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Warhammer Forum

Malign Portents : nouvelles


Otto von Gruggen

Messages recommandés

il y a 49 minutes, Giaja a dit :

ils ont disparu pour une bonne raison

 

Je t'avoue que je suis essentiellement un collectionneur, je ne joue pas ou très peu et je n'ai donc jamais vraiment compris leur disparition... Peut être pourrais-tu rapidement m'éclairer ? 

Cette nouvelle m'a d'autant plus parlée que je trouvais les dernières figurines RDT très réussies (notamment la boite necrosphinx ou encore les chevaliers des nécropoles) et  je trouve dommage que l'on se passe de cette esthétique. Peut être qu'elle sied moins à l'univers AOS mais je pense qu'il aurait été possible de la conserver toutefois, quand on regarde Arkhan, voire même Nagash, on retrouve un côté egyptien ... Bref, en espérant un retour dans les prochaines années ou décennies ? ^^

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il y a 28 minutes, Gr3g a dit :

 

Je t'avoue que je suis essentiellement un collectionneur, je ne joue pas ou très peu et je n'ai donc jamais vraiment compris leur disparition... Peut être pourrais-tu rapidement m'éclairer ? 

Cette nouvelle m'a d'autant plus parlée que je trouvais les dernières figurines RDT très réussies (notamment la boite necrosphinx ou encore les chevaliers des nécropoles) et  je trouve dommage que l'on se passe de cette esthétique. Peut être qu'elle sied moins à l'univers AOS mais je pense qu'il aurait été possible de la conserver toutefois, quand on regarde Arkhan, voire même Nagash, on retrouve un côté egyptien ... Bref, en espérant un retour dans les prochaines années ou décennies ? ^^

 

L'armée était (très) peu jouée, et difficilement défendable en termes de propriété intellectuelle : le concept de base ça reste des momies égyptiennes qui reviennent d'entre les morts (La Momie de la Hammer avec Boris Karloff c'était en 1932...). De plus, l'esthétique était vraiment trop calquée sur l'Egypte historique pour s'intégrer dans l'univers High-fantasy/mythologique d'AoS.

Bref ça manquait d'une identité visuelle propre et unique à GW, de la même manière que les "Chevaliers de la table ronde" pouvaient être faits par n'importe qui et rentrer dans n'importe quelle gamme medfan.

Et puis toutes les figurines de squelettes étaient vieillottes et certaines auraient fait doublon avec leur équivalent Comtes-vampires....

 

Les éliminer complètement reste un choix étrange, personnellement j'aurais gardé tous les constructs (Ushabti, Sphynx, Rôdeurs sépulcraux, etc...) qui avaient vraiment de la gueule pour en faire une faction à part.

 

 

Il reste un truc que j'attends de pied ferme de la part de GW, c'est une faction Death avec l'esthétique des Morghasts/Arkhan/Nagash sortis pendant End times. Le mélange gothique/égypte mystique était vraiment réussi, mais ça reste les seuls exemples. Si Settra a droit a une nouvelle faction, impossible que ce soit avec ce genre de visuel, lié à Nagash. Va falloir un peu d'imagination...

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il y a 22 minutes, Giaja a dit :

De plus, l'esthétique était vraiment trop calquée sur l'Egypte historique pour s'intégrer dans l'univers High-fantasy/mythologique d'AoS.

 

Je te remercie pour tes explications, soit dit en passant : l'Egypte antique elle même paraît sortie d'un univers fantasy tant rien ne saurait lui être comparé (en terme d'architecture, mythologie, esthétisme, etc...) dans notre monde bien réel ^^

J'espère vraiment que GW nous gratifiera d'une faction rendant hommage à l'un des plus grands mystères pourtant bien réel... Il y aurait tellement de possibilité de mon point de vue ^^ D'autant que bizarrement ils ont pris la peine de les modéliser dans le jeux vidéo...

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Je me permet de venir apporter un détail concernant l'incompatibilité Égypte / Scifi : il y a un exemple qui me vient tout de suite en tête du nom de Stargate. J'avais d'ailleurs pensé que GW avait complètement piqué le concept des portes pour voyager d'un royaume à l'autre.

 

Settra m'est avis qu'il a rejoint Gilles et la dame du lac : au placard. C'est bien dommage d'ailleurs de rayer de l'histoire ces deux factions... D'autant plus que, comme mentionné, elles sont présentes et remarquablement représentées dans TWW notamment...

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Le 31/05/2018 à 14:22, Gr3g a dit :

D'autant que bizarrement ils ont pris la peine de les modéliser dans le jeux vidéo...

Faut pas tout mélanger: Total War Warhammer est basé sur Warhammer Fantasy Battle, pas sur AoS et n'a aucun lien avec ce dernier. Donc que les RdT apparaissent dans le jeu n'a rien de surprenant ou de bizarre. De la même manière il y a la Bretonnie. 
Donc il ne faut pas y chercher de liens avec AoS ;) 

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Citation

Ce serait Nagash, il dirait effectivement qu'il est un dieu, pas seulement un roi. La référence ferait penser donc à un ancien roi de Nehekhara...

 

Navré de minimiser votre enthousiasme sur Settra, mais ça ne m'étonnerait pas que ce fameux "roi" mort vivant ne soit autre qu'un des persos spé prévus pour les nouveaux Nighthaunts.

 

Celui là:

 

Résultat de recherche d'images pour "nighthaunt character"

Modifié par Ser Eddard
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Il y a 11 heures, Ser Eddard a dit :

 

Navré de minimiser votre enthousiasme sur Settra, mais ça ne m'étonnerait pas que ce fameux "roi" mort vivant ne soit autre qu'un des persos spé prévus pour les nouveaux Nighthaunts.

 

 

Faut avouer, ça fait vraiment sens. Son petit surnom c'est le Craven King, ce qui veut dire le "Roi défait/vaincu" : ça colle bien avec "Je suis roi, et si mon domaine légitime est tombé, c’est pour mieux se relever." Probablement tombé pendant l'Âge du Chaos du coup.

Reste la référence aux dunes de Nehekhara, mais peut-être que Nagash a tout simplement implanté la culture Nehekharienne un peu partout dans ses fiefs de Shyish et dans l'esprit de ses serviteurs.

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Si c'est l'un des persos spéciaux, je pencherais alors pour celui de gauche, le texte indique un cavalier.

 

Dommage en tout cas, on avait pas mal de clins d'oeil, même une pyramide mais ça pourrait être la base de Nagash qui s'est fait une pyramide noire bis.

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Il y a 1 heure, Setepenmentou a dit :

Dommage en tout cas, on avait pas mal de clins d'oeil, même une pyramide mais ça pourrait être la base de Nagash qui s'est fait une pyramide noire bis.

 

Yes on avait vu ça au début de Malign Portents, le vieux Nagash y tient à sa(ses) pyramide(s) noire(s)  :

 

malign-portent-undead-monument.jpg

 

Dans mon souvenir il y en avait plusieurs et elles étaient destinées (comme avant) à emmagasiner de la magie pour alimenter le Grand Rituel (le Necroquake ?). Mais je n'ai pas suivi toutes les nouvelles, si quelqu'un a plus de précisions...

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il y a 46 minutes, Giaja a dit :

Dans mon souvenir il y en avait plusieurs et elles étaient destinées (comme avant) à emmagasiner de la magie pour alimenter le Grand Rituel (le Necroquake ?). Mais je n'ai pas suivi toutes les nouvelles, si quelqu'un a plus de précisions...

 

Dans Malign portent, les squelettes font des processions gigantesques pour rapporter de la poussière de Shyish (ou un truc dans le genre) vers les pyramides de Nagashizzar en vue d'avoir la puissance nécessaire pour un grand rituel (le necoquake donc).

La fonction a donc l'air d'être exactement la même, sauf que cette fois il n'y a pas d'égouts pour laisser entrer des Skavens avec des lames de Malepierre ^^

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25.05.2018 TOUT N’EST QUE POUSSIÈRE

Un froid surnaturel parcourait le magmafort de la loge Ulrung. Ceux qui l’habitaient n’étaient pas de simples Duardins obstinés et peu superstitieux, mais des Fyreslayers. Ils étaient aussi têtus et vaillants que Grimnir, leur dieu tutélaire, et ils refusaient de croire que quiconque ait pu pénétrer leurs défenses. Au cours des âges, bien des ennemis avaient martelé en vain les portes d’Ulfort, si bien que jusqu’à ce jour, aucun n’avait jamais pu entrer dans la forteresse.



On ne savait pas comment les créatures spectrales avaient fait, mais elles avaient réussi. Au cœur du magmafort, derrière les portes renforcées et à l’insu des gardes aux haches affûtées, des choses phantasmatiques s’étaient faufilées à travers la roche et avaient perpétré un massacre. Elles n’étaient pas très nombreuses, mais avant que les Hearthguard Berzerkers aient pu les traquer, elles avaient provoqué maintes calamités. Des patrouilles furent envoyées à toutes les portes du ferrofort afin de déterminer comment cette menace avait outrepassé les défenses.

«Je pensais que toutes les entrées étaient bardées de runes censées repousser les morts !» grogna un des guerriers tandis que ses camarades et lui se dirigeaient vers la porte est. Alors qu’ils se rapprochaient de la herse, tous les yeux se tournèrent vers Grumthar, le forgeron des runes le plus vénéré de la loge.

«C’est exact,» répondit-il sur un ton impatient tandis qu’ils attendaient que la herse soit levée. «Les défenses en pierre et en fer sont inutiles contre les créatures spectrales, c’est pourquoi chaque porte est gravée des runes d’Uzk-Kalin. Elles auraient dû les empêcher d’entrer.»

Les rencontres avec les morts-vivants n’étaient pas rares pour les membres de la loge Ulrung. Au cours des années passées depuis sa fondation, la loge avait connu de nombreux événements surnaturels. Elle avait pris part aux Guerres des Goules, survécut à la terrible époque de la Tempête Hurlante et tenu bon face à l’Alliance Vampire. Telles étaient les épreuves à affronter dans le Royaume de la Mort.


Née à la fin de l’Âge des Mythes, la loge Ulrung avait suivi une veine d’ur-or jusqu’à Shyish. Elle avait construit sa forteresse sous les plus hauts pics des Lances Grises, une chaîne de montagnes volcaniques d’Athanasia. Depuis ces jours lointains, elle avait creusé maints tunnels et entassé de l’ur-or dans sa Grande Salle du Trésor, et même si elle avait été attaquée à plusieurs reprises, les Fyreslayers tiraient une grande fierté de leur résistance obstinée quels que soient leurs adversaires.

Grumthar observait les alentours depuis les hauteurs de la forteresse. Des nappes de brume s’accrochaient aux terres et allaient en s’épaississant vers l’horizon. Des hurlements lugubres étaient portés par le vent, et une tempête surnaturelle approchait.

Tournant son attention vers les runes gravées sur les portes, Grumthar fit courir sa main sur un des symboles ciselés, en suivant des doigts le filigrane d’ur-or de son pourtour.

«Il est froid!» marmonna Grumthar en poursuivant son inspection de l’antique symbole.

En tant que forgeron des runes, Grumthar était un membre du clergé Zharrgrim. Il avait pour devoir d’accompagner les guerriers, et d’invoquer au combat la puissance de Grimnir. Grâce à ses chants, les runes d’ur-or implantées dans la chair des Fyreslayers étaient investies par l’énergie du dieu martial des Duardins, ce qui leur accordait une force et des talents phénoménaux. Cependant, aucun chant ne pourrait plus raviver ces runes : c’étaient désormais des Uzkulrhun, des sceaux dont le pouvoir s’était éteint.

Zharrgrim avait pour mission de s’assurer que les runes défensives de la loge continuaient de brûler sous l’effet de la chaleur de Grimnir, en étant reliées aux brasiers qui se consumaient éternellement dans les grandes forges du magmafort. Et jusqu’à présent, il n’avait jamais failli à son devoir.

Grumthar se grattait la tête sans parvenir à comprendre ce qui avait provoqué l’extinction de ces runes qui paraissaient pourtant inaltérées. Il sentait la colère poindre en lui, malheureusement il n’y avait aucun ennemi à portée contre lequel  l’assouvir. C’était un mystère, et Grumthar n’aimait pas les problèmes qui ne pouvaient être résolus avec une hache. Haghnar devait savoir pourquoi les défenses des portes avaient failli. Nul ne connaissait aussi bien que lui cet art ésotérique, car c’était un Maître des Rune, le Duardin qui avait forgé celles de ces portes. Grumthar se doutait qu’il le trouverait dans le sanctuaire d’Ulfort, au cœur du Temple du Feu. C’est donc vers là qu’il se dirigea.

L’appréhension de Grumthar grandissait alors qu’il se rapprochait du Temple du Feu. La fournaise du Grand Gungron était si vaste qu’il aurait dû sentir sa chaleur à travers les parois du tunnel alors qu’il s’en approchait. Mais ce n’était pas le cas. Le cœur de la forteresse était froid comme la pierre.

Grumthar arriva devant les portes du Temple du Feu. Elles étaient grand ouvertes, et de l’autre côté, l’intégralité du clergé de Zharrgrim était rassemblée autour du Maître des Runes Haghnar. Grumthar pouvait voir que les feux de la forge étaient éteints. Cela n’était jamais arrivé depuis l’Âge des Mythes, quand elles avaient été allumées par Brokkfoor, le Père des Forges. Depuis cette époque, le Grand Gungron d’Ulfort avait toujours brûlé férocement. Ce n’était plus le cas désormais.

Le Maître des Runes Haghnar se tenait devant le foyer, les sourcils froncés, plongé dans une concentration si intense que tous ses muscles paraissaient tendus. Le sol se mit à trembler en profondeur tandis que le Maître des Runes faisait remonter le magma à la surface.


«Nok Zharr Grimnir Rhynok Azamar!» rugit Haghnar. «Que les flammes de Grimnir brûlent pour l’éternité!»

De la roche en fusion jaillit et des flammes apparurent, toutefois la fournaise de la forge ne se ralluma pas. Il semblait que même les pouvoirs du Maître des Runes étaient inefficaces. Un profond malaise s’empara de l’assistance.

En cet instant de désespoir, Grumthar sentit son esprit guerrier renaître. Il tonna : «Guerriers d’Ulrung ! Le feu éternel s’est éteint. Nos défenses sont affaiblies. Nous devons nous préparer à affronter les morts !»

Alors qu’il entonnait le chant destiné à allumer la flamme de la colère dans le cœur de ses frères, sa voix se perdit dans un râle.

Une lueur venait d’apparaître dans la forge, toutefois, ce n’était pas celle des flammes de Grimnir, car elle avait la couleur froide de l’améthyste.

«Nous n’avons plus le temps de nous préparer…» dit Haghnar d’une voix éteinte. «L’ennemi est sur nous…»

29.05.2018 UNE DÉESSE MOURANTE

Dans les tréfonds des Bois d’Écorcheronce, au milieu des racines enchevêtrées et des branches croulant sous les toiles d’araignée, une déesse se mourrait.



Le chef Blazgrat contempla la colossale Arachnarok devant lui: Krazakandra l’Insatiable, la déesse de sa tribu. L’abdomen du monstre géant était enflé et pâle, la peau autour de ses yeux ternes était tirée et cireuse. La peur et le chagrin se lisaient sur le faciès hideux de Blazgrat tandis qu’il se rapprochait.

“Et y’a rien qu’on peut faire, patron?

— Nan,” répondit Grungit l’Aïeul.

Il était le shaman de la tribu des Nœuds-mordus, et tout en parlant, il grattait son nez crochu et percé d’ossements.

“J’ai même d’mandé à des shamans des aut’ tribus de v’nir la voir, reprit-il en pointant du doigt des carcasses de grots à demi dévorés. Elle les a même pas finis.”

Blazgrat haussa des épaules et regarda la forme prodigieuse de Krazakandra.

“Mais elle avait l’air bien quand on s’battait contre le gus aux dents pointues sur son ch’val cramé. Elle a balancé ses gars à droite à gauche et elle l’a même cogné très fort, lui.

— ‘videmment qu’elle avait l’air bien, crétin, siffla Grungit. C’est une déesse après tout.

— Mais… elle est mourante, pas vrai?

— Vrai. C’est un truc qu’elle a mangé, pour sûr, expliqua Grungit. Y a qu’à voir ces hordes de morts-vivants, tous pourris et puants. Ça r’semble à un festin, mais c’est pas bon pour la santé, pour sûr!

— J’sais pas, patron, objecta Blazgrat. J’dirais qu’y’a d’la magie noire à l’œuvre. Et qu’tu t’creuses pas trop la tête pour savoir quoi.

— D’la magie, tu dis? Grungit secoua sa tête. J’l’aurais vu tout d’suite. Nan, la vieille Kraza’ se meurt, j’sais pas pourquoi. On va y passer, Blazgrat. Mais j’me d’mande c’qu’un dents-pointues faisait en Ghur…”

L’immense Arachnarok frémit, ses pattes se mouvant faiblement. Un gargouillis profond émergea de son abdomen, mais il ne semblait pas être le produit de la faim. Plutôt comme si… quelque chose bougeait à l’intérieur. Les grots se regardèrent, anxieux, puis s’approchèrent.


“Ô puissante Krazakandra, implora Grungit. Dis-nous ce qui t’fais mal et on… Euh, on lui fera mal jusqu’à c’qu’il parte.”

La voix du grot s’élevait et retombait au cours d’une impressionnante incantation, et Blazgrat écoutait avec crainte. L’espace d’un court instant, il regrettait presque d’avoir douté du redoutable shaman.

“Lève-toi, déesse, cria Grungit, reviens à la tribu! Lève-toi!”

Krazakandra continua à osciller et tituber comme un pantin dont on aurait coupé la moitié des fils, mais ses mouvements se firent plus fermes.

“Puissante Krazakandra, continua Grungit. Reviens-nous! Conduis-nous à nos ennemis et on détruira ces enflures gluantes!”

Blazgrat osa espérer. S’était-il trompé? Le mal de leur déesse s’évanouissait-il?

L’Arachnarok se mit finalement sur ses pattes, chancelante, mais debout. Tout du long, Grungit continua sa mélopée.

“Kraza! Kandra! Kraza! Kandra!”

Dans les ténèbres de la forêt, entre les troncs morts et les buissons épais, un bruissement enfla comme des dizaines, puis des centaines de grots approchaient pour contempler le retour de leur déesse. De la canopée, des araignées de toutes les tailles et de toutes les couleurs descendirent en rampant. C’était la progéniture de Krazakandra, des centaines de milliers d’horreurs à huit pattes, aux mandibules cliquetantes et aux yeux noirs qui brillaient de ce qui s’apparentait à de l’espoir.

Grungit se tourna pour faire face à sa tribu et leva ses bras bien haut, secouant son bâton noueux en un geste d’autorité.

“R’gardez les gars! Krazakandra est de r’tour! Not’ déesse veut diriger not’ Waaagh! Une fois encore!”

La forêt résonna des vivats et des acclamations aiguës des grots qui accourraient en direction du tumulte.

“Ce soir, on chevauch’ra et on ira voir ces enflures mortes et on les rendra encore plus mortes!”

Blazgrat sentit sa poitrine se gonfler de fierté. Ses yeux rouges vagabondèrent sur l’assemblée de Grots Spiderfang et d’araignées géantes tandis que Grungit poursuivait son discours, entraînant ses ouailles dans une ferveur frénétique. Oui, ils iraient en guerre ce soir, et leur déesse les mènerait—

Avec un long sifflement, Krazakandra s’écroula. Un silence de mort s’abattit sur les grots rassemblés qui la contemplaient, horrifiés. Grungit se détourna lentement de son public pour observer l’Arachnarok, son bâton encore brandi. Sa bouche s’ouvrit et se referma, mais les mots lui manquaient. Leur déesse était morte.

Ça ne faisait aucun doute. Une bave épaisse et toxique dégoulinait des mâchoires tordues du monstre géant. Ses yeux étaient vides.

“Eh ben, euh…” commença Grungit, mais il fut interrompu par un autre gargouillement venu du ventre de la carcasse de l’énorme araignée.


“Elle est encore vivante!” couina quelque part un grot.

Tandis que Grungit continuait à la fixer, Blazgrat surmonta sa propre peur et avança vers sa déesse défunte. Il tendit précautionneusement un bras, et déglutit bruyamment. Oserait-il? Elle était morte après tout, non?

Sa main se posa sur l’énorme abdomen mou. Il était gluant et brûlant de fièvre sous sa paume. Un instant après qu’il eut posé sa main, le grondement se fit plus fort. Puis, une sorte de gémissement résonna.

Blazgrat releva la tête, terrifié, alors qu’une main déformait de l’intérieur la peau de l’Arachnarok. Le grot tituba en arrière et tomba en hurlant lorsque le corps de l’énorme araignée frémit et gigota avant que son abdomen ne s’ouvrît sur toute sa longueur. Des dizaines de cadavres morts-vivants s’en déversèrent, trempés des fluides corporels de l’Aracnharok, le ventre bouffi de la chair arachnéenne ingérée.

Blazgrat rampa à reculons, braillant de terreur tandis que la horde morte-vivante se jetait sur l’assemblée de grots. Il vit deux des morts-vivants creuser de leurs griffes le ventre de Grungit, paralysé des pieds à la tête. Sidéré, le shaman ne s’était même pas débattu.

Le chef Blazgrat se remit sur pieds et se rua dans les ténèbres, hurlant comme jamais il n’avait hurlé de toute sa vie.

01.06.2018 L’ŒIL DU MIROIR

Olin remuait les braises avec un vieux tisonnier.



« Réchauffe-toi un peu… » dit-il. Il était conscient de la lassitude qui transparaissait à travers son ton prétendument joyeux et soupira. « Personne n’est dupe, mon vieux. Et certainement pas toi, » marmonna-t-il. « Cesse de tergiverser. Tu sais pourquoi tu es là. Et par Sigmar, arrête de te parler à toi-même, espèce de vieux fou… »

Il s’éloigna un peu du feu qui crépitait sans enthousiasme.

La tour était glaciale depuis qu’il était arrivé deux jours auparavant pour commencer les préparatifs. Peut-être était-ce dû au fait que ses pierres étaient réellement en phase avec les énergies de Shyish ? Ou peut-être était-ce simplement parce qu’Olin était vieux, fatigué, et qu’il avait choisi un lieu battu par les vents qui surplombait une mer glaciale et hantée…

Elthennia était une région reculée d’Azyr, un royaume fantomatique à peine cartographié. Elle ne recelait aucune richesse digne qu’on s’intéresse à elle, était trop sauvage pour qu’on prenne la peine de la coloniser, et ses rares constructions étaient en ruines depuis la Grande Retraite. On racontait que sa lignée royale éteinte avait trop manigancé avec les esprits des morts, et les sinistres légendes qui l’entouraient avaient définitivement chassé les derniers habitants de ce royaume maudit.

Pourtant, c’était précisément pour cette raison que des siècles plus tard, Olin avait effectué un long voyage jusqu’à Elthennia, parcourant les sentiers sinueux en s’appuyant sur son bâton d’if noueux, ses instruments entassés dans son sac à dos. C’était une terre de spectres tout autant qu’une telle spectrale. L’endroit idéal où créer une connexion spirituelle avec les lieux cachés de Shyish, afin de découvrir ce que tramait Nagash.

Olin n’était pas un guerrier. De toute façon, il était trop vieux pour manier une épée. Il n’y connaissait rien en stratégie, n’avait jamais forgé une arme. Cependant, il pouvait voir ce que personne d’autre ne pouvait distinguer, et comme il était insignifiant aux yeux des dieux, il espérait que son talent lui permettrait d’espionner les ennemis de Sigmar sans être repéré.


Désormais, le feu crépitait doucement, mais le souffle d’Olin se condensait toujours malgré les flammes. Le sac et le ressac murmuraient sur la plage en contrebas. Quelques bougies disposées dans les alcôves scintillaient dans la pénombre du crépuscule. Le sac de couchage et les ustensiles de bivouac d’Olin étaient posés contre le mur, aux côtés des restes de son repas. L’anxiété lui avait coupé l’appétit. Sur le sol dallé de pierre étaient tracés trois cercles concentriques formant un symbole Azyrite. Olin les avait dessinés avec minutie, en mélangeant son propre sang aux pigments. Au centre se trouvait son miroir de divination, un petit objet ovale et ciselé dont la surface réfléchissante en pierre de neige était cerclée de sigmarite. À côté était posé son horologue, une horloge duardine aux mécanismes complexes alimentés par un éclat de pierre de royaume.

Tels étaient les outils d’Olin. Le premier lui permettait de voir, l’autre lui permettait de s’orienter. Son tic-tac l’aidait à revenir à son enveloppe charnelle quand il la quittait, quel que soit l’endroit où son esprit s’aventurait. Il ne lui avait jamais fait défaut, et il le chérissait plus que tout.

Il s’assit en tailleur devant son miroir et serra nerveusement la mâchoire.

« Que Sigmar me préserve… » pria-t-il avant de se pencher pour effleurer le cadre du miroir. Murmurant des incantations, il regarda intensément la surface de l’objet, écouta le tic-tac de son horologue et, satisfait de constater que celui-ci résonnait dans son esprit, il laissa ce dernier plonger dans l’inconnu.

Parfois, les visions mettaient des heures à survenir. D’autres fois, elles ne se produisaient jamais. Pas cette fois. Du givre apparut sur le pourtour du miroir, recouvrit la sigmarite et répandit des vrilles glacées à sa surface. Olin cligna des yeux et ses pupilles devinrent aussi noires que du marbre. La surface du miroir ondula et une image apparut.

Un désert à perte de vue. Les dunes formaient des ondulations majestueuses, telles les vagues figées d’un océan pris dans l’ambre. Une cité se dressait. Ses hautes tours jaillissaient du sable tels des bras suppliants tendus vers les étoiles. Un soleil d’argent dardait ses rayons sur les rues et les bâtiments, les statues et les sculptures prismatiques de cette métropole. La puissance irradiait de la moindre pierre. Au-dessus, la voûte céleste défilait, le jour succédant à la nuit dans une sarabande éternelle. Olin savait qu’il était à Shyish, aussi sûrement qu’il percevait le tic-tac de son horologue. Une puissance incommensurable. Des présages. C’était ce qu’il cherchait.

Il frémit en ressentant la présence d’une chose terrible. Une ombre passa de l’autre côté de la fenêtre et fit vaciller les flammes des bougies. Dans le foyer, le feu s’était éteint, et les ombres s’étiraient de façon menaçante sur les murs de la pièce. Il perçut quelque chose de maléfique à l’affût et regarda autour de lui avec inquiétude.

Il ne vit rien, mais son pressentiment funeste ne disparaissait pas.

« Très bien… » dit-il à voix haute. « Qui que vous soyez, ne vous souciez pas de moi. Je ne fais que dormir pour la nuit, et je n’ai aucune mauvaise intention. Je ne demande qu’à être tranquille… »

Il envisagea d’abandonner son rituel, toutefois il n’avait rien appris d’intéressant pour l’instant. Son voyage et tous ses efforts auraient été vains. De plus, il était au sein d’un cercle de protection. Il était en sécurité. Il devait continuer.

La cité se rapprochait. Ses rues étaient animées. Des érudits en robes et des artisans talentueux croisaient des marchands opulents et des soldats aux uniformes magnifiques. Néanmoins, quelque chose clochait. Olin voyait d’innombrables miroirs, un peu semblables au sien, et les gens leur parlaient, comme s’ils s’adressaient à des amis ou à des proches. Des fantômes ondulaient à leur surface. Il y en avait toujours plus, jusqu’à ce qu’ils soient plus nombreux que les vivants. Le soleil faiblissait, et un grondement menaçant se faisait entendre de plus en plus fort. Le sol se mit à trembler, puis les bâtiments, et les miroirs se fissurèrent. Une tempête de sable noir balaya les rues, écorchant vif les habitants au milieu des cris de terreur et d’agonie. Les ténèbres s’abattirent, et les survivants de cette ville damnée hurlèrent de désespoir. Les reflets dans les milliers de miroirs se brouillèrent et se mélangèrent les uns aux autres dans un tourbillon kaléidoscopique, jusqu’à plonger toute la cité dans la démence.


Olin paniqua. Ce n’était pas la vision qu’il recherchait. Il tenta de percevoir le tic-tac de son horologue mais n’entendit rien. La peur lui noua l’estomac. L’horologue ne lui avait jamais fait défaut.

Il ne percevait toujours aucun son.

L’effroi le paralysait. Il sentit un regard maléfique se poser sur lui. Olin ne pouvait plus respirer, bouger ou parler à cause de la peur. Les bougies s’étaient éteintes. Le bruit du sac et du ressac avait disparu. Il n’y avait plus que son miroir, et les milles reflets de démence qui arpentaient ses tréfonds.

Il vit quelque chose s’approcher de lui en passant d’un reflet à l’autre. Ses membres décharnés et couverts des haillons gris ondulaient comme des serpents. Le visage blême se perdait sous des ombres et ne laissait transparaître que deux yeux avides.

« Pitié… » coassa Olin. « Pitié… »

Pendant un instant, la chose s’immobilisa, tout près de la surface du miroir, la tête penchée sur le côté, comme un chat observant d’un air prédateur un poisson dans une mare. Les membres se reflétaient dans les innombrables fragments de miroirs qui les entouraient. Le visage se scinda en plusieurs autres, dont les bouches s’ouvrirent en cris silencieux.

Puis la chose inspira profondément.

Le miroir d’Olin se fissura, comme si on venait de lui porter un coup. Des vrilles grises qui auraient pu être des bras jaillirent de la surface et l’attrapèrent à la gorge. Les yeux d’Olin étaient exorbités alors qu’il était tiré en avant, vers le miroir brisé, qu’il passait à travers la surface et qu’il était entraîné vers la cité aux mille reflets. Vers la damnation.

Le feu se ranima doucement dans la salle vide. Les flammes des bougies se réveillèrent à l’unisson, ondulant doucement dans la brise nocturne. Les vagues soupiraient sur la plage. Seul l’horologue resta inerte. Les aiguilles étaient immobiles. Son cadran s’était fissuré en même temps que le miroir d’Olin.

Son tic-tac ne résonnerait plus jamais.

05.06.2018 SACRO-SAINT

Kavastus Septième Sens se tenait sur la place d’armes de Sigmaron, aux côtés des Lord-Arcanums des autres Stormhosts. Ils avaient été convoqués, et se tenaient au garde-à-vous, attendant l’arrivée du Dieu-Roi. Chacun de ces seigneurs des Stormcasts était donc impassible. Leurs armures scintillaient à la lumière des étoiles. C’était un spectacle saisissant, pourtant Kavastus était mal à l’aise. Il aurait préféré être à son poste, occupé à accomplir son travail de veille.



Un bruit de métal résonna dans les hauteurs, puis un autre, et encore un autre. C’étaient les tintements des marteaux des Six Forgerons. Kavastus y était habitué, mais à cette distance, les sons paraissaient différents. Il était loin de Sigmarabulum, et ne pouvait pas percevoir les cris des Métamorphosés à chaque coup de marteau, pas plus qu’il ne pouvait distinguer les signes avant-coureurs d’une Métamorphose se déroulant mal. Au début, il était extrêmement rare qu’une Métamorphose échoue, toutefois de telles occurrences devenaient de plus en plus communes. L’horreur de la guerre prélevait son tribut sur les Stormcast Eternals, tout comme la sorcellerie des innombrables ennemis du Dieu-Roi, et le rythme effréné auquel les Six Forgerons étaient obligés de travailler multipliait les risques. Kavastus et ses frères avaient été tenus à l’écart de la guerre, car ils avaient pour mission de guider ceux qui étaient tombés vers la Métamorphose. C’était un devoir peu glorieux mais vital, et il s’en était toujours acquitté avec fierté.

Le tintement des marteaux se poursuivait. Les seigneurs des Stormcasts continuaient d’attendre. Soudain, les portes au fond de la place d’armes s’ouvrirent à la volée dans un bruit de tonnerre. Une silhouette dorée en émergea d’un pas décidé et vint se placer sur l’estrade. Le nouveau venu était l’incarnation de la majesté céleste, la manifestation magnifique des étoiles et de la tempête. C’était Sigmar Heldenhammer, le Dieu-Roi des Royaumes Mortels. Il toisa ses guerriers.

Kavastus se tenait raide comme un piquet, la poitrine gonflée et la tête droite. En dépit du passage des siècles, se trouver en présence du Dieu-Roi était toujours aussi impressionnant. Sigmar les regarda un à un avant de prendre la parole.

“Méditez sur votre devoir.”

Ces paroles étaient prononcées calmement, cependant elles portaient en elles le grondement sourd du tonnerre, qui résonna sur toute la place d’armes. Kavastus attendit la suite, toutefois le Dieu-Roi resta silencieux. Il était immobile sur l’estrade et observait ses guerriers, impassible. Il venait de donner un ordre, et dès que Kavastus le comprit, il commença à réfléchir sur son devoir envers Sigmar.


Il y a longtemps, avant sa Métamorphose, Kavastus ne connaissait Sigmar qu’à travers les légendes. Il avait entendu des histoires à propos du Dieu-Roi, dont on pouvait deviner le royaume en regardant vers Sigendil, l’Étoile Ascendante.

Lorsque Kavastus regardait vers les Cieux, il voyait des choses que personne d’autre ne pouvait apercevoir, notamment les diverses voies que le futur pouvait emprunter, à la façon d’un chasseur pouvant deviner l’endroit où se trouvaient des animaux en observant les feuilles mortes et la courbure des herbes hautes. Il avait prédit qu’une épreuve terrible l’attendait, lors de laquelle sa force et sa volonté seraient poussées dans leurs derniers retranchements.

Lorsque les pillards arrivèrent, il avait pensé que c’était l’épreuve qu’il avait vue dans les présages. Il avait imploré les étoiles de lui accorder la force nécessaire pour vaincre les osts aberrants de Tzeentch qui envahissaient son royaume. Elles lui avaient répondu. La puissance d’Azyr avait couru dans ses veines, pourtant, ce n’était pas là l’épreuve qu’il avait vue.

C’est ensuite qu’il entendit l’appel des Cieux et que le Dieu-Roi lui offrit l’occasion de rembourser sa dette envers lui, en devenant son serviteur, et en se joignant à lui dans la lutte contre les envahisseurs du Chaos. Kavastus avait été Métamorphosé et avait reçu pour mission de surveiller la grande cité de Sigmar, afin qu’Azyrheim reste un sanctuaire au milieu des conflits. Au cours de toutes ces années, il avait toujours su que sa plus grande épreuve restait à venir.

Alors que l’esprit de Kavastus était axé sur ces pensées, Sigmar reprit la parole.

“Vous m’avez servi fidèlement.”

Le cœur de Kavastus se gonfla de fierté. Le Dieu-Roi ne parlait jamais inutilement; ses compliments étaient rares, et donc d’autant plus précieux. De plus, s’acquitter de sa tâche ne méritait aucune reconnaissance particulière. Le plaisir du travail bien fait suffisait à Kavastus.

“Une guerre des âmes a débuté,” poursuivit Sigmar. “Et votre chambre sacro-sainte est requise pour mener ce conflit. Vous avez guidé vos frères à travers les feux de la Métamorphose, et vous savez quel est son prix. Nous ne pouvons plus l’accepter désormais. Vous devez partir en quête d’un remède à ce mal.”

Kavastus leva les yeux vers le ciel, vers les étoiles qui s’étendaient autour d’Azyr. Était-ce là le futur qu’ils avaient entrevu?

“L’ennemi des sous-mondes gagne en puissance,” ajouta Sigmar. “Ses armées veulent mettre un terme aux vies que je vous ai accordées.”

Sigmar marqua une pause et scruta l’assemblée martiale.

“Faites-les payer pour leur impudence.”

Le Dieu-Roi descendit alors de l’estrade et se dirigea vers le centre de la place d’armes. Derrière lui, les portes se refermèrent, et des murmures d’agitation parcoururent les rangs des Stormcast Eternals. L’atmosphère était électrique, car Kavastus et ses camarades étaient envahis par une euphorie contagieuse. Ils avaient été tenus à l’écart des combats depuis trop longtemps, et n’avaient pu que voir leurs terribles conséquences tandis qu’ils surveillaient les douloureuses Métamorphoses qui se succédaient. Ils allaient enfin pouvoir déchaîner leur colère contre les ennemis de l’Ordre. Quelque part sur la place d’armes, un chant s’éleva.

“Gloire à Sigmar! Gloire à Sigmar!’


Kavastus y joignit sa voix, à l’instar de tous ses camarades. Le moment qu’il avait vu en présage depuis si longtemps arrivait enfin. L’épreuve de sa vie. Il allait livrer les guerres de Sigmar, mourir et connaître d’autres Métamorphoses, mais il ne faillirait jamais à son devoir.

Kavastus entendait faiblement les tintements malgré les chants, ceux des Six forgerons qui travaillaient inlassablement. Le doute s’insinua dans son esprit: une fois sa chambre déployée dans les royaumes, qui allait surveiller les Métamorphoses? Leur vigilance était plus nécessaire que jamais. Les apparitions foudroyantes qui se manifestaient lorsqu’une Métamorphose tournait mal étaient une menace permanente pour Azyrheim.

Son doute se dissipa aussi vite qu’il était survenu, et il continua de chanter. Il avait reçu un ordre du Dieu-Roi.

Tout avait été prévu, il n’en douta pas.

08.06.2018 TÊTE-À-TÊTE

Gulgaz Griffe Eud’pierre – Big Boss des Krazetripes – se tenait au bord de la falaise, le regard perdu dans la conflagration qui enveloppait la vallée en contrebas. Le feu s’étendait jusqu’à l’horizon, ses flammes orange et rouges vomissant des nuages de cendre qui noircissaient le ciel. La chaleur suffocante rougissait ses paupières, et commençait à cuire les têtes momifiées de ses deux lieutenants, qu’il avait accrochées à ses épaules. Mais même alors, il n’avait pas cligné des yeux depuis des heures.



Sur les plaines calcinées derrière Gulgaz, les bandes grouillantes de sa tribu se rassemblaient – peaux-vertes, ogors et gargants, en nombre incalculable. Ces hordes brutales avaient accompagné sa campagne de destruction à travers le Plateau Balaflamme, et s’étaient frayées de leurs lames un chemin, armée après armée, avec un enthousiasme désinvolte. Ils l’avaient suivi à la lisière de cette vallée infernale où il avait espéré trouver une bataille plus grande qu’aucune autre, mais aucun ennemi ne les attendait ici. Après plus d’une semaine sans combattre, les esprits des Krazetripes s’étaient échauffés et commençaient à exploser. Les orruks se rassemblaient, les grots se faisaient grossiers, et les guerriers les plus imposants commençaient à dévorer les plus petits. Sans un ennemi commun à combattre, les Krazetripes s’entre-déchireraient bientôt.

“Y’a personne à affronter ici.”

Les mots étaient venus du dos de Gulgaz. Ils avaient été prononcés par Moggo-moggo, un prophète Wurrgog qui accompagnait les Krazetripes depuis quelques mois.

“C’est ton boulot d’nous trouver des têtes à kasser.”

Gulgaz ne répondit pas. Il entendait le prophète, mais son esprit était accaparé par les flammes. Dans leur scintillement, il apercevait les échos d’une guerre d’une échelle sans précédent, mais lorsqu’il se concentrait, ces images s’évanouissaient comme un mirage.

“P’têtre que t’es pas le meilleur boss pour les Krazetripes, continua Moggo-moggo. On a besoin d’une grosse bagarre, et je sais où y en a une. Gorkamorka m’a montré…”


Moggo-moggo parlait encore lorsqu’une autre voix retentit, une que seul Gulgaz pouvait entendre. Elle venait de son épaule gauche, où la tête tranchée d’Urgak, son Gorka-boss, était fichée.

“Ferme son clapet à c’t’idiot!” mugit-il.

Gulgaz jeta un regard à la tête. Bien que la chair en fût desséchée depuis bien longtemps dans la chaleur d’Aqshy, son esprit voyait les lèvres bouger et écumer en parlant.

“Y’a une grande Waaagh!, poursuivit Moggo-moggo. Dans un endroit loin, où le boss des morts a de grosses armées de squelettes, et ils sont…”

“Fais-le taire!” beugla à nouveau Urgak.

Gulgaz raffermit sa prise sur la poignée de son arme, mais une autre voix s’éleva de son épaule droite, de la tête de son Morka-boss, Skiga.

“Non, laissez-le parler,” objecta-t-il.

Gulgaz relâcha sa prise et regarda la tête de Skiga. Elle aussi était sévèrement racornie, mais aux yeux de Gulgaz, elle était pleine de vie.

“Laisse-le cracher le morceau, poursuivit-il. Il dira p’t’être un truc utile.”

Le big boss faisait confiance à ses deux lieutenants, bien qu’ils ne fussent pas toujours d’accord. Lorsqu’ils se disputaient trop, ils lui donnaient la migraine, une douleur qui le rendait furieux. Il tenta de réfléchir, mais Moggo-moggo divaguait encore derrière lui.

“… où des trucs flippants tombent du ciel et les boyz morts s’relèvent…”

L’effervescence des Krazetripes sur la plaine se mêlait aux jacassements du prophète. Ils devenaient encore plus turbulents. Gulgaz scruta les flammes en contrebas, et essaya de se concentrer sur les fragments de bataille qu’il y apercevait.

“J’peux amener les Krazetripes là-bas,” suggéra Moggo-moggo.

“Ce Wurrgog croit qu’il est plus fort que toi!” rugit Urgak.

Gulgaz médita à cela.

“P’t’être, répondit Skiga. Mais il sait p’t’être où y’a du combat.”

Le Big Boss considéra ce point de vue différent.

“J’sais où est la bataille, insista Moggo-moggo. C’est au fond des Terres Eud’la Mort.”

“Il ment!” cria Urgak.

“Non, il ment pas,” répondit Skiga.


Un craquement tonitruant retentit lorsqu’un boute-fer fit feu sur une horde de fanatiques Moonclan en furie. Derrière Gulgaz, l’air commençait à crépiter.

“Mais c’est pas toi le boss de cette Waaagh!,” continua Moggo-moggo.

“Il veut s’battre!” beugla Urgak.

“Oui, il veut” renchérit Skiga.

Gulgaz sentit l’incomparable électricité statique de la magie concentrée dans son dos. Ses doigts se resserrèrent sur son arme.

“Je montrerai le chemin,” gronda Moggo-moggo, sa voix grave chargée d’énergie Waaagh!.

“Qu’on en finisse!” hurla Urgak.

“J’suis d’accord,” abonda Skiga.

Deux gargants s’infligeaient mutuellement des coups de tête. Une nuée de grots se fracassa sur une bande de Brutes Ironjawz pour commencer à les poignarder.

“J’ouvrirai un portail pour les Terres Eud’la Mort,” mugit Moggo-moggo, postillonnant des étincelles de magie verte à chacune de ses syllabes.

“Tue-le!”

“Tue-le!”

Le big boss leva son fendoir. Sa bouche se tordit en une grimace grondante.

“Faut juste que je fasse un p’tit sacrifice d’abord.”

“TUE-LE!”

“TUE-LE!”

Gulgaz fit volte-face et, d’un puissant revers, fit passer son fendoir à travers le cou du prophète. Les Krazetripes se turent et interrompirent leurs combats pour voir la tête tranchée s’élever dans les airs – les yeux écarquillés par la surprise, une traînée de sang dans son sillage – avant de rebondir avec un son flasque sur promontoire rocailleux de la falaise. Le corps décapité de Moggo-moggo chancela en avant, tandis qu’un geyser de sang et de magie Waaagh! jaillissait de son cou. Gulgaz fit un pas de côté pour permettre au corps titubant de franchir le rebord de la falaise. Le cadavre bascula et, tandis qu’il chutait dans les incendies en contrebas, l’immense enfer éructa avec une intensité nouvelle. Des flammes s’élevèrent dans les cieux, non pas rouges ou orange, mais d’un vert brillant, et elles s’accompagnèrent d’une plainte stridente et incessante. À ce spectacle, les Krazetripes rugirent d’approbation et exultèrent de joie.


Gulgaz contempla le feu colossal devant lui, et il vit clairement la guerre qu’il n’avait fait qu’apercevoir jusqu’à présent. Elle était glorieuse. Un champ de bataille infini où les morts se relevaient pour combattre, encore et encore, et vers lequel d’innombrables armées marchaient déjà. Gulgaz se pencha en avant et s’empara de la tête de Moggo-moggo – la vision du prophète s’était révélée correcte après tout. Peut-être serait-il de bons conseils lors des batailles à venir.

La route devant lui désormais dégagée, Gulgaz beugla son redoutable cri de guerre.

 

“WAAAGH!”
 

Puis il s’élança par-dessus la falaise dans les flammes qui conduisaient à la terre des morts.

12.06.2018 ÉTOILE MOURANTE

Le stellarium était une masse grinçante de cercles de pierre concentriques. Il occupait une chambre aussi vaste et dégagée qu’une agora, autour de laquelle orbitaient des sphères brillantes et des déferlantes de couleurs étincelantes. L’étendue glorieuse de vie éthérique était dépeinte avec une complexité si aliénante que seuls les esprits antédiluviens des slanns étaient capables de l’appréhender.



Maq’uat était un prêtre stellaire, un humble skink au service de ces êtres divins, et de telles considérations surpassaient de loin sa curiosité. Pourtant, même lui pouvait dire quelque chose de considérable et terrifiant était en train de se passer.

Les étoiles frémissaient dans le vide. Il ne s’agissait pas des conséquences merveilleuses et violentes de quelque loi céleste, ni de l’aboutissement gracieux d’un cycle naturel.

C’était un meurtre. Lent et méthodique, perpétré à une échelle cosmique.

L’infime créature observait avec une horreur croissante s’estomper les lueurs normalement flamboyantes du planétaire, qui devenait noir comme le charbon tandis que le sang stellaire qui lui donnait vie était siphonné dans le néant. Ce n’était pourtant pas l’œuvre de l’ennemi éternel, Maq’uat en était certain. Il y avait un motif ici, une subtilité qui ne correspondait pas aux déprédations débridées des Dieux Sombres, un plan d’une échelle inconcevablement complexe et tramé avec une patience millénaire.

Un linceul de ténèbres s’abattit sur la grande chambre stellaire. L’espace d’un instant, Maq’uat crut entendre des murmures moqueurs, des rires émanant des ombres. Sa collerette frémit de malaise, et il dressa par réflexe son bâton du serpent.

Le silence. Maq’uat siffla, hochant du chef. Rien ne pouvait pénétrer le vaisseau-temple d’Aximahotl, pas sans alerter Narok-Gar et ses sentinelles.

“Le maître doit être réveillé,” décida-t-il. Sa voix pépiante résonnait, infime et empreinte de peur, dans le silence du hall d’or.

Il se retourna et gravit les escaliers. Ayant atteint la plus haute galerie, il pressa sa main griffue sur une empreinte similaire creusée dans le mur qui lui faisait face. La pierre-glyphe irradia d’une lueur azur, et une voie s’ouvrit devant lui. Au-delà, un flot bouillonnant de liquide clair s’écoulait au centre d’un passage circulaire jalonné de briques d’or. Le prêtre stellaire suivit le chemin, et le ruissellement apaisant des eaux sacrées calma son cœur battant comme son esprit.


Le chemin s’enroulait sur lui-même en une série de virages en lacet et d’escaliers en colimaçons. Maq’uat passa devant des rangées de ziggourats scintillantes cernées par des douves de lumière stellaire aveuglante. Il louvoya entre des blocs changeants d’or bruni qui tourbillonnaient et se déformaient en une en danse folle et incessante.

Le prêtre stellaire parvint finalement à une immense caverne sphérique vide, traversée par un unique pont de dalles étincelantes. Alors qu’il l’arpentait, Maq’uat jeta un œil au sol de la chambre-monde, à des lieux en contrebas. Là s’étendait une vaste jungle, fendue par des deltas fluviaux. Il éprouva une pointe de nostalgie. Cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas chassé avec ses frères de frai, qu’il n’avait pas humé la douce fragrance de l’air des marais et sentit la chaleur d’un rocher chauffé par le soleil sous sa peau. Mais tout cela n’était qu’un rêve lointain. Son maître avait besoin de lui, et Maq’uat servirait le seigneur Xuatamos jusque dans la mort si cela lui était demandé.

La géométrie du vaisseau-temple aurait été impossible à appréhender pour n’importe quel mortel, mais elle était familière et rassurante pour le skink. À l’autre bout du pont, il emprunta un nouveau passage, et se trouva au pied de l’autel de son maître. La pyramide le surplombait, et son sommet se perdait dans un tourbillon de brume. Une masse grouillante de serpents et de lézards se déversait des marches gravées. Ils s’écartèrent comme une rivière vivante devant Maq’uat tandis qu’il gravissait l’escalier.

Au sommet de l’autel, un trône d’obsidienne gravée flottait dans les airs, sous un nuage d’orage éthérique. Sur ce trône siégeait le seigneur Xuatamos.

“Maître!” trilla Maq’uat, sa voix stridente tandis qu’il se ruait. Il craignait que Xuatamos fût mort. Le maître du vaisseau-temple était avachi et immobile. Son corps bouffi n’arborait pas son vert criard habituel, mais était gris et tanné comme une mue. Les yeux du slann étaient enfoncés et cadavériques, et son visage constellé de taches d’un noir violacé.

Maq’uat ferma les yeux et plaça sa main sur le front du seigneur Xuatamos. Pendant de douloureuses secondes, il ne sentit rien. Puis, fort heureusement, une faible étincelle crépita en lui, un unique scintillement de conscience.

Le prêtre stellaire s’affaissa, soulagé, mais il s’agissait d’une sensation ténue. Maq’uat ne s’était jamais senti si seul, si démuni. La mort et le désastre étaient à deux pas, et sans l’infinie sagesse du maître stellaire pour le guider, il était perdu dans un néant d’indécision.

Il se redressa en contemplant la forme ravagée de son maître. Au-dessus, l’énergie céleste bouillonnait et tourbillonnait, et dans les profondeurs de cet orage, Maq’uat vit la constellation étincelante des Crocs de Sotek, brûlant avec une vitalité farouche au cœur de la tourmente.

“Le destin des mondes incombe aux créatures inférieures,” murmura le prêtre stellaire. Un plan d’action se formait dans son esprit. Il était drastique, voire blasphématoire. Pourtant, il ne pouvait pas rester inactif tandis que les ténèbres se levaient pour tout dévorer.

Narok-Gar montait la garde devant les grandes portes des chambres de frai, aussi immobile qu’une statue. Le Sang Solaire donnait l’impression d’avoir été taillé en obsidienne par un sculpteur incompétent. Des cicatrices et des brûlures couvraient ses écailles d’un gris vert, du museau aux griffes, et la crête osseuse du crâne du saurus était horriblement fendue au-dessus de son œil gauche – une vieille blessure infligée par une hache de Khorne.

Ses yeux ne se posèrent même pas sur Maq’uat lorsque le prêtre stellaire approcha.

“Tu n’es pas un maître stellaire, grogna Narok-Gar. Pas de passage.

— Le seigneur Xuatamos ne viendra pas, pépia Maq’uat. Il vient d’entrer dans le long sommeil, et il ne se réveillera pas. Il n’y a que nous, ô honoré.”

Les yeux impitoyables de Narok-Gar bougèrent finalement pour croiser ceux du skink. Ce dernier s’efforçait de ne pas se ratatiner devant le regard séculaire. Le Sang Solaire était vieux, même selon les critères de son espèce, et il aurait fallu plus d’une vie pour relater la liste de ses victoires contre les dieux sombres.

“Un ancien pouvoir s’élève, reprit Maq’uat. La mort sape la lumière des étoiles et plonge les royaumes dans les ténèbres et l’effroi. Nous devons agir. Le cycle de frai doit être poussé. Nous devons nous apprêter à la guerre.

— Tu n’es pas un maître stellaire.

— Il ne viendra pas, répéta Maq’uat. Notre maître se meurt. Les lueurs des constellations s’atténuent. Si nous n’intervenons–”

Narok-Gar gronda doucement, et l’instinct de survie affûté du Prêtre Stellaire le poussa à prendre la fuite. Pourtant, il tint ses positions avec détermination, affrontant les yeux du guerrier saurus avec tout l’aplomb qu’il parvenait à mobiliser.

“Ne voulez-vous pas vous battre? demanta-t-il. Depuis combien de temps votre masse n’a pas goûté le sang de l’impur?”

Le Sang Solaire se tint immobile et silencieux durant un long moment. Les heures s’égrainaient, mais le skink connaissait la nature de l’esprit saurus suffisamment bien pour ne rien faire. Enfin, la sentinelle se retourna, et frappa sa masse d’obsidienne sur la porte derrière lui. Le son résonna avec fracas à travers tous les halls. Un instant plus tard, les portes commencèrent à s’ouvrir en grondant, et le Sang Solaire s’écarta pour laisser passer Maq’uat.

Le skink frémit en pénétrant la chambre de frai. Un chemin circulaire suivait les contours d’un grand lac, ses eaux sombres placides et scintillantes. De grandes roues d’or étaient enchâssées sur les murs frappés de hiéroglyphes et de sceaux sacrés, et le plafond était ouvert sur le firmament. Une lumière stellaire bénie irradiait les bassins de gestation. De toutes parts, des gardes casqués se tenaient, vigilants, leurs lance ou leurs masse serrée fermement entre leurs griffes. Ils ne bougèrent pas un muscle tandis que Maq’uat passait devant eux en direction d’un trône dressé à l’autre bout de la chambre.


Il gravit la pierre-glyphe au centre de la plateforme, et sa main effleura sa surface étincelante. Jamais une responsabilité aussi terrible n’avait incombé à un modeste prêtre stellaire. Accélérer le rythme de gestation n’était pas anodin. Les séraphons trop tôt venus au monde étaient enclins à une rage bestiale, incapables de contrôler les pulsions prédatrices de leur soi primal.

Pourtant, Maq’uat ne voyait pas d’autres options. Raffermissant sa résolution, il appuya sa patte sur la pierre-glyphe, comme il avait vu son maître le faire tant de fois auparavant.

Un grincement sourd retentit, suivi d’un grondement torrentiel. Les roues d’or commencèrent à tourner, et l’eau jaillit en cascades écumantes. Des formes frémissantes apparaissaient au cœur du déluge, silhouettes protéiformes qui gonfleraient les rangs des armées des étoiles.

L’air chaud se fit humide, puis étouffant. Maq’uat observait la mare bouillonner d’une vie nouvelle.

Un chœur de cris perçants de douleur et de frénésie empli l’atmosphère, jaillissant de bouches à demi formées. Du sang souilla les eaux.

“Nés avec haine,” dit Narok-Gar.

Maq’uat sursauta. Le Sang Solaire s’était approché avec une discrétion surprenante.

“Nés dans la douleur. La douleur donne la force.

— Ils en auront besoin,” consentit le Prêtre Stellaire.

Narok-Gar grogna d’assentiment.

“J’invoque les osts stellaires, reprit le vieux guerrier. Où frapper, prêtre stellaire?

— Au royaume d’améthyste, répondit Maq’uat. C’est de là que le mal se répand, qu’il prend la vie de tout ce qu’il touche. La lumière de Sotek nous guidera, ô honoré. J’espère seulement qu’il ne sera pas trop tard.”

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Pour la nouvelle des Seraphons quelque chose m’interpelle..

le skink lance vraisemblablement la « production » de saurus depuis les bassins de frais (les mêmes que dans feu WFB ??)... Mais je croyais qu’Hormis les Slaans, et quelques spécimens de skinks et gardes saurus, les Séraphons n’étaient plus guère que des souvenirs matérialisés par la volonté des Slaans. Si les vaisseaux possèdent leur propres bassins, alors de ce fait ils’ devraient être capables de reconstituer des armées non ? Pourquoi se contenter de guerriers « demons » d’Azir ? Parce qu’ils sont mieux ? Ok, alors pourquoi activer les bassins ?

 

ça me semble assez contradictoire toussa... 

Vous en pensez quoi ?

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Très bon récit concernant les Séraphons, ils sont donc bien "réel" et vivant.

 

Pour ceux ayant de meilleur connaissance du lore que moi, les vaisseaux temple sont ils des vaisseaux-monde ??? Il y a un passage que décrit une jungle à l'intérieur d'une salle du vaisseau. ^^

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Le 17/06/2018 à 19:59, Hargoth a dit :

Très bon récit concernant les Séraphons, ils sont donc bien "réel" et vivant.

 

Pour ceux ayant de meilleur connaissance du lore que moi, les vaisseaux temple sont ils des vaisseaux-monde ??? Il y a un passage que décrit une jungle à l'intérieur d'une salle du vaisseau. ^^

 

Là tout de suite on en sais rien mais à mon avis, il faudra lire le fluff du core book pour d'éventuels ajustements. Les Slaans peuvent peut être juste les invoquer des vaisseaux plutôt que de les invoquer de leurs souvenirs comme en V1.

À suivre.

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Avec la dernière nouvelle, on apprend que Nagash (edit oui pas Sigmar, c'est mon correcteur orthographique hein ^^) veut relever les morts sur TOUS les royaumes pour massacrer les vivants. Ça on le savait déjà. 

 

Mais toutes les âmes iront dans la pyramide noire sous son contrôle. 

 

Mannfred a déjà prévu de le trahir mais on ne sait pas encore quand.

Modifié par Pandorax
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26.06.2018 LA GRANDE PYRAMIDE NOIRE
Histoire finale, conclusion et ouverture.

Comme une ombre vivante, Kriktail du clan Slynk menait sa clique de coureurs d’égouts et d’assassins entre les arches, les colonnades et les mausolées de Nagashizzar. Cette bande n’était qu’une parmi des centaines, mais avec l’assurance d’un vainqueur né, il savait qu’il était de ceux à s’être le plus profondément enfoncés dans la cité maudite de Nagash. Sa meute de tueurs traversait catacombes et cloîtres, glissant d’un obélisque à l’autre, se faufilant entre les immenses statues des légendaires Mortarchs et des têtes de mort de la taille de maisons. Tous se ruaient dans l’ombre de géants morts-vivants patauds, voltigeant entre les légions immobiles de choses-os, avant de gravir les piliers incrustés de crânes pour courir silencieusement sur les toits inclinés.



Les adeptes Slynk avaient appris les intentions du prophète gris Retchnik, et par conséquent, les projets du Clan Majeur. Sans l’ombre d’un doute, il y avait quelque chose au cœur de la pyramide d’obsidienne inversée qui surplombait la ville; un tribut qui assurerait la prééminence éternelle des clans Eshin. Selon leur maître des ombres d’Ulgu, l’enjeu était suprêmement élevé.

Ils poursuivirent leur percée dans la cité de la non-vie, excellant dans l’usage de tous les artifices de la Forme de la Fumée et de l’Ombre. Même les vigilantes sentinelles Morghast de Nagash ne pouvaient guère rivaliser avec l’élite du clan Slynk. Leurs aptitudes inouïes accrues par des rites de dissimulation et d’illusion, ils n’étaient parfois guère plus tangibles qu’un soupir d’air froid dans le vent. Ils glissèrent plus avant vers l’immense pyramide noire au cœur de la nécropole. Là se trouvait la quintessence du pouvoir, et ils se l’approprieraient.

Quel qu’en serait le prix.


Au sommet de la seconde plus haute pyramide de Nagashizzar, Arkhan le Noir contemplait son ouvrage avec une froide satisfaction. Combien de temps s’était écoulé depuis que Nagash l’avait chargé de créer le chef-d’œuvre qui siphonnait à présent la lumière de Hysh? Combien de morts avaient marché selon son rythme implacable au fil des millénaires? Et au bout du compte, combien de guerriers de combien de races avaient donné leur vie pour l’arrêter, et dont les hurlements et les cris de guerre étaient à présent portés par le vent?

Peu importait, finalement. Que Mannfred s’amusât, en montant un ennemi contre l’autre tandis qu’il apprêtait les défenses de Nagashizzar contre ceux qui cherchaient à défier le Maître. Que Neferata se réjouît de l’accomplissement de ses subterfuges séculaires, les conflits successifs garantissant que nulle force du Panthéon de l’Ordre ne put réellement faire confiance à une autre. Les prétendues Némésis de Nagash arriveraient en lambeau, si seulement elles parvenaient à arriver.

Le Grand Œuvre était tout ce qui importait, et il n’était qu’à quelques grains de sable de son achèvement. Avec un sens du grandiose consommé, Arkhan observa la myriade de tombes, de monuments et de statues de Nagashizzar. Il entonna une formule de pouvoir en ancien néhékharien, et invoqua l’ost d’esprits défunts qui porteraient la pierre de faîte de son plus grand accomplissement – celui de Nagash, se corrigea-t-il – jusqu’à sa dernière demeure et, ce faisant, damneraient à tout jamais les Royaumes Mortels.

Bientôt, très bientôt, tout serait terminé. La Grande Pyramide Noire vibrerait de pouvoir, et le nécro-séisme se déclencherait. Ensemble, Nagash et ses fidèles serviteurs observeraient les esprits de toutes les époques se relever de leur sépulture pour s’en prendre aux vivants, avant d’absorber la puissance qui leur revenait de droit. Les âmes des morts trouveraient leur chemin jusqu’à Nagashizzar et priveraient ainsi les autres dieux de vénération – les mettant par là-même à genoux.

C’était un plan d’une ambition et d’une complétude si belles qu’Arkhan se sentit ému pour la première fois depuis des millénaires. S’il avait été encore mortel – et s’il en avait seulement été un jour capable – il en aurait pleuré.

Ignorant la rumeur de la bataille autour des niveaux inférieurs de la bâtisse, le Lord-Ordinator Arros Diviniad colla son œil à l’arcanoscope de l’observatorium de sa citadelle. Chassant de son esprit les cris et le fracas des armes, il considéra le planétaire complexe et le dispositif de divination à mortier et à pilon posé sur son bureau, ajusta un fil d’argent sur la section shyishienne de sa carte stellaire, et se pencha sur ses travaux. Dans le mortier, une solution de celestium moulu et de poussières scintillantes révélait une scène, des armées convergeant sur une cité remplie de monuments d’un noir d’encre. Cette vue l’emplissait d’une terreur croissante.


Des semaines auparavant, son ami et confident, Vorrus Starstrike, s’était abandonné à sa vendetta en conduisant la marche sur Nagashizzar. En portant le combat aux armées vouées à Khorne de Marakarr Blood-Sky, il avait privé les deux forces de la moindre chance d’atteindre intactes Nagashizzar pour détruire l’œuvre du Grand Nécromancien. Sans cohésion, sans unité, la vitalité, le talent et l’étincelle des vivants seraient entravés, et anéantis. À présent, ils étaient assiégés par les rangs serrés de légions de morts – qui, par contraste, étaient unis par une volonté singulière et indomptable.

Et ils devaient payer de leur vie.

Lord Arros soupira, accablé par le poids d’une dizaine de morts, et se dirigea vers les escaliers. Il devait retourner en Azyr, car les Chambres Sacro-saintes devaient se mobiliser pour une nouvelle guerre, et sa confrérie avait besoin de lui.

Un bruit de bottes cuirassées vint du colimaçon de la citadelle tandis que des tueurs cornus et en armure de plates se ruaient dans les escaliers. Il empoigna ses marteaux astraux et se précipita à leur rencontre, sachant pertinemment qu’il courait à sa mort.


Une silhouette en robe flottait sur les froides dunes de Shyish, tournée vers les Portes de Cristal. Ses bouches nombreuses murmuraient dans une dizaine de dialectes différents en même temps. Des bracelets cliquetaient sur ses quatre bras étiques, et des poussières de lumière scintillaient sous son ample capuche comme autant de constellations. Il avait entraîné de nombreux acteurs cruciaux dans une danse secrète, et dirigeait leurs pas sur une musique qu’il était le seul à entendre. Une fois que les derniers participants involontaires seraient en place, son maître pourrait se délecter du chœur d’anarchie qui en résulterait.

Le démon polymorphe pouvait sentir l’énergie des futurs potentiels crépiiter dans l’air. Ce n’était qu’une question de temps avant que ne s’abattît sur les Royaumes Mortels le plus grand des changements depuis le début du Jeu Divin. Bientôt, l’énergie que les mortels souhaitaient exploiter – tout comme les dieux – serait débridée pour ne jamais être maîtrisée complètement à nouveau.

 

Étincelœil le coureur mortel donna le signal et, comme un seul rat, les skavens du clan Slynk retinrent leur souffle. L’air froid de Nagashizzar au-dessus d’eux était parcouru par une tempête d’osts d’esprits, tourbillonnant autour des monolithes d’un noir violacé qui allaient former le revêtement extérieur de la Grande Pyramide.

L’heure était venue.


Alors que l’ombre du pénultième obélisque glissait sur les adeptes Slynk, Étincelœil ferma les yeux. Ses compagnons firent de même. En un instant, lui et ses tueurs encapuchonnés disparurent dans un nuage de fumée pour réapparaître dans les cieux, accrochés sous l’immense monolithe qui baignait de ténèbres la cité en contrebas.

L’immense structure, toujours en train de s’élever, les conduisit à une vingtaine de pieds d’une ouverture dans le flanc de la pyramide. Ils bondirent, les uns après les autres, dans la brèche. Glidsnik n’y parvint pas, et c’est en griffant frénétiquement la base lisse de la pyramide inversée pendant sa chute qu’il fut happé comme une poupée par les torrents éthériques qui tourbillonnaient tout autour.

Étincelœil sourit narquoisement en se hissant à l’intérieur de la Grande Pyramide Noire et ses ténèbres intestines. Il n’avait pas placé Glidsnik en arrière sans raison. Il n’avait jamais vraiment apprécié ce faux jeton de toute manière.

 

Nagash de Nehekhara sentit les feux de la hâte brûler dans sa poitrine. Jadis froids et sourds, ils rugissaient à présent comme dans un fourneau.

La dernière fois qu’il s’était senti ainsi, il avait condamné sa terre natale à une hideuse agonie suivie d’une éternité de non-vie. Quelle époque. Même si cela datait d’un autre monde, y penser le ravissait toujours autant.


À présent, un nouvel ordre était imminent, et Nagash serait à sa tête. Les prophéties avaient été une gêne. Maintes fois, un mortel se prenant pour plus qu’un simple pantin s’était efforcé d’entraver ses plans. Même les dieux s’étaient unis contre lui, et certains avaient presque réussi. Mais tous avaient fini par échouer.

Il avait occupé Khorne avec la Brume Rouge d’Aqshy, libérant la rage d’une centaine de dieux défunts à travers les Feux Abyssaux. Tyrion et Teclis, malgré leurs discours d’édification et d’illumination, se cantonnèrent à leurs terres et à leur obsession pour Slaanesh, ne se rendant pas compte que leur insularité les condamnait aussi sûrement que n’importe quel engagement excessif.

Grâce à Arkhan et ses Disciples Noirs, Nagash avait mis Morathi et Slaanesh face à face. En envahissant les treize domaines d’Ulgu, il avait donné à la Reine de l’Ombre toutes les raisons nécessaires pour mobiliser ses armées contre ses pions – et provoquer secrètement les séides de son ennemi ancestral. Tzeentch était largement resté hors de sa route après que les agents de Nagash – Neferata en tête – eurent manigancé le sacrifice des prophètes et des devins à travers les royaumes. Peu après, il avait libéré le fantôme de la lune défunte Morrsleib pour se repaître des secrets des hommes sous la forme de Lunaghast. L’Architecte de la Destinée n’avait cessé de se tenir occupé depuis lors.

Durant tout ce temps, cet idiot adipeux de Nurgle s’était efforcé de redéfinir les royaumes eux-mêmes et d’apporter une vie florissante aux terres qui rejetaient naturellement le concept même de fertilité. Nagash n’avait été que trop heureux de satisfaire les obsessions paroissiales du Père des Plaies, en lui cédant des contrées dont il n’avait pas besoin tandis que la véritable bataille était menée ailleurs.

Gorkamorka s’était dressé contre lui avec une vitesse et une efficacité si surprenante que Nagash n’était pas certain que le dieu peau-verte ne bénéficiât pas de quelque soutien secret. Il avait été forcé d’invoquer le Vide Noir de Shyish pour gagner du temps, et dépensé une grande quantité de sable sépulcral pour s’assurer quelques nuits supplémentaires pour parachever ses travaux. Ce fut risqué mais judicieux, et fructueux.

Sigmar le Voleur d’Âmes avait envoyé ses légions et précipité ses météores dans un accès de colère, mais il était trop préoccupé par la consolidation de ses victoires contre le Chaos pour voir le danger qui couvait sous son nez. Il se faisait appeler le Dieu-Roi désormais, mais il était évident qu’il réfléchissait encore comme un guerrier, avec toutes les limites que cela induisait. Quel que fût leur nombre, les marteaux et les lames ne pouvaient rivaliser avec l’énergie du cosmos.

 

Quant au Rat Cornu, il était trop faible pour…

Nagash sentit un trouble dans l’éther, un souffle d’imprévisibilité dans le vent.

Quant au Rat Cornu…

L’ombre tatillonne d’un doute se formait à l’intérieur de son crâne. Mais il était déjà trop tard.


Étincelœil fit un saut périlleux arrière, évitant de peu la décapitation alors qu’un spectre géant aux yeux verts et luisants surgissait d’un tournant. La hache noire du revenant balaya le couloir avec une traînée d’énergie ténébreuse. Une bombe d’ombre-fumée quittait déjà la main du coureur mortel tandis que son image se dédoublait, sa copie occupant l’immense squelette cornu tandis qu’il se glissait sous le revers de la hache à double tranchant. Le couloir se remplit de fumée d’Ulgu et la petite bande de rats d’Étincelœil se faufila pour s’enfoncer dans la pyramide aux murs noirs.

Il ne restait plus que trois de ses camarades assassins. Le reste avait succombé aux pièges magiques ou aux résidents morts-vivants qui rôdaient dans le dédale de couloirs et de conduites ésotériques. Autant de moins à réclamer la récompense, se dit Étincelœil. Autant de moins à voler la gloire qui lui revenait. Mais en son for intérieur, il savait que ce n’était que pure bravade. Le musc de la peur était prégnant, car l’intérieur de la pyramide ne semblait pas se conformer aux lois du cosmos. Les quatre adeptes Slynk savaient qu’ils étaient désespérément et irrémédiablement égarés.

Alors, Étincelœil vit quelque chose qui alluma une lueur d’espoir dans sa poitrine. Une chambre, droit devant, brillait d’une énergie violette et chatoyante, éclairant étrangement les murs anguleux gravés de runes et de pictogrammes minuscules. Certains de ces diagrammes mystiques irradiaient avec plus d’intensité que d’autres. Des éclats d’une pierre de royaume noire particulièrement pure, qui marquaient des points vitaux. Les yeux du coureur mortel s’illuminèrent d’avarice. Il réprima un frémissement, qu’il mit sur le compte de l’excitation du triomphe, et il fit courir ses griffes le long d’un des murs. Il fit signe à ses camarades d’avancer, puis tira un triskèle acéré pour commencer à déloger un éclat de pierre du mur. Il força de l’épaule, et elle jaillit avec un tintement.

La pyramide trembla, juste assez pour agiter les vibrisses d’Étincelœil et contracter ses glandes de manière désagréable.

Sûrement rien, pensa-t-il, avant de diriger son triskèle vers le joyau suivant.

Portée par l’esprit de rois défunts, l’ultime pierre de la Grande Pyramide Noir glissa en place avec un léger cliquetis. Ce bruit sonnait le glas d’un millier de nations.

Lentement, impossiblement, la Grande Pyramide Noire commença à tourner. Le torrent de spectres qui tourbillonnait autour se changea en vortex tandis que des ouragans de magie d’améthyste étaient aspirés pour converger à la pointe de la mégastructure. La pyramide inversée tournoya de plus en plus vite tandis que les bourrasques d’énergie mystique étaient absorbées par le sable sépulcral vitrifié. Ce flux dérobé palpitait tandis qu’il atteignait une vitesse ahurissante.

 

Alors que les couleurs de Nagashizzar et des terres alentour étaient siphonnées, le nexus de magie de Shyish atteignit un point critique. En un instant, l’âme de toute créature vivant à des centaines de lieues fut arrachée à son corps. Se desséchant rapidement, la chair fut pulvérisée, et un chœur de cris d’agonie retentit à travers le désert blanchi.


Tandis que la Grande Pyramide Noire devenait impossiblement dense, gorgée d’énergie magique, elle commença à plonger en direction du cœur du royaume, moins en forant qu’en entortillant et en étirant la terre. Le gouffre devint un siphon, un abîme, un tourbillon vorace d’énergie qui aspirait tout ce qui se trouvait pour l’attirer plus profondément encore.

Avec la détonation tonitruante d’un monde qui se brise, l’énergie de Shyish implosa – avant de se répandre sur les Royaumes Mortels en un horrible raz-de-marée hurlant. Les vagues d’énergie qui s’abattirent sur chaque royaume poussèrent l’éther à une étrange disruption anarchique – envers et contre tout, le grand rituel de Nagash avait été souillé par les agents du Chaos.

Partout, les mânes des morts s’élevèrent de leurs tombes. Des spectres difformes surgirent de l’argile sépulcrale qu’ils habitaient jadis, et l’un après l’autre, les domaines furent assaillis par un milliard d’âmes. Puis, alors que le contrecoup métaphysique déferlait sur le cosmos, l’énergie du cataclysme se fit indomptable.

Un rire éclata dans les ténèbres, un rire dément, inextinguible. Le nécro-séisme de Shyish était survenu, et les Royaumes Mortels seraient altérés à tout jamais.

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j'ai pas compris la fin...

Le skaven il la joue bien ou pas ? Il a l'air de juste finir la pyramide sans s'en rendre compte mais il est écrit à la fin que l'oeuvre de Nagash a été touchée pas le Chaos.

Du coup il est content le Nagash ou il s'est quand même un peu fait enfler par le Rat-Cornu ?

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il y a 9 minutes, karbur a dit :

j'ai pas compris la fin...

Le skaven il la joue bien ou pas ? Il a l'air de juste finir la pyramide sans s'en rendre compte mais il est écrit à la fin que l'oeuvre de Nagash a été touchée pas le Chaos.

Du coup il est content le Nagash ou il s'est quand même un peu fait enfler par le Rat-Cornu ?

 

Révélation

Je pense que le rituel a au moins un peu fail a cause de l'intervention du skaven et que tzeench a reussi a duper tout le monde et que c'est lui et non Nagash qui rigole a la fin ( CF le passage du récit ou un démon a 4 bras explique qu'il manipule toutes les armées comme des pantins )

 

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Pour moi, Nagash a gagné, il a bien réussi à lancer son Nécro-séisme. Cependant, le fait qu'un skaven se faufile dans la pyramide pendant le lancement ou qu'un Gaunt Summoner manipule la magie laisse une porte de sortie pour expliquer pourquoi au final le plan de Nagash ne sera pas une victoire totale comme il le pensait.

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Pour moi Nagash n'a que partiellement gagné :



- le skaven à l'intérieur n'est pas anodin, et il est en plein cœur où il collecte des pierres du royaumes noires particulièrement pures, donc il rompt la perfection de la machine

- la voix qui rigole à la fin peut être Nagash, mais on n'est pas sûr, il n'est pas présenté comme étant dans les ténèbres avant

- "envers et contre tout, le grand rituel de Nagash avait été souillé par les agents du Chaos"

 

Donc il gagne, mais il reste des failles, de quoi continuer le jeu sans recommencer un nouvel univers.

Après l'âge du chaos, voici l'âge de la mort.

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Il y a 1 heure, Zatvopop a dit :

Pour moi, Nagash a gagné, il a bien réussi à lancer son Nécro-séisme. Cependant, le fait qu'un skaven se faufile dans la pyramide pendant le lancement ou qu'un Gaunt Summoner manipule la magie laisse une porte de sortie pour expliquer pourquoi au final le plan de Nagash ne sera pas une victoire totale comme il le pensait.

un gaunt summoner n'a pas quatre bras ni de capuche , je pense plutôt au changeling

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J'aime beaucoup ces petites histoires qui installent l'histoire, mais honnêtement, le necro-truc-ultime de Nagash ça me plait pas du tout d'un point de vu scénaristique.

 

Je trouve ça quand même hyper facile qu'il arrive à réunir toutes les pierres qu'il veut pour faire son plan ultime, alors que les factions Ordre/Chaos/Destructions ont pleins d'agents/espions/mages/devins qui rôdent/surveillent/etc...

Surtout le Chaos et l'Ordre qui attendent sagement que la pyramide noire soit quasiment terminée (faut être stupide pour pas deviner qu'avec les contours que prenait la construction, ça se finirait en pyramide).

 

Les petites histoires sont vraiment sympa, mais clairement, la fin est pour moi baclée (ce n'est que mon avis personnelle).

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Mon interprétation de la fin est que :

1) réussite partielle de Nagash qui permet de donner naissance à la faction Nighthaunt en relevant sous forme d'esprits de très nombreux morts

2) mais échec en partie car les vivants ne vont pas être tués contrairement à ce que prévoyait Nagash

3) la magie, grâce au séisme et la puissance des âmes, a été renforcée et libérée, d'où possible machination de Tzeentch (je pense aussi qu'il est question de la présence du Changelin !)

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