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Au delà des frontières ...


mynyrve

Messages recommandés

Salutations !

Que dire ? J'ai dû arrêter Mercenaires (plus par obligation que par choix : je suis bloqué entre le background et un dernier paragraphe qui m'a plombé mon ambiance [et que j'arrive pas à effacer pour le recommencer ><]) pour quelques temps et l'inactivité artistique (changements de lycée, etc. entraînant une refonte de mes habitudes et de mon organisation spatiale [donc mon bureau est en bordel et j'ai dû virer mon coin à peinture <_<]) me pesant, j'ai dû tenter de participer à quelques concours ces derniers temps (voir [u]My immortal[/u] sur le Warfo).

Ce texte était donc à l'origine pour un concours de "RP" (nommé ainsi mais c'en était pas, "of c'urse") sur un jeu en ligne (semblable à un JdR online d'ailleurs). Le thème était donc "Au delà des frontières ..." et il fallait coller à l'univers (ici en touches très discrètes). Cependant, il y avait un maximum de 6 pages et sur la fin, je l'ai, je le crains trop ressenti (et le lecteur aussi et c'est le pire). Seulement à la remise des médailles pas de critiques, ni de commentaires (pas même des autres participants) donc je viens recueillir quelques avis. Bon, vous reconnaîtrez les noms (c'était pour pas trop changer) et aussi que j'ai tenté de varier mon style : ni 1ère personne, ni style trop lourd, ni trop de descriptions, ni rien d'autre (juste à partir du milieu, une histoire plus contractée et un style trop pressé, aint' it ?).

Bon, je poste, on verra après ><



[center][b][u]Au delà des frontières ...[/u][/b][/center]

Il était, dans une lointaine contrée, un village perdu répondant au nom de Nbrygson. Nbrygson était quelque part dans des montagnes mais nul ne savait dans quelle chaîne. Nbrygson était volontairement caché : nul ne connaissait son existence et peu savaient comment en sortir ou y revenir. Il n’était de chemin que pour mener aux fermes et aux champs alentours et une calme rivière passait non loin de là. Les gens étaient tranquilles et vivaient dans une forme d’harmonie : il n’était ni guerre, ni peur puisqu’il n’était pas d’ennemis à affronter. Les Anciens avaient fixé des frontières en amont de la rivière, pour les pâturages et la chasse, et de même en aval, à l’orée de la forêt que l’on nommait Erinnerung. Au-delà, il n’était, pour les habitants, rien de bon : ceux qui y rentraient trop profondément n’en revenaient jamais. Cela était vrai et faux à la fois mais la vérité n’est pas toujours sue de tout le monde.
Dans ce cadre plutôt particulier, une atmosphère paisible et austère régnait. La vie était et il était toutes sortes de personnages. Leur culture était propre et leurs dieux trop anciens pour que quiconque d’autre puisse se remémorer leurs noms. La société s’organisait depuis plusieurs siècles et personne ne se souciait de l’extérieur, vraisemblablement néfaste et mauvais. Et les Anciens, gardiens de la vérité, n’hésitaient jamais à ressasser d’horribles histoires et légendes de bois hantés et de citadins trop curieux dont les cris d’agonies durèrent des heures et se répercutèrent dans tous les bois, des miles et des miles à la ronde. Celle qui avait le plus marqué les esprits et qui avait fait office d’exemple était celle d’un jeune impudent qui voulut sortir et découvrir les merveilles du monde extérieur, ne se fiant de rien mais se méfiant tout de même des contes, il construisit une barque et traversa la forêt par la rivière, ce que nul n’avait fait avant : il va sans dire que pour avoir voulu se rebeller son supplice fut long et douloureux mais plus étrange et sinistre encore est le fait que le courant avait rejeté son cadavre mutilé et qu’il avait été retrouvé, dépecé et écorché près du moulin. Après cet épisode parmi les plus sanglants de l’histoire du village, qui aurait pu tenter à nouveau ?
La réponse à cette question bien incongrue est à suivre dans ce récit mais là où les précédents et malheureux autres personnages avaient été attrapés et assassiné par plusieurs autres individus voulant préserver la fortune et le secret du village, celui que nous allons suivre désormais sortira réellement et sera confronté à des lois plus dures que celles qu’il avait connues auparavant, que les lois créées par les hommes.

Comme cela a été fait remarquer un peu avant, il était, comme dans toutes les sociétés, de drôles de gens et la plupart différaient tous, ce qui permettait de pimenter un peu la vie quotidienne. Il était des gens qui vendaient des fruits, des gens pour les cueillir, il était des gens pour amuser les autres et des autres pour énerver les gens ; certains vivaient reclus, un peu à l’étroit dans une communauté, bien que très petite, et avaient une ferme à l’extérieur pour être proche des champs, proche du bétail ou simplement loin des villageois.
Frykten était de ces derniers. Un jeune homme d’une vingtaine de printemps, au caractère stoïque, méfiant et peu loquace. Il n’était pas plus grand qu’il n’était petit et n’était guère trop fort non plus, il portait des habits verts et marron et il avait toujours trois couteaux à ses côtés. Frykten était un être très particulier : jeune, il avait appris à travailler le bois et s’était construit une cabane, en amont de la rivière, il avait aussi appris à chasser et était devenu l’un des rares chasseur, ne gagnant pas assez pour se nourrir tout le temps, il gardait aussi les moutons ; il vivait isolé mais passait souvent au village pour voir sa vieille mère, malade et bientôt mourante ; il n’acceptait guère la compagnie des autres, n’aimait ni sourire, ni rire en présence de quelqu'un et n’avait pas d’amis, cependant, humain, il entretenait une relation avec la fille de l’un des paysans pour lequel il gardait des moutons. Il n’aimait pas particulièrement tuer mais chasser l’amusait et même s’il épargnait parfois ses cibles, il ne dénigrait pas le travail et le pain pour autant aussi, il savait blesser, achever, saigner, découper, conserver et revendre ses proies. Aussi habile au couteau qu’à l’arc, à la lance pour la pêche dans le lac – bien plus en amont – ou au bâton pour rameuter les troupeaux, il n’avait pas peur de grand-chose ou de grand monde mais si son ombre le rassurait, lunatique, défiant et insomniaque, il se sentait menacé lorsqu’il se déplaçait en ville. Pour éviter les bagarres, il évitait les gens et la ville. Ainsi, il n’était que très peu apprécié mais dans ce climat sans égal, rare étaient ceux qui osaient attiser son ire et plus rare encore les fous qui rechignaient à se passer de son aide en tant que menuisier, pêcheur ou encore herboriste.
Ainsi était Frykten, perdu, semblable à tant d’autres, perdu dans un monde où des limites étaient fixées, des limites qu’il ne comprenait pas et n’admettait pas. Mais il savait une chose : dépasser la frontière était dangereux et le danger pouvait surgir de l’inconnu comme des êtres connus à qui il raconterait son odieux et audacieux périple. Aussi, bien qu’ayant vu nombre de ses fidèles adversaires d’une funeste joute passer aisément et sans prétention la maudite muraille – qui n’était pas –, bien qu’ayant vu, au loin, des arbres ou des herbes aux propriétés médicinales, jamais, il ne s’était permis d’attiser la peur et le courroux de ses pairs.
Mais il advient toujours un moment où la vie est trop simple, trop heureuse – s’il put ressentir ce genre d’émotion – et où cela doit cesser. Pour Frykten, cela survint lorsque la maladie de sa génitrice s’aggrava, sans raison, à la fin du printemps. Il cessa toute activité, laisser tomber et traîner ses affaires et accourut, sans rattacher à sa ceinture deux des trois couteaux et s’il n’avait pas fait froid, peut-être n’aurait-il même pas pensé à se sécher et à se rhabiller – il s’acharnait alors à pêcher des poissons qui ne voulaient venir ni dans ses filets, ni à sa lance aiguisée. La dame, harassée, pâle et maigre, était tombé alors qu’elle allait faire une ronde au dehors, pour discuter avec ses voisines et amies : elle ne s’était pas relevée, ayant fait un malaise. On l’avait traînée chez elle, allongée dans son lit et envoyé quérir son fils unique et les deux seuls médecins de Nbrygson. Quand le chasseur arriva chez sa mère, il trouva les deux personnes se disputant les raisons des maux et ses solutions. Bien que d’habitude très calme et très posé, il les sortit violemment et resta seul à son chevet, permettant seulement à son amie d’enfance, Erin – allez savoir pourquoi elle portait le nom des bois hantés –, qui s’occupait, moyennant finance, de la malade.
Il resta quelques heures là, calmement, sans un mot et son amie, sachant qui il était, ne le dérangea pas et ne brisa pas le silence. Au bout d’un temps, il se leva et revînt avec les deux burlesques et grossiers personnages. A force de discussions acharnées, ils s’étaient mis d’accord : elle avait de la fièvre. L’un proposait donc de soigner cela par un bain dans de l’eau froide tandis que le second demandait un peu de temps pour fournir une mixture régénératrice. Platement, il n’avait qu’une réponse à leurs propositions : elle tremblait, déjà congelée, et un bain glacé empirerait la situation, de plus, elle n’arrivait ni à boire ni à manger et serait dans l’incapacité d’absorber une quelconque décoction. Ils lui dirent qu’ils ne pouvaient alors rien faire mis à part prier et partirent en lui disant que même si elle n’était pas si vieille que cela, elle avait fait son temps en dépassant les cinquante hivers et qu’un rétablissement, bien qu’envisageable, n’était pas certain du tout. Il hurla alors – en fait, penser serait plus approprié – il hurla donc à l’hypocrisie : s’ils avaient pu faire quelque chose, même si cela n’avait servi à rien et qu’elle guérissait, c’aurait été grâce à eux en revanche si elle était morte tout de même, c’était la faute de son âge.
En retournant près du lit de sa mère, il tenta de se souvenir s’il avait déjà vu ce genre de maladies. Il ne trouva rien et pourtant, il en avait vu un conséquent nombre, et il avait cueilli un important lot de plantes mais rien n’y faisait : il ne savait que faire. Mais Nbrygson était bien faite et pour pallier à ses défectueux soigneurs, elle avait deux érudits qui se chargeaient de remplir des registres, des traités à propos des nombreuses maladies insoignables ou dont personne ne connaissait le remède. Avec le temps et les évènements, les registres étaient pleins, pleins de solutions, pleins de questions, pleins de réponses sans problèmes et de problèmes sans réponses.
Frykten ne savait ni lire, ni écrire. S’il savait additionner et reconnaître les chiffres, son talent en la matière s’arrêtait là. Mais il n’était ni dupe, ni idiot : son père avait été l’érudit du village et c’était lui qui avait instruit ses deux remplaçants. Pourquoi ne pas alors avoir transmis ce savoir à son fils ? Frykten était né pour voir la lumière du jour arriver, chaque matin, et la voir disparaître, chaque soir. Ainsi Frykten, fils de Frækden, sortit, pour quérir des solutions au seul problème qui n’en possédait qu’une seule : la mort, indicible et implacable.
Mais, malheureusement pour le chasseur, il n’en était pour lui aucune autre que de s’imbiber de fiel, liquide aussi cruel que l’eau était froide, mais aussi lourd que l’eau lorsque les nuages sont noirs. Il repartit bredouille de l’antre du savoir. Ceux qui le virent traverser le village, tête et dos nus malgré l’effroyable tempête, ne virent qu’une ombre, une ombre résignée, tout autant que son adversaire l’était. Il repartit jusqu’à sa cabane, en prenant le temps de réfléchir. Son ancêtre ne tiendrait pas des semaines mais il aurait le temps d’aller cueillir des choses belles et inconnues, loin, loin dans les montagnes et par-delà les barrières, aussi futiles ou puissantes soient-elles.
La journée étant déjà bien avancée, il décida de s’en aller dès l’aube. Il prépara son matériel, sa croûte et son trajet. Frykten ne savait pas écrire mais il connaissait le maniement d’une plume et savait voler de l’encre : il possédait des cartes, nébuleuses et brouillonnes mais toujours utiles. S’il n’avait pas encore dépassé le cap fatidique des frontières, il avait pu observer ce qui se trouvait à l’horizon : rien de différent mis à part les montagnes, cachant l’horizon, à deux journées de marche.
Il se réveilla tôt, peu avant que le soleil ne vienne illuminer le plateau. Comme à son habitude, il alluma un petit feu, vola à ses volailles deux œufs, les fit cuire avec un morceau de pain, éteignit le tout, donna à manger à ses créatures, les relâcha pour qu’elles puissent vagabonder en son absence et, avant de fermer la porte, s’arrêta, deux minutes, pour observer le monde qui s’étendait sous ses yeux. Au loin, des contrées où il n’irait jamais, interdites par les lois des siens, attrapaient déjà les premiers rayons de lumière. Cette clarté prendrait plus d’espace et envahirait bientôt les bois et puis la vallée et puis, plus tard encore, son logis, sur ce versant qui ne voyait que le crépuscule. La rosée, matinale et fraîche, lui rappela qu’il lui fallait remplir ses gourdes, au lac et ne pas oublier son carquois, rempli, et son arc, déposés à côté du poulailler, gardés par le chien. Il les prit et souhaita une bonne chance à son ami de longue date, ayant un bout de chemin à faire, seul.
La journée fut rude et glaciale, le vent habilement décapant. Il ne trouva, aussi, aucune créature vivante ; il n’y eut, dans les lieues qu’il parcourut le jour durant, rien qui ne lui laissait envisager qu’il était sur la bonne route. Il marcha, en solitaire, broyant de noires pensées. Il avait, fort heureusement, prévu l’imprévu : ne l’oublions pas, Frykten était un chasseur et le chasseur avisé déteste être surpris car la surprise tue. Il n’avait donc pas oublié des vêtements de rechange en cas de pluie et des vêtements plus chauds pour les baisses de température. Le soir venu, il planta son camp, sur l’herbe verte et lorsqu’il regarda les cieux, il comprit que son périple serait dangereux. Le temps était mauvais, les nuages s’accumulaient et le lendemain – ou peut-être le surlendemain – il pleuvrait, inexorablement. Mais il avait choisi d’aller plus loin et reviendrait victorieux ou ne reviendrait pas.
Au matin, l’aube ne fut pas douce : nuls rayons ne percèrent de la voûte céleste, capricieuse. Il défit tout, mangea rapidement, en profitant pour se réchauffer, et ne tarda pas à repartir. De la même manière, il se rendit rapidement compte qu’il avait dépassé ladite frontière, dernier rempart entre le monde extérieur et la bulle construite par sa société. Il n’était cependant nul danger apparent qui puisse lui briser les jambes et le torturer pendant des heures et des heures avant d’abandonner brutalement son cadavre pour l’exposer aux yeux de tous. Si le danger ne se montrait pas, cela ne voulait par pour autant dire qu’il n’était pas là. Il resterait sur ses gardes : sait-on jamais, se dit-il. Mais il ne pouvait toujours pas croire à ces absurdités : pourquoi des fantômes ou de quelconques esprits exprimeraient-ils le besoin de ne pas franchir des murs invisibles et, surtout, d’utiliser des armes blanches.
Il ralentit considérablement sa vitesse ; alors que la veille, il parcourait environ deux lieues par heure, il était passé à une lieue et demie, ce qui le retarderait à la fin de la journée d’environ quatre ou cinq lieues. Il prit alors plus de temps pour vérifier les traces de quelques curieux animaux ou de plantes aux vertus mystérieuses. Mais, de tout cela, il n’était rien. Il trouva un cervidé et une mère sanglier, accompagnée de sa progéniture, aux alentours des bois, en remontant ; quant aux herbes, il n’était, là aussi, rien qui n’avait changé par rapport aux siennes. Que diable y avait-il par delà ces barricades psychiques, ces murs qui n’étaient pas ! Par deçà, il savait déjà et il craignait que de ne connaître la réponse pour ces fameuses et exotiques contrées interdites. Par chance, le temps avait daigné être clément et nulles giboulées ne s’étaient montrées, de même, le vent s’était calmé et les températures n’avaient pas daigné descendre plus, ce qui l’arrangeait, de toute évidence.
L’homme n’était pas fou et lorsque le soleil commença à décroître, une fois de plus, il s’arrêta pour bivouaquer. Dans sa couverture en laine de mouton, faite main quelques années plus tôt mais toujours solide et chaude, il se questionna. Cela le rongea toute la nuit et il dormit très mal : qui viendrait l’égorger dans son sommeil ? Les nuages, toujours denses, rougirent légèrement à son questionnement mais ne voulurent répondre : il n’était pas de divinité bienfaisante pour le guider, il était seul et s’il mourrait, dévoré, pendant son amère nuit, personne ne le saurait, personne ne s’en soucierait.
Le matin venu, il reprit la route. Il n’était pas désespéré, il savait qu’avec l’altitude et le changement de climat, la faune et la flore s’adaptent et qu’il trouverait des espèces différentes d’animaux comme de plantes mais rien ne prouvait qu’il trouverait quelque chose d’utile à sa situation, rien ne prouvait que même s’il trouvait le miracle, il rentrerait à temps. Il reprit la route, dépité et légèrement épuisé par sa cadence.
Cependant, il trouva un chemin qui le mena à un col, sans que l’herbe verte disparaisse, asphyxiée par le manque d’air. Et ce qu’il vit ne l’enchantait guère : au loin, se trouvait une étendue bleue, une étendue immense. Il comprit ce que c‘était, les contes et les légendes en parlaient mais il n’était pas de mot pour désigner ce que nous nous appelons simplement l’océan. Il était en capacité de nager d’une rive à l’autre de son lac mais ce grand lac, il n’avait pas de rives : l’une était cachée les reliefs restants, l’autre n’existait pas. L’horizon était délimité par les nuages. Ce n’était pas un monstre sanguinaire, juste la beauté. Mais le temps était contre lui et il ne pouvait accepter d’en perdre plus. Il décida de rester quelques instants à contempler comment le soleil réfléchissait sa lumière sur le vaste monde. Cela n’était pas si différent de lorsqu’il observait sa vallée et le jeu des lumières avec les nuages.
Pris d’un sentiment étrange, comprimant son buste, il continua sa route. L’implacable chasseur comprenait que ce voyage laisserait des séquelles inavouables, il comprenait qu’il y avait quelque chose de funeste, de magique dans l’air, il comprenait que les légendes de son village n’avaient rien de réel mais qu’à l’extérieur, il était, somme toute, bien des secrets, des forces de la nature, des notions que nul ne pouvait percevoir ou même envisager. Il savait qu’il ne pourrait jamais revenir en arrière, il savait que même dans son village, il n’aurait plus sa place. Peut-être devrait-il fuir, loin, loin de tout, se retirer, comme l’avaient fait ses ancêtres des générations plus tôt.
Il continua mais ne trouva pas de chemin pour grimper plus haut dans les montagnes. Quand il trouva une fleur, aux pétales violets et aux épines courbées, lui étant totalement étrangère, il la cueillit et ne fit pas demi-tour, pour grimper plus haut ; il poursuivit, simplement sa route, son angoisse montante lui indiquant la route à suivre. Il continua et pendant ce temps-là, les nuages se regroupaient toujours dans les cieux, plus noirs, plus denses.
Il reprit sa route, suivit une voie qu’il ne connaissait pas. L’herbe verte semblait fuir, peu à peu, pour laisser la place à des rocs, brisés et sombres ; les arbres mouraient ou perdaient seulement leurs feuillages. Bientôt, vers ce qui lui semblait être le début de soirée, il ne trouva plus qu’un paysage sans vie, asservi par la roche, les graviers et la terre. Le vert vivant et soyeux de la prairie avait disparu et les rares chants d’oiseaux qu’il entendait parfois n’étaient désormais plus. Mais il avançait, mu par une terreur qu’il n’avait jamais connu. La vallée qu’il arpentait depuis un peu moins d’heure n’avait rien de normal : il n’était pas de tels arbres aux formes si biscornues qui puissent exister. La folie était dépeinte sur chacune des branches se distordant, s’entremêlant de manière complexe et ambiguë. Quand il commença à voir dans ces morbides créations des animaux puis des êtres humains, il se mit à courir, névrosé et affolé, perdant pied. Tentant d’échapper à cette forêt de bras, d’armes ou d’autres appendices voulant le happer, l’étreindre, l’assassiner, zigzaguant entre ces choses, il aperçut, au loin, une lueur.
Il s’approcha, courant toujours car seule cette lumière lui semblait salvatrice. Sans qu’il ne s’en rende compte, les arbres s’espacèrent et bientôt ils changèrent de forme comme pour donner des portes, le laissant traverser. Rapidement, ce fut un chemin et il dut s’arrêter : la lumière violette provenait de plus loin mais était d’un éclat surnaturel. Les arbres ne formaient plus qu’une arche désormais, branches et tronc emmêlés, ne faisant qu’un et les pâles reflets de l’étonnante torche projetaient des ombres particulières, sur le sol comme sur les alentours. Ebloui mais continuant d’avancer, il vit que l’étrange clarté était créée par de gigantesques vers, des vers de lumière : Folie ! pensa-t-il. Mais il continua.
Chacun de ses pas ancrait toujours plus profondément dans son esprit le doute ainsi que de monstrueuses idées. Les vers s’agitaient sans cesse et la lumière les suivait ; ils étaient comme d’immenses torches, donnant juste une couleur anormale aux faisceaux lumineux. Son esprit vacillait, sa vision se troublait et il commençait à avoir d’affreuses hallucinations : les arbres bougeaient maintenant, dansant pour lui, dansant avec lui. Il continuait d’avancer et de ce qu’il voyait maintenant, c’était bien des piliers enflammés mais les flammes étaient violettes et produisaient donc cette couleur-là. Il y en avait quatre et au centre se dessinait sur la terre des inscriptions idoines : un cercle et en son milieu des glyphes ou des caractères qu’il n’avait jamais vu, mais ils luisaient eux aussi de cette couleur maudite. Au centre du cercle, se trouvait un autre cercle et dans ce second cercle se tenait une chose, accroupie. Etait-ce un homme, un elfe ou une quelconque autre créature ? Il ne savait et ne voulait plus savoir.
Des arbres se détachèrent alors des branches qui devinrent alors des bêtes, sorties de ses pires cauchemars. Il était ainsi des choses dont il n’était pas de nom et d’autres, dont nous tairons le nom. C’est là, c’est là qu’il vit qu’au-dessus des quatre piliers, qu’au-dessus du cercle, des inscriptions et de la personne se formait un nuage noir. Il entendit un mugissement effrayant et rit. Il rit, simplement, purement : la graine de la folie avait germé et son esprit avait failli. Il ne se souciait plus des chevaux, des bêtes et des femmes incarnés par les arbres qui se mouvaient, qui se mouvaient autour de lui, il ne se souciait plus du silence qui agitait son esprit peu avant cela, il ne se souciait plus de qui l’attendait, de sa mission. Il ne se souciait plus de rien.
Il se détourna, sans s’en rendre compte et prit ses jambes à son cou. Les arbres avaient disparus, ils étaient autrefois un paysage macabre, des obstacles à contourner, ils n’étaient plus désormais. Il en courut à perdre haleine, durant plusieurs heures. Lorsqu’il ne put plus tenir, il s’effondra, se roula en boule et attendit. Il n’attendit rien de particulier, juste que les images l’oublient. Elles ne le purent – ou ne le voulurent. Lui non plus.
Il rentra le surlendemain. Il déposa ses affaires et partit en ville. Trois jours plus tôt, personne n’avait remarqué l’être en deuil, triste, qui souhaitait trouvait une solution, seul. Ce jour-ci, ils remarquèrent l’être dérangé, au regard hagard et au sourire sadique qui traversa les mêmes rues. Quand il pénétra dans la demeure de sa mère, elle était morte, le jour précédent. Il ne dit rien et, sans se retourner, il marcha jusque chez lui.
« Foyer, ô doux foyer. »
Ce furent les derniers mots qu’il prononça. Il se mut dans le silence, un silence torturé. Il avait vécu quelque chose que nul ne pouvait comprendre et qu’il ne pourrait jamais exprimer alors il n’avait plus aucune raison de dire quoi que ce soit. Il avait dépassé des frontières et avait compris que rester chez soi était plus simple. Son ancienne amie prit ses affaires et vînt chez lui car il n’en sortit plus jamais, de peur de croiser à nouveau la route d’étranges maléfices et il y mourut, peu de temps après.
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[quote]Que dire ? J'ai dû arrêter Mercenaires[/quote]Ah? C'est dommage.
Au passage, Frykten, c'est en référence à cette histoire? ;)

Bon, sinon, que dire d'autre? Un certain nombre de choses, mais je tacherais d'être bref.
Déjà, le début, est vraiment pas mal. Le décor est bien planté. Bonne description, bonne ambiance.
Il y a juste un petit bémol, c'est la présentation physique de ton personnage. Si la description en elle-même ne pose pas vraiment problème, c'est surtout la ponctuation qui est dérangeante. En effet, tu as remplacés beaucoup de points qui aurait facilités la lecture par des virgules. Ce qui fait que certains éléments de description sont casés dans la même phrase que d'autres qui n'on rien à voir. Et dans la tête du lecteur, la mienne en tous cas (je suis quand même un lecteur), ça fait naître des raisonnements de compréhension qui n'ont pas lieu d'être. Et qui auraient pu être évités rien qu'en mettant un point!
Enfin, tout ça, c'est juste beaucoup de lignes, pour un seul petit défaut. Dans l'ensemble, je retire un impression favorable du début de ton texte :)

Sinon:
[quote]Cependant, il y avait un maximum de 6 pages et sur la fin, je l'ai, je le crains trop ressenti (et le lecteur aussi et c'est le pire)[/quote]
Malheureusement, oui. Sur la fin, tous c'est beaucoup trop accélérer par rapport à la masse d'informations que tu nous donnes. Et sur tout dans les dernières lignes:
[quote]Ce furent les derniers mots qu’il prononça. Il se mut dans le silence, un silence torturé. Il avait vécu quelque chose que nul ne pouvait comprendre et qu’il ne pourrait jamais exprimer alors il n’avait plus aucune raison de dire quoi que ce soit. Il avait dépassé des frontières et avait compris que rester chez soi était plus simple. Son ancienne amie prit ses affaires et vînt chez lui car il n’en sortit plus jamais, de peur de croiser à nouveau la route d’étranges maléfices et il y mourut, peu de temps après[/quote]L'épilogue fait beaucoup plus compte-rendu qu'autre chose.

Et c'est vraiùent dommage, car tu as fait un si bon début, pour ensuite qu'il soit balayé par ça.
Mais bon, je ne doute pas que si tu avais pu faire plus long, tu l'aurais rédigé avec tes talents habituels ;)

Pour finir, même si ça n'a rien à voir avec ton récit: Bonne chance dans ton nouveau lycée :lol:
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  • 2 semaines après...
[quote]Ah? C'est dommage.
Au passage, Frykten, c'est en référence à cette histoire? ;)[/quote]
Oui ... Mais j'y retounerai : [u]Mercenaires [/u] m'a permis de me sortir de la merde, je l'y laisserai pas avec :P En attendant, je vais tenter d'écrire des petits OS, juste pour continuer à me motiver, pas perdre la main et tenter de m'améliorer, encore et toujours.
Quant au nom : pour quelle raisons voudrais-tu que j'appelle mes personnages ainsi ? Frykten, de [u]Mercos[/u], est juste le premier d'une très, très longue lignée :D (en fait, à force, ça devient plus un alias qu'un personnage : cet alias là me permettrait ainsi d'évacuer mes peurs et ma violence, j'en ai un autre pour d'autres angoisses et ma tristesse, ma solitude ; ch'uis mon propre psy en gros ^_^)

[quote]Bon, sinon, que dire d'autre? Un certain nombre de choses, mais je tacherais d'être bref.
Déjà, le début, est vraiment pas mal. Le décor est bien planté. Bonne description, bonne ambiance.
Il y a juste un petit bémol, c'est la présentation physique de ton personnage. Si la description en elle-même ne pose pas vraiment problème, c'est surtout la ponctuation qui est dérangeante. En effet, tu as remplacés beaucoup de points qui aurait facilités la lecture par des virgules. Ce qui fait que certains éléments de description sont casés dans la même phrase que d'autres qui n'on rien à voir. Et dans la tête du lecteur, la mienne en tous cas (je suis quand même un lecteur), ça fait naître des raisonnements de compréhension qui n'ont pas lieu d'être. Et qui auraient pu être évités rien qu'en mettant un point!
Enfin, tout ça, c'est juste beaucoup de lignes, pour un seul petit défaut. Dans l'ensemble, je retire un impression favorable du début de ton texte[/quote]
Merci :) En fait, c'ets vraiment ce qui m'a passionné dans ce récit, plus que l'histoire en elle-même (d'où le fait que cela occupe 4 pages sur 6).
Pour la description, je suis bien d'accord : à l'époque, je savais aps trop comment faire alors j'ai tenté du mieux que j'ai pu en retouchant à la relecture mais bon ... Je le saurai pour la prochaine fois ;)

[quote]L'épilogue fait beaucoup plus compte-rendu qu'autre chose.[/quote]
:ermm: : ça craint ...

[quote]Et c'est vraiùent dommage, car tu as fait un si bon début, pour ensuite qu'il soit balayé par ça.
Mais bon, je ne doute pas que si tu avais pu faire plus long, tu l'aurais rédigé avec tes talents habituels[/quote]
Je parierai pas là dessus : nul doute que je me serai plus appliqué et que cela aurait été plus complet mais pas forcément bien meilleur. Je crois pas être très bon pour décrire quelque chose d'angoissant <_< Bon après, ça n'aurait aps pu être pire que ça (quand on voit que certains me demandaient pourquoi les arbres bougaient et pourquoi le personnage en avait peur :s [pour la dernière remarque, c'est un peu des boulets, il faudra le concéder mais ça prouve l'efficacité de ma mise en scène :-x]).

[quote]Pour finir, même si ça n'a rien à voir avec ton récit: Bonne chance dans ton nouveau lycée[/quote]
Mouais ...

M'enfin, merci pour la réponse ^^ !
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Salut,

Pour être franc je n'ai pas énormément accroché à ton récit.

Autant le cadre bien planté rappelait les contes des Brüder, autant j'ai trouvé qu'à la longue les descriptions mystérieuses et enchanteresses devenaient de plus en plus lassantes. Navré d'être aussi direct mais c'est comme cela que je l'ai ressenti. Déjà par l'aspect monobloc du récit, ensuite par des problèmes de ponctuation soulevés par Haldu sans oublier la surenchère descriptive. Mais je crois que ce qui m'a fait vraiment décrocher sont ces passages extrêmement maladroits :


[quote]Nbrygson était quelque part dans des montagnes mais [b]nul[/b] ne savait dans quelle chaîne. Nbrygson était volontairement caché : [b]nul[/b] ne connaissait son existence et peu savaient comment en sortir ou y revenir. [b]Il n’était [/b]de chemin que pour mener aux fermes et aux champs alentours et une calme rivière passait non loin de là. Les gens étaient tranquilles et vivaient dans une forme d’harmonie : [b]il n’était [/b]ni guerre, ni peur [b]puisqu’il n’était[/b] pas d’ennemis à affronter.[/quote]

Attention à l'accumulation de négation qui peut s'avérer disgracieuse.

[quote]La [b]vie était [/b]et [b]il était [/b]toutes sortes de personnages[/quote]

Idem pour la répétition du verbe être.

[quote]Comme cela a été fait remarquer un peu avant, [b]il était[/b], comme dans toutes les sociétés, de drôles de gens et la plupart différaient tous, ce qui permettait de pimenter un peu la vie quotidienne. [b]Il était [/b]des gens qui vendaient des fruits, des gens pour les cueillir, [b]il était [/b]des gens pour amuser les autres et des autres pour énerver les gens [/quote]

Honnêtement j'ai décroché définitivement de ton récit à partir de cet instant.

Il y a aussi quelques tournures vraiment maladroites comme :

[quote]s’ils avaient pu faire quelque chose, même si cela n’avait servi à rien et qu’elle guérissait, c’aurait été grâce à eux en revanche si elle était morte tout de même, c’était la faute de son âge.
[/quote]

On comprend facilement ce que tu veux dire mais la syntaxe est poussive, tu t'en rendras compte.

Bref pour conclure j'ai vraiment essayé de passer outre le style d'écriture rapide qui donne paradoxalement un côté très " mou " au récit. Aussi, l'epilogue a vraiment brisé le peu de magie qu'il me restait ). Ce que je retiens donc de ce récit est l'idée générale qui semble t'animer ( l'envie d'écrire ) mais le trop plein fougue qui empêche à ton style de libérer son potentiel.

Récemment quelqu'un m'a conseille de " prendre mon temps pour écrire ", il se reconnaîtra. Je sais que ça peut paraître tres frustrant, d'avantage encore si tu as passé du temps sur ce texte.
Pour être honnête, je ne comprends que très rarement du premier les critiques négatives faîtes à mon égard. Surtout si je me suis " investi " dans le récit. Vanité ou autre, que sais-je. Mais après avoir dépassé ce stade, je relis attentivement ces critiques et essaie de lire mon récit comme si ce n'était pas moi qui l'avait écrit.

C'est vraiment important et peut-être que ça t'aidera. Souvent les idées fusent dans ma tête, tout est clair et j'ai l'illusion de croire que les retranscrire par écrit conserverera leur clarté et leur " beauté ". C'est rarement le cas.

En tout cas, on sent que tu as les idées mais encore une fois si tu veux vraiment nous les communiquer avec force et talent, il faut que ton style soit plus travaillé dans les termes et dans la syntaxe. Ainsi et cela vaut pour tout un chacun, prenons le temps d'écrire ^_^
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  • 2 semaines après...
Pas mal !

Passons tout de suite au point négatif : la tournure des phrases. Des foIs et surtout troP souvent, tu fais des phrases trop emplumées si bien qu'on sait plus trop ou tu en es et la phrase ne veut vite plus rien dire !

Attention à ça !

Pour le fonds, j'aime bien l'idée même si la fin va trop vite à mon goût ! Je pensais pas que' il allait péter un câble ! Mais tant mieux ! Ça fait original !

@+
-= Inxi =-
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