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  1. Bonjour à tous! Je lance ma petite gallerie de décors, et je vous souhaite la bienvenue dans ce recoin sombre et humide du forum L'objectif est de créer une série d'éléments d'une lune forestière, avec bien sûr beaucoup d'arbres en mastic! Qui sont une façon à moi de passer le temps! 'V' Il y aura aussi d'autres bidules et je compte sur vous pour refiler des idées Hop hop c'est en dessous que ça se passe => Comment je réalise mes petits arbres! Étape 1 - Se procurer ces produits là: Assez classiquement avec du scotch en papier qui colle pas (le truc jaune à gauche), et du fil de fer qui est assez malléable et garde sa forme (le truc gris à droite)! Monsieur Scotch et madame Fildefer (un peu ronde malgré tout) Étape 2 - Lover le fil de fer et le couvrir de scotch Voilà Monsieur Scotch et Madame Fildefer ont fait un arbre! On peut varier la taille du tronc, le nombre de branches, les orientations. Ici je voulais bricoler un bouleau! On pensera à faire des racines comme les branches mais en plus court (Si vous êtes doué les racines font tenir tout seul l'arbre façon autoportage racinaire, moi il tombe souvent à gauche ou à droite malheureusement...) Étape 3 - Recouvrir de mastic: Avec une espèce de petite spatule de spécialiste et de mastic trouvé en magasin de bricolage, je recouvre l'arbre. Ça permet de lui donner du volume mais aussi de la texture. On peut tracer les formes de l'écorce. Plus on en met, plus l'arbre paraît épais. Pour mon bouleau blanc je voulais quelque chose de fin donc assez peu de matière. J'en aurais mis un peu plus pour un chêne par exemple. On peut faire des sillons verticaux ou horizontaux selon le type d'écorce désiré. Voilà voilà! L'idée était pas de faire un tuto mais de montrer les petites étapes. Tout juste dans un instant je vous présenterai une gallérie d'arbre terminé '.'
  2. Granville

    Laudes Carmines

    Bonjour à tous, Inscrit récemment sur ce site pour une toute autre raison, j'ai remarqué qu'il possédait une section dédiée aux écrits dans l'univers de 40k/battle. Avec un ami, c'est un domaine que nous apprécions tout particulièrement, et nous postions des projets à d'autres endroits d'internet entièrement dédiés à la Fan-fiction ou à l'écriture, mais je n'ai jamais eu jusqu'ici l'idée de le faire ici. Ca me semble tout particulièrement intéressant, puisque le forum est entièrement voué à l'univers, alors je me suis résolu de poster ces travaux. A commencer par une nouvelle écrite pour le récent concours d'Halloween de Games Workshop auquel j'ai participé. Elle fait à peu près 10.000 mots, et tous les retours seront les bienvenus ! Aucune reproduction, même partielle, autres que celles prévues à l'article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de ce site sans l'autorisation expresse de l'auteur. Laudes carmines Partie 1 Un monastère de pierre froide sur une planète déchirée par le souvenir de la guerre, un prêtre-guerrier qui renoue avec la vie civile et de simples pas traversant un couloir au plus profond de la nuit. Lorsque de douloureuses réminiscences assaillent l’esprit d’un vétéran, les choses les plus anodines ont le pouvoir de devenir la source de profonds tourments ; et lorsqu’on incarne la rigueur et l’exemplarité de la foi impériale, succomber au traumatisme n’est pas une option. Mais ce qui harcèle le père Pius avec une telle régularité, est-ce vraiment le reflet de son esprit malade ou quelque chose de plus…ésotérique ? — Vous verrez, » me rassurait le diocésain en ouvrant la porte de la petite cellule «. L’endroit est très calme. Nous ne sommes pas nombreux dans cette congrégation, et votre chambre est volontairement isolée des autres. Vous pourrez jouir ici de toute la tranquillité dont vous méritez, assurément. Les vieilles pierres rendent la bâtisse quelque peu sonore, surtout dans le couloir, mais mis à part frère Podérias à l’angle et le logement du jardinier de l’autre côté, personne n’habite à proximité. Il avait conclu ses propos apaisants d’un sourire insupportable, et d’un regard bienveillant, comme si j’étais une sorte de blessé à soigner qu’il fallait manipuler avec précaution. L’heure n’était pas à lui prouver tort, à lui montrer que c’était surtout ce lieu et ses habitants qui suscitaient des soins que tous les médecins ne pouvaient fournir ; si cela apaisait son âme de voir en moi le nécessiteux que je n’étais pas, qu’il en soit ainsi. — Nous sommes tous très heureux dans cette paroisse, » continua-t-il, « de vous avoir comme prêcheur référent. Votre expérience de la guerre vous a certainement conféré un don particulier pour en parler, et exorciser cela par la foi et les sermons. Les bonnes gens de cette planète en ont bien besoin, l’Empereur sait à quel point. » J’hochais distraitement la tête alors qu’il marquait la fin de sa phrase d’un signe de dévotion, embrassant du regard le lieu qui allait devenir mon foyer pour les mois à suivre. — Je…je vous laisse vous familiariser avec l’endroit. N’hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de quoi que ce soit. La porte se referma derrière moi, me laissant seul avec l’ascétisme de la pièce. Elle n’était pas humide, ou froide, malgré les pierres nues soigneusement taillées qui constituaient ses murs. De fait, elle était probablement l’une des rares qui pouvait encore décemment accueillir un propriétaire. Un lit simple avec des couvertures brunes d’aspect rêche l’occupait, posé aux côtés d’un chevet au bois patiné supportant un bougeoir vide. Le diocésain avait eu la délicatesse de couvrir le sol avec un grand tapis verdâtre aux bords décousus, dont le côté attenant à la porte était souillé d’une tâche sombre ; fort probablement du sang séché. J’avais vu trop d’horreurs pour m’en formaliser, et cette simplicité me rappelait les conditions spartiates des camps militaires qui avaient été ma norme au cours des dernières années. C’était une réminiscence réconfortante ; malgré les épreuves, la vie à l’armée allait certainement me manquer. Le couvent qui m’accueillait était l’ancien lieu de recueillement des Multitudes Sacrées, un ordre à l’agonie ayant à peine survécu à l’occupation meurtrière de l’archi-ennemi sur Foster, contigu à la cathédrale locale de Sainte Anaïs. Les quelques moines que la répression n’avait pas massacrés était sortis des cendres de la résistance, et avaient voulu contribuer à l’effort de reconstruction spirituelle. Pour les assister dans cette tâche, le Ministorum fit le choix de dépêcher certains de ses prêtres militants, moi y comprit. L’ecclésiarque Honorius, au cours d’un entretien instamment réclamé concernant le sujet, m’avait affirmé en des mots savamment choisis que mon séjour ici était temporaire, et devait me permettre un repos de l’esprit dûment mérité. Je n’aimais pas particulièrement la rumeur selon laquelle seuls les prêtres les plus durement atteints par les premières années de la guerre avaient été désignés pour rester à l’arrière. Mon esprit avait été forgé dans les flammes bénies de l’adversité, en attestait ma fidèle lame-tronçonneuse Eviscerator, qui occupait la majeure partie de mon paquetage, et je défiais quiconque de me dire le contraire. Mais le devoir de guérison était en effet aussi noble que celui de garder la foi des régiments de l’Imperium, et si ce devoir se trouvait temporairement ici, dans les ruines d’un monde en deuil et en souffrance, alors puisse l’Empereur être avec moi dans cette tâche difficile ; et la peste soit de tous ceux qui craignent la brûlure d’une foi enflammée. Au-dehors, des bruits de pas qui résonnaient dans le couloir attirèrent mon attention, confirmant les propos du diocésain sur l’excessive réverbération des lieux. Lorsque j’ouvris le judas de fer, j’aperçu en coin une silhouette encapuchonnée remontant les allées du cloître. Probablement le frère habitant à l’angle. L’écho se fit progressivement plus distant, pour enfin disparaître complètement. Quelques instants plus tard, l’appel aux Nones sonna dans le lointain. On m’avait instruit de m’y présenter à l’ordre pour prendre officiellement mes fonctions, j’en pris donc la direction. Peut-être étais-je plus habitué que d’autres à une certaine discrétion, car il me sembla sur le chemin être bien moins bruyant que ces lourdauds de moines. Il me fallut plusieurs semaines avant de rencontrer frère Podérias, qui n’était séparé de ma cellule que d’une trentaine de mètres. Occasionnellement, le bruit de ses sandales animait mon étude, lorsqu’il revenait des offices ou de quelque occupation qu’était la sienne dans les couloirs dévastés du monastère. Penché dans la préparation de mes sermons ou des papiers de réassignation du Munitorum, je ne m’en offusquais pas et prenais parfois quelques instants afin d’écouter l’écho persistant que laissait son passage. Quelquefois, il me semblait même qu’il s’arrêtait momentanément devant ma porte, avant de continuer sa route. Un jour, cependant, je réussi à le croiser, au retour du service religieux de milieu de journée. Il n’y avait pas participé, pour autant que je sache, mais ce n’était pas à moi de le forcer à assister aux sermons populaires. La foule des fidèles, de son côté, était réceptive à mes prêches, heureuse de vouer à nouveau son âme au secours miséricordieux de l’Empereur, plutôt qu’à l’impitoyable joug des puissances innommables de la ruine. Dans chacun des paroissiens, je sentais le fardeau de la guerre passée, en écho à celui qui était le mien ; les traits tirés par les années d’angoisse, d’injustice et de maltraitances mettraient longtemps à retrouver la paix, et j’espérais que la force de mes harangues rencontre un résultat sur la foi vacillante de ces hommes, femmes et enfants qui cherchaient en moi le soutien dont on les avait privés durant tout ce temps. — Frère. » Le saluais-je en inclinant respectueusement la tête. Son visage ne m’était pas vraiment discernable, mais de sous sa capuche pointait une barbe grisâtre. Il me rendit poliment le geste sans former la moindre phrase en réponse, et continua son chemin. Sans savoir si j’aurais dû forcer une conversation, je m’apprêtais à rejoindre la quiétude de ma cellule, mais il tourna légèrement la tête et le fit pour moi. Sa voix n’était presque qu’un murmure rauque, un souffle imperceptible qui contrastait avec l’habituel claquement insistant de ses souliers. — Vos nuits, mon père, vous sont-elles reposantes ? J’ai l’impression que vous avez le sommeil agité. — M’entendez-vous me réveiller ? Il hocha la tête. — Vous réveiller, je l’ignore. Mais j’ai le sommeil léger –conséquence de la guerre, voyez-vous-, et ces derniers temps il n’est pas rare d’entendre monter de votre cellule des vociférations, ou des bruits de mobilier qui s’agite, comme si vous luttiez. — Je suppose que nous avons tous nos démons à affronter. Mes excuses si cela vous cause du désagrément. — Ne vous en faites pas, la paix viendra en son temps. Sur cet échange, il me quitta, sans que je n’aie le temps de lui demander en retour de clarifier quelque chose pour moi. Je devais bien avouer que mes nuits étaient souvent peuplées de cauchemars, rappels inévitables de la guerre, au même titre que celles de n’importe quel soldat. Je les acceptais, car ils étaient le prix à payer pour servir l’Empereur au sein de ses glorieuses armées. Il y avait-il un seuil à franchir ? Un moment où le traumatisme occultait la raison et devenait un mal profondément enraciné ? Considérant l’importante population des Sanatorium militaires, force était de le constater. Grâce à l’Empereur, je ne pense pas l’avoir franchi, et je prie qu’il m’en garde. Ces rêves, cependant, étaient prenants, comme un vortex incessant de souvenirs jetés au visage, m’obligeant à revivre chaque horreur, chaque blessure, chaque visage crispé dans la douleur de la mort barbotant dans la fange et le sang, chaque tranchée arrachée à l’ennemi, noyée dans ses entrailles et celles des braves de la première ligne, chaque champion démoniaque défiant la pureté de ma foi et payant cet orgueil dans les affres du bannissement -je les affrontais à nouveau, les renvoyant une fois de plus dans les limbes. Mais chacun de ces cauchemars était entrecoupé d’un autre, plus cryptique, bien que je ne puisse être certain qu’il en soit bien un. Je m’éveillais dans ma cellule, et l’air était froid. Face à moi, la porte trônait, faiblement éclairée par l’astre nocturne filtrant des barreaux de la fenêtre. Et malgré l’heure tardive, il ne fallait que quelques secondes avant qu’un pas régulier s’élève du couloir, dont l’écho persistant arrivait à mes oreilles plus vite que le bruit en lui-même. Alors qu’il se rapprochait, j’étais pris aux tripes par une certitude sourde, étouffante, celle que rien de tout ceci n’était normal, et que cette démarche ne pouvait être celle d’un moine ou d’un quidam croisant inopinément ma porte au beau milieu de la nuit. Alors que je me débattais avec ce sentiment oppressant, les pas s’arrêtaient étrangement face à ma chambre, sans chercher à l’ouvrir. Pendant une durée indéterminable, plus parce que le temps semblait se tordre que parce que le moment se prolongeait, j’attendais, dans l’expectative, sans être certain de ce à quoi je devais m’attendre. Devrais-je ouvrir ? Sauter sur mon arme ? Crier ? Mais avant que je ne réponde à ces questions, et aussi soudainement qu’ils étaient venus, les pas repartaient, se perdant dans les voûtes du monastère. Je n’avais d’autre choix que de me rendormir, agité de sentiments et d’impressions contradictoires, me demandant ce qui arriverait si la porte était ouverte, et ce que je verrais passer par l’encadrement. Alors la nuit s’ellipsait, et je me réveillais à nouveau, pour de bon cette fois, caressé par la chaleur des rayons du soleil qui tombaient de la fenêtre, directement sur mes draps ; comme le réconfort d’une victoire chèrement acquise. Pouvait-ce être frère Podérias, à chacune de ces nuits, qui passait devant ma porte au cours d’une marche nocturne et étonnament régulière ? À bien y réfléchir, pourquoi cela avait-il la moindre importance ? Je secouais la tête, contrit de ces préoccupations ridicules, et regagnait mes documents ; plus particulièrement cette étude régulière des écrits de Saint Drusus, qui étaient pour moi la source d’un apaisement nécessaire. Les jours se suivirent, et se ressemblaient tous ; à l’image des nuits, malheureusement. Une routine s’installa, dans laquelle je faisais une navette entre ma chambre et les offices de la cathédrale, dont la population grandissait chaque semaine. L’on me félicita plusieurs fois, car ma forte stature et la ferveur de mes homélies semblaient être à l’origine de ce renouveau d’affluence ; je devins progressivement une figure sainte, qui vaquait à ses obligations religieuses avec une régularité militaire et un sérieux tout aussi rigoureux. Au cours de mes allers-retours, je ne pus m’empêcher de constater la pauvreté toujours aussi flagrante de l’occupation du monastère, car il n’était pas rare que je ne croise personne pendant de nombreux jours. Aucun novice, aucun visiteur, pas âme qui vive en dehors des moines discrets de l’ordre, qui sortaient rarement de leurs quartiers, souvent uniquement pour assister aux messes. Un jour cependant, un cisaillement régulier et précis attira mon attention, alors que je traversais le cloître pour rejoindre ma chambre. J’eus la surprise de remarquer le jardinier que l’on m’avait mentionné il y a plusieurs semaines, et dont j’avais complètement oublié la seule existence. Il était de dos, agenouillé, entretenant les buissons et les carrés de terre du jardin intérieur ; était-il là depuis tout ce temps, sans que les coïncidences ne permettent de nous rencontrer ? Je résolu de ne pas le déranger, et retournait à mes propres travaux. * * * Bien que les nuits continuèrent à m’imposer ce moment récurrent, d’apparence normale, mais insinuant pernicieusement en moi la certitude que quelque chose se dégradait, je continuais stoïquement à poursuivre ma mission auprès des braves gens de Balipolis. Les rêves restaient des rêves, et ceux-ci n’avaient pas à influer sur mes obligations. Je cru pouvoir garder à distance ces démons gênants et continuer mon ministère sans qu’ils ne le troublent. J’avais tort. Deux semaines avaient passées, et les derniers offices du soir se concluaient en ce jour du labeur. Ces instants de prière en dehors du temps s’évanouissaient toujours trop vite à mesure que la lumière déclinait sur les tours du monastère. Dès lors, je regagnais mes quartiers, à l’abri dans le confort très relatif de mon ameublement. Pour autant, mon travail n’était pas encore fini. Je n’ai jamais été de ces prêtres qui contemplent lentement leur sablier s’égrener dans la torpeur de la solitude, au service de la seule méditation pieuse de l’esprit. Loin de là. J’ai toujours été un orateur, je suis comme un poisson dans l’eau parmi les excitateurs de foules qui manient aussi bien la plume que l’épée. Raidement installé sur ma chaise, observant mes fiches et mes notes classées avec précision, je me mis au travail. Auto-plume à la main, je rédigeais et compilais avec un calme clinique les différentes idées qui me passaient par la tête au cours de la journée. Ainsi mises bout-à-bout je brodais ensemble ces morceaux de sagesse pour composer de vibrante homélies destinées à mes ouailles. Là un pamphlet contre l’archi-ennemi, ici un appel à la prière, là encore, un recueillement pour les morts. La rigueur est la sœur de l’inspiration, et ainsi je m’astreignais à ce travail laborieux chaque soir avec la régularité d’un métronome.Mais en cette heure tardive, cela ne fonctionnait pas. Mon efficacité se délitait au profit d’un sentiment de malaise croissant. Mon inspiration fervente s’était tarie, remplacée par des visions d’outre-tombe. Tout ce que j’écrivais était tâché de lettres de sang. Des images subliminales de sévices abominables me percutaient la rétine. Quand je voulais parler de paix je ne voyais que la guerre ; quand je voulais parler d’absolution je ne voyais que la vengeance ; quand je voulais parler de vie, je ne voyais que la mort. Sans m’en rendre compte de prime abord, je m’étais mis à compiler la liste sans fin des Gardes de mon ancien régiment morts au combat. Pris d’horreur, je lâchais mon auto-plume, lorsque j’en fus conscient. Effaré par cet accès de faiblesse, je me sentais bien en peine de reprendre mon travail. Me massant les tempes pour faire taire ces démons, je pris finalement la décision de me laisser aller au sommeil en lisant quelques maximes choisies dans mon livre de chevet. Après tout, Saint Drusus avait lui aussi été un guerrier. Peu d’hommes savaient aussi bien que lui ce qu’était la guerre, et plus encore, ce qu’était l’angoisse d’être un survivant quand tant d’autres étaient morts. La lecture ne m’apaisa pas, pire encore, mon malaise semblait croître, je me mis à lire des lignes absurdes dans mon livre. Des phrases au sens alambiqué et délirant que Saint Drusus n’aurait jamais pu écrire. Sous mes yeux impuissants, les mots semblaient couler de leurs lignes pour pervertir les idées qu’ils étaient censés porter. Mettant cette hallucination dérangeante sur le compte de l’épuisement, je résolu de me laisser aller au sommeil. Enfin je fermais lentement les paupières espérant que la nuit m’apporte finalement le réconfort que mon cerveau épuisé avait trop longtemps attendu. Au plus tard de la nuit, ces maudits pas retentirent de nouveau dans le couloir. J’en reconnaissais le rythme, toujours d’une glaçante régularité. Le bruit était sourd, diffus, presque effacé. Je savais pourtant qu’il venait vers ma chambre, qu’il en prenait la direction ; c’était certain. Blotti dans mes draps je m’efforçais de penser rationnellement, d’envisager toutes sortes de raisons pouvant pousser quelqu’un à arpenter les couloirs du monastère, même de nuit. Malgré tout mes efforts, je ne pus faire abstraction de ma conviction que cette démarche n’avait rien d’humain. Et que la seule destination sur laquelle donnait ce pan de couloir était mes appartements. Je me mis à ralentir ma respiration jusqu’à ce que seul un mince filet d’air atteigne mes poumons. Peut-être était-ce pour mieux entendre, mais ce que je désirais au fond était de ne pas être entendu. Le bruit cadencé avait longuement eu le temps de s’approcher ; je n’osais allumer ma bougie. Il me vint à l’esprit que les pas s’étaient répétés bien trop souvent, comme si le couloir s’était inexplicablement allongé à mon insu. puis, les pas se turent, stoppant juste devant ma porte. On ne frappa pas. Un silence total s'abattit. Mais c’était encore là, devant ma chambre. La température chuta à nouveau, j’avais froid et je tremblais de tous mes os malgré les couvertures. L’obscurité paraissait s’étendre des interstices, comme si la chose sur le seuil vivait dans cette ombre qui filtrait vers ma cellule pour la revendiquer. Je retenais maintenant complètement ma respiration, suppliant intérieurement pour le salut de mon âme, convaincu que j’étais que cette chose allait l’emporter pour en corrompre chaque parcelle. Une éternité plus tard, ou peut-être seulement quelques secondes, elle se tenait toujours immobile derrière la porte. Mes sens étaient tous en alerte, priant pour que les pas reprennent leur chemin et s’éloignent. Mais au lieu de ça, j’entendis la poignée grincer. Je me réveillais en sursaut, chutant du lit avec lourdeur. Haletant et trempé de sueur, je parvins à m’extraire de ma torpeur pour allumer une bougie dans un effort pénible. Frottant compulsivement mon briquet à silex je fini par faire surgir une flamme salvatrice qui permit à la frêle lueur du bougeoir de réchauffer la pièce. La porte était ouverte. Je n’oubliais jamais de fermer ma porte. Jamais. Quelqu’un, ou quelque chose, avait poussé sur ma poignée pour m’observer pendant mon sommeil. Ou peut-être ne voulait-on pas seulement m’observer ? Peut-être qu’en me réveillant j’avais empêché de bien plus terribles choses d’advenir ? Étais-je seulement réveillé ? Je ne pouvais plus bouger de mon lit, jetant de petits coups d’œil compulsifs à mon Eviscerator qui me semblait tellement loin, adossé près de l’armoire. Les murs de mon logis semblaient s’allonger sous l’éclairage de la petite flamme vacillante, et toute notion de temps s’était estompée. Ecrasé par l’inquiétude et angoisse, j’étais maintenant tout à fait conscient, mais incapable d’agir. Un sifflotement calme et doux provenant d’au-dehors brisa l’immobilisme dans lequel je m’étais muré. Le petit air enjoué qui me parvenait aux oreilles me rappela au réel ; il me délia les muscles et apaisa progressivement mon pouls. Je recommençais à respirer normalement. Au prix d’un regain de volonté, je chassais les miasmes du cauchemar et raccrocha avec la réalité ; un mauvais rêve, cela avait été seulement un mauvais rêve ; ou du moins l'espérais-je. Un très mauvais rêve, bien que...rien n’expliquait comment cette porte avaient bien pu s’ouvrir au cours de la nuit. De nouveau maître de mes mouvements, bien qu’encore tremblant, j’entrepris de partir en quête de ce sifflotement qui m’avait ramené à la raison. Je pénétrais dans le couloir avec une infinie prudence, mais rien d’anormal ne vint justifier mon attitude. Après quelques pas hors de ma chambre, je vis distinctement en contrebas, par l’entremise d’une fenêtre de pierre, le jardinier que j’avais croisé quelques jours plus tôt affairé à ses plantes. Bien que l’heure soit tardive, je pris la décision de le saluer, lui qui m'avait été d’un grand secours sans même en avoir conscience. — Bonsoir, mon fils, » lui lançais-je poliment, comme à n’importe lequel de mes paroissiens. Mon ton neutre laissait supposer, du moins je l’espérais, que je n’étais passé ici que par hasard. — Peut-être est-il un peu tard pour parler du soir, et la nuit est rarement bonne pour ceux qui ne trouvent pas le sommeil. Qu’en pensez-vous ? » Malgré l’obscurité, je distinguais le visage malicieux qui se releva d’un rosier rouge ; en partie parce que celui-ci scintillait avec la lumière de la lune. Il ne me fallut pas longtemps avant de comprendre pourquoi : une grande partie de celui-ci était recouvert de plaques métalliques, et les chairs étaient roses à la jointure avec la peau. L’autre partie était bardée d’une cicatrice profonde, comme pour couronner le tout. Une gueule cassée. Quelqu’un d’autre aurait pu penser à un terrible accident, mais j’avais vu ce genre de blessures suffisamment de fois auparavant, suffisamment de vies ruinées ; on ne pouvait l’obtenir qu’à la guerre, après la caresse d’une grenade, d’un obus, ou d’armes plus ésotériques. Cela lui donnait une voix légèrement chevrotante, et il devait lécher fréquemment les lèvres qui lui restaient. — Ah, ne m’écoutez pas, je fais mon intéressant. » Continua-t-il rapidement, lorsqu’il lut la surprise de sa condition sur mon visage. « Bonsoir également, mon père, je savais que étiez de service ici depuis quelques temps, je commençais à être étonné de ne jamais vous avoir croisé. — Se connaît-on ? » Répondis-je, surpris de sa familiarité. J’étudiais plus en détails mon interlocuteur. Ce jardinier était puissamment charpenté, comme à même de soulever un jeune grox sur ses épaules, ce qui collait avec un passé militaire. Les cisailles étaient presque comiquement trop petites pour ses grosses mains, et s’il avait été auparavant plus habitué à manier les armes, il semblait à l’aise avec sa nouvelle condition. — Figurez-vous que nous avons servi dans le même régiment, mon père ! Mon nom est Jung. J’étais grenadier dans le 11ème Vougiers de Strauss, pendant la croisade. Nous nous sommes déjà rencontrés, mais vous aviez tellement d’âmes à votre charge, il ne serait guère étonnant que vous m’ayez oublié. — Je ne parviens pas à me remémorer une rencontre antérieure, j’en suis navré. Moi et mes coreligionnaires avons tellement de travail que nous nous y égarons quelques fois. Mais si vous étiez comme moi rattaché au 11ème, je ne doute pas avoir affaire à un vrai dur à cuir. Etiez-vous présent pendant l’assaut contre l’Hôtel de souffrance ? Son air se fit sombre et contrit. — Non, je n’ai pas pu y participer, mais j’aurais aimé être là pour mes frères d’armes, malgré ce qu’on m’a raconté. Aucun d’entre-eux n’en est jamais vraiment revenu, n’est-ce-pas ? — Non. Non, en effet. » Il m’avait fallut un instant pour répondre, mais Jung avait attendu patiemment. « Pardonnez-moi, mais pourriez-vous me dire ce qui vous a retenu ? — Deux jours avant, un de ces kamikazes fous m’a laissé ce petit cadeau. J’suis bon tireur, mais abattre avec un lance-grenades à bout portant un taré qui vous fonce dessus chargé à bloc de tubes-charges, ça laisse... des traces. Non content de m’avoir pris une partie du visage, l’explosion m’a aussi démoli la jambe. » Il appuya l’explication en relevant son vieux pantalon rapiécé pour dévoiler une prothèse métallique grossière qui remplaçait maintenant son genou droit, ainsi qu’une bonne partie de sa hanche. — C’est une bonne chose pour vous que vous n’ayez pas pu nous accompagner. J’y étais, pour ma part. Et ce fût… éprouvant, pour ne pas dire plus. Je...suis désolé pour vos blessures. » Répondis-je avec une sincérité non feinte. « Je sais à quel point il est dur de vivre dans une telle situation. Les confessionnaux sont remplis de vétérans qui ne savent plus vers qui se tourner, à part leur foi, quand ils réalisent qu’ils ne peuvent plus vivre comme avant. — Merci mon père. J’imagine qu’après quelques années, les blessures du corps s’oublient. Entre elles et les visages des camarades morts au combat qui hantent mes nuits,...parfois c’est presque insupportable. Je marchanderais mon deuxième genou avec plaisir, si ça me permettait de dormir tranquillement. — Et vous avez trouvé des solutions pour pallier à ces…à ces visions, si j’ose dire ? — Pourquoi croyez-vous que je vienne bouturer des plantes à cette heure-ci ? La lumière des étoiles n’améliorent pas mon travail, » dit-il en rigolant légèrement. « Non, cela me détends, cela donne du sens au reste. Et si ce que je fais maintenant a du sens, alors peut-être que le sacrifice de mes camarades en aura eu aussi. Pourquoi se battre, sinon ? — C’est une philosophie intéressante, soldat. Peut être devrais-je en enrichir mes homélies. — Merci, mon père. Et puis, je constate que je ne suis pas le seul à avoir des difficultés pour dormir. Dans un certain sens, c’est toujours agréable de pouvoir partager sa solitude. Encore plus lorsqu’il s’agit d’un homme comme vous. Si j’étais bon soldat, vous, vous étiez un prêtre exemplaire, tous les gars étaient d’accords là-dessus. Toujours le bon mot pour remonter le moral, toujours la même humanité transparaissant dans chacune de vos décisions. Les hommes et moi étions fier de vous savoir à nos côtés. — Merci, Jung. — C’est un plaisir. On avait pas le même travail, mais nous sommes tous les deux des vétérans, alors il faut se serrer les coudes. Les civils ont tendance à mal comprendre ce que la plupart d’entre nous subissent. Quand les armes se taisent, on se retrouve toujours un peu seuls face à nous-mêmes. — Vous parlez avec sagesse. Si vous êtes d’accord, j’aimerais que nous poursuivions cette conversation dans les jours qui suivent. Cela me ferait en effet le plus grand bien de pouvoir partager un peu de ce poids que je porte. Pour l’heure, je devrais retourner dormir, si j’y parviens. Le travail ne manquera pas demain. Et contrairement à vous je ne peux pas disposer de mon temps comme je le désire. — Bien sûr, père Pius, toujours là pour rendre service. A la paix, comme à la guerre. Lorsque je m’éloignais, j’entendis l’infatigable jardinier se remettre à sa besogne. Je remerciais tous les Saints de l’Empereur d’ainsi mettre sur la route de leurs fidèles ces bonnes et simples gens qui étaient comme un phare dans la nuit. Ce ne fût peut-être qu’une courte conversation mais elle m’avait fait l’effet d’un baume à l’âme. Une fois rallongé, je m’endormis et savourait un sommeil sans rêve qui parvint un temps à me faire oublier ce mal-être. Peut-être la journée suivante fut-elle meilleur que les autres, ainsi que celles qui suivirent. Peut-être mes sermons firent plus consensus qu’à l’accoutumée. Peut-être mes prières eurent-elles le don de soigner quelque peu ces blessures invisibles qui étreignaient mon âme. Quand bien même, lorsque venait le soir, drapant d’obscurité implacable la chapelle et mon cœur fatigué, j’étais toujours autant impuissant à trouver le sommeil. Je guettais ces bruits de pas dans le couloir, qui se refusaient à venir. Tout était calme, mais au fond de moi je savais que le mal rôdait toujours, patiemment. Au cours des journées, je m’étais attaché à mémoriser les démarches pesantes des autres moines, et des fidèles de passage au cours de la journée, afin de pouvoir les comparer à celle que j’entendais la nuit. Cette futile occupation devait contribuer à me rassurer, qu’une simple successions de pas visitant un couloir redevienne l'innocence-même d’un enfant de coeur. Cela aurait du me rasséréner . Mais ce ne fût pas le cas. Ainsi, pour forcer mon corps à accepter le sommeil, je consommais des feuilles de lho en légère infusion. Leur vente a beau être illégale, ces problèmes récents m’avaient poussés à demander ce service au jardinier, qui s’était fendu d’un grand sourire. Il se doutait probablement à quel point cette simple substance serait vitale pour m’aider à me détendre, et enfin m’assoupir. Alors, m’étais-je endormi ? Je ne pu répondre à cette question, lorsque j’ouvris les yeux aussi rapidement que je les eu fermés cette nuit-là. Dehors, les pas remontaient doucement l’allée de pierre, et peut-être était-ce cela qui m’avait réveillé. Je serrais les poings autant que les dents, tentant de trouver une sorte de combativité en moi. Désir futile, car ma volonté semblait fondre au fur et à mesure que le trouble s’approchait. Elle avait voulu entrer auparavant, elle recommencerait certainement ce soir, si je la laissais faire. Si j’étais endormi, peut-être devrais-je essayer de sortir de ce cauchemar ? Tout semblait si réel, tenter de se pincer ou que-sais-je me paraissait profondément ridicule. Les pas émirent un bruit humides alors qu’ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de ma porte. Dans un acte incontrôlé, je bondis hors de mon lit et plaçais la chaise contre la poignée, dans l’espoir de bloquer sa progression. Même sans qu’il n’en émane quoique ce soit, je pouvais sentir une menace sourde s’enraciner dans mon ventre, à mesure qu’il devenait tout proche. — Ça va, là-dedans ? » Me lança une voix familière. « J’ai entendu crier. Je clignais des yeux et me les frottais énergiquement, comme extirpé d’une eau épaisse et sale. Sans trop d’hésitation, je reconnu les intonations posées de frère Poderias, dont l’intervention me raccrocha à la réalité. Ces pas...avait-ce été les siens ? — Tout va bien pour moi, mon frère. Êtes-vous seul ? » Lui répondis-je, tentant de ravaler mon trouble. — Oui père Pius, nous sommes seuls, comme chaque soir. — Et vous n’avez pas entendu de bruit ? — Hormis vous, non. Êtes-vous sûr de ne pas avoir besoin d’aide ? Il est indéniable que quelque chose agite votre sommeil, et c’est peu dire. — De mauvais souvenirs qui refont surface, » rétorquais-je, rien de plus. « Bonne nuit, frère, je promets de ne plus vous importuner. J’entendis ses sandales de cuir s’éloigner dans le couloir. Je ne tenais pas à ouvrir la porte à qui que ce soit. N’étant même pas tout à fait sûr d’être entièrement réveillé, il était abominablement laborieux de démêler le vrai du faux, ainsi étreint par les vicissitudes du réveil. Mais la certitude que Podérias me serais aussi inutile en rêve que dans la réalité me semblait évident. Je ne pus me rendormir, cette nuit-là, obnubilé par ce cauchemar tapis dans l’abîme qui rodait au sein de mes songes. L’intervention de Podérias m'avait peut-être été profitable, ou bien m’avait rendu plus paranoïaque encore. Dehors, le calme était plat, Jung ne semblait pas dans les parages. Après tout, dans ces moments d’épreuve comme dans tant d’autres, notre seul véritable allié est la foi ; aussi devais-je probablement penser ma situation sous ce prisme. Cette obscurité puante frappant le parquet d’une démarche beaucoup trop régulière pour être humaine était l’incarnation de quelque mal hantant ces murs, et telle chose n’est possible que dans les lieux où la foi faisait défaut. Je devais inspirer la ferveur à mes fidèles, car rien ne saurait s’en prendre aux corps et aux âmes des enfants du Trône d’Or, protégés par Sa volonté. Quelle qu’en soit la nature, la souffrance qui habitait ces murs ne pourrait résister à la prière et la dévotion d’un véritable zélote. Malgré ma détermination ragaillardie par cette résolution, je choisis de finir ma nuit dans un recoin sombre de la chambre, serrant contre moi mon Eviscerator, l’un des seuls alliés fiables qu’il me restait après tant d’années de guerres et de souffrances. * * * Pendant de nombreuses semaines, je cherchais le moyen de donner du sens à la persistance de ce cauchemar envahissant. Progressivement, les bourbiers des champs de bataille furent remplacés par ce couloir qu’une série de pas remontaient jusqu’à arriver à ma chambre. J’aurais dû me sentir soulagé de ce changement, mais pourtant, impossible de m’en contenter. Si les moines ou les paroissiens remarquèrent mon trouble, ils n’en montrèrent rien ; je ne puis compter sur eux quoiqu’il en soit, ils ne comprendraient pas. Jung, en revanche, m’est d’un précieux secours pour démêler un tant soit peu le vrai du faux. Nous ne parlons que rarement de la chose du couloir, car il la voit comme un simple cauchemar de plus, et je ne me vois pas le convaincre du contraire ; il me prendrait certainement pour un fou et je ne peux pas risquer ça. Ironiquement, nous le sommes peut-être tous les deux, et déterminer lequel est le plus atteint relève de l’impossible. Mais dorénavant, mes journées sont gangrenées par la fatigue, qui commence à produire ses effets, me gratifiant de disgracieuses cernes et d’une tendance à l’irritabilité que je n’avais heureusement pas excessivement l’occasion de mettre à l’épreuve, vu que le nombre de mes visiteurs se comptait sur les doigts d’un manchot. Seul Jung me faisait office de confident et se rapprochait le plus de ce qui pourrait s’apparenter à un ami. En échange de son oreille compréhensive à mes tourments, je lui prodiguais ma sagesse, la confession et les sacrements. Sans compter le frère Podérias, il était probablement le seul au courant pour les songes, et le combat silencieux que je menais contre ces pas entêtants. Alors sans trop faire transpirer l’impact que cette épreuve nocturne avait sur mon moral et ma résolution, je passais un certain temps à accompagner Jung pendant son bouturage, espérant que sa solution ait, par extension, quelque effet sur moi. Mis à part les livres des saints, quelle substitution pouvais-je trouver ? A quoi pouvait se raccrocher un prêtre guerrier, plus habitué aux champs de bataille, aux cérémonies militaires et aux rituels de bannissement ? La vie civile avait ce caractère indolent qui affaiblissait l’âme, une tranquillité qui ne devait pas y être pour rien dans ma lente incapacité à combattre les réminiscences de la guerre. Ma place n’était pas ici, et je tentais infructueusement depuis de nombreux jours de contacter le commandement de la croisade afin de reprendre la vocation qui était la mienne. Peut-être y avait-il quelque chose d’au mieux ironique, au pire vicieux, dans le fait de noyer la guerre par la guerre, mais j’étais fermement convaincu qu’assez de dévouement à une cause sainte possédait intrinsèquement le don d’apaiser l’esprit. Coupé de ce but qui représentait toute ma vie, il n’était pas étonnant que je me délite ; cette distraction était une farce qui durait depuis trop longtemps déjà. Un soldat se doit de combattre ! Et le devoir ne s’achève que dans la mort. D’une certaine manière, j’admirais la capacité du jardinier à s’abandonner dans sa nouvelle vocation. Nos discussions m’apprirent qu’il réussissait lentement à ne plus regretter son ancien métier, et que le travail dans la congrégation gardait à distance les démons de ses propres traumatismes. Comme pour chacun d’entre nous, la nuit restait propice à ce qu’ils les croisent à nouveau, mais ces moments-là devenaient pour lui l’occasion d’une échappée nocturne telle que celle qui a vu notre rencontre. Pour moi, malheureusement, la possibilité de quitter ma chambre lorsqu’elle était le théâtre de mes tourments m’était progressivement retirée, comme si la sévérité de mes troubles m’isolait volontairement de toute solution à leur encontre. D’une nuit à l’autre, l’entrebâillement de cette maudite porte variait de position, d’un léger rai à suffisamment d’espace pour qu’un visage me regarde, si d’aventure je trouvais la force de ne pas me jeter dessus pour la fermer. Puis, l’occasion m’en fut donnée. Comme avant chaque nuit ces derniers temps, je lisais jusqu’à une heure tardive les ‘Rescrits de Foi Guerrière’, compilation de réponses de St-Drusus à des questions posées par ses généraux sur l’importance de la foi dans la stratégie martiale. La force tranquille du ressuscité et ses paroles de sagesse rigoureuse forgeait lentement mon âme face à ce que la vie civile m’infligeait. Ou en tout cas, je l’espérais. Mais bien que je mette tout en œuvre pour ne pas succomber, il arrivait toujours un moment de la nuit où le sommeil me prenait. Les feuilles de lho dont j’abusais auparavant étaient devenues inutiles maintenant, vu que je ne demandais qu’à l’éviter ; peut-être allais-je devoir, de la même manière, trouver de quoi m’aider dans cette tâche... Pour l’instant, mes paupières alourdies par les semaines de manque commençaient à se fermer irrépressiblement. Je combattis vainement les spectres ombreux rôdant dans les recoins de la chambre, cherchant à obscurcir ma vision jusqu’à m’emmener avec eux aux pays des songes les plus noirs. Agitant faiblement les mains devant mon regard qui se troublait, je me retrouvai à nouveau emporté dans ce maelstrom de malheur, tenaillé par la certitude de son issue. Et aussi sûrement que le soleil se lève, je rouvris les yeux sur la pierre grise de mon plafond, alors que la bougie de ma table de chevet s’était totalement consumée. A chaque fois, j’entretenais le secret espoir d’être épargné par ce moment déplaisant, et que la nuit soit assez clémente pour me garantir d’apercevoir la lumière du jour. Mais avec la régularité d’un horologium, et aussi inévitablement qu’une dîme impériale, je savais être une nouvelle fois mis à l’épreuve par mon esprit torturé. Comme à l’accoutumée, la température était radicalement descendue, au point où ma bure n’était plus suffisante pour m’en protéger. Je frissonnais alors qu’une fine buée se formait devant mes lèvres, et me frottais les mains pour faire à nouveau circuler le sang. Evidemment, la porte était entrouverte, bien que j’eus vérifié plusieurs fois l’avoir fermé à clef la veille au soir. Cette dernière trônait bien en évidence sur la table de nuit, comme en défi de résister à l’utiliser ; un petit jeu que je perdais systématiquement. Mon regard se tourna vers mon arme, posée au milieu du tapis, dont les bords métalliques scintillaient sous les rayons de la lune. Elle semblait irradier d’une chaleur réconfortante, et j’étais tenté de la tenir contre moi pour qu’elle repousse ce froid surnaturel. Il me semblait presque l’entendre ronronner imperceptiblement dans la quiétude nocturne, jusqu’à ce que cette hallucination soit inévitablement remplacée par celle d’un bruit familier remontant le couloir. Rassemblant ce qui me restait de lucidité et de détermination, je résolu cette fois-ci de ne pas me laisser aller au désespoir, et de voir jusqu’où pouvait bien aller cette ridicule mascarade. Avec un dernier regard inquiet à l’Eviscerator, je me serrai dans les couvertures et attendis, une boule au ventre. Mais alors que les pas n’étaient qu’à mi-chemin de la porte, celle-ci commença très doucement à grincer dans ses gonds, et à s’ouvrir sur l’intérieur. Avec une lenteur absolument exagérée, le battant pivota sous mes yeux horrifiés, me révélant le vide sans nom du couloir. Au-dehors, une noirceur absolue dominait, engloutissant les moindres recoins de pierre, et menaçant d’en faire de même pour ma petite cellule. Sans plus de résistance ou de questions, je me ruais sur la clef, poussait la porte de l’épaule pour l’empêcher de s’ouvrir plus, et introduisit fébrilement l’antique panneton dans la serrure. Ce ne fut qu’au son du déclic que je m’autorisais à me détendre, alors que les pas s’arrêtèrent devant la porte close sans pouvoir y pénétrer. — Homme ou démon, soyez maudit ! Ne vous avisez pas de tester ma foi, ou vous goûterez à la colère d’un fidèle de l’Empereur ! Allez-vous en ! » J’ignore si ma tirade eu un quelconque effet, mais il repartit quoiqu’il en soit. Les nuits suivantes furent pires, si la chose était encore possible. Les semaines passant, l’entrebâillement devenait plus large, et il me sembla que les pas s’accéléraient lorsque je me levais pour la fermer. Je n’osais passer la tête au-dehors, souhaitant seulement que tout ceci s’arrête et que je redevienne le prêtre tourmenté par la guerre plutôt que par quelque plaisantin jouant avec mes phobies. Malgré moi, je me laissais petit-à-petit influencer par cette récurrence sans fin. Les paroissiens de St-Anaïs sentaient que je m’affaiblissais, gangrené par la fatigue induite par mon combat ; certains eurent quelques mots compatissants, cherchant à comprendre mon état, mais j’étais leur guide dans ces ténèbres d’après-guerre, et non l’inverse. Entre chaque office, je passais un temps en compagnie de Jung, puis m’abandonnais dans les livres et les écrits saints, qui ne m’apportaient pour le moment ni réponses ni réconfort. Seul lien avec mon passé guerrier, je constatais que mon arme était telle un phare silencieux dans la nuit. Bien vite, elle ne quitta plus mon repos, et je l’allumais avant d’être emporté par le sommeil. Ce bruit familier sur lequel je me réveillais sembla un temps limiter l’angoisse, bien que je reçu quelques commentaires gênés de frère Poderias et du jardinier ; si d’aventure ils sortaient pendant la nuit, ils entendaient le ronronnement de la tronçonneuse, et je devais bien avouer que pour qui que ce soit d’autre, cela devait avoir un aspect particulièrement inquiétant. Mais s’ils n’ont rien à se reprocher, ils ne devraient rien avoir à craindre de moi, n’est-ce-pas ? Continuant sur ma lancée, il arriva un jour où je ne pus plus me séparer d’elle. Chacune de mes sorties hors de ma chambre se faisaient avec son poids familier en travers du dos, et si cela commença par terrifier les moines et les fidèles, je pu les convaincre d’une motivation tout à fait religieuse. Car mes homélies devenaient plus enflammées à mesure que le temps passait. L’Eviscerator était comme un puissant symbole de la radicalisation de mes propos, servant à illustrer ma dévotion et appuyer mon discours. Arme sacrée en main, fumant doucement dans la fraîcheur de la cathédrale, je me laissais aller à des harangues telles que je n’en avais plus fait depuis mon service au régiment ; destinées à pousser la foi des soldats dans leurs derniers retranchements, à leur montrer le chemin vers l’avant, à endurcir leur cœur face aux horreurs qui les attendaient. Dorénavant et à leur manière, les habitants étaient mes Gardes impériaux, mon devoir de ferveur guerrière face à un tout nouveau mal, celui qui s’était enraciné dans le cœur des rescapés, et utilisait leur passivité pour se répandre comme une peste, noircissant l’âme et dévoyant la raison. « Hommes et femmes de Balipolis ! Ne craignez plus la guerre, car elle a déjà frappé une fois à votre porte ! Ne craignez plus la douleur, car vous l’avez tous vécue ! Ne craignez plus la perte, car chacun d’entre vous a vu un proche emporté par la tempête ! Ne craignez plus de vous élever contre le mal qui rôde dans les recoins corrompus du monde, car vous avez été forgés sur l’enclume de l’épreuve, et avez triomphé ! Il fut un temps où les ombres ont englouti cette planète, appelant la sainte Garde de l’Empereur et ses anges à venir bannir le démon et le mutant. Guidé par sa colère, ils ont purgé la surface et renvoyé dans le warp les légions de l’ennemi, qui s’est enfui non sans avoir laissé de profondes traces dans notre chair et dans notre âme. Les lieux saints ont été détruits, désacralisés, profanés, souillés par l’existence infâme du Chaos, dont nous continuons à ressentir l’immonde présence. Citoyens de Foster et de l’Imperium ! N’ayez pas honte de la blessure, n’ayez pas honte du traumatisme ! Elevez-vous contre eux, combattez-les, apprenez à retourner leurs armes contre eux, utilisez votre juste courroux, votre besoin de revanche et de justice pour traquer la faiblesse qui se cache en chacun de nous, et ramener nos âmes dans le giron bienveillant de l’Empereur. Nous ne pouvons Lui faillir. Il est notre phare dans les ténèbres, notre réconfort dans la tourmente, notre idéal de perfection face au péché et aux tentations des entités innommables des tréfonds de l’espace immatériel. Combattez ! Combattez avec toute la ressource qui vous reste, et je la sais importante ! Vous avez un devoir pour les générations à venir, un devoir qui ne cessera que dans la mort ! » Mais ce regain de passion n’avait visiblement pas le même effet sur les paroissiens que sur moi. Les civils ! Quelle que soit la force qui les habitait, ils étaient incapables d’en faire usage comme le ferait un vrai soldat. Ma frustration alla croissante, alors que cette attitude amorphe devenait plus que jamais évidente, alimentant ma sensation d’être parfaitement seul face à ce défi moral. * * * Plusieurs jours durant, je m’attachais à inspirer la combativité chez les hommes et femmes de cette planète maudite. Mon arme était devenue une vision familière, et personne n’était plus surpris de me voir la porter au cours des offices. Telle une bannière, je l’agitais sous les yeux des statues des saints, dont je reconnaissais les regards approbateurs d’or et de marbre. Dans cette cathédrale, je pouvais ressentir toute la sérénité qui manquait à mes nuits, et comme à la pointe d’un assaut, mon cœur n’était rempli que de certitudes de victoire, et d’assurance de services rendus à l’Empereur. Mais contrairement à la bataille, ces soldats-ci n'étaient pas assez volontaires. Ils n’étaient que spectateurs de ma propre foi, y réagissant par automatisme, récitant distraitement les couplets et les litanies sans pouvoir en comprendre le sens profond ; sans chercher à le comprendre. Pour certains, je captais dans leur regard une forme d’amusement, comme si mon exemple ne leur inspirait qu’une distraction gênée. Pour les autres, il n’y avait rien que cette acceptation sans but, cet air perdu qu’aucun mot ne parvenait à effacer. C’était cette inaction que je reconnaissais le mieux, puisqu’elle était selon moi intrinsèquement la cause des souffrances qui rongeaient toujours ce monde. L’occupation des puissances de la Ruine avait cessé, et j’avais malgré tout le sentiment qu’elle était toujours là, tapie en leur cœur, comme un poison qui s’égrenait trop lentement pour leur propre salut. Rares étaient ceux qui étaient conscients de mon œuvre, et en ces fervents je voyais souvent le reflet de mes propres souffrances ; cela aurait dû me rassurer, mais c’était surtout pour moi la confirmation qu’il y avait bien plus que le seul délire d’un prêtre troublé. Pour mener à bien ce combat et afin de me mettre à l’abri du sommeil, je décidais d’ouvrir la voie à des solutions plus extrêmes. Je trouvais ainsi ma première dose de parasomna auprès d’un cheminot de Balipolis. Le parasomna est une droque de synthèse initialement destinée à faire voler les pilotes de Marauder des heures durant sans que la fatigue ne les assaillent. J’en avais appris l’existence après avoir été stationné plusieurs semaines dans un avant-poste de l’aéronavale, attendant qu’on puisse nous embarquer vers les zones d’opération malgré les incessantes rotations de ravitaillement et de raids aériens. Mes hommes avaient l’habitude de plaisanter autour de l’extrême réactivité des pilotes, qui effectuaient parfois plusieurs missions d'affilée afin de compenser les pertes et tenir le rythme des assignations. Ce qui fut auparavant une supposition amusée s’était avéré être une triste réalité, car le seul moyen de tenir le coup que beaucoup d’entre-eux avaient en leur possession était ce composé médical dont l’abus avait quelques propriétés euphorisantes et hallucinatoires. Il existait également des effets secondaires néfastes, mais je n’avais plus le choix. Ce produit était d’une efficacité déconcertante. Dès les premières prises, je ne pouvais plus fermer l’œil pendant plusieurs heures ; et le sommeil devint rapidement une donnée inconnue de mon organisme. Il était si facile de fuir la menace, maintenant que je contrôlais entièrement mon corps sans être inféodé au joug de la fatigue. Mais le parasomna n’était pas conçu pour une utilisation prolongée au-delà des soixante-douze heures. Une semaine plus tard ma peau était devenue d’une pâleur cadavérique, alors que deux poches béantes se dessinaient à la place de mes orbites. Mes forces, également, m’abandonnaient, et mon corps partait en lambeaux. Seule ma foi me maintenait encore debout ; il m’en faudrait peu pour me perdre définitivement dans les limbes de ma propre psychée. Le voile de mon épiderme était devenu diaphane, et des veines bleues horizon s’y nervuraient dans chaque recoins. Ainsi transformé en une sorte d’avatar mortuaire, je devinais les moqueries teintées d’inquiétudes des moines. Ils m’esquivaient lorsque je les croisais dans les couloirs de l’abbaye, ils murmuraient dans mon dos, chuchotaient de fausses choses à mon endroit. Cela devait être un exutoire pour eux, de reprocher des déviances à plus pieux qu’eux ! Eux qui me regardaient avec tant de jalousie pour avoir été un soldat de l’Empereur, quand ils étaient restés cantonnés aux catacombes de vieux bunkers sécurisés, tremblants de terreur dans leurs bures. Ils ne comprenaient pas que je doive mener mes prières jusqu’au plus profond de la nuit, et que cela avait un prix. Qu’importe. En cette heure tardive, je me trouvais comme d’habitude assis devant mon étude, un grand livre relié posé devant moi. Chaque page que je tournais était pour moi source de souffrance. Les mains qui en attrapait les bords tremblaient incontrôlablement ; elles étaient faibles, crasseuses, rabougries comme en proie à la famine. Mon regard croisa celui de la chose qui se trouvait dans le miroir ancien qui ornait le bureau. Je ne me reconnaissais plus. Un oiseau de nuit battit bruyamment des ailes au-dehors, ce qui me fit sursauter comme si tous les démons du warp s’extrayaient des trous du sol. Si l’on ne connaissait pas la force de mon abnégation, l’on aurait pu me croire en proie à de terribles mutations. Je n’avais jamais imaginé perdre la partie contre le mal qui rampait sous ces murs, mais en me découvrant maintenant sous la lumière pâle de la bougie, je compris que mon temps était presque écoulé. Il m'était impossible de savoir depuis combien de jours j’étais resté éveillé, et pendant combien de temps encore la réalité repousserait les assauts des chimères. Je pris une nouvelle dose de parasomna. Cela ne suffirait bientôt plus, car seul les effets douloureux sur mon métabolisme persistaient, maintenant ; tandis que mon besoin urgent de sommeil revenait au galop. Les dernières Vigiles devaient déjà avoir eu lieu à cette heure. Je crois. Je ne m’y étais pas rendu, cela n’avait plus d’importance. Si j’étais le seul de cette congrégation à lutter pour la sauvegarde de nos âmes, alors à quoi bon ? Si seulement ils avaient réalisé l’importance de mon combat. Si seulement mes prières n’étaient pas les seules à s’élever contre le mal de ce monde, et que ses habitants avaient compris l’étendue du mal qui consumait leur coeur. Que la peste soit d’eux...que la peste soit de leurs âmes damnées, car elles m’ont poussé à la ruine ! Elles m’ont poussé au désespoir et la solitude en ces lieux maudits ! Empereur, envoyez-moi vos anges, envoyez-moi votre marteau...je suis si seul. Si seulement Jung était là ; il avait été un soldat lui, un vrai, peut-être pourrait-il faire la différence ? Au fond de moi s’enracinait l’intime conviction qu’il était dorénavant le seul à pouvoir me sauver, à pouvoir nous sauver ; à pouvoir tous les sauver, eux. Mes yeux se sont fermés pendant quelques minutes. Je le sais car ma bougie s’est consumée de quelques millimètres. L’effet du parasomna s’amenuisait et cela me terrifiait au plus haut point. Peut-être....peut-être était-il temps de prendre des mesures radicales. Je devais couper ce lien charnel avec les ténèbres, empêcher l’acte d’advenir. Dès lors, plus rien ne ferait barrière pour fuir la réalité ! Je regardais mon petit couteau de poche et je m’interrogeais. Une seule petite incision, et une partie de mes problèmes seraient derrière moi. Mais alors que je tentais fébrilement de me découper proprement les paupières sans blesser le globe oculaire, je sentis plus que j’entendis un série de pas remonter le couloir. Impossible, pensais-je, affolé, mes yeux sont ouverts, grands ouverts ! Ils ne peuvent pas, ils n’ont pas le droit d’arriver maintenant ! — Je suis réveillé ! » Hurlais-je à pleins poumons. « Je suis réveillé, alors si vous entrez maintenant je vais vous voir. Je ne veux pas vous voir ! Il n’y avait plus d’échappatoire. Je pourrais sauter par la fenêtre, mais la chute me tuerait probablement ; et si je ne craignais pas la mort, le crédo m’interdisait d’abandonner face aux ténèbres. Je vomis mes tripes au sol, en proie à une terreur primaire. La bile déchirait ma gorge, comme un rappel brûlant que j’étais toujours vivant. Tout mon corps fût pris de spasmes si violents que je manquais de me rompre l’échine. Dehors les pas ne faiblissaient pas et se rapprochaient encore ; si possible, ils cru les entendre accélérer. — Allez vous en ! » Criais-je, comme possédé. « Sortez de la maison de l’Empereur. Je vous abjure ! J’étais haletant, couvert de sueur, les mots me manquaient et mon audace était dévorée par la peur. Rien n’y ferait. J’étais acculé, et plus rien ne le stopperait. Ça ne pouvait finir comme ça, je ne pouvais abandonner sans m’être défendu ! Avec l’énergie du désespoir, je me levais sur deux jambes tremblantes. Dès lors, la chose se mit à courir. Tenaillé par l’urgence, je me mis à avancer vers ma porte, luttant contre cet instinct de préservation qui me suppliait de ne pas m’approcher. Pouvais-je y arriver avant que ne le fasse les pas ? Je ne su comment, mais nous l’atteignîmes au même moment. Saisissant la poignée avec toutes les forces qu’il me restait, je sentis qu’on tentait de l’abaisser de l’autre côté. Des coups furent envoyés dans la porte, faisant trembler le bois. Je me mis à geindre, à pleurer d’effroi, à hurler. Tandis que de l’autre côté une voix décharnée se mit à murmurer, grincer, puis appeler mon nom. Une pointe glacée me traversa l’épine dorsale. La bête était là, la bête me cherchait ! Elle avait fini par se manifester dans le monde réel, et elle était venue accomplir son œuvre ! Je tenais ma position, relevant la poignée de toute mes forces, renvoyant des coups d’épaules lorsque celle-ci cédait face à ses assauts. Et pendant ce temps, elle continuait de scander son appel, comme l’on psalmodie de noires imprécations maléfiques. A ma grande horreur, les intonations de mon prénom se transformaient progressivement en une incantation corrompue, habitée d’une souillure que j’avais combattu toute ma vie, et il me fallut redoubler d’effort pour qu’elle n’obscurcisse pas mon jugement. Malgré la violence de la lutte, l’atmosphère dans la pièce était gelée ; mes doigts transis se blessaient sur l’acier lorsque je jouais de ma force. Il me fallut tout ce qu’il me restait de conviction pour tenir pied, car ma défaite semblait inévitable, et mon âme serait dévorée une fois que mes forces m’abandonneraient. La créature fonça encore sur la porte ; une fois, deux fois. Le bois craqua. Je crus mourir d’effroi quand un des gonds paru sur le point de lâcher. Puis plus rien. Le silence. Le calme revint. J’avais gagné un peu de temps. Mais la... chose avait gagné en puissance. Quelle force aurait-elle demain ? Et dans un an ? Jusqu’à quel degré son ignoble corruption souillerait l’esprit des bonnes gens de Balipolis ? Tant de questions dont je savais l’horreur des réponses. Une chose était sûre, lorsqu’elle reviendrait, elle ferait ce qu’elle voudrait de mon âme. Me ferait subir milles tourments et briserait mon corps en l’honneur des Dieux sombres. Je senti un vertige sans fin en pensant à mes pauvres paroissiens. La part encore consciente de mon esprit refusait de les laisser aux griffes de ces cauchemars. Aucun d’entre eux ne parviendrait à survivre plus de quelques nuits à ce que j’avais enduré. Ils étaient trop faibles. Si j’étais le seul à pouvoir concevoir la menace, j’étais aussi le seul à pouvoir les sauver. Si je ne faisais rien, alors tout allait recommencer. La ruine guetterait à nouveau ce monde, puis la guerre reviendrait, son cortège d’horreurs, de destruction...et peut-être cela marquerait-il l’avènement d’un nouvel Hôtel de Souffrances... Non, cela ne pouvait advenir. Pas si je pouvais l’en empêcher. Sur ma commode, le livre de saint Drusus toujours ouvert et rempli de marque-pages me jugeait froidement. A quoi t’es-tu avili ? Me disait-il. Te laisseras-tu mourir sans combattre ? Un jugement dur, mais légitime. L’empoignant avec finesse je lus la première maxime sur laquelle je tombais. Chapitre XIX, entrée II : Nous sommes le poing de l’empereur, le poing frappe dès qu’il doit défendre Son œuvre. Mais le poing n’as pas de volonté propre. Il n’as pas à ressentir de doute ou de peur, ni même de tristesse. Il n’est qu’un outil de Sa grandeur. Un outil ne regrette pas, il applique sa fonction sans questionnement. Buvant les mots, je m’imprégnais de leur souveraine clarté. J’étais un guerrier, et tout comme le saint ressuscité, je devais redevenir guerrier pour vaincre notre ennemi. Après tout, il ne me restait rien d’autre à faire. Cette inaction serait ma mort. Je n’en pouvais plus d’être confiné à la peur comme une proie impuissante. Je n’en pouvais plus d’être le seul à comprendre le danger qui nous guettait. Je n’en pouvais plus d’être le seul à déployer la force de ma foi pour repousser la bête. Mais plus jamais je ne laisserais les erreurs de ce monde se répéter. Je savais maintenant ce qu’il me restait à faire. Oui, j’en étais maintenant convaincu. Il était temps. L’heure des Laudes sonnerait bientôt. D’ici à ce que le soleil soit levé, j’aurais réglé le problème. Je pris ma fidèle Eviscerator et la remplis à ras-bord de prométhéum. Bien, cela devrait suffire. Puis, sans l’ombre d’une hésitation, j’ouvris la porte de ma chambre, et fis face à la source de mes tourments, déterminé à l’affronter. Devant moi, l’obscurité menaçait de m’engloutir, de me faire chavirer dans les ténèbres ; mais ma peur s’était évaporée. Dorénavant, j’avais un but. Poussant le moteur de mon arme, j’enclenchais la lourde chaîne qui entraîna dans sa course folle la lame sacrée, et me jetais à la bataille. Empereur, guidez mon bras et prenez-moi en pitié. Empereur, prenez-les tous en pitié ! ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Transmission sécurisée - Envoi prioritaire ICLV2451 Auteur : Pierre de Vérone Destinataire : Seigneur-inquisiteur [ENCRYPTÉ] Source : Planète Foster ; Balipolis : Spire Magenta Primus. Objet : Affaire des Laudes carmines ; rapport, constat et conclusions. ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Monseigneur, cher ami et collègue, Veuillez trouver ci-dessous mon rapport concernant les tragiques événements de Balipolis. En préambule, j’aimerais expliciter ma démarche, et préciser que je m’attends à ce que le présent rapport ne soit jamais rendu public. Bien que cette investigation soit menée à la demande du Ministorum et qu’ils s’attendent à ce que j’appuie leurs suspicions de possession démoniaque, je ne puis en conscience déformer mes déductions, surtout celles destinées à vos seuls yeux. La version des faits présentée au public sera ce qu’elle sera, mais afin de ne pas déployer plus d’efforts que nécessaire sur ce monde laissé-pour-compte, je préfère vous expliquer en substance les raisons qui me poussent à ne pas abonder dans le sens des religieux. Foster est une petite planète qui a été libérée en 788 par la croisade Sigilienne, bénie soit-elle. De nombreux rapports tendent à montrer que le Grand Ennemi y a mené de nombreuses expériences sur la population, et tout particulièrement des rites démoniaques qui expliquèrent la présence de plusieurs entités maléfiques lorsque les forces impériales procédèrent à sa libération. Il est évident que de telles épreuves ont laissé dans sa chair-même un certain nombre de traces imprimées en lettres de sang, autant dans la population que chez les forces de la croisade. Je crois que c’était exactement ce que pensait le Ministorum, lorsqu’il assigna des prêtres militants à la « guérison » de cette planète. Les plus fidèles de l’Empereur ne sont pas disposés à accepter que les leurs puissent souffrir d’une trop grande exposition aux horreurs de la guerre. Ses zélotes doivent entretenir l’image d’inexpugnables bastions de foi, aussi durs que le plus épais des plastaciers, sans failles que leurs ennemis jurés ne puissent exploiter. D’une certaine manière, ils pensent honnêtement que le père Pius a souffert d’une forme de possession, de celles qui nous laissent maître de nos mouvements, mais pas de nos actes, et en aucun cas dans ce rapport je ne formule de certitudes finales quant à l’origine du mal. C’est certainement ainsi que l’ecclésiarque conclura cette sordide histoire : par un délicat équilibre où vérités et mensonges s’entremêlent. Un résumé plutôt soigné de toutes les plus opaques affaires des institutions impériales en général, ne trouvez-vous pas ? Pour autant, est-ce rendre justice au père Pius ? Le prêtre militant Pius s’est établi au début de l’année 789 dans le monastère des Multitudes Sacrées, immédiatement adjacent à la cathédrale St-Anaïs, où il devait officier en tant que prêcheur pendant une durée indéterminée. Officieusement, il était de notoriété commune que le père Pius avait vécu de plus grands traumatismes que la majorité des autres soldats. Son confesseur, qui est aussi mon informateur sur ces points-ci, et qui a accepté de briser le serment au vu des événements, affirme qu’il était agité de nombreux cauchemars, qu’il affrontait avec un stoïcisme remarquable, et dont je ne vois pas la nécessité de vous révéler les détails. Des fiches d’assignation du Munitorum m’ont informé qu’il a fait partie de l’assaut contre l’Hôtel de souffrance sous la tour du gouverneur de Balipolis ; je n’ai pas vraiment besoin de vous rappeler ce qui s’y trouvait, car si la campagne pour Foster est anecdotique, la planète est réputée pour ce seul instant, qui a laissé dans la bouche des vainqueurs un mélange de gloire amère et de suprême révulsion. Considérant que rares sont les gardes ayant pris d’assaut cet enfer encore dans le service actif, et qu’aucun ne peut être réellement considéré comme encore ‘sain d’esprit’, la force du prêtre, forgée dans sa foi inébranlable en l’Empereur, force mon admiration. Il est resté sans rechigner sur cette planète maudite, remplissant son ministère avec zèle malgré n’être éloigné de la source de ses tourments que par quelques quartiers, tout au plus. J’ai eu la possibilité d’auditionner la dernière personne à avoir échangé avec le père Pius, et je m’appuie beaucoup sur son témoignage pour présenter mes conclusions. Le jardinier, Augustus Jung, avait servi dans le même régiment que le prêtre, et, affecté par des problèmes similaires, ils ont passé les semaines précédant l’incident à échanger sur le sujet. L’ancien garde aurait-il été un piètre confident ? Rien n’est moins sûr. La nature de ses propres problèmes relevait en partie de ses blessures physiques, et la force d’esprit du père Pius cachait la profondeur du tourment qui l’agitait. La complexité du traumatisme en question rendait peut-être même désespéré tout espoir pour lui de retrouver un jour la paix de l’esprit. Cette présence, bien que Jung m’affirme humblement du contraire, aura certainement retardé le jour où Pius perdit totalement le contrôle. Vous pourrez trouver le détail de ces échanges en annexe de ce rapport, et peut-être vous aiderons-t-il à abonder en mon sens. Dans le cas contraire, peut-être fut-il guidé par la subtile influence de quelque entité ayant survécu à la purge, dont l’essence continuait de vivre au sein du monastère, et qu’il a succombé à un savant mélange de manipulation onirique et de corruption de la réalité. Ce ne serait pas la première fois qu’un démon pernicieux abuse d’un soldat au travers de ses afflictions ; nous savons tous deux à quel point ils sont doués pour jouer avec l’esprit des hommes. Mais parfois, le Chaos n’a plus besoin d’être à l’œuvre pour que nous continuions à voir les conséquences de son passage. Le cortège d’horreur qu’il laisse volontairement derrière lui est cette politique de ‘terre brûlée’ qu’il applique depuis des millénaires, et que seules de nombreuses générations sont capables d’effacer, quand sa souillure n’est pas sans aucun espoir de rédemption. Peut-être est-ce le cas de Foster, et seul le temps nous le dira. En conclusion, si le tragique dénouement de cette histoire est condamnable, il n’est pas incompréhensible ; peut-être, pour le bon rétablissement des esprits traumatisés de Balipolis, est-il préférable de nous en tenir à la version du Ministorum. Elle a le mérite de précisément diriger la tristesse et la haine vers notre ennemi de toujours, et d’une certaine manière, c’est en effet le cas. Sur une note personnelle, je trouve cette histoire infiniment plus tragique que beaucoup des drames qu’il m’a été donné de voir jusqu’ici. Le dernier corps retrouvé par l’Arbites, directement en face de la cellule, était, si la chose est possible, en plus mauvais état que ceux de la cathédrale ; à tel point qu’il leur a fallu un moment avant de pouvoir identifier le frère Podérias. A-t-il essayé d’arrêter le prêtre ? Ou était-il sur son passage ? Difficile de le dire. Il semble s’être acharné sur lui. Quant à ‘l’héroïsme’ de Jung, qui comme beaucoup d’anciens militaires avait conservé son arme de service, il cache la terrible décision d’un homme qui dû abattre celui qu’il considérait comme un frère d’arme, un confident et un ami, afin de l’arrêter dans son incontrôlable folie. A l’arrivée de l’Arbites, il se tenait, silencieux et prostré, au milieu des cadavres démembrés de douze moines et cinquante-sept paroissiens, son arme encore fumante jetée au sol près du corps de Pius ; seuls mes mots le firent sortir de son mutisme, avant que les agents du Sanatorium local ne l’emmène pour qu’il finisse comme beaucoup de vétérans, transit de regrets et de cauchemars jusqu’à ce que la mort le prenne, si sa convalescence lui permet un jour de connaître la vieillesse. Nous ne saurons probablement jamais le fin mot de l’histoire, mais ce que les habitants de Balipolis appellent déjà les ‘Laudes carmines’ restera pendant longtemps un exemple sanglant de ce que la guerre laisse dans son sillage, même chez les plus forts d’entre-nous. Bien à vous. L’Empereur protège.
  3. Cherche joueur de 40k dans l'agglomération de Cergy
  4. Bonjour, Je vous exposé mon petit questionnement Je souhaiterais changer en terme d'armée mais surtout de modelisme. J'aimerais avoir une petite force d'une armée populeuse ! Mais le choix est pas évident ! (Ça serait trop facile !) Voilà j'aime l'idée d'avoir une armée humaine nombreuse avec des chars etc... J'aime surtout les Vostroyans ou la death corps. A peindre ça doit être sympa ! Une armée de tyty doit être pas mal à monter et à peindre on a le hoix sur pas mal de couleurs sans changer de troupes comme la GI. Mes questions portent aussi en terme de jeux ces deux armées sont elles plaisantes à jouer ? Leurs codex sont-ils équilibrés ? Quelles sont les unités à avoir pour une force de 1500 points ? Les starts collectings sont-ils un bon début ? J'hésite vraiment car j'ai déjà des spaces marines et un apport garde impériale peut être pas mal pour les détachements. Mais j'aime aussi le look des tyty Merci de m'avoir lu
  5. Bonjour, Je viens vers vous pour vos connaissances et expériences, afin de savoir quelle malette acheter. Les seules que je connais sont celles de GW. Sont elles bien ? J'ai vu sur des sites qu'il y a des mousses pré découpées, sont elles adaptables à celle de GW ? J'ai un petit appartement et pas trop de rangements, places,... Je pensais pour la hardcase. Est-ce que se serait un bon choix ? J'aimerais si possible avoir les dimensions des différentes malette surtout l'épaisseur. (Pour le mettre sous le lit haha, quand il y a pas de places... :)) Je n'ai que du space marine et custodes, j'ai pas mal de gros chars (Spartan, fellblade Mastodonte...) et aussi des aéronefs (fireraptor, stormeagle, xyphon). J'aimerais pouvoir déplacer mon armée, pas entière mais au moins des véhicules et un aéronefs. J'attends vos avis avec impatience
  6. Bonjour à tous, Je voudrais savoir si il y a des joueurs dans le coins de Roussillon/ Vienne/ Annonay. Nous sommes 3-4 joueurs et avoir de nouvelles têtes serait vraiment un plus
  7. Bonjour,   Vieux joueurs (39 ans, ça reste jeune tout de même) de warhammer (et Blackhammer depuis quelques années maintenant), mon groupe d'amis et moi sommes en train de découvrir Warhammer 40k. Cependant, le groupe d'amis en question est éclaté sur toute la France. Du coup, je suis un des rares à ne pas avoir encore pu faire de parties de Wh40k et je prends du retard pour notre W.E. annuel de jeu de fin septembre...  :zzz:   Je cherche donc une bonne âme ayant de la patience (belle qualité), de la pédagogie (qualité rare) ainsi qu'une bonne dose d'humour (je joue pour jouer) qui pourrait me faire découvrir les subtilités de ce jeu. J'ai lu le livre de règles plusieurs fois (et ai retrouvé beaucoup de similarités avec d'autres systèmes), le Codex tyranide (plusieurs fois aussi) et ai monté une base d'armée Tyranide (1 200 pts max, tout n'est pas monté pour le moment et 10 figurines sont peintes).   Habitant dans le Nord isère (près de Crémieu / Bourgoin), je cherche plutôt des joueurs proches (plutôt que d'aller à Lyon). J'ai possibilité de me déplacer ou d'accueillir (table et décors nombreux, même si ce sont des décors pour battle à l'origine). De plus, étant papa de 2 superbes enfants (les plus beaux du monde selon moi, mais mon objectivité est contestable sur ce coup), je privilégie les parties en soirée plutôt qu'en journée.   Si une âme charitable se sent de me faire découvrir le jeu malgré mon cahiers des charges important, je serai ravi de pouvoir me faire rouler dessus (à défaut de compétence, je serai bon perdant :wink2: ).   PS : je travaille sur Grenoble et pourrais donc éventuellement pousser jusque là pour une soirée de jeu. PS' : j'ai cherché dans ce sujet et n'ai pas trouvé de localisation correspondante... D'où ce message  :closedeyes: 
  8. Bonjour,   Dans le cadre de cette campagne http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=242746   je cherche dans le Codex Space Marine des renseignements concernant les voyages à travers la galaxie. rien trouvé !!!! Les moyens et la vitesse surtout. Utilisent ils des portails ?   si oui, sont ils embarqués, ou faut il qu'il soit en place ?   Merci
  9. Bonjour à tous,  Il y a quelques temps, j'ai rédigé une première nouvelle sur un chapitre perso, et j'aimerais le partager sur ce forum afin d'avoir vos avis (positifs ou négatifs) dessus. Bonne lecture :D   LA COLERE DE L’EMPEREUR  Cette histoire se déroule en 987.M41 sur Arlignos, un monde sauvage dans les alentours d’Armageddon. Cette planète, quasi-invivable, avait été abandonnée par les colons il y a de cela des siècles. Cependant, depuis une dizaine de semaines, de la vie avait été détectée sur cette même planète. Après de nombreuses enquêtes menées par des agents impériaux, la vérité fut dévoilée: une armée d’hérétiques avait profité de la guerre ravageant Armageddon pour prendre position sur Arlignos pour des conquêtes futures. Ceci fut alors considéré comme un affront de la plus haute importance à la puissance de l'Empereur…  I  Du haut de la tour Epsilon-99, Meletrax observait le paysage, baignée par la lumière du crépuscule, qui s’offrait à lui. Des forêts à perte de vue, mais des forêts composées de plantes particulières. En biologie impériale, elles sont classées sous le nom de « Plantae altos mortalitatis ». En effet, ces plantes aspirent le dioxyde de carbone comme quasiment toutes les autres plantes de la galaxie. Cependant, leur particularité est qu’elles rejettent du curare sous forme gazeuse. C’est pour cette raison que Meletrax et ses acolytes devaient porter des masques respiratoires afin d’éviter la mort à coup sûr. Mais là où ses soldats n’étaient que de simples humains, Meletrax était bien plus. Il était un demi-dieu. Il était un Space Marine. Cependant, là où les membres de l’Adeptus Astartes portaient des symboles glorifiant l’Empereur, lui portaient des marquages arborant une étoile à huit branches.  Le Chaos.  Son corps, ainsi que sa tête, étaient protégés par une armure énergétique de type MKIII, plus connue sous le nom d’« Armure de Fer », de couleur blanche. Les épaulettes et les genouillères, quant à elles, étaient peintes en noir avec les bordures argentées. L’épaulière de droite arborait l’étoile de Chaos, et sur celle de gauche était apposé le symbole de Tzeench, le Dieu du Changement. Ce symbole était entouré de deux petits poings bleus, héraldique personnelle de Meletrax et de ses acolytes. Son armure avait d’ailleurs été très endommagée par les siècles de combat, qu’ils ait été menés au nom de l’Empereur ou pour son propre compte. Son visage était également dans un piteux état, avec de nombreuses et terribles balafres.  Tandis qu’il observait le paysage, Meletrax fut attiré par les ruines en feu de l’observatoire « Great Eye », seul lieu où son armée eut affaire à de la résistance de la part de technaugures, qui furent toutefois rapidement éliminés. Les résidents de la tour Epsilon-99, quant à eux, avaient demandé sa pitié, en vain.  Par la destruction de cet observatoire, Meletrax venait de défier l’Imperium, et s’attendait à sa riposte.  A 1500 km de la tour Epsilon-99, Ringo menait son équipe dans la jungle mortelle. Il avait reçu pour ordre de rechercher et d’annihiler les éventuels survivants de l’invasion. Lui et ses 9 hommes portaient des armures formées par la jonction de plusieurs plaques de métal rouillé au niveau des épaules, du torse et des genoux. Ils étaient équipés de respirateurs de première main, et quasiment tous étaient armés de fusils lasers volés à l’Armée Impériale au cours d’un précédent raid. Les seuls exceptions étaient Ringo lui-même, qui était équipé d’un pistolet bolter ouvragé récupéré sur le cadavre d’un commissaire impérial, et un gars appelé Trevor, qui lui était armé d’un lance-flammes au cas où le besoin se ferait ressentir. Ils passèrent alors dans une zone découverte quelques jours plus tôt et où les marécages s’étaient révélés être profonds.  - «Chef!... »  Il s’agissait de Nikolson, le bleu de l’équipe de Ringo. Celui-ci passait son temps à se plaindre pour peu de choses. Ringo en était presque à regretter d’avoir récupéré cet enfant gâté sur Morhead -la dernière à avoir subi le courroux de leur boss, Meletrax-.  - « Qu’est qui t’arrive encore? Lui demanda Ringo en soupirant. Tu as peur de te salir dans la boue? »  Les autres membres de l’escouade se mirent à rire doucement.  -  « Non, lui répondit Nikolson. C’est parce qu’il y a un truc qui clignote dans les fourrés. »  En effet, à l’opposée de leur position actuelle, une petite lumière rouge clignotait derrière d’immenses buissons.  - « Intéressant, dit alors Ringo. Bon, Trevor, Orias, allez avec moi voir ce qu’il y a là-bas. Les autres, vous nous couvrez, est-ce que c’est clair? ».  Les soldats hochèrent la tête et se mirent en position. Ringo se mit alors à sourire en les observant. Depuis environ 5 ans, il était chargé de diriger cet équipe dont la plupart des membres étaient d’anciens soldats de la Garde Impériale, et avait été assez fier d’eux.  Tandis que 7 de ses gars se mettaient en position non loin du marais, Ringo et ses deux camarades se rapprochèrent de la lumière. Au fur et à mesure que la distance qu’il les séparaient de celle-ci diminuait, la forme d’une large porte métallique devenait discernable. Et au moment où ils passèrent les buissons, ils comprirent à quoi correspondait cette porte.  C’était la porte d’un bunker souterrain.  - «Voilà enfin quelque chose d’intéressant, dit alors Ringo. Cela pourrait plaire à Meletrax. »  Il se tourna alors vers l’un de ces hommes, un grand homme à la barbe rousse.  - « Orias, va chercher les mines auprès du groupe de couverture. Cela va nous être utile pour... »  C’est alors qu’un petit cri d’agonie se fit entendre depuis le groupe de couverture.  - « Bon sang! s’exclama Trevor. Qu’est ce que c’était que ça?   - Restez calme, dit alors Ringo, ça ne doit être qu’un camarade tombé dans l’eau. Allons voir ça de plus près. »  Le groupe retourna alors sur ses pas. Ce n’est qu’au moment où ils passèrent les buissons qu’ils comprirent l’origine du cri.  Neuf Space Marines, de couleur bleu océan et aux épaulières blanches à bordure noire, étaient regroupés au niveau des cadavres des membres de l’escouade de Ringo. L’un d’entre portait encore le corps égorgé de Nikolson dans la main droite.  Ces Space Marines portaient des armures MKVII « Aquila ». Ringo les avaient reconnus, grâce au fait qu’il avait déjà vu des Space Marines combattre il y a longtemps. Cependant, le casque était différent du modèle habituel, car celui-ci avait une sorte de respirateur aquatique sophistiqué à la place de la grille d’aération. Cet élément, ainsi que le fait que leurs armures étaient recouvertes d’algues, indiquaient que ces adeptes du Faux Empereur avaient tendu une embuscade en se cachant dans le marais. Tous étaient armés de bolters équipés de silencieux et de couteaux de combat à lame dentelée de la taille d’un avant-bras humain.  - « Bande de salauds! » S’écria alors Ringo.  Les Space Marines se retournèrent, et pointèrent leurs armes vers les trois survivants.  Les trois cultistes s’élancèrent alors vers leurs adversaires. Les bolts se mirent à fuser, abattant d’abord Trevor. Ce dernier eu le crâne explosé suite à un bolt tiré dans son front. Ringo se mit alors à riposter avec son propre pistolet bolter. Ses tirs ricochèrent pour la plupart sur les armures en céramite des Space Marines, sauf un qui toucha une jointure au niveau du coude gauche d’un d’entre eux, lui faisant lâcher son bolter. C’est alors que le Space Marine, qui apparaissait comme étant le sergent au vue des décorations sur son armure, lâcha le cadavre de Nikolson et sortit son pistolet à plasma. Son premier tir fit fondre l’armure d’Orias, ainsi que son ventre. Celui-ci s’écroula alors en hurlant. Ringo eut quant à lui la chance de pouvoir assez s’approcher pour pouvoir tenter d’abattre ses ennemis avec son couteau usagé. Cependant, le sergent s’avança et attrapa son poignet alors qu’il tentait de l’attaquer, et le lui brisa avant de lui mettre un coup de pied, lui détruisant la cage thoracique. Ringo s’effondra alors, le sang lui coulant de la bouche et du nez. Le sergent vint alors se placer au-dessus de lui et pointa son pistolet à plasma vers la tête de Ringo.  - « Au nom de l’Empereur. » lui dit-il avant d’appuyer sur la détente.  Une fois ce petit affrontement terminé, le frère-sergent Hephaïstos se retourna vers les frères de bataille composant son escouade de vétérans d’appui de la 1ère compagnie du chapitre des Blue Cataphracts. Ils n’avaient fait aucune erreur, comme toujours. Leurs armures MKVII « Aquila » modifiées avec des respirateurs de type « Shark » intégrés à leur casque et reliés à leurs réserves d’oxygène au paquetage de chacun d’entre eux leur avait permis de rester tapi dans le marais deux jours durant.  - « Bravo à vous tous, dit alors Hephaïstos à ses frères, vous avez fait du bon boulot ».  Il se tourna alors vers Koleas. Ce dernier avait pris un bolt du chef cultiste dans le bras, et celui-ci pendait mollement à côté de son corps.  - « Tout va bien, frère? demanda Hephaïstos.  - Ne vous en faites pas pour moi, lui répondit Koleas, il en faut bien plus pour arrêter. »  Hephaïstos se mit à sourire sous son casque. Koleas était un frère ayant été toujours connu pour sa robustesse au combat.  Le sergent activa alors son com-link.  - « Frère Tevas, emmenez les technaugures survivants à la zone d’atterrissage.  - Bien reçu, répondit frère Tevas. Pour l’Empereur. »  La porte du bunker qui avait attiré les trois cultistes s’ouvrit, et frère Tevas en sortit, accompagné de trois technaugures armés de pistolets lasers, et portant la tunique typique de ces serviteurs de l’Adeptus Mechanicus. Ce petit groupe se dirigea alors vers le sud-est de leur position actuelle, là où l’escouade Hephaïstos avait atterrie une semaine plus tôt.  - « Nous devons-nous aller désormais? Demanda Kurt, le porteur du fuseur de l’escouade.  - Maintenant que nous connaissons notre ennemi, dit alors Hephaïstos, il n’y a plus qu’un seul endroit vers lequel se diriger… la tour Epsilon 99 ».   II Alors que Meletrax descendait les escaliers en colimaçons de la tour Epsilon 99, il repensa à la raison pour laquelle il s’était tourné vers les Puissances de la Ruine. Cela devait être arrivé dans les alentours de 956.M41. A l’époque, il était capitaine de la 6ème compagnie des Devils Warriors, et opérait sur la planète Asylus, située à frontière entre l’Ultima Segmentum et les Astres Fantômes. Ce fut au cours de l’attaque sur le palais du gouverneur corrompu qu’il réalisa que l’Empereur ne considérait ses Space Marines que comme de la chair à canon. Le nombre de pertes qu’avaient connus sa compagnie et les régiments de la Garde Impériale qui les accompagnaient conforta cette révélation. Il avait alors décidé de mener la révolte à la tête de la vingtaine de frères toujours en vie, eux aussi abusé par les combats qu’ils venaient de vivre. Seuls 7 Space Marines parvinrent à rejoindre le croiseur en orbite au-dessus de la planète. Ils décidèrent alors de se réfugier dans l’Œil de la Terreur, comme le font tous les traîtres. Ils ne furent que 3 à revenir dans le monde matériel en 968.M41, cependant ils étaient désormais à la tête d’une armée de pirates et de félons. Leur première action fut alors de piller Asylus, qui avait été ramenée sous le joug impérial. Le seul élément qui liait Meletrax à son service au nom de l’Empereur était la relique qui lui servait d’armure. Elle lui avait été offerte par le maître de chapitre Lycosius lorsqu’il avait été promu au rang de capitaine.  Le temps de se remémorer ces souvenirs, Meletrax arriva dans le hall de la tour Epsilon-99. Il était fasciné par ces murs en marbre décorés par de somptueux tableaux provenant des quatre coins de l’Imperium. Certains montraient de grands rassemblements de Space Marines, d’autres des célébrations de la Garde Impériale. Mais rapidement, son regard se tourna vers la silhouette en armure énergétique située à l’entrée de la tour. Meletrax reconnut sans hésiter son premier lieutenant.  - « Ypérion, dit-il alors. Je ne t’es par revu depuis l’assaut sur l’observatoire. Où étais-tu passé?   - « Je m’occupais des préparatifs de défense, répondit le premier lieutenant. »  Ypérion était autrefois un sergent vétéran de la compagnie de Meletrax et avait été l'un des premiers Devils Warriors à suivre son capitaine. Il portait encore les marques de cette fuite sur son visage couturée de cicatrices et sur son armure ouvragée de type MKVII « Aquila ».  - « Avons-nous repéré une quelconque activité en orbite? lui demanda Meletrax.  - Pas encore, lui répondit Ypérion. Cependant, les principales défenses anti-aériennes sont déjà opérationnelles.  - Excellent. De quoi sont-elles composées?  - Il y a une batterie quasi-complète de chars anti-aériens Hydre, ce qui en fait 8 à notre disposition. A cela on peut rajouter une dizaine de canons lasers de type Icarius se situant dans les alentours des ruines de l’observatoire.  - Cela fait beaucoup de matériel pour un si petit complexe.  - Exact. Mais cela paraît justifié avec ce qu’il contient. »  Meletrax eu alors un petit sourire de coin. Il n’avait pas oublié la raison qui les avait amené sur Arlignos.  - « C’est vrai. D’ailleurs, où en sommes-nous des recherches?  - Janus m’a signalé il y a deux heures que la 1ère partie de la base souterraine avait été sécurisée.  - Parfait. Peut-être aurons-nous le temps de partir avant que l’Imperium ne réagisse.  - Je ne suis pas si sûr, commandant. »  Meletrax parut surpris.  - « Que veux-tu dire par là?  - Il y a une heure environ, nous avons perdu le contact avec une de nos patrouilles située au nord-est de la tour. C’est pour ça que je suis ici. »  Un court silence fit alors place.  - « Voilà quelque chose qui pourrait compliquer nos plans, reprit alors Meletrax. Renforce la partie nord du complexe, mais continue d’organiser le reste de nos défenses. Demande à Janus de se dépêcher dans les recherches. Il ne faut pas que les serviteurs du Faux Empereur viennent poser problème, c’est compris?  - Oui seigneur » répondit alors Ypérion.  Ce dernier partit alors vers l’entrée de la base souterraine. Meletrax resta dans le hall quelques secondes.  Voilà enfin un peu d’action.  Alors que la nuit tombait sur Arlignos, l’escouade Hephaïstos continuait de se déplacer en direction de la tour Epsilon-99.  Les Blue Cataphracts étaient un chapitre successeur caché des Black Templars, créé en 756.M40. En effet, le maître de chapitre Helbrecht des Black Templars avait décidé de créer un chapitre à l’insu de tous afin d’avoir un œil sur les planètes aux alentours d’Armageddon, tout en continuant de mener des croisades à d’autres endroits de la galaxie. Afin de cacher toute relation entre ces deux chapitres, les Blue Cataphracts avaient choisi de suivre les préceptes du Codex Astartes. La seule marque les associant à leurs géniteurs est la croix bleue apposée sur leur épaulière gauche, identique à celle des Black Templars.  Hephaïstos reçu alors un appel depuis son com-link.  - « De Bartholomeus à Hephaïstos, est-ce que vous me recevez? »  L’escouade Bartholomeus était la deuxième escouade de vétérans d’appui déployée sur la planète. Ils avaient atterri eux aussi sur le point d’extraction, mais avaient opéré un grand contournement afin de pouvoir effectuer un assaut sur la base depuis l’ouest.  - « Ici Hephaïstos, je vous reçois Bartholomeus.  - Bien. Où en êtes-vous de votre progression?  - Nous nous dirigeons vers la tour Epsilon-99. Nous avons également créé une diversion, comme prévu. Et vous?  - Nous sommes arrivés dans les alentours de l’observatoire. Nous vous attendons pour lancer l’assaut.  - Bien reçu. Hephaïstos, terminé. »  Hephaïstos coupa son com-link, et se tourna vers ses frères. Koleas avait récupéré de sa blessure, sa physionomie surnaturelle réparant les dégâts à une vitesse folle. Tevas était également présent. Il avait ramené les technaugures au bon soin des Scouts postés au site d’extraction avant de rattraper le reste de l’escouade. Si celui-ci avait été épuisé par sa course à travers la jungle, il n’en montrait toutefois aucun signe.  - « On doit se dépêcher, dit alors Hephaïstos. Nos frères de l’escouade Bartholomeus n’attendent plus que nous pour porter le coup final à ces traîtres. »  Sur ce, la cadence de marche augmenta de manière significative.   III Deux heures plus tard, les membres de l’escouade Hephaïstos furent en position. Comme ils l’avaient prévu, les défenses avaient été renforcées du côté nord du complexe. En effet, là où différents endroits n’étaient protégés que par quelques barbelés et deux ou trois positions de tir, la partie nord avait été barricadée, et plusieurs bolters lourds et autocanons étaient placés de manière à se couvrir mutuellement.  Hephaïstos vit alors l’escouade Bartholomeus se positionner à l’ouest de la barricade. En se retournant, il vit ses hommes armer leurs bolters de munitions de type « Stalker », utilisées pour les tirs à longue distance, et réajuster leurs silencieux. Au bout de cinq minutes, ils signalèrent qu’ils étaient prêts. Hephaïstos activa alors son com-link.  - « Ici Hephaïstos, mon escouade est en position pour vous couvrir. Vous pouvez y aller ».  Il vit alors l’escouade Bartholomeus sortir de son couvert et attaquer les positions ennemies à travers les barbelés. Les gardes qui survécurent à la première salve de tirs sonnèrent l’alarme et se regroupèrent en direction des postes de tirs ouest.  Ceux situés sur la barricade en face de l’escouade Hephaïstos tentèrent de faire pivoter leurs armes lourdes vers l’escouade Bartholomeus.  - « Maintenant, mes frères. »  Les membres de son escouade se mirent alors en joue et ouvrirent le feu sur les renégats situés sur la barricade. Seuls Kurt et Hephaïstos ne tiraient pas, du fait que leurs armes étaient hors de portée. Cependant, ils ciblaient les dangers les plus importants pour leurs frères.  Quelques renégats chanceux furent toutefois épargnés, sauvés par les protections de la barricade. Ceux-ci commencèrent à riposter face aux tirs de l’escouade Hephaïstos. Les projectiles fusaient désormais de partout, la confusion régnant au cœur de la base suite à cette attaque sur plusieurs fronts.  - « Bon sang! Hurla Meletrax dans le com-link intégré à son casque. Comment se fait-il que les défenses ont été passées aussi facilement ?!  - Il y en a 20! Répondit Ypérion. On ne s’attendait pas à ce qu’il y en ai autant! »  Meletrax soupira.  - « Mon pauvre frère, que vous pouvez être naïf... »  Il coupa alors son com-link, et récupéra ses armes dans l’armurerie situé dans le hall de la tour. Ils s’agissaient d’une griffe éclair, que Meletrax avait récupéré sur le cadavre d’un des sergents d’assaut de son ancienne compagnie sur Asylus, et un antique pistolet bolter, marqué par les combats à répétition qu’avait connu son possesseur, qu’il rangea dans son holster. Meletrax se dirigea alors vers la lourde porte en bois, dans laquelle quatre bolts avaient déjà laissée la marque de leur passage.  Il faut vraiment que je fasse tout moi-même.  Il ouvrit alors la porte, pour se retrouver en face d’une bataille confuse au milieu de la base. Celle-ci était éclairée par les lasers et par les incendies naissants suite aux explosions de grenades. L’un de ses hommes était d’ailleurs écroulé devant lui, sa cervelle ayant repeint le bas de la porte. Cependant, il s’aperçut que la première escouade de Space Marines se trouvait à couvert derrière les murs de la barricade dénué de défenseurs vivants et que les membres de la seconde étaient encore dans les barbelés, occupés à abattre les sbires de Meletrax situés face à eux.  Meletrax eut alors un sourire carnassier derrière son casque.  Ceux-là vont payer les premiers.  Frère Walter couvrait son sergent et les autres membres de l’escouade Bartholomeus depuis les barbelés dans lesquels il était lui aussi empêtré. Ils avançaient inexorablement sous un déluge de tirs de leurs ennemis, ne s’arrêtant que pour abattre ceux se révélant être trop dangereux. Heureusement que l’escouade Hephaïstos avait sécurisé la barricade, sinon la situation aurait été tout autre.  Deux ennemis approchèrent d’eux, armés de haches de mauvaise qualité. Walter les élimina d’une rafale, coupant l’un en eux au niveau de la ceinture et décapitant l’autre. Il se remit ensuite a écraser les barbelés qui lui barrait la route. Il vit alors frère Caius s’effondrer, un tir de fusil laser ayant traversé sa carotide pour ressortir à travers sa nuque.  Que l’Empereur te garde.  Les projectiles adverses ricochaient en continu sur son armure énergétique, ainsi que sur celles de ses frères de bataille. En arrosant les positions des renégats, il vit un Space Marine hérétique équipé d’une griffe éclair devant l’entrée de la tour.  Voilà enfin notre cible.  Walter pointa son bolter dans sa direction. Cependant, il le vit lever son bras, et s’aperçut qu’il possédait un objet métallique dans la main, sur lequel il pressa son pouce. Walter comprit alors quel était la nature de l’objet.  Un détonateur.  A ce moment-là, plusieurs mines hérissées de pointes, jusqu’alors enfouis sous leurs pieds, furent projetés dans les airs tout autour des membres de l’escouade Bartholomeus, le mécanisme parvenant à les faire grimper jusqu’au niveau de leur tête.  Non!  Walter n’eut pas le temps de réagir lorsque l’une d’entre elles explosa devant son casque, lui séparant violemment sa tête de ses épaules.   IV Hephaïstos et ses hommes virent alors les détonations au milieu de l’escouade Bartholomeus.  - « Frères! » Cria-t-il.  Son escouade chargea alors au milieu du camp des hérétiques. Ceux-ci ne purent les arrêter dans leur attaque vengeresse, et une bonne partie d’entre eux moururent sous les tirs de bolters, de pistolet à plasma. Kurt avait eu l’intelligence d’utiliser son pistolet bolter, afin de préserver les munitions de son fuseur. La plupart des renégats survivants allèrent se réfugier dans la tour Epsilon-99. Hephaïstos croisa alors le regard du traitre qui venait de mettre à mort ses frères de l’escouade Bartholomeus, un dénommé Meletrax.  - « Mes frères, dit-il alors à ses hommes, occupez-vous des survivants dans la tour. Je me charge de lui. »  Hephaïstos se dirigea alors vers lui, tout en dégainant son épée tronçonneuse accrochée dans son dos.  Tu vas payer pour ce que tu viens de faire, je le jure devant l’Empereur.  Hephaïstos chargea alors en direction de Meletrax. Celui-ci vit la menace et activa le champ énergétique de ses griffes éclairs. Au moment où Hephaïstos parvint à portée, Meletrax tenta de lui plonger son gantelet dans le plastron. Cependant, Hephaïstos esquiva en utilisant son élan, et mit un coup descendant à son adversaire en direction de son bras gauche, celui armé des griffes éclairs. Meletrax avait toutefois vu le coup venir, et se propulsa tel un bélier sur le sergent en s’appuyant sur sa jambe droite. Hephaïstos fut alors projeté au sol et glissa sur plusieurs mètres.  Il parvint à se relever juste à temps pour parer l’attaque de Meletrax. La lame tronçonneuse se bloqua dans l'un des interstice séparant les griffes éclairs, et émit un bruit strident alors qu’elle essayait de se frayer un chemin dans le gantelet. Cependant, Meletrax retira sa main gauche, et asséna un puissant coup de poing de sa main droite, qui fissura le casque de Hephaïstos, avant de reculer. Le sergent Blue Cataphract en profita pour se relever et retirer son casque, désormais inutilisable. Mais Meletrax en profita alors pour se lancer à la charge. Toutefois, Hephaïstos eu le temps de se décaler sur le côté gauche. Meletrax effectua une roulade vers l’avant lorsque son adversaire tenta de lui mettre un coup d’épée tronçonneuse en plein visage. Il se retourna et profita de l’occasion pour enfoncer ses griffes éclairs dans l'estomac de Héphaïstos.  Elles ressortirent alors dans le dos du sergent des Blue Cataphracts, et Héphaïstos lâcha sa lame tronçonneuse.  - « Tu es fini, Space Marine. » dit alors Meletrax.  Malgré la douleur, Hephaïstos se mit alors à sourir.  - « Tu crois? » lui répondit-il.  Le sergent Blue Cataphract dégaina alors sa dague de combat de sa main gauche, et la plongea dans le côté droit de l’interstice entre le casque et le plastron de Meletrax, et un filet de sang se mit à se déverser sur le plastron du traître. Meletrax lâcha un cri de douleur et de rage mélangé au travers du haut-parleur de son casque.  Il retira alors le gantelet du ventre de Hephaïstos, et le repoussa en lui assénant un coup de pied dans le plastron. Héphaïstos s’écroula alors sur l’herbe ensanglantée. Meletrax se replia alors dans la base souterraine alors que la porte se refermait, tout en appuyant avec sa main droite sur sa blessure au cou  Héphaïstos n’essaya même pas de se relever, la douleur à son torse et à sa tête étant trop forte et l'atmosphère commençant à l'empoisonner malgré les organes supplémentaires qu'il avait reçu en devenant un Space Marine. Ses cheveux blonds étaient salis par la boue, sa respiration était douloureuse et du sang s’écoulait de son nez. Il commenca alors à voir flou. Il voyait des silhouettes sur le sol. Des cadavres de renégats, mais également la forme du casque d’un Blue Cataphract. Il voyait aussi la forme de l’observatoire, dont l’incendie s’était arrêté de lui-même malgré les combats. La dernière chose qu’il vit fut quelques formes massives se rapprocher de lui.  Puis tout devint noir.    V Lentement, Héphaïstos revint à lui. Il se trouvait dans une pièce assez sombre, allongé sur un matelas posé au sol. La lumière du crépuscule illuminait faiblement la pièce. Il constata qu’il ne portait pas son armure et, en inspectant un peu la pièce, il la vit placée sur une commode en bois, en piteux état. En effet, celle-ci avaient plusieurs ouvertures au niveau du plastron, et le casque était cabossé suite au coup de poing que lui avait asséné Meletrax au cours de leur duel.  Il essaya alors de se lever, mais une douleur fulgurante au ventre le cloua sur le matelas. La griffe avait dû causer des dommages importants dans son organisme.  La lourde porte en bois situé à gauche du lit s’ouvrit alors dans un grincement strident. Un Space Marine au couleur des Blue Cataphracts en émergea.  - « Vous vous enfin réveillé sergent? dit-il alors. J’ai bien cru que les premiers soins que je vous ai prodigué avaient été inutiles. »  Hephaïstos le reconnut sans hésitation.  - « Kurt, répondit-il, je crois que j’ai une dette envers toi.   - Vu le nombre de fois où c’est vous qui m’avait sauvé, on peut plutôt dire que nous sommes quittes. »  Hephaïstos eu un sourire de coin.  Kurt avait toujours été destiné à devenir apothicaire. Toutefois, l’adrénaline des combats l’avait plutôt orienté vers l’intégration dans une escouade Tactique. Son courage, sa loyauté et le fait qu’il ait sauvé plusieurs de ses anciens compagnons grâce à ses talents en médecine avaient favorisé sa promotion dans une escouade de Vétérans d’Appui.  - « Vous avez subi de graves blessures, reprit alors Kurt. Votre cœur principal est totalement inutilisable, et votre Multi-poumon ainsi que votre Carapace Noire sont très endommagés. J’en suis encore à me demander par quelle miracle vous n’avez pas encore rejoint l’Empereur.   - … Et pour le déroulement des combats? Demanda Hephaïstos.  - La majorité des renégats sont bloqués dans leur bunker souterrain. En revanche, un petit groupe mené par un Space Marine du Chaos tient encore une plaine abritant des armes antiaériennes. Si nous ne les détruisons pas, nous ne pourrons pas recevoir de soutien, ni évacuer les technaugures et les blessés.  - Nous avons des blessés?  - En effet. Le sergent Bartholomeus et frère Crixus ont survécu aux mines.  - Est-ce qu’ils vont bien? »  Hephaïstos essaya de se lever, mais la douleur était toujours là.  - « Il faut que vous restiez là, lui dit Kurt. Koleas a emmené Sirion et Balthazar s’occuper des armes antiaériennes. Et sachez que Bartholomeus va bien.   - ...et Crixus? »  Kurt resta silencieux quelques secondes, et Hephaïstos parvint à sentir son embarras.  - « Crixus est dans un état déplorable, amorça Kurt. Je doute qu’il survive assez de temps pour voir les secours arriver. »  Hephaïstos laissa échapper un léger soupir.  - « Je dois m’absenter sergent, reprit alors Kurt, il faut que j’aille m’occuper de Bartholomeus. » Kurt prit le chemin de la porte par laquelle il était entré quelques minutes plus tôt.  Hephaïstos resta alors sur le matelas, et essaya en vain de dormir.   VI Au milieu de la nuit, un orage se déclara dans les gigantesques forêts d’Arlignos. Les seules sources de lumière du camp provenaient des lampes industrielles, qui éclairaient l’ensemble des tentes installées à l’improviste par les Cold Reapers. Certains essayaient vainement de dormir, effrayés par ces maudits loyalistes qui pouvaient traîner dans les alentours. D’autres profitaient de leur manteau pour surveiller les alentours, tenant fermement leur arme. Et, au milieu de ces traîtres, la forme massive d’Ypérion scrutait les arbres adjacents au camp, la vision nocturne lui donnant la possibilité de repérer plus facilement les éventuelles embuscades. Même si cela ne l’empêchait pas d’hurler sur certains des hommes faisant preuve d’une peur trop visible.  Les Hydres restaient immobiles dans leurs positions défensives, composées de sacs de sable détrempées par la pluie. Leurs membres d’équipage en avaient profité pour se réfugier à l’intérieur de leurs engins. Certains étaient allés jusqu’à allumer le moteur pour pouvoir se réchauffer.  Ce sont ces éléments que vit Koleas à travers ses jumelles, empruntées au sergent Hephaïstos. Lui et ses deux compagnons étaient allongés dans les bosquets, non loin de l’Hydre la plus éloignée des tentes. Koleas se retourna alors vers ceux-ci.  - « Mes frères, voilà mon plan: on va se faufiler jusqu'au campement, et ce tout en posant des bombes à fusion sur les Hydres. Cela nous permettra d’éviter une attaque de flanc sur la tour, et nous offrira la possibilité de demander des renforts. »  Sirion et Balthazar hochèrent la tête d’approbation.  - « Excellent. On y va. »  Sur ce, le petit groupe se faufila en direction de la première Hydre, située à cent mètres de leur position initiale. Cette Hydre arborait le camouflage forestier d’origine, mais les nouveaux propriétaires avaient rajoutés des inscriptions blasphématoires peintes en bleu. Le déplacement des Space Marines fut couvert par le ronronnement bruyant du moteur du véhicule antiaérien.  Les trois Blue Cataphracts se cachèrent derrière le véhicule renégat. Sirion plaça alors discrètement une première bombe à fusion sur le flanc gauche du char, et le groupe continua alors sur sa lancée. Au bout de dix minutes qui semblaient être une éternité, les 7 Hydres positionnées à proximité du camp furent piégées à l’insu de leurs équipages. Les Blue Cataphracts se placèrent alors en position de tir en direction du campement, et hors du rayon d’explosion des bombes. Le campement des pirates était toujours aussi calme, mais cela n’allait pas durer.  - « Quand tu veux. », dit alors Koleas.  Balthazar actionna le détonateur. Toutes les bombes ainsi que les Hydres explosèrent simultanément dans un fracas, ponctué par de petites détonations provenant des munitions des tanks. Le campement fut alors en alerte, et tous les pirates exceptés le traître étaient horrifiés par ce qu’il venait de voir.  - « Maintenant. »  Sirion, Balthazar et Koleas firent feu de leurs bolters sur le campement. De nombreux humains furent tués instantanément, n’ayant pas le temps de comprendre ce qui venait d’arriver. Le Space Marine du Chaos fut alors blessé par Koleas, un de ses bolts allant percer la genouillère droite de l’hérétique et lui détruisant le genou. Ce dernier recula alors difficilement pour aller se mettre à couvert avec plusieurs de ses sous-fifres, et commença à lâcher plusieurs rafales de son pistolet bolter en direction des loyalistes. L’air fut saturé de lasers, dont la plupart ricochèrent sur les armures énergétiques des trois Blue Cataphracts. Ceux-ci s’éparpillèrent alors, Balthazar contourna par la droite tandis que Koleas faisait de même par la gauche et que Sirion fonçait au milieu tout en mitraillant les pirates avec son bolter. Deux renégats sortirent alors d’une tente et chargèrent Sirion, armés de baïonnettes. Cependant, Sirion les stoppa en pleine course en tirant une rafale dans leur direction, ce qui eut pour conséquence de décapiter le premier et de couper les deux jambes du second. Balthazar acheva alors ce dernier d’un bolt dans la nuque.  Il ne restait plus que quinze ennemis sur les trente-cinq qui composait le campement avant l’assaut. Cependant, la menace que représentait le Space Marine du Chaos était toujours là, et celui-ci était plutôt doué pour diriger les survivants. En effet, sous ses ordres, les pirates avaient formé un demi-cercle défensif leur permettant de se soutenir mutuellement face à leurs agresseurs. Balthazar fut alors cloué sur place par les tirs de pistolet bolter provenant du traître et se mit à couvert derrière un tronc d’arbre couché sur le sol, constituant un abri sommaire. Koleas profita alors de l’occasion pour foncer dans les rangs ennemis tout en dégainant son couteau de combat. Plusieurs fusils lasers firent feu sur lui, mais aucun ne lui infligea de blessures. Le premier pirate se fit fracturer le crâne et briser la nuque lorsque sa tête fut violemment projetée en arrière par une droite assénée par Koleas. Un autre pirate tenta de stopper le loyaliste avec la crosse de son fusil, mais Koleas la brisa avant d’enfoncer son couteau dans la gorge du renégat. Alors que ce dernier essayait désespérément de respirer, un troisième pirate s’attaqua à Koleas à l’aide d’un couteau de boucher. Mais au moment où il allait porter un coup descendant, Koleas lui trancha le bras, pour ensuite lui envoyer un coup de coude au visage. Le renégat désormais défiguré fut alors projeté à terre, et n’eut même pas le temps de crier avant que Sirion lui tire deux bolts dans l’estomac. Le Space Marine du Chaos tourna alors son attention vers Sirion et tira deux rafales vers lui, ce qui obligea ce dernier à stopper son avance vers le groupe de pirates. Cependant, Balthazar profita de l’occasion pour se rapprocher de ses adversaires, et tua deux autres ennemis à l’aide de son bolter. C’est à ce moment que les renégats lâchèrent prise et détalèrent dans la forêt en abandonnant leurs armes derrière eux.  Au milieu des tentes en feu et des carcasses de chars, les trois loyalistes venait de vaincre pratiquement tous leurs ennemis. Seul le Space Marine du Chaos ne s’était pas enfui, et observait les Blue Cataphracts au travers de son casque tandis qu’ils se rapprochaient de lui, couteaux sortis.  - « Je suis le sergent Ypérion, dit alors le renégat en dégainant son épée tronçonneuse. Si vous espérez me vaincre, sachez que vos tentatives pour me tuer ne vous mèneront qu’à votre perte. »  - « C’est ce que nous verrons… » Répondit alors Koleas.   Les trois Blue Cataphracts se jetèrent ensemble sur le traître. Toutefois, en dépit de sa mobilité restreinte, Ypérion parvint à les esquiver. Balthazar tenta de plonger son poignard dans la visière du renégat, mais Ypérion l’attrapa par le poignet, et planta son genou dans l’estomac de Balthazar. Ce dernier fut forcé de mettre genou à terre, mais Sirion vint à sa rescousse en envoyant une série de coups rapides en direction d’Ypérion, et celui-ci lâcha Balthazar pour parer les coups du deuxième loyaliste. L'un des coups de Sirion découpa le holster du pistolet bolter du traître, et le pistolet tomba dans l'herbe mouillé. En reculant, la blessure au genou d'Ypérion obligeait à tituber, lui assurant un mauvais équilibre. Sirion en profita pour faire perdre l’équilibre à son adversaire. Mais Ypérion avait prévu le coup, et, alors qu’il basculait en arrière, il envoya un coup latéral en direction des jambes de Sirion. Ce dernier ne put rien faire lorsque la lame tronçonneuse sectionna ses deux jambes juste au-dessus des genoux, et il cria de douleur en tombant au sol.  - « Non! » Hurla Koleas alors qu’il aidait Balthazar à se relever.  Il chargea alors vers le traître qui venait de mettre hors de combat ses deux camarades.  - « Tu vas payer pour ce que tu viens de faire! »  - « J’ai hâte de voir ça » répondit alors Ypérion dans un rire moqueur.  Les deux combattants s’échangèrent alors une série impressionnante de coups, usant de toutes les feintes et de toutes les techniques imaginables. Au bout d’une demi-heure de duel, Koleas reçu un coup de poing qui endommagea son casque, mais riposta immédiatement en plongeant son couteau dans le bras d’Ypérion. Il essaya de retirer la lame encastrée dans l'armure de son ennemi, mais Ypérion le repoussa d'un coup de pied dans le plastron. Les deux combattants reculèrent alors, Ypérion retirant la lame encastrée dans son armure et l’envoya au loin.  - « Tu es fini, maudit loyaliste. » dit alors le renégat.  Celui-ci chargea alors en direction de Koleas, et celui-ci pouvait deviner le sourire maléfique d’Ypérion derrière son casque, se délectant du massacre qu’il allait commettre. Cependant, Koleas ne bougeait pas et regardait calmement son adversaire qui fonçait vers lui. Balthazar et Sirion avaient leur regard rivé sur la scène.  - « Tu croyais vraiment m’avoir comme ça? » dit alors Koleas pendant que son adversaire se rapprochait rapidement de lui.  Il dégaina alors le pistolet d’Ypérion qu’il avait ramassé au cours du duel entre Sirion et le traître. Il vida le chargeur en direction d’Ypérion. Certains bolts ne firent que des trous béants dans l’armure énergétique, mais deux d’entre eux traversèrent la protection offerte par le casque, et la tête d’Ypérion explosa comme un fruit trop mûr. Le cadavre du traître avança de moins en moins vite, pour finalement s’écrouler au pied de Koleas, dont l’armure fut aspergée de sang.  Il se retourna alors vers ses deux frères, et vit que Sirion était insconcient, et que Balthazar se trouvait à ses côtés.  - « En route. On retourne à la tour. »   VII Hephaïstos observait les fresques peintes sur les murs. La lumière du crépuscule qui baignait la pièce lui permettait de les voir plus distinctement. Elles représentaient les combats qu’avaient menés le seigneur stellaire Macharius dans le Segmentum Pacificus. Ces peintures le représentaient élogieusement dans son armure d’or, ornée de lauriers. Il est montré dirigeant ses hommes, de fiers soldats appartenant de la Garde Impériale, vers un ennemi absent des fresques.  Et dire que ce sont ses propres hommes qui furent son obstacle le plus important.  La porte en bois s’ouvrit, et ce fut Koleas qui apparut cette fois-ci. Il fit alors le signe de l’aquila et s’approcha de son sergent.  - « Les batteries de défense ennemies ont été détruites sergent, annonça-t-il alors.  - Excellent mon frère. » Dit alors Hephaïstos.  Le sergent Blue Cataphract entreprit alors de se lever du matelas. Il afficha alors un petit rictus de douleur, mais le temps avait fait son œuvre, et son organisme génétiquement modifié s’était occupé de réparer les blessures. Hephaïstos posa alors sa main sur l’épaulière de Koleas.  - « Et tout s’est bien passé? Demanda-t-il.  - Presque… répondit alors Koleas.  - C’est-à-dire?  - Nous avons éliminé l’une des trois cibles présentes sur la planète, mais Sirion a été amputé de ses deux jambes. »  Hephaïstos resta silencieux, perplexe.  - « Cela nous fait un précieux élément hors course pour la suite des opérations… reprit-il. Toutefois, le sergent Bartholomeus a survécu au piège tendu par le chef ennemi.  - C’est une bonne nouvelle, dit alors tristement Koleas.  - Ne t’en fais pas pour Sirion, il s’en remettra. Ce n’est pas un vulgaire renégat qui aura raison de notre frère. Et le fait que vous ayez nettoyé cette position à trois montre bien que tu sais te débrouiller en tant qu’officier. » Koleas acquiesça de la tête. Il prit le chemin de la sortie, et laissa sa place à Kurt.  - « Je vois que vous vous êtes remis de la plupart de vos blessures, dit-il alors.  - Exact » répondit Hephaïstos.   Le sergent vétéran avança vers la porte. Certaines douleurs persistaient malgré les cicatrisations, et forçait le Blue Cataphract à se tenir légèrement vouté.  - « Où se trouve la chambre de Bartholomeus? Demanda-t-il à Kurt.  - La troisième porte sur votre gauche, lui répondit-il.  - Merci mon frère.  - De rien, sergent. »  Hephaïstos se passa alors le seuil de la porte, que Kurt referma dans un long grincement derrière lui.  Alors qu’il se déplaçait dans les couloirs de la tour, Hephaïstos s’arrêta sur le rebord de l’un d’entre eux, lui permettant de voir ses frères de bataille se préparer en contrebas. Tout en les observant, il se remémora le jour où il eut sa dernière discussion avec le célèbre Haut Sénéchal Helbrecht des Black Templars...  Cela faisait trois heures qu’il patientait dans la salle d’entraînement. Il était paré de son armure de frère d'épée du saint chapitre des Black Templars. Depuis une heure déjà, Hephaïstos avait décidé de passer le temps en affrontant des serviteurs d’entraînement. Deux d’entre eux avaient été détruits, le premier d’un coup de couteau dans le front et le second de coups de poings répétés dans ce qui lui faisait office de cage thoracique. Hephaïstos transpirait à flot, ses cheveux blonds collés à son front et ses yeux bleus rougis par la chaleur. Il s’essuya le visage avec une serviette et s’approcha du moniteur à l’entrée de la cage d’entrainement.  - « Frère Tobias, dit-il, amenez-en un aut…  - Il suffit, frère Hephaïstos. »  Hephaïstos se retourna alors, et vit son maitre de chapitre sur le seuil de la porte. Celui-ci portait sa vénérable armure d’or, ornée de la croix symbolique des Black Templars. Son armure était recouverte d’un tabard noir, arborant une croix rouge, et d’une longue cape de la même couleur. Ce noble Space Marine était également bardé de nombreux parchemins de foi et de pendentifs. Il ne portait pas d’armes, mais sa carrure aurait suffi à faire fuir n’importe quel adversaire ayant au moins une once d’intelligence.  Hephaïstos posa alors un genou à terre, et baissa la tête.  - « Mon seigneur, dit-il alors.  - Relève-toi, Frère d’épée, et suis-moi ».  Sur ce, Hephaïstos se releva et accompagna le haut sénéchal jusqu’au strategium du Emperor’s Fury, le vaisseau-amiral de la croisade de Damoclès. Ce vaisseau est un croiseur de classe Empereur, l’un des vestiges datant de la création du chapitre des Black Templars. En dépit de son absence notable de décorations importantes, il dégageait une prestance incroyable et en impressionnait plus d’un. De nombreux serviteurs faisaient des allers-retours dans les couloirs labyrinthiques du vaisseau dans le but de rejoindre ses points névralgiques, les Spaces Marines se trouvant pour la plupart dans les chapelles qu’il contenait.  Helbrecht et Hephaïstos arrivèrent alors au strategium du Emperor’s Fury. C’était une salle sombre, à l’image du reste du croiseur, et serait plongée dans une obscurité totale si la carte holographique, située sur la table centrale, n’était pas activée. Celle-ci représentait l’ensemble de la galaxie.  - « Frère Hephaïstos, amorça Helbrecht, si je t’ai convoqué ici, c’est pour te parler d’un projet qui devrait faire taire les soupçons émis à notre égard ».  Le haut sénéchal approcha alors de la console, et après diverses manipulations, la fit zoomer sur un système dont le nom ferait frémir n’importe quel noble guerrier de l’Imperium, un système qui connaissait une guerre interminable et qui avait vu les exploits d’un terrible chef ork face à la puissance armée des Anges de la Mort.  Ce système, était celui d’Armaggeddon.  - « Comme tu dois le savoir, nombreux sont nos frères chargés de poursuivre cette vermine de Ghazghkull Thraka. Cette croisade a du amputer très fortement nos forces envoyés en soutien sur Armaggeddon. Pour pallier à cela, j’ai décidé, avec le sénéchal Deathstorm qui dirige la croisade Damoclès, de fonder une nouvelle forteresse-monastère sur Janus II, située à proximité d’Armaggeddon. »  Helbrecht zooma alors sur Agallon. C’était une planète majoritairement couverte d’océans, qui était habitée par plusieurs tribus nomades, et pouvait être une source potentielle de recrues. - « Toutefois, continua alors le haut sénéchal, tu dois également savoir que les accusations sur nos déviations par rapport au Codex sont de plus en plus virulentes, notamment celles provenant du chapitre des Dark Angels. Pour cela, j’ai décidé, avec l’ensemble des sénéchaux du chapitre, de dissoudre l’ensemble de la croisade Damoclès ».  Hephaïstos fut abasourdi par cette nouvelle. Toutefois, cela expliquait la venue exceptionnelle du haut sénéchal au sein de la croisade.  - « Mais, seigneur, demanda alors Hephaïstos, que vont devenir les membres de cette croisade? »  -« Le subterfuge commence à partir de cet instant, rétorqua alors Helbrecht. A compter de maintenant, toi et l’ensemble des frères de la croisade Damoclès appartenez désormais au chapitre des Blue Cataphracts. »  Le sénéchal Deathstorm, alors caché dans l’ombre du fond du strategium, s’avança alors vers la console.  - « Moi, frère Darius Deathstorm, sénéchal de la croisade Damoclès, je suis désormais le maître de chapitre des Blue Cataphracts, en accord avec le haut sénéchal ici présent. Et toi, frère Léonidas Hephaïstos, du fait de ton statut de frère d’épée qui te fut accordé suite à tes actions sur Vateaume, je te nomme sergent des Vétérans d'Appui de ce nouveau chapitre. »   VIII - « Frère-sergent? »  Hephaïstos se retourna alors, et vit Bartholomeus debout derrière lui. Son visage arborait désormais plusieurs cicatrices, et son armure était en très piteux état, avec de nombreuses brèches et plusieurs connexions internes apparentes.  - « Frère, dit alors Hephaïtos, quelle joie de te revoir en vie! »  Bartholomeus resta silencieux dans un premier temps, affichant une mine sombre.  - Merci mon ami, répondit alors Bartholomeus. Toutefois, ce n’est pas cela qui ramenera mes hommes. »  Hephaïstos posa alors sa main sur l’épaule de son frère. Il comprenait sa douleur: l’ensemble des frères de l’escouade Bartholomeus étaient déjà sous son commandement alors qu’ils étaient encore des Black Templars. La perte de l’un d’entre eux était déjà terrible en soi, la mort de ces 9 héros était pratiquement insurmontable.  Il lui faudra beaucoup de temps pour s’en remettre.  - « Nos frères ont bien vécu, amorça Héphaïstos. Leur mort m’affecte aussi, mais je sais qu’ils sont un exemple pour les générations futures de Blue Cataphracts. De plus, il est clair que sans leur sacrifice, nous n’aurions certainement pas pu prendre la tour. Ils ont rejoints les côtés de l’Empereur, comme tous les grands héros de l’Imperium.  - J’aurais dû mourir à leurs côtés, dit sombrement Bartholomeus.  - Ta mort aurait été un des coups les plus durs que notre chapitre ait à endurer. Ton expérience représente l’un de ses piliers. »  Bartholomeus lâcha un rire de déni.  - « Tu ferais mieux d’aller voir tes hommes. Ils vont avoir besoin de toi pour le combat final. »  - « Et toi, tu ferais mieux d’aller voir frère Crixus. Sa survie a beau être incertaine, je pense que le fait de te voir en vie lui donnera une raison de continuer à résister. »  Sur ce, Bartholomeus se dirigea vers la chambre de Crixus, et referma la porte derrière lui. Hephaïtos, quant à lui, descendit les escaliers de la tour Epsilon-99 pour rejoindre son unité, qui terminait de se préparer pour l’affrontement à venir. Héphaïtos pouvait l’aube se lever à travers la porte ouverte.  - « Mes frères, annonça Héphaïstos, nous arrivons au bout de notre mission. Les derniers hérétiques sont cachés dans ce bunker, et celui-ci sera leur dernière demeure. Au nom de l’Empereur! »  Les Space Marines crièrent à leur tour la fin de sa phrase, enfilèrent leur casque et rechargèrent leurs armes. Hephaïstos enfila également son casque et sortit de la tour, tout en se dirigeant vers le bunker.  - « Sergent, dit alors Tevas, les forces impériales sont en orbite. Le 122ème régiment de Catachan est prêt à nous apporter du renfort.  - Cela ne nous sera pas nécessaire, répondit Hephaïstos, ces hérétiques seront morts avant même qu’ils ne posent le pied sur la planète. »  Le bunker était plein d’activité, les serviteurs des Dieux Sombres s’attelant au déblayement des salles dans l’espoir de trouver ce que cherchaient leurs maîtres. Meletrax les scrutait depuis une passerelle surplombant la scène, affichant un fort mécontentement. Il avait appris quelques heures auparavant le décès d’Ypérion, ce qui avait eu pour effet d’accentuer sa haine envers ces maudits Space Marines qui avaient gâché ses plans. La majeure partie de son armée avait été éliminée durant les précédents combats, et il savait qu’avec la perte des défenses anti-aériennes, ils n’étaient plus à l’abri de l’arrivée rapide de renforts impériaux. Meletrax vit alors Janus sortir des chantiers, son armure blanche couverte de boue et de rayures. Cet ancien techmarine avait toujours eu la sale manie de vouloir aider ses moins-que-rien de serviteurs.  - « Où en êtes-vous des travaux, mon frère? lui demanda Meletrax   - Nous avons déblayé la moitié du bunker, mais il sert à rien de s’occuper du reste.  - Et pourquoi cela?  - Parce que nous l’avons trouvé. »  Melatrax se mit à sourire de satisfaction. Leur mort certaine ne l’importait plus. Il était venu pour une chose, et cette chose était désormais à sa portée.  - « elle fonctionne encore? Demanda Meletrax en descendant de la passerelle.  - Oui seigneur, elle fonctionne parfaitement. »  Meletrax entra dans la pièce, et admira sa trouvaille, affichant un sourire malsain.  - « Parfait… ces loyalistes vont enfin comprendre ce qu’il en coûte de vouloir m’ôter la vie... »  L’escouade de Blue Cataphracts était regroupé devant l’entrée du bunker, situé sous l’observatoire « Great Eye ». Hephaïstos observa ses hommes un par un: Koleas, Balthazar, Tevas, Sigmund, Orion, Agenor et Reimers. Tous étaient prêts à en découdre avec ces chiens du Chaos. Seul Kurt était resté à la tour pour s’occuper des blessés et il avait pris soin de confier son fuseur à Orion. Cette arme allait d’ailleurs trouver son utilité face à cette porte de plastacier qui menait au bunker.  - « Frère Orion, tu sais ce qu’il te reste à faire. »  Orion hocha de la tête, et traça un sillon rectangulaire dans la porte à l’aide du fuseur, et forma ainsi un passage assez grand pour faire passer un Space Marine.  La plaque ainsi découpée tomba lourdement sur le béton du bunker. Les Blue Cataphracts s’engouffrèrent alors rapidement dans celui-ci, les bolters pointés vers tous les angles de la pièce. Cette dernière était éclairée faiblement par de vielles lanternes rouillés. Cependant, leur casque leur permettait de voir comme en plein jour.  - « Rien à signaler, annonça Agenor.  - « Bien reçu, répondit Hephaïstos. On avançe. »  L’escouade se dirigea vers la seconde porte, qui connut le même sort que la première.  Sauf que cette fois, des pirates les attendaient.  Un bolter lourd et des fusils lasers crachèrent alors leurs munitions en direction de la porte nouvellement découpée. Orion eut le temps de se mettre à couvert, même si deux cratères ornaient désormais la plaque pectorale de son armure. Sigmund prit le risque de tirer une rafale à travers l’ouverture, et un bolt vint se loger dans le front de l’hérétique maniant le bolter lourd. Sa tête explosa et le cadavre bascula en arrière. Les Space Marines entrèrent alors dans la pièce, tout en faisant feu sur les adversaires restants. Deux d’entre eux furent criblés de bolts et formaient des tas de chairs difformes, et les trois derniers furent abattus à la dague de combat par Koleas et Tevas.  - « Salle sécurisée, annonça Tevas.   - Parfait, déclara Hephaïstos. On continue. »  L’escouade avança alors en direction de la salle suivante, déterminée à en finir avec cette vermine pour la gloire de l’Empereur.  - « Seigneur, dit un pirate affolé, les loyalistes approchent!   - Et alors, qu’est-ce que vous attendez pour les attirez ici?! Hurla Meletrax. »  L’hérétique accourut alors vers l’entrée, et emmena plusieurs des siens avec lui pour engager le combat.  La fin approche. Voyons ce que valent ces satanés adeptes du Faux-Empereur.  La dizaine de Cold Reapers étaient à l’abri derrière des sacs de sable placés à la hâte, et maintenaient un barrage de tir continu en direction des murs derrière lesquels se trouvaient l’escouade de Vétérans d’Appui. Sigmund et Agenor étaient les plus proches de la position défensive, et étaient cachés derrière un bulldozer renversé. Agenor dégoupilla une grenade à fragmentation, et la jeta en direction des hérétiques. 5 la virent à temps et quittèrent la protection des sacs de sable, mais les 6 autres furent démembrés par l’explosion qui suivit.  - « Chargez, mes frères! Cria Hephaïstos. »  Ces derniers quittèrent alors leurs couverts et engagèrent les Cold Reapers au corps-à-corps. L’un d’entre eux tenta de stopper Hephaïstos, mais celui-ci n’eut aucun mal à le couper en deux avec son épée énergétique. L’engagement ne dura pas plus d’une minute, le dernier hérétique se faisant arracher le bras par Reimers en tentant de lui porter un coup ascendant avec sa hache de boucher, avant d’être projeté contre la dernière porte en état. Reimers l’acheva en lui broyant la tête avec son pied.  L’escouade se regroupa alors autour de Reimers.  - « Mes frères, annonça Hephaïstos, nous touchons à notre but. Derrière cette porte se trouvent les dernières vermines restantes sur Arlignos. Nous rentrerons bientôt chez nous. »  L’escouade se préparèrent à entrer dans la salle principale du bunker.  Tu vas payer Meletrax. Pour tous les membres de l’escouade Bartholomeus, pour Sirion, pour tous ces morts sur Asylus, tu vas payer.   IX Les Blue Cataphracts se regroupèrent devant l’immense porte blindée menant à la salle principale.  - « Orion, Agenor, occupez-vous en. » ordonna Hephaïstos.  Les deux Vétérans d’Appui hochèrent la tête et armèrent chacun une bombe à fusion sur la porte, pendant que le reste de l’escouade se mettaient à couvert, les Cold Reapers ayant probablement été prévenu de leur arrivée. Les deux artificiers eurent juste le temps de se cacher avant les bombes ne fassent exploser la porte en adamantium. La vision conférée par leur casque leur permet de découvrir les défenses ennemies avant même que la poussière ne retombe : plusieurs équipes de mitrailleuses entourées de soldats à l’équipement hétéroclite s’étaient retranchées derrière divers matériaux de construction, tels que des poutres, ou des sacs de sable. Un Space Marine du Chaos dirigeait la troupe en aboyant et en menaçant les traîtres. Le tout, formant une masse d’une cinquantaine de soldats, protégeaient un tunnel situé au fond de la pièce souterraine.  Tout cet orchestre de mort amorça alors sa funeste symphonie, les projectiles traversant la poussière de l’explosion. Koleas riposta immédiatement, vidant un premier chargeur de son bolter en direction des sources des tirs. Son casque lui permettait de voir aisément dans l’obscurité et la poussière, et une première équipe de mitrailleuse des renégats en fit les frais. Un autre pirate situé non loin s’écroula derrière les sacs de sable en hurlant, son bras gauche rendu à l’état de résidu fumant.  - « En avant mes frères ! En avant ! » Somma Hephaïstos.  Le groupe des Blue Cataphracts se mirent à avancer sous les tirs tout en ouvrant le feu vers toutes les directions. Les Vétérans d’Appui formèrent un demi-cercle autour de leur chef : celui-ci n’avait pu se remettre complètement de ses blessures et n’avait pu apporter que des réparations sommaires à son armure énergétique, ce qui en faisait le Space Marine le plus vulnérable de l’escouade. Hephaïstos souria légèrement sous son casque, mais déchanta très vite lorsque frère Balthazar s’écroula, un bolt dans la gorge et des dizaines d’impacts de balle constellant son plastron.  - « Dispersez-vous ! » ordonna le sergent.  Les Space Marines acquiescèrent et rejoignirent des positions de tir diverses dans la salle, tout en se mettant à couvert du déluge de projectiles qui les assaillaient. Hephaïstos attrapa le corps de Balthazar et le traîna difficilement vers un bulldozer abandonné. C’est alors qu’un bolt explosa sur son épaulière, certains éclats s’enfonçant dans le bras du sergent Blue Cataphract.  Encore un comme ça, et je serais bon pour rejoindre l’Empereur.  Reimers et Sigmund étaient quant à eux à couvert derrière un tas de sacs de sable, et délivraient un feu nourri sur les positions de mitrailleuses ennemies, et sur le Space Marine du Chaos qui avait abattu frère Balthazar. Trois équipes de mitrailleuse avaient déjà été éliminées, et il n’en restait plus que deux. Deux pirates sortirent de leur couvert et essayèrent de se regrouper avec un autre groupe de Cold Reapers fuyant dans le tunnel. Là où le premier y parvint, le second fut fauché par une rafale de Reimers. Une mitrailleuse s’orienta vers les deux Space Marines, mais ce fut sans compter sur Tevas et Agenor qui se jetèrent sur les pirates. Un premier renégat fut égorgé par Tevas, et un second fut brutalement assassiné par Agenor. Les autres tentèrent de retourner leurs armes contre eux…  En vain.  Koleas, pendant ce temps, rejoignit Hephaïstos et Balthazar tout en ouvrant le feu en direction de la dernière mitrailleuse, profitant de cette occasion pour tuer le chargeur.  - « Vous allez bien, sergent ? Amorça Koleas.  - Balthazar est hors de combat, et je peux rajouter une blessure à mon palmarès, rétorqua Hephaïstos, à genoux auprès de son frère de combat mort.  - Que l’Empereur le garde. Restez avec lui, nous continuerons d’avancer.  - Bien. Je te laisse le commandement de l’escouade. »  Koleas approuva, et tandis que Hephaïstos administra les premiers soins à Balthazar, il alla en direction de la position de Reimers et de Sigmund. Le Space Marine du Chaos continuait de tirer sur Tevas et Agenor, bloqués à la position de la mitrailleuse qu’ils venaient de réduire au silence.  - « Mes frères, je prends le commandement. Eliminons ces chiens, pour l’Empereur ! »  Les trois Blue Cataphracts sortirent de leur couvert, et chargèrent en direction des derniers Cold Reapers de la salle. Leurs deux camarades profitèrent de cette diversion pour délivrer un feu nourri vers la mitrailleuse. Les cinq pirates s’écroulèrent dans les secondes qui suivirent, leurs membres se retrouvant dispersés aux quatre coins de la position. Le Space Marine du Chaos fut, pour sa part, protégé dans un premier temps par son armure énergétique vétuste, et riposta en direction des trois plus proches. Ces derniers se mirent alors à couvert, et vidèrent leurs chargeurs sur le traître. Là, sous le déluge de bolts, Janus fut mis à terre. Mais cela ne l’empêcha pas de tirer ses dernières munitions sur Sigmund, dont l’une d’entre elles lui traversa le plastron et endommagea son cœur principal et deux de ses poumons. Reimers grimpa alors sur les sacs de sable et tira un chargeur complet en direction de la tête de Janus. Le casque du traître finit par céder, et sa tête devint un amas de chair, de sang et de matière grise.  - « C’est terminé pour toi. » dit alors Koleas au cadavre de Janus.  Il se tourna alors vers ses frères, et notamment vers Sigmund.  - « Ne t’en fais pas pour moi, répondit préventivement Sigmund à Koleas, je peux continuer de me battre.  - Dans ce cas, allons-y et finissons-en… une bonne fois pour toutes. »   X Les 6 Blue Cataphracts restants s’engouffrèrent dans le tunnel un par un. Il s’agissait d’un obscur dédale, maintenu sommairement par quelques poutres rouillées et des plaques en bois. Les Space Marines loyalistes étaient à l’étroit, les tunnels étant destinées à des humains normaux. Ce handicap leur empêchait de se déplacer rapidement, ce qui pouvait être mis à profit par les pirates pour organiser d’ultimes défenses. Après dix minutes de traversée pénible, Koleas et ses frères atteignirent la sortie, qui menait à une salle aux murs de plastacier, éclairée par une lampe de chantier. Cette salle était reliée à un couloir, tout aussi mal éclairé.  - « Quel est donc cet endroit ? demanda Reimers. Cette partie du complexe n’apparaissait pas sur les plans.  - Ça paraît logique que ce soit ainsi, lui répondit Koleas, vu ce que les technaugures y entrepose. »  Des bruits de pas se firent entendre dans l’enceinte. Des hommes étaient en train de courir.  - « Nous devons nous dépêcher mes frères, reprit Koleas. Ses ennemis doivent préparer notre arrivée. »  L’escouade Héphaïstos se mit à sprinter dans le bunker, et s’enfonça dans le dédale de couloirs, guidés par les échos émis par les mouvements des Cold Reapers et les ordres de leur chef.  Ses guerriers grouillaient autour de lui. Ils préparaient les quelques armes et munitions qui leur restait. Ils n’étaient plus nombreux : une cinquantaine seulement était en état de se battre. En outre, beaucoup d’entre eux avait perdu leur fusil ou n’avaient plus de munitions, et devaient se contenter d’armes blanches et contondantes, comme des couteaux ou des gourdins. Meletrax enrageait à cette vue pitoyable offerte par ses sbires.  Ma si belle armée… Comment a-t-elle pu être anéantie aussi facilement par ces vermines de l’Empereur ?! Je vais leur montrer à quel point ce fut une erreur pour eux de venir sur Arlignos…  Le seigneur renégat se tourna ensuite vers l’artefact, la contempla et s’en approcha.  Ils ne quitteront pas cette planète vivante !  Koleas enclencha un nouveau chargeur dans son bolter. La patrouille de traîtres ne leur avait opposé qu’une légère opposition, qui avait durée deux minutes et cinquante-cinq secondes. Les sept suppôts du Chaos formait désormais un tapis de cadavres, les murs et les piliers porteurs étaient repeints à grandes giclées de sang et de matière grise.  - « Zone sécurisée, annonça Orion.  - Bien reçu mon frère, répondit Koleas. Regroupez-vous sur ma position. »  Orion fut le premier à le rejoindre. En plus du fuseur, il avait gardé son bolter et lui faisait honneur en abattant les ennemis de l’Empereur. Les autres ne tardèrent pas à arriver. Aucun d’entre eux n’avait subi de blessures, seules leurs armures étaient ornées de nouveaux dégâts.  - « Nous approchons de notre but mes frères, tonna Koleas. Tous Ses ennemis auront bientôt arrêté de souiller cette terre de leur présence !  - Il faudra que le Haut-chapelain Wilfried m’explique pourquoi tu n’as pas déjà rejoint les rangs de son ordre, dit alors Agenor en ricanant.  - Nous verrons avec lui lorsque nous serons rentrés à Agallon. Pour l’instant, nous avons ds préoccupations plus importantes. »  Les Anges de la Mort se dirigèrent vers la sortie de la salle dans laquelle ils se trouvaient. Toutefois, des bruits de pas se faisait de plus en plus proches depuis l’autre côté de la porte blindée. Cependant, un des échos était très clairement différent des autres.  - « Ils approchent, dit Koleas. Préparez-vous au contact. »  C’est à ce moment que la lourde porte fut propulsée au centre de la salle. Des dizaines de traîtres se déversèrent à travers la brèche, mais cela ne valait rien par rapport à ce qui se profilait en arrière-plan. Koleas scruta l’artefact qui avait provoqué la venue des Cold Reapers et des Blue Cataphracts.  C’est donc cela. La Destructrice de Dieux.  Il s’agissait d’une exo-armure deux fois plus grande qu’un Space Marine, qui frôlait le plafond du bunker. L’un des bras mécaniques avait vu le remplacement de la main par un canon gatling comparable à ceux en dotation sur les Leman Russ Punisher de la Garde Impériale. Bien que l’exo-armure semblait fragile, avec ses câbles mis à nu, les champs de force émis par la machine lui offraient une excellente protection. Meletrax était présent au centre de cet amalgame de câbles, maintenu dans un harnais et engoncé dans sa vétuste armure énergétique endommagée par les précédents combats.  Très rapidement, une tempête de feu dévasta la salle. Tous les projectiles, du laser à l’obus de gatling, fusaient dans tous les sens. Les six Blue Cataphracts étaient dispersés dans la pièce, éliminant méthodiquement les renégats qui les agressaient, alors que différents projectiles rebondissaient sur leur armure. Seul l’exo-armure représentait une véritable menace, et les loyalistes cherchaient à l’esquiver ou, comme le faisait Agenor, essayait d’abattre le chef des Cold Reapers. Cependant, les bolts ne parvenaient pas à traverser les champs de force. Meletrax, voyant cela, en profitait pour prendre des risques, n’hésitant pas à charger les loyalistes, ce qui les forçait à se disperser davantage. Sigmund se retrouva alors acculé dans un coin de la salle et commençait à manquer de munitions. Plusieurs traîtres essayèrent de charger le Space Marine, mais celui-ci parvenait à les repousser, utilisant la crosse de son fusil pour leur briser le crâne ou utilisant ses poings. Meletrax approcha de lui de manière menaçante. C’est alors qu’Orion activa son fuseur et tira une première salve dans le dos de l’exo-armure. Les champs de force de la machine absorbèrent l’impact, mais ils ne pourraient plus réitérer cet exploit. Meletrax se retourna, et projeta Orion dans les airs d’un revers de la main. Le fuseur s’envola également, et atterrit au centre de la pièce. L’un des derniers renégats le ramassa, et s’apprêta à l’utiliser contre un Orion désormais inconscient. Mais au moment d’appuyer sur la gâchette, un bolt lui fit éclater la cervelle. Plusieurs renégats découvrirent la nouvelle menace qui se profilait à l’entrée de la pièce. Koleas la vit aussi, et fut stupéfait par cette arrivée opportune.  Sergent !  Hephaïstos dégaina son épée énergétique, et se prépara à réceptionner les cinq Cold Reapers qui fonçaient sur lui. Deux d’entre eux moururent dans la première minute, l’un décapité et l’autre éviscéré. Les autres résistèrent à peine plus longtemps, le dernier se faisant abattre dans le dos alors qu’il tentait de fuir. Pendant ce temps, Koleas attrapa le fuseur et porta secours à frère Sigmund. Celui-ci était dans une situation précaire : la lame de sa dague de combat brisée, il était bloqué dans un duel inégal face à Meletrax, et tentait d’esquiver ses attaques. Son armure avait subi de lourds dégâts. Le chef des Cold Reapers vit Koleas courir vers lui, et tira une rafle de canon gatling dans sa direction. Le Blue Cataphract se mit à couvert derrière l’un des quatre piliers porteurs, et celui-ci fut détruit par les tirs. Cela provoqua la chute de morceaux de plasbéton et de terre dans la pièce.  - « Le plafond va s’effondrer ! » signala Tevas.  A ce moment précis, le canon gatling s’enraya, et Meletrax poussa un juron, et Koleas profita de cette diversion inattendue pour sortir du débris de couvert derrière lequel il se trouvait, et tira au fuseur une nouvelle fois sur la Destructrice des Dieux. La salve frappa la jointure faisant office de genou à la machine de plein fouet, et celle-ci céda sous l’impact. L’exo-armure, hors de contrôle, tituba sur plusieurs mètres et percuta violemment un autre pilier, qui s’effondra sous son poids. Meletrax essayait de se défaire de l’emprise du harnais qui le maintenait à elle, en vain. Le plafond, sans la présence de certains des piliers porteurs, commença à s’écrouler sur la pièce.  - « Quittez la zone mes frères, ordonna Hephaïstos dans le comm-link. Maintenant ! »  Les sept Blue Cataphracts fuyèrent par le tunnel qu’ils avaient emprunté pour venir, alors que les deux derniers piliers s’écroulèrent sous le poids trop important du plafond. Meletrax était quant à lui encore bloqué dans la Destructrice des Dieux.  - « Soyez maudits, Astartes ! » hurla-t-il avant de disparaître sous les décombres.   XI L’escouade Hephaïstos rejoignit l’entrée de l’abri souterrain, en transportant le corps de Balthazar. Le jour s’était levé, et le soleil radieux laissait apparaître la légère brise verdâtre issue du curare des plantes d’Arlignos. De nombreux Thunderhawks du chapitre des Blue Cataphracts et des Valkyries de la Garde Impériale atterrissaient dans les alentours des ruines de l’observatoire « Great Eye ». Le petit groupe de Vétérans d’Appui se dirigea vers la zone d’arrivée des renforts.  Les nouveaux arrivants organisaient un petit campement provisoire dans cette même zone d’atterrissage. Hephaïstos reconnut sans peine les marquages signalant que les Blue Cataphracts arrivés avec la Garde Impériale étaient des membres de la 5ème compagnie, celle à qui les escouades Hephaïstos et Bartholomeus étaient associés. Cette disposition était l’une des rares, si ce n’est la seule, divergence majeure du chapitre vis-à-vis du Codex Astartes : là où Première compagnie était moins importante que dans les autres chapitres des Anges de la Mort car n’étant composée que de porteurs d’armure Terminator, chaque compagnie hormis la Dixième possédait deux escouade de Vétérans, d’Appui ou d’Assaut.  Bartholomeus et Kurt étaient déjà présents dans le camp impérial, et faisaient leur rapport au capitaine Delvus. Tous s’arrêtent pour accueillir Hephaïstos et ses hommes, mais déchantèrent quand ils virent le corps de Balthazar.  - « Nous avons perdu beaucoup trop de héros en ce jour » déclara Delvus.  Il ordonna à un autre Blue Cataphract, frère Duperius, d’emmener le corps de frère Balthazar dans le Thunderhawk réservé aux défunts, qui était tristement déjà bien remplie avec l’escouade Bartholomeus.  - « Frère Crixus n’a pas survécu à ses blessures » annonça Kurt à son sergent.  Hephaïstos posa alors une main sur l’épaule de Bartholomeus.  - « Saches que nos frères ont été vengés, mon ami. »  Bartholomeus sourit tristement, puis se tourna vers le capitaine Delvus.  - « Permission de demeurer dans le Thunderhawk des défunts le temps du trajet ?  - Permission accordée » répondit le capitaine après quelques secondes de réflexion.  Le sergent fit le signe de l’aquila et se dirigea vers le Thunderhawk. Le capitaine se concentra vers Hephaïstos.  - « C’est un jour triste pour notre Compagnie et pour l’ensemble du Chapitre. Mais nous devons désormais nous remettre de nos blessures et continuer de protéger les fidèles sujets de l’Empereur en Son nom. Le 122ème régiment de Catachan, accompagné des escouades Carloman, Manfred et Siegfried, se chargeront des derniers traîtres présents sur la planète. »  Le capitaine s’arrêta, et scruta chacun des survivants de l’escouade Hephaïstos.  - « Il est temps de rentrer à Agallon ». 
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