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  1. Résumé :   Horus veut régner sur toute la galaxie en tant que dirigeant suprême, face à ses ambitions se dresseront de nombreux obstacles notamment l’Empereur, Malcador le régent et Guilliman. Horus sera-t-il vainqueur ou perdant au final ?   Personnages importants :   L’Empereur le chef suprême d’une bonne partie de la galaxie   Ses fils loyalistes : Guilliman, Russ et Sanguinus   Ses enfants renégats : Horus et Fulgrim   Un des bras droits de l’Empereur : Malcador le régent   Prologue : La corruption d’Horus             L’action de cette histoire se passait au trente et unième millénaire après Jésus-Christ. Après un âge de ténèbres, l’humanité commençait à se relever doucement. L’Empereur fédérait progressivement les mondes dispersés dans la galaxie. Il agissait comme un dictateur, mais il apportait aussi une technologie de pointe dans la médecine, les transports, et beaucoup d’autres domaines. Ainsi un bras coupé pouvait repousser, ou être remplacé par une prothèse mécanique offrant des possibilités supérieures à un membre organique. Parcourir la galaxie d’un bout à l’autre ne demandait plus des millénaires mais un à deux ans. L’Empereur ne tolérait pas la religion, ou la déviance politique, mais il semblait garantir une certaine stabilité et prospérité. Cependant il existait dans ses rangs des partisans de sombres entités, par exemple Erebus le chapelain était fier de servir les dieux du Chaos, des divinités souhaitant transformer en esclave l’humanité. Mais il avait beau attirer à lui un grand nombre de convertis, ses ambitions n’étaient pas pleinement satisfaites. Il désirait persuader de grands personnages d’adhérer à son culte, notamment Horus le maître de guerre, un être très populaire. Problème des méthodes classiques d’endoctrinement risquaient d’être totalement inefficaces. Il sera nécessaire de recourir à des ruses élaborées pour changer les loyautés d’Horus, car ce dernier subissait depuis longtemps la propagande de l’Empereur, et surtout il noua des liens affectifs plutôt forts avec son père. Ce ne sera pas chose facile de pousser le maître à modifier de façon profonde ses opinions. Néanmoins Erebus mit au point patiemment un plan retors. Le stratagème consistera à amener Horus en un lieu où ouvrir son esprit sera plus facile. Bien sûr le maître aura besoin d’être malmené pour pénétrer dans un temple. Toutefois comme il était une pièce essentielle dans les tactiques des dieux du Chaos, ce serait vraiment dommage d’abandonner, surtout qu’Erebus travaillait depuis des années à l’accomplissement de ses ruses. Il corrompit des dizaines de personnes pour mettre en place les préparatifs de sa stratégie. Il étudia de nombreux documents, consulta pendant des centaines d’heures des archives pour construire un piège remarquable. Il comptait sur divers éléments pour concrétiser ses rêves. Deux facteurs étaient primordiaux dans ses tactiques, une épée spéciale dont la lame secrétait des toxines redoutables et décuplait les talents guerriers, et un allié convaincu de rejoindre la bonne cause du nom de Temba. Ces deux éléments ensemble devraient contraindre Horus à être transporté dans le temple de Delphos.             Erebus choisit bien son appât principal dans la personne de Temba, qui incita Horus à se précipiter pour le tuer, dès que la nouvelle de sa trahison fut connue. Temba était un ancien commandant impérial plutôt estimé par ses pairs et aussi par le maître, aussi son changement de camp eut un impact retentissant. Quant à l’épée, elle était un sacré outil de mort, elle pouvait tuer instantanément un animal de la taille d’un éléphant adulte, même si elle n’infligeait qu’une simple égratignure. Il fallait avoir une résistance surnaturelle pour supporter sans mourir tout de suite les effets d’une blessure de sa lame. Horus et ses troupes engagèrent donc un combat contre les pestiférés travaillant pour Temba. Ils furent choqués par le spectacle se déroulant sous les yeux. Ils combattaient des rebelles rongés par la maladie, remplis de tumeurs, de sécrétions de pus, de plaies infectées, et d’autres preuves manifestes de pathologies graves. Pourtant ils affrontaient des adversaires qui donnaient un certain fil à retordre. Certes les renégats n’avaient pas le talent martial des guerriers d’Horus, mais ils compensaient allègrement leur infériorité en terme de capacités à se battre grâce à une endurance effrayante. Il fallait leur détruire complètement la tête pour garantir leur mort, un bras arraché pouvait leur arracher un sourire. Les rebelles ne causèrent pas de peur chez leurs ennemis, mais ils générèrent quand même de l’étonnement. Toutefois le maître et ses subordonnés ne se laissèrent cependant pas impressionnés longtemps. Ils fauchèrent progressivement des milliers de vie adverses avec des tirs d’armes à feu, leur lame, et quelque fois à coups de gantelet en métal. Ils progressèrent jusqu’à atteindre un gigantesque vaisseau spatial qui servait de quartier général à Temba.             Ils menaient une avancée qui semblait irrésistible au cœur de l’engin immense, toutefois ils connurent un rebondissement négatif, un effondrement massif tua ou blessa des dizaines de guerriers partisans de l’Empereur, et sépara Horus de ses subalternes. La structure de métal du vaisseau connut un gémissement effroyable, et fut à deux doigts de s’affaisser complètement. Des tonnes des pierres et de morceaux de coque empêchaient désormais le maître de rejoindre ses subordonnés. Néanmoins Horus choisit de poursuivre sa route. Il n’était pas loin du pont de commandement, il avait une chance de trouver là Temba, et de pouvoir ainsi décapiter la rébellion. Il fut saisi des changements incongrus de la structure l’entourant au fur et à mesure qu’il s’approchait. Il voyait ce qui ressemblait à un mélange curieux d’organique et de mécanique. Les murs, le sol et le plafond comportait une sorte de mucus presque omniprésent associé de temps à autre à des excroissances rappelant des pustules, des furoncles, et des verrues. Mais le plus dérangeant venait de Temba. Ce dernier presque complètement nu passa de mince à sacrément obèse, et surtout il semblait être victime de plusieurs dizaines de maladies. Son visage et son corps débordaient de symptômes pathologiques, ici il y avait une partie infectée qui suintait un liquide jaune, là un morceau de chair tuméfiée. Trouver une partie de son enveloppe charnelle non souillée relevait à priori de l’impossibilité.   Temba : Le Chaos est tout-puissant, rejoins les rangs des élus Horus. Horus : Je n’ai pas envie d’entendre des divagations, meurs.             Ainsi Horus transperça un poumon de son adversaire, problème il ne parvint à rien de concluant. Son ennemi semblait se moquer complètement de sa blessure normalement mortelle, et il répliqua comme si de rien n’était. Un duel intense s’engagea, Temba montrait une virtuosité déconcertante. Il n’était pas un épéiste reconnu à l’origine, mais il maniait son arme avec un talent extrême. Au point qu’il faisait jeu égal avec Horus, il parvint même à lui infliger une blessure à l’épaule. Cependant la magie surnaturelle de son épée possédait des limites, elle rendait Temba beaucoup plus dangereux, mais pas invincible, résultat l’obèse finit par s’effondrer victime d’un coup de lame au cœur. De toute façon il n’était qu’un pantin destiné à appâter le maître, sa mort était écrite.   Temba : Maître de guerre vous devrez résister à la tentation, sinon l’œuvre de votre père sera gravement compromise. Horus : Que veux-tu dire ?             Temba n’eut pas le temps de répondre, la force impie qui le maintenait en vie le quitta vite suite à son accès de remords. Horus commença à se sentir très mal peu de temps après la fin de son duel, il eut un accès violent de fièvre. La bonne nouvelle était que ses subalternes le trouvèrent rapidement, la mauvais s’avérait que son état ne s’améliorait pas même avec l’appui de plusieurs médecins, et de machines très performantes. Aussi Erebus passa à la phase suivante de son plan, il joua les éplorés et convainquit plusieurs guerriers du maître de tenter une manœuvre particulière, transporter Horus dans un temple réputé pour ses guérisons souvent spectaculaires. Il y eut des sceptiques, mais vu l’urgence de la situation, beaucoup se dirent qu’il n’y avait rien à perdre. Alors le maître se retrouva couché sur un grand banc de pierre au cœur d’un sanctuaire religieux d’une taille imposante, capable d’accueillir des centaines de fidèles, et regorgeant de gravures prenant la forme de serpents. Erebus prétexta le besoin de calme et surtout le refus des prêtres du temple de soigner Horus, si la garde rapprochée du maître ne s’éloignait pas de lui. Le chapelain arracha des murmures de désapprobation, mais il arriva à convaincre, à persuader de la justesse de ses arguments.             Ainsi un rite de sorcellerie fut lancé sur Horus, son esprit fut embrumé par un enchantement de magie noire. Le maître entra en contact avec de sombres entités liées au Chaos. Il vit un aperçu du futur qui ne flattait pas son égo, il devenait au fil du temps une personnalité secondaire, et non un pilier incontestable en matière de politique. Il était contraint de s’éclipser, tandis que la réputation de son père grandissait toujours plus en gloire. Horus devait mener une vie paisible et confortable loin des soucis du pouvoir. Il perdait même une partie de sa musculature et développait un léger embonpoint. Beaucoup de ses actes de bravoure et hauts faits d’armes tombaient dans l’oubli, il héritait même du surnom de l’entretenu. Sur le long terme seule une poignée d’érudits arrivaient à citer les principales réalisations guerrières du maître. Heureusement Magnus un des fils de l’Empereur veillait à contrecarrer les ténèbres. Il projeta son âme à des années-lumière de distance afin d’avertir Horus de la perfidie qui se jouait.   Magnus : Horus ne te laisse pas embobiner, si tu cèdes à la corruption les conséquences seront tragiques. Erebus : Je ne fais que vous montrez une vérité pure, maître de guerre. Horus : Je suis celui qui décidera de mon futur.             Malheureusement Magnus arriva trop tard, Horus était déjà bien séduit par les promesses des divinités du Chaos, en effet il subit une souillure magique discrète mais néanmoins puissante qui accrut son arrogance. De plus il sentait que les créatures le visitant, ne lui cachaient pas la vérité, que l’Empereur avait réellement l’intention de mettre au repos ses fils, une fois leur œuvre de conquête terminée. Problème le maître se mit à aimer le pouvoir politique, il ressentait de l’exaltation à diriger les masses et des régiments entiers de soldats. Quant à ce que beaucoup appelaient la souillure du Chaos, comme elle semblait s’accompagner de dons remarquables aussi bien sur le plan physique qu’intellectuel, Horus ne la trouvait pas spécialement dérangeante mais au contraire bénéfique. En s’alliant avec les forces de la ruine il avait l’impression qu’il pourra se surpasser, atteindre des sommets d’éloquence, de force et de vitalité. Et même si Horus aimait son père, il avait déjà à la base un certain niveau d’orgueil. Aussi il choisit à son tour la trahison à l’égard de l’Empereur. Il s’associa à Erebus pour diffuser de façon discrète la sédition dans les rangs de plusieurs légions. Il y eut des résistances, mais au bout de quelques années, les renégats devinrent très nombreux. Ce qui était normal, seuls des êtres avec une volonté d’acier étaient capable de dire non de façon résolue aux offres du Chaos. En outre une longue exposition à une magie corruptrice constituait un phénomène capable de faire flancher un esprit très déterminé.  Première partie : Guilliman le vertueux manipulateur     Chapitre 1 :             L’humanité vit un âge tragique. Horus le maître de guerre décida de renier l’Empereur, et de prendre sa place. Il avait derrière lui des millions de soldats prêts à verser leur sang, à répandre la mort et le chaos pour le satisfaire. Et surtout il ne s’encombrait absolument d’aucun scrupule, il usait sans vergogne des pires lâchetés, des armes les plus épouvantables, et de tactiques de terreur pour soumettre à lui les hésitants et les peu zélés. Horus le traître demeurait un stratège brillant mais l’éclat de sa vertu se fana, sa retenue et sa modération laissèrent la place à une ambition dévorante et une cruauté impressionnante. Les divinités du Chaos imprimèrent une empreinte marquante sur son esprit. Le traître vendit son âme à des entités souhaitant que la plupart des hommes devienne des esclaves. Horus s’associa à des dieux malfaisants et pratiquement sans pitié. S’il remportait le conflit contre l’Empereur cela signifiera un âge extrêmement sombre pour les humains. En échange de la perspective du pouvoir absolu sur une bonne partie de la galaxie, Horus déclencha une série d’événements terriblement tragiques. Il morcela un chef d’œuvre d’unité en un amas de discorde, il mit à mal un travail de regroupement vieux de plusieurs siècles. Il amena une ère de guerre, de complots et de malveillance. Il éprouvait d’ailleurs très peu de regrets, plutôt de l’impatience. Il bouillait d’envie d’arriver à prendre la place de l’Empereur, quitte à noyer la galaxie sous des flots presque intarissables de sang. Bien sûr il faudrait sans doute mettre à mort des dizaines de milliards d’hommes et de femmes pour atteindre cet objectif. Néanmoins le traître s’en fichait, il désirait ardemment le pouvoir absolu.             Toutefois l’Empereur n’était pas irréprochable non plus, il pouvait déléguer, mais sa loi était absolue. Il admettait la critique, mais sa voix demeurait prépondérante en toutes circonstances. Beaucoup le voyaient comme le pivot de l’humanité, sans lui les hommes et les femmes seraient voués à subir des ténèbres impitoyables. Pourtant l’Empereur se révélait un dictateur, il était peut-être un politique éclairé et sage, mais les notions comme la démocratie il les bafouait ouvertement. Il servait de guide, mais il mentait beaucoup, il cacha des vérités essentielles jusqu’à ses propres fils, comme par exemple le fait que les démons existent. L’Empereur disait œuvrer au nom de la science et de la raison. Pourtant il s’appuya sur de sombres forces pour atteindre ses buts, il se compromit avec les dieux du Chaos pour donner naissance à des enfants plus puissants. Même s’il fallait admettre qu’Horus pratiqua à plusieurs reprises l’option massacre, d’un autre côté l’Empereur était loin de s’avérer la perfection et la vertu absolues.             Horus était corrompu par les forces du Chaos, et désirait au mieux des vassaux soumis, au pire des esclaves parmi ses subordonnés. Cependant l’Empereur méritait aussi de sévères critiques, aussi puissant et intelligent soit-il, il était digne du titre de tyran. Il avait des motifs nobles comme la protection de l’humanité vis-à-vis de puissances dangereuses. Mais pour défendre ses idéaux il s’appuya beaucoup sur la guerre. Il causa la mort par ses actes de conquête d’un nombre incroyable de personnes. Il apporta les bienfaits d’une technologie avancée à beaucoup de mondes habités, mais il amena aussi une société extrêmement hiérarchisée, où l’inégalité régnait en maître. Au sein même de sa planète-capitale, une forte pollution et une pauvreté mémorable régnaient. Une minorité restreinte prospérait au détriment de la majorité. L’Empereur était magnifique en terme de charisme, toutefois du point de vue social, il n’était pas génial. Au contraire son Impérium de raison s’accompagnait d’une criminalité effrayante. L’Empereur mit en place des instances pour réguler la pauvreté et les méfaits hors-la-loi. Toutefois il tolérait dans son entourage, des serviteurs qui s’occupaient davantage des questions de grandeur que du bien-être du peuple. En outre même si Horus était indubitablement souillé par les puissances de la ruine, tous ses subordonnés n’étaient pas forcément des décadents, ou des ennemis de la vertu. Au contraire certains de ses subalternes poursuivaient de nobles buts, comme la recherche de la connaissance, et l’émancipation des opprimés. Le camp d’Horus contenait des personnes terrifiantes, mais aussi des protecteurs dévoués pour les hommes. Chaque faction comportait son lot d’horreurs, mais aussi de témoignages de gentillesse et de générosité.   Abbadon : Monseigneur il y a un mouvement loyaliste envers l’Empereur qui se répand sur la planète Cor VI. Je suggère d’envoyer une escouade de gardes pour le réprimer. Horus : Les loyalistes sont nombreux ? Abbadon : Tout au plus quelques milliers, mais ils bénéficient d’une certaine complaisance de la part des autorités. Horus : Détruisez cette planète, cela servira d’exemple, incitera les gens à se mettre de notre côté plutôt que de celui du faux Empereur. Abbadon : Vous avez des milliards de partisans sur Cor VI. Horus : C’est un monde agricole, les soldats compétents y sont peu nombreux. Y faire une démonstration de force ne sera pas contre-productif, au contraire. Abbadon : Dois-je envoyer un ordre d’évacuation pour la population de la planète ? Horus : Seulement pour le personnel indispensable. Abbadon : Qui doit être rapatrié exactement ? Horus : De préférence seulement des soldats d’élite et des officiers très compétents. Abbadon : Très bien monseigneur.             Horus était corrompu spirituellement, mais cela n’empêchait pas des serviteurs influents de l’Empereur de se montrer impitoyables et retors. Malcador pour la gloire de son maître allait par moment très loin, il ne s’encombrait guère de scrupules avec les opposants. Pour lui ceux qui contestaient l’autorité de sa majesté impériale étaient au mieux des déviants ayant besoin d’une sévère et longue rééducation, au pire de la vermine à exterminer. En outre sa patience se lassait vite, pour entrer dans la catégorie cible à éliminer il ne fallait pas forcément grand-chose, il suffisait parfois d’une parole hostile pour mériter le titre d’individu à tuer et dont la réputation devait être déshonorée. Malcador savait que ses méthodes ne plaisaient pas au primarque Guilliman, mais il s’en fichait royalement. Il vivait pour servir son maître et alléger ses fardeaux, et il considérait qu’agir de manière sanguinaire avec les opposants pacifiques mais influents constituaient une bonne méthode. La sédition face à l’Empereur était pour lui un acte très difficile à pardonner, et qui s’accompagnait de punition sévère. Bien évidemment sa majesté de par son emploi du temps très chargé n’avait pas besoin d’être mise au courant de certaines exactions, y compris quand elles concernaient une planète entière. Après tout l’Empereur régnait sur des milliers de mondes, lui faire perdre son temps en parlant de stratégie sur des planètes mineures ne valait pas la peine. Même quand il était question de cautionner des actes valant l’anéantissement de milliards de gens. Malcador prenait donc des décisions lourdes de sens sans sourciller, il jouait avec la vie de nombreuses personnes en fonction de sa vision de la tactique. Problème il n’était pas un modèle de vertu.   Guilliman : Votre excellence Malcador, que me vous voulez-vous ? Malcador : Vous prévenir primarque Guilliman, que Horus l’Architraître a des ambitions dévastatrices, il compte détruire complètement la planète Cor VI. Guilliman : Vous êtes sûr ? Il s’agit pourtant d’un monde plutôt fidèle aux traîtres. Malcador : C’est vrai mais des agents efficaces y mènent actuellement un travail de sape. Guilliman : Je vais tenter sauver ce monde alors. Si les malheureux abusés se rendent compte qu’Horus veut leur perte, ils se rallieront de nouveau à l’Empereur. Malcador : Hors de question, vous allez laisser Horus détruire Cor VI. Cela alimentera la propagande impériale. Guilliman : Mais des milliards de personnes risquent de mourir. Malcador : Cor VI a une faible importance stratégique, et contient des gens auxquels on ne peut pas faire confiance. Guilliman : Cette planète est située loin de Terra, et Horus demeure un symbole positif pour beaucoup, malgré sa trahison. Il est excusable que des gens se fourvoient à cause de lui. Malcador : Justement non, de plus le nombre de renégats tués sera très supérieur à celui des loyalistes, donc ce serait idiot de secourir Cor VI. Guilliman : Par moment je vous trouve détestable votre excellence. Malcador : Peu m’importe votre sensiblerie, la guerre se gagne grâce à l’efficacité.             Guilliman le vertueux ne partageait pas du tout les opinions de Malcador sur la guerre. D’ailleurs bien qu’il soit une des armes les plus puissantes de l’Empereur, il aimait régler les situations conflictuelles sans verser le sang. Et il était partisan du principe de la deuxième chance. Cependant ses principes d’honneur solides ne l’empêchaient pas de recourir à la ruse. Guilliman estimait d’ailleurs qu’une solution qui épargnait un maximum de vies, valait mieux qu’une option jugée honorable qui engendrait un carnage. Il n’était pas un fou de guerre, il participa à de nombreuses batailles, mais il pensait que la négociation valait mieux dans la majorité des cas que le recours à la brutalité. Néanmoins le vertueux n’était pas tout sucre, quand il ressentait de la colère, et qu’il considérait que quelqu’un ne méritait pas de rédemption, il se montrait particulièrement redoutable pour châtier. En effet en plus d’être un excellent tacticien, Guilliman s’avérait un très bon combattant, peu l’égalaient dans sa maîtrise des armes à feu ou de l’épée. Même quand le vertueux se mettait dans un état proche de la fureur, il demeurait capable de réfléchir. Il voyait la sagesse comme un moyen extrêmement utile de conquérir les cœurs, et de parvenir de manière efficace à remporter la victoire. Résultat même si les directives de Malcador sur la planète Cor VI lui portaient sur le système, Guilliman demeurait capable de concevoir des stratagèmes très élaborés. Il utilisa sa prodigieuse mémoire, et ses facultés d’analyse pour créer un plan aux allures innocentes, qui donnait l’impression qu’il ne désobéit pas aux consignes. Le vertueux savait qu’il s’adonnait à un jeu dangereux pour son statut, toutefois il préférait risquer sa carrière plutôt que de rester inactif face à qu’il qualifiait d’infamie.   Russ : Que me veux-tu Guilliman ? Guilliman : J’aurais une faveur à te demander Russ, je sais qu’Horus sera dans les parages du monde de Cor VI. Russ : Tu souhaites que je me joigne à sa traque ? Guilliman : Non je voudrais que tu pousses Horus à épargner cette planète, en faisant mine de l’attaquer. Russ : Ce genre de feinte ne m’intéresse pas, je te croyais plus offensif et courageux. Guilliman : Il s’agit d’un moyen de sauver beaucoup de vies. Russ : Je ne suis pas intéressé, Cor VI contient surtout des renégats. Guilliman : Plutôt des malheureuses victimes d’abus. Russ : La sédition face à l’Empereur n’est pas un comportement acceptable quelques soient les circonstances. Guilliman : Tu contrarieras Malcador le régent si tu agis comme je te le demande. Russ : Là cela change tout.             Russ le fougueux était très loyal à l’Empereur par contre il détestait ardemment Malcador le régent. Il le voyait comme un élément indésirable, une puissante nuisance. Malheureusement pour lui, bien qu’il donna plusieurs avis défavorables sur le régent, il ne put empêcher son maintien en place, et sa récolte d’honneurs. Il ne comprenait pas l’attachement de sa majesté pour une personne qu’il voyait comme un infâme parasite, un individu extrêmement douteux. Russ faisait rarement dans la demi-mesure, il donnait très souvent le fond de sa pensée. Il savait se montrer un bon stratège, et il combattait avec intelligence. Par contre il se retenait peu en matière de paroles ou d’actes. Il faisait preuve de très peu de mesure à l’égard de Malcador, qu’il qualifia de ver putride, de parasite répugnant qui ne méritait aucune miséricorde. Russ saisissait avec joie voire même allégresse, les occasions de le contrarier. Il pensait d’ailleurs que tourner en ridicule le régent de manière maligne était un devoir sacré. Le fougueux cherchait avec énergie la faille qui lui permettrait de se débarrasser d’un minable qui avait autant de valeur que la boue qu’il ramassait sur ses bottes. Pour l’instant Russ n’arrivait pas à concrétiser son envie de causer la déchéance de Malcador, mais il ne se décourageait pas. Il considérait comme un acte très important de concrétiser cet objectif, quand bien même cela lui demandera des siècles. Bien sûr il avait des ennemis plus prioritaires comme Horus. Toutefois il plaçait en bonne place sur la liste des gens qu’il voudrait voir mort ou enfermé le régent. Il se concentrait principalement sur la manière de combattre les traîtres qui voulaient de manière implicite le décès ou la destitution de l’Empereur. Mais le fougueux continuait de militer contre Malcador.   Horus : Je vois une flotte non identifiée qui se rapproche de nous, de qui s’agit-il selon toi Abbadon ? Abbadon : Monseigneur c’est bizarre, des vaisseaux de la légion du primarque Russ veulent en découdre. Horus : Quoi ? Ils n’ont pourtant pas reçu l’ordre de naviguer dans ce secteur de la galaxie. Abbadon : Que faisons-nous monseigneur ? Nous faisons face à l’attaque ennemie ?  Horus : Non on bat en retraite, je n’aime pas les batailles hasardeuses, surtout pour des objectifs mineurs.             Abbadon le premier capitaine comprenait le raisonnement d’Horus le traître, mais il ressentait tout de même de la frustration. Il aurait aimé tailler en pièces des larbins de l’Empereur et se couvrir de gloire. Même s’il admettait qu’éviter de s’engager lors d’une bataille hasardeuse pour des profits mineurs constituait du bon sens. Il reconnaissait que la guerre mobilisait beaucoup de ressources, et qu’il valait mieux économiser ses forces. Toutefois il éprouvait de la réticence à abandonner la perspective d’une occasion de se couvrir d’honneurs. Mais il n’obtint pas son grade actuel en faisant passer ses plaisirs personnels avant son devoir. Alors il se retint d’émettre une objection aux ordres. Il aurait apprécié de mettre une dérouillée aux serviteurs de l’Empereur, cependant cela aurait pu coûter cher en munitions et d’autres outils précieux pour un gain relativement minime. La planète Cor VI était pleine de partisans d’Horus, mais elle contenait peu de richesses matérielles que ce soit du point de vue minier, industriel ou agricole. D’ailleurs rayer ce monde aurait présenté quelques avantages certains, il était gangréné par une administration inefficace qui se contentait surtout de distribuer des louanges au plus fort. Quand elle réalisa l’arrivée du traître et l’absence de réaction rapide des forces loyales à l’Empereur, elle témoigna une servilité presque répugnante. Après réflexions Abbadon approuvait sans réserve le plan d’Horus de laisser la colère impériale s’abattre probablement sur Cor VI sans réagir. Surtout que les militaires les plus valeureux et talentueux de ce monde avaient été évacués. Et puis limiter l’évacuation aux troupes d’élite permettait de ne pas s’encombrer de fonctionnaires flagorneurs qui empêtraient leur monde d’origine dans le marasme de par leur incompétence.   Guilliman : Russ tu as poursuivi avec acharnement Horus, il s’agissait d’une conduite téméraire. Russ : Normal Guilliman il y avait une gloire immense à récolter en cas de victoire. Guilliman : Affronter des adversaires trois fois plus nombreux dans un contexte défavorable, c’est glorieux mais souvent contre-productif. Russ (colérique) : Il fallait tenter le coup, notre ennemi était Horus la plus grande honte pour nous les primarques. Guilliman : Je comprends ta colère, mais s’acharner en situation de grande faiblesse constitue généralement une erreur. Russ (énervé) : Mes fils ne sont pas faibles, ils sont la mort incarnée. Guilliman : Je ne mets pas en doute la valeur de tes guerriers, je veux juste te montrer le péril engendré par le manque de prudence. Russ : Cette discussion m’ennuie profondément, rappelles moi quand tu auras des informations intéressantes.             Guilliman le vertueux était content que Russ le fougueux n’atteignit pas son objectif de se mesurer à Horus. Guilliman craignit que la confrontation débouche sur une grande défaite pour les forces loyales à l’Empereur. Russ avait du courage à revendre, et une intelligence vive, toutefois Horus savait improviser des tactiques redoutables même en étant surpris, et il disposait d’un avantage certain lors du dernier engagement du point de vue du nombre, du matériel militaire et des vaisseaux spatiaux. S’il ne chercha pas à combattre c’était qu’il avait d’autres chats à fouetter, des tâches plus importantes que la défense d’une planète peu utile pour l’effort de guerre, et par peur que le fougueux ne constitue qu’une avant-garde. Heureusement qu’Horus choisit de s’enfuir sinon Russ aurait passé un très sale moment, il aurait vraisemblablement été taillé en pièces. Quand l’ennemi dominait clairement la situation, et se caractérisait par sa prudence et son savoir-faire, l’emporter était franchement difficile. Le fougueux croyait dans ses chances de réussite, mais son enthousiasme à servir l’Empereur et à châtier les traîtres, ne changeait pas le contexte. Il força les moteurs des vaisseaux sous sa responsabilité à fonctionner à plein régime pour obtenir un affrontement, mais il eut vraisemblablement de la chance d’éviter que son souhait d’une bataille se réalise. Sinon il aurait perdu probablement la vie et des milliers d’astartes, des guerriers extrêmement puissants capables à eux seuls d’orienter le cours d’une campagne militaire. En outre le moral du côté des forces de l’Empereur en aurait été franchement amoindri. Guilliman regrettait amèrement d’avoir joué avec la vie de Russ un frère fidèle et d’un dévouement exemplaire, cependant il ne prévit pas le déploiement de forces d’Horus. Il s’attendait par exemple à ce que ce soit le fougueux qui bénéficia de la supériorité numérique. Toutefois le vertueux sous-estima Horus qui s’attendait à une manœuvre dans son dos. Résultat il prit des mesures pour contrer les manigances de Guilliman, il mobilisa nettement plus de forces que prévu afin de réduire les risques d’un traquenard. Il enregistra d’ailleurs des données dans un rapport qu’il expédia à Malcador, afin de compliquer la vie du vertueux.   Malcador : Avez-vous quelque chose à voir avec le déploiement des forces de Russ près de la planète Cor VI ? Guilliman : Pas du tout votre excellence Malcador. Malcador : Je l’espère pour vous, monseigneur Guilliman, sinon vous serez sanctionné. Quoiqu’il en soit, l’intervention inopportune du Russ ne modifie pas le destin de Cor VI. Guilliman : Pouvez-vous donner plus de détails ? Malcador : Ce monde va être annihilé par les forces impériales. Guilliman : L’Empereur est-il au courant que vous détruisez des mondes principalement pour des motifs politiques ? Malcador : Sa majesté impériale n’a pas besoin d’être informé des petits détails, et il m’a laissé beaucoup de liberté pour traiter les questions de tactique militaire. Guilliman : Des milliards de vies, je n’appelle pas cela un détail. Malcador : Un monde avec une valeur stratégique mineure est peu de choses comparé à des milliers de planètes importantes. Guilliman : Je trouve que vous avez une vision déshumanisée et impitoyable de la guerre. Malcador : La guerre n’est pas une affaire de bons sentiments. Surtout que nous sommes obligés de nous montrer retors et rusés face à Horus. Guilliman : Vous laissez de côté la sagesse pour vous concentrer essentiellement sur l’agressivité, cela renforce justement Horus. Malcador : Vos beaux discours n’ont pas empêché des dizaines de mondes sous votre protection de brûler. Guilliman : Vous trahissez les idéaux de votre souverain en considérant comme des pions ses sujets. Malcador : La Croisade pour la raison et la science n’est plus, maintenant il est question de survivre à l’anéantissement. Guilliman : La Croisade pourra reprendre une fois Horus battu. Toutes les guerres ont une fin. Malcador : C’est vrai mais le conflit galactique est encore loin d’être gagné. Voici votre nouvel ordre de mission, vous devrez combattre des orks qui profitent des désordres actuels pour piller sur leur passage. Il vous faudra sécuriser principalement la planète Delta 1. Guilliman : Et pour les autres planètes colonisées du système Delta, quelles sont mes instructions ? Malcador : Vous les ignorez, Delta 1 compte beaucoup plus que les dix mondes habités du même système. Guilliman : Nous avons une conception de la guerre vraiment différente. Malcador : Vous êtes très intelligent et méticuleux, je le reconnais, mais votre sensiblerie diminue votre efficacité. Guilliman : Préserver le maximum de vies humaines est normal, si notre camp se montre trop impitoyable, nous gagnerons peut-être la guerre, mais nous perdrons notre honneur. Au final ce sera une victoire amère. Malcador : L’heure n’est pas au sentimentalisme mais à l’efficacité. Guilliman : Un jour vous risquez de répondre de vos actes devant un tribunal. Malcador : Ce serait plutôt vous qui devriez craindre le procès, si vous continuez à vous montrer aussi gentil, vous paraîtrez suspect.             Guilliman le vertueux ne bluffait pas avec son intention d’envoyer Malcador le régent devant la justice. Il savait que son adversaire paraissait intouchable pour le moment. Mais Guilliman patientait, il attendait avec stoïcisme, l’occasion favorable qui signifiera la déchéance d’un nuisible. Il réalisait qu’il faudra s’attaquer à de nombreuses personnes influentes, vu l’impressionnant réseau de relations de son ennemi. Cependant il s’en moquait, il voyait le régent comme un être méprisable qui ne méritait aucune pitié. Il disposait de compétences indéniables, toutefois son manque d’honneur renforçait les dissensions au sein de l’humanité et poussait à croire plus facilement l’argumentation d’Horus. Le vertueux admettait que la guerre s’était souvent sale, et peu reluisante, que cela favorisait un certain relâchement de la morale. Toutefois il n’estimait pas normal que les situations de crise justifient des compromissions graves, que les difficultés inquiétantes servent d’excuses à des comportements sanguinaires. Il considérait la sagesse et les débats comme des fondamentaux de l’œuvre de l’Empereur. Autrement dit faire passer en premier plan la brutalité et la cruauté comme moyens de punir des dissidents étaient des agissements dignes d’Horus selon Guilliman. Pour le vertueux la clé pour résoudre le conflit terrible déchirant la galaxie tiendra dans des combats, mais aussi la manière de préserver son honneur. Face à la tactique de terreur de l’ennemi, il ne fallait pas se laisser submerger par la peur. Au contraire se montrer clément et sage, écouter les arguments de certains dissidents pour mieux les contrer, voilà des clés primordiales pour Guilliman afin d’espérer une victoire finale la moins coûteuse possible en vies humaines.   Valentus : Je ne croyais pas les rumeurs sur le régent Malcador, mais elles sont malheureusement véridiques monseigneur Guilliman. Je ne comprends pas pourquoi l’Empereur tolère son existence. Guilliman : Mon père l’Empereur doit avoir de bonnes raisons, évitons de douter de lui, Valentus. Valentus : Vous avez raison monseigneur, pardonnez mon irrespect. Mais comment faisons-nous pour éviter un massacre sur les planètes voisines de Delta 1 ? Guilliman : Trop se déployer mettrait la puce à l’oreille du régent, ce qui nous forcerait à abandonner beaucoup de personnes. Valentus : Un commando de petite taille passerait inaperçu. Si l’assassinat du chef suprême des orks est un succès, cela suffira à donner des chances de survie très supérieures aux habitants du système  Delta. Guilliman : C’est une bonne idée en théorie, mais les orks qui assaillent Delta sont particuliers, ils sont moins sujets à la division que leurs semblables. Ils disposent d’un système de succession plutôt bien rodé. En cas de mort du chef suprême, il y a un tournoi et le vainqueur obtient une position solide. Valentus : C’est un phénomène plutôt rare chez les orks, traditionnellement le décès du leader ultime d’une horde marque des années voire des décennies de guerre civile. Guilliman : Oui le contexte est franchement défavorable, mais je refuse d’abandonner les habitants des différentes planètes Delta. Valentus : Comment espérez-vous tromper la vigilance de Malcador ? D’après mes connaissances, nous serons très loin d’autres forces armées fidèles à l’Empereur. Guilliman : Il reste Fulgrim, il se fera une joie de combattre pour nous. Valentus : Pardon vous comptez sur un renégat mégalomane, et sa légion de terribles dépravés pour sauver des gens ? Guilliman : Exactement, je sais que cela parait fou au premier abord, mais fais moi confiance. J’ai prévu un solide plan pour mener à bien le sauvetage de plusieurs mondes habités.  Chapitre 2 :             Fulgrim un primarque renégat se dirigeait avec enthousiasme vers le système Delta. Il était préoccupé par quelques soucis notamment le succès du lancement de la mode de la cape à peau humaine. Il essayait de pousser ses troupes à s’équiper sur les faibles en leur arrachant l’épiderme pour en faire des accessoires de mode. Il incitait depuis le début de sa rébellion contre l’Empereur, ses subalternes à faire preuve d’un comportement sans pitié et totalement sadique. Mais il n’éprouvait aucun regret, il pensait que le devoir des gens vulnérables était de servir d’esclaves pour les puissants. Il insistait sur la nécessité de manquer de pitié et de chercher à dépasser ses tabous moraux pour s’adonner aux plaisirs les plus débridés. Il s’agissait d’un bon moyen de prouver sa ferveur à Slaanesh le dieu de la décadence. Et surtout à quoi bon être redoutable, s’il fallait se brider moralement, se forcer à respecter des principes étouffants qui restreignaient les sensations possibles. Fulgrim considérait la modération et la retenue comme des défauts graves, voire des fautes impardonnables quand il se sentait de mauvaise humeur. Il pensait que le devoir de lui et de ses subalternes les plus prometteurs consistait à s’étourdir dans la jouissance, d’oublier des notions comme la pudeur ou la prudence pour succomber à l’euphorie. Le renégat allait franchement loin d’ailleurs dans sa quête de divertissements. Il expérimentait des défis extrêmes, comme découper des membres de personnes vivantes de manière méthodique, ou de se nourrir de jambon à base de jeunes bébés humains. Il pratiquait sans vergogne le viol, le cannibalisme et d’autres activités immorales juste pour obtenir de temps en temps un léger frisson, et un enthousiasme modéré.   Fulgrim : Ah pour une fois de sales orks vont me donner du plaisir. Lucius : Euh monseigneur Fulgrim je sais que les orks sont souvent musclés, mais ils ressemblent à une parodie dégénérée d’humains. Ils sont affreusement laids, leur peau verte me révulse, leurs longs bras qui touchent souvent le sol me répugnent. Mais surtout leur visage s’avère affreux, leurs yeux rouges de porc et leurs deux trous à la place du nez constituent un spectacle horrible. Fulgrim : Ne t’en fais pas, je n’ai pas l’intention de m’accoupler avec. Je désire surtout acquérir une partie de leur butin de guerre. Lucius : Alors là je comprends encore moins, ce que les orks considèrent comme des trésors sont souvent des choses répugnantes. Fulgrim : C’est vrai la plupart du temps, mais il y a des exceptions. Ils ont mis la main sur des artefacts très précieux, comme par exemple le fouet des mille douleurs. Lucius : Vous allez causer bien des tourments sur vos esclaves. Fulgrim : Et aussi sur moi, je suis un peu lassé par jouer les bourreaux, je vais voir ce que procure la flagellation sur soi-même. Lucius : Le fouet que vous convoitez causerait souvent la mort sur les mortels. Un seul coup suffit à générer l’agonie sur un homme ordinaire. Fulgrim : Lucius, Lucius, tu sembles oublier que je suis très au-dessus de l’humanité. Lucius : Excusez mon manque de discernement monseigneur.  Comment avez-vous appris l’existence du fouet ? Fulgrim : Grâce à l’interception d’une communication de Guilliman avec un de ses soldats.             Malcador le régent n’était pas un idiot, loin de là. Certes il était retors mais cela ne s’avérait pas une caractéristique néfaste pour l’intelligence. Pour se hisser jusqu’à l’entourage de l’Empereur, il fallait démontrer des compétences très solides. Toutefois il n’arrivait pas encore à faire de manière complète le lien entre Guilliman le vertueux et Fulgrim, et il ne disposait que de déductions brillantes pour corroborer son raisonnement. Bref il ne possédait pas de quoi inculper d’insubordination Guilliman, même s’il cherchait avec énergie une preuve solide pour justifier une mise en accusation. Il n’aurait pas été contre un sévère rappel à l’ordre voire une punition plus sérieuse. Problème il ne pouvait pas s’attaquer à un primarque sans disposer d’arguments imparables, s’il voulait garder sa place. Le vertueux faisait partie des fils de l’Empereur, en outre il y avait des rumeurs selon lesquelles il pourrait obtenir le titre de successeur officiel un jour. Bien sûr le régent doutait qu’il arrive quelque chose de dangereux à sa majesté avant un très long moment. Il servait une incarnation de la puissance dotée de pouvoirs hors du commun. Toutefois s’il désirait prendre à défaut quelqu’un du statut de Guilliman, il avait besoin de bien d’autres choses que de vagues accusations. Il ne pouvait pas se baser sur la procédure habituelle pour châtier les contestataires. En effet Malcador usait de temps à autre de mensonges, de calomnies pures pour nuire à des rivaux. Il détruisait des vies sans avoir de motifs valables. Mais pour que sa procédure disciplinaire contre le vertueux ait une chance réelle d’aboutir, il estimait obligatoire de s’appuyer sur la vérité, même si cela n’entrait pas beaucoup dans ses habitudes.   Malcador : Fulgrim se livre à des manœuvres suspectes. C’est bizarre monseigneur Guilliman, mais quand vous êtes dans les parages, vos alliés ou vos ennemis ont un comportement inattendu. Guilliman : Votre excellence Malcador, vous portez des accusations blessantes. Malcador : Il n’empêche que Fulgrim agit à point nommé pour vous. Guilliman : Pas du tout, les orks vont infliger des pertes à mes fils, ce qui est déjà désolant, mais si Fulgrim les épaule cela va accroître mes soucis. Malcador : Vous avez déjà des dizaines de milliers de fils sous vos ordres, vous disposez de la légion astartes la plus nombreuse en effectifs.  Quant à Fulgrim, je doute qu’il soit dégénéré au point de combattre aux côtés d’orks. Guilliman : Cela reste une possibilité à ne pas négliger, il est connu pour sa dépravation, et s’allier avec n’importe qui en échange de gains ou de plaisir intense. Malcador : Je ne sais pas d’où vous tenez vos sources, mais elles sont en partie fausses. Fulgrim est un esclave de la luxure et de la recherche de sensations fortes. Cependant il est tellement prétentieux, que simplement l’imaginer travailler pour des orks relève de la démence. Guilliman : Quoiqu’il en soit, son arrivée change la donne, il vaut mieux déployer plus de forces dans le système Delta. Malcador : Entendu, mais vous resterez en observation autour de Delta 1, vous ne bougerez que si Fulgrim s’approche trop près.             La nouvelle de l’arrivée de Fulgrim le vaniteux causait la panique chez les habitants du système Delta, elle engendra un vent de terreur et de paranoïa. Elle poussa à participer à une immigration massive, malgré les rappels à l’ordre. Il fallait dire que Fulgrim faisait rarement dans la demi-mesure quand il s’agissait de piller et de massacrer. Lui et ses subordonnés astartes se vautraient dans des orgies de sang démentielles. Aucun interdit ne semblait les effrayer, au contraire plus c’était immoral plus le vaniteux et ses subalternes éprouvaient de la joie. Ils se livraient à des exactions monstrueuses. Par exemple ils obligeaient des pères à manger le cadavre de leur fils, et des mères à souiller les dépouilles de leur enfant en les mutilant gravement. Cela ne dérangeait pas du tout Fulgrim d’inspirer de l’horreur à de nombreuses personnes. Il se voyait comme un élément d’élite dont la plupart des membres des masses populaires ne pouvait appréhender la subtilité et le haut degré de raffinement. En effet le vaniteux se considérait comme un élu parmi les élus, un être destiné à un avenir plus que glorieux, il était appelé à rejoindre les dieux et à les côtoyer. Alors il se moquait des gémissements des humains, qu’il considérait au mieux comme des jouets amusants, au pire comme des sources d’énervement à écraser. Il voyait le monde de la manière d’un hédoniste dépravé. La jouissance comptait plus que tout, et les notions comme la pitié, la compassion, et la moralité étaient des entraves dont il fallait se libérer. Résultat Fulgrim suscitait dans les cœurs des sujets loyaux à l’Empereur une peur terrible, beaucoup de ses ennemis entendant parler de lui craignaient à juste mesure la capture, qui signifiera des tourments terribles. Même si par moment, le vaniteux savait arracher des cris de plaisir à ses victimes.   Valentus : Monseigneur Guilliman, vous avez bien manœuvré, mais j’ai l’impression que Malcador a stoppé votre performance. Guilliman : Valentus, j’avais prévu que Malcador se mette en colère, et cela ne change rien à mes plans. Valentus : Pourtant à moins que Fulgrim ne se montre particulièrement audacieux, vous êtes bloqué. Guilliman : Ne t’en fais pas, j’ai plus d’un tour dans mon sac. Mon plan ne s’arrête pas, il ne fait que commencer. Valentus : C’est une bonne nouvelle, je serais ravi de contribuer à tourner en ridicule Malcador. Guilliman : Nous agissons au détriment du régent, non par mesquinerie, mais pour sauver des gens, ne l’oublie pas Valentus. Valentus : Vous avez raison, pendant un moment, j’ai été un vrai monstre d’orgueil. Excusez moi monseigneur. Guilliman : Ne t’en fais pas, moi-même j’ai parfois envie d’étrangler Malcador. Valentus : Donc je ne serais pas sanctionné pour mon comportement impoli et malvenu ?  Guilliman : Ressentir de l’antipathie de temps à autre est naturel, je serais idiot de punir les personnes qui en éprouvent. Valentus : Merci monseigneur.             Les orks plaçaient le courage de ne pas reculer devant l’ennemi comme une valeur importante, mais ils avaient tout de même une furieuse envie de détaler. Ils affrontaient une des plus grandes forces de la galaxie, Fulgrim le vaniteux qui les taillait en pièces. En effet bien que son armement se limite à une épée, il répandait la terreur et la désolation chez les orks. Il y allait pourtant mollo pour laisser une chance à ses ennemis de le divertir un peu. Néanmoins ses adversaires ne parvenaient pas à n’infliger ne serait-ce qu’une égratignure à Fulgrim. Ils le bombardaient de balles et de missiles, mais ils ne réussissaient pas à percer les boucliers surnaturels de leur antagoniste. Chacun d’entre eux qui se retrouvait à moins de dix mètres du vaniteux avait une espérance de vie généralement réduite. En effet Fulgrim était la mort incarnée, il tailladait avec indifférence les chairs, les armures et le blindage des machines. Il commençait d’ailleurs à s’ennuyer beaucoup. Les orks manquaient de subtilité et de grâce, et le goût de leur sang ou de leur chair se révélait franchement désagréable pour le palais du vaniteux. Pour corser un peu son existence Fulgrim se demandait s’il ne devait pas désactiver les sorts protecteurs le préservant des attaques ennemies. Ainsi il ressentirait peut-être un minimum d’excitation. Il savait que cela constituait une attitude imprudente, mais il en avait assez de se rendre invulnérable face au péril. Il s’attendait à beaucoup mieux de la part des orks, notamment en matière de sorcellerie. Il s’imaginait des confrontations avec un minimum d’intérêt voire peut-être des duels épiques. Dans la réalité, le vaniteux enchaînait des victoires faciles. En s’handicapant il ne réussissait même pas à causer des éraflures sur son armure.   Lucius : Monseigneur Fulgrim, cela fait le cinquième monde du système Delta que nous arpentons, et nous n’avons toujours trouvé aucun indice sur le fouet des mille douleurs. Fulgrim : C’est vrai que je commence à me lasser sérieusement, toutefois le jeu en vaut la chandelle. Je finirais par vivre des sensations inoubliables grâce au fouet. Lucius : Vous n’envisagez pas de partager un peu l’artefact ? Fulgrim : Peut-être, mais d’abord j’ai l’intention de l’user pendant un certain temps. Lucius : Pourrais-je faire partie de ceux que vous blesserez avec le fouet ? Fulgrim : C’est envisageable, mais il faudra que tu me donnes beaucoup de plaisir cette nuit. Lucius : Ne vous en faites pas, j’ai beaucoup appris dernièrement dans l’art de la luxure. Fulgrim : C’est bien Lucius, tu progresses, tu fais plaisir à notre dieu Slaanesh. Lucius : Je n’aurais jamais votre niveau pour les performances sensuelles, mais je me défends bien. Je devrais vous divertir convenablement dans votre lit.            Lucius l’épéiste préférait nettement les combats à la luxure, néanmoins il prenait quand même beaucoup de plaisir à participer à certaines expériences sensuelles. Il avait d’ailleurs un rituel particulier, si un adversaire lui procurait une réelle résistance en tant que combattant, il aimait bien l’inviter ou le contraindre à rejoindre son lit pour s’adonner à des plaisirs charnels. Néanmoins la liste des personnes capables de le divertir en tant que guerrier s’amenuisait avec le temps. Il s’entraînait beaucoup et il possédait un talent stupéfiant pour se battre avec une lame, mais en outre il reçut des dons de Slaanesh le dieu du plaisir qui le rendirent encore plus redoutable, comme par exemple des réflexes amplifiés, et une endurance très accrue. Beaucoup de ceux qui connaissaient mal le culte de Slaanesh s’imaginaient que la divinité était plus proche des hédonistes que des véritables combattants. Toutefois se battre constituait aussi un plaisir, et puis le dieu aimait les corps musclés et bien entraînés des guerriers. En effet Lucius était assez apprécié par sa divinité, et il comptait dessus et sur d’autres facteurs pour devenir le plus redoutable des manieurs de la lame de la galaxie. Un de ses fantasmes consistait à mettre à mort Fulgrim au cours d’un duel. Dans le passé l’épéiste se serait senti mortifié d’avoir ce genre de pensées. Mais maintenant il ne voyait ce genre de rêve que comme une agréable distraction, un passe-temps comme un autre. La deuxième activité favorite de Lucius consistait à organiser le viol de ses propres frères de bataille. Il s’en prenait sans vergogne à des camardes de guerre, juste pour diminuer légèrement son ennui. Fulgrim ne sanctionnait pas l’épéiste au contraire il l’encourageait à persévérer.   Valentus : Pardon monseigneur Guilliman, mais je songe à une chose, Fulgrim est une personne plutôt impatiente. Il ne risque pas d’abandonner bientôt la quête du fouet et de laisser beaucoup d’orks survivre ? Guilliman : Fulgrim remuera ciel et terre pour le fouet. Il est tellement blasé que pour obtenir un moyen de ressentir de vagues stimulus, de pâles émotions, il vendrait presque son âme. Valentus : Le problème est la présence du fouet est imaginaire dans ce système, et que Fulgrim est loin d’être un imbécile, il risque de finir par se douter de quelque chose. Guilliman : Sa convoitise aveugle souvent son jugement. Il a beau être un primarque qui était réputé pour sa capacité de réflexions, il est devenu une victime de l’envie de jouir. Résultat il se révèle presque naïf quand il estime disposer d’un moyen d’éprouver des frissons, ou un plaisir intense. Valentus : Votre raisonnement se tient, mais comment pouvez-vous garantir que les troupes de Fulgrim ne pilleront  pas ou éviteront de s’attaquer des innocents ? Guilliman : Déjà j’ai précisé que le fouet ne se trouvait pas sur un monde habité lors de mon message intercepté. Mais surtout les rapports de mes fils psykers spécialisés dans la voyance sont formels. Fulgrim ne massacrera aucun civil dans le système Delta. Valentus : Que se passera t-il dans le cas où Fulgrim ne se comporte pas selon vos attentes ? Guilliman : S’il renforce le nombre de victimes, je me soumettrai à la justice de mon père l’Empereur, et je demanderai la peine de mort pour moi.             Les orks s’attendaient à une partie de plaisir, une vraie promenade de santé en s’aventurant dans le système Delta. Ils déchantèrent vite, l’arrivée de Fulgrim le vaniteux et de ses troupes modifia sérieusement la donne. Elle signifia des massacres et de la souffrance, mais pas chez les humains, plutôt sur les orks qui se défendaient comme ils pouvaient. Cependant ils ne faisaient clairement pas le poids, ils étaient plus organisés que beaucoup de leurs semblables, ce qui améliorait leur dangerosité, mais ne suffisait clairement pas à faire pencher la balance de leur côté. Le vaniteux changea de stratégie vis-à-vis de ses adversaires, il se battait désormais à mains nues, et en mettant une distance respectable avec ses subordonnés. Au début il espérait une amélioration de ses sensations, un gain d’adrénaline. Finalement il ne trompa pas longtemps son ennui. Il atomisait littéralement ses opposants, y compris ceux disposant du meilleur armement possible. La seule chose qu’il récoltait se limitaient à de la poussière et une profonde lassitude. Fulgrim se retenait à grande peine de bailler de manière voyante tellement il se morfondait dans l’ennui. Il regrettait presque par moment que le dieu Slaanesh le couvrit de dons guerriers. Le vaniteux estimait qu’il manquait sérieusement de divertissements valables sur le champ de bataille.  Les cadeaux de sa divinité transformaient en une tâche rébarbative les combats contre les orks pour Fulgrim. La prochaine fois le vaniteux combattrait sans armure, et sans vêtements, il irait totalement nu. Il se doutait que ce genre de vision perturberait ses subalternes, mais elle aurait sans doute le mérite de lui remonter le moral. L’admiration causée par sa vue et sa grande beauté procurait souvent à Fulgrim un regain de moral, une joie vive.   Lucius : Excusez moi monseigneur Fulgrim, mais j’ai un sombre pressentiment, j’ai l’impression que l’on se fait manipuler en beauté. Fulgrim : Précises tes propos Lucius. Lucius : Normalement vous auriez dû depuis longtemps deviner l’emplacement du fouet des mille douleurs. Pourtant malgré des jours de concentration intensive, vous ne décelez pas sa présence. Fulgrim : Tu oublies qu’il arrive que notre dieu Slaanesh livre difficilement certains présents, et aime par moment nous mettre à l’épreuve. Lucius : Vous avez raison, toutefois je ne peux me débarrasser de mon intuition. Fulgrim : Tu me vexes en pensant qu’une personne étroite d’esprit comme Guilliman soit assez retorse pour me tromper. Lucius : Il y a une autre théorie, les informations de Guilliman manquent de fiabilité, il n’était pas sûr de ce qu’il avançait. Plus j’y réfléchis, plus cela me paraît plausible. Fulgrim : Ou alors les orks ont emporté le fouet loin de Delta. Lucius : Dans ce cas pourquoi restons nous dans ce système, et ne nous déplaçons pas dans l’espace ? Fulgrim : Nous manquons d’informations, il faut capturer un maximum d’orks pour rassembler des renseignements valables sur l’itinéraire des chefs. Lucius : Pourquoi ce ne serait pas un soldat de base qui aurait le fouet ? Fulgrim : Même des êtres rustres comme les orks sentent à coup sûr de loin la force magique du fouet des mille douleurs, et son potentiel d’arme. Alors je vois mal un ork au bas de l’échelle sociale parvenir à le conserver.             Valentus le champion adorait son primarque Guilliman le vertueux, pour lui il était prêt à beaucoup de choses, y compris à des entorses graves à son strict code de l’honneur. S’il devait sauter dans le vide malgré que les apparences suggèrent qu’il ne survivra pas, et qu’il s’agira d’un acte à priori futile, il s’exécutera tout de même sans rechigner. Il vouait une admiration extrême pour Guilliman, qu’il voyait comme une sorte de modèle idéal, l’incarnation des meilleures qualités humaines du point de vue intellectuel et moral. Il était aussi reconnaissant pour la promotion sociale obtenue grâce au vertueux. Il naquit dans une famille pauvre et mal considérée, il commit d’ailleurs pour survivre divers larcins et vols d’argent. Ce qui lui valut de sérieux handicaps au moment de ses études. Le champion pensait que sa vie serait un échec, quand le primarque eut vent des injustices à son égard, et lui obtint une bourse. En remerciement Valentus abandonna ses projets de devenir architecte, et tenta  de postuler comme astarte, d’intégrer les rangs des soldats d’élite du primarque. Il peina terriblement au début, mais il parvint petit à petit à surmonter les obstacles, à triompher des épreuves. Au fil du temps il se bâtit une brillante carrière militaire, jusqu’à intégrer les rangs de la garde rapprochée de Guilliman. Il regrettait parfois un choix de travail qui inquiéta profondément sa mère, mais il éprouvait une fierté immense à l’idée de côtoyer de près assez souvent son primarque. Il espérait secrètement que l’Empereur remette officiellement la qualification de maître de guerre au vertueux, faisant officiellement de lui le deuxième plus haut personnage de l’Imperium, un régime politique régissant la vie de milliers de milliards d’humains. Le cœur de Valentus saignait à l’idée qu’il fallait que Guilliman se plie aux ordres de Malcador.   Valentus : Monseigneur Guilliman c’est une excellente chose de contrer les volontés de Malcador le régent, mais ce serait mieux de l’évincer carrément, de lui ôter toute responsabilité. Guilliman : J’aimerai bien Valentus, mais ce maudit Malcador est un travailleur compétent, et mon père l’Empereur est une personne qui le couvre de louanges. Valentus : Vous voulez dire qu’il est impossible de se débarrasser de Malcador, de le contraindre à abandonner son poste ? Guilliman : Pour le moment il est intouchable, mais je ne désespère pas un jour de réussir à le faire tomber. Valentus : Vous parlez d’une échéance lointaine ou du moyen terme ? Guilliman : Je pense qu’il faudra plusieurs années, peut-être même une bonne décennie avant que le régent ne soit envoyé là où il le mérite, c'est-à-dire dans une prison. Valentus : Je pensais que vous vouliez carrément sa mort. Guilliman : L’enfermement, contempler longtemps sa déchéance sociale sont des punitions pires que le trépas pour des orgueilleux comme Malcador.             Fulgrim le vaniteux combattait nu et dans la boue, mais son corps n’arborait aucune salissure, il bénéficiait d’un sort anti tache. Il était superbe à voir, il s’avérait musclé mais aussi bien proportionné, malgré le fait que Fulgrim s’adonne à beaucoup d’excès en nourriture, vin et sexe. Il arrivait à éliminer la graisse, et les toxines corporelles d’une vie désordonnée et tournée vers des plaisirs extrêmes grâce à sa physiologie surhumaine. Même s’il trahit l’Empereur, il demeurait un primarque, un être qui surpassait allègrement les hommes ordinaires en matière d’intelligence et de physique. Par exemple un humain sans la protection d’un bon scaphandre mourait en quelques secondes dans le vide spatial. Pourtant Fulgrim s’avérait assez endurant pour résister plusieurs minutes à un séjour dans l’espace sans outil, machine, ou vêtement adapté pour le seconder. Le vaniteux n’était pas immortel, mais il démontra une sacrée résistance à des périls capables d’ôter la vie instantanément à un homme très robuste. Le chef ork qui organisait l’invasion du système Delta reconnaissait la valeur de son adversaire, mais cela ne l’empêchait de demeurer confiant sur ses chances de victoire. Il alla même jusqu’à provoquer de manière très visible dans une confrontation au un contre un, Fulgrim qui tua sans trop se fatiguer des milliers d’orks lourdement équipés, et démolit des machines de guerre impressionnantes. Mais le chef n’avait pas l’intention à renoncer à son statut, il désirait marquer le coup en exposant au bout d’une pique la tête du vaniteux. Il souhaitait acquérir un maximum de pouvoir politique, alors il n’allait pas renoncer de sitôt à la conquête de Delta. Il comptait bien prendre sa revanche, démontrer de manière incontestable sa force.   Lucius : Monseigneur Fulgrim laissez moi m’occuper du minable ork qui vous défie. Je l’humilierai terriblement pour avoir osé penser qu’il était un adversaire valable contre vous. Fulgrim : J’ai envie de m’amuser à découper, et puis mon prestige est en jeu. Lucius : Horreur monseigneur n’a pas été convié à un duel, ses ennemis sont des centaines, non des milliers.  Chapitre 3 :             Fulgrim le primarque vaniteux semblait dans une situation très problématique, il était entouré de milliers d’orks, des ennemis beaucoup plus musclés que des humains, et surtout très bien armés. Ses adversaires maniaient des outils de mort dont un seul coup suffirait à détruire un tank moderne. Ils savaient qu’ils essuieraient probablement des pertes. Mais ils étaient extrêmement motivés par la récompense promise pour celui remportant la tête de Fulgrim, elle consistait en un don d’une arme magique, une promotion au rang d’officier, et un accès illimité et à vie au harem du chef suprême. Aussi les orks combattirent joyeusement, ils manifestaient un zèle débordant. Le vaniteux de son côté était empêtré dans un filet qui gênait ses mouvements, et limitait ses facultés surnaturelles. L’entrave se révélait très solide, malgré sa force surhumaine, le primarque ne parvenait pas à la détruire instantanément, il brisa quelques mailles métalliques, mais il demeurait bien empêtré. Les orks rugirent de joie. Ils allaient affronter une partie beaucoup plus facile que prévu. Le vaniteux ne se laissa pas faire et invoqua un sort puissant qui devait détruire la tête d’une centaine d’antagonistes. Malheureusement il ne parvint qu’à faire exploser le cerveau que d’une dizaine d’ennemis. Le filet avait vraiment un potentiel anti-magie redoutable. Il valait bien un gros tas d’or de par ses propriétés exceptionnelles. Il arrivait à sérieusement gêner un primarque, un des fils de l’Empereur, une incarnation de la puissance guerrière. Fulgrim ne paniqua pas devant la perspective sérieuse de mort. Au contraire il éprouva un frisson de plaisir, enfin la guerre contre les orks lui apportait un véritable défi qui en valait la peine.   Lucius : Avec moi, il faut sauver monseigneur Fulgrim ! Fulgrim : C’est gentil de s’inquiéter mais inutile.             Fulgrim le vaniteux commençait à saisir le secret de l’anti-magie du filet, il discerna les faiblesses de ses entraves en moins d’une seconde. Ainsi à chaque battement de cœur, il provoquait de plus en plus de morts, il parvenait à tuer un nombre croissant d’ennemis. Néanmoins il n’était pas encore tiré d’affaire, les orks restaient très motivés et étaient assez intelligents pour remarquer que leur adversaire continuait à être diminué. Alors le vaniteux décida d’exposer son secret. Il faisait croire que les pertes qu’il provoquait par l’intermédiaire de sorts provenaient d’une machine spéciale greffée dans son corps. Il insinua qu’il n’était pas un sorcier, mais le détenteur d’une technologie spéciale. Pour survivre il allait devoir révéler la vérité, démonter un de ses mensonges les plus sophistiqués. Fulgrim hésita un peu devant cette perspective, il n’avait pas spécialement honte de mentir à ses subordonnés, mais il tirait un certain plaisir à l’idée ses subalternes s’interrogent sur ses capacités. Puis le vaniteux se dit qu’il n’était plus temps de réfléchir, mais d’agir, encore un ou deux dixièmes de seconde et les premières balles seront tirés sur lui. Alors Fulgrim joua un atout surnaturel, un sort de destruction massive, il avait relativement peu d’expérience avec cet enchantement, il craignait de tuer en plus des orks, plusieurs de ses proches. Cette idée ne le dérangeait pas tellement, cela lui ferait découvrir de nouvelles sensations. Et puis de par son statut qui rejoignait petit à petit le divin, le vaniteux espérait facilement le pardon et la compréhension de ses astartes survivants. Une terrible explosion se déclencha, mais elle fut relativement contrôlée, elle toucha essentiellement des orks, bien qu’elle fit des victimes collatérales.   Lucius : Comment avez-vous fait ? Vous connaissez une magie saisissante, pourtant je n’ai entendu personne dire que vous ayez appris des sorts auprès d’un membre de la légion. Fulgrim : Un don de notre dieu Slaanesh, il m’a chuchoté des secrets sur la sorcellerie durant mon sommeil. Lucius : Vous êtes vraiment un élu parmi les élus, vous êtes vraiment stupéfiant. Mais pourquoi avoir caché vos facultés surnaturelles ? Fulgrim : Pour défaire plus facilement mes ennemis. Je me suis presque amusé, j’ai failli ressentir un peu d’excitation, le chef ork était rusé, et son stratagème relativement bien pensé. Lucius : Je suggère de partir de cette planète, elle ne contient probablement plus d’informations valables. Fulgrim : Non nous restons, il y aura peut-être d’autres traquenards intéressants. Lucius : Combien de temps désirez-vous demeurer ici ? Fulgrim : Une semaine peut-être plus, il se peut ainsi que j’éprouve quelques frissons. Lucius : Vous risquez de retarder la quête du fouet des mille douleurs. Vous laissez le temps  aux orks de se réorganiser et de recevoir des renforts. Fulgrim : Je m’en moque, et puis peu importe le nombre d’opposants orks, ils ne réussiront jamais à m’inquiéter ou à repousser l’échéance de leur trépas.             Puisque Guilliman le primarque vertueux refusait de plier, et se livrait à des manigances douteuses, Malcador  le régent le forcerait à faire amende honorable en passant par le plus haut des échelons politiques, l’Empereur. Il n’agissait pas seulement par loyauté, mais aussi par volonté d’affermir son pouvoir politique. Il considérait que les primarques faisaient d’excellents guerriers, mais il valait mieux limiter leurs pouvoirs politiques personnels. Il ne doutait pas des compétences et des qualités de meneur d’homme du vertueux. Au contraire dans ses domaines Guilliman se révélait fantastique. Cependant d’un autre côté il y avait trop d’ambition en lui, il refusait de considérer les édits de l’Empereur comme des ordres absolus, il pensait être assez qualifié pour entamer des discussions avec les directives de sa majesté. Ce qui était intolérable pour Malcador qui voyait comme un dieu l’Empereur, un être quasi infaillible, qui méritait un culte rempli de déférence. Résultat une fois la guerre contre Horus terminée, il sera impératif de pousser le vertueux et ses autres frères loyalistes à abandonner leurs fonctions politiques, et à couler une retraite paisible. Le régent pensait servir l’intérêt commun, mais il s’occupait aussi de manière très sérieuse de ses intérêts. Si les primarques étaient écartés du pouvoir impérial, Malcador n’aurait plus de rivaux politiques, il deviendra de manière incontestable le personnage numéro deux de l’Impérium. Le régent considérait d’ailleurs comme une bénédiction que les primarques fidèles à l’Empereur soient mis à la retraite. Ainsi Malcador pensait œuvrer à éviter dans le futur, une nouvelle guerre civile à l’échelle galactique. Il reconnaissait que Guilliman et Horus étaient assez différents, mais l’ambition pouvait corrompre les plus vertueux.   Malcador : Votre majesté impériale, grand empereur je vous demande de réprimander officiellement le primarque Guilliman. Il joue avec des forces dangereuses juste pour obtenir satisfaction. Empereur : Malcador sous-entends tu que Guilliman se livre à la sorcellerie ou voue un culte aux forces du Chaos ? Malcador : C’est beaucoup plus subtil, il mobilise des forces extérieures à sa légion pour contrecarrer mes directives. Empereur : Guilliman est un stratège aux méthodes parfois surprenantes, mais ce n’est pas un crime. Malcador : S’il se contentait de recourir à des alliés, ce ne serait pas préjudiciable. Cependant il essaie de régler des conflits en intégrant dans ses plans des légions renégates, comme par exemple celle de Fulgrim. Empereur : C’est franchement osé, mais du moment que Guilliman ne s’allie pas avec des traîtres, il n’a rien à se reprocher. De plus as-tu des preuves formelles pour étayer tes dires ? Malcador : Il s’avère que Fulgrim agit de manière trop heureuse pour que ce soit juste une coïncidence. Empereur : Je ne peux pas prononcer de jugement contre un de mes fils, sans être sûr de sa culpabilité. Malcador : Je sais que votre cœur à beaucoup saigner à cause de la trahison de plusieurs de vos enfants primarques. Néanmoins il serait judicieux de recadrer Guilliman, je ne dis pas qu’il est un renégat, mais il prend des initiatives plutôt dérangeantes. Empereur : Problème c’est ta parole contre celle de Guilliman, j’ai beau d’apprécié, je ne vais pas sanctionner un primarque pour te faire plaisir.              Fulgrim le vaniteux faisait de nombreuses victimes, mais il ne tua pour l’instant aucun humain dans le système Delta. Il massacrait un grand nombre d’orks, il inspirait une grande terreur à ces créatures. Il cherchait de manière obsessionnelle le fouet des mille douleurs, mais le manque d’informations commençait à bien l’énerver. Il combattait autant qu’il le pouvait la lassitude, pourtant il se sentait profondément accablé. Dans le passé ses exploits guerriers contre les orks auraient suffi à largement lui réchauffer le cœur, mais Fulgrim oublia complètement la notion d’honneur et le réconfort apporté par de bonnes actions au service de l’humanité. Il ne vivait pratiquement plus que pour épancher ses besoins personnels. Il témoignait encore de temps en temps de rares moments d’altruisme, mais il se complaisait d’une manière obsessionnelle et croissante dans l’arrogance et le culte en l’honneur de sa personne. Lui qui vivait autrefois pour incarner un idéal de perfection martiale, se désintéressait des combats, il n’éprouvait presque plus de sensations à s’aventurer sur le front. Il dédaignait avec superbe les pertes chez ses subordonnés, il ne participa au conflit contre les orks que pour s’assurer quelques moments de jouissance intime. Le vaniteux désespérait d’ailleurs d’arriver à ses fins, il avait peur que les brutes qu’il combattait ne détruisent ou égarent par inadvertance le fouet. La possibilité était faible mais plus Fulgrim y pensait plus elle lui semblait réelle. Puis il se rassura, même si les orks lui paraissaient comme des créatures dégénérées et d’une laideur insupportable, leurs chefs n’étaient pas stupides, au contraire certains démontraient une intelligence remarquable. Alors l’idée que le fouet soit perdu ou en mauvais état s’éloignait.   Valentus : Monseigneur Guilliman, les troupes de Fulgrim ont pratiquement exterminés tous les orks présents dans ce système, et elles sont assez proches de la planète Delta 1. Quels sont vos ordres ? Guilliman : On attend pour le moment, j’ai besoin de récolter des renseignements. Valentus : Pourriez-vous m’expliquer vos raisons ? Cela rassurera certains hommes de troupe qui sont franchement nerveux. Guilliman : Bien sûr mais pas ici, suis moi Valentus. Valentus : Cet endroit est franchement austère. Guilliman : Oui mais il contient dans un métal qui nous met à l’abri de l’espionnage surnaturel de Fulgrim. Valentus : Vous voulez dire qu’il utilise la magie pour nous épier ? Guilliman : Parfaitement, ne t’en fais pas, nous allons attendre mais pas longtemps. D’ici peu nous recevrons des renforts qui feront pencher de manière sérieuse la balance de notre côté, si je négocie bien. Valentus : Nous allons l’avantage du nombre, et surtout les guerriers de Fulgrim négligent souvent leur entraînement pour s’adonner à des plaisirs immondes. Donc quels dangers sérieux courrons-nous ? Guilliman : J’ai eu la confirmation que Fulgrim maîtrisait une magie très puissante, il a annihilé des milliers d’orks lors d’une embuscade contre lui, juste en jetant un sort. Et surtout il dirige un groupe comportant de nombreux sorciers.             Les orks présents dans le système Delta s’apprêtaient à livrer ce qui s’apparentait à une bataille décisive. S’ils reculaient aujourd’hui, ils n’auraient vraisemblablement pas d’échappatoire. D’abord ils étaient encerclés par des forces supérieures en nombre, ils affrontaient des adversaires sans pitié et surtout une nouvelle défaite risquait de sonner le glas, de valoir une démoralisation totale des troupes. Alors le chef suprême des orks ordonna à ses mékanos de mettre les bouchées doubles dans la construction de machines. Il fit marcher le fouet, et séquestra avec violence ses ingénieurs pour que la production de tanks soit très active. Il contribua ainsi à ce que des centaines de machines de guerre soient assemblées et prêtes pour le combat dans des conditions très rapides. Les fabrications des mékanos manquaient de finesse, et de beauté, mais elles étaient efficaces. Fulgrim le vaniteux lassé de ne pas mettre la main sur le fouet des mille douleurs ordonna une charge frontale simple sur les tanks. Il comptait sur la magie pour dévier ou empêcher des destructions sur ses alliés. Ses sorciers invoquèrent des boucliers défensifs. Les résultats furent assez favorables dans un premier temps. Les troupes du vaniteux subirent très peu de pertes lors du début du conflit. Mais les orks ne se laissaient pas faire, ils chargeaient de manière frénétique des projectiles dans les canons de leurs engins. Par conséquent au fur et à mesure de la bataille, le nombre de morts dans le camp de Fulgrim s’accrut continuellement. Mais heureusement le vaniteux céda face aux supplications de certains subordonnés, il participa lui-même au combat, et déploya sa magie. Ce qui renversa le cours des choses, d’un geste il détruisit plus de cent tanks. Cet acte fut tellement impressionnant que les orks décidèrent de détaler sans demander leur reste, ils se heurtèrent à des tirs qui les laminèrent.   Lucius : C’était le dernier bastion ork sérieux, maintenant ils sont en train de fuir comme des dératés de ce système. Fulgrim : Malgré des investigations poussées, je n’ai rien appris d’intéressant, c’est plutôt étrange. Un fouet violet avec des visages de personnes qui agonisent, cela attire l’attention. Lucius : Peut-être que les orks ont perdu le fouet des mille douleurs, à cause d’un larcin ? Cet objet génère beaucoup de convoitise. Fulgrim : C’est une théorie de plus en plus plausible, mais il est tout même bizarre, que les orks ne cherchent pas avec énergie à le reprendre, ou du moins ne semblent pas se souvenir de l’identité de leur voleur de fouet. Lucius : Connaissant la mentalité ork je ne suis pas tellement surpris. Ils adorent la puissance, mais certains considèrent comme abominables les dons de Slaanesh. Fulgrim : Tu as raison, ils vouent souvent une foi sans concession pour leurs dieux primitifs, et rejettent en bloc les cadeaux de Slaanesh la divinité magnifique. Lucius : Peut-être que Guilliman saura quelque chose, il est resté sur la défensive, mais il est possible qu’il connaisse des informations intéressantes. Fulgrim : C’est en effet probable, il ne cherche pas l’affrontement avec nous. Cependant il demeure une personne très méticuleuse quand il s’agit de se renseigner. Lucius : Dois-je en conclure que nous allons bientôt attaquer la planète Delta 1 ? Fulgrim : Tu as parfaitement raison. Oh que se passe t-il ? J’ai des visions du passé et du futur. Lucius : Que vous arrive t-il monseigneur ? Vous vous sentez mal ? Fulgrim : Au contraire j’ai appris une nouvelle très instructive. Si Guilliman reste statique, c’est qu’il attend des renforts. Lucius : Devons-nous battre en retraite dans ce cas ? Fulgrim : Au contraire nous allons persister dans notre attaque, ce serait insulter Slaanesh de ne pas chercher à exploiter ses avertissements. Nous allons surprendre et écraser nos adversaires. Lucius : Voulez faire des prisonniers ? Fulgrim : J’aime bien massacrer, mais j’ai envie de changer d’habitude, et puis je désire expérimenter de nouveaux supplices sur des victimes. Donc oui nous garderons en vie certains de nos ennemis.             La flotte spatiale de Fulgrim le vaniteux s’approchait petit à petit de la planète Delta 1. Elle avançait de manière organisée, elle se déplaçait avec vigilance et circonspection. Au lieu des habitudes de désordre auxquelles elle se trouvait accoutumée, elle démontrait une véritable cohérence. Fulgrim força ses troupes à agir d’une façon plus compétente que d’habitude car il craignait les conséquences d’un affrontement avec Guilliman. Il reconnaissait la valeur stratégique de son frère, et puis il devait admettre que le rapport de forces jouait clairement en sa défaveur. Alors il obligea ses subordonnés à faire preuve de moins d’hédonisme pour augmenter les chances de réussite. Il avait foi dans la victoire, mais il pensait qu’elle pourrait être chèrement acquise, s’il relâchait trop son attention. Résultat il contraignit ses subalternes à délaisser en partie certaines activités de plaisir, pour se concentrer sur les manœuvres de bataille. En outre il voulait désarçonner ses ennemis en adoptant un comportement non conforme à sa réputation, surprendre l’adversaire constituait un excellent moyen d’augmenter les probabilités de triomphe. Et puis changer de temps en temps d’habitude aidait à rompre la monotonie de l’existence, cela faisait bien des mois que le vaniteux ne commanda pas des opérations militaires qui obéissaient à un cadre strict. Il espérait en renouant avec son désir de perfection martiale, ressentir quelques sensations particulières. Il fit pendant des décennies de l’excellence un crédo primordial, un concept presque sacré. Puis avec sa rencontre avec un émissaire de Slaneesh le dieu du plaisir, il bascula progressivement dans la dépravation et le laisser-aller. Il espérait qu’un retour à quelques-unes de ses anciennes valeurs le divertirait bien.   Valentus : Je m’attendais à plus d’indiscipline de la part des soldats de Fulgrim. Ils me semblent étrangement coordonnés, cela ne me dit rien qui vaille, monseigneur Guilliman. Guilliman : Je crois que tu t’inquiètes pour rien, il peut s’agir tout simplement d’un reste de professionnalisme. Valentus : Vous devez tout de même admettre que comparé à ses habitudes désordonnées, la flotte spatiale de Fulgrim agit étrangement. Guilliman : Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer cet état de fait, notamment la volonté de survivre. Nous avons l’avantage du nombre, et nos ennemis se sont engagés assez loin. S’ils ne font pas preuve d’un minimum de discernement, ils risquent le massacre. Valentus : Ainsi vous ne croyez pas que Fulgrim nous réserve une mauvaise surprise ? Guilliman : Même si c’est le cas, vu l’ampleur des renforts qui vont le surprendre, il va devoir gérer une situation très préoccupante. Valentus : Il faudrait peut-être demander à nos soutiens de se hâter. Guilliman : En choisissant cette option, je risquerais de passer pour un lâche. En outre vu les temps difficiles que nous traversons, la bonne entente entre les primarques loyaux à l’Empereur est primordiale.              Les troupes de Guilliman le vertueux se préparaient à une rude confrontation. Elles ressentaient difficilement la peur, mais elles affrontaient des adversaires qui les faisaient frémir. Elles allaient devoir se battre contre des astartes dégénérés, des troupes d’élite de l’Empereur qui se détournèrent de sa lumière pour vénérer les dieux du Chaos. Ce constat donnait du souci aux officiers qui se demandaient quelles horreurs allaient se déverser sur eux. La réputation de Fulgrim le vaniteux engendrait souvent la panique chez les non militaires. Beaucoup murmuraient à propos de l’existence de créatures impies et cauchemardesques qui suivaient les troupes ennemies. Certains parlaient ouvertement de démons et d’autres concepts liés à la superstition. Guilliman travaillait à contenir les mouvements de peur, mais il s’attaquait à un combat difficile. Les rumeurs négatives étaient presque comme le vent, tenter de les arrêter ne s’avérait pas impossible, mais tout de même franchement difficile. Surtout que Fulgrim savait y faire pour susciter la terreur. Il était un professionnel dans l’art et la manière d’organiser des débauches sanglantes qui marquaient durablement l’esprit des plus blasés et impassibles. Néanmoins le vertueux espérait sincèrement décrocher la victoire, s’il opposait une résolution stoïque à ses ennemis dépravés. S’il poussait ses subordonnés à rester calmes et disciplinés face aux ruses des adversaires, il était persuadé que Fulgrim perdrait plus que des plumes, qu’il encourait une débâcle monumentale. Il savait que la guerre possédait un côté hasardeux, mais il croyait fermement au potentiel de courage, d’honneur, et d’efficacité de ses subalternes. Tant que ses troupes seront sages, elles enchaîneront des victoires remarquables.   Abbadon : Vous avez l’air très contrarié monseigneur Horus. Horus : En effet Fulgrim me tourne en bourrique, et ignore mes ordres. Je vais devoir le réprimander si cela continue. Où se trouve t-il d’ailleurs ? Abbadon : Lui et ses soldats combattent des orks dans le système Delta. Horus : C’est n’importe quoi, Fulgrim et ses subordonnés devraient se concentrer sur les troupes de l’Empereur. Surtout que laisser tranquilles les orks  m’auraient sans doute mâché le travail. Abbadon : Vous auriez été prêts à gagner une bataille en partie grâce à des créatures infâmes ? Horus : Chaque occasion de victoire doit être saisie, y compris en comptant sur des intervenants à la réputation abominable. Abbadon : Ce genre de raisonnement ternit votre réputation. Horus : Force fait droit, peu importe la manière dont je combats, si je gagne à la fin, je définirai qui est honorable ou non. Abbadon : Souhaitez-vous rencontrer Fulgrim pour le sanctionner ? Horus : Je vois que tu as changé de sujet, que je heurte tes idéaux. Abbadon retient bien ceci, la guerre est surtout une question d’efficacité. Autrement oui nous allons partir voir Fulgrim. Abbadon : Je comprends votre vision des combats, elle va à l’encontre de mon éducation, mais elle a le mérite de préserver la vie de camarades. Horus : Parfait, je ne veux pas d’imposer de force mes idées. Mais il est bien que mon premier capitaine évolue, et laisse de côté ses bons sentiments, si cela accroît le nombre de morts chez nos ennemis. Surtout que nos amis semblent moins nombreux que prévu. Abbadon : Que voulez-vous dire ? Horus : Je soupçonne Fulgrim de chercher à conquérir pour lui la galaxie, de n’être fidèle qu’à lui-même.  Chapitre 4 :             Guilliman le vertueux adoptait une stratégie défensive, tandis que Fulgrim le vaniteux attaquait lentement, il avançait avec calme et retenue vers ses ennemis qui se trouvaient dans le système Delta. L’affrontement promettait d’être long vu la vitesse à laquelle se déplaçaient les troupes antagonistes. Certains civils se préparèrent à un conflit qui durerait des mois. Ils firent une grosse quantité de réserves alimentaires, et de biens liés à la survie. Guilliman participa activement à la guerre en tant que stratège, il supervisait lui-même les mouvements de ses troupes, il lisait rapport sur rapport, il compulsait des milliers de documents remplis de données. De son côté Fulgrim se concentrait sur l’aspect magique, il demandait à ses sorciers de se consacrer à un rituel particulier, de tenter une manœuvre franchement audacieuse, de se livrer à des enchantements assez dangereux même pour des mages expérimentés. Quelques hédonistes protestèrent devant le péril encouru, mais le vaniteux sut faire taire les dissensions grâce à un mélange de cajolerie et d’intimidation. Il promit l’accès de son lit aux sorciers les plus méritants, et il fracassa d’un coup de poing la tête d’un récalcitrant. Le vertueux agissait de manière bien différente, il distribua des félicitations, et il s’impliquait par son exemple personnel. Il comptait sur le dévouement de ses troupes, et non leur appétit de sexe, et leur peur de subir un châtiment. Fulgrim de son côté considérait comme tout à fait normal de s’appuyer sur les désirs de luxure, et la peur de mourir dans d’atroces souffrances. Cela lui semblait un moyen idéal de fidéliser ses subordonnés, et lui communiquait quelques frissons agréables. Le vaniteux avait une conception de la guerre et de la politique qui se rapprochait de celle d’un tyran sanguinaire.   Valentus : monseigneur Guilliman, je trouve Fulgrim anormalement prudent, cela cache quelque chose. Guilliman : Pas forcément Valentus, il se peut simplement que notre adversaire ait compris que la précipitation est suicidaire. Valentus : Donc vous pensez qu’il ne faut pas s’inquiéter ? Que mes observations sont trompeuses ? Guilliman : Tes avis sont utiles, et il vaut mieux être sur ses gardes face à n’importe quel ennemi, même quand la situation semble favorable. Valentus : Dans combien de temps arriveront les renforts normalement ? Guilliman : D’ici quelques dizaines de minutes, si tout va bien. Valentus : J’ai l’air têtu, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que Fulgrim nous réserve une mauvaise surprise. Guilliman : C’est possible en effet, avec les sorciers il vaut mieux s’attendre au pire avec eux. Toutefois, un adversaire encerclé et en sous-effectifs perd beaucoup de son potentiel de danger. Valentus : Vous avez raison, de plus vous êtes un stratège extrêmement talentueux. Je devrais arrêter d’être pessimiste. Guilliman : Tu as le droit d’avoir des opinions différentes de moi.             Une nasse spectaculaire semblait se refermer sur les forces de Fulgrim le vaniteux qui étaient prises en sandwich par les troupes de Guilliman et de Russ. Elles risquaient une sévère débâcle voire une annihilation totale. En théorie quelque soit la manœuvre de déplacement choisie, elles subiraient une défaite notable. De son côté Fulgrim ne cherchait pas à sauver les meubles, à préserver ce qu’il pouvait de ses effectifs, il ne mirait tranquillement dans un miroir. Il s’occupait à admirer son reflet. Pendant ce temps ses subalternes travaillaient très dur, notamment ses sorciers qui commençaient à sérieusement fatiguer devant l’ampleur du labeur à accomplir. Quelques-uns s’effondrèrent au sol à cause de leur épuisement, ils furent remis à l’ouvrage de manière assez brutale, ils reçurent des coups de poing violents. Fulgrim distribua des ordres clairs, il était impératif que ses mages mènent jusqu’au bout le rituel quitte à ce qu’ils meurent tous. Le vaniteux se demanda à un moment s’il ne devait pas montrer un minimum l’exemple en allant encourager ses sorciers ou, donner des directives à ses soldats. Puis il se ravisa, il attendra encore un peu, il continuera de regarder son image encore quelques minutes. Finalement il se lassa du spectacle de la vision de son visage, et décida de faire un tour du côté de la salle de commandement pour distribuer des conseils stratégiques à ses subalternes. Il remarqua une certaine crispation sur les traits de certains subordonnés, qui avaient la nette impression de foncer droit sur leur mort, de vivre leurs derniers instants. Fulgrim sourit légèrement devant l’anxiété de ses serviteurs humains, il s’amusa un peu de leur peur, il se demanda s’il ne devrait pas pousser le vice jusqu’à instiller davantage d’angoisse en recourant à des propos incohérents ou défaitistes. Puis le vaniteux se reprit, il n’était plus temps de jouer, mais de vaincre.   Lucius : Monseigneur Fulgrim, les auspex signale que des forces appartenant à Russ vont bientôt surgir derrière nous. Fulgrim : Ne t’en fais pas j’ai tout prévu.             Russ le fougueux ne comptait pas frapper par derrière, il s’assurait juste que les troupes de Fulgrim ne disposaient pas d’échappatoire pour s’en aller. Le fougueux avait l’intention de mener ses troupes à l’assaut des vaisseaux ennemis et de livrer une série de duels épiques. Ses subalternes auraient eu à subir nettement moins de pertes en choisissant l’option du tir par derrière, mais ils comprenaient les agissements de leur primarque. Les sagas vantaient l’intelligence mais elles louaient aussi les aptitudes martiales et le courage. Or comment prouver sa force en frappant lâchement un adversaire ? Guilliman n’approuvait pas ce type de comportement, il préférait les tactiques qui préservaient le maximum de vies du côté des serviteurs de l’Empereur. Mais Russ vivait pour se battre et surtout pour acquérir un statut de guerrier redoutable. Alors il accepta de bloquer les troupes de Fulgrim, mais il était hors de question de choisir l’option tir à distance avec des vaisseaux pour décimer les ennemis. Il s’attaquerait lui-même avec ses astartes aux troupes renégates. Russ n’était pas opposé à la ruse et à la furtivité dans certains cas, mais aujourd’hui il fallait se battre de manière loyale. Il considérait comme obligatoire de se livrer à des confrontations frontales pour la bataille à venir. Guliman ne s’avérait pas surpris par la décision de son frère Russ, mais il aurait bien apprécié une coordination de leurs attaques, au lieu d’actions séparées. Finalement il choisit  d’intervenir seulement dans le cas où il y aurait un pépin très grave. C’était déjà très bien que Russ se soit montré au bon moment, il augmentait très sérieusement les chances de victoire. Néanmoins Guilliman aurait beaucoup aimé une frappe combinée au lieu de l’initiative du fougueux.   Lucius : Monseigneur le rituel des sorciers a échoué. Fulgrim : Comment ? C’est pas vrai !             Les sorciers de Fulgrim le vaniteux ne parvinrent pas aboutir sur un succès pour le rituel majeur. Ils eurent beau faire des efforts titanesques, ils échouèrent à déclencher l’enchantement prévu. Ils se donnèrent tous à fond, certains n’hésitèrent pas à puiser grandement dans leur vitalité, au point que des semaines de repos seront nécessaires pour retrouver un niveau de force optimal. Néanmoins ni les menaces, la récompense promise et le zèle des mages ne suffirent à concrétiser le sort. Fulgrim était perplexe, le rituel constituait une partie essentielle de son plan, sans lui la victoire devenait quasi inaccessible. Alors bien que le vaniteux ne soit pas d’humeur à lancer de sort, mais plutôt de s’adonner à des plaisirs sexuels, il se força quand même à tenter à lui tout seul l’enchantement. À essayer de triompher là où des centaines de sorciers échouèrent. Fulgrim s’attendait à une grosse difficulté, mais il sous-estima quand même grandement la douleur à subir. Il avait beau aimé de temps en temps recevoir des châtiments corporels, il endurait des tourments trop déplaisants pour en tirer un quelconque plaisir. Mais il n’abandonna pas la partie, il récita sans défaillir des milliers de mots, une bonne partie des formules magiques nécessaires pour le rituel. Il voulait devenir un dieu vénéré comme son père. Alors il n’allait pas s’incliner devant un destin hostile. Il démontrerait qu’il faisait plus que profiter de la chance, qu’il créait par lui-même des occasions favorables, même dans un contexte difficile. Les subalternes du vaniteux témoignèrent de l’admiration devant la résolution et l’efficacité de leur primarque qui puisait toujours plus d’énergie surnaturelle dans le Warp, la principale source de pouvoir des sorciers et des démons.   Valentus : Monseigneur, Fulgrim prépare un sort d’une terrible puissance. Guilliman : Dans ce cas que tous les psykers disponibles usent de leurs pouvoirs pour le contrer.             Fulgrim le vaniteux commença à sentir une résistance imprévue dans son rituel, en se concentrant il découvrit la source de sa gêne. Ce maudit Guilliman essayait de contrecarrer ses plans, il tentait de saper la réussite de son enchantement. Mais il en fallait plus pour que Fulgrim abandonne, il allait démonter sa supériorité incontestable, même si des centaines d’astartes s’opposaient de toutes leurs forces à lui dans un duel magique, le vaniteux estimait qu’il était quand même certain de s’en tirer, de sortir vainqueur. Il était un élu destiné à régner sur la galaxie, et non un quelconque larbin. Son rôle consisterait à régir la vie sur des millions de mondes, et non à exécuter les volontés de quelqu’un. Alors même s’il ressentait une douleur atroce, et que s’acharner signifierait un accroissement de ses tourments, il persisterait dans sa voie. Il concrétiserait coûte que coûte le rituel mystique qu’il commença. Des serviteurs sorciers de Fulgrim voulurent lui prêter assistance, le vaniteux leur donna l’ordre de rester à l’écart. Il engageait sa fierté contre Guilliman, il devait parvenir seul à l’emporter sinon il ne serait pas digne de son statut. Même si cela générait chez lui des souffrances terribles, il voulait gagner par ses propres moyens, écrire seul sa propre légende. Pourtant un coup de main n’aurait pas été superflu, il s’imposait une sacrée épreuve, surtout que les psykers de Guilliman connaissaient leur affaire, triomphèrent dans des duels de démons redoutables. Cependant Fulgrim se considérait comme au-dessus de n’importe quel démon, y compris les plus anciens et les plus réputés. Il prouverait qu’il méritait d’instaurer une suprématie sur l’ensemble des humains, et des autres races intelligences de par ses talents incontestables.   Valentus : Monseigneur nous perdons petit à petit pied, Fulgrim va bientôt finir son rituel. Guilliman : Dans ce cas dites à Russ de renoncer à l’attaque pour adopter une formation défensive.             Russ le fougueux refusa de tenir compte des avertissements de Guilliman, il maintiendrait l’offensive. Il y avait trop de gloire à retirer de l’assaut, et surtout les occasions de punir un primarque renégat  comme Fulgrim ne se représenteraient pas forcément de sitôt. Vaincre aujourd’hui signifierait rendre un grand service à l’Empereur. Alors Russ ordonna à la plupart de ses astartes présents sur le champ de bataille de participer à l’abordage, il s’engouffra lui-même dans un vaisseau léger et il rencontra le vide. Fulgrim le vaniteux et ses troupes se retrouvèrent derrière la formation du fougueux, et se livrèrent à un début de massacre en règle. Russ ne comprenait pas ce qui se passait, une flotte spatiale ennemie ne pouvait pas contourner un dispositif d’encerclement serré comme elle le voulait, même si elle disposait des meilleurs pilotes qui soient. Pourtant le fougueux vit nombre de ses vaisseaux se faire pilonner à coups de projectiles et de laser. Il resta muet de stupéfaction pendant plusieurs secondes, ce qui donna un délai supplémentaire bienvenu à ses ennemis pour augmenter les pertes infligées.  Cependant Guilliman n’était pas un homme à abandonner ses semblables, il partit rapidement à la rescousse, il tenait des vaisseaux prêts à décoller en cas de mauvaise surprise, alors il put très rapidement rejoindre les forces de Russ. Fulgrim s’amusait sincèrement à participer à un combat, son rituel magique de téléportation massive lui apporta des sensations vives de plaisir, et le vaniteux causait une véritable raclée à des ennemis tenaces. Néanmoins Guilliman arrivait et avec lui venait la fin de la récréation, alors Fulgrim bien que cela le navre profondément choisit de battre en retraite.             Le bilan fut sévère pour Russ le fougueux, qui perdit environ dix mille astartes et des centaines de milliers de soldats humains. Et de son côté Fulgrim ne déplorait que cinquante morts, et encore les décès venaient principalement de la réalisation du rituel de téléportation et non d’un combat quelconque. Russ s’en voulait terriblement d’avoir été joué, et encore il s’en tirait à bon compte. Si Guilliman n’avait pas agi avec une grande promptitude pour le secourir, les pertes auraient été bien plus sévères. Le fougueux aurait bien voulu tenter une course poursuite contre Fulgrim le vaniteux, mais il craignait d’autres mauvaises surprises. Et il avait des devoirs à honorer envers les décédés dans la bataille, et pour remercier proprement Guilliman. Pourtant le vaniteux n’était vraiment plus en état de jeter de sort, en outre la plupart de ses sorciers se révélait dans un très grand état de fatigue, s’ils tentaient de recourir à un enchantement, ils risquaient la mort voire la possession par une entité du Warp. Donc les circonstances s’avéraient plutôt favorables pour attaquer Fulgrim, néanmoins le fougueux ne connaissait pas la faiblesse de ses ennemis. De plus il ne pourrait pas compter sur l’appui de Guilliman pour l’épauler, à cause de ses ordres qui l’obligeaient à rester dans le système Delta. Alors bien que Russ éprouve une forte envie de laver dans le sang son honneur, et de prendre sa revanche, il se contraignit à panser les blessures de sa légion, et à attendre un moment plus favorable dans l’avenir. Néanmoins il ne désespérait pas de parvenir un jour à faire payer le vaniteux, il le mit en très bonne place dans sa liste noire des adversaires à abattre en priorité. Il n’oublierait jamais de toute son existence la défaite cuisante infligée par Fulgrim.   Russ : Guilliman je voudrais te remercier pour ton intervention rapide, sans toi le bilan aurait été plus lourd pour mes fils astartes. Guilliman : C’est naturel de s’aider entre frères, tu ne me dois rien. Russ : Autrement tu as une idée de la prochaine destination de Fulgrim ? Guilliman : Je sais qu’il cherche le fouet des mille douleurs mais j’ignore où il veut aller.             Russ le fougueux s’avérait d’humeur sombre malgré la joie d’être en vie, et le sauvetage à point nommé de ses forces, il ne pourrait pas de sitôt s’occuper de Fulgrim le vaniteux. Il devrait laisser un certain temps de côté, une chasse à l’homme lui tenant à cœur.  Mais avant de chercher à s’occuper des représailles, il y avait des formalités à remplir d’abord, notamment les cérémonies de deuil. Non seulement de nombreux astartes du fougueux se firent tués, mais leur héritage génétique se perdrait, leur dépouille errait dans l’espace, et organiser une opération de récupération à vaste échelle était franchement ardu pour ne pas dire impossible. Quand un astarte trépassait si cela s’avérait possible, des apothicaires prélevaient les glandes spéciales du décédé qui permirent de le faire passer d’humain à astarte pour les greffer ensuite sur de nouveaux soldats. Malheureusement Russ devrait supporter que beaucoup de ses fils ne lèguent à personne leur valeur guerrière. Le fougueux avec de la chance récupérera les glandes de quelques officiers dont l’armure résista mieux que celle de simples soldats, et continuait à émettre un signal, mais c’était tout. Russ s’il attrapait vivant Fulgrim s’arrangerait pour lui faire regretter ses outrages et son outrecuidance, il amènerait le vaniteux devant la justice, et plaiderait pour qu’il subisse des châtiments terribles. Même si le fougueux s’interrogea un instant sur la nature des supplices capables d’ébranler Fulgrim qui avait la réputation d’adorer la douleur. Au point qu’il jouissait quand d’autres personnes robustes criaient grâce, imploraient avec déférence. En effet le vaniteux passait pour un drôle de numéro auprès de ses détracteurs. Il était vu par ses ennemis comme une espèce de monstre amateur de plaisirs extrêmes, qui ne songeait à se divertir avec des rites dégénérés. Russ le primarque prononça un discours à ses soldats avant de repartir en mission.   Russ : Nous avons subi beaucoup de morts, mais nous n’allons pas abandonner le combat, au contraire nous frapperons comme jamais les ennemis de l’Empereur. Un jour viendra d’ailleurs où Fulgrim et ses laquais regretteront terriblement de ne pas nous avoir complètement anéantis. Je vous fais le serment que nous déchaînerons dans le futur sur Fulgrim une pluie de feu et de fer.             Les subordonnés de Russ répondirent par des acclamations au discours de leur primarque. Ils hurlèrent leur foi dans leur chef bien-aimé. Ils se sentirent inspirés par la détermination du fougueux, qui leur prouva qu’il n’oubliait pas les outrages faits à sa légion, et qu’il avait la ferme intention de redorer le blason des forces sous ses ordres, par un travail acharné contre les ennemis de l’Empereur. Cependant Russ n’aurait pas forcément à verser beaucoup de sang pour se venger de Fulgrim le vaniteux, qui risquait de passer un sale quart d’heure. En effet Horus le chef suprême des renégats anti-impériaux commençait à en avoir marre de ses agissements. Si Fulgrim ne trouvait pas des mots très convaincants, il sera passible d’une punition particulièrement sévère. Il savait d’ailleurs qu’il joua de manière dangereuse avec le feu, mais il camoufla mal ses intentions. Il laissa remonter quelques indices incriminant pour éprouver quelques frissons. Ce type de comportement paraissait insensé vu la cruauté d’Horus qui ne faisait pas dans la demi-mesure quand il doutait sérieusement de la loyauté de quelqu’un. Mais le vaniteux s’ennuyait tellement par moment, qu’il était prêt à beaucoup de choses pour rompre la monotonie de son quotidien. Or révéler en partie sa félonie, qu’il ne suivait que les ordres du dieu Slaanesh, procura de délicieuses sensations de plaisir à Fulgrim, qui s’avérait presque disposé à jouer son existence en échange de quelques instants de divertissements exaltants. Il se lassait très rapidement de ses jouets, alors tout moyen puissant de parvenir à s’amuser était bon à prendre pour lui, même si cela signifiait prendre des risques parfois énormes juste pour quelques temps de jouissance.  Chapitre 5 :   Horus : Fulgrim peux-tu m’expliquer les raisons de tes agissements particuliers dans le système Delta ? Fulgrim : J’ai voulu piéger un grand nombre d’astartes ennemis, les contraindre à tomber dans un traquenard. Horus : Pourquoi ne m’as-tu pas informé de tes projets ? Fulgrim : Les communications sur de longues distances d’un bout à l’autre de la galaxie sont faciles à intercepter. Horus : Pourquoi as-tu exterminé à des orks qui auraient donné du fil à retordre à Guilliman ? Fulgrim : Les orks ne servent pas notre cause, on ne sait pas comment ils auraient réagi. Et puis tuer ce genre de vermine est utile pour notre propagande. Horus : J’ai entendu dire que tu convoitais un artefact prénommé le fouet des mille douleurs. En quoi cet objet me rendrait service ? Fulgrim : Il s’agit d’une arme très puissante qui t’aidera à triompher. Horus : Tu n’as pas aussi l’intention de te procurer du plaisir avec le fouet ? Fulgrim : Si mais il servira aussi à tuer des ennemis redoutables.             Horus le traître trouva bien formulées les réponses de son frère Fulgrim le vaniteux. De plus il pourrait difficilement se permettre de châtier un allié important sans disposer de preuves solides voire indiscutables. Or tout ce qu’il possédait pour incriminer Fulgrim se limitait à de vagues indices. En outre il avait besoin d’un maximum d’astartes et d’autres soldats pour conquérir la galaxie, et mettre à bas les défenses impériales. Même si les subordonnés du vaniteux se livraient souvent de manière exagérée à des plaisirs intenses, ils n’en demeuraient pas moins des guerriers efficaces. Ils adoraient la jouissance, mais ils n’étaient pas pour autant des mollassons, au contraire certains d’entre eux étaient capables d’infliger une véritable déroute à des soldats d’élite de l’Empereur. Certes ils témoignaient parfois une recherche de sensations qui leur jouaient des tours, mais personne ne s’avérait parfait. Toutefois Horus sentait vital le besoin de resserrer la bride autour de Fulgrim pour éviter de mauvaises surprises. Mais il allait aussi falloir agir avec un certain discernement. Si le traître donnait l’impression d’œuvrer par autoritarisme juste pour satisfaire son égo, il sèmera la discorde parmi ses subalternes. Surtout que le vaniteux occupait un poste très haut gradé, il n’était pas l’égal d’Horus en matière de droit de commandement, cependant il dirigeait des centaines de milliers de personnes. Le traître pouvait sans problème châtier sans raison valable un soldat de base ou même un officier humain, cependant il s’attaquait à beaucoup plus forte partie, s’il punissait Fulgrim sans avoir des motifs clairs et valables. Il jouait ainsi une partie particulièrement délicate. S’il abusait de son pouvoir de répression, il s’en mordrait les doigts, mais s’il se révélait trop gentil, des ennuis l’attendaient aussi.   Horus : Fulgrim après réflexions je dois te dire bravo pour ta victoire contre Russ. Mais d’un autre côté tu te comportes de manière trop indépendante. Tu mérites donc une punition. Tous tes objets magiques personnels sont confisqués et serviront pour l’effort de guerre désormais. Fulgrim : Mais je les utilise beaucoup. Horus : Comme outil de jouissance ou défouloir mais peu souvent comme armes ce qui est très dommage. Fulgrim : Je ne mérite pas ce châtiment. Horus : Ton manque de discipline face à mes ordres est indiscutable. Par conséquent il faut y remédier. Tu retrouveras tes chers artefacts en ta possession, une fois la guerre contre l’Empereur finie.             Horus le traître n’était pas dupe, il creusa le fossé entre lui et Fulgrim le vaniteux, il accrut leurs dissensions. Mais d’un autre côté il s’avérait content, il trouva un compromis qui permettait de sauver les apparences. Il donna une bonne image à tous les autres hauts gradés. Il passerait pour ferme, mais il ne véhiculerait pas la réputation d’un sadique qui abusait de ses pouvoirs militaires. Il savait que Fulgrim lui pardonnerait difficilement pour ne pas dire jamais la confiscation de ses jouets magiques. Il éprouvait une grande fierté à posséder des centaines d’objets surnaturels. Néanmoins Horus avait raison sur le fait que se contenter de regarder et d’user comme outils sexuels, des ressources mystiques précieuses en temps de guerre, alors qu’elles pourraient servir à tuer des milliers d’ennemis c’était du gâchis. Le traître estimait que la rancune du vaniteux serait dans l’avenir un problème très gênant, alors il prévit de le faire mourir lors de la guerre. Il étudiait les moyens d’exploiter au mieux son décès sans s’handicaper. Une tentative d’assassinat par les armes se révélerait difficile, Fulgrim s’entourait en permanence d’une cour nombreuse. Le poison vu la résistance surnaturelle du vaniteux était aussi une option compliquée. Certains murmuraient que Fulgrim buvait des litres de cyanure et d’autres toxines chaque semaine sans ressentir la moindre gêne. Cependant le traître ne désespérait pas d’arriver à satisfaire ses pulsions de se débarrasser du vaniteux. Après tout Fulgrim s’entoura d’ambitieux, et il poussait continuellement ses subordonnés à s’affranchir des tabous moraux. Dans un tel contexte trouver une personne de l’entourage du vaniteux prêt à le trahir et, à le poignarder dans le dos en échange d’une promotion devrait se révéler réalisable.   Malcador : Vous êtes fier de vous Guilliman ? À cause de vos manigances, des milliers d’astartes ont péri. Guilliman : Je ne suis en rien responsable de la défaite de Russ. D’ailleurs il aurait pu éviter le désastre en se montrant plus prudent. Malcador : Je ne peux pas encore prouver votre implication. Mais je travaille activement, vous n’êtes pas sûr de vous en tirer cette fois. Guilliman : Au revoir, monsieur le grincheux.            Guilliman le vertueux se sentait réellement désolé intérieurement, mais il ne voulait absolument pas faire preuve de remords en présence de Malcador. Il refusait de faire jubiler ce qu’il appelait un chien arrogant. En outre il considérait le résultat comme globalement positif au final, certes beaucoup de vies astartes furent ôtées, mais un nombre très supérieur de vies humaines se révéla sauver. Guilliman savait que la guerre modifiait souvent la vision des gens, qu’elle poussait à voire les malades et les faibles comme des fardeaux dont il fallait se débarrasser, mais il n’acceptait pas de tomber dans ce travers. Les militaires et leur équipement constituaient des ressources précieuses, mais la vie d’un humain ordinaire valait la peine d’être défendu même quand sa contribution économique ou guerrière s’annonçait modeste. Quant à la défaite de Russ le fougueux elle apporterait peut-être beaucoup plus d’améliorations sur le long terme que de problèmes. Elle pourrait l’inciter à adopter des stratégies plus posées quand il était question d’affronter l’ennemi. Le vertueux admettait que son frère Russ avait d’excellents états de services, mais ses performances seraient encore meilleures à son avis, si le fougueux adoptait des tactiques moins tournées sur l’offensive. S’il se réservait de temps à autre plus de portes de sorties, comme par exemple des plans pour battre en retraite. Guilliman ne se réjouissait cependant pas trop, même si des milliards de gens furent sauvés de la mort, et une vaste horde d’orks taillée en pièces, des ennemis de l’Empereur prélevèrent un lourd tribut dans les rangs d’astartes loyaux, sans subir de lourdes pertes en retour. Le vertueux jugeait comme regrettable cet événement négatif, il espérait la prochaine fois empêcher ce genre de déconvenue.   Lucius : Que faisons-nous maintenant monseigneur ? Fulgrim : Nous allons faire le plein d’objets magiques pour renflouer ma collection. Lucius : Je comprends votre désarroi, mais les ordres d’Horus sont clairs. Fulgrim : Je me fiche des directives de mon frère. Il a de la chance que je n’essaie pas de venger dans le sang son dernier outrage. Lucius : Bien monseigneur comme vous voulez.             Lucius n’insista pas car il connaissait bien son primarque Fulgrim le vaniteux, il savait quand il était possible de le raisonner, et les moments où discuter de ses actes avec lui relevait de la perte de temps. Or là Fulgrim se révélait d’humeur massacrante, il aurait presque préféré être obligé de se prosterner devant Horus le traître plutôt que de se séparer de ses chers jouets. Ses objets surnaturels constituaient une immense source de fierté pour lui. Certes il les utilisait d’avantage pour son plaisir personnel que pour l’effort de guerre, mais il estimait avoir le droit légitime de disposer à sa guise de ses possessions. Le vaniteux prenait très mal le dernier tour de collier qu’il subit, il se promit solennellement de se venger de manière cruelle contre Horus le traître, de lui infliger des représailles exemplaires. Il ne bénéficiait pas de l’armement ou des effectifs suffisants pour constituer une menace sérieuse contre le traître, mais il mûrissait quand même des projets de vengeance. Il devrait ruser de manière très subtile pour couvrir ses arrières. Il serait contraint d’user de finesse et de psychologie pour parvenir à ses fins, cependant il n’abandonnait pas, il était très déterminé à toucher Horus là où cela faisait très mal. Toutefois avant toute chose, il fallait d’abord acquérir de nouveaux jouets pour tromper l’ennui. En effet bien que Fulgrim se soit vu confisqué ses objets surnaturels depuis quelques jours seulement, il ressentait quand même déjà un ennui monstre. Il était nécessaire de vite renouveler ses artefacts mystiques pour retrouver des sensations intéressantes. Les méthodes classiques et les outils ordinaires n’apportaient pratiquement plus de plaisir au vaniteux, pour le dérider il n’y avait que des moyens magiques qui marchaient de façon efficace, et encore.             Fulgrim pouvait demander à ses sorciers les plus qualifiés de créer des objets magiques, mais il s’agissait d’un procédé long, et parfois hasardeux. Doter de manière permanente quelque chose de propriétés mystiques constituait un défi qui jouait par moment de très vilains tours, même à des personnes très expérimentées. De toute façon même les mages très doués étaient difficilement capables de satisfaire aux exigences du vaniteux.           Le seul capable d’apporter à coup sûr de fortes sensations à Fulgrim s’avérait Slaanesh le dieu. Même un amateur de plaisirs dépravés comme le vaniteux, n’osait pas demander à la divinité de manière effrontée ou impérieuse de nouveaux jouets surnaturels pour se divertir. En outre le dieu comptait beaucoup d’adeptes, mais s'il devait exaucer tous les vœux de distraction de ses partisans, il perdrait beaucoup de puissance. Alors il donnait au compte-goutte des grâces, un champion exceptionnel de Slaanesh recevait en général au maximum trois objets magiques de la part de sa divinité. Le seul moyen sûr de se bâtir une collection d’outils surnaturels ne venait pas de la prière mais plutôt du vol.            Ainsi Fulgrim entreprit un voyage avec ses troupes pour acquérir un maximum de butin mystique. Il se moquait de désorganiser le culte de son dieu, il se fichait des conséquences d’attaques contre plusieurs organisations influentes. Il voulait jouir un maximum le plus tôt possible, il désirait retrouver rapidement un niveau acceptable en matière de sensations. Il savait que ses actes entraîneraient de nombreux morts parmi ses subordonnés, mais le vaniteux avait un besoin désespéré de plaisirs. Or maintenant que sa précieuse collection était aux mains d’Horus, il voyait le fait de partir dans une guerre personnelle comme l’unique option pour satisfaire ses pulsions.   Guilliman : Alors votre enquête inutile sur moi avance ? Malcador : Je ne peux pas vous donner de détails sur la procédure à votre égard. Guilliman : C’est vous qui mériteriez des sanctions pour gaspiller des ressources pour rien. Malcador : Je suis certain de mon fait, vous jouez à des manigances dangereuses pour contrecarrer mes ordres. D’ailleurs voici un nouvel ordre d’affectation, vous superviserez l’évacuation des ressortissants de la planète Mox 20. Guilliman : Et pour les autres habitants qui vivent dans des mondes voisins. Malcador : Nous n’avons ni le temps, ni les moyens financiers de garantir un déplacement sans risque. En effet les planètes voisines de Mox 20 abritent de forts mouvements de contestation impériale et de sympathie pour Horus. Guilliman : Donc le message que vous voulez véhiculer est «commettez une erreur de jugement et vous serez condamné à mort». Malcador : Je n’irai pas jusque là, mais nous vivons des temps où il est nécessaire de faire des choix draconiens. Cette discussion est finie, j’espère pour vous qu’il n’y aura pas d’événements surprenants pendant l’évacuation.             Guilliman le vertueux admettait que les mondes voisins de Mox 20 abritaient des sources de problèmes, et qu’il s’y passait des choses très préoccupantes. Il y avait de nombreux actes anti-impériaux commis au grand jour sans retenue. Au lieu de se consacrer à promouvoir la science et la raison, beaucoup d’individus s’adonnaient à des cultes dépravés, et se vautraient dans des plaisirs déplorables. Le viol de femmes, d’hommes, et d’enfants devenait une norme de plus en plus admise dans plusieurs planètes proches de Mox 20. Mais Guilliman n’était pas une personne qui pardonnait difficilement, il considérait d’ailleurs comme magnifique la rédemption d’un déviant endurci. Cependant pour Malcador le régent il n’y avait que deux manières valables de traiter les opposants à l’Empereur. Il fallait les exterminer ou bien les abandonner face à des ennemis de l’humanité qui les mettront en pièces. Encore une fois le péril ork menaçait de transformer en un champ de désolation plusieurs planètes habitées par des hommes. Et Guilliman reçut à une autre reprise l’ordre de rester plutôt inactif, il participait à l’évacuation des plus fidèles ou productifs, et il était dans l’obligation de tolérer que des milliards de gens soient tués ou emmenés comme esclaves. Cette perspective déplaisait profondément au vertueux qui se demandait s’il ne pourrait pas s’arranger pour modifier la donne, œuvrer pour qu’une troisième force vienne chambouler les prévisions de Malcador. Bien sûr Guilliman se savait surveiller par certains subordonnés du régent. Il n’ignorait pas que des espions et d’autres mouchards essayaient de déceler ses intentions. Néanmoins le vertueux considérait comme hautement irrespectueux et profondément immoral, de ne pas faire le maximum pour empêcher un massacre d’humains.   Valentus : Comment allez-vous y prendre pour sauver un maximum de gens, monseigneur ? Guilliman : Grâce à d’habiles manipulations, je peux tenter de persuader Horus ou peut-être Fulgrim de s’adonner à la chasse à l’ork. Valentus : Je vous conseille de manœuvrer  Horus, cela renforcera la suspicion contre vous, si vous appâtez de nouveau Fulgrim. Guilliman : Tu as raison, mais souvent en matière de stratégie il faut modifier ses plans.             Après un long moment de réflexions, Guilliman opta finalement pour inciter Horus le traître à s’occuper des orks menaçant le système Mox. Il allait répandre des rumeurs sur des armes supposées terrifiantes. Il s’arrangerait pour faire croire que le principal lieu où chercher les outils de mort se situerait en plein milieu du plus important bastion ork. Le vertueux savait qu’Horus considérait son temps comme très précieux, et qu’il ne se déplacerait pas en ayant pour seules indications des ragots. Alors Guilliman se mit à travailler très sérieusement sur de faux documents convaincants. Il agit comme un faussaire afin de créer des preuves fabriquées d’apparence irréprochables. Il passa plusieurs jours à confectionner lui-même un grimoire d’aspect ancien qui racontait nombre de détails sur la fameuse bombe à warp. Une arme explosive qui contiendrait de l’essence de démon majeur, et dont un seul exemplaire suffirait à annihiler des dizaines de planètes. Cependant ces outils de mort n’existaient que dans l’imagination du vertueux, ils n’avaient absolument aucune réalité historique. Toutefois Guilliman espéra s’impliquer suffisamment pour inciter des personnes sceptiques à croire dans l’existence de la bombe. Il mit les bouchées doubles pour réaliser un chef d’œuvre de bluff. Il déclencha une campagne médiatique discrète, mais crédible pour convaincre un maximum de monde de la véracité de son canular. Si Malcador avait vent de sa tromperie, le vertueux savait que ses jours en tant que personne libre seraient peut-être comptés. Néanmoins il s’en moquait, il vivait pour protéger les gens, répandre une vision de la sagesse et de la tolérance, et non pour s’inquiéter des magouilles d’hommes politiques.  Chapitre 6 :   Horus : Ainsi donc Abbadon tu me conseilles de traquer des orks ? Abbadon : Oui la bombe à warp est une merveille qui devrait nous garantir une victoire absolue et rapide. Horus : Sur quoi t’appuies-tu pour justifier tes propos ? Abbadon : Ce grimoire recèle une sagesse indéniable. Horus : Le contenu d’un livre aussi éloquent soit-il ne suffit pas à justifier une série de batailles. Abbadon : Les orks présents dans le système de Mox pourraient perturber nos opérations de conquête dans l’avenir. Ils s’attaquent pour l’instant surtout aux soldats de l’Empereur, mais ils élargissent progressivement leur champ d’action. Horus : Entendu je vais réfléchir sur tes suggestions.             Horus le traître hésitait à franchir le pas, à déployer de manière franche des troupes dans le système Mox. Il faisait plutôt confiance à Abbadon, mais il estimait que les bénéfices ne seraient pas forcément à la hauteur de l’engagement. Avec d’un côté des orks très nombreux et de l’autre Guilliman et ses stratégies, cela faisait beaucoup à gérer. Puis Horus reprit confiance en lui, hésiter longtemps face au danger n’était pas une attitude qui favorisait les conquêtes. En plus si Abbadon avait raison, tergiverser constituait une stupidité sans pareille, il fallait mettre de très gros moyens pour acquérir des bombes à warp. Horus comptait d’ailleurs sur ce type d’arme pour un usage particulier, il ne recourrait pas à sa fonction explosive. Il canaliserait plutôt sa puissance pour générer des invocations de démons qui ne réclamaient pas de sacrifice humain. Pour faire apparaître les créatures comme les démons dans le monde matériel, des rituels spécifiques et très compliqués étaient nécessaires. De longues préparations alliées à des offrandes d’hommes et de femmes se révélaient indispensables pour les attirer. Cependant le traître comptait détourner la puissance extrême de la bombe, comme moyen de maintenir longtemps les démons dans la réalité. Il étudia avec assiduité différentes façons d’inviter  dans le monde réel selon un procédé simple, des créatures puissantes aux pouvoirs magiques considérables. Problème il se heurtait à une donnée qui semblait impossible à contourner, la question de l’énergie nécessaire pour arriver à ses fins. Horus bien qu’il soit allié à des démons, butait sur le facteur du nombre considérable d’âmes humaines à offrir pour invoquer une seule créature puissante. Il jugeait donc la bombe à warp comme un outil potentiellement très intéressant. L’esprit des hommes et des femmes recelait une énergie particulière, ainsi un humain correctement formé pouvait générer des performances ahurissantes comme envoyer un message d’un bout à l’autre d’une galaxie, ou faire fonctionner le réacteur d’un vaisseau à une vitesse de plusieurs millions de kilomètres heure.   Valentus : Monseigneur, j’ai relevé des erreurs sur certains rapports de productivité concernant le personnel humain de Mox 20. Guilliman : Fais voir cela, oui il y a indéniablement quelque chose qui cloche. On dirait que Malcador se livre à des manœuvres peu orthodoxes. Valentus : C’est génial, nous avons une preuve pour l’évincer. Guilliman : Non ce n’est pas suffisant, Malcador peut toujours se défendre et faire retomber la faute sur un subordonné.             Pendant que Guilliman enquêtait, de son côté Horus le traître se livrait à la guerre, il affrontait une grande quantité d’ennemis. Quand les orks le reconnurent, certains eurent très envie de prendre leurs jambes à leur cou, de fuir comme des dératés, mais la promesse d’une grosse récompense notamment d’une hache magique pour celui qui rapporterait la tête d’Horus les motiva. En fait la prime promise remplit tellement d’énergie et de motivation les orks, qu’ils se battaient entre eux pour l’obtenir. Résultat la bataille à laquelle participait le traître, vira au grand n’importe quoi. En effet les ennemis n’étaient plus seulement les astartes d’Horus pour la majorité des orks, mais aussi leurs semblables. Beaucoup d’entre eux rivalisait de fourberie ou de force pour tailler en pièces des congénères. Ainsi ce qui commença comme un combat âpre pour le traître et ses troupes se changeait en une partie de rigolade. Il n’était plus nécessaire de chercher à tuer des orks, car ils se chargeaient eux même de la besogne. Ils ne suicidaient pas, toutefois ils mettaient un sacré enthousiasme pour s’étriper mutuellement. Résultat une bataille qu’Horus considérait comme difficile se transforma en un spectacle particulier. Les astartes n’avaient plus besoin dans la plupart des cas de s’impliquer pour tuer. Leurs adversaires leur mâchaient le travail, vu qu’ils cherchaient à mettre à mort des semblables. Le traître arrêta carrément de se battre et s’occupa à observer les orks en train de se déchirer. Il ne resta cependant pas totalement inactif, il chargea des sorciers de répandre des enchantements de discorde pour renforcer la zizanie chez les ennemis, garantir que le spectacle affligeant offert durerait suffisamment longtemps pour minimiser les pertes chez ses astartes. Finalement seule une poignée d’orks réalisa assez tard qu’elle creusait sa propre tombe. Elle ne réagit pas à temps, et se fit mettre en pièces par les armes à feu et les lames des subordonnés d’Horus.   Valentus : Là je suis sûr monseigneur que nous tenons des preuves irréfutables contre Malcador. Guilliman : J’aimerais mais il faut creuser d’avantage, je ne suis pas certain d’arriver à l’enterrer socialement avec ce que nous avons pour l’instant. Valentus : Vous avez raison, il vaut mieux être prudent avec un roublard comme Malcador. Guilliman : Il peut invoquer sa grosse charge de travail pour passer pour une victime. Donc il faut continuer à réunir des preuves.             De son côté Horus bataillait toujours, il choisit de lutter seul contre un titan ork, une machine gigantesque de vingt mètres de haut, dotée de deux jambes, bras et d’une tête rappelant un singe sans poil du type gorille. Le véhicule ork était rafistolé, et faisait un bruit atroce à chaque fois, il paraissait étonnant qu’il marche sans s’effondrer sur lui-même. Toutefois le traître apprit à se méfier de certaines réalisations des orks, certes il affrontait des ennemis particulièrement brutaux et qui réalisaient souvent un travail de sagouin selon les critères humains même laxistes. Mais leur technologie causait  par moment de très lourds dégâts, provoquait de temps à autre de véritables cataclysmes sur les armées adverses. Les orks concevaient des engins généralement peu esthétiques, et qui ne duraient pas aussi longtemps que les fabrications des autres races intelligences. Mais cela ne voulait pas dire qu’ils se révélaient incapables de construire des armes efficaces. Au contraire quand il s’agissait de bousiller et de détruire, les orks semblaient avoir des dons franchement développés. Alors Horus attaqua de toutes ses forces le titan, il fit appel à toute sa puissance mystique pour saturer les boucliers énergétiques du véhicule ennemi, et annihiler son blindage. Il ne parvint qu’à un résultat partiel, le titan tenait toujours debout, même s’il souffrit pas mal. Plusieurs de ses plaques de métal se volatilisèrent. Le traître était épuisé, il aurait voulu se reposer, mais il récupérera plus tard, s’il attendait plus d’une seconde, il se fera vaporisé par les canons de la machine adverse. Il invoqua juste à temps un bouclier surnaturel pour parer les rayons verts envoyés par les canons de l’engin. Horus commençait à franchement souffrir, du sang dégoulinait de son nez et ses oreilles, la pression de ses pouvoirs magiques sur son corps se faisait réellement sentir. Mais il tenait à l’emporter, si le titan était anéanti, la bataille du jour serait gagnée pour lui et ses astartes. Alors le traître s’obligea à se concentrer malgré une migraine atroce, et une envie pressante de vomir, et il généra un sort de flammes violettes. Ce fut l’attaque de trop pour le véhicule qui implosa littéralement. La fin du titan marqua un tournant décisif dans les combats. Sans son soutien les orks restants subirent un écrasement.   Guilliman : Nous nous rapprochons d’une conclusion heureuse, encore quelques jours d’investigations et Malcador sera coincé. Valentus : Personnellement je crois que ce n’est pas la peine de travailler plus pour acquérir des preuves. Guilliman : Malcador a des défauts notables mais il sait assurer ses arrières. Valentus : D’un autre côté se montrer méticuleux constitue une excellente qualité.             Après les machines et les guerriers, Horus le traître devait affronter des chamans orks. Du point de vue de l’entraînement ce type de psykers était souvent risible. Il passait bien plus de temps à s’alimenter de drogues hallucinogènes et d’autres substances psychotropes qu’à se perfectionner dans l’art des facultés magiques. Il n’empêchait, il pouvait se révéler redoutable dans un champ de bataille. Leur tendance à négliger l’apprentissage pour se consacrer à la consommation de stupéfiants ne faisait pas disparaître leur potentiel d’armes de destruction massive. En effet un chaman ork même abruti disposait souvent de capacités dangereuses pour ses ennemis. Même si par moment son manque d’assiduité le conduisait à exploser lui et son entourage proche quand il récitait une prière à un de ses dieux. Grâce à leur robustesse physique, et leur vigueur mentale, même les plus crétins des psykers orks parvenaient à infliger de gros dommages au camp adverse. Horus se coltinait un splendide spécimen très intelligent de chaman, qui essayait de d’enfourner des champignons par les oreilles et non la bouche. Le traître aurait presque ri, si la situation ne s’avérait pas problématique. Le psyker ennemi représentait une très grosse menace, il était en train d’invoquer un gigantesque pied vert. Pour l’instant le péril se trouvait loin dans le ciel et se composait surtout de fumée. Mais encore quelques secondes et un carnage risquait d’éclater parmi les astartes d’Horus. Problème le chaman bénéficiait d’une lourde protection, une garde rapprochée très compacte et surarmée. Arriver jusqu’à lui en moins d’une minute s’avérait franchement compliqué. Alors le traître eut une idée particulièrement audacieuse, plutôt que tuer avec un sort offensif classique le psyker, il allait le surcharger de puissance. S’il loupait son coup, le sort du chaman serait bien renforcé et beaucoup plus dévastateur que prévu. Horus se concentra, mais dans l’urgence de la situation, il laissa des pensées parasites l’assaillir, résultat il ne faisait qu’accroître la force surnaturelle de son ennemi. Puis il se reprit en voyant la panique envahir les rangs de ses soldats humains. Il en appela à toute sa volonté pour corriger ses dysfonctionnements mentaux, et il retourna même contre les orks le gigantesque pied vert. Encore une fois il bénéficia d’une victoire éclatante.   Guilliman : Là c’est bon, à moins d’un sacré rebondissement, Malcador est fichu. Valentus : C’est un événement qui se fête alors. Guilliman : Non, même si je trouve Malcador profondément nuisible, je ne vais pas organiser de célébration pour commémorer son éviction. Valentus : Comme vous voulez monseigneur, je vous comprends, ce n’est pas très charitable de se moquer d’un adversaire pathétique. Surtout que même en jouant les victimes, notre ennemi sera contraint à exécuter une longue peine de prison. Mais que ?             Guilliman le vertueux entendit une alarme stridente sonner, et remarqua un événement très surprenant. La flotte de guerre d’Horus se dirigeait à grande vitesse vers la planète Mox 20. Guilliman ne comprenait pas le pourquoi de ces agissements, il aurait cru que le traître demeurerait occupé encore au moins quelques semaines à chasser les orks. Pourtant il décida de lancer une attaque massive contre des humains. Résultat le vertueux connut un moment d’angoisse, se demanda si sa manipulation mensongère, si ses bobards sur la bombe à warp ne furent pas percés à jour. Puis Guilliman se reprit, il ne devait pas se laisser impressionner, il était le chef d’une importante force militaire. S’il flanchait des milliers de soldats se mettraient à douter voire à mal faire leur travail. Alors le vertueux se prépara à défendre le monde sous sa responsabilité, et à tenter de contrecarrer efficacement les actions de l’ennemi. Dès que les adversaires seraient à portée de tir, une véritable boucherie commencerait vraisemblablement entre les deux camps. Horus surprit pendant un moment ses antagonistes par son initiative inattendue, toutefois il ne profitera pas longtemps du désarroi suscité. Les subordonnés du vertueux se caractérisaient par leur discipline et leur sang-froid, il fallait de sacrés facteurs pour les perturber durablement. De leur côté les subalternes du traître avaient d’excellents états de service, ils remportèrent une quantité impressionnante de batailles. La lutte promettait d’être serrée, les engagements s’annonceraient probablement épiques. Il y aurait sans doute de grosses pertes aussi bien dans la faction du vainqueur que du vaincu. Horus s’attendait à une résistance farouche dans le camp opposé malgré sa foi puissante dans ses astartes.             Horus : Préparez vous à un combat difficile, Guilliman est un adversaire valeureux. Abbadon : Monseigneur j’ai une question à poser. Pourquoi avoir suspendu la quête de la bombe à warp ? Horus : L’arme que je faisais semblant de rechercher était un mensonge de Guilliman, elle n’existe vraisemblablement que dans son imagination. Abbadon : Pourquoi ne pas m’avoir averti de l’existence de la mascarade sur la bombe ? Horus : Pour mieux tromper Guilliman, parfois pour berner de manière efficace un ennemi, il faut mentir à un proche.             Abbadon comprenait la logique d’Horus le traître, la désinformation au sein de son propre camp était une tactique osée, mais elle pouvait s’avérer très payante. Même s’il trouvait que mentir à des officiers se révélait plutôt malpoli. Toutefois il admettait que les stratégies d’Horus réussissaient souvent à aboutir sur de superbes victoires. En effet même si le traître changea de mentalité, oublia beaucoup des nobles principes qui le motivaient, il ne perdit pas en efficacité. Au contraire il gagna en capacité à frapper durement l’adversaire. Il acquit l’accès à de nouvelles tactiques particulièrement redoutables. La discipline dans son camp et la loyauté envers les siens étaient des moyens de remporter plus facilement des guerres, mais en y ajoutant la fourberie contre les ennemis et l’absence de retenue morale à l’égard des antagonistes, il y avait possibilité d’obtenir une recette très profitable en matière de réussite guerrière. Guilliman lui-même bien qu’il porte le titre de coincé sensible utilisait par moment la ruse contre ses ennemis. Pourtant il érigeait comme des valeurs fondatrices l’honneur, la morale et la sagesse.           La confrontation entre les deux camps générait la peur chez les civils de la planète Mox 20. De vastes mouvements de repli se dessinaient vers des abris souterrains, notamment des bunkers. Même si ce type de comportement ne servirait probablement pas à grand-chose. En effet un abri blindé avec de l’adamantium ne pèserait pas lourd face aux bombes destructrices de pays d’Horus, une seule d’entre elle suffisait pour annihiler de manière intégrale une zone renfermant des millions d’habitants, transformer en cendres le corps des victimes, et réduire à l’état de ruines les plus solides bunkers.   Guilliman : Nous sommes à un tournant historique, si nous gagnons, nous allégerons considérablement le fardeau de l’Empereur. Valentus : Nous sommes prêts à faire saigner nos ennemis. Guilliman : Aujourd’hui il y aura beaucoup de morts et peu de prisonniers.             Valentus retenait son souffle, il s’attendait à une confrontation magnifique, à des échanges tactiques impressionnants entre les forces ennemies. Il se lamentait des pertes terribles qui menaçaient ses frères d’armes, mais il se réjouissait aussi à la perspective de frapper très durement l’ennemi. Il ne considérait pas la guerre comme une belle chose, mais il éprouvait quand même une grande exaltation à frapper les adversaires de l’Empereur. Il était un fidèle sujet impérial qui prenait beaucoup de plaisir à accomplir son devoir envers ses supérieurs hiérarchiques. Il était fier d’être une arme qui mettait en pièces des renégats. Il regretterait amèrement les siens qui tomberaient sur le champ de bataille, mais il ressentait une véritable allégresse à participer aux combats contre les ambitieux qui rêvaient de renverser l’Empereur. Une lumière éblouissante se mit à apparaître, et à gêner la vision de Valentus qui se demandait quelle diablerie, quel mauvais tour magique allait ressortir l’ennemi. Il faillit prier l’Empereur de dissiper la sorcellerie adverse. Puis il se reprit, une fois Horus battu, une nouvelle croisade pour promouvoir la science et la raison sera possible. L’unification de l’humanité sous une même bannière reprendra, alors il était idiot de chercher refuge dans la superstition, même si l’Empereur était une personne magnifique, aussi charismatique qu’intelligente. Valentus se demandait s’il ne devrait pas se soumettre à une réprimande légère pour son réflexe inadapté, sa pensée incongrue. Finalement il oublia ses réflexions triviales quand il remarqua ce qui arrivait à la formation ennemie qui se désagrégeait littéralement. Comme si un sort surnaturel réduisait à néant la capacité de cohésion des troupes ennemies.   Abbadon : Monseigneur les commandes des vaisseaux sont confuses, nous perdons en cohésion. Horus : Fulgrim tu me le paieras ! Abbadon : Vous pensez que votre frère nous a trahis ? Horus : Très peu de personnes hormis Fulgirm sont capables de lancer un sort ayant la possibilité de gêner une flotte entière de vaisseaux spatiaux. Bon avant toute chose, il faut fuir, nous ne sommes plus de taille actuellement contre Guilliman.             Guilliman le vertueux était aussi dans une situation très inconfortable. Si Horus dirigeait difficilement ses vaisseaux, d’un autre côté ses adversaires avaient toutes les peines du monde à simplement allumer une ampoule. Ils subissaient un enchantement aux conséquences très problématiques. Ils ne parvenaient plus à réaliser grand-chose avec l’aide de machines. La planète Mox 20 et ses environs furent victimes d’une déflagration surnaturelle qui gênait considérablement l’usage d’une technologie avancée. Guilliman poussa un soupir de soulagement, il aurait suffi aux vaisseaux ennemis de larguer quelques bombes pour causer un carnage terrible. Heureusement que les appareils adverses souffraient d’handicaps qui les incitaient à battre en retraite. Sinon le vertueux et ses troupes auraient été confrontés à une véritable boucherie, ils auraient été condamnés à périr par la faute de bombes et d’autres armes explosives. Quelle que soit la valeur guerrière des astartes de Guilliman, ils ne faisaient pas le poids face à un bombardement orbital sans l’appui de machines en état de fonctionner. Ils restaient mortels, bien qu’ils se soient affranchis en partie de certaines normes organiques qui les régissaient quand ils étaient humains ; qu’ils se retrouvent capables de résister sans trop de difficultés à des efforts physiques qui tueraient des hommes robustes. Le vertueux ne savait cependant pas s’il devait s’estimer chanceux ou  malheureux, il évita une débâcle mémorable, mais il ne marqua pas de points décisifs. Il échappa au massacre, toutefois il n’infligea pas de revers à l’ennemi. Puis il se dit qu’il aurait d’autres occasions de triompher, qu’il était déjà intéressant que le péril des orks dans le système Mox ait été bien circonscrit, que ces créatures menacent beaucoup moins les humains de plusieurs planètes.   Guilliman : Malcador vous êtes un homme fini, j’ai réuni des preuves accablantes contre vous. Malcador : Moi aussi, Horus m’a fait parvenir, un grimoire écrit par vous. Guilliman : Vous risquez une peine bien supérieure à la mienne. Malcador : Peut-être mais vous êtes aussi passible d’un lourd châtiment. Voilà ce que je vous propose vous me remettez les preuves qui m’incriminent, et je passe l’éponge sur tous vos actes passés tendancieux. Guilliman : Très bien, mais ne croyez pas avoir gagné, un jour ou l’autre vous serez destitué. Malcador : Je n’en suis pas certain.  Chapitre 7 :             Guilliman le vertueux partit combattre des orks pour essayer d’oublier son échec contre Malcador. Il était écœuré par la situation, alors il se battit avec une ferveur peu commune pour oublier son amertume. Il ne négligeait pas la stratégie, il restait toujours aussi méticuleux, cependant il participa plus souvent que d’habitude aux affrontements en première ligne. Les résultats de sa présence sur le front furent très bénéfiques, ses astartes et ses soldats humains montrèrent une ardeur renforcée. Toutefois cela n’empêchait pas les batailles contre les orks de se révéler particulièrement dures et meurtrières. La guerre civile causée par Horus poussa de nombreux ennemis de l’humanité à redoubler d’audace, à  monter des raids franchement téméraires. Ainsi les orks qui adoraient la guerre voyaient la situation actuelle comme une invitation à déferler en masse sur les planètes sous l’autorité de l’Empereur. Par conséquent Guilliman enchaînait les conflits. Son adversaire actuel était d’ailleurs un ork coriace qui envoya plusieurs astartes à la mort. Il voulait pousser l’outrage très loin, et ajouter à son tableau de chasse un primarque. Il portait une armure plutôt élaborée pour quelqu’un de son espèce. La protection lui couvrait l’intégralité du corps, et semblait de très bonne facture. Mis à part les symboles grossiers peints dessus, elle lui conférait une résistance aux coups particulièrement développée. Le vertueux vit un astarte vider un chargeur complet avec une mitrailleuse lourde plutôt dévastatrice sur l’ork, pourtant il ne vit aucune éraflure apparaître sur la protection adverse. Alors il comprit, l’antagoniste bénéficiait du support d’une armure Terminator, le meilleur modèle qui soit pour résister aux armes, un sommet de technologie capable d’encaisser des tirs de missiles. Ce constat remplit de colère Guilliman qui s’acharna avec son épée énergétique sur les points faibles de la protection ennemie, notamment les articulations. Après trente secondes il parvint à infliger des blessures mortelles à l’ork.   Guilliman : Je suis inquiet Valentus. Valentus : Pourquoi donc monseigneur ? Guilliman : Le seigneur de guerre ork que j’ai affronté avait une armure Terminator. Valentus : Il s’agit sans doute d’un butin de guerre volé. Guilliman : Elle semblait faite sur mesure, je pense qu’il faut mener une enquête.            La conception des armures Terminator faisait partie des secrets impériaux les plus défendus. Il s’agissait de protections réservées généralement aux astartes d’élite. Ce type d’armure conférait une résistance ahurissante aux armes adverses, elle rendait plus lent ses possesseurs mais elle dotait en retour d’un blindage plus performant que celui de certains tanks. Accéder aux plans de fabrication de la protection, impliquait de subir une procédure particulièrement longue et précautionneuse, même pour une personne haute placée. Alors Guilliman le vertueux ne comprenait pas comment un ork se retrouva avec une armure Terminator qui semblait épouser particulièrement bien ses formes, qui ne le gênait pas dans ses mouvements. En effet l’ork abattu se montra plutôt rapide, cela infirmait l’hypothèse d’une protection volée. En outre la carrure de ces créatures, les empêchait la plupart du temps de s’équiper sans ennuis, d’une armure destinée normalement à un astarte. À moins d’un hasard vraiment heureux, l’ork tué ne put mettre la main sur une protection Terminator qui correspondait à sa morphologie, aux mensurations de son corps. En prime le coup de l’armure ne se limitait pas à un cas isolé. En épluchant des rapports de combat, Guilliman découvrit que des secrets impériaux semblaient s’éventer concernant des protections spéciales. Que des orks bénéficiaient d’un savoir-faire humain, que de mystérieux alliés leur fournissaient des moyens supplémentaires pour résister aux armes ennemies. Le vertueux se sentit songeur, il se demandait qui renseignait les orks. Il voyait mal Horus le traître et ses sbires aller jusque-là. Alors il restait la piste d’un homme très ambitieux qui n’avait pas peur de recourir aux pires ignominies. Problème ce type de profil commençait à devenir répandu, au vu des événements qui secouaient la galaxie depuis les dernières années.   Horus : Comment se passe l’installation de l’antenne spéciale ? Abbadon : Elle avance monseigneur, elle devrait émettre ou recevoir des messages sur des distances satisfaisantes d’ici une semaine. Horus : Parfait, cela nous apportera bientôt un gros avantage.             La diffusion de messages d’un bout à l’autre de la galaxie demandait un certain temps, même avec la meilleure des technologies. Il pouvait arriver que des mois soient nécessaires pour qu’une demande provenant de la planète Mars atteigne un secteur impérial éloigné. Cependant la technologie développée par les scientifiques travaillant pour Horus le traître promettait de révolutionner la transmission de missives télépathiques. Elle devrait raccourcir de manière impressionnante les délais. Par exemple Maccrage pourrait avoir en quelques jours des nouvelles de Mars et vice-versa. Même si la technologie se révélait pour l’instant très gourmande en serviteurs humains. Vu qu’elle consumait le corps et l’âme de centaines de gens pour envoyer un message à une distance égale à un million de kilomètres. Cependant les inconvénients se réduisaient à grand vitesse. La grande quantité d’esclaves à la disposition d’Horus permettait d’effectuer des réglages toujours plus probants. Toutefois la technologie demeura vraisemblablement toujours une monstruosité du point de vue éthique, peu importe les efforts déployés. Elle requerra toujours pour les appels lointains, un grand nombre de vies d’hommes et de femmes. Elle s’appuyait sur des dispositifs particuliers qui détruisaient l’enveloppe charnelle et l’esprit. En outre si les chercheurs réussissaient à envoyer des messages télépathiques toujours plus loin, ils ne parvenaient pas à diminuer le coût exorbitant en vies et en âmes de leur machine spéciale. Le traître n’éprouvait absolument aucun remords à annihiler des millions de personnes, juste pour émettre plus rapidement des messages. Il vivait pour gagner, le triomphe écrasant était son obsession. Alors tant pis pour les conséquences sur les gens peu importants socialement.   Valentus : Monseigneur avez-vous une piste pour les armures Terminator ? Guilliman : Malheureusement oui, il doit y avoir un ou plusieurs traîtres à l’Empereur qui ont vendu des secrets importants. Valentus : Les orks ne sont pas partageurs, si nous abattons les chefs, leurs connaissances dangereuses pourraient disparaître avec eux. Guilliman : J’espère que tu as raison.             Guilliman le vertueux regarda avec ses jumelles dans usine qui rappelait une parodie des centres de fabrication tenus par les humains. Il y avait beaucoup moins d’organisation et nettement plus de crasse. Le laisser-aller se révélait franchement évident, ainsi que la présence d’orks dans les environs. De nombreux symboles grossiers en rapport avec des divinités, et des clans guerriers étaient peints avec de la peinture, mais aussi du sang et des excréments. Les malheureux hommes et femmes qui travaillaient sur la chaîne de montage était mal en point, nourris peu correctement et fouettés pour un oui ou un non. Cependant ils produisaient des armures de qualité, ils fabriquaient des protections capables de résister aux tirs d’armes à feu d’astartes. Guilliman jugeait particulièrement déplaisante la situation. Il ne se renseigna que sur un centre de production secondaire, pourtant les mauvaises nouvelles s’accumulaient. Les orks étaient beaucoup mieux informés que prévu sur la technologie impériale, et leurs chefs avaient décidé d’équiper un maximum de troupes avec du bon équipement. Cela n’augurait rien de bon. Le vertueux aurait pu glaner plus de renseignements pour mieux préparer l’attaque, mais un spectacle écœurant le poussa à précipiter ses plans. Guilliman vit des orks cuisinant des humains. Alors il ordonna à ses astartes de charger, et de tenter de sauver un maximum de malheureuses victimes. Les ennemis répliquèrent avec hargne et indiscipline. Cependant leur grand nombre, et leur équipement de qualité leur permirent de bien résister un moment. Néanmoins ils affrontaient des astartes, des soldats largement au-dessus des critères humains. Alors les orks commencèrent à vaciller. Mais leur chef ne l’entendait pas de cette oreille, il défia Guilliman qui accepta une bonne occasion de démoraliser ses antagonistes. Il affrontait un opposant qui portait une armure complète intégrale sauf au niveau de la tête qui se révélait nue. Le vertueux profita de cette faiblesse pour frapper le crâne du chef à coup d’épée, mais il se heurta à une surprise, un bouclier énergétique invisible stoppa net son attaque. Le leader ork avait fait semblant de laisser une ouverture pour mieux décontenancer son ennemi, mais il eut aussi droit à une surprise. Guilliman attrapa avec son gant de métal gauche, la hache de son adversaire et le désarma promptement. Puis il lui faucha les jambes d’un énergique coup de pied bas tout en restant debout, trouva le bouton désactivant le bouclier énergétique, et décapita le chef. Après le coup d’éclat du vertueux, les orks minés par la démoralisation furent comme des moutons conduits à l’abattoir.             Pendant que Guilliman se battait pour sauver un maximum d’humains, de son côté Horus le traître en annihilait un grand nombre dans ses projets. Ses  nouvelles antennes à message télépathique lui donnaient pleinement satisfaction. Rien que leur présence contribua grandement à la victoire dans la dernière bataille d’envergure qu’il mena. Mais Horus désira étendre leurs fonctions, notamment en matière de brouillage. Il était actuellement possible d’empêcher un message télépathique d’être émis, mais en retour cela imposait le silence sur une vaste zone dans le domaine des transmissions. Pour faire simple gêner les émissions de missives télépathiques d’un adversaire, générait souvent de graves difficultés à communiquer  par le même moyen pour son propre camp. Or le traître comprit que ses antennes réduisaient les inconvénients du brouillage, même si dans le même temps, il fallait des sacrifices humains considérables pour parvenir à ses fins. La technologie sur laquelle se basait Horus nécessitait la coopération de démons, et ces entités réclamaient diverses choses comme paiement. Mais elles raffolaient par-dessus des âmes d’hommes et de femmes. Résultat le traître décida d’instaurer une taxe spéciale sur certains territoires conquis, il s’agissait d’un impôt où l’on demandait aux contribuables visés de mourir. Bien sûr Horus mentait sur le but véritable de la taxe. Il parlait d’un travail loin de la planète d’origine, et il attribuait les nombreuses pertes parmi les salariés aux méfaits de la guerre et à la cruauté des larbins de l’Empereur. Heureusement  pour lui, Horus disposait de milliers de mondes habités à exploiter, sinon ses besoins plutôt gigantesques en sacrifices seraient assez faciles à détecter. Le traître envoyait à la mort des millions de personnes tous les jours, afin de faire progresser les recherches de ses chercheurs.             Guilliman le vertueux fit une découverte heureuse. Il décela le centre névralgique, le principal lieu d’assemblage des armures Terminator pour les orks. Il décida de mener une force importante contre les troupes ennemies. Plus de vingt mille astartes devaient participer à un assaut qui s’annonçait titanesque. En effet les orks mirent le paquet pour protéger leur vaste usine, ils déployèrent de gros moyens pour empêcher des assaillants de neutraliser leurs capacités de production. Pourtant Guilliman avait la foi dans ses subordonnés, il croyait dans ses chances de victoire. Même si les orks améliorèrent les dispositifs technologiques à leur disposition grâce à des humains renégats, il leur manquait l’essentiel pour espérer triompher définitivement, la sagesse.  En effet les orks ne vivaient quasiment que pour la guerre, et ils méprisaient ouvertement ceux en dessous d’eux. Ce type de comportement d’après le vertueux amenait tôt ou tard à subir une tragique déchéance. Guilliman percuta les ennemis, et répandit le sang de centaines d’adversaires. En plus de sa sagesse, il utilisait son pistolet, et son épée. Après une heure de combat, vint le moment de la confrontation avec le chef suprême des orks et ses troupes d’élite, les kostos. Après un temps de tir, le moment de la mêlée se déroula. Guilliman remarqua avec amusement que le chef gaspillait en vain des munitions sur son armure, cependant il s’agissait d’une ruse pour que le vertueux baisse ses défenses, se sente avantagé. En effet le canon du leader ork n’envoyait pas que des projectiles, il tirait aussi des rayons laser, mais il émettait aussi beaucoup de chaleur avant de toucher sa cible. Résultat les capteurs intégrés dans le casque de Guilliman l’avertirent d’un danger, et le vertueux put esquiver à temps. Sans son principal atout le chef devint une formalité. Sa mort et celle de ses kostos signifia une défaite implacable pour les orks.   Valentus : Nous avons vaincu monseigneur, et nous avons gravement compromis l’approvisionnement en matériel de technologie impériale des orks. Guilliman : C’est effectivement une bonne nouvelle, mais j’ai la sombre impression d’avoir été manipulé. Valentus : Allons, quoi ? Il faut retourner d’urgence sur le vaisseau amiral monseigneur.             Valentus apprit de sombres nouvelles par radio, apparemment le primarque Russ l’impétueux voulait en découdre avec Guilliman sous prétexte de trahison envers l’Empereur. Pire les essais de conciliation se révélaient totalement inopérants. Les communications télépathiques et radio se retrouvèrent totalement brouillées, une fois que Russ dévoila un message énonçant sa volonté d’annihiler le vertueux et ses subalternes. Guilliman ne comprenait pas ce qui se passait, il était un serviteur loyal de l’Empereur. Il prenait de temps à autre des libertés avec le règlement, mais sa dévotion pour son père était réelle. Le vertueux quand il constata l’impossibilité de communiquer avec Russ décida de se préparer à riposter. Cela le navrait profondément d’en arriver à cette extrémité, surtout qu’il avait l’impression d’être victime d’un terrible malentendu. Mais il n’allait pas laisser ses subordonnés se faire massacrer, pour satisfaire la soif de sang d’un frère. Guilliman se prépara à donner des directives, quand soudain il eut une illumination. Il se rappela la présence de signes distinctifs en rapport avec la légion d’Horus sur certains des sites où il combattait des orks. Pour un œil humain c’était totalement impossible à détecter, mais pour l’œil d’un primarque comme lui, cela s’avérait décelable. Alors il comprit le pourquoi de l’affaire. Horus manipulait Russ par le complot ou la magie, et l’incitait à se comporter comme un fanatique enragé. Le vertueux penchait plus pour le recours à la manigance que la sorcellerie pour justifier le comportement de l’impétueux. Il voyait mal un enchantement surnaturel obscurcir l’esprit de son frère. Connaître le fin mot de la tragédie qui se jouait était intéressant, mais cela n’apportait pas de solution pour résoudre le conflit. Puis brutalement la communication se rétablit.   Guilliman : Écoute moi Russ tu es victime d’une machination, je n’ai jamais trahi l’Empereur. Russ : J’aimerais te croire, mais le message qui émane directement de l’Empereur notre père te qualifie de traître. Guilliman : Horus se joue de nous, il use d’une infâme sorcellerie pour nous dresser l’un contre l’autre. Russ : Peux-tu prouver tes propos ? Guilliman : Non mais réfléchis, celui qui profite le plus de notre désunion est Horus, et si tu essaies de te souvenir, je suis certain que des détails ont dû te sembler troublants. Russ : Maintenant que tu le dis, j’ai remarqué des étrangetés dans le message demandant de t’exécuter. Très bien, dépose les armes et je prendrais en compte ton argumentation.             Guilliman se laissa faire prisonnier, malgré les suppliques de ses subordonnés. Puis il monta à bord du vaisseau amiral de Russ. L’impétueux quand il vit en face son frère le jugea sincère, alors il abandonna sa volonté de le tuer, et lui présenta de plates excuses. Horus entra dans une colère noire quand il apprit que son piège ne fonctionna pas, que son complot ingénieux ne servit qu’à renforcer les liens entre Russ et Guilliman. Dans un accès de rage, il ordonna la destruction de ses antennes spéciales qui brouillaient les communications ennemies, et envoyaient de faux messages semblant émaner directement de l’Empereur. Abbadon tenta de calmer son primarque, mais il ne parvint à rien, sauf à récolter un monstrueux coup de poing qui faillit le défigurer. Ainsi Horus détruisit par dépit des trésors de technologie qui auraient pu lui permettre de remporter beaucoup plus facilement la guerre qu’il livrait à l’Empereur. Le responsable du retour des communications entre Russ et Guilliman, s’avérait Fulgrim le vaniteux qui usa de sa magie pour contrecarrer les antennes. Par cet acte, il signa une véritable déclaration de guerre contre Horus. Toutefois il camoufla suffisamment bien son sabotage pour que les soupçons contre lui s’avèrent mineurs. Toutefois Horus se promit solennellement de s’offrir la tête du vaniteux au sens littéral du terme, une fois le conflit contre l’Empereur terminé. Fulgrim savait qu’il joua à des desseins très dangereux pour sa personne. Cependant il considérait sa quête de vengeance comme prioritaire sur le reste. Tant qu’Horus ne lui rendra pas ses jouets sexuels, Fulgrim avait la ferme intention de s’amuser à lui gâcher l’existence. Il ne rejoindra pas le camp de l’Empereur, mais il mènera tout de même sa propre croisade contre Horus.  Chapitre 8 :             Fulgrim le vaniteux ne s’avérait pas totalement satisfait de ses dernières représailles contre Horus le traître. Il prit beaucoup de plaisir à contribuer efficacement à saboter ses plans. Néanmoins il désirait aller plus loin, il voulait une promotion. Il convoitait le poste de chef suprême de la rébellion contre l’Empereur, il souhaitait occuper la fonction d’Horus. Problème Fulgrim n’était pas assez populaire ou prestigieux, pour prétendre réaliser ses ambitions. Hors de la légion sous sa domination, les soutiens lui manquaient. Aucun de ses frères renégats n’était prêt à l’épauler pour prendre la place du traître. Par conséquent il fallait que le vaniteux réalise au moins un exploit retentissant pour convaincre qu’il méritait le titre de Maître de guerre. Et pour concrétiser son envie, Fulgrim avait un plan, il mettrait la main sur une relique militaire surpuissante, il s’agissait du Super Annihilateur. Cette arme prenait la forme d’un banal pistolet à quinze balles. Mais malgré son aspect d’outil de mort relativement peu puissant selon les standards impériaux, il refermait une puissance effroyable. En effet chacune de ses balles était un haut concentré de technologie et surtout de magie. Elle contenait d’après la légende des fragments de dieux du Warp. Même si les récits magnifiaient de manière exagérée l’origine des projectiles de l’Annihilateur, il était quand même un pistolet capable de terrasser le mieux protégé des adversaires, de faire chuter en un tir la plus réputée des forteresses. Il provoquait des tempêtes Warp qui déformaient la réalité, amenaient des monstres redoutables dans la dimension matérielle, et modifiaient de manière surnaturelle les propriétés des matériaux. Ainsi une détonation du pistolet rendait le plus épais des blindages aussi résistant que du beurre frais, transformait en partie de rigolade les assauts contre les bastions les mieux défendus.   Lucius : Que cherchons nous exactement monseigneur ? Fulgrim : Un moyen de faire basculer le conflit en ma faveur, quelque chose d’assez puissant pour que ma légion arrive seule à battre l’Empereur et tous ses serviteurs. Lucius : Je suppose que vous n’avez pas l’intention de partager votre découverte avec Horus. Fulgrim : Tu as compris, d’ailleurs Horus devra se soumettre ou périr à terme si tout se passe bien. Lucius : J’admire votre ambition.             De son côté Guilliman le vertueux se concentrait activement sur la surveillance de Malcador le régent. Il apprit des informations préoccupantes qui l’incitèrent à se focaliser sur certains de ses supposés alliés, plutôt que les ennemis déclarés de l’Empereur. Ainsi il découvrit que Malcador participait au culte impérial, qu’il adorait son souverain comme un dieu, malgré le crédo officiel du rejet du surnaturel et des divinités. Mais surtout qu’il faisait preuve d’un fanatisme inquiétant avec certaines personnes encourageant l’athéisme en toutes circonstances. Le régent encourageait le rejet de la plupart des dieux, mais il ne supportait difficilement les gens qui refusaient de voir l’Empereur comme une divinité absolue, un être presque tout-puissant. Ainsi Malcador organisa froidement l’assassinat de citoyens impériaux, qui respectaient pourtant le règlement sur l’athéisme en toutes circonstances. Résultat Guilliman percevait avec horreur le régent, il le voyait maintenant comme un fou dangereux du même acabit qu’Horus, une menace certes intérieure, mais un péril très néfaste tout de même. Il remarqua que le réseau de fanatisme de Malcador s’avérait très étendu, que beaucoup d’individus influents adhéraient aux idées religieuses du régent. Alors le vertueux prit une décision radicale, lui qui n’aimait pas les intrigues de cour, allait se constituer son propre réseau de mécontents et d’ambitieux, afin de précipiter la chute de Malcador. Il regrettait d’avoir à recourir à ce genre de méthode, cependant il ne parvenait pas à ses fins par la voie légale. En outre plus le temps passera, plus le régent fera de nouvelles victimes, contaminera par sa bigoterie religieuse idiote de nouveaux gens, étendra un cancer moral sur de fidèle sujets. La situation exceptionnelle méritait des remèdes particuliers.             Fulgrim le vaniteux lui se désintéressait momentanément des complots pour s’adonner à des activités guerrières. Il devra vraisemblablement participer à plusieurs batailles pour atteindre son objectif de posséder le Super Annihilateur. Il était obligé d’affronter de nombreux ennemis, d’anéantir notamment beaucoup d’orks. Ses astartes peinaient à triompher d’adversaires qui maniaient des lance-flammes certes grossiers en apparence, mais très efficaces. Quelquefois l’une de leurs armes projetant du feu explosait et tuait des camarades de guerre, mais les orks se moquaient des pertes. En outre ils appréciaient hautement les effets de leur lance-flammes qui avaient une portée gigantesque de plusieurs centaines de mètres, et faisaient facilement fondre à l’état liquide voire gazeux leurs ennemis. Même les armures standard de métal des astartes, et le blindage des tanks se liquéfiaient, devenaient une sorte de bouillie informe et verdâtre. Exploiter le terrain pour prendre les orks à revers se révélait complètement inutile, le relief des alentours était celui d’une plaine plate avec un paysage presque complètement désertique. À part quelques poignées d’herbes basses très résistantes, pratiquement rien ne poussait dans les environs. Fulgrim devait admettre que les orks choisirent bien leur lieu de bataille. Mais le vaniteux n’était pas une personne à abandonner facilement, quand il était question de satisfaire son plaisir ou ses ambitions. Pourtant il ordonna quand même une retraite, les orks galvanisés  par leur apparente victoire, perdirent leur maigre cohésion, et se précipitèrent pour brûler le plus de gens. Mais dans leur dos Fulgrim surgit de terre accompagné d’une poignée d’astartes, et là cela fut le massacre pour les orks. Sans l’opposition des unités équipées de lance-flammes, la suite de la bataille se résuma à une partie de plaisir pour le vaniteux et ses troupes.   Guilliman : Je te sens d’humeur désapprobatrice Valentus. Valentus : Monseigneur, je ne remets pas en cause votre choix de recourir à l’intrigue pour faire tomber Malcador. Mais vous vous êtes associé à de tristes personnages. Guilliman : Ne t’en fais pas, une fois Malcador mis hors service, certains de mes soit disant complices vont connaître l’obligation de prendre une retraite anticipée.             Guilliman le vertueux prenait de nombreuses précautions orales à l’égard des mécontents avec qui il s’associa. Il leur promit un soutien pour faire tomber Malcador le régent, mais nullement qu’il favoriserait leur carrière. En effet il avait des objectifs multiples, notamment nettoyer les instances impériales de leur corruption. Alors il n’avait pas l’intention de permettre à ce que les remplaçants de Malcador et de ses sbires proches soient  des individus louches, d’une ambition dévorante et prêts à beaucoup de bassesses pour obtenir une promotion et des avantages. Certes Guilliman fomentait des manigances sournoises cependant il n’oubliait pas ses buts altruistes. Il désirait protéger les simples citoyens, que monsieur tout le monde ait une confiance justifiée dans les hauts fonctionnaires. Le vertueux même s’il recourait à des ruses qu’il jugeait parfois comme écœurantes, souhaitait avant tout rendre service. Même s’il ne sentait pas particulièrement fier des méthodes qu’il employait. D’un autre côté plus Guilliman en apprenait sur le régent, plus il pensait qu’il fit un bon choix. Ceux qui cherchaient à dénoncer par la voie légale Malcador avait une fâcheuse tendance à finir victime d’accidents mortels pour les plus chanceux, et de tortures élaborées dans certains cas. Le vertueux découvrit que le régent livra carrément des mondes entiers à la merci d’orks ou d’autres créatures répugnantes par pur fanatisme religieux. Qu’il prenait tellement à cœur sa foi dans l’Empereur, que la perspective de faire des milliards de victimes humaines ne le dérangeait pas, si cela confortait ses objectifs en matière de propagande impériale. Malcador était une sorte de fou de dieu, il vénérait tellement l’Empereur, qu’il organisait par moment le saccage de mondes régis par des autorités portées sur l’athéisme.             Il ne restait apparemment plus qu’à remporter une bataille spatiale, pour que Fulgrim le vaniteux acquière le Super Annihilateur. Il n’empêchait la confrontation s’annonçait rude, si les engins volants orks étaient souvent de mauvaise qualité, au point que certains s’autodétruisaient juste à cause d’une vitesse de pointe. D’un autre côté leur nombre extrême garantissait que le combat pour le contrôle de planète Ixion sera rude. Le rapport était clairement défavorable pour Fulgrim qui commandait des troupes et des vaisseaux dix fois moins nombreux en termes d’effectifs, mais il avait une idée pour remporter la bataille. Il envoya cinq vaisseaux qui ne contenait aucun astarte, et soldat de valeur, juste des esclaves dévoués mais sans grande valeur stratégique en première ligne. Puis de très loin, il ordonna à ses troupes d’élite de viser les réacteurs Warp des cinq engins destinés à servir de chair à canon. Le résultat fut cataclysmique, ce type de moteur à propulsion quand il était dérèglé déclenchait une déflagration titanesque. Bien sûr il faudrait craindre un déferlement massif de démons et d’autres créatures dans les environs, en outre les âmes de personnes fidèles seraient mangées, et complètement détruites. Mais Fulgrim s’en moquait, pour lui seul le résultat comptait, et il fut largement servi. L’explosion balaya la quasi-totalité de la flotte ork. Par contre les astartes auraient tout de même beaucoup de travail, désormais la planète Ixion regorgeait de démons et d’autres monstres issus du Warp. Le vaniteux s’inquiétait plus de ses ressources en matériel que de ses pertes humaines, il éprouvait des regrets seulement pour les cinq vaisseaux qu’il fallut détruire. Sa tactique ignoble ne lui arrachait absolument aucun remords à l’égard de ses esclaves. Surtout que Fulgrim espérait démultiplier son stock d’hommes et de femmes serviles grâce au Super Annihilateur.             Fulgrim le vaniteux fouilla de fond en comble la planète Ixion. Il envoya une quantité invraisemblable de drones et de satellites de détection pour déceler des indices, mais il semblait que le Super Annihilateur s’avérait introuvable. Puis il eut une illumination, le message qui l’aiguilla sur la recherche de l’arme fabuleuse ressemblait étrangement à un discours de Guilliman. La diction irréprochable, et le soin pour choisir les mots, tout cela avait une allure suspecte. Fulgrim en appela à Slaanesh son dieu tutélaire pour obtenir une réponse. Il eut alors une vision de la part de la divinité du plaisir. Il découvrit Guilliman qui se gaussait, qui traitait le vaniteux d’imbécile, de naïf irrécupérable mais bien utile pour accomplir les basses besognes. Alors Fulgrim entra dans une colère noire, il démembra le premier astarte à sa portée, puis un deuxième, et ensuite un troisième. Il ne commença à se calmer qu’après avoir tué vingt personnes. Il n’appréciait pas du tout la tournure des événements, mais il allait démontrer qu’il pouvait lui aussi jouer des tours pendables. Qu’il était capable de fomenter des complots qui tournaient en ridicule des esprits considérés comme très éclairés et particulièrement intelligents. Il comptait bien faire payer sévèrement Guilliman, l’obliger à regretter terriblement ses actions de manipulation. Le vaniteux mit au point un plan machiavélique, mais il demeurait encore bouillonnant de rage. Alors pour se passer les nerfs, il mit en pièces une cinquantaine d’astartes. Il ressentit quelques frissons agréables à la perspective de tuer des membres de ses troupes d’élite. Il dut se faire violence pour ne pas continuer pendant des heures à opérer un massacre sur ses astartes.   Malcador : Guilliman, je vous annonce que je sais que vous mettez en place un réseau d’intrigue contre moi. Je vous somme de le démanteler. Guilliman : Allez vous faire voir. Malcador : Je dispose de messages cryptés qui vous incriminent. Guilliman : Vous bluffez, mes conversations cryptées ne peuvent pas être analysées par des machines impériales. Malcador : C’est vrai mais Fulgrim m’a fourni du matériel d’analyse, des ordinateurs très utiles pour passer outre vos protocoles de sécurité. Guilliman : C’est du bluff. Malcador : Je peux jurer sur l’Empereur que je dis la vérité. Mais je suis magnanime, abandonnez vos manigances contre moi, et je détruirais les preuves vous incriminant. Guilliman : Gr d’autres que moi finiront par vous faire tomber.             Guilliman  le vertueux se retrouva contraint de saborder totalement son réseau d’intrigants. Il dut renoncer à une bonne partie de ses plans pour réformer les institutions politiques à grande échelle. Mais il restait dans la partie. Certes il était battu pour l’instant, cependant il ne renonçait pas à l’idée de continuer à œuvrer pour la pureté politique, afin de juguler la corruption impériale. Il ne s’avérait pas une personne prête à se soumettre  longtemps aux volontés de ses ennemis, peu importe les atouts que ses adversaires possédaient dans leur manche. Guilliman dressait déjà de nouvelles stratégies pour remplacer ses pions politiques. Il promit de démanteler une de ses organisations, toutefois sur le long terme rien ne lui interdisait de fonder une nouvelle structure. Pour l’heure le vertueux se cantonnerait à renforcer ses protocoles de sécurité, et ses mesures de cryptage. Il s’appuyait surtout sur la technologie pour protéger ses communications. Il se dit qu’il était temps d’évoluer, et de renforcer le rôle de ses astartes dotés de facultés surnaturelles dans le rôle d’appuis pour ses manigances. Il sélectionnerait quelques-uns de ses meilleurs éléments dotés de facultés psychiques, et recourait à leurs pouvoirs afin de brouiller les pistes. Il jugeait qu’une des raisons de son dernier échec, venait du fait qu’il ne pratiqua pas assez le travail d’équipe. Il s’appuya trop sur des complices à l’intérêt douteux et pas assez sur des alliés de confiance. De son côté Malcador tint ses engagements, il ne chercha pas à profiter outre mesure de son avantage. Il bénéficia effectivement d’un don en matériel de Fulgrim très utile pour connaître les intentions de Guilliman. Même si au bout de quelques jours, tout le matériel fondit à cause d’un sort.           Pendant que ses ennemis s’entredéchiraient, Horus avançait lentement mais sûrement vers Terra, dit aussi la Terre. De son côté Guilliman fut envoyé très loin du théâtre des opérations terriennes, il se retrouva à des années-lumière des forces d’Horus. Russ était aussi très occupé, il devait se battre contre une immense armée affiliée au Chaos, il ne participera sans doute pas à la défense de Terra.  Deuxième partie : Horus contre Malcador     Chapitre 1 :             Les alliés de l’Empereur vantaient sa sagesse, et les bienfaits de sa protection, mais ils n’avaient qu’un choix. Soit ils adhéraient au crédo impérial, et criaient à pleins poumons leur allégeance, soit ils étaient pourchassés. En effet la croisade de raison de l’Empereur s’accompagna d’une censure religieuse et politique sans précédent. Tous les mondes conquis subirent la visite de propagandistes, chargés de montrer que le passé avant de rejoindre l’Impérium était à considérer comme un âge de ténèbres. Que tous les cultes s’appuyaient sur des idées saugrenues. Que les politiques qui refusèrent de s’allier avec les conquérants de l’Empereur étaient des imbéciles, doublés souvent de personnes corrompues qui ne pensaient qu’à leurs intérêts personnels. L’équation était simple avec les impériaux, cela se résumait à «sers ou bien sois sévèrement puni». En outre la fameuse raison prêchée par l’Empereur s’accompagna aussi de l’émergence d’un lot de fanatiques, qui ne lésinaient pas sur les efforts pour semer le carnage à grande échelle, juste pour satisfaire leur amour du crédo impérial. Au nom de la recherche de la pureté, ils détruisirent des planètes entières à coup de bombes. Horus était une personne sanguinaire, mais le camp opposé ne s’avérait pas exempt de reproches, loin de là. Déterminer qui causait le plus de morts dans chaque camp s’annonçait une question difficile. Quant à la question des coups bas, les deux factions s’y entendaient à merveille pour en distribuer à tour de bras, y recourir à tort et à travers. Le recours à l’assassinat et au poison contre des ennemis étaient aussi favorisés par les fanatiques ralliés par Horus, que par les vassaux forcenés de l’Empereur. Parler d’un camp plus porté sur la moralité que l’autre se révélait une question difficile, pour ne pas dire insoluble, impossible à résoudre. Par exemple Malcador un des subordonnés favoris de l’Empereur, méritait allègrement son surnom de tueur aux milliards de victimes, tandis qu’Horus était digne de son appellation de destructeur de monde.             Une vaste flotte de vaisseaux spatiaux alliés à Horus après un long voyage de plusieurs mois arriva dans le système solaire, près de la planète Neptune. Terra appelée anciennement la Terre n’était plus très loin. Il s’agissait du principal centre administratif et politique de l’Impérium, résultat il se révéla fortifié comme jamais. Des ressources financières et militaires considérables furent allouées, pour tenter de le rendre imprenable. Plus que les machines, les fortifications et les vaisseaux, chaque camp comptait surtout sur les astartes, des guerriers autrefois humains, et modifiés génétiquement pour être de vraies incarnations de la puissance. Un seul d’entre d’eux pouvait s’annoncer plus efficace pour la guerre qu’une petite armée de soldats ordinaires. Or chaque faction comptait lancer dans le conflit des dizaines de milliers d’astartes. Horus s’appuyait aussi sur les démons et la sorcellerie pour faire pencher la balance de son côté, remporter plus facilement la victoire finale. Il disposait d’atouts surnaturels redoutables, mais l’Empereur n’était pas démuni non plus. Il possédait un vaste panel d’outils technologiques très avancés. Cependant Horus pouvait compter sur l’appui de scientifiques qui désiraient s’affranchir de la tutelle impériale parfois étouffante. En effet l’Empereur ne régissait pas seulement la politique et l’économie, il organisait aussi l’accès au savoir. Résultat il s’arrangea pour que de nombreuses connaissances deviennent inaccessibles, y compris pour des proches appartenant à son entourage. L’Empereur agissait souvent avec raison. Toutefois certains savants n’appréciaient pas du tout d’être bridés, surtout que les motifs d’interdiction pouvaient être franchement déplorables. Il arrivait par moment que ce soit le refus de se comporter comme un lèche-botte qui conditionne la censure impériale. Certains serviteurs de l’Empereur considéraient une fidélité ardente envers les institutions, comme plus prioritaire que la compétence et les bénéfices potentiels d’un projet scientifique.             Les forces d’Horus comptaient se rendre sur une station spatiale qui tournait autour de la planète Neptune pour récupérer des outils de guerre, notamment une arme de destruction massive. Il s’agissait d’un canon d’un modèle particulier, il mettait un temps fou entre chaque tir, vu qu’il ne pouvait  envoyer qu’un rayon laser à pleine puissance par jour. Néanmoins il possédait un côté intéressant, même les plus performants des boucliers énergétiques ne constituaient pas des parades efficaces contre ses décharges. Ainsi un coup chanceux ou précis du canon réduisait en cendres, les plus imposants ou renommés des vaisseaux spatiaux ennemis. Ce qui fournissait un bon moyen d’attenter au moral des adversaires et de de semer la peur et le doute dans leurs rangs. Néanmoins avant d’obtenir la fameuse arme, des combats seront nécessaires. En effet l’immense station spatiale servant de zone de stockage au canon était en partie aux mains des impériaux. Il fallait se dépêcher pour protéger l’outil de mort, sinon il sera perdu corps et bien. Les partisans de l’Empereur étaient prêts à tout pour gêner leurs antagonistes, y compris à faire exploser la station, sans l’avoir évacué. Horus le primarque renégat ressentait des émotions contradictoires, sa logique lui soufflait de ne pas risquer sa vie dans une attaque, mais d’un autre côté il ne participa depuis un certain temps à un raid contre des ennemis. De plus il entrait dans la phase finale du conflit contre les impériaux, il serait bon pour sa renommée de chercher à s’illustrer un maximum. Néanmoins il faudrait lutter de manière acharnée pour obtenir des résultats. En prime les survivants anti-impériaux de la station détenaient certes un savoir précieux, mais ils témoignaient un enthousiasme modéré pour Horus. Ils se rangèrent de son côté par nécessité, pour survivre à la répression. Or le renégat n’aimait pas beaucoup les alliés tièdes, à la loyauté limitée.             Finalement il choisit d’organiser un assaut pour mettre la main sur le fameux canon. Il serait toujours possible de se débarrasser plus tard des scientifiques à la fidélité modérée, une fois les notes et le mode d’emploi de l’arme à l’abri. La station spatiale essuya des attaques furieuses, plusieurs emplacements à l’intérieur se trouvaient dans un triste état. Les assaillants impériaux se moquèrent de détruire un trésor de technologique qui comportait un précieux savoir. Ainsi ils annihilèrent des laboratoires entiers dans leur hâte à progresser. Ils tentèrent dans un premier temps de démolir la station à coup de missiles avec des tirs provenant de vaisseaux situés à une distance respectable. Cependant l’installation spatiale disposait de brouilleurs anti-projectiles et de boucliers énergétiques très performants, pour la conquérir un affrontement direct avec une invasion de troupes s’avérait nécessaire. L’Impérium de raison et de science voulu par l’Empereur lui échappait progressivement des mains, déviait de son but. Plus le temps passait plus ses subordonnés s’enfonçaient dans le fanatisme. Ils traitaient les découvertes comme des éléments négligeables comparé à la dévotion aux institutions impériales. Une sorte d’inquisition religieuse se mettait progressivement en place dans le dos de l’Empereur, qui continuait à bénéficier d’un respect exemplaire de la part de ses sujets, mais qui n’arrivait pas à juguler les élans extrêmes des subalternes fidèles. Les savants de la station n’aimaient pas Horus, par contre ils ne virent que l’allégeance à son égard comme moyen de survivre. Ils voulaient que leur découverte serve seulement à l’extraction minière et non la guerre. Ils se contentèrent d’émettre de timides objections aux fonctionnaires impériaux qui réclamèrent leur invention. Pourtant cela suffit pour qu’ils récoltent l’étiquette de traîtres. Alors la mort dans l’âme ils se barricadèrent et supplièrent Horus de leur venir en aide.             Horus partit donc vers une station immense, un complexe conçu pour contenir des milliers de personnes. Bien que les concepteurs des lieux aient favorisé avant tout l’efficacité, et voulu réduire les dimensions de l’endroit au strict minimum, il n’empêchait que le bâtiment stellaire était d’une taille équivalente à un grand village. Il faudrait un à deux jours pour une personne ordinaire pour en faire le tour entier. La station fut longtemps un fleuron de la recherche impériale, elle servait surtout à la mise au point de machines pour des buts agricoles ou miniers. Les scientifiques vivant à l’intérieur avaient plutôt une mentalité pacifique. Ils essayaient de se tenir à l’écart des affaires militaires. Problème cette noble attitude ne convenait pas à certains fonctionnaires impériaux, qui pensaient qu’une réorientation des buts du complexe serviraient leurs intérêts, et accéléraient aussi la fin de la guerre civile au sein de la galaxie. Le déclenchement des hostilités fut une lettre envoyée par un savant, pour réclamer la possibilité qu’une commission statue sur le maintien du canon en tant qu’outil civil. Quelques personnes hauts placés, notamment Malcador le régent de Terra, prirent le courrier comme une preuve de sédition, et décidèrent d’envoyer des troupes s’emparer de l’arme. Ils pensaient que la prise de contrôle de la station serait un jeu d’enfant, cependant il y eut des résistances et des protestations face à la volonté d’incarcérer le scientifique responsable de la lettre. Alors les savants du complexe décidèrent que trop c’était trop et de prendre la voie de la rébellion. Surtout lorsqu’ils apprirent les véritables projets des fonctionnaires les harcelant. La volonté d’user du canon comme un outil de mort, ne se révélait qu’une étape vers un changement total de politique au sein de la station. Il faudrait sur le moyen terme, se dédier totalement à des tâches d’amélioration d’armes. Les travaux sur les plantes, et les expériences sur les minéraux allaient complètement passer à la trappe. Puisque les scientifiques n’étaient vu que comme des larbins corvéables à merci, ils décidèrent qu’il fallait choisir la faction d’Horus. Chapitre 2 :             Les assaillants impériaux de la station optèrent pour mener des attaques furieuses, pour briser le siège des sections aux mains des scientifiques, dès qu’ils se rendirent compte qu’une immense flotte spatiale partait au secours de leurs ennemis. Les guerriers de l’Empereur savaient qu’ils ne pourraient pas l’emporter face à Horus et ses soldats. Alors ils décidèrent de participer à des affrontements désespérés. Si les savants de la station n’étaient pas des combattants très expérimentés, d’un autre côté ils pouvaient compter sur des hommes-machines particulièrement bien armés, et capables de donner du fil à retordre à des adversaires redoutables. Les gardes du corps des scientifiques se révélaient mécanisés à plus de quatre-vingt pour cent. À part le cerveau, ils n’avaient pas grand-chose d’organique. Ils opposèrent une résistance acharnée pour préserver la vie de leurs donneurs d’ordre. Pourtant ils devaient refluer progressivement face à l’emportement adverse. Les pro-impériaux ne se souciaient plus d’éléments comme le nombre de munitions, ou le fait de rester en vie. Ils se battaient avec une férocité acharnée. Puisqu’ils allaient bientôt mourir ou subir un calvaire pour les plus malchanceux, ils se dirent qu’il valait mieux tenter d’emporter dans la mort un maximum d’ennemis, et essayer de nuire le plus possible aux renégats qui refusaient d’honorer l’Empereur. Ils auraient bientôt à gérer un deuxième front presque impossible à contenir longtemps, alors autant remplir un des objectifs de leur mission. Horus  le renégat ne se déplaça qu’avec cent astartes pour pénétrer dans la station. Cependant sa centaine de colosses à l’apparence humaine, allait vraisemblablement mener une boucherie. Le plus petit des éléments accompagnant Horus mesurait deux mètres dix. La taille et la musculature d’un astarte s’avéraient franchement développées selon les critères des hommes.             Les troupes pro-impériales progressaient vite dans la station, mais le groupe d’Horus était encore plus rapide. Pourtant les humains au service de l’Empereur étaient pressés, et se moquaient de leurs pertes. Ils essayaient de maintenir une pression effroyable afin de conquérir la structure. Ils s’enfonçaient progressivement après un statu quo temporaire. L’ennui venait du fait qu’Horus et ses astartes représentaient un véritable cataclysme, ils teintaient de sang rouge, l’uniforme vert de leurs ennemis. Ils découpaient ou déchiquetaient à coup de tir ou d’épée, les protections en plastique résistant de leurs adversaires. Les forces renégates réduisaient à une vitesse effarante les effectifs opposés à eux. Les tentatives pour les arrêter se soldaient par des échecs monumentaux. Les pro-impériaux n’avaient ni la formation, le matériel ou les capacités de gêner Horus et son groupe. Pourtant ils mettaient beaucoup de cœur à l’ouvrage pour attaquer, ils témoignaient un haut niveau de motivation pour prendre les vies ennemies. Ils se battaient avec l’énergie du désespoir afin de gagner de précieuses secondes et neutraliser le fameux canon. Cependant les humains au service de l’Empereur ne faisaient absolument pas le poids. Ils étaient tels des fétus de paille luttant contre une tempête. Leurs balles ne produisaient que de légères éraflures sur la peinture des armures des astartes. Les officiers pro-impériaux avaient parfois des épées un peu plus efficaces que les armes à feu, mais ils ne parvenaient pas à toucher grand monde. Leurs ennemis astartes ne leur laissaient pas le temps de frapper, et réduisaient à l’état de cadavre voire de bouillie informe les lieutenants, les capitaines et les autres gradés qui se dressaient sur leur chemin.             Les projectiles lancés par les armes à feu des astartes avaient une propriété spéciale. Ils malmenaient très sérieusement les corps de leurs victimes. Il suffisait d’un à trois tirs bien ajustés sur un homme pour éparpiller les restes de sa dépouille. Le plus productif en matière de tuerie dans la station s’avérait incontestable Horus. Bien que son armure soit la plus lourde du groupe, qu’il maniait seulement des armes de contact, un imposant marteau de guerre presque aussi grand que lui, constitué de nombreuses pointes, et une griffe de combat, un outil de mort constituée de quatre lames de cinquante centimètres de long ; cela n’empêchait pas Horus de pratiquer un véritable carnage sur ses ennemis. Il était une cible facile à distinguer, il dominait d’une bonne tête ses astartes, et il était devant pour galvaniser ses troupes. Les pro-impériaux firent de lui une leur objectif prioritaire quand ils s’aperçurent de sa présence, cependant c’était une erreur tactique. En effet ils auraient pu en se dépêchant accomplir une action positive pour le camp de l’Empereur, détruire un canon au rechargement lent, mais capable d’annihiler en un coup des dispositifs essentiels des défenses de Terra. Néanmoins par envie de gloire, et fanatisme, ils délaissèrent presque complètement le front des scientifiques pour se concentrer sur Horus et ses astartes. Ils pensaient sincèrement que leur foi dans l’Empereur leur apportera une chance de causer des morts chez leurs ennemis surhumains. Pourtant ils n’étaient qu’un groupe d’escargots affrontant des lions titanesques. Ils se déplaçaient à une lenteur pathétique comparé à leurs adversaires, même s’ils appartenaient à un régiment militaire d’élite.            Il ne resta bientôt plus qu’un colonel et sa garde rapprochée parmi les pro-impériaux. Le haut gradé et ses soldats participèrent à de nombreuses campagnes contre des ennemis redoutés de l’humanité. Néanmoins ils ne se faisaient plus beaucoup d’illusions sur le sort qui les attendait. Ils se préparèrent à mourir, ils essayaient de garder le maximum de calme, mais ils eurent du mal à ne pas s’étouffer d’indignation, quand ils virent Horus qui se comportait de manière dédaigneuse. Il ordonna à ses astartes d’encercler leurs cinquante ennemis surviants, et il ne chargea qu’un seul d’entre eux de s’occuper du colonel et de ses subalternes restants. En outre l’astarte chargé de l’exécution de ses adversaires, ne comptait que sur une petite arme de contact pour mener à bien sa besogne. Il ne se battrait qu’avec une dague énergétique, un outil de mort qui semblait presque ridicule comparé à l’arsenal très destructeur à la disposition des troupes d’Horus. L’arme émettait au niveau de la lame, un champ d’énergie lumineux qui réduisait les capacités de furtivité, par contre elle avait la propriété de découper facilement la chair et un bon nombre d’armures. Seuls des modèles de protection particulièrement blindés résistaient bien aux effets de cette dague. Le colonel aurait voulu cracher à la figure d’Horus son mépris, pour être traité comme une proie négligeable. Mais il s’abstint de lancer des insultes, quand on lui proposa à lui et ses derniers soldats de repartir libres, en cas de victoire sur leur unique exécuteur. Problème un astarte équipé de son armure c’était une cible dure à tuer, les plaques de ses protections le rendaient très résistants aux attaques. Cependant le colonel avait tout de même un espoir, il disposait d’une arme secrète.             Il demanda un léger temps mort afin de chercher une arme plus efficace que son révolver ou son sabre. Horus hésita à accorder ce souhait, mais il s’avérait curieux de voir l’outil de mort du colonel alors il accéda finalement à sa demande. Trente secondes plus tard un serviteur apportait ce qui ressemblait à une petite arbalète à une main. Le domestique suait de manière abondante, il était terrifié par la présence des astartes, mais plus encore il craignait d’avantage les effets de l’arme qu’il trimballait. Il savait que la situation s’annonçait désespérée, cependant il trouvait franchement osé le choix du colonel de compter sur un armement certes très puissant, mais qui avait la réputation de corrompre l’âme. Le domestique pensait qu’il aurait fallu attendre encore quelques temps avant d’employer l’arbalète, notamment que les rites de purification aient été menés jusqu’au bout. Le colonel mit la main sur l’arme à distance au cours d’une bataille contre des déments, qui ne s’arrêtaient de charger, seulement en les décapitant, ou les gorgeant de balles. L’arbalète présentait de superbes gravures d’ailes de chauves-souris et de crocs ensanglantés. Toutefois elle s’avérait d’une efficacité effrayante, un seul tir de l’outil de mort suffit à détruire une unité ennemie complète. Pourtant le colonel avait peur de l’arbalète. Chaque fois qu’il posait les yeux sur elle, il ressentait une envie dérangeante de verser un maximum de sang, y compris celui de ses alliés. Il considérait l’arme comme dangereuse pour sa santé mentale. Mais il eut une intuition selon laquelle il pourrait être un jour sauvé par l’outil de mort. Il interpréta sa mise en garde instinctive comme un présage de l’Empereur, alors il décida de conserver l’arbalète. Il espérait de tout cœur qu’il ne commit pas une erreur monumentale. Qu’il ne gâchait pas la vie de ses subordonnés survivants avec son choix.                                                 L’astarte chargé de se battre contre le colonel, se sentait partagé, il ne savait pas s’il reçut un honneur ou une réprimande. Affronter un seul humain constituait pour lui une cruauté à l’égard de son interlocuteur. Il voyait la confrontation actuelle comme une tâche d’une simplicité enfantine. Il se demandait s’il ne devait pas laisser tomber la dague et, opter pour se battre avec seulement ses gantelets de métal, même s’il doutait fortement que cela change grand-chose. Il avait l’impression que son adversaire se ferait massacrer peu importe les avantages dont il bénéficie. Puis l’astarte sentit l’énergie de l’arbalète, de l’arme émanait une puissance surnaturelle. L’outil de mort semblait habité par un démon, une créature de légende se retrouva piégée à l’intérieur. Elle était dans un état de haine pure, elle voulait sortir de sa prison de métal grise pour répandre le chaos et la destruction. L’astarte sourit à la vue de l’arbalète, finalement le duel offrirait peut-être des perspectives intéressantes. Le colonel n’était qu’un être misérable du point de vue physique comparé à son ennemi. Mais avec son arme, il existait une possibilité qu’il blesse son adversaire. Il éprouvait des sentiments bizarres, sa peur s’estompait petit à petit, pour laisser place à l’excitation de verser le sang. Le démon profitait de l’état de désarroi du colonel pour insuffler son influence malsaine, changer la psychologie du propriétaire de l’arbalète. L’astarte pensait qu’il aurait un joli présent à ramener à Horus, une arme-démon devrait lui plaire comme nouvel article de collection. Le colonel ne chercha pas à dissiper la distraction de son adversaire, il saisit l’occasion, et tira un projectile qui se déplaça à une vitesse fulgurante pour un humain. Problème l’astarte para avec une grande facilité le carreau, mais il eut quand même le droit à une surprise. Son adversaire n’abandonna pas le combat, au contraire il chargea comme un fou furieux, bien qu’il soit désarmé. L’astarte décolla la tête de son ennemi avec un coup de poing.             Les derniers pro-impériaux encore vivants firent honneur à leur colonel, ils restèrent tous debout et fiers, aucun ne supplia pour sa vie, et ne fut épargné, chacun d’entre eux périt victime d’un tir ou d’un coup de lame. Maintenant que la station se révélait conquise, Horus se posait une question. Devait-il épargner ou tuer des scientifiques qui le rejoignirent non par loyauté mais par opportunisme ? Surtout que le canon laser et son mode d’emploi se révélaient simple. De plus il y avait suffisamment d’informations pour dupliquer l’arme sans l’appui des savants qui la conçurent. Horus n’aimait pas la tiédeur en matière d’engagement, il fallait se montrer d’une loyauté ardente, pour qu’il accorde sa confiance. Néanmoins des scientifiques capables d’inventer en moins de six mois un outil de mort redoutable pour les combats spatiaux, ou l’assaut de forteresse, cela constituaient des éléments précieux. Alors Horus fit un compromis, il n’ôtera pas la vie aux savants, toutefois il les fera surveiller étroitement. Et si la suspicion à l’égard de certains devenait trop forte, il ordonnera des châtiments mortels pour les rebelles, du style exécution capitale. Il avait une guerre à mener pour obtenir un trône impérial, et la volonté d’étendre son territoire. Une fois l’Empereur défait, Horus ne comptait pas s’arrêter en chemin, au contraire les réjouissances véritables ne feront que commencer. Il y avait encore une myriade de planètes à conquérir, et il faudra s’occuper des menaces xenos qui profitèrent de la guerre civile pour mener des invasions. Le terme xeno désignait toutes les races qui n’appartenaient pas à l’humanité, et assez évoluées pour peser un danger réel ou supposé sur les planètes habitées par des hommes.            Le canon laser de la station allait sans pouvoir servir rapidement, il était pleinement chargé, et Horus apprit l’arrivée d’une flotte spatiale chargée de l’intercepter. Les vaisseaux ennemis pro-impériaux ne contenaient que des hommes et des femmes ordinaires. Cette fois les assaillants humains se montraient plus prudents, ils refusaient le corps-à-corps. Ils se rendaient compte qu’envoyer des troupes au contact seraient une perte de ressources, et de temps qui ne feraient que les affaiblir inutilement. Horus et sa centaine d’astartes s’enfoncèrent au cœur de l’immense station. Il faudrait vraisemblablement un certain temps pour qu’ils rejoignent à pied la sécurité de leur flotte. Quant à la station c’était certes un véhicule, mais elle ne valait pas la maniabilité et la vitesse de vaisseaux de combat. Elle disposait d’un dispositif défensif très performant, mais en matière d’attaque elle n’offrait pas grand-chose d’intéressant. Si Horus et son groupe devaient effectuer le trajet du retour en comptant seulement sur leurs jambes, ils seront ennuyés. En effet ils avaient un long parcours à effectuer avant d’arriver à l’extérieur. Ils risquaient de subir pendant des heures un pilonnage de missiles, et d’autres projectiles. Problème les scientifiques de la station usèrent beaucoup des moyens défensifs des lieux pour résister. Les brouilleurs et les autres machines protectrices étaient à bout de forces, ou très endommagés. Ils ne fourniront au mieux un bouclier efficace que sur une période de trente à quarante minutes. Pour ajouter au côté périlleux de la situation les pro-impériaux qui se joignirent à la bataille, disposaient de quoi détruire complètement une planète en dix minutes. S’ils mettaient le paquet, déployaient toute leur puissance de feu, ils pouvaient fracasser en plein de morceaux un monde de la taille de la Terre.  Chapitre 3 :             La flotte pro-impériale donna tout ce qu’elle put pour détruire la station spatiale, ses officiers s’attendaient à des pertes sévères en se concentrant avec insistance sur un objectif unique, en se focalisant sur l’attaque forcenée. Cependant ils espéraient des conséquences très positives, comme la fin de la guerre civile en agissant ainsi. La station ne résista pas plus de deux minutes au formidable déchaînement opéré, elle vola en éclats. Des trésors de technologie s’avérèrent irrémédiablement perdus. Les guerriers de l’Empereur s’attendaient à effectuer une mission suicide, à générer sur eux une vengeance furieuse signifiant leur trépas. Ils affrontaient des vaisseaux mieux armés et plus nombreux. Toutefois ils étaient heureux de donner leur vie pour mettre fin à un épouvantable conflit. Une partie d’entre eux ressentait un certain niveau d’amertume en pensant que leur vie prendrait fin. Mais les pro-impériaux étaient globalement heureux. Ils contribuèrent  à mettre fin à une ère de terreur, ils décapitèrent l’âme de la rébellion. Ils parvinrent à réaliser un exploit que les meilleurs assassins, et des astartes d’élite se révélèrent incapables d’accomplir. Des hommes ordinaires arrivèrent à tuer Horus, même lui ne pouvait résister au déluge de feu déployé contre lui. Il avait beau être un des fils de l’Empereur, il ne reçut pas de don d’invulnérabilité. Sa dépouille pulvérisée devait flotter de manière anonyme parmi celles de ses compagnons. Même si son armure s’avérait d’une solidité remarquable, vu la puissance de feu déployée contre lui, il ne devait plus rester grand-chose de lui. Les pro-impériaux sentirent la joie les emplir malgré une bataille qui tournait au massacre pour eux. Leurs ennemis réagissaient avec énergie, et ils se livraient à un vrai carnage, toutefois ils perdirent leur chef suprême. De plus sans Horus, les rebelles s’entredéchireront probablement.             Le général des pro-impériaux était fier de ses hommes. Il savait qu’il conduirait beaucoup de ses subordonnés à la mort, cependant il n’eut pas le droit à beaucoup de plaintes. Au contraire la majorité des subalternes consultés appuya son plan de faire le maximum pour détruire la station, de profiter de l’occasion de la vulnérabilité d’Horus. Le général lisait dans les regards de ses soldats, une certaine peur de la mort, toutefois il remarqua aussi un immense contentement à l’idée de décapiter la rébellion. Pour parfaire de démoraliser l’ennemi, ce serait bien de récolter une preuve du trépas d’Horus, problème la station était dans un triste état, elle se révélait complètement démolie, il ne restait plus grand-chose d’elle. En prime fouiller dans les restes s’annonçait difficile, la contre-attaque adverse décimait un nombre croissant de vaisseaux de la flotte pro-impériale. Le général se dit que tant pis, la nouvelle de la mort d’Horus finirait quand même par atteindre rapidement les oreilles des autres traîtres. En outre envoyer une équipe de récupération des déchets stellaires issus de l’explosion de la station, ne servirait pas à grand-chose. Le général se souvint qu’il fit le maximum pour entasser des munitions et des missiles dans ses soutes, au point qu’il surchargea presque son vaisseau. Résultat il n’y avait plus de petit vaisseau capable de transporter une équipe, il était possible de trouver des scaphandres, mais bon chercher dans un périmètre de plusieurs dizaines de kilomètres dans l’espace en nageant dans le vide, cela s’avérait presque risible. De toute façon le général avait besoin de l’aide de tout le personnel disponible, pour causer un maximum de dégâts aux rebelles. Il participait à un baroud d’honneur, à sa dernière bataille, alors il voulait avant de trépasser détruire plein d’engins ennemis. Il considérait les vaisseaux des astartes comme supérieurs à ceux à sa disposition sur le plan des caractéristiques. Néanmoins avec la mort d’Horus il y aurait sans doute une désorganisation tactique, un climat propice pour les erreurs, ce qui augmentaient les chances de parvenir à détruire un certain nombre de cibles.             Malheureusement le moral du général s’effondra, quand il reçut une communication de la part d’Horus. Il se demandait quelle stratégie adopter pour motiver ses troupes. Devait-il mentir en affirmant que le  message était un faux, ou bien dire la vérité au risque de démolir l’enthousiasme de ses hommes ? Le général se retrouvait face à un dilemme moral. Il était fier de sa réputation d’homme franc, même s’il savait que parfois un mensonge pouvait être bénéfique pour sauvegarder la foi des gens dans les institutions, ou éviter de donner un avantage psychologique précieux à un ennemi. Pourtant le général n’aimait pas l’idée de raconter des bobards à l’égard de subordonnés, qui se dédiaient d’une manière souvent magnifique pour la cause de l’Empereur. Ses subalternes refusaient d’abandonner le combat, même en se considérant comme condamnés. Ils se vouaient à leur devoir d’une façon admirable. Alors le général décida de faire un pari, il admit que le message reçu s’avérait probablement vrai, qu’Horus survécut sans doute au bombardement de la station. Cependant il ne fallait pas flancher, se montrer défaillant maintenant servira la propagande anti-impériale. Au contraire il était nécessaire de se surpasser, pour inciter les autres sujets fidèles à l’Empereur à ne pas abandonner la lutte. Alors le général invita ses subordonnés à détruire le plus de vaisseaux ennemis possibles.           Horus et son groupe d’astartes survécurent grâce à une machine de téléportation, son vaisseau-amiral était doté d’un dispositif de déplacement instantané. Horus était assez mécontent, il aurait bien aimé que son petit message perturbe la formation ennemie, incite à des trahisons en sa faveur. Toutefois il retrouva assez vite de la bonne humeur, la journée s’annonçait tout de même bonne, vu qu’elle se composa deux succès, l’acquisition d’un canon laser redoutable et la destruction d’une flotte ennemie.             Le général ressentit un pincement au cœur quand il réalisa l’étendue des dégâts sur sa flotte. D’ici une demi-heure tout au plus, il ne restera plus rien aucun vaisseau sous ses ordres. Horus avait beau être un traître à l’égard de l’Empereur, ses capacités tactiques demeuraient très supérieures à celles des hommes ordinaires. Le général devait admettre qu’il s’attaqua à un poisson beaucoup trop gros pour lui, qu’il se confronta à un ennemi nettement plus fort. Certes l’adversaire était doté d’un meilleur armement, et d’effectifs supérieurs, toutefois même s’il avait été dans une situation d’infériorité grave, il aurait eu les moyens de l’emporter. Le général tenta des manœuvres pour surprendre Horus, l’inciter à faire une erreur, présenter une ouverture quelques secondes. Cependant il ne parvint à rien de concluant. Toutes ses années d’étude, sa longue expérience dans des campagnes militaires, et sa foi dans l’Empereur, ne faisaient pas pencher la balance de son côté. Le général était totalement dépassé par les stratégies ennemies, il multiplia les initiatives pour feinter et déboussoler mais en vain. Pourtant il fit de très gros efforts pour se préparer à affronter Horus. Il dépensa une bonne partie de sa fortune personnelle dans des améliorations mécaniques afin d’optimiser sa mémoire, et ses facultés de réflexions. Il se plongea de manière acharnée dans la lecture de récits de bataille, et de traités de tactiques militaires. Il poussa ses subordonnés à se dépasser dans les entraînements. Malheureusement il sera sans doute tenu pour responsable d’un fiasco. Les dommages du côté d’Horus se résumaient à pratiquement rien du tout. À part la station spatiale détruite, il ne perdit aucun vaisseau. De son côté la flotte pro-impériale se faisait massacrer. Le général devant ce constat, dut user de toute sa volonté pour se retenir de pousser un hurlement de frustration. Son amertume ne dura plus très longtemps, deux minutes plus tard il périt à cause d’une explosion.             Malcador le régent de Terra se révélait furieux, il se considérait comme un incompétent indigne d’occuper ses hautes fonctions. Cet homme qui passait pour le plus proche des humains travaillant pour l’Empereur d’après certains, ne comprenait pas comment il fut possible pour Horus de se rapprocher de Terra sans attirer l’attention. Certes il restait une certaine distance à parcourir avant que les traîtres n’arrivent. Ils sera peut-être possible d’intercepter  les renégats avant de livrer bataille pour le contrôle du monde capitale de l’Empereur. Toutefois vu les capacités de furtivité de la flotte d’Horus, il ne fallait présager de rien. Il semblait bien que les démons du Chaos déploient de très grosses ressources magiques, pour mener à bien leurs plans. Malcador avait foi dans son dieu l’Empereur, qui triomphera forcément à la fin, mais le régent désirait alléger le fardeau de sa divinité. Alors il avait l’intention de mener un plan d’attaque particulièrement audacieux. Il enverra des dizaines d’équipes d’assassins en tant que leurres pour assassiner Horus, un seul groupe frappera le chef suprême des traîtres. Les autres unités de meurtre ne serviront qu’à semer la pagaille, à fournir une occasion de frapper le cœur de la rébellion. Malcador allait obliger les chefs des principaux groupes d’assassinat pro-impériaux à des ponctions sévères au niveau des effectifs, à se retrouver avec un faible nombre de subordonnés. Mais il se moquait des objections, il désirait avant toute chose diminuer le chagrin de l’Empereur, et s’il fallait pour cela se mettre à dos des fonctionnaires très influents, il n’y voyait pas d’objections. En fait il se moquait royalement de ce qui pouvait arriver à sa carrière. Il se sacrifiera sans hésitation, en échange de la certitude de diminuer les soucis de son dieu.             Ainsi des dizaines de vaisseaux contenant des milliers d’assassins pro-impériaux furent lancer sur les forces d’Horus. Il y avait différents types d’approches parmi les meurtriers. Certains tueurs recouraient au poison, d’autres frappaient avec des armes de contact. Des engins spatiaux comportaient des adeptes au tir à longue distance, des partisans de la force brute, des admirateurs de l’élégance, des fanatiques des armes lourdes. Malcador obligea les organisations de meurtre affiliées à l’Empereur à donner tout ce qu’elles avaient, à se concentrer sur un seul objectif la mort d’Horus, quitte à souffrir de gros problèmes pour remplir d’autres missions sur le long terme. Le régent définissait comme une priorité absolue le trépas du traître suprême, alors il força la main à des gens rancuniers et revanchards. En agissant ainsi il savait s’exposer à des représailles sanglantes, surtout si sa manœuvre de déploiement d’une quantité invraisemblable de meurtriers échouait. Toutefois le régent se moquait des conséquences pour sa vie. Il acceptera avec joie que son existence prenne fin, si l’Empereur n’aura pas à se mêler directement de la mise à mort d’Horus, ne devra pas combattre personnellement son ancien fils préféré.  Bien sûr Malcador reconnaissait que son stratagème générera sans doute pour lui des problèmes, peu importe le degré de réussite, vu qu’il contraignait des organisations d’assassins à sacrifier plein de subordonnés juste pour une seule cible. Toutefois le régent estimait bien avoir calculé son coup. La rébellion anti-impériale était focalisée dans la personne d’Horus, en cas de mort de son dirigeant suprême, la révolte contre l’Empereur connaîtra des difficultés d’organisation monumentales. Même si elle ne subissait pas un déclin total, elle supportera une désagrégation d’un front uni en plusieurs factions qui se chamailleront.              Pour mener l’assaut de manière furtive contre Horus, les assassins seront répartis au milieu de différents vaisseaux contenant beaucoup plus de soldats ordinaires que de meurtriers. Ils ne devront pas porter de signes distinctifs. Ils seront assignés comme troupes de choc, mais ils n’auront pas de vêtements ou d’autres indices trahissant leur fonction. Les seuls à être au courant de la véritable nature de leur mission seront dans certains cas d’autres assassins. Malcador tenait tellement à la notion de discrétion, qu’il cacha aux militaires y compris les plus hauts gradés son recours à des meurtriers. Ainsi il n’y avait personne à part lui et peut-être l’Empereur à connaître l’ampleur exacte des réseaux d’assassins déployés. Le régent ordonna d’ailleurs avant de s’occuper d’Horus de s’occuper des gens qui ne se montraient pas assez coopératifs à son goût. Poser quelques questions ne valait pas une mise à mort, par contre tenter de déclencher une enquête officielle si. Malcador reconnaissait qu’il ne faisait pas dans la demi-mesure, toutefois il considérait comme primordial le secret pour la mission d’élimination d’Horus. Le régent admettait qu’il poussa le bouchon loin, en faisant ôter la vie à des serviteurs zélés de l’Empereur. Néanmoins il pensait que le secret était indispensable pour maintenir la confiance dans les institutions pro-impériales, qu’il fallait par moment sacrifier sans vergogne des gens dévoués, si cela apportait la paix au plus grand nombre. Malcador admettait que sa façon de procéder n’était pas très jolie, et peu honorable. Cependant il estimait que vu les temps troublés, des protocoles exceptionnels devaient être observés. Le régent pensait agir pour le bien du plus grand nombre, puisqu’il visait à alléger le fardeau de l’Empereur. Même si pour les humbles, y compris ceux qui vivaient sur Terra les institutions pro-impériales n’offraient pas forcément de salut, ou de possibilité d’élévation sociale.  Chapitre 4 :             Malcador le régent fit croire que des renforts arriveront dans un délai raisonnable  pour appuyer la flotte spatiale qu’il envoya, pour maximiser les chances de réussite de ses assassins, inciter ses troupes à ne pas se retirer. Mais dans la réalité il envoya ses meurtriers et des millions de soldats ordinaires à l’abattoir. Il comptait précisément sur ses ennemis pour décimer un maximum d’assassins même en cas de mort d’Horus. D’ailleurs si des meurtriers ou des soldats parvenaient à s’enfuir, à revenir sains et saufs de leur mission, Malcador prévoyait une série d’accidents mortels pour les héros survivants. Il voulait empêcher de manière certaine que la nouvelle se répande que se trouvaient des assassins parmi les agents de l’Empereur. Il prévit aussi de salir la réputation des rescapés pro-impériaux si certains arrivaient à lui filer entre les doigts. Le régent admettait que c’était un procédé ignoble, toutefois par moment les héros constituaient des témoins gênants dont il fallait mieux se débarrasser. En effet Malcador se trouvait parfois lui-même répugnant, mais il considérait que nécessité faisait loi, que la guerre civile justifiait des actions inacceptables dans un contexte plus serein. Le régent reconnaissait que les astartes et les autres armées de l’Empereur représentaient une formidable ressource, néanmoins Malcador pensait que les coups bas avaient tout à fait leur place contre les traîtres puissants. Que pour protéger la majorité des sujets pro-impériaux, il était nécessaire de prendre des libertés sérieuses avec l’honneur, tout en taisant les manquements graves à la moralité à l’égard de l’opinion.             Même si les assassins pro-impériaux essayaient de se fondre dans le moule, de se montrer le plus discret possible, il était possible de remarquer à leurs aptitudes, et à leur armement des particularités étonnantes qui suscitaient la curiosité. Malcador s’arrangea pour donner un profil inventé à chaque meurtrier de la mission, afin de dissuader des gens d’enquêter. Il œuvra pour que ses assassins apprennent par cœur une fable crédible pour justifier leurs compétences. Ils devaient mentir sans vergogne sur leurs origines, leur passé. Ils obtinrent une fausse identité assez détaillée, censée orienter sur de fausses pistes des enquêteurs potentiels. Le régent se doutait que vu son nombre d’ennemis, que certains essayeraient de faire pression sur lui. Alors il conçut un véritable travail d’orfèvre en tant que faussaire. Il créa un passé fictif pour des milliers de personnes, mais il choisit avec soin les informations à révéler. De telle sorte, qu’il faudra sans doute des années de travail acharné pour discerner un début de vérité. Malcador espérait ne pas faire de vague avec l’emploi de ses meurtriers. Il donna des consignes très précises aux agents de la mission d’assassinant sur la nécessité de conserver l’anonymat auprès du public. Bien sûr si Horus mourrait, la nouvelle serait largement relayée. Cependant les circonstances précises et exactes de son décès seront étouffées par le régent. En effet Malcador voulait que l’Empereur retrouve toute son ancienne gloire, qu’il soit vénéré avec sincérité d’un bout à l’autre de l’Impérium. Or si la tactique d’user de meurtriers contre Horus venait à s’éventer, à être relayée par les médias, cela couvrira de  honte l’Empereur, incitera à la défiance, et pourra prolonger la guerre civile.             Les assassins comme les soldats pro-impériaux possédaient un uniforme marron, de plus les meurtriers ne se permettaient pas de grandes fantaisies aussi bien au niveau vestimentaire que du comportement. Cependant certains d’entre eux détonaient franchement. Ils avaient reçu l’ordre de se comporter avec politesse et retenue, et ils se conformaient plutôt globalement aux ordres, mais une partie des assassins suscitait malaise ou forte impression, cela venait de différents facteurs, comme la démarche, la carrure, l’odeur, et surtout l’absence d’âme. Normalement les humains naissaient avec une âme. Mais ce n’était pas le cas des parias, cela ne les empêchait pas d’avoir des sentiments, et de l’intelligence, mais ils suscitaient autour d’eux un certain trouble. Néanmoins malgré cette caractéristique nuisible à la discrétion, Malcador estimait vitale la présence de parias, car ces personnes avaient un avantage certain. Ils étouffaient la puissance magique, ils rendaient plus difficile l’emploi de sorts. Horus bénéficiait d’un appui marqué de mages redoutables, le priver de cet atout rendait beaucoup plus réalistes les chances de sa mise à mort. Le régent ne s’inquiétait pas des pertes durant la mission du moment qu’il bénéficiait d’une réussite. Mais il craignait que malgré ses précautions que la concentration inhabituelle de meurtriers finisse par attirer l’attention. Surtout que le régent froissa plusieurs susceptibilités chez des gens influents, qu’il dépouilla de leur pouvoir personnel des sommités politiques. Il obligea des gens hauts placés à sacrifier plus de neuf dixièmes de leurs agents. Résultat il fallait craindre chez quelques chefs une envie furieuse de dénoncer l’opération d’assassinat à Horus. Malcador espérait que ses menaces assorties d’exemples sanglants suffiront à empêcher la fuite d’informations.             Ainsi une flotte de plusieurs dizaines de vaisseaux pro-impériaux de grande taille, se précipita sur une lune de Neptune. Chacun des engins spatiaux étaient capables d’accueillir des milliers de soldats. Le but principal s’avérait l’assassinat d’Horus le primarque et si possible des subordonnés les plus proches de sa légion. Dans un premier temps tout semblait bien se passer, les pertes s’annonçaient sévères, toutefois l’ennemi avait l’air d’être pris au dépourvu. Les humains ordinaires qui servaient l’Empereur, et plusieurs équipes de meurtriers se faisaient décimer, toutefois ils attiraient avec succès l’attention d’Horus, la diversion opérait avec efficacité. Les sorciers du primarque causaient de terribles dommages à l’ennemi, cependant ils provoquaient moins rapidement qu’ils ne le voulaient la mort. Ils étaient affectés de manière insidieuse par les capacités des parias. De leur côté les astartes d’Horus avaient fort à faire, ils affrontaient des assassins qui leur donnaient beaucoup de fil à retordre. Ils se démenaient contre des adversaires moins forts physiquement, mais qui possédaient des tours redoutables comme par exemple la faculté de générer une explosion de feu quand ils mourraient. Toutefois les astartes n’étaient pas des idiots au contraire, ils apprenaient très vite. Ils laissèrent vite tomber le corps-à-corps pour se concentrer sur les attaques à distance. En outre avec Horus de leur côté, ils témoignaient une ferveur décuplée, un zèle ardent qui les motivait à se surpasser. Toutefois le primarque ne semblait pas remarqué qu’il tombait dans un piège. Malcador qui observait par l’intermédiaire de plusieurs caméras espions la scène de la bataille, éprouvait une satisfaction intense. Certes il augmenta le nombre de ses ennemis, et suscita chez des politiques influents de la haine, cependant si son plan marchait, la guerre civile prendrait fin beaucoup plus rapidement. Or Horus avait l’air de ne pas se douter des manigances fomentées contre lui.             Il combattait sans casque sur une lune autrefois sans vie, mais transformée au moyen de la technologie en un lieu habitable, tout en demeurant assez hostile. Un homme pouvait respirer sans dispositif dans les environs, et il existait une vie animale et végétale, mais même les corbeaux peinaient à trouver une pitance décente. En outre le climat très rude générait quantité de morts chez les mineurs qui prospectaient à la recherche de métaux. Il aurait été possible de rendre plus propices les conditions de vie sur la lune. Toutefois des motifs d’économie incitèrent les autorités pro-impériales à limiter les dépenses. Horus avait des esclaves qui trimaient comme des forcenés et mouraient en masse, mais cela n’empêchait pas certains serviteurs de l’Empereur d’aller très loin dans l’ignominie juste pour économiser quelques sous. Au sein de l’Impérium une vie d’un humain ordinaire ne valait pas grand-chose quelque soit le camp choisi, à moins de se révéler chanceux. Malgré un vent puissant et chaud, qui desséchait rapidement les gorges des hommes, Horus et ses astartes ne montraient pas de signe de fatigue, de soif ou d’un quelconque autre désagrément. Ils fauchaient les vies à grande vitesse, la panique commençait à se répandre dans les rangs pro-impériaux. Certains officiers de la faction de l’Empereur parlaient ouvertement de retraite, cependant ils se firent rapidement abattre par des assassins. De toute façon détaler n’était plus une option, tous les vaisseaux non affiliés à Horus furent détruits. Alors il ne restait plus qu’une chose à faire, vendre chèrement sa peau. Malcador trépignait de joie, encore quelques instants, et la nasse se refermera, l’assassinat du primarque deviendra une réalité.             Le régent fit circuler une rumeur alléchante sur la présence d’un artefact magique sur une lune de Neptune afin de ferrer sa proie Horus. Il inventa de toutes pièces l’existence du Trancheur de vie, pour attirer sa victime. Il fit croire qu’il existait une épée surnaturelle ayant la propriété de causer facilement le trépas de n’importe qui, pour peu que son propriétaire soit prêt à sacrifier en retour l’existence d’un ami. Malcador trouvait particulièrement divertissante l’idée qu’Horus tue un proche et se rende compte qu’il n’était qu’une personne dupée. Le régent planqua bien une arme mystique sur la lune, et s’arrangea pour que des légendes circulent sur l’outil de mort. Cependant il créa de toutes pièces une fourberie terrible. L’épée pouvait effectivement s’avérer un formidable moyen de causer la mort, mais seulement comme instrument pour engendrer sa propre fin. Elle pompait à une vitesse folle la puissance de son possesseur. Elle dotait pendant cinq minutes d’une force magique et physique terrible. Puis elle générait un affaiblissement tel que même un primarque devenait aussi inoffensif qu’un nouveau-né humain. L’arme avait une belle apparence, elle possédait l’aspect de l’or, et des pierres précieuses ressemblant à l’émeraude et au diamant l’ornaient. Toutefois l’outil de mort bénéficiait de qualités incomparables. Il était un modèle d’équilibre, et il coupait aussi facilement que du beurre frais, un métal comme l’adamantium à la solidité qui ridiculisait le granit. L’épée se trouvait dans un dédale souterrain, Elle bénéficiait de la garde permanente d’une équipe d’assassins d’élite chargée de veiller nuit et jour sur elle. Malcador manigança afin que des renseignements filtrent de manière discrète aux espions d’Horus, dans le but de rendre appétissant son traquenard avec l’arme.             Horus n’avait pas besoin de guide pour dénicher l’épée, il comptait sur ses sens mystiques pour déceler l’arme qui se trouvait au centre d’un vaste labyrinthe à ciel ouvert. Il s’agissait d’une structure composée de murs blancs épais et très résistants. Le primarque eut l’idée de faire des trous dans les parois pour prendre au dépourvu les adversaires potentiels, et avancer plus vite, cependant les murs résistaient admirablement, ni les explosions des grenades, les tirs ou les lames n’arrivaient à les entamer. Horus ne parvint même pas à pas à générer une simple éraflure, malgré sa force exceptionnelle, et le fait qu’il maniait une masse d’une qualité exceptionnelle et d’un poids supérieur à trente kilos. Cependant il n’éprouva pas d’amertume, mais au contraire une excitation grandissante. Il était sur une bonne piste, il se déplaçait bien dans le labyrinthe indestructible, un lieu où la force et la brutalité n’avantageaient personne, où il fallait faire preuve d’astuce et de ruse pour espérer l’emporter. Malcador observait avec admiration Horus par l’intermédiaire de ses caméras. Il dût attendre quelques années, et bénéficier de l’appui de plusieurs personnes pour résoudre les énigmes menant au centre du labyrinthe. Pourtant le primarque parvenait seul à résoudre les épreuves sur son passage. Il surmontait avec une vitesse stupéfiante des embûches terribles, il triomphait facilement d’obstacles titanesques. Le labyrinthe ne contenait pas de créatures hostiles, par contre il regorgeait de traquenards qui se déclenchaient pour les gens qui buttaient sur ses mystères. Malcador dut sacrifier des milliers de subordonnés pour connaître l’ensemble des secrets du labyrinthe. Tandis qu’Horus s’enfonçait toujours plus loin sans avoir perdu un seul astarte.             Il décryptait à une vitesse stupéfiante des arcanes compliqués dans un contexte franchement défavorable. En effet il était confronté à des énigmes retorses et compliquées, qui déroutèrent les esprits de nombre d’humains érudits, des mystères qui donnèrent un sérieux mal de crâne à Malacador. En outre le primarque avait son attention détournée en partie par le tumulte des combats. Il y avait des assassins qui essayaient de toutes leurs forces de lui ôter la vie, de causer sa mort. Pourtant Horus ne se trompa à aucun moment, quelque soit la question à résoudre, qu’il s’agisse d’équations mathématiques extrêmement compliquées, de tests de connaissance littéraire, de références historiques à dénicher, de la capacité à mémoriser des musiques. Par exemple le primarque dut appuyer sur des milliers de touches de clavier afin de restituer les notes d’une véritable symphonie. Il gagna des jeux complexes auxquels il participa pour la première fois, contre des ordinateurs sophistiqués. Alors que Malcador vit des subordonnés à lui se faire massacrer des dizaines de fois pour commencer à saisir les subtilités de certaines épreuves. Le régent fut forcé d’admettre qu’un gouffre immense le séparant lui et son ennemi Horus en matière de capacités intellectuelles. Là où Malcador passa des années avant d’arriver à appréhender les secrets du labyrinthe. Il suffit de douze minutes à Horus pour atteindre le centre du dédale sans avoir à déplorer la perte d’un seul subordonné. Il trouva la magnifique épée convoitée sur ce qui ressemblait à un autel simple et, dépourvu d’ornement en pierre grise. Il ne se rendait pas encore compte qu’une équipe de meurtriers chevronnés, l’attendaient de pied ferme, une fois que l’arme aura rempli sa fonction de piège.  Chapitre 5 :             Horus le primarque décela la puissance extrême de l’épée, mais aussi la volonté de nuire du démon piégé à l’intérieur. S’il ne montrait pas une volonté de fer, s’il doutait ne serait-ce que quelques secondes, il serait victime de diverses malédictions. Il hésita à se saisir de l’arme, il s’aventurait dans un jeu dangereux, les gains s’annonçaient élevés, mais les risques aussi. Finalement il se força à toucher l’arme, il était Horus une personne promise à une destinée grandiose, il n’était donc pas question de reculer, surtout devant ses astartes. Il sentit alors un afflux considérable de pouvoir, l’épée de la surpuissance temporaire tenait ses promesses, elle apportait un sentiment de griserie au primarque. Elle lui donnait l’impression que l’Impérium sera facilement à ses pieds, que la conquête de la galaxie constituera une véritable partie de plaisir grâce à l’épée. Pourtant l’arme réserva une fin funeste à tous ses possesseurs. Tous ses propriétaires après quelques instants de jouissance, passèrent de conquérants redoutables à franchement pathétiques.           Malcador le régent observait avec attention Horus, il consulta son chronomètre. Encore une minute, et le redouté primarque se transformera en une proie pitoyable. Il aura les aptitudes physiques d’un vieillard dans un état de santé pathétique. Il trouvera tellement lourde son armure, qu’il s’écroulera sans doute par terre, et se tortillera pour essayer de se relever. L’équipe d’assassins chargée de l’exécution d’Horus patienta près de lui. Elle se trouvait invisible près de l’autel par des appareils dernier cri. Elle bénéficiait d’une furtivité absolue tant qu’aucun de ses membres ne cherchait à bouger. Toutefois le groupe de meurtriers allait très bientôt passer à l’action selon toute vraisemblance.             Horus sentait les tentatives d’attaque du démon présent dans l’épée, il percevait la volonté de l’affaiblir, de le changer en une loque lamentable. Cependant il résistait de toutes ses forces, il s’estimait destiné à régner sur toute une galaxie, alors il n’allait pas reculer devant l’adversité. Même s’il s’engageait dans une lutte difficile, qu’il affrontait un ennemi puissant. Il triompherait quand bien même les milliers de possesseurs précédents de l’épée, perdirent tous face au démon au bout de deux à cinq minutes. Cependant le primarque ne semblait pas maître du terrain, il semblait que ses ressources physiques personnelles s’amenuisaient, car il posa un genou à terre. Ce fut le signal de la curée, du début de l’exécution pour les assassins, qui se jetèrent sur  Horus comme une meute de loups affamés sur une carcasse de viande appétissante. Le primarque avait l’air profondément contrarié, de se trouver dans une situation fâcheuse, quand il poussa un rire tonitruant. Les meurtriers se demandèrent ce que signifiait cette réaction, certains faillirent même s’immobiliser. Ils comprirent vite le pourquoi du rire, ils se firent berner dans les grandes largeurs. Alors qu’ils s’attendaient à affronter Horus dans un état de faiblesse prononcé, ils se battaient contre un primarque remonté à bloc, qui témoignait une énergie et une force considérable. Ils n’arrivaient même pas à suivre du regard les mouvements de l’épée d’Horus. Les assassins mourraient tellement vite, que certains ne sentaient même pas la douleur, qu’ils récoltaient des blessures mortelles sans s’apercevoir de rien du tout. Le primarque était une tornade et ses adversaires de malheureux brins d’herbe chétifs, qui se faisaient laminer.           Les astartes voulurent aider Horus, ils désiraient verser le sang de leurs ennemis, en garder quelques-uns en vie pour les torturer à loisir. Toutefois le primarque indiqua à ses troupes de rester en retrait. Il souhaitait susciter du désespoir et de la terreur chez ses antagonistes, en leur montrant qu’il pouvait très bien tout seul s’occuper de leur cas. Les assassins disposaient d’une grande puissance de feu, d’une excellente capacité offensive, ils étaient une trentaine à manier des armes variées, certains attaquaient de loin avec des fusils de sniper, tandis que d’autres préféraient le corps-à-corps. Pourtant ils se firent mettre en pièces en moins de vingt secondes. Le primarque dépeçait ses adversaires manieurs de haches ou d’épée sans rencontrer la moindre résistance. Bien que ses ennemis soient des meurtriers surentraînés capables de tenir tête à des astartes, ils subissaient une débâcle monumentale. Horus anéantit les assassins se trouvant à distance de lui en leur envoyant avec son épée des décharges électriques. Il les carbonisa à coup d’éclair.           Malcador ne comprenait pas comment son plan minutieux put échouer, il repassa en revue les détails de son stratagème pour déceler une faille. Mais il ne trouva rien de fâcheux qui attira son attention. Le démon de l’épée d’Horus était un monstre de puissance, imperméable à la corruption ou la flatterie, il aurait dû facilement submerger le primarque. Néanmoins ce fut l’inverse qui se produisit, désormais le redoutable démon était contraint de jouer les larbins obéissants, de conférer un surplus de force à Horus. Malcador se lamentait, il ne versait pas de larmes à l’idée d’avoir perdu de nombreux serviteurs. Cependant il trépignait à la perspective possible d’être obligé de quitter le service de l’Empereur. Puis il se reprit, il perdit une bataille, toutefois la guerre n’était pas finie.             Les survivants parmi les assassins et les soldats pro-impériaux tentèrent de causer la mort d’Horus non en l’affrontant de face, mais en déclenchant des pièges du labyrinthe. Il s’agit d’une pure perte de temps et d’énergie, les traquenards ne présentaient plus de danger grave pour le primarque grâce à son épée magique. Il aurait pu découper en morceaux ses ennemis, avant que des pièges n’entrent en action. Toutefois Horus voulut voir le désarroi dans l’esprit de ses adversaires, nourrir des rumeurs le qualifiant d’invincible et d’invulnérable. Il désirait semer la terreur dans les rangs des serviteurs de l’Empereur, les inciter à penser que leur combat était une belle ineptie, que lui le primarque représentait un morceau bien trop gros, un défi tellement corsé que seuls idiots s’opposaient à lui. En outre Horus souhaitait tester les limites du pouvoir de son épée, voire tout ce qu’il pouvait encaisser. Résultat il supporta sans broncher et sans que son armure souffre, des flammes, des éclairs, des projections de lave, des lames tranchantes. Le démon à l’intérieur de l’arme hurlait de rage, il n’était le joujou de personne, cependant pour le moment il devait subir la domination du primarque, et accepter de se plier à ses désirs. Toutefois il se promit solennellement de provoquer la chute d’Horus, de s’arranger pour œuvrer à ce que sa gloire finisse par se résumer à un échec monumental. Même s’il fallait pour cela aider un adversaire implacable des dieux du Chaos tel que l’Empereur. Pour l’instant le démon devait ronger son frein, mais il pouvait se montrer très patient, il murmurait des secrets destinés à gagner la confiance du primarque. Puis quand Horus s’y attendrait le moins, il finira par être victime d’une arnaque colossale qui signifiera sa perte. Le démon subissait une malédiction l’empêchant d’occuper un corps. Mais il jugeait que sur le long terme, il pourrait faire d’Horus son hôte. Qu’il suffira d’aiguiser la curiosité du primarque pour le conduire à réaliser une erreur monumentale.             Malheureusement pour le démon, Horus était une personne souvent prudente. Il avait bien l’intention d’user de l’épée comme source de puissance, mais il se méfiait comme la peste de la créature piégée à l’intérieur. Il prit les conseils mielleux du démon comme une incitation à multiplier les précautions. Il chargea alors ses sorciers de renforcer les verrous surnaturels de l’arme, d’ôter la capacité de pensée à l’être enfermé dans la lame. Le démon essaya de se révolter, de jeter des malédictions sur le primarque pour se venger. Toutefois il affrontait une volonté de fer, il ne pouvait agir que sur les esprits plus faibles que lui. Résultat Horus mata son ennemi, il l’obligea à capituler, à abandonner ses envies de nuire. Alors le démon se mit à quémander, puis implorer, et enfin supplier, toutefois il n’obtint pas grand-chose à part arracher un léger sourire de satisfaction chez le primarque.           Les astartes présents aux côtés d’Horus eurent leur cœur rempli d’allégresse. Dans un vaste ensemble ils crièrent des hourras et des vivats, quand ils s’aperçurent qu’Horus dominait un démon majeur avec une grande facilité. Qu’il imposait son emprise sans trop de difficulté à un être réputé pour avoir causé la perte de milliers de chefs de guerre. Les astartes s’imaginaient que rien ni personne ne pourrait arrêter leur primarque, que même la gloire de l’Empereur serait rapidement éclipsée par les réalisations d’Horus. Les astartes levèrent le plus haut possible leur épée, leur poignard, ou leur arme à feu, et clamèrent avec force le prénom de leur primarque. Ils scandèrent avec une joie féroce Horus, ils croyaient dur comme fer que l’heure du triomphe allait se présenter sur le court terme. Même l’Empereur était un guerrier moins valeureux d’après eux que leur primarque.             Malcador n’abandonnait pas la partie, si les assassins échouèrent, il lui restait plusieurs atouts dans sa manche comme par exemple les pyskers, des gens dotés de la faculté de manier des pouvoirs magiques. Horus consommait un grand nombre de ce type de personnes pour ses rituels surnaturels. Il sacrifiait aux démons des psykers afin que lui ou ses astartes bénéficient de divers avantages comme des renforcements physiques, des visions de l’avenir, des informations sur les agissements des adversaires, de nouvelles facultés mystiques. Les dons que pouvaient conférer les démons s’avéraient innombrables, même si ces créatures jouaient souvent des tours, qu’il fallait peser chacun de ses mots pour éviter d’être arnaqué. Même si le primarque faisait partie des favoris des dieux du Chaos, il apprit rapidement à se méfier des démons, car il savait que ces créatures poursuivaient leurs propres buts. D’ailleurs certains se révélaient tellement dévorés d’ambition, qu’ils lorgnaient carrément pour prendre la place de leur divinité tutélaire. Horus estimait que faire pleinement confiance à un démon constituait une folie grave, ou du moins une erreur colossale. Ce type de créature se composait des cercles d’adorateurs mais en échange d’un gros gain, il sacrifiait sans vergogne des adeptes dévoués sur l’autel de leurs complots. Un des mets les plus recherchés par les démons était l’âme de psyker. Cette friandise exquise leur apportait des sensations mémorables, et surtout renforçait leur puissance. Aussi Horus s’arrangea pour devenir le principal fournisseur de psykers aux démons. Ce qui lui permit d’en tirer un avantage conséquent, et de causer une augmentation des prix en sa faveur. Malcador tirait profit des manœuvres du primarque pour se rallier temporairement des démons mécontents à sa cause.             Le régent comptait organiser un attentat contre Horus, il usera de psykers pour jouer le rôle d’appâts. Il remplit des vaisseaux pro-impériaux de personnes hostiles à l’Empereur, et dotées de facultés surnaturelles. Quand la flotte du primarque se rendra compte du voisinage des psykers, elle devrait se jeter de manière goulue dessus, elle cherchera avec véhémence à se les approprier. En effet Horus était friand des sacrifices à l’égard des démons, cependant son goût particulier pour ce type de tractations devrait signer sa perte. Au lieu de renforcer sa puissance, les prochains pactes avec des créatures signifieront vraisemblablement sa déchéance. En effet Malcador contamina d’une manière particulière certains pyskers destinés à être raflés par le primarque. Quand des énergies démoniaques entreront dans le corps de ses appâts, cela générera une surprise très désagréable. Le régent ne tint personne au courant de ses intentions, même pas l’Empereur. Les équipages des vaisseaux renfermant des pyskers ne se doutaient aucunement, qu’ils mourraient victime d’un abordage par des troupes loyales à Horus, y compris ceux occupant la fonction de haut gradé. Le régent était un adepte du secret, il pensait que moins les masses en savaient, plus elles se portaient mieux. Malcador travaillait de façon à ce que nombre de secrets jugés comme honteux pour l’Impérium, soient inaccessibles au peuple. Il transforma l’accès aux informations sensibles en une procédure d’une longueur extrême, qui demandait par moment des années avant d’obtenir l’accès à un seul dossier. Même occupé le sommet de la hiérarchie politique de l’Impérium ne dispensait pas de devoir faire preuve d’une patience exemplaire, pour connaître certains renseignements.  Chapitre 6 :             Horus le primarque se sentait chanceux en ce moment, il apprit que plusieurs vaisseaux remplis de psykers étaient à portée de ses troupes. Si tout se passait bien ses astartes d’élite recevront des dons très intéressants de la part de démons. Horus estimait qu’il touchera bientôt une rémunération magique très intéressante. Il considéra qu’il bénéficiera sur le court terme d’appuis très intéressants. Il ne restait plus qu’à conquérir les cinq vaisseaux qui s’enfuyaient à toute vitesse. Le primarque fut d’avis de mener lui-même l’assaut pour augmenter les chances de succès, et motiver ses troupes. Ainsi il partit lui-même à l’abordage du vaisseau principal ennemi, et il confia à ses commandants et capitaines le soin de s’occuper des quatre autres engins. Les humains transportant les psykers étaient de bons combattants, mais ils ne faisaient pas du tout le poids face à des astartes. Ils se défendirent avec énergie, toutefois ils ne parvinrent pas à grand-chose. En à peine cinq minutes de combat, plus de la moitié des équipages des cinq vaisseaux mourut. Les guerriers pro-impériaux se défendirent bravement, problème le courage et la détermination ne suffisaient pas toujours à l’emporter. Les compétences martiales et l’équipement militaire très supérieurs des astartes faisaient clairement pencher la balance en leur faveur. Cependant tout n’était pas gagné, une poignée de militaires pro-impériaux se mit d’accord pour recourir à un acte désespéré, la destruction pure et simple du vaisseau où se trouvait Horus. Résultat le primarque courrait un danger réel. Pendant qu’il s’imaginait triompher facilement, une équipe de guerriers déterminés se préparait à causer une explosion mémorable, en répartissant des bombes à fusion du côté de réacteurs.             Horus hésitait sur la marche à suivre, il aurait été logique de chercher à se précipiter vers les cellules des psykers. Cependant il trouvait bizarre le comportement de l’ennemi. Ses adversaires opposaient une résistance héroïque, toutefois ils se comportaient de manière étrange, ils semblaient désireux d’éloigner les troupes du primarque des réacteurs, et ne tentaient pas de protéger les psykers, le butin de guerre le plus précieux du vaisseau. Horus ne comprenait pas le pourquoi de ses agissements, les moteurs étaient gravement endommagés, il faudrait des jours pour les réparer. De plus le primarque doutait fortement que ses ennemis disposent du matériel pour rendre de nouveau opérationnels les réacteurs. Il y avait bien moyen avec des réparations de fortune de s’arranger pour envoyer un peu de jeu dans le moteur principal ; mais cela ne contribuerait qu’à le bousiller davantage, et dans le meilleur des cas, le réacteur ne fonctionnerait qu’une à deux secondes, avant de tomber de nouveau en panne. Il était donc parfaitement illusoire de penser pouvoir s’enfuir dans l’espoir de rencontrer des renforts. Puis Horus eut une illumination, si déplacer le vaisseau paraissait peu probable, par contre le faire sauter paraissait plus réaliste. Il fallait donc aller d’urgence vers les moteurs du vaisseau. Cependant comment faire ? Même en courant à une vitesse d’enfer cela ne garantirait pas la victoire. Au contraire il aurait été plus sage de se retirer pour préserver la vie d’un maximum d’astartes. Cependant le primarque se sentait honteux d’abandonner un butin précieux à cause d’humains ordinaires, il donna alors l’ordre de foncer vers les réacteurs.             Les guerriers pro-impériaux prirent des précautions afin d’éviter que leurs manœuvres visant à l’autodestruction de leur vaisseau ne soient contrecarrées. Ils installèrent trois tourelles de défense armées de bolters lourds et de lance-missiles. Les bolters ne tirent pas des balles ordinaires mais des projectiles explosifs capables de transpercer les blindages. Ainsi même un astarte en armure complète peinera à survivre s’il devait encaisser de plein fouet les tirs des tourelles. Dès qu’Horus et ses troupes apparurent un feu très nourri se déclencha. Le primarque et ses astartes tentèrent de passer par d’autres chemins pour atteindre les réacteurs, toutefois ils se heurtèrent à des problèmes, il ne restait qu’un passage pour atteindre les moteurs. Les pro-impériaux s’arrangèrent pour sceller en les barricadant les autres accès blindés vers les réacteurs. Il ne restait en tout que vingt à trente secondes avant que les serviteurs de l’Empereur n’aient fini les mesures nécessaires pour l’explosion finale. Horus commençait à s’énerver, forcer un passage aurait été possible s’il disposait d’une à deux minutes, toutefois il ne bénéficiait pas d’assez de temps. En effet les pro-impériaux mirent le paquet pour bloquer la plupart des accès aux réacteurs, ils saccagèrent les panneaux de contrôle d’ouverture et de fermeture, et ils entassèrent des poutres en métal et tout ce qu’ils trouvèrent pour bloquer la voie. Quant à l’unique chemin qui permettait de se déplacer vers les moteurs, il s’agissait d’un couloir étroit défendu par des tourelles, mais aussi de redoutables pièges, comme par exemple des lance-flammes dissimulés. Le primarque réfléchit à toute vitesse, et il commanda un acte qui semblait fou. Il ordonna à ses subordonnés présents dans des vaisseaux de sa flotte de tirer sur le secteur où il se trouvait.             L’équipe de pro-impériaux qui se démenait pour faire sauter les moteurs de leur vaisseau, remarqua les tremblements qui agitait le voisinage. Mais elle continua quand même à se concentrer sur leur tâche. D’après les derniers rapports Horus ne prit pas la précaution de mettre un casque. Il pourra survivre à un séjour dans le vide spatial, mais il ne résistera pas à une explosion mémorable. Les quatre autres vaisseaux pro-impériaux tombèrent aux mains des troupes du primarque, mais Horus n’aura pas de motifs de satisfaction. Si tout se déroulait bien, il mourra victime d’une déflagration colossale. Il maudira son imprudence d’avoir négligé de porter un casque pour se protéger. Cependant les pro-impériaux eurent une surprise de taille, en effet Horus et ses astartes se mirent à les assaillir par surprise. Il ne restait plus qu’un à deux réglages avant de provoquer une explosion, alors l’équipe abandonna l’idée de la défense pour se concentrer sur le déclenchement de la déflagration. Aucun de ses membres ne chercha à tirer, ou à donner des coups de lame, chacun des pro-impériaux se focalisa sur l’autodestruction du vaisseau. Ce comportement déconcerta certains astartes, mais pas Horus qui balança à distance son énorme masse sur l’équipe et réduisit en morceaux plusieurs bombes, ainsi que trois des cinq survivants pro-impériaux. Les deux derniers rescapés encore en vie se jetèrent sur le primarque qui attrapa un assaillant dans chaque main et réduisit en bouillie leur crâne et leur cou. Horus poussa un soupir de soulagement, il évita de perdre la vie, et il mit la main sur un butin mémorable. Il aura de quoi passer des dizaines de pactes avec des démons puissants.            Le primarque conçut un plan plutôt risqué pour s’emparer du vaisseau, il exigea des tirs de missile pour démanteler une des barricades bloquant l’accès aux réacteurs. Cependant il aurait suffi d’une erreur de précision très minime pour qu’il soit exposé. Quelques centimètres de déviation par rapport au but, et la barricade tenait ou bien Horus périssait. Bien sûr il prit des précautions comme par exemple disposer un appareil traceur, qui guidait les missiles tirés vers leur cible. Il posa sur la barricade à détruire une machine de forme carrée qui émettait des ondes et qui aidait les missiles à frapper avec précision. Toutefois dans le tumulte d’une bataille rien n’était garanti, un bâillement chez un subordonné au moment de larguer des projectiles, un débris stellaire imprévu, un léger accroissement de la vitesse du vaisseau visé. Des centaines d’éléments pouvaient causer une diminution de la précision des missiles. Néanmoins le primarque persista, il était destiné à régner et non à fuir, donc il considérait comme impératif de tenter envers et contre tout de conquérir le vaisseau où il se trouvait. Certes les probabilités d’échouer s’avéraient réelles, néanmoins Horus avait foi dans sa bonne étoile, et ses capacités de jugement. En outre il sentait que le butin méritait de surmonter de graves périls. Il décela chez les psykers emprisonnés une très grande puissance. Les plus prometteurs d’entre eux apporteront un excellent soutien dans l’avenir. Beaucoup de psykers serviront de pâture à des démons, mais Horus en conservera certains pour son service personnel. Il reconnut avoir fait preuve de témérité. Cependant il jugeait aussi comme essentiel l’audace pour remporter le conflit qui l’opposait à l’Empereur.             Le primarque tenait à négocier lui-même avec les démons, le prix pour avoir le droit de consommer les psykers capturés. Ainsi il arriva accompagner d’une garde d’honneur dans une pièce d’aspect lugubre, la chambre des sacrifices. Ce lieu de grande taille pouvait contenir des milliers de personnes. Il avait une couleur rouge, que ce soit au niveau du sol, du plafond ou des murs. Il y avait quand même par ci par là des runes, et des inscriptions en blanc, il s’agissait surtout de symboles liés aux dieux du Chaos comme par exemple l’étoile à huit branches inégales, un emblème représentant un crâne humain avec tout autour des images de flèches dont la taille de chacune différait. Il n’y en avait pas seulement pour les Quatre principaux, les divinités les plus puissantes du Chaos. Horus tenait à engranger un maximum d’alliés alors il pactisa avec des centaines d’entités liées à la ruine. Il commerçait principalement avec les Quatre, toutefois il savait que dans certains domaines il trouverait des alliés plus précieux. Et puis il tenait à renforcer les chances d’être un jour complètement indépendant des Quatre qui fournissaient une aide précieuse, mais dont le primarque se défiait. Il devait tolérer leur présence, et sans eux ses espoirs de conquête pourraient être réduits à néant. Mais une fois qu’Horus remplacera l’Empereur, il comptait bien sur le long terme, les contraindre à deux choix la mort ou l’obéissance. Il n’était pas facile de contraindre des dieux à vous jurer allégeance, néanmoins le primarque voulait le pouvoir absolu. Il refusait de plier le genou devant quiconque y compris des divinités. Certes il faudrait beaucoup de précautions et un plan extrêmement minutieux pour contraindre les Quatre à jurer allégeance, mais cela ne décourageait pas Horus.              Les psykers furent répartis en deux groupes, l’un servirait désormais Horus tandis que l’autre serait donnée en pâture à des démons. Le primarque préféra taire le rôle attendu des gens destinés à faire office de sacrifice. Il fallait d’abord recourir à quelques tests d’aptitudes pour déterminer la puissance et le potentiel des psykers. Être instable mentalement ne dérangeait pas outre mesure Horus, au contraire cela présentait des avantages. Les personnes dérangées psychiquement devenaient plus facilement des réceptacles pour les démons, se transformant ainsi en des alliés redoutables. Bien sûr un certain niveau de surveillance s’avérait nécessaire, pour éviter qu’une crise de folie ne débouche sur un carnage à l’égard des alliés du primarque. Toutefois Horus considérait comme un atout les gens cinglés sous certaines circonstances. Leur esprit était rapidement dévoré par les démons, mais à la place émergeait des créatures dangereuses pour les pro-impériaux. Certes trop compter sur des psykers fous comportait sa part de risque, mais recelait aussi un intérêt certain. Les possédés se révélaient des troupes de choc très prometteuses, des instruments de terreur particulièrement utiles, pour inciter les ennemis à ressentir une peur colossale. En outre les psykers instables mentalement nécessitaient moins d’efforts et de temps pour se transformer en possédés, ils résistaient moins bien que les autres à la transformation en démon. Horus fit une excellente récolte, il pourra invoquer des créatures très puissantes, capables individuellement de donner du fil à retordre à un bataillon d’astartes. Problème le primarque ignorait qu’un piège retors l’attendait, que trois psykers recelaient de quoi vraisemblablement signer sa perte.  Chapitre 7 :             Les psykers sélectionnés comme offrandes pour les démons, avaient des entraves de métal gris au niveau des mains. De plus leurs menottes servaient d’inhibiteurs surnaturels, elles empêchaient d’user de facultés magiques. Il aurait été miséricordieux de les droguer pour qu’ils ne ressentent pas le déchirement de leur esprit, l’agonie de leur âme. Toutefois la plupart des démons aimait se repaître des hurlements, prenait beaucoup de plaisir à entendre crier et gémir leurs victimes. Horus le primarque eut l’agréable surprise de voir plus de démons que d’habitude répondre à sa convocation. De plus les créatures se montrèrent compréhensives et presque dociles. Horus en fut étonné et en conçut de la méfiance. Il se demandait ce qui incitait des démons à ne pas chercher à négocier en leur faveur avec acharnement. Le primarque regarda les créatures, et crut déceler chez certaines des sourires encore plus mielleux que d’habitude. Il y avait quelque chose qui clochait définitivement. Horus ne craignait pas une attaque directe de la part des démons, il avait confiance dans les pactes contractés, qui ne laissaient place à aucune ambiguïté. Néanmoins le primarque n’arrivait pas à se défaire du sentiment, qu’il nageait en plein traquenard, qu’un piège redoutable menaçait de le submerger. Ses astartes étaient loyaux, les créatures étaient tenues de respecter les contrats passés, alors il restait les psykers. Horus se questionna sur la manière dont l’assaut contre lui aurait lieu. Le recours à des pouvoirs était peu probable, les menottes s’avéraient d’une efficacité certifiée pour neutraliser les facultés surnaturelles. Les psykers passèrent devant des dizaines de détecteurs d’armes et de bombes, et ils firent l’objet d’une fouille méthodique, donc la piste du pistolet, de l’engin explosif, ou du couteau demeurait illusoire. Il n’empêchait il y avait une forte probabilité qu’un ou plusieurs psykers recelaient un danger.             Horus comprit que l’air détendu des démons voulait sans doute dire que le péril ne concernait pas les créatures. Le primarque aurait bien voulu attraper un de ses interlocuteurs puis se mettre à le torturer jusqu’à obtenir des réponses. Néanmoins il savait que ce type d’agissement serait sans conséquence favorable. S’il se mettait à supplicier des démons, il aura beaucoup plus de mal à négocier avec les créatures, et se privera d’alliés extrêmement utiles pour ses plans. Alors Horus se força à essayer de deviner tout seul la nature du danger. Il eut une brusque illumination, il y avait un type d’outil de mort qui passait inaperçu dans de nombreuses circonstances, les armes bactériologiques, les microbes étaient des armes particulièrement faciles à cacher. Vu que personne chez les psykers ne semblait malade, soit ils avaient tous été vaccinés. Soit le virus ou la bactérie destiné à tuer le primarque ne faisait du mal que sous certaines conditions. Déterminer la façon de contaminer du microbe demanderait sans doute du temps, peut-être des mois. En outre décaler les tractations avec les démons serait perçu comme un aveu de faiblesse. Alors Horus décida de poursuivre les négociations malgré les risques encourus. Les créatures se montrèrent beaucoup moins réticentes que d’habitude pour vendre leurs services en échange d’âmes. Elles octroyèrent quantité de pouvoirs magiques et de secrets. De son côté le primarque buvait du vin, et observait avec attention les démons. Il invita chacun des astartes de sa garde d’honneur à trinquer avec lui. Les créatures s’attendaient à une conclusion tragique pour Horus dans un court délai.             Pourtant le primarque demeurait dans un bon état de forme, les démons ne comprenaient pas le pourquoi de la chose. Ils s’attendaient à que les microbes tuent dans un intervalle rapide Horus. Toutefois ils eurent la déception de constater que leur interlocuteur demeurait non seulement en vie, mais qu’il ignorait superbement les effets du virus conçu pour le tuer. Les créatures se révélaient franchement étonnées. Elles s’imaginaient être bientôt libérées des pactes les liant au primarque. Alors elles se montrèrent particulièrement généreuses pour ce qu’elles pensaient la dernière négociation. Néanmoins elles eurent la désagréable surprise de voir qu’Horus ne semblait pas le moins du monde affecté par le virus mis au point pour l’assassiner. Les démons s’avérèrent profondément déçus, ils espéraient beaucoup des microbes spéciaux. Toutefois le primarque ignora royalement les effets du virus, il ne flancha pas le moins du monde, et il n’eut pas l’air de souffrir. Au contraire il affichait une mine radieuse et une forme olympique. Les créatures se questionnaient pour connaître la raison du maintien en vie d’Horus. Elles sentirent que les microbes présents dans les alentours s’avéraient plus que redoutables contre le primarque. Certes ils étaient faits pour s’attaquer seulement à lui, mais en contrepartie ils auraient dus le foudroyer, lui ôter la vie à grande vitesse. Or Horus supportait comme si de rien n’était les toxines secrétées par les microbes. La plupart des démons se sentit ulcérée, profondément écœurée, cependant certains d’un autre côté éprouvèrent de l’admiration. En effet le primarque refusa une puissante adversité, et il survécut à un contexte difficile. Il prit des risques qui paraissaient insensés, mais il triompha.             Malcador le régent ne comprenait pas comment Horus avait pu survivre à son virus. Il sélectionna lui-même des agents bactériologiques aux effets supérieurs à dévastateurs. Il s’arrangea pour décupler la toxicité des microbes employés. Les tests en laboratoire s’avéraient pourtant formels, les chances de survie d’Horus auraient dues se résumer à absolument nulles. Cependant le primarque affichait une forme olympique d’après les derniers rapports. Il ne semblait pas le moins du monde affecté par le virus, comme si les microbes utilisés contre lui, ne constituèrent à aucun moment une quelconque menace. Malcador pensa pendant quelques temps avoir été victime d’une trahison honteuse. Que des subordonnés à lui renièrent leur fidélité à l’Empereur pour livrer des informations à l’ennemi. Le régent allait mener une vaste campagne de vérification pour déceler les preuves des agissements de ses subalternes renégats, ce qui serait très facile. Il faisait surveiller nuit et jour les trois scientifiques qui élaborèrent le microbe conçu pour décimer Horus. Ils n’avaient plus le droit à une vie privée, tous leurs faits et gestes étaient consignés sur des enregistrements vidéo. Malcador examina avec une machine spéciale les images et les sons. Ainsi il n’aurait pas à subir un long et fastidieux visionnage pour trouver de preuves. Il lui suffirait de quelques minutes pour décrypter de manière efficace les actes et les paroles des trois savants au cours des dernières semaines. Toutefois même en repassant dix fois les enregistrements, il ne découvrit rien de compromettant. Alors il commença à formuler une autre hypothèse, Horus trouva un moyen d’espionner grâce à un sort les esprits. Le régent fit de très gros efforts pour préserver les secrets impériaux des investigations ennemies, aussi bien magiques que technologiques. Néanmoins le primarque était capable de sacrées performances.            Il disposait bien d’espions parmi les pro-impériaux cependant la raison qui lui permit de survivre au virus ne venait pas de ses agents de renseignements. Horus devait la vie aux puissances du Chaos. En particulier à Nurgle la divinité de la maladie qui connaissait des millions de pathologies, ainsi que leur antidote. D’ailleurs aussi forts que soient l’Empereur et ses serviteurs proches, il y avait des domaines, où leurs connaissances et talents s’avéraient ridicules comparé aux dieux du Chaos et à leurs adeptes. Heureusement dans le domaine de la guerre, il existait un certain équilibre, pour les pro-impériaux qui donnaient du fil à retordre au primarque. De son côté Horus décida de mettre le cap sur la planète Mars, après ses quelques victoires dans les environs de Neptune. Il comptait briser partiellement le blocus du monde martien pour rassurer ses alliés, et mettre la main sur de précieuses ressources. Mars fut dévastée par les combats entre les partisans de l’Empereur et des subordonnés du primarque, cependant la planète rouge contenait encore de précieux atouts. Arriver à s’en emparer malgré la surveillance étroite apportera du prestige, et surtout un moyen de faciliter les chances de victoire finale. Cependant Horus n’avait pas l’intention de briser complètement l’encerclement de Mars, il risquait de perdre beaucoup de forces dans l’affaire. Il limitera son intervention à donner un coup de pouce aux alliés martiens, à prendre des objets surnaturels et des machines utiles, puis à laisser pendant quelques temps ses partisans sur la planète rouge se débrouiller. Le primarque voulait garder l’essentiel de ses effectifs pour la conquête de Terra. Il admettait qu’il devait beaucoup à ses suivants martiens, toutefois il estimait qu’il commettrait une erreur stratégique s’il renonçait à se focaliser surtout sur Terra.             Horus avait un délai serré, il prévit de passer au maximum trois jours sur Mars. Il comptait mener une série d’assauts, puis il partira vers Terra. Deux options s’offraient à lui, privilégier la discrétion pour maximiser les chances de ne pas trop ébruiter son détour par Mars, ou bien au contraire annoncer de manière claire ses intentions. La furtivité entraînera une diminution des moyens à sa disposition pour aider les alliés de la planète rouge. Toutefois agir au grand jour présentait aussi des inconvénients, comme exposer Horus à une bataille dans un contexte incertain. Finalement il opta pour un compromis, il mènera lui-même un groupe de mille astartes, et effectuera une guerre-éclair. Il restait à trouver une solution efficace pour passer outre le blocus de Mars, ce qui ne semblait pas facile. En effet la planète était ceinturée par une véritable armada colossale de vaisseaux. Elle ne subissait pas de bombardement orbital dévastateur, cependant elle était très surveillée. Un filet très serré dont les mailles étaient des centaines de vaisseaux spatiaux encerclaient Mars. Il y avait bien des points faibles dans le dispositif, mais ils bougeaient de manière constante. La flotte modifiait en permanence sa formation, pour éviter la création d’une routine favorable aux contrebandiers. De plus cette fois il y avait autre chose que de simples humains pour barrer la route à Horus, il se trouvait aussi des astartes pour s’opposer à lui. Ainsi la partie promettait d’être nettement plus rude que les fois précédentes. Néanmoins le primarque affichait un calme olympien, il jugeait comme accessibles les objectifs qu’il s’assigna. Il pensait tout à fait abordable de tuer ou de neutraliser plus de la moitié des forces ennemies présentes sur le sol martien.             La logique aurait voulu que le primarque et ses troupes descendent sur Mars en s’attaquant à une faiblesse du dispositif d’encerclement de la planète. Toutefois Horus voulait se confronter à un point fort, le vaisseau-amiral chargé de verrouiller le blocus. Pendant quelques secondes les astartes épaulant le primarque se demandèrent si leur chef n’avait pas perdu l’esprit. Il s’attaquait à un sacré défi, dès que le vaisseau-amiral donnera l’alerte, des dizaines d’engins spatiaux convergeront pour lui prêter main forte. Pourtant Horus défendait mordicus son idée, il s’obstinait à la juger comme valable. Il était effectivement possible d’endommager l’objectif principal, mais une erreur de jugement même très minime lors de l’assaut suffirait à générer un massacre ou du moins une situation très délicate pour les subordonnés du primarque. En effet Horus ne comptait pas opérer une diversion destinée à camoufler son véritable point d’entrée. Il voulait passer à travers les mailles du filet, en fonçant vers le vaisseau-amiral. L’initiative avait un côté particulier, certes elle présentait quelques avantages, mais elle paraissait aussi complètement loufoque. Si Horus réussissait, il créera une pagaille monstrueuse, et il entrera dans la légende, mais il fallait encore parvenir à concrétiser son envie. Ce qui était encore loin d’être gagné, car le primarque choisit une option qui semblait très difficile. Surtout que le vaisseau-amiral chargé de s’occuper de Mars était un modèle particulier, il était un engin particulièrement blindé, il était un peu plus lent que d’autres véhicules spatiaux. Par contre il compensait allègrement sa lenteur relative par une capacité à encaisser particulièrement développée. Il essuya des centaines d’assauts depuis sa conception, et aucun ne l’endommagea sérieusement.             Le vaisseau amiral possédait comme surnom l’invulnérable. Certains murmuraient que le jour de sa destruction marquerait un très mauvais présage pour l’Impérium. Il était possible de le fuir ou de le semer, à cause de son énorme masse qui l’empêchait d’aller aussi vite que certains engins spatiaux, toutefois parvenir à l’endommager gravement relevait de l’épreuve de force. Le vaisseau-amiral n’était pas indestructible, mais il bénéficiait quand même d’une solidité remarquable, et surtout il était épaulé par de nombreux autres engins. Il faudrait engager des forces considérables normalement pour l’annihiler. Néanmoins contre le vaisseau-amiral qui était un mastodonte, Horus envoya une petite souris. Si dans les dessins animés le rongeur pouvait triompher de l’éléphant et lui faire peur, dans la réalité le mastodonte écrabouillait d’un coup de patte la souris si elle se montrait trop aventureuse. Compter sur l’armement d’un véhicule stellaire chargé de mission de reconnaissance, donc léger et maniable mais pas conçu pour encaisser et doté d’un seul canon contre un bâtiment blindé disposant de milliers de machines de tir, ressemblait à de la folie mégalomane. Pourtant Horus ne vacilla pas, il chargea un seul engin de lutter contre le vaisseau-amiral. Cette solution endormirait sans doute quelques temps la méfiance des ennemis pro-impériaux, mais elle aboutirait vraisemblablement sur un échec retentissant, et de l’hilarité chez les serviteurs de l’Empereur. Néanmoins le primarque refusa de changer d’avis, il délégua à un seul véhicule cent fois plus petit que le vaisseau-amiral la mission de le détruire. Et il fallait frapper de front, agir tout en se mettant à portée de tir des missiles et des autres projectiles de l’adversaire. Horus semblait totalement siphonné, mais il était rempli de confiance.  Chapitre 8 :             Le commandant du vaisseau-amiral ne saisissait pas la stratégie de ses ennemis, qui adoptaient une formation assez étrange. En effet des vaisseaux d’Horus le primarque comptaient foncer à travers le principal point fort du blocus de Mars, pourtant ils ne semblaient avoir pour eux ni le nombre ou l’armement. Les engins spatiaux servaient à transporter des soldats, mais ils n’étaient pas conçus pour les batailles dans l’espace. Ils offraient une certaine rapidité, mais à moins que le commandant ne laisse ses adversaires pilonner son vaisseau-amiral avec des tirs pendant plusieurs heures sans chercher à réagir ; il voyait mal comment ses ennemis pourraient remporter la bataille. Il avait certes un mauvais pressentiment, toutefois il considérait que cette fois son instinct le trompait. Il était judicieux de faire confiance de temps à autre à son intuition, toutefois par moment il fallait mieux se fier à sa raison. Il admettait que ses adversaires ne manquaient pas de courage. Mais l’audace ne suffisait pas à gagner une bataille, surtout quand le rapport de forces se révélait très défavorable. Le commandant estimait que si des alliés d’Horus étaient assez idiots pour tenter une aventure suicidaire, c’était tant mieux. Car cela fera des effectifs en moins chez les ennemis de l’Empereur. Les vaisseaux du primarque seront bientôt à portée de tir, ils connaîtront d’ici quelques minutes au plus tard un destin funeste. Le commandant se tâtait pour décider s’il fallait demander de l’aide à d’autres engins, puis il se dit que ce serait inutile. Son vaisseau avait une puissance de feu plus que suffisante pour s’occuper tout seul des ennemis, et ne pas solliciter de soutien, contribuera à son prestige, l’aidera dans sa carrière.             Le commandant se questionnait sur la nécessité de viser avec la moitié ou les deux tiers de ses canons. Il reçut récemment une circulaire administrative l’invitant à respecter un protocole d’économie. Il avait parfois envie de rire aux dépens des fonctionnaires chargés des plans de rigueur. Néanmoins il comprenait aussi le pourquoi de certaines restrictions budgétaires. L’humanité vivait des heures difficiles, L’Impérium se morcelait progressivement. Horus n’était pas la seule personne à organiser des rébellions. Chaque semaine la nouvelle parvenait de tel gouverneur planétaire qui créait un empire personnel. Même si le primarque et ses alliés finissaient par être complètement matés, il resterait des centaines de traîtres influents à châtier. De plus le commandant tenait à bien se faire voir des fonctionnaires pro-impériaux. Il ressentait par moment du mépris pour des gens qu’il qualifiait de planqués, d’individus qui ne connaissaient pas la réalité du terrain. Néanmoins il fallait mieux souvent composer avec des gens hauts placés, plutôt que de leur chercher des noises. Alors le commandant opta pour des tirs avec seulement la moitié de ses canons. En œuvrant avec précision il y aurait moyen d’annihiler tous les ennemis de l’Empereur se dirigeant vers Mars, sans qu’il y ait un seul survivant. Bien sûr il pouvait y avoir des impondérables. Et quand bien même ce n’était pas une nouvelle très néfaste. Un ou deux engins spatiaux de modeste taille qui survivaient, ce n’était pas un facteur qui changerait grand-chose au conflit sur Mars. Le commandant se tira de ses réflexions pour se concentrer sur sa tâche. Il devait se donner à fond pour maximiser les chances de ne laisser aucun rescapé s’en tirer vivant.             Horus observait avec calme la situation, il n’aurait le droit qu’à un essai, et il faudrait qu’il vise très juste pour espérer s’en sortir. Mais il avait pleinement confiance dans ses calculs. Pourtant il s’attaqua à un problème horriblement complexe, qui donna des sueurs froides et des migraines à plusieurs équipes chevronnées de savants, qui incita des scientifiques à considérer comme une impasse technologique avec leurs moyens actuels, le but à atteindre. Néanmoins le primarque gardait la foi, et pour démontrer sa détermination il s’embarqua lui-même dans le vaisseau de tête chargé d’amener une partie de ses troupes sur Mars. Ainsi positionné à l’avant de sa flotte, en première ligne, il n’avait absolument aucune chance d’en réchapper, si l’ennemi arrivait à ouvrir le feu. Mais Horus tenait à communiquer sa certitude. Alors il prit place dans un vaisseau peu blindé, il se déplaçait de façon résolue vers son objectif.           Finalement vint le moment du grand tir, une décharge énergétique colossale fut lancée sur la flotte pro-impériale. Le commandant eut le souffle coupé pendant une seconde, il resta stupéfait sous l’effet de la consternation. Ce qui fut une erreur, il aurait pu espérer survivre en appliquant un protocole d’urgence. Néanmoins il avait pour excuse d’assister à un événement inattendu. Un vaisseau de guerre de petite taille normalement conçu pour la reconnaissance et non le combat, qui déployait une puissance de frappe supérieure à une armada complète c’était très surprenant. Résultat Horus se retrouva vainqueur sur toute la ligne pour la première phase de son attaque de Mars. Il suffit d’un tir bien placé de son canon spécial pour annihiler près d’un tiers de la flotte ennemie chargée d’organiser le blocus de la planète. Il ne pourra plus se servir pendant un mois du canon, à cause de la surcharge subie, mais le primarque réalisa tout de même une très bonne opération militaire.             Malcador le régent n’abandonnait pas le combat, il avait d’autres tours dans son sac. Si l’assaut massif d’assassins, et le recours à des microbes échouèrent, cela ne l’empêchait pas de disposer toujours d’atouts. Il s’arrangerait pour décapiter la rébellion en organisant à distance le meurtre d’Horus. Il devrait payer très cher pour rémunérer ses alliés, mais il ne songeait qu’à une chose, vaincre le primarque. Tant pis si le prix à payer pour l’annihilation de cet ennemi demanderait des milliers d’âmes dont celle du régent. En effet Malcador était prêt à tout et n’importe quoi pour son cher Empereur, y compris à sacrifier son essence même, son esprit, et sa réputation. Il jugeait qu’il n’y avait pas de gloire plus grande que d’accomplir une tâche utile pour l’Impérium. Évidemment si la nouvelle de ses agissements parvenait à remonter, même en cas de victoire incontestable, le régent sera couvert d’opprobres. Sa renommée glorieuse laissera place à un statut très négatif. Parce que Malcador fricotait avec des puissances interdites qui adoreraient réduire en esclavage l’humanité. Résultat le régent s’adonnait à des pratiques hors-la-loi, et surtout très dangereuses. Il risquait de contribuer à ce que des dizaines de mondes sombrent dans l’anarchie, voire la destruction totale juste pour apporter la mort sur la personne d’Horus. Pourtant le régent estimait que le jeu en valait allègrement la chandelle. Il pensait que ses actes étaient fondamentalement justes. Certes il y aura peut-être de nombreuses victimes, mais tant pis seul le bonheur de l’Empereur comptait vraiment. Pour Malcador le reste s’avérait secondaire. Il considérait que des milliards de vies humaines pesaient moins lourd que l’être ses objectifs principaux.             Horus et ses troupes affrontèrent des ennemis plus consistants que d’habitude, ils durent se coltiner des astartes comme adversaires. Cependant la présence du primarque parmi ses troupes démultipliaient leur volonté de combattre, et leur détermination à l’emporter. Ainsi le début de la deuxième phase des altercations sur Mars commença mal pour les pro-impériaux. Le responsable des serviteurs de l’Empereur sur la planète commit une erreur. Il voulut chasser le plus tôt possible Horus et ses subordonnés, alors il ordonna à ses troupes d’élite les plus réputées de participer à une sortie. Ainsi il envoya les astartes à sa disposition se mesurer à ceux du primarque. L’ennui venait qu’Horus valait à lui seul plusieurs armées, surtout depuis qu’il reçut la sombre bénédiction des dieux du Chaos. Le responsable aurait été plus malin de garder ses astartes pour protéger sa forteresse, au lieu de les déployer sur une plaine dans le but de stopper les incursions du primarque. Cela partait d’un bon sentiment, mais c’était un agissement stratégiquement inadapté. En effet les astartes pro-impériaux infligeaient des dommages à leurs ennemis, toutefois ils prenaient aussi cher, et pour chaque ennemi emporté dans la tombe, trois d’entre eux trépassaient. Ils n’étaient pas grand-chose comparé à un être comme Horus qui tranchait à chaque geste une tête avec son épée, éventrait avec sa griffe à chaque coup au moins un adversaire. Il réussit en moins d’une heure à envoyer dans l’au-delà un bon quart des cinq cents astartes adverses. Sa seule présence suffit à faire pencher très fortement la balance en faveur de son camp. Ainsi au bout de trois heures de combat, le responsable perdit tous ses astartes, et dut ordonner un repli vers sa forteresse.             Il ne comptait pas perdre son bastion, alors il ordonna à plusieurs garnisons voisines de dépêcher des renforts. Le responsable considérait qu’en quelques heures ses ennemis n’auraient pas le temps de dresser des défenses efficaces. Problème une nouvelle erreur fut commise, car Horus bénéficiait de l’appui de machines aux capacités redoutables qui rasèrent une montagne, et convertirent en fortifications la roche collectée. Le responsable n’en crut pas ses yeux, il se demanda s’il ne rêvait pas quand il apprit qu’un des plus hauts sommets de Mars se révéla réduit à rien du tout, laissa place à un terrain plat. Il aurait été plus sage de tenter un siège, de choisir la défense pour infliger le maximum de dommages aux forces du primarque. Néanmoins le responsable était un individu au sang chaud, il considérait comme un affront à l’Empereur de ne pas être sur le terrain à chasser les ennemis de l’Impérium, alors il commanda un nouvel affrontement direct. Horus n’en désirait pas tant, il attendit calmement ses antagonistes, et il orchestra avec l’aide de ses astartes un véritable massacre en règle. Les tanks, et les combattants mi-organiques mi-mécaniques à forme humaine ennemis se firent décimer sous la puissance de feu, et les armes de contact. Sur un terrain plat, ils auraient pu remporter la victoire, mais ils s’enfoncèrent dans des trous habilement dissimulés. En outre avant d’arriver à portée de tir ou de corps-à-corps, ils durent escalader plusieurs murs, tout en subissant un pilonnage dévastateur par des armes à feu ou laser. Bref le responsable engendra un nouvel échec sanglant dans sa hâte à verser le sang des ennemis de l’Empereur. Cependant tout n’était pas perdu pour lui, il avait toujours la possibilité de se terrer avec ses effectifs survivants.             Toutefois le responsable n’était pas un homme à abandonner une occasion de faire payer un lourd tribut à l’ennemi. Il lui restait la relique, et son mode d’emploi communiqué par Malcador. Alors il activa une pièce de métal rappelant un cœur d’homme en beaucoup plus gros, malgré le sombre pressentiment qui le tarauda. Le responsable aurait mieux fait de suivre son intuition, car il déclencha un véritable cataclysme mécanique. Lui et tous les rescapés des combats devinrent des parties d’un gigantesque corps mécanique. De plus l’être en métal se nourrit avec l’ensemble des machines de la forteresse pour grossir, atteindre une forme plus évoluée. Horus fut le premier à détecter un bruit d’abord infime, qui grossit et se transforma en un véritable vacarme. Le primarque eut alors le droit à une vision de cauchemar, une créature de métal rappelant un immense dragon, de par ses ailes, et son corps évoquant un gigantesque reptile. Elle mesurait bien plus de cent mètres de long, et elle était dotée de facultés de résistance ahurissante. Elle encaissa sans broncher les tirs de milliers d’armes à feu lourdes et outils de mort envoyant des lasers. En outre chaque fois qu’un astarte ou un autre auxiliaire d’Horus périssait, lui et son équipement faisait grossir légèrement le dragon. Le primarque voyant que ses subalternes peinaient terriblement à infliger des dégâts à la créature, opta pour se mêler seul du combat. Ainsi Horus armé seulement d’une épée se mesura au dragon de métal. L’être immense se révéla d’abord profondément amusé, mais il déchanta vite. Le primarque était d’une vitesse incroyable, et surtout ses coups causaient des dommages irréversibles au dragon, certes d’abord légers mais de plus en plus importants au fil du temps. La créature refusa de céder du terrain, et riposta avec énergie. Elle cracha de l’acide, des flammes, elle essaya d’entailler avec ses griffes et ses crocs l’armure et la chair d’Horus. Néanmoins ses efforts se résumèrent à de la pure perte de temps. Finalement le dragon choisit l’autodestruction, elle essaya de déclencher une explosion qui réduirait en un tas de cendres la planète Mars.  Mais le primarque prévit la manœuvre, il en appela à Nurgle le dieu de la maladie pour que la divinité érode la créature, qu’il couvre de rouille et neutralise le métal vivant du dragon. Par conséquent l’être gigantesque devint un rassemblement de ferraille totalement inerte. La raison qui expliqua le triomphe d’Horus venait des bénédictions du Chaos, qui lui apportèrent la capacité de blesser des créatures réputées invulnérables.             Après cette victoire Horus marqua un tournant dans le conflit martien. Ses alliés sur cette planète dominaient maintenant, cessaient de se cacher dans des bunkers et d’autres forteresses. Il restait bien quelques poches de résistance, mais d’ici quelques semaines, elles devraient être complètement annihilées.           Malcador malgré la défaite de son allié contenu dans la relique, fut contraint de payer le prix fort. Son âme fut aspirée par une entité nécron très mécontente. Le régent dut honorer en partie ses dettes avec un puissant dieu-machine, qui avait soif de vie et d’esprit. Il ne restait plus à Horus qu’à conquérir Terra pour officialiser son nouveau règne.  Troisième partie : L’agonisant             S’emparer de Terra là où siégeait l’Empereur était une décision sensée, mais cette planète bénéficiait d’une défense conséquente. Les défenseurs eurent des années pour se préparer à l’assaut, et surtout ils déployèrent des efforts colossaux pour tenter de rendre imprenable le palais impérial. Ils voulurent que chaque mètre de terrain conquis par l’ennemi le soit au prix d’une montagne de cadavres adverses. Certes les protecteurs du palais n’avaient pas accès à la sorcellerie, ou à d’autres techniques surnaturelles pour se préserver des attaques, mais ils transformèrent en un véritable cauchemar pour des envahisseurs leur bastion. Ils truffèrent de centaines voire de milliers de canons chaque accès stratégique. Ils démolirent des trésors d’architecture pour les remplacer par des remparts blindés. Ils farcirent de pièges vicieux la majorité des pièces du palais. Ils changèrent un lieu destiné à promouvoir les arts et la science, en un endroit truffé de traquenards cauchemardesques. Ainsi le palais passa d’un lieu accueillant, à une forteresse militaire austère. Il évolua vers une incarnation de la colère de l’Empereur. Il était destiné à prélever un très lourd tribut sur les troupes d’Horus le primarque. En effet même si Horus bénéficiait de l’appui de démons, de sorciers, et d’artefacts technologiques puissants, il devrait se confronter aussi à un bastion extrêmement protégé avant d’espérer mettre la main sur le pouvoir suprême. Ses adversaires abattirent des dizaines de montagnes pour faciliter leurs projets défensifs, et ils saignèrent à blanc financièrement des dignitaires riches pour renforcer les protections du palais. Ils firent le maximum pour garantir que le primarque se casse les dents sur leurs fortifications, qu’il ne récolte que la défaite en menant des assauts sur le bastion impérial.             D’abord il y eut des bombardements depuis l’espace pour démanteler les défenses impériales. Cependant les ennemis d’Horus répliquèrent de façon énergique. Bien que les vaisseaux du primarque modifièrent la géographie de continents entiers, qu’ils causèrent des tremblements de terre, et d’autres cataclysmes, leurs adversaires de leur côté réagirent avec calme, et provoquèrent aussi de grosses pertes chez leurs assaillants. Ils disposaient de canons très bien conçus, un ennemi situé à des millions de kilomètres de distance n’était pas à l’abri de leur tir. Et même les démons majeurs invoqués par Horus et ses sorciers ne s’avéraient pas invulnérables aux effets de certains projectiles. Au contraire même des entités du Chaos réputées pour leur grande résistance comme les serviteurs de Nurgle le dieu de la maladie, pouvaient avoir beaucoup de mal à supporter certains dispositifs défensifs. Pourtant il s’agissait de véritables monstres en terme de capacités à encaisser. Seulement voilà l’Empereur était une personne très prévoyante, il établit des solutions pour tenir tête aux créatures les plus coriaces du Chaos.           Cependant petit à petit, les défenseurs tombaient un à un, ils se débrouillaient magnifiquement. Pour une perte alliée, ils emmenaient parfois dans la mort plus de dix ennemis. Malheureusement bien que les canons détruisent des vaisseaux entiers, cela n’empêchait pas un débarquement des troupes du primarque de s’opérer. De plus les canons protégeant l’Empereur commençaient à manquer de munitions, les stocks de projectiles communs se révélaient archi pleins, mais les missiles, et les bolts anti-démons commençaient à se faire rares.             Après les bombardements, vint le temps des assauts sur le sol pour conquérir le palais. Horus aurait pu participer dès le début aux combats, néanmoins il préférait garder son énergie pour affronter l’Empereur. En outre il avait tout ce qu’il fallait pour mener des attaques furieuses. En effet il bénéficiait de l’appui de plus de cent mille astartes, et de millions de soldats humains. Face à lui il y avait des effectifs avec un avantage certain au niveau du terrain, mais loin d’être significatif pour le nombre. Au contraire les défenseurs étaient franchement moins nombreux, et ils commençaient à sérieusement fatiguer. Alors des assauts mémorables commencèrent, de chaque côté, il y eut des exemples de courage et de détermination. La foi dans Horus ou l’adoration dans l’Empereur opposaient les ennemis des deux factions différentes. Par contre dire qui avait raison, ou incarnait mieux le bon droit se révélait franchement difficile. En effet le primarque était loin d’être tout blanc, et il recourut à des procédés extrêmes pour grossir les rangs des démons à son service, en sacrifiant l’âme de prisonniers par exemple. Néanmoins l’Empereur tolérait des actes peu recommandables. Il acceptait que le simple fait de parler de manière timide de négociations avec Horus, comme un crime passible de mort.  Les combattants pro-impériaux pensaient avoir la justice de leur côté, toutefois ils protégeaient un dictateur charismatique, et avisé, mais un dictateur quand même. Horus était un tyran, cependant l’Empereur n’offrait pas de salut aux partisans de la démocratie.           Même les astartes du primarque peinaient à avancer, ils s’approchaient très lentement du centre du palais. Les défenses du bastion étaient telles, que même un simple humain était capable de faucher la vie d’un astarte, s’il se montrait acharné, ou particulièrement talentueux. Horus déploya des armes terribles, des outils de morts qui se nourrissaient avec la vie et les âmes, des canons véhiculant des microbes d’une virulence extrême, des lance-missiles dont un seul projectile suffisait à démolir un quartier entier. Pourtant les offensives contre le palais se limitaient à des avancées partielles, suivies de retraites forcées.             Horus ne s’appuyait pas seulement sur une technologie mise au point par des humains pour hâter ses plans, il était aussi épaulé par des machines conçues par des xenos, des individus qui ressemblaient parfois à des hommes et des femmes, mais qui dans certains cas, différaient beaucoup. Le primarque n’avait absolument aucune réticence à s’allouer les bienfaits de races très différentes des humains. Même si beaucoup des membres de l’Impérium souffraient d’un racisme prononcé pour les xenos, ce n’était pas le cas d’Horus. Au contraire pour lui peu importe l’espèce de son interlocuteur du moment qu’il s’avère utile. Le primarque souffrait d’une tendance à traiter de manière brutale la contestation, néanmoins il était plutôt tolérant sur le chapitre de l’origine des alliés. Il voyait tout soutien extérieur sincère comme une bonne occasion, y compris si son interlocuteur présentait des caractéristiques physiques vues comme hideuses selon les critères de beaucoup d’humains. En effet Horus ne désirait pas limiter son influence à l’humanité. Il comptait bien étendre son hégémonie sur d’autres races. Ce qui le motivait pour travailler avec les xenos qui montraient des preuves sincères d’allégeance à son égard. Résultat les subordonnés du primarque occupant des fonctions de soldat d’élite ou d’astarte avaient accès à un armement particulièrement divers. Ils pouvaient opter pour des outils de mort traditionnels, ou bien quelque chose de plus particulier. Par exemple au lieu d’armes à feu, ils avaient le droit au tisse-mort, un objet envoyant des filaments capables de découper en morceaux la plus épaisse des armures. Horus savait qu’il entamait sa popularité auprès des humains en fraternisant avec des xenos. Mais il s’en moquait, il considérait ce genre de considération comme secondaire comparé à une politique efficace.             Les défenseurs qui restaient à leur poste, savaient que leurs chances d’être morts se révélaient élevées. Aussi il y eut des défections, mais aussi de superbes exemples de courage. Face aux bombardements incessants et aux attaques de créatures effrayantes, les partisans zélés de l’Empereur répliquaient avec calme et circonspection. S’habituer aux démons était difficile mais néanmoins possible. Par contre le spectacle des possédés, des humains qui fusionnèrent avec des entités s’avérait nettement plus éprouvant. Ainsi des hommes et des femmes devinrent des sortes de monstres munies de pinces à la place des mains, ou héritèrent d’une gueule de chien à la place du visage, ou développèrent des caractéristiques d’oiseaux comme un bec remplaçant le nez et un plumage. Et il ne s’agissait que d’une petite quantité parmi toutes les transformations présentes. Les changements sur les possédés n’avaient pour limite que l’imagination très fertile des dieux du Chaos. Il n’y avait pas que des soldats autrefois humains qui eurent des mutations, c’était aussi le cas de nombreux astartes du côté d’Horus. En effet leur physionomie renforcée leur permettait de supporter beaucoup plus de transformations physiques que d’autres personnes. Il y avait une grande quantité d’esclaves destinés à servir de chair à canon parmi les assaillants, leur rôle consistait à se faire sauter, et à pousser l’ennemi à gaspiller un maximum de munitions. Ces combattants de bas rang, étaient souvent drogués pour ne pas hésiter à se jeter sur les tirs adverses. La tactique du primarque se résuma dans un premier temps à envoyer des esclaves pour éprouver les défenses ennemies, et déceler les points faibles. Puis quand un endroit semblait plus vulnérable venait le tour des troupes plus équipées, et des astartes.             Horus vint avec un stock fabuleux d’esclaves, il vida presque complètement certaines villes pour se constituer des régiments entiers de chair à canon. Cette stratégie n’était pas mauvaise, mais elle n’obtint pas les meilleurs résultats qui soient. Les troupes de l’Empereur n’étaient pas des novices, au contraire ils alignaient fréquemment un voire deux esclaves avec un seul tir à la tête. De plus les fortifications du palais possédaient une solidité telle, que même plusieurs explosions puissantes ne suffisaient pas à les endommager sérieusement. Les défenseurs prévirent en outre un stock assez fantastique de munitions contre des ennemis humains. Et ils disposaient d’un excellent entraînement pour s’adapter aux circonstances, et d’un équipement très performant. Ainsi quand il fallait envoyer des projectiles sur des démons, il leur suffisait d’un mot pour modifier la nature des munitions tirées, ou de moins de deux secondes pour sélectionner le bon chargeur. Résultat envoyer en même temps que les esclaves, des possédés et des démons ne changeaient pas tellement la donne. Surtout que les démons pouvaient se montrer indisciplinés, faire fi de la cohésion, pour se gaver d’âmes appétissantes. En effet ils se caractérisaient par leur grande puissance, mais aussi leur dépravation et surtout un manque parfois pathétique de discernement. Ils abandonnaient par moment une charge juste pour satisfaire leur faim d’âmes. Ce spectacle réjouissait les défenseurs, et amenait la démoralisation sur les assaillants. Il devenait plus fréquent à mesure que le siège durait. Au départ les démons agirent avec une certaine modération, les éléments qui fautaient, s’avéraient isolés. Mais plus le temps passait, plus leur insoumission devenait problématique. Horus eut beau faire des exemples avec les démons les plus bornés et incontrôlables, infliger une douleur mémorable à certaines créatures perturbées, il n’arrivait pas à empêcher une baisse progressive du contrôle sur les démons.             Pour arranger les choses, il était nécessaire de surveiller avec une très grande attention les cultistes du Chaos, qui avaient des commandements les incitant à sauter à la gorge de cultes rivaux. Horus intégra dans ses rangs une coalition gigantesque, problème si cela lui fournissait des effectifs supplémentaires, d’un autre côté cela générait quantité d’intrigues néfastes et de complots contre certains. Le primarque était respecté par la plupart de ses subordonnés, néanmoins ce n’était pas forcément le cas d’officiers travaillant pour lui, ou d’autres subalternes. Il existait des zones occupées par les alliés d’Horus plus dangereuses que la première ligne de front pour certains. Pour un serviteur du Chaos trahir des rivaux ou pour son ambition personnelle était souvent une seconde nature, un acte difficile à réfréner. La lutte contre l’Empereur constituait un puissant motif pour laisser de côté les griefs personnels, néanmoins il arrivait qu’il y en ait qui n’arrivent pas à résister à leurs pulsions de comploteur. Ainsi tous les jours, des assassinats avaient lieu dans les rangs du primarque, ils étaient fréquemment perpétrés par des alliés. Horus rappelait à l’ordre le plus souvent possible, il insistait sur la nécessité d’oublier ses ambitions jusqu’à la conquête finale. Mais par moment il prêchait dans le désert, il tentait de convaincre par la parole des personnes impossibles à modérer avec des mots. Résultat le primarque se voyait contraint de sévir, de faire des exemples cruels, pour instiller la peur chez les cultistes. Pourtant même les mises à mort assorties de tortures ne dissuadaient pas tous les comploteurs. Une partie d’entre eux persistait d’œuvrer afin de travailler à la perte des gens considérés comme gênants.             Malgré des dissensions internes parfois très poussées, de nombreux éléments parmi les troupes d’Horus allaient quand même avec une ferveur mémorable au combat. Les astartes du primarque n’étaient pas les seuls à témoigner d’un zèle ardent en matière de désir de s’illustrer. Au contraire de simples humains déployaient des trésors de courage et de détermination, au nom de leur foi dans les dieux du Chaos, la recherche de gloire, ou simplement la croyance dans un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs proches. Ainsi chaque jour des milliers voire des millions de subalternes d’Horus chargeaient avec un dévouement proche du fanatisme. Certes les esclaves rejoignirent rarement de leur plein gré la cause du primarque, mais il existait aussi des hommes et des femmes qui se caractérisaient par la sincérité de leurs convictions du côté d’Horus. Alors les défenseurs du palais avaient vraiment fort à faire pour tenir leurs positions. Ils affrontaient une véritable marée d’opposants. Ils se retranchèrent dans une forteresse qui disposaient de murs formidables, cependant ils devaient se battre comme des forcenés pour ne pas céder de terrain. En effet les charges des assiégeants mettaient à rude épreuve les nerfs des serviteurs de l’Empereur. Il y avait des assauts presque toutes les heures, la tension se révélait chaque jour plus intense. Il fallait se démener de façon acharnée du côté des défenseurs pour tenir sa position. Certains se révélaient si concentrés qu’ils ne sentaient pas tout de suite la chaleur d’une arme brûlante à cause d’un usage intensif. En outre les échanges ne se limitaient pas à des tirs, il était nécessaire par moment de pratiquer le corps-à-corps pour repousser une offensive des troupes du primarque. Les épées et les couteaux se montraient des outils très utiles pour contrer les attaques furieuses des alliés d’Horus. Certains endroits charrièrent tellement de sang qu’ils rougirent, des lieux furent tellement marqués par les morts, que même un nettoyage intensif n’éliminait pas totalement l’odeur des conflits, notamment de la chair en décomposition.             La violence des combats, et la puissance de feu engagée par chaque camp s’annonçait terrifiante. Même des astartes protégés par des armures de combat Terminator avaient du mal à résister longtemps au déluge de projectiles envoyés. Pourtant ce type de protection offrait une résistance exceptionnelle qui ridiculisait le blindage de certains chars. Néanmoins chaque faction mettait des moyens titanesques dans leur volonté de tuer, et de mettre à mort leurs ennemis. Les runes de protection inscrites sur les murs du palais fonctionnaient à plein régime, voire surchauffaient littéralement. Ces lettres et symboles assuraient la préservation des lieux contre la magie noire. Certains sorciers d’Horus incantaient nuit et jour, ils jetaient des sorts pour affaiblir la structure des fortifications, inspirer la peur et le désespoir à leurs adversaires. Pourtant ils étaient très souvent contrés, ils rencontraient des difficultés considérables à accomplir jusqu’au bout leurs rituels. En effet l’Empereur interdit l’usage des pouvoirs magiques dans ses rangs, mais il n’était pas sot au point de prohiber des techniques pour contenir la sorcellerie. Ainsi il communiqua à certains subordonnés de confiance, des moyens puissants pour contenir les impacts des enchantements. Ainsi les démons qui s’approchaient des défenseurs n’arrivaient pas à déployer leur plein potentiel, ils demeuraient très puissants, mais pas en pleine possession de leurs forces. Le primarque bien qu’il compte sur des milliers de démons n’emporta pas de façon instantanée la bataille pour Terra. Même ses astartes d’élite avançaient lentement vers leur but, ils tuaient de nombreux gens, mais certains d’entre eux tombaient sous les coups ennemis. Parfois il arrivait même que le responsable de leur trépas soit un simple humain. Aussi puissants que soient physiquement et intellectuellement les astartes, aussi bien équipés soient-ils, ils demeuraient des êtres mortels.             La résistance héroïque des défenseurs et les problèmes pour arriver à pénétrer en profondeur dans le palais, conduisaient certains des alliés d’Horus à infliger des tourments et d’autres outrages aux ennemis capturés, en guise de représailles. Par exemple des astartes du primarque mangèrent leurs ennemis, et déposèrent bien en vue de leurs adversaires des restes profanés. Ils pratiquaient des supplices assez barbares et élaborés sur les prisonniers tombant entre leurs mains. Ainsi ils annonçaient publiquement les tortures que subiraient tel captif, et ils mettaient au défi, leurs antagonistes d’essayer de les arrêter. Au départ des soldats dévoués tentèrent de voler au secours d’officiers respectés mais ils ne firent qu’augmenter la liste des victimes. Si le palais était très bien défendu, cela s’avérait aussi le cas des zones aux mains des assiégeants. En effet ils mirent en place un véritable étau sur le palais. Par conséquent forcer leur blocus ne sera pas une mince affaire, il s’agira d’une épreuve franchement difficile.           Les serviteurs de l’Empereur manifestaient eux aussi du sadisme, ils allaient très loin pour obtenir des informations sur leurs ennemis. Les adversaires capturés avaient le droit à une procédure de supplice particulièrement éprouvante. La recherche de renseignements s’opérait de façon plus clinique, moins passionnée, mais elle suscitait des douleurs infernales. Les pro-impériaux recouraient moins à la brutalité débraillée, ils usaient d’un savoir médical pour susciter un maximum de tourment. Ils découpaient moins, à la place ils injectaient des toxines décuplant la sensibilité à la douleur. Par contre ils engendraient quand même de l’effroi et des larmes. Ils suscitaient un déchaînement de souffrance.             Plus le siège durait en longueur, plus chaque camp était ouvert à des solutions extrêmes. Ainsi des serviteurs de l’Empereur parlaient ouvertement d’envoyer des enfants sur le front. Que le rôle de personnes dès l’âge de dix ans soit de tenir un fusil ou d’autres armes pour diminuer le nombre d’ennemis. Pour l’instant les défenseurs tenaient encore le palais, mais ils luttaient contre des adversaires formidables. En outre il y avait un niveau de fatigue intense même chez les astartes, embaucher des enfants pour se battre directement, aidera des troupes plus aguerries à se montrer performantes, augmentera leur temps de repos. Bien sûr d’un point de vue éthique ce genre de mesure était très contestable, mais la guerre conduisait souvent à s’affranchir de la moralité. L’Empereur témoigna un grand niveau de réticence à embaucher des enfants en tant que guerriers. Cependant il devait admettre que cette option présentait un jour séduisant. Il se sentait détestable d’envisager cette solution, mais il ne pouvait pas contenir l’action d’Horus sans le maximum d’aide possible. Alors il fit un compromis, il autorisa des enfants à manier des armes pour tuer. Néanmoins il fallait que les combattants mineurs soient tous volontaires. L’Empereur interdit formellement de recourir au recrutement forcé pour renforcer les effectifs sur le front.          Horus le renégat était aussi confronté à des choix préoccupants, certains de ses subordonnés s’adonnaient à des activités qui horrifiaient des alliés. Par exemple Fulgrim autorisait les astartes sous ses ordres à transformer en ingrédients cosmétiques ou en drogues, des prisonniers humains. Il tolérait que des hommes ou des femmes soient tués pour servir à la conception de produits de beauté, ou de stupéfiants. Fulgrim allait tellement loin dans l’hédonisme et la quête des plaisirs que cela choquait des personnes très blasées.   Horus : Tu exagères Fulgrim, tu utilises de manière inadaptée beaucoup de prisonniers. Fulgrim : J’ai normalement le droit de faire ce que je veux des captifs sous ma responsabilité. Horus : Tu as aussi le devoir de m’aider à gagner la guerre contre l’Empereur. Or tes amusements sèment le désordre dans nos rangs. Fulgrim : Prendre du plaisir est essentiel pour être pleinement performant. Horus : La décadence de toi et tes hommes me nuit bien plus qu’elle m’est utile. Alors tu as de nouvelles consignes. Désormais la moitié de tes prisonniers ne sera plus utilisé pour le divertissement, mais pour des tâches utiles comme l’invocation de démons. Je veux en outre que tous tes astartes soient présents sur le front. Et enfin je t’interdis formellement de t’enduire le visage, avec de la crème de jour comportant de la graisse humaine. Fulgrim : Tu es assez exigeant. Horus : Estimes toi heureux que mes ordres se limitent à trois directives, si je suivais mon instinct, je te relèverai de ton commandement militaire.  Fulgrim s’avérait très énervé, il avait envie de causer la mort d’Horus le renégat mais il se retint, même s’il triomphait, il devrait se coltiner ensuite des milliers d’opposants. Ce qui le mettrait sérieusement en danger. En prime le renégat était une forte partie, il reçut la bénédiction de plusieurs dieux du Chaos, et il s’entraînait avec énergie pour parfaire ses aptitudes martiales. Tandis que de son côté Fulgrim s’adonnait aux plaisirs de la chair, de la nourriture et d’autres amusements avec une grande prédilection. Il négligeait depuis un certain temps de se perfectionner à l’épée ou une autre arme. Certes il disposait toujours d’un talent élevé, mais il devait admettre qu’il s’encroûta partiellement, qu’il aurait besoin d’au moins quelques semaines pour retrouver tous ses réflexes. Alors Fulgrim se contenta de sembler obéir aux ordres d’Horus, mais il lui réservait un mauvais coup. Il n’était pas une personne à pardonner facilement les outrages. Il considérait qu’il fallait le traiter avec égard et déférence, peu importe les circonstances. Alors il allait apprendre la politesse au renégat, quitte à l’obliger à le faire ramper. Il s’estimait certain de sa victoire, il disposait des astartes et des troupes les plus indispensables au triomphe d’Horus. Résultat Fulgrim se révélait sûr qu’il suffirait de quelques jours de tension pour inciter le renégat à reconnaître son erreur, à présenter de plates excuses. En patientant un peu, Horus devrait se dégonfler, perdre de sa fierté, se comporter de manière beaucoup plus gentille. Par conséquent il deviendra ouvert à des négociations pour donner les coudées franches.  Fulgrim pensait que son projet génial lui ouvrira de superbes portes, des occasions mémorables et ne le couvrira pas d’opprobres. Il voyait comme un acte très sensé sa volonté, malgré les réticences d’une partie de ses subordonnés proches.            Fulgrim se tâtait pour savoir quel tour de cochon, quelle traîtrise fomenter pour faire temporairement pencher la balance en faveur des serviteurs de l’Empereur. Il hésitait entre la révélation de renseignements précieux, ou libérer quelques puissants démons de leurs contraintes magiques, afin que les créatures répandent à flots le sang sur le camp d’Horus. Il pourrait aussi envoyer des soldats pour mener des sabotages sur les machines de siège, mais ce type d’opérations possédait un côté hasardeux. Cela exposerait à une vengeance cuisante de la part d’Horus en cas de capture d’un subordonné. En effet il était possible de donner des informations à l’ennemi de manière discrète, par l’intermédiaire d’un réseau de communications, et la sorcellerie agissait souvent à distance. Toutefois des sabotages mécaniques ne s’opéraient généralement qu’en recourant à des actes de proximité. Pour garantir un dérèglement optimum des machines, il était nécessaire d’envoyer des gens se salir les mains, en plein cœur d’un dispositif étroitement surveillé. En prime l’expertise nécessaire pour permettre un dysfonctionnement opportun des dispositifs mécaniques, requérait de passer par des spécialistes. L’esclave de base n’était pas une personne habilitée pour réussir la mission de saboter de façon subtile des machines de guerre complexes. Il fallait passer par un expert ayant de vastes connaissances, un ingénieur pour que le dérèglement génère des perturbations à un moment critique, que les procédures standard de vérification ne décèlent rien d’anormal. Ce qui accroissait le risque d’identification par des sbires d’Horus. Si les esclaves ordinaires subissaient un certain laxisme dans leur surveillance, d’un autre côté les gens capables de causer des dommages pernicieux s’avéraient étroitement surveillés.             Horus le primarque était angoissé, il avait jugé comme une démarche accessible la conquête de Terra, dit aussi la Terre. Pourtant il se heurtait à une résistance acharnée, malgré les revirements en sa faveur. Il devait admettre que les défenseurs du palais impérial firent un excellent travail. Même grâce à l’appui de nombreux traîtres, Horus ne parvenait pas à faire prisonnier l’Empereur. Certes il y eut de mauvaises surprises comme la défection de Fulgrim et de ses astartes. Toutefois cela ne suffisait pas à expliquer la difficulté extrême de la conquête du palais. Alors le primarque eut une idée, il allait inviter l’Empereur à l’affronter en combat singulier dans son vaisseau-amiral. Son ennemi principal serait certainement accompagné par une escorte nombreuse, mais Horus userait de sorts magiques pour que seul lui arrive à l’atteindre. Il s’arrangerait pour qu’un duel signifie la fin des hostilités. Cela lui apportera beaucoup de prestige, et offrait une solution pour remporter de manière rapide un conflit qui s’éternisait. En effet la guerre civile avait lieu depuis plusieurs années. En outre le primarque craignait l’arrivée de légions loyalistes suffisamment puissantes pour briser le siège de Terra, l’obliger à prendre la fuite. Or il était hors de question pour Horus d’abandonner. Il sacrifia beaucoup trop de choses pour se permettre de reculer à un moment crucial. Il saccagea des centaines de mondes, il causa la mort de milliards d’individus. Il souilla ses mains avec trop de sang pour céder du terrain. En outre les dieux du Chaos n’apprécieraient pas du tout une suspension des projets de conquête. Ils n’étaient pas connus pour leur patience, au contraire certains se révélaient très impétueux. Cependant Horus gardait confiance, il connaissait suffisamment bien l’Empereur pour savoir qu’il mordra à l’hameçon, qu’il tentera une équipée guerrière dans le vaisseau-amiral. Une fois la guerre gagnée, le primarque comptait bien punir de façon terrible Fulgrim pour son abandon de poste.             Fulgrim se contenta de partir avec ses astartes et ses esclaves. Il ne tenta pas de sabotages ou, d’actions plus spectaculaires consistant à donner des renseignements vitaux à l’ennemi. Il s’imagina dans un accès d’orgueil insensé, qu’il suffirait qu’il déclenche des désertions pour se rendre totalement indispensable. Il pensait sincèrement que se retirer suffirait à lui octroyer de nombreuses faveurs. Dans le pire des cas si Horus se montrait trop borné, il devrait rapidement être assez affaibli pour que son remplacement en tant que chef suprême soit possible. Fulgrim s’imaginait gagnant quelque soit le cas de figure. Il prévit d’ailleurs une jolie fable bien subtile pour justifier son retrait du front. Il inventa une histoire selon laquelle la planète Mars abriterait un objet magique d’une puissance inouïe. Il créa de faux documents très réalistes destinés à tromper les experts les plus aguerris. Ce que Fulgrim ignorait était qu’il y avait bien un artefact surnaturel extrêmement redoutable sur Mars contenant un dieu-machine. Ce que Fulgrim prit d’abord pour un accès d’inspiration était en fait des messages télépathiques d’une redoutable entité. En effet la créature nécron qui embobina Malcador n’abandonnait pas le jeu des dupes. Puisqu’elle n’arriva pas à jouer une partie satisfaisante avec des serviteurs de l’Empereur, elle allait voir ce qu’elle tirerait d’êtres comme Fulgrim. Elle était d’une patience remarquable, elle tissait des plans dont les conséquences aboutissaient parfois seulement au bout de plusieurs milliers d’années. Elle avait beau être captive d’un puissant enchantement d’enfermement, diminuant nettement ses capacités d’interaction avec le monde extérieur, elle avait toujours confiance dans son intelligence pour sortir un jour de sa prison.             D’ailleurs même si la créature était plutôt affaiblie, elle avait encore des capacités étonnantes. Elle pouvait connaître des secrets bien gardés d’un bout à l’autre de la galaxie. Elle était capable de visiter les rêves de gens situés à des milliers d’années-lumière d’elle, ou de connaître les secrets les mieux gardés de beau nombre d’individus. Ce qui lui conférait de précieux atouts pour manipuler les gens. En effet seuls les personnes avec des protections mystiques particulièrement puissantes pouvaient échapper à sa vigilance. Pour couronner le tout la créature bénéficiait d’un vaste réseau d’espions, des milliers de d’intrigants préparaient lentement mais sûrement son avènement sur la galaxie. Beaucoup ne se rendaient pas compte pour qui ils travaillaient. Ils s’imaginaient même souvent œuvrer pour le bien-être de leurs citoyens, et des causes altruistes, alors qu’ils servaient une entité qui se moquait éperdument de ses subordonnés, même les plus productifs et utiles. En effet la créature méprisait de manière souveraine, et profonde la vie, elle désirait instaurer le règne du métal. À la rigueur une fois sa domination propagée d’un bout à l’autre de l’univers, elle tolérera la présence d’esclaves chargés de signaler la présence de civilisations non affiliées, et de résistants qui contestaient son règne, mais c’était tout. La créature avait des ambitions très hautes, toutefois si elle retrouvait sa pleine puissance, elle disposait de bonnes chances de parvenir à ses fins. Quand elle se révéla à son apogée, éteindre un soleil était aussi facile pour elle, que pour un homme de souffler une bougie. Malheureusement elle connut des accès d’orgueil insensés qui la poussèrent à se battre contre des semblables, et à grandement s’affaiblir.             Si la créature et ses homologues avaient partagé équitablement le pouvoir, ils régneraient encore sur des zones extrêmement vastes. Ils ne seraient pas à la tête de domaines ou de réseaux d’une taille ridicule comparé à leurs anciens territoires. Néanmoins ils étaient dominés par une soif terrible de pouvoir, même un congénère était un obstacle qu’il fallait manipuler ou abattre pour eux. Mais la créature apprit partiellement la leçon, si elle désirait toujours régner sans partage, sa déchéance lui apprit les vertus de la subtilité. Par exemple bien qu’elle possède des milliers d’espions intrigant contre l’humanité. Aucun serviteur de l’Empereur ne connait l’endroit où elle se situe, ne soupçonne qu’elle organise depuis la planète Mars la chute des humains. Elle jeta son dévolu sur Fulgrim pour différentes raisons, elle avait envie de contrôler quelque chose de plus puissant que d’habitude. Or Fulgrim de par son statut de fils de l’Empereur renforcé par les divinités du Chaos était un candidat idéal. En plus de puissants dons biologiques, il obtint en s’alliant avec les forces de la ruine, des capacités hors-normes dans le domaine du surnaturel. En outre cela divertissait la créature de s’adjoindre les services d’un grand champion du Chaos, car elle détestait ce genre de dieu. Elle poursuivait des buts très différents d’eux, les divinités du Chaos recherchaient l’esclavage de l’humanité, mais ils désiraient un grand nombre de fidèles parmi les hommes et les femmes. Tandis que la créature voulait instaurer le règne de la machine, mais elle désirait que la plupart de ses serviteurs soient insensibles, sans émotion, que la notion de sentiments leur soit complètement inconnue. Ainsi les puissances du Chaos bien qu’immortelles perdront considérablement en puissance, vu qu’elles se nourrissaient et se renforçaient grâce aux croyances, aux prières, et aux émotions.             La créature hésitait sur le sort final de Fulgrim, elle s’approprierait sans doute son corps, mais elle ne savait pas quoi faire de son âme. Un esprit de prince-démon comme le sien cela ferait une superbe monnaie d’échange. En négociant bien, il y avait moyen d’obtenir des ressources considérables avec l’âme de Fulgrim. Néanmoins il existait aussi des avantages à traiter son esprit comme un simple carburant, cela accélérait de manière conséquente la reconstruction du corps mécanique de la créature. L’âme était un bien qui attirait de nombreux marchands spécialisés dans les commerces interdits. Un esprit recherché se monnayait parfois à des prix exorbitants, ainsi des gens déboursèrent assez d’argent pour se payer une planète avec un climat globalement tempéré, et un environnement plutôt accueillant contre une seule âme puissante. Les fonctions d’un esprit capturé et vendu étaient diverses, elles apportaient de quoi renforcer des rituels de magie noire, ou s’adjoindre les faveurs d’un dieu. Par exemple les divinités du Chaos étaient prêtes à récompenser avec mille pouvoirs magiques, la personne qui leur donnera l’âme de l’Empereur à tourmenter. La créature espérait se payer des centaines de personnes influentes avec l’esprit de Fulgrim, mais elle voulait aussi retrouver aussi le plus vite possible le contrôle d’une enveloppe métallique surpuissante. Deux choix assez difficiles s’offraient à elle, soit elle privilégiait l’intrigue, soit elle favorisait son confort personnel. Elle souhaitait avec ardeur retrouver une carapace de métal redoutable  afin de guerroyer, mais elle apprit aussi à compter sur son réseau d’espions pour valoriser ses objectifs. Elle subissait un dilemme qui mobilisait ses capacités de réflexion.             Horus le renégat sentit la présence d’ennemis proches, dès qu’il abaissa les défenses surnaturelles de son engin spatial le plus imposant. Il réalisa qu’une téléportation eut lieu dans son vaisseau-amiral. Il dénombra des centaines d’adversaires, dont deux autres fils de l’Empereur comme lui. Cependant il prévit le coup, les illusions, et les autres traquenards mystiques qu’il invoqua devraient occuper durant des heures voire des jours les antagonistes subalternes, tandis que l’Empereur arrivera devant lui d’ici quelques minutes à peine. Horus eut tout de même le droit à une surprise de taille, en effet quelqu’un se présenta avant l’Empereur devant lui. Il vit son frère Sanguinus se tenir près de lui. Le renégat se demanda durant quelques secondes, s’il n’était pas le jouet d’une hallucination, d’une épreuve des dieux du Chaos. Mais il réalisa que finalement il avait bien une personne de chair et de sang en face de lui. Deux tendances se disputaient en lui, une soif de sang, et une envie de rendre hommage au mérite incontestable de son frère. Après réflexions, Horus opta pour l’approcha amicale, il voulait avoir Sanguinus à ses côtés. Il donnerait beaucoup à son frère pour le convaincre si nécessaire. Il savait que la partie serait serrée, mais il désirait ardemment s’adjoindre les services de Sanguinus. Il aurait alors un successeur digne de confiance pour reprendre son œuvre dans le cas où il lui arriverait malheur. Son frère était magnifique dans son armure de couleur rouge, ses ailes longues blanches faites de plume ne diminuaient en rien sa beauté. Au contraire elles lui conféraient un côté angélique indéniable, néanmoins le sous-estimer serait une grave erreur. Horus décelait une grande puissance surnaturelle chez Sanguinus qui survécut à de nombreuses épreuves difficiles, pour atteindre Terra.   Horus : Mon frère, je t’invite une nouvelle fois à me rejoindre, ainsi tu passeras de simple subalterne à pilier incontestable d’un empire. Sanguinus : Que vaut la parole d’un traître ? Horus : Beaucoup plus que celle d’un pseudo-Empereur qui laisse à d’autres que lui, le soin de combattre sur le front. Sanguinus : Notre père a ses raisons d’agir comme il le fait. Je lui accorde toute ma confiance comparé à toi. Horus : Réfléchis un peu, si tu adhères à ma cause, tu pourras réaliser plusieurs de tes rêves, notamment celui de guérir ta tare génétique, qui pousse certains de tes astartes à devenir complètement sanguinaires. Sanguinus : Je ne te respecte plus du tout, je serais fou de marcher avec toi, assez discuté battons-nous.             Sanguinus le loyaliste se battit toutes ses forces, mais il était largement dominé par Horus le renégat, il attaquait avec l’énergie du désespoir, mais il n’arrivait à rien de concluant. Il estimait que sa vision du futur semblait concordante, qu’il périra vraisemblablement de la main d’Horus. Néanmoins il s’accrochait car même s’il ne faisait que fatiguer légèrement son adversaire, il accroîtrait quand même les chances de gagner de l’Empereur. En effet il eut un aperçu de l’avenir plutôt lugubre, dans le sens qu’il voyait le renégat arriver à contrôler la galaxie dont Terra. Alors Sanguinus bien qu’il peine à représenter une menace tangible, se força à continuer à affronter son frère. Il admettait qu’il valait beaucoup moins qu’Horus en tant que combattant, mais il s’obstinait à s’acharner. Il avait conscience qu’il pourrait jouer un rôle dans la déchéance du renégat, peut-être très mineur. Mais quand bien même il n’augmenterait que de 0.001% les possibilités de victoire de l’Empereur, il s’acharnerait à s’opposer contre le renégat. De son côté Horus s’ennuyait ferme, il crut pendant un moment que son frère lui offrirait un bon divertissement, un échauffement digne de ce nom avant son magnifique combat contre l’Empereur. Pourtant l’épée du loyaliste ne faisait que brasser de l’air, et Sanguinus serait mort des dizaines de fois, si son ennemi ne consentait pas à s’amuser à jouer avec lui. Finalement le renégat en eut marre, et porta une blessure mortelle avec sa grande masse de guerre. Il eut le droit à un retournement de situation inattendu, le loyaliste ne chercha pas à parer, ou à esquiver, il se précipita au contraire sur la trajectoire de l’arme, tout cela dans le but de porter un coup léger sur l’armure d’Horus. Le renégat ne comprenait pas le pourquoi de ce type d’action, sa protection ne subit même pas une éraflure visible.             L’Empereur découvrit un spectacle macabre, Sanguinus qui baignait dans son sang, et décédé, ainsi qu’Horus qui affichait un grand sourire, et qui n’avait l’air de n’éprouver absolument aucun remords pour son action fratricide. Le renégat s’approcha de son père et annonça à l’Empereur que son règne serait bientôt fini. Horus commença tout de suite à attaquer, son nouvel ennemi se révéla bien plus redoutable que Sanguinus, cependant il était atterré par la nouvelle du trépas du loyaliste. Ainsi il se retenait inconsciemment, il n’opposait une résistance seulement symbolique, il ne combattait avec un grand niveau de retenue. Tandis qu’Horus renforcé par le Chaos guerroyait avec l’intention de tuer. Résultat malgré la différence de niveau entre lui et l’Empereur, le renégat enfonçait petit à petit les défenses de son père. Il infligea au début seulement des bleus et de petites ecchymoses à cause du blindage de l’armure de son géniteur. Néanmoins il finit par transformer les égratignures en de vraies blessures. En outre les capacités de régénération supérieures de l’Empereur étaient annulées par le recours à un poison très virulent. Horus aspergea sa masse avec un poison béni par Nurgle le dieu de la maladie et des toxines, afin de remporter une victoire plus nette. Ainsi le renégat réalisait progressivement son rêve, il se rapprochait petit à petit de la victoire finale, il régnerait bientôt à son tour sur la galaxie en tant que maître suprême, et non vassal. Néanmoins l’Empereur finit par avoir un sursaut en passant aux innombrables victimes que ferait Horus s’il triomphait, toutefois il semblait trop tard, en effet le père se vidait de ses forces en même temps que son sang. Il eut cependant la ressource de porter un dernier coup avec son épée dorée rappelant l’or, mais fait dans un métal beaucoup plus solide. Il visa le point faible de l’armure d’Horus, l’endroit endommagé par le dernier coup de Sanguinus. Il mit tout son énergie mystique, et toute sa vitalité physique dans son attaque ultime.   Horus : Père qu’ai-je fait ?             Horus périt mais l’Empereur n’était pas tiré d’affaire, il se trouvait dans un état d’agonie. En outre il n’existait pas de remède complet contre le poison coulant dans ses veines. Alors il confia son règne politique à de hauts seigneurs, et accepta que son corps soit maintenu dans un état stationnaire grâce à son trône, un chef d’œuvre de technologie. L’Empereur accepta de vivre un véritable enfer, car il avait encore un rôle important à jouer. Il guidait la navigation de milliers de vaisseaux au sein de l’Impérium grâce à la force de son esprit. S’il périssait son héritage politique se disloquera, des centaines de mondes seront isolés et retourneront à un état d’anarchie ou, passeront aux mains des puissances du Chaos. Fulgrim dès qu’il apprit la mort d’Horus, et la répression féroce opérée par les subordonnés de l’Empereur, ordonna de pratiquer une fuite éperdue. Il oublia complètement Mars, ce qui fit pousser un cri de rage à la créature nécron, qui devrait rester encore longtemps dans sa prison. Horus et ses alliés se dispersèrent, certains combattirent jusqu’au bout, mais beaucoup choisirent la fuite pour ne pas être décimés par les renforts ennemis. Russ entra dans une rage phénoménale quand il apprit le dernier acte de trahison d’Horus, qu’il connut l’état préoccupant de l’Empereur. Il se jura de venger son père l’Empereur quitte à en mourir, il se promit de parcourir la galaxie entière en long en large et en travers pour annihiler un maximum de renégats, empêcher une autre guerre civile de se déclencher en balayant les traîtres survivants. Guilliman se révélait plus calme en apparence, il ne se focalisa pas sur le combat, mais sur l’organisation. Il rassembla des preuves, des documents et des témoignages pour chasser les corrompus et les prétentieux des postes les plus prestigieux. Il admettait qu’il ne pourrait pas contrôler l’arrivisme et la décadence de tous, mais il tenait à limiter les dégâts causés par les bouleversements dus à l’agonie de l’Empereur. Guilliman bouillait aussi de rage, cependant il estimait jouer un meilleur rôle en tant que législateur que guerrier pour le moment. Même s’il comptait sur le long terme partir à la chasse aux renégats.
  2. Avec le dernier livre Horus Heresy Retribution de Forgeworld, on a une explication des oreilles de lapin. Après tout, pourquoi pas.      
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