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Lord Paladin

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À propos de Lord Paladin

  • Date de naissance 13/05/1990

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  1. Comme souvent avec mes propres chroniques (qui semblent être les seules, à mon grand désespoir), il ne s'agit pas de poèmes que je chéris au delà de tout autre (sinon Verhaeren reviendrait par trop souvent) mais d'un poème trouvé au gré de mes lectures et qui m'a suffisamment plût pour que je le dissèques dans la joie et la bonne humeur d'un dimanche matin. [center][size="5"]L'ombre sœur[/size] Entre à la nuit sans rivages Si tu n’es toi qu’en passant L’oubli rendra ton visage Au cœur d’où rien n’est absent Ton silence né d’une ombre Qui l’accroît de tout le ciel Éclot l’amour où tu sombres Aux bras d’un double éternel Et t’annulant sous ses voiles Pris à la nuit d’une fleur Donne des yeux à l’étoile Dont ton fantôme est le cœur[/center] [right]Joë Bousquet, [i]La Connaissance du soir[/i], collection blanche, 1947[/right] Un (très) rapide mot sur l'auteur comme toujours. Joe Bousquet (1897-1950) est un poète du Sue-Ouest de la France qui, atteint par une balle allemande lors de la première guerre mondiale perdra à 21 ans l'usage de ses jambes et restera alité pour le reste de sa vie dans sa maison de Carcassonne. Et maintenant passons au poème. Bon premières choses que l'on remarque rapidement pour faire plaisir au prof de français : on a trois quatrains en heptasyllabes avec alternance de rimes féminines et masculines, une absence complète de ponctuation et un champ lexical très porté sur les effets de clair-obscur naturels : nuit(x2), ombre, étoiles, ciel auquel répond en écho sa contre-partie humaine : le clair-obscur de l'âme humaine en quelque sorte : cœur(x2), visage, silence, éternel, fantôme, œil, etc. Le poème se trouve dons à la double croisée des mondes, celui de la lumière et de l'ombre d'un côté, celui de la nature et de l'homme de l'autre, et ces quatres univers s’interpénètrent et se nourrissent l'un l'autre comme en un tableau de Caravage. [center][url=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/Saint_Francis_in_Prayer-Caravaggio_%28c.1606%29.jpg/766px-Saint_Francis_in_Prayer-Caravaggio_%28c.1606%29.jpg][img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/Saint_Francis_in_Prayer-Caravaggio_%28c.1606%29.jpg/179px-Saint_Francis_in_Prayer-Caravaggio_%28c.1606%29.jpg[/img][/url] Caravage, [i]Saint François en méditation[/i], Huile sur toile, 128 x 97 cm, Galerie nationale d'art ancien, Rome.[/center] L'absence de ponctuation rend le poème multiple et difficilement déchiffrable. Les phrases semblent se chevaucher les unes les autres et il me devient rapidement impossible de pouvoir faire une analyse un tant soit peu précise car les verbes se répondent les uns les autres sans sujet précis et ne livrent pas une histoire mais plutôt un maelström de sentiment ou chacun vient lire ce qui lui plait. Disons le clairement, je ne suis généralement pas fan de cette façon de procéder. Cela me laisse toujours une curieuse impression d'inachevé et d'incompréhension. Bref, un poème à mon sens brouillon et confus qui laisse la part belle aux sentiments. Et vous qu'en pensez-vous ? Pal'
  2. ARG, C'est con vieux, le fond est génial modulo deux remarque que je feraient dans quelques secondes. Mais le rythme ne tient pas du tout. Au début, c'est truffé de "e" muets qui se prononcent et coupent le souffle, de césure mal placée, etc. C'est vraiment dommage car comme je te l'ai dit, je trouve le fond très bien. Les remarques seraient d'abord que la fin du poème avec le vocabulaire du spectacle fait trop humain par rapport au début sauvage du poème. Et de manière plus complète tu oscille entre le côté très sauvage très fort et la face trop policée, trop civilisée pour se mêler au loup ce qui est dommage. Je suis pas fan non plus de la localisation : "Dans le Sud de la France au bord de la Grande Eau.". soit, mais là encore ca fait cliché alors que ton histoire est universelle, elle va au delà de ce que toi tu as vécu, c'est un loup qui parle à la meute et par la meute. Là tu montres que c'est ton histoire et c'est un peu dommage. Après, c'est mon point de vue et il est clairement discutable ; je suis moi même prêt à le discuter Pal'
  3. Je n'ai peut être aucun talent artistique, mais mon score complètement abusé en [i]perception[/i] m'a au moins permis de trouver Charlie ! (Je suis d'ailleurs persuader que l'absence de réaction des lecteurs frustrait fortement le dessinateur). Mais bref, je suis assez d'accord avec Celt pour dire que l'ambiance, un brin glauque et réaliste est assez plaisante et contribue à la qualité du dessin. Pour terminer enfin ce message d'une inutilité flagrante : à quand la suite ? Pal'
  4. [center][size="4"]La bête[/size] Il est une bête Posée dans ma tête Qui mange avec appétit Chaque tranche de ma vie Et toi chevalier à l'épée de bois Que n'éperonnes tu pas ta monture Pour terrasser ce monstre d'aventure Toi, chevalier qui n'est autre que moi Il est une bête Posée dans ma tête Et qui ronge avidement Chaque bout de mes vingt ans Oui c'est cela fuyons, spadassin sans âme Laissons la princesse seule éplorée Par monts et par vaux, sous le ciel doré Allons donc nous aussi verser nos larmes Il est une bête Posée dans ma tête Et qui rit, qui rit, qui rit...[/center] Pal'
  5. [center][size="4"]De ma fenêtre[/size] Déchire toi, fends toi, tourne et louvoies, Enroule tes anneaux sur le mont sec. Toutes griffes sorties, bonds dans l'air froid ; Contre le flanc abrupt, ongles et becs. Ô déception lourde des nuages, Blancs de peur, gris d'orage, noirs de rage, Sur la falaise solitaire Toute victoire est éphémère.[/center] Pal'
  6. POur revenir sur le combat hallebardier/assassin, je le trouve très difficile à lire. Il est un peu trop sombre et les postures ne sont pas très naturel si bien que l'on a quelques difficultés à trouver qui est qui et surtout quelle est l'action. Entre autre, l'hallebardier tient son arme comme un pingouin (le bras gauche fait un angle bizare, il devrait être plus haut avec le coude au niveau du poignet) et l'assassin est dans une posture franchement étonnante. J'ai du mal a comprendre où est sa tête et pourquoi son bras est là ou il est ! Bon soyons clair aussi, tu as cherché as faire un dessin très dynamique ce qui est toujours difficile et la posture du skav' était un pari osé. (je critique, mais moi je suis au niveau xkcd hein, on est clair). A l'inverse je trouve tes dessins au stylo tubulaire beaucoup plus lisible et contrasté et donc beaucoup plus frappant. La démonette/portepeste (j'ai du mal à le mettre dans une catégorie ce qui en l'occurence est très positif à mon sens) par exemple rend vraiment bien même si effectivement, elle est plutôt statique. Pal'
  7. Ah... c'est légèrement plus compliqué que cela. Mais pour cela il faudrait lire tout le reste de Caeiro et ca finirait par faire un peu long. Pour faire simple, la philosophie de Caeiro est centré sur le fait de ne pas demander plus aux choses que ce qu'elles sont, de trouver la fleur belle non parce qu'elle est bleu, ou qu'elle sent bon, mais parce qu'elle est une fleur, et qu'elle accepte pleinement ce fait d'être une fleur. (cf [url="http://blogdemphilippon.over-blog.com/article-10-11-l2-esth-pessoa-lecture-71424041.html"]celui là[/url]) Il ne faut pas y voir qu'un bon mot mais l'essence de la philosophie (discutable certes, la propriété d'existence étant de toute manière particulièrement épineuse) de Caeiro. Edit : Il y a un moment, je m'étais insurgé contre le poème cité dans le paragraphe précèdent car il ne ré-enchantait pas le monde, il brisait au contraire l'imaginaire et rabaisser le merveilleux au rang de mensonge. Certes, mais en fait il s'agit aussi de découvrir la beauté magnifique de ce qui est véritablement, sans artifice ni tromperie. Il ne sacrifie le merveilleux que pour donner plus de beauté encore au monde. J'ai donc depuis, un peu moins de rancoeur vis à vis de ce poème . Pal'
  8. Justement mon cher, justement. Comme le souligne Absa', a première vue ce poème pourrait être perçu comme une sorte de pamphlet adressé à la chrétienté et plus particulièrement à l'église catholique. On lit rapidement et des phrases particulièrement provocatrice viennent frapper notre entendement avec la violence de rouleaux océaniques heurtant des falaises de granit : [quote author="Caeiro"]Au ciel tout, oui, tout était faux, tout était en désaccord[...] Et l'autre père était une colombe stupide, L'unique colombe moche de ce monde[...] La Vierge Marie occupe les soirées de l'éternité à tricoter des chaussettes. Et l'Esprit-saint se gratte du bec Et se juche sur les chaises pour les souiller. Tout au ciel est stupide comme l'Eglise Catholique.[...] etc. [/quote] Et je vous passe la Vierge Marie assimilée à une valise, et d'autre tout aussi savoureuse. On comprends alors le dégoût de l'auteur pour son propre travail. Et l'on pourrait rejeter ce poème aux abîmes en prétextant que puisque son auteur l'a renié il n'existe plus. On pourrait aussi tenter de le justifier au regard du reste de l'oeuvre de Pessoa, comme le fait remarquer Absalom ! Mais Caeiro n'est pas Pessoa. Et le poète nous enjoint à lire ces oeuvres telles qu'elles sont, ce qui nous incite bien à ne pas vouloir mettre l'oeuvre en contraste avec ceci ou cela, mais à la voir telle qu'elle est. Alors bon gré, mal gré, on relit le poème satanique et impie. Et c'est cette deuxième lecture que je voudrais partager avec vous. Car que vois t-on au fond. Au vrai fond, pas la surface éclatante et parfois aveuglante, non le vrai fond du lac à l'eau claire et magnifique. On vois tout un réenchantement du monde et je dirais même, on vois la déclaration extrêmement religieuse et magnifiquement amoureuse d'un poète pour le monde qui l'entoure. Ô oui certes, Jésus est un petit enfant, mais non d'ailleurs, ce n'est pas un enfant. C'est l'Enfant. L'Enfant Eternel et Véritable qui justifie le monde de son Père (de là à faire un parallèle avec la croix elle même...). Et puis, il y a les phrases magnifiquement chrétiennes comme : [quote author="Caeiro"]Il était trop des nôtre pour se travestir En deuxième personne de la Trinité.[/quote] Au Dieu que cette phrase est belle. Que ce morceau seul suffirait à légitimer tout le poème car ce que nous livre Caeiro c'est sa religion. Une religion qui est chrétienne et humaine. Il cherche à humaniser la face un peu austère qu'a pu avoir l'église en lui laissant ce visage enfantin et magnifique de son Enfant. Et puis après tout, la colombe est moche certes mais là où Caeiro est magnifique c'est qu'elle est moche en tant que colombe. Le déguisement est moche, mais la vérité est belle. Au fond, dans ce poème Caeiro nous montre sa façon d'être chrétien, de briser les apparences et les façades (des églises et des religions) pour n'en garder que le fond qui lui est sublime. Car oui, la religion est ici à mon sens magnifier, attardons nous : [quote author="Caeiro"]Et l'enfant à ce point humain qu'il en est divin[/quote] [quote author="Caeiro"]L'Enfant Nouveau qui habite où je vis Me tend une main à moi[/quote] Magnifique inversion d'un thème connu n'est-il pas : [center][img]http://www.routard.com/images_contenu/communaute/photos/publi/045/pt44254.jpg[/img][/center] [quote author="Caeiro"]Quand je mourrai, fiston, Que ce soit moi, l'enfant, le plus petit.[/quote] Bref, je ne m’étendrais pas beaucoup plus longtemps sur ce sujet, mais j'ai l'étrange impression que malgré tout, ce poème est beaucoup plus religieux, et surtout beaucoup plus tendre avec la religion qu'il n'en a l'air. Et si l'on peut peut-être, ce dont je ne suis même pas sûr, qualifier ce poème d'anti-clerical, il n'est sans doute pas anti-chrétien. Pal'
  9. Bon, je voulais commenter ce poème, mais je ne l'ai pas trouvé sur la toile et je l'ai donc tapé à la main. (@absalom, c'est la traduction de Points_1989 avec des bouts de Gallimard_1960 sur les bouts qui ne me plaisait pas. Ne t'étonne donc pas si elle ne ressemble pas à celle que tu connais.) Du coup, j'ai plus le temps de développer et je ferais cela quand j'aurais une minute. Je note tout de même qu'il s'agit d'un poème d'Alberto Caeiro, sous la plume de Pessoa. Et que ce dernier a parla suite renié cette oeuvre comme beaucoup trop iconoclaste. Il l'aurait écrit "avec un haut le coeur de répugnance". J'enjoint donc avec Pessoa à lire cette oeuvre en elle-même sans chercher à juger qui que se soit en dehors du poème. [center] Le gardeur de troupeau - VIII Un beau midi de fin de printemps Je fis un rêve tel une photographie. Je vis Jésus-Christ descendre sur terre. Il arriva par les coteaux d'un mont Redevenu petit garçon, Courant et cabriolant dans l'herbe Et arrachant des fleurs pour les jeter aussitôt Et riant de façon à être entendu de loin. Il s'était échappé du ciel. Il était trop des nôtre pour se travestir En deuxième personne de la Trinité. Au ciel tout, oui, tout était faux, tout était en désaccord Avec fleurs, arbres et pierres. Au ciel il lui fallait toujours maintenir son sérieux Et de temps en temps redevenir homme Et monter sur la croix, et rester toujours à mourir Avec une couronne tout hérissée d'épines Et les pieds embrochés par un clou à large tête, Sans oublier une guenille autour de la taille Comme les nègres sur les illustrations. On ne lui permettait même pas d'avoir père et mère Comme les autres enfants. Son père était deux personnes -- Un vieux appelé Joseph, qui était charpentier, Et qui n'était pas son père ; Et l'autre père était une colombe stupide, L'unique colombe moche de ce monde Parce qu'elle n'était pas de ce monde et qu'elle n'était pas une colombe. Et sa mère n'avait pas aimé avant de l'avoir. Elle n'était pas une femme : elle était une valise Dans laquelle il était venu du ciel. Et on voudrait que lui, qui n'était né que de sa mère, Et n'avait jamais eu un père à aimer avec respect, Prêchât la bonté et la justice ! Un jour que Dieu dormait à poings fermés Et que l'Esprit-Saint avait pris son vol pour se promener, Il s'en fut à la boîte aux miracles et en déroba trois. Avec le premier il fit que nul ne sût qu'il s'était échappé. Avec le deuxième il se créa éternellement humain et petit garçon. Avec le troisième il créa un Christ éternellement en croix Et le laissa cloué sur la croix qui se trouve au ciel Et sert de modèle aux autres. Puis il s'enfuit vers le soleil Et descendit sur le premier rayon qu'il put emprunter. Aujourd'hui il vit dans mon village en ma compagnie. C'est un enfant au joli rire et naturel. Il s'essuie le nez avec le bras droit, Patauge dans les flaques d'eau, Cueille les fleurs et les cajole et les oublie. Il lance des pierres aux ânes, Vole les fruits des vergers Et fuit en pleurant et criant devant les chiens. Et, parce qu'il sait qu'elles n'aiment pas ça Et que tout le monde trouve ça drôle, Il court derrière les filles Qui vont en groupes sur les routes, Les cruches sur la tête, Et il leur soulève les jupons. Moi, il m'a tout appris. Il m'a appris à regarder les choses. Il me signale toutes les choses qu'il y a dans les fleurs. Il me montre comme les pierres sont amusantes quand on les tient dans la main Et qu'on les regarde lentement. Il me dit bien du mal de Dieu... Il dit que c'est un vieux stupide et malade, Qui ne cesse de cracher par terre Et de dire des grossièretés. La Vierge Marie occupe les soirées de l'éternité à tricoter des chaussettes. Et l'Esprit-saint se gratte du bec Et se juche sur les chaises pour les souiller. Tout au ciel est stupide comme l'Eglise Catholique. Il me dit que Dieu ne comprend rien Aux choses qu'il a créées -- " Si tant est qu'il les ait créées, ce dont je doute " --. " Il dit, par exemple, que les êtres chantent sa gloire, Mais les êtres ne chantent rien du tout. S'ils chantaient ils seraient des chanteurs. Les êtres existent, un point c'est tout, Et c'est pourquoi ils s'appellent des êtres." Après quoi, fatigué de dire du mal de Dieu, L'enfant Jésus s'endort dans mes bras Et je le prends dans mes bras et le ramène à la maison. --- Il habite avec moi dans ma maison à flanc de colline. Il est l'Enfant Eternel, le dieu qui manquait. Il est l'humain qui est naturel, Il est le divin qui sourit et qui joue. Et c'est pourquoi je sais sans le moindre doute Qu'il est l'Enfant Jésus véritable. Et l'enfant à ce point humain qu'il en est divin C'est cette vie quotidienne de poète, la mienne, Et c'est parce que toujours il m'accompagne que je suis poète toujours, Et que mon regard le plus bref Me comble de sensation, Et que le son le plus infime, d'où qu'il vienne, Semble converser avec moi. L'Enfant Nouveau qui habite où je vis Me tend une main à moi Et l'autre à tout ce qui existe Et ainsi nous allons tous trois par le chemin qui se présente, Sautant et chantant et riant Et savourant notre secret commun Qui est que nous savons en tout lieu Qu'il n'y a pas de mystère en ce monde Et que tout vaut la peine. L'Enfant Eternel m'accompagne toujours. La direction de mon regard c'est son doigt qui désigne. Mon ouïe joyeusement attentive à tous les bruits Ce sont les chatouilles qu'il me fait, pour jouer, dans les oreilles. Nous nous entendons si bien l'un l'autre Dans la compagnie de toute chose Que nous ne pensons jamais l'un à l'autre, Mais nous vivons ensemble et deux Selon un accord intime Telles la main droite et la gauche. A la tombée de la nuit nous jouons aux osselets Sur le seuil de la porte d'entrée. Graves comme il sied à un dieu et à un poète, Et comme si chaque osselet Etait un univers Et que pour cela ce soit un danger pour lui Que de le laisser tomber par terre. Après quoi je lui raconte des histoires purement humaines, Et lui il en sourit, parce que tout est incroyable. Il rit des rois et de ceux qui ne sont pas rois, Et il se désole d'entendre parler des guerres, Des commerces, et des navires Qui se font fumée dans l'air des hautes mers. Parce qu'il sait que tout cela manque à la vérité Qu'une fleur détient quand elle fleurit Et qui avec la lumière du soleil vient Modifier les montagnes et les vallées Et pousser les murs blanchis à la chaux à faire mal aux yeux. Après quoi il s'endort et je le couche. Je le prends dans mes bras jusque dans la maison Et je le couche, en le déshabillant lentement Et comme en suivant un rituel très limpide Et tout maternel jusqu'à ce qu'il soit nu. Il dort au-dedans de mon âme Et parfois il se réveille la nuit Et joue avec mes rêves. Il met les uns cul par-dessus tête, Entasse les autres les uns sur les autres Et bat des mains tout seul En souriant à mon sommeil. --- Quand je mourrai, fiston, Que ce soit moi, l'enfant, le plus petit. Et toi, prends-moi dans tes bras Et emmène-moi au-dedans de chez toi. Déshabille mon être humain et fatigué Et couche-moi dans ton lit. Et raconte-moi des histoires, au cas où je me réveillerais, Pour que je puisse me rendormir. Et donne-moi des rêves à toi pour que j'en joue Jusqu'à ce que naisse un jour De toi seul connu. --- Voilà l'histoire de mon Enfant Jésus. Pour quelle raison compréhensible Ne devrait-elle pas être plus vraie Que tout ce que les philosophes pensent et tout ce que les religions enseignent ?[/center] [right]Traducteurs : Points_1989 : Chandeigne, Quillier & Camara Manuel Gallimard_1960 : Armand Guibert[/right] Pal'
  10. http://www.priceminister.com/offer/buy/106647269/sort0/filter20/canon-powershot-g7-appareil-photo-numerique-photo-numerique.html Dépèche toi ! Plus sérieusement, le modèle est un peu vieux (mais du coup il est vraiment pas cher) mais la série en question reste LA référence pour les compacts à la limite du réflexe. J'utilise ce genre de bète depuis 3 ans et les photos sont vraiment nickel pour peu que tu saches t'y prendre. Pour tout te dire, j'ai dégoutté de gens avec des super réflex hyper cher avec ce petit bijou tout simplement parce que la prise en main est plus rapide et permet de faire des photos tout aussi bien tant qu'on ne cherche pas vraiment à faire du professionnel. (C'est mon avis en tout cas, c'est sûr que c'est pas le meilleur des meilleur, mais le rapport qualité/prix est excellent à mon avis). Bref, hésite pas à regarder les vieux modèles qui sont souvent tout aussi adapté et bien moins cher. Pal' Edit : L'appareil à un petit défaut cela dit donc lit bien la description, a toi de voir si ça te gène ou pas mais je pense que pour de la figurine ca devrait le faire !
  11. Oui. C'est vraiment très sympa. Tu as effectivement un style très particulier mais je trouve que ça pose une ambiance. Pour les "blob" je te rejoins en pensant que le fait de ne leur mettre aucun attribut renforce le côté étranger et donne une énorme valeur au dessin. On ne se dit pas justement "Tiens qu'il est mignon", ou "Pouah quel horreur", mais "Boudiou, quelle étrange bête. Que dois-je faire ! Comment le prendre et le comprendre." En tant que rôliste torturé ça me donne envie d'en faire croiser à des joueurs et de voir leur réaction. Pour de la SF dérangée, il y a cette thématique de l'autre qui peut vraiment rendre très sympa. Bref, j'adhère complètement à la démarche. Pal'
  12. Pouak... c'est beaucoup trop carré pour un hobbit. Les fenêtres sont pas rondes tout ça, tout ça. Mais je crois que les vrai lieu de tournage servent au même genre de business, mais bon c'est en nouvelle zélande quoi ! Pal'
  13. Ouai, désolé pour les fautes je l'ai écrit au boulot en me disant qu'il faudrait que je prenne le temps de le relire le soir ce que je n'ai pas fait. Désolé. Bref, le thème des regrets est en fait un thème que j'aborde souvent en particulier en utilisant le poème lui même comme un chemin de croix. (Diantre que la vue est belle de ma fenêtre, les derniers nuages d'orages s'attardant dans la vallée tout ça tout ça !) J'essaye à la fois d'être sombre car le thème l'est, mais aussi lumineux car le but du poème n'est pas de déprimer mais d'aller de l'avant, d'où la fin plutôt optimiste en fait. Bon j'essaierai de continuer à poster ici et puis à faire des [samedi] aussi, à chaque fois je me dis qu'il faut s'y remettre et puis le lundi je m'aperçois que j'ai toujours rien écrit. Pal'
  14. [center][size="4"]Prière pour abandonner ses soucis[/size] Cours, cours encore et encore, Car la colline est haute. Le souffle manque et le froid mord Sur le sentier de tes fautes. Oh cours, cours, Tu sens son haleine brûlante Retomber le long de la pente, Lui aussi a le souffle court. Oh marche encore vers le sommet Puisque les soucis sont passés, Tombés, trop murs regrets Frappés par le vent glacé. Ici s'achève la suite infinie des cimes, Ici commence celle des nuages. Tout les chagrin sont jetés dans l'abime Nous pouvons maintenant partager notre espoir, Et marchant sur le toit des orages Suivre les soleils qui s'en vont vers le soir ! [/center] Pal'
  15. Lord Paladin

    Vivere, Space fantasy

    J'avoue être vachement tenté car même si le sujet ne me parait pas exceptionnel outre mesure, le travail que tu nous montre à l'air vraiment top et les illustrations sont justes magnifiques. Même si ce sera pas forcément de ma faute, je te souhaite de réussir à grappiller les quelques deniers qui te manque ! Pal' Edit : Félicitations ! Edit2 : J'ai craqué !
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