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Ser Eddard

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  1. Sauf qu'il n'est pas seul, il est en formation, et ça change tout face à une horde débraillée où les guerriers (même si très forts individuellement) chargent sans aucune cohésion. En 1v1, n'importe quel humain ne tient pas longtemps. Ce qui fait la force des armées humaines, c'est leur organisation, leur discipline. La guerre avant la période moderne a toujours été le prétexte à tout un tas d'extravagances vestimentaires et autres. Les grecs portaient d'immenses cimiers sur leurs casques sans que ça ait une "utilité" au premier abord (ça servait à se démarquer sur le champ de bataille et à impressionner: l'utilité était psychologique et sociale). La rationalisation à outrance, l'efficacité matérielle, ça n'est venu que quand l'ensemble de la civilisation a adopté cette façon de penser. Avant, on est dans des mondes où les mentalités ne collent pas au rationalisme et à l'utilitarisme de la période moderne. Ces soldats des cités de Sigmar sont sympas sans plus. Faut voir les autres unités pour avoir une idée d'ensemble.
  2. Dans le vieux fluff, le Starchild n'est pas un enfant, c'est le coeur de l'âme de l'empereur qui se régénère lentement dans le warp. C'est une entité warp en gestation, comme les dieux du chaos, mais non nourris des pulsions des mortels mais basé sur l'âme de l'Empereur. En fait c'est l'Empereur qui devient réellement un dieu... Voilà ce qu'en dit Taran: http://patatovitch.free.fr/illuminati_sensei.htm " Pendant que l'esprit de l'Empereur dérive à travers le warp, il se dissout progressivement dans ses courants d'énergie, retournant à la force cosmique de la nature du warp dans sa forme pure. Seul un petit noyau de l'humanité de l'Empereur reste entier, comme un petit enfant dans les vagues d'une tempête gigantesque à bord d'un petit navire de roseaux. L'âme de l'Empereur fut donc envoyée à la dérive dans le Warp. Tant que l'âme de l'Empereur survivait, il y avait encore de l'espoir pour l'Humanité. Car, de même que l'Homme Nouveau est né des âmes collectives des chamans des temps anciens, l'âme de l'Empereur peut également renaître un jour. Mais ce jour est lointain et lorsque les appels pour un nouveau sauveur renforceront le noyau de l'âme de l'Empereur, il se ranimera dans une nouvelle vie. En attendant, l'âme de l'Empereur n'est qu'un potentiel, un enfant attendant sa naissance. L'Enfant-étoile. - Le destin du Star Child Le Star Child atteindra un jour la conscience et deviendra une force du bien – le sauveur de la race humaine en personne. Une telle créature aurait la force d’une Puissance et pourrait être une sorte de Puissance « chrétienne » [ou « christique », NdT] dans le sens où elle pourrait utiliser son énergie pour s’incarner dans un être humain. Aucune Puissance du Chaos ne ferait une chose pareille, car elles n’ont aucun intérêt à le faire. Le Star Child se caractérise en effet par son besoin de compagnie et celui d’être un leader. Peut-être pourra-t-il trouver un moyen d’affaiblir les autres Puissances en détournant les hommes de cette vénération arrivera-t-il à éradiquer le danger du Chaos voir à le transformer en une force positive. Le scénario envisagé est le suivant : la chute de l’Empereur approche, mais le Star Child n’est pas encore prêt à prendre son rôle de protecteur de l’humanité. Si l’Empereur meurt prématurément, l’humanité sombrera dans le Chaos ; leurs âmes seront dévorées par les Puissances existantes ou se combineront pour créer une nouvelle Puissance de l’humanité à la manière de Slaanesh, l’essence spirituelle de la chute des Eldars. Les Illuminati travaillent à mener le Star Child vers la conscience, en manipulant l’Imperium de l’intérieur tout en encourageant et en protégeant les Sensei (les plus grands promoteurs de l’espoir et des autres émotions associées au Star Child). L’origine du Star Child Le Star Child est le nom donné à une entité particulière du Warp. Cette entité est caractérisée par des qualités positives de la nature humaine : compassion, responsabilité, bonne humeur… assez différentes des émotions portées par des quatre Puissances du Chaos. Ces émotions ont toujours fait partie de l’âme humaine, et ainsi ont toujours fait partie du Warp. Cependant, elles ne furent suffisamment fortes et nombreuses pour fusionner en une entité unique qu’après la défaite finale d’Horus.ce destin.
  3. Moi quand j'entend "agri-monde", je pense à un gigantesque openfield pollué, bourré de pesticides et d'engrais et/ou des élevages industrielles à l'échelle planétaire. Vraiment pas des trucs cool quoi.
  4. Les Indiens d'Amazonie vivent dans un milieu où il fait tout le temps chaud (pas de problèmes de chauffage ou pour se vêtir), où la nourriture est sur abondante... Ne serait-ce leurs congénères et quelques prédateurs (et encore sont-ils extrêmement adaptés à leur environnement et lesdits prédateurs s'attaquent extrêmement peu à l'homme), et les risques d'accidents, ils vivraient dans un vrai jardin d'Eden. Par contre entre les massacres (oui, il y a encore des massacres d'amérindiens aujourd'hui, du fait de mafias orpailleuses, des conglomérats forestiers ou des trafiquants de drogue, mais parfois soutenus par certains Etats), les pollutions (empoisonnement au mercure du à l'orpaillage), destruction de la forêt amazonienne (donc du cadre de vie ancestral de ses habitants qui se retrouvent dans des bidonvilles avec une perte totale de repères et ça finit en alcoolisme, prostitution forcée, suicide....etc), c'est précisément la modernité et son soi disant confort qui sont en train de transformer leur vie en enfer (c'est déjà bien trop tard pour beaucoup d'entre eux), même si les relations intertribales avant pouvaient déjà être violentes (mais il n'y avait pas remise en cause totale de leurs modes de vie et de leur environnement). Fenris, c'est une des planètes les plus hostiles de l'Imperium, où l'activité tectonique et l'orbite de la planète en font alternativement un enfer de feu ou de glace, le tout infesté de prédateurs terribles et gigantesques. Il est décrit partout que la vie sur Fenris n'existe pas: il n'y est question que de survie, et la sélection naturelle y est extrêmement sévère. La vie n'y est pas rude. Elle y est extrêmement brutale, courte et douloureuse. Certes, les plus forts, ceux qui survivent, se pintent parfois la tronche et se marrent à se massacrer entre eux, mais ce n'est qu'un reflet du fait que la vie y est extrêmement précaire. Bref, non, il ne fait pas "bon vivre" sur Fenris. Il faut faire une différence entre bien vivre et les quelques espaces de détente que les gens arrivent difficilement à se ménager dans une existence qui sinon est abominable. Pour revenir au sujet initial, je trouve que ça s'égare dans l'intention de trouver forcément l'exception. 40K, c'est un univers fictif. Du coup dans l'absolu, on peut y placer à peu près n'importe quoi, y compris un monde démocratique, humain, possédant une société juste, harmonieuse et équilibrée, vivant sans détruire son environnement, peuplé de gens éduqués, éclairés, et en bonne santé, où la technologie est mise au service du bien commun, et où les individus n'auraient plus besoin de travailler et se consacreraient à l'art, la philosophie, l'exploration et autres activités leur permettant de s'épanouir. Sauf que justement, un univers fictif a un propos. Il est là pour dire des choses sur le monde réel, pas juste pour servir de décor: parce que ce sont des gens qui l'ont créé et enrichi. Des gens qui avaient des idées, des sensibilités, qui vivaient dans un contexte social et politique bien particulier (les mouvements "alternatifs" des années 80 en Angleterre). Certes aujourd'hui le marketing asceptise tout et on a tendance à oublier que même là, un univers aussi fouillé avec des partis pris aussi forts ne peut pas juste être une toile de fond. Le message, c'est de prendre à contre pied à la science fiction optimiste des années 50/60 pour donner l'idée d'un futur non pas idéal où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, mais pour montrer un avenir cauchemardesque et dystopique où tous les travers de l'humanité "réelle" nous auraient mené, avec la bonne dose de satire que ça suppose concernant le monde réel. Du coup, le monde totalement utopique que je décrivais quelques lignes plus haut, même si dans l'absolu, avec des "si", il est possible, il devient totalement hors de propos.
  5. Au-delà du niveau de vie, il ressort du fluff que les habitants de l'Imperium forment surtout des masses crédules, façonnées par la religion et la propagande, qui cèdent assez facilement à des phénomènes d'hystérie collective. L'Imperium entretient un climat de brutalité et de fanatisme: on enseigne à tout le monde à haïr l'autre, à se dévouer corps et âme à la cause. Nul doute qu'il y a dans l'Imperium des Stakhanov très fiers d'eux-mêmes ou de vaillants soldats fiers de défendre le royaume de l'Empereur (qui ne se dit pas forcément qu'il est une donnée négligeable dont le sacrifice ne se vera même pas dans les statistiques compilés par quelques serviteurs lobotomisés), tout comme des marginaux et hors la loi qui vivent "à côté du système". REste que la majorité de la population est sciemment entretenue dans une ignorance et un obscurantisme généralisés et dans une culture haineuse, qui fait du fanatisme et de la détestation de l'autre des valeurs cardinales. Il ne faut pas confondre être et avoir: même sur des mondes où le niveau de vie matériel est tolérable voir confortable, où il n'y a pas de guerre, il plane dans tout l'Imperium cette lourde chape faite de religion haineuse, d'idéologie mystico totalitariste et de mépris pour la vie (humaine ou autre) et l'individu qui doit totalement d'effacer pour servir la cause. Les humains de 40K se résument pour beaucoup à des masses haineuses et hystérique dont on bourre le mou à coup de prêche et de propagande grossière depuis des millénaires. En cela, il est une satyre de nos propres sociétés, qu'elles soient franchement totalitaire (l'Imperium est un pot pourri de tous les systèmes totalitaires modernes) ou plus subtilement aliénée (où c'est le dernier qui parle bien à la télé qui a raison), avec un ton assez ironique sur la crédulité des gens et leur facilité à gober ce qu'on leur raconte et à céder à des phénomènes sociaux de haine, de rejet, d'une radicalité de groupe qui s'apparente à de l'hystérie collective, sans forcément chercher à penser par soi-même. C'est pour ça qu'on entend peu parler de vrais dissidents à 40K: le propos est de dénoncer la bêtise de l'humanité tout autant que sa violence. Les humains n'y sont pas montrés comme de pauvres opprimés ou des victimes... mais bien comme des rouages essentiels d'un système fou et sanguinaire, qui par mimétisme, absence de sens critique et absence de recul participent, entretiennent et fondent un truc monstrueux en prenant ce régime comme argent comptant (ce qui est logique considérant que ledit régime est en place depuis de nombreux millénaires et que la plupart des gens n'imaginent pas qu'il puisse exister autre chose). C'est ce qui ressort quand on lit entre les lignes des descriptions de la société impériale en tous cas.
  6. Lors du siège de Constantinople en 1453, les Turcs ont utilisé des canons absolument énormes qui n'ont rien à envier aux "exagérations" de GW.
  7. Oui mais pas que. Sur le maître de chapitre, le halo et les anges du backpack viennent du kits de chevaliers de la Ravenwing (normalement tout ça va à l'arrière de la moto du maître de la ravenwing, il a fallu un certain boulot pour l'adapter à un backpack). L'épée est une épée en métal qui vient d'un champion de l'Empereur et que je traine depuis fort longtemps. La tête vient du kit de chevaliers de la Deathwing. Mais le reste, c'est uniquement des fig d'Indomitus: le corps est celui de l'éxecuteur (me rappelle pas le nom officiel), ainsi que le bras gauche. Le droit (avec l'épaulière ornementés) vient du capitaine d'Indomitus. Les sceaux de pureté viennent du kit d'intercessors (et pour ceux qui pendent du backpack, certains sont des fanions qui viennent du vieu kit de chevaliers bretonniens). En ce qui concerne le champion, le corps vient du kit de croisés black templars primaris, l'épée du maître Dark angels de la boîte Dark Vengeance, la tête du porteur de bannière d'Indomitus, et le ratelier à bougies sur le backpack du kit de novices soeurs de bataille pour Kill Team. Les épaulières viennent du kits de vétérans d'appuis des anciens marines. Bref, c'est l'avantage de collectionner des marines depuis un bail: j'ai une boîte à rabiots bien fournie. En effet pour les débordements sur la cape, je les ai laissé passés ceux là. Merci pour le coup d'oeil. Pour la flamme j'avoue que je suis jamais à l'aise quand je dois en peindre, j'ai beaucoup de mal à inverser ma logique et à peindre en inversé, avec les creux plus clairs et les reliefs plus foncés. Merci pour vos commentaires en tous cas!
  8. La suite donc, et on change d'ambiance... Ambiance Van Helsing/Dracula en mode Vieux Monde: Sur celle là, j'ai tenté des techniques un peu plus rapides à base de contrast et de brossages. C'est moins fin, mais le résultat est sympa quand même: Le patron: Et re changement de registre, sur 40K, avec le Grand Maître de mon chapitre (les Light Bearers, successeurs Dark Angels): Et un "kitbash" pour une sorte de champion de compagnie ou je sais pas quoi, sur une base de Black Templar. Avec ces deux fig, j'ai vraiment le sentiment d'avoir bien "capté" l'esprit de mon chapitre tel que je l'imagine. La gamme primaris commence à vraiment permettre des trucs sympas. Vos commentaires sont plus qu'appréciés!
  9. Nouveautés de l'année! Voilà ce que j'ai peint depuis la dernière fois. D'abord des Lumineth (hommage à la montagne!). Cette fig a été longue à peindre, mais elle est vraiment cool au final, beaucoup de détails, d'éléments sympas: [/url] La suite séparée dans un autre post.
  10. Tout à fait, et c'est en partie (mais une bonne partie) ce qui a provoqué les crises qui ont mené l'empire à sa dislocation. Tant que Rome s'étendait, il y avait une manne de main d'œuvre pas chère en permanence: les populations vaincues étaient souvent réduites en esclavage, et cela provoquait un flux constant de nouveaux esclaves sur le marché qui maintenait le cours de l'esclave au plus bas. C'est d'ailleurs en grande partie pour ça (et pour les autres ressources naturelles) que l'empire s'étendait. Quand il est passé sur la défensive, cet afflux s'est taris. Le prix de l'esclave a grimpé en flèche, les grandes structures agricoles (de type latifundia), socle de l'économie romaine, sont entrées en crise, donc crise financière puisque l'impôt ne rentrait plus, crises politiques (avec des guerres civiles extrêmement couteuses), crise économique et monétaire....etc, etc. L'Empire romain s'est effondré (enfin, ça reste un effondrement très relatif dans la mesure où tous ses successeurs se sont réclamés de lui... jusqu'à aujourd'hui (jusqu'à la République française qui fait largement appel à la symbolique et à des référence de l'antiquité et à notre code civil, calqué sur le droit romain... sur des versions simplifiés du droit romain couchées sur le papier par les "barbares" d'ailleurs) au moins autant de lui-même qu'à cause de facteurs extérieurs. Fin de l'aparté historique. On parlait des factions... donc du fluff factuel qui nous est proposé comme base du fluff de 40K. Les milliards de bouquins de commande de la BL, c'est en effet assez vain. Mais l'attitude et les principes de chaque faction nous donnent quand même des indices sur ceux qui les servent.
  11. Sachant également que l'Imperium prône et/ou emploie massivement: - une force et une brutalité débridés, sans limites, et avec tout un décorum martial autour; - une industrie lourde et massive, accompagnée d'une démographie inimaginable qui génèrent des pollutions énormes, des mutations, et raccourcit nettement l'espérance de vie de beaucoup de gens; - est doté d'une bureaucratie tentaculaire à laquelle plus personne ne comprend rien, plein de services qui se recoupent et s'ignorent les uns les autres, ce qui donne des absurdités incroyables dans son administration; - Il se trouve à la tête de l'Imperium toute une élite (aristocrates, gouverneurs, militaires de haut rang, religieux de haut rang) qui se vautre dans un luxe indécent et baigne dans un espèce d'art monumental dégoulinant et outrancier. tout l'aspect satirique est là: l'Imperium justifie ses excès et son extrémisme à tous les niveau par la menace du chaos... mais au fond, au final, il vaut pas beaucoup mieux. L'un est le miroir déformant de l'autre.
  12. Un exemple de construction morale pour le sujet qui nous occupe, qui montre que tout est une question de point de vue (et après j'arrête de flooder): Tout le monde place direct les orks dans la catégorie "chaotique". Et pourtant... Nous avons comme notion de chaos: bordel+ quelque chose d'un peu sympathique, de rebelle. C'est une construction. Les orks sont extrêmement déterminés. Ils obéissent à un complexe échafaudage de normes, ont une connaissance instinctive de ces normes et ne s'en écartent pas. On peut voir la société ork comme un ordre absolu (d'ailleurs ils font partie des très rares espèces à n'avoir quasiment aucun lien avec le warp et le chaos, leur manifestation psychique étant l'expression d'une cohésion extraordinaire au niveau de l'espèce entière), qui reste immuable dans le temps, qui produit nécessairement toujours les mêmes effets. Les orks sont extrêmement loyaux à leur nature, à leurs instincts et leurs normes sociales. Ils acceptent sans broncher la loi du plus fort, ne remettent pas en question la façon dont la société ork fonctionne. Alors les orks... loyal chaotique? C'est pas mal je trouve... l'ordre participe du chaos et vice versa. L'un ne va pas sans l'autre. Il ne peut y avoir d'ordre sans chaos et inversement. On ne construit un concept qu'en opposition avec son contraire. On a tendance à enfermer les concepts dans des catégories fermés, dualistes. Alors que ces concepts et les objets (les phénomènes) n'ont de sens que dans l'interaction entre eux.
  13. Alors attention je ne suis pas du tout en train d'essayer de dire que la morale, le bien et le mal, c'est inutile et superflu. C'est même tout le contraire en fait. En revanche je dis que la façon dont nous avons de calquer nos notions de bien et de mal, en en faisant des absolus, des vérités universelles, sur le monde, amène justement à en perdre le sens. Et ce que j'essaye de raconter s'inscrit bien dans le sujet: à 40K, les pistes sont brouillées. tout le monde est un salopard, mais tout le monde a ses raisons. Les salauds sont parfois plus sincères que les moins salauds (les orks, ou Nurgle sont plus sincères dans leur attitude que l'Imperium empêtré dans ses intrigues, sa bureaucratie et ses dogmes). Bref, pour moi c'est ça qui en fait l'intérêt: les catégories de bien et de mal sont brouillées, et c'est précisément ça qui fait réfléchir. Exactement... la meilleure réponse est probablement "les deux".
  14. Je parlais en général. Et justement, nous jugeons l'univers de 40K de notre point de vue. Pour nous, il est horrible... Mais le simple fait qu'on ait du batailler plus souvent qu'une fois sur l'aspect sarcastique et carricatural de cet univers, et en particulier de l'Imperium, montre que tout le monde n'a pas la même perception dudit univers, et n'en perçoit pas forcément l'aspect sarcastique. De plus, on voit certains codes de cet univers être repris de plus en plus au 1er degré. On a vu passer des photos de Spetsnaz russes en Ukraine avec l'aigle bicéphale de 40K dans le coin par exemple... perso ça m'a interrogé pas mal. Encore une fois tout point de vue ne peut être que subjectif. Nous projetons notre esprit sur ce que nous observons. C'est valable à la fois pour le "réel" ou à fortiori pour un univers virtuel, qui est directement une production de l'esprit (mais si on y réfléchit, c'est le cas aussi de ce qu'on appelle "la réalité"). Pourquoi une oeuvre, une production de l'esprit (un livre, un film, une statue, un univers de fiction, n'importe quoi) parlent ou pas à certaines personnes? Parce qu'on y calque des choses. CE que je trouve particulièrement intéressant avec 40K, c'est qu'on y vient en y calquant des choses dont on a pas forcément conscience pour le retourner et jouer avec nos codes et préjugés moraux et éthiques. Ce n'est pas le seul à faire ça mais il le fait. Pourtant... Et encore est-ce un univers de fiction particulièrement caricatural. Mais combien sont ceux qui refusent de considérer les crimes et horreurs qui ont lieux dans notre propre monde? Ou qui tentent de leur apporter une justification ou de les nier afin que ça ne coince pas avec leurs propres repères moraux et la construction mentale qu'ils se sont fait du monde? Et c'est cette hypocrisie aussi que 40K dénonce en sourdine, en mêlant beaucoup d'aspects de notre culture populaire, avec des références faisant d'avantage appel à des évènements historiques bien particuliers et à une radicalité idéologique: nous sommes porteurs d'énormément de contradictions morales. Par exemple, nous prônons des valeurs morales comme la compassion ou l'amour, mais nous vivons dans une civilisation qui a produit des idéologies et des "entreprises" qui ont soumis le monde, qui ont acculturé la plus grande partie des autres cultures, qui ont produits des évènements d'une violence inouïe. Nous adorons nos chats et chiens mais nous bouffons des animaux élevés en batterie...etc, etc, etc. Pour 40K, on a pu discuter longuement des aspects subversifs et satiriques de l'Imperium par exemple. Et ceux, la plupart d'entre nous, qui sont venus à cet univers fascinés par les combats épiques entre space marines et monstres d'une galaxie à mi chemin entre fantasy et SF, mais qui d'autres part portent des valeurs morales qui sont celles de notre culture, ne peuvent s'empêcher de ressentir une certaine "dissonance cognitive" vis à vos des aspects les plus politiques de l'univers. Des génocides, tout le monde en a commis, tout le temps... Sauf qu'on appelait pas ça comme ça. Les moyens technologiques modernes ont permis d'en commettre de tellement abjects que ça nous a traumatisé. Mais le génocide du voisin, c'est un peu l'Histoire de l'humanité. Et si évidemment je considère cela comme quelque chose de particulièrement abject, dans l'absolu, non, ce n'est ni bien ni mal, c'est, tout simplement. En revanche, ceux qui les commettent ont souvent une haute et radicale conception de ce qui est bien et de ce qui est mal. C'est d'ailleurs au nom de ces catégories bien tranchées qu'ils les commettent. Et encore une fois, dans le cas des eldars vs humains, on parle en sus d'espèces différentes. Si tu réprouves et trouve le génocide abject dans l'absolu, pourquoi ne pas être choqué au plus haut point par ce qu'on fait subir aux animaux? Pour rappel, ce sont des dizaines de millions de bêtes qu'on tue chaque jour (dans le monde.. rien qu'en France, c'est quelques millions)..., et parfois dans des conditions très cruelles, et pourtant sommes-nous totalement traumatisés, écœurés au point de tout de suite chercher à faire cesser ça par tous les moyens? Non, on l'encourage même, en grande partie pour notre plaisir. Et je ne cherche pas à faire du prosélytisme ou à porter de jugement non plus là hein (j'ai mon point de vue sur la question), juste un exemple pour montrer que les notions de bien et de mal sont à géométrie variable selon les circonstances, que ça peut même parfois se recouper. Et si la morale, c'était juste ça: une justification, une nécessité? Sinon, qui établit ce curseur? Qui dit ce qui est bien ou mal? Sur quels critères on se base? Pourquoi une construction aurait plus de poids qu'une autre? Evidemment sur les exemples les plus caricaturaux, tout le monde ou presque sera d'accord. Mais sur les éléments plus subtils? Et encore une fois, ça n'enlève rien à la valeur qu'on peut accorder à une morale. C'est quelque chose de fondamental. Mais il faut, à mon avis, éviter de la considérer comme quelque chose d'absolue, de fixé. Car elles doit (et c'est ce qu'elle fait) s'adapter aux circonstances, en fonction de nos découvertes, de nos rencontres, de l'évolution de nos philosophies, des buts à atteindre, de la société dans laquelle on souhaite vivre. Et nos sociétés deviennent justement de plus en plus cyniques: le curseur moral change. Considérer la compassion comme une niaiserie est peut-être pour toi un dévoiement de la morale, mais pour d'autres ce sera réellement une niaiserie qui handicape voire nuit à la société et aux individus qui la composent. Alors qu'on soit bien clair: je rêve d'une société qui serait basé sur l'entraide et la compassion (on en est, et on en a toujours été, très très loin). Mais j'ai conscience que mon point de vue est ce qu'il est: un point de vue. Quelqu'un qui va penser que la compassion est une futilité encombrante, je vais certainement avoir envie de débattre avec lui, mais je ne vais pas le considérer comme un mal, comme quelque chose de fondamentalement nuisible. C'est en cela qu'un certain relativisme est important.
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