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Warhammer Forum

[40K][Série Horus Heresy][VO] Age of Darkness


Messages recommandés

Bon, je viens de terminer le troisième recueil de la série HH, à savoir "Age of Darkness". Cette compilation comporte 9 nouvelles, que je vais aborder l'une après l'autre en spoilant le moins possible.

[b][i]Rules of engagement[/i] (Graham McNeill)[/b]
Cette nouvelle traite de la rédaction et des premiers essais du Codex Astartes par les Ultramarines et leur Primarque, à travers le regard du Capitaine de la 4ème Compagnie: Remus Ventanus. J'ai bien aimé malgré les rebondissements prévisibles 3 heures à l'avance. Intéressant pour comprendre les Ultra et Guilliman.

Les +:
[list]

[*]Beaucoup de fluff sur les Ultramarines, leur philosophie et leur organisation;
[*]Une écriture assez agréable à lire, c'est du McNeill, avec son style, ça passe bien.
[/list]

Les -:
[list]

[*]Incohérence temporelle par rapport à ce qui se savait sur le Codex Astartes depuis au moins la V2 (bon OK, c'est pas grand chose, mais c'est toujours ça);
[*]De grosses ficelles, comme d'habitude.
[/list]

[b][i]Liar's Due [/i](James Swallow)[/b]

Je passe rapidement sur celui-là, juste pour dire que cela traite de guerre psychologique et de contrôle de l'information. Je l'ai trouvé très ennuyeux, long, poussif et sans rythme.

[b][i]Forgotten Sons[/i] (Nick Kyme)[/b]

Récit mettant en scène une interaction diplomatique entre Hérétiques, loyalistes et gouvernement d'une planète stratégique qui hésite à choisir son camp. Une vraie déception pour moi car le sujet laissait espérer beaucoup mieux.

Les +:
[list]

[*]De nouvelles informations sur Istvaan V;
[*]Une histoire moins bourrine que la moyenne des récits parus.
[/list]

Les -:
[list]

[*]Rythme mal maîtrisé, la construction temporelle de l'histoire n'est clairement pas son point fort;
[*]Personnages pour l'essentiel sans intérêt;
[*]Le débat est creux au possible et mal retranscrit;
[*]Tout est téléphoné du début à la fin.
[/list]

[b][i]The Last Remembrancer[/i] (John French)[/b]

On retrouve Rogal Dorn et Iacton Qruze dans l'interrogatoire d'un commémorateur qui a cotoyé Horus. Une nouvelle plutôt sympa à lire même si, encore une fois, ce n'est pas de la grande littérature.

Les +:
Des petits détails qui révèleraient peut-être la nouvelle fonction des rescapés de l'Eisenstein;
Les révélations du prisonnier sur l'avenir probable de l'Imperium.


[b][i]Rebirth [/i](Chris Wraight)[/b]

Une force de Thousand Sons revient sur Prospero après sa chute et tombe sur une armée World Eaters. C'est une forme de huis clos qui alterne avec des scènes en plein air. J'ai bien aimé cette nouvelle.

Les +:
La construction du récit, mettant en alternance des phases de combat et des phases d'interrogatoire;
Le personnage World Eater dont la folie grandissante est bien soulignée.

[b][i]The face of treachery[/i] (Gavin Thorpe)[/b]

Le récit de la mission de secours qui a procédé à l'extraction de Corax. Bon, c'est du Thorpe, donc l'écriture n'est pas exceptionnelle mais ça reste lisible voire agréable. En revanche, le sujet ne se prête pas du tout au format de la nouvelle, bien trop court. On reste donc un peu sur sa faim, en attendant [i]Deliverance Lost.[/i]

[b][i]Little Horus[/i] (Dan Abnett)[/b]

Une bataille de l'Hérésie vécue à travers les yeux et la conscience d'Horus Aximand. Outre le fait que je suis attaché au personnage, je trouve cette nouvelle excellente avec un travail sur la psychologie d'Aximand ainsi que ses doutes et craintes.

Les +:
Excellente présentation d'Horus Aximand sur le plan psychologique;
Récit bien mené et bien adapté au format employé;
Histoire intéressante;
Evolutions de la Légion des Sons of Horus.

[b][i]The Iron within [/i](Rob Sanders)[/b]
L'histoire d'un siège d'une forteresse loyaliste des Iron Warriors par leurs frères renégats. Histoire intéressante, mais bâclée et qui, surtout, ne rend pas compte de la réalité d'un siège, en tous cas moins bien que [i]Déluge d'Acier[/i] qui reste la référence en la matière.

[b][i]Savage Weapons[/i] (Aaron Dembski-Bowden)[/b]
Une histoire tirée de la campagne des Dark Angels contre les Night Lords, avec une rencontre entre Primarques. J'ai bien aimé. Intéressant surtout pour le personnage de Night Haunter.

Voilà, la suite pour [i]The Outcast Dead[/i]. Mais bon, globalement, je commence à penser que le format choisi ne correspond plus trop aux histoires (du moins pour celles présentant une échelle importante). Il en résulte souvent une impression de travail fini à la va vite avec des passages qui auraient été supprimés pour gagner de la place. J'avais largement préféré [i]Tales of Heresy[/i] pour le coup.

Celtic_cauldron
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Pour ma part, j'ai été surtout surpris par [b]Liar's Due[/b]. Swallow avait vraiment foiré sa tentative de raconter l'imperium vue par un citoyen lambda dans [b]Nemesis[/b], et il reussis beaucoup mieux dans ce format de nouvelle. J'ai trouvé [b]The Iron within[/b] vraiment insupportable (une forteresse sur un plafond? Serieusement?), et [b]Rules of engagement[/b] trop "Ho mon Dieu mais Robutes est vraiment trop un genie tactique qui a prevu toutes les possibilités du monde dans un seul algorithme qui résout toutes les batailles comme par magie". J'ai bien aimé Rebirth au niveau rythme, sans pour autant en cautionner le fluff. Mon favoris restera [b]Savage Weapons[/b], même si le reste se laisse lire sans trop de problème.

FD
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[quote]Rules of engagement trop "Ho mon Dieu mais Robutes est vraiment trop un genie tactique qui a prevu toutes les possibilités du monde dans un seul algorithme qui résout toutes les batailles comme par magie".[/quote]
Et oui, ROboute est le Harry Seldon de l'art de la guerre ^^

Ce qui ne l'a pas empêché de se prendre un coup de surin dans la gorge :whistling:
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Je suis un peu perdu.... On en est où là dans la série? 13ème? 14ème tome?

Plutôt que de nous balancer des bouts d'histoires plus ou moins intéressantes, ils feraient mieux de finir de nous raconter l'histoire....

Et SAnguinius au fait? A part son apparition dans le premier tome, je crois qu'on entend quasiment jamais parler de lui dans toute la série..... Paradoxal pour l'un des plus grands primarques, qui en outre était l'un des proches d'Horus et a joué un rôle clef contre sa rébellion...

M'enfin bref, de toute façon, c'est encore Swallow qui va s'y coller si ils se décident à parler des BA... :'(
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[quote name='Ser Eddard' timestamp='1326974247' post='2067373']
Je suis un peu perdu.... On en est où là dans la série? 13ème? 14ème tome?

Plutôt que de nous balancer des bouts d'histoires plus ou moins intéressantes, ils feraient mieux de finir de nous raconter l'histoire....

Et SAnguinius au fait? A part son apparition dans le premier tome, je crois qu'on entend quasiment jamais parler de lui dans toute la série..... Paradoxal pour l'un des plus grands primarques, qui en outre était l'un des proches d'Horus et a joué un rôle clef contre sa rébellion...

M'enfin bref, de toute façon, c'est encore Swallow qui va s'y coller si ils se décident à parler des BA... :'(
[/quote]

Alors, les sorties à venir, en Anglais:

Mars: Know no fear (Bataille de Calth, Dan Abnett)
Juin: Butcher's nail (Audio book, World Eaters, Aaron Dembski-Bowden) et The Primarchs (oh surprise! Cela parlera de Primarques, 4 auteurs différents)
Septembre: Fear to trade (thème inconnu, James Swallow)
Octobre: Shadows of treachery (Recueil de nouvelles, auteurs inconnus)
Décembre: Garro, Sword of Truth (Capitaine Garro, James Swallow).

C'est tout pour l'instant, rien d'annoncé sur les Blood Angels.

Celtic_Cauldron
:skull:
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L’Hérésie est une bonne vache a lait pour la BL. On est pas prêt d'avoir la bataille de Terra, et il ne me semble pas que les blood angels aient une forte implication avant ça.
Avec 18 primarques et légions, on ne peut pas reprocher à la BL de devoir faire des choix éditoriaux, même si je ne doute pas une seconde que le tour de BA viendra vu la popularité de l’armée.

FD
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En théorie, avant le siège de Terra, le seul fait d'armes majeur des Blood Angels reste la campagne de Signus Prime contre un énorme Ost de Démons. Les lecteurs de [i][u]Horus Heresy: collected visions[/u][/i] pourront en trouver un sommaire assez sympa d'ailleurs.

CEltic_Cauldron
:skull:
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C'est vite dit hein, des faits d'armes majeurs, ils en ont fait des tonnes comme tous leurs collègues des autres légions, c'est jsuet que les auteurs de GW et de la BL ne les ont pas encore inventés...
On abien eu un bouquin sur un conflit "mineur" impliquant lse DA sur un monde forge, on pourrait avoir de même pour les BA :)
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  • 3 semaines après...
Salutations à vous...

Ces livres m'ayant fait revenir par ici, j'avoue commencer à avoir un avis différent dès le début (vous vous y ferez.. :shifty: )

Spoilers dans mon texte... a vous de voir si vous continuez...

Pour moi la meilleure nouvelle et de loin est The last Remembrancer.

Si l'écriture n'est pas du grand art, cette nouvelle pose les fondations de l'univers du jeu. L'hérésie elle-même se termine (enfin presque, reste le dernier entretien entre Horus et l'Empereur) et indique clairement que les valeurs de la Grande Croisade ne sont plus de mise et que même un loyaliste de la trempe de Dorn est affecté par les évènements et en arrive à douter de la Grande Croisade.
L'idée que les valeurs ayant conduit à la reconquête de l'univers soient des mensonges est quelque chose qui me m'a séduit et la fin de la nouvelle pose clairement le nouveau contexte : la vérité et la connaissance sont dangeureux et doivent être brulés...

Bref j'ai adoré :)
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  • 1 mois après...
Est-ce que vous pouvez m'éclairer sur le premier texte avec les ultra.

Pourquoi ils disent qu'ils vont être pris pour des parias (je ne me souvient plus du terme)?

Et les batailles présentés sont des faussent batailles c'est bien cela?D'où celle contre les salamanders?
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[quote name='RgBougon' timestamp='1332241568' post='2100721']
Est-ce que vous pouvez m'éclairer sur le premier texte avec les ultra.

Pourquoi ils disent qu'ils vont être pris pour des parias (je ne me souvient plus du terme)?

Et les batailles présentés sont des faussent batailles c'est bien cela?D'où celle contre les salamanders?
[/quote]

Alors, petites réponses à tes questions:

- parias parce que sortant de l'orthodoxie des Légions;

- la réponse est oui, cela permet de simuler une plus grande diversité de styles de combat.

Celtic_Cauldron
:skull:
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  • 1 mois après...
Pour ma part j'ai beaucoup aimé The Liars Due, qui remplit son rôle: montrer l'Alpha Legion dans un contexte "non violent".

Sinon, je SPOILE un petit peu, mais que veut dire le Lion au sujet de Roboute quand il annonce "Il semble bien qu'Horus ne soit pas la seule âme à se croire héritier de l'empire". Les Ultramarines (qui, pour remettre dans le contexte du livre, ont appelé les Dark Angels à les rejoindre, sans plus de précisions) auraient-ils eu un passé moins glorieux que celui qu'on leur prête volontiers? Une explication est-elle à venir, ou est-ce une largesse de l'auteur?

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Non, je pense juste que ça rejoint la première nouvelle du livre, avec Guilliman et ses fils qui plutôt que de rusher Terra préparent "l'Après Hérésie" avec de profonds changements du fonctionnement de l'Impérium. C'est pas vraiment une trahison -dans le sens ou Roboute ne crache pas à la gueule de Pépé- mais ce que préparent les Ultra (l'Impérium tel qu'on le connait, qui horrifie le pauvre Dorn durant l'Hérésie) est contraire à l'idéal de l'Empereur, et suppose de base que cleui-ci ne soit plus totalement en état de régner sur les zoms.
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  • 8 ans après...

Huit ans plus tard (soit plus longtemps que la durée de l'Hérésie, c'est dire), petit up du sujet pour causer de ce recueil.

 

Bonjour à tous et bienvenue dans cette revue critique du recueil Age of Darkness (L’Âge des Ténèbres dans la langue de Céline Dion), la deuxième anthologie de courts formats publiée par la Black Library pour le compte de l’Hérésie d’Horus, en l’an de grâce 2011. On prend les mêmes et on recommence1, vous entends-je soupirer ? Eh bien, oui et non. Il est vrai que certains auteurs déjà présents dans Tales of Heresy poursuivent ici sur leur lancée, à l’instar de Dan Abnett, Graham McNeill, Gav Thorpe et James Swallow. Mais derrière ce carré de gros bonnets, une quintette de « petits nouveaux » est également de la partie. Et quelle belle brochette de newbies (pour l’Hérésie d’Horus en format mignonnette en tout cas) les amis : Aaron Dembski-Bowden, Nick Kyme, Chris Wright, John French et Rob Sanders. L’avenir nous dira s’ils ont du potentiel…

 

En plus de ce casting un peu remanié, Age of Darkness, qui est sorti deux ans après la précédente anthologie, place son propos fermement dans le début de l’Hérésie. Horus a piqué sa crise d’adolescence, cassé ses jouets2, claqué la porte de l’Imperium paternel et est parti errer sur les routes comme un marginal en compagnie d’individus peu recommandables. Pour Pépé et ses fidèles, l’heure n’est désormais plus aux sessions de crapette dans la véranda du Palais Impérial (aussi appelé Bhoutan, dans un lointain passé), mais bien à la mobilisation et à l’action. Nous aurons donc droit à nos premières batailles rangées entre fils et petits-fils fayots ou indignes de l’Empereur, au début d’affrontements mythiques, comme la Croisade de Thramas, et à l’arrivée de personnages récurrents et jusqu’alors inédits, comme le croulant Barabas Dantioch3 et l’irrésistible Jago Sevatarion. Bref, un contenu résolument hérétique, et peut-être essentiel à la compréhension de la suite de la saga. En tout cas, nous allons tenter de le déterminer.

 

1Ou plutôt, on commence l’Hérésie pour de bon, ‘Tales of Heresy’ étant en avance sur son temps et en retard sur son titre. Je me comprends. Vous aussi, peut-être.

 

2 : Si par jouets on considère les Légions des Salamanders, Iron Hands et Raven Guard, en plus de ses loyalistes de fistons.

 

3 Qui peut être légitiment tenu responsable de l’arrivée des Tyranides dans la galaxie (mais c’est une autre histoire, et une autre époque).

 

age-of-darkness.png?w=399&h=644

 

Rules of Engagement // Les Règles du Combat – G. McNeill :

 

rules-of-engagement.png?w=299&h=455Nous retrouvons le premiarque de la classe, Roboute Guilliman, en train d’écrire (quelle surprise) dans son bureau, situé au cœur de son palais résidentiel sur Macragge. Le manuscrit (dans tous les sens du terme) sur lequel il travaille actuellement, et qu’il considère déjà comme son chef d’œuvre, n’est autre que le Codex Astartes, que les derniers événements de l’Hérésie, et notamment l’attaque des Word Bearers sur Calth1, l’ont convaincu de terminer séance tenante, quand bien même les demandes d’audience de la part de ses Maîtres de Chapitre ne cessent de s’abattre sur la permanence téléphonique du patron des 500 Mondes. Qu’importe que sa Légion ait pris un méchant coup dans le nez, que la Croisade des Ombres soit en train de ravager Ultramar, ou même qu’Horus poursuive son chemin vers Terra, tant qu’à faire. Qu’importe aussi que Guilliman passe pour un despote demeuré auprès de ses hommes par son mutisme persistant2 en cette période de troubles. Rob’ est persuadé que l’Imperium de son Père est bon pour la décharge, mais espère que son prochain bouquin parviendra à sauvegarder les idéaux sur lesquels le rêve paternel a été bâti. Ce qui est vendre la peau de MoM avant qu’il ne soit mort, pour sûr, et limite hérétique sur les bords, tout comme les deux mots que Guiliman inscrit en tête d’un nouveau chapitre de son magnum opus : « Imperium Secundus »…

 

Nous partons ensuite sur les traces de Remus Ventanus, Capitaine de la 4ème Compagnie des Ultramarines, aussi appelée la Troublesome 4th (la SEGPA du Segmentum, en VF), alors qu’il mène ses hommes dans ce que la nouvelle présente comme « l’engagement #94 ». Tiens tiens, faudrait-il y voir un message caché par ce coquin de McNeill ? Seul l’avenir nous le dira (mais, oui, évidemment)… Les Ultras défendent Talassar contre un assaut de la Death Guard, dont la fameuse tenacité pose beaucoup de problèmes à nos bleusailles. Pour ne rien arranger, les hommes de Ventanus sont tenus d’appliquer les commandements tactiques donnés par le Primarque, sans possibilité d’y déroger. Une hérésie (wait…) pour les esprits libres de la 4ème, dont le point de vue est abondamment relayé par le Sergent Barkha à son Capitaine. Mais Ventanus, assagi par les événements de Calth, se conforme aux instructions, et commet l’impensable pour un être (masculin) normalement constitué : il se réfère à la notice d’utilisation. C’est beau la post-humanité, tout de même. Résultat des courses : les affreux de Mortarion finissent par être vaincus, de façon un peu miraculeuse pour un observateur lambda, mais qui fait au contraire beaucoup de sens pour notre héros, qui reste admiratif devant le génie de Guili.

 

Nous enchaînons ensuite les batailles à travers les 500 mondes, Ventanus et ses frères se frottant aux World Eaters sur Prandium, puis aux Salamanders sur Quintarn. Car oui, les Salamanders ont rejoint le Maître de Guerre. À moins que. À MOINS QUE… Bref. À chaque fois, le même schéma se répète : Ventanus parvient à arracher la victoire des griffes de la défaite en appliquant scrupuleusement les instructions du patron, malgré les protestations outrées de la part de ses collègues et équipes devant ce qu’ils considèrent, en pauvres normies qu’ils sont, comme des ordres dénués de raison. La leçon est claire : Roboute a plié le wargame, et il suffit désormais de choisir parmi les menus déroulants mémorisés par son beta testeur de choc Ventanus pour vaincre l’adversaire. Cependant, lors du dernier affrontement de la série victorieuse de la 4ème Compagnie, qui prend place sur Macragge et oppose les Ultramarines aux Sons of Horus menés par leur Pôpa en personne, notre fringant Capitaine s’aperçoit dans la douleur que, malgré son respect absolu des consignes, il ne peut empêcher les hérétiques de prendre la capitale planétaire, et consigner ainsi Ultramar aux livres d’histo- et mettre fin à sa série de victoires personnelles. Car, évidemment, toutes ces batailles n’étaient que de simulations grandeur nature organisées par Guilliman3 pour peaufiner ‘La Guerre pour les Nuls’, et les Ultramarines ont bien sûr le temps et les ressources nécessaires pour faire du paintball à grande échelle pendant que la galaxie brûle autour d’eux, haha.

 

La nouvelle se termine sur un dialogue entre Ventanus, chafouin d’avoir été mis en échec, et Guilliman, à l’esprit occupé par son projet d’OPA « amicale » sur les 500 mondes, résumant parfaitement la position du Primarque : il faut appliquer scrupuleusement le Codex Astartes parce qu’il prévoit tout, sauf dans les cas où ce n’est pas le cas, et où il est donc toléré d’improviser. C’est pour ça que Roboute a tenu à réaliser ses tests avec Ventanus, qui sait faire preuve d’indépendance… mais a été tellement obnubilé par les consignes qu’il n’a pas trouvé comment remporter cette dernière bataille. Ceci souligne l’importance pour les Ultramarines de ne jamais rien prendre pour argent comptant… sauf quand leur Primarque va dévoiler son futur projet secret, qu’il faudra alors appliquer sans réfléchir, même si cela mènera la Légion à être considérée comme traîtresse. Quelle clarté limpide. Guilliman aurait pu être ministre de l’Éducation Nationale, s’il était né un peu plus tôt. En tout cas, nos deux compères en viennent à espérer qu’ils se retrouveront face à Horus lorsque l’Hérésie arrivera à sa fin. Ce qui ne sera pas le cas, évidemment. C’est ça aussi, de faire des tournois de DoW IV en ligne au lieu d’aller aider son Pépé.

 

Difficile d’évaluer ce ‘Rules of Engagement’ avec ma perspective de fluffiste averti, qui a lu ce texte pour la première fois en 2020, soit près de dix ans après sa publication dans le recueil Age of Darkness, et en savait donc « trop » sur certains aspects. Ainsi, la mention d’Imperium Secondus, balancée nonchalamment par McNeill en début de nouvelle, n’aurait certainement pas eu le même impact si j’avais pris connaissance de cette dernière avant que ce développement du background n’ait été présenté en détail par la Black Library. De la même manière, savoir ce qu’est le Codex Astartes peut gâcher un peu du suspens du récit, McNeill ne « révélant » à son public que les batailles menées par Ventanus sont factices qu’en conclusion de son texte, ce qu’un lecteur un minimum averti aura deviné bien plus tôt4. Enfin, les pensées de traîtrise entretenues par Ventanus au cours de la nouvelle ne sont jamais clairement expliquées par l’auteur, ce qui laisse une zone d’ombre sur ‘Rules of Engagement’ peut-être pas voulue par McNeill. En effet, la seule fourberie d’importance à relever ici est le projet de sécession fomenté par Guilliman, mais dont il n’a mis personne au courant au moment où l’histoire se déroule. Tout cela reste donc bien mystérieux. Je dois donc me déclarer incompétent pour livrer un jugement impartial sur la qualité de ce texte, même si le plus gros problème que j’ai avec ce dernier (le globiboulga philosophique entourant le Codex Astartes, qu’il faut appliquer à la lettre sauf quand il ne le faut pas) est indépendant de la « temporalité de lecture » de cette nouvelle. Pour finir sur un point positif, j’ai toutefois apprécié la manière dont McNeill parvient à faire ressortir la manière dont les relations entre Légions loyalistes ont été ébranlées depuis le début de l’Hérésie, Ventanus n’ayant apparemment aucun problème à trouver des raisons de haïr les Salamanders5, sans que ces braves amphibiens aient fait quoi que ce soit pour mériter une telle hargne. Comme on dit en Russie, le crapaud aimerait casser des noix, mais n’a pas de dent. Deal with it.

 

1 : Petite remarque meta : au moment de l’écriture de cette nouvelle, la série n’avait pas encore abordé cette bataille (‘Know No Fear’ et ‘Mark of Calth’). McNeill se projette donc dans le futur.

 

2 : Comme il le dit lui-même, l’obéissance aveugle de ses sbires lui suffit amplement. On se demande de qui il tient ça…

 

3 : Qui met lui-même la griffe à la patte dans un souci d’authenticité, en endossant le rôle d’Horus dans la dernière simulation. Notons le très joli heaume qu’il portait à l’occasion, et/ou la fragilité psychologique de Ventanus, ému aux larmes par une barbute alors qu’il se fout d’avoir oublié ses parents.

 

4 : Personnellement, je pense que McNeill a trop flirté avec la ligne blanche bleue en mettant en scène une bataille contre les Salamanders (dont on peine à imaginer comment les quelques survivants d’après Isstvan auraient réussi à mener une opération militaire contre Ultramar, et ce sans aborder le problème posé par ce retournement inédit d’une Légion loyaliste), puis en faisant participer « Horus » au siège de Macragge. Your are fake news, Graham !

 

5 : McNeill aurait pu poussé le bouchon un peu plus loin en mettant en scène l’affrontement « hérétique » ultime : Ultramarines vs Ultramarines. Ça aurait été intéressant.

 

Liar’s Due // Le Fruit du Mensonge – J. Swallow :

 

liars-due.png?w=299&h=458Malgré le déclenchement de l’Hérésie, la vie suit son cours normal à la surface de Virger-Mos II, planète agricole de pouillème ordre située tellement loin en périphérie de l’Imperium que ses habitants doivent se contenter des podcasts envoyés par des YouTubers de Terra pour se tenir informés de l’avancement du conflit. L’épisode qui est retransmis le jour où commence notre histoire, dans la ville 441, est cependant un peu spécial, dans la droite lignée des ‘Noces Pourpres’ de Game of Thrones2. Et pour cause : on annonce à nos braves péquenauds que l’Empereur a cassé sa pipe, et qu’Horus a gagné la guerre et pris le trône paternel. Stupeur et tremblements parmi la populace, sur laquelle souffle bientôt un vent de panique. Que va devenir leur petite colonie ? Quelle position adopter après ce retournement de situation que nul n’avait vu venir ? Faut-il attendre de la visite dans les jours/mois/années à venir de la part du nouveau maître de l’Imperium et de ses armées ? Quel bruit fait le renard ? Des dizaines de questions à la gravité inédite fusent de part et d’autre, tandis qu’au milieu de la ville, notre héros, le jeune et idéaliste Leon Kyyter, a bien du mal à digérer la nouvelle.

 

Car Leon est un lointain descendant des fanboys pratiquant le « Hobby » sur Terra en M2. En plus de posséder une armée de figurines en métal (et en bois, ça coûte moins cher) peinte avec amour, il est un lecteur assidu du fluff de la propagande impériale, et possède même une authentique douille de bolter (les ravages du merchandising). Si son père lui avait permis, il se serait fait tatouer « I ❤ Pépé » sur le front. Aussi, apprendre de but en blanc que son idole absolue a tiré sa révérence le chagrine au plus haut point. Laissant ses concitoyens débattre entre eux de la marche à suivre, il s’en va relayer la nouvelle au seul résident du foyer de jeunes travailleurs que son père et lui font tourner, le sieur Mendacs, Commémorateur de son état.

 

Mendacs est arrivé deux mois plus tôt à 44, annonçant aux locaux estomaqués par la survenue d’un estrangé dans leur communauté que sa mission était de peindre quelques paysages bucoliques de champs et de nuages, sans doute à fin d’illustrer les cartes postales et calendrier des postes du Segmentum. On ne saura jamais ce que notre Commémorateur a fait ou dit à son supérieur pour être envoyé sur une mission aussi pourrie, mais Mendacs prend son boulot avec philosophie, comme la nouvelle que lui apporte Leon, d’ailleurs. À la grande surprise de son jeune ami, il se montre en effet assez posé dans sa réaction, et rassure ce dernier que cette annonce n’aura sans doute aucune conséquence pour Virger-Mos II, dont l’enclavement galactique et le peu de valeur stratégique mettent à l’abri d’une invasion. Tous les locaux ne partagent cependant pas l’avis du chill-ommémorateur, et le conseil municipal improvisé le soir même tourne bientôt au vinaigre, loyalistes, opportunistes et jemenfoutistes n’arrivant pas à trouver un consensus sur la décision à prendre, et quel drapeau faire flotter sur la devanture de la mairie. La tension monte encore d’un cran lorsque des traînées lumineuses sont aperçues dans le ciel nocturne, faisant redouter à nos braves ruraux que l’invasion de leur patelin a déjà commencé. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que la plèbe finisse par faire des choses stupides (sa spécialité depuis des temps immémoriaux), comme tirer d’abord et poser des questions après. C’est ainsi que l’apprenti vigilante local, Dallon Prael, tue par accident son pote de comptoir Silas Cincade avec le fusil laser de sa grand-maman, ayant pris la Kangoo de son compaing, parti chercher des nouvelles à la capitale, pour un Land Raider des Sons of Horus. Un tragique accident.

 

Révélation

…Pendant que la psychose progresse gentiment mais sûrement dans sa cité, Leon décide de suivre un Mendacs parti en vadrouille en mode sneaky dans les rues de 44. Le Commémorateur se dirige vers le Skyhook, l’ascenseur orbital entièrement automatisé utilisé pour acheminer les récoltes de la planète jusqu’aux cargos spatiaux qui transporteront le précieux quinoa de Viger-Mos II jusqu’aux confins de l’Imperium. Déterminé à comprendre les raisons de ces agissements étranges, Leon parvient à sauter dans une cabine à la suite de Mendacs, et se retrouve quelques minutes plus tard sur la plateforme d’échange du Skyhook, qui se trouve être le lieu de résidence de la seule Astropathe de la planète. Cette dernière a passé les deux derniers mois emprisonnée dans un champ de stase posé par Mendacs, qui a mis ce temps à profit pour effectuer son œuvre de désinformation de masse. C’est lui qui a envoyé le message qui a mis le feu aux poudres en contrebas, utilisant le matériel et la formation de pointe fournis aux agents de l’Alpha Légion pour ce faire. C’est également lui qui a fait basculer la planète dans la paranoïa en programmant quelques drones faire s’écraser d’innocentes météorites à la surface de Virger-Mos II. Sa mission accomplie, il ne lui reste plus qu’à convaincre l’Astropathe d’envoyer un Tweet à ses patrons pour les informer de la réussite des opérations, avant de repartir vers de nouvelles aventures, non s’en s’être débarrassé des témoins gênants de son triomphe : l’Astropathe en question… et pas Leon. Mendacs décide en effet d’épargner le garçon, trop content d’avoir eu, pour une fois, un public témoin de ses manigances, et confiant dans l’incapacité de ce dernier d’enrayer la spirale de méfiance et de violence à l’œuvre sur la planète. En cela, il a probablement raison. Des dangers des fake news

 

liars-due_illustration.png?w=300&h=444James Swallow prend son monde à contre-pied avec The Liar’s Due, dont le ton s’éloigne résolument du grimdark industriel auquel notre homme nous avait habitué jusqu’ici. J’ai trouvé pour ma part que ce récit se plaçait davantage dans la lignée de la SF classique (notamment le Skyhook, qui m’a fait penser à l’ascenseur spatial de la trilogie Mars de Kim Stanley Robinson), avec son intrigue majoritairement non-violente et placée à hauteur d’homme, que dans celle de la GW-Fiction telle qu’on la connaît. Je dois reconnaître que j’ai apprécié ce parti pris, qui change agréablement de ce que l’on peut lire ailleurs dans l’Hérésie d’Horus, et permet de réfléchir sur les implications concrètes de cette dernière pour les milliers de planète ayant eu la chance de ne pas retrouver au centre des violents combats entre loyalistes et renégats. Cette apparente tranquillité n’a sans doute pas toujours été synonyme de sérénité pour les populations aux secondes loges de cette guerre galactique, et la mise en avant de la cinquième colonne d’Alpharius, et du rôle joué par les agents de ce dernier en matière de propagande, est la bienvenue. Je regrette simplement que Swallow n’ait pas jugé bon d’entretenir un peu de suspens dans sa nouvelle, la duplicité de Mendacs étant établie très tôt dans l’histoire, ce qui entame un peu de son intérêt. Mais la balance reste malgré tout positive, et je place The Liar’s Due en tête de la production de cet auteur, confortablement devant la majorité de ses écrits Blood Angelesques et Sœurs de Bataillesques.

 

1 : Ça en dit long sur le niveau de motivation des colonisateurs au moment où ils sont arrivés sur la Saint-Sauveur-de-Ginestoux de l’Ultima Segmentum. Pas de noms pour les villes, juste des numéros.

 

2 Que les habitants de Virger-Mos II ont pu commencer à visionner seulement depuis deux mois.

 

Forgotten Sons // Fils Oubliés – N. Kyme :

 

forgotten-sons.png?w=299&h=459C’est sur la vision d’un Salamander (presque) à poil surplombant la forme recroquevillée d’une humaine en détresse que Nick Kyme fait ses débuts dans l’Hérésie d’Horus. Le surhomme en pagne s’appelle Heka’tan, et est Capitaine d’une Légion placée sur la liste des espèces en voie d’extinction par l’IUCN. La frêle (en comparaison) jouvencelle se nomme Persephia, et est une ancienne Commémoratrice devenue aide soignante1 du Capitaine Arcadese des Ultramarines depuis l’Edit de Dissolution. Tous trois se trouvaient à bord d’un Stormbird les amenant jusqu’à la capitale de la planète Bastion, mais victime d’une avarie grave en chemin, qui a provoqué les turbulences ayant mis Persephia au tapis. Quelques secondes plus tard, l’appareil se crashe, ne laissant que notre trio de choc comme survivants. Après avoir convaincu l’acariâtre Arcadese de laisser son auxiliaire de vie les accompagner jusqu’à Cullis, leur destination finale, nos héros partent donc vers la cité, croisant un autochtone en chemin2.

 

Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de donner un peu de contexte à notre propos. Arcadese et Heka’tan ont été envoyés sur Bastion pour une mission d’un genre un peu particulier : remporter le concours d’éloquence organisée par le gouvernement local pour décider qui de l’Empereur ou d’Horus il soutiendra. Comme aucun des belligérants n’a trop envie d’envoyer ses légionnaires conquérir la planète en son nom, mais que cette dernière possède un potentiel militaire indéniable, la question sera donc tranchée à l’amiable, pour changer. Nos deux Space Marines, guère indispensables à la conduite du conflit pour raisons médicales et organisationnelles, respectivement, ont donc été chargés de convaincre Bastion d’honorer son allégeance à Pépé, Arcadese en tant qu’avocat de la défense, et Heka’tan, qui était présent sur Isstvan V et est encore traumatisé par la disparition de son Primarque, comme témoin principal. Dans le coin opposé, c’est l’itérateur renégat Ortane Vorkellen qui représente les intérêts du Maître de Guerre, et se frotte donc les mains d’avance de ce combat très déséquilibré sur le papier. Après tout, si mon sort devait être tranché devant une cours de justice, je préférerais être défendu par Dupont-Moretti que par Hulk Hogan et Mr T. Reprenons.

 

Après une petite balade, les loyalistes, qui soupçonnent que leur accident d’avion n’est pas le fruit du hasard, arrivent devant le Sénat de Cullis, où, au grand énervement d’Arcadese, on leur demande de laisser leurs armes et armures au vestiaire. Après avoir juré son grand Empereur qu’il ne payerait jamais deux euros par article, alors qu’il pouvait tout garder sur lui sans problème, l’Ultramarine finit par obtempérer, et les comparses sont introduits devant l’auguste assemblée, où attend déjà Vorkellen. Persephia, de son côté, est chargée par son boss d’aller récupérer « discrètement » son bolter et de lui apporter tout aussi « discrètement », pour le cas où la situation dégénérerait. Fort heureusement pour la malheureuse larbine et la tout aussi malheureuse histoire de Nick Kyme, la sécurité de Cullis est plus laxiste que les principes moraux de Fulgrim, et elle parvient donc à récup- se perdre dans les niveaux inférieurs de l’auditorium, et à arriver en vue du réacteur nucléaire qui se trouve en sous-sol. Parce que c’est tout à fait logique de faire siéger la plus haute instance législative d’une planète entière sur un site classé Seveso seuil haut. Sur place, notre auxiliaire fait une mauvaise rencontre : un Iron Warrior à l’impressionnante détente sèche, qu’elle a surpris en train d’installer quelque chose sur la console de contrôle de la centrale. On Se DeMaNdE bIeN cE qUe C’eSt AlOrS ! Notre petite futée ne courra cependant pas assez vite pour éviter de faire connaissance avec l’épée tronçonneuse du traître, ce qui est tout à fait tragique.

 

Un peu plus haut, le débat suit son cours, les deux parties rivalisant de stupidité pour faire basculer Bastion dans leur camp. Si on peut excuser les Space Marines de ne rien y connaître en rhétorique, même si la tendance d’Arcadese à prendre toutes les mouches que Vorkellen lui envoie voler autour de la tête est rapidement lassante, notre itérateur s’avoue être redoutablement c*n lui-même, ce qui équilibre un peu les débats. Il axe ainsi son argumentation sur l’exemple de Monarchia, qu’il arrive à présenter de telle façon que tout être intelligent en retiendra que l’Empereur a puni Lorgar après que ce dernier ait une nouvelle fois ch… prié dans la colle. Et donc qu’il l’avait bien cherché. De son côté, en attendant d’être appelé à la barre pour raconter l’atrocité d’Isstvan, Heka’tan croit apercevoir une forme menaçante au premier balcon, puis s’en va chercher Persephia parce que « ça fait quand même longtemps qu’elle est partie, la ptiote », laissant son collègue pédaler dans la Roboute tout seul dans son coin. Profitant une fois encore de la permissivité de ses hôtes, le Salamander ne met pas longtemps à trouver le cadavre de Persephia, que ce tâcheron d’Iron Warriors n’a pas pris la peine de beaucoup camoufler. Utilisant son super pouvoir de détection des sources de chaleur, Heke’Tan parvient ensuite au réacteur, où il tombe sur le râble du renégat. Malgré le fait qu’il ne soit ni armé, ni armuré, le loyaliste parvient à se défaire de son adversaire, lui aussi complètement cramé du bulbe. J’en veux pour preuve qu’il ne prend pas la peine d’utiliser son pistolet bolter pour descendre son assaillant, et finit donc empalé sur sa propre épée tronçonneuse, puis balancé dans le noyau nucléaire (Palpatine like, c’est dire à quel point cette installation semble sécurisée). Une fois cette petite vengeance accomplie, Heka’tan trouve un bout de papier déchiré indiquant « -out faire pét- », et constate que l’écran du terminal sur lequel travaillait l’Iron Warrior affichait toutes les autres installations nucléaires de la planète… et ne fait pas le lien. C’mon duuuuuuuuuuuude. Il s’en retourne donc gentiment à l’auditorium, où Arcadese s’est fait humilier par son adversaire.

 

forgotten-sons_illustration.pngUne délibération plus tard, il est temps pour les dirigeants de Bastion de rendre leur verdict. Ce dernier est cependant interrompu au moment où le juge prononce : « Je kiffe trop Hor- » par l’arrivée de Heka’tan, juste à temps pour avertir Arcadese de la présence d’un sniper au balcon. Oui, le même qu’il avait cru voir quelques minutes plus tôt, et qu’il avait laissé tranquille pour partir en vadrouille. Pour sa défense, et pour rester dans le thème des personnages de cette nouvelle, il s’agit du plus mauvais sniper du monde, puisqu’il se passe trois secondes entre l’avertissement du Space Marine et le tir, destiné à Vorkellen, qu’Arcadese intercepte avec ses gros pecs huilés. La situation devient encore plus confuse qu’elle ne l’était précédemment, nos héros parvenant toutefois à se frayer un chemin jusqu’au tireur, qui se trouve être l’autochtone croisé sur la route de Cullis3, ayant pris la place de l’un des gardes du Sénat. Mais l’autochtone lui-même défie les pronostics en parvenant à matérialiser une épée en os à partir de sa propre jambe, et à s’échapper sans difficulté dans les galeries supérieures de l’auditorium. Kyme décrète alors que personne ne peut plus sortir de la pièce, ce qui était totalement faux jusqu’à présent, mais permet d’accélérer la suite de l’intrigue. Littéralement deux lignes plus loin, c’est le retour de la revanche du fils de la momie, soit un nouvel affrontement entre les deux surhommes et l’assassin… qui se révèle être un Custodien. Non ? Si. Mais en fait non, comme ce rusé de Heka’tan le démontre par l’absurde à son comparse, après que l’escarmouche ait été interrompue une nouvelle fois. Ce n’est pas un vrai Custodien, car sinon les deux compères seraient déjà morts. Dit comme ça…

 

Finalement, nos héros parviennent à mettre la main au collet de l’invité mystère, mais non sans qu’Heka’tan ait pété le pif à Arcadese, et que ce dernier lui ait avoué qu’il devrait utiliser du déo (it’s complicated). Feinté et contre-feinté par les Space Marines, l’entité homicidaire est victime d’un bear hug carabiné de la part de Heka’tan, qui appuie tellement fort que sa victime finit par révéler sa véritable identité… un lacrymole. Un assassin Callidus renégat aurait tout aussi bien fait l’affaire, mais après tout, c’est le droit des auteurs de la BL que de piocher dans le fluff le plus obscur pour faire des révélations téléphonées. En tout cas, ça n’explique pas ce que ce transformiste Xenos faisait là, ni pourquoi il a agi de la sorte, apparemment sans coopération avec l’Iron Warrior dérouillé (haha) par Heka’tan un peu plus tôt. Bref, c’est la grosse m*rde dans cette histoire, qui heureusement arrive à son terme lorsque les réactions en chaîne nucléaires causées par les bombes laissées par l’Homer Simpson renégat finissent par se déclencher. Nos héros comprennent alors que le but du Maître de Guerre était d’intimider les planètes se ralliant à l’Imperium en faisant de Bastion un exemple de ce qu’il leur réservait… Sauf que Bastion s’était déclaré pour lui. Ce qui devrait donc avoir l’effet inverse à celui recherché. Bon, moi, j’ai décidé que j’en avais assez à ce moment là, et me suis dépêché de finir les dernières pages de la nouvelle, qui voient la planète partir autant en cacahuète que le scénario de Kyme, Heka’tan tomber dans un trou et décider de faire son Gandalf plutôt que de laisser Arcadese lui sauver la vie, soi disant pour aller retrouver ses frères et son père morts sur Isstvan (et moi qui croyait que les Salamanders étaient réputés pour leur résistance), et l’Ultramarine repêcher Vorkellen en guise de lot de consolation, pour honorer la dernière volonté de son frère d’armes. Voilà comment se termine ce récit des fils oubliés, qui auraient sans doute dû le rester si vous voulez mon avis…

 

On reconnaît sans mal la « patte » WTFesque du Nick Kyme du début des années 2010 dans ce Forgotten Sons, qui est je pense la nouvelle de l’Hérésie d’Horus la plus comiquement ridicule que j’ai jamais lue4. « Grâce » à ses personnages demeurés prenant des décisions stupides pour tenter de coller à une intrigue lacunaire, cette histoire s’avère être aussi mémorable qu’épuisante, Kyme parvenant à surenchérir sur le n’importe nawak avec une constance aussi admirable qu’inquiétante. Il n’y a guère que les flashbacks d’Isstvan V qui affligent Heka’tan qui parviennent à relever un peu le niveau, en braquant la caméra sur Vulkan juste avant que le géant vert de Pépé n’aille danser le MIA chez le Nighthaunter. Pour le reste, c’est un bon gros nanard hérétique que Nick Kyme nous sert, comme il avait l’habitude de le faire pour 40K à la même époque (‘Thunder from Fenris’, ‘Fireborn’). Je vous laisse déterminer si cela manquait à la série…

 

1 Arcadese est un peu le Rick Grimes du 30ème millénaire. Il a été gravement blessé sur Ullanor et est tombé dans un coma dont il n’est sorti qu’une fois l’Hérésie commencée. Tu parles d’un choc au réveil. Rafistolé par ses toubibs, il dépend en grande partie des augmétiques qui lui ont été implantées, et que Persephia aide à entretenir.

 

2 : Oui, c’est important. En tout cas pour Nick Kyme. Vous comprendrez plus tard.

 

3 : Quand je vous disais que c’était important !

 

4 : On verra bien si quelqu’un arrive à ravir cette « distinction »  à Mr Kyme dans le futur.

 

The Last Remembrancer // Le Dernier Commémorateur – J. French :

 

the-last-remembrancer.png?w=300&h=461French place l’action à quelques encablures à peine de la sainte Terra, dans les geôles d’une prison secrète dissimulée sur Titan (pas sûr que Mac Aldor y ait déjà envoyé ses premières super recrues faire du camping et, accessoirement, s’entraîner à poutrer du démon à l’abri des regards à ce moment là, mais il n’en reste pas moins que cette lune a l’air d’être ze place to be quand il s’agit de cacher des trucs top secrets). On y suit la confrontation entre Rogal Dorn, assisté de Iacton Qruze, avec le premier et dernier des Commémorateurs, Solomon Voss. Dûment renvoyé à l’expéditeur par Chaossimo (c’était le temps béni de l’Hérésie où les gars ne regardaient pas à la dépense: sacrifier un gros vaisseau un kilomètre de long, des milliers de membres d’équipage et de soldats juste pour faire une blague pourrie à un frère qu’on ne peut pas blairer, c’est bling bling) après avoir bénéficié d’une visite thématique de la galaxie offerte par Horus himself, Voss est assez logiquement soupçonné par Dorn et Qruze de jouer maintenant dans le camp adverse.

 

Cependant, French déplace rapidement le débat du classique « loyaliste ou hérétique? » vers une nouvelle problématique, à savoir: la fin justifie-t-elle toujours les moyens, ou encore: la défense de valeurs peut-elle justifier qu’on renonce à ces dernières, même temporairement? Le souci de transparence/propagande qui avait mené l’Empereur à créer les Commémorateurs lui retombe à présent sur le coin du nez (qu’Il avait aquilin), car il va sans dire qu’autoriser celui que le texte présente comme étant le plus grand écrivain de son temps à raconter tout ce qu’Horus lui a fait voir durant son trip cosmique n’est pas vraiment une grande idée pour le moral des troupes. Écartelé entre l’idée qu’il se fait de l’Imperium et les décisions borderline qu’il va lui falloir prendre pour le préserver de l’anéantissement, Dorn va finir par trancher dans le vif (littéralement), perdant du même coup un peu plus de ses illusions vis à vis du monstre qu’il a contribué à créer.

 

Clairement une bonne petite nouvelle, qui si elle n’apporte pas grand chose en terme de fluff à la grande fresque que constitue les résilles d’Aude Russe, permet de reprendre contact avec quelques seconds rôles attachants de cette dernière, en plus de délivrer le questionnement moral qui constitue sa raison d’être de manière assez fine. On aurait étudié ça en philo au lycée, j’aurais sans doute été plus attentif.

 

Rebirth // Renaissance – C. Wraight :

 

rebirth.png?w=300&h=461Retour au bercail compliqué pour le Capitaine Menes Kalliston et son escouade de Thousand Sons. Partis au Warp vauvert sur les instructions de leur Primarque six mois auparavant, ils ont tout raté de l’arrivée remarquée des Space Wolves, Custodiens et Sœurs de Bataille sur Prospero, et de l’expulsion dans l’Immaterium dont le Cyclope et ses quelques fistons survivants ont fait les frais1. Malgré la présence d’un Corvidae2 (le Sergent Revuel Arvida) dans son effectif, Kalliston ignore tout bonnement ce qu’il s’est passé sur la planète des sorciers, transformée en planète des cendriers par les bons soins des loulous pendant son absence. Pas très pro pour un Thousand Sons, vous en conviendrez. C’est donc ce qui motive notre héros à aller mener une petite due diligence sur le terrain, malgré les vagues mais mauvais pressentiments de son subalterne.

 

Sur place, les légendaires facultés cognitives des fils de Magnus ne mettent pas longtemps à conclure que quelque chose, ou quelqu’un, hante toujours la surface dévastée de Prospero. Les indices concordent vers la piste lupine, d’autant plus aisée à soupçonner que l’inimité entre les frères Husse (Lemaneur et Magueunne) est connue de tusse, euh, de tous. Ces savantes spéculations sont toutefois repoussées à plus tard lorsque l’un des gardes du corps de Kalliston prend un bolt en pleine tête, ce qui donne d’autres chats à fouetter à l’inspecteur Gadget. Walking like an Egyptian jusqu’au couvert le plus proche, il donne l’ordre à ses hommes de le rejoindre pour essayer de regagner ensemble leur transport…

 

J’opère ici une ellipse concave qui me permettra de ménager un peu de suspens à mon propos. Nous retrouvons un peu plus tard Kalliston en train d’émerger du kohl (le cirage, c’est bon pour les Dark Angels), nu comme un ver et attaché à une chaise dans une pièce plongée dans la pénombre. « Comme dans Casino Royal ! » réalise notre héros cultivé, qui se prend alors à craindre pour l’intégrité de ses bijoux de famille. Enfin, c’est sans doute ce qu’il aurait pensé s’il se souvenait de quelque chose. En l’état, le mauvais coup qu’il a reçu sur le crâne lorsqu’un missile krak est venu le photo-bomber lui a retourné le ciboulot, au point qu’il a même du mal à se souvenir de qui il est, et de comment il est arrivé ici. Quant à ses pouvoirs psychiques, ils commencent péniblement à revenir une fois son interrogatoire débuté. Car, bien évidemment, cette mise en scène funeste a pour but de prévenir le lecteur que quelqu’un, ou quelque chose, a les moyens de faire parler Kalliston… qui est plutôt OK avec ça. Après tout, il lui faut du temps pour pouvoir lancer un sort de démenottage que ses capacités d’Athanean3 ne laissent absolument pas envisager. La magie de… la magie. Bref.

 

La discussion s’engage donc entre le Capitaine abandonné et son interrogateur, qui prend bien soin de rester dans le noir pour laisser planer un vieux doute sur son identité. Mais on ne la fait pas facilement à ce rusé de Kalliston, qui, d’après la respiration bestiale, la voix gutturale et la tendance à l’énervement de son interlocuteur, a tôt fait de comprendre qu’il se trouve en présence d’un Space Wolf. Tout content de sa propre ingéniosité, il se permet même de titiller l’égo de son tortionnaire, oubliant un peu vite que le type en peau de slip énergétique attaché sur une chaise, c’est lui. Résultat des courses, il se mange une belle correction après avoir demandé à appeler son avocat, trait d’humour évidemment peu partagé par son vis-à-vis. Ce dernier riposte toutefois (autrement que par la violence) en faisant exprès de ne pas révéler à Kalliston ce qui s’est passé sur Prospero, information que le Thousand Son donnerait cher pour connaître. Après quelques minutes d’échanges de petites piques et de grosses torgnoles, c’est enfin le moment de jeter bas les masques, ou, dans notre cas, d’allumer la lumière. Et le colosse musculeux aux yeux injecté de sang et au comportement maniaque qui fait face au prisonnier se révèle être…
 

Révélation

…Line Renaud. Ou plutôt, son descendant lointain, Khârn des World Eaters (et pourquoi pas d’abord, hein ?). Incompréhension compréhensible de la part de Kalliston, qui se trouve très Kallis-con devant ce retournement de situation. Pour sa défense, rien ne ressemble plus à un loup qu’un chien, même si on peut se poser la question pour les carlins. Bref, les Thousand Sons ont été pris en chasse et massacré par les suivants d’Angron, qui sont arrivés sur la planète après la bagarre (ce qui a dû les énerver) pour aller effacer le numéro personnel d’Horus du téléphone de Magnus (ou l’équivalent), ce qui a dû les mettre vraiment en rogne. Ils se foutent bien de savoir quel camp ont rejoint les Astartintellos, qu’ils méprisent copieusement, comme le reste des Légions d’ailleurs. Kalliston, qui pense que son vis-à-vis cherchait également la réserve de Xanax de Magnus pour gérer son stress de façon plus efficace, a alors la mauvaise idée de proposer un deal à Khârn : une thérapie complète assortie d’un stage de méditation tantrique pour retrouver sa paix intérieure, contre sa libération. Se passe alors une longue seconde pendant laquelle l’Ecuyer d’Angron semble hésiter… avant de décider bien sûr de corriger le maraud qui a osé sous-entendre qu’il était fou à lier. Et contre un personnage nommé spécialiste du corps à corps, notre héros ne fait pas le poids, même s’il arrive à se libérer de ses liens pour la bagarre finale. Surclassé par la puissance de son adversaire, Kalliston finit donc au tapis, puis dans le tapis, puis sous le tapis, au fur et à mesure que Khârn le réduit en porridge. Personne n’aime les psychiatres, c’est connu.

 

Finissons notre histoire et revenons en arrière pour suivre l’émancipation du dernier Thousand Son en un seul morceau de la nouvelle, le Sergent Arvida. Grâce à ses super pouvoirs de divination, il arrive à esquiver les ennemis et les balles avec un peu plus de succès que ses camarades, et échappe ainsi à la mort et à la capture. Le poids du nombre l’empêchant de secourir Kalliston, et son transport ayant été détruit par les World Eaters, notre loup solitaire joue un peu avec le feu en collant un bolt dans le casque du Capitaine Khorneux fort occupé à violenter la dépouille mortelle de ses frères d’armes, avant de partir comme un dératé dans le dédale carbonisé de Tizca. Tout finit cependant bien pour notre héros de rechange, dont le don de double vue lui a donné la certitude qu’il repartirait de la planète en vie. Bienvenue au club des personnages nommés, p’tit gars ! N’oublie pas de prendre tes chaussettes de scenarium avec toi pour la suite !

 

rebirth_illustration.png?w=301&h=447Pour ses débuts dans l’Hérésie, Chris Wraigth a voulu soigner son lecteur avec une nouvelle à suspens. Cette intention louable s’est toutefois heurtée à une réalité que le futur seigneur de Terra ne pouvait pas vraiment deviner au moment où il a soumis son texte à la BL: l’évolution du personnage de Khârn dans la série. Car si on a droit dans ce Rebirth à un berzerk de Khorne écumant de rage et guère maître de ses émotions, dans la droite lignée du positionnement choisi par Bill King pour cette figure chaotique dans ses propres écrits4, l’écuyer d’Angron est au contraire devenu sous la plume d’Aaron Dembski-Bowden la tête pensante et froide de sa Légion, jusqu’à un stade avancé de l’Hérésie tout du moins. De ce fait, le voir sombrer dans une démence sanguinaire au lendemain du sac de Prospero apparaît avec le recul comme un faux raccord narratif, dont Wraigth n’est certes pas coupable, mais qui réduit le plaisir de lecture de cette nouvelle.  Le plus ironique dans tout ça est que n’importe quel autre Capitaine des World Eaters aurait magnifiquement fait l’affaire, alors que la présence au casting de cette célébrité, utilisée donc à contre-emploi par l’auteur, dessert ce Rebirth.

 

Cette déception évacuée, il faut reconnaître que Chris Wraigth livre une histoire assez correcte, sérieusement bâtie et respectueuse du fluff Thousand Sons et hérétique déjà établi – à l’exception de celle notée ci-dessus, évidemment – qui lui permet d’introduire son personnage récurrent d’Arvida, que l’on retrouvera (comme présagé en conclusion de la nouvelle) plus loin dans l’Hérésie5, et pas forcément du côté où on l’attendait. Et c’est plutôt heureux, car le « héros » malheureux Kalliston n’inspirait ni intérêt, ni sympathie à l’auteur de ces lignes. Ce ne sont pas toujours les meilleurs (personnages) qui partent les premiers, heureusement…

 

1 : Après tout, il ne faut pas compter sur Leman Russ pour appliquer la trêve hivernale. Ça doit bien le faire rigoler.

 

2 : Les présentateurs météo de la Légion (ils voient le futur).

 

3 : Les psychologues de la Légion (ils lisent dans l’esprit).

 

4 : Et dans une moindre mesure, Graham McNeill et Ben Counter dans ‘False Gods’ et ‘Galaxy in Flames’.

 

5 : ‘Allegiance’, ‘The Last Son of Prospero’.

 

The Face of Treachery // Le Visage de la Trahison – G. Thorpe :

 

the-face-of-treachery.png?w=300&h=457C’est l’heure de l’after dans le système d’Isstvan. Après avoir massacré tous les loyalistes leur étant tombés sous le gantelet sur Isstvan V, les fidèles d’Horus s’appliquent à passer la serpillière dans les moindres recoins, débusquant ça et là quelques Raven Guards déplumés, Iron Hands rouillés, ou, dans le cas de notre héros, le Lieutenant-Commandant Nigh Vash Delerax des World Eaters, des Salamanders carbonisés. Ayant raté le fun du site d’atterrissage, Delerax se rattrape comme il peut en passant les abords du système au peigne (ou, dans notre cas, au croiseur) fin, à la recherche des rares survivants de l’hécatombe. Une tâche ingrate mais nécessaire, compliquée par la présence à bord de sa Barge de Bataille d’un inspecteur du travail de l’Alpha Legion, chargé de contrôler la bonne conduite des opérations. En bon World Eater, Delerax a toutefois beaucoup de mal avec l’autorité, la contrariété, ou même la physique appliquée1, et fait comprendre à son bras droit, le plus diplomate Kordassis, que le plénipotentiaire horusien n’a pas intérêt à lui baver longtemps sur les rouleaux s’il ne veut pas finir avec son code de conduite dans le fondement. Le farouche guerrier est toutefois rappelé en orbite d’Isstvan V (après qu’il ait fini de tester ses torpilles Warp sur le vaisseau Salamander ayant eu la malchance de croiser sa route, paskifôpadékoné, non plus) par une communication pressante de son Primarque, qui, entre deux footings dans les montagnes à la recherche de Corax et de ses survivants, enregistre un podcast encore plus furibard que celui d’Alex Jones2, où il passe le plus clair de son temps à se chauffer tout seul et à insulter son couard de frère.

 

Plus loin, mais pas trop, c’est une autre flotte, celle menée par le Commandant Branne de la Raven Guard et le Praefactor Marcus Valerius de l’Armée Impériale, qui s’approche des lieux du carnage. Les funestes et aviaires visions reçues par le second ont fini par convaincre le premier d’aller jeter un œil dans le système d’Isstvan, où Corax a emmené le gros de sa Légion pour clouer le bec d’Horus et de ses groupies, sans savoir qu’il volait tout droit dans un piège3. Alors que le Space Marine ne se départit pas de sa prudence et furtivité naturelle, son comparse semble avoir sombré dans une profonde dépression, doublée de tendances stupidement suicidaires. Du genre à envoyer des messages radio au premier vaisseau Iron Hands qui passe à proximité pour prendre des nouvelles, en priant très fort pour que ce dernier ne soit pas hostile, ou qu’un vaisseau ennemi ne surprenne pas la communication. Les preuves suggérant que la flotte loyaliste a été détruite s’accumulant au fur et à mesure que les secouristes s’approchent du soleil local, le circonspect Branne est sur le point de chuchoter la retraite lorsqu’il capte le dernier épisode d’InfoWars, par lequel il apprend de la bouche éructante de haine d’Angron que Corax est toujours en vie, et fait du camping sauvage sur Isstvan V. Il n’en faut pas plus pour pousser le Commandant à mettre le cap sur la planète, utilisant les vaisseaux de Valerius pour faire distraction tandis que les siens, protégés par leur VPN surpuissant, se faufileront jusqu’à l’orbite.

 

Cette savante manœuvre manque toutefois d’échouer lorsque Delerax (et surtout sa Barge de Bataille) se présente à l’improviste, prêt à caillasser du corbeau après avoir écorché de la salamandre. Malgré les ordres transmis par le haut commandement félon de prioriser la destruction des leurres canards corbeaux au bombardement des positions occupées par l’insaisissable Corax, le World Eater se montre déterminé à seconder son pôpa, ce qui provoque des remontrances assez sèches de la part de son superviseur. Voyant que les mots ne suffiront pas à faire entendre raison à ce chien fou de Delerax, ce dernier finit par se rendre sur le pont de commandement pour glisser lui-même quelques glaçons dans le slip énergétique du capitaine. Delerax, trop heureux d’avoir une occasion « d’accidenter » son garde-chiourme, fait signe à Kordassis d’enlever par mégarde la sécurité de son pistolet bolter

 

Révélation

…Et se retrouve donc fort étonné lorsque son second lui colle son flingue sur la tempe. Car si l’Alpha Légionnaire était Alpharius, Kordassis l’était aussi (c’est un fan club puissant), ce qui fait de Delerax le maillon faible. Un petit bolt dans la tête plus tard, tout est bien qui finit bien pour la flotte de secours de la Raven Guard, qui peut récupérer ce qu’il reste de sa volée sans être molestée par les renégats. Ça tombe bien, c’était exactement ce qu’ils voulaient aussi…

 

SThe Face of Treachery est la première nouvelle publiée par Gav Thorpe pour le compte de la Raven Guard, dont il deviendra par la suite le principal Commémorateur, il apparaît rapidement à la lecture de ce texte qu’il prend la suite d’un arc narratif déjà initié, comme le manque d’introduction des personnages de Marcus Valerius et de Branne, qui sont pourtant au coeur du récit, le laisse apparaître. Et pour cause, avant The Face of Treachery, il y eut Raven’s Flight, un audio drama sorti en 2010, dans lequel est relaté le début de la quête mystique de Valerius vers Isstvan, à la suite d’un rêve l’avertissant du funeste destin des loyalistes. Comme la BL ne jugea bon de publier Raven’s Flight sous forme écrite que dans Shadows of Treachery, autre anthologie de nouvelles de l’Hérésie sortie en 2012, nous nous retrouvons donc avec une histoire racontée à l’envers dans les bouquins, ce qui est légèrement gênant pour la compréhension et l’appréciation de l’oeuvre.

 

Ce point technique évacué, on peut alors se pencher sur la nouvelle en question, et rapidement conclure qu’il s’agit d’un honnête filler, assurant la transition entre les nuits agitées de Valerius (Raven’s Flight) et celles de son bien-aimé Primarque (Deliverance Lost). Le principal intérêt de cette soumission, dont l’absence de suspense (évidemment que les derniers Raven Guards vont être secourus) ne peut pas vraiment être reprochée à son auteur, vue la « fonction » narrative de ce texte, réside dans l’intervention de l’Alpha Legion dans le sauvetage des corbeaux déplumés de Corax. Savoir que la plus retorse des Légions renégates est intervenue pour éviter l’extinction de la galinette cendrée sur Isstvan constitue un bel ajout au fluff classique de l’Hérésie, et fait office de bon teaser pour le roman suivant de Thorpe. C’est à peu près tout ce que je retiens de The Face of Treachery, dont les protagonistes apparaissent sinon comme des archétypes caricaturaux de leurs Légions, avec Delerax dans le rôle du gros rageux World Eaters, qui ne peut s’empêcher de casser des trucs dès qu’il s’énerve (heureusement qu’ADB est intervenu, tout de même), Branne en maître infiltrateur super sneaky, et ces fourbes d’Alpharius, toujours fidèles à eux-mêmes…

 

1 En témoigne ce passage où il engueule son équipage parce que ce dernier n’a pas jugé bon de mettre les réacteurs en surchauffe pour arriver plus vite à destination

 

2 : Dont il a sans doute piqué le nom, d’ailleurs.

 

3 : Je me fais rigoler tout seul en imaginant Horus lancer des bouts de pain derrière une vitre et Corax s’écraser dessus comme une bouse parce qu’il ne voit pas le verre, en bon oiseau.

 

Little Horus // L’Autre Horus – D. Abnett :

 

little-horus.png?w=301&h=466Dans la famille Horus, il y a bien sûr le père, Lulu la Percale1, mais il y a aussi le fils, Aximand, surnommé Horus Minus par ses petits camarades de jeu. Ou l’autre Horus, si on veut être corporate. Capitaine de la 5ème Compagnie des Sons of H…imself et membre du Mournival, c’est un individu qui compte au sein de la Légion. Son tort aura de ne pas avoir la personnalité, la fabuleuse destinée, ou le destin tragique de ses condisciples mal lunés, ce qui l’a contraint à jouer les seconds couteaux pendant ce début d’Hérésie. Tout le monde ne peut pas se retrouver sous les feux des projecteurs, il faut bien qu’il y ait des gens qui se battent (ou font semblant de se battre) à l’arrière-plan. Pourtant, notre héros du jour a des arguments à faire valoir, à part sa première place au concours inter-Segmentum des sosies de Michel Blanc, s’entend. C’est ce que cette nouvelle d’Abnett nous propose de découvrir.

 

Le propos prend place quelques temps après les événements d’Isstvan, alors que les Sons of Anarchy Chaos commencent leur course de fond en direction de Terra. Sur leur chemin se trouve le monde de Dwell, farouchement loyal à Pépé et trop militarisé pour être ignoré par les renégats. De plus, un petit comique en fer blanc du nom de Shendrak Meduson commence à faire parler de lui, et pas en bien. Très mécontent d’avoir retrouvé son Primarque rétréci à l’essorage, ce Capitaine Iron Hand a mis sur pied une force de guérilla galactique, qui s’est faite une spécialité de titiller les flancs du Maître de Guerre. Si Meduson parvient à rallier Dwell à sa cause, son pouvoir de nuisance en sera décuplé, et ça, Horus ne le souhaite pas le moins du monde. Alors que la Légion se prépare à illuminer la planète, nous surprenons une discussion entre les derniers Mournivaliers encore debout. Aximand, qui s’est mis à rêver que quelqu’un le regardait, et à entendre une respiration mystérieuse autour de lui depuis la purge des Sons, serait pour une reconstitution de cette saine institution. Il faudrait pour cela des candidats dignes de ce nom, et alors que lui penche pour un petit nouveau prometteur du nom de Grael Noctua, même pas encore Capitaine mais c’est pas grave, Abaddon se contente d’égrener les noms des types de sa Compagnie jusqu’à ce qu’Aximand finisse par lui accorder Falkus Kibre. Tope là mon gaillard, cochon qui s’en dédit.

 

Chargé de la prise du Mausolytique, croisement entre une morgue et une bibliothèque où les défunts de Dwell sont gardés sur étagère pour que leurs descendants puissent bénéficier de leur savoir, Aximand entraîne ses hommes, ainsi que son stagiaire Noctua, à l’assaut du complexe défendu par les Tyjunate Compulsories, une garde d’élite dont la chance est de pouvoir compter sur des boucliers énergétiques de bonne qualité. Résultat des courses, les bolts des Astartes se révèlent assez peu efficaces, ce qui chagrine profondément Horus Minus. Heureusement, la honte d’un retard lui est épargnée par la bonne idée de son rookie, qui suggère tout bêtement de foncer dans le tas l’épée au clair, ce qui marche du (marteau) tonnerre. Vive la jeunesse. Emporté par son élan, et bien aidé par les moulinets ravageurs de sa latte personnelle, qu’il a spirituellement appelé Mourn-it-all2, Aximand se retrouve un peu isolé en tête de l’assaut, et manque de se faire occire par la contre-attaque féroce d’un Iron Hand isolé, qu’il identifie comme étant Bion Henricos, l’un des lieutenants de ce diaaaaaable de Meduson. Il faut dire que ses hallucinations auditives l’ont distrait au pire moment, et il s’en est fallu d’un rien pour que notre héros se fasse bellement navrer par son adversaire, qui a une grande épée et sait bien s’en servir. Après quelques passes d’armes dans le Mausolytique, artistement décoré de grandes statues blanches, les renforts finissent enfin par arriver du côté renégat, permettant à Aximand de vaincre – en traître (c’est fluff) – Henricos. Une question lui brûle alors les lèvres : pourquoi son assaillant était il seul ?

 

Révélation

…Et la réponse est : il ne l’était pas. Car les statues blanches de la pièce n’étaient pas en marbre mais en chogorite, et les White Scars les plus patients de la galaxie peuvent enfin déclencher leur attaque, menés par ce rusé de Hibou Khan.Les statuesques Astartes espéraient mettre le sabre sur Horus, mais faute grives… Se rouler dans la famille pour rendre la pareille à son adversaire, c’est beau tout de même. Il y a un mot de Chogoris pour ça d’ailleurs: prank’h. Après avoir prononcé la seule phrase qui s’imposait en cette situation3, Baby Horus doit à nouveau défendre sa vie, et y arrive beaucoup moins bien. Une estocade de l’oiseau de nuit fend en effet son casque en deux, délestant notre héros de la plus grande partie de son visage. La blessure n’est pas mortelle, mais seulement évanouissante pour Aximand, qui, dans son coma réparateur, met enfin un nom sur le triste sire qui le stalke à coups de soupirs depuis ces dernières semaines : Garviel Loken. Le fâcheux en question étant présumé mort sur Isstvan III, cela règle le problème pour Horus Minus, dont la chirurgie reconstructrice a laissé quelques traces. Mais, comme il le dit lui-même, il n’a pas peur du changement, alors… 

 

Après avoir mis l’Hérésie sur les rails avec Horus Rising, Dan Abnett reprend les commandes d’une Légion dé-Lokenisée, et désormais en guerre ouverte contre l’Imperium. C’est l’occasion pour lui de donner son heure de gloire à l’un des membres les plus discrets du Mournival, Horus Aximand, qu’on sentait un peu mal à l’aise par la tournure prise par les événements dans Galaxy in Flames, même si cela ne l’avait pas empêché de rabattre le caquet de cette grande gueule de Torgaddon sur Isstvan III. C’est également par ce biais qu’il commence à nous présenter son nouveau projet hérétique, mené d’une main de fer (héhé) par un nouveau-venu du nom de Shendrak Meduson, déterminé à venger la mort de son Primarque en enquiquinant les traîtres sur la route de Terra au maximum de ses capacités.

 

On retrouve donc dans ce Little Horus le mélange d’action frénétique, de rebondissements cinématiques et de réflexions plus posées sur l’état des Sons of Horus après qu’ils aient franchi le Rubicon (avant que ça ne devienne tendance) auquel Abnett nous avait habitué dans son pavé initial. Tout cela est bel et bien bon, et nous donne un précieux éclairage sur cette période de transition des fils d’Horus, à la trahison déjà consommée mais, pour la majorité d’entre eux, encore des Space Marines à peu près fréquentables, croyant sans doute s’être embarqués dans une noble révolution contre un Empereur tyrannique. Les années qui suivront en surprendront donc quelques uns… à commencer par notre protagoniste, déjà travaillé par sa conscience coupable4, et qui devra perdre la face au sens premier du terme pour laisser derrière lui ses allégeances passées. Little Horus est donc une lecture des plus sympathiques, pas indispensable en termes de compréhension de l’Hérésie, mais très intéressante pour ceux qui se passionnent pour les jeux de pouvoirs à l’oeuvre au sein des Sons of Horus.

 

1 : Surnommé ainsi à cause de la finesse de ses draps.

 

2 : J’aimerais bien savoir comment la VF s’est dépatouillée de ce petit jeu de mots du père Abnett. Avis aux lecteurs francophones.

 

3 : Coucou, coucou, coucou, hibou, coucou.

 

4 : Il y a fort à parier que la révélation de l’identité de l’individu venant lui souffler dans les oreilles H24 ait été un moyen pour Abnett de nous prévenir qu’un duel entre Aximand et Loken dans la suite de l’Hérésie était à attendre.  

 

The Iron Within // Cœur de Fer – R. Sanders :

 

the-iron-within.png?w=300&h=461The Iron Within permet à Sanders de mettre sous les feux de la rampe un Iron Warrior ayant choisi de se battre dans le sens de l’histoire, le Warsmith Barabas Dantioch. Fidèle au portrait en clair obscur qu’il avait dressé de son dernier héros Marine (Elias « le Codex Astartes est formel sur ce point » Artegall, Maître du Chapitre des Crimson Consuls1), préférant s’attarder sur les faiblesses de son personnage pour le caractériser plutôt que sur ses forces, logique tout à fait défendable quand on parle de surhommes génétiquement supérieurs en tous points au reste de l’humanité.

 

La tare de Barabas, qui lui attache la sympathie du lecteur, n’est cette fois pas d’ordre psychologique, mais physique, puisque le Warsmith est le premier Marine atteint de mucoviscidose (et pas qu’un peu) de l’histoire de la Black Library. Évidemment, cette affliction découle d’une glorieuse campagne contre les Hruds, apparemment capable de réduire en grabataires même les meilleurs de l’Empereur par le seul poids du nombre (me demandez pas pourquoi). Prématurément usé par cette ultime bataille dont il fut quasiment le seul rescapé (l’autre survivant ayant fini dans un Dreadnought, et encore, un Dreadnought avec déambulateur), Barabas s’est trouvé affecté à la garde d’une planète de huitième ordre, poste honorifique mais véritable mise au placard déguisée, Perturabo n’ayant semble toute guère apprécié que sa légion soit la première à devoir verser une pension vieillesse à un de ses combattants.

 

Isolé dans son trou ferreux, Barabas s’est occupé comme il a pu pour tuer le temps, ce qui pour un Iron Warrior, consiste surtout à construire des miradors derrière la haie et à installer des multi-lasers dans les bacs à géraniums. Malheureusement pour le pré-retraité qu’il est devenu, l’arrivée de l’arrogant et hérétique Warsmith Krendl va le forcer à prouver au reste de la galaxie que le vioque touche toujours sa bille en matière de conduite de siège.

 

the-iron-within_illustration.png?w=299&h=446Si ni le thème, ni la conclusion de l’histoire ne sont très originaux, Sanders parvient bien à retranscrire l’effroyable guerre de positions qui oppose loyalistes et chaotiques, dans une sorte de préquelle clin d’œil à la bataille de Terra, au cours de laquelle les Iron Warriors affronteront cette fois leurs rivaux de toujours au lieu de leurs propres frères. S’il fallait retenir une morale de tout ceci, c’est que l’abus de Chaos est mauvais pour le sens stratégique, le méchant Krendl conduisant son offensive comme une savate, malgré les avantages quantitatif et qualitatif dont il dispose pour mener la réduction de la place-forte ennemie.

 

Certes, on peut se dire que Barabas est un Warsmith vétéran, défendant son chef d’oeuvre en compagnie de troupes sur motivées, mais son adversaire étant lui aussi un Iron Warrior de haut rang, et de ce fait un expert de la prise de fortifications, la correction que papy gaga lui inflige apparaît légèrement too much. On n’a pas vraiment l’impression de voir deux grands stratèges s’affronter à distance en se rendant coup pour coup, mais plutôt le sentiment d’assister à une partie de tower defense, les assaillants tombant comme des mouches pour gagner le moindre mètre.

 

Cette petite déception écartée, il faut bien avouer que Sanders maîtrise tout à fait les codes du dernier carré super héroïque, le rythme s’accélérant progressivement au fur et à mesure que le nombre des gentils diminue et que ces derniers doivent sans cesse reculer devant l’avance inexorable des vagues ennemies. Il y a bien quelques sujets à froncement de sourcils, comme le personnage de Vastopol, « Guerrier-Poète » à l’importance dans le récit aussi grande que son utilité à ce dernier apparaît comme contestable, mais Sanders ne relâche jamais le rythme, et toutes les incohérences sont vite laissées de côté. En conclusion, une autre nouvelle de Marines de bonne facture à mettre au crédit du petit Rob, dont j’attends personnellement de voir s’il peut faire aussi bien en long format et avec d’autres protagonistes.

 

1 : Voir ‘The Long Games at Carcharias’.

 

Savages Weapons // Des Armes Brutales  – A. Dembski-Bowden :

 

savage-weapons.png?w=300&h=459Début de journée classique pour Corswain, Champion du 9ème Ordre (ce qui est mieux que champion de 9ème ordre, reconnaissons-le). Après avoir fait son rêve habituel, étrange et pénétrant, d’une bête bien connue qu’il n’arrive jamais à vaincre dans son état catatonique, bien qu’il porte la pelisse de ce prédateur de Caliban sur l’épaule, il est convoqué avec son supérieur, le balafré+++ Alajos, par le Primarque des Dark Angels, Lion El’Jonson en personne. Et comme d’habitude, le léonin surhomme se prend la tête pour essayer de déjouer les friponneries des Night Lords dans le sous-secteur de Thramas, sans succès concluant depuis deux ans1. Ce manque de progrès tape sur les nerfs de ce bon Lionel, qui se doute bien qu’il y a de plus gros poissons hérétiques à ferrer dans le reste de la galaxie. Malgré tout, le devoir chevillé au corps du Primarque le pousse à persévérer dans ce jeu du chat et de la chauve-souris, et même à accepter l’invitation, inattendue il faut le reconnaître, de Kurze de se rencontrer sur une planète paumée pour taper la discute, comme au bon vieux temps. Le Lion, qui a juste entendu « taper », est d’accord, malgré les remarques sensées de ses petits frères, qui soupçonnent logiquement un piège. Confiant dans sa bogossitude naturelle et son statut de personnage nommé, le patron des anges sombres fait fi des conseils de prudence, et part avec le 9ème Ordre comme escorte au rencard fixé par son frérot.

 

Arrivée à proximité du monde de Tsagualsa, où doivent se tenir les pourparlers, la flotte loyaliste est accueillie par l’opérateur radio le plus irrespectueux de la galaxie, le Premier Capitaine Sevatar des Night Lords. Entre deux punchlines désinvoltes, le hallebardier le plus tristement célèbre des Legiones Astartes informe ses interlocuteurs que le point de rendez-vous a été fixé dans le chantier de forteresse que les Night Lords sont en train de construire sur la planète. Une petite téléportation plus tard (malgré le fait que Corswain n’aime pas vraiment ça, mais tout le monde s’en fout et le Lion en premier), voilà Lionel rendu sur place avec ses deux gardes du corps, comme convenu par le gentlepostmen’s agreement fixé par les parties en présence. Il ne faut pas longtemps pour que Konrad, bronzé comme jamais, n’arrive à son tour, avec son gang: l’impayable Sevatar bien sûr, mais également un dénommé Sheng, choisi sans doute pour respecter les quota de représentation des minorités.

 

Les retrouvailles entre les deux frangins sont glaciales, malgré les efforts déployés par Konrad pour briser la glace et raviver l’esprit de franche camaraderie entre les deux enfants sauvages de la fratrie… qui n’a sans doute jamais existé. Il convainc toutefois Lionel d’aller faire un petit tour en tête à tête, laissant les quatre Capitaines échanger quelques boutades de bon aloi. Sevatar, qui est responsable de la défiguration d’Alajos, ne se gène pas pour mettre évoquer ce sujet encore douloureux (surtout pour le principal intéressé, que l’on sent tout prêt à lancer la belle), mais le tact et l’érudition de Corswain, qui parle Nostraman comme une vache espagnole, c’est à dire relativement bien, font légèrement retomber la pression entre cousins. On apprend également l’origine des magnifiques gantelets rouges arborés par le Premier Capitaine des Night Lords, une marque d’infamie pas si différente des casques écarlates des Ultramarines censurés. Comme quoi, tout est dans tout, et inversement.

 

Ce plaisant badinage est toutefois interrompu par le retour des Primarques, toujours aussi fâchés l’un contre l’autre. Enfin, surtout Lionel, outré que l’on soupçonne la fidélité de la moitié de Légion qu’il a laissé pourrir sur Caliban, et qui profite de l’inattention de Konrad pour l’empaler avec son espadon de maître de deux mètres, un peu en traître tout de même. Ce qui aurait été une blessure mortelle pour n’importe qui n’a que l’effet d’une simple gifle pour Kurze, que ses capacités physiques de Primarque sauvent d’un trépas ignominieux. C’en est toutefois terminé des gentillesses, et le combat s’engage entre la team robe de bure et la team cheveux gras. Si le Lion a d’abord l’avantage grâce à ses talents d’escrimeur, la tentative de strangulation dont il est la victime de la part du Nighthaunter lui fait perdre un peu de sa superbe, et motive Corswain à voler au secours de son seigneur. Cela laisse le pauvre Alajos Alaramasse (son deuxième prénom) contre Sheng et Sevatar, combat inéquitable dans lequel le Capitaine laisse bientôt sa tête, non sans avoir réussi à faire perdre la main au Night Lord pas important (je vous laisse deviner de qui il s’agit) auparavant.

 

L’intervention de Corswain, si elle permet au Lion d’éviter d’avaler sa neuroglotte, se passe assez mal pour le chevalier blanc et noir, dont la tentative de rodéo kurzien se termine assez rapidement, et dans la douleur. Malmené par son adversaire, et avec un taux d’invalidité en rapide progression, le Champion n’est sauvé que par le retour sur le ring de Lionel, qui a mis beaucoup de temps à se relever pour un Primarque2. Son paternel étant à nouveau occupé, notre héros est sur le point de finir en kebab sur la lame de Sevatar quand les renforts finissent enfin par arriver. Dark Lords et Night Angels déferlent par dizaines sur le champ de bataille, parviennent à séparer leurs patrons qui en étaient réduits au bras de fer chinois pour se départager, et repartent chacun de leur côté. Corswain regrette un peu d’avoir perdu son épée dans la mêlée, mais comme il l’a égarée dans le fessier d’un Primarque, il ne s’en formalise pas trop…

 

Notre nouvelle se conclut presque comme elle a commencé, Corswain arrivant enfin à (r)avoir la peau de la marmotte de Caliban qui lui faisait tant de misère dans ses rêves, avant d’être convoqué par son boss. Il est depuis devenu Capitaine du 9ème Ordre, en remplacement du pauvre Alajos, qui s’est bien frotté à plus fort que lui en la personne de Sevatar. Les nouvelles qui tombent sont toutefois un peu particulières, car Roboute Guilliman a envoyé un smiley à Lionel, qui ne pige rien aux émojis. Le message qui a suivi a cependant fait comprendre au Lion que son frère nourrissait lui aussi quelques pensées plus ou moins hérétiques, ou, tout du moins, sécessionnistes…

 

Aaron Dembski-Bowden débute dans l’hérétique carrière en terrain à moitié connu avec ce Savage Weapons, puisque celui qui était jusqu’ici principalement connu pour ses travaux Night Lords ne se gène pas pour mettre les fils de Nostramo au casting de son histoire. En plus de mettre en scène le Joker des Primarques (qui avait commencé par être Batman, c’est dire si les années ne lui ont pas été clémentes), ADB introduit également l’un de mes personnages préférés de la série, le caustique, cruel mais surtout charismatique Premier Capitaine Sevatar, qui parvient sans mal à voler la vedette au pauvre Corswain, sensé être le héros de l’histoire. En plus de balancer des répliques d’anthologie (et ça tombe bien pour un recueil de nouvelles) et de se foutre ouvertement de la gueule de Lionel par moment, Sev’ se révèle avoir une personnalité complexe et profonde, et absolument pas aussi dénuée d’honneur qu’il essaie de le faire croire. S’ajoute à cela son passif mystérieux de condamné à mort en sursis, qui en fait un paria en même temps que l’individu le plus influent de la Légion après son Primarque. Et pour ne rien gâcher, notre surhomme est un bretteur de talent, maniant une arme certes improbable, mais absolument classe, avec des effets dévastateurs. Bref, voilà une entrée réussie dans le grand bazar qu’est cette Hérésie!

 

Savage Weapons mérite également la lecture en raison des portraits intéressants qu’ADB fait des Primarques convoqués, à la fois radicalement opposés et étrangement similaires sur certains points. Usant des talents de divination de Kurze, l’auteur peut également balancer quelques clins d’œil sur le lointain futur, et commencer à détruire la réputation de loyaliste de Lion El’Jonson. De son côté, le chevaleresque Maître de la Première Légion exsude une aura paladine presque palpable… mais est tout de même celui qui frappe son frérot en traître au début de leur bataille de polochons3. Le natif de Caliban apparaît comme un être parfait et froid, jusqu’à la limite de la sociopathie, et c’est très bien comme ça. Après tout, on est pas dans le monde des Bisounours4. De bonnes bases donc pour ces personnages importants, mais pas centraux, de l’Hérésie, sur lesquelles les auteurs prenant la suite de la couverture médiatique de la Croisade de Thramas, et de l’arc de l’Imperium Secondus, purent capitaliser (ou pas)5.

 

Enfin, notons les effets de style assez intéressants intégrés par ADB à son histoire, avec une introduction et une conclusion construite en quasi-miroir, ce qui est une manière de souligner que les Dark Angels n’ont pas fini de courir le sous-secteur à la poursuite de leurs insaisissables Némésis. Un jour de la marmotte un peu spécial (et spatial) pour Corswain, en quelque sorte, qui a tout de même gagné au change à la fin de la nouvelle, en ayant reçu une belle promotion et avoir enfin remporté son match de catch onirique. Il faut savoir profiter des petits bonheurs de la vie…

 

1 Plus j’avance et plus tu recules, comment veux-tu que je t’accule?

 

2 : Peut-être essayait-il de solliciter l’arbitre de la rencontre pour demander la VAR sur l’étranglement des yeux bassement exécuté par Kurze. 

 

3 Je remarque que ce pauvre Lionel n’a pas de chance dans ses duels avec ses frangins. Qu’il s’agisse de Leman Russ ou de Konrad Kurze, à chaque fois ça se finit en grosse empoignade de pochtrons se balançant des patates de forains. C’était bien la peine de passer autant de temps à pratiquer l’escrime médiévale sur l’Invicible Reason, tiens. 

 

4 Et pour cause, les Dark Angels les ont exterminés au cours de l’invasion de Caring, leur planète natale, au début de la Grande Croisade.

 

5 On appréciera la référence faite à ‘The Lightning Tower’ dans le dialogue entre Konnie et Lionel, le premier ayant bien compris qu’il foutait les chocottes à ce planqué de Rogal Dorn, dont la peur du noir est la plus grande faiblesse. 

 

***

 

Et voilà qui conclut la revue critique de cette anthologie. Que dire de cette dernière pour en terminer? Eh bien, que les « petits nouveaux » n’ont pas raté leur entrée (à l’exception de Nick Kyme), pour commencer, et s’en tirent même généralement mieux que leurs aînés, pour diverses raisons. Il me faut également souligner la grande diversité des factions couvertes dans ce recueil, qui a donc des chances d’intéresser le fan quelque soit son armée de cœur: avec 14 Légions convoquées dans ces pages, et pas moins de 8 Primarques sur la feuille de match (même si, comme toujours, le doute est permis à propos d’Alpharius), il y en a vraiment pour tous les goûts. La même chose peut être dite des sujets des histoires ici proposées, qui vont bien au delà de la classique bataille entre loyalistes et renégats. Si l’exécution pêche parfois, les intrigues présentent toutes un intérêt, et permettent d’envisager l’Hérésie sous un angle un peu différent de celui exposé dans le background classique et dans les romans de la série. C’est bien l’intérêt de ce genre de format, et on peut remercier les auteurs et éditeurs de la BL de ne pas l’avoir oublié.

 

Au petit jeu de la comparaison avec Tales of Heresy (l’anthologie qui précède pour ceux qui ne suivent pas), on constate que cet Age of Darkness est beaucoup plus « intégré » dans les arcs narratifs de l’Hérésie que son prédécesseur. Ce dernier comportait un bon nombre de nouvelles indépendantes, qui, même si elles mettaient parfois en scène des personnages récurrents de la saga, racontaient des histoires n’ayant pas être vocation à être développées plus tard dans cette dernière. Le contraire est plutôt vrai ici, en particulier en ce qui concerne l’arc de l’Imperium Secondus, soigneusement teasé par McNeill, Sanders et Dembski-Bowden dans leurs soumissions respectives. Abnett, de son côté, en plus de remettre une pièce dans la machine du Mournival, introduit les Légions Brisées, que nous ne retrouverons pas avant quelques années. Au moment de sa sortie, ce recueil était donc une lecture indispensable à tous ceux qui voulaient se tenir au fait des développements hérétiques, beaucoup plus que Tales of Heresy à mes yeux. Maintenant que ce suspense est en grande partie éventée, fin de l’Hérésie oblige, il ne reste pas moins que ces nouvelles, parce qu’elles introduisent un certain nombre de personnages récurrents (Remus Ventanus, Revuel Arvida, Marcus Valerius, Barabas Dantioch, Sevatar, Corswain…), restent assez importantes pour bien comprendre toutes les motivations de ces héros et anti héros du 31ème millénaire. En ceci, je recommande donc utile de passer quelques heures à explorer cet âge de ténèbres, qui ne faisait alors que commencer…

 

Schattra, hello darkness my old friend...

 

Comme d'habitude, ces critiques ainsi que les éléments fluff pertinents des nouvelles concernées sont consultables dans le sujet central dédié.

Modifié par Schattra
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il y a une heure, Schattra a dit :

2 : J’aimerais bien savoir comment la VF s’est dépatouillée de ce petit jeu de mots du père Abnett. Avis aux lecteurs francophones.

 

ça a ete traduit par deuil-de-Tout et c'est bien dommage au final^^.

 

Merci pour ce recueil, j’étais presser de le lire mais il était encore trop loin dans ma liste de lecture

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  • 3 mois après...

Après une longue absence et une longue période sans lire j'ai enfin repris cette Hérésie en terminant l'Âge des Ténèbres, petit retour sur ce que j'ai pu en penser.

 

1/ Les règles du combat :

 

J'ai lu cette nouvelle il y a un moment mais j'en garde globalement un bon souvenir.  Ca se lit plutôt bien même si le moment avec les Salamanders m'a un peu sortit du récit, j'aurais aimé que le "twist" résiste jusqu'à la fin mais à part ça rien  à redire, nouvelle efficace et un héros attachant qui va revenir en plus si j'en crois ce bon @gilian donc c'est cool =)

 

2/ Le Fruit du mensonge

 

Alors là pour le coup je me suis ennuyé sur celle-ci. Non pas que montrer une autre forme de déstabilisation ne soit pas intéressante mais pour le coup on nous répète pendant tout le roman que c'est le trou du cul de la galaxie et du coup ben c'est un monde qui se fait flouer par un agent d'Horus mais sans que ça ne nous fasse ni chaud ni froid si ce n'est de montrer que de simples messages bien délivrés peuvent faire ce que ferait une armée. Bref, next =)

 

3/ Les fils oubliés

 

Etrange nouvelle, déjà l'idée que les deux camps doivent "négocier" ou parlementer avec une planète pour gagner son allégeance, ça ne ressemble pas bien à l'Imperium. Après les diplomates impériaux restent attachant et on sent la différence de caractère des deux bougres. Un peu d'action pas trop mal décrite mais un peu sortie d'un chapeau et un épilogue sans grand intérêt. Au moins ça se lit bien ^^

 

4/ Le dernier commémorateur

Pour le coup je pense que c'est ma nouvelle préférée du récit. J'aime les thèmes abordés et la réflexion qu'apporte le captif dans ses discutions avec Dorn. Je trouve que c'est le genre de nouvelle qui approfondi bien le dilemne que peut représenter l'Hérésie si on sort du simple constat "Hérétiques = chaos", on voit bien qu'il y a d'autres choses en jeu. Bref, très intéréssant (et je plussioe @gilian, on sent un ressemblance avec la nouvelle concernant la dernière église de Terra)

 

5/ Renaissance 

La nouvelle n'est pas inintéressante, notamment concernant Kharn qui n'est pas qu'une immense brute sans cervelle après tout ^^ Après ça traîne en longueur pour révéler qui a capturé les Thousand Sons, surtout que les "indices" désignant une légion sont trop grossiers et trop mis en avant pour vraiment nous induire en erreur. Donc ça se lit mais je n'en trouve pas un grand intérêt actuellement, surtout en sortant de toute la série basée sur les TS et Prospero.

6/ Le visage de la trahison

Pas grand chose de neuf ici mais j'ai trouvé intéressantes les descriptions du massacre d'Istvaan. On en déjà lu bien sûr mais étant donné l'importance de ce dernier, je trouve ça intéressant de nous montrer et remontrer toute la brutalité et la violence de ce moment. Tout en ajoutant en plus quelques lignes sur un primarque peu abordé jusqu'ici. Ce n'est pas la première fois que l'on croise des Raven Guard et à chaque fois je trouve à cette légion quelque chose d’intéressant.

7/ L'autre Horus

 

Superbe nouvelle ici, Le rythme est bon, le récit intéressant, on aborde un peu plus Aximand après l'avoir vaguement aperçu dans la trilogie originelle.  Curieux de voir si la bande de loyaliste sera abordé dans d'autres réçits.

8/ Le Coeur de Fer

 

Alors là j'ai une question pour les spécialistes. Cette nouvelle est présente ailleurs non ? Je suis pratiquement sûr de l'avoir déjà lue plus tôt dans l'hérésie.

En elle même je la trouve plaisante avec une poignée de résistant très attachants. Après on est un peu dans la surenchère violente car même en considérant le génie de Dantioch, je vois mal 30 SM et quelques soldats tenir 1 an mais ça se lit bien et j'espère suivre à nouveau cette petite bande =)

9/Des Armes brutales

J'ai bien aimé cette nouvelle (fan des Dark angel ça aide ^^). Ce n'est pas la meilleure ni forcément la plus intéressante mais ça se lit bien, on introduit Sevatar (même s'il est déjà vaguement apparu plus tôt) et ça permet surtout de se rendre compte plus concrètement de la loyauté des Dark Angel mais du fait q'u'ils ne peuvent intervenir directement. Très curieux de voir l'arrivée du Lion en Ultramar suite à l'appel de Guilliman.

Conclusion :

Du bon (voir très bon) et du moyen/inintéressant mais globalement un recueil qui se lit bien. Après, avec l'avancée de l'Hérésie, je me rend compte que je suis moins réceptif au format des nouvelles qui forcent à concentrer en peu de pages beaucoup de choses et d'aller à l'essentiel. Hâte de retourner à un roman plus classique =)

 

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Merci pour ces retours @Lagnar! Entre toi et @gilian, je vais devoir passer un petit moment à mettre à jour le sujet des nouvelles de l'Hérésie. Mais tant mieux ! :P

 

il y a 24 minutes, Lagnar a dit :

Alors là j'ai une question pour les spécialistes. Cette nouvelle est présente ailleurs non ?

 

Elle a été publiée pour la première fois dans un numéro de Hammer & Bolter, mais en VO.

 

Schattra, la vérité est ailleurs

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