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Warhammer Forum

[40K] Un ratling aux commandes


sebastus

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Qu'est-ce qu'un ratling, chers élèves ?

Il s'agit de petits humanoïdes grégaires, dont la taille varie entre un mètre et un mètre vingt. Abhumains ? Certainement. Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant, car nous partageons des ancêtres communs, dans ce lointain passé où nous étions privés de la lumière de l'Empereur-Dieu.

Ils sont semblables à nous, pourtant, mêmes vos pauvres esprits d'étudiants ne pourraient pas les confondre avec des humains. J'ai déjà mentionné leur petitesse, mais de nombreux points les distinguent de notre race. Prenons quelques exemples grâce à cet holopix. Que voyez-vous ? Les ratlings sont tous équipés de larges pieds à la voûte plantaire solide. Vous noterez qu'elle est tellement solide qu'ils ne semblent nullement éprouver le besoin de porter des chaussures. Nous supposons que c'est ce détail qui a entrainé une abondante pilosité sur le dessus du pied, évolution naturelle pour protéger la peau exposée.

Vous remarquerez que tous les spécimens représentés jusqu'ici, mâle comme femelle, semblent tous montrer une certaine propension à la rondeur, si ce n'est l'obésité. Ils ont « une bonne grosse bedaine », comme le fait remarquer si plaisamment l'aspirant Cornelius a son voisin. Oui, je vous ai vu, jeune délinquant ! Passons... Avant que vous ne posiez la question, ce n'est ici nullement une caractéristique physique générique. Cela vient plutôt de l'aspect mental de la race.

Le ratling moyen aime la bonne chère, ainsi que l'alcool. Il mangera en moyenne deux fois plus qu'un humain et ne manquera jamais une occasion de boire ou de s'essayer à quelques substances illicites. Tout comme la majorité des jeunes gens présents dans cette assemblée, je suppose... Seulement, un ratling résistera mieux que le plus endurant d'entre vous. Simple question d'habitude, je suppose. Dans ce même esprit de débauche, les ratlings sont connus pour être une race très prolifique, copulant très régulièrement et de façon tout à fait incontrôlable.

Mais ne vous y trompez pas, si les ratlings sont des abhumains, ils n'en restent pas moins des cousins, et sont officiellement reconnus comme faisant partie de l'Humanité par les hauts seigneurs de Terra et l'Empereur-Dieu, loué soit-il. A ce titre, leurs mondes fournissent donc la dîme en ressource et en troupes fraîches pour la Garde Impériale. Malgré leur petite taille et leur apparente fragilité, ils font de très bons guerriers, et de remarquables tireurs d'élites. De nombreux braves soldats doivent leur survie au tir bien ajusté de ces snipers.

Les moins impétueux ou les moins talentueux d'entre eux sont souvent recrutés dans la logistique, et plus particulièrement aux cuisines. Car si les ratlings mangent beaucoup, ils n'en sont pas moins d'excellents cuisiniers, et parviennent toujours à se procurer de quoi préparer de bon repas. Très amicaux, ils n'ont que rarement de mal à se fondre parmi leurs camarades humains, tout particulièrement pour des abhumains !

Bien que ces paisibles créatures n'aspirent généralement qu'au repos et à l'anonymat, il y eu cependant quelques exceptions à cette règle...

[right][i]Professeur Mormp, Schola Progenitus.[/i][/right]

[center]***[/center]

Aphesius jeta une tablette de données parmi les autres éparpillées sur son bureau. Il n'aimait pas du tout ce qu'il lisait. Un simple rapport de recrutement, qui lui expliquait les régiments assignés à son corps d'armée. Trente-quatre régiments de la Garde Impériale, avec leur appui blindé et toute leur logistique. Trois croiseurs de classe Lunar pour escorter les douze transporteurs de sa force expéditionnaire, ainsi que quelques navires de moindre tonnage dont il n'avait même pas pris la peine de lire les noms. Il n'y avait sérieusement pas de quoi rougir devant une telle armada, surtout quand on savait qu'elle était assignée à un ratling.

Cela n'empêchait pas le seigneur-général de détester la situation. On lui avait confier la mission de reprendre une planète tombée quelques années plus tôt aux mains des taus. Une planète entière... Il n'avait même pas la moitié des forces nécessaires pour réaliser cette manœuvre ! Il avait demandé une armée, pas un assemblage de bric et de broc fait à la va-vite. D'autant plus que ce n'était pas la première fois qu'il se frottait aux taus, et il savait à quel point il fallait redouter leur techno-sorcellerie. Une planète entière, Empereur de miséricorde...

Il se rembourra un peu plus dans son fauteuil, abandonnant sa déprimante lecture, et aspira avidement dans sa pipe en bois favorite. Il avait bien tenté de protester auprès de l'Administratum, responsable de ce désastre. Il avait même profité de sa notoriété grandissante pour aller crier dans le bureau du responsable de l'intégralité du sous-secteur. Un haut-secrétaire, à moins que ce ne soit un préfet... Il ne savait pas, et ne comptait de toutes manières pas s'en soucier. Cet homme détestable l'avait considéré avec un mépris formidable digne d'un gratte-papier. « Forces indisponibles » avait-il rabâché. Soit-disant qu'on lui avait assigné toutes les forces possibles... Il n'en croyait pas un mot !

L'homme était même allé jusqu'à rajouter que, pour un tacticien de « sa taille », il devait le prendre comme un défi. Une insulte doublée d'un sarcasme. Il ne savait pas ce qui l'avait empêché de le gifler. Enfin si, il le savait parfaitement : la peur. Le ratling ne mesurait qu'un mètre vingt après tout, et ne comptait nullement en venir aux mains. Pas contre quelqu'un de plus grand que lui, tout du moins. Plus il pensait à tout cela, et plus il lui semblait que c'était un coup monté. Certains de ses supérieurs ne semblaient pas apprécier qu'un abhumain se hisse à leur hauteur, et cela ne l'aurait pas étonné outre mesure d'écoper d'une telle mission suicide. L'Empereur seul savait comment il allait s'en sortir.

Ressassant ses sombres pensées, il remarqua à peine qu'on frappait à sa porte. Il avait pourtant bien spécifié qu'il ne souhaitait pas être dérangé...

- Entrez, dit-il d'une voix lasse.

Une jeune femme entra dans son bureau. Une nouvelle probablement, car il ne se rappelait pas l'avoir jamais vue dans son état-major. Plutôt grande, maigre, elle avait de longs cheveux roux qui lui tombaient dans le dos. Aphesius ne s'attarda guère plus sur le physique de la demoiselle, s'intéressant beaucoup à ce qu'elle portait : l'uniforme noir aux galons rouges des tacticiens de la Garde. Le departmento Tacticum avait fini par lui envoyer quelqu'un, ce qui n'était pas trop tôt, vu que la flotte partait dans quelques jours.

- Que puis-je pour vous, jeune fille ?

Pour être jeune, elle l'était, car elle ne devait pas avoir plus de trente ans. Lui même atteindrait bientôt sa cent-quatorzième année, par la grâce de l'Empereur-Dieu et un petit coup de pouce de traitements réjuvénants.

La tacticienne effectua un salut rapide, avant de déclarer d'un ton très solennel :

- Je viens d'être rattachée à votre état-major pour la durée de votre campagne, monsieur. Je m'ap... commença-t-elle.
- Dites moi, que pensez-vous des forces à notre disposition ? la coupa-t-il sans vergogne.

Il s'en voulut de s'être montré si agressif, mais il devait savoir si la galaxie se payait sa tête, ou si c'était lui qui commençait à perdre la tête.

- Je n'ai pas encore reçu le rapport des forces ennemies, monsieur, répondit-elle comme s'il ne l'avait pas interrompue, mais il me semble que nous n'avons pas beaucoup de troupes pour un assaut de cette envergure.
- Enfin quelqu'un d'intelligent... marmonna-t-il.

[center]***[/center]

[right][i]On va tâcher de trouver quelques soldats supplémentaires... Qu'en pensez-vous, jeune fille ?[/i][/right]
[right][i][b]Aphesius[/b][/i][/right]

[quote]Voilà, je commence ma petite histoire ^^

J'espère que d'autres suivront mon exemple, pour faire revivre un peu cette sous-section des récits qui me semble bien triste !

Aussi j'encourage d'autres à poster des nouvelles histoires. Et à toi, lecteur anonyme, ton avis nous concerne et nous interesse.
Pourquoi ne pas prendre une petite minute pour mettre un commentaire, aussi court soit-il ? :) [/quote] Modifié par sebastus
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[size="5"][u][b][center]Chapitre II[/center][/b][/u][/size]

La salle de commandement était un vaste espace clos se trouvant juste sous la passerelle du Représailles Divine, le navire amiral de la flotte. Les murs étaient couverts de consoles, où s'affairaient de nombreux technoprêtres psalmodiant, laissant au centre de la pièce un espace suffisamment large pour une paire de bureaux, ainsi qu'une énorme console holographique, où s'affichait pour l'instant des points et des triangles bleus représentant le corps de combat « Aphesius », du nom de son commandant. Ce dernier, tout ratling qu'il était, fumait sa pipe, en grattant ses imposants favoris. Il faisait de larges ronds de fumée d'un air distrait, ses yeux fixés sur son armée holographique.

Le corps d'armée avait rejoint l'orbite de Sila Prime un peu moins de trois heures auparavant, sans rencontrer la montre résistance. La flotte tau était absente. Aphesius n'était si surpris, ni inquiet. Les taus préféraient grouper leurs forces avant de frapper, aussi fallait-il juste attendre la contre-offensive qui ne manquerait pas de venir. Il espérait juste que tout cela soit terminé avant ce moment fatidique... Les énormes navires de la Marine s'étaient placés en orbite autour de la planète dans la plus grande des disciplines, réduisant en cendres une station orbitale tau qui flottait un peu trop près. Ce n'était qu'un centre de recherches désarmé, mais Aphesius ne s'en rendit compte qu'après coup. Quel dommage... Mais il supposait que la vengeance de l'Empereur devait commencer à un endroit ou à un autre, et celui ci ferait parfaitement l'affaire. Il fallait montrer aux xenos qu'ils ne plaisantaient pas.

- Monsieur, commença la tacticienne après un rapide salut, je viens de recevoir le décompte des unités attachées à la campagne. Je... Il semblerait qu'il y ait une erreur.

Haussant les sourcils d'un air hautain, il lui emprunta les documents que Janella lui tendait. Il s'agissait de la jeune recrue qu'on lui avait affecté en réponse à sa campagne... Il s'avéra bien vite qu'elle sortait à peine de son noviciat, et c'était le premier champ de bataille qu'elle allait connaître. Une nouvelle formidable... Mais, après réflexion, Aphesius s'était dit que c'était un mal pour un bien. Il préférait largement assurer le commandement seul, et si cette humaine avait une once de bon sens, elle fermerait gentillement son clapet et regarderait le maitre à l'œuvre ! Cette douce Janella... Elle n'était pas encore au courant des méthodes qu'il utilisait.

- Les comptes sont bons, je puis vous l'assurer, fit-il avec un large sourire. J'ai juste discuté avec quelques amis, qui étaient navrés devant la maigreur de notre corps d'armée...

Son contingent avait « mystérieusement » été renforcé de quatorze régiments supplémentaires au grand complet, ainsi que d'une légion titanique et d'un régiment de soldats des légions pénales. Il disposait à présent de forces qui lui convenait largement plus pour mener à bien sa mission ! Il était un ratling, après tout. Les gens de sa race étaient particulièrement doués pour trouver tout ce qui était nécessaire au confort de leur petite vie, que ce soit de la nourriture, des stupéfiants, ou n'importe quel objet pouvant se revendre à leurs camarades. Aphesius avait poussé ce don jusqu'à pouvoir « emprunter » des régiments entiers...

- Ils ne vont pas manquer à d'autres fronts ? la voix de la jeune femme était visiblement inquiète. Quelle douce candeur...
- C'est possible, je ne suis pas allé vérifier en personne, répondit-il simplement.

Les yeux de Janella s'écarquillèrent devant l'insouciance de son supérieur. Elle ouvrit la bouche pour protester, puis la referma sagement. Oui, Aphesius prenait un peu à la légère le fait de voler des troupes à d'autres théâtres d'opérations, mais cela ne lui avait jamais enlevé une seule nuit de sommeil. Il pourvoyait seulement à ses besoins, après tout. Les autres n'avaient qu'à aller se plaindre à l'Administratum ! Il serait condamné d'ici trente ou quarante ans, si les fonctionnaires travaillaient aussi vite qu'à leur habitude.

La tacticienne semblait attendre une remarque en plus, une justification peut être, puis finit par abandonner et retourna à son poste. Elle comprendrait bien vite qu'il avait raison. En retournant à ses ocupations, elle dû contourner la masse imposante de Krôc, l'ogryn qui tenait lieu de garde du corps, qui était assis dans son coin. Travail peu passionnant que le sien, mais il semblait très heureux, actuellement occupé à jouer avec une cartouche vide comme seul un enfant aurait pu le faire. L'intellect limité de ces abhumains leur empêchait de faire grand chose d'autre que se battre, mais Aphesius devait bien admettre qu'ils étaient loyaux, dociles et surtout monstrueusement forts !

Le salle redevint calme durant quelques minutes. Le déploiement commencerait d'ici quelques minutes, mais Aphesius devait d'abord s'occuper d'un invité de marque. Et quel invité... Rien de moins qu'un ork, énorme et tout vert, qui entra de son pas lourd. Un ork escorté par une paire de praetoriens, des policiers militaires en armure anti-émeute, qui arboraient tout deux un air nerveux. Compréhensible après tout, car ce genre de xenos n'était pas réputé pour leur calme. Pourtant, ils n'avaient rien à craindre d'un korsair ork, tout du moins aussi longtemps qu'il était payé.

Aphesius avait dû recourir aux mercenaires pour combler les rangs de son armé. Les orks, aussi brutaux soient-ils, étaient d'excellents combattants. Certains se montraient assez intelligents pour louer leurs services, ce que le ratling s'était empressé de faire. Il nota avec un certain amusement l'air sidéré de la tacticienne, et d'une bonne partie de son état-major. La nouvelle était encore fraîche : l'équipage de peaux-vertes venait d'un système proche, et ne les avait rejoints qu'une fois arrivé en orbite. Seul les capitaines d'escadre avaient été prévenus, histoire d'éviter une bataille rangée.

Le petit seigneur-général se présenta devant l'ork, qui devait dépasser les deux mètres de haut. Son accoutrement était pour le moins spectaculaire : une tunique de capitaine, ou tout du moins une version déformée de celle utilisée par la flotte du segmentum, aux couleurs vives et agressives. C'était un mélange étrange et chatoyant de jaune, de rouge et de violet, le tout complété par un chapeau démesuré aux formes fantasques aux mêmes couleurs. Cela agressa le bon goût d'Aphesius, ainsi que ses yeux.

- Z'avez de koi payer mes boy'z ? commença le xenos sans plus de préambule, dans un bas gothique guttural.

Les orks étaient réputés brutaux et directs, aussi le ratling, bien que légèrement intimidé par le xenos, décida d'aller au but.

- Si vos « boy'z » sont aussi efficaces qu'on le dit, vous serez richement récompensés.

Mettre en doute la force d'un ork, surtout lorsqu'il était face à vous, n'était peut être pas la meilleure idée de l'Imperium, mais Aphesius ne le comprit trop tard. Le Kaptain commença à grogner, et poussa le ratling de sa grosse main verte dans un geste de provocation. Il n'eut cependant pas le temps de faire quoi que ce soit d'autre, car une masse énorme fondit sur lui, le jetant à terre.

Krôc avait répondu avec célérité à l'agression de son maitre. Sans doute n'avait-il pas compris que ce n'était que de la provocation, que Aphesius n'était pas réellement en danger, mais sa réaction avait été marqué de son habituelle violence. L'ork se retrouva à terre, aux prises avec l'ogryn. C'était un combat d'une rare violence. Si l'ork était un monstre xenos réputé pour sa brutalité, Krôc mesurait bien deux têtes de plus que lui. Les deux géants roulèrent ensemble sur le sol grognant tels des gladiateurs d'un autre âge. Les humains présents dans la salle s'écartèrent avec hâte de leur trajectoire, sans pour autant arrêter de fixer ce spectacle peu courant.

Krôc était parvenu à se saisir du crâne du peau-verte sous son bras droit pour le tenir tranquille. L'ork se débattit un instant. Il parvint à frapper l'ogryn au niveau des côtes, ce qui lui fit lâcher prise, et le combat repartit de plus belle, à coups de pieds, de poings et de dents. Du coin de l'oeil, Aphesius s'aperçut que certains soldats présents, l'arme à la main, semblait vouloir intervenir dans le combat, mais il leur fit signe de reculer. Il savait Krôc capable de gérer seul le xenos, tout comme il savait ses officiers incapables de se battre contre un ork.

Le Kaptain décocha un virulent crochet du droit qui aurait pu tuer un homme d'un seul coup. Heureusement, Krôc était un peu plus solide que cela, et le coup ne fit que le jeter à terre. Il s'écroula sur la table holographique, qui vola en éclat dans un mélange de ferrailles et de circuits électroniques. De ce désordre émergea Krôc, un énorme morceau de métal tordu à la main. Dans un bruit sourd, il abattit sa massue improvisée sur le crâne de l'ork, qui se retrouva affalé sur le sol.

Ce dernier, nullement choqué, éclata alors de rire. Singulière réaction, selon Aphesius, mais il ne se vantait pas de saisir toutes les nuances de la psychologie ork... L'énorme garde du corps s'arrêta un instant, incertain de ce qu'il devait faire. Dans le doute, il fit ce que son maitre lui répétait souvent : « pas taper ». Retenant difficilement ses rires gutturaux, le Kaptain parvint à articuler :

- Z'avez d'bons kombattants !

Il se releva, visiblement très heureux après cette bonne bagarre. Bienheureux sont les simples d'esprits, comme le voulait la maxime populaire : l'ork semblait avoir oublié tout ce qui s'était passé avant. Mieux, cette petite mise en jambe lui avait donné le goût du sang, aussi était-il sans doute impatient d'aller combattre les taus. Il allait se battre, et en plus on le récompenserait pour cela, ce qui était sans doute le rêve de tout peau-verte qui se respecte.

- Komptez sur nous pour la baston, tope la ! Finit-il en tendant un gros poing vert.

Aphesius était plutôt content du résultat final, même si cela lui avait coûté une table holographique. Il disposait à présent en plus de tout un équipage de korsairs orks déchainés. Si l'Empereur le voulait, la journée continuerait aussi bien...

- Krôc, fait le « tope là » s'il te plait, demanda le ratling, répugnant à s'approcher trop de l'ork plus que nécessaire.

Encore ahuri par une situation que son cerveau simplet ne parvenait par à appréhender, l'ogryn obéit cependant et frappa dans le poing de l'ork, scellant implicitement le contrat. Bientôt, l'ork quitta la passerelle, laissant un silence de marbre derrière lui. Cela avait été une scène pour le moins surprenante, et ce pour tout le monde... Ce fut le petit abhumain qui les tira de leurs rêveries, se raclant la gorge avant de déclarer.

- Quelqu'un aurait-il l'amabilité de remettre en marche cette table de projection ? Demanda-t-il grâce à un flegme remarquable.

La salle reprit peu à peu son activité normale, tandis que Aphesius se penchait sur les données du déploiement de troupes.

Il avait une invasion à mener.

***

[i]On va krabouiller l'univers et zigouiller ceux ki la ramèn'ront. On est lé z'orks, on a été krées pour s'batt' et gagner.
[right][b]Proverbe ork[/b][/i][/right]




[quote]Merci à tous ceux qui me lisent, et encore plus merci à ceux qui laisse un petit commentaire derrière eux comme MagnusMadness ^^[/quote] Modifié par sebastus
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Bonjour,

J'aime beaucoup cette idée de faire commander une force de combat par un ratling. Le premier chapitre est vraiment sympa :)

On ressent bien ce que le ratling (et par extension tout ceux qui sont opprimés ou déconsidérés) ressent lui même lorsqu'il est en présence d'humains "normaux".

Je n'ai pas relevé de fautes grossières ce qui est un très bon point.

En revanche j'ai moins accroché sur le second chapitre. Plus d'erreurs d'inattention:

[quote] Il espérait juste que tout cela soit terminé avant que ce moment fatidique[/quote]

On dirait que soit il manque une fin à la phrase, soit que le mot "que" est en trop.

[quote] Heureusement, Krôc était un plus plus solide[/quote]

"Un peu plus solide" j'imagine?

Quelques tournures un peu gauches:

[quote]En retournant, elle dû contourner la masse imposante de Krôc, l'ogryn qui tenait lieu de garde du corps, qui était assis dans son coin.L'intellect limité de ses abhumains leur empêchait de faire grand chose d'autre que se battre, mais Aphesius devait bien admettre qu'ils étaient loyaux, dociles et surtout monstrueusement forts [/quote]

En retournant où? faire quoi? J'aurais plus tourné ça comme ça: "En retournant à sa console/ ses tableaux de données/ son poste/ sa chaise à roulettes..., elle dû contourner l'imposant garde du corps ogryn d'Aphesius répondant au doux nom de Krôc."

Il faudrait séparer la fin de la phrase qui traduit une pensée, un jugement d'Aphesius sur Krôc. Là, le changement est trop brutal, j'ai pas percuté tout de suite que c'était Aphesius qui pensait ça. J'ai crû qu'on était dans la continuité des pensées de Janella.


[quote]Le corps d'armée avait rejoint l'orbite de Sila Prime un peu moins de trois heures auparavant, sans rencontré la montre résistance.[/quote]

Il faudrait supprimer la virgule ou rajouter un évènement quelconque qui la justifie du type: "...trois heures auparavant, ses réacteurs poussés au maximum, sans rencontre[b]r[/b] de résistance."

[quote]Son accoutrement était pour le moins spectaculaire : une tunique de capitaine, ou tout du moins une version déformée de celle utilisée par la flotte du segmentum, aux couleurs vives et agressives, un mélange étrange et chatoyant de jaune, de rouge et de violet, le tout complété par un chapeau démesuré aux formes fantasques aux mêmes couleurs. Cela agressa le bon goût d'Aphesius, ainsi que ses yeux.[/quote]

La phrase est trop longue je trouve, ou alors la ponctuation est mal choisie. J'ai remarqué que tu n'utilisais que très peu le point virgule, ce qui pourrait être utile ici.

"SOn accoutrement était pour le moins spectaculaire: une tunique de capitaine; du moins une version déformée de celle de la flotte du Segmentum, aux couleurs vives et criardes. Ce mélange chatoyant de jaune, rouge et violet; qu'accompagnaient les formes fantasques d'un chapeau démesuré, heurtaient les sens d'Aphesius."

[quote]Mettre en doute la force d'un ork, surtout lorsqu'il était face à vous, n'était peut être pas la meilleure idée de l'Imperium, mais Aphesius ne le comprit trop tard.[/quote]

Pourquoi de l'Imperium? C'est clairement pas une bonne idée de la part d'un ratling qui se trouve devant l'ork, mais sinon, l'Imperium s'en tamponne l'oreille avec une babouche de remettre en cause la force des orks. ^_^

Du coup, je tournerai la phrase comme suit:
"Aphesius comprit trop tard que remettre en question la férocité des orks était une mauvaise idée."

[quote]C'était un combat d'une rare force, car si l'ork était un monstre xenos réputé pour sa brutalité, Krôc mesurait bien deux têtes de plus que lui, le tout en muscles.Les deux géants roulèrent ensemble sur le sol avec des bruits de catcheurs, et les humains présents dans la salle s'écartèrent avec hâte de leur trajectoire, sans pour autant arrêter de fixer ce spectacle peut courant.[/quote]

Comme dit précédemment, les phrases me semblent trop longues ou mal ponctuées.

"Le combat était d'une rare brutalité. Si la puissance physique de l'ork était monstrueuse, Krôc faisait deux têtes de plus que lui; véritable masse de muscles dédiée à la destruction au service d'Aphesius. Les deux géants roulaient ensemble sur le sol, grognant tels des catcheurs d'un autre temps. Les humains présents dans la salle s'écartaient avec hâte de leur trajectoire, leurs regards focalisés sur ce violent ballet."

Sinon, quelques points qui mériteraient d'être repris ou améliorés:

[quote]Ce n'était qu'un centre de recherches désarmé, mais Aphesius ne s'en rendit compte qu'après coup. Quel dommage[/quote]

C'est un centre qui appartient à qui? C'est dommage de le détruire, pourquoi?

[quote] des policiers militaires en armure anti-émeute[/quote]

J'aurais plutôt dit le service de sécurité du navire.

[quote] Les orks, aussi brutaux soient-ils, étaient d'excellents combattants, et certains se montraient assez intelligents pour louer leurs services, ce que le ratling s'était empressé de faire.[/quote]

Mauvaise ponctuation je pense, ce qui allonge et alourdit la phrase.
"Aussi brutaux soient-ils, les orks demeuraient d'excellents combattants. Certains avaient l'intelligence de louer leurs services; services que le ratling s'était empressé d'acheter à son profit."

Bon après, j'avoue avoir un peu de mal avec le fait que l'Imperium embauche des orks mais bon pourquoi pas. Par contre, j'aurais peut être davantage accentué l'incompréhension de l'équipage à la fin du chapitre.

Mes deux sous,

Crio Modifié par criomega
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  • 2 semaines après...
[size="5"][center][u][b]Chapitre III[/b][/u][/center][/size]

Aphesius s'était réfugié dans ses appartements privés. Le déploiement se déroulait à la perfection jusqu'à présent, et les régiments allaient bientôt être déposés sur la planète, et l'aviation n'avait fait face qu'à une résistance minime. Les taus évitaient le combat, sans doute pour mieux frapper plus tard. Le ratling les savait adeptes de la guerre de mouvement et de harcèlement. Les vraies batailles débuteraient lorsque la Garde avancerait sur les villes. Dans quelques heures, on aurait besoin de lui. Aussi avait-il choisi de prendre un peu de repos avant que les vraies actions militaires ne commencent.

Assis dans un grand fauteuil qui le faisait paraître encore plus minuscule qu'il ne l'était, il surveillait du coin de l'œil un affichage tactique des déploiements sur la planète, sans y prêter grande attention. En réalité, il feuilletait un livre sur la psychologie tau, rédigé par l'inquisition elle même. Un article hautement illégal, bien sûr, qu'il avait dû acquérir sur le marché noir. La possession d'un tel traité aurait pu lui valoir des problèmes avec l'Ordo Xenos... Encore aurait-il fallu que l'Inquisition le sache ! Il était plutôt confiant en sa bonne étoile, et jamais encore sa chance ne l'avait abandonnée.

Janella entra comme une furie dans la chambre du ratling, sans se faire annoncer. Aphesius savait d'instinct que cela n'avait rien à voir avec le déploiement en cours... Il s'autorisa un coup d'œil sur la jeune femme. Elle portait le sobre habit noir des tacticiens, à savoir une jupe sobre et sans ornement, descendant à mis genoux, ainsi qu'une chemise noire au col serré. Les seuls ornements, excepté une bague à son annulaire droit, étaient les galons rouges du Departmento Tacticum. Malgré la coupe sobre des vêtements, le noir mettait les formes féminines en valeur. Quel dommage qu'il ne soit qu'un vieux ratling... Et quel dommage qu'elle soit venu le critiquer !

- Des orks ?! Cracha-t-elle, oubliant tout le protocole envers son supérieur.

C'était donc cela qui la dérangeait... Il aurait pu s'y attendre. Son état-major était habitué à ses petites excentricités de seigneur général. Ce n'était pas la première fois qu'il louait les services de mercenaires xenos, que ce soit des orks ou encore des kroots. Seulement, Janella était une nouvelle. Sans doute était-elle quelque peu choquée par les méthodes du ratling.

Ce dernier soupira, redoutant une courte mais brutale conversation. Il espérait seulement que Janella n'était pas une de ces puritaines fanatiques, qui voulaient juste purger les ennemis de l'Empereur-Dieu sans voir plus loin que le bout de leur nez. Il ôta délicatement ses lunettes de lecture et marqua sa page avec un calme étudié.

- Oui, des orks, répondit-il simplement.
- Vous pactisez avec les xenos ! Lui reprocha-t-elle avec véhémence.

Aphesius trouvait que c'était une vision très étriquée de la réalité... Comment pouvait-il lui ouvrir les yeux ?

- Rappelez moi, très chère, quel est le rôle de la Garde Impériale, poursuivit-il calmement, sans prendre en compte sa colère.
- Protéger les planètes de l'Empereur, et protéger l'Humanité, récita-t-elle comme si elle était devant son professeur à la Schola.
- Bien. Vous noterez qu'à aucun moment dans cette définition il n'est précisé que l'on ne doit pas tenter de monter les ennemis de l'Empereur les uns contre les autres afin de nous faciliter la tâche.

Il remarqua bien que Janella ne semblait pas convaincue. Elle faisait la moue, et le fixait d'un air contrarié. Il soupira à nouveau, déjà lassé de cette conversation.

- Tandis qu'ils sont ici, à s'amuser contre les forces taus que nous combattons, ils ne sont pas en train d'attaquer un monde impérial. Ils ne sont pas en train de razzier un convoi de ravitaillement. Ils ne s'en prennent pas à l'Humanité. Au nom du trône, que demandez-vous de plus ?
- Ce sont des xenos... répéta-t-elle, la mâchoire crispée dans un rictus qui ne convenait pas du tout à un si joli minois.

Bornée jusqu'au bout...

- De toutes manières, ce n'est pas comme si je vous demandais votre avis, n'est-ce pas ? La coupa-t-il alors qu'elle allait poursuivre. Je fais ce qu'y est en mon pouvoir afin de remplir la mission que m'a confié l'Empereur-Dieu. Vous comprendrez sûrement, lorsque vous aurez plus d'expérience.

Cela mit fin à la conversation. Janella avait parfaitement compris que la dernière phrase n'était qu'une élégante tournure pour dire « ferme la maintenant ». Leur regard se tourna alors vers le projecteur tactique. Des runes rouges étaient apparus à plusieurs points de l'image en trois dimensions, indiquant les premiers engagements avec l'ennemi.


[center][b]***[/b][/center]

La rune passa au vert. Sans aucune hésitation, le soldat Huef s'élança dans le vide.

Il regarda s'éloigner la valkyrie dont il venait de sauter. En complète chute libre, il savoura l'air qui fouettait son visage. Sans son masque respiratoire, cela aurait été parfait ! Comme pour tous les parachutistes élyséens, le saut était de loin sa partie préférée de la mission. Les bras et les jambes le long du corps pour augmenter sa vitesse de chute, il regarda le sol qui se rapprochait de lui. Ainsi, c'était ici qu'il devrait bientôt combattre.

A mesure qu'il se rapprochait de la surface, perçant les rares nuages sur sa route, il distingua bientôt des bâtiments. De drôles de bâtisses arrondies, empreintes de l'architecture xenos. Il y avait aussi de gros cylindres qui dépassaient en taille les autres bâtiments. Que ce soit pour les humains comme pour les taus, les réservoirs de carburant étaient toujours très reconnaissables... Tant mieux, il n'aurait donc aucun mal à identifier sa cible pour s'y poser .

Son rôle, ainsi que celui de son régiment tout entier, était de sécuriser une importante raffinerie, puis de la tenir. Ainsi, il couperait le ravitaillement xenos en carburant. Huef comprenait l'utilité, stratégiquement parlant, mais comprenait aussi qu'il serait en première ligne longtemps. A supposer que ses camarades et lui parviennent à prendre le complexe, il faudra ensuite le tenir. Au moins, les énormes réserves de combustibles leur épargnerait des bombardements, tout du moins si les taus tenaient vraiment à leur carburant.

En plus de son énorme paquetage dorsal, qui lui permettrait de freiner la descente, il transportait une version portable d'un lance-roquette, qui cognait avec une régularité douloureuse mais familière contre son épaule droite. Il espérait seulement ne pas faire de conneries avec. Les officiers avaient été très clairs dessus : aucun tir d'arme lourde si les silos de carburant étaient à portée. Ils avaient une coque assez épaisse pour supporter un tir de fusil, mais un missile antichar mal placé, et c'était le complexe qui disparaissait, avec eux en prime. Une effrayante nouvelle, mais le risque en valait à priori la chandelle d'après l'état-major. C'était bien une idée de ratling que d'envoyer leurs miches sur une véritable poudrière !

Le sol était proche à présent, et des traits lumineux se mirent à couturer les cieux. L'ennemi avait repéré leur approche... Il espérait simplement que la résistance ne serrait pas trop fort. Leur assaut éclair, quelques heures à peine après leur arrivée en orbite, devait avoir empêché les xenos de s'organiser. Tombant comme une pierre, Huef regarda les tirs ennemis venir à sa rencontre. La vitesse de descente empêchait les taus de viser correctement, mais certain de ses camarades allaient peut être mourir avant même de toucher le sol...

[center]
[b]***[/b][/center]
[i]
Vous vous souvenez lorsqu'on vous a dit que le fusil laser est votre meilleur ami ? Prenez en soin, et il prendra soin de vous ? Vous pouvez oublier tout cela. Voilà votre nouveau meilleur ami : le paquetage de saut type Icarus 5. Vous feriez mieux de devenir intime avec lui, sinon vous finirez tout plat sur le paysage.

[right][b]Discours aux jeunes recrues des troupes aéroportées[/right][/b][/i]


[quote]Merci pour tes commentaires Criomega, j'ai effectué quelques corrections ^^

Malgré une relecture attentive, mon cerveau a zappé des grosses erreurs car il connaissait trop bien le texte... Quelques uns de mes camarades m'ont fait remarqué des grosses fautes d'orthographes que personne ici n'a heureusement remarqué !

Concernant la "meilleure idée de l'Imperium", c'était une petite adaptation du proverbe "la meilleure idée du monde", mais je suppose que ça a raté :P[/quote] Modifié par sebastus
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J'aime beaucoup!

Un récit clair et très agréable à lire.

J'attends vivement la suite.

PS: Histoire qu'on puisse pas me reprocher de ne rien dire, je devrais quand même te demander pourquoi ses supérieurs ont donné à un parachutiste une arme lourde, si dangereuse pour leur objectif... Ça me paraît curieux.
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Bonsoir,

J'aime beaucoup la relation qui se crée entre Aphesius et Janella :good:
C'est bien présenté et ça laisse présager un développement (quelle que soit la suite d'ailleurs)

Concernant le texte, j'ai relevé un passage où je ne comprend pas bien qui fait quoi:

[quote]Cela mit fin à la conversation. Janella avait parfaitement compris que la dernière phrase n'était qu'une élégante tournure pour dire « ferme la maintenant ». [size="4"][b]Leur regard se tourna alors vers le projecteur tactique.[/b][/size] Des runes rouges étaient apparus à plusieurs points de l'image en trois dimensions, indiquant les premiers engagements avec l'ennemi.[/quote]

Ils regardent tous les 2 le projo ou seulement l'un des deux? C'est un peu dommage vu que c'est le dernier paragraphe du premier morceau.

Le passage où l'on suit le GI est vraiment sympa.

Petite faute d'inattention:

[quote] Il espérait simplement que la résistance ne serrait pas trop fort[size="4"][b]e[/b][/size].[/quote]

J'ai pas vraiment cherché s'il y en avait d'autres, je suis tombé dessus par hasard.

[quote]PS: Histoire qu'on puisse pas me reprocher de ne rien dire, je devrais quand même te demander pourquoi ses supérieurs ont donné à un parachutiste une arme lourde, si dangereuse pour leur objectif... Ça me paraît curieux.[/quote]

Dans l'optique où ils doivent être relevés; ça me paraît pas complètement déconnant qu'il puisse avoir besoin de son anti char pour après. Mais là, je m'avance peut être par rapport à la suite du récit.

Et sinon, LE truc qui m'a plombé ton texte: la toute dernière phrase... :crying: :crying:

[quote] La vitesse de descente empêchait les taus de viser correctement, mais certain de ses camarades allaient peut être mourir avant même de toucher le sol...[/quote]

On comprend très bien ce que tu veux dire, mais je ne trouve vraiment pas ça assez percutant, c'est le "peut être" qui gâche je trouve..
J'aurais plus vu la phrase sous cette forme:

" Tombant comme une pierre, Huef espérait que la vitesse de descente empêcherait les taus de viser correctement. Il savait pourtant que tous n'atteindraient pas le sol vivants..."

Je trouve ça plus incisif et plus émotionnel. Après, chacun ses goûts. :)

Mes deux sous,

Crio Modifié par criomega
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[size="5"][b][u][center]Chapitre IV[/center][/u][/b][/size]

Le sol était tout proche. Les ennemis aussi, par ailleurs. Huef contrôlait sa descente d'une main experte grâce à son paquetage de saut. Les vents de côté l'avait légèrement fait dévié de sa course, mais il ne raterait pas la zone d'atterrissage de beaucoup. De plus, il voyaient encore à ses côtés de nombreux frères d'armes, aussi ne combattrait-il pas seul.

Il y avait un xenos près de la zone où il comptait atterrir. Heureusement, l'ennemi lui tournait le dos... Seulement, il visait ses autres camarades, et ne louperait probablement pas le bruit sourd au moment où il heurterait le sol. C'était le plus grand moment de faiblesse des parachutistes. Une approche brutale serait probablement plus efficace.

Ses pieds heurtèrent violemment les épaulières ocres du xenos, et les deux ennemis roulèrent ensemble au sol, les membres entremêlés. Huef avait l'avantage de la surprise. Il pesa de tout son poids, ainsi que celui de son énorme paquetage dorsal, pour clouer le tau au sol. L'étrange fusil cubique du xenos était coincé par son poids, aussi ne risquait-il pas de tir à courte portée. Encore étourdi par l'impact, Huef chercha son poignard.

La tâche n'était pas facile. Non seulement l'adrénaline lui faisait trembler les membres, mais en plus ses mouvements étaient rendus maladroits par sa combinaison de vol, et notamment par ses gants. Saloperie de gants de cuir, il ne sentait rien à cause de cela... Il finit par attraper le manche de son arme, un couteau de combat impériale dont la garde formait une aquila. D'un mouvement fébrile, il l'enfonça dans le cou du xenos. Ce dernier n'avait même pas eut le temps de se débattre, sonné comme il l'était après le choc initial.

Du sang bleu gicla sur son masque de saut, alors que le tau rendait l'âme dans un dernier soubresaut. Huef s'autorisa un sourire. Il était au sol, et il n'était pas mort. C'était une victoire. Non, mieux : c'était une surprise. Il avait dépassé son cinquantième saut. Il avait sauté dix fois de plus que la moyenne des troupes aéroportées impériales. Sa chance finirait par tourner, mais avec un petit coup de pouce de l'Empereur, il avait encore un peu de temps devant lui.

Il regarda pour la première fois autour de lui. Il avait atterrit sur un toit, étroit mais plat, sur lequel le xenos avait dû jouer le rôle de sentinelle. Un coup d'œil à gauche, puis à droite. Personne. Il avait un peu de temps devant lui. Avec des gestes mécaniques, il ne lui fallut que quelques secondes pour se débarrasser de ses gants, son masque, ainsi que le reste de sa combinaison de saut, qu'il cacha dans un coin du toit. Procédure standard : il ne pouvait décemment pas se battre avec tout le matériel de saut, conçu pour résister à la haute altitude, mais terriblement inadapté au sol. Il devait juste pouvoir les retrouver pour les ramener à la base après la victoire. Si le combat se soldait par une défaite, et bien cela ne ferait guère de différence...

Durant la petite minute qu'il lui fallu pour enlever sa combinaison, trois autres parachutistes s'étaient posés sur son toit, et avaient entamé les mêmes gestes avec enthousiasme. Pour Huef comme pour les autres, se débarrasser de sa combinaison après un saut, c'était comme respirer pour un nouveau-né. Un grand moment de simple bonheur. Dans la Garde, on appréciait vite les petits instants comme celui-ci.

Il ne garda sur le dos que son lance-roquettes, ainsi que son paquetage de saut. Le système d'antigravité était réglé au minimum, compensant ainsi le poids monstrueux de l'appareil. Son pistolet laser en main, il était prêt pour le combat. Il jeta alors un coup d'oeil prudent par dessus le bord du toit. Il n'y avait rien dans les rues adjacentes, quelques quatre étages plus bas, si ce n'était deux autres parachutistes qui se débarrassaient hâtivement de leur équipement, la peur au ventre d'être attaqués dans ce moment de faiblesse.

Huef échangea quelques rapides informations avec les autres soldats : le numéro de leur compagnie, ainsi que leur peloton. Deux venaient de la quatrième compagnie, tandis que le troisième venait de la cinquième. Huef pour sa part venait de la première, et était blasé de constater une fois de plus l'efficacité des largages de masse. Heureusement, les soldats aéroportés étaient habitués à ce genre de situation, et s'en remirent à Huef. La première compagnie était constituée des vétérans du régiment, et tous ses membres étaient censés avoir reçu un entrainement de sergent pour le commandement d'escouade réduite.

Cet entrainement semblait bien loin pour Huef, mais il ferait avec. Sans doute. Ce n'était pas comme s'il avait le choix, mais il devait bien admettre détester cela. Il n'avait pas envie d'avoir leur mort sur la conscience. Il trouverait vite un autre soldat à qui refiler ces bleusailles... Avec l'aide de leur paquetage dorsal, les soldats descendirent directement dans la rue, évitant ainsi de prendre les escaliers, et cherchèrent quelques ennemis à descendre.

Ils n'eurent pas à atteindre longtemps avant de se trouver plongé dans l'enfer des combats urbains. Il y avait de nombreux entrepôts et plusieurs bâtiments administratifs dans cette raffinerie, et le tout constituait un labyrinthe de rues et de ruelles dignes d'une ville de moindre importance. Les taus étaient dispersés un peu partout, tout comme les soldats de la Garde, si bien que des nombreuses escarmouches avaient éclaté un peu partout.

Huef et sa petite troupe marchaient d'un pas furtif le long des murs d'une grande rue lorsque des tirs leur fut adressés. D'étranges rayons bleus criblèrent leur position, les forçant à se réfugier au rez-de-chaussé d'un petit immeuble au forme arrondi. Huef n'avait jamais vu les armes des xenos, mais le son lui faisait penser aux rares armes à plasma qu'il avait vu. Vu la façon qu'un de ses tirs avait eu de traverser de part en part le gilet pare-balles du soldat Dettit, il n'avait pas envie d'essayer lui même.

Il y avait un char au bout de la rue. Un étrange véhicule xenos aux formes arrondies, qui disposait de deux armes multitubes crachant la mort. A ses côtés, les autres soldats ripostèrent depuis les fenêtres. Les idiots... Ils ne disposaient que de leur fusil laser. Ils croyaient vraiment pouvoir faire la différence ? Autant tuer un ork avec un lance-pierres... Non, il n'y avait que lui capable de faire ce boulot.

Il chargea son petit lance-roquettes, puis l'épaula. Bien faire attention à la cible... Si son sens de l'orientation ne le trompait pas, les citernes de carburant devaient se trouver dans son dos, à peu être cinq cent mètres. Il ne risquait ainsi pas de tout faire sauter. A chaque fois qu'il tirerait avec son arme, il risquait de partir en fumée, mais le risque en valait la chandelle. Les explosifs procuraient un soutien primordial à la Garde. Le tank qui les canardait en était un exemple vivant.

Il posa l'embout de son arme dans le cadrant d'une fenêtre cassée, s'assurant une nouvelle fois de la visée. Il ne fallait surtout pas loupé son coup...

- Tir ! Annonça-t-il à ses camarades.

Tous ses camarades reprirent le cri, afin que tous aient la bouche ouverte au moment où il appuierait sur la gâchette. Cela permettait de réduire l'impact du changement pression au moment du tir. Son doigt commença à se crisper, mais au moment même où il allait tirer, les tirs se mirent à marteler la fenêtre derrière laquelle il avait pris appui. Un éclat venu du mur rentra profondément dans sa pomette. La douleur lui cingla furieusement le visage, lui arrachant un cri.

La roquette partit tout de même, dans une trajectoire mal ajustée. Le premier étage du bâtiment situé derrière le char tau vola en éclat, éclaboussant ce dernier de gravats et de poussière. Les tirs reprirent de plus belle, clouant les gardes impériaux derrière leur abri de fortune.

Le côté droit du visage ruisselant de sang, Huef se redressa. La blessure n'était pas mortelle, mais n'en demeurait pas moins cuisante. Il repoussa le soldat venu à son aide avec un grognement. Saloperie de xenos. Personne ne touchait à son beau visage, excepté les demoiselles ! Espérant ne pas garder une trop grosse cicatrice, il rechargea son arme. Pourquoi son visage le préoccupait-il tant ? Par la Trône, il risquait sa putain de vie !

Le char xenos vola en éclat avant même qu'il n'appuie sur la gâchette. Huef écarquilla un instant les yeux, certain de ne pas avoir pu faire ça. Une demi-douzaine de silhouettes portant l'uniforme crème des troupes aéroportées phantines. Des copains... Son oreillette se mit à grésiller :

- Identification ?
- Aile-de-peau, répondit Huef sans hésitation.

C'était le mot de passe désignant une créature de leur planète natale, prouvant ainsi qu'il était soit phantin, soit terriblement bien informé.

- C'est bien vous, Huef ?

Malgré les distorsions vox, l'homme avait reconnu sa voix. L'inverse était également vrai...

- Affirmatif. Major Falk, je demande l'autorisation de me joindre à votre petite balade.
[center]
***[/center]

[i]Faite très attention avec vos explosifs, surtout si vous combattez près des citernes de carburant. Il n'y aura pas de sanction envers ceux qui enfreindront cette règle : nous ne pouvons pas fusiller les tas de cendres.
[right][b]
Commissaire Thun, aux hommes du 7e régiment aéroporté phantin.[/b][/right][/i]


[quote]
J'écris actuellement depuis l'Espagne, avec une connection assez faible, aussi pardonnez moi de ne pas répondre sur les autres sujets ^^

Merci à ceux qui laissent des commentaires et qui suivent cette histoire ![/quote] Modifié par sebastus
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  • 2 semaines après...
Bonjour,

Un nouveau chapitre très sympathique. J'ai vraiment été plongé dedans à partir du moment où le tank tau entre dans l'histoire.

Avant, j'ai eu un peu plus de mal car certains points entrent en contradiction avec mon point de vue.

Les deux-trois qui m'ont le plus troublé:

- Huef atterri sur un tau. Soit, jusque là ça me paraît logique de tomber sur un adversaire pour le surprendre. En revanche, d'après la description du GI, Huef doit peser vraiment lourd à cause de son équipement. Il m'eut semblé logique qu'il tue directement le tau en lui tombant dessus: bris des cervicales, de la colonne...

Du coup, je vois mal pourquoi il est désorienté par la suite. Il tombe sur un ennemi mais on dirait que finalement c'était pas fait exprès alors que si (d'ailleurs tu le précises bien).
Peut être eut-il fallu ajouter une deuxième sentinelle pour accentuer le sentiment de dangerosité de l'atterrissage et la vulnérabilité qui en découle. Ca justifierait en même temps le combat au couteau qui suit.

- Tu dis qu'il a des gros gants qui l'empêchent de ressentir correctement les choses. Les manettes de contrôle des paquetages de saut ne comportent pas de boutons permettant de gérer le débit des réacteurs/autres moyens de propulsion?
Je n'y connais rien là dedans, ma seule référence est le roman des Fantômes de Gaunt où les équipes de Tanith se débrouillent tant bien que mal avec.

- Enfin, et c'est probablement le point qui m'a fait le plus bizarre: la montée d'adrénaline du GI. S'il ça le fait trembler, il doit pas être loin de la crise d'épilepsie ^^ Plus sérieusement, pour moi, une montée d'adrénaline permet de ressentir les choses plus clairement et d'atténuer les sensations physiques (la douleur notamment).
Ca devrait au contraire lui procurer un petit supplément de vitesse, ou à l'inverse lui donner l'impression que le temps ralentit, etc...

Personnellement, lors d'une montée d'adrénaline, j'ai le sang qui monte à la tête, me donne l'impression d'avoir chaud, l'impression que les sons sont plus étoufés mais je perçois mieux mon environnement.
D'ailleurs, lorsqu'on se coupe, l'adrénaline permet d'atténuer la douleur ('fin il me semble).

Bref, tout ça pour dire que ça m'a laissé un sentiment bizarre, tu l'auras compris :P


Quelques remarques concernant le texte en lui même: (et complètement dans le désordre)

[quote]Son doigt commença à se crisper, mais au moment même où il allait tirer, [b]les [/b]tirs se mirent à marteler la fenêtre derrière laquelle il avait pris appui. Un éclat venu du mur rentra profondément dans sa pomette. La douleur lui cingla furieusement le visage, lui arrachant un cri. [/quote]

Je mettrai "des" à la place de "les". Sinon, on a l'impression que le canardage est continu depuis un certain temps mais tu ne l'évoques pas; ou alors trop longtemps avant (en relisant c'est ce qui apparaît).

J'espère que l'éclat ne rentre pas trop profondément, sinon ça risque de s'infecter :whistling:

[quote]Un grand moment de simple bonheur.[/quote]

Y'a un adjectif en trop quelque part là ^^
"Un moment de grand bonheur."
"Un simple moment de bonheur."
"Un moment de bonheur simple."
"Un grand moment de bonheur simple." Même si là les adjectifs "grand" et "simple" ne vont pas très bien ensembles
"Un grand moment de bonheur."
"Le bonheur." Version minimaliste ^^

Quelques phrases me semblent trop longues ou mal ponctuées, mais là, ce sont des goûts personnels.

Je pense que ton récit gagnerais beaucoup si tu mettais plus d'impact dans certaines phrases. Par exemple:

[quote]Avec des gestes mécaniques, il ne lui fallut que quelques secondes pour se débarrasser de ses gants, son masque, ainsi que le reste de sa combinaison de saut, qu'il cacha dans un coin du toit.Procédure standard : il ne pouvait décemment pas se battre avec tout le matériel de saut, conçu pour résister à la haute altitude, mais terriblement inadapté au sol. Il devait juste pouvoir les retrouver pour les ramener à la base après la victoire. Si le combat se soldait par une défaite, et bien cela ne ferait guère de différence...[/quote]

Gagnerait en efficacité (amha) si c'était écrit comme ça:

"Se débarrasser de ses gants, son masque, ainsi que du reste de sa combinaison de saut ne lui demanda que quelques instants. Il cacha le tout dans un recoin du toit. Procédure standard.
Se battre avec tout le matériel de saut, conçu pour les descentes de hautes altitudes, était impensable.
Il devait juste pouvoir les ramener après la victoire. Si le combat se soldait par une défaite, et bien...
Huef préférait ne pas y penser."

C'est la même chose, mais avec des phrases plus courtes qui me semblent plus percutantes et qui, je trouve, rapproche le lecteur des pensées du héros.

Après, c'est le style que j'affectionne mais chacun est libre, et heureusement, de faire ce qui lui plaît ;)

Pour revenir à Huef, il doit pas lui rester beaucoup de roquettes; chaud devant pour les prochains chars!!

Et pour finir: j'adore les petites phrases que tu glisses à la fin de tes tesxtes :ph34r:
Le coup du "Nous ne pouvons pas fusiller des tas de cendres" m'a beaucoup fait rire.


En attendant la suite, et en espérant ne pas être trop dur dans mes commentaires,

Crio Modifié par criomega
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visage le préoccupait-il tant ? Par l[b][u]a[/u][/b] Trône, il risquait sa putain de vie !
Bhou la vilaine faute <_<

Sinon très joli texte, qui se lit aisément. J'attends la suite avec impatience. Par contre, même si j'ai été agréablement surpris par le fait que tu es pensé à faire ouvrir la bouche de tes soldats lors du tir de LRAC, je ne suis pas sur que ce genre d'arme puisse tirer en lieu clos (la flamme de sortie de la roquette grillera tout ce qui est dans la pièce). Sur ce, bonne continuation.
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[quote]Merci à tous pour vos commentaires, qui me permettent d'améliorer la qualité de mon texte. C'est très agréable, d'autant plus que vos remarques sont constructives et tout à fait justifiées ^^

C'est agréable de se sentir suivi, encore plus d'être soutenu !

Pendant que je corrige les fautes et que je modifie le chapitre précédent, voici la suite, à commenter sans pitié ^^[/quote]

[size="5"][u][b][center]
Chapitre V[/center][/b][/u][/size]

Aphesius se trouvait devant un repas somptueux. Comme tout bon ratling, il aimait faire bonne chaire, et son statut lui permettait de manger presque aussi souvent qu'il le souhaitait, c'est-à-dire sept fois par jour. Il avait son cuisinier personnel, un ratling tout comme lui. Seul un membre de son espèce pouvait réellement comprendre ses besoins culinaires.

Il avait confié le commandement à Janella le temps de son repas. Elle devait se charger de planifier l'assaut sur un avant-poste ennemi. La tâche était simple, et lui permettrait de montrer de quoi elle était capable. Il fallait bien qu'elle fasse ses preuves, à un moment ou à un autre. Si elle réussissait sa tâche, peut être pourrait-il songer à se reposer un peu sur elle durant ses campagnes. Lors des moments de crises, il lui était arrivé de ne pas dormir plusieurs jours d'affilés, voire de manquer un repas. Manquer un repas ! La galaxie pouvait se montrer bien cruelle parfois.

Il dégustait un délicieux steak de grox de première qualité, assaisonné d'une main experte. Ce genre de repas capable de vous faire saliver à la seule odeur, un délicat fumet qui vous ravissait les narines. Bien sûr, il ne pourrait pas savourer ce repas. L'Empereur devait avoir un sens de l'humour particulier. Un de ses aides de camp entra dans le mess des officiers d'un air pressé, bousculant le cuisinier ratling qui surveillait son principal client afin de se rapprocher d'Aphesius. Il lui glissa à l'oreille quelques mots empressés, lui demandant de rejoindre la salle de commandement.

Ses officiers savaient pertinemment qu'il ne fallait pas le déranger durant son repas, à moins que l'Empereur ne l'ordonne lui même - ce qui était en soit assez rare - ou qu'une situation de crise exige sa présence, ce qui arrivait bien trop souvent à son goût. Soupirant à l'idée de perdre un si bon repas, il s'essuya lentement les lèvres avec sa serviette de table, puis se leva.

- Excuse moi, fit-il en s'adressant à son cuisinier et ami. Je crains de ne pas avoir le temps de finir...
- Les rigueurs du commandement ?
- Quelque chose de ce genre, je suppose, répondit Aphesius d'un ton lourd de regret.

[center]***[/center]

Le ratling entra dans la salle de commandement, suivit par Krôc comme s'il était une ombre monstrueusement déformé de sa propre personne. La salle était en pleine effervescence. Les gens s'affairaient sur leur console, des voix furieuses montaient du côté des radios. Par la Trône, que diable se passait-il ? Janella, au centre de cette ouragan, se rongeait les ongles devant la console hololithique. Les traits de son visage étaient tirés par l'anxiété. Aphesius jeta un rapide coup d'œil à la console, et comprit la raison de toute cette agitation.

L'attaque de l'avant-poste tau tournait à la débâcle. Janella avait tenté d'encercler la base, dispersant les maigres forces qu'elle avait envoyé à l'assaut. C'était négliger les défenses des taus... Même s'ils étaient en sous effectif, ils disposaient d'un arsenal automatique de drônes et de tourelles. Les tirs répétés des taus fauchaient les rangs des impériaux à une vitesse effroyable, causant des lourdes pertes. Les rares blindés alloués à l'assaut avait été rapidement détruits. Et où était passé l'aviation ?! Ils disposaient de la suprématie dans les airs, pourquoi diable ne pas s'en servir ?!

- Empereur-Dieu, Janella, qu'avez-vous donc fait ?

Cette remarque fut sans doute celle de trop. Les nerfs de la jeune tacticienne semblèrent lâchés, et elle quitta la salle en pleurs, le visage enfoui dans ses mains. Il ne manquait plus que cela... Décidément il était entouré d'incompétents ! Il allait devoir réparer les dégâts à présent. Finalement, Janella serait peut être plus un boulet qu'autre chose. S'il devait la récupérer à la petite cuillère en plus...

Il évalua le rapport des forces, puis lança ses ordres d'une voix sûre :

- Lancez deux escadrilles de thunderbolts pour appuyer les troupes aux sols. Déployez deux des compagnies aéroportées phantines de réserves. Faites les atterrir ici, et là, fit-il en désignant deux points sur la présentation holographique du champ de bataille. Dites aux valkyries de transport de rester sur place et de les soutenir. Joth, venez ici. Je vais avoir besoin de vous pour réorganiser les soldats sur place...

[center]***[/center]

Le petit ratling frappa à la porte des quartiers de Janella. Il savait qu'elle était là, malgré le fait qu'elle ne réponde pas. Il décida alors d'entrer : après tout, il était venu ici dans ce but.

Les appartements de la tacticienne sur le vaisseau amiral consistait en une chambre simple, sans autre décoration que le mobilier de bord, avec une petite pièce attenante pour son bureau, couvert de cartes tactiques. Il n'y avait qu'un lit, une armoire encastrée dans le mur de plastacier gris en plus du bureau. Les deux pièces semblaient singulièrement impersonnelles au vieux ratling. Pas de photos, pas de trophées, pas de livres... Il était vrai qu'elle était là depuis peu, mais tout de même. La seule touche qui brisait la monotonie de la pièce était un plateau de régicide, placé sur le bureau.

Il trouva la jeune femme recroquevillée sur elle même, dans son lit. Elle sanglotait, à bout de nerf. La pauvre... Cet échec pesait-il donc si lourd sur sa conscience ? Aphesius hésita un instant, puis, sans un mot, il s'assit sur le bord du lit. Il se souvenait lui aussi de ses premiers échecs, et il compatissait. Cela avait dur à accepter, pour son énorme égo en tout cas.

Il la dévisagea. Ses yeux étaient rouges d'avoir trop pleuré, illuminant ses joues pâles de larmes. Elle avait décroché ses longs cheveux roux de leur strict chignon, les essaimant en bataille sur son oreiller. Les traits fins, presque nobles, de son visage étaient tirés par la fatigue, mais aussi une profonde tristesse. Il la laissa pleurer, de peur de la brusquer. Elle finit par s'asseoir sur le lit, à côté du ratling, reniflant fort peu élégamment tout en s'essuyant les yeux.

- Combien de morts... ? Demanda-t-elle, d'une voix enrouée par les sanglots.

Ses yeux sombres l'imploraient de répondre. A quoi bon lui mentir ?

- Mille huit cent trente-sept, répondit-il d'un ton neutre.

Des pertes lourdes, surtout pour l'assaut d'un minable petit avant-poste. Ils avaient perdus presque quatre fois plus de soldats que leurs adversaires. Pertes inacceptables compte tenu de la supériorité numérique de leur armée... Et Janella semblait le savoir. L'annonce lui arracha un nouveau sanglot, qu'elle réprima difficilement. Aphesius ne rajouta rien, laissant la tacticienne écouler son chagrin.

- Comment... Comment faites-vous ? Bégaya-t-elle, contrôlant difficilement sa voix.
- Excusez moi ?
- Comment faites-vous pour... Les hommes... Tous ceux que l'on envoie à la mort...

Aphesius n'avait jamais eu ce genre de scrupules. S'il avait éprouvé ce genre de problème un jour, il ne s'en souvenait pas. Mais il comprenait finalement ce qui tracassait la jeune femme : la charge du commandement. Les décisions, la vie de milliers d'hommes dans la balance. Un problème qui devenait très rares dans les hautes sphères du commandement impériale, qui ne faisaient que manier des chiffres. Janella était une ingénue. Trop jeune, trop inexpérimentée...

Le vieux ratling se leva. S'approchant du bureau, il s'empara d'une pièce sur le plateau de régicide, qu'il commença à tourner dans tous les sens entre ses doigts boudinés.

- Il faut voir tout ceci comme une très longue partie de jeu. Les soldats sous nos ordres n'en sont que les pions, expliqua Aphesius d'une voix douce.
- Des pions ?

L'idée semblait réellement offusquer la jeune femme. Quelle douce naïveté... Il n'y avait aucune différence entre une partie de régicide et une campagne de la Garde, excepté les conséquences de la défaite.

Et c'est exactement la raison qui poussait Aphesius à ne jamais perdre.

Quel qu'en soit le prix.

[center]***[/center]

[i]Pour chaque honneur de bataille meurent un millier de héros anonymes.

[right][b]Inconnu[/b][/right][/i]
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[center][size="5"][u][b]Chapitre V[/b][/u][/size][/center]

La ville n'était qu'un immense chaos. C'était un bonheur de que voir tout cela.

Le kroiseur du capitaine ork Tripen'lair avait pour rôle d'attaquer la capitale de la planète. Lourdement défendue, un assaut standard de la Garde aurait conduit à un massacre. C'est d'ailleurs une raison qui avait poussé Aphesius à envoyer les orks. Ils avaient été facile à convaincre. Un seul argument : la baston. La capitale fournirait sans doute une bataille dont ils se souviendraient longtemps...

Le plan avait été d'une simplicité ork. Le Kroiseur était descendu sur la ville pour s'y poser directement. Le terme « poser » n'était peut être pas approprié, car l'atterrissage s'approchait plus d'un crash contrôlé, qui avait aplati une quarantaine de blocs d'habitation sur son passage. Une fois le vaisseau au sol, il avait déversé des milliers de guerriers orks directement au coeur. Un corps mort déversant des asticots, qui allait contaminer la ville entière.

Kogn'dur s'était joint à la masse de ses camarades. Un énorme kikoup dans la main droite, un pistolet rudimentaire dans la gauche, il se précipita dans les grandes rues pavés de la capitale. Coincé dans une marée de corps verts, il se faisait bousculé de tous côtés, et reçu même un coup sur le crâne de son voisin de droite, qu'il rendit avec enthousiasme. Ils avaient tout le goût du sang. Le goût de la violence. Il fallait qu'il tue quelque chose.

Les taus se réorganisèrent très vite, mais c'était probablement trop tard. Tous leurs plans de défense avaient volés en éclats devant la simple brutalité ork. A l'ombre de l'immense kroiseur posé dans le centre-ville, des combats féroces éclatèrent. Chaque immeuble eu feu pouvaient abrités des gens, que ce soit des civils terrifiés ou des militaires armés. Kogn'dur n'aimait pas vraiment tués les civils. Ils n'opposaient jamais de résistance. Tuer des snotling étaient plus intéressants, c'est dire... Mais il ne cracherait pas sur une bonne tuerie.

Il était dans un groupe comptant plusieurs dizaines de peaux-vertes lorsqu'ils rencontrèrent une barricade hâtivement levée, défendue par un groupe de guerriers taus en armure ocre.

- WAAAAAAAAAAAAAAAAAGH !

Le cri de guerre fut reprit par des dizaines de voix rauques, décuplant une envie de meurtre toujours croissante. Malgré les tirs soutenus des guerriers de feu qui fauchaient les premiers rangs, les korsairs atteignirent la barricade pour le massacre. Les taus ne pouvaient pas espérer rivaliser avec la force des orks au corps à corps... Le combat était presque fini lorsque Kogn'dur rejoignit la mêlée. Hors de question qu'il ne puisse pas se battre ! Il prit appui sur la barricade, une simple levée de terre et de débris, et se propulsa vers l'ennemi le plus proche, jetant à terre sur son passage deux orks.

Le tau le vit arriver, et leva son fusil pour lui tirer dessus. Comme si une petite pétoire pouvait faire peur à un ork. Un tir l'atteignit au torse, un second à la main gauche, lui faisant lâcher son pistolet. Un troisième perça le crâne d'un ork à ses cotés, envoyant des esquilles de crânes un peu partout, mais ça c'était pas grave. C'était même plutôt rigolo, pour un ork ! A peine gêné par ses blessures, il leva son énorme kikoup avec un grognement, et l'abattit sur le petit xenos bleu.

Le bras droit du tau fut proprement sectionné sur le coup, aspergeant son agresseur de sang bleu. Ça aussi, c'était drôle ! Mais un peu trop facile. Son ennemi était mort sur le coup. Fragile ces bestioles bleues... Léchant le sang extra-ork recouvrant son visage, Kogn'dur chercha un nouvel ennemi du regard. C'était trop tard. Le combat était déjà terminé, et les peaux-vertes marchaient à présent sur les corps sans vies des défenseurs taus. C'était bon que de se sentir en vie. C'était bon que d'avoir perpétré une belle boucherie.

Par Gork et Mork, la journée s'annonçait bonne.

[center]***[/center]

Les combats de Kogn'dur l'amenèrent à se battre dans un parc, puis dans un bloc d'habitations. Les blessures s'accumulèrent aussi. Un second impact au tir, et quelques shrapnels incrustés dans son dos. Un ork ne devait pas ressentir la douleur, c'était un signe de faiblesse. Seulement, ça finissait pas faire vachement mal quand même ! Du sang vert sombre coulait de ses nombreuses blessures. Il était un ork, il cicatrisait vite... Mais cela le ralentissait, et il finit par être distancé par le reste de sa bande.

Tout seul, il décida donc de faire quelques économies. S'il gagnait assez durant ce combat, il pourrait se payer un plus gros kikoup, et peut être même un gro'fling. C'est bien connu chez les orks : la taille compte, et quand c'est gros, c'est bien ! La monnaie ork étant basée sur les dents, il décida donc d'en prélever quelques unes sur les cadavres. Mais ce n'était pas facile. Les taus étaient engoncés dans des armures, avec des casques intégrales. Certains avaient le visage découvert, mais comment retirer des dents aussi petites ? Kogn'dur ne se sentait pas l'âme d'un médiko aujourd'hui...

Il entendit des sifflements feutrés dans la rue. Il jeta un œil depuis la fenêtre la plus proche. Depuis le troisième étage de l'immeuble où il était posté, il vit passer de petits aéronefs taus. Peint en couleur ocre, ils avaient une forme en T, donc les angles auraient été arrondis. Chacun des véhicules étaient pilotés depuis une cabine ouverte par deux xenos en armure. Deux des aéronefs passèrent, suivi par un troisième, et encore un autre. Au bout de la rue, il y en avait encore plusieurs qui arrivaient à vitesse réduite. Les taus semblaient opérer un redéploiement de masse.

- WAAAAAAAAAAAAAAAAAGH !

Kogn'dur fit alors un acte que seul à ork pouvait envisager. Prenant son élan, il se défenestra proprement, paré pour une chute de trois étages. Puisqu'il était un ork, et qu'il y croyait dur comme fer, cela marcherait. Alors qu'il était en plein vol, sa trajectoire coupa celle d'un antigrav tau. Son torse percuta violemment l'aile gauche du véhicule. Malgré la vitesse réduite, l'impact lui vida l'air des poumons d'un coup, et il faillit glisser et tomber. Ses griffes s'accrochèrent désespérément au blindage de l'aéronef dans un crissement horrible, à peine couvert par le hurlement du vent. La vitesse faisait fouetter l'air contre son visage. C'était agréable... Il comprenait les membres du kulte de la vitesse maintenant !

Il se retrouvait sacrément bloqué à présent. Il peinait déjà à ne pas tomber... Son kikoup avait dû lui échapper à l'impact, car il ne l'avait plus en main. Un beau kikoup tout neuf en plus ! Il décida d'utiliser sa dernière arme. Assurant avec difficulté et maladresse sa prise d'une seule main, il se saisit avec l'autre de la grenade qu'il gardait à la ceinture. Il l'avait conservé pour ce genre de situation, après tout. De sa grosse main verte, il agrippa le manche de l'explosif, l'amenant devant son visage. Cela ferait très ork de la dégoupiller avec les dents, et de la lancer dans le cockpit ouvert !

Seulement, il n'y avait pas de goupille à cette grenade. Elle avait dû rester dans sa ceinture de fer lorsqu'il l'avait prise. Tout compte fait, c'était une belle journée pour mourir au combat.

L'aile gauche fut disloquée par l'explosion de la grenade, tout comme l'ork. L'antigrav tau perdit tout contrôle de sa trajectoire, faisant des tonneaux sur lui même, avant d'exploser sur le flanc d'un immeuble qui n'avait rien demandé. Le véhicule suivant esquiva difficilement la boule de feu résultant de l'explosion, mais des débris entrèrent dans ses fragiles réacteurs, et il dût se poser en catastrophe.

Par Gork et Mork, ça avait été un sacré beau combat.

[center]***[/center]

[i]Aucun plan ne résiste à une bonne dose de brutalité.

[right][b]Departmento Tacticae[/b][/right][/i]

[quote]
Voici la suite, posté avant un voyage à l'étranger. Je ne vais plus être disponible une paire de semaines ^^
Bonne lecture à tout ceux qui me suivent ![/quote]
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Bonsoir Sebastus,

J'ai pas eu le temps de commenter ton passage précédent.

Y'a un truc qui me paraît curieux: un général en chef qui laisse l'organisation du plan de bataille à un subordonné: ok.
Par contre qu'il n'y jette même pas un oeil pour le valider me laisse perplexe.

Deuxième point: un membre du Munitorum pour moi ça compte les soldats comme un ork compte ses munitions...Je vois pas trop pourquoi elle est si bouleversée. Mais peut être que je vois ces gus comme étant complètement déconnectés du terrain ce qui n'est peut être pas tout le temps le cas. Me manque des connaissances sur ce sujet.

Troisième point: ça merde total, mais Aphesius va quand même réconforter Janella. J'ai envie de dire: WTF? :blink: Ou alors il a clairement une idée pas très catholique derrière la tête et il est patient.
D'ailleurs je penche fortement pour cette hypothèse. (Je me demande comment on appelle un hybirde humain/ratling^^)

Concernant le dernier passage avec les orks:

Clairement, j'ai adoré l'ambiance qui s'en dégage.

[quote]Le suivis des orks manque d'une chose, parce que certes ils sont violent, mais ils sont surtout déjantés.[/quote]

Ben perso, je les trouve assez foufous ses orks.

Ils plantent volontairement un vaisseau pour atterrir, ils se mettent à déambuler n'importe comment dans la ville en se mettant eux mêmes des claques derrière les oreilles, ils se jettent des fenêtres pour voir comment ca fait de voler...

Par contre, au delà du côté déjanté, y'a deux trois choses qui me semblent bizarres ou alors pas suffisament décrites:

- Le vaisseau qui se plante: donne ses dimensions parce que pour moi un Kroizeur ne peut même pas entrer dans l'atmoshpère sans partir en morceaux... (cf mes écrits)
J'avoue que j'ai aucune idée des dimensions d'un tel vaisseau.
Dans le "roman" "Chevalier Gris", un réacteur à plasma du vaisseau s'écrase sur la planète et détruit plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Ici: rien. Mais c'est probablement dû au fait que le vaisseau est suffisament petit pour ne pas faire péter la capitale.

- J'imaginais le sang des orks rouge et pas vert. Chacun sa vision du truc.

- Le gros point noir: les fautes d'orthographe...Autant j'en avais pas relevé beaucoup dans tes précédents posts, autant là... :angry:

- Quelques fois des mots mal choisis ou en trop. Par exemple:

[quote]Les taus se réorganisèrent très vite, mais c'était probablement trop tard[/quote]

Le "probablement" indique que peut être ce n'est pas trop tard. Hors à la lecture de la phrase suivante on comprend que si. Du coup, il me semblerait judicieux de l'enlever.

En attendant de voir comment Aphesius va gérer ce joyeux bordel,

Crio
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[quote name='criomega' timestamp='1374347814' post='2400954']
Deuxième point: un membre du Munitorum pour moi ça compte les soldats comme un ork compte ses munitions...Je vois pas trop pourquoi elle est si bouleversée. Mais peut être que je vois ces gus comme étant complètement déconnectés du terrain ce qui n'est peut être pas tout le temps le cas. Me manque des connaissances sur ce sujet.

[/quote]

Comme te l'apprendra tout bon commissaire de la garde (ou ton prêtre de l'éclésiarchie le plus proche) : [b]LES XENOS SONT LES ENNEMIS DE L'HUMANITE ET NUL NE SAURAIT SOUFFRIR LEUR PRESANCE[/b] un bon citoyen impérial (endoctriné) se doit d'avoir une réaction de dégoût et de crainte ou au minimum de gène envers n'importe quel Xenos vu ce qu'on lui apprend à l'école depuis tout petit, çà tient presque de l'instinct.

[quote name='criomega' timestamp='1374347814' post='2400954']
Par contre, au delà du côté déjanté, y'a deux trois choses qui me semblent bizarres ou alors pas suffisamment décrites:

- Le vaisseau qui se plante: donne ses dimensions parce que pour moi un Kroizeur ne peut même pas entrer dans l'atmosphère sans partir en morceaux... (cf mes écrits)
J'avoue que j'ai aucune idée des dimensions d'un tel vaisseau.
Dans le "roman" "Chevalier Gris", un réacteur à plasma du vaisseau s'écrase sur la planète et détruit plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Ici: rien. Mais c'est probablement dû au fait que le vaisseau est suffisamment petit pour ne pas faire péter la capitale.

Si c'est un Rock (enfin un bout parce que la version standard fait quand même la taille d'une petite lune...) c'est surtout un gros caillou avec de la place pour des boys dedans... par contre oui l'onde de choc à elle seule aurait du coucher plusieurs patté de maison aux alentours

[/quote]

[quote name='criomega' timestamp='1374347814' post='2400954']
- J'imaginais le sang des orks rouge et pas vert. Chacun sa vision du truc.

[/quote]

Canoniquement le sang orque est noir (dans les romans de Ciaphas Cain) mais un vert très sombre peut faire l'affaire je pense...


Sinon j'apprécie vraiment cette histoire parce que pour une fois on parle des ratlings autrement que comme des hobbits de l'espace et rien que çà c'est sympa...
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[quote]Comme te l'apprendra tout bon commissaire de la garde (ou ton prêtre de l'éclésiarchie le plus proche) : LES XENOS SONT LES ENNEMIS DE L'HUMANITE ET NUL NE SAURAIT SOUFFRIR LEUR PRESANCE un bon citoyen impérial (endoctriné) se doit d'avoir une réaction de dégoût et de crainte ou au minimum de gène envers n'importe quel Xenos vu ce qu'on lui apprend à l'école depuis tout petit, çà tient presque de l'instinct.[/quote]

Hum, je me rends compte que ce passage de mon commentaire porte à confusion.

Je ne parlais pas du moment où elle se rend compte qu'Aphesius a engagé des orks mais de celui où elle apprend que sa planification foireuse a couté la vie à environ 1500 hommes.

Sinon, je suis d'accord que la présence de xeno est un motif suffisant (pour un commissaire ou un inquisiteur) pour tout dégommer.

[quote]Canoniquement le sang orque est noir (dans les romans de Ciaphas Cain) mais un vert très sombre peut faire l'affaire je pense...[/quote]

J'ignorais cette partie du fluff, mais le sang noir me fait trop penser au Seigneur des Anneaux (puisque Tolkien dit également que le sang des orques est noir).

[quote]Sinon j'apprécie vraiment cette histoire parce que pour une fois on parle des ratlings autrement que comme des hobbits de l'espace et rien que çà c'est sympa...[/quote]

Complètement d'accord, ça change radicalement de l'esprit bon vivant joufflu qui s'envoie pinte sur pinte.

Crio
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  • 3 mois après...
[quote]Bonjour à tous !

Cela fait un moment que je n'avais pas posté. J'ai eu une petite période à vide qui, accompagnée par la rentrée, ne m'a pas spécialement poussé à écrire. Cependant, je vais recommencer à poster régulièrement et à commenter les histoires des autres ! Même après un petit moment de faiblesse, le virus de l'écriture ne m'a pas quitté...

Tout commentaire est évidemment le bienvenu ![/quote]


[size="5"][center][u][b]Chapitre VII[/b][/u][/center][/size]

Huef s’adossa à une barricade.

Les combats autour des citernes s’étaient terminés plusieurs heures auparavant, par une victoire de la Garde. Il y avait probablement encore quelques poches de résistance, mais le commandement avait permis à l’unité d’Huef de prendre un peu de repos. Ce n’était pas trop tôt… Il était épuisé. Sur la dernière heure du combat, seule l’adrénaline l’avait fait tenir debout ! Il était habitué à cela. Le parachutage faisait partie des missions les plus éprouvantes de la Garde… Chaque fois qu’il sautait, Huef ne savait pas s’il allait pouvoir toucher le sol en vie. Dans l’hypothèse où son cœur battait toujours lorsque ses pieds touchaient terre, il ne savait pas combien de temps il devrait se battre avant de pouvoir prendre du repos.

Et puis, se reposer… Bien grand mot. Après avoir volé deux heures de sommeil dans son coin, il avait dû se présenter à l’appel pour signifier qu’il était encore en vie. Comme si quelqu’un, dans la chaine de commandement, en avait quoi que ce soit à foutre ! Puis il était allé se ravitailler en munitions et en nourriture. Enfin, en nourriture… Personne n’avait eu le temps de cuisiner, ni même d’installer une cantine provisoire. Il devrait se contenter des rations de base, qui avait le bon goût de n’en avoir aucun !

Il s’était installé à une des barricades extra-terrestres, près du centre-ville, pour déguster son insipide casse-croûte. Autour de lui, les autres soldats de son escouade faisaient de même. Ils avaient tous acquis les mêmes réflexes au fil des ans. Tous étaient comme des frères pour lui. Le gros Jean, toujours engoncé dans son uniforme. Kit, qui dévorait sa barre énergétique comme si c’était son dernier repas, ce qui était peut-être le cas. Les jumeaux, inséparables. Un point délicat était qu’ils finiraient tous par mourir. Chaque saut prélevait son quota de vies. Tous ces braves gars qui passaient à droite de l’Empereur… Il serait peut-être le prochain.

Mais pas avant de s’être fait Katyusha, il se l’était juré. La belle Katyusha… Avec son corps de rêve, elle était l’objet de convoitise d’un bon nombre de mâles du régiment. Lorsqu’il la voyait passer devant lui, avec ses jambes qui n’en finissaient plus, il se sentait aussi engoncé dans son uniforme que le gros Jean, mais à un tout autre niveau… Il trouverait bien une combine pour partager sa couche !

Il fut tiré de ses rêveries par un grésillement désagréable de son oreillette. Une voix distordue annonça que le complexe était attaqué par des forces taus. Bordel, on ne pouvait pas avoir un moment à soi ? Les renforts n’étaient même pas arrivés… Une fois de plus, l’aéroportée devrait tout encaisser ! S’il avait su, il n’aurait peut-être pas signé pour s’engager, des années auparavant.

Il attrapa son fusil laser, son lance-roquette et tout son barda, puis courut jusqu’au poste qu’on lui avait assigné, près du quartier général. Il allait y avoir du pan-pan, mais il était assez content de se trouver suffisamment à l’intérieur de la ville, à l’ombre des énormes citernes, pour voir le danger venir de loin. Avec un petit coup de pouce de l’Empereur, il n’aurait même pas à se battre ! Il fallait y croire…

L’attente avait quelque chose d’angoissant. Accroupi derrière une barricade, il ne voyait rien, si ce n’était la longue rue qui leur faisait face, à lui et son escouade. Par contre, il entendait beaucoup de choses… Dans son oreillette, les ordres et les contre-ordres fusaient de toutes parts dans une cacophonie déplaisante, ponctuée de râles d’agonie de soldats blessés. Même sans cela, Huef entendait des crépitements de lasers, le sifflement plus étrange des armes à plasma, et le chuintement feutré des véhicules xenos.

Il n’y avait pas de ligne de front bien définie. Les tau disposaient d’engins antigravs, et survolaient les premières défenses impériales pour porter le combat au cœur de la cité. La position de Huef n’était peut-être pas si sécurisée que cela après tout…

Un véhicule tourna au coin de la rue. Il s’agissait d’un transport de troupe, appellation « Devilfish », qui survolait le sol à un petit mètre de hauteur. Il était encadré par une paire d’exo-armure de couleur ocre, bardées d’armes. Aussitôt, les armes automatiques crachèrent leurs projectiles à une vitesse effrayante, lapidant la position impériale retranchée.

Les impériaux ripostèrent avec leur fusil laser. Les idiots… Ils pouvaient gaspiller leurs munitions, si ça leur plaisait. Huef ne pensait pas sérieusement qu’ils aient une chance de faire quoi que ce soit, surtout à cette portée. Lui, par contre, il était équipé pour faire des dégâts. Accroupi, il posa son fusil, fouilla l’espace d’une courte seconde dans son sac pour en extraire une roquette, qu’il chargea. Les énormes citernes étaient dans son dos, il ne risquait donc pas de tout faire sauter.

Il épaula son arme, concentré sur son objectif. Un sifflement d’air l’arrêta au moment où il allait passer sa tête par-dessus la barricade pour se mettre en position de tir. Le véhicule xenos passa au-dessus de lui dans un vrombissement effroyable, faisant se pencher tous les gardes présents. Comment avait-il pu se déplacer si vite, sur une si longue distance ? Il n’avait quitté la rue des yeux qu’une demi-douzaine de secondes. Aucun véhicule impérial n’aurait pu parcourir une telle distance en si peu de temps, à part une valkyrie…

Les impériaux étaient à présent du mauvais côté de la barricade, et le massacre commença. Les tubes multiples se remirent à tourner, crachant la mort. Les tirs ratissèrent toute la longueur de la barricade. A mesure que les tirs criblaient les soldats à découvert, l’air prenait une teinte rouge. Comment tout cela pouvait être possible ? Le combat n’avait duré qu’une dizaine de secondes.

Huef avait été touché aux jambes par la première rafale. Cloué proprement au sol, hébété par la violence de l’attaque, il réagit mécaniquement et épaule son petit lance-roquette chargé. Son bras lui paraissait étrangement faible, mais il avait encore la barricade ensanglantée pour l’aider à soutenir l’arme. Tout ceci lui paraissait étrangement inutile à présent, comme si rien n’avait plus d’importance. Mais simplement pour le principe, il allait faire payer ces fils de putes.

Il appuya sur la gâchette avant que ses dernières forces ne l’abandonnent. Dans une détonation assourdissante, l’arme échappa de ses mains tremblantes. Comment avait-il pu songer à toucher quelque chose ? La roquette partit en vrille, bien loin de sa cible initiale. La longue queue de condensation fendit l’air, inoffensive. Huef remarqua, dans une dernière bribe de lucidité, qu’il venait de tirer en direction des énormes citernes de carburant.

Etait-ce réellement important, finalement ?

[center]***[/center]

Sur l’affichage holographique, l’icône du régiment phantin disparut promptement, tout comme celle de du combat. Il ne restait plus qu’un léger grésillement pour représenter ce qui n’était plus à présent qu’un cratère fumant. Des rapports affolés arrivèrent de la passerelle, annonçant une énorme explosion visible depuis l’espace.

Un silence de mort était tombé sur la salle de commandement, personne n’osant faire de commentaire devant le désastre. Un régiment entier venait de disparaitre en une fraction de seconde…

Aphesius, parfaitement calme, prit sa pipe en bois, qu’il alluma d’une main sûre. Il tira quelques grandes bouffées, le regard fixé sur l’affichage holographique.

- Bien, dit-il d’un air indifférent. Je suppose que cela règle la question des citernes. Qu’on nous donne l’affichage général, je vous prie.

L’activité reprit timidement son cours, le moral bas, comme après une lourde défaite. Le ratling, lui, considérait l’explosion comme une victoire. Il venait de priver les taus de leur plus gros approvisionnement en carburant, et toutes les troupes qu’ils avaient envoyées en contre-attaque avaient été annihilées en même temps que les impériaux.

Tout cela valait bien le sacrifice d’un petit régiment.

[center]***[/center]

[i]Gambit : Un gambit est un terme employé au régicide qui désigne un sacrifice volontaire de pion dans l'ouverture

[right][b]Dictionnaire impérial[/b][/right][/i]
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Très bon roman, très original. Tu as une bonne plume aussi (à part quelques fautes de çi de là). Y'a juste quelques points qui me gênent d'un point de vue fluffique, le Ratling qui est Seigneur-Général... Je ne savais même pas qu'ils pouvaient être nommés Officiers mais bon c'est vrai que au 41ème millénaire où il n'y a que la guerre, tout peut arriver. Et du coup c'est très marrant comme situation de départ. Pareil, le fait "d'emprunter" quelques régiments, d'accord, mais une Légion Titanique...
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  • 2 semaines après...
Plop,

Content de te revoir parmi nous camarade :)

Un passage bien sympathique qui nous montre toute la bêtise de la guerre et l'inéluctabilité de la mort lorsqu'on est un GI.

Aphesius est vraiment un "fils de p***" bien crade qui compte les soldats comme des lignes sur un rapport de pertes. Et, ça, c'est bien dans l'esprit des hauts gradés GI de 40k :devil:

Et Janella? Elle est toujours en train de pleurer?

Une seule grosse faute de temps que j'ai relevé:

[quote]il réagit mécaniquement et [b]épaule [/b]son petit lance-roquette chargé.[/quote]

Sinon, j'aurais bien aimé une petite description de la tuerie de la barricade vue par Huef. Parce que là, ça fait: "pan pan, tout est fini, les GI ont péri..."

Alors que juste avant tu nous fait une description de plusieurs soldats. Ca m'aurait fait plaisir de lire un truc du genre:

"Katyusha regardait langoureusement Huef. Puis ce dernier remarqua le trou qui lui tenait lieu de sein droit. Une perle de sang brilla sur ses lèvres pulpeuses."

Ca renforcerait l'atmosphère dramatique de la scène.

Mes deux sous,

Crio
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