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[Double-A] L'appel de la Bête


Galthor-BD

Messages recommandés

Le 18/09/2019 à 21:04, Galthor-BD a dit :

Et voici le nid d'abeilles. Il y a le Zib, et le Zee.

:D La  classe ^^

On dirait des coquillages dessus... c'est du fait maison, ou ça ressemble juste à des coquillages ?

 

Comme Rincevent, j'espère que tu vas pouvoir finir le Malanthrope pour le CDA !

Je te lance même...

Un GALTHOR-DÉFI© !

 

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Je suis à fond les amis, surtout avec tous ces Galthor-défis !

J'ai bien avancé ce week-end en m'éparpillant le moins possible. C'est donc du malanthrope et rien que du malanthrope. J'ai bon espoir, il sera fini.

 

Les photos sont moyennes, mais j'essaie de ne pas trop me disperser, y compris sur le temps passé sur les photos des étapes.

 

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Le 20/09/2019 à 08:05, ZibZee a dit :

c'est du fait maison, ou ça ressemble juste à des coquillages ?

C'est du tout prêt, de chez Micro Art Studio.

https://shop.microartstudio.com/fr/szukaj?controller=search&search_query=hive

 

Alors je commence par ça, puisque j'ai un peu avancé, entre deux séchages du malanthrope.

 

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Mais l'actu du jour, c'est que j'ai fini ma grosse bête. Voici donc le malanthrope, que je nomme le Dernier.

 

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Je ne pensais pas qu'il me prendrait autant de temps. Il est très grand, mais il est tout maigre... Sûrement un faux maigre.

 

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J'ai essayé de travailler mes lignes de chitine comme au début du CdA, comme on me l'a suggéré. Par contre j'ai manqué de temps pour retoucher ces lignes. Une autre fois.

 

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Comme indiqué, j'ai souhaité masquer la tige transparente très moche, avec un socle un peu spécial du coup. Une sorte de monticule de pierre qui sert de support.

 

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Un peu plus de violet que d'habitude sur les crêtes pour marquer le côté "psychique" du personnage.

 

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Coucou de face (de poulpe).

 

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Le 26/09/2019 à 10:22, kreell a dit :

Pourquoi avoir commencé cuila plutôt que finir l'autre gros de la S5?

Et déjà, feloche pour ta session 6 terminé !

 

J'étais tellement content d'avoir fini mon carnifex que j'en avais oublié que cette Session contenait deux créatures... ?

Il fallait donc que je finisse ma Session avant de pouvoir relancer le GROS.

 

Il me reste à finir mes deux nids d'abeilles, ça devrait le faire. Je vais aussi travailler aujourd'hui sur mon GROS, mais il ne sera malheureusement pas terminé. Superzut.

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Salut Galthor-BD,

 

très beau, ce malanthrope !

Le petit oeil qui fixe, les arêtes violettes pour le côté psy sont des détails qui approtent une vraie personnalité, je trouve. Le reste du traitement est soigné et liera bien aux autres tyrannides.

 

Bonne continuation.

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Merci les mecs ! Et on arrive au bout. Alors, je vais poster deux messages aujourd'hui.

 

Ce premier message me permet de vous montrer les derniers travaux non finis, mes petits regrets de fin de Session.

 

On commence avec mon plus gros regret de ce CdA, mon vieux borgne non terminé. Seule la tête est finie. Ces jours-ci, j'ai commencé le travail sur la carapace.

C'est certainement la figurine que je vais continuer en premier après la fin de l'aventure.

 

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Voici maintenant le commissaire de Thyrio ! Il l'aura un jour, il l'aura ! J'ai travaillé le cuir du manteau ces jours-ci.


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Enfin, il était très attendu mais c'était impossible pour moi en si peu de temps. J'ai quand même bien avancé sur la peau des bras et des jambes. Il manquera beaucoup sur ma photo finale, mais je n'ai pas pu ou su le terminer à temps.


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Pour finir cette "intro de fin de Session", voici mon tableau de progression final. Je parlerai plus de lui quand je ferai mon bilan de CdA.

 

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Roh la Session 6 a fait du bien à mes p'tites couleurs !

 

 

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Oui carrément que je vais poursuivre ! Ça commence à me faire un paquet de sujets en route, avec les orks et le chaos notamment. Et j'ai un nouveau projet en approche.

 

Merci pour ton message qui me permet en plus d'éviter le double post.?

 

Voici maintenant mes photos de fin de Session. Tout d'abord, le groupe complet.

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Ben pour une fois y a un peu de monde quand même ! Et mes décors m'ont permis de créer une scénette, j'suis trop content.

 

On commence avec le seigneur de cette session, mon préféré de tout le CdA, le Cri de Zanthem.

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Voici maintenant son méritant camarade, le Dernier.

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On continue avec un gros décor nommé, grâce à une dame, le Gras de Balenn.

Je l'ai un peu retouché mais je dois continuer à travailler les creux.

 

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Et pour finir, la nouveauté du jour, les nids de gaunts récemment renommés le Zib et le Zee. Réalisés avec les mêmes techniques rapides et amusantes que pour le précédent décor. Le résultat me semble largement correct sur une table de jeu.

 

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Et voilà, une Session complète, avec du BOUM... Heu, c'est la première fois que ça m'arrive dans ce CdA. Même pas honte.

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Salut Galthor-BD,

 

bien dommage pour ton GROS.

Mais ta production de la s6 est dense. Les décors sont superbes et tes deux pièces sont bien imposantes.

Visuellement, tu as su créer une belle unité. Ta nomenclature est également très inspirée...^^

Ce n'est pas le lieu, mais j'en profite pour te remercier pour ce sujet de cda qui m'a beaucoup plu et beaucoup motivé.

 

Bonne continuation.

 

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Raaah plein de figs peintes dans ce début de sursaut... Magnifiques !

 

Ton Dernier est vraiment une belle pièce. Le socle n'est pas seulement discret; il est carrément BEAU ! Les petits tentacules à l'arrière, et sous le mufle... Non, vraiment, il est superbe.

 

Je trouve que tu as réussi à retrouver ta patte du début pour ta chitine, avec des couleurs moins marquées. Et en même temps, tu gardes la technique qui s'est améliorée. Ton idée d'ajouter du violet est excellente, et colle très bien à la fois avec les couleurs et l'idée d'un pouvoir psy. 

 

Bref, c'est une réussite.

 

J'aime aussi le cuir de ton commissaire.

 

Que continues-tu, maintenant ?

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Merci les gars.

 

Le 30/09/2019 à 20:50, Rincevent a dit :

Mais ta production de la s6 est dense.

C'est sûr que, si j'avais réussi à faire autant pour les autres Sessions...

 

Le 01/10/2019 à 05:12, marell le fou a dit :

Que continues-tu, maintenant ?

J'ai trois projets :

- Refaire vivre mon sujet "Le vestiaire du crépuscule" (voir ma signature)

- Terminer les figurines commencées ici

- Peindre les Space marines de Warhammer Conquest, me suis abonné, j'aimerais tenter un challenge sur un an et demi.

 

Mais mon premier projet est de terminer au mieux ce CdA, qui ne l'est pas, loin de là ! Il me reste tant à faire. Vous saluer tous, rédiger le bilan, préparer mon HUM, prendre contact avec les modos pour fixer les modalités de la baston finale... On ne se quitte pas encore les amis ! Je ne vous lâche pas.

 

Mais pour aujourd'hui, je me rends compte que je n'ai pas posté mon ultime MILOU. Le voici donc. Ces MILOUs sont ma fierté de ce CdA, la partie que j'ai sûrement le mieux travaillée dans mon sujet. J'essaierai de les poster ailleurs dans le forum s'il y a une section fan fiction.

 

 

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Prologue – Dans les ténèbres

Révélation

 

La Bête cligne des yeux, lentement, paresseusement. Elle savoure entre ses dents le liquide nourricier dans lequel elle baigne. Les mouvements du fluide la caressent et stimulent doucement les multiples terminaisons nerveuses qui constellent sa peau laiteuse.

 

Ces sensations apaisantes pourraient plaire à la Bête, mais rien n’a été prévu pour qu’elle puisse ressentir du plaisir. Pour tout dire, elle ne ressent rien. Son esprit est fort, néanmoins. Mais il reste tapi dans les ombres, tout comme son corps, recroquevillé, comme étouffé par quelque chose de plus puissant, de plus important.

 

Sans prémices, la matrice se déchire soudainement. Le flot nourricier qu’elle contenait se répand sur la paroi chitineuse qui recouvre la salle d’incubation, entraînant avec lui l’être qui somnolait en son sein.

 

La Bête cligne des yeux à nouveau, en raclant le sol avec ses griffes. Un hurlement instinctif monte dans sa gorge, mais il s’efface quand son être s’ouvre enfin à la conscience. En un instant, des millions d’esprits l’envahissent et l’accueillent.

  

Sans une hésitation, la Bête se redresse, et se dirige vers la lumière.

 

 

Chapitre 1 – Le vaisseau

Révélation

 

Gêné par les câbles de la partie haute de la console, Mauris pestait, comme à son habitude, contre la machine, la lumière, le vaisseau, les pilotes, tout ce qui lui passait par la tête. A côté de lui, Genloui notait les réactions de la machine sur sa tablette d’entretien, sans tenir compte des injures qui sortaient de la trappe d’accès. Technicien de niveau 4, il avait l’habitude de travailler avec des collaborateurs de toutes sortes. Mauris n’était pas le plus compliqué à gérer, loin de là, ce câbleur obtenait généralement d’excellents résultats. À condition qu’on n’essaie pas de lui faire la conversation.

 

Après une dernière salve de jurons, Mauris rebrancha le câble d’alimentation principal en marmonnant instinctivement le verset de purification sensé apaiser et remercier l’esprit de la machine. Il n’hésitait pas à affirmer haut et fort, notamment à la cantine ou au cours des réunions trihebdomadaires, qu’un psaume ne remplace pas une burette d’huile ou un connecteur neuf. Notamment lorsque le sous-intendant du pont listait les économies qui pourraient être faites sur les fournitures du vaisseau. Mais, plus que la foi, Mauris avait comme tout le monde son lot de superstitions et de croyances plus ou moins assumées.

 

La console émit une série de couinement lorsque les fluides chassèrent l’air qui avait envahi ses artères, puis elle redémarra et retrouva son ronronnement habituel. Toujours allongé dans la cavité étroite qui permet d’accéder aux entrailles de la machine, Mauris attendit quelques instants en écoutant attentivement le grondement familier. Lorsqu’il se sentit pleinement satisfait par les réactions de la console, il commença à s’extirper du conduit.

 

-          Bordel, Genloui, tu pourrais m’aider quand même ?

 

Les technicos, ils ont quoi ? Trois ou quatre ans d’études en plus, une vareuse avec des boutons brillants, et surtout même pas le courage de se pencher pour venir en aide à un camarade. Voilà ce que pensait Mauris en s’agrippant à ce qu’il pouvait, pour extraire ses jambes puis le reste de son corps.

En fait, il l’avait pensé tellement fort, qu’il l’avait peut-être bien dit à voix haute.

Lorsqu’il se redressa, en préparant une version moins pacifique de son avis sur les techniciens, il se retrouva seul dans le couloir d’entretien.

 

-          Non mais… Il s’est barré, murmura Mauris avec des yeux ronds. C’est interdit, ça, hé le technicos !

 

Il braillait carrément, cette fois, en ramassant ses outils.

 

-          Cette fois, on te ratera pas ! On va pas te rater mon pote ! continua-t-il à hurler dans le couloir vide, en s’éloignant vers le sas d’accès.

 

Le câbleur ouvrit le sas et éteignit l’alimentation du couloir, plongeant dans le noir la longue galerie d’entretien. La trappe du sas se referma derrière lui, abandonnant le couloir au ronronnement des machines.

Sur le sol, à quelques mètres de la console, la tablette d’entretien de Genloui clignotait dans le noir.

 

 

La Bête avait attendu, longtemps, en parcourant en silence les couloirs d’entretien du gigantesque vaisseau. Elle avait appris. Elle avait compris les rites du vaisseau, les rythmes, les parcours, les fonctions. Elle s’était nourrie avec parcimonie, sélectionnant avec soin les proies qui pourraient disparaître sans affecter le fonctionnement du vaisseau et sans trop inquiéter les autres animaux qui en parcourent les coursives. Elle avait étudié avec soin les corps de ses proies, comprenant et maîtrisant peu à peu leurs fonctions vitales, leurs organes, leur psychisme. Ça avait été long, mais elle avait fini par percer les secrets de leur esprit.

 

Aujourd’hui, elle avait pris davantage de risques.

Ses griffes, plantées dans le cerveau de sa proie, avaient sectionné des zones précises de l’organe, privant l’animal de la parole et du mouvement, mais le maintenant en vie.

 

La Bête savait qu’on chercherait l’animal, parce que celui-ci était important, plutôt rare. Mais le vaisseau se passerait de lui, et finirait par l’oublier. Il était important, mais sans l’être trop. Oui, elle avait pris tout son temps pour le sélectionner. Elle allait maintenant s’appliquer à sonder l’esprit et la mémoire de sa proie. Il lui fallait tout connaître de lui. Son passé, sa vie. Ses rêves, ses besoins, ses envies. Ses croyances, ses peurs, ses déviances.

Parce qu’un jour, le vaisseau allait rejoindre une planète au sol recouvert de myriades de proies. Et parce que ce jour-là, la Bête devrait être prête à commencer la collecte.

 

 

Chapitre 2 – En famille

Révélation

 

Silvia se pencha sur le berceau, sans faire un bruit, en se mordillant la lèvre. Elle murmura :

 

-          Ils dorment enfin…

 

De l’autre côté de la pièce, sous l’unique fenêtre de l’appartement, Bernar profitait des dernières lueurs du jour pour démonter l’alimentation de l’un des servo-bras de sa combinaison, et nettoyer les petits éléments, à la recherche de ce qui provoquait d’agaçants grésillements depuis plusieurs jours.

 

-          C’est pas dommage ! dit-il. Ils cassent bien les oreilles ces deux-là.

-          Tais-toi, idiot, dit Silvia avec un sourire, en lui passant la main dans les cheveux.

 

Elle savait très bien que Bernar était, comme elle, fou d’amour pour leurs deux bébés. Ils les avaient tant attendus, ces deux-là ! Après plusieurs fausses couches, ils s’étaient presque résignés. Le seul couple du bloc à ne pas avoir d’enfants… et aujourd’hui, ils en avaient deux.

 

Silvia commença à débarrasser la table. Comme elle en avait pris l’habitude, elle passa le doigt dans le fond des assiettes, puis elle le suçota pour ne rien laisser, ne pas jeter la moindre trace d’aliment. Elle était mère, maintenant, elle ne pouvait pas se permettre le moindre gaspillage. Elle se devait d’être forte, et de tout faire pour que ses enfants aient les meilleures chances de survie. La vie était difficile ici. Une vie faite de travail, de sacrifices, de douleur.

Lorsque le doc lui avait annoncé qu’elle attendait des jumeaux, Silvia avait un peu paniqué. Mais les bébés avaient changé sa vie. Elle se sentait plus forte, plus conquérante, plus précieuse que jamais.

 

Après avoir déposé la vaisselle dans le caisson de nettoyage, Silvia revint vers Bernar, et le prit dans ses bras. Le mari continua son travail comme si elle n’était pas là, mais elle savait qu’il appréciait l’étreinte. Elle regarda par la fenêtre. Un énorme cargo spatial venait de percer les nuages, et amorçait sa descente vers le spatioport.

 

-          Celui-là, il est pour moi demain ! dit Bernar. C’est curieux, on l’attendait depuis plusieurs jours.

-          Dis… Nos bébés… Tu crois qu’ils auront leur chance ? Qu’ils seront heureux ?

 

Bernar posa son tournevis, et leva les yeux vers les nuages. Le vaisseau avait allumé ses rétrofusées et entamé son approche. D’une taille fabuleuse, l’appareil transportait des millions de conteneurs. Sur beaucoup d’autres planètes, il aurait fallu organiser un déchargement par navettes, long et coûteux. Mais ici, on savait gérer ce genre d’engins. Les équipes de nuit allaient ouvrir les immenses panneaux latéraux du monstre de métal et, demain, les équipes de jour trieraient et débarqueraient les conteneurs. Il suffirait de quatre ou cinq jours pour retirer au vaisseau la moitié de son poids.

Bernar faisait partie d’une équipe de jour.

 

-          Ne t’inquiète pas, répondit-il à sa femme en prenant sa main. On y arrivera.

 

Le vaisseau, de plus en plus énorme, enclencha sa deuxième salve de rétrofusées pour stabiliser et ralentir sa chute. Le grondement devint plus fort, et les parois de l’appartement commencèrent à vibrer.

Dans le berceau, l’un des bébés se mit à gigoter puis à gémir.

 

-          Oh non, dit Silvia, ils me les ont réveillés !

 

Elle s’approcha du berceau. Les yeux grands ouverts, l’un des enfants réclamait à manger de plus en plus bruyamment.

 

-          Je suis là mon chéri, maman est là.

 

Elle remonta la manche de sa tunique, et commença à retirer un bandage qui entourait son avant-bras. Sous le bandage, la peau était percée de multiples trous et fentes, plus ou moins cicatrisés. La chair, boursouflée et violacée, devait la faire horriblement souffrir.

Elle se pencha sur le berceau et tendit son avant-bras. Avec voracité, l’un des bébés se projeta en avant et vint planter ses crocs dans le bras tendu. Le sang gicla jusqu’au visage de Silvia, qui regardait la scène avec un amour infini. S’agrippant à l’avant-bras avec deux de ses pattes, le bébé commença à suçoter goulûment le sang et le pus.

 

Ayant délaissé son travail, Bernar vint lui aussi se pencher sur le berceau, et commença à déboutonner sa combinaison. Le second enfant réclamait sa part.

 

-          Ils sont beaux, hein ? lui dit sa femme.

-          Oui. Magnifiques.

 

 

Chapitre 3 – Espace

Révélation

 

Le vaisseau glissait silencieusement dans l’espace. Immense, presque aussi grand qu’une planète, il était pourtant une créature vivante, au cerveau incroyablement petit, si on le comparait à sa masse fabuleuse. Des relais synaptiques innombrables créaient un réseau neuronal qui démultipliait les maigres capacités mentales de la créature.

 

Propulsé grâce à l’énergie venant de la combustion de sa propre matière, le vaisseau agonisait. Chaque seconde qui passait lui arrachait un peu plus de vie, un peu plus de chair, tandis qu’il s’automutilait pour alimenter ses puissants réacteurs organiques.

 

Quoi de plus normal ? Il avait connu mille vies et mille morts. Il s’était parfois consumé, consommé, jusqu’à ne plus être qu’une coquille presque vide, aveugle et froide, aux portes de la mort. Il lui était même arrivé de dériver dans le vide interstellaire pendant si longtemps que des civilisations avaient eu le temps de naître, de prospérer, et de disparaître.

 

Mais quand on est le vaisseau, on ne s’interroge ni sur le temps, ni sur la distance. Ni sur la peur ou la douleur. Même la survie n’a pas vraiment de sens.

 

Le vaisseau vivait. C’était tout.

 

Un capteur de surface se mit à frémir, et transmit au réseau synaptique un court message électrique. Un signal lointain, fugace, sans objet, venait de réveiller une conscience éteinte depuis longtemps. Le vaisseau se mit à frémir à son tour. Pour la première fois depuis des siècles, il éveilla instantanément, instinctivement, des processus chimiques et biologiques dont il ne connaissait même plus l’existence.

 

Quel était ce signal ? Avait-il un sens, un but ? Avait-il été envoyé par l’un des éclaireurs de la ruche ? Avait-il été créé par le mouvement d’une flotte lointaine, ou émis par une planète cherchant à en contacter une autre ?

 

Aucune importance pour le vaisseau. Porté par l’instinct, il amorça un changement de direction pour suivre le signal. Au même moment, des codes génétiques spécifiques étaient injectés dans les immenses forges organiques du vaisseau-ruche. Les réserves de fluide primaire bouillonnaient déjà, activées par d’antiques procédés biologiques. Dans les heures qui suivraient, des chambres d’incubation commenceraient à s’y former. Elles viendraient se greffer à la structure du vaisseau. Dans les mois qui suivraient, des myriades de créatures seraient fabriquées dans les incubateurs. La ruche allait créer tout ce dont elle avait besoin, depuis les microscopiques spores allergisantes qui ensemenceraient leur futur monde-proie, jusqu’aux gigantesques bio-vaisseaux qui mèneraient les guerriers de la ruche au contact des éventuels navires ennemis.

 

Mais pour le moment, alors que le vaisseau s’efforçait de calculer la meilleure trajectoire pour économiser ses forces, une sensation éteinte se réveillait également en son sein. Il avait faim.

 

Une faim dévorante, primitive, effarante, plus puissante que toutes les sensations que pouvaient ressentir les autres créatures de l’univers.

 

 

Chapitre 4 - Couloir 7

Révélation

 

-          Prends un peu d’eau.

 

Rober me tendait une tasse cabossée. Je n’avais même pas remarqué qu’il s’était approché. Tu parles ! Trois jours d’affilée sans dormir, à surveiller deux couloirs et huit points d’entrée possibles. J’étais si fatigué que je n’étais pas complètement sûr d’être utile au groupe, en fait.

Je pris la tasse, en essayant de me concentrer pour limiter les tremblements de ma main.

 

-          Ça va ? me dit-il. Tu tiens le coup ?

 

Je crois bien que je ne lui ai pas répondu.

L’attaque avait commencé quatre jours plus tôt. Des messages avaient été diffusés partout, par vox-drones, pour annoncer l’approche d’une flotte ennemie et imposer la conscription immédiate de toute la population adulte du secteur. Du délire ! On n’avait jamais connu ça, au point que pas mal d’entre nous avaient cru à un canular. Il faut dire que, depuis plusieurs mois, des hackers avaient provoqué pas mal de dégâts dans les systèmes de communication et de propagande du gouverneur Manumakron.

On trouvait ça plutôt marrant, à l’époque.

 

-          Ça bouge, ou pas ? ajouta Rober en clipsant son bolter sur la rampe anti-recul.

 

Qu’est-ce qu’il me racontait celui-là ? Si ça avait bougé, on serait sûrement déjà tous morts. Je lui répondis quand même cette fois-ci. Je sais bien que c’est à cause de la fatigue (et de la flippe ?) que j’aboie sur tout le monde en ce moment.

De quoi je vous parlais, au fait ? Ah oui, les hackers. D’après Gisel, la fille qui vient du secteur 8, il y avait là-bas une espèce de secte qui recrutait dans les zones basses de la cité. Des gens bizarres qui se rasent le crâne, parlent de fin du monde, de renouveau, toutes ces conneries-là. Elle est sûre que les choses qui nous sont arrivées viennent de ces gens-là.

Moi, je n’y crois pas. Des gars de chez nous, qui ouvriraient nos portes à des monstruosités spatiales ? N’importe quoi.

 

Le truc bizarre, c’est que nos défenses orbitales sont tombées super vite. Il y en a qui disent que les lasers orbitaux n’ont même pas tiré. Du délire, je vous dis. Nous, on a fait comme on a appris. Rassemblement au poste militaire de secteur, distribution de flingues, de gilets et de casques, répartition dans les unités locales de défense. On a l’habitude, tout le monde s’entraîne à ça, c’est normal.

Sauf qu’il y a eu des explosions. Au moins quatre ou cinq dépôts d’armes et de carburant du secteur ont cramé, tous en même temps.

Une heure après, les incendies n’étaient même pas éteints, quand le ciel est devenu noir, rempli de choses venues de l’espace. Des milliers, des millions de bêtes immondes nous ont dégringolé dessus.

 

Je crois bien que tous les gens que je connaissais sont morts.

 

-          Ffft… Couloir 7. En approche.

 

Rober peut être pénible, mais son oreille est bien meilleure que la mienne. Son flingue aussi, d’ailleurs, ce qui m’ennuie davantage. Je tournai mes yeux et ma pétoire vers le couloir 7. Je sentis mon crâne bourdonner, comme à chaque fois que la peur vient me retourner le ventre. Ça avait au moins le mérite de me réveiller.

Dans le couloir, des cliquettements commencèrent à me parvenir. Discrets, légers, comme si on piquait de petites aiguilles sur la surface bétonnée du passage. J’enlevai la sécurité de mon fusil laser, très très lentement.

 

La chose déboucha dans le couloir. Elle nous tournait le dos pour le moment. On aurait pu croire que c’était un homme. Mais alors, un homme à quatre bras, avec des serres longues et pointues comme des couteaux de cuisine. Le crâne chauve, parcouru de veines saillantes. Merde.

Il se tourna et nous vit immédiatement, juste avant que je ne lui perce un trou en plein milieu du crâne. Rober a de bonnes oreilles, moi c’est les yeux. J’avais tiré sans même y penser. La chose s’effondra en poussant un hurlement ignoble. Comme en écho, des hurlements semblables envahirent le couloir d’où était venu le monstre. La seconde d’après, un flot d’hommes-bêtes débouchait, à 50 mètres à peine de notre position. Le bolter de Rober se mit à cracher au milieu de la horde, déchiquetant bras et corps avec des bruits immondes.

Je l’attrapai par le bras et me mis à brailler.

 

-          Qu’est-ce que tu fous Rober ! C’est pas le plan !

 

Il décrocha son bolter de la rampe, tout en continuant à tirer. Le recul de l’énorme arme devait lui faire un mal de chien.

 

-          Rober ! Bordel, faut y aller !

 

Il continuait à tirer mais, chez l’ennemi, chaque mort était remplacé par deux autres monstres, qui grimpaient sur les corps en glissant dans la mare de fluides vitaux qui s’étalait peu à peu. Rober était comme fou. Inarrêtable. Je m’enfuis.

J’eus à peine le temps de me réfugier dans le conduit d’évacuation. Les monstres atteignirent le piège, et déclenchèrent l’explosion des mines à fragmentation qui étaient réparties dans tout le couloir. Je crois qu’on avait un peu forcé la dose, parce qu’une partie du plafond s’effondra peu après l’explosion.

 

Je ne connaissais pas bien Rober, mais j’étais sacrément embêté. Je crois que c’était quelqu’un de bien.

Je suis retourné dans l’abri. Ils avaient entendu l’explosion, mais il a fallu tout expliquer. Et puis les rassurer, et puis organiser la suite. C’était pas facile. J’avais tellement mal au crâne.

 

J’étais tellement fatigué.

 

 

Épilogue – Le roc

D’abord ténus, puis de plus en plus francs, les rayons du soleil percèrent peu à peu le voile nocturne, éclairant la plaine aride. Les vents s’étaient un peu calmés pendant la nuit, mais ils reprirent leur ronde puissante en soulevant des nuages de terre poudreuse. Plus tard dans la journée, ils souffleraient en tempête en remodelant le paysage, comme chaque jour.
Il n’y avait plus rien.


Si un être pensant s’était invité ici, il aurait découvert un paysage fabuleusement neutre, un désert sablonneux piqueté ça et là de montagnes aux teintes uniformes. Mais il n’y avait, bien évidemment, plus rien de vivant sur toute la surface de la planète.


La flotte ruche avait conquis ce monde avec célérité. Sans passion, sans colère, sans désir autre que celui de se nourrir et de prospérer. Elle avait envahi le système en commençant, comme toujours, par submerger les défenses spatiales grâce à une multitude de troupes sacrifiables. Au sol, les défenseurs s’étaient bien battus. Ils utilisaient des armes à énergie qui n’avaient pas posé de problème. Plus étonnant, ils disposaient d’armes propulsant de petits projectiles métalliques qui avaient été assez dévastateurs au début. Mais, comme toujours, la ruche s’était adaptée. Les plaques de chitine de ses combattants avaient été renforcées au niveau des articulations, et l’esprit de la ruche avait modifié la structure et l’épaisseur de leur peau, pour piéger les projectiles avant qu’ils n’atteignent un organe vital. La multitude et l’agressivité avaient fait le reste.


Lorsque les combats avaient cessé, d’énormes créatures avaient été catapultées depuis l’espace pour créer des fosses de digestion gigantesques, dans lesquelles les guerriers de la ruche étaient venus se jeter, après avoir dévoré leurs adversaires d’hier. Une multitude de petites créatures voraces avaient englouti les plantes, les insectes, les animaux. Elles avaient fouillé et tamisé le sol pour en retirer toutes les substances nutritives. Des cheminées vivantes gigantesques avaient filtré l’atmosphère pour en retirer tous les éléments intéressants, tandis que les océans étaient siphonnés goulûment depuis l’espace.


Des vaisseaux ennemis avaient fui le système en catastrophe, se jetant dans l’espace dans toutes les directions. La ruche avait pris soin d’en laisser passer quelques-uns. A bord de certains d’entre eux, un émissaire du couvain avait été placé, caché dans un recoin d’une coursive ou sous une grille d’une barge d’évacuation. Chacun d’entre eux pourrait, demain, devenir la lumière qui guiderait le monde-ruche jusqu’à sa prochaine destination.


Devenue un roc stérile recouvert de poussière agitée par le vent, la planète faisait disparaître, chaque jour davantage, les traces de bâti et d’activité humaine. Comme effacée de l’univers, elle venait de devenir, comme l’immense majorité de ses sœurs galactiques, un objet spatial muet, anonyme, vain.



Dans un recoin du vaisseau d’évacuation, la bête semblait endormie. Elle attendait, sans se soucier des bruits et des voix des réfugiés, qui perçaient parfois la fine cloison métallique de son caisson. Les puissants moteurs projetaient le vaisseau à travers l’espace, vers un système habité. Les survivants espéraient y trouver de l’aide. Le voyage prendrait toute une année, mais c’était le prix de la survie.


Lentement, paresseusement, la Bête cligna des yeux.

 

appel-bete-entete.jpg

Modifié par Galthor-BD
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Je viens de relire l'ensemble de tes écrits et c'est vrai que tu nous as rédigé de belles choses. On se sent vraiment en immersion peu importe le lieu où se déroule l'action.

Tu arrives particulièrement bien à décrire le fonctionnement le "l'écosystème tyranide" sans utiliser de narrateur. Tu ne travaillerais pas dans l'édition, par hasard?

 

Plus sérieusement, il me tarde de voir une belle photo finale.

 

Ravie de t'avoir vu te lancer dans la peinture de mon Yarrick, ça me donne m^^eme envie de le sortir au club quand je jouerai de nouveau ma garde.

Bravo à toi pour l'ambiance que tu as su instiller dans ce CDA avec tes idées saugrenues.

Je compte bien suivre tes périgrinations à venir que ce soit pour la peinture ou l'impression 3D.

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Merci pour cette année de CDA menée d'une main de maître. Comme tout le monde tu auras eu tes hauts et tes bas mais au final c'est un CDA réussi avec une mention toute spéciale a ton roman qui nous plonge dans une histoire palpitante.

 

Je te dit pas a très vite, je n'envisage pas de signer pour un nouveau CDA Long cette année, mais qui sait...

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Félicitation pour ta S6 chef, et merci pour le CDA.

Ta peinture rend vraiment bien, et les décors se prêtent bien à ton style de peinture de la chitine.

Content d'avoir passé cette année avec vous et hâte de passer au prochain.

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Superbe MILOU, comme les autres.

 

Au delà de la peinture, je voulais saluer l'ambiance, mon cher, l'AMBIANCE de ce CDA ! Elle a été portée par plusieurs personnes, et en même temps seul toi a sacrifié sa peinture pour nous pousser, nous tirer, balancer des conneries motivantes et maintenir la cohésion de l'ensemble.

 

Monsieur @Galthor-BD je vous tire mon chapeau ! Bravo, merci, ce CDA a été soutenu d'une griffe de maître par vos soins. Cette année restera un superbe souvenir pour moi.

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Bravo pour ton sujet (même si pas nécessairement prolifique) et surtout merci pour ce tout premier "CDA Double", que tu as su animer avec beaucoup de dynamisme (plus que tes pinceaux ?

J'espère que tu seras encore de la partie sur les futurs CDA!

 

Antarès

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Merci pour tout ce que tu as fait pour ce CDA Galthor !
Ça a été un régal.
Concernant ta peinture, effectivement la productivité n'était pas forcément au rendez-vous mais ce que tu nous as sorti est franchement agréable à l'oeil.
Ton schéma donne à tes Tyranides  un côté insectoïde vraiment réussi.

Bonne continuation dans le Hobby :)

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Une belle session 6, avec de très belles pièces pour conclure ce CDA en toute beauté.

J'ai beaucoup aimé le traitement de tes figurines, et l'aspect "graphique" qui en résulte. J'espère que tu va arriver à poursuivre cette armée malgré le jouet à fabriquer des pièces plastiques que tu as acquis.

Et merci pour l'organisation du projet, au top !

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Messire Galthor,

 

Chapeau pour la qualité de la production, on repassera pour la quantité :wink:

 

Merci pour cette année de partage, ce fut fort sympathique d'échanger avec toi. Une bonne dose de bonne humeur qui nous a fait du bien.

 

Bonne continuation à toi,

 

Skalf

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