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Warhammer Forum

[40K][VO] Critiques Nouvelles Warhammer 40.000


Messages recommandés

Ajout des nouvelles de l'anthologie Night Lords (merci @gilian!) et d'Inferno! (année 2).

  • night-lords.pngShadow Knight, Throne of Lies et The Core (A. Dembski-Bowden)
  • Prometheus Requiem (N. Kyme)

 

  • couverture-annee-2.pngThe Hollows of Hell (D. Abnett)
  • Daemonblood (B. Counter)
  • Deliverance (G. Thorpe)
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il y a 15 minutes, Miles a dit :

On est d'accord que quand tu dit ça, c'est juste une mise à jour de la liste de début de topic, y'as pas de nouvelles critiques à se mettre sous la dent?

 

Hé, je rajoute une section fluff. :D Mais oui, ce genre de messages lapidaires indiquent juste une mise à jour, pas de nouveau contenu...

 

Mais puisque j'ai du stock (toujours le calendrier de l'Avent 2016)... c'est cadeau!

 

Becoming - A. Clark :

Révélation

BecomingDaniel et Luc doivent passer leur oral de français demain en matinée, mais plutôt que de se coucher tôt pour attaquer cette épreuve cruciale dans les meilleures conditions, ces deux garnements préfèrent traîner jusqu’à pas d’heure dans le gymnase de l’internat à se battre avec leurs sabres laser de geeks. Ah euh, wait. On me souffle dans l’oreillette que je me suis trompé de lieu et d’époque. Nos héros s’appellent Danial Tan Draconis et Luk Tan Chimaeros, ils sont écuyers sur le monde Chevalier d’Adrastapol, et ils ne passent pas leur baccalauréat mais s’apprêtent à DEVENIR. Devenir quoi ? Je vous en pose des questions ? Sur Adrastapol, le verbe est intransitif, ok?

 

Leur duel puéril est interrompu par l’arrivée propice d’une légende vivante de la planète, Sire Markos Dan Draconis, dont les deux newbies se récitaient justement la liste des exploits, plus badass les uns que les autres. Il paraîtrait même qu’il arriverait à lacer ses chaussures1, ce beau gosse. Markos les gronde un peu pour la forme, mais accepte bien vite de leur raconter l’histoire de son propre rite de DEVIENDANCE, sur une idée originale de… lui-même. C’était il y a bien des années, alors qu’Adrastapol luttait pour sa survie lors d’une invasion massive de peaux vertes belliqueux, menés par le terrible Skarjaw…

 

La situation avait tellement dégénéré que tous les pilotes aptes, même peu expérimentés, avaient été mobilisés pour tenter d’endiguer la Waaagh. Cela avait conduit le tout jeune Markos à coller un groooooos « A » sur la lunette arrière de son Chevalier de fonction, le Dracon’s Wrath, et de partir au front le jour même de son DEVENAGE, après que le commandement impérial se fut rendu compte que sa savante manœuvre d’encerclement de la horde adverse avait lamentablement échouée. Fort heureusement, les Orks seraient obligés de passer par une passe (how apt) pour atteindre la plaine centrale du continent quelconque où le conflit prenait place. Si les Chevaliers de la Maison Draconis, sous le commandement du Portier (Gatekeeper) et futur Haut Roi (et père de Danial) Talwyn Tan Draconis, se révèlent assez rapides, il serait possible de bloquer les affreux Xenos entre deux pièces de décor infranchissable et les pilonner à distance : technique de chien mais technique qui marche, comme on dit dans les conventions 40K. Après une marche forcée durant laquelle Markos eut tout le temps de se familiariser avec les voix des fantômes de ses prédécesseurs, qui hantaient toujours sa fière monture, la bataille s’engagea.

 

Sans surprise, les Chevaliers parvinrent à leurs fins (avec tout de même quelques pertes pour faire genre c’était dur), et Markos s’illustra particulièrement en donnant le coup de grâce à Skarjaw en personne, qui commandait à ses Boyz depuis le howdah de son Squiggoth personnel. Ce haut fait fut même bonifié par le sauvetage in extremis de Talwyn par le novice, le Portier ayant fait l’erreur de faire une sortie à la Manuel Neuer sur le Big Boss adverse, et s’être fait à moitié empalé par sa monture pour sa peine. Un acte chevaleresque qui fit rentrer directement son auteur dans la légende…

 

Révélation

…Mais qui a été sérieusement enjolivé par le service Com’ d’Adrastapol pour booster le moral des locaux, comme le révèle le roué Markos à ses padawans ébahis. Car en fait, et tout à fait entre nous, celui qui a vraiment atomisé Skarjaw et remporté la bataille, c’est…

 

Révélation

…Ben on sait pas. Ptêt que c’est bien Markos, qui a tiré au pif et a eu la chance du débutant. Ou ptêt que ce sont les esprits de ses prédécesseurs qui se sont cotisés pour lui acheter un PC de relance de son tir complètement foireux. Ou ptêt que ce sont les Orks qui ont fait le coup. Ou les Necrons. Ou l’Empereur. Ou Alexandre. Bref, c’est flou. En tout cas, Danial et Luk sont estomaqués par cette belle histoire, et promettent d’aller se coucher pour pouvoir eux aussi devenir de vrais pilotes de Chevalier dès le lendemain… s’ils réussissent l’ardue épreuve de DEVENIRATION bien sûr…

 

 

Andy Clark nous sert le B.A.BA de la nouvelle Chevaleresque, dégoulinant de bravoure désintéressée et de puissance martiale débridée, avec ce très convenu ‘Becoming’. On peut en partie lui pardonner en replaçant ce travail dans le contexte de la série qu’il a écrite sur cette faction, à l’époque assez nouvelle, de l’univers de 40K, et dont ce court format ne sert que de pièce d’introduction aux romans ‘Kingsblade’ et ‘Knighstblade’, dont Danial et Luk sont les protagonistes. Cependant, même ce lourd passif (jamais facile de devoir écrire de la GW-Fiction commerciale) n’excuse pas le manque assez total d’inspiration dont ‘Becoming’ est frappé. Le « twist » final est représentatif de cette carence fatale : c’est bien beau de révéler la face cachée, et donc moins glorieuse, d’une légende de propagande, mais ça aurait été plus efficace si on avait vraiment su le fin mot de l’histoire, au lieu de cette conclusion de Normand. Très dispensable.

 

1 : C’est nul quand on est une tortue mais essayez de faire ça aux commandes d’un Chevalier, bande de petits rigolos.

 

Schattra, generous God

Modifié par Schattra
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Bonjour à tous. Comme il reste 12 jours avant le 1er Décembre, date à laquelle la BL lancera comme d'habitude son calendrier de l'Avent, je me propose d'occuper ces quelques jours en publiant les revues des nouvelles du calendrier de l'Avent 2021 (domage pour le calendrier 2016, qui passe son temps à se faire interrompre...). On commence avec le retour d'un Ork connu des amateurs pour son amour des ruses brutales.

 

Road Rage - M. Brooks :

Révélation

Road RageNous retrouvons Ufthak Blackhawk, le Boss Ork le plus kool de ce côté-ci de la galaxie, après les événements couverts dans ‘Brutal Kunin’. Désormais lieutenant de Da Meklord, Ufthak est promis à un brillant avenir et gère sa propre bande de Boyz, mais les choses se compliquent lorsque son autorité est contestée par un Speed Freek du nom de Riptoof. Ce dernier reproche au Boss 1) de lui avoir piqué son dragsta pour réaliser la cascade qui l’a fait rentrer dans les annales1 (et ne pas lui avoir rendu après ça), mais surtout 2) de ne pas avoir trouvé une baston digne de ce nom pour occuper les troupes. La Tekwaaagh ! a en effet fait escale sur un monde Exodite, et massacré les Eldars et leurs diplodocus de compagnies en quelques jours. Depuis, c’est l’ennui. Jugeant Ufthak inapte au commandement, Riptoof le défie à la course (mécanisée, bien sûr), et notre héros est assez malin pour comprendre qu’il est dans son intérêt de jouer le jeu, étant entendu que « simplement » tabasser son rival ne lui fera pas gagner de points auprès des autres Speed Freeks qui forment le gros de sa bande.

 

Ne disposant que d’une journée pour se trouver une bécane digne de ce nom, Ufthak rend visite à son vieux complice, le Mek Da Boffin (toujours monté sur son solo wheel, comme la vraie légende qu’il est), qui lui promet un véhicule pour le lendemain. Et le brikolork tient parole, livrant un beau trukk (avec jantes alliage et roquettes de propulsion) à son Boss, alors que Riptoof concourt dans un nouveau dragsta kustom. L’épreuve consiste en un simple tour du pâté de maison, ou l’équivalent pour des Orks sur un monde vierge, le premier à revenir au bercail remportant la victoire. Lorsque le départ est donné, une dizaine de concurrents s’élance dans un concert de rugissements, Ufthak étant accompagne de son Daniel Elena personnel (le fidèle Mogrot Redtoof), mais également, et ce n’était pas prévu, par le tout aussi fidèle Grot Nizqwik, et le plus fidèle de tous, le Squig Princesse. C’est ça d’être un manager populaire.

 

Ce qui était encore moins prévu, c’est qu’une partie de chasse Drukhari fasse son apparition en milieu de parcours, et décide de se joindre à la course. Ne supportant pas le manque de respect des Eldars, qui commencent à drifter entre les buggies et les trukks Orks au lieu de simplement leur tirer dessus, Ufthak voit rouge et ouvre le feu sur les malotrus, déclenchant une bataille inter-espèce à 150 kilomètres/heure2. Le destin faisant bien les choses, notre héros se retrouve face au commandant adverse pour un duel au sommet (pendant ce temps-là, c’est Mogrot qui tient le manche), et bien qu’il en perde la main, Ufthak corrige son vis à vis avec l’aide providentielle et plongeante de Princesse, qui coûte un bras au leader Eldar Noir.

 

La ligne d’arrivée se rapprochant à vue d’œil, Ufthak a la clairvoyance d’utiliser le décor comme tremplin et les roquettes montées par Da Boffin comme booster, pour réaliser un saut qui réduit en compression de César le dernier Raider drukhari, et lui permet surtout de chiper la première place à Riptoof. Verstappen n’a plus qu’à bien se tenir ! Un bonheur n’arrivant jamais seul, la nouvelle se termine sur l’arrivée dans le camp Ork du reste de l’armée des Eldars Noirs, ce qui promet aux Boys désœuvrés une belle bagarre pour se remettre en jambe. Il faut savoir profiter des petits plaisirs de la vie.

 

Franche réussite que ce ‘Road Rage’ pour Mike Brooks, qui réussit le doublé que tous les auteurs d’œuvres feuilletonnées poursuivent : satisfaire à la fois les lecteurs familiers de la série (ici en prenant soin de faire apparaître presque tous les personnages secondaires de ‘Brutal Kunin’’) et ceux qui n’en ont rien lu avant cette nouvelle (en prenant bien soin de présenter les événements importants des épisodes précédents). Ca a l’air simple sur le papier, mais tout le monde n’y arrive pas, loin de là.

 

Ajoutons à cela que Brooks est très à l’aise dans l’écriture, là aussi faussement simple, de la littérature ork. On pourrait croire qu’il suffit d’écrire de manière outrageusement simplifiée pour donner le change, mais cela n’est pas suffisant : pour rester compréhensible, il faut au contraire faire attention aux tournures phonétiques utilisées, au point que je suis persuadé qu’il est plus long d’écrire en ork qu’en anglais (ou français) classique. Mike Brooks infuse également le reste de sa nouvelle de tournures et réflexions drolatiquement absurdes, ce qui change agréablement du grimdark auquel les œuvres de GW-Fiction nous ont habitué. Encore plus réussi que ‘Where Dere’s Da Warp Dere’s A Way’ (sauf pour le titre, évidemment), c’est dire !

 

1 : Détruire un Titan impérial au corps à corps.

 

2 : Il le fait en hurlant du Radiorkhead, ce qui est une raison supplémentaire de l’aimer.

 

Et j'en profite pour annoncer la mise à jour du sujet avec les nouvelles de Inferno! presents the Emperor's Finest.

  • Inferno_The Emperor's FinestBlighted Sun (M. Collins)
  • Fidelis Ad Mortem (J. Reid)
  • Knife's Edge (B. Teintze)
  • Suffer not a Human to Live (G. G. Smith)
  • The Last Word (P. Kelly)
  • Reconsecration (A. Bridgeman)
  • In the Name of Victory (J. S. Collyer)
  • Wings of Faith (V. Hayward)
  • Blood Legacy (J. C. Stearns)
  • Song of the Mother (B. Modine)
  • Recriminant (R. S. Wilt)
  • Cargo (C. Wraight)

Schattra, it's the final 2022 countdown

Modifié par Schattra
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Il y a 16 heures, Schattra a dit :

Road Rage - M. Brooks :

 

La série Ruze Brutal de M. Brooks est vraiment bien réussit, j'ai toujours bon espoir de voir arrivé le spin off avec les humains, les eldars et le chaos impliqué dans le vole de la relique. (Il avait très bien réussit avec Rite de passage et les nouvelles dérivé sur les inquisiteurs).

 

M. Brooks pour le coté plus comique et année 90 et Nate Crowley pour le coté plus GrimDark avec Ghazghkull, les orks ont eu une bonne année.

 

Merci pour le résumé et bonne chance pour la fin d'année^^

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il y a 55 minutes, gilian a dit :

M. Brooks pour le coté plus comique et année 90 et Nate Crowley pour le coté plus GrimDark avec Ghazghkull, les orks ont eu une bonne année.

 

Tout à fait d'accord, cette noble race a maintenant deux auteurs talentueux et complémentaires pour porter sa couleur (le vert) dans la GW-Fiction, je ne crois pas que ça soit jamais arrivé.

 

RDV le 30/11 pour la nouvelle de Crowley!

 

Schattra, 'ere we go

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Le 20/11/2022 à 09:42, gilian a dit :

La série Ruze Brutal de M. Brooks est vraiment bien réussit, j'ai toujours bon espoir de voir arrivé le spin off avec les humains, les eldars et le chaos impliqué dans le vole de la relique. (Il avait très bien réussit avec Rite de passage et les nouvelles dérivé sur les inquisiteurs).

 

Amusant "Ruze brutal" ne m'a pas du tout convaincu. Je trouve ces orks "rigolos" très fades et qui n'adhèrent pas du tout à ma vision de ce peuple. Le bouquin était correct sans plus. (le gag du squig chien est navrant)

 

Le 20/11/2022 à 09:42, gilian a dit :

M. Brooks pour le coté plus comique et année 90 et Nate Crowley pour le coté plus GrimDark avec Ghazghkull, les orks ont eu une bonne année.

 

Si tu me confirmes que les deux auteurs ont un traitement bien différent de cette race cela me rassure à entamer une future lecture de Nate Crowley.

 

Merci pour le(s) retour(s)

Modifié par Rhydysann
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Il y a 3 heures, Rhydysann a dit :

Si tu me confirmes que les deux auteurs ont un traitement bien différent de cette race cela me rassure à entamer une future lecture de Nate Crowley.

 

Alors c'est juste mon avis mais Nate Crowley a écrit les deux romans : le roi mort deux fois ruine et règne et le roman sur Gharghkull et il c'est plus attarder sur les personnages leur relations et leurs histoires. Il est passé outre les clichés des race Necron et Ork et du coup j'ai bien aimé.

Bon j'avoue que j'ai préférer le nécron qui est plus simple a lire pour moi en anglais que de l'ork.

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Le 21/11/2022 à 14:29, Rhydysann a dit :

Si tu me confirmes que les deux auteurs ont un traitement bien différent de cette race cela me rassure à entamer une future lecture de Nate Crowley.

 

Crowley est un peu plus "cérébral" dans son approche (moins de slapstick que Brooks, qui se fait plaisir de ce point de vue là). Il a aussi l'avantage de pouvoir s'appuyer sur les apports au fluff qu'il fait pour intéresser le lecteur, comme il traite de personnages établis du background. Mais ça reste quand même très chill comme approche.

 

On continue notre compte à rebours avec une auteure et une héroïne qu'on ne présente plus (et qui reviendront dans quelques jours pour le calendrier de l'Avent 2022, préparez-vous).

 

The Moon-Mines of Sciara Lone - D. Ware :

Révélation

the-moon-mines-of-sciara-lone.pngUn joint de culasse fendu force l’escouade de Sœurs de Bataille où sert cette bonne vieille jeune Augusta Santorus à évacuer en urgence le vaisseau qui les ramenait vers Ophelia VII. Coup de chance, la planète où le Heart of Devotion finit par s’écraser possède un satellite, et la flottille de capsules de sauvetage où les quelques survivants de l’accident ont trouvé refuge se pose bientôt à la surface de la lune de Sciara Lone. Accueillies par le Gouverneur Ido en personne, les sœurettes demandent à avoir accès à la chapelle et à l’Astropathe locaux, pendant que leurs vaisseaux sont révisés et leurs accompagnants envoyés à l’hospice pour récupérer. Si l’attitude serviable et débonnaire d’Ido semble mettre immédiatement la revêche Sœur Supérieure Veradis de mauvais poil (en même temps, c’est son état normal), c’est plutôt l’étonnement qui l’emporte du côté d’Augusta (et de sa pote Lucienne). Elle n’arrive en effet pas à croire que des colonies minières de 10.000 habitants puissent exister dans l’Imperium. Ses études ne l’avaient absolument pas préparé à ça, en tout cas, ce qui en dit long sur la qualité de l’enseignement que les novices de l’Ordre de la Rose Sanglante doivent recevoir, moi je dis.   

 

L'’ébahissement se change cependant rapidement en désarroi et en colère lorsque la fine équipe arrive à la chapelle, et se rend compte que cette dernière a été abandonnée depuis des lustres. Ce n’est toutefois pas une raison de ne pas rendre grâce à Pépé de ses bienfaits, et une fois la prière achevée, Veradis disperse ses ouailles à travers la colonie. Pendant qu’elle ira envoyer un compte rendu des derniers événements à l’Ordre, Augusta et Lucienne devront retourner au spatioport et garder un œil sur les navettes. Juste au cas où bien sûr. Notre héroïne sent bien que quelque chose préoccupe sa supérieure, mais comme on ne lui a pas donné le droit de poser des questions aujourd’hui, elle se contente d’obéir sans chercher à en savoir plus. « Béni soit l’esprit trop étroit…», toussa toussa…

 

Bien évidemment, les choses se compliquent rapidement une fois rendu sur place, le personnel du spatioport ne se montrant pas très coopératif malgré les cris stridents et les froncements de sourcil auxquels Augusta a recours pour tenter d’asseoir son autorité. Pire, les Sœurs se rendent compte qu’elles sont encerclées par leurs hôtes, ce qui n’augure rien de bon pour la suite. Avant que la distribution de bourre-pifs ne commence, Augusta a toutefois une révélation en contemplant un transport Aquila faire un créneau dans le lointain : le logo de l’Empereur est tout bonnement absent de tous les uniformes, bâtiments et véhicules de la colonie. Une preuve d’indépendance qui lui semble être encore plus grave qu’une simple hérésie, à tout prendre.

 

Cette incroyable révélation ayant été faite, la nouvelle passe en mode Smackdown, dans la plus pure tradition de la série. Augusta et Lucienne rossent bellement les nuées de goons qui tentent de les mobber, sans utiliser autre chose que leurs poings et leurs genoux énergisés (c’est beau jeu). A la conclusion d’une cascade osée, qui voit Augusta parvenir aux commandes d’un vaisseau bourré d’explosif menaçant d’ouvrir le feu sur le spatioport, avant de réaliser qu’elle ne sait absolument pas piloter ce genre d’appareil et le crasher en 10 secondes top chrono ; notre héroïne a la bonne idée de tomber dans les pommes, ce qui permet à Danie Ware de boucler son intrigue hors champ. A son réveil, Augusta apprend en effet de Veradis que le Gouverneur a été exécuté et que l’ordre règne désormais dans la colonie. Cette dernière, qui avait rejeté le règne bienveillant de l’Empereur pour miner du bitcoin de l’or et de l’argent et l’écouler sous le manteau, est désormais placée sous l’autorité de l’Ordre de la Rose Sanglante1. En attendant que l’intendance arrive et qu’elle se remette de ses émotions, Veradis donne à sa novice le soin de potasser le Traité de l’Epine pour rester au niveau pendant que le reste de l’escouade partira épurer les indigènes réfractaires. Merci qui ?

 

'The Moon-Mines of Sciara Lone’ n’est pas l’épisode le plus désolant/distrayant de la série consacrée par Danie Ware à son héroïne fétiche, et se contente d’être assez quelconque tant sur le fond que sur la forme. S’il s’agit de votre première rencontre avec Augusta Santorus, nul doute que vous sortirez assez surpris de cette nouvelle, où on chante beaucoup, catche régulièrement, et où les personnages semblent en peine de prendre les décisions les plus évidentes (Veradis avait grillé depuis le début que quelque chose de louche se passait dans la colonie, mais a trouvé malin de ne pas prévenir le reste de son escouade). Mais si vous êtes un suiveur vétéran de l’Ordre de la Rose Sanglante, tout cela vous semblera bien ordinaire. A son crédit, je dois reconnaître à Ware que l’idée de mettre en scène une communauté humaine « indépendante » est intéressante, en partie parce que ce concept, qui n’est pourtant pas révolutionnaire pour un Imperium s’entendant à l’échelle galactique, n’a été jusque là que très rarement abordé dans la GW-Fiction. Avec seulement quelques pages à consacrer à ce sujet, et une maîtrise assez faible du lore, Danie Ware ne signe pas ici une nouvelle incontournable pour les amateurs de curiosités BLesques, mais démontre à tout le moins qu’elle est capable de sortir des tropes habituels que l’on retrouve à l’œuvre dans les nouvelles de 40K.

 

1 : Ça explique peut-être d’où vient la tendance d’Augusta à annexer des planètes (voir ‘Mercy’) par la suite de sa carrière.

 

Schattra, "on prend la même et on recommence"

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Il y a 2 heures, gilian a dit :

ça s'améliore avec le temps la sister of battle?^^

 

Houlà n'allons pas trop vite en besogne. :P

 

C'est pas le pire dirons-nous, mais la place d'auteur de référence pour les Soeurs de Bataille est toujours à prendre. (Moon) Mine (of Sciara Lone) de rien, ça fait un bout de temps que la position est ouverte, et personne n'a réussi à rendre totalement justice à cette faction: les dernières tentatives (Inferno! presents the Emperor's Finest) peuvent en attester. Alec Worley n'était pas pas mal dans ce registre, mais je n'ai pas lu assez de ses nouvelles pour avoir une opinion tranchée.

 

Schattra, more scrutiny to come

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On retourne à 40K pour une petite nouvelle de transition mettant en vedette Minka Lesk, la Cadienne à suivre depuis/malgré la perte de sa planète.

 

The Place of Pain and Healing - J. D. Hill :

Révélation

the-place-of-pain-healing.pngComme vous le savez peut-être, la dernière incursion d’Abaddon & friends sur Cadia ne s’est pas super bien terminée pour la planète. Aux dernières nouvelles, elle serait tombée sur le sol de la galaxie, ce qui fait tout de même une sacrée chute. Minka Lesk, jeune Bouclier Blanc aux débuts de ce que nous appellerons pudiquement « les événements », peut témoigner des derniers moments difficiles de la population locale : évacuée en compagnie du Capitaine Kasrkin Rath Sturm avant la victoire du Chaos (voir ‘Cadia Stands’), elle passe les premiers moments du voyage sur le croiseur Space Wolves qui convoie les deux Cadiens à délirer dans son sommeil. Les souvenirs de la défense contre la 13ème Croisade Noire se mélangent avec d’autres, plus anciens, de son enfance et son entraînement à devenir une bonne petite soldate. On apprend aussi que Minka est une Katherinette (même si elle ne porte pas de chapeau).

 

Cette transe enfiévrée est interrompue par le médecin de garde du Fang of Fenris, qu’un serviable hilote Space Wolves va quérir en catastrophe après avoir été témoin de la tachycardie suspecte de Minka. Une petite injection de stimms et ça repart comme en 40,000, cependant. Après une brève période de confusion, notre héroïne échange deux mots avec son camarade d’infortune, puis part errer dans les couloirs désertés et ténébreux du croiseur pour se changer les idées. Elle tombe sur Skarp-Hedin, le Space Marine qui l’a ramenée dans sa besace énergétique au moment de quitter Cadia (comme quoi on peut avoir un mono sourcil et bon(s) cœur(s)), et parvient au terme d’un dialogue aussi profond que virtuose, mais en tout cas cathartique, à se réconcilier avec l’idée de la perte de sa planète natale, de ses milliards de compatriotes, et du fier héritage d’inflexibilité des centaines de générations précédentes. Le tout en deux minutes top chrono. A ce niveau, on ne dit pas tourner la page, mais désapprendre à lire.

 

Skarp-Hedin, qui a senti que son vaisseau était entré dans le Warp, et plus certainement que la fin de la nouvelle était imminente (c’est fou comme les Space Wolves ont le nez fin), trouve une excuse bidon pour partir dans l’arrière-plan narratif à petites foulées – mais en continuant le dialogue avec Minka, car c’est un gentleman. Cette dernière repart pioncer dans sa cellule, et sous son matelas, il faut le préciser, l’odeur et le poids de sa paillasse lui rappelant les jours heureux où elle faisait la nouba dans les dortoirs des premières années. You do you, girl, you do you.

 

Nouvelle de transition entre ‘Cadia Stands’ et ‘Cadian Honour’, ‘The Place…’ ne me semble pas être une addition très intéressante à la saga de Minka Lesk (que je ne considère pas comme étant très intéressante non plus, je dois dire). On n’apprend en effet pas grand-chose de nouveau sur l’héroïne aux yeux violets, qui a eu l’enfance stricte et militarisée que tous les Cadiens ont eu (aaaaaah), et a été traumatisée par la violence des combats de la Croisade Noire (oooooh). Comme les trois personnages principaux (Lesk, Sturm et Skarp-Hedin) ont un charisme cumulé proche de celui d’une huître comptable, il est dur de sympathiser un tant soit peu avec leur peine et leur déchirement.  J’ajoute que Hill se montre particulièrement peu inspiré dans l’écriture des quelques dialogues de sa nouvelle, qui sont si vides et grotesques que leur simple lecture vous sort immédiatement de l’histoire. À laisser sur Cadia. 

 

Schattra, encore une tragédie de migrants

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On approche doucement de la fin de la rétrospective 2021 (et du mois de Novembre 2022), mais il reste encore quelques nouvelles à couvrir, dont une petite space marinade, goût sapin, du prolixe Gary Kloster.

 

The Buried Beast - G. Kloster :

Révélation

the-buried-beast.pngTout le monde ne passe pas le Rubicon Primaris en sifflotant. Prenez par exemple ce vieux Lazarus, Maître de la 5ème Compagnie des Dark Angels, et accessoirement premier membre du Chapitre à avoir franchi le gué : bien que l’opération ait été un succès, et lui ait permis de reprendre son poste avec un corps encore plus perfectionné, il éprouve toujours des difficultés à considérer son nouvel organisme comme autre chose qu’une prison pour son cerveau. Une mentalité fâcheuse, qui le pousse à négliger ses devoirs de critique des vieilles histoires des Dark Angels (crime impardonnable pour un Impardonné), et à écouter en boucle les contes et légendes de Caliban en version Audible1. Il est aussi hanté par le souvenir de sa presque mort sur le monde de Rimenok, où il eut l’honneur d’incarner un marshmallow dans la pièce « Le Feu de Joie », montée par l’amicale des cultistes de Cui. Voilà pour les présentations.

 

Le concept d’arrêt maladie n’existant pas chez l’Adeptus Astartes, Lazarus est chargé d’une mission top-secrète (le plus bas niveau de confidentialité des Dark Angels) par Gargamel Azrael en personne : des opérations de minage sur la lune de Cinero ont permis d’excaver le Lion’s Blade, un vaisseau de la 1ère Légion s’étant écrasé sur le satellite pendant l’Hérésie d’Horus. Toujours soucieux de défendre leur droit à l’oubli, les Dark Angels ne perdent pas une seconde pour envoyer une équipe de nettoyage sur place, afin de s’assurer qu’aucun fâcheux petit secret sur la potentielle allégeance de l’équipage ne tombe entre de mauvaises mains.

 

Petit problème : la Gouverneur locale, Catherine Ruus, refuse de coopérer avec le Lieutenant (Abad) que Lazarus envoie récupérer la localisation de l’épave. D’humeur très cordiale pour un Dark Angel, Abad accepte de transmettre les conditions de l’impudente mortelle à son boss (elle ne veut passer l’info qu’à Lazarus), qui tout aussi gracieusement obtempère. Elle serait tombée sur Asmodai, elle n’aurait pas fait longtemps la maline la Catty, moi je dis. Pendant l’entrevue, Ruus révèle au Maître de la 5ème que l’équipage du Lion’s Blade avait informé son arrière-arrière-arrière487 grand-père, lui aussi Gouverneur, qu’un démon s’était matérialisé sur le vaisseau. N’ayant pas réussi à le bannir, les héroïques Space Marines décidèrent de faire s’écraser le Lion’s Blade dans le cratère d’un des volcans de Cinero pour régler le problème une fois pour toutes, mais ratèrent leur cible et enfouirent à la place le vaisseau dans une galerie de mine. Ayant interdit au Gouverneur d’intervenir ni de révéler leur présence au reste de l’Imperium, de crainte de libérer le démon, les Dark Angels vendirent chèrement leur carapace noire avant de tomber dans un oubli quasi-complet pour les dix millénaires suivants. Pas franchement emballée par l’idée que quelqu’un aille mettre son nez, même aquilin, dans ce nid de corruption, Ruus finit tout de même par donner à Lazarus les coordonnées du site, et l’inflexible Maître emmène ses hommes faire un peu d’archéologie.

 

Le vaisseau en lui-même est vide, mis à part les cadavres desséchés et décapités de son équipage. Ne trouvant pas le démon dans les coursives, mais constatant qu’un tunnel s’enfonce depuis un trou dans la coque jusqu’aux profondeurs du volcan dans lequel le Lion’s Blade s’est écrasé, Lazarus enclenche le mode Bogoss et s’en va seul enquêter dans cette galerie, laissant le soin à son crew de ramener les dépouilles mortelles de leurs prédécesseurs en orbite.

 

Bien évidemment, le démon a trouvé le moyen de rester dans le Materium pendant toutes ses années (sans doute en prenant des bains de lave pour se détendre, d’ailleurs il sort de sa baignoire à l’arrivée de Lazarus), mais n’est pas contre un peu d’exercice et une nouvelle âme à engloutir pour recharger ses batteries. Malgré son statut de personnage nommé, Lazarus galère un peu au début de combat, mais finit par trouver en lui les ressources et la niaque nécessaire pour renverser la vapeur et triompher de son adversaire. Tout cela est bien classique. Ceci fait, il a la bonté d’aller faire ses adieux à Ruus, et lui montrer la fin de son combat contre son adversaire démoniaque pour prouver qu’elle n’a plus à s’en faire. Car, oui, il a tout filmé2. Quels poseurs alors, ces Dark Angels…

 

Gary Kloster nous sert une authentique rareté avec ce ‘The Buried Beast’ : une nouvelle de Dark Angels qui ne tourne pas autour de la traque des Déchus. Rien que pour ça, cette histoire m’est sympathique, et même s’il ne s’agit au fond que d’une Space Marinade à la sauce Rubicon (un sous-genre qui se développe), le résultat est assez convenable, surtout pour un auteur qui, pour autant que le sache, ne s’était jusque là pas intéressé à ce type de nouvelle. On apprend même deux ou trois trucs au passage sur l’histoire et l’organisation du Chapitre, ce qui est toujours bon à prendre. La seule question que je me pose à la fin de ‘The Buried Beast’ est de savoir si Kloster n’a pas rendu les Dark Angels trop sympas par rapport à leurs standards habituels. C’est un peu ce qui fait leur charme, après tout…

 

1 : Même en mission.

 

: Ça ne m’étonne pas qu’un Chapitre aussi suspicieux et retors ait intégré des caméras dans les armures énergétiques de ses Frères de Bataille, mais de là à partager des clips de démons avec des civils ? C’est pas ça qui les grandirait dans l’opinion de l’Inquisition, si ça se savait…

 

Schattra, dédicace @gilian

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The brightest and best de Mike Brooks 9 pages

Révélation

0 : Avant-Propos

Mike Brooks est en train de s’imposer comme un des nouveaux auteurs prolifiques de la Black Library. Il a déjà fait une petite série sur les Orks et une autre sur la Navis Nobilite. Mais il devient aussi le spécialiste maison de l’Alpha Légion avec déjà deux romans et trois nouvelles à son actif.

 

1 : L’histoire du livre

Un capitaine Space Marine se rend dans une Schola Progenium pour y recruter les meilleurs prétendants pour devenir Space Marines de son chapitre.

 

2 : L’histoire avec un grand H

Révélation

Comme toujours, Vasilia Manatu et Nazos Zernas étaient encore dans le bureau de Maître Sakir après avoir une nouvelle fois enfreint les règles de la Schola Progenium.

Il faut les comprendre, il ne se passe jamais rien sur Antimos et on s’ennuyait ferme…

 

Mais aujourd’hui est un jour diffèrent, une chose impensable se produit. Un Thunderhawk de l’Adeptus Astarte se pose directement dans la cour de l’école.

 

Emil Vissarius le directeur est perplexe, le Schola n’a que peu de rapports avec l’Adeptus Astarte, à part parfois avec les Black Templar et encore c’est très rare. Alors il craint le pire.

 

Et effectivement, leur visiteur se nomme Solomon Akurra et c’est un capitaine des Silver Lions, il est ici pour emmener des élèves pour en faire de futurs Silver Lions…

Contrairement aux autres chapitres qui recrutent leurs recrues sur des mondes violents, Solomon veut des guerriers capables de réfléchir et de comprendre l’Imperium plutôt que des tueurs et a donc décidé de recruter dans les Schola Progenium.

 

Alors que le capitaine Akurra écoute les récriminations de Vissarius, Kyrin Gardraen, son second aidé d’une humaine Tulaya Dyne, est déjà en train de piller les registres de la Schola dans le bureau où sont cachés Manatu et Zernas.

 

Le commandant Vissarius ne voulant pas se laisser dicter sa conduite par un Space Marine utilise tout le courage qu’il lui reste pour déclencher l’alarme. Solomon n’essaye même pas de l’arrêter.

 

Partout dans la Schola, les professeurs essayent de tuer les élèves qui partent se mettre à l’ abri aux côtés des Space Marines.

Dans le bureau de Vissarius, Salomon lui dit merci de lui avoir facilité le recrutement de nouvelles recrues pour l’Alpha Légion et décide de le laisser en vie pour qu’il puisse prévenir les autorités impériales de son échec.

 

3 : Personnage :

Révélation

Vasilia Manatu et Nazos Zernas : ils ont été punis pour avoir triché à un examen de combat de la Schola. Ils avaient tellement la pression pour gagner qu’ils ont utilisé des Stims de combat et presque tué l’équipe adverse.

Quand l’Alpha Légion commence à évacuer les enfants de la Schola, Tulaya Dyne est impressionné par le tempérament de Vasilia et décide de les amener avec eux.

 

4 : Conclusion :

Très bonne nouvelle de Mike Brooks et sûrement une parfaite mise en bouche pour le roman Renegade : Harrowmaster qui reprend les mêmes personnages (apparemment).

Le petit rebondissement final m’a vraiment surpris. Pas celui de l’Alpha Légion se faisant passer pour des loyalistes, c’est éventé depuis la couverture de la nouvelle (et c’est franchement dommage, la nouvelle aurait du se trouver dans un recueil Space Marine pour créer la surprise).

Non le fait que le déclenchement de l’alarme générale marque le massacre des élèves par leurs professeurs pour éviter qu’ils ne tombent aux mains de l’ennemi.

L’Imperium dans toute sa splendeur.

 

Sacred Hate de David Annandale 8 pages

Révélation

0 : Avant-Propos

C’est à ma connaissance seulement la deuxième fois que David Annandale s’attaque aux Word Bearers (après un audio Drama : The revelation of the Word). Annandale est un habitué de la Black Library même s’il a fait un petit détour chez Marvel pour écrire un ou deux romans courts.

Avec ce format relativement court et seulement 8 pages on va voir ce qu’il arrive à faire.

 

1 : L’histoire du livre

Les Zélote Blades sont un régiment de la planète Legitur et ils sont partis apporter la foi impériale sur une vingtaine de mondes.

 

2 : L’histoire avec un grand H

Révélation

Céraste était né sur Legitur, ses parents étaient scribes de bas niveau mais ils avaient réussi à le faire entrer au Collegium Sanctificatus où il avait commencé son initiation pour devenir prêtre.

 

A cette époque, il croyait encore en l’Empereur Dieu, il était un de ses serviteurs dévoués mais il avait toujours été porté sur la lecture et les découvertes.

Et plus il lisait et passait de temps dans la bibliothèque du Collegium, plus il doutait. Et plus il visitait sa planète et voyait la misère des gens, moins il croyait.

 

Quand la croisade avait été annoncée, il avait décidé de partir avec les missionnaires et le régiment des Zélote Blades en espérant que porter la foi à travers les étoiles raffermirait sa foi, mais cela n’avait pas été le cas…

 

Aujourd’hui il ne savait plus quoi croire ni quoi penser…

Mais alors qu’il était plongé dans ses lectures, la flotte de croisade avait été attaquée par le grand ennemi, et la vue des Word Bearers massacrant les prêtres et les missionnaires lui avait ouvert les yeux.

Il avait enfin trouvé en qui croire, il allait prêter allégeance au chaos…

 

3 : Conclusion :

Comme vous le savez, j’aime bien critiquer Annandale, mais je suis obligé de reconnaître qu’en à peine 8 pages il a réussi à nous présenter les premiers pas d’un personnage qui va devenir Apôtre noir et revenir sur Legitur pour faire le ménage (c’est dit dans la dernière phrase de la nouvelle).

Cette nouvelle faisant partie de la semaine de la Black Library consacrée aux marines du chaos, on peut espérer peut être une petite suite aux aventures de Céraste si l’accueil a été bon.

 

It Bleeds de David Guymer 14 pages

Révélation

0 : Avant-Propos

David Guymer est devenu un vétéran de la Black Library, il est maintenant là depuis plus de dix ans et a écrit sur beaucoup de thèmes différents. Mais c’est la première fois qu’il s’attaque aux World Eaters, on va voir s’il s’en sort aussi bien avec eux qu’avec les Thousand Sons de sa précédente nouvelle.

 

1 : L’histoire du livre

Alors que la bataille approche, un berserker de Khorne se prépare pour le combat de sa vie. Cependant, la douleur provoquée par le clou de boucher lui empêche de se souvenir de qui il est et de pourquoi il combat…

 

2 : L’histoire avec un grand H

Révélation

Je ne connais pas cette planète, je ne connais pas cette guerre, je ne sais même pas comment je suis arrivé là ni qui je suis. Mais je sais que je dois honorer Khorne et tuer en son nom…

 

J’aurais préféré massacrer des êtres de moindre qualité ça aurait été plus rapide et Khorne a toujours préféré la quantité à la qualité mais il se dresse devant moi alors je vais devoir le tuer.

 

C’est un Space Marine, un nouveau, un de ceux qui sont arrivés après la grande déchirure, j’ai toujours eu horreur de me battre en duel contre des Space Marines, ils parlent toujours beaucoup trop…

 

Il ressemble à quelqu’un mais la douleur m’empêche de penser, et le combat dure un peu trop longtemps et petit a petit je me souviens de qui je suis et de pourquoi je suis là.

 

Mais il est trop tard, je suis vaincu et mon ennemi va me tuer. Mais la mort n’est pas une fin…

 

3 : Révélation :

Révélation

Le héros s’appelle en fait Kurrinon, et faisait partie du chapitre des dragons ardents, mais un jour, leur monde chapitral Nautilos s’est fait attaquer par des World Eaters et le chapitre s’est fait détruire, il a été le seul survivant et ça l’a rendu à moitié fou. Il est parti à la poursuite de la bande de World Eaters mais sa quête de vengeance l’a corrompu et après de nombreux massacres il a fini par lui-même devenir un berserker de Khorne.

Il sera tué par un champion des nouveaux Dragons Ardents. (La flotte porte flambeau ayant découvert le monde de Nautilos ravagé, un autre chapitre avec le même nom a été créé).

 

4 : Conclusion :

Que dire, du très bon David Guymer. On voit bien que l’histoire ne tient pas la route, qu’il y a des trous et des choses incohérentes mais en écrivant la nouvelle à la première personne et en nous plaçant dans la tête d’un Word Eater rendu fou par la douleur du clou de boucher, on se dit que c’est à cause de ça. Et le twist final n’en est que plus savoureux. Franchement c’est très bien amené. La nouvelle se suffit à elle-même.

 

 

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Le 27/11/2022 à 20:42, gilian a dit :

Alors que le capitaine Akurra écoute les récriminations de Vissarius, Kyrin Gardraen, son second aidé d’une humaine Tulaya Dyne, est déjà en train de piller les registres de la Schola dans le bureau où sont cachés Manatu et Zernas.

 

Le commandant Vissarius ne voulant pas se laisser dicter sa conduite par un Space Marine utilise tout le courage qu’il lui reste pour déclencher l’alarme. Solomon n’essaye même pas de l’arrêter.

 

J'ai rien bité, le dirlo ordonne le massacre des élèves pour éviter la rafle par des marines qu'ils croit loyaliste, ou qu'ils sais renégats? Ils voulait en embarquer quelques? Tous?

 

Le 27/11/2022 à 20:42, gilian a dit :

Comme vous le savez, j’aime bien critiquer Annandale, mais je suis obligé de reconnaître qu’en à peine 8 pages il a réussi à nous présenter les premiers pas d’un personnage qui va devenir Apôtre noir et revenir sur Legitur pour faire le ménage (c’est dit dans la dernière phrase de la nouvelle).

 

J'ai pas pigé, je comprend comment il perd foi dans l'empereur, mais pas ce qui le fait prendre foi dans les world bearer. Pis faut pas être marine pour devenir un apôtre noir? C'est possible de devenir marine du chaos adulte?

 

Le 27/11/2022 à 20:42, gilian a dit :

Alors que la bataille approche, un berserker de Khorne se prépare pour le combat de sa vie. Cependant, la douleur provoquée par le clou de boucher lui empêche de se souvenir de qui il est et de pourquoi il combat…

La c'est bon j'ai compris ^^

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Il y a 6 heures, Miles a dit :

J'ai rien bité, le dirlo ordonne le massacre des élèves pour éviter la rafle par des marines qu'ils croit loyaliste, ou qu'ils sais renégats? Ils voulait en embarquer quelques? Tous?

 

Oui c'est ça, il ordonne de tué les élèves parce que quelqu'un vient les enlever.... Il ne sait pas encore a se moment la que c'est des renegats... J'ai été surpris que ça tire directement sur les élèves mais bon...

 

Il y a 6 heures, Miles a dit :

J'ai pas pigé, je comprend comment il perd foi dans l'empereur, mais pas ce qui le fait prendre foi dans les world bearer. Pis faut pas être marine pour devenir un apôtre noir? C'est possible de devenir marine du chaos adulte?

 

A mon avis étant jeune il est passé par la case aspirant... marine .... puis apôtre noir. Annandale a utilisé une grosse ficelle, la même que pour les word bearer, le gamin a besoin de croire, il perd ça croyance en l'empereur mais il a une révélation de l'existance d'autre chose. La lecture de vieux livres à du bien aidé. En 8 pages c'est aller vite je l'admet 😛

 

J'ai tendance quand je lis de l'anglais a passer les petit trou de scénario sur ma mauvaise compréhension de la langue plutôt qu'une erreur de l'auteur... C'est surement un tord^^

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Merci pour les retours @gilian! Tu es toujours le bienvenu ici. ;)

 

Je prends ta suite et termine ma revue des nouvelles du calendrier de l'Avent avec le Dok en personne et dans ses œuvres.

 

Mad Dok - N. Crowley :

Révélation

mad-dok.pngGhazghkull Mag Uruk Thraka est mort, éparpillé façon puzzle par les bons soins de Ragnar Crinière Noire et ses Space Wolves dans la cathédrale du monde de Krongar. Pour la plupart des autres personnages de Warhammer 40.000, cet état serait définitif, mais pour le prophète de Gork & Mork, il ne s’agit que d’un incident mineur, car l’inégalable Mad Dok Grotsnik a également fait le déplacement, et salive d’avance sur la possibilité qui lui est offerte de littéralement reconstruire Ghazgkull de la tête aux pieds, sans que ce dernier n’ait loisir de rechigner (ce qui peut être dangereux pour le bon Dok).

 

Cependant, Grotsnik doit composer avec la mauvaise volonté manifeste de ses infirmiers Grots, à commencer par le morveux mais intelligent Drippa, qui se demande bien si cela vaut la peine de sortir le jeu de limes, la perceuse à main et la superglu pour lancer une session de kitbashing de l’extrême alors que les Orks de Krongar sont en train de se faire botter énergétiquement l’arrière-train par les Space Marines encore présents sur la planète, et qu’il ne faudra pas attendre longtemps avant qu’un Nob pas trop bête décide que c’est son tour de devenir le Boss des Boss. Bien tenté de réduire l’impertinente créature en pièces détachées pour lui apprendre le respect, Grotsnik comprend qu’il ne pourra pas arriver à bon port sans l’aide de ses assistants, et choisit donc de résoudre le problème de façon pacifique. Il se met donc à raconter au parterre de Grots l’autre fois où il a réussi à ressusciter Ghazgkull, épisode connu de nul autre que lui.

 

Cela s’est passé lors du retour des Orks sur Armageddon, et plus précisément lors de l’assaut en sous-marin sur la cité ruche Tempestora. Alors que la côte se profilait à l’horizon (façon de parler lorsqu’on est passager d’un submersible, bien sûr), le soupe au lait Ghazgkull fit une attaque d’apoplexie si sévère lorsque son médecin traitant (toujours Grotsnik) lui annonça qu’il était nécessaire de lui ouvrir le crâne pour réparer les dégâts causés par une vie de guerre (un peu) et les expérimentations sadiques du Dok (surtout), qu’il s’en fit exploser le cerveau. La présence du leader suprême des peaux vertes sur les « plages » du débarquement n’étant pas optionnelle, Ghazgkull lui-même ayant juré qu’il mènerait l’assaut de ses troupes, Grotsnik dut réaliser une opération d’urgence dans des conditions loin d’être idéales pour remettre son impatient patient sur pied. Grâce à la complicité de ce bon vieux Taktikus, mis au courant du pépin de santé du boss, et qui inventa un bon gros mensonge pour justifier son absence lors du briefing d’avant bataille (les Blood Axes sont bons pour ça), le Dok parvint in extremis à remettre le cerveau et le cœur (saleté de cholesterork) de Ghazgkull en état, et à réveiller le prophète au moment où quelques Space Marines firent intrusion dans la salle du trône du sous-marin échoué. La suite appartient à l’histoire…

 

Ce récit captivant fait toutefois remarquer au sagace Drippa que la résurrection de l’increvable Goff semble avoir été en partie causée, une nouvelle fois, par l’intervention providentielle du fidèle Makari. Grotsnik a en effet avoué qu’il a dû utiliser une hampe de bannière pour effectuer le triple pontage express qui a remis en marche le cœur de Ghazgkull dans le money time, et cette bannière n’était autre que le fameux bâton chanceux manié par le Grot porte-bonheur. Cette révélation fait comprendre à Grotsnik que cette nouvelle résurrection ne pourra réussir sans la participation de Makari, porté disparu lors de l’accrochage avec Ragnar. Qu’à cela ne tienne, le Dok connaît un cheat code efficace : une imposition des mains de Ghazgkull a déjà réussi à faire revenir la petite créature d’entre les morts. Et il n’y a pas de raison que ça ne marche pas même si le boss est techniquement mort lui aussi, pas vrai ?

 

Une nouvelle sympatoche, qui se concentre davantage sur la mentalité Ork (dont Grotsnik s’éloigne souvent, avec sa sale manie de considérer les choses de façon rassionel) que sur l’action à proprement parler. La première moitié de l’histoire est ainsi occupée par le Mad Dok se préparant mentalement à ressusciter sa plus grande création, les choses ne démarrant vraiment que dans la seconde partie, avec la confrontation initiée par le tout aussi rassionel Drippa, et le récit de la seconde revenue d’entre les morts de Ghazghkull lors de la troisième guerre pour Armageddon. On apprend beaucoup de choses sur la relation particulière qui unit Grotsnik et Ghazghkull d’une part (le premier passant son temps à empoisonner ou mutiler le second en douce pour tester sa résistance et se venger de ses sévices), et celle de Ghazghkull et de son fidèle autant qu’immortel Makari d’autre part (il semblerait qu’aucun des deux ne peut vraiment mourir tant que l’autre est en vie). Une lecture tout à fait complémentaire du roman que le même Nate Crowley a consacré au prophète de Gork et Mork, et qui fera plaisir aux fans de la littérature orkoïde, dont Crowley est l’un des dignes représentants contemporains, avec son comparse Mike Brooks.

 

Schattra, "et un qui fait douze"

 

 

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Le calendrier de l'Avent 2022 commençant avec une nouvelle pour Warhammer 40.000 (très étonnant je dois dire), on repart tout de suite en opération... comme les héros de la nouvelle en question.

 

Transplants - R. Young :

Révélation

TransplantsLa guerre fait rage sur le monde de Cocleratum, mais la Garde Impériale n’a vraiment pas le temps. Après avoir repris la ville de Ticcia aux forces du Chaos, le 217ème Cadien est ainsi redirigé dès le lendemain sur la cité d’Elborescum, qui a résisté à l’offensive des régiments de Mordian également engagés dans cette campagne grâce aux pouvoirs impies de l’entité connue sous le nom de Speccius. Charge à un trio de snipers du 217ème (Darya Nevic, Anders Mir et le premier sergent Ilya1) d’infiltrer Elborescum en avance de l’attaque de leurs camarades, et de supprimer le drôle afin de désorganiser les défenseurs. Avec seulement quelques heures pour réaliser cette mission oscillant franchement du côté « suicide » du compteur (pas d’informations précises sur la localisation de leur cible, suspicion qu’il s’agisse d’un Psyker, potentiel garde du corps Astartes), il s’agira d’être efficace. Le seul avantage dont nos héros disposent est la connaissance que Darya a d’Elborescum, y ayant vécu avec sa mère et son oncle à la fin de son enfance. Contrairement à ses coéquipiers, tous deux natifs de Cadia, elle est une « greffon » ayant rejoint le régiment pour combler les pertes subies par ce dernier depuis la chute de la planète. Bien qu’ayant tout fait pour s’intégrer chez les yeux violets (elle a ainsi développé le super talent de pouvoir identifier tous les accents cadiens à l’oreille), son statut de pièce rapportée l’isole de ses camarades les plus chauvins, dont Anders fait définitivement partie. Il va y avoir de l’ambiance.  

 

La première partie de la mission se passe relativement tranquillement, le trio parvenant sans mal à se glisser dans la ville assiégée en utilisant le réseau de tunnels qui la sillonnent. En chemin, ils font la rencontre fortuite de Mariia, une habitante d’Elborescum s’étant réfugiée dans les souterrains avec sa famille pour échapper aux exactions commises par les fidèles de Speccius. Elle apprend aux Cadiens que ce dernier est une sorte de créature inhumaine, capable de voir par les yeux de ses disciples (ce qui est pratique lorsqu’on doit coordonner ses forces sur le champ de bataille, mais est un handicap quand les disciples en question doivent faire une pause technique), et chaperonné par un Space Marine du Chaos. Le seul point positif qui émerge de cette entrevue est la localisation du QG de Speccius, qui a pris ses quartiers dans la cathédrale locale. Let’s go there, then.

 

La difficulté monte d’un cran lorsque notre fine équipe rejoint la surface pour se rapprocher de son objectif, et finit par rencontrer des patrouilles de cultistes. Les premières échauffourées sont rapidement et professionnellement expédiées par les snipers, mais le nombre d’hostiles à négocier les contraint rapidement à passer du mode Solid Snake (je frappe depuis les ombres pour éliminer chirurgicalement mes cibles) à celui de Pacman (je cours dans tous les sens en espérant semer mes poursuivants). Entre deux sprints désespérés, Ilya a le temps de révéler à Darya qu’Anders ne la déteste pas vraiment, mais est juste triste de constater que l’identité cadienne est en train de se diluer au fur et à mesure que le régiment intègre d’autres recrues, et finira fatalement par disparaître dans quelques années ou décennies. Avant que Darya ait pu rétorquer que le grand remplacement était un mythe, ou quelque chose du même acabit, les choses prennent un sale tour pour les Cadiens (et assimilée)…

 

Révélation

…Ils tombent en effet dans un piège tendu par l’Astartes-nounou de Speccius, qui envoie ses hordes de cultistes faire un peu de corps à corps avec les irritants snipers. Guère à l’aise dans cette phase, les Cadiens montrent toutefois qu’ils n’ont pas volé leur réputation de super soldats de Pépé et réussissent à sauver l’honneur en emportant un grand nombre d’hérétiques pendant leur dernier carré triangle. La palme revient à Anders, qui fait détonner une grenade krak au moment où le Space Marine allait lui poser le gantelet dessus, blessant grièvement son ennemi et créant suffisamment de chaos (ironique) pour que les cultistes oublient de s’enquérir du sort de Darya, laissée inconsciente par la déflagration sous un tas de cadavres. A son réveil, elle se rend compte qu’Ilya a été fait prisonnier et surtout qu’il ne lui reste que très peu de temps pour mener à bien sa mission avant que l’assaut des forces loyalistes ne débute.

 

Fort heureusement, sa connaissance de la ville et l’absence de nouvelles patrouilles sur son chemin lui permettent de prendre position en haut d’une tour surplombant le parvis de la cathédrale d’Elborescum, où Speccius s’apprête à livrer un discours pour motiver ses troupes. Petite révélation qui n’en est pas vraiment une à ce stade : le grand méchant S. est en fait le résultat de la fusion littérale entre deux hauts dignitaires de la cité, dont l’un (Ulberti) est l’oncle de Darya. Comme on a eu droit au cours des pages précédentes à quelques passages dans lesquels Young nous précisait que la plus grande passion d’Ulberti était de terrifier sa nièce, et qu’il n’avait probablement pas bougé de la cité depuis qu’elle avait tout plaqué pour s’engager dans la Garde Impériale, la surprise est limitée. Speccius commence à déblatérer ses profanités, mais malgré ses pouvoirs démoniaques, il n’est pas foutu de réaliser que permettre à un Garde prisonnier (Ilya) de conserver la musette où sont stockées ses charges de démolition est une mauvaise idée. Darya a donc beau jeu de coller un tir de long-las dans le baluchon qu’un Ilya bien amoché lui désigne du doigt bras après que Speccius ait eu la bonne idée bis de gueuler « trouvez moi ce %#@! de loyaliste !!! » à la cantonade. Bilan des courses : une belle déflagration qui disperse façon puzzle Speccius, son pet Astartes et une bonne partie des disciples du premier. Bien qu’elle n’ait pas pu sauver Ilya, Darya peut donc terminer sa journée de travail avec le sentiment du devoir accompli, et reprendre quelques forces avant que le haut commandement ne l’envoie refroidir Abaddon sur sa prochaine pause-déjeuner…

 

Après des débuts encourageants (‘The Roar of the Void’), Rob Young nous revient avec une infiltration à haut risque dans une cité tombée aux mains poisseuses du Chaos, une valeur refuge pour les auteurs engagés au sein de l’Astra Militarum. Certes, le propos est convenu et les ficelles un peu grosses (mais pourquoi remet-il le couvert toutes les trois pages avec l’oncle Ulberti ?), mais il aurait été difficile pour Rob Young de viser autre chose qu’une mention honorable avec une nouvelle d’action dont les personnages sont d’illustres inconnus auxquels le lecteur doit s’attacher en l’espace de quelques pages. Pour les plus anciens/érudits parmi vous, le choix de l’auteur de mettre en avant la querelle des Anciens et des Modernes à l’échelle des régiments Cadiens évoquera furieusement la saga des Fantômes de Gaunt après les événements de Vervunhive (‘Necropolis’), au moment où les Tanith purs jus sève durent accepter l’afflux de recrues de Verghast pour éviter une dissolution précoce (et on sait depuis Jacques Chirac que ce n’est pas une grande idée). De manière générale, l’influence du Seigneur Solaire Abnett se ressent très clairement dans ‘Transplants’, mais il n’y a pas de mal à inscrire ses premiers pas littéraires dans ceux d’un titan de la BL, methinks. Nice save, M. Young…

 

1 : Que tout le monde appelle « Oncle » du fait de son âge avancé et de sa personnalité sympathique. Je crois qu’il s’agit d’une référence à un vieille série d’espionnage des années 60, 'The Man from U.N.C.L.E'.

 

Schattra, "et un qui fait un"

 

Edit : Wrong Rob here... C'est Rob J. Hayes qui a fait des débuts poussifs avec 'No Quarter'.

Modifié par Schattra
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Il y a 19 heures, gilian a dit :

Merci pour le résumé j'avais complétement oublié que ça avait commencé.

ça commence plutôt pas mal d'ailleurs cette année non?

 

Merci pour le retour @gilian! Oui c'est pas mal en effet, et on poursuit avec plus de 40K car j'ai l'impression qu'il n'y aura pas d'alternance dans les franchises cette année...

 

The Skull Forge - D. Ware :

Révélation

The Skull ForgeAugusta Santoris et son escouade de Sœurs de Bataille accompagnent une collègue nerd (la Dialogus Zurihya, reconnaissable à ses talons noirs1) sur un site industriel classé secret défense, et ayant récemment été mis hors service par une manigance du vil et perfide et mesquin ennemi. Bien que les fifilles de l’Empereur supposent que des héréteks soient derrière ce tour pendable, il est tout de même étonnant que ces gredins n’aient pas fait main basse sur les nombreuses machines dont le complexe dispose. Mis à part l’épaisse couche de givre qui recouvre les lignes de production ainsi que les malheureux ouvriers et opérateurs surpris en plein travail (et qui n’empêche pas Zurihya de se promener sans casque, cela étant dit), il semble en effet qu’il n’y ait rien à signaler de suspect dans la mystérieuse usine.

 

Si l’opération a été confiée à l’Adeptus Sororitas et pas au premier régiment de Gardes Impériaux venu, c’est parce que le site produit des Servo-crânes et des Serviteurs à partir des dépouilles mortelles de sujets et soldats impériaux ayant donné leur vie pour Le servir. Et, même si tout le monde est cool avec les produits finis en question, la manière dont ils sont réalisés donnerait des cauchemars au vétéran de Catachan le plus blasé de la galaxie (Sly Marbo, c’est pour toi). Comme Augusta et ses comparses le réalisent vite, voir des cadavres humains se faire débiter, écorcher, ébouillanter (et autres joyeusetés du premier groupe), n’est pas une expérience appropriée pour le commun des mortels. Bien sûr, Zurihya a un tout autre avis sur la question et passe son temps à s’extasier sur la beauté austère des lieux, mais son enthousiasme n’est partagé par aucune de ses chaperonnes.

 

Lorsque tout ce beau monde arrive dans la section dédiée à l’incarcération des pilotes de Machines de Pénitence et au calibrage des Arco-Flagellants (c’est un site vraiment polyvalent), l’ennemi finit enfin par montrer le bout de son nez sabot. Une escouade d’Exo-armures Stealth se matérialise soudainement devant les Sistas, et une fusillade sans merci s’engage. Pendant qu’Augusta et ses viragos réfutent les principes du Bien Suprême à grandes rafales de bolt dans la carlingue, on comprend que les T’au sont intervenus pour mettre fin à ce qu’ils considéraient comme une pratique barbare et dégradante, ce qui est tout à leur honneur mais ne leur attire pas les bonnes grâces des Sœurs. Au prix d’une blessée grave (Akemi, qui intercepte un tir de plasma dédié à Zurihya), l’équipe Santoris remporte l’affrontement, et… on s’arrête là. Les bigoteries les plus courtes sont les moins longues, comme on dit sur Dimmamar.

 

Il aura fallu quelques années (tout de même), mais je suis enfin tombé sur une nouvelle d’Augusta Santorus que je considère comme étant assez bonne (gasp). Est-ce parce que Danie Ware fait enfin se battre ses héroïnes de manière crédible (c’est-à-dire en utilisant en priorité leurs bolters et armes lourdes2), ou parce qu’elle a eu la riche idée de commencer son propos par une description fouillée d’une des industries les plus grimdark qui soient ? Sans doute un peu de deux, à moins que ce ne soit une intervention divine de Pépé pour soulager la souffrance des lecteurs fans des Sœurs de Bataille. Quoi qu’il en soit, cela fait de ‘The Skull Forge’ la meilleure soumission de la série, et de très loin, et redonne confiance dans le futur littéraire de cette bonne veille Santorus. J’espère sincèrement que Danie Ware ne retombera pas dans ses travers WTF, car la déception n’en serait que plus grande maintenant que je sais qu’elle est capable de tenir son rang.  

 

1 : Rien à voir avec Neave et Cie, par contre.

 

2 : Si vous vous demandez ce qu’est l’alternative, vous n’avez pas lu assez de nouvelles de la Rose de Sang. Mais c’est sans doute mieux pour vous.

 

Schattra, at long last

Modifié par Schattra
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Troisième soumission du calendrier 2022: à défaut de St Nicolas, c'est le personnage le plus cool de 40K qui vient nous rendre visite aujourd'hui, j'ai nommé Ciaphas Cain en personne.

 

Three Questions - S. Mitchell :

Révélation

Three QuestionsEn route de Gravalax vers Coronus après les événements de ‘For the Emperor’, le Commissaire Ciaphas Cain est appelé à se prononcer sur la mort suspecte d’un de ses collègues de l’Officio Prefectus, l’antipathique et très sévère Commissaire Fossick, rattaché au 73ème Kastrian. Fossick a été retrouvé sans vie dans sa cabine, et le médecin chef du transport de troupes où Valhallans et Kastrians cohabitent ne voit dans son décès que des causes naturelles (mort subite du vieux nourrisson, tout ça tout ça…). A la demande de Cain, il accepte toutefois d’examiner la dépouille de manière plus approfondie avant de classer le dossier, pendant que le Héros de l’Imperium accompagne la Colonel Kasteen présenter ses condoléances à son homologue Kastrian, Greydon.

 

En chemin, Cain ne peut s’empêcher de remarquer que les Kastrians semblent tous positivement ravis de la disparition tragique de leur Commissaire, ce qui accrédite la thèse d’un assassinat dissimulé en accident. Les deux officiers passent par le dock où les Chimères de la Garde sont en train d’être réparées ou démantelées suite à la campagne de Gravalax, et s’attirent des regards insistants de la part d’une Tech-Adepte (Pavrik), ce que l’observateur Cain considère comme étant étrange, au vu de la tendance des serviteurs de l’Omnimessie de ne pas calculer (haha) leurs petits camarades de la Garde Impériale en temps normal. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre.

 

L’entrevue avec Greydon se passe relativement bien pour Cain, qui hérite cependant de toute la paperasse de Fossick, en sa qualité de seul Commissaire du bord suite au décès de ce dernier. L’échange est interrompu par l’arrivée du médecin de bord, qui confirme les soupçons du sagace Cain : le corps de Fossick porte des traces de fractures et d’ecchymoses, si discrètes qu’elles ne pouvaient être détectées à l’œil nu. Quelqu’un est donc responsable de la mort du Commissaire, mais les suspects ne manquent pas, comme le confirme Greydon : tout le monde au sein du 73ème Kastrian détestait cordialement l’inflexible garde chiourme.

 

De retour à son bureau, Cain passe mollement en revue les dossiers en cours de Fossick, se contentant dans la plupart des cas de les mettre à la corbeille. Il note cependant que le défunt Commissaire était sur le point de signer la condamnation à mort d’un soldat dont le nom lui semble étrangement familier… Lorsque la connexion se fait, Cain réalise alors qu’il est en danger de mort, et se rue vers la sortie de son bureau… ou l’aurait fait sans les effets débilitants d’un malaise profond et soudain, et le verrouillage inexpliqué de la porte. Il a cependant le temps d’appeler le fidèle Jurgen à la rescousse avant de tomber dans l’inconscience, et se réveille quelques minutes plus tard sans graves séquelles. Il est plus que temps pour lui de boucler cette affaire, en répondant aux trois questions suivantes : qui l’a fait, pourquoi, et comment ?

 

Révélation

…La dernière question est la plus intéressante du lot : le malaise éprouvé par Cain était dû à une augmentation massive de la gravité artificielle de la zone où il se trouvait, à laquelle son organisme s’est trouvé incapable de répondre. C’est de cette manière que l’assassin de Fossick a opéré, provoquant l’asphyxie du Commissaire pendant son sommeil après que ses poumons soient devenus trop lourds pour se gonfler (cela explique aussi les fractures et ecchymoses détectées à l’autopsie). Le « pourquoi ? » a été résolu par Cain avant son malaise : le Garde que Fossick avait condamné à mort était un certain Rolan Pavrik, sauvé par le gong et par le décès soudain de son Commissaire. Le « qui ? » n’est plus qu’une formalité à ce stade : c’est bien sûr la Tech-Adepte Pavrik, sœur du précédent, qui a agi pour sauver les miches de son frère, et a attenté à la vie de Cain parce qu’elle le croyait aussi pète-sec que Fossick. Grand seigneur, Cain annonce toutefois qu’il renonce à poursuivre les charges (et n’a de toutes façons pas le pouvoir de sanctionner les adeptes du Mechanicus), et tout le monde se quitte bons amis. Dans les ténèbres du lointain futur, on sait encore passer l’éponge.    

 

Sandy Mitchell s’essaie au genre du whodunit en compagnie de son personnage fétiche, et le résultat est assez plaisant à lire, même si les amateurs d’énigmes policières resteront probablement sur leur faim. Il est en effet compliqué de mettre en scène une enquête digne de ce nom en seulement quelques pages, ce qui rend l’identification du coupable vraiment facile dès lors que l’on connaît les codes du genre. Cela étant, Mitchell prend soin de construire son histoire en respectant ces derniers, notamment en ce qui concerne les moyens utilisés pour attenter à la vie des Commissaires, ce qui est toujours appréciable. Ajoutez à cela les charmants badinages auxquels Ciaphas Cain doit sa réputation d’homme le plus cool de la galaxie, et vous obtenez une soumission d’un bon niveau, sensiblement supérieure aux dernières nouvelles écrites par Mitchell pour le Héros de l’Impérium (à mon humble avis).

 

Schattra, trois réponses

Modifié par Schattra
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Le 04/12/2022 à 17:24, Schattra a dit :

Il aura fallu quelques années (tout de même), mais je suis enfin tombé sur une nouvelle d’Augusta Santorus que je considère comme étant assez bonne (gasp). Est-ce parce que Danie Ware fait enfin se battre ses héroïnes de manière crédible (c’est-à-dire en utilisant en priorité leurs bolters et armes lourdes2), ou parce qu’elle a eu la riche idée de commencer son propos par une description fouillée d’une des industries les plus grimdark qui soient ? Sans doute un peu de deux, à moins que ce ne soit une intervention divine de Pépé pour soulager la souffrance des lecteurs fans des Sœurs de Bataille. Quoi qu’il en soit, cela fait de ‘The Skull Forge’ la meilleure soumission de la série, et de très loin, et redonne confiance dans le futur littéraire de cette bonne veille Santorus. J’espère sincèrement que Danie Ware ne retombera pas dans ses travers WTF, car la déception n’en serait que plus grande maintenant que je sais qu’elle est capable de tenir son rang.

 

...

 

...

 

Je suis presque déçu. Je connais Danie Ware au travers de tes écrits et je confesse un coupable plaisir à lire le récit de ces naufrages. La j'ai tiqué quand elles ont commencé à utiliser des bolters au lieux du répertoire de John Cina (à décharge, en V4 elles ont vraiment un miracle de buff de force). Je me demande quand même, depuis quand les Tau font ce genre d'opérations pudibondes cheloux. La dernière fois que je m'y suis intéressé, ils se contentaient de croiser les doigts pour que les kroots arrête de manger des gens. La, faire des descente aussi gratuite en terrain ennemi, c'est quand même wahou...

Encore ils seraient déjà dans la zone d'opé et voudrait faire un coup au moral impérial bon... Mais là, ils ont l'air d'avoir vraiment traversé la galaxie pour vandaliser un magasin de drone...

Enfin bref....  C'est bien écrit c'est bien écrit. Je ferais donc contre mauvaise fortune bon coeur en souhaitant avec toi à Ware de continuer dans cette voie!

Et du coup, elle as vraiment réussi à glauquiser à ce point la fabrication de servo crane? A l'échelle impériale, ça me semblait pas terrible, un peu de tanathopraxie... Surtout si les chaine de montage sont éteinte...

 

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