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Warhammer Forum

Mes petits récits d'ambiance Med-Fan


Newlight

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Salut la Compagnie,

 

pour donner un peu plus de visibilité aux textes d'ambiance que j'écris pour mon projet de jeu solo Med-Fan, dont le développement est présenté en section Autres Wargames tout en bas du Warfo, et espérer obtenir quelques retours (constructifs de préférence), je vous en poste quelques uns ici :

 

Une Escorte périlleuse

 

Alors que le Magistrat et son groupe de soldats de la lumière avaient décidé de quitter Blanche-Ondée pour se rendre dans la région des Hauts plateaux pour y enquêter sur le Portail de l’Outre-Monde, un homme, qui devait être un petit notable du village, se présenta à lui avec force manières de politesse. Alors que le Magistrat lui intimait d’abréger ses salutations, l’homme lui expliqua que lui et un petit groupe de villageois devaient se rendre au village de Durépine pour y faire commerce de marchandises nécessaires à ses habitants.

 

Bien entendu il proposa une généreuse part des bénéfices de la vente desdites marchandises et souligna combien il était important pour les habitants de Durépine d’avoir accès à ces dernières, telles que du sel de mer et des outils de haute confection. Il ajouta qu’ils disposaient bien d’une petite escorte mais les chemins qu’il fallait emprunter étaient très périlleux et que l’association serait profitable pour la sécurité des deux partis.

 

Devant de tels arguments, et considérant le faible nombre de soldats de la lumière qu’il avait réuni, en plus de l’opportunité d’une intéressante récompense, le Magistrat accepta l’offre opportune et intima à ses hommes de se préparer à partir. Il régla séance tenante le gérant de l’Auberge de l'Étalon joyeux, où ils résidaient et ensemble avec ses hommes il rejoignit le groupe de commerçants. 

 

Celui ci était surtout composés de femmes, en plus du notable et d'un porteur. L'escorte était constituée de ce qui devait être d’anciens miliciens du village, faiblement armés et protégés. Toutefois ils pourraient à l’occasion s’avérer d’un secours profitable, si la situation venait à tourner mal. Tout le monde étant prêt, sans qu’aucun mot ne fut prononcé, la petite expédition prit lentement la route qui menait vers les Hauts plateaux.

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Embuscade impromptue

 

Le groupe de marchands et de soldats avançait en rangs serrés dans la forêt en bordure de la Baronnie de Brumemonts. Bien qu’un peu inquiets à cause de l’obscurité que créait la canopée au dessus d’eux, ils faisaient en sorte de ne pas trop le montrer et les discussions et plaisanteries allaient bon train. L’air était frais et une petite brise vive les incitait à hâter le pas. Quelques rayons de soleil perçaient difficilement la couche de branchages qui les surplombait et avec les épais fourrés qui se dressaient devant l’expédition, on ne pouvait voir à plus d’une cinquantaine de pas.

 

Mais le Magistrat intima au reste du groupe de se taire et de s'arrêter. Il pointa son doigt dans la direction du chemin devant eux et tout le monde put voir une imposante silhouette située à une trentaine de pas avancer vers eux. Une forte odeur de musc âpre mêlée à celle d’un humus boueux leur parvint alors, porté par la brise. De toute évidence il s’agissait d’un piège ou d’une embuscade qu’on leur tendait. Les soldats de la lumière et de l’escorte se saisirent alors immédiatement de leurs armes et entourèrent les civils désarmés pour les protéger.

 

Aussitôt des cris retentirent de part et d’autre du convoi, et des brigands dissimulés dans les buissons alentours se mirent à courir dans sa direction, les armes à la main. Ce qui s’avéra être une espèce de petit troll, sans doute un croisement avec une espèce d’orc ou d’homme bête, se rua vers le Magistrat et ses hommes, en vociférant des borborygmes incompréhensibles et en faisant tournoyer en l’air une énorme massue. La vision d’une telle sauvagerie était terrible mais les hommes du convoi étaient déterminés à vendre chèrement leur peau.

...

 

Les brigands qui attaquaient le petit convoi n'étaient que de vulgaires bandits de grand chemin, mal équipés et lâches, et qui pensaient avoir affaire à une proie assez facile. On croise couramment de telles bandes dans les bois entourant la Baronnie de Brumemonts et on dit qu’ils sont tous soumis à l’autorité d’un être mystérieux qu’on appelle le Prince des brigands.

La vue de l'escorte avait bien fait hésiter les malandrins mais la dureté des temps, la rareté des occasions et surtout la présence rassurante de leur allié Semi-Troll les avait décidé à tendre cette embuscade, qui, si elle réussissait, devrait leur rapporter beaucoup.

...

 

Alors que la tête du Semi-Troll roulait à terre, tranché par un coup de maître du Barbare, le reste des brigands encore en état de se mouvoir prenait la poudre d’escampette. Le groupe se reforma et les marchands, encore tremblants de peur mais reconnaissants, remercièrent chaudement leurs protecteurs. Aucun d’entre eux n’avait été blessé et leur défense avait été un véritable succès. Les gars de l’escorte, bien que peu expérimentés, avaient bien joué leur rôle et avaient tenus tête aux reste des malfrats sans perdre un seul homme. Un des brigands gisait non loin, à moitié mort et le Magistrat décida de l’interroger.

 

  • Qui est ton chef? Parle ou je te tranche la main!

  • je n’en sais rien mon bon seigneur, ayez pitié de moi, je ne suis qu’une piètre brigand sans importance.

  • Ne te moque pas de moi, vil faquin, où tu vas finir tes jours estropiés dans cette forêt, à la merci des loups féroces et des crorapaces.

  • Je ne sais rien, je vous le jure, je ne connais rien du Prince des Brigands, rien du tout!

  • Ah, fourbe maraud! Tu t’es trahi, tu vois que tu en sais des choses intéressantes! Parle donc ou ta mort sera longue et très, très douloureuse!

 

Alors que le brigand agonisant allait ouvrir la bouche pour répondre, une flèche vint se ficher dans sa gorge, faisant jaillir un flot de sang à travers ses dents.

 

  • Diantre-peste! Nous n’obtiendrons plus rien de lui. Remettons nous en route, et restons sur nos gardes, ils n’ont pas l’air de vouloir nous lâcher.

 

Choquée par la fin sordide du brigand, et effrayée par la menace du tireur embusqué, l’expédition obéit à l’ordre du Magistrat et se hâta de repartir sans mot dire.

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Un marécage nauséabond

 

Alors que la forêt se faisait plus clairsemée, le sol devenait quant à lui plus fangeux et meuble. Une odeur fétide en émanait et des volutes de fumées verdâtres s’élevaient en certains endroits. Très bientôt le groupe hésita à aller plus en avant. Le Magistrat se tourna vers le notable à l’origine de l’expédition et lui demanda si il n’y avait pas un chemin plus propice à la poursuite de la progression. En effet selon lui le lieu devait être infesté de monstres aquatiques.

 

La réponse du notable fut négative, le marécage ceignant selon lui le pourtour de la forêt sur toute cette face. Mais ils avaient normalement prévu de quoi éloigner les indésirables avec des torches enduites de salpêtre ferrugineux, qui a la propriété connue de fortement incommoder la plupart des créatures des marais. Las, trois fois hélas, car l’homme qui servait de mule pour l’expédition avait fait tomber le sac contenant lesdites torches lors de l’embuscade qu’ils avaient subi précédemment.

 

Ils étaient donc démunis face à la menace qui se présentait à eux, mais maintenant qu’ils en étaient là, ils allaient tout de même devoir traverser cette surface bourbeuse et pour le moins qu’on puisse dire, fort peu engageante. Des remous se propageaient à la surface de la boue et une première nuée de petits poissons aux pattes nombreuses, des piranharachnées comme on les appelait communément, fit surface à quelques pas en face du groupe.

 

Alors que deux autres nuées de ces dangereuses bestioles faisaient surface non loin de là, une des membres de l’expédition poussa un hurlement de panique. Une main palmée et visqueuse était sorti de la fange pour s’agripper à sa jambe et essayait de faire tomber l'infortunée pour l’emporter dans les bas fonds du marécage. D’un geste preste le magistrat, trancha le bras écailleux qui dépassait de la boue, libérant la malheureuse, au grand soulagement de celle ci. Mais combien de Crapofonds y avait il encore à les attendre sous la croûte boueuse du marécage, prêts à se saisir d’eux pour les étouffer et s’en repaître?

...

Au fond de ce bourbier se terraient ces étranges créatures amphibies et visqueuses qu’on appelle Crapofonds. De forme presque humanoïde, elles saisissaient toute proie passant à portée de leurs longs et puissants bras, cherchant à les entraîner jusqu’à elle pour les étouffer sous la vase et les dévorer.

...

Mélange de grosse araignée et de petit poisson de la taille d’une truite, la piranharachnée est un animal carnivore qui vit en grosse nuée mobile. La vue de quelques unes  de ces nuées se rapprochant vers soi est une chose assez effrayante car souvent synonyme d’une mort certes rapide, mais très douloureuse sous la succession de petites morsures de toute part, déchiquetant les chairs, et de la brûlure du poison qu’elles diffusent sous la peau de leur victime.

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Le groupe avait finalement réussi à traverser le dangereux marécage et ce dernier était rouge sang des cadavres de piranharachnées que les soldats de la lumière avaient dû massacrer. Malheureusement un soldat de l’escorte avait été submergé par une nuée de ces monstres et les lambeaux de son paquetage flottaient piteusement à la surface de la vase. 

 

De même un de ces horribles Crapofonds avait réussi à attirer jusqu’à lui un pauvre marchand et ce dernier avait dû mourir dans d’atroces souffrances, à la fois privé de respiration et subissant les morsures de l’infecte créature. 

 

Maintenant à l’abri sur la terre ferme, les survivants désinfectaient leurs plaies, pour éviter une éventuelle gangrène et que le poison sécrété par les poissons-araignés ne s'infiltre plus en profondeur dans le corps et empêche la cicatrisation.

 

Une fois cette tâche terminée et les plaies bandées, le convoi prit le temps de se sustenter pour reprendre des forces avant de se remettre en route. Un petit feu fut allumé à la va vite pour se sécher et cautériser les petites blessures qu’avaient fait les morsures, et l’humeur maussade et le chagrin lié à la mort des deux compagnons s’atténuèrent un peu à la chaleur des flammes réconfortantes.

 

Le ciel se faisait de plus en plus sombre, l’averse semblait poindre son nez à l’horizon et déjà quelques gouttes perlaient. Il valait mieux vite chercher un refuge avant que la pluie ne commence à devenir trop intense, car, déjà affaiblis par leurs blessures, certains auraient bien du mal à supporter en plus d’attraper une crève malicieuse.

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La suite, avec l'introduction de la 3ème scène du scénario :

 

 

Interruption d’un rituel chamanique

 

Le groupe de soldats et de marchands marchait depuis plusieurs heures et heureusement pour eux la bruine restait supportable. C’est alors qu’ils approchèrent d’un cours d’eau qu’ils suivirent pendant une demi lieue avant d’aboutir sur ce qui semblait être une cabane de pêcheur désaffectée. Ils se précipitèrent à l’intérieur et se hâtèrent de réunir quelques planches de bois sec en plein milieu de la pièce principale. Bientôt les flammes crépitèrent et l’âtre répandit dans la pièce sa douce chaleur. 

 

Alors que la pluie commençait à se faire plus intense, la plupart des membres de l’expédition restaient silencieux en savourant cet instant de repos tandis que deux des femmes s’affairaient à cuisiner quelques denrées qu’avait pris le porteur dans son sac. N’ayant pas mangé depuis le début de la journée, exténués par les épreuves de la journée, ils se jetèrent tous sur la maigre mais salutaire nourriture qui s’offrait à eux. Puis, alors qu’ils finissaient leur providentielle collation, bientôt la pluie commença à décroître et le ciel à se découvrir.

 

C’est alors que parvint à leurs oreilles une intrigante mélopée, dont la source semblait venir d’assez prêt. Tout le monde se tût soudainement, inquiétés et intrigués par ce qui ressemblait à une sorte d’incantation et les soldats de la lumière et de l’escorte se saisirent silencieusement de leurs armes. Le Magistrat, accompagné de la Vierge guerrière se risquèrent à jeter un oeil par l'entrebâillement de la porte et ils virent un groupe de quelques individus autour d’une triangle de petites pierres levées recouvertes de runes qui avait complètement échappé à leur attention tout à l’heure, tellement ils étaient pressés. 

 

L’ensemble était juché sur un promontoire de terre qui saillait légèrement de l’eau de la rivière et au centre du triangle de pierres runiques se tenait une femme, portant épée et bouclier et arborant de nombreux talismans à vocation religieuse. C’était elle qui psalmodiait la mélodie qui avait attiré leur attention et elle semblait en état de transe profonde. La scène revêtait un caractère légèrement surréaliste car une brume légère et teintée de bleue et de vert en entourait les protagonistes. Nul doute qu’une magie étrange était à l’oeuvre en ce moment même car même les runes des pierres levées semblaient phosphorescer légèrement.

 

Le Magistrat, faisant appel à ses connaissances en magie chamanique, comprit vite que les cultistes auxquels ils avaient affaire étaient en train d’essayer d’invoquer une puissance de la Nature. Et outre le blasphème que cela représentait envers la Dame de la Sainte Lumière, ce qui allait apparaître ne devait pas être inoffensif et chercherait sûrement à accroître ses pouvoirs en se nourrissant de l’énergie de victimes sacrificielles. Victimes sacrificielles dont l’expédition ferait certainement partie s'ils ne se dépêchaient pas d’interrompre le rituel impie.

 

Le Magistrat fit signe à ses compagnons de la lumière de le rejoindre, et ordonna au reste de l’escorte d'amener les marchands en sécurité au cas où les choses devaient mal tourner.

Le groupe de vaillants guerriers s’approcha à pas de loup vers le lieu du rituel, et bandant son arc avant de tirer, l’archer abattit un des cultistes d’une flèche en pleine poitrine. Sa deuxième flèche manqua de peu la sorcière au centre du triangle de pierres et ce fut le début de la curée. Les guerriers de la lumière chargèrent le groupe de cultistes qui en retour, firent face en dégainant leurs armes. A cet instant même, un halo irisé entoura le triangle de pierres runiques comme pour protéger la prêtresse impie. Le combat promettait d’être très violent et il allait falloir faire vite avant que l’incantation ne soit terminée.

 

Le lien vers le WIP du pdf présentant le début de ce scénario https://drive.google.com/open?id=1NRxNoF...zcP-ONvsg7

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Les cultistes se battirent comme des déments pour protéger leur prêtresse et lui permettre d’accomplir son abject rituel. Mais les vaillants soldats de la lumière réussirent, non sans peine, à en venir à bout. Le Magistrat et le Barbare s’approchèrent alors de la sorcière avec la ferme intention de l’occire avant qu’elle ai eu le temps d’invoquer une quelconque créature maudite.

 

Sans arrêter son chant, la sorcière dégaina son épée et prit une posture guerrière en attendant ses deux adversaires. Ils engagèrent le combat avec elle et dès la première passe d’armes, le combat fut d’une grande violence. La sorcière dansait en distribuant les coups, feintant et évitant ceux pourtant habiles de ses antagonistes, et sa mélopée se faisait de plus en plus forte, mais haletante à cause de l’effort physique intense que la jeune femme fournissait pour tenir en respect les deux guerriers émérites qu’elle affrontait.   

 

La fatigue ne semblait toutefois pas l’atteindre et c’est une première et profonde estafilade à la jambe que lui infligea le Magistrat qui lui fit perdre légèrement l’équilibre. Cependant la féroce sorcière réussit tout de même à se ressaisir et contre-attaqua sauvagement, tout en ayant soin de ne pas sortir du triangle de pierre runique. Mais la pression que lui faisait subir les deux hommes par leur succession de coups synchronisés finit par la faire chuter. 

 

Le Barbare se jeta alors sur elle pour saisir l’occasion de l’achever, mais au lieu de demander grâce, la prêtresse impie arbora alors sur son visage une étrange expression de soulagement et de béatitude. Le barbare décapita la malheureuse et envoya sa tête voler au loin d’un geste ample et puissant de sa grande épée à deux mains. Les deux guerriers de la lumière émirent eux aussi un soupir de soulagement après ce rude combat et, exténués, ils se relâchèrent en baissant leurs armes pour reprendre leur souffle et leurs esprits.

 

Mais ils n’eurent pas le temps de profiter d'un repos pourtant bien mérité et alors que la Vierge au bouclier et le Messire Archer les rejoignaient, un cri strident retentit à quelques pas d’eux, comme venu du fin fond des eaux de la rivière adjacente. Une épaisse volute de brume turquoise haute de plus d’une dizaine de coudées s’éleva soudainement de l’endroit d’où était venu le cri. Et lorsque la brume se dissipa un peu, ils purent entre-apercevoir une immense silhouette ailée qui s’agitait furieuse face à eux. 

 

Le Magistrat comprit alors pourquoi la sorcière avait eu l’air si heureuse juste avant de mourir, elle savait déjà à ce moment là qu’elle avait réussi à invoquer une de ces puissantes et redoutables créatures de la Nature Sauvage que l’on nomme Féondines. Un terrible combat allait s’engager entre les soldats de la lumière déjà bien fatigués et l’immense monstre qui semblait très en colère que l’on ai tué une de ses ferventes dévotes.

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L’immense silhouette de la Féondine, entourée de geysers d’eau, portait attaque sur attaque aux malheureux soldats de la lumière, visiblement dépassés par la férocité de la créature maudite. Et c’est tant bien que mal qu’ils supportaient la fatigue et les blessures qu’elle leur infligeait. La Demoiselle au bouclier se cachait derrière ce dernier pour se concentrer et soigner ses frères d’armes en récitant de ferventes prières à la Dame de la Sainte Lumière. Et même l’Archer avait dû dégainer sa dague et tentait de prendre à revers le monstre pour arriver à lui glisser un coup de pique entre les ailes. Mais la Féondine semblait frapper de partout à la fois et une botte bien placée de sa part mis au tapis le pauvre soldat peu formé aux arts de l’escrime.

 

L'infâme créature avait quand même subit quelques sérieuses blessures, aucune toutefois assez sérieuse pour attaquer sa détermination et sa rage ne semblait pas faiblir. Elle réussit alors à donner un coup si puissant qu’il arracha le bouclier des mains de la Vierge guerrière, l’exposant ainsi à une seconde attaque mortelle. Mais le Magistrat, effrayé à l’idée de voir sa protégée ainsi en danger, profita de l’instant de répit apporté par le sentiment de jubilation animant la Féondine pour lui porter une estocade profonde dans le flanc droit, ce qui lui fit lâcher sa redoutable épée scintillante. Et c’est encore le Barbare qui saisit la fatale occasion de porter un coup de grâce au terrible adversaire qui leur faisait face. Bandant ses énormes muscles, il assena un large revers de sa lourde épée, tranchant ainsi la Féondine désarmée de bas en haut et de gauche vers l’épaule droite. 

 

Le partie du corps sans tête s’écroula inerte sur le sol, tandis que l’autre partie glissa sur le côté en s’affalant sur ses grandes ailes. Une mare de sang se répandit alors par terre, jusqu’à couler aux pieds des guerriers de la lumière encore valides. La tête de la créature agonisante était saisie de soubresauts, et semblait vouloir encore formuler quelques malédictions à l’attention de ses meurtriers. Reprenant ses esprits, la Vierge guerrière enfonça prestement la pointe de son épée magique dans la bouche de la Féondine, ce qui coupa court à son incantation avant qu’elle ai eu le temps de la terminer. Et sans perdre un instant elle se mit à genou et formula une puissante prière de guérison à l’attention de l’Archer mourant. Son sang cessa de couler, et petit à petit sa blessure, légèrement illuminée d’un aura brillante, se referma. 

 

Alors qu’ils venaient d’assister de loin à ce combat dantesque et au prodige des soldats de la lumière, les marchands et leur escorte étaient médusés. Puis les femmes sortirent de leur torpeur et accoururent avec des bandages et de l’eau pour panser les blessures des preux guerriers et leur donner à boire, ce qu’ils acceptèrent avec gratitude. Le groupe prit alors le temps de se détendre et de se reposer un peu, tandis que l’Archer revenait progressivement à la vie grâce aux bons soins des marchandes et de la Grâce de la Dame. Alors que les marchands s’affairaient à préparer les affaires en vue de la reprise de l’expédition, les hommes de l’escorte s’étaient réunis dans un coin et semblaient maugréer d’incompréhensibles jurons. L’étrangeté de leur attitude, et les regards de travers qu’ils jetaient de temps à autres au groupe de guerriers de la lumière mirent vite la puce à l’oreille au Magistrat : ils étaient en train de tramer quelque chose contre le groupe et la situation allait très certainement dégénérer dans les quelques instants qui allaient s’ensuivre.

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  • 4 semaines après...

C'est intéressant que t'es personnages n'ai pas de nom, à part Féondine, ça permet au lecteur d'avoir une représentation mentale des personnages sans avoir à les décrire.

A part ça, ton texte est agréable à lire, encore une fois une suite ne serait pas de refus^^

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