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[Background] Armées du 9e Âge : livre complet Dynasties immortelles


Ghiznuk

Messages recommandés

p.37

 

Sarcophage de Phatep

 

J'écris ceci en toute hâte. Si je parviens à m'échapper, ce journal m'aidera à ne rien oublier de tout ce que j'ai vu. Sinon, j'espère qu'il servira d'avertissement à ceux qui voudront me suivre. Vu que la sortie était bloquée par l'effondrement du tunnel, nous avons poursuivi notre descente dans le noir. Il m'a semblé qu'une éternité est passée avant que nous ayons atteint le bas de l'étroit escalier. En bas, nous avons trouvé deux arches, chacune scellée d'une lourde dalle de pierre. L'une de ces dalles avait été brisée, sans doute par les hommes de Valdès. Ainsi donc, nous avions trouvé la chambre funéraire du roi Kharatep. Une fois à l'intérieur, nous avons été éblouis par le trésor incroyable qui y reflétait la lumière de nos torches.

Il y avait là une estrade de pierre, sur laquelle était posé un sarcophage en or d'une facture exquise, surplombant ainsi les autres objets amoncelés dans la tombe. À en croire les légendes relatives au règne de Kharatep, ceci était l'un des neuf sarcophages dans lesquels auraient été déposés les restes du dieu-roi Phatep, saisi par Kharatep lors de la bataille des Sables brûlants. Il resplendissait superbement dans la lueur de nos torches, aussi radieux et intact que le jour de sa création.

Avant que je ne puisse leur donner le moindre avertissement, Günther et ses porteurs s'étaient déjà élancés pour l'ouvrir, gagnés par la cupidité. Dès le moment où ils ont soulevé le couvercle, un éclat de lumière fulgurante en a jailli, et des esprits hurlants se sont répandus dans toute la pièce, balbutiant des imprécations à l'encontre de tous ceux qui avaient profané les restes mortels de leur dieu. Là où ils frappaient, les hommes tombaient raides morts, sans la moindre marque sur leur corps, leurs visages convulsés de terreur.

À ma grande honte, j'ai pris la fuite, laissant les autres mourir derrière moi. J'ai couru jusqu'à ce que je n'entende plus les cris de ces fantômes prédateurs. J'écris à présent ces mots, cachée dans une alcôve quelque part dans le dédale au sein de la pyramide. Je n'oublierai jamais ce que j'ai vu, non seulement au moment de l'ouverture du sarcophage, mais aussi ce que j'ai aperçu pendant ma fuite. Car la deuxième porte, celle que nous avions passée, celle qui était toujours fermée d'une dalle si lourde que seule la main d'un géant aurait pu la soulever, était à présent ouverte.
 
Modifié par Ghiznuk
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p.58

 

Légion des tertres

 

L'Empire naptéen s'étendait jadis d'une rive à l'autre de la mer Médiane. Bon nombre des tribus nordiques qui commerçaient avec le Naptesh ont incorporé des éléments de la culture naptéenne à la leur ; de même, celles qui lui faisaient la guerre s'y retrouvaient soumises, puis assimilées à leur tour. On trouve dans toute la Vétie, de la Destrie à l'Empire, des sépultures qui imitent la tradition naptéenne de l'enterrement rituel.

 

Tout comme les pyramides du Naptesh, ces tertres ont la sinistre réputation d'abriter des morts-vivants. Certains de ces peuples ont pu vénérer une version abâtardie du panthéon naptéen, et se voir ainsi frappés par la malédiction de Temut ; d'autres se contentaient de singer les arts sombres de Setesh, ignorants des conséquences, inscrivant sur leurs pierres tombales des incantations nécromantiques destinées à protéger leurs dirigeants de la véritable mort. Leurs spectres et revenants hantent aujourd'hui les terres mortuaires de le Volskaïa et de l'Équitaine, tout comme certaines régions de notre cher Empire (les plus fortes concentrations de ces tertres se trouvant à la frontière du pays maudit de Zagvozd).

 

– Alberich Hauptmann, La Mort ne connaît pas de frontières, Chapitre XI, presses d'Eichtal, 911 A.S.

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  • 1 mois après...

p.59

 

Épilogue

 

Jour inconnu, 962 A.S.

 

Je ne sais combien de temps cela m'a pris, mais j'ai fini par trouver une sortie à la pyramide. Dans la chambre du roi, j'ai découvert une sorte de cheminée exiguë, cachée par une tapisserie qui est tombée en poussière lorsque je l'ai touchée. À peine assez large pour m'y faufiler, le conduit partait vers le haut, dans le noir, à un angle quasi vertical. N'ayant guère d'autre choix, je m'y suis glissée tant bien que mal, me contorsionnant pour entamer ma difficile ascension.

 

Des heures plus tard, les épaules complètement endolories, je suis arrivée au sommet. Une minuscule ouverture avait été aménagée sur le flanc de la pyramide, à deux cent pieds du sol. Grisée par l'air frais de la nuit, je suis, avec force efforts, parvenue à m'extraire du tunnel pour m'asseoir sur l'étroit rebord. Loin de moi, en contrebas, j'ai vu des lueurs miroiter. L'espace d'un moment, j'ai cru qu'Abdoullah et les autres étaient revenus pour nous sauver. Mais lorsque j'ai pris conscience du nombre qui se trouvait là, j'ai vite réalisé que ces lueurs ne provenaient pas d'authentiques torches. Elles chatoyaient dans les orbites de toute une armée de morts, alignés en régiments disciplinés au milieu des ruines de la grande esplanade.

 

De ce que j'ai pu en discerner, il se trouvait là au moins cinq mille guerriers squelettes, accompagnés par des escouades de chars qui paraissaient tout aussi nombreux. Les statues de la nécropole s'avançaient entre leurs rangs, comme des géants parmi un groupe d'enfants. J'ai reconnu le grand sphinx devant lequel nous étions passés dans le désert, et le monstre ailé qui avait tué Grünstein. Le clair de lune faisait ressortir les étendards en lambeaux qui flottaient sur les ruines d'un temple, près de la base de la pyramide. Les prêtres de la nécropole, réunion de créatures flétries, vêtues de blanc et d'or, se tenaient sur ses murs, attendant l'arrivée de leur chef.

 

Une silhouette solitaire a paru hors des ténèbres. Elle portait une armure d'écailles de bronze, une longue lance, et son visage était dissimulé par un masque mortuaire à l'expression sereine, fait d'or étincelant.

 

Ses yeux vides ont balayé le flanc de la pyramide, passant sur l'endroit où je m'étais recroquevillée ; je me suis pétrifiée, convaincue, contre toute logique, qu'elle m'avait détectée. Je n'ai pas eu besoin de déchiffrer les syllabes déshydratées qu'elle a proféré à la légion devant elle pour comprendre qui elle est : Mahatesh, dame de compagnie de Temut, épouse de Kharatep, reine de Djedesh, dont les actes sont relatés dans les chroniques et dont le sommeil a été dérangé par notre remue-ménage dans la tombe de son mari. Une procession de gardes squelettes, émergeant en rangs du portique qui s'ouvrait sous ses pieds, portait le sarcophage. Maintenant que j'ai pu en contempler la puissance de près, je n'ai aucun doute qu'elle compte s'en servir comme d'une arme.

 

Je suis restée accrochée sur la corniche, au flanc de la pyramide, jusqu'à ce que les derniers morts-vivants aient disparu de l'autre côté des dunes et que le soleil se soit levé à l'est. Les jambes tremblantes, les bras meurtris, je suis descendue à grand-peine, un bloc à la fois, jusqu'au sol. C'est ici que j'écris à présent cette dernière entrée dans mon journal.

 

Nous détenons son mari. Les chroniques ne l'appellent certainement pas Mahatesh la Vengeresse sans raison. À moins que je ne me trompe lourdement, elle et son armée marcheront à coup sûr sur Eichtal et sur le siège de la Société. Je dois y arriver avant elles.

 

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4e de couverture

 

Partout dans le monde, et nulle part plus que dans l'antique Naptesh, des civilisations ont inhumé leurs dirigeants pour leur permettre de perdurer malgré les siècles. Mais les morts ensevelis sous la terre, le sable et la pierre n'apprécient pas tous le repos éternel. Déterminées à reprendre possession de leurs royaumes perdus, libérées des entraves de la chair et du temps, les Dynasties immortelles sont de retour !

Modifié par Ghiznuk
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