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[Mortels-HElfes-Eden-Dust-Zombicide-SAGA-Divers] Les armees de Devoted
criomega a répondu à un(e) sujet de Devoted of Slaanesh dans Armées Multiples
Bonsoir, Un moment que j'étais pas venu zieuter ici, et je suis pas déçu La soucoupe Mars Attack est géniale, j'adore le socle (ou le terrain d'atterrissage pas vraiment prévu, c'est comme on veut^^) Tes pitous pour SAGA (d'ailleurs, ça veut dire quoi "SAGA"?) sont vraiment sympas, mais je trouve les socles un peu terne. C'est particulièrement flagrant pour les chevaliers qui sont tout en armure (logique) mais qui re ressortent pas vraiment de leur soclage gris. Pour zombicide, la peinture est sympa, mais j'ai vraiment du mal avec la sculpture des figs. Bonne continuation, Crio -
Bonsoir, Je poste peu mais je suis beaucoup La cohérence de l'armée est vraiment sympa et ce depuis le début de ton topic. Je dis Monsieur, et je tire mon chapeau. Juste, les hauts parleurs sur le Médic à moto, c'est pour les sirènes de l'ambulance? Plus sérieusement, je trouve ça un peu curieux, ça donne un effet limite Emperor Children, pas trop trop raccord avec tes Whites. (cela dit, les mégaphones sont chouettes) L'idée d'utiliser des motojets est vraiment cool, j'aime beaucoup leur profil, effilé à souhait. (et bien dans l'esprit WS pour le coup) Bonne continuation, Crio
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[Galerie] The Contorted Epitome
criomega a répondu à un(e) sujet de caiman dans Galerie Service Hobby
Bonsoir, Je suis ton sujet depuis un très long moment, sans pour autant prendre le temps de répondre. Comme l'a dit un collègue précédemment, le traitement dans des tons pastels et désaturés est vraiment une tuerie. Les derniers elfes sont magnifiques, ce vert est juste et s'accorde parfaitement au socle terne juste ce qu'il faut. J'aurais un questionnement (on ne peut parler de point chatouilleux vu le niveau) concernant Ferrus Manus: Ses mains sont-elles volontairement peintes dans des tons chairs? Volonté du client ou choix personnel lors de la mise en peinture? Je me pose la question vu que dans les romans il est décrit comme ayant des mains de métal liquide (genre mercure il me semble) Chapeau bas pour la quantité de boulot que tu abats entre chacun de tes posts, Bonne année et bonne continuation, Crio admiratif -
Bonsoir à tous, Tout d'abord, merci à JutRed et Inxi, fidèles parmi les fidèles (Ocrane aussi, poutou ) Premièrement, mes plutes plates excuses pour mon long silence mais de trois choses l'une: - plein de travail (ce dont je ne peux pas me plaindre en cette période de crise) - les fêtes de fin d'année et tout le tintouin organisationnel que ça engendre - et surtout: un énoooooorme manque d'inspiration (oui, GROS comme ça) pour le prochain chapitre où les trois quarts voir les 9/10ème sont bons pour passer à la poubelle... [size="1"](bon, j'aurais au moins eu l'impression de m'être trouver des excuses)[/size] @JutRed: Dans la phrase que tu as relevé, le "lui" est peut être en trop. (il faudra que je l'en retire du coup) Je me fendrai d'un gros pavé pour expliquer la vision qu'ont mes SMa (et par extension la mienne) vis à vis des populations civiles et des militaires qui combattent/subissent les guerres. Pour l'heure, je dirai simplement que non, la stratégie globale n'est pas remise en cause, mais plutôt que les pertes civiles ont été énormes mais considérées comme des dommages collatéraux car leur défense/évacuation aurait coûté des militaires. C'est le genre de comportement qui n'est pas dans la manière de faire de mes Marounes, que je vois (et c'est peut être là un défaut/faille que leurs détracteurs (dans mon histoire ou dans la vraie vie) peuvent leur repprocher)) vraiment comme des chevaliers tout de blancs vêtus, défendant la veuve et l'orphelin. @Inxi: Pour la faute, je dirai: euh, beh... Le show aurait du commencer Je vais essayer d'avancer, mais c'est pas gagné, je préviens...(et mes peindouilles prennent aussi du plomb dans les ailes en ce moment) Pour l'inquisiteur: Ah, ça me fait plaisir qu'il ne vous laisse pas indifférent. Alors oui il n'a pas été hyper utile, et oui, il aurait pu mille fois se prendre un bolt. Mais c'était volontaire, et j'en ai encore besoin Maintenant que j'ai dit ça, va vraiment falloir que je poursuive les aventures de tout ce joyeux monde. Rendez-vous pris pour 2015, bonne année à tous Amicalement, Crio
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Plop, [quote]Ça m'embêtais un peu de déballer mes soucis IRL sur le forum mais puisqu'il y a eu des réactions à mes écrits, je me devais au moins de vous fournir une petite explication quant à ma présence très aléatoire [b](et à mon manque de publication)[/b][/quote] Plus sérieusement, je vois très bien de quoi tu parles, j'ai vécu la même chose vers Mars de cette année. Bon courage, noyeux Joël, Bonne Année et tout le tralala, en attendant le Champagne avec toute la fine et folle équipe du Rising Sun. Amicalement, Crio
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Plop, Je rebondis de très loin sur les dire du sieur Ocrane, véritable pilier de la section Toute l'histoire passe remarquablement bien une fois qu'on s'est mis dans le bon état d'esprit. Cela dit,perso, j'ai absolument rien capté lors de l'arrivé du Nain Poléon... Puis j'ai lu ton autre nouvelle, relu la fin de celle-ci, et miracle, tout s'est éclairé. Maintenant, coco, va falloir nous pondre une suite, parce que je veux savoir ce que c'est que l'examen super, hypra important de la mort qui tue d'Etienne, et quel va être le degré d'ingérence de l'Empereur par la volonté de Dieu et la grâce Nationale (ou l'inverse) dans tout ça Bonne continuation, Crio
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Bonsoir, J'ai lu il y a quelques temps déjà, mais n'ai malheureusement pas eu le temps de commenter à ce moment là. Je me rattrape à minima (et à posteriori) maintenant. Je rejoins mes collègues dans leurs remarques donc j'attends la suite pour voir comment tout ça va évoluer. Pour ma part, j'y ai surtout vu une critique de notre monde moderne, dominé par le besoin maladif de consommation et comme l'a dit un personnage du film "Les Evadés" (avec Morgan Freeman): "Tout va très vite aujourd'hui. Le monde s'est emballé et plus rien ne semble pouvoir l'arrêter à présent." Si suite il y a, je tacherai d'être plus réactif. Bonne continuation, Crio
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Bonsoir, Ton texte date d'il y a quelques temps maintenant, mais il mérite qu'on le commente Bon, alors premier point négatif: c'est un peu court jeune homme... On sent bien le format "rapport compilé" que tu mets en place, mais à mon humble avis, ça aurait peut être été encore mieux avec une description plus détaillée des gens en présence et des vaisseaux. Sinon, ça m'a beaucoup fait penser au film "Le 5ème Elément" avec l'espèce de Lune qui symbolise le Mal Absolu. J'attends donc la suite, histoire de voir comment tout ça va se goupiller. Bonne continuation, Crio
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[SMarines-Divers] Mes travaux à moi
criomega a répondu à un(e) sujet de criomega dans Armées Multiples
Bonsoir à tous, Wow, déjà une réponse Merci pour ces bons mots. A ma charge, c'est là le résultat de quasiment trois mois, donc c'est pas si faramineux que ça. Plusieurs raisons: - j'aime l'idée que mon Chapitre n'est pas rassemblé sur une seule et unique zone de guerre - c'est beau dans une vitrine - ça apporte de la diversité et de la couleur - et surtout, ça me permet de tester différentes types d'environnement sur mes pitous, zone urbaine, désertique, glaciaire, marécageuse, et autres cristaux En parlant de cristaux, voici quelques photos de mon plateau présenté au Army on Parade et qui a remporté l'or au GW de Paris 14: Phase de préparation et matériels divers: Des plans en pagaille, des listes de choses à faire histoire d'avoir l'impression d'avancer dans le projet (ce qui est quand même vachement motivant) Pour le matos: - Enduit/colle à carrelage - Vieux pinceau tout naze pour étaler le sus-cité enduit - Du scotch électrique, du scotch large - Des peintures noire, bleues et du sable - Des gros pinceaux pour brosser ces peintures - Des pinces diverses pour couper du fil électrique, arracher des bouts de poly, tordre des pattes de résistances électriques... - Mon marteau à tailler le poly - Du plexiglas transparent - Des clous - Des aggrafes pour maintenir le cablage électrique en place - Un fer à souder et l'étain qui va bien - Une pince à dénuder avec le fil électrique par 10 mètres - Un voltmètre histoire de s'assurer que le courant passe bien - Une batterie de 12V - Des LED bleues et oranges et des résistances électriques en pagaille - Des dominos et des cosses - Une dalle de poly expansé/extrudé (je me souviens plus du type) Après avoir déballé tout ça et m'être senti comme un gosse devant un sapin de Noël, je me suis attaqué au plateau proprement dit: En haut à gauche: une partie du cablage posé et encastré dans la dalle, le reste des circuits est taillé. (partie inférieure) Les supports des escouades en haut à droite, le cache de la batterie en grillage, une ue du plateau une fois l'enduit posé, les cristaux collés, les dominos raccordés et la batterie en place. Les différentes étapes de la construction de la montagne: contre carton pour simulé l'aspect d'une grotte, l'encastrage d'un cristal dans la montagne et son positionnement dans le coin du plateau. La montagne est constituée de 5 ou 6 épaisseur de poly, pour une hauteur finale d'environ 30 cm. Le fameux contre-carton posé par dessus des plaques de plexiglas (la colle blanche est en train de sécher sur la photo de droite) La mise en peinture avant la pose de la montagne. Le grillage au dessus de la batterie et la montagne mise en peinture. Et là, c'est la joie, le système électrique fonctionne et rien n'a cramé Et parce que c'est quand même un plateau de présentation: Je dois avoir encore quelques photos sur mon PC concernant la construction, donc si vous les voulez, faites moi signe Voili voilou, A vos claviers Crio- 230 réponses
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[SMarines-Divers] Mes travaux à moi
criomega a répondu à un(e) sujet de criomega dans Armées Multiples
Comme promis, voici l'ensemble de la 7ème Cie: Devise de Cie : N’oublie jamais, ne pardonne jamais La 7ème Compagnie est exclusivement composée d’escouades tactiques et constitue un vivier de forces vives pour les Compagnies de combat. Le caractère de ses Capitaines détermine généralement le terrain de prédilection de ses hommes. Le Maître de Chasse et ses guerriers sont aujourd’hui rompus aux rigueurs des déserts les plus hostiles de l’Imperium. La 7ème Compagnie est à l’heure actuelle engagée aux côtés de la 8ème sur le monde poussiéreux d’Ilvec. Commandement Sergent : Agron ; devise : Si j’avance, suivez-moi, si je meurs, vengez-moi, si je recule, tuez-moi. L’escouade Agron est toujours la première de la Compagnie à poser le pied sur une zone de combat et généralement la dernière à le quitter. Les guerriers d’Agron sont tout à la fois les membres de la garde prétorienne du Commandant ainsi que les Gardiens des Honneurs de Bataille glanés par la Compagnie. Capitaine : Hamilcar ; devise : Que morde ma lame, que brûle vos âmes. Si son titre officiel est Maître de Chasse, Hamilcar est surnommé « Blaze » en référence aux nombreuses traques qu’il a menées contre les redoutables prédateurs de Cysterion : les Scorpions de Feu géants. On dit que ses attaques de glaive ont leur fulgurance et que la morsure de sa lame est plus douloureuse que leur piqure. Aussi précis au bolter qu’avec son épée, Hamilcar est une figure crainte et respectée du Chapitre. Chapelain : Oberon Dreadnought : Kandrel ; devise : Du fond des Ages, j’apporte la Mort. Kandrel est le plus ancien frère du Chapitre. Incarcéré en 223M40 il a connu les glorieux jours de la fondation des Death Trident et est lui-même issu d’un Chapitre plus ancien. Il n’est éveillé qu’en ultime recours par les membres de la Septième. Tactique 1 Sergent : Ebron ; devise : Notre Destin, votre sang. Ebron a récemment été promu au rang de leader d’escouade et entend bien montrer l’étendue de ses talents. Son manque d’expérience a néanmoins porté préjudice à ses hommes lors de l’engagement d’Alalia Tertius, trois d’entre eux périssant dès les premiers jours de combat. Tactique 2 Sergent : Ayperos ; devise : L’audace mène à la victoire. Si la réputation d’intrépidité de l’escouade Ayperos n’est pas usurpée, elle est surtout le reflet du génie tactique de son meneur. Bien des batailles ont en effet pris une nouvelle tournure suite aux actions d’Ayperos et de ses hommes ; exploitant des opportunités en dépit des ordres et des plans de bataille initiaux. Tactique 3 Sergent : Morax ; devise : Les astres nous connaissent. Le sergent Morax et ses hommes sont devenus des experts du déplacement en terrain instable suite à la découverte du Space Hulk Black Sun. Si les systèmes gravitationnels de ce dernier étaient demeurés fonctionnels, l’assemblage de ses composants tenait du miracle. Au fur et à mesure de l’exploration, des portions entières du Hulk se détachèrent du corps principal, les vibrations des pas des Marines suffisant à faire céder les liens métalliques. En plusieurs occasions les membres de Morax passèrent tout près de l’écrasement pur et simple. Tactique 4 Sergent : Sicur ; devise : Que vos lames s’effritent. Durement touchée suite aux combats qu’elle a menés aux côtés de la Première Compagnie, l’escouade Sicur est en cours de reformation. Les frères de bataille de Sicur sont tous sélectionnés parmi les meilleurs tireurs du Chapitre. Seule l’escouade Maimon compte plus d’Honneurs Balistiques individuels que Sicur. Tactique 5 Sergent : Hermon ; devise : Embruns, écume, grondement des vagues. D’un naturel austère taciturne, Hermon et ses hommes ont la particularité de combattre en duo, et seulement avec un autre membre de l’escouade. Cette spécificité déconcerte aussi bien leurs ennemis que leurs alliés car il arrive que plusieurs centaines de mètres sépare Hermon et son équipier de leurs autres frères d’escouades, sans pour autant affecter leur efficacité. Tactique 6 Sergent : Gnatus ; devise : A travers mort et souffrance. L’escouade Gnatus fut longtemps rattachée à la Deathwatch et se spécialisa dans la reconnaissance et l’aide à la téléportation. Ses actions lors de la sécurisation des Pics de Neige furent capitales lorsque les Terminators de la Première Compagnie se téléportèrent directement au cœur des combats. Depuis, Gnatus emporte une balise de localisation quelles que soient les circonstances. Tactique 7 Sergent : Orcus ; devise : La souffrance est une illusion, la Mort : une libération. L’escouade Orcus jouit d’une sinistre réputation au sein du Chapitre. Lorsqu’elle est déployée, la situation empire systématiquement. Malédiction ou Destin, les frères d’Orcus voient leurs faits d’armes sur les pires théâtres d’opérations. Tactique 8 Sergent : Despies ; devise : Insoumis et volontaires. Fait très rare, Despies est le frère de sang du sergent Valorum de la Troisième Compagnie. Despies accomplit les objectifs qui lui sont fixés de manière totalement indépendante, s’affranchissant généralement de la chaîne de commandement. Ces manquements répétés lui valent d’être sanctionné régulièrement ; le Maître de la Discipline gardant en permanence un œil sur ses actions. Jusqu’à présent Despies n’a jamais failli. Tactique 9 Sergent : Gilian ; devise : Seule la Mort met fin au Devoir. Gilian est l’exact opposé de Despies ce qui engendre une compétition féroce entre les membres des deux escouades. L’une est le parfait reflet de la rigueur prônée par le Codex Astartes là où l’autre est l’image de la libre interprétation de ses enseignements. Le sergent Gilian n’a pas perdu d’hommes depuis la création de son escouade, il y a de cela cinquante-cinq ans, fait unique dans l’Histoire du Chapitre. Tactique 10 Sergent : Daegan ; devise : Notre Volonté est le miroir de nos Ames : pure et sans faille. Le sergent Daegan est un être très doux, paradoxalement à son statut d’Ange de la Mort. Cet état d’esprit transparaît directement dans les actions de son escouade. Il n’est en effet pas rare de voir Daegan et ses hommes escorter des réfugiés hors des zones de combat ou aider à l’édification de défenses qui ne leurs sont pas directement destinées. Bien qu’altruistes et respectueux de la vie au plus haut point, Daegan et ses hommes demeurent de redoutables combattants, parmi les meilleurs de la Septième. Ils forment avec Kandrel les deux pierres angulaires de la Compagnie : la Sagesse d’une part, la Bonté de l’autre. A suivre: Army on Parade A vous les studios /> Crio- 230 réponses
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Bonsoir à tous, Longue absence, je m'en repends... Je suppose que le précédent chapitre ne vous a pas inspiré plus que ça, donc voici la suite sans plus de transition: ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- [center][b]XX[/b][/center] Aetius se releva, laissant la radio subspatiale grésiller. Cela faisait seulement quelques heures qu’il arpentait sa Maison que déjà les démarches administratives le rattrapaient. "Il est plus simple de faire la guerre que d’assouvir les demandes des scribes de l’Administratum" songea-t-il. Ses pas l’emportèrent jusque sur l’un des promontoires de la forteresse. Ces lieux étaient propices à la méditation, suffisamment éloignés du vacarme des forges chapitrales et du vrombissement continuel du spatioport, laissant entendre le ronflement apaisant de la houle océanique. L’absence de toit autorisait la contemplation des couleurs tantôt bigarrées, tantôt chatoyantes du ciel de Cymeria. Aujourd’hui, des ondoiements lascifs de nuages vert et bleu pâle se succédaient en un lent ballet. En ces instants de calme, les souvenirs affluaient, et le poids du devoir rattrapait souvent le Commandeur. Ce jour ne serait pas une exception. La nouvelle du retour de la Première Compagnie s’était répandue comme une traînée de poudre dans tout le monastère, et de nombreux frères étaient venus les accueillir sur les plates-formes d’atterrissage. Cinq cent quarante-huit Space Marines étaient rentrés avec lui. Mais les vivants ne faisaient que porter un lourd fardeau. Cinquante-deux frères étaient tombés lors des éprouvants combats qu’ils avaient eu à mener durant les deux dernières années de guerre ; et beaucoup d’autres étaient blessés, certains au point de se voir remplacer un bras ou une jambe par des prothèses bioniques. Aetius avait fait le maximum pour préserver la vie de ses hommes, mais les décisions des stratèges impériaux lui avaient coûté beaucoup plus que ce qu’il n’aurait voulu. Ils étaient rentrés, et les Compagnies diminuées allaient recevoir du sang neuf. Le Commandeur avait salué chacun des officiers qui se trouvaient sur la plate-forme où s’était posé son Thunderhawk. Il avait été heureux de retrouver Aepinus, qui avait assuré le commandement de la forteresse durant son absence, et la poignée de main qu’il avait échangée avec le Chapelain Helios avait raffermi sa volonté de continuer à lutter. Aetius savait qu’il devait être un exemple pour ses hommes, et que la position de Maître de Chapitre était censée inspirer les guerriers qui combattaient sous ses ordres. En cet instant, les horreurs de la guerre qu’il venait de mener ressurgissaient dans son esprit, l’emplissant de souvenirs douloureux. Il revit Andonis mourir de manière particulièrement horrible. Andonis faisait partie de l’escouade Seigtus depuis trois décennies et il portait le lance-flamme lourd de la célèbre garde d’honneur d’Aetius. Le Terminator venait de faire brûler un repaire de peaux vertes lorsqu’une monstruosité était sortie du couvert du bunker. Le corps léché par les flammes, le chef de guerre ork s’était jeté sur le Space Marine. Malgré son armure et ses talents martiaux, Andonis n’avait pu esquiver le coup de hache de l’ork. Celui-ci lui avait fracassé le casque d’un revers de son arme démesurée, lui enfonçant ce dernier dans le crâne et faisant gicler des morceaux de cervelle. Andonis s’était écroulé sans un bruit. Sa mort silencieuse avait démultipliée la rage des membres de l’escouade Seigtus, et leur sergent libéra une rafale de projectiles sur l’ork, lui arrachant de gros morceaux de chair verte. Mais l’extraterrestre ne sembla pas sentir le traitement que lui infligeait le porte-étendard, et il s’élança vers le vétéran. Son corps toujours baigné de flammes il lança sa hache vers la tête de Seigtus Ce dernier para le coup avec son fulgurant qui se fissura sous l’impact. Les nombreux coups portés par les autres Terminators forcèrent le peau verte à mettre un genou au sol. Empoignant la bannière à deux mains, Seigtus en frappa violemment l’ork, le faisant enfin s’écrouler à terre. Celui-ci fit mine de vouloir se relever, mais le Porte Etendard le cloua au sol en lui enfonçant le pied d’acier de la Bannière au travers de son gigantesque crâne. Ce ne fut qu’après cette débauche de violence, qu’Aetius et les membres de l’escouade Seigtus s’étaient recueillis afin de recommander l’âme d’Andonis à l’Empereur. Ils lui avaient retiré ses glandes progénoïdes avec déférence, puis ils avaient appelé des serviteurs de bataille afin qu’ils ramènent le corps du guerrier à l’arrière de leurs lignes. Son corps fut recouvert d’un linceul noir frappé du trident argenté, attendant la fin de la campagne et son inhumation dans la crypte du monastère de Cymeria. Son lance-flamme lourd avait été béni, et exceptionnellement, l’arme fut enterrée avec son dernier porteur. Les souvenirs défilaient dans l’esprit du Commandeur, son regard se perdant dans les strates lumineuses du ciel de Cymeria. Ses réflexions furent interrompues par l’arrivée de son fidèle second -Commandeur ? Les yeux d’Aetius quittèrent à regret la danse cotonneuse des nuages pour plonger dans ceux de Seigtus. -Le Premier Chapelain vous fait savoir que la Cérémonie du Souvenir est prête à être célébrée. -Frère Gabriel a choisi le Commémorateur ? -Commandeur, lui répondit Seigtus en tendant à Aetius un rouleau de parchemin scellé. -Vous ne l’avez pas ouvert ?s’étonna Aetius en se saisissant du manuscrit. -Il échoit au Maître de Chapitre d’être le premier à savoir. -Vous respectez les traditions désormais Seigtus ? C’est une nouveauté pour vous, plaisanta Aetius. -Ai-je jamais manqué à l’une de nos coutumes ?lui répliqua son second. Les deux Marines se sourirent gravement, puis Aetius brisa les sceaux de cire du parchemin. Instantanément Seigtus retrouva tout son sérieux. Le visage impassible du Maître de Chapitre s’éclaira, et il regarda son second. -Commandeur ? -Un excellent choix. -Puis-je°? Seigtus prit le parchemin que lui tendait son suzerain d’une main plus fébrile qu’il ne l’aurait souhaité. Une simple ligne était écrite. Un nom précédé d’un grade figurait sur le parchemin. Les traits de Seigtus s’empourprèrent. -C’est un immense honneur Monseigneur, dit le vétéran dans un souffle. -Un honneur mérité mon vieil ami. Votre force et votre courage nous sont précieuses et il est naturel que cela soit reconnu. Je n’aurais pas fait de meilleur choix. Seigtus s’inclina, replia le rouleau de parchemin et partit rejoindre sa cellule. Aetius regarda son second s’éloigner, son armure se découpant nettement dans le couloir. Il se retourna et partit vers ses quartiers. Le Chapitre était de nouveau réuni au complet et Aetius pouvait enfin apprécier le silence qui régnait dans la forteresse, après avoir subi pendant deux ans les bruits des combats incessants. Six ans s’étaient écoulés depuis la dernière Cérémonie du Souvenir. Aujourd’hui, la liste de ceux qui étaient tombés au service de l’Empereur serait longue. Six ans de guerre et de conquête avaient prélevé leur tribut de chair et de sang. De nombreux scouts avaient été élevés au rang de Space Marine afin de combler ces pertes, et certains d’entre eux commandaient désormais leur unité. La guerre que livrait l’Humanité pour sa survie exigeait des sacrifices, et les Death Trident étaient prêts à offrir leurs vies pour la protéger. Une fois qu’il eut atteint sa cellule, Aetius frappa dans ses mains, et de nouveau, ses petits serviteurs encapuchonnés sortirent de l’ombre et l’aidèrent à se défaire de son armure. Des rouleaux de parchemins étaient posés sur son bureau, et Aetius soupira. Les scribes de l’Administratum le forçaient à livrer un autre genre de combat que celui auquel il était habitué. Le papier et l’encre remplaçait le bolter et l’épée tronçonneuse ; telles étaient les armes de l’Adeptus Terra. Aetius en lut quelques-uns puis fit débarrasser son bureau des papiers qui y restaient. Il prit un morceau de parchemin vierge, saisit la plume qu’un de ses serviteurs lui tendait, et se mit à écrire. Durant de longues minutes, il compila tous les faits d’armes mémorables vécus au cours des années passées. Le nom de l’escouade Seigtus revenait plus souvent que tout autre, le dernier combat d’Andonis figurant en bonne place. Néanmoins certaines de ses escouades d’armes lourdes avaient également eu leurs moments de gloire, et Aetius notait tous ces faits. Au bout d’une heure, il se releva, prit un bain, puis se fit oindre le corps d’huiles parfumées. Enfin il revêtit pour la deuxième fois de la journée son armure de bataille. La Cérémonie du Souvenir commencerait bientôt, et Gabriel allait venir le chercher. Il venait de refermer les portes de sa cellule lorsqu’il entendit le pas lourd du Chapelain. -Commandeur, salua Gabriel de sa voix grave et rocailleuse. -Premier Chapelain. -Tout est prêt, les guerriers n’attendent plus que nous. -Nous y allons, le Commémorateur est prêt ? -Il l’est. Le regard d’Aetius plongea dans celui du Chapelain. Le gris acier rencontra le bleu abyssal, ce dernier scintillant sous les lumières du couloir. Engoncé dans son armure Terminator, Gabriel était une véritable incarnation de la Mort. Le blanc osseux, symbole de sa charge, le disputait au noir crépusculaire du Chapitre, des parchemins votifs cascadaient des larges épaulières aux pieds du Gardien de la Foi. Le Premier Chapelain des Death Trident portait l’une des reliques du Chapitre à son flanc ; une lame antique, forgée selon des procédés confinant au mystique, qui tranchait aussi bien la chair que l’acier, consumant tout dans son sillage. Pour l’heure, la puissance destructrice de la Lame Ardente demeurait scellée dans son écrin protecteur. -C’est un très grand honneur pour l’escouade Seigtus, et la source d’une intense fierté, reprit le Commandeur. Seigtus a été particulièrement ému lorsqu’il a lu son nom. -Seigtus a amplement mérité cet honneur. Leurs états de service sont irréprochables et notre Porte Etendard est un immense guerrier. Il n’y a que peu des nôtres qui lui soient supérieur. Son nom a plusieurs fois été mentionné après la tragédie de Clandra. -La mort du Commandeur Stavros et du Porte Etendard Grendel. Seigtus a récupéré notre Bannière et l’a porté durant le reste de cette campagne. J’ignorais que les Primari avaient rejeté le choix de Seigtus en tant que Maître. -Nous ne l’avons pas rejetée . Seigtus lui-même est venu nous dire qu’il ne pouvait être nommé Commandeur. Gabriel marqua un temps d’arrêt et regarda Aetius. Puis il reprit la parole. -"Je suis un guerrier dans l’âme ; et les guerriers sont faits pour combattre, pas pour commander. Il n’est pas dans mes intentions de vous insulter, mais choisissez quelqu’un d’autre, quelqu’un qui est taillé pour ce rôle." Ce sont ses propres mots. Après votre désignation, nous lui avons proposé d’être le Porte Etendard du Chapitre. Vous connaissez la suite. -Il a accepté de porter notre Bannière. -Seigtus est un soldat exemplaire, il inspire ses hommes, et son escouade est un symbole pour tous nos frères. Les exploits accomplis par Seigtus et ses guerriers sont entrés dans les légendes du Chapitre. Pourtant, l’homme sait rester humble. -Il demeure néanmoins très porté sur l’ironie, plaisanta Aetius. -C’est vrai, répondit Gabriel en souriant. Il n’en est pas moins un homme vertueux. J’ai vécu suffisamment longtemps pour pouvoir dire que des soldats tels que Seigtus restent exceptionnels. Notre Histoire compte trop peu de ces héros ; et cela est fort dommage. Mais je parle, et nos pas nous emportent. Nous voici arrivé Commandeur, nos frères nous attendent. -Après vous Gabriel. Le Chapelain pénétra dans le Hall des Héros, précédant Aetius. Le spectacle qui s’offrit à la vue du Commandeur lui coupa le souffle, comme à chaque fois que la Cérémonie du Souvenir était célébrée. Il repéra tout de suite les Terminators de l’escouade Seigtus, resplendissants dans leurs armures d’un noir de jais, légèrement en avant de la Première Compagnie. Son regard parcourut l’étendue de la salle. Trois mille géants se tenaient devant lui. A sa droite se tenaient les membres du Librarium. Les archivistes étaient tous présents, une dizaine de surhommes à l’armure énergétique noire et aux bras droits bleutés, serrant fermement leurs armes dans leurs poings de métal. Leur faisant face, les techmarines du Chapitre étaient facilement reconnaissables à leurs épaulières rouge contrastant avec le noir mat de leurs harnais. Les adeptes du Dieu Machine étaient des personnalités hautement respectées. Ils maintenaient les véhicules et la flotte des Death Trident en parfait état de marche depuis la fondation du Chapitre. Le Maître de la Forge et ses acolytes se trouvaient à leur tête, leurs armures ouvragées, fruits de leurs labeurs, reflétaient la lumière des lumiglobes de la salle. Plusieurs sergents vétérans portaient des équipements sortant des forges du Chapitre. Ces hommes-là avaient prouvé à maintes reprises leur courage et leur confiance totale dans la victoire. Seuls les plus braves et les plus courageux méritaient de recevoir un tel honneur. Les Compagnies étaient alignées de part et d’autre des frères portant l’armure Terminator. Les escouades de la Septième Compagnie demeuraient meurtries malgré les récents renforts qu’elles avaient intégrés. La Septième avait combattu avec la Première Compagnie contre les orks, et nombre de leurs frères avaient péris dans les violents affrontements. Leur bravoure avait été louée par Aetius et ils avaient reçu des mains du Commandeur leur huitième lauriers impériaux. La Compagnie de scouts était également endeuillée par les pertes qu’elle avait subies au cours des derniers mois ; suite des combats menés contre les eldars et lors de la rencontre entre l’Imperator Deus et des croiseurs orks en maraude. Aetius était fier de ses guerriers, et il était de son devoir de le leur faire savoir. Il leva les mains, paumes vers l’extérieur, et tous les Marines s’agenouillèrent à la vue de ce signe. -Space Marines, je me présente aujourd’hui devant vous afin que nous célébrions nos morts et nos victoires. Les surhommes se relevèrent ; les yeux braqués sur leur Commandant. -Nous avons tous perdu des frères, des amis, des proches, et pour certains d’entre nous, des parents. Ce jour est avant tout le leur, que l’Empereur veille sur leurs âmes ; mais il est également nôtre. Nous qui sommes vivants, nous devons nous souvenir de ceux qui sont tombés. Que ceux qui nous ont enlevé des frères sachent que nous ne les avons pas oubliés. Nous sommes les fils de l’Empereur, Sa parole est notre commandement et nous sommes la Lame qu’Il plonge dans le cœur de Ses ennemis. Nous remplirons nos devoirs en attendant le jour où Il reviendra marcher parmi nous ; le jour où Il nous mènera de nouveau au combat. La plupart d’entre nous ne verra jamais ce jour, tout comme certains n’ont pas vu l’aube se lever ce matin. C’est pour eux que nous continuerons à nous battre, c’est pour eux que mourrons. Pour nos glorieux morts, nous ne pouvons faillir. Servir est notre Devoir, servir est notre Honneur! Remercions l’Empereur et notre Primarque pour notre existence ; prions pour le salut de nos âmes et pour nos défunts camarades. Premier Chapelain, je vous laisse le soin de nous guider. Fils de Neptune, à genoux ! Comme un seul homme, les trois mille guerriers posèrent un genou à terre et baissèrent la tête, Aetius les imita quelques secondes plus tard, le temps de contourner l’estrade de marbre, et de lui faire face. Gabriel venait de prendre place derrière la tribune, son regard brûlant balayant les rangs de ses frères d’armes. La prière solennelle des Death Trident dura plusieurs heures, et enfin le Chapelain les bénit. Les milliers de Space Marines se relevèrent dans un mouvement parfaitement synchronisé. Aetius reprit la parole : -Mes frères, en ces temps de guerre, l’Empereur fait appel à nous afin de défendre Son domaine. Il en est qui devraient être avec nous aujourd’hui et dont l’absence nous rappelle les serments qui nous lie à l’Humanité. Souvenez-vous d’eux, souvenez-vous qu’ils ont versé leur sang en Son nom, au nom du Chapitre. Ce soir je ne vous dirai pas de ne pas pleurer. Si vous vous en sentez le besoin, laissez couler vos larmes. Mais souvenez-vous d’eux ! Honorez-les ! Honorez-les comme ils vous auraient honoré ! Que ce soir soit marqué de leur souvenir. Commémorateur, rappelez-nous. Et le Porte Etendard du Chapitre, s’avançant devant ses compagnons, récita le nom de tous les morts, tombés au cours des différentes campagnes auxquelles avait pris part les Death Trident depuis six ans. -Frère Karon, escouade Damiel ; frère Hirel, escouade Damiel, frère Vorun, escouade Sicur… Il fallut une demi-heure à Seigtus pour terminer. Les noms des défunts se suivaient par ordre de décès chronologique. Tant étaient morts ; mais leurs trépas ne seraient jamais oubliés. Trois cent quarante-trois Space Marines étaient tombés au cours des six années qui s’étaient écoulées depuis la dernière Cérémonie du Souvenir. Tous se souviendraient de leurs sacrifices. La voix de Seigtus se brisa lorsqu’il lut le dernier nom de la liste. -Frère Andonis, escouade Seigtus… A la lecture du nom du vénérable Terminator, un frisson parcourut les Space Marines. Tous connaissaient Andonis, son caractère paternel et chaleureux, toujours volontaire pour enseigner aux novices. Rares étaient ceux des Death Trident qui n’avaient pas suivi ou reçu une leçon de sa part. Frère Andonis serait difficile à remplacer. Tous les Space Marines inclinèrent la tête et se frappèrent la poitrine de leur poing droit, saluant une dernière fois leur glorieux frère d’arme. C’était l’ultime honneur que le Chapitre pourrait jamais accorder au regretté Terminator. La tradition voulait que le dernier membre de la triste liste soit considéré comme celui qui représentait au mieux l’idéal du Guerrier parmi tous les frères décédés. -Fils de Neptune ils étaient, Fils de Neptune nous demeurons, termina Seigtus en roulant le funèbre parchemin. Aetius contempla ses hommes et sut qu’ils relèveraient la tête. Il partageait leur chagrin, mais tous devraient se montrer forts et résistants. Tous prouveraient qu’ils étaient dignes de porter le noir des Death Trident. Leur Primarque les observait, et nul membre du Chapitre ne pouvait le décevoir. Ils avaient été forgés dans le creuset de la guerre, façonnés à la force du bolter et de l’épée tronçonneuse. Ses hommes ne le décevraient pas. Ils ne l’avaient jamais déçu. Son regard se perdit parmi les rangs des scouts, et une escouade retint son attention. Il sut, sans raison ni logique, que ces six hommes auraient une destinée commune, et qu’un jour, le Chapitre tout entier connaîtrait leurs noms. Une fois que Seigtus eut repris sa place, il parla de nouveau, le regard de ses frères fixant instantanément sa silhouette imposante. -Aujourd’hui, nous faisons notre deuil, mais demain, nous irons venger nos morts ! Le Chapitre se mobilise une fois de plus pour combattre les hordes féroces qui se massent à nos frontières. Réjouissez-vous car nos morts seront bientôt rassasiés du sang de nos ennemis ! Nous sommes des Space Marines, et notre plus grande gloire est de mourir pour servir l’Empereur de l’Humanité ! Tous frères dans la victoire, tous frères dans la douleur et dans la mort. Death Trident, Foi et Honneur ! Un rugissement s’éleva alors que trois mille gorges reprenaient le cri de guerre ancestral du Chapitre, et que trois mille poings frappaient autant de plastrons dans un grand fracas métallique. Aetius quitta la salle en dernier, accompagné de Seigtus. Ce dernier tenait toujours la liste des morts et le Maître de Chapitre supposa qu’il la garderait sur lui à partir de ce jour, comme la plupart des Commémorateurs l’avaient fait avant lui. Le vétéran le quitta à l’embranchement du quartier des officiers et de celui de la Première Compagnie rejoignant son escouade. Aetius poursuivit son chemin et alors qu’il allait entrer dans sa cellule, le Capitaine Aepinus l’interpella. -Capitaine ? -L’inquisiteur appoloyon « veut » vous parler, Commandeur. -Il « veut » ? répéta lentement le Maître de Chapitre en fronçant les sourcils. Une contrariété visible était apparue sur les traits du Commandeur. Aepinus était triste et cela se voyait sur son visage. Tous les Marines du Chapitre devaient avoir le cœur lourd à l’heure actuelle, et voilà qu’un membre de l’inquisition les dérangeait. -Amenez-le au Strategium, convoquez les Capitaines et leurs seconds, le Reclusiam, le Librarium ainsi que l’escouade Seigtus. Dites à Gabriel d’escorter l’inquisiteur. -Monseigneur. Si cet inquisiteur pensait l’impressionner, c’était bien mal le connaître. La plupart des commandants, et tous les chapelains étaient déjà au courant de ce que l’inquisiteur allait probablement leur dire. Et si tel n’était pas le cas, Aetius les convoquait pour que les nouvelles leurs parviennent. Les Marines conviés arrivèrent avant l’Inquisiteur, et Aetius les laissa s’asseoir aux places qui leurs convenaient. Le Commandeur avait décidé de tenir la réunion dans le Strategium de la forteresse, lieu habituellement réservé aux briefings des missions majeures. Appoloyon arriva cinq minutes après les frères de bataille, escorté par le Premier Chapelain en personne. Il n’avait apparemment pas prévu qu’autant de monde l’écouterait. Mais il était un Inquisiteur, et il n’avait rien à craindre. Il s’inquiétait davantage pour son élève qui ne s’était pas manifesté depuis plusieurs jours, son instinct lui soufflait qu’un malheur était arrivé. -Maître Aetius, Space Marines, les salua-t-il. -Inquisiteur Appoloyon, lui retourna le Commandeur d’une voix glaciale, nous sommes réunis ici sur votre demande. -Je vous suis d’ailleurs reconnaissant d’avoir accepté. -Sachez cependant une chose, inquisiteur : nous sommes en deuil, et votre rang ne nous impressionne pas. Vous serez seul responsable de vos paroles. La voix claire du Maître de Chapitre était plus tranchante qu’une lame de rasoir. -Très bien, Commandeur, répondit Appoloyon, d’un ton où la chaleur avait disparu. Vous savez sûrement que la planète Bellaza a été attaquée par les forces du Chaos dans les semaines qui viennent de s’écouler. -Nous sommes effectivement au courant de ces faits, mais allez droit au but inquisiteur. Mes frères n’ont pas tous la patience de supporter les discours moralisateurs et les formules détournées, l’interrompit Aetius. Appoloyon releva la tête, les yeux brillants d’une rage contenue. -Comme vous voudrez. Des reliques Space Marines ont été découvertes, et parmi-elles se trouve le… -Le Trident de Neptunius, acheva Aetius. -Comment savez-vous ?s’étonna Appoloyon. -A chacun ses sources d’informations. Autre chose que vous souhaitiez partager ? -Non, mais… -J’ai moi-même quelque chose pour vous, inquisiteur. -Vous… -Nous avons un prisonnier qui prétend être à votre service. Si ses dires s’avèrent exacts, nous nous ferons une joie de vous le remettre, dit Aetius d’un ton plus lugubre que la plus profonde des cryptes de Cymeria. -Un prisonnier ?répéta Appoloyon d’une voix teintée de méfiance et de colère. -Pavlos d’après les données de l’interrogatoire. -Vous avez…interrogé mon investigateur ? Appoloyon parlait désormais d’une voix sourde, pleine de ressentiment. -Je suis sûr que vous comprendrez inquisiteur. J’imagine sans peine ce que votre organisation inflige aux espions. Aetius s’était levé, et avait plongé ses yeux gris acier dans ceux d’Appoloyon. -Vous avez torturé mon élève !rugit soudain l’Inquisiteur sans se laisser intimider. J’exige des excuses ! Disant cela il porta la main à son épée. Aetius se redressa de toute sa hauteur, ses trois mètres de céramite et d’adamantium dominaient sans peine les deux mètres vingt de chair et d’armure de l’inquisiteur. -Vous n’avez rien à exiger de nous inquisiteur ! Je ne reconnais pas les membres des Ordres de l’Inquisition comme mes supérieurs ! Nous ne rendons de compte à personne hormis à l’Empereur ! Appoloyon regarda autour de lui, et constata que tous les Space Marines s’étaient levés et certains pointaient leurs armes sur sa personne. Les bouches menaçantes de cinq fulgurants étaient pointées vers lui, les hommes de l’escouade Seigtus engoncés dans leurs armure tactiques Dreadnought ; les archivistes avaient dégainé leurs armes de force, leurs lames bleutées scintillant faiblement ; les Capitaines s’étaient placés en demi-cercle derrière le Commandeur, la main sur le manche de leurs armes. Les Chapelains étaient à deux doigts de se jeter sur lui, des éclairs courant sur leurs masses énergétiques. Appoloyon n’avait même pas eu le temps de sortir son arme. Le temps se trouva comme suspendu durant de longues minutes, les Marines observant le moindre des mouvements de l’Inquisiteur. Puis Aetius parla dans son micro. -Helios, faites monter le prisonnier au Strategium. -Reçu Commandeur. Une dizaine de minutes plus tard, le Chapelain arriva avec Pavlos. La situation n’avait pas évolué, et le Chapelain trouva son supérieur faisant face à l’inquisiteur, les membres du Reclusiam menant visiblement une lutte intérieure, leurs armes ne demandant qu’à donner la mort s’opposant à leur raison les exhortant à la retenue. Il empoigna son Crozius Arcanum, et se mit en position, prêt à intervenir. -Le prisonnier est là Monseigneur, souffla-t-il, alors qu’il se préparait mentalement à déclamer les Litanies de Batailles. Appoloyon se retourna si rapidement, que même les sens améliorés d’Helios n’aperçurent qu’un mouvement flou de cape et de tissus. -Pavlos, soupira Appoloyon en reconnaissant son serviteur. Celui-ci était terrorisé, et malgré les situations difficiles qu’il avait vécues, rien ne l’avait préparé à assister au spectacle qui s’offrait à sa vue. Appoloyon refit alors face à Aetius et lui dit d’un ton glacial : -Mes supérieurs attendent mon rapport. Vous comprendrez que cela ne souffre aucun délai. -Laissez-nous vous raccompagner jusqu’à votre vaisseau dans ce cas. Ce n’était pas une demande. -De quel bâtiment parlez-vous, monseigneur ? Appoloyon avait volontairement insisté sur le dernier mot, lui insufflant toute l’ironie qu’il pouvait y mettre. Aussitôt les Marines se raidirent sous l’insulte, et avancèrent d’un pas. -Je n’ai pas attendu pour qu’on vous trouve un moyen d’extraction, inquisiteur. Le Fabricator Helenos Duran accepte de vous prendre à son bord. Mon Capitaine vous avait averti, vous auriez dû prêter plus d’attention à ses paroles. Une escouade de combat encadra les deux membres de l’Inquisition dès leur sortie du Strategium. Appoloyon marchait à grandes enjambées dans les couloirs, forçant Pavlos à courir pour le suivre. Un quart d’heure plus tard, une navette aux couleurs du Mechanicum, s’élevait dans le ciel sans nuage de Cymeria et rejoignant l’immense transporteur blindé cramoisi. Les Space Marines regagnèrent l’intérieur de leur forteresse, et s’en allèrent chacun de leurs côtés. Aetius resta à contempler le ciel depuis un poste d’observation alors que les dernières traces de la navette avaient disparues depuis longtemps. A vos claviers Crio
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[SMarines-Divers] Mes travaux à moi
criomega a répondu à un(e) sujet de criomega dans Armées Multiples
Bonsoir à tous, Je déterre mon topic, mais c'est pour la bonne cause Merci beaucoup, même si j'ai énormément de retard... Voici donc les choses que j'ai faites durant ces 2 mois d'absence: De la manticore battle: L'apothicaire de la 3ème Cie, une des deux motos d'assaut de la 8ème et l'archiviste de la 5ème (qui était le dernier membre du Librarius qui me restait à faire): (probablement une photo de groupe des archivistes dans un prochain post) L'ensemble des Capitaines : Les photos de la 7ème Cie au grand complet ainsi que mon Army on Parad dans les prochains posts A vos claviers Crio- 230 réponses
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Bonsoir à tous, As usual: [quote]Hey ! J'ai dis que "je préférais" tes mises en scènes de Marines, pas qu'elles étaient mieux (enfin si, j'l'ai dit un peu mais... bref...). J'veux dire : - Marines = Épique - Simple humain = Moins épique (mais un peu quand même... R.I.P. Marvin) Ça participe de l'équilibre de l'histoire (cf, le reste de ma critique, en fait).[/quote] Oki doki, je percute mieux ce que tu veux dire maintenant [quote]Bon, vite fait - parce que le détail m'a chiffonné : La recherche d'info par Helios... Sont-ce les registres des seuls Death Trident ? Et comment a-t-il des infos de l'inquisition dedans, dans ce cas ? Existe-t-il un espèce de base de données imperiale plus ou moins galactique dans ta version de 40k ? Je pose la question sérieusement puisque tu nous a dit d'entrée d'histoire (au - très lointain, maintenant - chapitre I) que tu prenais des liberté avec le fluff officiel... Du coup... Bah, en attente d'une réponse, ça me chiffonne[/quote] Alors... Bon, soyons clair, il n'y a pas d'internet intersidéral (style le réseau holo je sais plus quoi dans Star Wars), mais, car il y a toujours un mais: Dans [b]MA[/b] (je mets en gras et gros histoire de bien montrer que ce n'est qu'une vision perso) conception de 40k, oui les données transitent entre les braves mondes de l'Imperium, que ce soit par le biais de psykers spécialement dédiés, ou bien via des satellites de com longues portées, par le passage d'autres frères de bataille (durant les conflits ou pas), les échanges avec le Mechanicum (qui s'il n'est pas très présent dans mon récit, entretient des liens particuliers avec mon Chapitre, cf un bout d'Index Astartes qui dort dans mon disque dur...) et toutes les orgas impériales invitées ou rencontrées de manière diplomatique (pas comme mon inquisiteur trublion): ça permet de se faire des bases de données nécessitant des niveaux d'accès plus ou moins élevés, des cryptages propres à chacun pour les firewalls et tuti quanti. Du coup, oui, pour moi, les infos sont, de manière générale, dispo par à peu près tout le monde, tant qu'on ne touche pas aux exceptions (et dieu sait qu'il y en a: Doctrines SMa, clergé de Mars, Ordo inquisitoriaux..., bref, toute la clique des trucs trotro mystérieux qui doivent le rester) Nous reste donc: les infos concernant les citoyens lambada de l'imperium (oui, ça fait quelques centaines de milliards de zouaves), des données militaires style stratégies et tactiques usuelles des GI, ce genre de trucs. Donc à partir du moment où on connait certaines infos sur quelqu'un (du genre: je fais parti de l'inquisition) ça réduit quand même pas mal le champ de recherche et on peut se permettre d'investiguer. A contrario, je n'imagine pas la puissance du cogitateur nécessaire pour retrouver le fermier Roger sans plus d'info que ça (si tant qu'il soit bien enregistrer dans les bases de données...) Pour le coup du tatouage, c'est sorti de mon cerveau dérangé, mais peut être cela existe-t-il ailleurs. Pour la suite, je mettrai en parallèle vos ressentis sur le passage de l'interrogatoire [quote]Bref, revenons au point le plus important, selon moi, du chapitre : l'interrogatoire. Ou plutôt, la manière dont il dépeint les Space Marines : Le rappel constant qu'ils ne sont eux-même plus des humains, avec une opposition : force d'Helios/"faible" endurance de Pavlos. En fait, toute l'originalité du chapitre part de là. À chaque interaction entre les deux, on retrouve cette comparaison. Ainsi que le sentiment que les Astartes font, au final, peu cas des humains. Et on peut s'identifier à Pavlos "contre" les Death Trident ; sentir son impuissance face au chapelain. J'en suis presque venu à espérer qu'Helios le tue pour parfaire la scène. Dommage... (pas d'inquiétude, j'ai pris mes pillules) Ce qui m'amène à mon point préféré (ou à mon ressenti préféré ?) : cet interrogatoire dépeint les Space Marines sous un jour beaucoup plus sinistre que celui que l'on avait l'habitude de lire jusque là. (Bon, certes, les rapports avec les humains "normaux" ont été rares) Mais là où - comme d'hab' ? - tu t'en tire bien, c'est que ce côté sinistre ne vire pas pour autant au dark absurde... Il reste... crédible, en quelque sorte. Et c'est le point que je retiendrais du chapitre d'aujourd'hui.[/quote] Et: [quote]Le second chapitre à le mérite de faire avancer un schmilblick qui depuis un certain temps me semble inutilement longuet (entre l'inquisiteur qui fait sa diva, le serviteur ultra zélé qui ne pense même pas à faire flasher son badge, le chapelain qui a trop regardé SAW et le capitaine qui compartimente l'information en envoyant chier une partie de sa hiérarchie...), comme tout ce petit monde se croyait TRES confiance au point de ne rien se dire exprès... ça donne vraiment l'impression que tout le monde a à cacher quelque chose à son voisin... si c'est ça l'idée alors bravo ! mais à un moment il faudra bien mettre tout ce beau monde autour d'une table pour un bon passage de Mr Exposition des familles... ça ou faire des fiches de personnages avec le nombre de Sub-plots auquel il est lié... Pour la partie intérogatoire j'avoue ne pas trop savoir qu'en penser... je comprend que cela s'intégre bien à l'univers dark de 40K et que ça plaise à certain. Moi la violence gratuite sur un pauvre hère sans défense çà ne me titille pas trop... c'est comme les passage de colère de Irkor... je préfère quand il y a un enjeux ou que les forces sont même faussement équilibré ou que le vaincu existe autrement que par sa simple défaite factuelle (et c'est là où la défiance de Marvin par exemple me plait plus que l'effondrement de Pavlos)[/quote] Alors, ça ne m'étonne pas que les avis divergent Il est vrai que c'est un passage qui dure un peu, mais qui va se raccorder avec le fil principal dans pas très (trop?) longtemps. L'objectif était effectivement de montrer qu'au delà de leur aspect chevalier blanc pourfendeur du mal et sauveur de l'univers, les SMa restent une force meurtrière peu (voire pas) subtile, et qu'ils n'y vont pas par quatorze chemins pour avoir ce qu'ils veulent. Ca les rend plus sombre, sans pour autant tomber dans le n'importe quoi comme l'a remarqué Ocrane. Je pense que j'avais en tête des images de l'époque de la Grande Inquisition en France, et j'imagine assez bien que ce genre de scènes aient pu avoir lieu. Je comprend également ton point de vue JutRed, lorsque tu parles d'un étalage de violence "gratuit" qui, au final, ne débouche pas sur de spectaculaires révélations ou sur un rapport de force qui, s'il est clairement défini, n'en demeure pas moins un jeu d'équilibriste (comme tu l'as noté avec Marvin) [quote]Et si les Death Tridents peuvent avoir un côté sordide, j'en viendrais presque à souhaiter que Irkor en ait un plus... euuh... guilleret ? Agréable ?[/quote] Euh...ben... Non [size="1"](en tout cas, c'est pas prévu pour le moment)[/size] [quote]Donc à la différence d'Ocrane j'ai bien plus apprécié le chapitre avec les pilotes en goguette que la séance de punching ball du chapelain sur le pauvre Pavlos... mais ça c'est mon côté traitre-mutant-comie qui ressort donc n'en prend pas ombrage... La ballade des charlots en Belgique (ou à un bureau de la SECU pour ne pas faire trop chauvin) donc était très agréable à lire disais-je donc. Les sous-fifres sont ubuesque à souhait et la situation à l'intérieur du palais n'est pas meilleure... au passage je te félicité pour l'intégration du dialecte local et de l'incompréhension de nos impériaux pur jus... quand j'ai entendu le "letmigo" du sous-fifre Bohemian Rapsodie a joué dans ma tête pendant 5 minutes (Wikipedia nous apprend que la synesthésie est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associé, par exemple la lecture et l'audition...) et même si parfois le phénomène est un peu abrupt (à un moment ils ne comprennent rien, puis ensuite tout une série de dialogues se suivent avec fluidité) cela joue le jeux de cette distorsion dans la communication due au contexte de l'action.[/quote] Tout le mérite vous revient, puisque c'est suite à vos remarques que j'ai repris les passages de dialogues entre les GI et le gamin Pour ce qui est des passages abrupts, c'est surtout pour ne pas plomber de trop la narration. Parce que faire lire un dialogue de sourd-muet, comment dire? Ben, j'allais vite épuiser les tournures du style: "Il interpréta plus qu'il ne comprit..."; "La gestuelle de son interlocuteur était clairement plus compréhensoble que ses mots..." [quote]Je ne peut m'enpécher de remarquer la chance insolente de l'équipage de la navette dans une telle situation... de tomber sur le seul garde de toute la ville succeptible de leur filler un coup de main... même mes PJ n'avaient pas autant de chance à l'époque et dieu sait que en tant que MJ flemmard je me posais là. Le gamin m'a d'ailleurs l'air d'être dans la même situation que l'autre mioche dans E.T; je passe ma vie à rêver en regardant les étoiles et d'un coup me voilà avec des vrais types venu d'ailleurs qui veulent téléphoner maison... bon d'accord il y a un peu plus de gnons dans cette histoire m'enfin...[/quote] Je plaide coupable Votre Honneur... J'aurai pu le rendre plus méfiant, moins enclin à les aider de suite et faire en sorte qu'ils gagnent progressivement sa confiance. Mais j'ai préféré la facilité, probablement parce que ces passages ne sont pas mes préférés, mais qu'ils demeurent indispensables malgré tout... Et enfin: [quote]ça donne vraiment l'impression que tout le monde a à cacher quelque chose à son voisin... si c'est ça l'idée alors bravo ! mais à un moment il faudra bien mettre tout ce beau monde autour d'une table pour un bon passage de Mr Exposition des familles... ça ou faire des fiches de personnages avec le nombre de Sub-plots auquel il est lié...[/quote] Ca me donne pleins d'idées tordues à introduire, et des plans machiavéliques à construire Plop plop plop, après tout ce blabla, pensez bien que je ne vais pas en rester là. Donc, sous vos yeux ébobis, et avec un rythme de production inhabituel, j'appelle, j'invoque, que dis-je, je convoque le chapitre suivant! [size="1"] (qui fera plaisir au sieur Ocrane, puisqu'on y retrouve du gros bras nerveux chaotique)[/size] --------------------------------------------------------------------------------------------------------- [center][b]XIX[/b][/center] Les réacteurs flamboyant du vaisseau déchiraient l’Immaterium de leur lumière. Le capitaine Dremos menait son vaisseau au travers des courants de cette dimension mortelle depuis quatre siècles. Mais pour lui, cet océan de violence s’apaisait, et le laissait aller où bon lui semblait. Il ne vivait que pour détruire ce qui était pur, assouvir sa volonté de vengeance et pour étancher son inextinguible soif de sang. Le Harshness avait connu de nombreux engagements, et en était presque toujours ressorti victorieux. L’une des pires batailles qu’avait menée Dremos avait failli lui coûter la vie. Il combattait les barges d’un chapitre loyaliste, et l’imposant vaisseau amiral avait résisté au tir croisé des vaisseaux du Chaos. Quatre bâtiments de son escadre avaient été détruits, et Dremos avait été forcé de se retirer pour éviter de connaître le même sort. Depuis, ce souvenir le hantait. Il rêvait de pouvoir se venger, et si ce que le Seigneur Irkor lui avait dit, alors ce jour n’était plus très éloigné. Le visage du capitaine était couturé de cicatrices, une pour chaque victoire qu’il avait remportée, mais également une pour chaque défaite qu’il avait subi. Ces dernières étaient de loin les moins nombreuses, mais la plus profonde datait de son affrontement d’avec le Solar Avenger, une barge de bataille appartenant au chapitre des Death Trident. Il caressa inconsciemment le sillon creusé dans sa chair tout en observant impassiblement le pont de son navire, son regard s’attardant parfois sur certains postes stratégiques. Les commandes de tirs et les calculateurs de visée étaient reliés à son esprit via les câbles qui jaillissaient de son crâne. Dremos était fier de son bâtiment, véritable machine de mort, réglée pour tuer rapidement et efficacement. Le Harshness était taillé pour la vitesse mais son armement restait capable de dévaster une ville, voir un continent. Ses flancs étaient bardés de canons et de lance-torpilles, des systèmes de contre mesure et de brouillage étaient également installés le long de ses superstructures. Le Harshness était capable à lui d’engager une flottille impériale et d’en sortir victorieux. Son équipage avait depuis longtemps perdu toute humanité, et les serviteurs d’arme n’étaient plus que des enveloppes de chair abritant une âme consumée par la haine. Ses soutes contenaient plusieurs dizaines de bombardiers et de chasseurs, prêts à être lâcher en moins de dix minutes. La célérité du Harshness était sa principale qualité. L’antique navire avait été construit avant l’hérésie d’Horus, et ses secrets avaient depuis longtemps été perdus. Le capitaine Dremos avait jadis été considéré comme un héros sur de nombreux mondes impériaux, mais son nom était haï et craint depuis longtemps. Les laquais du faux-empereur avaient plusieurs fois essayé de le tuer, mas Dremos ne leur avait pas accordé ce plaisir. Les sabords du bâtiment étaient pour le moment fermés, mais dès que la situation l’exigerait, les lourdes trappes de métal se soulèveraient, et les bouches des canons en jailliraient. L’éperon d’adamantium noir fendait l’Immaterium, annonçant les six kilomètres de métal qui suivaient. Le pont de commandement se trouvait au sommet d’une courte flèche, et l’ensemble de la baie était encadrée par un gigantesque crâne de bronze. Ce même ornement était repris à de nombreux endroits le long des superstructures, renforçant certains points de la coque, rajoutant ainsi plusieurs dizaines de centimètres d’acier. Lorsque le Harshness avait affronté la barge Space Marine, sa coque faisait un peu moins de trois mètres cinquante. Depuis, des générateurs de champs de force supplémentaires avaient été installés et la coque du vaisseau avait été renforcée, atteignant cinq mètres d’épaisseur, l’ancien blindage n’ayant pas résisté aux tirs des batteries du Solar Avenger. Dremos avait perdu nombre de serviteurs lorsque des brèches avaient fissurée la coque, exposant les couloirs au vide stellaire, mais il avait également perdu trop de frères d’arme lors de cet engagement. Il avait par conséquent fait renforcé l’intégralité des flancs de son vaisseau. Sa manœuvrabilité n’en n’avait été que peu affectée, mais Dremos le ressentait néanmoins. Cela faisait trop longtemps qu’il pilotait le Harshness pour ne pas ressentir les infimes changements qui survenaient sur son bâtiment. Le navire était à l’image de son capitaine : dénué de toute émotion, de tout sentiment, totalement dévoué à sa tâche ; détruire les représentants de l’humanité. Dremos haïssait tous ceux qui imaginaient que le Chaos était la voie de l’anéantissement. En fait, Dremos haïssait tout et tout le monde. La haine consumait son âme depuis quatre cents ans, et les siècles qui s’étaient écoulés n’avaient fait que renforcer ce sentiment. Seule la mort attendait ceux qui croisaient son chemin, et Dremos était ravi de pouvoir leur offrir ce présent. Cela faisait dix jours que les flottes des Thousand Sons et des World Eaters patientaient en orbite. Irkor et ses troupes disposaient de leur place forte sur M’Lhorr et n’étaient pas obligés de rester sur les vaisseaux suspendu dans le vide de l’espace. Ils avaient la possibilité de s’entraîner, et les affrontements qu’ils allaient avoir à mener ne faisaient que renforcer leur détermination. Les hommes du seigneur Horroclix n’avaient, eux, pas cette chance, aussi furent-ils obligés de rester cantonnés dans leurs vaisseaux. A plusieurs reprises, les deux commandants se parlèrent, et lors de l’une de ces rencontres, la situation s’envenima de manière tellement spectaculaire, que, sur ordre du Seigneur de Khorne, les bâtiments World Eaters se mirent en position de tir. Si Malfalax n’avait pas réussi à calmer Irkor, les deux flottes auraient ouvert le feu et se seraient entretuées. Les Thousand Sons auraient été anéantis, mais les disciples de Khorne auraient également eu à déplorer de lourdes pertes. La situation s’était finalement calmée, et Horroclix avait passé ses nerfs dans les cages d’entraînement de son navire amiral ; le Death Flint, tandis qu’Irkor ravageait une des salles de la Forteresse de Sang. Mouktar et Malfalax le regardèrent faire sans esquisser le moindre geste. Il valait mieux que la rage du Seigneur de Khorne s’évacue sur les pierres que sur eux. Ils avaient assisté à la mort de Rashar, le précédent régent de la Forteresse de Sang, et ils n’avaient absolument pas envie de finir comme lui. Au bout de deux jours de destruction, Mouktar s’avança et parla, sa voix profonde et gutturale résonnant dans la pièce dévastée. -Seigneur, peut être devriez-vous réservez votre colère pour nos ennemis plutôt que pour les murs de cette pièce. Irkor se déplaça si vite que Mouktar n’aperçut qu’un mouvement flou de cape et d’armure. La main de son suzerain était levée, prête à frapper, et Mouktar attendit un coup qui ne devait jamais venir. Le temps semblait suspendu, et Irkor dévisageait son lieutenant qui soutenait son regard sans ciller. Un abime de haine se lisait dans les yeux rougeoyants du seigneur de Khorne, tandis qu’un gouffre insondable de noirceur se reflétait dans les pupilles du vétéran. Les deux guerriers semblaient figés dans un duel de volonté. Malfalax les observait, s’interrogeant sur l’issue de ce combat. Puis le temps reprit son cours normal, et Irkor abaissa lentement sa main, d’où saillaient quatre griffes, cadeau de son dieu. -Tu as raison, Mouktar, siffla-t-il. Bientôt le Harshness arrivera et alors nous partirons. -Dois-je rejoindre ces chiens de sorciers à présent Monseigneur ? -Les Thousand Sons, cracha Irkor, ils ne méritent même pas le nom de guerriers… Une minute s’écoula sans que le champion du Chaos ne parle. -Seigneur ? répéta Mouktar. -Non, pas pour le moment, rejoignez vos escouades et préparez-vous. Le Capitaine Dremos ne doit plus être loin. Retrouvez-moi demain ici même si le Harshness n’est pas arrivé. -A vos ordres Monseigneur, répondirent les deux Marines. Puis ils sortirent, laissant Irkor contempler l’étendue de sa fureur, et les dégâts qu’il venait d’infliger à l’ancienne salle du trône de Rashar. Le jour suivant les deux lieutenants d’Irkor rejoignirent ce dernier dans la salle en ruine. Il leur parla durant quelques minutes puis le centre de surveillance du Warp leur annonça qu’un vaisseau arrivait. Irkor et les deux Space Marines se rendirent alors au poste de transmission. De là, le champion de Khorne s’entretint avec le Capitaine Dremos à travers le Warp, et lui annonça qu’il commençait à faire embarquer ses troupes. Irkor fut heureux d’apprendre que le Capitaine du Harshness avait également fait venir avec lui un transporteur lourd, chargé d’hommes du Pacte du Sang, ainsi que de leur matériel. Si Irkor avait craint de manquer de matériel lourd et de chars, la solution venait de lui être offerte par son allié. Le Seigneur du Chaos se tourna alors vers ses généraux et les jaugea du regard. Ses yeux de braise scrutaient les visages burinés de ses acolytes, y cherchant la moindre faiblesse. Ils n’en trouvèrent point. -Commencez à faire embarquer les troupes et le matériel ; la guerre nous tend les bras, ne la faisons pas attendre. -Bien Seigneur, répondirent les deux vétérans. Leurs implants neuraux enregistrèrent la hausse de leurs rythmes cardiaques et la modification de leurs respirations. En réponse, les stimulateurs de combat activèrent les électrodes encéphaliques des Marines, et ceux-ci ressentirent le picotement si particulier des stimuli dans leurs cortex. Ces derniers inhibaient leurs récepteurs de douleur et les rendaient frénétiques. Une brume rosâtre commença à emplir leur champ de vision, et le goût du sang se fit plus fort alors qu’ils se mordaient la langue. Les injecteurs de drogues de combat étaient sur le point d’administrer leurs substances psychoactives lorsque les enregistreurs environnementaux interrompirent le processus. Il n’y avait nulle trace de combat aux alentours. Cette sécurité était malheureusement difficile à se procurer et seuls les gradés World Eater en bénéficiaient. Irkor retourna au Strategium, fit emporter les cartes stellaires et les plans de vol de sa flotte. Puis il se retourna vers la sphère lumineuse qui tournoyait lentement au-dessus du projecteur. Il l’éteignit et l’image de Bellaza disparut de l’air chargé de poussières. Horroclix observait la surface de M’Lhorr et s’imaginait voir brûler la citadelle des adorateurs de Khorne. Si sa flotte avait disposé d’une suprématie aérienne en orbite basse, et si elle s’était trouvée en position de force, les Thousand Sons auraient réduit leurs frères corrompus à l’état de pulpe en l’espace de quelques instants. Mais sa flotte était loin d’être la plus puissante, et elle ne disposait pas des solutions de tirs adéquates. Le Seigneur de Tzeentch fulminait. Maintenant qu’il était là, il ne pouvait plus faire marche arrière. Il aurait souhaité mené un assaut contre le système de Bellaza, mais les forces qu’il avait réunies n’auraient jamais réussi à atteindre les zones habitées, où même les lieux où avaient combattu ses glorieux prédécesseurs sans subir de perte catastrophique. La proposition d’Irkor était arrivée au moment où il pensait définitivement abandonner ses projets de conquête de Bellaza. Depuis, les évènements s’étaient enchaînés sans qu’il ne puisse rien contrôler. Et Horroclix n’aimait pas cela. Le manque de contrôle et de préparation avait coûté beaucoup trop cher à sa Légion au cours des millénaires qui s’étaient écoulés. Réitérer les erreurs du passé était la dernière chose qu’il s’autoriserait à faire. Il avait accepté l’offre des World Eaters, mais il pensait qu’un rôle prépondérant lui serait laissé. Il n’en avait rien été, et l’orgueilleux seigneur de Khorne ne lui avait fourni que des bribes de renseignements. Cela ne lui convenait absolument pas, mais il avait les poings liés. Son serment l’obligeait à rester, bien que sa volonté lui dictât à présent le contraire. Il regardait les vaisseaux de sa propre flotte, et leur léthargie lui rappelait des temps meilleurs ; une époque où il pouvait décider en prenant son temps, où il regardait ses ennemis mourir. Et la rage s’empara de son esprit. Il n’était pas concevable qu’un Seigneur tel que lui soit obligé de s’abaisser à ramasser les miettes qu’un disciple de Khorne lui jetait. Sa voix résonna alors sur le pont du Death Flint. -Kosmas ! Son second le rejoignit rapidement, traversant la passerelle au pas de course. Son armure bleue rehaussée d’un délicat feuilletage d’or scintillait sous la lumière des projecteurs de la baie de commandement. Les traits de son visage étaient masqués par l’imposant heaume de bataille qu’il portait. Les lentilles de vision qui lui permettaient d’appréhender son environnement plus vivement que ne pourrait jamais le faire un humain, brillaient d’une lueur vert émeraude. Le cimier qui partait du sommet de son crâne s’évasait pour finir par se séparer en deux plaques de métal sur lesquelles l’or et le bleu se partageaient. -Monseigneur ? -Suivez-moi, je dois vous parler. Sans un mot les deux guerriers du Chaos quittèrent le pont, et s’enfoncèrent dans les coursives du navire de guerre. Ils arrivèrent devant les quartiers d’Horroclix. Kosmas était déjà venu, mais comme à chaque fois il se laissa subjuguer par les objets de son suzerain. D’une coupelle d’argent, au centre orné d’un pentacle inversé, s’élevait une flamme élémentaire aux couleurs changeantes. Alors qu’il contemplait le phénomène lumineux, deux tâches sombres apparurent au milieu des flammes, yeux démoniaques plongeant leur regard dans l’âme du Terminator. Ce dernier détourna les yeux et, aussitôt, le feu magique retrouva son aspect initial. Il repéra un poignard dont la lame n’avait de cesse de fuir son regard, ne se stabilisant qu’à la périphérie de sa vision ; incomparable instrument de mort à la furtivité sans pareille. Un fanion orné d l’œil divin le lorgnait au travers d’un voile de brume, tantôt assoupi, tantôt empli d’une rage primordiale propre à consumer l’univers. Mais le plus étrange restait le bouclier entreposé à côté du râtelier de son Seigneur. Les motifs entrelacés capturaient le regard jusqu’à faire sombrer le plus lumineux des esprits dans d’insondables ténèbres de folie, perdu dans l’entremêlement magnifique de ses boucles. Plus Kosmas regardait les courbes serpentiformes, plus les délicates gravures semblaient s’animer, glissant les unes sur les autres, animées d’une volonté propre. L’attention du vétéran dériva vers le râtelier, et avisa le sceptre de puissance d’Horroclix. Ce dernier se balançait doucement, bercé par une brise surnaturelle. Son Seigneur était un sorcier et la puissance qui émanait de ses possessions le grisait. Le Terminator reporta son attention sur son suzerain lorsque celui-ci prit la parole. -Kosmas, vous savez que ces chiens de World Eaters nous ont imposé la présence de l’une de leurs escouades à bord de mon vaisseau. -C’est une insulte… -C’est un fait. Néanmoins, lorsque le moment viendra, ils vont se tourner contre nous, comme nous même le ferions. -Il nous faudra être les premiers à frapper Monseigneur. -C’est justement à ce propos que je vous ai fait venir ici. Horroclix marqua une pause et dévisagea intensément Kosmas. -Monseigneur ? -Lorsque le moment viendra, je veux que vous nous débarrassiez de ces bêtes. -Je ne vous décevrai pas. -Assurément. Le regard du seigneur sorcier traversa les lentilles du casque de Kosmas et se perdit derrière les pupilles gris acier de son second. Après quelques secondes, Horroclix reprit la parole -D’après l’augure, le capitaine Dremos ne devrait plus tarder. -Monseigneur. Les deux Marines quittèrent les quartiers privés du seigneur sorcier et s’enfoncèrent dans la superstructure du bâtiment. Les couloirs et les corridors se succédèrent avant que les deux transhumains n’arrivent sur le pont de commandement. A l’instant où leurs pas résonnèrent sur les grilles métalliques de la passerelle, une portion de l’espace commença à se déformer ; plusieurs dizaines de milliers de kilomètres au-devant de leur position. Une voix monocorde retentit alors dans les hauts parleurs de toute la flotte Thousand Sons. -Arrivée de deux bâtiments de grande taille. Sortie Warp imminente. Un grand flash lumineux annonça la sortie des deux vaisseaux. -Arrivée de deux navires dans le système. La voix venait de retentir dans le poste de communication, et quelques instants plus tard, la radio crépita. -Seigneur Irkor, ici le Capitaine Dremos du Harshness. -Capitaine, lui répondit Malfalax, Le Seigneur Irkor est en route vers notre vaisseau amiral. Contactez le Tears Flood, et mettez-vous en attente. Mon Seigneur devrait pouvoir vous répondre lui-même d’ici très peu de temps. -Reçu, Dremos, terminé. La radio crépita de nouveau avant de s’éteindre dans un crachotement. Malfalax quitta la salle et rejoignit ses guerriers. Le sergent vétéran pouvait sentir la fureur contenue qui bouillonnait dans le sang de ses hommes. Leurs casques étaient suspendus à leurs ceinturons, laissant leurs têtes découvertes. D’innombrables cicatrices parcouraient leurs visages, serpentant entre les câbles neuraux et les injecteurs de drogues de combat. L’imminence de la tuerie excitait les surhommes. Des filets de bave dégoulinaient librement de leurs bouches, enivrés qu’ils étaient par l’omniprésente odeur du sang. De minces volutes de vapeurs s’élevaient là où l’acide biliaire rencontrait les plaques d’ichor séché qui recouvraient les segments d’armure. Leurs yeux exorbités trahissaient la stimulation neurochimique que subissaient leurs cerveaux névrosés et les tremblements fiévreux de leurs bras ne laissaient aucun doute quant à leur envie d’en découdre. Seuls des protocoles restrictifs, encodés dans leurs relais neuronaux, les empêchaient de tout détruire pour le moment. Sur un simple commandement, ceux-ci seraient levés, libérant l’intégralité de leur haine et projetant des mondes entiers dans les bras de leur colère. La navette qui devait les emmener rejoindre le vaisseau amiral World Eater décolla dès que les huit guerriers furent tous harnachés à leurs sièges. Cette dernière ne fut bientôt plus qu’un point lumineux dans le ciel de M’Lhorr. Cela faisait quelques minutes qu’Irkor et ses troupes avaient débarqué dans les baies du Tears Flood, lorsqu’un de ses subalternes vint le trouver. -Monseigneur, le Capitaine Dremos vient d’entrer en communication avec nous, annonça le Space Marine. -Très bien, je vais le prendre sur la passerelle. Suivez-moi, ordonna-t-il aux hommes de son escouade. Les huit Marines du Chaos martelèrent les plaques de métal riveté de leurs lourdes bottes ferrées, et atteignirent rapidement le centre névralgique du Tears Flood. Zaharias, le Capitaine de l’antique navire salua son supérieur avant de se replonger dans les informations que le vaisseau lui transmettait au travers des nombreux câbles connectés dans son dos ainsi que dans son crâne. Il lui arrivait de tressaillir lorsqu’un flux plus important lui parvenait soudainement. Irkor détacha son attention du Capitaine, et se dirigea vers l’unité de communication. Il y trouva un Marine qui parlait avec le Capitaine Dremos. Irkor reconnut le vétéran des guerres d’Alambra, le sergent Terminator Iakeim. Ce dernier s’écarta lorsqu’il aperçut la silhouette blindée de son suzerain. Iakeim avait vu le Capitaine du Harshness en action au cours des batailles spatiales qui avaient déchirées l’espace dans le système d’Alambra. C’était lui qui avait conseillé à Irkor de faire appel à Dremos. -Capitaine, heureux de vous savoir à nos côtés. -Seigneur Irkor, répondit simplement le capitaine renégat. -Je vous fais transmettre les coordonnées de notre cible. -Quand partons-nous ? demanda Dremos d’un ton où l’impatience était palpable. Il avait attendu longtemps pour pouvoir se mesurer de nouveau au Solar Avenger, et tout contretemps l’irritait. -Dès que j’en donnerai l’ordre. -Reçu, Dremos, terminé. Irkor regardait par la baie d’observation et le spectacle qui s’offrait à lui réconfortait son cœur desséché. La force de combat qu’il avait rassemblée était impressionnante, même si les distances faussaient la vision qu’il avait de celle-ci. Le Harshness apparaissait sur l’holoprojecteur, sa structure fidèlement reproduite en trois dimensions. Il était vraiment impressionnant. Des rangées de canons étaient habilement camouflées derrière des panneaux de métal, et la courte flèche au sommet de laquelle se trouvait la passerelle de commandement était ornementée d’un gigantesque crâne de bronze. Irkor appréciait beaucoup ce détail. Il lui rappelait l’image de son Dieu, énorme, invincible. Il n’arrivait pas à concevoir que le vaisseau qu’il admirait ait pu, un jour, perdre un combat. Cela lui semblait irréel. Comment un navire impérial, aussi puissant qu’il fût, aurait-il réussi à vaincre un bâtiment façonné à l’image d’un Dieu ? Et pourtant, cela s’était produit. Aujourd’hui, tout était différent, les sbires du faux empereur allaient connaître la peur ; et leur arrogance allait être balayée dans un nuage de destruction aveugle, un déchaînement de violence que rien n’égalerait, pas même la fureur primitive et sauvage des peaux vertes. Les pensées se bousculaient dans l’esprit du Seigneur de Khorne, et le Tears Flood pivotait, de manière presque imperceptible, sur lui-même. Irkor fut tiré de ses pensées lorsque la table de projection remplaça le Harshness par le Death Flint. Il renifla bruyamment, concentrant son mépris dans la boule de bile qui remontait dans sa gorge. Il cracha sur le pont, et immédiatement deux serviteurs apparurent et nettoyèrent le métal déjà encrassé. Irkor ne les regarda pas, son regard fixé sur le vaisseau qui emplissait le champ de projection holographique de la baie de commandement. Dans ses yeux, une seule émotion était lisible : une haine débordante envers ceux qu’il devait pour le moment considérer comme ses alliés, et même ses frères. A cet instant, Irkor ne souhaita qu’une seule chose : que cette guerre soit terminée afin de pouvoir contempler les cadavres sanglants des Thousand Sons. Kosmas se tenait aux côtés de son Seigneur, et tous deux contemplaient la projection du Harshness. Une expression de profond dégoût et un dédain sans borne leurs faisaient plisser le front, de profondes rides apparaissant par-dessus les anciennes cicatrices. Les Thousand Sons préféraient de loin leur livrée. L’or et le bleu de leurs armures étaient repris sur les coques de leurs bâtiments, et c’était un honneur que de pouvoir porter pareilles couleurs. Celles, rougeâtres, qu’arborait le Harshness leur soulevaient les cœurs. Comment pouvait-on apprécier une telle simplicité ? Les Thousand Sons adoraient le Dieu du Changement, Celui qui tirait les ficelles du destin, Celui dont la volonté ne s’exprimait qu’au travers de ses plus fidèles serviteurs et dont les plans grandioses s’étalaient sur plusieurs millénaires. Leurs couleurs reflétaient cet état d’esprit, la ruse, la tromperie, l’habitude d’y avoir recours. Les couleurs criardes de l’éperon avant attiraient le regard et le détournait de la véritable menace qui se cachait quelques ponts plus bas ; là où les canons du vaisseau se trouvaient. Il était impossible d’échapper au destin, et les serviteurs de Tzeentch le faisaient savoir à leurs ennemis, aussi bien qu’à leurs alliés. -Kosmas, que penses-tu de ce Dremos ? -C’est un grand capitaine qui n’a que rarement connu la défaite. Il brûle d’affronter de nouveau les space marines de l’imperium. -Si jamais il venait à se tourner contre nous lorsque les chiens d’Irkor le feront, je veux que vous ordonniez au Revenant et au Fallen Glory de le détruire. Kosmas ne répondit rien, intégrant silencieusement le souhait de son seigneur dans son système mémoriel. Le regard d’Horroclix glissa de la gigantesque verrière vers les postes de contrôle de son vaisseau amiral. Il appréciait ce navire. Il lui avait permis de triompher de bien des ennemis, et même en de rares occasions de Seigneurs Thousand Sons qui avaient cru pouvoir le défier ou l’insulter en toute impunité. Un jour Irkor connaîtrait le même sort. A cette pensée un sourire inhumain déforma ses traits. La vision du seigneur de Khorne gisant brisé à ses pieds l’emplissait de félicité. Mais avant, il devrait balayer les laquais du faux empereur ; et pour cela, il avait besoin des soldats d’Irkor. Les frénétiques guerriers World Eaters lui fourniraient des boucliers de chair et de sang qui couvriraient l’avance de ses propres hommes. Et lorsque ceux-ci atteindraient les lignes impériales, le véritable massacre pourrait débuter. Les combattants de l’humanité seraient livrés en pâture à son Dieu, et ses pouvoirs lui permettraient de corrompre irrémédiablement le sol, l’air et les déserts de la planète. Horroclix sortit de ses pensées et son regard dériva de nouveau vers la large baie de verre blindé. Le Death Flint avait avancé, et sa trajectoire l’avait amené en face de la flotte de guerre du seigneur de Khorne. L’immonde navire qu’était le Harshness avait disparu de la verrière, pour être remplacé par de nouvelles horreurs métalliques. L’image holographique passa en revue les nombreux vaisseaux que détectaient les senseurs du bâtiment, et s’arrêta sur l’un d’eux. Sa forme gigantesque faisait miroiter l’air au-dessus du projecteur et Horroclix détourna son regard du globe de lumière et scruta l’espace en direction du vaisseau amiral d’Irkor. Il vit le Tears Flood, reconnaissable à ses lumières qui scintillaient à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres ; centaines de petites étoiles clignotant sur le noir de l’espace. Horroclix cracha de dégoût, et son sentiment d’exaltation fit place à une autre émotion. Son regard changea, ses pouvoirs mentaux menaçant de le faire basculer dans une folie meurtrière. Mais il n’était pas devenu un Seigneur Thousand Sons par le simple fait du hasard. Il se reprit et retrouva un semblant de calme. Kosmas lui lança un rapide coup d’œil, et ce qu’il vit conforta ses propres pensées. Dans les yeux du seigneur sorcier, une seule émotion était lisible : une haine débordante envers ceux qu’il devait pour le moment considérer comme ses alliés, et même ses frères. A cet instant, Horroclix ne souhaita qu’une seule chose : que cette guerre soit terminée afin de pouvoir contempler les cadavres sanglants des World Eaters. Des miroitements lumineux apparaissaient par intermittence, se détachant sur le fond d’encre de l’espace. Les navettes acheminaient plusieurs centaines de tonnes de matériels vers les vaisseaux World Eaters stationnés en orbite. Plusieurs filaments lumineux se propageaient dans l’espace, marque caractéristique des flammes s’échappant des moteurs des appareils de transport. Beaucoup transportaient des Space Marines corrompus, mais la grande majorité des navettes amenaient des caisses de munitions, des obus pour les pièces d’artillerie et des pièces de rechange pour tous les équipements de l’armée d’Irkor. Celle-ci comptait environ mille deux cents Marines, et trois cents mille soldats du Pacte du Sang. Avec ceux que le Capitaine Dremos avait amenés avec lui, les humains représentaient une force d’environ un million sept cent cinquante mille soldats. Pour ravitailler cette masse de guerriers, un stock important de nourriture, de vêtements et de munitions avait été prévu. Des centaines de navettes se croisaient désormais, les flammes de leurs moteurs dessinant des motifs complexes qui se détachaient nettement sur le noir de l’espace. Les appareils de transport abordaient dans les vastes soutes des vaisseaux en orbite, vomissaient leurs cargaisons d’hommes et de matériel, puis replongeaient vers la surface de M’Lhorr pour effectuer une nouvelle rotation, leurs soutes pleines à craquer. Les monstres mécaniques et les machines démons qui faisaient partie de l’armée avaient été amenés dans les vaisseaux quelques heures auparavant. Leurs hurlements faisaient résonner les entrepôts vides, et vrillaient les tympans des hommes d’équipage qui s’occupaient du rangement du matériel provenant de la planète. Puis le flux incessant des navettes se tarit avant de s’éteindre complètement. La Mort s’apprêtait à fondre sur le système de Bellaza. L’armada était prête. Voili voilou, et gros poutous à ceux qui suivent et commentent, et même à ceux qui ne commentent pas Crio
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[Mortels-HElfes-Eden-Dust-Zombicide-SAGA-Divers] Les armees de Devoted
criomega a répondu à un(e) sujet de Devoted of Slaanesh dans Armées Multiples
Bonsoir, Sympathiques zouaves de Sauron s'il en est Plus sérieusement: Je les trouve un poil brillant, mais peut être est ce dû aux photos. Après, j'aurai bien vu un petit effet vert ou bleu pour faire ressortir le côté spectral. J'en ai vu fait de cette manière, mais je ne sais malheureusement plus où (peut être un membre du white dwarf ou eavy metal?) J'ai un peu de mal avec le cheval: est-il marron foncé (histoire de pas tout faire en noir) avec un genre d'éclaircissement rouge? Ou est-il noir avec du rouge? Les yeux sont sympas, bien comme dans les films Et les socles, même s'ils sont très peu chargés, je les trouve juste bien comme il faut: ni trop, ni trop peu. Bonne continuation, Crio -
Amis du soir, Bonsoir, Concernant tes réponses à mes interrogations sur le chapitre précédent, merci tout d'abord de t'être fendu d'un bon pavé , et ensuite, ça éclairci certains points concernant mon ressenti vis à vis de ton écriture (je parle du style, non de la forme). Ca me permet en effet de prendre du recul concernant la mise en narration style JDR, qui n'est pas déplaisante en soi. Et sinon, sans faire un copier coller de chaque morceau de ton (gros) chapitre, je te livre mes impressions Ne faisons pas de chichis, j'ai trouvé foutrement bien foutu. Décrire l'exploration d'un lieu fermé, même si aussi vaste qu'un Space Hulk, n'est pas chose aisée, et tu t'en tires remarquablement bien. Je reste un peu dubitatif sur Lux, vu qu'un Hulk est censé resté bloqué dans le Warp/espace réel durant des milliers d'années pour que les vaisseaux et autres trucs improbables s'amalgament, mais je ne doute pas que Garret nous sorte une explication de derière les fagots. Par ailleurs, les inversions de gravité et les déboires qui vont avec m'ont fait pensé au film Cube (ou une de ses suites) mais je ne sais pas si c'était voulu. Garret, parlons en justement. Plus ça va, plus je l'aime ce perso, d'autant plus lorsqu'il s'associe à Bob. Ca me fait penser à Iron Man et Hulk ^^ Ces blasphèmes sont justes top et le ton cynique/ironique/blagueur/blasé qu'il a en permanence sont vraiment poilant. La relation entre Alahan et Megane devient de plus en plus intéressante dans le sens où on sent bien que les deux ne sont clairement pas sur la même longueur d'onde et qu'ils le ressentent aussi. [quote]Alahan baissa les yeux sur la jeune sœur larmoyante. Devoir se caler sur "Radio Mégane" pour obtenir quelque chose commencer à mettre à mal son conditionnement d'Astartes. Il soupira. «Vous êtes une Sororitas, agissez comme tel ! Nous ne sommes plus sur la passerelle du R97 ! » Mais cette fois-ci, la sœur Mégane ne se démonta pas. Elle lui lança, à travers ses mèches blanche, un regard tellement chargé de hargne qu'il se surprit à reculer. « Espèce de... Espèce de Grox gonflés aux hormones ! » Il la regarda, bouche bée.[/quote] ENFIN!!! Rien à dire de plus, ce passage est juste jouissif. J'aime beaucoup ta manière d'introduire AURA, ça s'éloigne d'IDA et c'est bien, ça semble moins faire "vlà une idée qu'est l'est bonne que j'men va la reprendre" Je ne reviendrai pas sur les références externes toujours aussi bien placées, et bien marrantes. Une des très bonnes caractéristiques de ton récit. Et pour conclure: Ben la suite, où qu'elle est? Amicalement, Crio
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Salutations, [quote]n'espérez donc pas trop de mes nouvelles avant mi-juin...[/quote] Bon, ok, je suis pas le mieux placé pour ce genre de remarques... Cela dit, la description des persos est vraiment sympa même si à la fin je me suis un peu lassé du "croisement" entre ceci et cela. Ca reste une tournure de phrase qui fonctionne cela dit, mais un petit "Fruit de l'union, désastreuse selon certains, réussite scientifique incontestable selon d'autres,..." aurait vraiment été cool Sinon, ben j'attends de tes nouvelles et la suite de tes écrits. Amicalement, Crio
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Bonsoir à tous, (Y compris les qui lisent sans commenter) Comme d'hab, quelques réponses: [quote]Content que ma critique t'ai plu En même temps... J'ai souvent tendance à voir le bon côté des choses, ce qui n'est peut-être pas un service à rendre quand on y pense. Si des lecteurs mal lunés pouvaient avoir l'obligeance de venir poster quelques commentaires de leur cru dans la section, ils seraient aussi les bienvenus (N'est-il pas ?). [/quote] Toute critique me fait plaisir Et oui, si d'autres gens se sentaient de commenter nos écrits, cela ne pourrait que nous permettre de nous améliorer. Ceci est donc un appel officiel à tous les lecteurs: Commentez, commentez, vous aurez aussi droit à un debrief personnalisé! [quote]Je suis quand même un peu embêté parce que ce que je préfère - et de loin - dans ton histoire, c'est la manière dont tu mets en scènes tes personnages surhumains (Death Trident et Irkor). Du coup - lorsque intervient la Garde Impériale - ben... il me manque le côté épique . (Ouais, deux Space Marine en robe de chambre qui discutent c'est épique... surtout quand le dialogue précède la pose de l'amure du maître de chapitre) Ça c'était mon ressenti à chaud. [/quote] Et beh...Que dire? Je suis d'accord avec toi parce que je me sens plus en phase avec mes Marounes qu'avec ce pauvres GI et je conçois que ce soit totalement paradoxal à la vue de leurs natures physiologies et mentales respectives. A voir pour essayer de mettre plus "d'épicité" dans ces passages. (mais c'est pas gagné, je préviens) [quote]Cela dit, soyons honnête, ce chapitre offre un contre-point sympathique aux précédents et s'insère très bien dans la suite d'épisodes. D'ailleurs - tout gardes impériaux qu'ils soient - j'aime beaucoup leur décalage par rapport aux autochtones. Face au jeune Jehan, tout d'abord (le côté "Soldats Impériaux vétérans et - un peu - désabusé par un monde étranger/Ado plein de rêves à peine capable de tenir son arme") mais surtout face au gardiens du protocole. Ainsi que la frustration qui en résulte et qui finit par éclater (à la face du majordome) Quoique la description quand elle éclate est un peu... étrange. J'veux dire... les séquelles du coup de poing sont mélangées à l'acte lui même et du coup j'avoue m'être un peu perdu dans la description.[/quote] Tenant compte des remarques précédentes j'ai effectivement tenté de marquer le décalage entre les GI vétérans et les autochtones; à la fois dans les différences de langage mais également dans leur vision de la vie (au sens large) Pour la frustration que se mange le larbin, j'avoue ne pas avoir été trop dérangé par la conséquence du poing dans la face et le décochage de la mandale elle même. M'enfin, si c'est là le seul point troublant du chapitre Et enfin: [quote]Allez, pour finir, la petite phrase que je retiendrai : [quote] Citation En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part. Je n'ai pas le temps de dire au revoir je suis en retard, en retard!![/quote] Non mais dis donc ? N’essaierais-tu pas de concurrencer l'ami JutRed et moi même sur le terrain des références non-40k, par hasard ? [/quote] Mais pas du tout, je suis de toute façon bien trop en retard par rapport à vous, grands fous. Cela, dit, j'ai un petit stock de phrases que je garde dans un coin (mais ce sont plus des phrases épiques que des gags) [quote]Next, please ! Et j'veux du de l'homme, ce coup-ci ! Du vrai, du bio-amélioré (et si possible affilié à Khorne)[/quote] Pas de petit Marine en rouge dans le prochain chapitre, mais j'espère que Monsieur appréciera la suite Et sans plus de blabla, voici le chapitre 18 (qui est plus ou moins la suite des chapitres 9 et 13), tout beau, sentant bon le sable chaud: ------------------------------------------------------------------------------------------- [center][b]XVIII [/b][/center] Cela n’avait aucun sens. Qu’est-ce qu’un membre de l’Inquisition faisait dans leur forteresse. Pourquoi un serviteur de l’Empereur s’était-il introduit subrepticement sur Cymeria ? Et si tout cela était vrai, la torture de cet homme risquait d’attirer des ennuis au Chapitre. Interrompant le flux de ses pensées le chapelain activa sa radio. -Ici Helios, à l’attention de l’Apothecarion, j’ai besoin de vos services. -Reçu frère. Où êtes-vous ? -Dans les quartiers de détention. -Bien compris, je vous envoie quelqu’un immédiatement. La réponse de Ganael était teintée d’étonnement. L’apothicaire désigné rejoignit le chapelain Helios quelques temps après son appel. -Chapelain Helios, vous avez demandé un médecin ? -C’est exact. J’ai ici quelqu’un qui a besoin de vous. -Vous vous êtes encore montrer véhément dans vos séances d’interrogatoires ? -Vous en jugerez vous-même. L’individu en question prétend appartenir à l’un des Ordres de l’Inquisition, et je l’ai, comment dire, molesté, pour lui soutirer cette information. -Autant dire que vous lui avez planté un couteau dans le bras. Je connais nos méthodes d’investigations. -C’est un psyker, mon frère. L’apothicaire marqua un temps d’arrêt en entendant les derniers mots du Chapelain. Les Death Trident n’aimaient pas les psykers. Ils respectaient leurs archivistes, mais ils n’accordaient aucune confiance aux autres êtres doués de facultés psychiques. Une autre rare exception était leurs Navigators, les membres de la Navis Mobilite qui assuraient les voyages à travers le Warp. Loukas pénétra dans la zone de détention numéro trois, et remarqua immédiatement les deux mitrailleuses qui pivotaient silencieusement sur leurs axes, suivant les mouvements du prisonnier. Son visage se crispa à la vue des filigranes d’argent qui scintillaient par intermittence. Une expression de répulsion se fit lentement jour sur son visage, le dégoût déformant ses nobles traits. Son corps se raidit lorsqu’il vit la forme recroquevillée dans la cellule. Il se tourna vers le Chapelain. -Pourquoi gaspiller du matériel sur quelqu’un comme lui ? -Parce qu’il nous doit des réponses. Parce qu’il nous échoit de décider de son sort. Ses derniers mots furent ponctués par le jaillissement des lames hors de leurs gaines protectrices, des crépitements d’énergie apparaissant le long de celles-ci, pour être absorbées par le gantelet blindé du Chapelain. Loukas pénétra dans la cellule, ses équipements de soin fixés sur le bras gauche. Il s’approcha du prisonnier et lui ordonna de ne pas bouger. Il examina les blessures, ne faisant aucun commentaire sur la nature de celles-ci ; enfonça une aiguille dans la jugulaire de l’homme et lui injecta une dose massive du liquide que contenait la seringue. Puis il recula, laissant le produit agir. -Il devrait rester amorphe durant deux bonnes heures, le temps que le sérum fasse effet. -Il est si faible que ça ? -Nous sommes des Space Marines, répondit l’apothicaire en jetant un coup d’œil dédaigneux au prisonnier. Helios n’ajouta rien et se contenta de regarder celui qui prétendait être un membre de l’Inquisition. Le Chapitre avait déjà eu des heurts avec cette organisation, et ce nouvel épisode n’arrangerait pas les relations entre les deux instances. Mais tel était le prix de la vérité. Et deux heures plus tard, Helios revint questionner le prisonnier. -Donne-moi ton nom. L’humain ne tremblait plus. Le Chapelain ne lui parlait plus de la même manière, et il l’avait même fait soigner. Peut-être avait-il une chance de s’en sortir en vie. Mais s’il voulait survivre il allait devoir répondre correctement à chacune des questions qui lui seraient posées. -Donne-moi ton nom !! cria Helios. -Pavlos. -Qui sers-tu ? -L’Inquisiteur Appoloyon, et sachez que mon Maître ne pardonne pas facilement… -Serait-ce une menace ? -Oui. -Ta franchise t’honores, mais crois-tu vraiment que cela m’effraie ? Et disant ces mots, Helios se pencha sur Pavlos. Son casque en forme de crâne se rapprocha jusqu’à ce que seul dix centimètres le sépare du visage de son interlocuteur. -Ton maître ne pardonne peut être pas facilement, mais sache une chose, nous, les Fils de Neptune, nous n’oublions jamais ; nous ne pardonnons jamais. Et finissant sa phrase, il retira son casque. A la vue du visage couturé de cicatrices Pavlos eut un mouvement de recul et ne put retenir un hoquet de surprise. Les yeux du Chapelain brulaient d’une hargne féroce, et Pavlos était étonné que son regard ne l’ait pas déjà réduit en cendres. Les flammes qu’il voyait danser dans les pupilles d’un noir de jais n’avaient rien de chaleureux. Pavlos se sentait transpercer par le regard du Marine. Il n’avait éprouvé cette sensation qu’en de très rares occasions. La dernière fois, il était avec son mentor et il venait d’échouer dans une tâche qu’il lui avait été confié. L’Inquisiteur avait alors plongé son regard dans le sien, et Pavlos avait eu l’impression qu’Appoloyon regardait son âme. Il n’avait pas spécialement apprécié ce moment, et de nouveau cette désagréable sensation envahissait son être. Au bout d’une minute, le Chapelain détourna les yeux et Pavlos eut le sentiment qu’une éternité venait de s’écouler. -Sache que je n’éprouve et ne ressens rien contre toi. Ni haine, ni colère, ni compassion. Rien, absolument rien. Avises toi de mentir, même de la plus insignifiante des manières, et je te tue sans la moindre hésitation. Pavlos déglutit difficilement. Helios se releva, ajusta son casque et quitta la cellule. De nouveau, des sentiments et des pensées contradictoires se bousculaient dans sa tête. Il avait un devoir à accomplir, et le devoir passait avant toutes autres considérations. Il se dirigea vers une des banques de données présente dans une pièce adjacente à la zone de détention. Il avait des réponses à trouver, et c’était là qu’il les aurait. Le chapelain se plaça devant l’une des consoles et pianota sur le clavier. Diverses informations s’affichèrent à l’écran. Lorsqu’il demanda toutes les informations concernant l’Inquisiteur Appoloyon, un message d’erreur apparut. Il recommença ses recherches en élargissant le champ de sondage, mais ses efforts se virent à chaque fois voués à l’échec. Helios quitta la pièce et se dirigea vers les quartiers des officiers. Là-bas, les banques de données de haute sécurité lui permettraient d’accéder aux informations qu’il recherchait. Il déambula quelques temps dans les couloirs brillamment éclairés avant de se retrouver dans la pénombre d’une bibliothèque contenant les consoles reliées aux archives du Chapitre, et aux banques de données. De nouveau il chercha les informations sur l’Inquisiteur Appoloyon, et cette fois le message qui apparut ne fut pas un message d’erreur, mais un message lui demandant une clé d’autorisation vermillon. Les données impériales étaient classées selon l’ancien système de couleurs : Cyan, Pourpre, Magenta, Obsidienne, Vermillon ; et les Space Marines Death Trident l’avaient également adopté, tout en modifiant profondément les algorithmes de cryptage afin de renforcer la sécurité de leurs données. Helios rentra son code d’accès, et il put poursuivre ses recherches. Mais au bout de plusieurs minutes, un nouvel obstacle se dressa sur sa route. Un message d’erreur apparut de nouveau à l’écran, mais cette fois un symbole familier l’accompagnait. Le grand I stylisé, symbole des Ordres de l’Inquisition apparaissait sur le fond du message. Seul un code de niveau inquisitorial permettait d’accéder aux données qu’il cherchait. Cela confirmait au moins une chose, le prisonnier avait eu, et avait peut-être toujours des rapports avec un des Ordres inquisitoriaux. Mais cela ne prouvait absolument pas qu’il en fasse parti. Helios allait faire la lumière sur cette affaire, même si cela devait coûter la vie à son détenu. Il retourna vers le quartier de détention, et lorsqu’il arriva, il fut surpris d’y trouver le Capitaine Aepinus, ainsi que ses gardes du corps. Le Capitaine était engagé dans une discussion avec quelqu’un que le Chapelain ne voyait pas. Et alors qu’il arrivait à la hauteur de l’escouade du Capitaine, ceux-ci partirent, laissant Helios plongé dans ses interrogations. "Que se passe-t-il donc aujourd’hui dans notre demeure ? Pourquoi les protocoles de traque et d’éradication ont-ils été activés ?" Pour l’heure, ses questions demeuraient sans réponse, mais il ne manquerait pas de faire la lumière sur ces faits inhabituels. Helios franchit de nouveau les portes de bronze et immédiatement deux serviteurs de torture se placèrent derrière lui. Ils avancèrent en silence et franchirent les portes ornées de filigranes d’argent. Puis le chapelain ouvrit la cellule du psyker et se tint face à lui. Il enleva son casque, et plongea son regard flamboyant dans les yeux du prisonnier. Celui-ci frissonna, recula et se recroquevilla au fond de la petite pièce. Helios se mit à arpenter la cellule, ses bottes ferrées martelant le sol. Il ne prononça pas un mot, et surprit le regard plein d’espoir du détenu. Il allait étouffer cette étincelle pour ensuite aviver les flammes de son désespoir. -Vous savez qui je suis maintenant, vous devez… -Je dois ? l’interrompit Helios d’une voix dangereusement douce. Pavlos se rendit compte d’avoir commis une erreur. Il leva les yeux et regarda le Chapelain. De nouveau il se sentit transpercer par le regard que lui lançait le Space Marine. Mais cette fois ci il ressentit de la peur. Voir un Chapelain en colère était une chose, être la cause de cette colère en était une autre. Pavlos se rendit compte que s’il le voulait, le Chapelain n’aurait aucun mal à lui briser la nuque d’une simple claque. Il se souvenait du coup qu’il avait reçu lorsqu’il avait été arrêté. Il avait eu l’impression que quelqu’un lui avait lancé un rocher sur le crâne. Mais il n’avait pas été tué. La situation était totalement différente à présent. Il venait de provoquer l’ire d’un Chapelain ; et ses connaissances sur les Marines étaient suffisantes pour qu’il sache de quoi étaient capables ceux-ci. -Je…commença-t-il dans un vain espoir de calmer le Chapelain. -SILENCE !! Helios était tout simplement terrifiant, et sa colère semblait l’entourer, tel un halo de lumière. Il saisit le prisonnier par le col de ses vêtements et le souleva sans difficulté. Il plongea son regard dans celui du détenu, la flamme de sa Foi et de son dévouement brûlant sauvagement dans ses pupilles. Pavlos se sentit fondre, tel un morceau de métal en fusion. Il était tout près de s’évanouir malgré l’entraînement qu’il avait suivi sous la férule de son maître. -Tu n’apparais nulle part, dans aucun rapport. Ton monde d’origine demeure inconnu, tu n’es pas un inquisiteur, ni un agent de l’armée impériale, aucun lien entre toi et appoloyon n’existe…En définitive, tu n’es…personne. Helios venait de cracher ces mots avec un profond dédain et même avec mépris. Pavlos savait que les Death Trident se méfiait depuis toujours des Ordres de l’Inquisition, et le Chapelain lui confirmait les rumeurs qu’il avait entendues. Même le nom de son maître avait été prononcé avec dégoût. Les Space Marines n’aimaient pas qu’une organisation extérieure vienne perturber leurs activités. Le Chapitre des Death Trident en était le parfait exemple. Peut-être était-il même le paroxysme de cette aversion éprouvée par nombre d’autres Chapitres. Les Stormarines, par exemple, faisaient également montre d’une intense réticence à laisser les membres de l’Inquisition, et de toute organisation en général, pénétrer dans leurs domaines. -C’est faux !cria Pavlos que ces paroles révoltaient. Il avait enduré tellement d’épreuves pour arriver au poste d’investigateur. Il ne laisserait pas un Marine lui dire qu’il n’était personne. -PROUVE-LE !! rugit le chapelain en attrapant le jeune homme par le col de sa chemise. L’air commençait à manquer à Pavlos lorsqu’Helios desserra enfin sa prise et le lâcha qui s’effondra au sol, tremblant de tous ses membres. Je ne vois pas comment je pourrais vous prouver que je suis bien moi… -Ce n’est pas la réponse que j’attends, répondit Helios d’une voix glaciale. -Je… - Serviteurs !appela-t-il. Les deux cyborgs, plus machines qu’êtres humains s’avancèrent et tendirent leurs bras vers Pavlos. Celui-ci étouffa un hurlement de terreur, et les pinces qui terminaient les bras de ses tortionnaires saisirent ses chevilles et ses poignets. Ils le redressèrent, et Pavlos ressembla à un condamné sur une croix, les membres tendus, écartelé de manière grotesque. Helios caressait le pommeau de son Crozius Arcanum. Pavlos déglutit difficilement en voyant la masse d’arme imposante qui lui fracasserait le crâne si le Chapelain le considérait comme indigne de vivre. Une chaîne bénie retenait le Crozius par le pommeau, et l’arme démesurée se balançait au rythme des mouvements de son propriétaire. Le Space Marine attrapa une seringue contenant un liquide aux reflets argentés puis il s’approcha de Pavlos et lui prit le bras droit. Contrairement aux serviteurs qui avaient fait montre d’une certaine douceur dans leurs prises, Pavlos eut le sentiment que le Chapelain allait lui arracher le membre. Il avait l’impression qu’un étau venait de se refermer sur son avant-bras, et qu’il allait le lui briser sans effort. Helios arracha la tunique de Pavlos, et enfonça l’aiguille d’acier dans la chair jusqu’à atteindre l’os. Alors, il libéra le fluide et Pavlos se mit à hurler. Il avait l’impression qu’on lui injectait de l’azote tant son bras lui semblait froid. Quelques secondes plus tard, la sensation s’inversa, et une rivière de lave incandescente remontait de son coude vers son épaule. Ce phénomène se répéta plusieurs fois, arrachant à Pavlos des larmes de douleur et un hurlement d’agonie. La souffrance était insupportable et il finit par sombrer dans l’inconscience. Le Chapelain retira la longue aiguille du membre du prisonnier et fit signe aux serviteurs de torture de laisser Pavlos. Celui-ci s’écroula pour la seconde fois sur le sol froid de la cellule, totalement amorphe. Helios regarda longuement l’homme qui se tenait recroquevillé en position fœtale à ses pieds. L’avant-bras du détenu se mit à scintiller faiblement, laissant progressivement apparaître le symbole engrammatique de l’inquisition. Helios soupira longuement avant de quitter les geôles. Tous les apprentis inquisiteurs recevaient le symbole de leur Ordre sous la forme d’un tatouage engrammatique incrusté sur l’os de leur avant-bras. Le I stylisé devenait clairement visible lorsqu’une substance psychoactive était injectée dans le membre de l’agent, leur permettant de se faire reconnaître auprès des instances gouvernantes qu’ils pouvaient être amenés à rencontrer avant leurs maîtres. Ce tatouage venait de sauver la vie de Pavlos et celui-ci s’en voulut de ne pas y avoir pensé plus tôt. Cela lui aurait permis d’éviter les séances de torture. Mais d’un autre côté il était toujours vivant, et cette expérience renforcerait son esprit et son corps, lorsqu’il se serait remis du choc. Un interrogatoire fait par des Space Marines n’avait absolument rien en commun avec ceux que menaient habituellement son maître. Ils étaient beaucoup plus brutaux et beaucoup plus directs. Les Marines ne cherchaient pas à aboutir à la vérité par des voies tortueuses ; ils se contentaient de briser physiquement et mentalement leurs prisonniers par le biais de leurs interrogateurs. Et cela marchait, il en était la preuve vivante. Il devait d’ailleurs être un des rares à être sortis vivant de ce type d’épreuve, mais il n’y avait nulle gloire à en retirer. Les mitrailleuses s’activèrent lorsque Pavlos reprit conscience, et leurs canons menaçants se pointèrent immédiatement sur l’apprenti. Ce dernier soupira. Il n’avait rien à faire d’autre que prier. Il se tourna face vers le mur, afin de ne plus voir les armes et commença à réciter les textes qu’il avait appris des décennies plus tôt. Il espérait juste que son maître n’était pas déjà reparti, et qu’il pourrait le faire sortir d’ici le plus rapidement possible. Il savait qu’il aurait droit à des remontrances, mais il n’en avait cure. Elles seraient justifiées, et il les accepterait de bonne grâce. Tout serviteur de l’Empereur doit remplir son devoir, aussi déplaisant soit-il, et il doit savoir reconnaître ses fautes lorsqu’il en commet. "Le chemin du juste est pavé de glaives, mais j’y avancerai pieds nus, car ma Foi est mon bouclier" récita Pavlos. Il sourit tristement en pensant à cette strophe qu’il n’avait jamais très bien comprise. Aujourd’hui il en percevait tout le sens. Helios quitta le bloc de détention l’esprit bouillonnant, empli de questions qui restaient sans réponses. Il devait rapporter ce qu’il venait de découvrir à ses supérieurs. Il se dirigea donc vers la cellule du Capitaine Aepinus. Une fois arrivé devant celle-ci, il frappa deux coups sur la porte et entra sans attendre la réponse. Comme il s’y attendait, le Capitaine était plongé dans des documents administratifs, et il s’était retourné sur sa chaise en entendant les coups sur sa porte. -Capitaine Aepinus, pardonnez mon intrusion, mais je viens d’apprendre quelque chose au sujet du prisonnier. -Je vous écoute. -C’est un membre de l’inquisition. Il prétend s’appeler Pavlos et appartenir à la suite de l’inquisiteur appoloyon. -Appoloyon vous dites ? -C’est cela, ce nom vous évoque quelque chose ? -Malheureusement oui. -Pourquoi, il est si influent que ça ? -Non, mais il est ici. -Ici ? répéta Helios incrédule. -Vous avez dû entendre les sirènes d’alerte un peu plus tôt dans la journée, non ? -Oui, mais j’étais déjà avec le prisonnier. Les sirènes ont été déclenchées pour retrouver cet appoloyon ? -Effectivement, et si nous avons capturé et fait parler son serviteur, il risque de ne pas apprécier. -C’est nous qui ne devrions pas apprécier son comportement Capitaine. Il envoie son serviteur nous espionner ; qu’espérait-il ? Que nous agissions différemment ? Que nous restions sagement dans notre coin en attendant qu’il frappe à notre porte ? -Calmez-vous Helios. La voix d’Aepinus retentit dans la petite pièce, et le calme revint peu à peu. Le tempérament du Chapelain avait failli s’embraser, et Aepinus ne souhaitait pas s’attirer les foudres d’Helios. -Très bien, que faisons-nous de ce Pavlos ? -Gardez-le en cellule pour le moment. Soignez-le si besoin est, et faites-lui comprendre que nous ne le considérons pas comme un allié. -A vos ordres Capitaine. Et pout cet inquisiteur ? -Le Commandeur va s’en occuper. -Il ne lui fera pas confiance. J’ai été un de ses maîtres d’armes et Aetius n’a aucune confiance en l’inquisition. -Le Commandeur Aetius, le reprit Aepinus avec un soupçon de reproche dans la voix. Le Capitaine n’aimait pas que l’on déroge au respect du grade. Je sais pertinemment que le Commandeur n’apprécie pas la compagnie de l’inquisition, frère Chapelain. Comme beaucoup d’entre nous d’ailleurs. Maintenant, allez, vous avez un devoir à accomplir. -Bien Capitaine. Foi et Honneur. -Foi et Honneur, répondit Aepinus en se frappant le poitrail de son poing fermé. Et maintenant, à vos claviers, et que les sortent de l'ombre et s'avancent dans la lumière, plume au poing et encrier au ceinturon!! Crio
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Plop, Histoire de remettre mon grain de sel: Ben ils sont où mes OSL sur les motos?? Bon, perso, je fais mes phares en bleu, donc j'ai pas ce souci du jaune sur blanc. Pour les scouts: j'aime beaucoup ton traitement de la peau MAIS (oui en majuscule mon bon monsieur) j'accroche pas, mais alors pas du tout au sang sur les lames... En l'état, je dirai même pas que ça me fait penser à du ketchup, mais limite à des gouttes de peinture rouge qui ont chues de ton pinceau sur les pitous... Perso, pour le sang, une méthode simple si tu n'as pas d'encre: -base de red gore+noir -red gore (éventuellement red gore + blood red, proportion 75/25 si tu veux du sang frais) -eau artificielle pour faire briller un peu le tout Et surtout, surtout, ne pas foirer le sens de projection du sang!! (je m'inspire de photos du net pour faire ces effets sur mes propres gus) L'ensemble de ton armée sur le plateau en jette, j'aime beaucoup. Mes deux sous, Crio
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[Mortels-HElfes-Eden-Dust-Zombicide-SAGA-Divers] Les armees de Devoted
criomega a répondu à un(e) sujet de Devoted of Slaanesh dans Armées Multiples
Plop, Autant j'aime beaucoup tes figs pour ISC autant j'accroche moins à celles pour zonbicide. Cela dit, ça tient davantage à la sculpture qu'à la peinture, donc j'attends la suite de tes peindouillages Crio -
Bonsoir, J'ai beaucoup aimé les derniers chapitres, on sent que c'est plus travaillé (ou alors ca t'a davantage plu de les écrire), plus "mature". La description du Shar'kit est très sympa mais j'ai toujours un peu de mal avec le fait qu'un gus se ramène avec ce genre de bestiole en bandoulière ^^ Et Ulthir, grand coquin s'il en est, m'a l'air d'être le quasi égal d'un dieu... J'attends la suite pour réellement le juger, mais pour le moment, je le trouve un poil trop puissant par rapport aux autres. Mes deux sous, Crio
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Bonsoir, Il te reste des lecteurs (au moins un) Alors, vu de quand date mon dernier poste je vais être concis. Il y a moins de politique pure et c'est bien. Je m'explique: C'est pas que je dénigre tout le début qui est hyper politique avec relativement peu d'action, mais je suis bien content que les évènements se soient accélérés. Mais du coup, dans les derniers chapitres, on a l'impression d'une continuelle course contre la montre qui me donne l'impression suivante: - ou bien tout le monde va mourir parce que le héros n'aura pas le temps de rassembler une armée suffisament nombreuse - ou bien il va y avoir intervention divine (par le biais du gamin ou des dieux) et tout le monde sera sauvé (sauf Regut) Par conséquent, ça me fait penser à deux histoires: - Games of Throne (partie politique et retour des zombies de la mort qui tue) - les Chevaliers d'Emeraude où il y a pas mal de situations où les héros s'en sortent par le biais d'un Deus Machina Après, tu as sûrement une trame pour éviter ces écueils, et j'attends les prochains chapitres pour en juger. A bientôt, Crio
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Bonsoir à tous, Comme d'habitude, réponse au courrier des lecteurs [quote]*Chausse ses Bottes Tronçonneuses* Bah tu sais, c'est toujours un plaisir de rendre service...[/quote] Il n'empêche que tu n'as pas idée d'à quel point ça me pousse à écrire la suite. Ca me fait penser qu'il faut vraiment que je me rende sur ton topic... [quote]En fait, je pensais à l'accent traditionnel des ouvriers Brestois qui consiste à bouffer une syllabe sur trois ; assaisonné de quelques mots d'argots métallo pour donner une touche de couleur locale. Une espèce de variante du parlé de bouseux[/quote] Merci pour l'explication [quote]Une répétition un peu trop fréquente du "mais" dans le premier paragraphe est peut-être le point négatif le plus important que je puisse soulever. Ainsi qu'une petite relecture pour remplacer deux-trois infinitifs par des participes passés (et vice versa)[/quote] Entièrement d'accord pour la répétition des "mais", j'ai corrigé. Pour les fautes d'accord, je pense que c'est sur l'ensemble du chapitre, mais j'avoue que j'ai un peu la flemme de tout reprendre ce soir... [quote]S'il y a un point que j'aimerais particulièrement mentionner, c'est la qualité de la narration (comme d'hab') mais surtout son exhaustivité (ça c'est nouveau mais ça s'apprécie sur le long terme). Je m'explique : Chacun de tes chapitres fourmille de détails. Des petites touches, qui - mises bout à bout - contribuent à instaurer cette ambiance particulière qui fait que j'aime lire ce que tu écrits.Par exemple, dans ce chapitre, il s'agit de l'harnachage d'Aetius.[/quote] Un grand merci, je suis content que tu notes les petits détails, c'est le genre de choses qui rendent un univers ou un récit, ce qui nous intéresse d'ailleurs ici, vivant et réaliste (au sens SF du terme, entendons nous bien). [quote]Ce que je trouve amusant, c'est que, à certains moments, j'ai presque l'impression que les dialogues sont surtout un prolongement de cette narration - et de fait, s'intègrent très bien parmi icelle. Bref, c'est toujours aussi fluide et j'adore. En fait, quand je lis ce chapitre, et que je me remémore ainsi le reste de tes écrits, c'est probablement l'une des choses que je retiens le plus : L'atmosphère que tu narre met en valeurs les spécificités de ton Chapitre (je parle des Death Trident, là. Pas du seizième en particulier^^ ). L'effet rendu est d'autant plus intéressant parce que - si dans un précédent commentaire je parlais de plusieurs fils de narration (enfin de mémoire) - cela me laisse une impression d'un méchant unique et de ses suivants d'un côté (Irkor) opposé (indirectement) à un Chapitre-entité (les Death Trident). Je trouve cette rupture géniale parce qu'elle sert l'histoire que tu déroules. En fait, je pense que c'est l'une des clefs pour apprécier ta narration (je parle surtout aux éventuelles personnes qui découvriraient cette histoire avec le chapitre XVI. Quelle idée aussi...) : "Les fils de Neptune" s'apprécient réellement au travers de la lecture de l'ensemble des chapitres.[/quote] J'aimerais avoir ton talent pour pondre ce genre de critique/synthèse/commentaire. (je suis très sérieux) Ce que tu écris me touche beaucoup car, étant l'auteur, j'ai beaucoup de mal à avoir ce recul sur ma prose et que quelqu'un le relève et l'apprécie, c'est vraiment cool. J'en suis tout ému que je ne trouve pas plus de mot pour commenter... [quote]Que tu le fasses naturellement ou qu'il y ait un effort conscient derrière, ça reste - à mon sens - un sacré tour de force. [/quote] Je pense qu'il y une grande part de naturel, et parfois, je réfléchis sur ce point. Je pense sincèrement que la clef pour réussir une narration morcelée, telle que la mienne, tient à l'organisation générale des chapitres (sans déconner me souffle-t-on dans l'oreillette) mais également à l'écriture de mini synopsis pour chacun desdits chapitres; synopsis où j'intègre en général un ou plusieurs éléments liant. Ca permet alors de faire le lien avec l'ensemble du récit, et, finalement, on s'y retrouve. Pour les nouveaux lecteurs, je conçois qu'un tel style d'écriture n'est pas forcément le plus simple à appréhender ou à suivre et j'assume ce choix de narration qui aurait pu être différent. Mais dans ce cas, la succession des chapitres aurait été tout autre, et je ne me vois pas écrire des versions alternatives de mon récit [quote]Enfin voila... Je crois que, pour résumer : J'aime beaucoup l'atmosphère que tu distilles à chacune de tes publications. Ça donne une sensation agréable d'appropriation de l'univers qui t'es personnelle et c'est ce qui rend la chose agréable à suivre (ce qui est indispensable pour un feuilleton, non ?)[/quote] Merci beaucoup, ça résume assez bien ma façon d'écrire; que ce soit ce récit en particulier mais également de manière plus large. [quote]En conclusion (et en vrac) : Question subsidiaire : Pour toi, que portent Aetius et Seigtus en dehors de leurs armures énergétiques ? Ainsi que : HeliantinOOOoooOOOS ! (Je sais, j'ai honte...)[/quote] La vidéo m'a tué...T'avais pas le droit... Sinon, pour répondre à ta question: Aetius (le Commandeur du Chapitre) porte effectivement une armure énergétique/artificier lors des combats, Seigtus est un sergent Terminator (et accessoirement le Porte Etendard du Chapitre). Lorsqu'ils ne combattent pas, ils portent des robes/toges de bure couleur cramoisie. La couleur est importante dans le sens où seuls les officiers et les vétérans de la 1ère Cie et escouades de commandement de Cie portent des robes rouges. Les autres Marines portent des robes beige/marron. [quote]La suite ![/quote] Ah que Monsieur Ocrane est servi: ------------------------------------------------------------------------------------------ [center][b]XVII[/b][/center] Jehan quitta les soldats impériaux. "Drôles de types, ils ont l’air de débarquer d’une autre planète" pensa le jeune garde de la cité. Il ne se doutait pas à quel point il était dans le vrai. Jehan était fier d’appartenir à la garde de la cité, mais il aspirait à plus. Souvent, il regardait les étoiles briller et son esprit s’évadait et les rejoignait. Jehan aurait voulu voler parmi les étoiles, mais il savait que cela était impossible. Personne n’avait quitté Ryzza depuis sa création et nul ne la quitterait jamais. Mais les hommes qu’il venait de rencontrer semblaient venir d’un autre monde. Leur accent et leur accoutrement les trahissaient. Ils n’étaient pas natifs de Ryzza et ils ne seraient jamais reçu par un des nobles qui dirigeaient la cité, encore moins par le Foluer. Leur seule chance était que quelqu’un les aide, mais cela aussi était impossible. Nul citoyen de la ville ne voudrait risquer sa vie et celle de sa famille pour aider quatre étrangers, inconnus et miséreux. Jehan ressassait ces pensées lorsqu’il arriva devant sa caserne. Il entra et immédiatement les odeurs de l’alcool, de la sueur et de la suie agressèrent ses sens. Il commençait à se lasser de la vie qu’il menait et il avait déjà songé à déserter. Mais à chaque fois une force invisible l’avait fait rester parmi les gardes. Jehan déposa sa lance dans un râtelier et alla se chercher à manger. Cela faisait deux ans qu’il servait dans la milice de sa cité, mais il ne s’était jamais vraiment senti à sa place. Il aspirait à un destin plus grandiose. Sa vie ne lui plaisait pas et il sentait au plus profond de son âme que sa place était ailleurs. Souvent son regard se perdait dans la lumière de la voûte céleste, et son esprit vagabondait parmi les astres. Il s’imaginait alors défendre des populations d’un mal mystérieux, apportant espoir et réconfort. Il se voyait en héros, portant la lumière au cœur des ténèbres. Mais il ne savait pas quelle était cette vérité, et il espérait un jour la trouver. Mais en attendant il surveillait les rues de sa cité, une lance à la main. Son travail lui permettait d’avoir un toit et de quoi manger, mais cela ne lui suffisait pas. Il rêvait de mondes exotiques, de terres inconnues et de voyages lointains. Mais Jehan savait que cela était impossible. De tous les savants qui travaillaient à la cour du Foluer, pas un ne travaillait sur un projet de mobilité aérienne. Pourtant Jehan croyait dur comme fer que cela était son futur. Il n’en avait évidemment parlé à personne. Les gens l’auraient pris pour un fou ou un illuminé, il aurait été chassé de la garde et il serait probablement mort de faim dans la rue en l’espace d’une semaine. A quinze ans il était l’un des gardes les plus jeunes. Rares étaient ceux qui pouvaient se targuer d’appartenir à la garde de la cité depuis cet âge. Les soldats les plus jeunes étaient recrutés parmi les orphelins et les laisser pour compte. Ils n’avaient que très peu de chance d’accéder aux rangs élevés de la garde et même leur bravoure ou leur volonté ne leur donnerait pas cette opportunité. Jehan avait su qu’il devrait se débrouiller seul dans la vie à l’instant où ses parents étaient morts, emportés par la violence de leurs belliqueux voisins du nord. Ces groupes de pillards apparaissaient chaque année, au milieu de l’hiver. Ils massacraient et pillaient tous les villages qu’ils traversaient. Les seuls refuges étaient les cités fortifiées, dans lesquelles vivaient les nobles et le Foluer. Tous ces gens ne connaissaient pas la vie des paysans et des pauvres. "Un jour, je quitterai ce monde et j’accomplirais de grandes choses." Cette pensée, Jehan l’avait plusieurs fois par jour, et ce, depuis trois ans. Mais rien ne changeait. Ni lui, ni les autres. Et cet état de fait le désolait. Sa rencontre avec les étrangers l’avait bouleversé. Peut-être le changement qu’il appelait de ses vœux allait-il survenir. Les étrangers voulaient quitter son monde. Et s’ils voulaient partir, cela signifiait forcément qu’ils étaient arrivés d’ailleurs. Celui qui semblait être leur chef avait parlé d’un appareil ou d’un système de communication pour envoyer des messages dans le ciel. Jehan sut que son destin allait changer, même s’il aurait à risquer sa vie. Il allait faire ce que personne d’autre ne pouvait : rendre possible l’impossible. Il se joindrait à eux et les aiderait à trouver ce mystérieux système de communication. Deux des gardes impériaux arpentèrent la cité durant plusieurs heures, repérant les lieux animés et les axes les plus empruntés. Ils finirent par trouver une ruelle peu usité et disposant d’un accès vers ce qu’ils considérèrent comme un égout. . Rapportant leur découverte à Irvin, les gardes entreprirent de descendre dans l’antre odorant et y cachèrent leur précieuse cargaison. Une fois ressorti à l’air libre, ils trouvèrent une fontaine et utilisèrent leurs gourdes pour effectuer une toilette rapide. Le soleil inondait la ville de ses derniers rayons, faisant rougeoyer les façades des bâtiments. L’air frais poussa les quatre hommes vers ce qu’ils pensaient être une taverne située à quelques pâtés de maisons de l’entrée de leur cache. L’antique porte de bois les vit pénétrer l’auberge dans un grincement d’agonie. La nuit leur couta la broche argentée de Lœss. Après quelques heures de sommeil, le chant d’un coq sonna le réveil. Après un rapide conciliabule les quatre hommes entreprirent d’explorer les environs de la ville afin de pouvoir dissimuler leur cargaison de manière plus pérenne. La première difficulté fut de négocier le prêt de pioches et de pelles sans divulguer leur objectif. Une fois les outils en leur possession, les impériaux entamèrent leurs recherches pédestres. Ils finirent par trouver une cache suffisamment éloignée de la cité pour que personne ne la trouve accidentellement. Celle-ci était située dans une légère dépression, enfouie sous une masse de ronces et d’orties, ceinte d’arbres aux branches noueuses dont l’entremêlement formait une sorte de barrière naturelle. Une fois leur cargaison mise en sécurité, les hommes retournèrent en ville et entreprirent d’obtenir une audience auprès des autorités. Interrogeant les gardes de la cité, leurs premiers contacts ne furent récompensés que de grognements indistincts. Finalement, l’un des locaux leur indiqua l’hacienda gouvernementale que les impériaux avaient repéré la veille. A peine eurent-ils atteints le sommet de l’escalier d’accès que six laquais sortirent de l’ombre des colonnes ornementales, babillant des paroles que les gardes impériaux ne comprirent pas. Les autochtones répétèrent plusieurs fois leurs questions sans tenir compte de l’incompréhension manifeste d’Irvin et de ses hommes. Le pilote finit par perdre patience et attrapa un des valets par le col de sa tunique. -Mais tu vas la fermer oui ! On ne pige rien à ce que vous bavez ! -Letmigo, letmigo, baragouina le pauvre homme. Les autres majordomes reculèrent d’un pas et l’un d’eux se lança dans une diatribe virulente à l’encontre des impériaux. -Arrêtez avec vos conneries, cria Faif, on vous dit qu’on a besoin de parler avec un responsable ! Les autochtones le regardèrent, donnant l’impression qu’ils ne comprenaient qu’un mot sur deux -Amenez-nous à lui ! cria de nouveau l’impérial exaspéré. -Croyez-vous que n’importe qui peut obtenir une audience avec le Foluer ? Soyez raisonnable, respectez les lois de Ryzza et vous le verrez. -Combien de temps ?demanda abruptement Irvin. -Plaît-il ?lui fut-il répondu. -Dans combien de temps pourrons-nous voir un responsable ? De nouveau, la moue des serviteurs donnèrent l’impression à Irvin que seule une partie de sa phrase avait été comprise. -Le protocole doit être respecté. -Répondez à la question ! cria Irvin qui tenait toujours l’homme par le col. Combien de temps cela prendra-t-il ? -Comptez huit mois et vous serez présentés à notre maître. -Huit mois ?!? Irvin n’en revenait pas, la situation tournait au ridicule. D’ici huit mois ils seraient peut-être tous morts. -Estimez-vous heureux, d’autres n’ont pas votre chance. -Chanceux ? L’incrédulité perçait nettement au travers de sa voix. Irvin trouvait la situation déjà aberrante, elle venait de devenir complètement irréelle. -Certains attendent des années, étrangers. Sur ces paroles les majordomes commencèrent à se retirer. Plusieurs d’entre eux avaient déjà disparu dans les ombres de l’entrée principale lorsqu’Irvin secoua celui qu’il tenait comme un prunier. -Vous ne comprenez pas ce qu’on vous dit ou vous le faites exprès ? D’ici huit mois on sera probablement tous morts ! C’est pour ça qu’on veut voir votre supérieur. Le pilote laissa sa victime choir lourdement au sol. Cette dernière se releva et répondit à l’impérial exaspéré. -Je suis navré étranger, mais il n’y a qu’une seule voie d’accès à notre Maître. Essayez de profiter des joies de notre ville en attendant. -Vous ne pigez décidément rien à rien ! Tout le monde sera mort d’ici huit mois, vous, nous et tous les habitants de cette ville ! Alors sortez-vous les doigts du cul ! Schern avait déjà côtoyé des peuplades difficilement compréhensibles, tant par leur mode de vie que par leur langage, mais ici, les gens avaient tout simplement l’air d’avoir fait de la connerie un sport national. Et la réponse qui lui fut faite confirma ses pensées. -Les procédures doivent être respectées monsieur. Et permettez-moi de vous dire qu’il vous faudra vous présenter convenablement vêtu et coiffé. Faif au comble de l’exaspération. Irvin remarqua la veine qui battait le long de sa tempe puis vit le poing fermé et les articulations de son subordonné qui blanchissaient. Le majordome qui continuait à réciter les textes de loi qui leur seraient utiles vit une forme sombre se rapprocher à grande vitesse de son visage. Curieusement cette masse avait cinq doigts. Au moment où il comprit que le soldat était en train de le frapper, le poing massif s’écrasa sur son visage. Il se réveilla deux jours plus tard, le nez fracturé et la lèvre fendue. Le majordome s’écroula sans un bruit sur les marches. Irvin et ses hommes quittèrent le perron du palais et s’enfoncèrent dans la pénombre de l’atrium, espérant faire une rencontre qui leur serait plus favorable. Les majordomes qui, l’instant d’avant, s’étaient réfugiés dans les ombres réapparurent et barrèrent la route aux quatre soldats. L’un d’eux écarta les bras et commença à parler : -Vous ne pouvez pas entrer ainsi vêtu, ceci est totalement contraire au protocole. Faif regarda le majordome d’un air furieux. -Ecoute-moi bien le larbin. Dans huit mois on est tous morts. Alors maintenant tu choisis : soit tu te casses, soit je te casse. Apparemment les frêles majordomes n’étaient pas habitués aux menaces physiques, et dans un piaillement effrayé ils quittèrent le chemin des impériaux. Le palais était imposant, et de multiples couloirs partaient du hall central en direction des étages ou des sous-sols. -Par l’Empereur, comment allons-nous rejoindre le patron de ces péquenots ? -Easy Faif, on va y arriver. On va pas laisser deux trois zouaves nous dire d’aller nous faire voir. Eh, vous là-bas !interpella Irvin. Un local en toge bleue et surcot rouge s’approcha d’eux d’un air méfiant. -Qui êtes-vous et que voulez-vous ? -Nous venons voir votre chef, le Faiseur il me semble, reprit Irvin. -Connais pas de fousur…Désolé. Trouvez quelqu’un d’autre pour régler vos problèmes. L’homme, qui ressemblait à une sorte de croisement entre un rongeur et un nain, se raidit soudainement, dégainant une montre à gousset archaïque mais curieusement fonctionnelle. -En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part. Je n'ai pas le temps de dire au revoir je suis en retard, en retard!! Et l’homme partit en courant, plantant là les quatre impériaux interloqués. -Qu’est-ce que c’est que ce timbré ? demanda Lœss en suivant du regard la course du petit homme. -Et ces yeux rosâtres qu’il avait ? On est tombé chez des dingues, sûr de sûr, enchérit Schern. -Qu’est-ce qu’on fait mon lieutenant ?questionna Faif. -Que peut-on faire ? Personne ne semble nous écouter. Les habitants de ce monde sont bien gentils mais ils ne nous aident pas des masses. Irvin soupira. Les dirigeants de cette cité ne se rendaient pas compte du danger qui existait au-delà de leurs frontières. Un homme qui faisait délibérément courir des risques à son peuple ne pouvait être qu’un tyran ou un fou. Le plus curieux, c’était que ces deux états se complétaient généralement. Un charisme certain et un bon talent d’orateur, et le tour était joué : on pouvait asservir qui bon nous semblait. -Bon, allez, on bouge d’ici, inutile de glandouiller dans cet asile… L’après-midi avançait, les ombres des bâtiments commençaient à obscurcir les rues de la cité, et Irvin n’avait que modérément envie de passer la nuit dehors. Mais à chaque fois qu’ils essayaient une auberge les regards que leurs lançaient les autochtones et leur manque de monnaie d’échange les contraignaient à ressortir. Une fois qu’ils eurent été rejetés de la cinquième taverne qu’ils visitaient, ils se mirent d’accord pour se trouver un coin pour dormir. L’air était sec, mais au mois n’était-il pas froid. Ils ne risqueraient donc pas de mourir gelés. Piètre consolation mais c’était toujours ça de pris. Irvin organisa rapidement des tours de garde, et les impériaux se serrèrent les uns contre les autres pour se tenir chaud. Si l’air ambiant n’était pas froid, une brise glacée leur caressait la nuque, leur arrachant des grognements. Ils firent leur possible pour se couvrir mais ils ne disposaient que de peu de protection contre cet ennemi. Les heures succédèrent aux minutes, et lorsque les premiers rayons du soleil apparurent les hommes se réveillèrent, des fourmis plein les membres et l’esprit somnolent. Tous espéraient qu’ils se retrouveraient dans un baraquement impérial mais la réalité les rattrapa durement, leurs membres endoloris par les pavés leur rappelant cruellement la précarité de leur situation. -Que fait-on Irvin ? demanda Faif. -Que peut-on faire ? répliqua ce dernier. -Nous devrions retourner dans le palais et chercher nous-même leur chef. -J’y ai pensé, mais que ferons-nous lorsque la garde rappliquera ? -On se battra ! répondit Faif avec force. -Et on se fera crever comme des guignols... -Dans ce cas, quelles sont nos options ? demanda l’autre pilote. -Rappelez-vous ce qu’a dit le type que nous avons rencontré. Il a dit qu’il fallait qu’un local nous aide. -On pourrait en persuader un, dit alors le dernier des quatre hommes en serrant les poings. -La violence ne nous sera d’aucune utilité. Non, il nous faut en convaincre un que nous sommes porteurs d’un message urgent, et qu’ils sont menacés. -Mais personne ne nous croira Irvin, vous les avez bien vu. La moitié est persuadée qu’ils sont en sécurité derrière leurs murailles et l’autre est complètement tarée. -Je sais, et c’est à nous de leur prouver le contraire. -Mais comment ? -Je ne sais pas encore, mais il va bien falloir trouver, et vite, parce que si nous n’arrivons pas à envoyer rapidement un signal de détresse, nous allons mourir de faim. -Ok, bon allons-y, essayons de trouver le gars qu’il nous faut. L’air tiédissait et les rues commençaient à s’animer. Jehan descendit l’artère principale, tourna à gauche et remonta vers la place du Partage. La fontaine qui ornait le centre de celle-ci rappelait aux habitants que l’entraide était la clé de la paix sociale. Perdu dans ses pensées il ne fit pas attention aux gens qui s’écartaient sur son passage, le regardant avec révérence. Porter l’uniforme et les couleurs de la cité était un privilège et les membres de la garde étaient hautement respectés. Son regard fut attiré par l’éclat du métal, un reflet qui émanait d’un coin de la place. Il tourna la tête vers la source de lumière et il fut heureux de voir ce qui provoquait cette décharge lumineuse. Les étrangers étaient là, en train de discuter, les rayons du soleil faisant miroiter leurs étranges broches ailées. L’un d’eux quitta le petit groupe et se dirigea vers la fontaine. Il y plongea une sorte de récipient et répéta l’opération plusieurs fois. Puis il retourna vers ses compagnons. Jehan resta à les regarder quelques minutes se demandant d’où ils venaient et ce qu’ils comptaient faire. Puis soudain les étrangers se levèrent, et quittèrent la place. Jehan se mit alors à marcher pour ne pas les perdre de vue, les vit tourner dans une petite ruelle. Il arriva devant et constata que l’obscurité régnait dans celle-ci. Il s’y engagea d’un pas résolu, bien décidé à les retrouver. Un bras lui enserra soudainement la gorge alors que son propre membre se retrouvait bloqué dans son dos. Il ne pouvait plus bouger. Un poing s’écrasa alors sur sa tempe et il perdit connaissance. Il se réveilla trois heures plus tard, allongé dans la ruelle. Il entendait des voix tout près de lui. Il ouvrit les yeux et vit que les étrangers se tenaient juste à côté. Il ne comprenait pas grand-chose de ce qu’ils se disaient, leur langage semblait différent de celui qu’ils avaient employés la veille alors que Jehan les guidait dans la cité. Péniblement il tourna la tête et les regarda plus attentivement. Une hiérarchie semblait exister entre les quatre hommes. Deux d’entre eux semblaient avoir le même grade et se contentaient d’écouter ce que racontaient les deux autres. Les différences entre ces deux derniers étaient plus difficiles à déceler. En effet ils parlaient à tour de rôle mais l’un d’eux semblait avoir de meilleures dispositions pour commander. Jehan se retourna de nouveau, et sa tête le lança fortement. Il voyait désormais la ruelle et il essaya de ramper vers l’extrémité de celle-ci. Il n’avait pas fait un mètre qu’une paire de bottes apparut dans son champ de vision. Un des hommes se tenait debout devant lui. -Le petit gars essaie de se barrer, lança le soldat à ses camarades. -Je… -Relève le Faif, ordonna celui qui de toute évidence assurait le commandement. Le garde impérial saisit alors Jehan par les aisselles et le souleva comme s’il ne pesait rien. Un instant plus tard le jeune homme se tenait sur ses pieds et regardait anxieusement les quatre hommes qui se trouvaient devant lui. -Je suis… -On sait qui tu es, petit, le coupa abruptement Irvin. Ce qu’on voudrait savoir c’est pourquoi tu nous suis ? Jehan faisait de son mieux pour comprendre le sens des paroles de l’étranger. Les signes qui accompagnaient les mots lui étaient bien utiles. -Je ne vous suis pas… -Vraiment ? Alors pourquoi tu n’arrêtes pas de nous tomber dessus ? -Je ne sais pas, une coïncidence ? -Je ne crois pas aux coïncidences. Jehan essayait de gagner du temps. Il ne savait pas ce que ces hommes lui voulaient, mais il espérait qu’un garde les voit dans la ruelle. Mais apparemment personne ne se souciait de ce qu’il se passait dans l’étroit passage. -J’attends gamin. Jehan comprit alors qu’il devait dire quelque chose. -Je voulais en savoir plus sur vous. D’où vous venez, s’il est vrai que vous êtes arrivés depuis le ciel, ce genre de choses... -Et pourquoi on raconterait notre vie ? -Parce que vous allez avoir besoin d’aide. -En supposant qu’on te croit, pourquoi tu nous aiderais ? -Parce que ça vaut mieux que de rester ici toute sa vie à ne rien faire. Vous venez vraiment d’un autre monde n’est-ce pas ? -Pour l’instant c’est moi qui pose les questions, ok ? Dis-nous, as-tu déjà entendu parler d’une machine qui permettrait de communiquer vers l’espace ? -Je ne suis pas sûr de très bien vous comprendre. Vous parlez d’une machine qui communiquerait avec le ciel ? -Grosso merdo. Jehan ne releva pas la bizarrerie de la réponse mais la considéra comme affirmative. -Il y a une légende qui parle effectivement d’une machine de ce genre. -C’est déjà un début. Sais-tu où se trouve cette machine ? -Vous croyez aux légendes ? -Nous croyons en l’Empereur Dieu de l’Humanité, et sache que les légendes contiennent généralement une part de vérité. Donc, où se trouve cette machine ? -Je ne sais pas. Peut-être que l’emplacement de cette machine est indiqué dans les écrits… -Où peut-on les trouver ? Irvin pressentait déjà que la réponse était celle qu’il ne voulait pas entendre. -Dans le palais du Foluer, répondit Jehan. "J’aurais dû parier…"pensa Irvin. Les regards des cinq hommes se tournèrent vers l’imposant édifice.
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criomega a répondu à un(e) sujet de criomega dans Armées Multiples
Bonsoir à tous, Quelques réponses: Merci beaucoup Ca a été dit Sérieusement: c'est un choix délibéré de ne pas mettre de bordure noire car ça manquerait de couleur sur une Cie. (j'ai déjà assez de noir sur mes pitous comme ça^^) Du coup, les Cies dont les couleurs changent sont: - la 4ème qui a des épaulières turquoise (on dirait bleu sur les photos il est vrai) - la 5ème récupère donc le vert à la place du noir - la 7ème qui a des épaulières couleur os à la place d'héliotrope (violet) - la 8ème qui récupère ledit violet au lieu du gris Et sinon, quelques photos: Le capitaine de la 9ème Cie (épaulières bleues ) qui me permet de conclure avec ces héros. (probablement une photo de famille prochainement) Le chapelain de la 2ème Cie, basée sur le chapelain de Dark Vengeance: Un magicien de l'empire accusant un mal de tête terrible (péril du warp quand tu nous tiens...): Un petit berserk de khorne en maraude dans la neige accompagné de la bannière de ma 3ème Cie terminée (très sobre il est vrai): La suite: de la manticore battle, army on parade qui avance tout doucement, de la Doom Legion... A vos claviers, Crio- 230 réponses
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criomega a répondu à un(e) sujet de criomega dans Armées Multiples
Bonsoir à tous, Merci En soi, ton frère n'a pas tort. La plupart des figs sont peintes dans un esprit tabletop donc il est normal que l'effet de masse rendre bien mais dès qu'on s'approche des pitous, la qualité en prend un coup. Merci beaucoup, ça fait plaisir Les éclaircissements sur la cape du capitaine ont morflé lors des photos, parce que là on dirait qu'il y a du jaune alors qu'en fait je me suis arrêté au fiery orange... En revanche, l'épée du chapelain est plutôt fidèle, comme quoi, je suis vraiment pas doué en photos... Il y a des variations entre les compagnies (excepté les 7 et 8 qui sont dans le désert) mais c'est tout. Et comme je varie à chaque fois, ça donne cette impression de partir un peu partout. De tout le monde? Si oui, va falloir patienter encore un peu, j'attends de finir la 7ème Cie pour prendre l'ensemble de ce qui est fait en photo. Me reste toujours 23 gugus, je dirai d'ici fin septembre du coup. Et sinon, quelques news du week end: Des scouts, du marines devastator et de la Doom Legion : Deux predators et un vindicator: Les tourelles des 2 preds sont entièrement modulables ainsi que les tourelles supérieures. Ca m'a demandé un certain temps de réflexion avant d'obtenir ce système de fixation tige+aimants (et un coup de foret dans le doigt en prime...) Et enfin, le capitaine de la 9ème Cie en gros WIP (qui a évolué depuis la photo soit dit en passant): A vos claviers, Crio- 230 réponses
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Plop, J'aime beaucoup ton Sigismund, on ressent bienle côté rigide des Imperial Fist dans sa pose. En revanche, j'aime pas trop le lance de Sejanus, ça fait trop chevalier gris à mon goût (d'autant plus que les épaulières sont aussi issues des grappes CG). Un bolter le long du corps ou porté en bandoulière sur le côté droit et son bras pointant une direction ou tenant une carte/jumelle m'aurait bien botté. Cela dit, vu mes talents extraordinaire en sculpture ( ) ton praetor reste très classe. Vivement sa mise en couleur! Mes deux sous, Crio