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Ebauche d'une suite du SdA


Hola!

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Bonsoir à tous(tes)

 

Je fus (agréablement) surpris d'apprendre il y a quelques jours que Tolkien avait attaqué une suite au SdA, bien que celle-ci ne soit restée qu'à l'état d'ébauche et avortée volontairement: La Nouvelle Ombre. L'histoire prenait place au cours du règne d'Eldarion, qui ne fait pas que des satisfaits (et c'est assez réaliste finalement), et relate une discussion inquiétante entre le fils de Beregond - Borlas - et un jeune homme qui n'était pas né au moment de la guerre de l'Anneau. Il est fait mention que le Mal originel ne peut par construction pas être éradiqué (en même temps c'est je dirai le corollaire de la notion de libre arbitre). Et le récit s'arrête lorsque Borlas, alors vieillard, se rend compte qu'il vient de rencontrer ce mal.

 

Voici un lien vers ce texte:

http://tolkien.aratars.org/essai/dior/traduction/home/ombre.php

 

Tolkien n'a pas poussé l'idée plus avant car il y voyait une énième intrigue, fatalement négligeable devant le monument qu'il avait bâti alors, et sapant un peu la fin douce amère qu'il avait soigneusement établie. Donc je ne sais pas si ce texte est canon, mais j'y vois personnellement un renforcement de toute la thèse exposée dans son œuvre (du moins ce que j'en ai compris):

- le monde devient celui des hommes, qui ne bénéficieront (ou n'encaisseront) plus le concours des êtres devenus mythologiques (Ainurs, elfes, nains, trolls, etc)

- les orques étant une personnification du mauvais côté humain, leur disparition comme menace extrinsèque renforce l'idée que le mal est à présent inhérent à l'humain lui-même qui devient son propre prédateur

- la gloire légendaire restaurée par Aragorn est, telle les anciennes gloires passées, périssable. Ce qui en même temps redonne un degré de liberté pour les mauvaises comme pour les bonnes actions (ce n'est pas figé en mode paradis conte de fée).

- une transition smooth vers le monde actuel, dont le SdA serait une cosmologie

 

Et à ce titre je trouve que ce simple extrait, si court soit-il, donne un ton très intéressant, cohérent et intriguant au devenir de la Terre du Milieu et l'avoir arrêté là est éventuellement brillant,même si son titre fait un peu réchauffé. En revanche il soulève une tonne de questions.

 

Qu'en pensez-vous? Résurgence de Morgoth et nouveau big boss gentil et étincelant pour le défoncer? Transition douce amère vers un monde humain bien réaliste? Ou nouvelle menace extérieure façon récursion infinie?

Modifié par Hola!
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Bonjour et merci de tirer cette section de sa torpeur,

 

J'aime aussi ce texte et je trouve bien dommage qu'il n'ait pas été terminé, cependant, je crois comprendre ce qui a manqué d'enthousiasme à Tolkien pour poursuivre.

 

On y retrouve le thème éternellement cher à son coeur de la décadence et de la continuelle diminution de l'héritage elfique, un moment restaurée par Elessar mais évidemment fragile, on voit ici à quel point. Non pas de retour de Melkor, c'est impossible, ni de Sauron, mais sans doute plutôt des mensonges issus, peut-être, d'une tradition politique rivale (Numenoréens Noirs?) en rapport avec Umbar et l'Orient et affectant la famille royale :  non pas Eldarion lui-même, mais son entourage sans doute ; avec comme corrélation la perte de foi dans les Valar ,  la lassitude  et l'incompréhension face à la nécessaire bataille contre les serviteurs du mal. Cela n'est pas incompatible avec les acteurs "populaires" de ce début de récit, il en faut (comme l'étaient les Hobbits) , mais ce qui devait l'intéresser était comment les dirigeants pouvaient résister, ou se plier à cette corruption (il suffit de relire les Appendices A pour s'en convaincre).

On peut d'ailleurs comparer cet épisode inachevé à un épisode paradoxal de l'histoire du Gondor : la guerre fratricide de Castamir contre Eldacar au Troisième Âge, où celui qui veut préserver le sang et la noblesse du Gondor tient ici le rôle du méchant et d'usurpateur.

 

Modifié par Tiki
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Oui, en l'occurrence il s'agit d'un culte inspiré des traditions des numénoréens noirs. Donc basé sur le souvenir des puissances du mal que sont Sauron et plus généralement Morgoth.  Ton parallèle avec les intrigues passées est parlant en effet.

Je trouve finalement que le titre peut être vraiment bon. Si on considère que le 4ème âge marque la rupture avec les époques légendaires du passé, et bien l'on entre dans un monde plus réaliste, où le mal cesse d'être personnifié, devient insidieux et potentiellement partout, en germe dans le cœur de chacun. Et en cela, il présente l'arrivée d'une menace tout aussi sérieuse, et définitive cette fois. Donc pas un réchauffé pour un nouveau tour de manège.

 

Et du coup, que peut-on imaginer de ce qu'a senti Borlas dans cette maison? Une ambiance? La présence de quoi?

Modifié par Hola!
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Oui, c'est une étape intermédiaire entre le monde légendaire des Orques et des Elfes, que ne connaîtront les acteurs de la Nouvelle Ombre que par les histoires et les contes ; et notre époque, le "7e Âge" de la Terre du Milieu, où tout ceci est légendaire.

 

Ce qu'a senti Borlas : sûrement pas le Roi Sorcier d'après les mots de Tolkien dans le Retour du Roi (il ne devait plus être entendu en cet âge du monde - à prendre au sens large), ni Sauron ni Saruman ; je dirais : soit l'impression du complot qui se trame et que jusqu'ici il n'avait pas vraiment comprise ; soit quelque chose de plus incarné comme un esprit cherchant à faire le mal, lié aux comploteurs et à Herumor, peut-être un Nazgûl, ou autre (même s'ils ont dû périr avec la destruction de l'Unique et/ou l'éruption de l'Orodruin). D'autres idées ?

Modifié par Tiki
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L'interprétation réaliste et plus philosophique issue de cette évolution vers un nouveau paradigme convergeant vers notre monde impose semble-t-il qu'il ne s'agit plus d'un mal personnifié mais de l'ambiance glaçante qui accompagne des projets et complots sordides et funestes. Et qui sait ce qui aura pu lui arriver? Si d'un côté le jeune a de la sympathie pour Borlas (et donc n'envisage pas nécessairement qu'il y passe), le vieil homme identifie quelque chose dont il perçoit les enjeux terribles, dépassant clairement les deux personnages. En cela, sympathie ou pas, ça me paraît pas très safe.

Raisonnablement je penche pour cette option: l'homme est tantôt bon ou mauvais, et cette menace provient de lui. Et force est de constater que pour réaliser des choses terribles, l'humain n'a besoin de Sauron & Co.

 

L'interprétation plus fantastique (un nouveau vilain) a au moins le mérite de permettre à l'imaginaire de continuer à s'exprimer, et de faire perdurer ce qui fait un peu la magie de cet univers. Mon goût penche quant à lui plutôt pour cette option. Et dans ce cas, plusieurs pistes se présentent je pense.

--> Les orques semblent rester un souvenir vivace, et en parallèle devenir une insulte. Le jeune a d'ailleurs une certaine fascination (négative ) pour eux. Mais en aussi, il me semble qu'il est très probable que ces individus ont perduré au moins un temps. Il se sont dispersés à la chute de la tour, mais il en restait suffisamment pour qu'ils constituent des camps, mènent des raid sur des villages et se terrent dans les zones isolées où les peuples libre ne se donneraient pas la peine de les traquer. Je pense donc qu'à cette époque, il est possible d'en rencontrer. Et certains pourraient bien être utilisés comme les sous-fifres de quelques sectes numénoréen noir, partageant la même vénération pour Morgoth, qui ne représente alors plus un personnage mais l'essence du mal (depuis qu'Earendil l'a envoyé vers d'autres cieux).

--> Il me semble que certains elfes et nains perdurent en T du M, non? Cirdan a par exemple choisi de rester. Ces peuples déclineront sans doutes (pour converger vers notre monde) mais à l'époque du récit, je pense qu'ils sont toujours bel et bien présents, importants et "cotoyables".

--> Hormis les saloperies liées à l'anneau, il y en a encore parmi les maiar déchus qui perdurent avec leurs volontés propres. Étant tous plus ou moins à la solde du big vilain, ils peuvent être à même de poursuivre l'héritage de Sauron. Et à ce titre, on peut imaginer que Borlas ressente la présence de l'un d'entre eux, qui souhaite éventuellement profiter de la place libre laissée par Sauron. Donc un Nazghul probablement pas en raison de sa mortelle dépendance à l'anneau, bien qu'il est typiquement le genre de perso macabre et discret qui conviendrait à ce qui est décrit.

 

Dans les deux cas, il était fatal de clore le récit. L'interprétation 1 impose que la nature de la suite est connue: les problématiques deviennent les nôtres. L'interprétation 2 ne fait que retarder, via un énième rebondissement qu'il n'est pas utile de décrire, la survenue inévitable de la 1. C'est pourquoi je pense que proposer cette petite ouverture mi figue mi raisin, juste après un final très abouti, est une conclusion géniale, très précisément dosée.

 

Mais soyons fou: je pense à quelque chose qui dépasse les elfes/hommes/orques etc, liée donc aux maiars déchus les plus puissants, ayant volonté propre, très probablement. Mais pas un maiar en personne, quelque chose de plus diffus, typiquement une "ombre", la trace de sa volonté. Je vais y réfléchir

Modifié par Hola!
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Je suis assez d'accord. Dans la suite éventuelle de ce récit, il faut qu'il y ait toujours des éléments de l'ancien monde, bien qu'en petit nombre, et avec un rôle très faible, encore plus faible que celui des Elfes dans le Seigneur des Anneaux par exemple ; aussi faible du côté du bien (elfes) que du mal (esprit éventuel). Après tout il est dit que Sauron avait enseigné certains secrets de sorcellerie à ses disciples, comme la Bouche de Sauron, cette connaissance a pu être sauvée. De même, il reste un palantir, un seul, mais il faut avoir la connaissance et la force de le manier ; Eldarion est lui-même issu de la tradition eldarine (il n'est pas semi-elfe mais tout de même), mais il en est le seul représentant, comme Imrahil de Dol Amroth avait aussi un lointain sang elfique dans les veines : et sa fille a épouse un Rohirrim, comme Faramir avec Éowyn, donc ce sang s'est encore dilué. Pour les orques, j'ai l'impression qu'ils ont bel et bien disparu, mais on est pas à l'abri d'une découverte.

 

Cirdan est parti mais Celeborn est demeuré un temps ; il reste évidemment le royaume de Thranduil ; et au Gondor, Legolas avait fondé une colonie d'Elfes en Ithilien ; Gimli avait fait de même à Aglarond au Rohan ; ils sont partis à la mort d'Elessar, mais il devait rester de leurs représentants. En revanche, il est flagrant qu'il ne reste plus aucun Noldo, et que les plus nobles des Eldar sont finalement quelques Sindar (Thranduil), la grande majorité des Elfes n'ayant pas plus de connaissance de l'Ouest que l'Humain lambda : donc le savoir réel se perd et tend à devenir une mythologie. Il est frappant de voir un Homme réciter ce qu'il sait de la Musique des Ainur, car à l'époque de la Guerre de l'Anneau, aucun ne le fait : je serais tenté de dire qu'Elessar a oeuvré pour restaurer cette connaissance et que ce discours en est le fruit. Mais comme c'est Borlas qui parle, il faut le voir comme le fait que ce savoir n'est déjà plus partagé par la jeune génération, qui déjà considère les orcs comme des fairy tales.

 

Bis repetita, donc, comme lorsque le maître des herbes de Minas Tirith récitait à Aragorn du quenya qu'il ne comprenait pas : le savoir est encore conservé mais non pas compris.

Modifié par Tiki
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