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[AOS][VO] War Storm


JutRed

Messages recommandés

Titre : War Storm (Anthologie)

 

Auteurs : Nick Kyme, Guy Haley et Josh Reynolds

 

Le Pitch (selon GW en 4ième de couverture et traduit par votre serviteur) :

 

Au dessus des royaumes mortels, une tempête se déchaine. Sigmar annonce son retour lorsque ses Stormcast Eternals assènent un coup vengeur aux hordes du Chaos. Le Lord-Celestant Vandus Hammerhand s’est emparé des portes d’Azyr – Il fait maintenant route vers la Porte de la Colère au milieu de la péninsule de Brimstone dans le royaume ravagé par les flammes d’Aqshy, où il réglera ses comptes avec le seigneur du Chaos Korghos Kul. Mais d’autres Lord-Celestants bataillent ferme pour briser l’emprise du Chaos ; la grande croisade du Stromhost porte le fer à Ghyrtract Fen, où Gardus des Hallowed Knights lutte pour reprendre la Porte de l’Aube. Pendant ce temps, dans les mystérieuses vallées suspendues de Anvrok, Thostos Bladestorm mène ses hommes contre une imposante forteresse qui cache un trésor sans commune mesure (1).

 

Le livre :

 

L’ouvrage regroupe trois nouvelles : Borne by the Storm de Nick Kyme, Storm of Blade de Guy Haley et The Gate of Dawn de Josh Reynolds, chacune d’une centaine de pages environs. C’est le second roman de fluff à sortir en dur après la nouvelle Gate of Azyr de Chris Wraight. C’est pour moi plutôt un signe encourageant, ma hantise était en effet que la Black Library ne fasse que le service minimum pour servir le nouvel univers de fantasy de la maison mère en ne sortant que des œuvres digitales de secondes zones. Mon inquiétude n’est que partiellement levé cela dit puisque là encore nous n’avons pas droit à de véritable romans mais plutôt des nouvelles, un format qui certes est peut-être plus confortable pour les auteurs au vu de la nouveauté du background à exploiter, mais qui peut aussi se révéler très casse-gueule quand il s’agit de développer une histoire, la limitation quand au nombre de pages disponibles pouvant réserver quelques mauvaises surprise quand il s’agit de boucler la fin (2).

 

Petite note de réconfort personnelle, et totalement hors-sujet, j’assume : je retrouve deux de mes plus récents auteurs chouchou que sont Guy Haley et Josh Reynolds, il ne manque plus que C.L Werner et le trio gagnant de mes auteurs BL Fantasy préféré aurons tous eu l’occasion de se faire la main sur l’univers de  « Age of Sigmar ».


 

(1) J’ai essayé de vous épargner autant de franglais que possible, mais disons que certains nom propres sont têtus et que je n’ai pas non plus l’âme d’un poète.

 

 

Titre : Borne by the Storm

 

L’auteur: Nick Kyme

 

Nick a par le passé majoritairement travaillé pour la branche 40K de la Black Library et est surtout connu pour y être le monsieur Salamenders avec une trilogie dédiée aux plus empathiques des Space Marines, ainsi que pour l’Hérésie d’Horus deux romans, Promethean Sun et surtout Vulkan Lives ! Toujours en 40K et en marines il a aussi commis Fall of Damnos pour les Ultramarines. N’ayant lu aucuns de ces ouvrages je ne peux pas réellement juger des qualités du bonhomme, mais force est de constater que j’ai plus souvent entendu du dire du mal de Vulkan et de Damnos que du bien des ses autres livres (1).

 

Niveau Fantasy je ne lui connais, merci Internet, que quatre romans dont trois sur les nains (Oathbreaker et Honorkeeper ainsi que l’un des tomes de la guerre de la barbe, The Great Betrayal), ajoutez à çà Grimblades un roman sur l’armée du Reikland et le compte y est.

 

Au final, je ne savais absolument rien de cet auteur, sauf un à priori assez négatif illuminant certains de ses ouvrages les plus polémiques… même si une petite voix dans ma tête me disait que çà risquais de partir en histoire de Space Marines, j’ai décidé de veiller sur mon karma et de lui laisser le bénéfice du doute et me suis plongé dans sa prose avec curiosité.

 

 

L’histoire :

 

[spoiler]

Nous somme de retour dans le Royaume du Feu et des flammes, dans la juste suite des faits d’armes de ce brave Vandus Hammerhand que nous avions rencontré dans le précédent ouvrage de Chris Wraight. Les visages des protagonistes de Gate of Azyr nous sont donc déjà connus : Vandus, Le Lord Celestant sur son fidèle dracot, Ionus The Cryptborn, le Relictor au passé trouble et Korghos Kul, champion de Khorne de son état. L’originalité en prend un coup mais soit. Après tout les personnages de Chris tout classique qu’ils étaient n’en était pas désagréable et les retrouver dans une nouvelle suite n’est pas plus dérangeant que çà.

 

L’Histoire donc : Vandus et Ionus après avoir conduis l’avant-garde des Stormcast à la victoire sont chargé dans la foulé de pousser jusqu’à la porte de la Colère, l’un des portails liant le Royaume mortel au plan de Khorne. Incidemment cette même porte est juste au milieu du territoire de Korghos Kul, qui comme tout bon méchant de série B à réussi à s’échapper de justesse de la cuisante débâcle qui lui a été infligé. L’on va suivre en parallèle la marche de Ionus vers d’abord l’une des tours de Khorne tandis que Vandus va prendre l’initiative (2) d’aller en finir avec sa Némésis qui de son côté se prépare à recevoir comme il se doit son vieil ennemis dans l’espoir d’offrir son crâne à sa divinité tutélaire en échange de quelque démoniaque ascension (3).

 

Du très classique dans l’esprit. Dans le style Nick est supportable pendant la première cinquantaine de pages. Les scènes de batailles s’enchainent à un rythme haletant qui permettent de mettre en avant tout l’arsenal des Stromcasts comme dans un défilé de haute couture (4). Jusque là rien de spécial, Nick n’innove pas d’un iota par rapport au travail de son prédécesseur.  Et pourtant le drame se profile à l’horizon. Arrivé à la moitié du roman Nick nous a joué toute la gamme de bras cassé et de violence gratuite qu’on peu attendre d’une nouvelle de Space Marine ; non ce n’est pas une erreur de typo c’est juste mon sentiment, mais j’y reviendrais plus loin. Mais que faire alors pour remplir le reste de la nouvelle ? Un bon auteur en profiterai pour faire une pause et approfondir un peu son background ou poser le décor pour une scène finale courte mais percutante, certains iraient même jusqu’à insérer un peu de philosophie de comptoir pour élever le niveau ! Mais Nick a trouvé plus simple.  Allez toujours plus loin dans le bourrin bien sûr !

 

Voilà le principal reproche que j’ai contre cette nouvelle. Très rapidement on glisse dans l’escalade et l’on perd de vue l’échelle du conflit. Soudainement une série d’escarmouche entre Paladins et barbares tourne à la Bataille des cinq armées. Exemples frappant et choisi : rapidement les vagues d’ennemis se font innombrables au point que les Khorgoraths, la sorte de metabrutus du chaos de la boite de base, assaillent les Stormcasts par douzaines et se font laminer en même quantité en seulement quelques lignes (5). Les pertes subies par le Chaos sont absurdes tellement le combat dégénère, le décor et les phases de descriptions sont littéralement avalée par la baston.

 

Khorghos Kul se révèle aussi un méchant décevant, passant la majeure partie du roman à massacrer ses propres troupes pour invoquer des sanguinaires. C’est fluff mais tellement mal amené ! D’un coup alors qu’il vient juste de rentré chez lui (6), il se met à étriper une masse de maraudeurs  dans un accès de rage sanguinaire, l’auteur prenant la peine de préciser qu’il se bat à un contre deux cent histoire de faire monter la béchamel ; et quand il a terminé pouf ! un ost de sanguinaire débarque, presque par hasard puisque l’invocation n’a été précédé d’aucun rituel ou de quoi que ce soit qui pourrait supposer que c’était le but recherché. De même Khorghos commende seul. A aucun moment ne le voit-on s’entretenir avec ses lieutenants ou concevoir un plan. Le résultat est à l’avenant.

 

Enfin Nick essaye de monter quelque chose sur la résurrection des Stormcast qui, à chaque fois qu’ils meurent, sont renvoyé à Sigmardon pour y être reforgés par Sigmar et repartir au combat. Enfin en théorie puisque les Stromcast n’en sont même pas sûr eux même faute que qui que ce soit ne soit encore revenu témoigner (7), et qu’apparemment avec le bon objet magique (8) on peu court-circuiter le processus et définitivement tuer un éternel paladin. On en ressort avec plus de questions que de réponses.

 

Conclusion :

 

L’impression que m’a laissé au final cette nouvelle c’était de me farcir encore un roman de Space Marine. Chris Wraight était aussi un peu dans cette veine, mais comme il passait plus de temps à s’attacher à plus de personnages antagonistes et introduisait quelques survivants à peu près humains l’effet était amoindris. Ici entre l’enchainement sans pause de combat sur combat, les atrocités barbares de rigueur et l’apothéose finale en Deus Ex-Machina avec Vandus qui fait presque appel à une frappe orbitale pour s’en sortir, on a vraiment l’impression qu’il suffirait de remplacer marteaux par épée tronçonneuse et Judiciator par Dévastator pour avoir une nouvelle d’Astartes en bonne et due forme. Du coup si la nouvelle de Chris était générique et légèrement fade, la production de Nick est juste un ersatz sans saveur de roman 40k. Je ne sais pas s’il y a vraiment une différence, mais clairement j’ai tiré bien moins de plaisir de cette nouvelle que de la précédente.


 

(1)  A décharge on parle plus souvent des romans BL comme des trains de banlieue : on mentionne plus ceux qui arrivent en retard.

(2) Passant outre les ordres de son divin patron, mais apparemment comme il l’a laissé faire c’est qu’en fait il était d’accord… voir que çà faisait parti du plan !

(3) Une vieille marotte qui lui vient du précédent bouquin.

(4) Ce qui sera le cas dans tout les autres livres AoS soit dit en passant et si j’étais un peu plus objectif tout les bouquins BL.

(5) Comme si un mini-boss était rétrogradé au rang de mook

(6) En ayant passé sa colère sur plusieurs tribus locale en passant

(7) Le catholicisme a d’ailleurs un peu le même problème

(8) Il suffit d’enchanter sa hache avec le sort capture d’âme, disponible chez tout bon armurier

[/spoiler]

 

Titre : Storm of Blade (1)

 

L’auteur: Guy Haley

 

Guy Haley est un ajout assez récent à l’écurie BL qui a réussi à se creuser une petite place ces derniers temps. Comme souvent au vue des dernières publications de la maison, le gros de sa bibliographie se trouve dans le 40ième millénaire avec une bonne couche de Space Marines par-dessus. Je ne lui en tiens pas rigueur, il faut bien vivre et comme dirait Josh Reynolds parfois on écrit du Space Marine pour s’assurer d’avoir quelque chose dans l’assiette. Cela dit Guy est aussi collectionneur de petits bonshommes et plus spécifiquement de Black Templar, chacun ses vices.

 

En guise de biblio non-exhaustive pour 40k je citerais : Death of Integrity, Baneblade, et Broken Sword tiré du recueil Damoclés qui m’avait énormément plus.

 

Mais pour notre bon Vieux Monde ? L’honnêteté me force à remarquer qu’étant arrivé sur le tard, Guy n’a pas beaucoup contribuer à étoffer ce regretté univers. Toutefois ses deux romans, Skarsnik, le bio-pic sur le plus célèbre des Chef Gobelin de la Nuit disponible un temps en français, et The Rise of the Horned Rat quatrième tome de la sage The End Times, sont tout les deux de très bonne lecture je puis en témoigner.

 

On ne va pas se mentir j’attendais de pied ferme que Guy s’attaque à AoS, alors pas besoin d’en dire plus et plongeons maintenant dans le Royaume du Métal (2).

 

 

L’histoire :

 

[spoiler]

Notre héros est Thostos Bladestorm, Lord Celestant de son état envoyé dans le Royaume du Métal à la recherche du Chemin d’argent, un pont direct vers Azyr qui permettrait aux host de Sigmar de circuler plus facilement d’un royaume à l'autre et d’asseoir leur dominance logistique. Accessoirement les Stormcast sont aussi en charge de retrouvé les traces des nains, alliés de longue date qui s’étaient installé dans ce Royaume il y à longtemps. Du côté des antagonistes, nous avons Ephryx, seigneur-sorcier de Tzeentch qui comme de bien entendu a un plan ; plan qui se retrouve contrarié par l’arrivé impromptue sur ses terres de ces belliqueux visiteurs. A moins que cette intrusion ne soit une opportunité pour accélérer l’aboutissement de ses machinations ?

 

L’intrigue est plantée et de la réalisation qui suit je n’ai rien à redire, le récit se déroule harmonieusement jusqu’à sa conclusion disons originale et qui appelle plus à une suite qu’à une fin (3).  Attardons nous donc sur les éléments saillants de l’écriture de Mr Haley.

 

Premier bon point, les descriptions. Guy nous peint un Royaume du métal assez original, avec ses vallées suspendues, îlots au milieu du vide, sa faune et sa flore mécanique exacte copie d’une nature bucolique, les pistons en plus, et enfin son cycle diurne avec sa vouivre d’argent qui dévore le soleil de bronze. C’est peut-être un détail pour vous (4), mais pour moi après les déserts arides d’imagination du Royaume du Feu j’ai trouvé çà rafraichissant. A noter aussi que Guy se montre aussi imaginatif quand il s’agit de magie : les sorts du sorcier du changement sont drôlement aléatoire et changent des variations multicolores de boules de feu ou des tendances tentaculaires. Au final on ressent bien l’ambiance tzeentchienne dans les scènes où les servants du Dieu du Changement interviennent, une performance d’autant plus louable que difficile au vue de la faible exposition de cette allégeance chaotique dans la littérature fantasy BL.

 

Ensuite Guy nous offre un bon méchant. Ephryx nous est introduit dans sa vie de tout les jours… pas pendant un rite satanique ou occupé à massacrer un énième rival, non. Il nous est présenté alors qu’il rêve et cette astuce nous le rend plus fragile, à presque prendre en pitié en comparaison des montagnes en armure que sont les Stormcast. Mais derrière cette apparence mole se cache bien sûre un esprit brillant quoi que sournois qui va donner plus de fil à retordre aux élus de Sigmar que d’autres adversaires plus bas du plafond. En comparaison le personnage de Thosthos est plus banal ; comme tout héros Stormcast il se rappelle d’héroïques fragments de son passé jouxtant son ascension et lui et ses hommes sont vraiment impatient de se défoulé sur quelque chose (5).

 

Cela dit le rythme est ici bien mieux maitrisé que dans l’œuvre de Kyme ; il n’y a que deux batailles tout au long des cents pages d’histoire, une escarmouche et une attaque en force du repaire du magicien, qui sont entrecoupé de passage « à blanc » où  l’on parle chiffon et on regarde le paysage de façon pensive. Même si çà n’apporte pas grand-chose à l’intrigue çà permet tout de même de respirer entre deux coups de marteaux.

 

Enfin dans Storm of Blade on ne mégote pas avec les guest-star ! Là où Vandus était lâché sans merci ni bonsoir à l’assaut, Thosthos à lui droit à un discours d’encouragement personnel du patron en chair et en os ! Et du côté chaos l’on n’est pas en reste non plus avec une petite discutions entre Kairos et son affidé, passage obligé d’exposition mais rendu très amusant quand chaque tête se bouffe le nez tout en s’accordant pour tailler un costard à Ephryx.

 

Conclusion :

 

Difficile de juger totalement Storm of Blade puisqu’il est plus la partie 1 d’une plus grande histoire, mais en comparaison de Gate of Azyr avec qui il partage une trame narrative similaire (6) il lui est bien supérieur. Le roman de Chris Wraight péchait par le manque d’originalité de son univers, les Stromcast étaient d’énième paladins venu triompher du mal dans un monde noyé de ténèbres. Ceux de Guy n’ont bien sûr pas bien plus de relief, quoi que leur instinct vengeur puisse laisser entrapercevoir que l’Age de Sigmar ne sera pas pour tout de suite un âge parfait. Par contre il plante un décor bien plus original et plus digne des aspirations très High Fantasy, si ce terme a un sens,  de l’univers d’AoS. A cela s’ajoute les bonnes idées de Guy Haley qui rompent la monotonie archétypale de ce genre de récit et l’on obtient une lecture très plaisante qui me fait attendre avec curiosité la suite.

 

(1) Malgré ce que pourrait laisser penser le titre, aucune ressemblance avec l’œuvre de R. R. Martin.

 

(2) Sans ACDC, Metallica, Rammstein et autres malheureusement

 

(3) The Eldritch Forteress que nous retrouverons dans un prochain recueil

 

(4) Soyez honnête… vous vous attendiez à une blague sur France Gall

 

(5) Ce sont un peu les Angry Marines d’AOS

 

(6)  Débarquement en force dans un nouveau Royaume + Massacre de figurants  + Rencontre de la Némésis + Grosse bataille épique + dénouement appelant une suite

 


[/spoiler]

 

 

Titre : The Gate of Dawn

 

L’auteur :

 

Avant de vous parler de Josh Reynolds je vous laisse entrevoir un peu le personnage via certains de ses échanges sur son Twitter :

 

Q : Since you finish the warhammer world, did you have plans for going into another world to bring destruction,ruin and hurt fan feelings in your wake? or just taking a break for a while?

Josh Reynolds : Eh, I only destroy what I'm paid to destroy.

 

[Q  (Ironique ou Venimeuse) : Maintenant que tu as démoli le Vieux Monde, prévoit tu d’aller dévaster, semer la ruine et blesser les sentiments des fans d’un autre ? Ou tu t’accorde une petite pause ?

JR : Ecoute, je ne détruis que ce que l’on me paye pour détruire. ]

 

Q : if you could introduced element of any mythology into the warhammer world, what would you choose and to whom?

Josh Reynolds : I wouldn't. I would, instead, better explore those elements already in place--the gods of Araby, of Tilea, etc. Why bother crafting new concepts which may or may not work, when there's so much that's simply sitting fallow?

 

[Q : Si tu pouvais introduire des éléments de n’importe qu’elle mythologie au Vieux Monde, que choisirais tu ?

JR : Je ne le ferais pas. Je choisirai au contraire d’explorer tout ces éléments déjà existant, les dieux d’Arabie, de Tilée, etc… Pourquoi s’ennuyer à forger de nouveaux concepts (Ndlr : comme AoS ?) qui pourraient marcher ou ne pas marcher, quand il y à tellement de choses qui n’ont pas été exploité ?]

 

Du reste il n’y a pas grand-chose d’autre à dire ou alors il me faudrait plus de place pour chanter les louanges du bonhommes qui est, à ma connaissance l’un des rares auteurs BL à communiquer autant sur ses romans et avec ses lecteurs. Je vous invite vraiment à allez voir son blog et son site de Question/Réponse.

 

Mais pour ceux qui dorment au fond je m’auto-cite :

 

 

Josh Reynolds est un auteur au service de la Black Library depuis peu de temps, mais je dois dire que je suis plutôt fan de ce qu’il fait en général. Personnellement je ne connais ses œuvres que par le spectre de WHFB, il est en effet l’auteur d’une série de nouvelles prenant pour thème Marienburg et pour infortuné personnage le truculent chevalier de Mannan Erkhart Dubnitz, mais aussi des premiers et derniers tomes de The End Times, réalisant le tour de force de rendre une veille liche sympathique et Valten badass jusqu’au dernier moment.

 

 

 

 

L’histoire :

 

[spoiler]

Josh nous conte la geste de Gardus, Lord Celestan des Hallowed Knights au moment de la première incursion dans le Royaume de la Vie pour reprendre la Porte de l’Aube qui donne son titre à la nouvelle et c’est alors que s’engage un combat épique entre Stromcast et suppôts du Chaos. Çà ressemble furieusement au pitch de Gate of Azyr, je sais, mais ce n’est pas si mal ! Pour ceux qui auraient lu ma précédente review de ce bouquin (1), je m’étais demandé comment un auteur, à mon sens plus doué que Chris Wraight, aurait traité le sujet et le nom de mon chouchou de Josh m’était naturellement venu à l’esprit. Avec the Gate of Dawn c’est chose faite et je vais enfin pouvoir comparer ce qui est comparable.

 

Petite remarque avant de commencer, et qui rejoint mes propos précédents concernant Storm of Blade : Difficile de reprocher aux auteurs BL de produire des histoires à la trame aussi similaire quand le fluff actuel des Stormcast Eternals n’est rien de plus qu’une répétition d’un même schéma sur différent théâtre d’opération. Difficile de beaucoups plus avec une bobine de fils aussi peu fournie.

 

Première belle différence, l’introduction. On ne réussi jamais mieux un roman qu’en écrivant un bon prologue. Celui de Josh nous plonge sur les lieux de la bataille, cinq bonnes minutes avant la tempête. Alors que le seigneur de Nurgle local s’occupe à ériger pieusement quelques dolmens pour sa divinité tutélaire qu’elle n’est pas sa bienheureuse surprise de voir se présenter à lui de tous nouveaux adversaires à offrir en sacrifice à son maitre. Mais bien vite les illusions de grandeur vont s’effacer devant la dure réalité : pour la première fois depuis longtemps ce sont ses élus qui sont les moutons et son ennemi l’implacable prédateur.

 

En donnant la première description à l’antagoniste et non au protagoniste tout en renversant le rapport de force habituel quand il s’agit d’élus des Dieux Sombres, Josh ne fait pas que astucieusement utiliser l’effet Worf pour mettre en valeur Gardus, il rompt aussi avec la facilité de commencer le récit du point de vue du héros et gagne un bon point de mise en scène. Ce premier succès immédiat des Stormcast permet aussi de donner plus de poids aux difficultés qu’ils vont bien vite rencontrer.

 

Ensuite, la nouvelle se concentre sur le combat pour s’emparer des portes de l’Aube qui va mettre au prise les Hallowed Knights face à un flot intarissables de démons crasseux et leur chef, le plus qu’exalté Grand Immonde Bolathrax. Cependant à la différence d’un Kyme qui reste la tête plantée profondément dans la mêlée, Josh prend régulièrement au fil de son récit de la hauteur retournant à l’éclatant royaume de Sigmar, où l’on retrouve  un autre protagoniste xxx autre Lord Celestant qui va bien vite être réaffecté à la rescousse de son amis Gardus. C’est aussi l’occasion de récolter quelques miettes de fluff sur l’organisation des Stormcast, leur entrainement et leur mentalité. Par exemple on apprend par exemple que pour se faire la main pendant leurs siècles de préparation, les Stormcast chassaient de l’orque et d’autres monstres locaux dans les forêts (2).

 

Mais tout n’est pas parfait pour autant dans la prose de Mr Reynolds. Les scènes de baston ne sont pas bien palpitantes après le premier engagement et il faut attendre le dernier tiers du texte pour que quelques éléments, parfois chaotiques, viennent épicer doucement l’éternel guerre d’attrition que se livrent les Hallowed Knights et les minions de Nurgle au pas de la porte. Josh fait passer la pommade avec quelques éléments visuels qui cherchent à rompre la monotonie des coups de marteaux dans la tête : surimpression de Flashback dans la réalité pour Gardus, nuages de mouches invocateur et autres abominations habituelles. Çà marche, mais les ficelles sont grosses.

 

La fin est un peu plus foutraque que dans Gate of Azyr et il est difficile de savoir vraiment qui a gagné, de même pas mal d’éléments introduit dans le récit ne sont pas exploité jusqu’au bout. Je sais maintenant que cela est du au fait que la suite se trouve dans une seconde nouvelle de Josh qui suit ce premier récit à la culotte, mais dans ce cas pourquoi perdre le lecteur dans une narration hachée quand il aurait suffit de publier les deux histoires en un seul roman (3)?

 

Conclusion :

 

En comparant The Gate of Dawn avec Gate of Azyr on trouve bien au premier quelques bons points par rapport au second, mais même cela n’élève pas le niveau bien plus haut. L’intrigue a plus de sens, ou du moins assume mieux son caractère minimaliste et n’essaye pas de se draper de vertus absurdes comme le faisait le héro de Chris Wraight. L’histoire gagne aussi un peu en profondeur avec les passages à Azyrheim plutôt que de rester enterré les pieds dans la boue dans les désolations sans vie des Royaumes Mortels.

 

Cependant j’en attendais plus de Josh, d’autant qu’avec le thème Nurgle qui lui était proposé l’occasion était de mettre en valeur un style un peu plus Lovecraftien que l’on retrouve dans d’autres de ses productions non-GW(4). A voir si la suite, une fois libéré du corset de la narration imposé par le contexte de ces maudites attaques de portes réussi à gagner un peu de peps ou si le poids du Sigmarite l’empêche comme tant d’autres de décoller.

 

(1) Un peu d’auto-promo çà ne fait pas de mal : lien

(2) Comme quoi Sigmar n’a pas que l’esprit guerrier, il a aussi l’esprit pratique

(3) Çà vaut aussi pour le roman de Guy Haley

(4) Un petit aperçu, à vos risques et périls est disponibles ici


[/spoiler]

 

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Conclusion Finale :

 

Cette nouvelle fournée de nouvelles pour AoS rehausse un peu le niveau par rapport à son prédécesseur Gate of Azyr, tout d’abord en quantité et un tout petit peu en qualité, les nouvelles de Haley et de Reynolds absorbant un peu la piètre réalisation de Kyme surement en raison de leur plus grande profondeur pour ménager une suite.

 

Cependant on ne dépasse pas le niveau de la production alimentaire de la Black Library, et si l’on n’accroche pas au nouvel univers développé dans ce Nouveau Monde force est de constaté qu’on préférera se tourner à l’avenir vers les productions plus familière du 30ième et 40ième Millénaire que dans ce qui n’est pour le moment que son Ersatz fantasy.

 

Pour ma part je donnerais encore sa chance à Ghal Maraz sorti juste après et qui contient la suite des nouvelles de Guy et de Josh qui sont les plus abouties du présent ouvrage. Toutefois si elles ne parviennent pas à réveiller mon intérêt pour l’univers de AoS, ce sera pour mois le dernier clous dans le cercueil.

 

P.S : Pour les anglophones et ceux pour qui l’esprit critique leur a appris à multiplier les sources, j’ai trouvé, via le Twitter de Nick Kyme, la présente critique qui se révèle bien plus bienveillante que la mienne. Pour ceux qui voudrait entendre un autre son de cloche.

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Salut JutRed,

 

Encore une critique détaillée et sympathique que tu nous offres: merci beaucoup pour ce retour éclairé sur les productions post-apocalyptiques de la Black Library.

 

À te lire, je comprends que Kyme a fait du Kyme (en même temps, que peut-il faire d'autre?), et que Haley et J. Reynolds ne signent pas ici leurs meilleurs textes, même s'ils semblent se sortir assez honorablement de cet exercice imposé. J'ai surtout l'impression que la BL cherche à développer Age of Sigmar de la même façon que l'Hérésie d'Horus (avec Vandus dans le rôle de Loken).

 

Ce serait un peu hypocrite de ma part de réclamer du Shira Calpurnia ou de l'Angelika Fleischer aux éditeurs de cette auguste maison alors que le 2ème bouquin vient à peine de sortir, mais ton feedback me donne plutôt envie d'explorer le fond de catalogue de la BL plutôt que de m'embarquer dans les palpitantes aventures des Stormcast Eternals.

 

Schattra, rendez-nous Brian Craig

Modifié par Schattra
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