Forgebane....

[stormfox]

Le réveil

 

Le néant

Pas le noir du néant, la couleur n’est pas le néant.

 

Le néant ondule, il se froisse, il crisse. A la périphérie du néant quelque chose cherche à entrer. Le néant s’estompe, il est remplacé par ? Une clarté ?       -la lumière-

 

Je sais ce qu’est la lumière.

 

Que suis – je pour appréhender ce savoir ? La connaissance de la lumière éveille une conscience.       -Moi-

 

Je connais sa signification / Je dois me réveiller / Je dois servir / je dois protéger.

 

Protéger ce lieu, protéger mon maitre. Il n’y a pas de devoir ou d’honneur cela n’a pas/plus de signification. Je suis là pour ça, j’existe pour ça, j’ai été créé pour cela.

 

Le protocole touche à sa fin. Je sais ce que je suis, je sais où je suis   -le gardien/le tombeau-

 

L’édifice : c’est lui qui m’a réveillé. Je communique avec lui. Il est vaste, ancien, il se dessine dans mon esprit. Je vois à travers lui.

 

Là ! Il y a quelque chose, un mouvement. La chose est petite, inconnue, elle semble voler au hasard. Elle rebrousse chemin et vient se poser dans une main de métal. La créature est métallique, tout comme moi. Je ne connais pas sa livrée rouge. Elle n’est pas de ma dynastie.

 

Elle n’est pas seule, je perçois des battements de cœur. Elles ne sont pas comme moi, je n’ai pas/plus de cœur. Des intrus, des profanateurs. Je dois y mettre fin.

 

J’ordonne, l’édifice obéit.

 

Je choisis où et comment les intrus seront éliminés. Je choisis qui j’utilise pour cette tâche, je choisis qui je réveille.

 

J’ai été créé pour cela.

 

La salle est immense, circulaire. Le tunnel principal est large, il s’enfonce profondément dans l’édifice. Les tunnels secondaires débouchent de part et d’autre et à différents niveaux. La salle est conçue pour cela - l’annihilation - . Les cohortes sont prêtes, elles attendent immobiles ma volonté, sans bruit, après le coude que fait chaque tunnel.

 

Les intrus arrivent. Leur nombre est important. Je les considère désormais comme des ennemis. Les intrus viennent voler, les ennemis viennent détruire.

 

J’avance. Le tunnel principal est large, j’avance à dix de front. L’ennemi entend le martèlement du métal sur la pierre. J’éclaire la salle, une lueur verte suinte des murs.

 

L’ennemi ne crie pas, je n’entends pas d’ordre, il est discipliné. Les premiers tirs me fauchent au sortir du tunnel. Ils sont précis. Le niveau de radiations augmente, mais cela ne m’affecte pas. La cohorte continue d’avancer enjambant ceux tombés à terre. La plupart se relèvent.

 

Puis j’ordonne le tir. Les rayons verts illuminent la salle, révélant les autres tunnels. C’est le moment que je choisis. Les autres cohortes s’avancent. Les tirs viennent maintenant de toutes les directions, à l’exception d’une seule, celle qui mène à la surface, celle que l’ennemi a empruntée.

 

Il vacille, recule en bon ordre. D’autres créatures s’avancent et prennent leur place. Elles ressemblent à un destroyer mais ne peuvent que ramper sur le sol. Leurs armes sont plus imposantes.

 

Je souffre. Le métal fond, certains de mes corps se recroquevillent sur eux même, d’autres s’immobilisent, entourés d’arcs bleutés. La lutte est inégale. Je me replie dans les tunnels.

 

Je vais devoir les réveiller aussi, certain qu’ils échapperont à mon contrôle.

 

Mais je n’ai pas d’autre choix.

 

Cette fois -ci je guiderai physiquement la cohorte. Elle se met de nouveau en marche, moi en son sein. J’affecte le temps, les projectiles ralentissent, les micro- scarabées se soudent entre eux, remodelant le métal, reconstruisant les connexions. J’avance inexorablement. Des tunnels secondaires jaillissent les destroyers, donnant libre cours à leur rage.

 

Les rampants de l’ennemi s’embrasent les un après les autres. Ils remontent la pente du tunnel d’entrée tout en tirant. Ils sont lents, trop lents. Bien que je n’en ai pas donné l’ordre, les destroyers les poursuivent, montant jusqu’à la voute du tunnel où ils ne peuvent être atteints. Les derniers rampants détruits, les destroyers continuent leur chasse.

 

Je dois me rendre à la surface, me rendre compte par moi – même. Le secret de l’existence de l’édifice est compromis, sa sécurité est compromise, son existence même, peut être.

 

Les machines d’excavation brûlent encore. Les trous des armes à fission lourdes bien visibles. Les destroyers sont immobiles, leur tâche accomplie, je vais pouvoir reprendre leur contrôle.

 

Qui étaient – ils ? , que voulaient – ils ? , combien étaient – ils ? , combien se sont – ils échappés ? , vont – ils revenir ? Il me faut des réponses.

 

Des groupes de tomb blades partent dans toutes les directions. Les dépeceurs soulèvent de petits nuages de poussière à chaque pas, ils s’enterreront au début du jour.

Les étoiles sont nombreuses, trop nombreuses . Je ne reconnais pas le ciel, cela fait si longtemps...Certaines brillent d’un éclat aveuglant puis s’éteignent. Des météores laissent une trainée incandescente dans l’atmosphère. Mais ce ne sont pas des étoiles ni des météores, c’est un monde en guerre.

 

Je dois savoir, je dois estimer, je dois décider. Moi, Kanthak, crypek de la dynastie Sautekh, j’ai été créé pour cela.

Modifié le 3 avril 2018 par stormfox
correction

[kruger]

J'aime bien, bien amené et agréable à lire. Et puis c'est rare les textes sur des nécrons.

 

Juste une remarque sur l'utilisation de "çà", c'est plutôt "ça", mais c'est pas ça qui gâche le texte

[stormfox]

Oups, des accents qui trainent çà et là...Je corrige. Merci.