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Sur la tombe de Dieu


Kritislik

Messages recommandés

Bonjour tout le monde, c'est mon premier récit sur cette section, je viens donc présenter un texte de ma conception.

L'univers dont il est ici question est inédit (et, en toute modestie, assez original[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/rolleyes.gif[/img])
[center][u][size="5"]Sur la tombe de Dieu.[/size][/u][/center][indent]

[/indent][size="2"] La tombe de Dieu.[/size]
[size="2"] Enfin, selon les légendes et les vieux livres car, d'après Vrenn, un véritable Dieu ne serait pas mort, non ?[/size] [left][size="2"] Mais quelque chose avait bien péri ici et par là même signé la fin de l'âge d'or. Quelque chose de puissant, d'infiniment puissant, la source même du Pouvoir. C'était cela qui avait dispersé le Pouvoir aux quatre coins du monde et permit aux semblables de Vrenn de s'en servir pour la première fois. Les premiers sorciers... Il savait perdre du temps à rêvasser, mais l'atmosphère y était pour le moins propice.[/size][/left][left][size="2"] Car, nulle part ailleurs, le pouvoir n'était si présent, si concentré. Cette luminescence bleutée, ces étincelles caractéristiques avaient imprégné jusqu'à l'air, formant une sorte de brume irréelle. La forêt de champignons luxuriante qui s'étendait sur toute la vallée était trouée en son centre par une source de lumière si intense qu'elle en voilait le soleil. Mais impossible de la voir d'ici. Et là était son objectif.[/size][/left][left][size="2"] Chaque inspiration le revigorait plus que toutes les fumeries de champignons, tous les philtres absorbés jusqu'à lors. Rester allongé ici aurait suffit à le rendre, en quelques heures, bien plus puissant qu'aucun sorcier avant lui. Mais Vrenn en voulait plus. C'est d'ailleurs ce qui l'avait toujours différencié des autres: il en voulait toujours plus. Et puis, le danger était tout proche. Il accéléra le pas.

[/size][/left][left][size="2"] Vrenn pénétra en courant dans la clairière. Son sang mauve et brillant coulait abondamment de son bras gauche. Un bref regard en arrière lui permit de constater que son poursuivant ne l'avait pas encore rattrapé. Il se retourna et enfin, il l'aperçut.[/size][/left][left][size="2"] Le lac. Et il cessa de penser. L'eau brillait, elle l'aveuglait et baignait tant de lumière les environs qu'ils en devenaient indistincts. Comme un automate, il s'y précipita et s'y s'agenouilla sur la berge au risque de perdre la vue. Alors, plongeant ses mains dans la source et tandis que, sans sons ni douleurs, chairs et peaux se détachaient au contact du liquide, il porta une seule gorgée à ses lèvres.[/size][/left][left][size="2"] Sage décision.[/size][/left][left][size="2"] Toutes ses plaies cicatrisèrent alors que sa peau bleutée se calcinait d'un seul coup en un spasme d'une ampleur... Divine. Ses yeux, déjà perdus par la lumière éclatèrent sans qu'il ne s'en rende seulement compte. Car la douleur, à présent, lui semblait un détail des plus risibles. Et il voyait à présent comme nul n'avait jamais vu avant lui. Il se redressa d'un seul coup, le corps plus lumineux qu'aucune étoile et se tourna vers l'individu qui approchait de lui, par derrière. Squelettique., androgyne, près de trois mètres de haut. Un surveillant. Un messager de Dieu. Messager de personne, à présent. Juste gardien d'une tombe profanée. Au lieu de se jeter au corps à corps comme précédemment, le gardien millénaire tendit la main vers Vrenn. Il sentit une intense pression tenter de le disloquer le l'intérieur, mais résista sans mal et se rua sur son adversaire pourtant éloigné pour lui asséner trois secondes plus tard un coup qui le propulsa dans la forêt. Sans perdre un instant, l'aveugle escalada un champignon en quelques bonds et percuta en plein air un deuxième surveillant en lévitation. Agrippant sa tête d'une main, Vrenn lui administra de l'autre une masse d'énergie suffisante pour provoquer un petit séisme sans que son adversaire ne puisse réagir. le sorcier retomba sur le sol. Et de un, le premier allait sans doutes revenir. Et d'autres étaient en route. il allait falloir se montrer plus économe...

[/size][/left][left][size="2"] Adossé à un champignon brisé, Vrenn souriait de toutes ses dents. Sept. Il avait, lui, seul, abattu sept de ces créatures si puissantes qu'on les disait à même de terrasser toute une armée. Il tâta ensuite le moignon sanguinolent de son bras gauche et grimaça. Pas sans mal, néanmoins... Lentement, l'homme, à présent moins brillant, se leva et tourna la tête vers l'ouest. La plus grande bataille de cet âge se préparait. Et il aurait son mot à y dire.[/size][/left][left][size="2"] Il entama alors sa course vers un glorieux destin. Ou la mort. Mais quoiqu'il advienne, il ne serait pas oublié.[/size][/left]

[left] [/left][left] [/left][left] [/left][left] [/left][left] [/left][left] [/left][left] [/left][left] [/left][left][size="2"]Voilà, veuillez excuser l’extrême billitude des personnages présentés.[/size][img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/unsure.gif[/img] Allez, en espérant que vous apprécierez![/left][left]Oups, je viens de me rendre compte que c'est un peu court. (sur papier, ça faisait plus long....) Pas taper...[/left]

[color="#006400"][b]EDIT Celt :[/b] C'est mieux en style normal, quand ce n'est pas en citation. J'ai fait la petite modification ^_^ [/color]

Merci de votre attention.

Pour les fautes, merci de me les faire remarquer. (il faut toujours être au top de ce point de vue là)
Au niveau du résultat compact, c'est vrai que c'est assez dense... Mais il faut bien faire comprendre un univers assez nouveau, ce qui implique beaucoup de nouveaux termes. Bon, je vais essayer de régler ça.
La suite sera en réalité un prologue retraçant l'enfance du personnage dans un lieu assez important. L'occasion de le décrire, ça sera donc beaucoup moins actif que le précédent.

PS: désolé pour les épinglés, je m'en vais lire ça. :ph34r: Modifié par Kritislik
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  • 2 semaines après...
Comme disait l'autre, "c'est un peu court, jeune homme !"

ça n'est pas dénué de charme, malgré quelques petites choses pas très jolies, comme, vite fait :
[quote]non?[/quote]
Il faut un espace avant "?"
[quote]avait bien péri[color="#FF0000"]t[/color] ici [/quote]
[quote]sans son[color="#FF0000"][s]s[/s][/color] ni douleur[color="#FF0000"][s]s[/s][/color], [/quote]

Sinon, dire d'entrée que son univers est "inédit" et "original" est assez roustonné étant donné le poids de l'intertextualité en fantasy. Allez, juste pour rigoler :
[quote]C'était cela qui avait dispersé le Pouvoir aux quatre coins du monde[/quote][quote]escalada un champignon en quelques bonds et percuta en plein air un deuxième surveillant en lévitation. Agrippant sa tête d'une main, Vrenn lui administra de l'autre une masse d'énergie[/quote] Meuh c'est du Dragon Ball ça Môssieur :whistling: (bon remarque les champi ça marche aussi avec Morrowind (le jeu) ou... Les Schtroumpfs. :clap:

Plus sérieusement, ben ouais, c'est plutôt pas mal, mais comme c'est très compact, ce qu'on en retire, c'est une impression un peu confuse (enfn moi perso j'ai pas tout compris à la première lecture)

Alors pour sythétiser, je dirais que oui, il y a du potentiel, et qu'il faudrait développer !
Allez, la suiiiiite (ou le prologue !)
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  • 3 semaines après...
Salut, bienvenue par ici !

Moi je trouve ça plutôt bien comme intro. (Hésite pas à regarder les épinglés). Effectivement le monde paraît assez original donc hésite pas à poster une suite.

J'attends de voir la suite pour commenter à faire des commentaires sur l'histoire et le perso.

@+
-= Inxi =-
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  • 1 mois après...
Allez, je pose ce qui n'est pas la suite, mais un prologue. Honnêtement, je n'en suis pas bien fier, mais bon, je le met toujours.


[center][u][font="Arial, sans-serif"][size="4"]Sur le départ[/size][/font][/u]
[/center]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Pour bien saisir ce qui suit, il convient de décrire le palais du solitaire. Un lieu exceptionnel, si il en est, et tous ceux l'ayant visité le décrivent comme un des chefs-d'œuvre de la création. Pour commencer, il est immense. Si immense qu'il est en vérité difficile d'appréhender sa taille. Lorsqu'on atteint la ville de Bjorka, sur le fleuve Fogjor, par l'est, on aperçoit les montagnes du commencement à une vingtaine de kilomètres. Une voie pavée usée par les millénaires part de Bjorka jusqu'à une sorte de court et très large tunnel qui s'enfonce légèrement dans la montagne. Au point où il finit, il supporte près de 300 mètres de roches. Alors seulement, on peut, à la lumière des étranges globes lumineux inextinguibles qui ratissent le tunnel, voir les légendaires portes du palais. Plus de dix mètres de haut. Titanesques. L'intégralité de leur surface ainsi que tout leur pourtour est gravée de bas-reliefs d'une beauté époustouflante.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Avec une porte de cette taille, on est en droit de s'attendre à une salle d'entrée démesurée. On est alors bien loin du compte. Car l'intérieur révèle rien de moins qu'une ville souterraine. Et encore n'est-elle pas capable de remplir toute la salle. La salle dont il est question s'étend environs sur deux kilomètres dans toutes les directions à partir de son centre. D'immenses colonnes la parsèment, supportant un toi éloigné de presque cent mètres et les murs extérieurs sont recouverts d'ouvertures et d'escaliers qui, si ils semblent minuscules au milieu de toute cette immensité, peuvent aisément faire passer trois hommes de front pour les plus étroits d'entre eux. De là part un infini réseau de tunnels et de salles qui s'enfoncent profondément dans la montagne. Impossible de dire ou de supposer jusqu'à quel point, seuls les plus proches sont cartographiés et on a depuis longtemps perdu le compte des explorateurs disparus à travers les entrailles du palais. De nombreuses autres portes ou passages ont été répertoriés à flanc de montagne, mais des rares personnes à s'y être risquées, bien peu ont réussi à retrouver leur chemin et à revenir sur leur pas. Et seule une poignée de chanceux a atteint l'entrée du palais par une autre voie que les grandes portes. [/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Car dans ce dédale, la mort rôde en permanence. L'être qui sculpta cette montagne, l'un des légendaires premiers marcheurs, vint au monde avant même la race des hommes et on suppose qu'il siège encore dans l'une ou l'autre salle perdue. Dans le palais sont enfouis des objets, des êtres, des passages et des artefacts oubliés depuis bien longtemps. On y exhuma une légion de guerriers d'argile, cent une lames enchantées, le grain d'un blé toujours mûr et succulent, des sphères de lumière éternelle, le squelette de ce que les érudits identifièrent comme un démon, des plate-formes de pierre volante en quantités quasi-illimitées et des grimoires divers allant du recueil de prophéties aux traités d'histoire antique. Le tout, dans les premières salles. Car nul ne sait quels trésors pourraient bien abriter les suivantes et des dizaines d'aventuriers se pressent toujours aux portes du palais, pour tenter leur chance.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Cependant, ce qui frappe en ce lieu ne sont ni les merveilles enfouies, ni l'immensité. C'est le fait que tout le palais, chaque mur, chaque colonne, chaque escalier, du plafond au plancher soit intégralement peint, tapissé, sculpté, gravé ou orné de quelque manière que ce soit. Et ce avec un niveau tout simplement exceptionnel. Dès lors qu'on découvrit la forteresse, de nombreux artistes vinrent des quatre coins du monde connut pour observer de leurs propres yeux l'édifice. Et ils y apportèrent leur touche personnelle en en ornementant les zones encore nues. La découverte des plaques de pierre volante leur permit d'accéder aux moindres recoins. Et l'intégralité du mur extérieur (d'une centaine de hauteur) fut, au fil des âges, peu à peu recouvert de gravures en tous genres. Les résidents les accueillirent avec fatalisme et ce fut rapidement une petite population qui se regroupa en hauteur, entièrement consacrée à sculpter les murs et à la peinture de la fresque cyclopéenne qui occuperait, une fois finie, l'intégralité du plafond et représentant l'histoire des premiers hommes et des régents du palais (le titre qu'avaient pris les souverains de cette ville). En quête de nouveaux milieux où appliquer leurs talents, les artistes s'enfonçaient de plus en plus dans la forteresse. Et la beauté des lieux ne cessait de grandir alors que des hommes de plus en plus talentueux se pressaient aux portes. Le palais du solitaire devint alors une sorte de capitale du marché d'œuvres d'art. [/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Si un tel endroit resta si longtemps non-agressé, c'est en raison des plus renommés habitants du palais (qui se font également nombreux à Bjorka) : Les sorciers. Les premières tribus à s'installer, fuyant à l'époque la guerre qui opposait le triarcat au premier empire, étaient particulièrement versées dans cette discipline, et les sorciers en composaient la classe dirigeante. Leur capacité à absorber le Pouvoir ambiant et à le réutiliser au combat fut la principale raison de la survie collective. Les sorciers ne cessèrent d'affiner leur maîtrise au fil des années et, au bout d'un millénaire d'occupation incontestée, la considérable fortune conférée par le commerce parcimonieux d'objets insolites et anciens finança un flux continu de champignons plus ou moins affinés et d'élixirs divers dont les sorciers (et leurs pouvoirs) dépendaient. Bien que de nombreux être surpuissants et armées légendaires arpentèrent le monde au cours du millénaire, presque aucun ne fut assez stupide pour s'en prendre à une horde de sorciers suréquipés en artefacts inconnus et dévastateurs. Et parmi eux, nul ne survécu pour réitérer son erreur. Quelques villes se placèrent même sous la suzeraineté des régents successifs, constituant alors un véritable petit royaume appelé le « fief du palais ». La forteresse devint un des rares lieux sûrs, beaux et libres d'accès pour peu qu'on ait pas d'intentions agressives. Les sorciers, obsédés par leur drogue de puissance ne vouaient pas d'intérêt à la conquête et se contentaient de dilapider leur argent en champignons de pouvoir aussi vite qu'ils le gagnaient.[/size][/font]




[font="Arial, sans-serif"][size="3"] La population du palais était ainsi bien bigarrée : les artistes se mêlaient aux négociants, aux « touristes » et, bien sûr, aux sorciers. On assista à l'un des plus grands brassages de population du monde connut, et, parmi les dizaines d'enfants métisses, naquit un garçon au devenir tout-à-fait exceptionnel. Son père était un sculpteur nordique, et sa mère, une aventurière sans doutes originaire des montagnes de l'est, si on doit s'en référer au nom qui lui fut attribué : Vrenn. Sa mère disparut à jamais dans les entrailles du palais alors qu'il était encore poupon et son père ne s'occupa presque pas de lui, tout au façonnage de la face démesurée d'un héros de son pays natal. Il ne descendait pas tous les jours de sa plate-forme. À l'instar de nombreux autres, Vrenn fut éduqué par les sorciers et rejoint rapidement leurs rangs, sous les encouragements d'un père ravi de se débarrasser de ce poids encombrant et coûteux. [/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Vrenn s'avéra bien plus doué que ses camarades, tant dans les quantités de pouvoir qu'il pouvait supporter en son corps, que dans son habileté à l'utiliser pour décupler ses capacités physiques ou dans sa résistance aux effets négatifs de cette drogue qu'était le Pouvoir (addiction, hallucinations, insomnies...). Il se montra aussi, contrairement aux autres, très athlétique, une qualité fort rare et appréciée chez les sorciers. Il s'intégra à la perfection dans le milieu ultra-concurrenciel maintenu parmi les futurs sorciers en écrasant impitoyablement tous ses camarades un peu trop doués et aidant les autres charitablement, jusqu'à devenir, à douze ans, l'idéal haï et envié de toute sa génération d'apprentis. [/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Il étudia, combattit, progressa, mais sans jamais perdre de vue son objectif. Il se l'était fixé la première fois qu'il avait aperçut le régent du palais descendre de sa résidence flottante, resplendissant parmi sa cour, revêtu d'autant d'or et de joyaux que l'impératrice de Zengh et aussi digne et fier qu'un surveillant, la peau rendue bleue et brillante tant il s'était gavé de pouvoir au cour de sa longue vie. Il avait tout apprit sur cet homme. Un génie, surpuissant, né avec un don tel que son prédécesseur abdiqua en sa faveur dès qu'il revendiqua le titre à dix-neuf ans à peine. Il avait vaincu plusieurs marcheurs, aurait parlé à un dragon sans ciller, et serait à lui seul la raison pour laquelle le premier empire n'osait pas annexer les région du fief les plus proches. Un héros, inégalable dont on parlait avec des étoiles dans les yeux jusqu'à fort-final. Vrenn ne comptait d'ailleurs pas le moins du monde égaler un tel génie. Il comptait le surpasser jusqu'à éclipser totalement sa renommée. Une ambition démesurée qui distinguait le jeune apprenti de tout le reste du monde. C'était avec un tel objectif en tête qu'il s'entraînait au détriment de sa santé, qu'il se forçait à fumer deux fois plus de champignons que les autres, qu'il restait plus tard que de raison à lire, dans la bibliothèque du palais : Il serait un grand nom de l'histoire ou il ne serait pas.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Lorsqu'il entama le la voie du sorcier, la quête au terme de laquelle il serait officiellement nommé sorcier, alors âgé de dix-sept ans, il n'était pas seulement le plus jeune de sa promotion, il était également le seul à avoir déjà avoir prévu où il comptait aller. Précisément. [/size][/font]




[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Vrenn se remémorait sa dernière vision du palais. Son départ. Il avait eu un pincement au cœur en quittant ces sculptures qui avaient bercé son enfance. Les temps étaient durs. Le tentions entre le triarcat, le fief et le premier empire s'étaient ravivées, les diplomates vivaient dangereusement, de plus en plus de réfugiés se rabattaient vers le palais. D'une certaine manière, les futurs sorcier pouvaient facilement profiter de ces circonstances riches en emplois potentiels.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Mais Vrenn ne partirait pas pour de l'argent. Sur sa carte avaient étés notées ses escales, il avait calculé son itinéraire, enquêté auprès des étrangers à la forteresse pour discerner l'équipe dont il aurait besoin, le lieu où les trouver, comment les rallier, tout avait été minutieusement préparé. [/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Et cela avait payé. Deux ans de voyages, de combats, d'explorations plus tard, étaient réunis autours de lui presque la moitié du groupe prévu à la base. Ainsi qu'une dizaine d'individus sensés compenser les talents des absents. Le seul irremplaçable était le dragon que Vrenn avait espéré rallier à sa cause. Il n'était parvenu qu'à échanger quelques mots avec l'unique représentant de cette espèce qu'il était parvenu à trouver, et il s'estimait heureux d'avoir pressenti l'agacement du lézard millénaire, ce qui avait évité à ses projets de finir carbonisés au dernier degré, sorcier ou pas. La cour des miracles néanmoins rassemblée était pour le moins hétéroclite, avec parmi les pus étranges : deux semi-démons, un marcheur (enfin, une, il avait prit l'apparence d'une humaine, pour l'instant. Mais Vrenn s'était assuré qu'il faisait partie de ceux capables de changer d'apparence à volonté), huit sorciers, un guerrier-dragon, trois maîtres-épéistes de l'extrême-orient et le bâtard d'un héros. Rien que ça ! On notait aussi une étrange créature aussi proche du crabe que de l'homme et un petit monstre à la peau rougeâtre redoutable au maniement d'une masse d'aspect insolite et qui se présentait comme appartenant à la race des orcs. [/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] Ils étaient vingt et un. Sans le compter. Bien. La déclaration des hostilités entre le premier empire et le fief n'était plus qu'une question de temps. Et il n'était plus un secret pour personne que vingt mille esclaves et huit mille gardes d'élites se rassemblaient à la capitale de Zengh, tandis que l'empire voisin de Horatoï regroupait des hordes démoniaques dont on osait à peine murmurer le nom. L'autoproclamé « plus grand héros de tous les temps » s'était révélé être l'héritier légitime du second empire, et, du haut du cadavre du dragon dont il revendiquait l'assassinat, il brandissait d'antiques symboles de royauté, sa légion de guerriers-dragons à ses pieds. Ces fanatiques des terres élues exigeaient l'extermination des chamanes, qui s'organisaient en retours dangereusement sous la coupe d'un marcheur particulièrement haineux. La guerre grondait. Et personne ne se doutait du grain de sable qui allait s'y glisser.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"] « Il est temps d'y aller. » Déclara finalement Vrenn. Et le groupe se leva progressivement. Vrenn marcha jusqu'au bord de la falaise sur laquelle ils étaient perchés. À leurs pieds s'étendaient l'empire de Horatoï. Des étendues arides, brûlantes et peuplées d'un peuple cruel, violent et inconnu. Mais Vrenn ne regardait pas l'empire. Pas plus qu'il ne le craignait. Il ne fixait pas non plus le désert immense qui lui succédait. Ses yeux étaient rivés sur l'horizon. Et sur ce qui se cachait au-delà.[/size][/font] Modifié par Kritislik
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  • 2 semaines après...
bon !

Maintenant on a le début, il nous manque un PS :D Non, plus sérieusement c'est dommage que y a pas plus d'exploitation que ça de l'idée, je suis sûr que sur du long terme ça aurait pu donner quelque chose de sympa ! Au moins on a les racines ! Par contre, niveau classicisme, on est servi ! Le jeune débrouillard OP qui réussit mieux que les autres, y aurait pu avoir plus sympa :P !

@+
-= Inxi =-
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  • 1 mois après...
[url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=44402"]Hop, un lien bon à lire qui nous vient tout droit de l'épinglé ![/url]
Bien, lis ce lien.

C'est fait ? Bon, donc tu as compris que même dire "Désolé, mon personnage est un peu gros bill" ne suffira pas à le sauver de la sacro-sainte poutre divine du lecteur averti.
Tu noteras au passage que tu tombes dans les pièges 2 (beaucoup trop de choses en peu de temps) et 7, voire dans une moindre mesure le 5ème.

A cela j'ajouterai qu'on ne décrit pas un univers en quatre pages dès le début quand on peut le distiller dans les vingt premières. Je te conseille ([i]c'est plus qu'un conseil...[/i]) le chef-d’œuvre d'Alain Damasio, [i]La Horde du Contrevent[/i] en guise d'exemple. Typiquement le livre dans lequel le lecteur passe cent pages à comprendre quel est l'univers, le rôle de chaque personne... Mais l'immersion n'en est que plus grande ! Sérieusement, je ne vois pas l'intérêt de nous balancer toutes tes infos d'un coup, à par nous perdre. Et là, tu es très bon. Alors certes, tu es content d'avoir créé ton petit univers perso avec tout plein de noms propres et de termes spécifiques (vive le prologue !), et veux nous le montrer. Ce n'est pas la bonne solution, crois-moi. Personne ne lit le [i]Silmarillon [/i]avant [i]le Seigneur des Anneaux[/i] (ou bien 'faut être taré).
En réalité, l'univers doit être placé, écrit, détaillé, mis en fiches, explicité sur un grand tableau blanc, tatoué sur ton dos, tout ce que tu veux AVANT d'écrire, PENDANT que tu écris, et il doit même en rester APRES avoir écrit. Les grands écrivains ont toujours sur les bras tout un foutras d'informations qu'ils n'ont pas utilisé dans leur(s) livre(s) une fois celui-ci ou deux-ci fini(s), tout simplement parce que leur imagination est plus grande que ce qu'ils peuvent coucher sur le papier... Et c'est normal ! Les informations doivent être données en temps et en heure, sinon tu cours le risque de fournir beaucoup trop au lecteur pour... rien. Là, je suis en train de (re)lire la première trilogie des [i]Ravens[/i]. Or Barclay, outre le fait que ses personnages meurent - ce qui est agréable et rare -, a le bon goût de prendre son temps pour détailler son univers. Et pourtant, pour moi qui viens de me relire [i]A la Croisée des Mondes[/i], je trouve qu'il va bien trop vite en cent pages ! Mais n’est pas Pullman qui veut... En bref, tu dois tout prévoir, mais ne pas tout donner.

Ensuite. Deuxième défaut : le grobillisme. Là, ce n'est plus un concept, ça devient une réalité solide comme un bon gros bloc de béton armé. Si je résume ton personnage :
- C'est le meilleur des (futurs) sorciers ;
- Il sera plus puissant que le plus puissant d'entre eux (ne dis pas "peut-être" avec un air malicieux, ton texte le crie aussi fort qu'un cochon allant à l'abattoir) ;
- Les sorciers étant eux-mêmes les pluss forts du monde (plus que les "êtres surpuissants et armées légendaires" des temps anciens, qui, comme chacun sait, sont forcément plus forts que maintenant MAIS ont laissé gentiment des artéfacts pour le héros et ses potes), il sera l'humain le plus puissant du monde (si seulement il est encore humain à la fin, ce dont je doute puisque le grobillisme le poussera probablement plus loin).
Ah, j'oubliais qu'il recrute ses compagnons comme je m'achète des chemises. C'est-à-dire que théoriquement ça prend du temps mais en fait en dix minutes temps réel c'est fait. Compagnons qu'il a décidé de choisir dans le plan de bataille élaboré lorsqu'il avait dix-sept ans. Compagnons prévus pour l'accompagner la guerre qui allait éclater deux ans après mais qu'il avait prévu dès l'âge de cinq ans tellement il est fort.
... J'ai craqué sur la fin, j'avoue. Mais tout le reste est vrai et avéré.

Ton troisième défaut majeur : l'ellipse. Argueul, mais d'où sortent les vingt-et-un bonshommes ?! (ou bonnes femmes, puisque tu prends le temps de nous préciser l'apparence féminine de Mystique)
Clairement trop court, jeune homme. Si tu décris deux ans de recrutement comme ça, tu vas plier l'intrigue en, quoi, dix pages ? Ça va être tendu... Surtout pour caser l'histoire d'amour nécessaire entre-temps (si si, j'y tiens, le public aime ça) (moi oui, en tout cas) (blague, eingh).

Dernier défaut majeur : les phrases courtes. Tudieu ! C'est mal. Comprends-tu ? Irritant. Non ? Surtout sans verbe. Un peu partout. Comme ici :[quote]Mais Vrenn ne regardait pas l'empire. Pas plus qu'il ne le craignait. Il ne fixait pas non plus le désert immense qui lui succédait. Ses yeux étaient rivés sur l'horizon. Et sur ce qui se cachait au-delà.[/quote][quote]Ils étaient vingt et un. Sans le compter. Bien. La déclaration des hostilités entre le premier empire et le fief n'était plus qu'une question de temps.[/quote]Et le prologue en fourmille, scène d'action oblige...

[center]---------------------------------[/center]

Voilà, c'est mon ressenti.
Après, il faut savoir que je suis dur, parce que ça fait des années que je lis des textes, et les défauts récurrents, je commence à les voir et à les reconnaître du premier coup d’œil.
Mais tout ce que je t'ai dit ne doit pas occulter une chose, très importante d'après moi : ton récit m'a donné envie d'en savoir plus. Vraiment, eingh. Je ne dis pas ça pour juste te pousser à "La suite !" après t'avoir démoli sur tout mon message, mais parce que malgré tout ça, j'ai apprécié lire ton texte. L'univers me plaît - ce sont des ressorts de fantasy classiques sans pour autant que l'univers soit trop classique -, ton style m'a capté (quand il n'y a pas trop de phrases courtes :P ) et j'ai passé un bon moment. En plein milieu de la lecture des [i]Ravens[/i], ton texte n'a pas démérité, et ça n'est pas donné à tout ce que je peux lire dans cette section, crois-moi ;)

Bien sûr, ne recommence pas ton texte... Mais essaie de tenir compte de tout ça pour la suite, je pense que ton travail ne s'en trouvera que bonifié. En tout cas, je lirai la suite sans faute !
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Celt a dit l'essentiel. Ma conclusion sera néanmoins plus rude : j'aurais vraiment tendance à te conseiller de reprendre le texte, surtout le deuxième.
Le problème, c'est qu'on n'a pas de narration suivie. La première "partie" est un résumé, façon visite touristique, ensuite on a une petite biographie du personnage, et enfin on arrive à "l'action", qui n'en est en fait pas. Moralité : il ne se passe rien dans cet extrait. J'ai tendance à ne pas être un fan de récits truffés de dialogues et d'action à en vomir, mais quand tu postes un morceau de ton récit, il faut qu'il y ait une finalité. Que ça parte de quelque part et que ça arrive quelque part. Ici, comme on commence par un résumé et qu'on a ensuite une biographie, l'extrait commence en fait à la toute fin et se termine quelques lignes après. Et encore, ce qui se passe, c'est une ellipse. Un peu difficile d'accrocher à la lecture et à tant d'information si on n'a pas une "carotte" à laquelle se raccrocher. J'avoue avoir un peu eu du mal sur la fin, et je n'ai absolument rien compris aux histoires de quête qu'il est en train d'accomplir, etc..

L'histoire en elle-même - grosbillisme mis à part, c'est un sujet tout autre sur lequel je ne me prononcerai pas - n'a rien de mauvaise, au contraire. Tu as inventé un univers, qui a l'air d'avoir ses spécificités, tout ça c'est intéressant. Maintenant, il faut que tu l'amènes et que tu nous fasses la visite au détour d'un récit.
Exemple caricatural : ton personnage doit rejoindre l'une de ses recrues à tel endroit. Il y arrive en passant devant le palais, cela te donne une occasion de décrire le palais. Il avance un peu et croise quelque chose qui évoque le sorcier "role-model", hop tu cases cette partie de l'histoire, etc..
Si tu as plein de choses à raconter, plein de background à donner, fais-le en l'insérant dans le cadre d'une action continue, qui se déroule au fur et à mesure, qu'on n'ait pas l'impression que les choses soient données gratuitement, de but en blanc.
Ici, la première ligne du texte fait penser que tu t'adresses directement au lecteur, puis tu ne fais plus usage d'un tel procédé, ce qui laisse penser à une simple maladresse...

Voila donc mon avis : garde ta trame, tes idées, ton histoire mais ordonne ton récit. Ou plus exactement, fais un récit.


Remarques annexes :

- A la fin, tu introduis plein de personnages en à peine deux lignes. A la fin de la deuxième ligne, le lecteur a oublié l'intégralité, parce qu'il y en a trop et qu'ils ne sont pas décrits. Un sorcier, ça parle vaguement mais un guerrier-dragon, dans ton univers, je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est, etc.. Un procédé très simple et très cinématographique pour présenter des personnages, c'est de les examiner tour à tour. "Il y avait d'abord Truc, assis sur le tonneau, au fond. Machin sourit en le regardant astiquer son épée à garde en forme de dragon, symbole de son ordre. Truc était en effet un guerrier-dragon, héritier de l'ordre antique de Blabla. Machin l'avait rencontré lors de ses pérégrinations au pays de Chose, etc.. Non loin de Truc, dans l'ombre, Machin reconnut le vieux Bidule, un sorcier [...]" ; tu saisis l'idée ? Grosso modo : prendre ton temps pour les décrire, donner un peu de contexte derrière plutôt que de les énumérer. Si tu veux qu'on s'intéresse à ton histoire, il faut lui donner des personnages, de la vie. Un personnage principal avec une histoire, soit, mais également des personnages secondaires qui peuplent cet univers. Juste dire que dans sa bande il y a "4 sorciers, 5 voleurs, 3 guerriers et 2 multiclassés barde-rôdeur", c'est un peu dépourvu de vie. ;)

- Il y a un gros problème au niveau de la forme. De manière générale, le texte n'est pas trop mal écrit. Cependant, tu insères des phrases ultra courtes, voire nominales (aka "phrases sans verbe") çà et là, sans raison valable. Ca gêne vraiment la lecture, en général, à moins de se lancer dans un récit très particulier fondé sur ce genre de martèlement de phrases courtes, etc.. Résumons : à moins que tu n'aies une raison très valable de le faire, évite globalement les phrases courtes / nominales. Ne te lance pas dans les phrases de cinq lignes pour autant, ça peut être tout aussi gênant quand ce n'est pas un poil maîtrisé. Sujet, verbe, complément, c'est une base qui fonctionne très bien. Si tu veux composer ta phrase de deux propositions, voire trois, soit. Pas plus, pas moins.

- Autre réel problème, la gestion des niveaux de langage. Tu écris un récit assez classique et donc majoritairement dans un registre soutenu / courant. Sauf que tu insères des expressions très familières ou très orales, voire complètement déplacées. Des peintures qui "témoignent d'un niveau exceptionnel", par exemple, c'est vraiment une manière très peu convaincante de nous dire que ce sont de magnifiques peintures. Ponctuer d'un "Rien que ça.", ça ne va pas non plus, ou alors le narrateur se met à faire des interventions et il ne peut se limiter à ça. Je crois que ce qui m'a le plus gêné, c'est le "milieu ultra-concurrenciel" ; ça fait HEC / prépa, ou que sais-je du XXe/XXIe siècle, pas univers de fantasy.


A noter que tout cela n'a pas pour vocation de "casser" ton envie d'écrire, au contraire. Lis ce forum, et tu constateras que peu nombreux sont les textes qui suscitent des critiques détaillées. Ton texte n'est pas parfait, loin de là, il y a même beaucoup à améliorer. Mais s'il y a place pour de la critique et pour de l'amélioration, c'est qu'il y a un contenu qui peut aboutir à quelque chose de très bien. Quand on poste un texte, ça fait toujours un peu de mal de le voir critiqué assez durement mais ce dont il faut se souvenir c'est qu'une critique négative et argumentée, même si on n'est pas d'accord avec tout ce qu'elle dit, aide cent fois plus qu'un "waouh c'est trop cool la suite la suite !!". ;)


Bien cordialement,

Ignit.
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Je valide les propos de M. Le Fourbe ci-dessus dans leur intégralité. Je n'ai pas eu le courage de donner des pistes concrètes d'amélioration dans mon commentaire, faute de temps ; mais l'eus-je fait que je n'aurais pas écrit mieux ! :)
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Mes acolytes ont traduit l'essentiel de ma pensée.

Le style est inégal, mais on sent du potentiel. Concernant le fond maintenant, l'idée d'inventer son propre univers est louable, à condition que n'y transparaisse pas une certaine arrogance de l'auteur.

En l'éspèce, c'est raté.

[quote]L'univers dont il est ici question est inédit (et, en toute modestie, assez originalImage IPB) [/quote].

De plus cet univers " inédit " ne l'est pas tant que ça puisqu'il reprend les codes de nombreux autres : les orcs, les sorciers, les champignons de Zangar, les gardiens d'ulduar, le puit du soleil... Ca ne vous rappelle rien ?
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  • 2 semaines après...
Tout d'abord, merci à tous de m'avoir mit la baffe que j'ai mérité, re-mérité et re-re mérité. J'ai péché par orgueuil et par paresse, et je m'en rend à présent compte. Le texte précédent étant manifestement à jeter, je m'en suis allé le rérécrire d'une manière adéquate. J'ai plus appris par ce cuisant échec que durant le reste de ma (très modeste) carrière d'écrivain, Merci, donc, et en espérant me racheter, un nouveau texte (du moins, sa première partie)




Aikim se retourna vers le palais du solitaire. Des millénaires d'histoire surplombaient le jeune sorcier. Le palais n'était pas un lieu auquel on pouvait rester indifférent, on ne pouvait pas se l'approprier, s'y sentir vraiment chez soi, on ne pouvait pas l'oublier, ni le mémoriser parfaitement. Il était trop ancien, trop mystérieux, trop immense pour tout cela. La salle d'entrée si vaste qu'elle en abritait une ville, les centaines de couloirs qui s'en échappaient pour se disperser dans les boyaux de la montagne, les plates-formes de pierre volantes intervenant dans la vie de tous les jours, les fresques cyclopéennes ornant chaque mur, chaque pilier, sur lesquelles des centaines d'artistes étaient venus mourir, tout cela avait quelque chose d'inhumain, même les sorciers dirigeant le lieu étaient bien trop défoncés en permanence pour le remarquer. Malgré tout, c'était sa maison, ce qu'Aikim avait toujours connu, là où il avait grandit, là où, s'accoutumant peu à peu au Pouvoir, par la consommation toujours plus importante de champignons, il était devenu lui aussi un sorcier à part entière. Enfin, pas tout à fait.
Il lui restait à accomplir la voie, un voyage initiatique au terme duquel il serait jugé digne ou non de rejoindre l'ordre. Pas grand-chose, en fait, la plupart des gens se contentaient d'une petite visite du premier empire au nord, ou du Triarcat au sud. Certains s'aventuraient même jusqu'à l'empire du Zengh et revenaient au bout de quelques mois, tous bronzés. Il soupira, rêveur, puis se ressaisit. Sa voie à lui allait probablement prendre un tour bien moins reposant. Juste à côté de lui, se tenait Vrenn, son meilleur ami, le premier de la classe en plus d'être un grand costaud, chose rare au palais. Ses cheveux châtain coupés court pour l'occasion, il arborait fièrement la panoplie du parfait aventurier: une tenue pratique et solide, des bottes en cuir confortable, un sac et une besace sans doutes remplis d'objets très utiles, Aikin lui faisait confiance là-dessus, et, sa fierté, une courte épée impeccablement polie. Naturellement, il s'était procuré une quantité obscène de philtres et de champignons de Pouvoir à fumer en prévision du voyage. Il arborait ce regard débordant d'enthousiasme et de résolution qui faisait fuir la plupart des gens. Mais pas Aikim, lui, ce regard l'avait attiré. Plus petit que son ami, ses cheveux blonds mi-longs contrastaient avec ses yeux d'un bleu très sombre, il excellait dans l'art de se faire des alliés. Ses vêtements étaient assez conventionnels, sans fioritures à part un pendentif porte-bonheur, une grande besace et un solide gourdin.
-« Allez, t'as finit de regarder? Plus vite on partira, plus vite on sera de retours, je te signale! » Lui lança Vrenn. À côté de lui s'impatientaient trois autres aspirants, deux filles et un garçon, que Vrenn avait on ne sait comment convaincu de les accompagner. Aikim acquiesça silencieusement et tourna le dos aux portes titanesques pour sauter avec ses amis dans la charrette qui quittait le palais, vers le reste du monde. La ville toute proche du Bruma, plus précisément.


Bruma était, tout bien réfléchit, un endroit plutôt agréable. La proximité immédiate du palais du solitaire suffisait à la préserver de toute tentative d'agression, et elle assurait la fonction de capitale du fief du palais, position qui lui garantissait un certain confort commercial. La population était plutôt bien éduquée et pas trop dangereuse, la garde n'était que partiellement corrompue et inefficace, on pouvait y trouver à peu près n'importe quoi jusque tard dans la nuit sans courir de dangers excessifs et les déformés s'y faisaient encore rare. Oui, un endroit presque charmant. Mais le lieu où Vrenn avait décidé de s'arrêter n'aurait selon Aikim pas usurpé l'appellation « bouge ». Il ne se sentait pas en sécurité dans ce vieux bâtiment à la propreté douteuse, remplie de poivrots puants l'alcool, de filles de joie et de spadassins. À tort. Si n'importe quel autre groupe de jeunes gens entre 18 et 20 ans propres, pourvus en argent et à l'air innocent aurait attiré, dans ce genre d'endroit toute une foule d'escrocs, de gros bras, de petites frappes, de maquereaux en tous genres, ces jeunes gens là étaient indubitablement des sorciers, la fumée bleue qu'ils répandaient dans la salle à l'aide de leurs pipes ne laissait que peu de doutes à ce sujet. Et les rares habitués du lieu assez dingues pour chercher des noises à un sorcier étaient actuellement à l'hôpital. Pendant que le reste du groupe était occupé à recruter, à se procurer de l'alcool et à le consommer, Aikim parcourait un plan. Il énumérait les individus que Vrenn avait en tête de recruter, leur rôle supposé et traçait le chemin qu'ils étaient sensés suivre. La plupart des noms semblaient complètement ridicules à Aikim, quand il connaissait seulement leur signification. Il tomba soudain sur un passage si absurde qu'il en éclata de rire.
« Un dragon! Hahaha! Vrenn, tu te fous de ma gueule?
En face, Vrenn le fixait avec un air à la fois vexé et extrêmement sérieux. Non, manifestement, il ne se foutait pas de sa gueule.
-Avec une de ces créatures, on peut éviter presque tous les dangers de la route, et carboniser ceux qui restent. Il transformera une quête éprouvante en promenade de santé. Et on ira beaucoup plus vite. Alors non, je ne vois pas le problème.
- Moi, je suis d'avis qu'on ira plus vite vivants. Et puis de toutes façons, tu sauras comment le faire obéir ton dragon? Tu sais au moins où en trouver un?
- Oui et oui. Tu continues à lire où t'en as plus besoin? »
Ils se dévisagèrent un moment, puis, Aikim lui rendit le bout de papier. Vrenn avait sans doutes raison. Au vu de son projet, faire preuve de demie-mesure serait tout-à-fait déplacé. Il comptait franchir les frontières du monde connu, par-delà le grand désert, pour atteindre le lieu le plus sacré et sans doutes le plus paumé du monde: « la tombe de Dieu ». Si quelqu'un d'autre lui en avait parlé, Aikim lui aurait sans doutes répondu négativement et de manière grossière, mais Vrenn avait réunit toutes les informations imaginables sur ce trajet et sa destination. Si quelqu'un avait une chance d'y arriver, c'était lui.
Un groupe de sorciers plus âgés venait de passer à l'extérieur, Vrenn se leva pour les aborder. Et Aikim ne fut que légèrement surpris de les voir tous rentrer quelques instants plus tard en blaguant dans l'établissement. Ces inconscients ne savaient manifestement pas ce à quoi ils s'engageaient. Selon le plan, la prochaine destination était Temlis la magnifique, capitale du premier empire.


Qualifier Temlis de « joyau du monde connu »semblait, depuis les collines environnantes, un peu exagéré. Voire, disons-le, paradoxal. Pas que les imposants remparts de granit aient usurpés leur réputation, ou que les bâtiments au rôle indéterminé qu'on parvenait à détacher aient quoi que ce soit de non-majestueux. Non, ce qui attirait le regard d'Aikim était cette sorte de seconde ville plus loin, en contrebas de la capitale. Une bourgade miteuse dont il avait déjà maintes fois entendu parler. Incapable, comme toutes les autres nations, de comprendre ou de freiner l'accroissement du nombre de malformations chez les bébés au cours des derniers siècles, au lieu de les exécuter comme c'est coutume dans les terres élues, au lieu de les ignorer comme au Triarcat ou même de les vénérer à la manière des sauvages du delta, l'empire les coffrait dans des cités annexes pour ne plus les avoir sous les yeux. La micro-cité en question était bien plus grande que ce que Aikim avait entendu dire, mais il était manifestement le seul à s'en soucier: les marchands qu'ils escortaient ne s'en souciaient visiblement pas, et les autres sorciers n'avaient d'yeux que pour la ville géante.
À partir de maintenant, mieux valait ôter leurs pendentifs et leurs pipes aux regards indiscrets, les sorciers n'étaient pas vraiment les bienvenus au premier empire, plus particulièrement à la capitale. Et les locaux non-avertis du danger représenté par les résidents du palais seraient sans doutes plus agressifs qu'au fief. De plus, la situation diplomatique avait empiré et les soldats en faction auraient toutes les raisons d'être de très mauvaise humeur, surtout vis-à-vis d'espions potentiels. De toutes façons, ils n'avaient aucune intention de s'attarder, ils ne comptaient que traverser la ville jusqu'au portail Aethyr, ce bâtiment à huit faces, huit portes qui communiquaient avec huit autres bâtiments dans le monde. Il leur épargnerait le voyage jusqu'à Temlis. Et puis, sans que quiconque ne l'ait avoué, tous mourraient d'envie de voir cette construction antédiluvienne de plus près; sans parler d'y entrer!
Tout devrait bien se passer, la seule chose qu'Aikim craignait était que Vrenn se soit mit en tête de recruter quelqu'un ici-même, c'était hélas si risqué et stupide qu'il y avait forcément pensé. Une phrase lâchée sur un ton faussement léger vient confirmer cette impression.
- « Whaou, c'est magnifique, cette ville! On trouvera bien moyen de dormir ici avant de repartir, pas vrai les gars? » S'exclama Vrenn avec ce sourire qui semblait attirer les ennuis et les plans foireux plus surement que le miel les fourmis. Modifié par Kritislik
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Je n'arrive pas à dormir... mais je bosse demain.
Voici mon ressenti, phrase par phrase des deux premiers paragraphes (soit je lisais tout, soit je commentais).
Bravo d'avoir continué en tout cas. Continu. Bien écrire, c'est avant tout du travail.


Aikim se retourna vers le palais du solitaire.
// Introduction un peu classique mais pourquoi pas. On se demande quand même un peu ce qu'il regardait avant.
Des millénaires d'histoire surplombaient le jeune sorcier.
// Ca fait un peu Napoléon devant les pyramides comme formulation, encore du classique.
Le palais n'était pas un lieu auquel on pouvait rester indifférent, on ne pouvait pas se l'approprier, s'y sentir vraiment chez soi, on ne pouvait pas l'oublier, ni le mémoriser parfaitement.
//Bien. (juste un peu long)
Il était trop ancien, trop mystérieux, trop immense pour tout cela.
// Arf, trop de parabole a mon gout mais j'aime l'idée.
La salle d'entrée si vaste qu'elle en abritait une ville,
// "abriterait" plutot ou il y a vraiment une ville dans une salle ? je visualise mal...
les centaines de couloirs qui s'en échappaient pour se disperser dans les boyaux de la montagne,
// bien
les plates-formes de pierre volantes intervenant dans la vie de tous les jours, les fresques cyclopéennes ornant chaque mur,
// Je visualise mal :( moyen du coup...
chaque pilier, sur lesquelles des centaines d'artistes étaient venus mourir, tout cela avait quelque chose d'inhumain,
// oui, bien
même les sorciers dirigeant le lieu étaient bien trop défoncés en permanence pour le remarquer.
// Beaucoup trop long cette phrase. En plus, elle se tire une balle dans le pied avec ce "défoncés" bien trop familier et sa construction douteuse.
Malgré tout, c'était sa maison, ce qu'Aikim avait toujours connu, là où il avait grandit, là où, s'accoutumant peu à peu au Pouvoir, par la consommation toujours plus importante de champignons, il était devenu lui aussi un sorcier à part entière.
// Mais pourquoi tu fais des phrases aussi longues ? C'est dommage...
Enfin, pas tout à fait.
// N'utilise pas ce genre de procédé, ça fait un peu comme un "de tout temps" sur une copie de philo.
Il lui restait à accomplir la voie, un voyage initiatique au terme duquel il serait jugé digne ou non de rejoindre l'ordre.
//Ok
Pas grand-chose, en fait, la plupart des gens se contentaient d'une petite visite du premier empire au nord, ou du Triarcat au sud.
// "Pas grand-chose, en fait," Ce style ne narration n'est pas à mon gout mais ce n'est que mon humble avis.
Certains s'aventuraient même jusqu'à l'empire du Zengh et revenaient au bout de quelques mois, tous bronzés.
// Le narrateur (très présent, trop ?) nous parle d'empire se faisant et se défaisant et de destin d'exception. Je ne comprends pas cette anecdote sur le bronzages des mages...
Il soupira, rêveur, puis se ressaisit.
// Un héros qui se retourne vers un palais, qui soupire et se ressaisit ça fait vraiment classique. Visualise la scène : ça ne rend bien qu'à l'écrit.
Sa voie à lui allait probablement prendre un tour bien moins reposant.
// Il avait pourtant l'air plutôt bosseur le gamin...
Juste à côté de lui, se tenait Vrenn, son meilleur ami, le premier de la classe en plus d'être un grand costaud, chose rare au palais.
// Un paradoxe d'écolier... Ne soit pas si réducteur. Des distinctions bien plus originales peuvent être faites. Elles donneront plus de poids à tes personnages.
Ses cheveux châtain coupés court pour l'occasion, il arborait fièrement la panoplie du parfait aventurier:
// Là, tu donnes vraiment trop l'impression que tout cela n'est qu'un jeu de rôle dont le narrateur est le MJ.
une tenue pratique et solide, des bottes en cuir confortable, un sac et une besace sans doutes remplis d'objets très utiles, Aikin lui faisait confiance là-dessus, et, sa fierté, une courte épée impeccablement polie.
//Encore trop long.
Naturellement, il s'était procuré une quantité obscène de philtres et de champignons de Pouvoir à fumer en prévision du voyage.
//Mouai (ben oui, je pers en indulgence au fil de la lecture, désolé ^^)
Il arborait ce regard débordant d'enthousiasme et de résolution qui faisait fuir la plupart des gens.
// Ca fait fuir ça ?
Mais pas Aikim, lui, ce regard l'avait attiré.
// Moi aussi j'aime bien ;)
Plus petit que son ami, ses cheveux blonds mi-longs contrastaient avec ses yeux d'un bleu très sombre, il excellait dans l'art de se faire des alliés.
// Des alliés ? Vous vous faites souvent des alliés vous ? Des amis oui, mais des alliés ? Y'a pas encore de diplomatie pourtant... Encore une fois, ça fait trop JDR.
Ses vêtements étaient assez conventionnels, sans fioritures à part un pendentif porte-bonheur, une grande besace et un solide gourdin.
//"assez conventionnel" ? Y'a mieux je pense.
-« Allez, t'as finit de regarder? Plus vite on partira, plus vite on sera de retours, je te signale! » Lui lança Vrenn.
//Ok
À côté de lui s'impatientaient trois autres aspirants, deux filles et un garçon, que Vrenn avait on ne sait comment convaincu de les accompagner. Aikim acquiesça silencieusement et tourna le dos aux portes titanesques pour sauter avec ses amis dans la charrette qui quittait le palais, vers le reste du monde.
//Ok
La ville toute proche du Bruma, plus précisément.
// "plus précisément." => je n'aime pas ce style de narration. J'argumenterais plus tard. Modifié par Tar Mineldur
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Bon peut être que je ne m'y connais pas beaucoup, mais pour moi la lecture fut fluide, aucune faute ne m'a écorché les yeux. A la lecture du premier texte j'étais peu convaincu, par contre pour ton 3eme c'est carrément accrocheur, on sent que cela augure une grande aventure. J'espère que tu vas continuer.

Bémol sur la transition entre les textes: Entre le 2eme et le 3eme elle n'est pas présente et j'ai personnellement galéré à m'y retrouver.
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  • 1 mois après...
[quote] groupe de jeunes gens entre 18 et 20 ans propres, pourvus [/quote]

Pas de chiffres ! Des lettres ;)

Pour ce début de texte, je le trouve bien. Pas de remarques négatives. Les personnalités sont réalistes et les compétences à hauteur des héros qui les exhibent :P ! On rentre directement dans l'action avec le départ pour la visite et je trouve ça plutôt bien fait sans être dérangeant !

Encourageant !

@+
-= Inxi =-
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