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[Background] Si chevalerie m’était contée (guide Royaume d’Équitaine)


Ghiznuk

Messages recommandés

SI CHEVALERIE M’ÉTAIT CONTÉE
Guide du Royaume d’Équitaine

Traduit du parler équitain en langue moderne par Dieter Frucht, Université d'Eichtal


Responsable de la faction : Peter G. Orfanos
Chef de l’Équipe background : Edward Murdoch
Co-auteurs : Sebastiaan Follens, Charlie Lloyd, Henry P Miller, Edward Murdoch, Peter G. Orfanos, Glenn Patel, Matt Perriss, Alessandro Vivaldi, John Wallis, Calisson
Rédaction : Peter G. Orfanos, John Wallis
Expertise linguistique : Ghiznuk
Mise en page : Kacper Bucki

 

Traduction française : Thraedor, Ghiznuk, Aenoriel

 

 

Très cher Abou Zafar,

 

En cette heure où tu pars en voyage, plein d’espoir, je profite de l’occasion pour te dispenser ces quelques conseils. Mon neveu, tu évolues à présent dans des cercles dont on chante les louanges. Tes vaillants efforts au nom de notre déesse nouvellement adoptée, notre Dame bénie, t'ont valu de grandes éloges de la part de la Mère Patrie et une invitation de Sa Majesté. Malgré tout, tu es le premier de notre colonie à voyager en Équitaine depuis notre avènement, et cela comporte des dangers.

 

Je suis certain que le roi Henri reconnaîtra en toi la grandeur de nos gens, et notre place au sein du Royaume en sera assurée. Mais tu marcheras dans un véritable nid de vipères des sables, où ton moindre faux pas les verra empoisonner l'oreille de Sa Majesté en ta défaveur. Ce voyage est pour toi l’occasion de te préparer, d’apprendre, de connaître nos correligionnaires aussi bien qu'ils se connaissent eux-mêmes.

 

Je t’offre cette collection de parchemins qui sera pour toi, j’en suis convaincu, la meilleure des armures au cours de cette quête. Porte-la bien, et fais honneur à nos ancêtres. Nos titres peuvent ne pas signifier grand-chose pour les Vétiens aujourd’hui, mais avec le temps, ils apprendront à nous connaître et sauront notre valeur.

 

Va en paix, et que le succès rencontre tes pas.

 

– Mansour al-Hafiz

 

Lettre envoyée au tout nouveau duc d’Équitaine, depuis la colonie de Tahouat en-Ounser
 

Modifié par Ghiznuk
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Histoire

La Bataille de Camavon

836 A.S. Eugène Delacoupe, huile sur toile, 102 pouces sur 78


Eugène Delacoupe (804-869) était un peintre reconnu de la période avrantique dans les écoles destrienne et æturienne. La Bataille de Camavon est son œuvre de jeunesse ; elle commémore le célèbre combat, traditionnellement daté de l'an 9 A.S., au cours duquel le chevalier rebelle Uther a « vaincu » le puissant Gilles de Raux, Premier Nécroprince du Royaume impérissable et Seigneur éternel des Grands Mystères. Uther fut ensuite couronné premier roi mortel d’Équitaine. 

 

Le style de ce tableau a des tendances avrantiques à l'exagération et à l'émotion, avec les feux de la bataille qui illuminent et mettent en valeur le héros humain, se dressant au-dessus du corps gisant de son ennemi sans tête. L’Uther historique provenait d'un duché plutôt éloigné et sans importance du nord de l'Équitaine ; rien ne prouve qu'il ait accompli quoi que ce soit d'important avant de rejoindre la croisade de la Sainte à l’Épée flamboyante, profitant largement de la renommée qu’Elle s’était taillée en Orient.

 

L’artiste se plie à la propagande équitaine traditionnelle sur le statut du nouveau roi en tant que champion de la Dame (bien qu'il ait passé la majeure partie de sa vie à fréquenter des puissances étrangères). Rien dans les récits de l’époque ne suggère que le Chevalier d’émeraude ait été présent à Camavon, comme le représente l'artiste, ni qu'une fleur de lys chatoyante soit apparue spontanément sur le bouclier d'Uther.

 

Aussi célèbre que soit le travail de Delacoupe, les meilleures études suggèrent qu'il s’est laissé leurrer par la mythification des grands évènements de l'histoire équitaine. Les archives démontrent que c'est en fait bien à Gilles, Roi Passé et Futur, que revient le mérite de l'édification de cette nation. C'est lui qui a protégé les peuples éparpillés de l’antique Regio Equitatem face aux hordes de la Vermine, qui les a rassemblés en un seul royaume, qui a fondé les traditions chevaleresques et qui a maintenu la paix sur ce territoire, permettant au pays de prospérer pendant les siècles qui ont précédé la naissance d'Uther.

 

Pour une interprétation plus juste et plus honnête du règne de Gilles l'Impérissable, nous recommandons à nos visiteurs libres penseurs d’aller contempler le Triomphe du Roi noir de Péricault, exposé dans la Salle des Cérémonies. 

 

– Plaque descriptive d’un tableau présenté au siège de la Guilde des tisserands à Guênac, club de gentilshommes et société fraternelle possédant des loges dans toute la Vétie occidentale
 

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  • 1 an après...

Castes


Mes très chères sœurs bien-aimées, vous qui êtes au plus près de mon cœur,


Depuis fort longtemps déjà, notre royaume est gouverné par et pour les trois états qui nous ont été indiqués par Sa volonté, ce précepte sacré étant observé depuis l’époque d’Uther le Sanctifié. Dans sa clairvoyance, le premier vrai roi a énoncé la manière dont les humains devraient vivre et se gouverner. En cela, il suivait les commandements de la Reine des coupes : faites preuve de Courage, parlez en toute Honnêteté, et endurez avec Constance.


Ainsi depuis ces jours nous répartissons-nous. D’aucuns sont nés de la terre, pour œuvrer et servir. D’autres sont nés pour la bataille, doivent porter les armes et risquer leur vie. Enfin, il y a ceux et celles qui perçoivent Son appel et qui ressentent en leur cœur l’émoi de la prière et de l’étude. Nous devons être de fiers exemples de ce troisième pilier. Soyez assidues à l’ouvrage, soyez attentives aux leçons de vos enseignants, car votre esprit doit être aussi affûté que la lame d’un chevalier, et aussi vif que la flèche d’un sergeant. Pour vos protégés, vous serez plus qu’une simple protection contre les arts noirs : vous servirez aussi de guide spirituel pour leur conscience sur leur chemin de vie.


Une fois votre formation achevée, vous devrez prolonger vos études, où que vous alliez, chaque jour de votre vie. Cette sagesse vous sera indispensable : continuez à la rechercher. Mettez-vous en quête de ce qui est Vrai, car nulle sagesse ne peut venir du mensonge. Vous devez être une lueur dans les ténèbres. Vous devez mettre à jour ce qui est caché. Vous recourez à la Vérité pour guider les clercs qui se tourneront vers votre autorité morale. Nous devons être leur cœur. Nous devons orienter leurs études. Car nonobstant les serments faits envers leur roy, leur duc ou leur seigneur, c’est en nous autres, Damoiselles, qu’ils placent leur foi, et nous devons nous montrer à la hauteur de cette tâche. Les sénéchaux, les clercs, les érudits, les maçons, les soignants… tous se tourneront vers vous, en tant que compagnes de la Dame, afin de connaître Sa volonté.


À leur tour, ceux qui prient et ceux qui étudient serviront les manants comme la noblesse. Ils soigneront les blessés, panseront leurs blessures, instruiront les jeunes gens, prodigueront leurs conseils à tous et à toutes. Et tandis qu’ils s’adonnent à ces tâches, il vous reviendra de déceler parmi eux, peu importe la hauteur ou la bassesse de leur naissance, ceux et celles qui vous paraissent dignes de s’élever au-dessus de leur condition pour rejoindre un Ordo. Recrutez ceux et celles se démarquant par la vivacité de leur esprit et la profondeur de leurs réflexions, tout comme vous en avez vous-même fait la preuve. Démarquez-les de leurs pairs en leur offrant une place en nos lieux d’apprentissage, pour peu que leur suzerain en convienne.


En outre, n’oubliez pas que c’est à vous qu’il incombe de rendre justice pour les pénitents. Vous devez leur fixer leur peine, trois fois équivalente au poids de leurs péchés, afin qu’ils et elles puissent regagner leur place dans le monde. Ils viendront à vous pour demander l’expiation, et c’est avec une grande résolution que vous accéderez à cette requête. Gardez-vous des sentences trop légères, et souvenez-vous que vous pouvez les employer à vos propres fins, car tant qu’ils vous servent, ils servent la Dame éternelle elle-même. Envoyez-les parcourir des lieux sombres, confiez-leur de terribles missions, soumettez-les à l’épreuve pour faire ressortir leur véritable valeur, qu’ils en reviennent en héros… ou qu’ils n’en reviennent pas. Préserver, c’est gâcher.


Gardez ces paroles en mémoire, gravez-les dans votre cœur, et façonnez le monde selon Son bon vouloir.


– Damoiselle Alize, de la schola du Triflemont
 

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Chevaliers

 

Mon fils,

 

Lorsque vous lirez ces lignes, vous serez chevalier. Vos jours en tant qu’écuyer à la cour du seigneur Crispin sont terminés, vous devez rentrer en toute hâte pour reprendre mes fonctions de seigneur intendant de notre domaine pendant que je serai parti en croisade. Une fin abrupte et sans cérémonie pour votre vie d’écuyer, c’est certain. Le titre de chevalier se gagne généralement par des actes méritoires, mais, parfois, la nécessité prévaut. Je suis certain que votre futur verra moults actes héroïques pour une centaine de chevaliers. J'espère que sa Grâce a veillé à ce que vous suiviez les rites traditionnels : les serments sacrés, la veillée nocturne et le dernier coup. Que ce soit la dernière fois qu'un homme vous frappe sans conséquence, car un chevalier ne souffre point le déshonneur.

 

Je comprend que vous soyez déçu de voir un évènement aussi important de votre vie se dérouler à la hâte dans un petit sanctuaire avant d'être renvoyé sans cérémonie. À mon retour, je vous en dirai plus sur mon ascension au rang de chevalier, comment j'ai été élevé à ce titre par une froide nuit d'hiver dans un champ boueux, entouré de tous côtés par des maraudeurs åsklandais. La plupart des écuyers élevés à mes côtés avaient déjà trouvé la mort avant le coucher du soleil. Être fait chevalier était un honneur pour lequel ils étaient heureux de donner leur vie. Leurs actes n’ont été récompensé de nul éloge, nul festin somptueux. À bien des égards, ils étaient de plus vrais chevaliers que beaucoup de ceux qui portent ce titre aujourd'hui.

 

Rappelez-vous qu'un chevalier n'est pas fait par l'opinion des autres, mais par son cœur et ses actes. Un homme qui aspire à la gloire et à l'adulation sans le mériter par ses actes n'est pas un chevalier, mais un fanfaron. Avec le temps, vous recevrez les honneurs que vous méritez, mais vous devrez d'abord être mis à l'épreuve.

 

Dans les mois à venir, réfléchissez aux serments que vous venez de prêter : agir en accord avec les vertus sacrées de la religion. Efforcez-vous de vivre selon le code du chevalier. Nombreux sont ceux qui peuvent citer les sept principes : excellence, tolérance, générosité, justice, vaillance, honneur et foi. Cependant, comme vous le savez sans doute, il existe de nombreuses listes de ce type, et les véritables qualités du chevalier ne peuvent être prescrites aussi aisément. Après toute une vie d'épreuves et de réflexions, j'en suis venu à comprendre la voie du chevalier de la manière suivante :

 

– Dites toujours la Vérité, car une vie bâtie sur le mensonge ne peut mener qu’à la ruine. Traitez vos compagnons et le monde avec bonté et compassion, comme il sied à un chevalier, et vous gagnerez leur respect et leur amour. Soyez un bouclier pour ceux qui ne peuvent se défendre. Avant tout, soyez fidèle à vous-même, de crainte d’être faux envers autrui.

 

– Être courageux, c'est être fort, mais le vrai Courage exige plus que la force physique. Trouvez la force intérieure pour défendre vos convictions et la volonté de résister aux tribulations de la vie. Opposez-vous aux malfaiteurs où que vous les trouviez. Ne cherchez pas les querelles oisives, mais si vous vous retrouvez dans l'une d'elles, assurez-vous d’être redouté par vos adversaires. Soyez l'épée de la justice qui ne s'abat que sur ceux qui méritent son courroux.

 

– Ne craignez point les Épreuves. Faites preuve de vaillance et de miséricorde dans la guerre, et de magnanimité dans la paix, et maintenez toujours la foi. Défendez notre terre et notre peuple, même jusqu'à la mort. Si vous échouez en cours de route, cherchez à vous racheter par vos bonnes œuvres et vos prières. Personne ne possède les qualités nécessaires pour réussir pleinement dans une telle entreprise. Vous lutterez et vous échouerez : c'est ce qui vous rendra digne. Rachetez-vous aux yeux de la Dame pour devenir plus que ce que vous étiez avant l’épreuve. Certains sont broyés par la défaite, d'autres sont rendus humbles par la victoire. La grandeur réside dans ceux qui peuvent emprunter ces deux voies avec grâce.

 

– L'équilibre entre votre Devoir seigneurial et le respect des principes de la chevalerie est l'un des combats les plus difficiles auxquelles vous serez confronté dans cette vie. Un jour, vous serez peut-être confronté à un choix où vous devrez renoncer à l'honneur du chevalier pour le bien général du Royaume. Veillez à ne pas vous égarer trop loin sur le sentier de l'opportunisme au détriment de l’honneur, comme l'ont fait de nombreux faux chevaliers.

 

Protégez et guidez vos sœurs. Veillez à ce que les plus jeunes soient assidues dans leurs études. Gwenaëlle est toujours aussi zélée et têtue. Elle mettra votre patience à l'épreuve et fera un pied de nez à votre nouvelle autorité. Ne la laissez pas vous décourager dans vos fonctions de seigneur, mais ne la jugez pas trop sévèrement non plus. N'oubliez pas que les liens du sang sont sacro-saints et que la famille est tout. Je prie pour que les lettres que je lui adresse vous épargnent le pire de sa colère.

 

Les bourgeois de Bréval pourraient vous demander le droit de cultiver les terres au nord de notre domaine, espérant ainsi profiter de mon absence. Refusez catégoriquement toute demande de ce genre. Les forêts et les lacs proches du Valpéril sont des lieux sacrés, au même titre que n'importe quel sanctuaire. Piller ces terres sacrées dans un souci de profit égoïste serait un grave péché, porteur de ruine. Une trêve délicate existe avec les fées qui ont élu domicile dans ces bois changeants. Ne sous-estimez pas leurs caprices. Je reviendrai sur ce sujet lorsque j'en aurai le temps.

 

Par la grâce de la Dame, je vous donne ma bénédiction. Puissions-nous nous retrouver après cette guerre, et puissions-nous tous deux être renforcés par nos épreuves dans les mois à venir.

 

Votre père, le seigneur Pelleas des îles. [sceau apposé sur la lettre]

 

– Lettre découverte dans les affaires du seigneur Gawain le Bon, à sa mort à l'âge de 97 ans
 

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