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[HH] Magnus le Rouge: Maître de Prospero


Schattra

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Bonjour et bienvenue dans cette chronique du roman court Magnus the Red : Master of Prospero, que je ne raccourcirai pas en MtrMoP, parce que, soyons, sérieux deux minutes, ça ne ressemble à rien. Comme d’habitude avec une entrée de la série Primarques, nous partirons à la découverte de l’un des 18 19fantastiques de la marmaille impériale, en l’occurrence de celui qui peut légitimement être considéré comme la tête pensante de la fratrie : Magnus le Rouge (surnommé affectueusement Poil de Poivron par ce farceur de XXX, Primarque de la 11ème Légion). Aux commandes de cet opuscule, aussi court (143 pages) que son héros est grand, nous retrouvons Graham McNeill, auteur vétéran de la Black Library et de l’Hérésie d’Horus, qui a déjà eu l’occasion de mettre en scène le Mag’ par le passé : un cameo lupin pas vraiment concluant dans False Gods, un coup de téléphone parfaitement impeacheable dans The Outcast Dead, et, surtout un incendie fraternel mal géré dans A Thousand Sons. À lui revient la lourde tâche de rendre la pensée du polymathe le plus flamboyant du 31ème millénaire intelligible au commun des lecteurs du 3ème (millénaire, pour ceux qui ne suivent que d’un œil – haha – distrait), et d’apporter des éléments à charge ou à décharge nous permettant d’établir une fois pour toutes si Magnus a fait quelque chose de mal. Tout un programme.
 
1: « Omegon was here. » Alpharius « Même pas vrai. » Omegon
 
Magnus the Red_Master of Prospero
 

 

Le Ouarpeuh. Sur la planète des Sorciers, baptisée par le stagiaire photocopieuse le moins inspiré de l’Œil de la Terreur (sans doute un Nurgling), Magnus le Rouge erre dans les ruines de ce qui est, et n’est pas, sa Tizca natale. Un peu patraque depuis que son petit frère Leman l’a fait sauter sur son genou, le borgne rubicond ressasse de sombres pensées et tente de trouver un nouveau sens à sa vie son existence. Alors qu’il est à deux doigts de commencer la réécriture de tous les ouvrages des bibliothèques de Prospero de tête (ce qui l’aurait occupé au moins 20 minutes), après s’être fait la main et le cortex sur Julius Caesar de Shakespeare, une présence se fait connaître au Mag’. Atharva, ou plutôt ce qu’il en reste1, fait en effet une apparition remarquée, forçant le Primarque à stopper son bachotage juste avant de recracher 50 Nuances de Gris, ce dont l’humanité lui sait gré. Père et fils taillent un peu le bout de gras de façon subtilement cryptique, laissant le lecteur dans le flou quant à leurs relations véritables. Il semble toutefois que @arva soit porteur d’un message de la part des Dieux du Chaos : même au fond du trou, et alors que ses Thousand Sons basculent en mode mute(ation) les uns après les autres, Magnus possède un moyen de sauver sa malheureuse Légion de son triste destin. « Comment donc ! », s’exclame le colosse rougeaud, rendu inconsolable par la destruction de la pyramide de Photep et de son incomparable médiathèque. « Facile », lui répond le spectre, « il te suffit de te souvenir de Morningstar. » « La matinale de M6? Michaël Youn qui braille dans son mégaphone avec une plume d’autruche dans le c- » « Euh…non. Ça c’est Morninglive. – Russ a dû taper plus fort que je ne pensais. – Morningstar, c’est une planète, mon Primarque… »

 

FLASQUE BASQUE!

 

Nous voilà qui débarquons dans les ténèbres d’un lointain passé, où, pour changer, il n’y a que la guerre. Sur Morningstar (donc), Thousand Sons et Iron Warriors sont engagés dans une course contre la montre pour évacuer la populace locale. Pourquoi tant de hâte, me demanderez-vous ? Eh bien, c’est que la planète en question expérimente un réalignement accéléré de ses pôles magnétiques, ce qui provoque moultes catastrophes (tempêtes, tremblements de terre, tsunamis, radiations solaires…) prélevant un lourd tribut chez les pauvres Morningstarers. Le Mechanicus ayant établi que le monde ne serait plus habitable dans des délais assez courts, la population est en train d’être évacuée vers l’espace, une entreprise titanesque et hautement complexe. Fort heureusement pour nos futurs réfugiés magnétiques, l’appel à l’aide de leur gouverneur, Konrad Vargha, a été entendu par non pas un, mais par deux Primarques : Magnus le Rouge bien sûr, mais également Perturabo, dont les talents logistiques2 se révèlent forts utiles pour organiser cet exode massif. 

 

Notre excursion touristique commence avec le Grand Rouge (rien à voir avec le personnage d’Age of Sigmar) et quelques millièmes de ses fils, dont l’incontournable Atharva, alors que ce beau monde s’est mis en tête de réaliser des fouilles de la dernière chance sur le site de la première cité fondée par les colons de Morningstar à leur arrivée (Zharrukin). Si vous vous demandez si Magnus n’a pas des choses plus importantes à faire pour occuper ses journées, la réponse est non. Car il est persuadé que dans ces ruines antiques, se cache le secret expliquant pourquoi Morningstar n’a pas été affecté par la Longue Nuit. Pour lui, c’est important. J’en profite pour porter à votre connaissance un autre détail qui se révélera absolument capital par la suite, mais que McNeill balance au détour d’un paragraphe, sans insister : la population de la planète n’a aucun potentiel psychique. Je répète AUCUN.POTENTIEL.PSYCHIQUEBref, cette première scène voit Magnus et ses Thousand Sons faire preuve de leur bogossitude psychique3, leurs pouvoirs leur permettant d’échapper facilement à l’ouragan magnétique qui engloutit Zharrukin quelques minutes après leur départ, quelques utiles archives extraites des ruines millénaires de la cité dans la besace (énergétique). Business as usual.

 

De retour à Calaena, capitale planétaire, seul spatioport en état de marche et point de convergence des colonnes de réfugiés de Morningstar, les Thousand Sons sont accueillis par Perturabo en personne, qui, en bon camarade qu’il est, se tape tout le sale boulot de l’évacuation des civils pendant que son grand frère fait des sorties culturelles. L’amitié entre les deux Primarques permet toutefois à cette collaboration de bien se passer, même si on découvre à cette occasion à quel point les Thousand Sons peuvent être des thugs. Exemple gratuit : l’impayable Atharva se permet de faire répéter Perturabo, parce qu’il n’écoutait pas ce qu’il disait la première foisOOOOOOOOOOHHHHH !!! Nous faisons également la connaissance de deux autres personnages centraux à cette histoire, l’incontournable Ahzek Ahriman, et cette vieille godiche de Kydomor Forrix4, quelques millénaires avant qu’il ne finisse sa carrière sous la semelle d’un Titan (Tempête d’Acier). Car s’il y a une chose que McNeill aime, c’est mettre en avant ses personnages « historiques » dans ses bouquins. En tout état de cause, Magnus the Red : Master of Prospero porte un nom (et une couverture) un peu trompeurs, car Perturabo et ses logisticiens se révéleront être aussi importants pour l’intrigue que le Mag’ et ses mentalistes.

 

Cette coopération poussée est rapidement mise en scène par McNeill, lorsqu’une bande de cultistes des Fils de Shaitan (l’organisation apocalyptique locale, prêchant que la fin du monde est une bonne chose car elle permettra aux élus de Shaitan de rejoindre leur maître dans l’au-delà) monte une embuscade sur un troupeau de civils placés sous la garde vigilante d’Ahriman et de Forrix. Passée la surprise initiale, et les quelques pertes regrettables qui s’en suivent, les deux Astartes massacrent l’équipe adverse avec une efficacité consommée, scellant dans le sang (en suspension, McNeill ayant découvert un mot pendant l’écriture de cette novella) leur nouvelle amitié.

 

Un peu plus loin, dans la forteresse de campagne édifiée par les Iron Warriors en une après-midi (ce qui ne les a pas empêché de fignoler chaque détail), Magnus et Perturabo débattent gravement de la situation, et passent en revue le plan d’évacuation mis au point par le second. Comme c’est toujours le cas dans un projet collectif, un des participants n’ayant rien branlé jusque là (ici, encore cette tête à claques d’Atharva) se permet quelques remarques déplacées. L’affable Archiviste exprime en effet ses regrets devant les pertes de vies humaines intégrées par le Primarque de la IVème Légion à son ordre de bataille. So sad. Ce à quoi Perturabo répond qu’il n’a pas de leçons d’arithmétique appliquée à recevoir d’une Légion qui ne sait pas compter jusqu’à 10. Sans blague. La réunion se termine sur un échange fraternel aigre-doux entre les deux Primarques, Perturabo présentant à son frérot une réplique de l’Antikythera, une relique permettant de voir dans le Warp, qu’il a réalisé à sa demande… juste avant de la réduire en miettes d’un coup de marteau. La raison de ce comportement destructeur ? Faire comprendre à Magnus qu’il n’approuve pas du tout son intérêt pour les explorations occultes, contre lesquelles l’Empereur les a formellement averti au début de la Grande Croisade. « Qui aime bien châtie bien. » commente Pépère Tue-Rabot devant l’air horrifié du Mag’, qui a du mal à comprendre pourquoi son frère s’est embêté à construire cet engin, pour le détruire devant ses yeux son œil. Ces chamailleries fraternelles sont toutefois remises à plus tard lorsque la nouvelle d’un séisme majeur ayant frappé la cité d’Attar de plein fouet parvient aux oreilles de nos sur-hommes. En plus des milliers de victimes à assister, il s’avère que le gouverneur Vargha était également sur place au moment de la catastrophe, et Magnus part donc à toute hâte vers la cité martyre pour sauver ce qui peut l’être.

 

***

 

Face au chaos qui a englouti Attar, les Thousand Sons peuvent compter sur leur potentiel psychique pour apporter leur aide aux rescapés, la télékinésie des Raptora et la maîtrise de la chimie organique des Pavonis étant particulièrement utile sur un théâtre de catastrophe naturelle. De son côté, Magnus décide de partir à la recherche du gouverneur perdu, qu’il se doit de sauver pour permettre à la vision qu’il a eu de ce même gouverneur en train de chialer dans son vomi à l’intérieur d’un vaisseau spatial (c’est très spécifique) de s’accomplir. À chacun ses side quests. Mais comment faire, puisque la balise biologique de Vargha ne répond plus ? Qu’à cela ne tienne, le Primarque peut compter sur son œil de crevette mante (il n’y a pas que pour le génome de Leman Russ que Big E s’est piqué d’expérimentation animale) pour localiser l’aura psychique de sa cible, qu’il rejoint bientôt et libère de l’épave de son Rhino banalisé, avant de commencer à lui faire repousser les jambes, miracle douloureux s’il en est. Lorsque surgit une brigade blindée menée par un Baneblade appartenant au régiment local des Dragons Rouges, Magnus considère que les nouveaux-venus ont été envoyés par le haut commandement pour assister les Astartes dans leur opération humanitaire. Quelle n’est donc pas sa surprise quand la cavalerie commence à le canarder sans sommation ! Encore un coup de ces fieffés garnements de Fils de Shaitan ! Le choc de la trahison (et celui d’un tir de canon laser en pleine poitrine) encaissé, Mr Lerouge laisse s’abattre sa colère arcanique sur les fâcheux, qu’il dézingue, découpe et démonte (littéralement, pour l’un des tanks) en quelques secondes, avant de reprendre le chemin du bercail. La corruption est donc plus profonde qu’il n’y paraissait, et il va falloir faire quelque chose pour y remédier.

 

En parallèle de cette excursion philanthropique, nous suivons Atharva, le Capitaine Hathor Maat, la conservatrice Niko Ashkali et quelques sous-fifres sans importance, lors de leur retour à Zharrukin, qui n’est même plus en ruines mais en poudre à la suite du passage du typhon magnétique décrit au début de l’histoire. Notre petite bande a été expédiée sur place par un Magnus certain que le lieu recelait encore d’informations capitales, et chargée de localiser une tête de flèche emplumée (feathered arrowhead), symbole qui devrait les mener vers une épiphanie digne de ce nom. C’est pratique tout de même, ces visions. Un dialogue badin entre Atharva et Ashkali nous permet de comprendre que ce que les Thousand Sons cherchent est en fait le logo de la NASA, qui a traversé les siècles sans grand changement et ornait donc le vaisseau Terran transportant les colons qui se sont installés sur Morningstar, et fondés Zharrukin. Bien évidemment, les Astartes finissent par tomber sur le pot aux roses, et nous quittons notre cohorte d’Indiana Jones Rouges alors qu’ils s’apprêtent à entrer dans le vaisseau en question, qui se trouvait enterré dans le sous-sol de la cité.

 

À Calaena, les choses avancent également, à commencer par les milliers de réfugiés cherchant à embarquer sur les vaisseaux mis à disposition par les autorités planétaires et les Légions compatissantes. Affectés à la supervision du chargement du méga transporteur Lux Ferem, Ahriman et Forrix tuent le temps en discutant des mesures de sécurité mises en place par Perturabo pour empêcher ces farceurs de Fils de Shaitan de foutre le boxon dans le protocole bien huilé des Iron Warriors. De fil en aiguille, Forrix en vient à demander à son interlocuteur s’il serait capable de filtrer psychiquement les esprits des Morningstarers afin de détecter les cultistes embusqués, comme il a été capable de le faire lors de la première algarade de notre histoire. Ahriman, en bonne feignasse qu’il est, commence par botter en touche, arguant que l’entreprise serait beaucoup plus complexe que ce que Forrix imagine (ce qui n’est en fait pas vrai, c’est juste qu’il a un poil dans le gantelet énergétique), avant d’accepter de se prêter au jeu.

 

Les résultats sont toutefois mitigés, Ahriman bénéficiant d’une vision apocalyptique, dans laquelle Calaena est totalement détruite par une catastrophe provoquée par ces mêmes Fils de Shaitan. À son réveil, il ne peut qu’avertir Forrix du danger qui les guette, sans pouvoir donner plus de précision sur le moment ou les moyens de l’attaque (quel puissant devin, vraiment). Après quelques minutes de confusion passées à jouer à « Où est Shaitan ? » parmi les esprits des civils qui l’entoure, Ahriman arrive à se calmer suffisamment pour changer son bolter d’épaule et procéder avec un peu plus de méthode. Laissant son enveloppe corporelle sous la garde de Forrix, il passe en mode astral, ce qui lui permet de couvrir bien plus de terrain que précédemment. Il arrive cependant trop tard pour empêcher une escadrille de Thunderbolts shaitaniques d’ouvrir le feu sur le Lux Ferem alors que le vaisseau prenait péniblement de l’altitude. Pour ne rien arranger, les cultistes ont réussi à infiltrer quelques Hydres sur le tarmac, et l’une des leurs dans la tour de contrôle de spatioport, qui se retrouve réduite à néant lorsque la traîtresse commet un attentat suicide. Bref, c’est pas la joie dans le camp impérial, qui se retrouve sans option lorsque les moteurs gravitiques du Costia Concordia de Morningstar sont dégommés les uns après les autres par leurs adversaires. La forme spectrale d’Ahriman a beau mettre les Thunderbolts hors d’état de nuire, et Forrix faire 1) un carnage parmi les traîtres et 2) des sauts de cabris, malgré un genou en vrac et un Thousand Sons en pâmoison sur l’épaule, il est trop tard pour enrayer la chute du Lux Ferem, qui fait mine de s’écraser sur Calaena avec une vélocité toute relative (DragonBallZesque, même).

 

Tout n’est pas cependant perdu pour la team Pépé, car Magnus est de retour, et jette son énorme… hubris dans la bataille. Profitons-en pour poursuivre un peu notre parenthèse manga, en constatant que le Psymarque tente rien de moins qu’un Give Me Energy ! afin de réussir à poser le cargo spatial sans aplatir la ville qui se trouve sous sa coque. Grâce à sa capacité à siphonner les lignes ley (ou quelque chose comme ça) de Morningstar, et l’apport symbolique mais apprécié de ses fistons – y compris Ahriman, qui arrive sur les lieux du presque drame après avoir régénéré un Forrix très esquinté par son dernier carré5 –, le Mag’ réussit l’impossible, gare le Lux Ferem en double file, et arrache une victoire mineure pour l’Imperium. Un chouilla éprouvé par l’expérience, qui a moulu vingt-quatre Thousand Sons par ailleurs, le Maître de Prospero tombe dans un coma réparateur, dans lequel il revit ses derniers moments avec son Pôpa sur Terra. Entre deux loopings au dessus du Palais Impérial, Magnus se souvient – un peu tard – de la mise en garde paternelle, qui tenait en cinq mots : « Te la pète pas trop. » Il est trop tard pour avoir des regrets, car le haut fait psychique du Primarque a sauvé des milliers de vies, pas vrai6 ?

 

***

 

Remis de ses émotions, le fringant rouquin vient prendre le pouls de la situation auprès de Perturabo, qui lui transmet de bien sombres nouvelles. Non seulement le trafic orbital a été considérablement ralenti, mais le délai disponible pour évacuer la population locale est passée de quelques mois à quelques jours. Pourquoi ? Mystère. Il ne faut cependant pas longtemps à Magnus pour déceler un motif artificiel dans la disposition et le renforcement des tempêtes magnétiques qui menacent de sonner la fin de partie sur Morningstar. Laissant le soin au Magos Tancorix de mettre au point un algorithme permettant d’identifier les coordonnées probables de l’origine de ces perturbations, et à Perturabo (dans son élément pour le coup) d’aller faire la visite de terrain qui s’impose, le (récemment surnommé ainsi par les habitants de Morningstar7) Roi Écarlate choisit quant à lui d’aller prendre des nouvelles d’Atharva et Cie, qui n’ont plus donné signe de vie depuis son KO technique. Prenant tous les personnages nommés Thousand Sons avec lui (c’est à dire surtout Ahriman, et un peu Phosis T’kar), le Primarque décolle donc pour Zharrukin, laissant les Iron Warriors, l’armée impériale et les autorités locales se dépêtrer du carnage humanitaire qui va s’abattre sur la planète dans quelques heures. Ce n’est pas comme si Magnus ne pouvait créer des bulles kinétiques repoussant les ouragans, hein. Ou alors seulement en début de novella. Mais on s’égare.


 

Révélation

 

Avant de nous intéresser à la séance d’archéologie du Gros Rougeaud, traitons de la vadrouille vengeresse (il veut buter quelque chose pour se passer les nerfs, il le dit lui-même) de Perturabo, qui tient malheureusement en quelques lignes. Guidé par les calculs de Tancorix, Gaston de Fer brave un ouragan monstrueux (bien aidé par son « super » pouvoir qui lui permet de voir à tout moment l’Œil de la Terreur,  point de repère utile pour trouver son chemin), dont l’œil dissimulait… un tapis roulant tectonique. C’est à dire une espèce d’énorme usine plantée au milieu de l’océan sur une faille tectonique, et qui parvient par on ne sait quel miracle à accélérer le mouvement des plaques de manière démentielle (et à rester en place, ce qui est encore plus fort). Voici donc la cause du réalignement des pôles magnétiques de Morningstar, ce qui sous-entend – comme ce malin de Peper’ le comprend immédiatement – que toute la classe dirigeante de la planète était en fait constituée de Fils de Shaitan, seule explication logique à cette infrastructure de pointe (et de faille) à vocation apocalyptique. Pour se venger, le Primarque détruit l’installation en deux minute et une demi-ligne… avant d’être rappelé au bercail par un coup de fil de ce bon à rien de Harkor, qui a laissé la forteresse de campagne se faire envahir par les cultistes dissimulés parmi les réfugiés. Note: c’est à ce moment précis que Perturabo décida qu’il préférait jouer l’attaquant que le défenseur dans les parties de siège (heureusement pour lui, Dorn n’apprit jamais qu’il s’était fait humilier par les péquenots de Morningstar). Tout cela n’a au final aucune conséquence importante pour notre histoire, le Primarque rentrant à temps pour laver son honneur et expulser les squatteurs, et la planète restant condamnée à une agonie certaine.

 

De son côté, Magnus arrive sur les lieux de la disparition de ses envoyés spéciaux, et trouve la conservatrice Ashkali, laissée derrière par les Thousand Sons, en pleine indigestion. En cause : la décision inconsidérée de la simple mortelle de casser la croûte avec des rations de Space Marines (indigestes et mortelles pour les humains normaux), voyant que ses accompagnateurs ne revenaient pas de leur tour de vaisseau sous-terrain. Avoir peur de mourir de faim après même pas deux jours sans manger, c’est moche tout de même. Une chimiothérapie expresse et arcanique plus tard, Ashkali reprend ses esprits et indique à ses secouristes ce qu’ils savaient déjà, à savoir qu’Atharva, Haator Mat et leurs grouillots ne sont pas remontés de leur séance de spéléologie. Qu’à cela ne tienne, les Several Sons restants se montrent tout prêts à aller les chercher, par le slip énergétique si nécessaire.

 

Une fois à l’intérieur, après avoir passé quelques salles inquiétantes et éprouvé un pressentiment plutôt mauvais (mais pas de vision du futur, ce serait tricher), Magnus et sa troupe sont confrontés aux disparus… qui ont été possédés par une entité démoniaque plutôt vénère, qui révèle s’appeler Shai-Tan, comme le vaisseau Terran dans lequel tout ce beau monde se trouve. Shai-Tan est, en fait, la cristallisation du potentiel psychique et des émotions négatives de tous les psykers que les colons de Morningstar ont « lobotomisé » dans les premiers temps suivants leur installation sur la planète, ce qui explique à la fois pourquoi cette dernière n’a pas été affecté par la Longue Nuit (causée par le développement incontrôlé des psykers parmi la race humaine) et pourquoi leurs descendants sont aussi « normaux ». Vous souvenez du constat de Magnus balancé par McNeill à ce sujet en début d’histoire ? Eh bien, voilà ce à quoi il préparait. Il fallait ouvrir l’œil et le bon (c’est fluff, dirons-nous). Bref, Shai-Tan n’est pas content du traitement qu’il(s) a reçu il y a tout ces millénaires, ce qui explique pourquoi il a fondé sa propre secte apocalyptique (on se demande bien comment puisque aucun habitant de Morningstar n’est très sensible aux susurrements des démons), et pourquoi il a hijacké les Légionnaires de la XVème, qui tombent sur le râble de leurs camarades avec véhémence.

 

Pendant qu’Ahriman et sa cabale tiennent en respect leurs frères, Magnus a une franche explication de texte avec Shai-Tan, qui a choisi d’investir la psyché d’Atharva pour dialoguer avec le Primarque. Surprise et tremblements, le démon commence par avoir la main haute sur le Roi Écarlate, ce qui est certes nécessaire pour ménager un peu de tension narrative, mais assez contre-intuitif quand on connaît le pedigree de son adversaire. Toujours est-il que Magnus passe à quelques millimètres de la décérébration, qui l’aurait laissé aussi psychiquement réceptif que l’enclume de Vulkan (ça aurait été triste), avant de retourner la situation – encore une fois aidé par un assist inspiré de son chouchou Ahriman – , et de vaincre le grand méchant Shai-Tan… en activant le mode pokéball du Livre de Magnus. On ne s’attendait pas à ça. Invitées par le Primarque à vivre des aventures merveilleuses dans un livre dont elles seraient le héros (c’est vraiment écrit comme ça), les âmes constitutives du démon décident de lui faire faux bond, scellant sa défaite. Libérés de la présence intrusive de Shai-Tan, les possédés reprennent leurs esprits, y compris un Atharva dont on ne sait pas trop s’il a été « normalisé » dans la bagarre (étant donné qu’il était psychiquement actif dans Les Morts Oubliés, on va dire que non). The end ? Pas tout à fait…

 

L’épilogue de notre histoire se déroule depuis l’orbite de Morningstar, après l’évacuation des derniers réfugiés qui pouvaient l’être avant que l’atmosphère ne devienne littéralement invivable à la surface. Sur l’Iron Blood, Magnus et Perturabo contemplent la flotte de fortune accueillant les survivants de la planète… avant d’ordonner sa destruction. Il s’agit du seul moyen trouvé par le Maître de Prospero pour empêcher la « contamination » d’autres mondes par les disciples de Shai-Tan, dont il ne reste bientôt plus que l’ex-Gouverneur Vargha, ramené en souvenir par un Barban Falk sentimental. Quel dommage qu’il n’ait pas été possible de sonder les pensées des Morningstarers pour détecter les traîtres en puissance se cachant parmi eux ! Moralité de l’histoire : les Thousand Sons sont vraiment des grosses feignasses. The end ? Et bah pas encore…

 

 

***

 

De retour sur la Planète des Sorciers, Atharva/Shai-Tan aide Magnus à faire des châteaux pyramides de sable poussière, en spoilant un peu sur la suite de l’Hérésie, notamment sur la trahison d’Ahriman lorsque la malédiction du bubble-gum sera de nouveau à l’oeuvre au sein de la Légion. C’est de bonne guerre chez des disciples de Tzeentch, me direz-vous. En tout cas, l’histoire se termine avec un Magnus qui refuse catégoriquement d’excaver Shai-Tan (le vaisseau) des ruines de la pyramide de Photep, comme Shai-Tan (le démon) lui enjoint pourtant de le faire. Saleté d’allergie à la poussière…

 

1 : Pour les lecteurs non familiers du Grahamiverse, dont McNeill en personne est sans doute le plus grand fan si l’on en juge par sa tendance à recycler ses personnages d’une histoire à l’autre, Atharva meurt à la fin de ‘Les Morts Oubliés’, un roman du début de l’Hérésie d’Horus.

 

2 : Et sa tendance au plagiat. Il fait en effet sien le tube « Si j’avais un levier… » du chanteur de variété grec, Archimède François, dans ses ‘Apologues d’Olympia’.

 

Due en bonne partie à leur capacité de compter jusqu’à (au moins) huit. Cela s’appelle les Énumérations, et permet à celui qui les utilise de préparer son esprit à résoudre n’importe quel problème. On se doute que lorsque Magnus comptera jusqu’à neuf, Tzeentch viendra l’informer qu’il a été tiré au sort et a remporté un iPhone III (une relique !) gratuit.

 

On apprend à cette occasion que Forrix est Écossais de naissance. Comme McNeill. Quelle coïncidence… Barban Falk (avant qu’il ne se fasse appeler The Warsmith) et Obax Zakayo sont également de la partie. C’est ‘Tempête d’Acier’ avant l’heure le millénaire.

 

5 : Bien qu’une nouvelle vision lui ait révélé que son pote allait mal tourner dans le futur.

 

6 : En fait, et comme Perturabo lui apprend à son réveil, l’atterrissage définitif du ‘Lux Ferem’ sur le tarmac du spatioport de Calaena a ralenti considérablement le rythme des départs des vaisseaux en orbite, par manque de place. Du coup, une bonne partie des civils sauvés par Magnus ne seront pas évacués avant que la planète ne parte en cacahuète magnétique. C’est ballot.

 

7 : Ce qui est assez incompréhensible si on y réfléchit, car ni Prospero, ni Morningstar ne sont des monarchies. D’où vient donc l’inspiration de ce titre régalien (autrement que de la volonté de McNeill de faire un clin d’œil à un groupe de prog-rock culte, s’entend) ?

 

***

 

Après tout ça (quelle tartine, les copains ! Et il n’y avait même pas 150 pages), que retenir de ce Magnus the Red : Master of Prospero ? Comme d’habitude, tant avec cette série Primarques qu’avec les publications de la Black Library en général, on peut trouver à dire et à redire. Et plutôt que de me conformer à un classique plan en deux parties (pas glop/glop glop), je voudrais particulièrement insister sur un constat qui m’est venu à la fin de la lecture de cette novella : McNeill ne réussit pas à rendre un tout plus grand que la somme de ses parties. Pas clair ? Je m’explique.

 

Sur bien des plans, ce roman court s’avère satisfaisant : l’intrigue est assez prenante et convenablement menée, les péripéties s’enchaînent bien, McNeill convoque une galerie de personnages (presque tous) dignes d’intérêt, son traitement des Primarques est intéressant (l’hubris de Magnus est bien mis en avant, et son Perturabo loyaliste est touchant de dévotion et de droiture), l’Empereur fait un petit caméo, et on a le droit à une double ration de fluff. Je trouve toutefois que l’auteur pêche dans l’agencement, ou l’articulation, des point positifs susnommés, qu’il semble avoir voulu intégrer à tout prix dans son histoire, sans vraiment chercher à soigner la manière dont ils pouvaient le mieux servir le roman en lui-même. Cette tendance à la « boulimie » narrative se retrouve assez fréquemment dans les œuvres courtes, qui condensent souvent les éléments saillants/marquants jusqu’à l’indigestion, et laissent le lecteur avec un sentiment mitigé, ou se soldent par des passages (souvent la conclusion) franchement décevants par rapport au reste du livre. Magnus the Red… ne sera malheureusement pas l’exception qui confirmera cette règle, le dernier tiers du bouquin m’ayant semblé vraiment bâclé. Qu’il s’agisse de Perturabo, qui découvre un secret proprement monumental (dont on se demande au passage comment la confidentialité a été maintenue – une cité ruche au milieu de l’océan, ça doit être visible depuis l’orbite tout de même)… qui n’a finalement pas d’impact sur la suite de l’histoire; ou de Magnus le Rouge, dont l’adversaire final est l’incarnation même du flou artistique (qu’est-il ? comment a-t-il pu se manifester/prendre le pouvoir ? que veut-il ? pourquoi passe-t-il à l’action à ce moment précis ?), le destin de Morningstar n’a pas reçu la mise en scène qu’il méritait.

 

Un des facteurs explicatifs de ce défaut de finition, si on me passe l’expression, peut être lié à la volonté de McNeill de faire des Iron Warriors de véritables personnages secondaires d’une histoire qui n’avait vocation qu’à servir Magnus le Rouge, et à travers lui, les Thousand Sons. Si on peut comprendre, et même apprécier, que Perturabo vienne jouer les frères poules auprès du natif de Prospero, faire de Forrix le sidekick d’Ahriman, et caser des apparitions d’autres personnages du Grahamivers – période Honsou – pour la beauté du geste et la richesse de la geste, est beaucoup moins tolérable. L’espace consacré aux Légionnaires chevronnés aurait pu être mettre à profit ailleurs, notamment dans ce malheureux dénouement (auquel Forrix ne participe même pas d’ailleurs), ou dans la préparation de ce dernier dans les chapitres précédents (cf ma remarque sur le potentiel psychique minable des habitants de Morningstar). J’ai vraiment l’impression que McNeill s’est fait plaisir à convoquer « ses » personnages dans un roman de l’Hérésie, et comme cela s’est manifestement fait aux dépends du roman en question, je sors le carton jaune (à chevrons noirs).

 

Autre sujet de grief : si McNeill parvient donc bien à faire ressortir le défaut damnatoire de son héros (souligné par l’Empereur lui-même en cours de récit), à savoir son orgueil démesuré, qui le pousse à prendre des décisions malheureuses parce qu’il est tellement sûr de lui qu’il pense pouvoir résoudre n’importe quel problème, il n’arrive cependant pas à rendre Magnus cohérent et crédible pour le lecteur. Et pour cause : quand on met en scène un personnage littéralement omniscient et omnipotent grâce à ses pouvoirs psychiques incomparables, les problèmes scénaristiques ont tendance à se multiplier. Ici, nous nous retrouvons face à un Primarque qui peut lire dans les pensées de n’importe qui et voir en partie l’avenir (et qui voyage en compagnie de psykers spécialisés dans le tirage du tarot de l’Empereur, Ahriman en tête), et qui se fait rouler dans la farine dans les grandes largeurs par, non pas un individu machiavélique, ni un petit groupe de conspirateurs, mais toute la classe dirigeante (ou peu s’en faut) d’une planète. Bonjour la prescience. De la même manière, notre Magnus fait léviter un destroyer impérial (le X-Wing de Yoda, à côté, c’est peanuts) de façon (presque) autonome, un haut fait que même l’Empereur aurait réfléchi deux fois avant de tenter, et se fait bolosser par un démon minable, alors même qu’il a la possibilité de mettre en planète en perce pour lui piquer son énergie ? Soyons sérieux deux minutes ! Evidemment, toutes ces fluctuations de prescience et de puissance ont pour but de ménager le suspens, je ne suis pas dupe. N’empêche que McNeill ne donne à aucun moment l’impression qu’il a identifié les problèmes posés par la quasi-divinité de Magnus.

 

Terminons avec une remarque un peu plus « macro » (c’est raccord avec le Primarque dont il est question ici) : cette novella, contrairement à celles de la série Primarques que j’ai lues avant cette dernière, ne m’a pas vraiment fait l’effet d’un ouvrage indépendant et « auto-suffisant ». J’ai plutôt eu l’impression qu’il m’aurait fallu lire les autres ouvrages écrits par McNeill au cours de l’Hérésie d’Horus et avant/après cette dernière (ça dépend du point de vue) pour comprendre totalement le dessein de l’auteur avec ce Magnus… qui commence tout de suite après l’Incendie de Prospero (Un Millier de Fils) sans mise en contexte, avec un personnage des Morts Oubliés (pas présenté non plus), regorge de références au Grahamivers (et notamment aux personnages de Tempête d’Acier, que l’on retrouve pour certains dans Angel Exterminatus), et se termine comme une introduction au Roi Écarlate. Si vous connaissez votre McNeill sur le bout des ongles, pas de problème, mais si vous vouliez « juste » creuser un peu le personnage de Magnus le Rouge, il va peut-être falloir faire quelques recherches de rattrapage pour ne rien rater. On pourrait également ajouter que l’histoire qui nous est racontée ne répond pas tout à fait au cahier des charges Primarques, car il s’agit finalement d’une péripétie assez « banale » dans la vie de Magnus, et pas d’un moment charnière dans la destinée de ce dernier, comme Fulgrim…Leman Russ… et (malgré tous ses défauts) Lorgar… l’ont été pour leurs protagonistes respectifs (rien à dire de particulièrement agréable sur Roboute Guilliman… mais ce n’est guère étonnant). D’ailleurs, à bien y réfléchir, je ne suis même pas sûr de comprendre quel était l’enseignement de Morningstar pour Magnus après sa dérouillée des mains de Russ. C’est dire.

 

***

 

Fluff

 

  • Magnus le Rouge : C’est un géant écarlate et doré, à la fois guerrier et érudit. Son visage (borgne, donc) est changeant, il est impossible de s’en rappeler totalement. Son armure d’or bruni, réalisée par les meilleurs armuriers de Terra, souligne la musculature de son porteur. Elle est ornée de lions sculptés et de cornes courbées et recouverte d’une fine écriture. Ses hanches sont ceinturées par des ptéryges (rq : la sorte de « jupette » frangée que l’on retrouve sur les armures romaines) de cuir bouilli, et à sa taille sont suspendus une épée courbe de Prospero et un épais grimoire, le Livre de Magnus, qui peut « aspirer » les manifestations psychiques telles que les démons. Sa crinière écarlate est retenue par un diadème de bronze. Il est doué d’une mémoire extraordinaire, et il n’y a pas un seul ouvrage sur Prospero qu’il n’a pas mémorisé.

 

  • Parmi ses frères Primarques, il est très proche de Perturabo, avec lequel il partage l’amour du savoir et de l’acquisition de nouvelles connaissances. Il se considère comme à la fois différent et semblable de Leman Russ au niveau fondamental. L’Empereur lui a confié qu’il lui était semblable par bien des aspects, et qu’il avait hérité de son intelligence et de sa puissance (rq : psychique ?), mais également de sa tendance à penser qu’il ne peut jamais se tromper. Et en effet, il a un hubris démesuré : ses capacités lui font croire qu’il peut résoudre tous les problèmes et sauver toutes les situations. Il exècre par dessus tout se retrouver impuissant. Il est capable de puiser dans l’énergie interne d’une planète pour alimenter ses conjurations psychiques. Il a subi sa première vraie blessure sur Morningstar. Auparavant, il se laissait atteindre par les coups pour donner l’impression à ses fils qu’il versait son sang à leurs côtés. C’est également sur Morningstar qu’il a gagné le surnom de Roi Ecarlate.

 

  • Perturabo : C’est un géant semblable à une statue taillée dans la roche des montagnes. De lui émane un pouvoir et une force immense, mais non teintés d’arrogance. Sous ses abords froids et calculateurs, il se sent responsable des êtres inférieurs placés sous sa charge, et les sacrifices auxquels il consent lorsqu’il établit ses plans lui pèsent. Il peut également avoir des réactions irrationnelles, comme chercher à se venger d’un ennemi l’ayant atteint, même si cela ne lui apporte rien d’un point de vue stratégique (rq : il est toutefois conscient que cela va à l’encontre de sa réputation, qu’il s’efforce de maintenir). Il manie une énorme épée à deux mains, digne des anciens dieux de la guerre. Il est ceint d’une armure Terminator recouverte de gravures en Ur-phénicien (une langue morte de Terra devenue la langue vernaculaire d’Olympia) qui lui fait dominer ses Iron Warriors, et qu’il a perfectionné lui même grâce à sa connaissance sans égale de l’ingénierie.

 

  • Son père adoptif était Dammekos. Avant l’Hérésie, il obéissait strictement à l’Empereur, et ne remettait jamais en doute ses ordres ni sa sagesse. Il considère de ce fait que ceux qui renient leur serment envers l’Empereur sont des parjures impardonnables, à qui toute rédemption doit être refusée. De tous ses frères, il est particulièrement proche de Magnus. C’est un pilote très doué. Il est capable de voir à tout instant l’Œil de la Terreur, ce qui peut occasionnellement lui permettre de s’orienter dans des conditions difficiles.

 

  • Empereur de l’Humanité : Les mortels qui se trouvent en sa présence ont généralement des souvenirs flous de ce moment. Il a prévenu au moins certains Primarques (Magnus et Perturabo) des dangers causés par le Warp et son étude trop poussée, et lui-même ne se risque pas à contempler certaines régions de l’Immaterium.

 

  • Prospero : La Pyramide de Photep, une des merveilles de la galaxie, représentait tout ce qui était grand et noble sur Prospero. De nombreuses reliques et ouvrages datant de la plus haute antiquité de la race humaine y étaient conservés (rq : dont des pièces de Shakespeare, comme ‘Julius Caesar’). Détruite par les Space Wolves et leurs alliés au cours de l’incendie de Prospero.

 

  • Bezant : Planète conquise par les Thousand Sons pendant la Grande Croisade. Au cours de la campagne, le premier cas de mutation à affliger la Légion fut recensé, et la nouvelle s’ébruita parmi les forces impériales, ternissant la réputation des Thousand Sons.

 

  • Morningstar : Planète humaine redécouverte pendant la Grande Croisade, et qui semble n’avoir pas souffert de la Longue Nuit. Les colons de Terra fondèrent d’abord la ville de Zharrukin, qui fut abandonnée plusieurs siècles plus tard. La capitale planétaire passa à Calaena. Le premier Roi Lumière (Light King) de Morningstar fut Damjan Torun, et le gouverneur planétaire au moment de la Grande Croisade était Konrad Vargha. Chose rare, il s’agissait d’un natif de Morningstar, et non d’un officier impérial. Le réalignement accéléré de ses pôles magnétiques la rendit cependant hostile à la vie, et provoqua son évacuation par la population locale, sous les ordres de Magnus le Rouge et de Perturabo. 
    Révélation

    Il s’avèra au final que cette catastrophe avait été causée par une secte chaotique, les Fils de Shaitan, qui voyaient la fin de leur monde comme une apothéose.

  • Thousand Sons : La Légion compte plusieurs communautés, ou cultes (fellowships), spécialisées dans un domaine psychique : les Athanaean (symbole : œil ouvert) sont des télépathes, les Raptora (symbole : une serre d’oiseau) des télékines, les Corvidae (symbole : une tête de corbeau) des prescients, les Pyrae (symbole : un phénix) des pyrokines et les Pavonis (symbole : une plume) des maîtres de la chimie organique, qu’ils peuvent utiliser pour soigner ou pour tuer instantanément. Tous les psykers des Thousand Sons utilisent des techniques de concentration appelées « Énumérations » (rq: venant d’un passé mystérieux et connoté… on comprend pourquoi la symbolique du corbeau est utilisée, en tout cas) pour clarifier leur esprit et utiliser à plein leur potentiel.

                   1ère Énumération : calme l’esprit

                   2ème Énumération : telekine

                   3ème Énumération : apporte de la clarté

                   4ème Énumération : calme l’excitation par la raison, le royaume de l’abstraction

                   7ème Énumération : purifie le corps

                   8ème Énumération : la plus belliqueuse des Corvidae (rq; mais encore…)

 

  • Ils se battent en formation dite de mandala, qui permet à chacun des membres du groupe de renforcer les pouvoirs de ses frères d’arme. Le scarabée de cristal qu’ils portent sur leur poitrine provient des mines sous Tizca, et permet à Magnus d’atteindre les âmes de ses fils, et au besoin, de puiser une partie de leur énergie. Ils sont considérés par les autres Légions comme arrogants, car ils ne cherchent pas à cacher leur approche intellectuelle et philosophique de la Grande Croisade.

 

  • Iron Warriors : La doctrine de la IVème Légion inculque aux Iron Warriors de ne jamais céder à la douleur, ni ne chercher à l’atténuer (rq : les antidouleurs, ça rend dépendant !). Une des institutions des la Légion est le Dodekatheon, une des loges maçonniques (rq : c’est le cas de le dire) des Iron Warriors, où les bâtisseurs et les stratèges viennent mettre à l’épreuve de leurs pairs leurs théories sur la poliorcétique. Le vaisseau amiral de la Légion est l’Iron Blood.

 

  • Adeptus Astartes : Les rations consommées par les Space Marines sont toxiques pour les humains normaux, qui ne supportent pas les apports chimiques de ce type de nourriture, conçue pour maximiser l’efficacité martiale d’un Astartes. Sans traitement adéquat, un humain ayant ingéré ce genre de rations risque la mort par infarctus.

 

  • Grande Croisade : A débuté en 798 M.30. Magnus a été découvert en 840 M.30 et Perturabo en 849 M.30.

 

***

 

Bref, un bouquin loin d’être désagréable à lire, mais tout aussi loin (voire davantage) du sans-faute. J’attends encore un digne successeur à Tempête d’Acier de la part de McNeill, dont la réputation de cador de la BL me semble un chouilla surfaite. Vous me direz que je n’ai pas tout lu de lui, et vous avez raison. Cela viendra peut-être un jour…

 

La vie des Primarques comme vous ne l'avez jamais lue continue ici: 

XIII.-Rogal-Dorn.jpg III.-Fulgrim.jpg?w=399&h=613 VI.-Leman-Russ.jpg?w=604 lorgar_bearer-of-the-word.png IV.-Perturabo.jpg

 

Schattra, live long and prosper(o)

Modifié par Schattra
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  • 1 mois après...
  • 2 semaines après...

Un grand merci pour cette critique dont je partage l'intégralité des constats. De très bons éléments dans ce livre, et un vrai suspens malgré une fin un peu bâclée (à tel point que j'ai du venir lire cette critique pour vérifier que mon sentiment de malaise ne découlait pas de mon niveau d'anglais). Concernant le recyclage des personnages, j'étais au début très satisfait de retrouver Atharva, que j'avais aimé suivre dans The Outcast Dead, mais malheureusement il n'a pas été mis en valeur autant que j'aurais voulu. En particulier, développer le personnage d'Ahriman dans cette nouvelle (je ne parlerais pas de roman ...) m'a semblé une erreur. Il aurait été intéressant de donner de la profondeur à Atharva, notamment la façon dont il a vécu les troubles génétiques de la légion et appris à "travailler" avec Magnus. Ahriman est archi-connu par les fans, il a fait l'objet de nombreuses apparitions dans l’Hérésie d'Horus (plutôt réussies selon moi) et le faire apparaître comme le chouchou un peu naïf de Magnus ne m'a pas semblé apporter grand chose d'intéressant. Quand on y pense, être naïf alors qu'on peut voir le lointain futur cauchemardesque de la guerre éternelle, c'est un comble !

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Merci pour ton retour @axma78550!

 

Je suis un peu plus mitigé que toi sur l'ouvrage, notamment par rapport à d'autres novellas de la série Primarques, qui sont à mon sens bien plus réussis. Je dois aussi reconnaître que la tendance de McNeill à recaser ses personnages partout (surtout les Iron Warriors) me chagrine un peu. Je n'ai pas lu The Outcast Dead pour le moment, je me suis aperçu que le personnage d'Atharva "venait de là" en faisant des recherches pour écrire cette chronique. Et pour un "néophyte" comme moi au sujet des dramatis personae des Thousand Sons, son apparition m'est apparue comme assez cryptique dans un premier temps, avant que je ne réalise que c'était encore un recasage de McNeill, et qu'Ahriman ne prenne sa place de sidekick auprès du Primarque. 

 

Il y a 5 heures, axma78550 a dit :

Quand on y pense, être naïf alors qu'on peut voir le lointain futur cauchemardesque de la guerre éternelle, c'est un comble !

 

Oui, et c'est ce qui rend des personnages comme Magnus et Ahriman aussi difficiles à bien exploiter à mes yeux. Ils peuvent littéralement voir le futur, et Magnus a une telle puissance psychique qu'il est à peu près omnipotent. Et malgré tout ça, il se retrouve à faire des erreurs risibles au pire, ou un usage sous-optimal de ses pouvoirs la plupart du temps. Honnêtement, toute la campagne de Morningstar aurait dû être pliée en deux temps trois mouvements avec un type comme lui aux commandes des impériaux. 

 

Schattra, de grands pouvoirs entraînent...

 

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