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  1. Hello ! Je reprend activement ma vie de hobbyiste ! Il y a -t-il des joueurs vers Etampes (ou +/- 30 minutes en voitures) ? Je joue principalement à : Warhammer 40000, AOS, Star wars légion , Le seigneur des anneaux. Quitte à créer un noyau dur dans les environs ! Contactez moi ! Biz.
  2. Bonjour les amateurs de scénarios 'fun and fair', Je voudrais faire une partie un peu en mode "combat urbain", enfin avec beaucoup de décors bloquants hauts, qui limitent beaucoup les tirs longues portées. Ce sera donc pas mal de l'affrontement à courte et moyenne distance. On jouerait moi en Ork (avec une part de CàC et une part de tir moyenne portée / buggys, donc tout ce qu'il faut) et mon pote en Primaris vanille. Il n'a pas tellement de troupe de CàC, juste une escouade de base de CàC... et les Aggressors lance-flamme, ça ça doit être pas mal pour ce type de table... On n'a pas fait de partie depuis très longtemps sur une telle table très chargée en gros décors comme je le prévois. Déjà que le Codex Ork est costaud pour du Primaris vanille, en plus avec cette limitation des tirs longue portée, je cherche un scénario simple qui puisse vraiment avantager l'armée plus portée sur le tir (Primaris) pour contrebalancer tout ça? PS: je dis "vraiment avantager", car j'ai un meilleur niveau de jeu/ maitrise des règles que mon adversaire... Si vous avez des idées je suis preneur! Merci! Gekko'
  3. Bonjour à tous et bienvenue sur le sujet de présentation de l'association Warmageddon, Warmageddon est une association qui a pour but de réunir des amoureux des jeux de figurines et de jeux de sociétés afin d'offrir un endroit où pratiquer en toute décontraction et bonne humeur ces activités que sont le modélisme et le jeu. Nos membres peuvent se retrouver tous les dimanches sauf ceux d’août de 14H00 à 23H00 (pour les parties qui tardent et/ou les bavards). Notre salle, la salle "OZANAM" se situe à la Maison des Associations de Levallois Perret, au 34 rue Pierre Brossolette (ICI). C'est facilement accessible avec la station Anatole France de la ligne 3 du métro et la gare de Clichy Levallois des lignes SNCF J et L. Les principaux jeux joués sont 40K et AOS qui possède de plus en plus de convertis. Des parties de Mordheim, Kill team et BloodBowl s'organisent de temps à autre. Si vous souhaitez nous rencontrer, vous pouvez passer nous voir et découvrir nos activités et si vous êtes du style à vous présenter, vouloir des informations avant, il y a également notre forum http://warmageddon.fr/ et notre discord. Waaagh à tous
  4. Bonjour je m'essaie à un petit texte pour appuyer une "petite" théorie sur l'univers de Warhammer. N'hésitez pas à me faire des retours et désolé je ne peux pas la publier en anglais je n'ai pas le niveau (je ne sais pas si il y a des gens qui ne parlent pas français sur ce forum).J'espère que vous apprécierez ! Pour la gloire de l'Empereur ! Il était 5h30 du matin, des sirènes commencèrent à résonner à travers toute la ville. Elles annonçaient le début de la journée de travail et s’assuraient que personne ne puisse échapper à l’appel du travail. Caeron viricus avait 35 ans, des cheveux roux et un physique d’ouvrier rompu au travail .ces sirènes il les connaissait bien car cela faisait 35 ans qu’il les entendait chaque matin .Lentement il émergea de son sommeil et alluma la lumière .Devant lui ,son appartement se retrouva inondé de la pâle lumière que lui offrait l’ampoule qui lui servait d’éclairage principal .Son « chez lui » n’avait rien d’idyllique ,il était composé de mur en métal pur décoré ici et là de quelques photos et images offertes par les autorités locales .Quelques meubles garnissaient la pièce : un lit, une table ,trois chaises et quelques équipements de fortune pour cuisiner .Dans la pièce d’à côté dormait ses enfants ,une fille de 9 ans et un garçon de 5 ans qu’il avait eu avec sa femme et dont il était très fier .Sa femme était morte il y a deux ans ,écrasée par les rouages d’une machine sur laquelle elle travaillait .l’Usine avait alors attribué une prime à Caeron ce qui lui avait permis d’acheter des livres de mathématiques à sa fille . Cela faisait maintenant 10 minutes que Caeron se préparait pour partir à l’usine. Alors qu’il attendait que l’eau de son déjeuner bouille afin de faire cuire ses œufs, il en profita pour aller réveiller ses enfants et leur demander de se préparer. Ils allaient tous les deux à une petite école du quartier financé par le culte impérial. Là-bas ils apprenaient à devenir de bons citoyens et les rudiments de l’histoire de l’Imperium. Sa fille y était depuis ses 5 ans et allait bientôt quitter l’école pour rejoindre une usine de minerais afin de participer à l’effort de guerre . Il était maintenant 6h ,Caeron déposa ses enfants à l’école et prit la route de l’usine .Il travaillait comme 95% de ses concitoyens dans une usine d’extraction de minerais .tous les jours de l’année il parcourait les galeries souterraines afin d’extraire un maximum de ressources qui étaient ensuite envoyées à des usines de fabrication chargées d’alimenter les armées de l’impérium qui les protégeaient des dizaines de menaces xénos extérieur qui maintenaient l’impérium sous pression depuis des siècles maintenant .Tous les citoyens de l’impérium devaient se serrer les coudes et donner leurs maximum sous l’égide de l’empereur-dieu afin de maintenir la menace xenos loin d’eux . Alors qu’il marchait entre les immeubles noirs et poussiéreux, il aperçut, au travers du brouillard noir ambiant, un attroupement. Il se rapprocha et vit un homme grand, le teint blanchâtre, richement habillé. Celui-ci se présenta comme un prêtre du culte impérial. Il commença son sermon public en invectivant les « ennemis de l’intérieur », ceux qui sabotait l’effort de l’empereur dieu et de son peuple pour sauver l’impérium face à la menace xenos. Ceux-là devaient périr dans d’atroces souffrances selon lui, eux et leurs familles complices. Il continua en expliquant qu’aux frontières de l’impérium leurs armées tenaient le choc mais que les attaques xénos s’intensifiaient de jour en jour et que face à cela, l’armée avait besoin de toujours plus de matériel afin de continuer de protéger les citoyens de l’impérium. L’orateur prit alors un moment pour souffler avant de continuer : « C’est pour cela que l’impérium a encore plus besoin de votre dévouement et votre force de travail afin de continuer à toujours vous protéger. ».il marqua une petite pause et une lueur inquiète traversa son regard. « C’est pour cela que votre gouverneur planétaire, en accord avec les autorités de Terra, a décidé d’augmenter le temps de travail obligatoire de 2h afin que vous puissiez soutenir pleinement l’effort de guerre face aux menaces qui secouent notre chef Impérium ». Il se tut alors et regarda la foule afin de guetter leurs réactions .Dans un premier temps elle ne sembla pas réagir ,puis des grommellements timides se firent entendre avant que des plaintes ne commencèrent à s’élever .Ces plaintes se transformèrent en colère puis en insulte que le prêtre du culte n’arriva pas à contenir ,se contentant de rester sur son estrade et d’appeler au patriotisme .Très vite des pierres commencèrent à être jetées faisant reculer le pauvre prêtre voyant une foule se préparer à le lyncher sur la place publique . Mais tout à coup un cri se fit entendre dans le brouillard noir et un enfant en sortit en criant « La Garde ! La Garde ! ».Caeron ,qui avait assisté à toute la scène ,en entendant ça attrapa son petit baluchon et se mit à courir en même temps que la foule se dispersa .Il traversa plusieurs petites rues coupe-gorges avant d’enfin arriver à son usine .C’était un bâtiment immense ,froid et qui semblait avaler les hommes qui se présentaient à lui .Caeron n’avait jamais su combien de personnes travaillaient ici tellement il y avait de départ et d’arrivée quotidiennement .A vrai dire il n‘y faisait pas vraiment attention ,il s’était acclimaté à son quotidien routinier et se contentait de suivre les règles et les ordres .Son seul rayon de soleil durant ces longues journées de travail était son voisin de chaine ,Dophius ,un jeune ouvrier de 25 ans toujours plein d’énergie et d’optimisme .Il passait ses journées à raconter à Caeron ses rêves et ses envies de voyage . Une fois entré dans le bâtiment Caeron déposa son baluchon dans son casier et se dirigea vers son poste. Là-bas il retrouva Dophius qu’il salua. Celui-ci semblait en colère, ce que Caeron en manqua pas de lui faire remarquer. Dophius lui répondit immédiatement d’une voix emplie de colère : « Tu as vu la nouvelle directive ordonnée par notre cher gouverneur ? Deux heures en plus ! Nos camarades sont épuisés et eux nous parlent de travailler plus pour le même salaire, tout ça pour une guerre dont on ne voit toujours pas le bout ». Ne voulant pas énerver encore plus Dophius, Caeron se contenta d’hocher la tête. « Mais ça ne va pas se passer comme ça, dans les rues ce matin ça a chauffé ,les gars ne sont pas contents et ce gouverneur va devoir nous entendre même s’il envoie ses prêtres et sa garde pour nous faire taire ».Il se tut tout à coup en voyant le directeur de l’usine passer .Durant tout le reste de la journée Dophius continuât de s’épancher sur l’incompétence du gouverneur auprès de tous les collègues qu’il croisait .Il promit à plusieurs d’entre eux de faire revenir le gouverneur sur sa décision d’ici une semaine .Puis les sirènes de la ville sonnèrent la fin de journée et Caeron put rentrer chez lui en même temps que la nuit tombait sur les immeubles métalliques que quelques lumières semblaient rendre habités . À peine rentré chez lui il prépara un repas avec ce que l’usine lui avait fourni comme ration et le donna à ses enfants avant d’aller se coucher, tombant de fatigue. Le lendemain les sirènes sonnèrent à la même heure que tous les jours, relançant la routine infatigable de millions de citoyens. Mais cette fois-ci un air de défiance flottait dans les rues. Caeron le voyait bien, à l’approche des gardes les gens se mettaient à chuchoter et à lancer des regards de haine. Il n’y prêta pas attention et se rendit à son lieu de travail. Là-bas il y trouva Dophius en train de discuter énergiquement avec des dizaines d’ouvriers, clamant qu’il fallait lutter pour leurs conditions de travail et refuser ces deux heures en plus. Toute la matinée le mot circula à travers toute l’usine et un rassemblement le midi fut décidé. Là-bas Dophius prit la parole et fit un discours d’une heure sur la nécessité de s’exprimer et de refuser cette attaque du gouverneur sur leurs conditions de travail. Caeron avait toujours su que Dophius était quelqu’un d’énergique mais jamais qu’il était si fougueux dans ses idées. Voyant son ami haranguer la foule, Caeron sentit en lui la flamme de l’espoir s’allumer et il se joignit aux acclamations de la foule. Alors que la foule avait grossi pour atteindre quelques milliers d’ouvriers, une alarme se fit entendre à travers toute la ville et tout le monde se précipita dehors pour voir ce qui se passait. Caeron se retrouva ainsi dans une grande rue au milieu des gens qui couraient, il aperçut un jeune garçon et se dirigea vers lui pour lui demander ce qu’il se passait. « Une armée Xénos vient d’être repérée dans notre système planétaire ,l’armée impérial a annoncé la mobilisation générale ,tous les hommes entre 14 ans et 60 ans doivent se rendre dans les bureaux de l’armée afin de recevoir leurs packages ».Devant cette nouvelle ,Caeron resta stupéfait ,lui qui n’avait connu que la routine de l’usine et la peur de la menace Xenos allait devoir aujourd’hui les affronter .Il pensa tout de suite à ses enfants et à leurs sorts sans lui .Il se rendit alors en courant à l’école où ils étaient pris en charge .Une fois là-bas un prêtre sembla tout de suite comprendre sa détresse et vint lui parler d’un ton calme . « Ne vous inquiétez pas Monsieur Viricus, le culte impérial a l’habitude de venir en aide aux enfants de soldats de l’impérium ,le temps de votre absence ce sera notre culte qui s’occupera d’eux et leur apportera tous les soins dont ils auront besoin ».Il fit ensuite amener une sorte de boisson ressemblant à un thé qui calmit immédiatement Caeron et lui donna un sentiment de calme qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps .Il prit alors congés du prêtre tout en prenant le soin d’embrasser une dernière fois ses enfants avant de partir et se dirigea vers son appartement .Arrivé sur place il s’empressa de remplir sa valise de tout ce dont il pensait avoir besoin et ,avant d’éteindre une dernière fois la lumière de son appartement ,attrapa une photo de sa femme et de ses enfants pour la glisser dans sa veste . Le bureau de recrutement était massif, une dizaine de guichets accueillaient les futurs soldats et leur indiquait la marche à suivre pour recevoir leurs équipements. Dans la file d’attente des hommes de tous horizons, habillés pour la plupart pauvrement, s’entassaient en attendant de savoir dans quelle compagnie ils attendraient la mort. Caeron attendait maintenant depuis une heure, s’accrochant à sa valise comme un enfant s’accrocherait à son doudou. Il avait pourtant l’habitude des lieux massifs et bondés mais ce bureau de recrutement dégageait quelque chose. Avec ses affiches mettant à l’honneur l’empereur-dieu et ses soldats exposés sur tous les murs et ses dorures parcourant les murs tels de fins serpents, le lieu avait quelque chose d’intimidant. Caeron avait toujours évolué dans un milieu de métal terne, agrémenté de poussière et de brouillard grisâtre alors il ne se sentait pas vraiment à sa place dans ce lieu. Loin dans la file devant lui, il aperçut Dophius au guichet. La dame qui tenait ce guichet sembla lui grommeler quelque chose et Dophius se dirigea vers une porte avec marqué dessus « 17ème compagnie ». Voyant cela, Caeron se mit à prier de toute son âme l’empereur-dieu ou tout autre entité pouvant l’aider à se retrouver dans la même compagnie que son ami de toujours. Une fois arrivé devant le guichet il présenta ses papiers à la dame qui l’inspecta attentivement. Puis d’un mouvement las, elle apposa un tampon sur ses papiers et lui dit d’une voix monotone « compagnie 17 ». Caeron sentit son cœur bondir et se dirigea avec un sourire qui déconcerta la dame du guichet vers la porte de la 17ème compagnie. Une fois rentré à l’intérieur il observa la salle dans laquelle il venait d’arriver afin de trouver Dophius .Contrairement au bureau de recrutement cette salle était nettement moins chaleureuse ,elle était constituée de murs défraichis et de quelques tables sur lesquels étaient posés des grandes boîtes comportant des packages de soldats que des officiers distribuaient aux nouveaux arrivants .Tout en se dirigeant vers cette distribution de packages ,faute d’avoir trouvé Dophius ,il observa les autres hommes dans la salle avec lui .Il reconnut certains des hommes avec qui il travaillait à l’usine .La plupart semblaient usés et peu emballés par l’idée d’aller combattre les armées xénos .Une fois arrivé devant l’officier qui distribuait les packages ,il récupéra celui à son nom et inspecta son contenu .Il contenait un uniforme réglementaire avec casque ,gilet pare-balles et tenue complète mais aussi un fusil laser ,un couteau et des accessoires basiques comme une gourde . Alors qu’il inspectait le contenu de son sac, une main vint taper l’épaule de Caeron qui, surprit, sursauta. Il sursauta et se retourna pour se retrouver face à face avec Dophius qui, tout sourire, s’exclama : « Alors comme ça on sera ensemble quand on va enfin voir à quoi ressemble un xénos ». Caeron approuva, soulagé de retrouver son ami pour affronter ce qu’ils allaient vivre. Alors qu’il s’apprêtait à entamer la discussion, un homme dans un bel uniforme monta sur la table et interpella tous les hommes présents sur place : « Bonjour à tous ,je suis le commissaire Drarrion ,c’est moi qui vous mènerez vers les sentiers de la gloire éternelle .Normalement vous êtes censés suivre un entrainement intensif avant d’être déployés sur le terrain ,mais devant l’urgence de la situation nous allons seulement vous montrer comment marchent vos fusils laser et vous devrez apprendre sur le tas .Pour ceux qui se demandent nous partons dans trois heures ,vous avez donc trois heures pour maitriser votre arme .Pour se faire moi-même et les officiers et sous-officiers présents ici-même tenteront de vous montrer tous les rudiments du fonctionnement de ce qui sera sans doute votre seule assurance-vie sur le terrain. » Il descendit alors de la table et sortit un fusil laser d’un des cartons.il décrivit le fonctionnement de cette arme puis pointa une cible en bout de salle, visa et tira en plein de la tête de la cible. Puis il se tournis vers les hommes massés là et leur ordonna de faire pareil. Caeron se tourna vers Dophius qui haussa les épaules, prit un fusil laser et tira en direction de la cible sans pour autant la toucher. Les autres hommes présents commencèrent à faire de même alors que les officiers et les sous-officiers passaient dans les rangs afin de prodiguer des conseils sur le tir et expliquer comment recharger leurs armes. 3h plus tard on les fit se masser dehors tout équipés. Personne ne parlait, tous observaient le ciel avec un mélange de crainte et de fascination. Quand tout à un coup un gigantesque vaisseau apparu et de plus petits vaisseaux se détachèrent de lui avant de se poser devant les soldats qui observaient ce spectacle aérien avec une admiration non-dissimulé. Caeron monta dans un de ces petits vaisseaux et regarda à travers une petite ouverture la terre qui l’avait vu naitre s’éloigner petit à petit. Il se tourna vers Dophius qui, lui aussi, regardait de manière mélancolique le sol s’éloigner. Le petit vaisseau s’arrima au gros vaisseau dans un vacarme sonore assourdissant et une petite porte s’ouvra permettant à Caeron de pénétrer dans le gros vaisseau. Tout à l’intérieur de ce vaisseau était démesuré, de la taille des équipements au nombre de personnes présentes. Il avait l’impression d’être une petite souris s’étant perdue dans un monde de géants. Un membre du personnel indiqua à Caeron où il pouvait trouver sa couche et il s’y dirigea immédiatement, la fatigue le poussant instinctivement vers sa couchette. Il arriva dans la pièce où se trouvait sa couchette et ne prêta même pas attention aux 7 autres couchettes réparties autour de lui ni à l’aspect lugubre et étriqué de la pièce, il s’écroula juste et s’endormit profondément. Lorsqu’il se réveilla il put apercevoir par un hublot que la planète d’où il venait n’était plus qu’un lointain souvenir. Devant lui s’étendait l’infinité de l’espace et savoir ça suffisait à lui noircir les pensées. Il sortit alors de la pièce sans prêter aucune attention à ses colocataires qui eux aussi étaient plongés dans leurs pensées. Il se dirigea au réfectoire, pris les rations que lui tendirent le cuisinier avant de rejoindre Dophius qui était déjà en train de manger. Celui-ci l’accueillit chaleureusement et engagea directement la conversation. « Je viens d’entendre le commissaire et le capitaine de ce vaisseau parler, nous serons bientôt sur notre objectif, selon le capitaine nous y serons pour ce soir. Ils ont pour consigne de nous déposer puis de repartir illico. Si un vaisseau comme celui-ci a peur de trop rester, cela veut dire une seule chose, là où on va ça va chauffer dur ». Sur ces mots il se plongea dans sa ration et Caeron put voir une émotion qu’il n’avait jamais lu dans les yeux de Dophius : La Peur ! En fin de soirée la prophétie de Dophius se révéla juste .On les fit monter dans les vaisseaux qui les avaient fait embarquer .Puis dans un silence assourdissant ,les hommes débarquèrent dans un camp où d’autres soldats à la mine désabusée et l’air lessivé les attendaient .Sur place les officiers leurs affectèrent des places dans des tentes de fortunes .Au loin les hommes purent entendre le bruit des explosions et des cris de régiments entiers qui chargent .Voyant ses hommes regardant vers là d’où venait le bruit des explosions ,le commissaire leur lança d’un air amusé : « Pas la peine de regarder maintenant demain c’est là où nous irons alors vous pourrez voir de plus près.» Devant l’expression de peur que cette remarque avait suscité chez ses hommes il rigola et rentra dans sa tente. Caeron dormit peu cette nuit là ,il avait à la fois le stress du combat à venir et l’excitation de la bataille prochaine .Au petit matin les hommes furent réveillés au son des trompettes et ils se mirent en marche vers qui allait être la dernière bataille de nombre d’entre eux .Arrivé là-bas on les sépara en compagnie et on les fit rentrer dans des tranchées très profond se faufilant à travers tout le champ de bataille .Alors qu’il traversait ces tranchées creusées à même la boue ,la pierre et les cadavres ,Caeron croisât les soldats qui tenaient la ligne avant lui .Ils étaient tous sales ,les vêtements en lambeaux avec un regard agars comme si ils avaient vécu l’enfer dans toute son horreur .Arrivés sur place ,la 17ème compagnie se rendit compte qu’elle était en première ligne .Devant elle s’étendait le no man’s land ,un paysage de désolation où boue ,trous d’obus et barbelé côtoyait cadavres ,carcasses et poussière aveuglante .Chaque soldat déposa son petit package dans la tranchée ,et n’ayant pas reçu d’ordre se mit à attendre qu’on leur dise quoi faire .Caeron ,lui, se mit à observer l’horizon .Au loin il aperçut des tranchées mais ne parvint pas à identifier de soldat ennemi ni à apercevoir un quelconque équipement ennemi. Tout à coup il entendit un sifflement venant d’en haut, un cri retentit et un homme à sa gauche se jeta sur lui. Puis une violente explosion retentit juste devant la tranchée dans laquelle il se tenait. Tout en restant au sol il reconnut Dophius qui s’était jeté sur lui pour le protéger. Il voulut le remercier mais Dophius lui fit un signe pour qu’il se taise et lui intima l’ordre de rester au sol. Caeron ne comprit pas jusqu’au moment où d’autres explosions survinrent tout le long de la tranchée, en étant toujours de plus en plus forte. Cette vague destructrice dura si longtemps que Caeron perdit le compte et se contentât d’attendre que la violence des explosions cesse. Cela faisait maintenant deux mois que Caeron vivait dans cette tranchée, il avait appris à s’habituer à la saleté ambiante, aux rats et à la présence permanente de la mort dans leurs trous .Voir le laser bleu quitter le canon de son arme pour s’abattre dans le brouillard face à lui était devenu une habitude lassante .Cependant il n’avait pour l’instant pas quitté sa tranchée .Mais des bruits couraient chez les gars ,le commissaire préparait ,conjointement avec l’Etat Major ,un assaut massif dans les jours qui suivraient .En attendant ce jour fatidique ,Caeron passait ses journées à discuter avec Dophius de tout et de rien comme si ils n’avaient jamais quitté l’usine .Dophius semblait ne pas être affecté par l’ambiance des tranchées et continuer de rire même si son visage trahissait sa fatigue et sa peur .Il n’avait cependant pas oublié ses conditions de vie à l’usine et continuait de parler avec ses camarades de comment il comptait améliorer leurs conditions de vie une fois rentré à la maison .Tous les gars de la compagnie semblaient l’apprécier ,qu’ils soient d’accord avec lui ou pas .Seul le commissaire semblait jeter des regards méfiant à l’égard de cet homme qui parvenait étrangement à maintenir le moral de la compagnie . Puis vint le jour tant attendu de la charge. Le commissaire avait annoncé à ses hommes la veille qu’ils allaient mener une ultime charge pour briser les lignes ennemies et permettre aux compagnies blindées d’enfoncer le front. C’est un mélange d’appréhension et de soulagement qui accueillit cette annonce et peu d’hommes dormirent cette nuit-là. Le lendemain, à la première lueur du matin, les hommes attendaient devant les échelles armes à la main et visage fermé que le commissaire donne l’ordre .Un silence de mort régnait dans les rangs et tous se préparaient à faire face à la mort elle-même .Caeron allait être dans la première vague ,il se tenait fixe face à son échelle, prêt à la monter pour courir vers les rangs ennemis .Dophius était à côté de lui devant une échelle ,lui aussi le visage fermé .Tout à coup des coups de sifflet retentirent et les cris de milliers d’hommes se firent entendre .Au premier son Caeron s’élança pour sortir de sa tranchée .Une fois sorti il se mit à courir le plus vite possible en criant le plus fort possible comme si crier suffirait à faire fuir la mort .A ses côtés ,des milliers d’hommes qu’il ne connaissait pas faisaient de même et donnait tout ce qu’il pouvait pour atteindre le camp d’en face le plus rapidement possible .Quand tout à coup un bruit se fit entendre et un laser bleu sorti du camp d’en face puis deux puis trois puis une pluie de laser s’abattirent sur les hommes qui courraient .Des dizaines tombèrent dans un déluge de sang ,de boue et de cris d’agonie .Des bruits sifflants se firent entendre et des explosions d’obus se rajoutèrent à l’apocalypse qui venait de s’abattre sur Caeron et ses camarades .Comprenant qu’il ne pourrait jamais atteindre la tranchée adverse ,Caeron se jeta dans un trou proche de lui et se recroquevilla .Le commissaire qui venait de le voir faire s’approcha de lui au milieu de la tempête d’explosion pour lui intimer l’ordre de continuer mais il n’eut pas fini de parler qu’un laser lui arracha la moitié du visage ,le faisant tomber au sol raide mort. Alors que la mort pleuvait sur les camarades de Caeron ,celui-ci observa le spectacle d'horreur qui était en train de se jouer devant lui .Des dizaines d’hommes tombaient devant ses yeux chaque seconde ,le sol semblait se nourrir de sang qui coulait par litre .Les cris d’agonies semblaient se battre les détonations d’obus pour savoir qui ferait le plus de bruit et le ballet des lasers semblait offrir un spectacle de lumières meurtrières .Alors qu’il était frappé par l’horreur de ce qu’il voyait ,le regard de Caeron fut attiré par un cadavre fumant au sol .Un homme était sur le ventre ,le dos transpercé encore fumant .Caeron eut alors un mauvais pressentiment et une boule se forma instantanément dans son ventre. Il se mit alors à courir vers ce cadavre redoutant que son pressentiment ne se révèle prophétique. Il se jeta à genoux et retourna de manière précautionneuse le cadavre. Les larmes lui montèrent alors aux yeux lorsqu’il aperçut le visage encore épris par la surprise de son ami Dophius. Son corps était couvert de boue et son sang était répendu sur le sol, commençant déjà à sécher à certains endroits. Caeron resta là pendant de longues minutes alors que le chaos de la guerre continuait de se déchainer autour de lui à pleurer la mort de son ami, lui qui avait tant égayé sa vie si morne. Alors que Caeron émergeait petit à petit de sa torpeur il vit un de ses camarades arriver sur la ligne ennemie, celui-ci s’apprêtait à se jeter dans la tranchée quand il émit un cri de surprise. Il n’eut pas le temps de formuler un autre mot car une épée vint lui trancher la gorge. Des sifflets se firent alors entendre dans le camp en face et des milliers de cris s’élevèrent des tranchées ennemies .De ces mêmes tranchées émergèrent des milliers d’hommes vêtus du même uniforme que Caeron qui se jetèrent sur ses camarades baïonnettes à la main .Ceux-ci furent tellement surpris et décontenancés que certains ne se défendirent même pas ,affichant seulement une mine perdue semblant avoir perdu toute vie .Ces ennemis qui leurs ressemblaient tant furent sans pitié et massacrèrent toute âme vivante en continuant d’avancer furieusement. Voyant cette vague mortelle de soldats enragés, Caeron eut seulement le temps de s’effondrer sur le cadavre de son ami et de feindre la mort. Les soldats ennemis passèrent autour de lui sans le toucher et continuèrent vers sa tranchée. Il put alors entendre les cris de détresse ,de surprise et d’agonie émergeant de sa tranchée avant qu’un calme plat ne revienne se poser sur le champ de bataille ,laissant une impression de désolation à toute personne pouvant voir ce spectacle . Caeron demeura dans sa position et ce silence ahurissant pendant des heures .Le sang de son ami avait continué d’imbiber ses vêtements et avait finit par s’incruster dans ceux-ci .Alors qu’il écoutait autour de lui pour déterminer le moment où il faudrait qu’il se lève et fuit ,il entendit des bruits de pas de bottes venant vers lui .4 bras l’agrippèrent alors et il continuât de feindre la mort .il entendit alors une voix s’exclamant « décidément ramasser des traitres à longueur de journée c’est vraiment la partie la plus chiante de ce métier »,ce à quoi une autre voix lui répondit « c’est clair que c’est pas à quoi je pensais quand je suis devenu garde impériale ».Caeron en avait donc bien la confirmation ,c’était des alliés qui venaient de leur tirer dessus et qui l’appelaient lui et ses camarades « traitre ».Il n’avait pourtant l’impression de n’avoir trahi personne .Mais alors pourquoi ses camarades et surtout Dophius étaient mort . Il fut transporté pendant de nombreuses heures dans ce qui semblait être un camion au bruit .Puis il reconnu le bruit des vaisseaux qui l’avait emmené sur cette terre qui avait vu ses camarades mourir .Puis,Comme lors de son arrivée il reconnut le bruit des petits vaisseaux qui s’arriment au gros vaisseaux .Il fut transporter dans une salle où il n’entendit plus aucun bruit .Il prit alors son courage à deux mains pour ouvrir les yeux et inspecter ce qui l’entourait .Quelle ne fut pas son horreur quand il se rendit compte qu’il se trouvait dans une salle obscure remplie de cadavres empilés les uns sur les autres .L’odeur vous prenait tout de suite à la gorge et Caeron ne put réprimer des haut le cœurs de secouer son corps. Il reconnut de nombreuses personnes qu’il avait vu lors du bureau de recrutement. Il ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver, il était entouré de cadavres à plus savoir qu’en faire et il ne comprenait pas pourquoi ces hommes était mort ni pourquoi lui était encore en vie. Il tapota alors sa poche à la recherche de quoi éclairer un peu plus la salle et trouver une porte de sortie .Il sortit alors la photo de sa femme et de ses enfants de sa poche et celle-ci déclencha un déclic chez lui ,il avait maintenant un but auquel se raccrocher : retrouver ses enfants .Il chercha alors du regard une porte ou un moyen de sortie .Ses yeux finirent par s’accrocher à une sorte de petite porte .Il se précipita vers elle et miracle elle s’ouvrit .Il se retrouva dans un grand couloir plongé dans une obscurité combattue par de timides ampoules .Il longea celui-ci quand il entendit deux voix arriver d’un couloir perpendiculaire à celui où il était .Pris dans la panique il poussa la première porte qui se présentât à lui .Il se retrouva alors dans une petite pièce composée d’armoire comportant de nombreux dossiers .Il s’agissait sans doute d’une pièce qui servait à stocker les rapports temporairement le temps du trajet avant qu’ils ne soit remis aux personnes concernées .Constatent cela ,Caeron eut une idée ,il se dit que si il pouvait trouver les informations qu’il recherchait quelque part ce serait bien dans ces rapports .Il se mit alors à rechercher frénétiquement la 17ème compagnie dans les dossiers et finit au bout d’un quart d’heure de recherche par tomber sur le dossier de sa compagnie .Dessus un petit tampon rouge avait inscrit l’inscription « décimé » .Il ouvrit alors le dossier et put lire « est tombé sous le feu d’une offensive xénos ».Il n’en revenait pas ,c’était pourtant des hommes qu’il avait vu massacrer ses frères d’armes .Caeron qui pensait trouver les réponses à ses nombreuses questions ,venait de renforcer celle-ci. Il décida d’oublier ce qu’il venait de lire et de se rattacher à la seule chose pour laquelle il vivait encore : ses enfants. Il parcourant le vaisseau, se cachant dans tous les recoins au passage des gardes et cherchant frénétiquement une voie de sortie. Puis il entendit une voix criant le nom de sa planète indiquant aux hommes devant descendre qu’ils seraient en orbite dans 15 minutes. En entendant ça, le cœur de Caeron ne fit qu’un bon. Il vit des petits chariots transportant des cercueils faits à la va-vite passer devant lui et profitât d’un moment d’inattention des pousseurs pour se jeter dans l’un d’entre eux. Une fois de plus il entendit, il l’espérait pour la dernière fois, le bruit des petits vaisseaux quittant le gros vaisseau. Une fois à terre il entendit les cercueils être transportés à travers les rues sous les pleurs des mères ,des femmes et des femmes cherchant avec espoir un signe que leurs époux ,fils ou père n’était pas dans ces boites .Il entendit une voix hurler à qui voulait l’entendre que ces hommes étaient mort pour préserver l’imperium de l’empereur-dieu et que c’est grâce au sacrifice de ces valeureux soldats que l’humanité était encore debout face aux xénos .Finalement le transport s’arrêta et Caeron put sortir de sa cachette pour courir à travers les rues comme un fou pour arriver au plus vite à l’école de ses enfants .Une fois sur place il poussa la porte et se retrouva avec le prêtre gérant les lieux qui parut extrêmement surpris avant de se reprendre. Caeron lui demanda où étaient ses enfants, le prêtre sembla gêné et après avoir été pressé il finit par répondre aux demandes pressantes de Caeron. « Ils sont partis monsieur ….» Toute l’âme de Caeron sembla se vider de son corps d’un seul coup. Et il lui demanda machinalement de répéter. « Lorsque la nouvelle de votre mort nous est parvenue, ils sont devenus des pupilles de l’impérium et ont été envoyés sur une autre planète afin d’y être élevé par le culte. » Caeron venait de perdre sa raison de vivre, sa vie n’avait plus aucun sens et sans dire un mot de plus il sortit de l’école et se dirigea vers son appartement d’un pas fatigué. Il monta petit à petit l’escalier le séparant de son appartement puis rentra. Il n’avait pas changé depuis son départ si ce n’est pas le nombre de poussière s’étant accumulé. Il contempla son appartement vide pendant de longues minutes quand la porte se referma subitement derrière lui. Surpris Caeron se retourna et découvrit avec stupeur un homme en armure avec un grand chapeau qui le regardait avec un regard amusé. Il le toisa du regard puis lança : « Tu pensais nous échapper en rentrant simplement chez toi ? » Caeron ne comprit pas cette allusion et se contenta de continuer à le regarder. L’homme continua : « On te suit depuis ta petite fouille de notre salle des rapports, si tu avais continué à faire le mort on ne t’aurait sans doute pas détecté mais il a fallu que tu fouilles. » Comprenant que cet homme faisait partie des gens qui détenaient toutes les réponses qu’il voulait, Caeron s’enhardit et se mit à crier : « POURQUOI !? Pourquoi vous nous avez fait combattre contre d’autres hommes alors que tous les jours la menace xénos se multiplie à nos frontières et fait trembler l’humanité ? Pourquoi nous faire combattre entre nous alors que nous unir face aux autres espèces peuplant cet univers ? » L’homme encapuchonné comprenant que Caeron n’était qu’un pauvre homme perdu dans le déroulement des événements, leva son arme, lâcha un sourire et répondit : « Quelle ironie que dans un si grand univers, l'humanité soit obligée d'inventer d'autres espèces pour justifier ses peurs et ses travers »
  5. https://www.warhammer-community.com/2020/07/13/new-edition-updates-for-your-army/ https://www.warhammer-community.com/faqs/#warhammer-40000 https://www.warhammer-community.com/faqs/?order=desc&orderby=&lang=fr#warhammer-40000-fr
  6. Granville

    Mon nom est...

    Bonjour, Petit texte à nouveau issu d'une idée, celle de parler du garde impérial qui se fait tuer en arrière-plan pendant que votre Space Marine héro-du-jour récupère toute la gloire pour lui tout seul. De manière générale, j'aime bien me pencher sur ces sujets un peu mis au rebut, donc j'espère que ces quelques pages réussiront à vous plaire. J'ai tenté un exercice un peu particulier et je comprendrais qu'il ne plaise pas tant que ça, du coup je serais curieux de voir le ressenti extérieur que l'histoire donne (Oh et mes excuses pour le format forum qui galère un peu). Dans les ténèbres d’un lointain futur, il n’y a que la guerre. Mais il y a celle qu’on glorifie, qui porte un nom, qui est menée par ceux dont l’Histoire se souvient à plus ou moins brève échéance…et celle dont on ne parle pas, pleine d’anonymes souffrances, d’invisibles désespoirs, d’héroïsmes cachés et de sacrifices inutiles. De telles histoires n’inspirent ni joie, ni satisfaction, et seule transpire une abnégation résignée face à la cruauté d’un univers qui ne peut survivre et se souvenir dans le même temps des petits actes soutenant les grandes entreprises. Ce soldat inconnu, c’est moi, c’est vous, c’est tout-un-chacun dans cette immensité où rares sont ceux qui font la différence. Mon nom est.... …Un simple chargement…Une lueur dorée filtre entre les immenses tours de lithobéton d’une petite cité-ruche, sur une planète frontalière perdue dans un secteur immense au coin d’un Segmentum. Son nom ? Rares sont ceux qui le prononceront en-dehors de ses habitants ; et encore. Dans ce décor urbain lourdement chargé se trouve une grande place commémorative où s’alignent des statues de héros, et sous leurs regards de pierre vides attendent les carlingues sombre d’immenses vaisseaux d’embarquement, dont les moteurs au repos fument avec le froid tombant d’un soir tardif. Un homme se tient sur la rampe de l’un d’entre eux, puisant un peu de réconfort dans le fait de garder comme dernière image de sa planète natale ce rare kaléidoscope de couleurs chaudes qui tombe directement sur sa peau pâle. Il est harnaché dans un uniforme impérial réglementaire, rehaussé d’une armure pare-balle, et accompagné de tout ce dont le parfait garde impérial a besoin pour faire la guerre au nom de l’Empereur, là-haut dans les étoiles. Tout en s’imprégnant de ce dernier paysage, il capte les paroles d’un agent du Munitorum s’entretenant avec un officier du personnel de bord. Celui-ci le tance pour un retard de plusieurs journées, ce qui met à mal son planning de déploiement parfaitement millimétré. L’officier rétorque que le précédent chargement a provoqué des incidents à bord du vaisseau de son maître, et qu’il a fallu le passer au radoub pour effectuer des réparations. Apparemment, la discipline ne leur avait pas été correctement inculquée, et le premier voyage warp les avait perturbés au-delà de ce que le commissariat de bord était capable de gérer. Il termine en espérant que ce chargement-ci aura été mieux formé et préparé à ce que l’espace avait à leur offrir. Notre conscrit rigola. L’espace, il ne l’avait jamais vu. Il n’avait même jamais vraiment vu le ciel, auparavant. Seuls les riches des hautes-spires avaient ce luxe, car dans les sous-ruches où vivent quatre-vingt-dix pourcents de la population, même lorsqu’il n’y a pas de plastacier ou de lithobéton au-dessus de ta tête, les fumées de pollution cachent son apparition la majeure partie du temps. Il n’avait pas été privilégié, ni n’avait eu la moindre chance, que ce soit à sa naissance ou au cours de sa jeunesse. Les Schola miteuses des quartiers défavorisés lui avaient tout juste enseigné à lire, et il savait écrire suffisamment pour signer des papiers de travail, ou des papiers d’enrôlement. Ouais, il n’y avait pas besoin d’être très éduqué pour rejoindre la garde impériale. Pas plus que ça n’avait été nécessaire pour travailler pendant plusieurs années dans les fabriques civiles qui l’avaient employé pendant la majeure partie de sa vie ; depuis qu’il était enfant, même. Le jeune homme, qui cherchait depuis longtemps un moyen d’améliorer sa paye et quitter son répétitif et débilitant travail, était tombé sur une affiche de propagande à la sortie d’un troquet. Cette affiche exhortait à une mobilisation massive afin de libérer un secteur voisin ; elle arguait que sa planète serait sinon la prochaine à tomber entre les griffes d’un ennemi lointain et terrifiant. Embrumé par un mélange d’alcool et de vapeurs de Nocturna, il avait senti monter en lui un mélange conflictuel de patriotisme impérial, d’espoir d’une meilleure situation dans la Garde et d’un voyage qui lui ferait quitter les ombres d’un paysage urbain déprimant. Il s’est alors dit qu’il n’avait pas grand-chose à perdre. Adossé au mur opposé, les premières gouttes d’un orage acide tombant d’un ciel lourd et chargé, il avait cuvé sa soirée en faisant tourner et retourner dans sa tête l’insistante idée qu’était devenue celle d’aller à la rencontre d’un inconnu destin à des années-lumière de son monde. Après tout, était-ce vraiment pire que de mourir prématurément dans un accident de machinerie lourde à son travail ou comme perte collatérale d’un règlement de comptes entre gangs ? Ou bien intoxiqué par les vapeurs nocives des industries impériales ? Ou encore s’éteindre d’ennui après une vie morne, uniquement agrémentée du goût d’une drogue ou d’une autre dans laquelle il fallait forcément tomber pour tenir au jour le jour ? Ses amis avaient d’abord rit de sa suggestion, lorsqu’il leur en parla le soir suivant. Mais ils comprirent vite qu’elle n’avait rien d’une blague. L’un d’entre eux abonda en son sens, disant qu’il l’aurait suivi s’il n’avait pas eu ce pied-bot. Un autre haussa les épaules et tira un peu plus sur son verre de bière sale. Le dernier grommela qu’il y avait probablement mieux à faire que de mourir pour si peu dans un lieu éloigné, et qu’on ne se souviendrait pas forcément plus de lui comme cela, mais ne chercha pas à l’en empêcher. Il lui fut plus dur d’en parler à sa petite sœur et à sa vieille grand-mère. Cette petite dame douce et voûtée avait veillé sur eux pendant des années, après la mort de leurs parents, exécutés par l’Arbites à la découverte de la succursale d’un culte hédoniste planquée sous leur lieu de travail ; dans la plus pure démonstration de leur finesse, personne ne fut épargné par une descente aussi rapide que brutale ne cherchant pas à différencier les innocents des coupables. Depuis, ils avaient été confiés au bon soin de l’ancienne ouvrière en sidérurgie pour laquelle chaque jour qui passait se faisait dans la souffrance d’une intoxication aux métaux lourds. Il savait qu’entre deux quintes de toux elle n’approuverait pas ce choix, mais qu’elle ne l’en empêcherait pas non plus. Sa petite sœur, c’était une autre histoire. Née plus tardivement, elle ne commençait qu’à peine à comprendre les rigueurs de la ruche, malgré que la dureté générale de la vie ici-bas l’ait rendue déjà assez mature pour ne plus s’alarmer des coups de feu ou des hurlements quotidiens qui déchiraient leurs journées. Elle pleura beaucoup, et c’est à cet instant plus qu’à d’autres qu’il remit en cause sa décision. Il savait, cependant, que sa solde améliorerait leur quotidien à toutes les deux, et permettrait peut-être à la jeune fille de recevoir une meilleure éducation, afin de moins connaître les rigueurs d’une existence pauvre. Encore maintenant, debout sur cet escalier vers l’inconnu, c’était ce souvenir qui lui déchirait le cœur, plus que tout autres de son ancienne existence. Il risqua un dernier regard vers l’immense foule qui bordait la cérémonie, où se pressaient femmes, enfants, maris et parents ; tous fiers, tristes et résignés de voir leurs proches s’aligner en ordre de bataille et marcher au pas vers un futur incertain de violence, d’horreurs, de douleurs et de mort ; et peut-être de gloire, mais si peu. Il savait sans pouvoir la distinguer qu’elle était là, et c’est une pensée qu’il supportait difficilement. Il remit son masque, celui qui le rendait si semblable à tous les autres soldats, réajusta la bandoulière du fusil laser sur son épaule, et retourna dans le rang au moment où sa compagnie se mettait en marche vers les entrailles du vaisseau d’embarquement. Aujourd’hui, il était devenu un garde impérial. * * * Quelques semaines plus tôt. Le bâtiment d’enrôlement était une vieille gare de transport ferroviaire dans un style architectural alliant le gothique impérial au colonial pré-Dîme, lorsque la lumière de l’Empereur était descendue sur ce monde sous la forme d’immenses croiseurs menaçants ne laissant aux habitants aucun choix sur leur futur. C’était un temps ancien, fait de considérations bien différentes ; les forêts avaient laissé place aux manufactorums, les squares s’étaient transformés en centrales géothermiques, et les fleuves d'ornement s’étaient taris face aux incessants besoins de l’industrie lourde. On ne parlait plus de ce temps, il ne convenait pas aux discussions plus primordiales sur l’avenir économique de la planète, ainsi que sa place toujours croissante dans l’interdépendance entre les systèmes proches et ceux plus éloignés qui lui fournissaient son blé et les ressources de première nécessité à sa population. La volonté de l’Empereur-Dieu pour ce monde était de soutenir ses domaines dans les entreprises de l’Adeptus Terra ; c’était, en tout cas, ce que les prêtres du culte impérial prônaient dans leurs sermons, et les nobles s’acquittaient de cette tâche avec diligence, instruisant la population dans ses devoirs envers le Trône d’or. Beaucoup de ses concitoyens étaient également venus remplir le leur, le jour où le jeune homme se décida à franchir le pas. Aucun ne semblait très riche ou noble, d’ailleurs, et le mieux qu’il pouvait voir était quelques vestons de couleur, ou des broderies en col et manches d’un tissu doux mais commun qui se vendaient à un prix légèrement plus élevé que les frusques civiles se rencontrant à tous les carrefours. Certains n’étaient pas assez fortunés pour seulement avoir mieux que leurs vêtements de travail, et tous avaient les traits tirés, au mieux résolus. Il choisit une ligne sur les dix qui se rangeaient sagement face aux bureaux d’incorporation. A tous les coins du grand bâtiment se tenaient des gardes impériaux en uniformes impeccables, amidonnés à en tenir debout leur propriétaires, qui paradaient leurs armures rutilantes et leurs fusils neufs. Tout aussi impassibles, de nombreuses statues dorées d’illustres inconnus imageaient des dictons appelant à soutenir l’effort de guerre, à s’enrôler pour l’honneur, au sacrifice de soi et à la gloire de la victoire. Dans le même ton, au sommet de poteaux marquant la large arche d’entrée, une série de vox-parleurs diffusaient des appels à rejoindre l’Astra Militarum qui portaient bien au-delà des murs du bâtiment, et se faisaient entendre dans la rue suffisamment fort pour couvrir le brouhaha des passants. Dehors enfin, au centre de la grand-place qui jouxtait le bâtiment, une statue plus grande que les autres représentait l’un de ces anges de l’Empereur-Dieu dans son imposante armure, bouclier et épée en mains, ceux dont on racontait les histoires en cours de catéchisme et dont ses parents lui avaient lu les exploits avant de dormir. Il ne pouvait citer personne qui, à sa connaissance, en avait déjà vu un, et les pix les représentant étaient rares. Ils étaient tel un mythe lointain, une vérité à la fois certaine et incertaine ; on disait que les rencontrer revenait à avoir un aperçu de l’Empereur-Dieu lui-même. Pour le moment, seule l’ouslite imperturbable des monuments à leur gloire lui donnait la sensation de les connaître, ou du moins connaître un reflet de ce qu’ils étaient. — Votre numéro de service militaire sera AM-703-45-56. » terminait l’officier recruteur qui enregistrait l’homme devant lui. « Vous pourrez abrévier une fois que vous aurez rejoint votre unité, mais gardez les quatre derniers chiffres en tête pour le moment, ils indiquent votre régiment et compagnie d’assignation. Il hocha doucement la tête et prit le papier qui lui fut tendu. — Vous vous enregistrerez dans trois cycles à la porte 5 de la caserne du 28ème FDP. Je vous rappelle que vous venez de signer un contrat, alors un défaut de présentation sera suivi de sanctions telles que listées dans les décrets de conscription du Munitorum. Bonne journée, recrue, et bienvenu dans la garde. Sans plus de discussions, l’homme quitta le bâtiment. Puis, ce fut à son tour. L’officier posa négligemment sur le comptoir un formulaire estampillé des sceaux de l’Administratum, et s’affaira à pianoter sur son cogitateur. — Monsieur ? » tenta-t-il de l’interpeller. « Vous ne me demandez pas mon nom, ou ce que je fais là ? L’officier releva la tête avec un regard mi-surpris mi-irrité. — Pourquoi faire ? Vous êtes venu dans un centre de recrutement de la garde pour me demander des directions ou un ticket de rationnement ? Non ? C’est bien ce que je pensais, alors indiquez ça sur ce papier et remplissez-le. J’ai autre chose à faire que d’apprendre à connaître tous les paumés qui nous rejoignent…» Voyant qu’il hésitait, il ajouta rapidement : « Si vous ne savez pas écrire, ne mettez rien, ça ne change pas grand-chose. J’ai surtout besoin de votre signature. Le reste n’est qu’un ramassi de formalités qui seront réglées à l’incorporation. Bien sûr, vous devrez me laisser vos documents d’identification, ils vous seront rendus à l’enregistrement. Maintenant dépêchez-vous, j’ai des quotas à remplir, moi. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre en entrant ; et au final, le désintérêt du petit fonctionnaire était sans doute préférable. Avec un soupir, il signa le document, laissa ses papiers sur le comptoir, et l’officier lui tendit le même petit ordre d’incorporation jaune qui avait déjà été donné à son prédécesseur. Le reste des instructions glissèrent sur lui comme une rengaine parfaitement apprise, alors que l’univers se réduisait à ce court instant pendant lequel le formulaire disparaissait dans les classeurs métalliques, scellant son destin. Le sang s’était mis à battre ses tempes et obscurcissait sa vision, devenue un tunnel bruyant dans lequel la voix rauque de son interlocuteur résonnait en lettres de feu. Au son du “recrue” qui lui fut adressé, il sursauta doucement, hocha la tête, et partit. Dehors, le temps s’était gâté. Les yeux du grand guerrier semblaient le regarder, mais ils semblaient aussi regarder tout le monde en même temps. Pour ce qu’il en savait, ce guerrier-ci avait été originaire de son monde, et y était devenu un symbole de dévotion et de force ayant accédé à la divinité. Mais avec le temps, tout le monde l’avait oublié ; il n’était que machinalement reproduit, et son nom variait selon les places, les villes et les régions. Qu’était-il, lui, si personne ne pouvait se rappeler de la véritable identité d’un demi-dieu ? Si le temps faisait tomber les plus grands héros de l’Imperium dans l’oubli, quelles abysses étaient promises à ceux qui ne pouvaient au mieux réaliser qu’une fraction de leurs exploits ? Mais peut-être…peut-être l’oubli était-il le grand égalisateur ; à l’échelle de l’univers, étaient-ils bien différents ? Quel terrible destin, d’avoir fait tant pour si peu, se dit-il en détaillant les pupilles vides du Space Marine ; elles eurent l’air de lui renvoyer un regard, cette fois-ci, alors que l’orage grondait et que commencèrent à glisser sur l’or patiné de ses paupières les premières gouttes de pluie. * * * L’Astra Militarum imposait aux nouveaux régiments une période d’entraînement dont le déroulement étaient établis par les bureaux locaux du Munitorum. Ces formations étaient généralement les mêmes au sein d’un système, voire d’un sous-secteur selon le degré de coordination, mais variaient grandement à l’échelle de l’Imperium. Elles étaient aussi assujetties à la disposition des gouverneurs locaux envers la dîme impériale, car rien ne les obligeaient à fournir des soldats parfaitement entraînés ; ils devaient juste savoir tenir un fusil et tirer droit, encore que l’importance de ce dernier point soit généralement relative. Ici, une majorité de la contribution à l’effort de guerre se faisait en capital humain plutôt que matériel. Les ressources planétaires étaient maigres et avaient déjà été en grande partie réduites à peau de chagrin, laissant la population dépendante aux approvisionnements extérieurs et forçant le gouverneur à rediriger ses efforts industriels sur la production des biens de consommation de première nécessité. En conséquence, sa bonne volonté se limitait au minimum requis, car une augmentation de la dîme financière indisposerait la classe dirigeante ; les centres de recrutement avaient alors fleuri, et les efforts de conscription faisaient du chemin dans les décisions exécutives. Les recruteurs impériaux écumaient désormais les rues et les bars, comptant sur l’euphorie ou la misère pour faire miroiter une nouvelle vie de voyages, d’aventures, et de promesses de soldes. Certains étaient plus agressifs dans leur démarche, et n’hésitaient pas à profiter de telles situations pour faire signer contre leur gré les pauvres hères les plus perdus qu’ils pouvaient trouver. Le type qui avait tremblé en recevant son arme devant lui correspondait en tous points à cette description : deux castigateurs l’avaient récupéré et traîné au camp d’entraînement malgré son regard ébahi et ses protestations ; là, il fut surpris d’apprendre qu’il s’était enrôlé pour vingt années solaires dans la garde. Bien sûr, la signature était définitive, et aucun retour en arrière n’était possible. Les vigiles sous commandement du Commissariat qui surveillaient le camp s’assuraient que personne ne tourne les talons en cours de route, car les doubles-grillages et les miradors étaient érigés pour s’assurer que personne ne rentre, mais c’était là une considération toute officielle. Assis sur son lit de camp, notre conscrit fraîchement intégré observa longuement l’arme posée sur ses genoux qui lui avait été fournie. C’était un fusil laser modèle Kantrael type 1, avec mire mécanique intégrée et sélecteur de tir. Ils étaient produits localement et n’alimentaient que les nouveaux régiments, ce qui n’en faisaient pas des armes de première qualité. Celle-ci n’était même pas neuve, car il n’était pas rare que l’on refile aux nouvelles recrues les armes des morts et des disparus, rapatriées par le Munitorum pour économiser les ressources d’une planète. — Hey, » l’interpella une voix au bas gothique haché. Il releva la tête de sa contemplation et tomba sur son voisin de lit qui l’observait. C’était un homme courtaud mais charpenté, éborgné mais dont l’unique œil gauche avait une étincelle que lui n’avait pas. « Ça fait un moment que tu regardes ce truc, tu sais au moins c’que c’est ? — Ouais, j’ai pas été raflé par un recruteur, j’suis là de mon plein gré. — Oh ! Alors toi aussi t’es là par vrai devoir patriotique ! On pourrait bien s’entendre, mon gars. — C’est surtout pour me casser d’ici et voir du pays, mais hé, ça peut pas faire de mal de servir l’Empereur dans le même temps, hein ? — C’est toujours mieux que la majorité des clampins. C’est quoi ton nom ? — J’m’appelle…. — Fini de glander, les bouseux ! » Rugit la voix de leur sergent-instructeur qui pénétra en trombe dans la tente-dortoir. « Je vous veux en rang dehors dans deux minutes avec votre paquetage, et s’il manque à l’un d’entre-vous ne serait-ce que sa gamelle, vous ferez tous des tours de camp à en cracher vos poumons ! Allez ! L’agitation dans la tente atteignit son paroxysme. Toutes ces recrues sans expérience s’échignèrent maladroitement pour préparer leur équipement à temps, et il ne fut pas en reste. Une boucle de son sac résista et le borgne prit un instant pour l’aider à la fermer ; son propre sac était déjà fait, signe d’une certaine habitude face à l’urgence. Du regard il le remercia, et ils remontèrent tous deux les colonnes de lits pour sortir. Dehors, des lignes se formaient sous les instructions hurlées par les officiers. Tout le camp était mobilisé pour une inspection, et le manque d’habitude à ce genre d’exercice se faisait sentir. Un fourmillement massif agita les allées jusqu’au lieu du rassemblement, une vaste place au centre du casernement qui pouvait accueillir presque tout un régiment. Leur tente en était proche, alors ils furent parmi les premiers à s’aligner ; tout devant, même. Après plusieurs minutes, le calme commença à régner. Un silence se fit sous les injonctions des officiers, qui se mit à planer lourdement sur les soldats en attente. Les rares velléités d’échanges furent promptement étouffées, et au bout de ce qui sembla être une éternité, alors que les sacs devenaient lourds sur les épaules fatiguées, les pieds meurtris et les armes pesantes, un groupe apparu, remontant la première ligne avec lenteur. Lorsqu’il put les distinguer, il identifia l’un d’entre eux comme ce que l’on appelait un “commissaire”. Il avait entendu parler de ces hommes et femmes, représentants politiques de la volonté de l’Empereur, durs et impitoyables, qui possédaient toute latitude pour faire régner l’ordre et la discipline. Les histoires de ce qu’ils faisaient sur les champs de bataille pour faire avancer les récalcitrants étaient courantes, sources d’une haine tenace mais résignée des soldats envers eux, chose dont ils n’avaient cure. A ses côtés se trouvait une figure impériale majestueuse, drapée d’une cape longue à haut col en cuir épais rehaussé d’un gorgerin ouvragé. Il était engoncé dans une armure carapace de parade toute de gravures et de fioritures, et une grimace sérieuse déformait ses traits en fronçant ses sourcils épais. Autour d’eux se trouvaient différents officiers d’état-majors, soit de la garde soit des forces de défenses planétaires, ainsi que plusieurs adeptes de l’Administratum et du Munitorum de divers rangs. Tous discutaient mais leurs voix ne portaient pas très loin malgré le silence qui s’était fait dans le camp. Un officier plus haut gradé que les autres restait à leur hauteur ; il avait ce regard inquiet et fébrile qu’ont les personnes contrariées mais contraintes. — …ous n’y pensez pas ! » finit par entendre de lui notre conscrit. « La plupart de ces compagnies viennent tout juste d’être intégrées. Les escouades ne sont pas encore formées, et ils savent à peine entretenir leur fusil. Les décrets du Munitorum imposent qu’ils passent encore au moins deux ou trois semaines à recevoir leur instruction militaire de base ! Disant cela, il s’était retourné pour obtenir une approbation, si ce n’était vocale au moins visuelle, des gratte-papiers qui suivaient le cortège. La plupart hésitèrent de manière gênée, se regardant les uns les autres et murmurant à voix basse ou entre eux ; une masse de robes qui se déplaçait sur une chaise autoportée à pattes d’araignées commença à élever la voix, qui filtra au travers d’un vox-parleur. — Les lois locales telles qu’approuvées par le gouverneur de secteur en personne, notamment l’édit d’incorporation TGI-405 au paragraphe 46, alinéa 756, disposent que…» Il fut interrompu par une main autoritaire et la voix profonde du général. — Cela suffit ! Ne me citez pas les édits militaires comme si je ne les connaissais pas ! Ces lois ne sont d’aucune valeur face aux exigences d’une croisade, et vous le savez tout aussi bien que moi. Ils étaient maintenant au niveau du jeune homme, qui se sentit écrasé par l’autorité naturelle du vieil officier et le faste de cette escorte. Un cordon de Tempestus Scions gardait un œil vigilant sur les environs, et plusieurs bullgryn gardes-du-corps en armure lourde faisaient légèrement trembler le sol à chacun de leurs pas. — Tous ces hommes et femmes sont prêts à servir l’Empereur si vous leur posiez la question, et nous avons besoin d’eux pour que sa lumière soit enfin restituée à toute une frange de systèmes qui ne pourront être libérés sans de nouveaux renforts. Le trajet sera le moment idéal pour combler ces lacunes, et je sais que le Munitorum est suffisamment préparé pour une telle tâche. L’un des adeptes accepta le compliment avec un hochement de tête respectueux mais forcé. — Ou oseriez-vous remettre en question à la fois le courage de ces nouveaux gardes impériaux et la compétence des plus hautes institutions impériales ? » adressa-t-il ensuite à son collègue en un reproche que notre conscrit n’aurait pas aimé avoir à encaisser. — Non, non, bien sûr que non ! » Il avait pâlit. « J’ai toute confiance dans le Departmento Tacticae et les décisions du maître de guerre. — Bien. Alors c’est décidé. Le temps presse, je veux que les premiers bataillons soient prêts à partir d’ici une semaine, et que les trois régiments soient déployés avant la Saint-Drusus. Ainsi, ces quatre semaines de formation initiale se transformèrent en trois, puis en deux. La guerre appelait ses enfants, et il serait impoli de la faire attendre. * * * Tout le monde au camp d’entraînement numéro trente-cinq senti peser au cours des jours qui suivirent la pression d’un départ anticipé plus vite que prévu. Les sergents-instructeurs voulurent précipiter toutes les bases essentielles de leur formation. Il apprit à démonter et nettoyer un fusil laser au cours d’une demi-journée ; charger, viser et tirer avec les différentes armes légères et lourdes d’une compagnie en deux ; tailler et estoquer à la baïonnette ne pris que quelques heures éparses qui furent toutes suivies d’entraînement au corps-à-corps désarmé, et on jugea secondaire l’apprentissage des premiers secours en milieu hostile. Gagner la force physique nécessaire pour une vie dans la garde fut plus dur que tout le reste, et les courses matinales s’égrenèrent de malaises et d’abandons qui finirent pour certains à l’infirmerie du camp. Près d’une dizaine de recrues moururent d’épuisement ou dans des accidents liés à l’entraînement au sein de son seul peloton, et il devint rapidement évident que ceux qui seraient vraiment prêts à une bataille rangée étaient rares. L’un d’entre-eux était une petite rousse au regard sévère, dont le physique sec et musclé valut à plus d’un homme trop entreprenant de finir allongé au sol, les dents serrées et le souffle coupé par un coup bien placé et fort peu gracieux. Le jeune homme ne s’était jamais aventuré à de telles avances, et préférait rester loin de ce charme sauvage et inatteignable. Malgré tout, il s’était parfois risqué à quelques oeillades, et devait bien reconnaître avec un soupir que ce brin de femme méritait toute son admiration. Elle était par ailleurs la plus douée de son peloton, aidée par un passé de ganger et une détermination à toute épreuve, forgée dans le creuset d’épreuves qu’était la sous-ruche ; plusieurs tatouages tribaux encerclaient ses bras, dont un qu’il était sûr d’avoir déjà vu un jour, et elle arborait une large cicatrice au travers du dos dont personne n’osait demander la provenance. — J’ai la sainte tâche de faire de vous des gardes impériaux ! » Avait rugi leur sergent-instructeur au premier jour, un homme aussi grand que large avec une moustache épaisse. « Croyez-moi quand je vous dis qu’à vous regarder, j’ai aucune foutue idée de comment je vais bien pouvoir faire en aussi peu de temps sans me parjurer envers l’Empereur ! Vous êtes le ramassi de marginaux le plus pitoyable de tout ce camp et si vous tirez aussi droit que vous tenez debout, je plains le fusil que vous porterez au combat ! Il marchait furieusement devant la première rangée en imprimant de profondes traces de bottes dans la boue du camp. Son chapeau s’agitait à chaque cri de gorge qui marquait les syllabes de sa diatribe, et il passait son regard sur chaque recrue avec une fureur à peine voilée. — Mais la croisade sera votre grand baptême du feu, » Avait-il continué, « et du moment que vous réussissez à grimper la rampe du vaisseau d’embarquement, vous pouvez tout aussi bien ne pas savoir lacer vos chaussures que ça m’en toucherait une sans bouger l’autre. Du coup, vous n’aurez pas le privilège de connaître mon nom et vous vous contenterez de m’appeler “sergent” à chacune de vos phrases ! J’exige de vous une obéissance totale, et quiconque osera remettre en question le moindre de mes ordres ira faire un tour aux bureaux du commissariat, même si cet ordre consiste à sauter par une fenêtre avec un chapelet de tubes-charges collé au cul ! C’est bien compris ? — Sergent, oui sergent ! » S'étaient élevées les voix du peloton, avec des degrés divers et beaucoup de manque de coordination. Seule celle de la petite rousse était sortie du lot avec plus de force que le reste, ce qui attira l’attention de l’instructeur. — Par les bijoux de famille du gouverneur, votre camarade ici a plus de couilles que vous tous réunis ! Je sens que j’aurais plus de facilité à apprendre à compter à des ogryns qu’à vous faire hurler comme de vrais soldats ! On recommence ! Me suis-je bien fait comprendre !? — Sergent ! Oui, sergent ! » Notre conscrit avait crié si fort que sa voix avait déraillé et il s’était mit à tousser. Son fusil laser lui était tombé des mains malgré ses tentatives pour l’en empêcher, ce qui avait bien vite orienté l’ire du sous-officier vers lui. Alors qu’il avait réajusté l’arme à son côté, ce dernier l’avait copieusement sermonné. — Toi ! Celui qui n’est même pas assez costaud pour empêcher son arme de lui glisser des mains ! Quel est le misérable nom que ta malheureuse génitrice a eu le déplaisir de t’attribuer lorsqu’elle a fait l’erreur de te mettre au monde ? — Sergent, c’est…. — J’en ai rien à foutre ! Un soldat qui ne sait pas se tenir au garde-à-vous vaut autant qu’un soldat mort ! Comment est-ce que vous comptez charger l’ennemi sans vous chier dessus si vous arrivez pas à serrer les fesses quelques minutes par respect pour vos supérieurs, hein ?! Aller, cent pompes pour tout le monde, gentiment offertes par monsieur “mes-doigts-glissent”, et ceux qui n’y arriveront pas verront leur ration divisée par deux ce soir ! Ce moment déplaisant n’avait pas été le seul de leur courte formation, et personne ne lui en avait vraiment tenu rigueur après coup. Chaque preuve de faiblesse était l’occasion d’une brimade ou d’une autre de la part du sergent, ce qui déclencha une forme de solidarité collective. Sous l’impulsion de la ganger, qui sans pour autant lui tenir tête réussissait à limiter les punitions en donnant de sa personne, une résistance passive faite de défiance légère et de solidarité dans l’effort se constitua. Tout naturellement, elle fut rapidement choisie comme candidate au rôle de sergente d’escouade ; et “Rousste”, telle qu’elle se faisait appeler, devint ainsi un pilier pour le peloton dans le peu de temps qu’ils eurent pour tisser des liens. Mais très vite, on sonna l’heure du déploiement. La hiérarchie fut maladroitement dessinée par les officiers du camp, les paquetages complétés, et les insignes régimentaires arrivèrent au tout dernier moment. Prêts ou pas, il était temps pour eux de partir. Où ? Personne ne le savait ; et après tout, quelle importance ? * * * De nos jours. Le voyage avait duré longtemps. Trop longtemps. Chaque jour qui passait le rendait plus malade, et il marmonnait les litanies de providence autant de fois qu’il le pouvait afin de distraire son esprit des démons qui en assaillaient les frontières. On lui avait expliqué sommairement que les voyages dans le warp n’étaient pas de tout repos et mettaient à l’épreuve le cœur et l’âme des marins, mais il n’avait pleinement saisi le sens de ces propos qu’avec les visions insistantes et les cauchemars de ces derniers cycles. Au moins, les quarts qui rythmaient les périodes de sommeil et d’éveil ne le changeaient pas beaucoup de son ancienne vie, et il n’était pas autant affecté que certains qui avaient pu prendre l’habitude d’apercevoir un peu la lumière du jour au cours de leurs quotidiens. Son régiment avait été cantonné sur l’un des innombrables ponts du transporteur hyper-lourd chargé de les déployer en zone de guerre. C’était un lieu qui lui rappelait étrangement la sous-ruche, avec ses recoins, ses avenues, son plafond de métal et l’air épais en permanence recyclé qui flottait en volutes paresseuses autour des passants. Les bruits de moteur et des innombrables opérations que l’on menaient sur un vaisseau spatial n’étaient somme toute pas bien différents de ceux qui entouraient les citoyens du monde souterrain ; entre immenses ventilations, machineries lourdes cliquetantes, vapeurs de conduits et projections électriques, rien ne les différenciaient. Pas même l’absence de vent. Au milieu de ce tumulte constant, huit-mille cinq-cent hommes et femmes se partagaient un espace exigu fait de baraquements sommaires, d’une infirmerie mal équipée, d’une cantine et d’un square de rassemblement qui jouxtaient les bureaux d’administration et les quartiers des marins à cet étage ; le tout dans une promiscuité criante. Les exercices organisés pour compenser le manque d’entraînement initial gardaient les passions à un niveau acceptable, mais les altercations n’étaient pas rares et les commissaires avaient beaucoup de travail sur les bras. C’était d’ailleurs sans compter sur les frictions entre gardes impériaux et marins, les premiers ruminant contre les “cul-blancs”, et les deuxièmes crachant sur les “cul-terreux”. D’ordinaire, une saine rivalité permettait d’unir les groupes à défaut de créer du rapprochement, mais les unités étaient jeunes et inexpérimentées, bouffies d’un mélange de fierté et de peur à l’idée d’aller au front, ce qui attisait les bravades par ennui ou besoin de se défouler avant l’heure fatidique ; les murmures qui parvenaient d’au-delà de la coque ne faisaient qu’accroître un malaise déjà présent. Plus d’une fois la situation donna l’impression de dégénérer en conflit ouvert, et ils eurent vent d’une révolte dix ponts plus haut qui provoqua un bain de sang ; le régiment incriminé manqua de peu d’être purement dissous par le haut-commandement. A la place, il fut décidé qu’il serait en toute première vague de leur tout premier déploiement. Ce dernier, par ailleurs, était sur toutes les lèvres. Des rumeurs faisaient surface quant à cette fameuse première bataille, celle qui marquerait le régiment pour les âges à venir ; dont les futurs vétérans parleraient aux bleus qui rejoindraient leurs rangs, avec une larme de tristesse et de fierté en se remémorant ce baptême au front. Une tireuse d’élite qui s’était prise d’affection pour un clerc et égayait ses soirées racontait qu’il avait eu sous les yeux plusieurs documents de réquisition pour des barges d’assaut orbital, et que les dossiers de déploiement prenaient tout un étage de leurs bureaux à seulement stocker. Un autre garde faisait courir le bruit que la croisade piétinait, et qu’il était question d’écraser la résistance de l’Ennemi en un assaut majeur sur un de ses mondes-forteresses. Avec le temps, la rumeur devint progressivement plus folle dans des bouches différentes, alors qui pouvait vraiment le savoir ? — Quelle importance ? » Avait marmonné le borgne en triturant son cache-œil, à l’évocation du sujet. Personne n’avait jamais pris la peine de lui demander comment il s’appelait, et ce diminutif très parlant était resté, sans que cela ne l’indispose vraiment. De son propre aveu, il préférait de toute façon “se faire un nom sur le champ de bataille”. « C’est pas comme si on avait le choix, de toute manière. On ira où l’Empereur voudra qu’on aille. Point final. Ils étaient dans une file d’attente pour recevoir de l’équipement consigné en vue de ce déploiement. Un homme devant lui se vit tendre un harnais, un lot de rations de combat pour environ une semaine, et des pastilles d’hydropurification. — T’es pas curieux de savoir où ? Et dans quoi on va se retrouver ? — Ça me fera pas mieux dormir la nuit, si c’est c’que tu cherches toi. Ce fut le tour de notre conscrit de recevoir son paquetage. — Matricule ? » Demanda machinalement l’adepte pâlot dont la voix filtrait par un vox fixé au verracier. — 102-45-57. Un grondement s’éleva soudain et les murs se mirent à trembler alors que le métal grinçait dans les cloisons. Une sorte d’onde légère traversa les hommes et femmes qui étaient présents. L’armurerie fut parcourue d’un vent de panique, mais l’agitation inconnue finit par retomber et le calme revint. — C’était quoi, ça ? » Demanda notre conscrit, inquiet. L’adepte s’était mis à ricaner, pas le moins du monde incommodé ou alarmé par l’événement. — Ça soldat, ça veut dire que vous allez avoir très bientôt besoin de ce que je vais vous donner. * * * La cacophonie des moteurs de descente était assourdissante. Elle résonnait dans chaque recoins du compartiment de stockage du transport de débarquement orbital ; c’était une petite pièce conçue pour accueillir quarante soldats et leur matériel, mais l’espace entre les travées de sièges était à peine suffisant pour laisser passer deux hommes de front. Une grande rampe de débarquement les attendaient à la poupe, et chacun de ses côtés rougeoyaient sous la lueurs de lumiglobes d’avertissement, ceux qui prendraient une couleur verte criarde lorsqu’il serait temps de se jeter au-dehors pour combattre. Tout le monde était nerveux, et les cas de nausées et de vomissements n’avaient fait qu’ajouter à l’inconfort général d’un peloton déjà éprouvé par les semaines de voyage warp. Lorsqu’ils s’étaient alignés dans l’immense hangar où se tenaient plus d’une centaine de ces vaisseaux de débarquement, les commissaires étaient sur le qui-vive pour punir les cas de désobéissance, de désertion ou de lâcheté. L’embarquement avait pris un long moment pendant lequel la fébrilité des soldats égalait en toute mesure celle des gâchettes de leurs pistolet bolters, ce qui n’améliorait certainement pas la situation. Notre conscrit lui-même ne se remémorait ces dernières heures avant de s’être sanglé dans son siège que d’une manière floue. La bile remontait dans sa gorge, et il avait plusieurs fois déjà manqué de régurgiter le contenu de leur repas d’avant-bataille. Il se rappelait vaguement avoir fait son sac en marmonnant une prière, la boule au ventre, avoir failli oublier son arme dans la précipitation, avoir trottiné avec plusieurs centaines de ses camarades dans les longs couloirs aux lumières grésillantes, et avoir débouché dans le vaste hangar en ne ressentant que le poids grandissant d’un moment fatidique en approche peser sur ses épaules. De la fierté à la vision de cette démentielle machine de guerre se mettant en marche sous les hymnes impériaux et le bruit des milliers de bottes claquant sur le métal, il n'éprouvait rien. Bien que le raffut autour de lui soit assourdissant entre les officiers qui criaient les ordres et les moteurs des vaisseaux au décollage, seule semblait lui importer l’écho de sa respiration filtrant dans son masque et le cône étriqué de la vision en tunnel que lui conférait la visière finement embuée, alors que son esprit hagard répétait machinalement les mouvements des soldats en face de lui. Bien que cela eusse duré près de trois heures, il n’en gardait qu’un souvenir déjà lointain et aussi effacé que s’il avait eu lieu plusieurs mois auparavant, et pas quelques minutes seulement. Bringuebalé dans ses attaches, il sortit une pix abîmée de sa veste sur laquelle on pouvait voir ses parents, sa sœur et lui-même, avant qu’ils ne soient tous ainsi séparés. Il se demandait qui il reverrait en premier. La jeune fille semblait sourire, et il ne se reconnaissait pas ; la vie avait prélevé son dû, arrachant leur enfance à tous les deux, mais ils avaient survécu. Et maintenant ? Grâce au danger qu’il affrontait, sa petite sœur pourrait voir de meilleurs jours dans les Schola du Militarum et peut-être s’extirper de la pauvreté pour vivre…autrement. Mais vivre sans lui. Une ombre passa sur son visage, invisible derrière le masque, invisible derrière tout le reste. — Entrée en basse atmosphère, on passe bientôt à portée de l’anti-aérien, accrochez-vous à l’arrière, ça va secouer ! Que l’Empereur nous garde ! » retentit la voix du pilote dans les vox-parleurs. Les secousses de la carlingue devinrent irrégulières, et ils pouvaient tous entendre au-delà de la coque les détonations étouffées qui commençaient à essaimer autour d’eux. — Ahah, on y est, gamin ! » Rugit la voix de son camarade borgne, bientôt frère dans la bataille et probablement propriétaire de nouvelles blessures. Il se trouvait sur le siège en face de lui, adossé à la coque, et son humeur était bien différente. « T’en fais pas, tu les reverras, auréolé de gloire ! Une secousse plus forte que les autres lui fit lâcher son précieux souvenir alors qu’il saisissait le harnais pour ne pas être trop balloté. Une main habile s’en saisit au vol, et le lui tendit. C’était Rousste, qui se trouvait sur le siège à droite. — Merci sergente, je devrais probablement ranger ça, hein ? — Ouais, c’est une mignonne petite famille que t’as. La perds pas, surtout. » Il hocha la tête, incertain de ce qu’il devrait répondre. « C’est quoi ton blaze, soldat ? — Première classe… Une explosion déchira l’air, dépressurisant soudainement le compartiment. Dans un affreux bruit de métal torturé, la coque en face de lui disparut, arrachée par un obus explosif qui emporta sans cérémonie le balafré avec la moitié de son escouade. Le siège à sa gauche se transforma en un reste sanguinolent traversé par un débris de carlingue, et Rousste, dont les attaches du harnais avaient sauté avec la violence de l’impact et un shrapnel bien placé, luttait dorénavant pour ne pas être emportée comme les autres en se tenant au siège. Il secoua la tête, comprit rapidement que la sergente ne tiendrait certainement pas jusqu’au débarquement, et attrapa une attache de son paquetage pour l’empêcher de tomber. Elle s’agrippa au bras tendu avec l’énergie du désespoir. — Tenez bon ! La vision que lui conféra l’ouverture sur la situation au-dehors était apocalyptique. Une nuée de transports comme le leur tombait du ciel en traversant un nuage dense d’explosions, de missiles et de traînées de tirs de lasers. Des affrontements lointains se déroulaient avec des chasseurs ennemis pour les empêcher de prélever leur dû sur les vaisseaux vulnérables, et la surface en approche se dessinait lentement, promesse d’un combat plus terrible encore. Beaucoup de navettes se désintégraient dans un chapelet d’explosions sous le feu des batteries antiaériennes, qui n’avaient que l’embarras du choix et pas assez de temps pour viser et descendre tous les appareils impériaux avant qu’ils ne puissent toucher le sol. Malgré les dommages, le pilote tint bon, et peut-être jugea-t-on par la traînée noire dans leur sillage qu’ils ne feraient que s’écraser à l’atterrissage, car il put relever le nez de l’appareil afin d’amorcer une approche finale sans qu’on ne cherche à les achever. L’arrivée promettait cependant d’être rude, et au “Accrochez-vous !” du pilote, tout le peloton retint son souffle en serrant les barres de leurs harnais. Il échangea un regard avec la sergente, qui ne pouvait faire mieux que prier en raffermissant ses prises autant que possible, puis le choc, et il perdit connaissance. — …ortez ! Retirez vos harnais ! A la bataille ! » Les sensations lui revenaient progressivement, sa première vision étant celle de la forme enragée du major de peloton qui haranguait les hommes en les malmenant pour qu’ils se ressaisissent et prennent leurs armes. Les lumiglobes renvoyaient toujours leur lumière rougeâtre, mais ce dernier s’approcha d’un panneau, l’ouvrit brutalement, abaissa un levier, et une sonnerie stridente retentit alors qu’ils annonçaient avec un vert vivace que la rampe allait s’abaisser. Notre conscrit parvint à s’extirper de son siège, et vit que la sergente se relevait doucement elle aussi malgré que du sang coule d’un côté de son front. Le trou dans la carlingue s’était bouché d’un tas de débris et de terre alors que leur navette s’était visiblement couchée sur le flanc, signant son dernier voyage. A l’extérieur, les balles se mirent à ricocher sur la coque. — Levez-vous, bande de bons à rien ! » Dans un fracas grinçant, la rampe s’ouvrit et la lumière du jour envahit le compartiment. Le major agita le bras et leur montra la voie. « Derrière-moi ! Et suivez mon exemple ! L’instant d’après, une rafale emportait sa tête et une partie de son torse, et il fut rejeté dans le vaisseau sous la violence des impacts. Rapidement, il devint clair qu’une position d’arme lourde avait une vue directe sur la barge de débarquement, et que plus personne n’avait dorénavant le choix. Quelqu’un cria pour se décharger de sa peur et se donner du courage, ce qui fut repris par le reste du peloton. En désordre, les soldats commencèrent à sortir, mais étaient presque tous fauchés instantanément sur la rampe avant de pouvoir trouver un couvert. Les cadavres s’empilèrent rapidement, la rendant glissante de sang et de viscères. Comme dans un rêve, il se releva pour suivre ses camarades. Le temps autour de lui se rétrécit soudainement. Lorsqu’il regarda dehors, une clarté dense et chaude caressa son visage au travers de la visière. Il serra la poignée de son arme, reprit le cri de guerre, et se jeta sous le feu aveuglant de cet ennemi lointain avec une dernière pensée pour le souvenir de sa famille. * * * Mon nom est…mon nom est personne. Et tout le monde à la fois. Ce monde, ce système, cette galaxie…ont le don de vous le retirer, de le cacher sous une masse chair, de métal et de désespoir. Ils vous forcent à choisir entre un néant et un autre, avec l’irréalisable promesse d’une grandeur vers laquelle courent éperdument beaucoup d’appelés ; pour si peu d’élus. C’est cela, l’Imperium. Un empire de sacrifices, un combat pour sa propre survie qui contribue par hasard à celle de ce grand Tout que l’on nous prêche pour apaiser la peine de nos âmes. Mon frère l’avait compris, à mon avis. Un simple soldat de l’Imperium qui ne s’est pas enrôlé pour sauver son monde, mais pour se sauver lui ; se sauver d’une existence qui ne lui appartenait plus, pour avoir la possibilité de choisir son destin, même si cela signifiait le rencontrer plus tôt. Devenir garde impérial, c’était la promesse d’une prison que l’on porte avec soi, et il pensait, je le crois, que les horreurs pouvaient valoir cet aperçu de la liberté, cette sensation d’accomplir…quelque chose, n’importe quoi. Son nom, également, n’aura pas eu d’importance. Il ne sera inscrit sur aucune stèle commémorative, et je ne verrais jamais son visage sur les statues du souvenir qui parsèment les mondes en guerre pour donner du sens à cette vaste folie meurtrière. Après tout, il est question d’honorer la mémoire des héros, ceux qui mettent à bas les seigneurs de guerre, les monstres de légendes et les flottes entières de ces perpétuels ennemis qui nous encerclent de toutes parts ; et ironiquement nous unissent dans une même haine, une même rage de vivre, un même désir d’exister, ne serait-ce que pendant un bref instant, quittes à porter une arme au nom d’un Empereur que nous ne verrons jamais, sauf dans la mort. Mon frère, lui, a péri dans les premières secondes de sa première bataille. Une mort rapide et sans autre intérêt que celui d’avoir gonflé les astronomiques pertes initiales d’un assaut orbital destiné à diminuer la résistance de l’Ennemi. Il n’aura même pas appuyé une seule fois sur sa gâchette. Je tiens ces informations d’une sergente qui avait atterrit avec lui, dans cet enfer où moins d’un garde sur vingt se releva pour poursuivre le combat. Le fait qu’elle ait elle-même survécu tient plus du miracle que des circonstances, et c’est dans ce genre de moment que l’on se demande vraiment, pourquoi ? Pourquoi lui, elle, pourquoi pas moi ? Je m’attends à peut-être avoir à me poser cette question, bientôt. Demain, je partirai pour cette guerre que mon frère n’aura jamais vraiment vue, parce que je comprends les raisons qui l’ont poussé à le faire. Je suis consciente que son destin sera certainement aussi le mien, mais aussi que nous vivons dans un univers où il reste peut-être la meilleure chose qui puisse nous arriver. Grand-mère n’a pas supporté l’annonce de sa disparition, et dans le pire des cas, j’irais les rejoindre tous les deux, quel que soit l’endroit où ils m’attendent, satisfaite d’avoir accompli mon devoir envers l’Empereur, si minuscule soit-il. Car c’est ainsi que l’Imperium survit. Sur ce monticule de martyrs anonymes et inconnus, de morts sans gloire, ce sacrifice ininterrompu de femmes et d’hommes dont la trace dans l’histoire n’est rien de plus qu’une goutte infime dans un océan de destruction ; cet océan sur lequel naviguent les véritables héros, mais celui sans lequel ils seraient bien en peine de mettre à bas les seigneurs de guerres, leurs flottes, leurs monstres et leurs armées. Demain, je deviendrais un garde impérial, moi aussi.
  7. Waugh, Olivier, 40 ans et nouvel habitant de Carpentras dans le Vaucluse, je suis de retour en Provence après avoir bien bougé en France. Vieux joueur de 40K, j'ai découvert plein d'autres jeux mais plus tard, après leur « pic d’intérêt » ce qui fait que je galère à trouver des joueurs. J'ai pas mal de temps à moi et je teste beaucoup de choses. Alors oui, J'ai beaucoup de mal à jouer avec les optimiseurs, râleurs, compétiteur à tout prix... je suis joueur ork dans l'âme donc pour moi une bonne baston se fait dans la joie et la bonne humeur peut importe le résultat tant qu'il y a eu de l'action du sang et des rires !! J'ai par exemple beaucoup de mal avec le joueur Eldar qui n'osera pas dire que son codex est très fort... Donc je cherche des joueurs sympathiques dans le coin pour : 40k mon jeu de cœur ( 9000 orks / 5000 GI / 3000 BA / 2000 IK ) : en mode cool ou scénarisé , il y a aussi la version en alternée qui doit être sympa à tester . 9eme age ( elfes sylvain / nain / orques ) : j'ai fait une « vrai» partie il y a 2 ans mais j'aimerai bien tester plusieurs parties pour s'amuser... Epic / Space Marine ( orks / GI ) : mon premier jeu dans l'univers de 40k et franchement un des plus sympa... mais c'est super difficile de trouver des joueurs... j'ai les règles d'Armageddon mais aussi celles de Net Epic ( old school !! the best !! ) si voulez tester. BloodBowl ( skaven / halfling / slaan / humain / ork ) : j'adore ce jeu mais c'est vrai que je joue plus les TD que la castagne... prochaine équipe : les vampires ! Zombicide ( moderne et medieval) : alors, je suis tombé dedans sur le tard ( il y a 2 ans ) et, comme Obelix, j'adooore !! J'ai aussi découvert une web-communauté de malade. J'ai aujourd'hui peint les figs et je possède pas mal de tuiles fan-made ( des fous!!). X-Wing ( 1er version) : je joue plutôt avec les ''petits'' vaisseaux de base et suis pas trop fan de la course à l'armement ( même si, j'ai quand même du bon gros vaisseau). Le système est tellement sympa que pouvoir rejouer un combat Xwing contre TIE à coup de déplacement improbable me suffit à adorer. Un poker spatial, ce jeu ! Après, il y a les jeux plus spécifiques mais sacrement bon : SpaceHulk : l'avant dernière version. Le coup des blips, ça le fait ! Formule D ; avec plusieurs circuits et des règles sups, j'ai la 1ere version qui permet une conduite moins hasardeuse et vraiment funky. SuperGang : après l'avoir adoré adolescent, j'ai enfin réussi à trouver cette boite il y a 5 ans mais... j'ai pas eu l'occasion d'y jouer depuis. C'est un jeu de société excellent à base de gang avec tueur, dealer et prostitué dans un bon gros délire ( pistolet à fléchette fourni ). Les contrées de l'horreur : alors attention, là c'est du lourd en mode Cthulhu. J'ai toutes les extensions pour 3-4h de jeu en moyenne par partie dans le monde cauchemardesque du sieur Lovecraft. Bon désolé, c'est un peu long. En résumé : joueur ork cool, 40 ans, nouveau sur Carpentras Dans l'ordre : 40k / Zombicide / X-Wing / BloodBowl / Epic / 9eme age / jeux de société méchant Waugh
  8. Hello, Je vais donc présenter ici mon armée : La Lance du Changement, constituée de Chevaliers Renégats de Tzeentch de l'ordre des Suns of Damnation. Je compte faire évoluer cette armée au fur et à mesure du développement d'une croisade au sein de mon club Sector Gallicus. Nous avons commencé cette croisade à 40 PP et j'ai décidé de faire un petit vlog narratif de l'évolution de la campagne. On peut voir les premières figurines de cette armée sur le post suivant : Mais je compte bien mettre des photos plus intéressantes d'ici peu ! Alors c'est parti !! Voici la Lance au début de la Croisade : - 1 Chevalier Magaera - 2 Chevaliers Moirax 40K Renegade Knights of Tzeentch by Ar Kis
  9. Salut à tous, Je sais qu’il existe des assoc’ sur l’Ouest du Loiret, notamment Orléans mais j’aurais voulu savoir s’il y avait déjà eu des projets d’assoc’ sur Montargis ou les alentours proches ? Je joue en l’occurrence à 40K. Bon jeux à tous.
  10. Salut à tous, Nous sommes un cercle d'une petite dizaine de joueurs 40K sur Lagny-sur-Marne (77) Nous avons un local (privé) avec 2 tables et nous nous réunissons en général 2 fois par semaine pour des parties en 1V1 et / ou 2V2 le plus souvent. Si vous êtes dans la région et que vous cherchez des joueurs, n'hésitez pas à me contacter pour nous rejoindre ou pour des rencontres ponctuelles. Vous serez les bienvenus ! Vous y croiserez de fiers Taniths, de puissants Space marines, d'éminents Aeldars, de ténébreux Drukharis, d'insatiables Tyrannides et de sombres émissaires du Chaos pour des batailles épiques en 1000 à 2000 pts... ou plus ? A bientôt j'espère.
  11. Bonjour à tous, je suis grand débutant sur 40k et j'ai opté pour une armée T'au empire. J'ai beau lire le codex, j'ai du mal à comprendre le fonctionnement des drones liés à une unité. Pouvez-vous m'en dire un peu plus? merci
  12. Bonjour a tous, Dans le but de présenter mes travaux, mais aussi de proposer mes services dans la section qui va bien, Je crée ma petite galerie dans laquelle vous trouverez mes divers projets en cours et finis. Pour démarrer, quelques figurines Aos terminées: Un Sequitor Prime: Un petit sorcier de bataille pour Battle: Un Hellhound "Maison" pour le plaisir: Voila pour un début, la suite bientôt avec un projet en cours pour.... Necromundaaa!!!! Donnez moi vos avis A bientôt, Tsun
  13. Bonjour à tous ! Sujet Spécialement conçu pour l'ensemble des figurines qui peuvent passez sous mes pinceaux ! un fourre tout quoi ! Je met à jour le topic pour plus de visibilités et des modifs aurons lieu dans les jours à venir. ORK Du Nobz Les Burna boys & Pillards
  14. Chaîne Youtube qui présente le jeu NetEpic. Wargame dans l'univers 40k mais avec des figurines à l'échelle 6mm afin de représenter de gros affrontements. La version des règles développées par des fan se nomme Palladium. Le jeu est vivant et suit les évolutions de 40k en terme de nouvelles figurines. https://m.youtube.com/channel/UCt34MhzmANcNOjy52oOll4Q/featured
  15. Bonjour à tous, Pour les habilités comme Shield from Harm: Your opponent must subtract 1 from wound rolls for any attacks made against friendly <MASQUE> INFANTRY units that are within 6" of any models with this ability OU Choreographer of War: In the Fight phase, re-roll failed wound rolls for friendly <MASQUE> units that are within 6" of this model. J'applique l'habilité aux unités amies mais pas au personnage qui a l'habilité car ce n'est pas précisé. En regardant plusieurs parties (avec d'autre armées) je m'aperçois que, avec la même tournure de phrase (style : for friendly units that are within 6" of this model) , ils appliquent l'habilité au perso. Alors est ce que c'est moi qui est trop stricte dans mon interprétation ? A+
  16. tps://youtu.be/K1ENee0 Nouveau rapport de bataille NetEpic Palladium, avec de magnifiques décors. Superbe bataille ! Abonnez-vous à la chaine.
  17. Mogrime

    [GALERIE] Mogrime

    GALERIE DE MOGRIME Galerie réalisée à partir de pièces venant des collections : Warhammer Age Of Sigmar, Warhammer 40 000, Hordes, Scale75 et j'en passe. Pour informations cette galerie est composées de figurines/décors réalisés pour ma collection personnelle ainsi que pour des commandes rapides d'amis et de clients sur site de commande. A propos de moi Je m'appel Joffrey j'ai 29 ans et je travail dans le domaine de l'infographie et de l'informatique. J'ai commencé la peinture sur figurine très jeune à l'age de 6/7 ans avec une boite de figurines SdA que j'ai perdu depuis le temps. je suis ensuite passé sur une boite de necrons. Necrons que j'ai encore aujourd'hui dans ma collection et en l'état de l'époque (lol). Depuis fin 2018 j'ai repris la peinture sur figurine après avoir arrêté à mes 8 ans. J'ai commencé par peindre une figurine durant 1 an presque avec des sessions de 15-30 minutes. Figurines que je ne terminais jamais pour le coup. En 2019 je me suis financé une large gamme de matériel (pinceaux, peintures, poignées ...) pour développer mon activité de peinture. Je n'ai hélas pas trouvé le temps et la motivation durant cette année 2019 pour sortir plus de 3/4 figurines. Pour le nouvel an de l'année 2020 j'ai choisis comme résolution de me plonger totalement dans la peinture sur figurine et pourquoi pas prendre quelques commandes par la même occasion. 2020 est également une année de confiance en soi, en effet, avant je n'arrivais jamais à être satisfait de mon travail. Après avoir pris du recule j'ai enfin passé cette frustration et je suis enfin satisfait de ce que je fait en peinture tout en cherchant toujours à améliorer ma technique à travers de nouvelles méthodes et des essais. Les peintures que j'utilise J'utilise plusieurs marques de peintures qui sont les suivantes : Peintures CITADEL GW Peintures Scale75 Classic Peintures ARMY PAINTER Peintures VALLEJO GAME Encres Acryliques DALER ROWNEY Green Stuff World Mes réalisations Un Skaven Warlock Engineer récupéré sur une brocante. La figurine a été décapée et sous-couchée de zéro. A noter que la figurine d'origine était visiblement endommagée à plusieurs endroits (queue, torse ...). Les zones étaient poreuses, ce qui explique le manque de détails sur la queue par exemple ou le torse. (Réalisation 05/06/2020)
  18. Bonjour tout le monde, Je joue depuis peu les harlequins, et après avoir pris le masque "ombres onirique" j'ai envie de tester "le dépit culminant", et peut être de m'essayer au tournoi. Désolé si ces questions vous semblent naïves, mais surtout si je commence à tournoyer, je voudrais ne pas faire de bêtises ou passer à coté d'un point fort. - tout d'abord concernant les transports : Si un aérodyne qui peut lâcher une bombe en passant sur une unité, passe au dessus d'un starweaver, c'est bien le starweaver qui prend les blessures et non l'unité embarquée ? (je dirais oui car les unités embarquées ne comptent pas comme étant sur le champs de bataille, mais la règle open-topped me fait douter) Si je suis sur un objo avec mon starweaver, je ne peux pas utiliser l"habilité "défenseur de la librairie noire", car c'est le starweaver qui tient l'objectif et non l'unité embarquée ? Est ce bien cela ? Après avoir utilisé le trait du SDG dépit culminant qui permet de débarquer après le mouvement, mon SDG peut bouger, tirer et charger ? Les harlequins dans un transport qui a "advance" ont la pénalité pour tirer ? (pour moi c'était forcément non mais j'ai lu le contraire dans un forum ??) Dernier point qui n'est pas propre au dépit culminant. Pour la règle Rising Crescendo: Models in this unit can Advance and charge in the same turn. In addition, they can Fall Back and still shoot and/or charge in the same turn Cela veut dire que je viens de charger une unité, le tour suivant je peux battre en retraite, tirer et recharger sur la même unité ? Merci de m'avoir lu Cordialement
  19. Bonjour tournoi de warhammer 40000 organisé par la voie du thalos. Cette vidéo est un petit aperçu du tournoi avec interview. Bonne vidéo ! Donner votre avis ! Merci
  20. Granville

    L'Astre sacrifié

    Bonjour à tous, Après avoir posté l'année dernière une nouvelle écrit à quatre mains avec un ami (un autre est d'ailleurs en préparation), et aillant décidé de continuer à avoir un certain rythme d'écriture personnel annuel, j'ai eu envie de réaliser avec un poil de retard une nouvelle sous le thème horrifique d'Halloween en concrétisant une idée que j'ai eue il y a longtemps à la lecture de "Dagon" de ce bon Lovecraft. Vous pourriez appeler ça un "plagiat" (si la nouvelle n'était pas sortie en 1917), encore que je ne fais que copier la structure brève et claire qu'utilise Lovecraft pour transmettre son histoire, en faisant un parallèle entre mon personnage et le sien afin d'honorer son travail (les traductions, dans le cas de phrases natives, sont à ma sauce). De toute manière, je ne pourrais jamais espérer égaler sa justesse littéraire dans la manière dérangeante avec laquelle il décrit toute la fantaisie de ce qui arrive à son personnage. Je n'ai pas ce talent. J'espère que vous apprécierez quand même ce court texte, je l'ai écris en pleine nuit avec de la musique creepy dans les oreilles. Faut c'qu'il faut. -------------------------------------------------------------------------------------------------- J’écris cela sous l’empire d’un moment de lucidité, car d’ici quelque temps je ne serais plus. Abandonné, au terme de mes réserves d’eau recyclée, de rations protidiques et de tranquillisants, vivant un supplice intemporel dans lequel se mêlent souffrance et désespoir, je ne puis endurer plus longtemps cette torture ; et vais ouvrir ce sas, me jeter dans ce noir éternel. Ne pensez pas, cependant, que la Nocturna dont je suis devenu l’esclave a fait de moi un faible, ou un dégénéré. Si quiconque lit un jour ces lignes hâtivement griffonnées, peut-être pourra-t-il voir –encore qu’il ne lui sera pas possible de parfaitement le comprendre– l’impossible alternative devant laquelle je me trouve et le choix que je dois faire ; la folie ou la mort. J’étais officier de pont sur l’un des plus fiers bâtiments de la marine calixienne : le Vertueux Destructeur. Vingt-huit mégatonnes d’un croiseur Lunar aux arêtes effilées, bardé de macrocanons et pourvu d’une puissante batterie sidérale aussi massive qu’intimidante, dont j’avais l’honneur d’être le second artilleur. Notre navire mouillait, après quelques semaines d’un confortable voyage, en orbite de Veneris, qui était par le plus heureux –et malheureux– des hasards mon monde natal ; j’avais eu le plaisir de revoir ma mère et mon père, tous deux en bonne santé et agréablement surpris d’entendre à nouveau parler d’un fils qu’ils n’avaient pas vu depuis près de quinze années. Toujours de service actif entre les courtes permissions, j’entendais que de nombreuses rumeurs couraient dans les rangs de la hiérarchie, parlant d’une imminente menace venant des marches de Drusus, et ayant déjà subjugué plusieurs systèmes mineurs éloignés. Naturellement, faisant partie du petit équipage, je n’avais rien de plus à me mettre sous la dent que les racontars des marins ; et mis à part de constants exercices de combat, notre routine n’était pas de nature à m’inquiéter. Rien, absolument rien, n’aurait pu me préparer à l’enfer que j’allais vivre ; et c’est un concours de circonstances qui m’amena à survivre là où personne ne le put. En tant qu’officier aux armements, j’avais accès à de nombreuses pièces sécurisées dont nous testions fréquemment la préparation aux situations d’urgence. Ces endroits profondément enchâssés dans la carlingue de notre vaisseau pouvaient résister à un enfer de feu et de métal, afin de protéger les nécessaires ressources destinées à rendre la pareille à nos adversaires. Conçues également pour résister à un siège d’hypothétiques mutins, il n’était possible d’y entrer que si les occupants le voulaient bien, ou si la passerelle avait été prise. Ainsi, je me trouvais dans une telle pièce, seul, alors que mon chef de quart m’avait imposé un inventaire pour occuper mes heures de nuit lorsque l’attaque survint. Je ne sus jamais comment ils purent approcher si près sans être repérés, et ce fut honnêtement, à cet instant, le cadet de mes soucis. Penché sur mes tablettes de données, c’est l’alarme de bord qui me fit lever la tête alors que le petit arsenal était plongé dans le noir, soudainement traversé par la teinte rougeâtre des gyroglobes de secours. Inquiet et incapable de rejoindre mon poste à cause d’un verrouillage de sécurité, je vis avec effroi un massacre se dérouler par-delà la vitre blindée qui me séparait du couloir adjacent à la pièce. Une monstruosité de chair et de chitine, pourvue d’un visage grimaçant et presque hilare, démembra une dizaine de matelots sans montrer le moindre signe de pitié, puis commença à les dévorer sous mes yeux horrifiés. Lorsqu’elle s’aperçut de ma présence, elle se jeta sur la protection de verre, mais ne put qu’en rayer le solide blindage malgré ses intimidantes pinces. La suite est pour moi un peu confuse, car je fus brutalement valdingué contre les parois alors que le monde devenait un maelström d’objets en tout genre ; ce que je peux en supposer, c’est qu’à ce moment toute une partie du vaisseau ait été arrachée à la coque par une force destructrice, éventrant mon navire qui déversa dans l’espace ses entrailles hurlantes sous la forme d’hommes gesticulant faiblement, de plastacier tordu et de jets de plasma brûlants. Lorsque je m’éveillais, ce fut pour découvrir que j’étais affalé au milieu des fournitures et couvert de contusions, mais miraculeusement vivant. Par un incroyable coup du sort, l’arsenal n’avait pas été dépressurisé par la catastrophe –bien que maintenant je regrette que ce ne fût pas le cas–, et je me retrouvais ainsi à la dérive, gratifié de provisions pour subsister assez longtemps et d’une imprenable vue sur les événements ; car les cloisons s’étaient fendues sur la longueur du couloir, le livrant à l’espace en m’épargnant ce terrible destin. Ainsi débutait mon calvaire. Le premier sentiment qui m’étreignit fut la terreur que l’on peut ressentir lorsqu’on se sait coincé sur un bout d’épave perdu dans l’éther. Trente centimètres de verre blindé me séparaient dorénavant du vide intersidéral, et la seule porte de sortie y menait directement. Je contemplais, égaré, le cimetière de carcasses qu’était devenu notre groupe de combat naval : le Juste gitait sur bâbord, lacéré par quelque immense léviathan, et à ses côtés, déchiré en deux comme s’il n’était fait que de papier se trouvait l’Amiral Thorne, encore parcouru de spasmes énergétiques qui couraient sur ses flancs tels de mortelles blessures. Les frégates d’escorte Indomptable, Illustre Zélé, Cheval de Guerre et Mont d’Eternité n’étaient plus que des corps démembrés négligemment écartés par un tueur implacable, et je ne pus apercevoir du Regulus qu’une proue dont l’adamantium scintillant avait été arraché en de multiples endroits. Mon propre navire n’était qu’un cadavre à la carène béante, défiguré et laissé pour mort sur le champ de bataille, au milieu des restes épars des vaisseaux civils et des plateformes de défense planétaire. Puis, je vis nos assassins. Les reflets d’étoile sur le métal des débris disparurent, obscurcis par une forme immense, indistincte. Elle se révéla être une créature à l’allure abjecte, faite d’une chair bistrée couverte de carapace noire qui ne craignait pas la froideur du vide. Je crus d’abord voir un de ces monstres de légende dont il est fait l’histoire contre un verre ou deux par les vieux briscards dans les cantines des vaisseaux et les bars des spatioports, mais ce mythe-ci n’était pas venu seul, et l’espace sous mes yeux devint une vague ésotérique de tentacules, de griffes et de gueules béantes de toutes les formes et de toutes les tailles qui se jetèrent sans attendre sur la planète sans défense. Ma propre survie tenait certainement au fait que ce petit rafiot n’était que de bien peu d’importance au milieu de cette folie sanguinaire, une folie qui dura assez longtemps pour que mon impuissance devienne un fardeau insupportable, alors que je pouvais observer de la haute atmosphère Veneris se couvrir d’un flot de beige teinté de rouge, et les hautes tours de ses cités-ruches être empoignées par d’immenses bras chitineux voulant les jeter à bas. Mon temps à bord de ce radeau fut partagé entre de longues journées à observer avec une fascination morbide ce qui se déroulait quelques milliers de kilomètres plus bas, et de courtes périodes d’un sommeil agité de cauchemars que je tentais d’effacer au réveil en errant sans but entre les étagères écroulées. Un vide complexe commençait à s’emparer de moi, aussi glaçant que celui qui se trouvait au-delà de ces parois, une certitude affolante face à la perspective d’une mort lente devant l’agonie d’une planète dévastée par un océan caquetant de destruction. A ce moment déjà je n’avais que bien peu d’espoir d’être secouru, et la raison aurait certainement voulu que je mette fin à tout cela bien plus tôt. Mais l’esprit d’un humain est une chose curieuse, capable de s’accrocher à la vie contre tout bon sens, même dans les pires situations. Cet espoir venimeux paralysait mon cœur et retenait mon bras, me condamnant à vivre chaque instant de ce massacre ; je les voyais dans mes rêves, arrachant le cœur de mon père de sa poitrine, festoyant sur les restes de ma mère, transformant mon ancienne Schola en banquet de professeurs et de jeunes élèves alors que les rues charriaient d’intarissables rivières de sang –je voyais tout cela, et plus encore. Au cours des jours qui suivirent –bien qu’il m’était impossible de les distinguer les uns des autres–, ces visions devinrent plus tangibles, plus consistantes, alors que je tentais d’échapper au sommeil en consommant une provision bienvenue d’une Nocturna de contrebande découverte par hasard dans la réserve. Associée à quelques antidouleurs d’une trousse de secours, elle me gardait l’esprit éveillé aussi longtemps que possible, et réduisait mes nuits à de maigres heures éparses vites interrompues par le douloureux rappel de ma folie rampante. Je crois que j’ai beaucoup chanté, et ri bizarrement lorsque je ne pouvais plus chanter. J’ai le vague souvenir d’avoir été visité par l’une de ces créatures immondes, aussi, venue chercher à se nourrir sur les corps glacés qui flottaient parfois devant ma fenêtre. Ses appendices drapèrent ma forteresse de solitude, et une protubérance annelée se colla à la solide construction de verre, sondant ainsi presque comiquement l’intérieur de l’arsenal d’un œil invisible. Ma psyché, gravement atteinte par les effets galopants de la drogue, avait fait de moi un reflet décrépi de la bouée à laquelle j’étais accrochée, et si elle détecta ma présence, elle ne jugea probablement pas utile de déployer autant d’efforts à m’atteindre ; j’étais de toute manière trop groggy pour accorder la moindre importance à ce genre d’imminence. Quand je suis sorti des ténèbres, forcé au sevrage par l’épuisement de mes réserves, Veneris était devenue une sorte d’aberration biologique, et les lieux où l’on luttait encore m’étaient rarement visibles entre de curieuses tours rosâtres dressées par les envahisseurs. Plus grands encore que les autres, de gargantuesques pachydermes spatiaux s’y accrochaient paresseusement pour aspirer la force vitale des milliards de citoyens qui n’étaient devenus qu’une bouillie de nourriture destinée à alimenter cette espèce carnassière. Des centaines de kilomètres de tubes démesurés se mirent à pomper pendant des jours et des jours ce qui subsistait du massacre perpétré par l’avant-garde, celle-ci étant déjà repartie dans les sombres vastitudes à la recherche d’une nouvelle victime. C’est ce terrible et avilissant tableau que découvrit la flotte impériale lorsqu’elle se décida enfin à porter secours au monde torturé. Un jour –ou était-ce une nuit ?–, un bruit familier se fraya un chemin dans les brumes de mon cerveau. Les parois de plastacier tremblaient au son d’un martèlement régulier, et je crus d’abord mon heure enfin arrivée alors que j’étais pulvérisé par une chute de la haute atmosphère. Mais je réalisais bien vite qu’il s’agissait du déchargement sourd des bordées d’un navire de guerre, lorsqu’entre deux titans de chair je vis apparaître des formes familières illuminées par les bouches enflammées de leurs macrocanons. L’espace s’emplit d’hurlements lourds et profonds, alors que ces choses plus semblables à des animaux de trait que des guerriers voyaient leurs tripes se déverser dans le vide par les immenses plaies purulentes que leur infligeait la flotte de combat. Un déluge de viande, de fluides et d’organes démesurés commença à orbiter avant que la majeure partie ne s’abatte sur Veneris en une pluie impie. L’engagement dura plusieurs heures. Bien que n’étant pas aussi forte et préparée que lors de son assaut initial, la flotte xénos chercha à se réorganiser pour contrer la menace. D’innombrables esquifs furent abattus par le feu méthodique que faisait pleuvoir sur eux la Navy ; mais lentement, ils commencèrent à grignoter sa résolution et ses réserves. Je vis d’abord un escorteur exploser, percuté par un monstre-bélier isolé qui était passé entre les mailles de la défense impériale, puis un croiseur léger se parer d’un chapelet d’explosions lorsqu’un de ses réacteurs, touché par une projection acide, déclencha une réaction en chaîne. La cohésion commença à vaciller et les blessures portées à la flotte s’accumulèrent. Malgré tout, les fiers navires calixiens ne reculèrent pas, encadrant avec détermination un immense cuirassé qui avançait lentement et sûrement vers la haute atmosphère de la planète. Je ne compris qu’au dernier moment l’objectif de la marine dans cet engagement, car décidant que ce combat était perdu d’avance et ne méritait pas d’être mené, l’Imperium avait signé l’arrêt de mort d’un système entier. Perché au-dessus de ce monde qui suppliait d’être sauvé, le vénérable et puissant vaisseau ouvrit le feu pendant un court instant. Une unique ogive, probablement de plusieurs mégatonnes, fendit l’atmosphère et percuta la surface de l’astre sans stopper sa course. Ralliant leurs dernières forces, les survivants de l’incursion amorcèrent un désengagement vers le point de Mandeville, alors que j’hurlais ma rage d’être secouru sans espoir de me faire entendre. Je n’eus cependant pas le loisir de m’apitoyer, car je fus le témoin d’un spectacle qui allait me hanter jusqu’à ce que je l’inscrive dans ces notes funèbres. Veneris commença à rougeoyer de l’intérieur, sa croûte se zébrant en de multiples crevasses assez larges pour engloutir des villes entières. De grandes éruptions de lave crevèrent la surface, recouvrant les plaines, submergeant les montagnes et faisant s’évaporer instantanément ses océans. Les cités-ruches qui subsistaient encore jusqu’ici s’effondrèrent sur elles-mêmes, quand elles n’étaient pas tout bonnement avalées dans ses entrailles, vouées à une indicible fin au milieu des milliards de tonnes de roches en fusion, ou disloquées sur les contreforts de ravins qui n’existaient pas quelques minutes plus tôt. Je fus consumé par une fatalité plus écrasante encore que tout ce que j’avais ressenti jusqu’ici. Consterné et incapable du moindre mouvement, je vis des continents entiers glisser lentement vers les cieux alors que les impitoyables forces gravitationnelles imposaient leurs nouvelles lois à l’astre supplicié, emportant avec eux les pitoyables restes de tout ce qui avait vécu et vivra à jamais à sa surface. Les volutes libérées de son atmosphère coulèrent vers l’espace et disparurent en un dernier souffle bref qui éloigna brutalement mon radeau, le poussant hors d’atteinte jusqu’à ce qu’il se stabilise à nouveau, cruellement toujours face à cette affolante image. Qu’étais-je face à une destruction aussi aveugle ? Je ne me suis jamais considéré comme un homme faible, ou un déshérité de la société impériale. J’avais bénéficié d’une éducation et d’une position que peu pouvaient seulement espérer, mais j’eus ici le sentiment que j’aurais tout aussi bien pu naître dans les bas-fonds de ma cité-ruche et que cela n’aurait rien changé à ce moment, à ce destin. Cet inénarrable étalage de puissance n’avait pas d’équivalent dans une vie humaine, elle qui n’était pas destinée à être témoin de la fin des mondes sans devoir faire face aux abysses vertigineuses des énergies cosmiques que l’on tords affreusement. S’il est possible d’ainsi ordonner l’exécution de planètes entières, pour quoi nous battons-nous ? Est-ce une victoire lorsqu’il n’y a plus personne à défendre ou à sauver ? Perché dans son Strategium, détenteur d’un tel pouvoir, celui qui a décidé de cette fin, l’a-t-il fait parce qu’il le devait, ou seulement parce qu’il le pouvait ? De ces questions, je ne peux me défaire, pas plus que de l’image ensorcelante de ce caillou autrefois appelé Veneris qui se recroqueville sur lui-même, dévoré par ses propres flammes, engloutit par ces quantités démesurées de magma qui auraient dû rester le sang de sa terre et non l’artisan de sa destruction. Je ne puis supporter plus longtemps de voir ce spectacle, qui hante mes nuits, subsiste telle une image rémanente derrière mes paupières fermées, et se présente à moi dans toute sa suprême horreur lorsque je ne puis ni dormir ni délirer. Parfois, j’ai le sentiment éloigné que tout ceci n’est qu’un fantasme indistinct, le résultat ravageur d’une fièvre particulièrement forte ; mais quoique je fasse, je me retrouve impuissant à rationaliser toute cette expérience, qui oscille entre images enténébrées venues du sommeil et impossibles démonstrations vivaces de la folie de l’univers. La fin est proche. J’entends comme un appel derrière le sas, une promesse de tranquille éternité qui ne me demande qu’un pas dans la bonne direction ; quitter ce cube de verre et d’acier perdu dans le vide et renoncer à n’être qu’une chose misérable de plus dans cette vaste infinité de guerre et d’aliénation. Je vois une lumière dehors. Elle est douce et chaude et je me sens comme si le regard de l’Empereur était posé sur moi. Peut-être qu’il l’est. Peut-être veut-Il que je Le rejoigne. Je crois que je vais faire ça. Non ! Je les entends arriver. Vous ne m’aurez pas. Les xénos ! Les visions ! La folie et le sang ! Le sas ! Le sas ! Lettre retrouvée quelques semaines après la destruction de Verenis, dans une épave de laquelle émergea sans combinaison un homme émacié et sale. Avant que quiconque ne puisse lui venir en aide, il s’était jeté dans le vide, un sourire aux lèvres. L’événement a été consigné par l’Inquisition, et la lettre, saisie.
  21. Oyé! Je cherche de nouvelles âmes fraîches (ou pas*) pour quelques parties de plus dans l'univers Warhammer ( de préférences en mode Campaign mais je suis ouvert à du Matched Play ), y'a t-il donc quelques courageux(ses) dans le sector du 93? Je joue aussi à d'autres Wargames et jeux de sociétés ( Chaos in the Old World/ Talisman / BLITZ BOWL**/ Heroquest/ Cursed City/ Warhammer Underworld toutes saisons, et autres jeux issues de la gamme) *les anciens de qui ont connu la 1ère édition de Bloodbowl ou Heroquest sont aussi les bienvenus bien sûr* **Je suis prêt à passer full time sur Blood Bowl*
  22. ChaosDivine

    Mtf beta 7

    Salut, je fait un petit projet avec mes gardes impériaux, un projet qui concerne la SCP fondation, ceux ne connaissant pas, il y a un site dessus, quelques images de mes gi "beta 7"allias chapelier mas. (photos en bas)
  23. Bonjour a tous, voici la 1er bande que je poste ici , La photo de groupe bien évidemment! L'idée etait de partir sur une bande de T'au renégat, des genres de mercenaires arpentant les planètes, s'offrant aux plus offrants. Le chef de bande: Nar'SHas, ancien lieutenant de farsight, combattant T'au réputé au corp a corp ( si c'est possible des T'au au corp a corp) Le voici au coté de son sous-chef: Arso'Thran, pilote réputé pour être aussi meurtrier avec son canon lance qu'avec sa lame noire. Les troupes a distances, rien a dire d'autre excepté le sacrifices exemplaires des drones pour faires de somptueux couvres chef, Les troupes techniques, dont 1 revêtant un camo optiques ( au milieux), un autres avec un casques de pisteurs et un backpack de spécialistes en destruction (gauche) ainsi que le dernier, disposant de 4 javelot énergétiques. J'attend impatiemment vos retours et vos conseils, Des bisous aux chocolats
  24. [Sujet repris de la section Galerie Service Hobby où je l'avais enregistré par erreur] Bonjour à tous, Après des années à admirer vos créations sur ce forum, à mon tour de me lancer et d'exposer mes créations à votre jugement. Qui sait cela inspirera peut être certains. En tout cas je compte sur vos critiques pour progresser en peinture et surtout maintenir la motivation! Bref, Chess W40K késako? L'idée est venue lorsque j'étais étudiant. Peu de sous et surtout n'arrivant pas à terminer mon armée nécron (trop de métal tue le métal), je me suis dit qu'une petite série de figurines où je pousserais un peu la peinture serait un bon moyen de rester dans le Hobby. Puis la boite Dark Vengeance est sortie et j'ai craqué! Afin de fixer un cap, j'ai décidé de réaliser avec ces figurines mon propre jeu d'échecs. Ce qui limite à 16 figurines chaque camps. L'idéal, quand j'aurais tout peint, sera de créer le plateau de jeu associé. Concernant les protagonistes, il s'agira du classique Impérium vs Chaos. Afin de respecter les règles de la section, cette galerie ne traitera que du coté noir incarné par les vampires psychopathes du 41ème millénaire, j'ai nommé les Night Lords. (D'ailleurs Malcharion, si tu me lis, merci pour ton inspiration sans limites concernant tes différentes armées dont la 27ème compagnie). Ils affronteront un force impériale composée de space marines et de garde impériaux. Les figurines sont un mélange de Space Wolves et de Dark Angels en noir et bleu. Les différentes pièces du jeu d'échec seront les suivantes : Pions = Cultistes de la boite Dark Vengeance; Tours = Space marines du chaos avec pour l'un, un bolter lourd, pour l'autre un lance plasma; Cavaliers = Un raptor du chaos et une warp talons; Fous = Élu avec hache du chaos de la boite Dark Vengeance et aspirant champion du chaos; Reine = Apôtre noir; Roi = Seigneur du chaos de la boite Dark Vengeance; Les figurines auront des socles chaotique venant de chez micro art studio, peints dans une teinte martienne. A ce jour les cultistes et un élu sont terminés tandis que l'apôtre noir attend la finalisation de son socle. Maintenant place aux photos : L'apôtre noir l'une des première figurines de la série : L'élu : Elu n°2 : test de peinture Les pions : Pion 1 : Pion 2 : Pion 3 : Pion 4 : Pion 5 : Pion 6 : Pion 7 : Pion 8 : Une photo de groupe : W40K Chess Petit Bonus, mon tout premier Night Lord : Un warpsmith : Petit Bonus 2, la reine du coté blanc : Du coup je fusionne avec mon deuxième post : Petit up du sujet avec un WIP avec les couleurs de base des deux tours noires : un space marine tactique du chaos équipé d'un bolter lourd et un autre space marine tactique du chaos équipé d'un lance plasma. J'ai équipé le bolter lourd de petits bits d'Armorcast pour simuler les tirs. Pour la flamme du canon, j'avoue être partagé : Est ce que je laisse comme ça ou est ce que j'essaie de refaire un simili dégradé du blanc au rouge au niveau du canon ? Si je modifie, j'aurais une cohérence avec un centre de la flamme très chaud qui tire sur le blanc et les extérieurs, plus froids, de teinte plutôt rouge. Un autre souci que j'ai avec cette figurine, est le fait que j'ai voulu faire le bleu de l'armure, la vernir puis travailler le métal. Le vernis mat GW à tendance à uniformiser tout avec un reflet satiné très bof à mon goût. Le problème, c'est qu'un voile blanc est apparu à certains endroits, ce qui a gâché le travail du lavis servant à lier les bleus entre eux, et surtout, fait jurer certains éléments, notamment la main qui tient l'arme ou l'avant bras droit. Est que l'un de vous connaît une recette miracle pour rattraper ça ? Merci d'avance ! ? Pour l'autre marine, je n'ai pas réussi à choisir entre le gantelet énergétique et l'icône du chaos. Du coup, j'ai choisi de ne pas choisir et j'ai aimanté les bras de la figurine ! A voir ce que ça donne une fois complètement peints. 
  25. Bonjour, je vais bientôt commencer une armée death korps of krieg et je me demandais où peut-on trouver les règles de jeu de celle-ci. l'Imperial Armour Compendium ne me parait pas d'actualité vue les changement de warhammer Community ou alors je me trompe ? Merci d'avance pour vos réponse ?
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