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Warhammer Forum

[40K][VO] Critiques Nouvelles Warhammer 40.000


Messages recommandés

Ca à l'air d'être carrément de la bonne cette nouvelle. Mais je croyait que Covenant et les Castellans étaient des perso d'un membre du staff GW pour Inquisitor? Ca doit les faire vieux à l'époque de la Cicatrix. Ils ont eu d'autres aventures littéraires?

Et leur apparitions à Inquisitor à elle précédé ces aventures de papier ou est ce le contraire? (Eisenhorn à eu droit aux Honneurs d'Inquisitor aussi...)

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les quelques nouvelles que j'ai lu et surtout vue chroniqué par @Schattra me donne de plus en plus envie de lire la serie Horusian War de John French...

PAr contre comme dit Miles ça a l'air un peu étendu comme chronologie...

 

@Miles je ne sais pas si tu lis l'anglais mais au cas ou un tres bon articles sur Horusian War:

https://www.trackofwords.com/2021/06/05/40k-reading-order-the-horusian-wars-john-french/

 

Citation

The Horusian Wars is a series of Inquisition stories featuring many characters who originally appeared (in some form) back in the classic 2001 game Inquisitor, including the stern, determined Inquisitor Covenant. Unlike, say, Dan Abnett’s Eisenhorn and Ravenor books though, the Horusian Wars series portrays the Inquisition as a fractured organisation full of hugely powerful individuals whose specific politics and beliefs are split along varying lines of belief.
The Inquisitor rulebook

 

John French dit que ça serie met en scéne les personnage d'Inquisitor. Donc le jeu date d'avant.

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Merci pour vos retours!

 

Oui cette nouvelle est très intéressante, et je garde un assez bon souvenir du roman 'Resurrection' que j'avais lu par petits bouts dans le métro/train il y a quelques années (même si c'est vraiment très proche de ce qu'a fait Abnett pour Eisenhorn). A noter que 'Resurrection' et 'Incarnation' ont été traduits en français, alors que le recueil de nouvelles 'Divination' ne l'a été qu'en allemand. Notre réputation de non-lecteurs de courts formats nous poursuit!

 

Je ne me suis pas penché sur la chronologie mais c'est vrai que Covenant a commencé sa carrière avec Inquisitor, comme Eisenhorn d'ailleurs. Certains des membres (Josef et Cleander van/von Castellan) de la suite du Thorien à la queue de cheval ont également eu leur figurine et profil développés pour ce jeu. Comme à l'époque tout se passait à la tooooooooouuuuuuuute fin du 41ème millénaire, on peut imaginer qu'avec quelques shenanigans warpesques, on se retrouve avec un Covenant qui n'a pas la longévité d'un Eldar.

 

Je termine la Black Library Celebration 2019 avec la dernière nouvelle qui manquait, consacrée à Severina Raine (maintenant adaptée en carte Magic the Gathering).

 

Trials - R. Harrison :

Révélation

trials.pngLa guerre sur Atraxis s’est littéralement embourbée, forçant les défenseurs impériaux à patienter dans leurs tunnels pendant que les cultistes chaotiques (Sighted) bombardent leurs positions sans merci. Pour tuer le temps à défaut des soldats de son régiment d’adoption, la Commissaire Severina Raine fait des rondes régulières le long de la tranchée souterraine où le 11ème Fusilier d’Antari attend des jours si ce n’est meilleurs, au moins plus actifs. Ses devoirs lui laissent cependant suffisamment de temps pour aller taper la discute avec son acolyte Andren Fel, Capitaine Storm Trooper et armurier émérite. Unis par le fait d’être tous deux passés par l’école d’excellence qu’est la Schola Progeniam, les deux officiers échangent quelques anecdotes sur leurs parcours respectifs, tout en sirotant un peu d’eau gazeuse huileuse et grignotant des barres de grox soufflé. Aujourd’hui, la discussion tourne autour du délicat sujet de l’épreuve pratique de dernière année, redoutée de tous les étudiants depuis des temps immémoriaux.

 

Pour Andren Fel, le test a consisté en une épreuve d’orientation en mode hardcore, s’étant déroulée dans les bois ténébreux d’Antari. Abandonné en pyjama et en crocs, drogué, menotté et seulement équipé d’un couteau à beurre émoussé, le jeune Fel a eu trois jours pour retrouver le chemin de son école, sous peine de… redoublement j’imagine ? A côté de ça, les marathons de Barkley c’est pour les mioches et leurs grand-mères. Bien entendu, le Capitaine a réussi à boucler ce petit trek primesautier dans les temps, écopant au passage d’une belle cicatrice après avoir dû repousser les assauts d’un couple de wyldwolves en maraude.

 

Severina Raine, quant à elle, a eu droit à une épreuve en intérieur, mais pas moins dangereuse et difficile que celle de son acolyte. Ayant constaté que les élèves de dernière année de sa promotion disparaissait régulièrement dans les semaines précédant la diplomation, la méfiante Severina avait pris le parti de ne plus dormir que d’un œil, et avec une arme à portée de main, au cas où l’épreuve consistait à survivre à un mariage traditionnel kirghize. Bien lui en a pris car cela lui a permis de contrecarrer les desseins féminicides d’un de ses camarades de promotion, Yuzoh, qui se présenta une nuit avec un pistolet et des intentions peu charitables au pied de sa couchette. Mis en fuite par une attaque Gros Yeux bien exécutée par la déjà pas commode Severina, Yuzoh disparut à son tour. Quelques jours plus tard, l’élève Raine reçut une convocation de la part des intraitables abbés de la Schola, l’invitant à se rendre sans délai en salle 504, où son épreuve finale prendrait place…

 

Révélation

...Comme on pouvait s’y attendre, Severina retrouva sur place Yuzoh, enchaîné à la cellule, ainsi que le pistolet que ce dernier aurait dû utiliser pour réussir sa propre épreuve, qui était de supprimer sa camarade. Un peu rude comme travaux pratiques, mais quand on forme des Commissaires, il faut bien mettre les étudiants en conditions réelles à un moment donné. Malgré les larmes et supplications de Yuzoh, Severina n’hésita pas longtemps avant de prendre le shoot, gagnant ses galons d’officier et éliminant du même coup un candidat indigne de la casquette commissariale. Un win-win en quelque sorte.

 

Petite nouvelle explorant le passé mystérieux et le passif meurtrier de Severina Raine (et celui d’un des personnages secondaires de la saga, pour faire bonne mesure), ‘Trials’ est une variation tout à fait satisfaisante sur le thème du ‘there is only war’. Rachel Harrison compense le manque de suspens de son propos (il est évident que les deux protagonistes vont survivre à leur épreuve, quelque soit la difficulté de cette dernière) en dépeignant les institutions impériales dans toute leur inhumaine rigueur, et montre au passage que même les humbles Gardes Impériaux disposent dans leurs rangs d’individus absolument exceptionnels, tant sur le plan physique que mental. Rien qui ne nécessite le détour si vous êtes un vétéran de la GW-Fiction, mais une soumission robuste de la part de Harrison quoi qu’il en soit.

 

Schattra, what now?

Modifié par Schattra
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Me demande comment se passe l'orientation. Le choixpeau magique de la schola doit pas être piqué des vers...

 

Et je peu pas m'empêcher de penser à l'exam de Ciaphas... "Votre examen consiste à ..." BLAM "... J'imagine que c'est un succès..."

Modifié par Miles
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Le 19/09/2022 à 21:55, gilian a dit :

les quelques nouvelles que j'ai lu et surtout vue chroniqué par @Schattra me donne de plus en plus envie de lire la serie Horusian War de John French...

 

Pareil mais bon la BL a surement décidé de ne pas traduire le dernier tome car... :D

 

 

Au vu du nombre de nouvelles, du roman et de la figurine pour ce nouveau personnage de Severina Raine je me demande si cela ne fait pas beaucoup pour un seul roman.

 

Modifié par Rhydysann
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Ajout des chroniques des nouvelles de la Black Library Celebration Week 2019 + 2022 et de 'The Accursed'.

  • black-library-celebration-week-2019.pngThe Mistress of Threads (J. French)
  • Trials (R. Harrison)

 

  • black-library-celebration-week-2022.pngFool's Ruin (M. Brooks)
  • The Only Good Ork (S. Mitchell)

 

  • the-accursed.pngImperator Gladio (R. Strachan)
  • The Terminus (D. Annandale)
  • The Way of All Flesh (J. Reid)
  • Elloth IX (J. D. Hill)
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Bonsoir à tous! Je recommence un nouveau cycle de revues rapides (j'espère, on verra) à l'occasion de la Crime Week 2022 lancée par la Black Library ce lundi. Tout au long de la semaine, une nouvelle inédite appartenant à la franchise Warhammer Crime sera publiée (en deux parties dans le cas de 'Once a Killer...'), et il est possible de bénéficier d'une petite ristourne en souscrivant à l'offre globale (ici).

 

Nous commençons notre série avec un auteur que je n'avais pas encore rencontré, bien qu'il s'agisse de sa troisième publication pour la BL, toutes siglées Warhammer Crime.

 

Chains - J. D. Beer :

Révélation

chains.pngMelita Voronova a toujours été une grande professionnelle, mais l’affaire sur laquelle elle travaille depuis deux mois lui tient particulièrement, profondément et viscéralement à cœur. Employée par le cartel Valtteri comme consultante spéciale en sécurité, ou quelque chose du même tonneau, notre héroïne a enquêté sur une série d’attaques ciblant les convois de ses patrons, et perpétrées en partie grâce aux pouvoirs d’un Psyker du nom d’Alim. Ce dernier, loin de coopérer de son plein gré à cette entreprise criminelle, avait été asservi, torturé et exploité par un baron du crime local, l’ex-Sanctioner Jorg Rakove. Localisé et libéré par Melita, Alim a eu recours à une procédure de suicide assisté pour mettre fin à son existence de malheur, en déversant sans consentement libre, informé et préalable tous ses souvenirs douloureux dans l’esprit de sa libératrice, forçant cette dernière à lui coller une balle dans la tête pour stopper le déluge mémoriel. Hantée par le calvaire d’Alim, qu’elle revit à intervalles réguliers dès qu’elle entend ou voit des choses qui lui rappellent les conditions terribles dans lesquelles le mutant a été retenu, Melita est déterminée comme jamais à localiser Rakove et le remettre à ses employeurs, voire plus si affinités.

 

En cette soirée pluvieuse à Varanguata, et après une nouvelle séance d’hallucinations assez éprouvante déclenchée par le bruit de la ventilation, Melita part avec son partenaire et garde du corps Edi Kamensk en direction du Spoil, une des nombreuses Zones Urbaines Sensibles d’Alecto. Le duo a été rencardé sur le fait que le tout-puissant Anderti Sorokin, chef du gang Har Dhrol, retenait Rakove dans un endroit de sa connaissance, et a reçu carte blanche de la part des Valtteri pour négocier une remise en mains propres. Bien que rompue à l’art délicat des négociations avec des partenaires louches, et à la dangereuse, si colorée, vie nocturne du Spoil, Melita aborde la soirée et le club défraichi où Sorokin a installé son QG de manière circonspecte. Elle sait en effet qu’elle devra jouer finement pour obtenir un deal avec le fantasque mais impitoyable boss mafieux, et ne tient absolument pas à ce que sa cible lui file entre les doigts.

 

Si la conversation entre nos deux larrons s’engage sur des bases aimables, il ne faut pas longtemps avant que Sorokin ne teste la résolution et la ténacité de son interlocutrice, en lui proposant de parier sur le vainqueur du combat de gladiateurs qui se déroule en contrebas de sa loge. Flairant le piège, Melita ne répond rien avant que le duel se termine par une amputation en bonne et due forme, et annonce qu’elle aurait choisi le gagnant. THAT’S NOT HOW YOU DO IT GURL. Peu amusé par la proposition, Sorokin propose un nouveau mini-jeu à ses invités : si Edi descend dans l’arène et remporte son combat, ils auront Rakove. Alors que le chevaleresque garde du corps est prêt à relever le défi, au grand dam de sa partenaire, déchirée entre son désir de coincer Rakove et la sécurité de la seule personne qui compte pour elle, Sorokin se ravise à nouveau (quel Dhrol de farceur alors), et accepte de négocier de façon civilisée. Après quelques propositions poliment refusées, Melita finit par toucher une corde sensible chez le gangster au grand cœur, dont le rêve est de développer le Spoil afin d’offrir une vie meilleure à ses habitants (c’est beau). Plutôt qu’une grosse pile de crédits impériaux ou un traitement rejuvenat chez les meilleurs spécialistes, ce sont des camions poubelle et des stations d’épuration made in Mechanicus qui permettent de sceller le marché. Tope là mon gars, et pumbagor qui s’en dédit.

 

Le lendemain, Melita et Edi accompagnent les mercenaires des Valtteri à l’adresse convenue, afin d’assister à l’arrestation tant attendue de cet ignoble ordure de Rakove. BIEN ÉVIDEMMENT, tout ne se passe pas comme prévu, le colis parvenant à se saisir de l’arme d’un de ses surveillants au moment de l’échange, et forçant les mercenaires à l’abattre sur place. Vous parlez d’une boulette alors. Cela énerve au plus haut point Melita, qui avait prévu de faire le sale boulot elle-même dès qu’elle en aurait eu l’occasion (oups mon doigt a glissé sur la détente de mon flingue, comme c’est cocasse), mais notre héroïne tourmentée finit par se convaincre, avec l’aide du perspicace et psychologue Edi, qu’il est temps de tourner la page et que Rakove n’a eu que ce qu’il méritait. Générique.

 

Jonathan D. Beer donne une suite (et probablement une fin, en tout cas à cet arc) à la nouvelle ‘Service’ (‘Sanction & Sin’), qui relatait les premiers temps de la traque de Jorg Rakove par Melita Voronova. Si l’intrigue en elle-même n’est pas tellement mémorable, et se conclut par un ersatz de twist final, l’auteur parvient à distiller au fil des pages une authentique atmosphère de thriller glauque et moite, tout à fait adaptée à la ligne éditoriale de Warhammer Crime. Beer prouve ici qu’il est capable de créer et de faire évoluer des personnages assez fouillés (mention spéciale à Andreti Sorokin, qui est le véritable héros de ‘Chains’) et maîtrise superbement les codes et clés du background impérial de 40K, deux indéniables points forts pour un contributeur de la Black Library. Je suis donc très intéressé de lire la suite, si suite il y a.  

 

Schattra, never break the chain

Modifié par Schattra
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On enchaîne avec un auteur plus connu, qui donne lui aussi une suite à une nouvelle de 'Sanction & Sin'. Peut-être le thème de cette Crime Week?

 

Slate Run - M. Brooks :

Révélation

slate-run.pngForcée à faire basse figure après avoir été impliquée dans une vendetta sanglante contre un gang rancunier, Sorena Varlon ex-Garde Impériale ayant déserté l’institution pour tenter sa chance sur Alecto, a désespérément besoin de se trouver un job alimentaire pour joindre les deux bouts. Aussi, lorsque son acolyte Mirea Scairns la branche sur une mission d’intérim au service d’une des rupines de Varanguata, la Comtesse Taverlinn, elle n’hésite pas longtemps avant d’accepter. D’autant plus que la mission se présente comme simple et sans danger : servir de garde du corps honorifique à cette gente dame lors d’une des nombreuses soirées mondaines fréquentées par les gens de la haute.

 

Les choses prennent cependant un tour assez déplaisant pour Sorena lorsqu’elle est introduite auprès de son employeuse après avoir revêtu son uniforme de fonction. La Comtesse est en effet une connaissance, et pas des plus plaisantes : il s’agit de la tristement célèbre Imora Tarsh, fille et héritière du chef de gang Cratton Tarsh, et sœur de feu Piotr Tarsh, que Sorena a elle-même envoyée ad patres au cours de son règlement de comptes avec le gang des Targus. A sa grande surprise, cette rencontre inattendue se passe de manière tout à fait civile, Imora n’en voulant pas le moins du monde à son invitée d’avoir refroidi son frangin (qu’elle n’aimait guère et qui passait avant elle dans la ligne de succession), et réitérant son offre d’emploi de façon tout à fait sincère. Après mûre réflexion et consultation de son compte en banque, Sorona finit par accepter la mission pour se renflouer.

 

Elle accompagne donc sa nouvelle patronne dans le domaine de l’Izkhana Surumir Fareltan, d’une richesse peu commune puisqu’elle peut se permettre d’avoir d’authentiques arbres en bois dans le parc de sa propriété. Pour l’opportuniste Imora, qui a profité de la ruine de la véritable Comtesse pour lui arracher son titre en échange de devises sonnantes et trébuchantes, cette petite sauterie est l’occasion rêvée de networker avec les grands de ce monde, et ainsi développer des relations influentes et fructueuses inatteignables pour de simples gangers. Cependant, infiltrer le gratin n’est pas chose aisée, les aristocrates ayant la fâcheuse tendance de mépriser les parvenus, surtout quand ces derniers ont évincé d’authentiques nobliaux pour se faire une place au soleil. Bilan des courses : à peine quelques minutes se sont écoulées qu’Imora est rudement interpellée par une ancienne connaissance de l’ancienne Comtesse, et défiée en duel d’honneur. Comme la bienséance interdit aux invités de l’Izkhana de se crêper le chignon en direct, c’est à leurs gardes du corps qu’il revient de se tataner la goule pour vider cette gravissime querelle. Noblesse oblige, hein.

 

Embarquée à son corps défendant dans cette lutte des classes, Sorena échange quelques bourre pifs avec le gorille de Big Moustache, mais le duel n’arrive pas à sa conclusion. En cause, l’arrivée subite et souterraine d’une équipe de Vorozny (encore un autre gang, ça commence à faire beaucoup), attirée par l’opulence des nantis et décidée à arrondir ses fins de mois grâce à un peu de kidnapping (beaucoup plus rentable que le babysitting). Dans la cohue, Sorena et Imora se retrouvent sur le chemin de la paire de voyous qui tente d’exfiltrer en douce la maîtresse des lieux, anesthésiée sans sommation au début du raid, et le duo infernal use de ses compétences de street fighters à bon escient pour faire leur affaire à ces gougnafiers, libérer et réanimer leur hôte, et la protéger contre une rafale de plomb envoyée par Vorozny paniqué juste avant que les Sanctioners n’arrivent remettre un peu d’ordre.

 

Cette intervention salutaire vaut à Imora la gratitude de l’Izkhana, ce qui est de bon augure pour cette débutante. Pour Sorena en revanche, il est temps de passer à autre chose et se trouver un job moins exposé, et notre héroïne met donc fin à sa période d’essai malgré la proposition de son employeuse de la passer directement en CDI. La grande démission n’est donc pas un mythe.

 

Mike Brooks poursuit sa série mondaine après ‘Serpents of Ardemis’ et ‘The Serpent’s Dance’ avec une nouvelle prenant place dans un bal de la haute société (pas de serpent dans le titre cette fois). L’intrigue est d’une simplicité consommée et laisse une grande place aux dialogues, caustiques par moments mais loin d’être drolatiques, et à l’action dans le dernier tiers du récit. Comme Sorena Varlon était déjà présente dans ‘Up in Arms’ (‘Sanction & Sin’), on peut considérer que Brooks a des projets de long terme pour ce personnage, et que ‘Slate Run’ n’est qu’un épisode d’une série en cours, ce qui peut excuser sa platitude. Mais comme notre homme a prouvé qu’il était capable de faire mieux que ça, je reste un peu déçu de cette lecture.

 

Schattra, y a qu'à traverser la rue

Modifié par Schattra
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Avant-dernière nouvelle de la Crime Week (comme le temps file) avec une soumission d'un contributeur habitué aux joies de la grande ville du 41ème millénaire (il a écrit pour Necromunda).

 

Clear as Glass - D. Flowers :

Révélation

clear-as-glass.pngForcé de faire équipe avec un Sanctioner bien plus expérimenté que lui à la suite d’une mobilité interne dans son service, le Probator Raemis vit un choc de culture et d’éthique assez intense lors de la première mission réalisée avec son nouveau binôme (Stann). La paire a rendez-vous avec un informateur dans un bar louche de Varanguata, et l’intègre Raemis voit d’un mauvais œil son partenaire prendre ses aises avec l’esprit de la loi du Lex pour mieux parvenir à ses fins.

 

L’indic en question est une jeune femme qui se présente sous le nom de Nateo, et se révèle être une servante d’un des chefs de clan Khaadi, un gang influent de la cité. En tant que H’ownd, elle bénéficie de la confiance totale de son employeur, et l’a entendu parler d’un raid s’étant mal passé, au cours duquel ses hommes de main se sont fait embusquer par les Sanctioners malgré un graissage de patte en règle, et massacrés – pour les quelques survivants de cette débâcle – par un monstre Xenos sorti de nulle part.

 

Cette histoire abracadabrantesque et le risque énorme que Nateo prend à balancer les confidences de son patron aux forces de l’ordre font douter Raemis et Stann de l’honnêteté de sa démarche. Pendant qu’il envoie son collègue faire quelques contrôles avec le service support, Raemis continue de cuisiner son interlocutrice afin de lui faire cracher le morceau et dévoiler ses véritables intentions. A ce petit jeu cependant, le rookie ne se montre pas très efficace, Nateo ne changeant pas le fond de son histoire mais sous-entendant que Stann est fortement impliqué dans le raid infructueux des Khaadi, du fait de sa corruption totale. Elle profite également du fait que ce dernier soit occupé à faire des recoupements dans l’arrière-salle du bar pour révéler au Probator que les gangers étaient à la recherche de drogues de combat bien particulières lors de leur expédition malheureuse, et qu’ils ont réussi à mettre la main sur quelques fioles avant de se faire exterminer. Bien qu’il ait ses propres doutes sur la droiture de son partenaire, Raemis lui laisse le bénéfice du doute mais commence à soupçonner que quelque chose de pas net est en branle lorsque deux autres Sanctioners débarquent tous flingues et matraques télescopiques dehors pour alpaguer la balance catapultée suspecte, à la demande expresse et non concertée de Stann…

 

Révélation

…Le rapport de force entre flics et voyous ne reste cependant que peu de temps en faveur de la maréchaussée, Nateo ayant le temps de planter le cristal sertissant la bague qu’elle porte au doigt dans la jugulaire d’un pilier de comptoir avant que les Sanctioners ne lui passent les menottes, ce qui multiplie la Force et l’Endurance de Bébert la Boutanche par 10 mais divise son intelligence par 0. S’en suit un joyeux massacre pendant lequel la plupart des occupants du rade finissent en viande froide, y compris Stann, qui au final était bien un agent des Khaadi (mais les a tout de même trahis beacause it’s complicated), et comptait mettre la mort de son fouineur de collègue sur le compte d’une bête querelle d’ivrognes. Fort heureusement pour Raemis, l’increvable Bébert, que l’on croyait mort après avoir reçu plus de pruneaux dans la bidoche qu’un agneau dans un tajine, sort un feel no pain de sa musette et saute à l’improviste sur le râble du traître avant d’être à son tour définitivement calmé par l’intervention de Nateo.

 

La nouvelle se termine sur le pacte que concluent les deux survivants de coopérer pour empêcher que la drogue de combat dont Nateo (qui se rebaptise Glas avant de faire sa sortie) vient de démontrer l’épouvantable efficacité de manière spectaculaire, ne tombe entre de mauvaises mains et ne coule dans de mauvaises veines. Ne pouvant compter ni sur les Khaadi ni sur l’Arbites pour mener à bien cette mission d’utilité publique, le duo de choc va devoir apprendre à travailler ensemble…

 

Le buddy movie est l’un des thèmes les plus populaires de la littérature et filmographie policière, et il n’est donc pas surprenant que le concept soit adapté à la sauce Warhammer Crime. Denny Flowers livre une copie sérieuse, même si un peu tarabiscotée parfois, sur la forme mais c’est surtout le fond qui intéresse dans ‘Clear as Glass’. C’est en effet une des rares nouvelles qui fait monter les enjeux dans le petit « monde » de Varanguata, et met les protagonistes aux prises avec une menace d’une réelle ampleur. Même s’il est à peu près certain que le pire n’arrivera pas au final, il est toujours plus engageant et prenant pour le lecteur de suivre une intrigue à enjeux plutôt qu’un micro-événement qui n’aura aucun impact notable sur son environnement. Pari réussi en ce qui me concerne pour Flowers donc, qui m’a donné envie de connaître la suite et la fin de cette sombre histoire.

 

Schattra, qui lève son verre

Modifié par Schattra
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Merci @Schattra pour ces retours. Les livres de la série crime font partie des rare livre que je ne peux pas lire parce qu'ils ont très peut d’intérêt pour moi....

Enfin trop peut d’intérêt a cause de ma façon très spécial d'aborder un livre qui consiste a lire le dernier chapitre en premier (du coup ça gâche un peu la surprise).

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Il y a 10 heures, gilian a dit :

Merci @Schattra pour ces retours. Les livres de la série crime font partie des rare livre que je ne peux pas lire parce qu'ils ont très peut d’intérêt pour moi....

Enfin trop peut d’intérêt a cause de ma façon très spécial d'aborder un livre qui consiste a lire le dernier chapitre en premier (du coup ça gâche un peu la surprise).

 

Tiens d'ailleurs, pourquoi cette pratique ? Ca t'apporte quelque chose en terme de lecture ?

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Merci pour le retour @gilian! En effet commencer par la fin n'est pas conseillée pour ce type de bouquins, quoique les véritables énigmes policières soient finalement assez rares dans Warhammer Crime. Il faut dire que c'est plutôt difficile à écrire de façon convenable, et que les contributeurs de la BL ne soient pas tous à ce niveau...

 

On termine la semaine avec la novella en deux parties du revenant Mitchel Scanlon, qu'on n'avait plus croisé depuis un bail.

 

Once a Killer... - M. Scanlon:

Révélation

once-a-killer....pngSanctioner dur sur l’homme mais droit dans ses bottes renforcées, Kirian Malenko vit un début de journée compliqué. Ce n’est pas tant la prise d’otage perpétrée par un junkie trumpiste dans une supérette de sa zone de patrouille qui vient lui poser problème (rien qu’un peu de parlotte suivie d’une bonne décharge de matraque électrique dans la tempe ne puisse régler en quelques minutes), mais plutôt l’affaire suivante sur laquelle son impitoyable hiérarchie le place tout de suite après. Mis sur un cas d’homicide a priori banal, Malenko tombe sur une scène de crime à haute teneur en hémoglobine, et dont la victime principale, un expert-comptable du nom d’Erek Zorn, a été proprement tronçonné. Cette arme n’étant pas des plus courantes, ni des plus accessibles, pour la racaille qui hante le Dredge, notre héros commence à faire des connexions mentales avec une ancienne connaissance personnelle, le gladiateur Orvo Revnik l’Eventreur, dont le signe distinctif était d’avoir le bras droit remplacé par une épée tronçonneuse.

 

Si Malenko est tellement au fait de la scène gladiatoriale de Varanguata, c’est qu’il était lui-même de la partie il n’y a pas si longtemps que ça. Les hasards de la vie l’ont en effet bringuebalé de mines en arènes, pour finir contraint à signer un CDI avec la Lex après avoir été pincé dans une descente de Sanctioners au cours d’une soirée à laquelle il participait. Les problèmes de recrutement dans la fonction publique n’ayant qu’empiré depuis le M3, il est possible pour un suspect disposant d’un potentiel de flic d’être intégré dans les rangs sous probation. Depuis lors, Malenko le Tueur est devenu Malenko le gendarme, et fait appliquer la Lex en sachant qu’à la moindre boulette ou bavure, il finira dans la première Légion Pénale venue.

 

Ce n’est toutefois pas tout ce qui lie notre héros au probable massacreur à la tronçonneuse : Malenko et Revnik ont grandi, travaillé et combattu ensemble, jusqu’à ce que leur chemin se sépare après la reconversion professionnelle involontaire du premier. L’amitié fidèle entre les deux lascars s’en est trouvée mise entre parenthèses, Malenko ayant suivi de loin la fin de la carrière de son comparse, qui fut libéré avec honneur il y a quelques années après avoir remporté une battle royale autrement plus sanglante que celles de la WWE. Revnik, devenu une célébrité locale, s’était fait discret suite à son départ de l’arène, mais il faut croire qu’il s’est levé de mauvais poil ce matin là car la piste de cadavres ne s’arrête pas au cabinet de Zorn : à quelques centaines de mètres, c’est le bookmaker Argus Hadenzach qui est retrouvé en filet mignon, entouré des restes d’une de ses connaissances et de quelques filles du bordel où il était venu fêter un contrat juteux. Formellement identifié par la seule survivante de la boucherie comme son perpétrateur, Revnik est maintenant un homme traqué, mais son ancien poto veut tout de même comprendre ce qui a poussé un type aussi équilibré (autant qu’un gladiateur avec une tronçonneuse au bout du bras peut l’être) que lui à commettre neuf homicides en l’espace de quelques heures. Une seule chose est sûre, la série n’est pas encore terminée.

 

Une alerte du QG central remet rapidement Malenko sur la piste de son gros copain barjo. C’est à l’hôpital de la Main Divine de Bonté (translation is my own) que Revnik s’est rendu, honorer un rdv Doctolib avec le chirurgien Dimitry Berisov. Le Sanctioner manque de peu d’alpaguer sa cible au détour d’un couloir maculé de sang et de d’organes déchiquetés, mais une fuite de gaz causée par ce roué Revnik et un début d’incendie explosif l’empêchent de conclure. Il n’a toutefois pas perdu sa matinée car il apprend de la bouche d’une des survivantes de cet épisode un peu spécial de Grey’s Berisov’s Anatomy que la victime et le tueur avaient une relation particulière, la première ayant échoué à sauver la femme très malade du second, mais n’ayant pas oublié de faire un beau dépassement d’honoraire dans l’opération. C’était il y a un an, et si Revnik avait réussi à l’époque à calmer son courroux (sa femme n’aimait pas qu’il tape les gens, c’est mignon), il faut croire qu’il est revenu sur sa décision.

 

Cette révélation, combinée aux infos communiquées par l’indispensable collègue nerd qui fait des recherches Google ++ pendant que le héros roule des mécaniques, permet à Malenko de faire émerger une piste. Les trois victimes principales de Revnik, qui n’hésite pas à mettre des baffes aux quidams avec sa main mécanique pour accélérer les choses, ce qui est assez salissant, lui ont en effet toutes volées de l’argent de façon éhontée. Hadenzach le book et Zorn le comptable étaient même de mèche pour faire les poches du gladiateur, qui a réussi à accumuler un petit pécule par l’intermédiaire de paris faits sur ses combats par des agents de Hadenzach, sommes remises à Zorn pour blanchiment. Comme on peut l’imaginer, Revnik n’a pas touché la part qui lui était normalement due, et s’est de plus retrouvé purement et simplement spolié par Zorn lorsque ce dernier a puisé dans ses comptes pour rembourser d’autres clients après avoir faits de mauvais placements. Persuadé que davantage d’argent aurait pu permettre de trouver un meilleur traitement pour sa femme, Revnik s’est donc un chouilla énervé lorsqu’il a découvert le pot aux roses. Il lui reste toutefois une dernière cible à rayer de sa kill list, comme l’apprend l’ex associé de Zorn à Malenko après une petite visite de courtoisie égayée par une séance de roulette russe ukrainienne : Adrik Kuznetski, l’ancien propriétaire de Revnik avant que ce dernier s’affranchisse.

 

Kuznetski a joué quelques tours pendables à son poulain avant et après que ce dernier ait racheté sa liberté à prix d’or, ce qui est assez pour que Malenko se rue dans son manoir à toute berzingue et avec un très mauvais pressentiment dans le creux du ventre. Il arrive cependant trop tard pour sauver le laniste des attentions de son ex-employé, mais à temps pour offrir à Revnik un ultime combat contre un frère d’armes qu’il a aimé et respecté. Moins costaud mais plus malin que son ancien camarade, notre héros parvient à lui loger une balle en plein cœur avant de se faire éviscérer à son tour, ce qui met fin au parcours sanguinaire de Revnik l’Eventreur, mais fait plonger Malenko dans la nostalgie et l’alcool. Les méfaits cachés de Copains d’Avant

 

En choisissant le format novella pour relater une enquête de Warhammer Crime, Mitchel Scanlon a eu une heureuse idée. Les pages supplémentaires lui ont ainsi permis de soigner tous les paramètres nécessaires à l’instigation d’une atmosphère de polar digne de ce nom (personnages complexes et fouillés, contextualisation de l’affaire), sans avoir besoin de faire des économies de bouts de chandelle pour atteindre un nombre de scènes d’action convenable pour une publication Black Library. On se laisse embarquer dans cette histoire de gladiateur homicidaire traqué par un ancien camarade, et même si l’intrigue en elle-même n’a rien de spectaculaire (un auteur plus doué aurait pu ménager un petit twist final de derrière les fagots je pense), il n’y a rien à redire sur la qualité de cette soumission, qui se place parmi les plus intéressantes de la gamme à ce jour. Il paraît que la longueur ne fait pas tout, mais dans le cas de Warhammer Crime, je commence à me dire que ça jour tout de même pas mal.

 

Schattra, "are you not entertained?"

Modifié par Schattra
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il y a 20 minutes, Schattra a dit :

On termine la semaine avec la novella en deux parties du revenant Mitchel Scanlon, qu'on n'avait plus croisé depuis un bail.

 

Depuis 2007 et le massacre des Dark Angel dans l’hérésie d'Horus en fait^^ (non il est revenu il y'a quelques mois avec une nouvelles sur les Fallens A Small Cog a laquelle je n'ai rien compris du tout ....)

 

Il y a 13 heures, Lagnar a dit :

Tiens d'ailleurs, pourquoi cette pratique ? Ca t'apporte quelque chose en terme de lecture ?

 

Aucune idée^^, je lis beaucoup, deux romans par semaine en moyenne et parfois les romans ne sont pas géniaux au départ du coup si la fin me plais pas je laisse de coté 😛 . J'ai toujours fait comme ça^^ (et pour les deux derniers romans du Siege of Terra ça donne envie de lire vite 😛 ).

 

Pour en revenir a la série crime de la blacklibrary c'est vrais qu'elle est un peu moins bien que la série Horror. Je pense que la BL devrais prendre un ou deux vrais écrivain de roman policier pour voir ce que ça donnerais

Modifié par gilian
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il y a 22 minutes, gilian a dit :

Depuis 2007 et le massacre des Dark Angel dans l’hérésie d'Horus en fait^^ (non il est revenu il y'a quelques mois avec une nouvelles sur les Fallens A Small Cog a laquelle je n'ai rien compris du tout ....)

 

Oui je viens de voir ça en allant sur le site de la BL. Le gars à une bibliographie étrange tout de même.

 

il y a 23 minutes, gilian a dit :

Pour en revenir a la série crime de la blacklibrary c'est vrais qu'elle est un peu moins bien que la série Horror. Je pense que la BL devrais prendre un ou deux vrais écrivain de roman policier pour voir ce que ça donnerais

 

Ça manque parfois de singularité, avec des nouvelles qui pourraient se passer à Necromunda sans problème. Et c'est vrai que la BL a pris des spécialistes de l'horreur pour Warhammer Horror, donc ça aurait du sens qu'ils élargissent un peu leur casting pour Warhammer Crime. Je ne connaissais pas Jonathan D. Beer mais apparemment il commence "juste" sa carrière.

 

Schattra, vivement le mercato

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  • 2 semaines après...

On poursuit dans la revue du calendrier de l'avent 2016 avec une nouvelle entrée dans la collection des portraits des suivants de l'Inquisiteur Covenant.

 

The Maiden of the Dream - J. French:

Révélation

The Maiden of the DreamC’est l’heure du contrôle technique psychique pour Mylasa, Psyker Primaris recrutée par l’Inquisiteur Covenant pour le seconder dans sa lutte contre l’Archennemi. Surnommée la Demoiselle du Rêve, Mymy possède un pouvoir peu banal, celui de s’approprier les souvenirs des individus qu’elle côtoie, ce qui lui permet aussi bien de percer à jour leurs secrets les plus intimes que, au besoin, effacer de leur mémoire des informations trop dangereuses pour leur propre bien1. Pur produit de la Scholastia Psykana, notre héroïne a évidemment dû payer un tribut exorbitant pour devenir la Psyker accomplie et redoutable qu’elle est, en l’occurrence, sacrifier la totalité de ses propres souvenirs. Le test auquel elle est donc soumis consiste à une sorte de course poursuite mâtinée de visionnage de clips YouTube (sans les pubs, car l’Inquisition a les moyens de vous faire parler/de ses ambitions), pendant laquelle elle revit des bribes de la vie d’autres personnes, avant d’être confrontée – généralement après un épisode traumatique – par son examinateur, qui lui pose la même question : « qui est-elle ?2 »

 

Nous suivons donc les péripéties de Mylasa-Yaygus-l-assassin, Mylasa-Ilk-la-Psyker-embarquée-par-les-Vaisseaux-Noirs, Mylasa-Verrun-l-héritière-alcoolique-qui-deviendra-plus-tard-l-Inquisitrice-Idris, chaque flashback d’emprunt étant séparé du suivant par un passage par la loge commentateurs, où le brave prêcheur Josef est de plus en plus en nage de voir sa collègue de travail prendre physiquement très cher au cours de son grand oral. Enfin, le dernier tableau se met en place, et Mylasa fait face à son examinateur dans un ultime rêve, où la fatidique question lui est posée une ultime fois…

 

Révélation

…Et à laquelle elle répond « Chais pô ». Ce qui est la bonne réponse, car le moindre souvenir de sa vie passée (durant laquelle, à un certain point, elle a subi le grave accident qui l’a laissée tétraplégique) l’aurait condamné à une exécution sommaire. La nouvelle se termine toutefois sur un sourire de connivence que Mylasa se fait à elle-même du fond de son inconscient le plus profond, ce qui pourrait signifier qu’elle cache en fait son jeu. Faudrait demander à Christopher Nolan de lire la nouvelle pour en être sûr.

 

John French se paie un petit trip à la Inception dans cette nouvelle où rien n’est ce qu’il semble être, et où les personnages sont à la recherche d’une réalité et d’une véracité qu’ils n’ont finalement pas vraiment intérêt à trouver. La plume de French rend l’expérience assez plaisante, et la construction en vignette lui permet d’intégrer des informations sur les autres personnages importants de sa série inquisitoriale de manière détournée, ce qui est appréciable pour les fans du Conv’. Pas la nouvelle la plus marquante/essentielle du cycle de courts-formats dédiés par l’auteur à sa galerie de seconds couteaux, mais une contribution solide malgré tout.

 

1 : Voir par exemple ‘The Purity of Ignorance’, également de French.

 

2 : Faut le dire avec la voix du Père Fourras, c’est beaucoup plus marrant.

 

Schattra, She had a dream...

Modifié par Schattra
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Le 21/10/2022 à 00:11, gilian a dit :

Bon @Schattra a fini par avoir raison de moi .... Je vais aller jeter un œil au roman Horusian Wars... Je ne te félicite pas....

 

Ben dis toi que ce sera forcément meilleur que 'L’Éveil de la Bête'. :D

 

À l'heure actuelle, on en est à deux romans + un recueil de nouvelles (et j'ai cru comprendre que la série des audio dramas 'Agent of the Throne' était aussi liée à Covenant), ça devrait te tenir occupé au moins une semaine...:whistling:

 

Schattra, "dis pas merci surtout"

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J'interromps la session mémorielle 2016 pour coller à l'actualité, et à la Warhammer Horror Week 2022. Je sais déjà que je ne pourrais pas assurer une couverture "en direct" de toutes les nouvelles de la semaine, mais on commence dans les temps avec la première du lot.

 

The Pharisene Paradox - R. S. Wilt :

Révélation

https://nebelheim.files.wordpress.com/2022/10/the-pharisene-paradox.pngLaissé en faction sur une station d’observation perdue au milieu de rien par son maître, l’Inquisiteur Astero Yarvais, le héros de notre histoire (Eleasar) commence à s’ennuyer ferme. Voilà maintenant trois bons mois qu’il règne sur une petite armée de Serviteurs décérébrés, sans rien d’autre à faire que de garder un œil sur la nébuleuse Rho-386-Cummings. Si cette dernière intéresse Yarvais à tel point, c’est qu’elle est réputée pour accueillir des anomalies temporelles de façon régulière, et comme l’Inquisiteur appartient à l’Ordo Chronos, une surveillance de ces phénomènes s’impose.

 

La vigile d’Eleasar prend fin de façon brutale et inopinée avec l’arrivée d’un vaisseau cargo à proximité de son poste d’observation. Le Pharisene émerge en effet du Warp sans crier gare, et se dirige droit vers la station. Tellement droit d’ailleurs que l’Interrogateur de faction comprend vite qu’il devra se rendre à bord de ce qui lui semble être une épave à la dérive, si son aspect décati permet d’en juger, pour corriger sa trajectoire avant qu’une collision ne se produise. Si notre héros remarque avant de sauter dans sa navette que le Pharisene semble avoir appareillé de Calth dans un mois par rapport à la date actuelle (et donc dans le futur), il ne prête pas plus attention que ça à cette bizarrerie chronologique. Au contraire, et compte tenu de la spécialisation de son patron, cela lui donne espoir que ce bon vieil Astero soit aux commandes du rafiot, et que cette incongruité ait été causée par l’une de ses expérimentations avec le Warp. On verra bien…

 

Une fois arrivé sur place, il se fraye un chemin malaisé vers l’Enginarium du vaisseau, balade de santé un peu gâchée par les innombrables cadavres, plus ou moins récents, qui jonchent les coursives du Pharisene. Encore moins rassurant, il entend des pas résonner à proximité alors qu’il s’approche de sa destination. S’il reste des survivants dans cette épave désemparée, pas sûr qu’ils lui veulent du bien…

 

Révélation

…Et en effet, la première rencontre qu’il fait avec l’équipage du vaisseau n’est guère amicale. Un individu à l’air louche le met en joue avec son pistolet bolter alors qu’il était sur le point de toucher au but. Mais là, surprise : à y regarder de plus près, ce quidam patibulaire n’est autre que… lui-même, mais avec un sérieux coup de vieux. Et en effet, son double du Pharisene lui apprend que cela fait quarante-sept ans qu’il attend le retour de Yarvais, porté disparu corps et bien avec le reste de l’Ordos il y a des décennies. Laissé à poireauter dans sa station par ses collègues de l’Inquisition, qui avaient tous mieux à faire que de récupérer un Interrogateur sans mentor, old Eleasar vit sa chance arriver lorsque le Pharisene se matérialisa pour la première fois à proximité de la station. Depuis lors, il essaie de remonter le temps, un saut Warp à la fois, grâce à l’anomalie Warp qui touche cet endroit de la galaxie. Pour ce faire, il enclenche puis désactive les moteurs Warp du Pharisene, ce qui le renvoie à chaque fois un peu plus loin dans son passé, et profite de la curiosité de ses alter égos, qui choisissent tous de se rendre sur le vaisseau abandonné pour s’enquérir de la situation, pour récupérer le matériel nécessaire à la réalisation du saut suivant. Et accessoirement, leur coller un bolt dans le caisson, car ces rencontres du troisième type ne se passent jamais bien1.

 

« Notre » Eleasar ne fait malheureusement pas exception, et décède violemment après avoir révélé à son doppelganger que Yarvais l’a laissé trois mois plus tôt, soit un dernier petit saut Warp pour Vieileasar. Altruiste malgré les centaines de meurtres (techniquement des suicides) qu’il a sur les mains, il ne cherche désormais qu’à convaincre l’Inquisiteur disparu de prendre sa version originale avec lui lors de son départ fatidique, afin de lui éviter le demi-siècle d’isolement (et probablement la folie profonde qu’elle a engendrée) qu’il a dû vivre sur sa station enclavée. Un dessein aussi altruiste qu’égoïste quand on y réfléchit…

 

Pour ses débuts dans Warhammer Horror, R. S. Wilt ne choisit pas la facilité en se frottant à la redoutable boucle temporelle, qu’il est si difficile de mettre en place de façon convaincante et opérationnelle. Il s’en sort ici avec les honneurs, son histoire de naufragé spatial cherchant à remonter le temps pour éviter à son jeune lui la vie pourrie qu’il a vécue fonctionnant convenablement. On pourrait arguer que l’horreur promise n’est pas tout à fait au rendez-vous, en tous cas pas pour les standards plutôt élevés auxquels la littérature 40K classique nous a habitué, mais quitte à tout prendre, je préfère encore un auteur qui sait construire une intrigue solide mais se rate sur « l’enrobage » horrifique, que l’inverse. On verra ce que donnent les prochaines tentatives…

 

1 : Comme on dit chez les Highlanders, il ne peut qu’en rester un.

 

Schattra, "time, time, time see what becomes of meeeeee"

Modifié par Schattra
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Le 24/10/2022 à 22:36, gilian a dit :

Merci pour le retour, comme toujours trés agréable a lire :)

 

Merci @gilian! Ca fait toujours plaisir. :)

 

On continue sur la lancée avec la deuxième nouvelle de la semaine Warhammer Horror 2022, qui prend elle aussi place au 41ème millénaire.

 

The Stacks - C. Winterton :

Révélation

https://nebelheim.files.wordpress.com/2022/10/the-stacks.pngC’est la panique à la grande bibliothèque de Fransoimiterandia1. Cette noble et ancienne institution a en effet reçu la visite, pas franchement amicale, des saints mais peu patients Ordos, qui ont besoin d’un ouvrage bien particulier pour faire avancer une de leurs enquêtes. Petit problème : si la bibliothèque qui nous intéresse est le lieu parfait pour stocker des documents, elle est en revanche beaucoup moins au point pour les retrouver de façon rapide et fiable. Des générations d’adeptes ont passé leur vie à tenter de mettre au point un système d’archivage et de classement digne de ce nom, en pure perte. Cela a d’ailleurs tellement énervé le dernier Inquisiteur qui voulait récupérer ‘Martine sur le Trône d’Or’ pour un babysitting non planifié que ce dernier a décrété l’autodafé d’une partie des ouvrages, avec quelques archivistes ineptes en guise de bougies décoratives sur le haut du bûcher. Aussi, notre héroïne, la pâlotte mais consciencieuse Archivist-Praefectus Livia Tirio, comprend qu’il est dans son intérêt et celui de ses collègues de mettre la main sur le bouquin demandé sans trop tarder, et de préférence avant que l’acolyte inquisitorial envoyé sur place ne le fasse lui-même. Question d’orgueil professionnel, sans doute.

 

Ayant réussi à identifier un secteur de recherche prometteur après des jours et des nuits de recherche effrénés, elle part sur le terrain équipée seulement d’un sac de bougies réglementaire et de son vœu de silence (eh, c’est une bibliothèque, what did you expect ?), accompagnée par un Servo-Crâne relayant ses progrès à ses supérieurs. On apprend à cette occasion qu’il est tout à fait possible, et même hautement probable, de disparaître corps et biens dans le rayonnage, qui s’étend sur des centaines de kilomètres carrés, triste destin qui a déjà été le lot de la majorité de ses collègues. Grosse motivation donc. Alors qu’elle progresse vers sa destination, elle fait quelques rencontres pas franchement sympathiques, à commencer par le cadavre d’un archiviste à la plume tellement leste qu’il a continué à écrire sur ses robes, puis sur sa peau (avec une plume en métal, ça coupe un peu beaucoup) après avoir recouvert toutes les pages de son cahier. Bilan des courses, le gonze s’est vidé de son sang pendant sa scarification manuscrite. Tout le monde n’a pas le talent d’un Erebus. Un peu plus tard, elle surprend un autre adepte très occupé à dévorer des livres, de façon beaucoup trop littérale (et pas littéraire) à son goût. Lorsqu’il se met à vomir des torrents d’encre après avoir avalé de travers, elle s’éclipse sans se faire remarquer. Pour ne rien arranger, une présence furtive et très possiblement hostile s’est mise en tête de la suivre dans le dédale des couloirs, la forçant à se passer des chandelles fort utiles pour se repérer dans l’obscurité de la bibliothèque afin de semer son poursuivant.  

 

Enfin, elle parvient à la section où elle pense pouvoir trouver l’ouvrage tant convoité, et qui ne contient que des tomes frappés d’anathème et gardés dans des cages (ce qui n’est pas du tout inquiétant pour la suite, bien sûr). Guidée par le tapis de bougies qu’un collègue consciencieux a laissé derrière lui, elle arrive jusqu’à l’emplacement qu’elle avait repéré, où elle trouve un autre Archiviste totalement dément et/ou très impliqué dans son roleplay d’Inquisiteur. Il a avec lui un livre qui ne peut être que celui qu’elle recherche, mais n’a pas le temps de lui signaler poliment de le lui prêter que le malheureux bibliothécaire se prend deux tirs de pistolet laser dans le torse et finit raide mort. C’est l’agent inquisitorial, qu’elle n’avait finalement pas réussi à distancer, qui fait son apparition et l’aurait tout aussi bien trucidé, n’eut été pour sa malheureuse idée de se promener avec une fiole en cristal contenant de l’huile (inflammable) accrochée autour du cou. Dans la bagarre, Livia parvient à casser le récipient, puis à lancer une bougie sur son assaillant, qui décide de faire une Denethor et s’en va sans demander son reste.

 

Affaiblie et possiblement mourante (elle a pris elle aussi un tir de laser pour sa peine), Livia se saisit enfin de ce damné bouquin…

 

Révélation

…Et décide de traverser le portail, catégoriquement démoniaque, qui s’est ouvert au-dessus du livre. Du moment qu’elle le rend dans les deux semaines et dans l’état dans lequel il lui a été remis, elle peut aller le lire où elle veut, pas vrai ?

 

Chris Winterton réussit un sans faute remarquable pour sa première soumission siglée Warhammer Horror… jusqu’au moment de conclure son histoire, qui se termine de façon assez terne et indigne des trésors de montée en puissance atmosphérique mis en œuvre sur les pages précédentes. Dommage mais en rien rédhibitoire pour notre homme, qui s’impose comme un auteur très à l’aise dans l’école horrifique – ce qui est bien – et parfaitement à l’aise avec le concept de grimdark (une bibliothèque de la taille d’une cité, avec un système d’archivage et d’éclairage dignes du XIIème siècle, quoi de plus 40K ?) – ce qui est encore mieux. Si vous cherchiez le digne successeur de Peter Fehervari dans le genre « angoisse deluxe », Chris Winterton pourrait très bien vous plaire…

 

1 : Comprendre que la planète sur laquelle notre histoire se déroule n’est pas nommée, et que l’on sait juste qu’elle contient une graaaaaaaaaaaaaaaaaaaaande bibliothèque. Permettez que je m’adapte.  

 

Schattra, "silence dans la salle!"

Modifié par Schattra
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Effectivement la chute est très mauvaise.

Il y a 23 heures, Schattra a dit :

Si vous cherchiez le digne successeur de Peter Fehervari dans le genre « angoisse deluxe », Chris Winterton pourrait très bien vous plaire…

Par contre s'il arrive à avoir un style tel que Fehervari, oui c'est un atout pour le thème warhammer horror mais aussi pour la franchise au global. L'auteur m'intrigue du coup.

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Merci pour le retour @Rhydysann.

 

Certains des nouveaux auteurs de la BL font fuiter dans la bio qui accompagne chaque nouvelle (en format numérique) d'autres travaux pas encore publiés, ce qui est par exemple le cas de l'auteur de ce soir ('King of Pigs' et 'Collapse', pas encore sorti), mais ce n'est pas le cas pour Chris Winterton. On ne peut qu'espérer qu'il revienne, mais il y a eu pas mal de one shots chez les contributeurs de Warhammer Horror.

 

King of Pigs - J. H. Archer :

Révélation

https://nebelheim.files.wordpress.com/2022/10/king-of-pigs.pngLa guerre s’approche méchamment de la cité ruche de Blackbracken, mais cela ne peut et ne doit pas arrêter la production de se poursuivre dans les cadences imposées. Le protagoniste de notre histoire (aucun indice clair pour dire s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, donc appelons-le.a Camille) travaille dans un abattoir spécialisé, non pas dans les grox comme on pouvait s’y attendre, mais dans les exotiques cochons. Des cochons génétiquement modifiés et cultivés en cuve amniotique, mais des cochons tout de même. Malgré les nouvelles inquiétantes qui s’accumulent, les très longues heures, la pénibilité du travail, les vacheries du superviseur et les souvenirs douloureux d’une petite fille emportée par une fièvre maligne, Camille continue à trimer du mieux qu’iel peut, jusqu’à ce qu’un événement peu commun prenne place pendant son shift. Au lieu d’un beau gros goret de 300 kilos, c’est un mignon porcelet qui se présente sur le tapis roulant. Profitant de l’enraiement opportun de son pistolet d’abattage, Camille a le temps de dissimuler la petite créature, qui pour une raison indéterminée mais pas encore sinistre lui rappelle sa fille (Sal), dans la fausse cloison de son box, avant que le mécanicien ne passe pour régler le problème et le cycle de production normal ne reprenne.

 

Les jours qui suivent voient notre héro.s.ïne de plus en plus paumé et déconnecté du réel faire des pieds et des mains pour garder l’existence de son animal de compagnie secrète, et ce dernier bien nourri. Profitant de la mobilisation forcée de son conjoint, Adar, qui est envoyé en première ligne lorsque Blackbracken est à son tour attaqué par l’ennemi (affilié à Nurgle, si les épais nuages de mouches et l’épidémie de gastro foudroyante qui s’abattent sur la ruche permettent d’en juger), et du bombardement de l’abattoir (ce qui fait un peu baisser les contrôles des allers et venues des travailleurs), Camille rapatrie son goret, devenu en un mois un fort beau spécimen, jusqu’à son appartement. Sur le chemin du retour, iel a une vision dérangeante d’un visage souriant qui apparaît à la surface distendue de la panse de l’animal, et un peu plus tard, un rêve lui vient dans lequel un vieil homme affable l’invite à pénétrer dans son magnifique jardin…  

 

Dans la réalité, les choses vont de mal en pis et l’armée adverse progresse lentement mais sûrement dans Blackbracken. Camille n’est cependant plus en état de s’en soucier, et passe ses journées hallucinées à trouver de la nourriture pour le verrat de compétition qui trône désormais dans sa baignoire. Aussi lorsqu’un Adar blessé vient se réfugier chez eux et annonce que l’ennemi n’est plus qu’à quelques centaines de mètres, son premier réflexe sera…

 

Révélation

…de le traîner jusqu’à la salle de bain pour offrir un snack à Babe, qui a définitivement des visages qui apparaissent sur son gros bide. Après tout, c’est ce que le Grand Père voulait en échange d’une entrée dans son merveilleux jardin, où Sal attend son Parent 1. Mais pour être tout à fait sûr de ne pas être refoulé au dernier moment, Camille décide de participer aussi aux frais, et va se présenter à son tour dans la mangeoire de Peppa Pig, en souhaitant bien du malheur à ce faux jeton d’Empereur. On retrouvera plus tard son journal, qui contient l’histoire relatée ci-dessous, à la libération/purification de Blackbracken.

 

J’ai beau beaucoup aimer les cochons en règle générale (comme n’importe qui de sensé, il faut le dire), je me suis tenu aux mêmes critères de jugement de la qualité de ‘King of Pigs’ que pour les autres nouvelles de la Black Library, et je dois dire en toute objectivité qu’il s’agit d’une histoire horrifique bien menée et bien conclue, très bien intégrée dans le lore de 40K (même si les cochons n’en font pas vraiment partie de base) et développant quelques idées et concepts creepy à souhait. Archer parvient de manière limpide à nous faire comprendre comment un sujet impérial lambda peut basculer dans la vénération des Dieux du Chaos à son corps défendant, ce qui n’est pas donné à tous les contributeurs de la Black Library. Très impressionnant pour une première soumission. 

 

Schattra, 🐷

Modifié par Schattra
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  • 2 semaines après...

Et on termine cette Warhammer Horror Week 2022 pas trop longtemps après Halloween, avec une nouvelle consacrée aux Eldars Noirs. Il était temps.

 

Pain Engine - C. Thursten :

Révélation

Pain EngineOù l’on suit la longue et – forcément – macabre quête d’un Haemonculus drukhari pour acquérir un modèle de Talos customisé, qui avait fureur/des ravages lors d’une olympiade à Commoragh où notre héros était présent. Nommé Steeve Seethe, cette belle bestiole ne se révèle pas d’une approche facile : après avoir sacrifié, comme il s’y attendait, tous ses suivants dans les divers pièges mortels protégeant le laboratoire du créateur d’Achille Talos, l’Haemonculus pénètre seul dans le repaire de son estimé mais insaisissable collègue.

 

Là, il se retrouve face à un prototype inachevé de Talos, et entouré par divers cadavres en état de décomposition plus ou moins avancé, à travers lesquels le constructeur de Seethe s’exprime. Notre héros, qui n’est pas né de la dernière pluie acide, comprend rapidement qu’il est soumis à un véritable entretien d’embauche, et doit ainsi répondre au grand classique « racontez-moi trois projets dont vous êtes particulièrement fier (et pourquoi) ». Jamais mal à l’aise quand il s’agit de parler de sa vie et de son œuvre, l’Haemonculus décrit par le menu les diverses tribulations et collaborations (s’étant toujours très mal finies pour ses partenaires, bizarrement) qui lui ont permis d’arriver jusqu’ici.

 

Il y a ainsi eu une joint-venture avec un Fleshcrafter du nom de Vyst, exécuté par le successeur de l’Archonte auquel nos compères avaient juré allégeance, et transformé en Grotesque après une éternité de résurrections débilitantes. Il y eut ensuite un M.O.U. avec la Boulangère Pain-Master Talec, vaporisée par un tir de destructeur bien placé après qu’elle se fut montrée plus intéressée par réaliser des tests de Rorschach dans des entrailles de Cabalites que de progresser dans la quête de Seethe. Enfin, notre Haemonculus trouva rigolo de contaminer un camarade (Sziadan) avec un parasite très spécialisé, qui fit fusionner son âme avec son squelette. Squelette qui demanda ensuite le divorce avec le reste du corps du malheureux Drukhari. Et l’obtint. Just a prank, bro. Impressionnant, certes, mais serait-ce suffisant pour gagner le respect d’un artisan aussi doué que Papa Steeve ?

 

Révélation

…Et la réponse est oui. Mais comme les histoires d’Eldars Noirs ne peuvent pas bien se terminer (c’est contractuel), notre héros se rend bientôt compte qu’il ne va pas repartir avec Seethe. Plutôt, il va devenir Seethe, comme le modèle de Talos à moitié construit qui trônait au milieu du laboratoire depuis le début de la nouvelle le laissait à peine entrevoir. Appelez ça la poire d’angoisse de Tchekhov. Le rideau tombe sur le début de la transformation de l’Haemonculeur haemonculé, alors que le capot du Talos se referme sur la forme frêle de notre héros. Tel est pris qui croyait (ap)prendre…

 

J’ai moyennement apprécié cette soumission de Chris Thursten, que j’ai trouvé très maniérée au niveau de son style (c’est rare pour des écrits de la Black Library, mais ça arrive, coucou Nik Vincent), et très lacunaire au niveau de son intrigue. Le fait que le twist final de la nouvelle soit éventé au cours des premières pages (la manière dont ‘Pain Engine’ est construit ne ménage aucun suspens sur sa conclusion) ne m’a pas non plus mis dans de très bonnes conditions, je dois avouer. Pour finir, l’aspect horrifique est assez limité, ce qui est un comble pour une histoire mettant en scène l’entrée la plus gore du Codex le plus dérangeant de Warhammer 40.000. Du potentiel, certainement, mais encore non réalisé pour autant que je puisse le dire.

 

Schattra, "une spooky chose de faite"

Modifié par Schattra
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