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L'invocation


haldu

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Bon, j'ai encore mis longtemps pour écrire ceci, mais c'est parceque j'ai eut beaucoup de boulot ces derniers temps. Et ça ne risque pas de s'arranger.

Pas de commentaires sur mon précédent post, donc je passe tout de suite à l'histoire.

Je préviens, c'est long cette fois-ci.

Bonne lecture et bonne année 2011. :wink:

XX-L'apogée de la Créature

Des mouvements aux coins de l'œil de Lapzig lui firent tourner la tête. Ils vit à travers le dôme des silhouettes s'agiter çà et là, se déplaçant sur une petite zone, s'en avoir vraiment de but apparent. La cage magique déformait légèrement la vision, mais pas assez pour que le Sorcier d'Ambre ne puisse reconnaisse les escorteurs. Ils étaient hors de la « protection » d'Énergie Lumineuse de Sihanna lorsque la créature l'avait corrompu, ils n'étaient donc pas emprisonnés.

« Je croyais qu'ils devaient nous protéger, m ais pour l'instant ils n'ont guère fait grand-chose » pensa le sorcier. Puis il hurla un ordre:

-Tirez!

De l'autre côté de la paroi, les soldats ne pouvaient entendre l'injonction.

Après s'être époumoné inutilement, une petite idée fit son chemin dans la tête du Sorcier de la Bête. Elle consistait tout simplement à pointer du doigt le monstre essayant de traverser le rempart de piques de pierres, tout en regardant les escorteurs.

Jusque là, les soldats n'avaient pas bougés pour une raison très simple: ils ne tenaient pas à s'attaquer à une abomination magique dont même eux sentaient l'énergie qui s'en dégageait, sans que l'on leur dise exactement ce qu'il fallait faire. Ce n'était pas de la lâcheté, mais la prudence, la plus élémentaire. Et bien sûr, ils préféraient que la créature s'en prenne à leurs protégés qu'à eux.

Mais là, l'ordre de Lapzig était clair.

Ils chargèrent leurs arquebuses à répétition, se mirent en joue, et visèrent l'amalgame d'ombres et de magie. Avec une précision experte, ils se mirent en position pour cracher la mort. Quelques secondes pour viser, puis le feu surgit.

Les balles piquèrent l'air de leur bruit de guêpe, traversèrent sans difficulté la surface transparente de la coupole magique emprisonnant les sorciers, et pénétrèrent sans difficulté la cible, pour ressortir de celle-ci s'en lui causer le moindre dommage. Celle-ci ne parut même pas s'en rendre compte.

« Si les balles ont pût passées notre cage, pourquoi pas nous? » se demanda Sihanna.

Il est vrai que la fuite était une option tentante, mais avant d'y céder, il fallait prendre quelques précautions. L'elfe ramassa un cailloux, et le lança de toute ses forces contre la paroi. Le petit projectile ne passa pas et rebondit. Ce n'était même pas la peine d'espérer sortir de la clairière, il faudrait d'abord abattre l'obstacle magique, et pour cela, le plus sûr moyen était de vaincre préalablement le monstre.

Celui-là même qui les empêchait de s'enfuir, car à son aise pour se battre dans cet environnement et tirant parti de sa situation. Ils ne pouvaient espérer le vaincre seuls.

De l'autre côté de la paroi, les escorteurs virent la jeune elfe tracer dans les airs ces lettres de feu: RETOURNEZ AU CAMP.

Ils s'empressèrent d'exécuter cet ordre.

Dans le camp du capitaine Heitburg.

-Restes calme, Heirich, détends-toi. Lui recommanda Lucius.

Mal à l'aise, le capitaine se tortilla sur son tabouret, avant de demander à son frère:

-Je le serais peut-être plus que si c'était toi qui le faisait. Tu es sûr ne pas vouloir essayer?

-A moins que tu ne veuilles risquer la combustion spontanée, non.

-Tu es sûr qu'il n'y aura pas d'effet secondaire?

-Absolument. Mais demande plutôt à Sylvana, c'est elle l'experte en la matière.

-Pour ce qui est des effets secondaires, je ne peux rien promettre. Répondit l'intéressée.

Et, avant que l'un des deux frères ne réagisse, surtout Lucius, qui ne s'attendait pas à cette réponse, la phantasmancienne fit un gros effort de volonté et appela à elle sa magie.

L'énergie d'Ulgu pénétra en douceur dans l'esprit de l'officier Middenheimer, fouillant les souvenirs de celui-ci, tandis que la conscience de la Sorcière Grise se laissait baigner par les images contenues dans la psyché de son sujet. Des réminiscences de stratégies établies, d'une bataille extrêmement sanglante, d'autres de moindres envergures, de l'implantation du camp, et enfin du trajet du Middenland jusqu'ici.

Les souvenirs étaient nets. Heirich était totalement innocent dans cette sombre série d'assassinats, ou bien il agissait sans en avoir conscience, ce qui était peu probable. Il y avait aussi une troisième hypothèse, aussi improbable, mais qu'il fallait envisager: le capitaine avait appris à dissimuler certains de ses souvenirs à ce genre d'inquisition.

La sorcière rompit le contact.

-Il est très probablement innocent. Dit-elle, avant de retomber dans son mutisme ordinaire.

-Dis-moi, tu pensais que j'étais innocent, n'est-ce-pas? Demanda Heirich en sortant de la tente.

-Moi oui, les autres non. Répondit son frère. Il fallait que l'on vérifie. Et tu n'est pas le seul soupçonné, le camp entier doit être examiné de la même manière.

-Tu m'as dit que les tueurs de sorciers se déplaçaient de l'ouest vers l'est, et ce depuis avant que Nazgarub ne nous attaque, alors que nous venons du nord. Tu crois vraiment que c'est nécessaire de fouiller dans la tête de tout mes hommes?

-Les fioles d'eau bénite avait été posées dans la terre probablement peu de temps avant que nous n'arrivions. Ce qui fait des soldats du camp le plus proche du lieu du meurtre les principaux suspects. Et rien ne prouve que ce soit tes soldats. Il se pourrait très bien qu'on les ait tué et pris leur place.

-Avec ce genre de raisonnement, tu peux considérer que chaque habitant du moindre hameau paumé dans le Nordland est suspect. Et je ne vois pas comment un, et a fortiori, plusieurs, de mes combattants soient remplacés sans que quelqu'un ne remarque quelquechose de bizarre.

-Tu sais, il est sûr qu'au moins un sorcier est engagé dans cette affaire, du côté des assassins. Si il a appris à le faire, un peu de sa magie peu donner l'apparence de n'importequi à l'un de ses sbires, ainsi que les souvenirs et les manières du n'importequi en question. Et puis, même sans magie c'est possible. Si l'usurpateur est un expert en déguisement et qu'il a longuement observé sa victime, il peut l'avoir tué et pris sa place, sans avoir à faire appel au moindre pouvoir.

-Si tu continues comme ça, tu vas finir pas soupçonner les morts, comme Steffen par exemple.

-Il n'est pas mort! Rugit le pyromancien.

-Je serais tenté de dire le contraire, mais passons. Je persiste à penser que suspecter mes hommes, que tu as côtoyé pendant un bon bout de temps, reste étrange.

-Nous autres sorciers voyons souvent des choses étranges dans nos Collèges ou à l'extérieur.

-Comme?

-Je n'ai pas envie de devoir te tuer parce que tu en savais trop.

Bien qu'excellent narrateur d'histoires épiques, Lucius parlait et plaisantait exactement sur le même ton. Son frère ne pouvait donc déterminer si il était sérieux, si il blaguait ou si il esquivait la question.

Le capitaine aurait aimé éclaircir ce point, mais le tonnerre d'une quinzaine de cavaliers approchant lui fit tourner la tête avant qu'il n'eut prononcé le moindre mot.

Quinze minutes avaient été nécessaires pour que les escorteurs atteignent le camp et délivrent leur message. Il en fallut cinq pour que Lucius, Franz, Sylvana et Loanna, ainsi que quelques soldats se réunissent et se mettent en selle, et quinze pour qu'ils retournasses au dôme.

Trente-cinq minutes en tout. Objectivement.

Subjectivement, ceci avait semblé une heure aux sorciers du dôme. Notamment à cause du stress. L'utilisation de la magie par Sihanna ayant aboutie à la situation actuelle, il est facile de comprendre leur réticence à utiliser leur sorcellerie. Ils n'avaient qu'à regarder la créature sucer lentement les pierres de la barricade, leur faisant perdre leur éclat, les assombrissant, les noircissant, puis les effritant. Tandis qu'elle-même grossissait sous l'effet nourrissant de l'Énergie de Jade.

Le plus énervant pour les sorciers était l'impuissance. Ils restaient là, les bras croisés et assis en tailleur, à attendre que la barrière de roches cède, que la créature change de stratégie, ou qu'un acteur extérieur intervienne. Toutefois, cela ne voulait pas dire qu'ils abaissaient la vigilance. D'une part, la présence d'un monstre pouvant plus ou moins être désigné par l'adjectif « sanguinaire » le leur empêchait, de l'autre l'envie de rester en vie était aussi une raison suffisante.

La paroi de leur geôle étouffait les sons et, de l'intérieur, floutait les images venant de l'extérieur derrière un grand film orange. Mais quand ils virent de grandes silhouettes à quatre pattes avec des très grandes têtes, il n'y avait pas matière à douter: des cavaliers venaient d'arriver.

Une sorte de baragouinage parvint de l'autre côté de la cloison. De toute évidence, on essayait de leur parler, mais impossible de comprendre un traître mot. Puis ombres se séparèrent en deux -en réalité: les cavaliers descendaient de leurs montures, d'où une séparation haut/bas- et les parties supérieures se rapprochèrent du dôme.

La paroi de la coupole s'agita de la même manière que la surface d'un étang sur lequel on aurait jeté une pierre, alors que Franz la franchissait. Il eu l'impression plutôt agréable de traverser un écran d'eau chaude. Immédiatement les derniers magiciens et quelques soldats le suivirent. Le hasard voulut qu'ils arrivassent dans la zone protégée par la barrière de roche érigée par Tanzel.

-Bien. Et maintenant, que fait-on? Comment sortir de cette mouise dans laquelle vous nous avez plongé?

La question avait été posée, après que Tanzel ai fait un rapide exposé de la situation, sur un ton résigné, et très insolent. Fait étonnant, c'était l'un des soldats qui avait osé l'émettre, au risque de s'attirer les foudres d'un groupe d'individus capables de le tuer par la pensé et de déchirer la Réalité. Il savait très bien que ces quelques mots pouvaient suffire à lui infliger un sort pire que la mort. Mais il les avait quand même prononcé, car il savait qu'il exprimait la pensé des autres soldats qui l'avaient suivis à l'intérieur de la cage magique.

Heureusement pour lui, les magiciens n'avaient absolument aucune intention sanguinaire. Lucius allait lui répondre, quand un long hurlement de douleur l'interrompit.

L'espoir atteignit tous les prisonniers du dôme, quand ils réalisèrent que le cri venait de la créature.

Cet enthousiasme s'éteignit bien vite quand ils s'aperçurent que le monstre semblait se porter à merveille. Bien qu'étant fait uniquement d'ombres, cela était assez difficile à déterminer. En tout cas, la créature n'avait pas l'air d'aller plus mal, et c'est le principal à retenir.

Le cri était venu de derrière la bête. Et il n'y avait qu'un seul être qui se trouvait dans ce secteur. De plus, le hurlement était humain. Il n'y avait aucun doute: c'était Wilhelm qui s'était égosillé.

Dans le Warp.

« Mais c'est pas possible! Comment fait-il? »

Voilà la partie cohérente des pensées que Rii'Xelt eut. L'objet de son interrogation, était la résistance de l'âme de Wilhelm. Celle-ci n'était pas assez puissante pour vaincre le Prince-Démon, mais trop pour que celui-ci arrive à la briser.

Le projet initial était d'enchaîner le sorcier avec les autres. Mais devant la puissance de l'Astromancien -qui avait essuyé des attaques capables d'annihiler des démons mineurs-, le Démon Qui Rêve avait finalement décidé de dissoudre l'esprit de Wilhelm et de s'approprier sa puissance.

Cependant, le malheureux avait eu la chance de naître avec une âme plus résistante que la moyenne des magiciens. Il essuyait les attaques du démon, en restant en vie, mais dans d'horribles souffrances. Il avait l'impression que chaque parcelle de son être était brûlée vive, tout en étant écartelé; il éprouvait la même sensation que si on lui ouvrait la gorge, tout en ressentant une hémorragie qui n'existait pas.

La douleur était si grande qu'elle remontait le maigre lien qui restait entre l'esprit et le corps de Wilhelm, atteignait l'organisme, et faisait hurler celui-ci de douleur.

Nouveau beuglement.

-Nous n'allons tout de même pas le laisser souffrir!

L'indignation de Lucius venait de s'exprimer.

-Sortir de cette enceinte serait trop dangereux, répliqua Tanzel.

Un nouveau cri déchirant vint empêcher le Sorcier Flamboyant de répondre, et vrilla en prime les tympans de Sihanna.

-Cette créature franchira tôt ou tard vos pierres. De toute façon, ils faudra que nous sortions pour l'affronter.

-Sûrement, et c'est après que nous pourrons aller chercher Stahl, répondit calmement le Sorcier de Jade.

-Il a besoin d'aide maintenant!

Les autres magiciens restaient en retrait du dialogue. Ils ne voulaient aucunement risquer leurs vies inutilement en affrontant la créature, mais ils ne voulaient pas non plus laisser un homme souffrant en danger sans secours. Ils hésitaient lourdement, à l'exception de Lucius, de Tanzel, et d'une autre qui ne tarda pas à se manifester.

-Restez à tergiverser tant que vous voulez, moi je vais l'aider, fit Sylvana en se levant brusquement.

Et sous le regard hésitant des autres, la Sorcière Grise commença à escalader habilement le côté de l'enceinte de pierre non-assaillie par le monstre.

-Je viens avec vous, déclara Lucius en la rejoignant rapidement.

-Moi aussi.

Cette fois, c'était un escorteur qui venait de parler. Il se jeta à la suite des deux autres sorciers, et commença lui aussi à se faufiler entre les roches recouvertes d'épaufrures.

Le trio sortit de l'enceinte de fortune, redoutant que la créature ne s'en aperçoive. Heureusement pour eux, l'énergie magique stockée dans les pierres suffisait à éblouir et attirer le monstre, qui ne se douta de rien.

L'escorteur rabattit un le capuchon orange de son manteau de voyage sur son visage.

-Si cette chose est faîtes d'ombres magiques, peut-être qu'elle ne vous affecte qu'à cause de vos particularités, et que dans mon cas, du simple tissu suffira à l'arrêter, expliqua le soldat en prévision à la question des deux magiciens. Après tout, on a jamais vu de tissu rongé par l'obscurité.

Les deux thaumaturges se contentèrent de hausser les épaules. Les chances que la théorie du profane soit vraie étaient infimes, mais après tout, pourquoi pas?

Puis ils se dirigèrent en courant vers le trou où reposait Wilhelm. Puis les choses se compliquèrent.

Une fois sortit de l'aura éblouissant qu'émettaient les cailloux, aux yeux du monstre, ils redevinrent de nouveau visibles pour le prédateur.

Celui-ci, s'apercevant que quelques proies tentaient de s'échapper, envoya l'une de ses excroissances à leur rencontre. Celle-ci se déplaça comme comme un serpent, subrepticement, discrètement, silencieusement, se faufilant parmi les herbes en restant invisible. Lucius ne s'en aperçut que lorsqu'elle s'entoura autour de sa cheville.

D'un coup sec, la chose tira le Sorcier Flamboyant vers elle, dans l'intention de lui faire subir le même destin qu'au Sorcier Céleste. Réagissant au quart de tour, Sylvana et l'escorteur agrippèrent chacun un poignet de Lucius, et résistèrent autant qu'ils purent à la force herculéenne du prédateur. Mais ils n'étaient pas de taille, et le tentacule continuait d'attirer le sorcier du Middenland vers la mort.

En désespoir de cause, l'escorteur lâcha le sorcier, et tenta un geste tout simple: il donna un violent coup de talon dans l'appendice. Étonnamment, ceci eut l'effet voulut, et la douleur de la créature la fit lâcher prise.

Mais le soldat n'eut pas le temps de s'en réjouir. Le monstre contre-attaqua d'un violent coup dans la tempe. Le capuchon orange, pourtant volumineuse, ne fut d'aucune protection, et le malheureux s'effondra raide mort.

A la barricade, les réfugiés observèrent avec horreur la mort de leur camarade à capuche orange.

-Oh mon Dieu! Ils ont tué Kenny! s'exclama l'un d'entre eux.

-Espèces d'enfoirés! répondit un autre.

Ni Lucius ni Sylvana n'eurent le temps de s'émouvoir du décès de Kenny, trop occupés à éviter l'offensive du monstre.

Le pyromancien eut juste le temps d'utiliser ses feus ésotériques pour parer la frappe du monstre. Le coup l'aurait proprement écrasé si les flammes n'avaient pas fait écran.

Le flamboiement ne blessa pas la créature, mais amortit le choc, exactement de la même manière que si Lucius avait utilisé un oreiller pour se protéger, toutes proportions de puissance gardées.

Sylvana se profila derrière la créature, avec un plan bien précis: profiter de ce moment où l'attention du monstre était tournée vers Lucius pour atteindre le trou où se trouvait le corps de Wilhelm, et réduire en poussière les débris de la fiole dont elle s'était échappée.

Mais à peine eut-elle eut le temps de faire quelques pas de charge, que le conglomérat d'ombre et de magie s'en aperçut. Il lança sur elle ses saillies d'ombre.

Gardant son sang-froid, la Sorcière Grise invoqua sa magie des Ombres. A sa surprise, les membres ténébreux du monstre vacillèrent, ralentir, puis finalement s'immobilisèrent et disparurent, dissouts dans le Vent d'Ulgu.

La thaumaturge ne perdit pas de temps à se réjouir de la découverte de ce point faible. Elle reprit sa course, à vitesse effrénée, vers son objectif. Mais le monstre en avait fait sa nouvelle proie, et ne contait pas la laisser s'en aller comme ça. Sylvana plongea pour éviter un coup latéral, bondit par-dessus un autre, et ne vit pas venir le troisième dans le dos.

Bien qu'assez puissant pour propulsez la magicienne dans les airs, le coup ne la blessa pas. Mieux, Sylvana atterrie même dans le trou. La vie est quelquefois comme cela, exceptionnellement.

Le corps de Wilhelm amortit la chute.

Celui-ci n'eut aucune réaction lorsque la magicienne s'écrasa dessus. Par contre, celle-ci put s'assurer que l'organisme du Sorcier Céleste possédait encore un léger pouls.

Pas le temps de s'y attarder. Sylvana chercha tout de suite les débris de la fiole. Elle les repéra plantés dans la main de Wilhelm. L'un d'entre-eux était plus gros que les autres, et attirait particulièrement l'œil, du fait qu'un symbole de Tzeentch intact était gravé dessus, et luisait intensément.

Résolue à briser ce qu'elle pensait être l'origine du monstre qui l'assaillait, Sylvana tira son épée courte pour éviter d'entrer en contact direct avec le bris.

Hurlant une formule destinée à repousser les démons, elle abattit son arme sur le symbole, le brisant sur le coup, et faisant bien attention de ne pas ôter quelques doigts à Wilhelm au passage.

La marque de Tzeentch eut un dernier sursaut de lueur, comme la vie s'accrochant à un moribond, puis cessa doucement de briller.

La Sorcière Grise jeta un coup d'œil en-dehors du trou, et fut soulagée lorsqu'elle constata que le monstre commençait à devenir transparent, et à disparaître.

Satisfaite d'avoir résolu le problème, elle saisit le corps de Wilhelm par les aisselles, et entreprit de le tirer avec elle, pour tenter de trouver plus tard un moyen le ranimer.

Son projet fut mis-à-mal lorsque l'un des tentacules du monstre s'entoura autour du coup de la sorcière, plus ferme que jamais.

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PS: désolé pour l'allusion à Kenny de South Park, mais je n'ai pas put me retenir :P

Modifié par haldu
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où il avait lâcher Wilhelm, fu

lâché

enant âgé de 17 ans. C'était son dernier cours auprès de Rode

Pas de chiffre !

cela était plus problématique

c'était

Ils vit à travers le dôme des silhouettes

Il

ont pût passées notre cage, pourquoi pas nous

pu

de tout mes hommes?

tous

Bon pas mal ces passages ! Des combats autant dans la réalité que dans le warp où l'autre s'accroche tant bien que mal ! Je pensais qu'il allait mourir et basta mais non ! Il tient le coup ! Même si l'histoire d'amour fait un peu cliché maintenant :D

Bref, voyons si elle va rejoindre le sorcier dans le warp et le libérera de là bas où alors elle va trouver un moyen de sortir !

@+

-= Inxi =-

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  • 3 semaines après...

Super, 2 nouveaux lecteurs de plus :P (Newlignt et Kayalis, qui m'a envoyé son commentaire par MP lui)

enant âgé de 17 ans. C'était son dernier cours auprès de Rode

Pas de chiffre !

Comment il a pu passer celui-là? :wink:
cela était plus problématique

c'était

Pourquoi?

Même si l'histoire d'amour fait un peu cliché maintenant :blink:

Une histoire d'amour? Où ça une histoire d'amour? J'ai juste parlé d'une "attirance physique non réciproque" :wub: Je suis sûr que tu es un indécrottable romantique Inxi :D

Voilà, suite :)

Bonne lecture:

XXI – Cendres de Lune

Étranglée, Sylvana ne pouvait prononcer les mots cabalistiques qui auraient pu la sauver. Un instinct encore plus puissant que l'instinct de survie lui rappelait ceci: tenter d'invoquer la magie sans utiliser d'incantations étaient une entreprise aux résultats si risqués – âme dissoute dans le néant, damnation éternelle, mutations physiques et psychiques causant d'horribles souffrances jusqu'à la fin des temps, et autre réjouissances de ce genre – que la mort par asphyxie paraissait mille fois préférable.

N'ayant d'autres choix, la Sorcière Grise se voyait contrainte de lutter physiquement pour tenter de pouvoir respirer. Elle accrochait ses doigt à l'excroissance qui lui entourait le cou, essayant vainement de dégager un petit espace pour qu'elle puisse inspirer. Elle battait l'air des jambes, dans l'espoir d'atteindre l'être ténébreux, mais tout ceci ne faisait que précipiter sa mort.

Plus ou moins involontairement, elle tourna la tête, et vit que Lucius se trouvait à peu près dans la même situation qu'elle, si ce n'était que la créature lu écrasait la poitrine au lieu de serrer sa gorge.

Déjà, des points noirs commençaient à passer devant ses yeux. Incapable de desserrer l'étreinte fatale, elle fit un rapide point sur sa vie.

Du haut de ses vingt-deux ans, qu'abandonnait-elle? Pas grand-chose. Cela faisait longtemps désormais qu'elle était orpheline. Son maître de magie la dégoutait, jusqu'à ce qu'il se fasse envoyer au bûcher pour hérésie; ce qui lui avait valut de nombreux ennuis avec les Répurgateurs par la suite. Elle n'avait pas d'amant, ni, comme tous les Sorciers de l'Ombre qui se respectent, de véritable ami, quelques connaissances tout au plus. Elle ne regrettait rien, elle avait choisi cette vie vide, elle pensait qu'elle le méritait, pour ce qu'elle avait fait enfant.

Son esprit allait sombrer dans l'inconscience.

Très vaguement, elle entendit la créature pousser un titanesque hululement de douleur. Sylvana sentit un peu mieux le choc lorsque l'étreinte autour de sa trachée cessa. Elle reprit pleinement conscience quelques secondes après avoir pu recommencer de respirer.

Elle releva la tête, et vit de grands éclats de lumière venir de l'enceinte où les autres étaient réfugiés. Les autres sorciers avaient décidés d'attaquer la créature. Cela s'était fait spontanément; ils ne pouvaient décemment pas laisser deux, voir trois, des leurs mourir au main d'une création du Chaos.

Les premiers sorts avaient blessé la créature. Elle n'avait pas été créée pour supporter tant de Vents de Magie contradictoires. Cela l'avait brûlé au troisième degré -si une telle chose est possible sur de l'ombre.

Une nouvelle vague de sorts frappa le monstre. Celui-ci s'écroula, poussant un jappement aigu. Puis sa peau commença à se remuer, comme la surface d'une eau chauffée à gros bouillon, tandis que dans un dernier geste, le monstre séparait les énergies magiques des sortilèges qui le ravageaient depuis l'intérieur. Puis, avec ce qui se rapportait à de l'énergie du désespoir, elle absorba les courants qui lui étaient bénéfiques et expulsa les autres.

L'effet fut quasi-immédiat. Dans un bruit absolument indescriptible, l'amas de Magie Noire se releva, en décuplant son volume de surcroît. Alors que l'énergie se distillait dans son corps impie, et une partie atteint son esprit.

Un phénomène, qui aurait sans doute été fascinant si il avait pu être étudié, se mit en marche. L'afflux de connaissances drainées avec l'énergie transforma l'esprit de la créature, le faisant passer de l'état semi-conscient à la conscience pure.

La routine pour une créature du Chaos qui aurait été plus vieille.

En un éclat fulgurant d'intelligence et une étincelle de compréhension naturelle des différents courants de Magie, la créature plia de manière totalement volontaire les énergies aethyriques à sa volonté. Dans un hurlement -un mot en Noir Parler signifiant « victoire »- elle projeta sa propre essence dans le dôme.

L'afflux brusque de l'énergie de Dhar dans la structure magique chassa celle d'Hysh. Ainsi, les dernières traces pures d'Énergie Lumineuse quittèrent le dôme, le laissant totalement aux griffes de la Magie Noire.

L'orange de la coupole vira avec une vitesse alarmante au violet presque noir.

Une violente douleur s'empara des esprits de tous les magiciens présents. Sous les regards apeurés des escorteurs, ils tombèrent unilatéralement à genoux, se tenant la tête entre les mains, en proie à d'horribles migraines. Le sang battait dans leurs tempes avec la même force qu'un bœuf.

Loin dans le ciel, deux paires d'yeux perçants planaient au-dessus d'une plaine, à la recherche de lapins à se mettre sous la serre. Elles survolaient une zone très vaste, et pourtant chassaient en duo; un lien magique les reliaient en permanence psychiquement.

Un gémissement psychique retentit dans ce lien. Il ne venait d'aucune des deux créatures volantes. Il ne fallut que quelques secondes avant que l'une d'entre-elles ne comprenne: « Le Maître à mal! Le Maître est blessé! Le Maître est blessé! ».

Abandonnant leur chasse, les deux volatils se dirigèrent à toute vitesse vers l'origine de l'appel.

La créature dans le dôme s'arrêta un moment pour réfléchir. Elle en avait assez de ne pas avoir de noms. Abandonnant sa chasse aux sorciers quelques instants, elle réfléchit, et finalement décida qu'elle s'appellerait Cendres de Lune, en attendant que sa créatrice lui donne un vrai nom.

Non, pas forcément sa créatrice. Si Cendres croisait le Démon qui Rêve en premier, ce serait lui qui la nommerait. Après tout, c'était lui qui avait enseigné à sa génératrice la manière de lui donner la vie.

Satisfaite, Cendres reprit sa chasse. Si elle pouvait appeler ceci une chasse. Après tout, les proies étaient immobilisées de douleur.

« Vite! Vite! Chose dangereuse approche du Maître! »

Les créatures volantes arrivèrent en vue du dôme.

Se souvenant de la proie ayant tenter de l'empaler avec une lance en Ambre, Cendres décida de s'en prendre à Lapzig. Elle reconnut son âme parmi les autres, et s'avança le plus rapidement qu'elle pouvait en direction du Sorcier d'Ambre.

Celui-ci releva la tête, et n'eut que le temps de voir l'une des excroissance du monstre s'enserrer autour de son cou.

Totalement dévouées à leur Maître, les créatures volantes piquèrent sans hésitation à travers la paroi violette. Elles lui devaient leurs vies, sans lui la maladie les aurait déjà emportés, il y avait huit ans de cela.

Sans freiner leur élan, elles foncèrent sans hésiter sur le prédateur qui menaçait leur Maître.

Du point de vue de Lapzig, il n'y eut qu'un rapide flou brun tranchant la saillie qui lui enserrait la gorge.

Du point de vue de Cendres, il y eut juste un éclat magique modéré infiltré d''Énergie d'Ambre qui passa devant elle, avant de sentir une intense douleur au niveau de l'excroissance qui tenait le Sorcier de la Bête. Et elle ne vit pas venir l'autre éclat.

Le point de vue de la seconde créature volante fut de se rapprocher à toute vitesse du dos de l'être ténébreux, avant de ficher ses serres dedans.

Poussant des cris de douleurs, Cendres se cabra, se débattit, essaya d'atteindre son assaillant avec toutes les tentacules qu'elle pouvait se faire pousser, mais rien n'y fit.

Lapzig, lui, n'en revint pas quand il vit quel était son sauveur: c'était Hooker, le plus gros des deux faucons crécerelles sur lesquels il avait fait des expérimentation magique, huit ans auparavant.

Razorclaw, l'autre oiseau de proie, prit de nouveau de l'altitude, avant de plonger lui aussi en position d'attaque. Direction: le dos du monstre.

Les griffes chargées de magie du faucon frappèrent avec toute la vitesse dont l'animal pouvait faire preuve, c'est-à-dire énorme. Elles s'enfoncèrent profondément dans la peau et les chairs superficielles de Cendres.

Hooker en profita pour reprendre son envol, et piquer de nouveau sur leur adversaire.

Ni le Démon qui Rêve, qui avait créé le sort, ni la sorcière qui avait jeté l'enchantement, n'auraient put prévoir que leur créature aurait à se battre contre des oiseaux de proie chargés de magie. Bien que pouvant faire face à la plupart des types d'ennemis conventionnels, ainsi qu'aux sorciers, Cendres n'avait pas de quoi faire face, ni physiquement, ni magiquement, à des ennemis aussi petits, rapides, déterminés, magiques et volants.

Ses plaies s'accumulaient, un liquide violet phosphorescent commençait à s'en échapper. C'était ce qui se rapportait à son sang. La créature avait été bâtie pour pouvoir vivre avec très peu de ce fluide, et celui-ci était bien enfouie à l'intérieur des entrailles du corps, et non des différents appendices. En conséquence, pour faciliter son invocation, Cendres en avait peu.

Bientôt, l'être ténébreux cessa de s'agiter, ses tentacules tombèrent sur le sol, puis se rétractèrent. Le corps principal informe chancela, puis s'effondra. Sitôt qu'il eut touché le sol, il commença à disparaître, devenant peu à peu transparent, ne laissant qu'un léger fluide vaguement marron sur l'herbe.

Dans le Warp.

L'âme de Wilhelm était mal en point. Si elle en avait eut, la plus grosse part de ses os auraient été brisés, et ses organes consciencieusement éclatés. En général, un esprit privée de son corps était plus faible, mais dans le cas du Sorcier Céleste, c'était exactement l'inverse qui s'était produit. Il était tellement perméable au Vent d'Azyr, que son corps jouait le rôle de résistance. Libérée de celui-ci, son âme avait gagné en puissance et en résistance.

Mais ceci n'était pas suffisant pour survivre au Démon qui Rêve.

Rii'Xelt était un démon provenant de la puissance de Tzeentch, le Dieu de la Magie; il se situait dans le Warp, qui était à la fois son élément, et le Royaume de la Magie. Et le Prince-Démon avait jadis été dans la même situation que Wilhelm, du temps où il était un mortel, une âme puissante limitée par son corps. Et ses quelques millénaires d'existence lui avait permis d'approfondir ses connaissances de arts cabalistiques et des techniques de combat.

En un mot comme en cent, Rii'Xelt surclassait largement Wilhelm.

Ce-dernier était à bout. Il avait de plus en plus de mal à supporter les attaques du Prince-Démon. Cet être sentait la fin de son infortunée victime approchée, et redoublait d'ardeur dans ses agressions cabalistiques. Bientôt, Wilhelm n'eut plus la force de tenir sur ses jambes. Il s'effondra « lourdement », bien qu'il n'ait plus aucune masse. Rii'Xelt sourit, il allait enfin pouvoir se repaître de l'esprit, des savoirs et de la puissance du jeune sorcier.

Le coup de grâce allait être donné. Le Démon qui Rêve suspendit son geste. Et si c'était une opportunité de forcer Wilhelm à rejoindre le Chaos? Tzeentch apprécierait sûrement l'arrivé de ce sorcier dans les rangs de ses serviteurs.

Le Prince-Démon se ravisa. Il n'avait pas besoin de concurrents supplémentaires. Depuis qu'un géant l'avait écrasé dans l'univers matériel, les démons des autres dieux n'hésitaient plus à venir empiéter sur ses fiefs - et payaient parfois le prix fort –, et son armée de Guerriers du Chaos s'était fragmentée au profit de celles d'autres champions, dont la plupart étaient encore mortels. Seul un petit groupe lui était resté fidèle, et en son absence, il n'avait rien trouvé de mieux à faire que se mettre à la pointe de l'assaut maritime contre Ulthuan.

De plus, Rii'Xelt préférait utiliser des serviteurs qui avaient choisis de servir les Sombres Dieux de leur plein gré. Il avait remarqué qu'ils étaient plus zélés au combat.

Et enfin, dans le très hypothétique cas où il convertisse Wilhelm et que celui atteigne lui aussi l'immortalité, il se ferait sûrement un adversaire mortel.

Finalement, ce n'était pas une bonne idée. Le démon avait bien plus d'intérêts à assimiler l'esprit du Sorcier Céleste.

Il s'approcha lentement de celui-ci -qui eut juste la force de relever la tête. Le serviteur de Tzeentch s'agenouilla, et tira son épée-démon, afin de donner à Wilhelm une mort rapide.

Une légère douleur l'arrêta dans son geste, car il avait compris ce qu'elle signifiait.

Cendres de Lune avait été formée à partir d'un peu de la bile du Démon qui Rêve. Il savait qu'en procédant ainsi, il saurait si ça créature venait à être vaincue.

Très rapidement, les images de la courte vie du monstre défilèrent devant ses yeux, de la trouvaille de la fiole par Wilhelm, jusqu'à sa mort par hémorragie causée par les deux faucons crécerelles de Lapzig.

Sa mort l'affectait légèrement, un peu de la manière d'un individu constatant la mort de son poisson rouge.

-Bien! Il vous a fallut être une dizaine, escortés par des soldats, et recevoir l'aide providentielle d'une paire de piafs magiques pour vaincre mon serviteur le plus inoffensif! Et vous avez faillit y laissé la vie!

Rii'Xelt avait prononcé ceci à Wilhelm en riant doucement.

-Je te rends un service en te soustrayant au monde de ces créatures si faibles, murmura-t'il à sa victime en levant son épée.

Modifié par haldu
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Incapable de desserrer l'étreinte fatale, elle fit un rapide point sur sa vie

Bizarre comme réaction...

Sylvana senti un peu mieux le choc lorsque l'étreinte autour de sa trachée cessa. Elle repris

Je rappelle qu'il y a un 't' au passé à la 3ème personne du singulier...

Pour l'histoire : Enfin ! Je pense qu'au final, le but du magicien prisonnier n'était que de développer l'histoire des méchants et de nous donner leur point de vue. Ainsi, je pense qu'il va mourir et c'est bien fait pour lui :unsure: En tout cas, ils ont quand même galérer à tuer la créature et ça fait bien plaisir qu'au final, ça ne soit aucun d'eux qui en viennent à bout :lol: Allez, suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Raté. Wilhelm est là pour encore un bon bout de temps. :P Ça ne sera pas lui qui mourra en premier.

CITATION

Incapable de desserrer l'étreinte fatale, elle fit un rapide point sur sa vie

Bizarre comme réaction...

C'est que je suis un écrivain bizarre.

Non, plus sérieusement, c'est juste une variante du traditionnel "elle vit sa vie défiler devant ses yeux."

Bon, voilà la suite.

Bonne lecture :lol:

XXII-Le Fantoche de la Faucheuse

A genoux, la tête relevée, n'ayant plus de force, Wilhelm regarda impuissant l'épée du démon s'abattre sur lui. Elle lui paraissait lente, affreusement lente, et pourtant, il savait que jamais il n'aurait le temps de l'éviter.

L'éclat vert de l'arme emplit entièrement sa vision, avant qu'il ne sente le choc, toujours éblouit par le halo.

En se réveillant, il fut aveuglé par la lumière. Non pas verte celle-là, blanche: c'était celle du Soleil.

Le temps que ses yeux s'habituent, puis le Sorcier Céleste pût distinguer le lieu où il se trouvait: la tente d'infirmerie du général Heitburg, sur un lit de camp, Lucius Heitburg et Sylvana Graf installés de part et d'autre de son bat-flanc.

Dans le Warp

-Maître, je ne comprends pas votre choix. Pourquoi l'avez-vous laissé partir?

-Je ne suis pas ton maître, répondit calmement Rii'Xelt à l'horreur rose. Je ne suis que le représentant de Tzeentch, et c'est envers lui que ta loyauté doit aller. Pour répondre à ta question, un pion est toujours plus utile qu'un cadavre.

Suivit du démon mineur, surnommé Blackheart, le Prince-Démon traversa la salle où il stockait les âmes des victimes de ses serviteurs. D'un geste de la main, il raviva les flammes qui enchaînaient les esprits des Peaux-Vertes. Les hurlements de douleur ravirent un instant le Démon qui Rêve. Celui-ci entretenait à leur égard une haine -légitime- pouvant à se comparer avec celle des nains.

Quittant le cachot où une simulation de la Réalité était conservée, il pénétra dans l'espace brut du Royaume du Chaos, laissant la cohérence faire place à des phénomènes, qu'il serait dangereux pour votre santé mentale de décrire.

-Tu sais, avant de relâcher cet humain, je me suis immiscé dans son esprit. A partir de maintenant, je pourrais voir tout ce qu'il verrat, quand il m'en plaira.

-Quelle importance? répondit le petit démon rose. Vous ne pouvez plus rejoindre l'autre dimension.

-Bien que la majeure parti de mon armée se soit séparée, il me reste quelques soldats loyaux. Je suis sûr qu'ils seront faire bon usage des informations que je leur fournirait.

-Pourquoi ne pas avoir laissé l'humain conscient pour lui faire réincarner son corps?

-Il ne saura pas que c'est moi qui l'ai laissé partir. Il croira que cela sera dû à la mort de ma créature. Il pensera que je suis le responsable des meurtres des magiciens, qu'il aura éventé un secret, et...

-Ce n'est pas le cas? coupa le petit serviteur de Tzeentch.

Devant l'air courroucé que prit le Démon qui Rêve pour avoir été interrompu, Blackheart décida de se tenir sagement à carreau.

-Tu peux le voir ainsi, reprit Rii'Xelt. Mais je n'ai fait que suggérer à une sectatrice du Chaos un mode d'action.

-« Suggérer » est un peu faible je trouve. Et vous prenez une part active dans tout ceci.

-C'est vrai. Mais comprend-moi. Entre voir mes derniers hommes se faire massacrer inutilement en Ulthuan, ou ce qui se passe dans le Vieux Monde, je préfère me concentrer sur les meurtres. Tout ces protagonistes, je trouve cela fascinant.

Sur ce, il fit un signe à Blackheart de le laisser seul.

Le Prince-Démon se dirigea vers un instrument destiné à observer le monde matériel. Déjà tant de monde était impliqué dans le plan qu'il avait tissé. Il y avait ses serviteurs directs et ses intermédiaires; il y avait ses alliés instables, que les Peaux-Vertes appelaient Grande têt' de Piaf et Grande têt' de Meuh; il y avait les pions de ceux-ci, les Peaux-Vertes, et leurs adversaires acharnés, les humains qui défendraient coûte que coûte les terres de l'Empire. Les ramifications allaient tellement loin que même lui n'en voyait plus le bout.

A l'origine, seule une petite bande d'orques, dirigée par une petite frappe qui se prétendait chef de guerre, nommée Nazgarub Briz'Nuk', devait s'en prendre à un avant poste de Bretonnie. Le but était d'éliminer les Peaux-Vertes, qui irritaient particulièrement Rii'Xelt, et d'en profiter pour préparer l'arrivé dans le Vieux Monde d'un groupe de sectateurs.

Puis un autre démon s'était montré intéressé par ce plan. Ce Duc de Changement était beaucoup trop puissant pour que le Prince-Démon puisse lui dire non.

Il avait décuplé les forces de Nazgarub, l'avait fait changer d'itinéraire, l'avait fait connaître les auprès des autres hordes, qui s'étaient peu à peu agrégée à la sienne. Et c'est ainsi que le chef de guerre orque s'était retrouvé à la tête d'une Waaagh! à attaquer l'Empire.

Tandis que l'armée grossissait, les divers intérêts des Peaux-Vertes se multipliaient, chacun des dirigeants des factions voulant sa part de combats, de gloire, d'or et de dents.

Les plans d'origines du Démon qui Rêve était toujours en action, mais il n'avait quasiment plus rien à voir avec les raids des orques et des gobelins.

Rii'Xelt devait bien l'avouer, il avait perdu le contrôle. Et pourtant, c'était exactement cela qui le fascinait.

Retour à la tente d'infirmerie

Tanzel appliquait soigneusement la pommade qu'il venait de préparer sur le torse de Lucius. Les attaques de Cendres de Lune avaient laissées des marques douloureuses, mais heureusement facilement curables.

-Voilà, c'est fini, annonça le Sorcier de Jade. Désirez-vous quelquechose pour vos oreilles?

Croyant que c'était de l'humour plus ou moins amusant -plutôt moins d'ailleurs- Lucius grimaça un léger sourire.

-Sérieusement, reprit Tanzel, vous n'avez pas mal aux tympans? Si j'avais été à votre place, ils seraient vrillés.

-Bah. J'ai été habitué. J'ai grandit dans une famille de Middenheimers. Sylvana n'a pas pu crié plus fort que lorsque mes parents se disputaient. Pourtant, ce n'était pas faute de volonté.

En effet, la Sorcière Grise avait été informée, par les témoins, de comment Wilhelm avait réveillé la créature. Et la thaumaturge lui avait fait comprendre de manière extrêmement bruyante -n'ayons pas peur de la litote- de la stupidité de ses actes. Les mots auraient presque été superflus.

Changeant brusquement de sujet, Tanzel fit remarquer:

-Sans les oiseaux de Lapzig, cette chose nous aurait taillé en pièces. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eut de mort. Même le soldat avec la capuche orange qui vous a accompagné -je crois qu'il s'appelle Kenny- a survécu. Malgré le coup qu'il a reçu sur le crâne. D'après les autres escorteurs, le fait qu'il soit en vie n'est pas si étonnant, et cela lui arrive tout le temps de se faire tuer. J'avoue que j'ai un peu de mal à les croire.

Quelques heures passèrent. Sylvana et Lucius se remirent très rapidement de leurs blessures, somme toute légères, puisqu'elles consistaient surtout en contusions, et vertèbres déplacées. Des choses assez faciles à soigner pour un Sorcier de Jade. Wilhelm eut besoin de quelques heures de plus.

Il raconta ce qui lui était arrivé. Son trajet dans le tunnel, sa découverte du cachot, les âmes prisonnières, sa rencontre avec Rii'Xelt, puis sa défaite face à celui-ci.

Au moment où le Sorcier Céleste avait évoqué le prénom du Démon qui Rêve, Sihanna eut un léger tressaillement.

-Ce nom vous dit quelquechose? avait alors demandé le jeune sorcier humain.

-Oui, avait répondu la jeune mage elfe. Lorsque j'étais encore une novice, mon maître m'avait fait lire un codex nommé Les Fantoches de la Faucheuse. Il traitait de Sorciers du Chaos, des damnés, des serviteurs des démons ayant promis leur âmes aux Sombres Puissances, et reçu en échange la folie et une puissance éphémère. Mais de tous les sorciers, seulement de ceux que de grands héros Asurs, ou parfois nains pour les plus anciens, avaient affrontés et vaincus, étaient cités. Ce livre avait pour but de nous montrer comment les esclaves des ténèbres pouvaient être terrassés, et que leurs pouvoirs n'étaient que vaines apparences.

» Le grimoire mentionnait un Sorcier du Chaos nommé Rii'Xelt le Dévot, ou également Rii'Xelt l'Apostat. Rien n'est certain sur sa vie, et le peu que le livre contenait était des traductions grossières de ce que les rares prisonniers de son armée avait décidé de nous faire savoir. Une grosse partie était surtout des mythes destinés à essayer de faire plier l'échine devant les Dieux du Nord. Seules quelques informations sur lui paraissaient réalistes. De plus, une partie d'entre-elles n'ont pu être traduites.

» Les barbares parlaient d'un ancien chaman d'Olric, qui se serait jeté dans les griffes du Grand Sorcier à la suite d'un affrontement avec des Peaux-Vertes. La raison pour laquelle il s'est damné n'a pas pu être traduite. Les sauvages dirent aussi que c'étaient un être que ce l'Architecte du Changement avait sauvé du suicide. Mais là encore, les raisons du suicide n'ont pas été déchiffrées. Quoiqu'ils en soit, ce suppôt de Tzeentch serait devenu le second d'un Seigneur-Sorcier du Chaos, puis aurait pris le contrôle de ses brutes une fois que celui-ci se transforma en Enfant du Chaos. Il aurait alors mené ses troupes face aux autres primitifs de ces contrés, qu'ils soient humains, mutants, bêtes, ou Peaux-Vertes. Les prisonniers ont sans doute exagéré le nombre de commandants qu'il a affronté en duel et vaincu, mais en tout cas, pas le nombre de ses « récompenses ».

» Là, les informations deviennent plus sûres. Elles ont été rapportées par des elfes témoins. Une cinquantaine d'années après le début de la Guerre de la Barbe, il mena une flotte jusqu'aux côtes sud de ce que vous appelez actuellement le Vieux Monde. Il profita de la confusion due aux combats pour mener des pillages sur nos colonies, allant parfois jusqu'à attaquer nos armées quand elles étaient estropiées, ou, beaucoup moins gênant, celles des nains. Les survivants l'ont décrit comme un être vaguement humanoïde, extrêmement muté, entourés de tentacules, chamarré, et horrible à regarder.

» Son armée fut finalement défaite par celle du prince Fierran Cavalierdargent. Là, les versions diffèrent. Selon certaines, le suppôt du Chaos aurait succombé à ses propres mutations; selon d'autres, il aurait été vaincu en duel par le prince lui-même; dans tout les cas, Fierran y a laissé la vie.

-Le démon que j'ai vu serait donc un sorcier ayant vécu plus de quatre-milles ans avant Sigmar? demanda Wilhelm.

-Pas forcément. Rii'Xelt doit être un prénom porté par d'autres Norses. Et votre description ne correspond pas avec la mienne. Et l'individu dont je parlais est sensé avoir été tué.

Il y eut un petit moment de silence, avant que Lucius ne fasse remarquer:

-Bien, nous avons peut-être, avec une grande marge de doutes, trouvé l'identité passée d'un démon prenant part dans notre affaire, sans avoir aucune information utile sur lui. Quelqu'un pourrait-il m'éclairer sur l'utilité de ces informations?

-Nous savons qu'un démon est impliqué dans les assassinats. C'est déjà pas mal. répliqua Wilhelm.

-Nuance. Nous savons qu'un démon prend part à tout ceci depuis le multivers. Ce qui veut dire qu'il a forcément des esclaves ou des cultistes présents dans ce monde, qui exécutent les basses œuvres, dont tuer les nôtres. Je ne dit pas que ce que vous venez de nous apprendre, vous et Sihanna, soit inutile, mais qu'il faudrait d'abord trouver les menaces de ce monde, sans toutefois oublier celles du Royaume du Chaos.

Après cette intervention du Sorcier Flamboyant, la discussion dura un peu, sans grand intérêt dans les détails. La seule chose intéressante qui en ressorti, fut que le plan d'origine fut conservé. Puis, le capitaine Heitburg réclamant la tente, puisque c'était celle-là où était entreposées toutes les cartes de la région, ainsi que les tout ce qui était utile aux stratèges du campement, ils la quittèrent.

La nuit.

Logiquement, pour les créatures diurnes telles que les chevaux, les hommes, et même les elfes, c'est le moment où l'on dort.

Ce n'était pas le cas de Sihanna. Même selon les standards de son espèce, la jeune elfe avait les oreilles très sensibles. Et le sommeil léger. Et les bruits que faisaient les soldats avec qui elle partageait leur tente pour cette nuit l'empêchait de dormir, sachant que tous lesdits soldats ronflaient, comme si une quelconque divinité avait voulut jouer un tour à la mage.

Après quelques tentatives d'étouffer les sons avec sa couverture, Sihanna préféra se lever et quitter le pavillon. Elle parcourut le camp, à pas légers afin d'éviter d'alarmer inutilement les sentinelles. Elle rentra dans la tente qui dans laquelle elle est avait tenue réunion avec les autres sorciers, quelques heures plutôt, espérant y trouver un peu de tranquillité.

Son petit exposé sur ce qu'elle savait de Rii'Xelt, le champion de Tzeentch, lui revint en mémoire. Curieuse de savoir tout ce qu'elle avait retenu sur lui, elle se récita à mi-voix les différents titres qui lui étaient donnés, ainsi que les quelques exploits que ses laquais lui avaient imputés. Elle fut plutôt déçue du résultat. Puis, elle se souvint que parmi les quatre pages du tome des Fantoches de la Faucheuse qui lui étaient dévolues, se trouvaient parmi elles une carte de l'itinéraire de son armée,

de son débarquement sur les terres que les humains appelaient actuellement Bretonnie, jusqu'à son lieu de défaite, quelque part près de la rivière Sol et des Montagnes du Bord du Monde.

Elle avisa une carte déroulée sur une table, puis elle prit un petit cailloux par terre. La lune Mannsileb était pleine, Morrslieb montrait la moitié de sa face. C'était largement suffisant pour l'elfe, afin de voir la petite trainée de poussière qu'elle laisserait sur la carte.

Elle posa son étrange stylo sur le point approximatif du débarquement, puis le bougea selon sa mémoire afin de reproduire l'avancée de l'armée, jusqu'à sa fin. Elle n'eut aucun problème à le refaire, et finalement fut plutôt contente d'avoir si bien retenu le cheminement des Guerriers du Chaos.

Son contentement la quitta, et Sihanna pâlit lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait de tracer.

Modifié par haldu
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Salut

D'abord, sache que tu as un lecteur de plus !

J'aime beaucoup ton récit, je le suis depuis longtemps bien que ce soit la première fois que je poste.

L'orthographe et la manière de décrire se sont beaucoup améliorés (même s'il reste quelques fautes par ci par là).

J'attends la suite avec impatience !! (la section récits est la première que je visite à chaque connexion !)

Bonne continuation !!

Don romano

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Alors deux points clés négatifs tout d'abord :

Le nom en anglais qui passe trop mal !

Désirez-vous quelquechose pour vos oreilles?

Attention aux fautes et aussi je trouve que par moment, les passages entre textes et dialogues sont mal délimités.

Bon maintenant le positif qui est porté sur l'histoire : je trouve qu'on avance d'un grand pas et on apprend plein de choses, surtout sur les motivations du méchant et je trouve que ça fait du bien de temps en temps après les passages plus longs d'en apprendre autant !

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Et un lecteur de plus :) Merci de ta lecture Don Romano.

Ça n'a rien à voir avec l'histoire, mais saviez-vous qu'Altdorf existe réellement? C'est le nom d'une ville en Suisse.

Avant de publier la suite, j'aimerais remercier Mlle B. (ne cherchez pas, elle n'est pas sur le warfo) pour avoir trouvé le nouveau nom de Blackheart.

Bonne lecture :D

XXIII-Le chemin du démon

Troublée par sa découverte, Sihanna eut besoin de quelques secondes avant de reprendre ses esprits. Puis il lui en fallut quelques autres afin qu'elle réfléchisse à ce qu'elle devait faire.

Elle sortit de la tente et se dirigea rapidement vers une autre, facile à repérer du fait qu'un canon était entreposé juste à côté. La mage rentra dans le pavillon, et chercha rapidement des yeux ses confères. La plupart des formes endormies étaient celles des arquebusiers du camp. L'une d'entre-elles s'était recroquevillée sur elle-même dans son sommeil: Sihanna l'identifia comme Loanna Donauer. Une autre, au contraire, était totalement étendue, et s'était même collée contre celle d'un arquebusier: l'elfe reconnut Tanzel Bestraufung. Et enfin, une dernière silhouette endormie près de l'entrée, pas très loin de Sihanna: c'était Franz Goldslascher.

La jeune elfe se dirigea vers le vieil humain, bien qu'elle ait plus de trois fois son âge, posa ses mains sur les épaules du dormeur, et commença à le secouer doucement. Elle n'eut qu'en réponse un léger grognement. Elle recommença l'opération, et obtenu le même résultat. Finalement, elle agita brusquement les épaules du Sorcier Doré en lui donnant l'ordre:

-Réveillez-vous.

-Nous sommes attaqués? demanda de manière quasi-incompréhensible Franz en se réveillant brusquement.

-Non, mais je pense que j'ai découvert des choses sur les meurtres, et j'aurais besoin de vos cartes pour le confirmer.

Sans mot dire, l'homme à moitié endormi tira les objets demandés de son sac, qu'il gardait près de lui, et se recoucha.

-Ah, non! Vous n'allez pas vous rendormir maintenant!

Elle attrapa la main de Franz, et la tira afin de le forcer à suivre.

Quelques temps plus tard, dans la tente où Sihanna avait tenté de trouver le sommeil.

A la lumière d'une chandelle, et sous le regard de Franz, la mage traça à l'encre le chemin que Rii'Xelt avait fait dans le Vieux Monde de son vivant. Quand elle eut finit son œuvre, elle la montra à son spectateur. Celui-ci la regarda un moment, la compara avec le tracé sur l'une de ses cartes, hocha la tête, et déclara, légèrement irrité:

-C'est bien. Vous venez de prouver que vous savez dessiner un trait, comme un petit enfant de quatre ans. Et vous m'avez réveillé pour ça. Maintenant, bonne nuit.

Il allait sortir de la tente, mais Sihanna lui barrât le passage.

-Croyez-vous vraiment que je serais éveillée, et que je vous aurais dérangé en pleine nuit si ce n'était pas important? Pourquoi l'aurais-je fait autrement?

-Pour un rendez-vous romantique au clair des lunes peut-être? répliqua Franz, qui n'aspirait qu'à aller se recoucher.

-La carte que j'ai tracée est celle de l'itinéraire emprunté par un sorcier du Chaos, qui serait peut-être impliqué dans les meurtres sous la forme d'un Prince-Démon. Et la carte avec laquelle vous l'avez comparée est celle du déplacement des lieux où sont retrouvés les victimes. Regardez une nouvelle fois.

Le Sorcier du Métal jeta un autre coup d'œil, avant de se rendre compte de ce qui était sous ses yeux. Les assassins reprenaient le chemin de Rii'Xelt.

-Ce qui veut dire que nous pouvons... commença Franz.

-… savoir où aura lieu le prochain sacrifice! termina Sihanna.

« Ah, vraiment? »

Telle fut la pensé de Rii'Xelt, depuis son repère dans le Royaume du Chaos. Le Démon qui Rêve était déçu; il s'attendait à ce que ses victimes soient manipulées facilement, mais il aurait aimé qu'elles ne se jettent pas dans la gueule du loup toutes seules, histoire de voir la fiabilité de ses nouveaux serviteurs dans l'univers matériel.

Apercevant un de ses esclaves démoniaques passer non loin de lui, il le héla:

-Hé, Blackheart! Viens voir par ici!

-Je ne me surnomme plus Blackheart, répondit timidement le démon en s'approchant. Il parait que cela passait mal. Maintenant, appelez-moi Larme Céleste.

-D'accord. Larme, écoute. Si les évènements continuent ainsi, j'aurais très bientôt un nouveau corps matériel. Dans ce cas, je veux que tu exécutes très précisément mes ordres. Toi et les autres devez absolument garder intacte la salle où sont emprisonnées les âmes des sorciers. Veille à ce que la simulation de la Réalité soit bien entretenue. Et que les magiciens ne voient ou n'entrent en contact avec l'essence brute du Warp. Jamais. Et surtout, tu empêcheras que le moindre pitoyable serviteur d'un autre Dieu - que ce soit un de nos soi-disant frères du Chaos, un de ces usurpateurs de l'Ordre ou n'importe qui d'autre, même un autre Tzeentchi – ne mette la main dessus.

-Si vous retournez dans la Réalité, pourquoi voulez-vous que nous les gardions?

La réponse fut tout simplement un geste vague de la part du Prince-Démon, et une déclaration nébuleuse: « Tu verras bien ».

Le Soleil se levait tranquillement au-dessus du comté du Wissenland. La couleur rose du ciel laissait progressivement sa place au bleu.

Cette monochromie était de temps en temps brisée par des combats aériens: quelques pégases et leurs cavaliers s'opposaient à des chamanes Peaux-Vertes, que leurs imprévisibles pouvoirs propulsaient dans les airs ; des anges mécaniques tentaient d'intercepter les plongeurs de la morts -des gobelins hurlant comme des fous depuis leurs deltaplanes avant de s'écraser sur leurs infortunés adversaires ; tandis qu'au dessus du camp impérial le plus à l'ouest de tous le front, la furie d'un griffon affrontait à la voracité d'une vouivre.

Mais cela ne se produisait qu'au-dessus d'une poignée de cantonnements des guerriers de l'Empire. Ce n'était que quelques raids quotidiens des orques, qui furent repoussés, comme la presque totalité de leurs attaques depuis le début de la guerre.

En ce qui concernait le camp du général Heitburg, seul la blancheur d'ivoire de quelques nuages venait briser la monotonie du ciel. Rien n'indiquait que la veille, Cendres de Lune, une création du Chaos, avait affronté une petite confédération de magiciens. Et rien non plus ne montrait que ceux-ci se lançaient à l'instant même sur la piste de dangereux assassins.

Avant le départ, Franz avait expliqué à ses confrères la découverte de Sihanna. Il leur avait aussi indiqué, à l'aide d'une carte, de l'itinéraire qu'ils prendraient. Toutefois, le déploiement initial fut respecté.

Ainsi, ralliant une dizaine d'escorteurs avec eux, Wilhelm, Sylvana et Tanzel partirent les premiers. Ceux restant au camp attendirent un quart-d'heure, durant lequel Lucius en profita pour faire ses adieux à son frères. Puis un deuxième groupe formé du pyromancien, de Reihnold et de Loanna, accompagnés par une dizaine d'autres cavaliers, s'en allèrent. Il y eut un autre quinzaine de minutes d'attente, puis Sihanna, Lapzig et Franz prirent eux aussi la route, avec les derniers escorteurs.

Ils suivaient le chemin de Rii'Xelt, qui n'avait laissé absolument aucune trace ayant subsisté jusque-là. Le tracé devait les passait par un camp impérial – implanté à cet endroit car il permettait de garder un goulet d'étranglement- mais les sorciers n'y parviendrait pas avant le lendemain.

Ils voyagèrent tout le jour, sans rien de notable. La route traversait forêts et champs paisibles. Aucune trace d'un quelconque tueur de sorciers, ou même d'un indice ayant pût mettre les magiciens sur leur piste. Ils découvriraient bientôt qu'ils n'en auraient pas besoin.

Peu avant le coucher du Soleil, le groupe de tête, celui de Wilhelm, Tanzel et Sylvana vit une forme s'approcher d'eux en volant. Il s'agissait de l'un des faucons crécerelles de Lapzig. Il se posa doucement sur le bras de Tanzel, sans lui faire le moindre mal avec ses serres, et tendit une de ses pattes. Un petit bout de parchemin, recouvert d'une écriture brouillonne, y était attaché.

Le Sorcier de Jade le prit, et le lut à haute voix: « Rien ne s'est passé de la journée pour nous. Et vous? Goldslascher propose de s'arrêter pour la nuit. Signé: Lapzig Grunter. »

Il n'y eut même pas besoin de discussion. Sur le même fragment, Tanzel écrivit rapidement: Rien arrivé de la journée pour nous non plus. Nous arrêtons pour la soirée. Il rattacha le message à la patte du rapace, et lui fit prendre son envol.

La soirée aussi fut calme. Le bivouac fut vite monté. Le feu fut allumé sans problème. Une petite partie des provisions furent mangées. Par la suite, il ne se passa absolument rien. Un tour de garde fut instauré, au cas où, puis tous, sauf la vigile, s'entourèrent dans leurs couvertures, et s'endormirent.

C'était la fin de la nuit. L'aube n'était pas encore venue.

Vessal Deft maudit sa malchance. La courte-paille avait fait hériter l'escorteur des deux dernières heures du tour de garde. Il pensait qu'il ne parviendrait pas à rattraper son sommeil, et il se voyait assez mal dormir en selle, avec une arquebuse à répétition dans la main, et les rennes de son cheval dans l'autre.

Il était maintenant là à surveiller les ombres de la nuit. C'était aussi ennuyant que la journée qui venait de s'écouler.

Il sursauta lorsque quelquechose agita un peu les feuilles des arbres devant lui. Sûrement le vent. II secoua la tête pour se tenir éveillé. Il commença à devenir nerveux.

Il entendit un léger bruit derrière lui. Il se retourna brusquement. Dans la lumière des braises, il vit un petit mulot, qui venait de faire craquer une brindille.

« Qu'est-ce qui te prends de sursauter comme ça, au moindre bruit? », se demanda-t'il.

Il n'y eut pas d'autre signe avant-coureur.

Il laissa tomber son arquebuses, lorsqu'il quelquechose d'articulé passât autour de son cou, et qu'une main s'abattit sur sa bouche. Malgré ses débattements furieux et silencieux, il fut trainé par ses agresseurs loin des autres humains endormis. De plus en plus loin. Totalement impuissant.

Pour lui, le jour ne se lèverait plus jamais.

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  • 2 semaines après...
Nous arrêtons pour la soirée. Il rattacha

Nous nous, nan ? Ou alors mal expliquée la phrase ! :)

Style télégraphique pour écrire sur un petit bout de parchemin. :)

Bon, sans transition, la suite de mon histoire. Pour le dialogue entre les magiciens, je n'en suis pas trop satisfait, mais je pense que je n'arriverais pas à produire quoi-que-ce-soit de mieux.

Bonne lecture whip-smiley.gif :

XXIV-Ultimatum

Nous savons tout.

Nous savons que vous êtes neuf. Que chacun d'entre vous vient d'un Collège de Magie différents, sauf l'elfe qui vient de la Tour Blanche. Nous savons que vous aviez trente (pitoyables) cavaliers avec vous, bien qu'il ne vous en reste que vingt-neuf à partir de ce soir. Nous savons surtout que vous cherchez à nous arrêter.

Sachez que le Chaos vaincra, et le Grand Architecte prendra la place qui lui est due.

Dans sa grande magnanimité, le représentant de notre maître, le Démon qui Rêve, nous a ordonné de vous laisser une chance. Soit vous vous disperserez et vous arrêterez votre quête insensée, alors nous vous laisserons la vie sauve. Dans le cas contraire, les gardes du corps seront massacrés jusqu'au dernier. Et les sorciers seront fait prisonniers, comme le désir le Démon qui Rêve, qui prendra possession de leurs âmes.

Votre magie ne vous servira à rien, car vous n'avez fait qu'effleurer l'ombre de la surface de ce qu'est vraiment l'Empyrean. Nous, nous l'avons explorer plus en profondeur, en tirant nos enseignements des démons du Grand Sorcier eux-mêmes.

Nous vous donnons deux jours pour prendre votre décision.

. Vengril

PS: sachez que Vessal a abjuré vos pitoyables dieux pour essayer de sauver sa vie, et qu'il est allé jusqu'à promettre son âme au Chaos. Comme vous le voyez, ces mensonges ne lui ont pas sauvé la vie.

La lettre avait été découverte maintenue par un caillou, aux pieds de Vessal Deft.

Il était assis contre un arbre, portant d'horribles traces de tortures -notamment sur les points névralgiques-, de longues mutilations parcourant son corps, dont l'ablation de certains doigts. Et surtout, sa propre épée était enfoncée jusqu'à la garde dans sa bouche et se plantait dans le tronc de l'arbre derrière.

C'était dans ce piteux état que Tanzel venait de découvrir le cadavre de Vessal Deft. Contrairement aux autres sorciers, celui-ci n'était pas habitué à la guerre et son cortège d'horreurs, et à la vue de ce corps atrocement mutilé, il ne put retenir une bile amère.

Le grondement s'approchait de plus en plus. Les cavaliers galopaient à toute vitesse, leurs chevaux poussées dans leurs derniers retranchement. Si le cheval de Sihanna supportait facilement ce rythme démentiel, et que les montures de Lapzig et Franz étaient presque aussi rapide que le coursier elfique, les canassons des escorteurs ne pouvaient tenir cette vitesse.

Tant pis. Les magiciens ne ralentirent pas leur allure pour autant. Si ils avaient pu, ils auraient même accéléré en arrivant en vue des fanions rouges et verts de l'Hochland, qui surplombaient le camps du général Von Tzalza. Les destriers ne ralentirent pas avant d'arriver à quelques mètres des gardes. De toute façon, ceux-ci ne paraissaient pas vouloir les laisser passer.

Derrière les Joueurs d'Épées, Reihnold les attendait, au côté du général Shalken Von Tzalza.

Celui-ci avait dans les trente-cinq ans, des cheveux noirs mi-longs et un peu frisés, des yeux marrons clairs tirant presque sur le jaune, un visage allongé, la peau légèrement basanée par les quelques semaines qu'il venait de passer en campagne, et un nez aquilin. Et il possédait aussi un caractère particulièrement hautain et maniéré, comme les arrivants allait bientôt le découvrir à leurs dépens.

Tous les thaumaturges étaient réunis dans un grand pavillon. L'ambiance étonnement froide à l'intérieure de la tente contrastait violemment avec celle d'en-dehors. Les sorciers étaient des être à part de la société impériales, et Sihanna ne pouvait s'empêcher de ressentir un léger mépris pour les humains, sauf ceux qui partageaient les mêmes dons qu'elle. Certains escorteurs, par contre, avait bien connu Vessal. Et ils pleuraient sa mort à chaude larme.

Entre les pans de toiles, Tanzel leur raconta sa découverte pour le moins macabre, puis lut la lettre à voix haute. Un silence étonnement pesant s'installa. Sylvana et Wilhelm étaient, bien sûr, déjà au courant, et ne manifestèrent pas de réactions. Les autres préférèrent taire les leurs. C'était leur manière de cacher leur inquiétude.

Finalement, Franz rompit le mutisme:

-Quelqu'un a-t'il une idée de qui serait Vengril?

Il y eut quelques instants d'insonorité, jusqu'à ce que Sihanna prenne la parole:

-Je n'ai aucune idée de qui pourrait ce Vengril, mais je sais que c'est un prénom accordé parfois par les elfes de Caledor à leurs enfants, répondit-elle. Caledor est un de nos royaume, se trouvant au sud-ouest d'Ulthuan, précisa-t'elle aux humains, n'ayant jamais été instruits sur la géographie des royaumes elfiques.

-Des elfes seraient donc impliqués dans tout ceci? demanda Loanna.

-Possible, mais à part la signature, quel preuve en avons nous? Peut-être que l'auteur utilise ce mot comme surnom. Il aurait suffit qu'il, ou elle, croise un marchand portant ce prénom pour qu'il le connaisse. Et alors, il le réutiliserait pour nous faire croire que ce serait un elfe, répondit la mage.

-Donc, en résumé, nous n'apprenons rien qui nous soit utile sur l'identité de celui qui a commis ça. Ai-je bien compris? déclara Lapzig.

Avant que quelqu'un ne puisse faire preuve de répartie, le Sorcier d'Ambre enchaîna:

-Bon, d'après ce soit disant Vengril, nous avons le choix. Nous arrêtons d'enquêter, ou nous continuons. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je choisis de continuer.

-Après avoir l'état du corps de Vessal, je ne peux pas laisser ces êtres commettre leurs tortures et leurs meurtres, déclara Tanzel. Je continue.

-J'aurais dit exactement pareil, fit Wilhelm. Moi aussi je continue.

-Idem, répondit sobrement Sylvana.

-Je ne sais pas comment était le cadavre de ce soldat, mais j'ai vu celui du Sorcier de la Vie feu Kurt Leipzig, et il était lui aussi mutilé, ajouta Lucius. A ce moment, je m'étais promis que si je pouvais faire quoi que ce soit pour empêcher d'autres assassinats de cette manière, je le ferais. Je continue.

-Ces choses ont essayé de me tuer, dit Loanna. Je ne veux pas que cela arrive à d'autres personnes sans que j'eus tenté de les en empêcher. Je continue.

-Je n'ai pas traversé un océan, pour ensuite le retraverser dans l'autre sens et me réfugier de l'autre côté, dés que l'on me fait des menaces, lança Sihanna. Je continue.

-J'ai déjà eu des aperçus du Royaume d'Ombre de Mórr. D'après ce que j'ai vu, c'est le seul endroits où les âmes des défunts sont à leur place, déclara Reihnold. Si les esprits des sacrifiés ont le malheur d'être envoyés dans le Royaume du Chaos, c'est mon devoir de l'empêcher. Je continue.

Au lieu de sortir une tirade, Franz regarda les autres, soupira, et énonça:

-C'est bon, moi aussi je continue.

-Comme c'est touchant, ironisa Rii'Xelt, en prenant ses démons mineurs à témoins.

Depuis son repaire dans l'Empyrean, le Démon qui Rêve observait la Réalité, en compagnie des Horreurs Roses et Bleues qui le secondaient. La vision l'emplissait d'un certain cynisme.

-Lorsque j'étais mortel, j'ai lut des grimoires remplis de fictions -que les habitants du Sud nomment romans- à peu près aussi niais, continua-t'il.

Il fit une petite pause dans son monologue, pour écouter une éventuelle réaction de la part de l'un de ses serviteurs. N'en entendant pas, il continua.

-Allez vous occupez des âmes des magiciens. Veillez à ce qu'elles ne soient pas blessées. Larme Céleste, prends avec toi tes congénères auxquels tu fais le plus confiance, et ferme les portes. Fais en sorte que personne ne vienne me déranger. Si ces idiots pensent pouvoir démanteler mes stratégies, ils se fourrent le doigt dans l'œil jusqu'au coude, voir plus loin.

Les démons quittèrent l'endroit, laissant le demi-dieu seul. Celui-ci allait non seulement bientôt pouvoir se débarrasser de cet élément légèrement gênant que représentaient ce groupe de magiciens, mais aussi le retourner à son avantage.

Il s'accroupit en tailleur, laissa son énergie mystique commencer à se désorganiser, et entra dans une profonde méditation. Plongé dans cet état, il sentit une partie de son essence vitale commencer à infiltrer et se répandre dans l'espace réel.

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j'ai lut des grimoires remplis de fictions -que les habitants
voir plus loin.

Bon y a encore quelques petites fautes toutes bêtes qui se trouvent assez facilement donc fais attention sur la relecture !!!

Pour le fond, je pensais pas que le démon -si c'est b ien lui- allait leur laisser une petite lettre pour les prévenir ! Il aurait mieux fait de tuer tout le monde pour le prouver qu'ils étaient dans le roussi :ph34r: Bon maintenant, il faut savoir s'ils vont savoir où continuer ou s'ils vont juste attendre qu'on leur tombe dessus !

@+

-= Inxi =-

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Ce n'est pas le démon qui a écrit la lettre.

Désolé de ce passage qui est moins bon que les autres, mais si je ne le poste pas maintenant, je risque de ne plus rien pouvoir poster avant très longtemps.

XXV-Von Tzalza

Aussitôt sorti de la tente, une présence se fit ressentir des magiciens. Bien que passive, elle avait une certaine agressivité latente. Et elle était désagréable aux sens magiques des thaumaturges. Surtout à ceux de Wilhelm; il avait crut reconnaitre la teneur de l'essence: elle ressemblait fortement à celle de Rii'Xelt.

-Je refuse de parler à un roturier. Déjà, vous avez de la chance que je daigne vous adressez la parole, déclara le général Shalken Von Tzalza.

-Ma famille est noble! Je suis un Van Kheisel! répondit Reihnold

-Hum? Ah oui! Les hobereaux de l'Averland?

-Ma lignée descend d'un prince!

-J'ai déjà entendu parler de votre famille. Votre ancêtre est bien Harmes Kheisel? Le seigneur-bandit de la Principauté Frontalière nommée Fußvonsteilküsteland?

-Euh, oui, répondit le Sorcier d'Améthyste, surpris que le général connaisse son ascendance.

-Nous parlons donc bien du Kheisel qui s'est taillé un royaume d'abord en devenant général en étant incroyablement brutal, sous les ordres d'un mercenaire. Puis qui a pris part au massacre du Fußvonsteilküsteland. Puis qui assassinat son chef une fois la principauté conquise. Et qui finit chassé de son trône mal acquis, après vingt ans de tyrannie, par les complots de ses propres subordonnés.

Reihnold ne sut pas quoi répondre. Shalken continua son monologue:

-Et nous parlons toujours de l'ancêtre qui convainquit par la force une famille de bourgeois de l'Averland de lui donner un manoir de campagne ainsi que les deux ares de terre l'entourant. Si j'ai bien compris, toute votre famille doit sa prétendue noblesse à ma brutalité d'un bandit.

Aucune réponse de la part du Sorcier de la Mort. Le général en profita pour pousser son raisonnement jusqu'au bout:

-Donc, vos ancêtres les plus anciens valaient moins que des roturiers, et les plus récents, ainsi que les membres de votre famille actuellement en vie ne sont rien d'autres que des membres de la populace seulement légèrement plus riche, à peine des hobereaux. Et vous croyez que posséder un tout petit castel suffit à justifier votre titre de noblesse.

Malgré l'insulte, Van Kheisel était trop décontenancé par la connaissance de l'histoire de sa famille pour trouver une réplique cuisante, surtout que tout ce qui concernait Harmes et ses méfaits était tenu comme secret de famille, et seul le suzerain direct des Van Kheisel était au courant.

Comme si il avait lut dans les pensées de son interlocuteur, l'insolant et insultant personnage continua:

-Comment sais-je tout cela? C'est très simple. Les véritables nobles, ceux qui ont réellement le sang bleu, s'invite entre eux. Et j'ai invité votre seigneur. Celui a un penchant pour la boisson, et la langue déliée quand il a trop consommé.

Puis il s'en alla, laissant Reihnold outré.

Toutes cette conversation avait été un leurre. Une fois leur réunion terminée, ils avaient tous sentis une énergie qui n'aurait pas dû avoir sa place dans un camp de l'Empire: un vague courant de magie chaotique. Et celui-ci s'échappait de la tente de Von Tzalza.

Bien sûr, si présence du Chaos il y avait, il fallait absolument que les magiciens l'éradiquent. Mais il faisait jour, et ils ne pouvaient pas entrer dans le pavillon du général sans se faire voir. Ils avaient de fortes présomptions sur l'appartenance aux Sombres Puissances de cette énergie, mais n'en étaient pas totalement sûrs. La lignée des Von Tzalza était ancienne, riche et respectée. Il se pouvait très bien qu'elle possède un objet magique que Shalken aurait trouvé utile d'emporter sur le champ de bataille, et que celui-ci ait une signature cabalistique proche de celle du Démon qui Rêve. A près tout, toute forme de magie venait forcément du Royaume du Chaos. Il était donc un peu délicat d'arriver au galop dans un campement, de se retirer discuter, puis de déclarer que le commandant soit un cultiste des Dieux Sombres, sans preuve tangible pour les êtres normaux. Dans le cas où effectivement Shalken serait un cultiste. Si les magiciens l'accusaient à tort, ils risquaient des démêlés avec l'une des familles les plus puissantes de l'Hochland.

Ils avaient donc décider d'attendre que le jour tombe, et d'agir discrètement pour voir si le noble était oui ou non un hérétique.

C'était précisément à cet instant, quand le ciel commençait à changer de couleur, qu'avait eu lieu la discussion entre Reihnold et Shalken.

Maintenant, c'était au tour de Lucius de distraire son insolent interlocuteur, en attendant que l'obscurité soit assez complète pour que ses confrères puissent aller voir l'origine de l'énergie supposée chaotique dans la tente. Ils s'étaient retirés en dehors du camp et avaient allumés des feux pour la nuit avec leurs escorteurs. Mais seuls ces-derniers resteraient dormir à côté. Les thaumaturges s'introduiraient dans les parages, et aviseraient ensuite, selon le caractère de l'énergie.

Mais pour l'instant, revenons-en à la conversation entre Lucius et le général.

-Pfou. Si vous voulez le savoir, vous pouvez aller en discourir avec un de mes subordonnés.

-Puis-je vous demandez pourquoi eux, et non vous? répondit le middenheimer.

-Je ne parle pas aux membres de la populace, tels que vous, répondit l'arrogant officier, pas totalement conscient du risque qu'il prenait à insulter de la sorte un Sorcier du Feu.

-Je ne vous demande pas grand-chose, continua Lucius en ignorant l'offense. Seulement si vous avez vu un autre noble, puisqu'il semble que vous ne parliez qu'à eux. Il est porté disparu et présumé mort. Mais peut-être est-il vivant. Vous n'allez pas laisser un être humain, du même rang que vous, mourir sans avoir au moins tenté de l'aider. Il s'appelle Steffen Van Demas.

A l'évocation du rang de Van Demas, le général se montra un peu plus enclin à aider.

-Décrivez-le, ordonna-t'il.

-Il est très grand, mince mais musclé, a les traits fin, a les cheveux bruns sombres et les yeux marrons foncés, et aucun signe particulier.

Shalken réfléchit un moment, avant de déclarer:

-Non, je ne vois pas de qui vous parlez, je ne peux pas vous aider.

Pendant ce temps, Wilhelm était entré en douce dans la tente du général. La Magie des Ombres de Sylvana et de Sihanna avait facilement dupés les gardes.

Maintenant, le Sorcier Céleste approchait d'un coffre. C'était de là que venait les reflux chaotiques. Prudemment, il l'ouvrit... Et fut frappé de plein fouet par une puissance désagréablement familière. C'était celle de Rii'Xelt.

Modifié par haldu
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Note: préciser que ß n'est pas un « B » majuscule, mais une lettre allemande: L'eszett , et qu'elle se prononce ss.

Comme il se la pète en prétendant vouloir faire notre culture. tiens prends toi des umlaut dans ta face!!! ääääääääääääääöööööööööööööööööööööööööööööööööüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüüü et même ßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßßß de série sur mon clavier.

Bonm à part ca tu as écrit 'à ma brutalité d'un bandit' dans la phrase qui suit. Sinon l'intrigue est bonne.

Modifié par Newlight
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  • 1 mois après...
Désole pour ça. C'est une note que j'avais laissé sur mon ordi, mais que j'ai oublié d'enlever lors du transfert sur le Warfo. <_<
Corrigé

Hop! Et pour fêter la nouvelle version d Warfo, voilà la suite! Et désolé pour le double-post précédent. Y aurait-il moyen de fusionner les 2 post, svp?

Bonne lecture :kiss:

XXVI-Perte de la base arrière

Après le choc initial, l'énergie du Démon qui Rêve se dissipa très vite, et Wilhelm n'en pâtit donc pas.
L'essence de Rii'Xelt provenait d'une pièce d'armure. C'était une épaulière sur laquelle scintillait de mille feux, d'un bleu glacial, sombre, et féroce, une rune magique. La rune en elle-même était angulaire, et dessinait une ligne droite, qui se repliait sous elle-même par la droite avec un angle aigu, puis enchaînait par un demi-cercle, dont l'autre extrémité était finie par une succession étrange d'angles droits très abondants. Elle ressemblait bien plus à une rune naine qu'à une rune chaotique. Peut-être avait elle été forgée par des nains du Chaos sur ordre du Prince-Démon?
Quoi qu'il en soit, elle était la preuve que Shalken Von Tzalza était un adorateur des Sombres Dieux, ou du moins des serviteurs caquetants du Grand Architecte. Par voie de fait, Wilhelm et les autres étaient maintenant obligé de l'arrêter pour le purifier. Et c'est bien connu, la purification des hérétiques se fait par la foi, l'acier, et surtout le feu...

Depuis son fief à proximité du Labyrinthe de Cristal, Rii'Xelt guettait ce moment. Il s'y était préparé mais ce qu'il allait faire allait tout de même être ardue à accomplir, et lui coûter beaucoup d'énergie. Qu'importe, il était plus que déterminé.
Il se concentra. Près de lui, ses serviteurs démoniaques tentaient de maintenir ouverte une micro-faille vers la Réalité. Si petite qu'elle en était totalement imperceptible dans le Vieux Monde, à côté de l'épaulière. Le Démon qui Rêve rugit une phrase cabalistique, et lança son sortilège à travers les dimensions.

Avant qu'il ne puisse le voir venir, un éclair frappa Wilhelm de plein fouet. La charge d'électricité warpique était non létale, mais remplit ses buts: assommer le Sorcier Céleste, et briller de tous les feux de l'enfer, illuminant la tente dans le camp plongé dans la nuit.

-Tiens, tu es revenu? L'endroit te plairait-il, par hasard? fit une voix ironique.
Wilhelm ouvrit les yeux avec difficulté. Et sa première vision fut deux pattes ressemblant à celle des reptiles, encadrant une longue queue serpentine couverte d'écailles et de petits picots, et terminée par cinq centimètres de métal organique effilé. Le thaumaturge leva la tête et eut la très désagréable confirmation de ce qu'il craignait: Rii'Xelt le surplombait.
Ce-dernier n'avait pas l'air de vouloir lui faire du mal, pas dans l'immédiat en tout cas. Il tendait même une main au sorcier allongé pour l'aider à se relever. Mais les airs que les démons se donnent sont trompeurs, et Wilhelm le savait. Après une relativement longue hésitation, il accepta cependant la main tendue, et s'agrippa à un doigt. Au contact de l'appendice, le Sorcier Céleste eut la chair de poule, lorsqu'il sentit les micro-courants magiques sous la peau du Prince-Démon de Tzeentch.
Il regretta aussitôt son geste. Il venait peut-être de donner une opportunité au démon pour l'attaquer.
Mais celui-ci n'eut aucun geste agressif à son égard. La suite allait être du même acabit.
-Je sais que tu te demandes pourquoi je ne t'agresse pas, souffla Rii'Xelt. C'est tout simplement parce que je viens des toundras du Nord, où j'ai appris à toujours laisser une chance aux combattants. Tu en es un, mais là, tu n'as absolument aucune probabilité de victoire. Comme tu as pu le constater, mon influence peut être très vaste, jusqu'aux hypocrites politiciens et nobles de l'Empire. Je te propose même de t'aider.
Wilhelm préféra se taire, et laisser le démon continuer. Il ne doutait pas un instant que cette « aide », qui avait été rendue nécessaire par Rii'Xelt lui-même, avait un prix, qui serait sans doute assez peu acceptable pour le Sorcier Céleste.
-Tu te crois peut-être en état de négocier, mortel? enchainât Rii'Xelt.
« Comme s'il avait lu dans mes pensée! » songea avec stupeur l'humain.
-Bien sûr que oui, je l'ai fait! grogna avec amusement l'entité. Que quoi crois-tu qu'un être comme moi, composé de matières psychiques et magiques, et surtout de sentiments à l'état brut, soit capable de faire? Et je peux voir tout ce que tu ressens. Je sais qu'en ce moment même, tu te souviens de notre dernier combat, que tu as failli y périr, et qu'actuellement tu fais de gros efforts pour refouler ta peur. D'ailleurs permets-moi de te féliciter là-dessus, tu y arrives très bien. Et si nous en revenions à l'aide que je te propose?
-En quoi consiste-t'elle? finit par articuler Wilhelm
-J'ordonne à mes serviteurs de vous laisser en vie, toi et les autres sorciers qui t'accompagnent, et en échange je veux juste vos âmes.
-Allez-vous me tuer si la réponse que je vous donne maintenant ne vous convient pas?
-Je ne pense pas, répondit vaguement Rii'Xelt.
-NON! hurla le sorcier impérial.
Au début, le Démon qui Rêve n'eut aucune réaction. Puis il se contenta de secouer un peu ses ailes et de hausser ses épaules. Avant de soupirer:
-Comme tu voudras. Plus tard, souviens-toi que je t'ai proposé d'éviter de souffrir. Car de toute façon, ton esprit finira comme ceux de tant d'autres: sous la coupe du Chaos. J'ai vu l'avenir. Il était plutôt imprécis sur toi. Mais il y a une constante: quoi que tu fasses, le Chaos t'avalera. Succomberas-tu en sacrifice, sur le champ de bataille, dans un accident avec tes pouvoirs, possédé, ou bien même en le servant? Quoi-qu'il-en soit, j'aurais ton âme. Je peux te le jurer sur la tombe de mes ancêtres mortels. Oh! Mais je parle, je parle, mais le temps file. Ton rêve se finit maintenant.

Wilhelm se réveilla en sursaut. Il n'ouvrit pas tout de suite les yeux, de peur de voir ce que la tente était devenue, après le déchainement de l'énergie chaotique de l'épaulière. Étrangement, il ne sentait pas ladite énergie autour de lui. Il eut l'explication lorsqu'il écarta les paupières.
Il n'était tout simplement plus dans la tente. Ni dans le campement de Von Tzalza d'ailleurs. A la place, il se trouvait allongé sur une couverture, dans une forêt peu dense, à côté de Tanzel.
Ce-dernier s'aperçut de l'éveil du Sorcier Céleste. Et avant que l'astromancien ne demande où ils étaient, le guérisseur avait déjà prévu la question:
-Nous sommes à plus de trois kilomètres du camp de Tzalza, après que vous ayez altéré les propriétés magiques de son armure, soufflé une partie des toiles du camp, provoqué la panique, et blessé quelques-uns de ses hommes, et faillit provoquer une escarmouche entre eux et nous.
-Vraiment? J'ai fait tout ça, et en étant inconscient en plus?
Pour répondre à cette question, un brin cynique, Tanzel expliqua rapidement le principal. D'abord, il précisa que, selon Franz, qui, rappelons-le, est un Seigneur-Sorcier du Collège du Métal, l'armure qu'avait trouvé Wilhelm ne pouvait pas être chaotique, puisqu'elle tirait son pouvoir d'une rune naine, et que celles-ci étaient considérées comme incorruptibles quand elles sont utilisées à bon escient.
Le Sorcier de Jade enchainât avec la suite des évènements. Que d'abord la déflagration avait détruit une partie du cantonnement, et que les éclats de bois de certains pylônes avaient meurtris certaines des sentinelles les plus proches, sans en tuer heureusement. Ensuite, peu habitués à ce genre d'évènements, et totalement non préparés, les soldats avaient paniqués, et s'étaient rassemblés à la hâte en régiments, persuadés d'être attaqués par un chaman orque particulièrement puissant, voir par pire: des démons. Par la suite, il ne fallut que peu de temps pour qu'ils se souviennent des sorciers campant non loin, et les accusent d'avoir essayer de les tuer, surtout après la découverte de Wilhelm inconscient. Et les hommes de Tzalza avaient été à deux doigts de s'en prendre aux thaumaturges, et la bataille aurait bel et bien éclatée si le général de ne s'était pas interposé. Quand ce-dernier vit que c'était bel et bien le Sorcier Céleste qui avait causé tout ces dégâts, il chassa l'ensemble des magiciens du camp. Et quand il se rendit compte que toute l'énergie de la rune naine sur son épaulière avait disparue lors de la déflagration magique, privant ainsi une armure qui se transmettait depuis des générations dans la famille de tous ses pouvoirs, il entra dans une rage folle, et jura d'étriper les mages si jamais il les revoyait, quitte à avoir des problèmes avec les Collèges de la Magie.
Quand Tanzel eut fini, Wilhelm expliqua ce qui lui était arrivé de son côté, puis demanda où étaient partis les autres, ce à quoi on lui répondit qu'ils étaient tout de même retournés au camp, pour essayer de s'excuser, et voir s'ils pouvaient réparer les dommages, au moins en partie.
A peine le Guérisseur eut-il finit son exposé, que lesdits autres arrivèrent.
-Comment cela s'est-il passé? demanda-t'il
-Mal, répondit Sihanna.
-Dés que les sentinelles nous ont vu arriver, elles sont aller chercher les arquebusiers, les arbalétriers et les archers, et ils nous ont tirés dessus, continua Franz avec une mine lugubre.
-Et ils ont tué Kenny, ajouta Lucius.
-Espèce d'enfoirés, maugréa Lapzig dans sa barbe.
-De loin, ils ont dit qu'ils nous laissaient trois heures pour nous éloigner, enchainât Loanna.
-Sinon, ils viendraient nous chercher pour nous ligoter sur un bûcher, précisa Reihnold.
-Et je ne crois pas que nous fassions le poids face à une armée entière, finit Sylvana, décidément toujours aussi joyeuse et optimiste.
-Ce qui veut dire, je suppose, que nous plions bagages tout de suite, demanda un peu inutilement Wilhelm.

« Excellent. Vraiment excellent ».
Rii'Xelt était content. Il venait de réussir à retourner les plus proches alliés, géographiquement parlant, de ses futures victimes contre elles. Il pensait avec joie que leurs âmes et leurs sangs tombaient à pic. Avec elles, il pourrait enfin revenir dans la Réalité.
Il était quand même un peu déçu. Lorsqu'il avait proposé « d'aider » Wilhelm, ce n'était pas seulement pour s'accaparer avec encore plus de facilité des esprits des thaumaturges, et en aucun cas pour les moquer. Il avait réellement proposé une alternative à la souffrance. Il connaissait parfaitement les méthodes qu'utiliseraient ses serviteurs mortels sur les sorciers, et il ne pouvait s'empêcher de ressentir un peu de pitié pour eux.
« Enfin, la fin justifie les moyens », pensa-t'il. Et savoir que son retour était proche réjouissait grandement le Démon qui Rêve. Mais avant, il aurait besoin du groupe de magiciens. Et pour ceci, il entra dans une profonde transe.
Son esprit dériva à travers les espaces et les temps, franchissant avec difficulté les dimensions. Puis il toucha son but. C'était les pensées de l'une de ses sectateurs. L'un de ceux qui se chargeraient des mages. Avant de retourner dans le Royaume du Chaos, il laissa dans la psyché visitée cette simple consigne: [i]C'est le moment de les attaquer. D'ici un ou deux jours, tu pourras t'en prendre à eux. N'oublie pas. Tue ceux qui n'ont aucuns pouvoirs, et ne recule devant rien pour maîtriser les cabalistes, quitte à ce qu'ils en meurent.[/i] Modifié par Inxi-Huinzi
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[quote]Y aurait-il moyen de fusionner les 2 post, svp?[/quote]

Fait !

[quote]n'ont aucuns pouvoirs[/quote]

Bon une bonne suite même si l'autre se retrouve encore de l'autre côté de la barrière ! Je me suis vraiment demandé s'il allait encore galéré ou pas mais nan ça va en fait :P ! Bon à chaque fois on a une annonce sur la suite donc voyons ce que l'attaque donnera !

@+
-= Inxi =-
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J'ai un peu du mal à croire que même après ce qui s'est passé le général se soit permis d'être aussi cavalier avec des mages de bataille; sachant que ceux ci avaient probablement les moyens de le tuer sans difficulté.
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  • 2 semaines après...
[quote]Citation


Y aurait-il moyen de fusionner les 2 post, svp?


Fait !
[/quote]Merci :)

[quote]J'ai un peu du mal à croire que même après ce qui s'est passé le général se soit permis d'être aussi cavalier avec des mages de bataille; sachant que ceux ci avaient probablement les moyens de le tuer sans difficulté[/quote]Il était vraiment furieux, et avait une armée autour de lui.

[quote]Bon à chaque fois on a une annonce sur la suite donc voyons ce que l'attaque donnera ![/quote]Et bien, ça attendra la prochaine fois. Aujourd'hui, on fait un petit tour chez les Orques :D



Allez, bonne lecture:

XXVII-Un point de vue vert

Heirich Heitburg traça, à l'aide d'un morceau de charbon, un trait épais sur une carte régionale. Puis, avec l'aide de l'un de ses lieutenants, qui lui lisait à haute-voix les lettres d'autres commandants impériaux engagés sur le front, dessina une autre zébrure, sur une carte de tous le Wissenland cette fois. Les officiers et soldats qui regardaient laissèrent aller une bordée de cris de joie. C'était en effet une carte du front. Et partout les Peaux-Vertes reculaient.

Dans le campement de Nazgarub Briz'Nuk.
Le corps démembré de ce qui avait dû être un gobelin atterrit sur la petite pile de cadavres. Petite pile formée par Nazgarub, avec ses propres «hommes» de main, dans le but de se calmer les nerfs. Ce qui n'avait pas suffi apparemment. Il donna un gigantesque coup de pied à un snotling imprudent qui passait pas là. La pauvre petite créature fit un vol plané avant de retomber dans la fosse à déjections des orques, où des squigs le dévorèrent promptement.
L'air maussade, le chef de guerre se dirigea vers sa hutte. Il entra dans l'obscurité surnaturelle, se dirigea vers l'immense forme recouverte de plume, recroquevillée sur le sol en terre battue, et résista à la tentation folle de lui donner un coup de pied.
-Quelquechose ne va pas? demanda le Duc de Changement, surnommé le Gardien d'Émeraude, en connaissant parfaitement la réponse.
-Ouais! hurla Nazgarub. Toi et l'otre abruti m'avé promi une gross' Waaagh! ki razerai tou. É là, y a dé zoms ki massakre tou mé orks, y a ke dé défaites. É en pluss', je sais pa c'ke t'a fè de mé chamans mé j'en ai presque plu parce'ke chake fois ke tu en envoie un se balader, on le revoi jamè, ou komme kadavre!
-Patience, répondit le Démon Majeur, les fortunes de la guerre vont bientôt s'inverser. Et ne t'inquiète pas du fait que tu n'ai presque plus de chamans. Ils ne sont pas fiables, et tu n'en as pas besoin. Maintenant laisse-moi.
Nazgarub allait se retirer de mauvais grâce, quand le véritable maître de la Waaagh! lui lança:
-Profites-en pour te préparer. Tu vas bientôt les voir venir tes batailles victorieuses.
Le chef de guerre orque ressortit de la tente beaucoup plus guilleret qu'il n'y était entré.

Le Gardien d'Émeraude entra dans une profonde transe, son esprit quitta le corps matériel qu'il tâchait d'entretenir, afin de retourner dériver dans le Royaume du Chaos. Bien sûr, cela permettait au Duc de Changement d'apaiser un peu la tension que devoir entretenir un corps matériel lui apportait, mais aucune action n'est à un seul but pour un Démon Majeur de Tzeentch. Il avait aussi une autre idée en tête.
Très vite, dans la subréalité familière du Labyrinthe de Cristal, il repéra un château flottant. Le démon prit son envol, traversa les indescriptibles paysages et ciels du Royaume du Chaos, puis se posa devant le pont-levis atrocement déformé de l'édifice volant. Au lieu de s'abaisser, le pont s'écarta sur le côté, laissant le passage au visiteur. Ce-dernier s'engouffra sans aucune hésitation dans la gueule béante du castel.
Le Gardien d'Émeraude traversa les salles déformées, et littéralement irréalistes, du bâtiment, sans hésitation aucune quand à la direction à suivre. Les démons mineurs, les Horreurs au service de Rii'Xelt, se prosternaient sur son passage. Mais il n'avait absolument cure de ce détail, qui avait cessé de l'amuser depuis des siècles.
Le Duc de Changement trouva assez rapidement le Démon qui Rêve. Celui-ci l'attendait calmement, les bras croisés, devant la porte d'une salle qui semblait plus réelle que les autres.
Ce fut le Duc de Changement qui prit la parole en premier. Il commença avec des salutations d'usage entre Tzeentchi, alambiquées et complexes au possible, quand elles n'abandonnaient pas carrément la cohérence. Ce à quoi le Prince-Démon répondit par des formules aussi compliquées. Puis, en digne représentant du Dieu des Complots, le Gardien d'Émeraude continua son discours, avec beaucoup de gabegie, de références obscures, et prenant les chemins les plus étranges pour énoncer l'idée la plus simple de monde, avant de suivre son propos avec des idées d'une inconcevable intelligence. Rii'Xelt n'en fut pas perdu pour autant, et suivait les paroles de son interlocuteur aussi facilement que s'il lisait un dialogue dans un livre pour enfant de bas-âge.
Quand le Duc de Changement se tut, le Prince-Démon abandonna ce langage trop complexe, et se contenta d'ouvrir la porte, en invitant d'un signe du bras son visiteur à entrer dans la salle.

Cette pièce était celle où Rii'Xelt stockait les âmes des magiciens assassinés par ses sbires, dans le monde réel.
Le Gardien d'Émeraude les examina toutes rapidement, avant de se tourner vers le Démon qui Rêve, sans souffler le moindre mot. Au bout de quelques secondes de silence, le possesseur des âmes demanda:
-Alors, te conviennent-t'elles?
-Parfaitement, répondit le Démon Majeur. J'ai appris que tu avais à disposition les neuf magiciens requis pour le rituel.
-Oui. Je t'ai fourni les âmes que tu voulais. J'ai rempli ma part du marché. Maintenant, c'est à ton tour de tenir parole. Dis-moi comment accomplir l'invocation. Tout est en place, mes serviteurs mortels vont intervenir très bientôt, je veux perdre le...
Rii'Xelt tressaillit et s'effondra. Le Duc de Changement était largement plus avantagé en terme de magie que lui, et avait profité de ses avantages pour pénétrer l'esprit du Prince-Démon. Celui-ci ne s'en était même pas aperçu. Du moins, jusqu'à ce qu'un brusque influx d'informations ne vienne lui faire perdre connaissance.

Le Gardien d'Émeraude se retira, emportant les âmes avec lui grâce à ses sortilèges.
Le Démon qui Rêve se réveilla difficilement, lorsqu'un de des démons à son service, Larme Céleste, le secoua pour vérifier s'il était encore vivant. Il s'assit, redressa son torse, et lorsqu'il eut les idées plus claires, dessina un grand sourire sur son visage. Les connaissances qui l'avaient pâmé étaient celles qu'il avait demandées au Duc de Changement. Exactement celles dont il avait besoin. Modifié par haldu
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  • 4 semaines après...
La suite! Désolé, j'ai fait un peu plus court que ce que je voulais, mais si je ne postais pas ça maintenant, je ne pourrais plus le faire avant 2 mois.

Bonne lecture et bonnes vacances [img]http://r27.imgfast.net/users/2712/43/72/92/smiles/100458.gif[/img]:

XXVIII-Le retour du capitaine

Lucius leva la tête en entendant un cri strident. C'était Hooker, l'un des deux faucons de Reihnold, qui venait se poser sur son bras. Malgré ses serres, il ne blessa pas le moins du monde le membre du Sorcier Flamboyant. Ce-dernier avait revu le volatil hier soir. Ainsi qu'avant-hier, toujours le soir. Et avant-avant-hier, là encore le soir. Et trois jours plus tôt, je vous laisse deviner à quel moment de la journée. Mais c'était la première fois que le rapace était chargé d'apporter un message aux environs de midi.

En repartant, après avoir dû quitter précipitamment le camps de Von Tzalza, les cavaliers avaient repris leur formation habituel. C'est-à-dire les sorciers et les escorteurs, réduits à vingt-huit depuis les morts de Kenny et de Vessal, répartis en trois bandes, séparés par une relativement large distance les uns des autres. Lucius n'avait donc aucune idée de ce qui se passait dans les autres groupes. Il déroula le parchemin, le lut aussi rapidement que le fait qu'il soit en selle le lui permettait. Il faillit s'étrangler de surprise et de joie.

Il serait plus passionnant de raconter ce qui est arrivé à l'homme qui avait écrit le message, Tanzel, que de retranscrire exactement le contenu du palimpseste.

Tanzel, Sylvana et Wilhelm constituaient, avec leur neuf escorteurs, rappelons-le, le groupe de tête. Ils chevauchaient depuis quelques heures déjà, toujours à la recherche d'indices. Mais, pour le dire honnêtement, ils n'avaient absolument aucune idée d'où ils pourraient en trouver. Ils prêtaient donc leur attention à la moindre chose ayant plus ou moins des rapports avec la magie. La moindre variation les faisaient bondir, ce qui arrivait souvent avec un élément aussi inconstant que l'Empyrean.
Mais la découverte qu'ils allaient faire était tout autre, et matérielle.

Après quelques heures de pérégrinations le long de la route, une forme allongé apparut au loin sur le sol. Prudents, les cavaliers forcèrent leurs chevaux à ralentir; certains des Escorteurs allant jusqu'à vérifier que leurs arquebuses à répétition étaient bien chargées.
La forme, quand à elle, réagit au bruit des sabots approchants. Elle commença à ramper difficilement vers l'origine du son, en laissant derrière elle une traînée rouge sang. Très vite, tous purent reconnaître ce qui était allongé au sol: c'était un être humain! Et d'après l'hémoglobine qu'il laissait derrière lui, et le fait qu'il ne parvenait pas à se mettre debout pour marcher, il était vraiment très mal en point.

Devant l'urgence apparente de la situation, Tanzel força son cheval à allongé l'amble. Quand il fut arrivé devant le blessé, il mit pied à terre, et se pencha sur lui.
Quand le moribond s'aperçut que le sorcier le touchait, il eut un petit mouvement de recul, vite réprimé, puis il se laissa aller.
Le Sorcier de Jade, murmura quelques phrases telles que: « Calmez-vous, je vais guérir vos blessures » ou « Tout va bien aller, restez calme », afin de montrer à l'invalide qu'il y avait quelqu'un près à l'aider, pendant qu'il le retournait précautionneusement.
Tanzel prit une petite seconde pour examiner son visage. Il était ovale et fin, les traits fins, avec des yeux marrons foncés visibles entre ses paupières difficilement ouvertes, et des cheveux mi-longs bruns sombres, presque noirs. Le tour de ses maigres lèvres et son menton étaient recouverts de sang.
Le Sorcier de la Vie frémit en ressentant un courant magique se dégager du corps. De la Magie Noire. Aucune blessure n'était apparente, les dommages étaient donc internes, et probablement d'origine surnaturelle.
Ne voulant prendre le risque de sonder inutilement les dégâts que Dhar -l'autre nom de la Magie Noire- avait causés, le Guérisseur préféra directement demander:
-Que vous est-il arrivé?
A cette question, le blessé paru commencer à s'agiter. Puis il ouvrit la bouche pour essayer de répondre, s'étrangla avec son propre sang, et dû tourner la tête pour le cracher. Il essaya alors de faire bref, avant de s'étouffer de nouveau:
-Mes hommes ont tous été massacrés. J'ai été torturé à l'arme blanche, puis...
Son sang se coinça de nouveau dans sa gorge, et il dû l'expectorer. Avant de continuer:
-Une sorcière m'a jeté un maléfice, et ils m'ont laissé pour mort!
-Une sorcière? demanda Tanzel
Il avait envie d'approfondir ce point, mais qui ne pouvait pas questionner davantage l'invalide dans cet état. Il préféra donc des questions d'ordre médical:
-Où avez-vous mal?
-Partout! Hurla le patient.
-Mais encore? Je ne veux pas vous faire peur, mais il se peut que vos blessures non seulement vous tuent, mais mutilent également votre âme. Répondez le plus précisément possible à mes questions. Que vous est-il arrivé, pouvez-vous me le décrire, et quels sont les parties de votre corps les plus douloureuses?
Cependant, les cavaliers avaient formés un cercle autour d'eux, et, ne pouvant aider, restaient en retrait.
Le blessé raconta avec la plus grande précision qu'il pouvait. Déjà, son nom: c'était Steffen Van Demas, le capitaine disparu que recherchait Lucius. A cette information, Tanzel ne laissa échapper qu'un haussement de sourcil. Puis, le capitaine raconta l'embuscade, et comment il avait été torturé à coups de poings et surtout avec des lames, sur les zones les plus sensibles de son corps, et l'interrogatoire. Si le Sorcier de la Vie était surtout concentré sur comment trouvé un moyen de soigner Steffen, ses deux confrères buvaient chacune des paroles du militaire. En effet, elles étaient riches en informations intéressantes. A côté, l'un des escorteurs avait reçu l'ordre de tout noter.
Le blessé décrivait surtout ses sensations, car à ce moment, il avait les yeux bandés. Puis, avant de tenter de le tuer, ses agresseurs lui avaient permis de voir sa mort d'en face, et lui avaient libérés les yeux. Il s'était alors retrouvé en face d'une ombre semblable à une silhouette humaine sans détail, avec des yeux d'améthyste. Celle-ci avait hurlé quelquechose qui lui avait brûlé les tympans, et un éclair noir avait jailli de sa main. L'électricité warpique avait percuté le prisonnier au ventre, et lui avait fait perdre connaissance. Ses ravisseurs avaient sans doute cru qu'il était mort, et l'avaient laissé sur place.
A son réveil, il avait une très vive brulure à l'intérieur de l'estomac, presque à la limite du supportable. Il avait eu beaucoup de mal pour se lever; et quand il y parvint, il dut se pencher pour vomir beaucoup de sang. Puis il avait choisi une direction au hasard, et il avait marché, devant souvent s'arrêter pour vomir toujours un peu plus du liquide qui coulait dans ses veines. A la fin, quand il atteignit la route, l'hémorragie interne avait presque eu raison de lui, et il s'écroula. Il commençait à sombrer, quand il avait entendu le clapotement des sabots.

Dés qu'il avait entendu que les dommages se trouvaient à l'estomac, Tanzel avait tout de suite commencer à se mettre à l'œuvre, donc guérir l'infirme. A sa grande surprise, non seulement il eut de la peine à sentir les plaies à l'intérieur du corps, mais en plus la Magie Noire se défit toute seule au fur et à mesure que la guérison s'opérait. Il ne s'aperçut que ses soins étaient efficaces uniquement grâce au fait que son patient avait cessé de cracher du sang pendant qu'il racontait son histoire.
Quand il eut finit de cette tâche, le Sorcier de la Vie s'affaira, à l'aide de ses pouvoirs, à recréer du sang dans les artères. Puis il examina le reste de l'organisme. Il ne trouva rien de gênant, et les douleurs périphériques dont se plaignait le malade devait sans doute être des effets secondaires des énergies de Dhar. La preuve: elles avaient disparues en même temps que les vomissements, ou du moins elles étaient devenues assez supportables pour qu'il n'y ai plus de plainte.

La fin du « travail » de Tanzel coïncida a peu près avec celle du discours de son patient. Le Sorcier de Jade s'attendait à quelques remerciements comme d'habitude. Et il les reçut. Cependant, Sylvana, qui se tenait à côté, sentit dans les paroles de Steffen une mauvaise grâce étonnante, et bien dissimulée.
Puis, le capitaine eut ses propos, qui bouleversèrent définitivement le cours de l'enquête, et par conséquent de l'histoire:
-Les ombres m'ont dit qu'elles avaient tués des sorciers. Au moins un de ceux du camp du capitaine Heitburg, Kurt. Je suppose que cela vous intéresse?
Un peu surpris, les sorciers hochèrent de la tête, tandis que les Escorteurs sentaient les ennuis venir.
-Donc, si pour vous remercier, je vous conduisais au lieu où elles ont tenté de m'assassiner, cela vous irait-il?
Question idiote, dont le capitaine n'attendit même pas la réponse. Il se retourna, et partit en dehors du sentier, faisant un geste aux cavaliers de le suivre.

Le message qu'avait reçu Lucius s'arrêtait sur cet événement. Il devait attendre le lendemain pour découvrir à ses dépends ce qui leur arriva à ce groupe de cavaliers. Et notamment le massacre et les exécutions sommaires qui se produisirent.
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Bon, après des heures de bataille avec la Wifi publique, j'arrive enfin à poster la suite.
ALORS PROFITEZ-EN!
EDIT: Désolé. Mais j'étais un peu sur les nerfs à cause de la connection Internet du bar d'où j'ai posté.

XXIX-Les ennuis commencent

Steffen était parti comme une flèche en-dehors du chemin. Cela était à la fois une bonne et une mauvaise chose.
Bonne, dans le cas de Tanzel car c'était la preuve que sa médecine fonctionnait, et pour tous le groupe car ceci les rapprochait du but de leur enquête, à savoir les tueurs de sorciers.
Mauvaise car justement ceci les rapprochait du but de leur enquête, à savoir les tueurs de sorciers. En effet, ces-derniers n'étaient pas appelés ainsi en vain. Et non seulement ils enlevaient et tuaient les magiciens, mais en plus massacraient leurs gardes du corps, ce qui signifiait que les escorteurs aussi devraient se méfier. Dans une certaine mesure, c'était aussi une mauvaise chose car en raison des branches basses qui fourmillaient dans cette forêt, cela avait forcé les cavaliers à mettre pied à terre et à tirer leurs montures par les rennes, ce qui les ralentissait considérablement. Et la nervosité grandissante des bêtes ne faisait qu'empirer les choses.
Steffen, après avoir vu que ceux qu'il guidait ne le suivaient pas, s'était résolu à les attendre. Puis, quand il fut rejoint, marcha à leur rythme.

Wilhelm fut le premier à le rattraper, et décida qu'il valait mieux l'interroger. Après tout, s'ils se dirigeaient droit vers les tueurs de sorciers, il était plus sage d'en savoir le maximum possible sur eux. Mais, alors qu'il allait ouvrir la bouche, Steffen l'interrompit par avance:
-Vous voulez que je vous parle de mes assaillants. Me trompe-je? Ne répondez, pas, je sais parfaitement que non. Une rumeur cours au sujet de magiciens escortés par des cavaliers, qui chercheraient à retrouver les tueurs de sorciers pour les mettre hors-d'état-de-nuire. Et voilà que je tombe sur un groupe de sorciers montés -ce que j'ai observé quand votre compagnon m'a soigné- entourés de cavaliers, et qui n'accompagnent pas une armée. J'en ai donc déduit que c'était vous.
» Ensuite, puisque vous recherchez les assassins, c'est que vous avez l'intention de vous y confronter. Et maintenant que je vous y mène, vous pensez sans aucun doute qu'il serait mieux pour vous d'avoir le plus d'informations possibles. Et vers qui vous tournez-vous donc? Vers votre guide, moi, un témoin oculaire et direct de ce qu'ils peuvent faire. Je suis par conséquent une source très précieuse, extrêmement précieuse -que dis-je?- inestimable, d'informations. Aurais-je fait une fausse note, une erreur de déduction, quelquepart?
Pris un petit peu par surprise, Wilhelm mis deux secondes pour réfléchir, avant de répondre ceci:
-Joli raisonnement. En fait, il est très simple sur le fond, mais vous l'avez merveilleusement bien enrobé, puis détaillé pour enrober de nouveau chaque détails. Un raisonnement néanmoins juste, mais dont vous avez brodé autour une sorte de décoration verbale, pour vous rehausser. A moins que ce ne soit pour autre chose.
-Et qu'est-ce que cela serait, cette « autre chose »?
-Je n'en sais rien, mais vous non plus sans doute. Quand Tanzel Bestraufung, le Sorcier de Jade qui vous a soigné, a diagnostiqué les maux dont vous souffriez, il a senti en vous ce que l'on appelle de la Magie Noire. Même ceux qui ne se sont jamais approchés d'un thaumaturge de leur vie en ont entendu parler. C'est le côté le plus sombre de la Magie. Celui qui est utilisé lorsque les démons les plus cruels sont invoqués. Cette énergie maléfique semblait stagner autour de vos blessures internes.
» Lorsqu'il vous a soigné, Tanzel a dissipé toute la puissance qu'il a senti dans vous. Mais apparemment pas tout. J'en sens encore un tout petit peu. Et il se peut très bien qu'elle ai modifié légèrement votre esprit. Pas au point de vous faire perdre votre personnalité et vos souvenirs, mais assez pour que vous ressentiez quelques sentiments malvenus. Par exemple? Là, je vous parle d'une énergie qui attire parmi les créatures les plus cruelles de toutes les dimensions, en disant que cette énergie se tapie en vous, et vous ne semblez pas plus choqué que ça.
» Nous verrons ce problème quand nous aurons réglé la question des meurtriers. Pour l'instant, il n'a pas l'air trop pressant. Et maintenant, répondez à ma question. Question que je n'ai pas posée, mais que vous avez parfaitement devinée, par ailleurs.
-Très bien, mais je vous ai dit tous ce que je savais. Que mes agresseurs étaient couverts d'ombres, ce qui leur donnait l'aspect d'une silhouette humaine sans détails, à l'exception de leurs yeux qui étaient figurés par deux ronds rouges sangs, qui brillaient comme des rubis dans la lumière. Qu'ils étaient menés par une chose qui leur ressemblait, à ceci près que ses yeux étaient violets, et surtout qu'elle était avait des pouvoirs qui ressemblent forts aux vôtres, à vous autres Sorciers de Bataille. Qu'ils nous ont attaqués en nous tirant dessus avec des carreaux noirs. Et à part ça, je n'en sais pas plus que vous. Et dîtes moi si je me trompe, mais j'ai de très fortes présomptions sur le fait que je ne vous absolument rien appris de nouveau.
-Non, absolument rien. Mais vous nous conduisez déjà à un endroit où ils se sont trouvés récemment, et ça, ça peut nous être très utile. Merci beaucoup, acheva Wilhelm.

Pendant que la conversation continuait, ils avaient déjà parcourue une distance respectable, et une grande partie du chemin que le capitaine avait choisi de leur faire emprunter. Le groupe continuait d'avancer, en tirant leurs montures par la bride. Mais celles-ci paraissaient de plus en plus craintives. Finalement, après avoir entendu Steffen dire qu'ils n'étaient plus qu'à deux pas de leur destination, ils prirent la décision d'attacher les rennes des chevaux à un arbre. Puis ils continuèrent, en ne gardant que leurs armes et quelques instruments pour examiner le terrain.
Ils progressèrent encore dix minutes, avant d'arriver à un enchevêtrement de buissons en apparence inextricable. En apparence seulement. Steffen prouva qu'on pouvait facilement le traverser si on s'en donnait la peine. Les autres suivirent son exemple.
Le capitaine resta aux abords de la clairière qui se formait aux milieu des buissons et des arbres. Patiemment, il regardait ceux qui le suivaient pénétrer un à un dans ce lieu sylvestre.
Ceci n'était rien d'autre qu'une petite trouée dans la forêt. Elle formait un cercle presque parfait, d'environ quinze mètres de diamètre, bordée de buissons.
Quand le dernier des escorteurs fut entré, il fit signe à tous le monde de s'arrêter, puis il se dirigea vers le centre de la trouée. Enfin, il se tourna vers l'assemblée, et tutoya le Sorcier Céleste:
-Wilhelm, tu avais raison à propos de la Magie Noire. Partiellement. Effectivement, elle a fait naître des sentiments malvenus.
Puis il s'adressa à la bande:
-Enfin, malvenus pour vous. Et l'une de ces émotions, c'était un violent désir de cacher certaines infos. Mais maintenant que nous sommes ici, je peux jouer cartes sur table. Je sais beaucoup plus de choses sur les tueurs de sorciers que je n'en n'ai dit. Je peux vous apprendre beaucoup.
Les Sorciers et les escorteurs venaient de comprendre, mais trop tard.
-Et la première, continua Steffen, c'est de ne jamais faire confiance aux apparences!

Alors qu'il finissait de crier, autour de lui des épines noirs commençaient à apparaître dans les airs. Très vite, elles furent aussi nombreuses qu'une nuée de mouche au dessus d'une vache en décomposition. Des mouches pointues bien sûr. Puis elles fondirent sur lui, se plantant dans sa peau, sans pour autant lui causer de douleurs apparentes. Et une fois installées, elles s'aplatirent et s'étendirent sur toute la surface de son corps et de ses vêtements. Puis, au niveau de la tête, certaines commencèrent à changer de couleurs. Elles entraînèrent dans leur transformation leurs voisines, qui elles-mêmes entrainèrent celles qui les entouraient, tandis qu'elles devenaient de plus en plus brillantes et de plus en plus rouge. A la fin, elles formaient deux mers ardentes au milieux de terres noires et stériles, recouvertes d'ombres.
Devant les magiciens, en moins de trois battements de cœur, le capitaine venait de se transformer en l'une des ombres décrites par les rares survivants des attaques des tueurs de sorciers.
Le soi-disant Steffen Van Demas hurla un ordre dans une langue dure que personne parmi les Sorciers et leurs gardes du corps ne comprit.
Cette injection signifiait: « A l'attaque! Tuez ceux dont on a pas besoin! »

Ce qui suit peut paraître long à la lecture, mais en réalité tout s'est déroulé très rapidement. Plus que vous ne pourriez le croire.
Plusieurs escorteurs s'écroulèrent en hurlant leur douleur, des carreaux noirs empoisonnés plantés dans le dos. Les autres ripostèrent en tirant à l'aveuglette dans les broussailles, en direction de là d'où étaient venus les projectiles. Action vaine, puisque d'autres ombres semblables à « Steffen » apparurent exactement à l'opposé. Sans attendre, celles-ci fondirent sur les humains, couteaux, et épées courtes ou massues en métal à la main.
A peine le raid avait-il commencé, que les sorciers avaient immédiatement commencé à se débattre avec les Vents de la Magie, dans le but de pouvoir se défendre. Ce fut Sylvana qui réussit la première à maîtriser le vent d'Ulgu. Elle canalisa et déchaîna sa puissance d'une façon dévastatrice. Une multitude de lames sombres apparurent au dessus-d'elle, et s'élancèrent vers ses ennemis. Normalement, cela aurait dû trancher en pièces la plupart des assaillants. Normalement.
Juste avant qu'elles n'atteignent leurs cibles, les armes magiques se dissipèrent en petits nuages de fumée. Pourtant, l'incantation de Sylvana était quasi-parfaite, et les Vents de la Magie étaient restés parfaitement stables. La seule explication possible était qu'un autre magicien l'ai dissipée. Mais pourquoi Wilhelm ou Tanzel, eux-mêmes en prise avec leurs pouvoirs, l'aurait-il fait? La réponse se présenta-d'elle-même.
Une ombre différente apparut au milieu des autres. Elle était un peu plus fine, avait les yeux violets, et surtout, était entourée de petits serpentins indigos de magie pure.
Tout autour d'elle, l'affrontement avait tourné au corps-à-corps. Les escorteurs affrontaient leurs mystérieux adversaires. Chacun des deux camps faisait preuve de toute la sauvagerie possible. Les épées cherchaient les gorges ennemis, tentaient de transpercer les thorax, ou de couper les membres. Les massues et les crosses d'arquebuses s'entrechoquaient pour essayer de défoncer un crâne ou une cage thoracique. Mais la silhouette aux orbites d'améthystes restait parfaitement calme. Elle choisit sa prochaine proie: cette prétentieuse sorcière qui avait cru pouvoir blesser ses troupes.
L'ombre magicienne invoqua avec grande facilité une minuscule parcelle de la puissance de Tzeentch, et lui donna la forme d'une éclair multicolore. Éclair qui fut promptement dirigé sur Sylvana. Celle-ci le vit venir et tenta de s'en protéger. Mais l'énergie était beaucoup trop concentrée pour être déviée, et beaucoup trop forte pour être dissipée. Elle fut frappée de plein fouet par le sortilège. Le choc fut tel que la malchanceuse fut projetée dans les airs, avant de percuter durement un arbre.
Tanzel réussit finalement à prendre le contrôle du Vent de Ghyran, et s'en servit immédiatement à l'encontre de cette nouvelle menace. Des racines jaillirent du sol, et, comme des mains crochues, saisirent par les chevilles l'ombre aux yeux violets. Celle-ci se contenta d'agiter la main pour que les radicelles la lâchent, et reprennent leur place. Puis elle canalisa de nouveau l'énergie du Chaos, et laissa Tanzel à son triste sort. Le Sorcier de Jade chancela tandis qu'il asphyxiait. Non pas comme si on l'étranglait, qu'on l'étouffait ou qu'on le noyait, mais la sensation qu'il éprouvait aurait été la même que si l'air s'était vidé autour de lui. Très vite, il n'eut plus la force de tenir debout.
L'ombre se tourna vers le dernier adversaire à peu près digne d'elle qui restait: Wilhelm. Ce-dernier venait d'assister en moins d'une minute à la défaite de ses deux compagnons, et n'avait pas eu le temps de les aider. Et maintenant, il se trouvait seul face à cette créature magicienne impressionnante de puissance. Celle-ci cru pouvoir le vaincre facilement, comme pour les autres.
Elle utilisa le même rituel que pour Sylvana. C'est-à-dire qu'elle invoqua l'éclair de Tzeentch. Celui qu'elle produisit était aussi puissant et concentré que celui qui avait vaincu la Sorcière Grise. Lorsqu'elle le lança, elle pensait avoir vaincu le Sorcier Céleste. A sa surprise, celui parvint à le dissiper avec une facilité étonnante. Et à contre-attaquer avec sa propre petite cascade d'éclairs. L'ombre magicienne parvint à se protéger de ce sortilège, mais avec difficulté. Voyant qu'il avait l'avantage, Wilhelm enchaina avec un second sort: il plia le vent à sa volonté, pour projeter une légère tempête de petits débris, comme des cailloux par exemple, sur son adversaire, qui eut de nouveau du mal à s'en prémunir. Ainsi qu'au troisième, quatrième, puis cinquième sort que le Sorcier Céleste. Au sixième, Wilhelm souleva une bourrasque de vent extrêmement vive. Cette fois-ci l'ombre ne réussit pas à parer le coup, et perdit l'équilibre sous l'effet du courant d'air.
Constatant qu'il était maintenant le maître du duel, le jeune sorcier poussa son avantage jusqu'au bout, et commença une longue invocation ésotérique. Loin au-dessus du lieu du drame, une comète se faisait happer par les Vents de la Magie. Le sentant, Wilhelm continua à manipuler le Vent d'Azul. La comète dévia de son orbite. Mais l'astre reprit vite sa place. Sur la planète, Wilhelm n'avait pas pu achever son sortilège. Il n'avait pas vu approcher l'une des ombres aux yeux rouges, celle qui avait empruntée l'apparence de Steffen Van Demas en fait, et n'avait pu que sentir le coup de massue, avant de sombrer dans l'inconscience.

Tanzel essayait désespérément de haler un peu d'air. Sa vision commençait à se troubler. Déjà, des points noirs étaient apparus devant ses yeux. Il savait que bientôt, il serait mort. Il pensait donc assister à sa dernière vision. Et celle-ci n'était pas très heureuse. Au milieu des cadavres des escorteurs, une ombre tenait les derniers humains fermement, avant de l'égorger d'un coup sec de coutelas. Puis il vit l'ombre aux yeux violets se pencher vers lui.
Son visage ne laissait apparaître aucun traits, et ses yeux violets luisaient froidement, ne laissant transparaitre aucune émotion. Toutefois, il put entendre l'ombre éclater d'un rire joyeux. Ce fut le dernier son qu'il entendit avant de plonger dans les ténèbres. Modifié par haldu
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  • 2 semaines après...
[quote]s pour qu'il n'y [b]ai [/b]plus de plainte.[/quote]

Attention il reste encore plein de petites fautes comme celle-là !!

Pour le fond, on re avance un grand coup avec la matérialisation des ennemis et surtout de leur force (et quelques faiblesses !) vivement qu'ils passent quelques niveaux pour être plus fort !!! Bon, je pensais pas à l'embuscade donc c'est du bien vu !!

suite !

@+
-= Inxi =-
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  • 2 semaines après...
Après 2h de bataille, je parviens enfin à me connecter!

Bon, voilà la suite. Je ne suis pas satisfait du tout du dernier paragraphe, mais j'ai travaillé sur lui pendant 4 jours sans réussir à trouver un résultat concluant.

Bon, malgré ça, bonne lecture [img]http://r27.imgfast.net/users/2712/43/72/92/smiles/755441.gif[/img]

XXX-Réveil douloureux

Bien que venant de se réveiller, Wilhelm préféra garder les yeux fermés. La raison en était très simple: il avait peur de ce qu'il verrait.
On ne peut pas lui donner tort. Ce qu'il sentait lui laissait présager le pire. Il avait été éveillé par un long cri de douleur. L'herbe et les petits cailloux le touchait contre son ventre, au travers de ses habits. Sa langue touchait du tissu dans sa bouche. Et surtout, des cordes lui sciaient la peau des poignets, et le forçait à tirer ses épaules en arrière et à replier ses mollets contre ses cuisses. En tirant un peu, il sentit trois liens: un qui faisait le tour de ses chevilles, un qui lui liait les mains, et un qui reliait les deux autres et qui forçait le sorcier à garder cette position. Il agita les doigts et les avants-bras comme il pouvait, pour découvrir que les nœuds avaient soigneusement été placés hors-de-portée de ses possibilités de mouvement.
Finalement, après un second hurlement de douleur, il se résolut à ouvrir ses paupières. Il examina rapidement du regard le lieu dans lequel il se trouvait. C'était une clairière, plus large que celle où avait eu lieu l'embuscade. Ses ravisseurs, toujours revêtus de leurs déguisements de ténèbres, s'affairaient à ce qui semblait être installer un bivouac. Certains tenaient encore leurs armes, dégoulinantes de sang humain. L'un d'entre-eux remarqua qu'il était réveillé, et le signala à un individu ayant les yeux plus brillants que les autres. Celui-ci daigna à peine jeter un regard vers le prisonnier, avant de hausser les épaules. Wilhelm tourna la tête et les épaules autant qu'il le pouvait vers la droite, et vit que Sylvana était toujours dans les vapes, ligotée de la même façon que lui.
Un troisième beuglement attira son attention sur la gauche. Le captif tourna la tête et les épaules autant que possible dans cette direction, mais cela n'était pas suffisant. Il batailla durant de longues minutes juste pour pouvoir pivoter sur lui-même, avec des résultats mitigés; preuve que la technique employée pour l'immobiliser était efficace. Finalement, il put voir qui était à l'origine de ce bruit.
Et cela ne lui plu pas du tout.

Deux ombres tenaient Tanzel par le bras, tandis qu'une troisième le ceinturait. Et pendant ce temps, une quatrième jouait de la pointe de son épée courte, déchirant vêtements, peau, et chairs superficielles. Le Sorcier de Jade serrait les dents pour ne pas donner à ses tortionnaire le plaisir de l'entendre hurler. Mais lorsque le bout du coutelas traversait une zone plus riche en nerfs, ou qu'il s'enfonçait un peu plus que d'habitude dans son corps, il ne pouvait s'empêcher d'exprimer sa douleur, tandis que des larmes perlaient au coin de ses yeux.
Wilhelm émit un gémissement étouffé par son bâillon, qui signifiait: « Pourquoi n'utilises-tu pas ta magie? Sers-toi de tes pouvoirs! », bien qu'il se doutait que s'il avait pu, le Sorcier de Jade l'aurait déjà fait. Cependant, il ne comprenait pas ce qui en empêchait Tanzel.
Puis le bourreau cessa enfin sa sinistre activité, et héla dans sa langue dure une autre ombre. Celle-ci s'approcha, et Wilhelm remarqua bientôt, grâce à la couleur de ses yeux, qu'il s'agissait de l'ombre magicienne. Elle inspecta méthodiquement sous toutes les coutures l'humain, puis elle secoua la tête de gauche à droite, et prit le long couteau du bourreau.
Elle taillada avec expertise le corps du prisonnier. Ce-dernier ne put retenir tout une série de hurlements déchirants, pires que ceux qu'il avait déjà émis, et se débattit de plus belle. Cela ne déconcentra pas le moins du monde l'ombre aux yeux violets, qui continuait d'ajouter avec professionnalisme de nouvelles balafres sur le corps du malheureux. Puis elle arrêta sa besogne pour examiner de nouveau Tanzel. Elle fut satisfaite, à l'exception d'un détail.
La créature magicienne prononça un mot de pouvoir, un seul. Puis son pouce se mit à briller d'une lueur indigo. Elle le promena alors sur une partie d'une des plaies du sorcier, qui se referma alors totalement, sans laisser la moindre cicatrice. Puis la l'ombre aux yeux d'améthyste posa sa main sur la bouche de son prisonnier, et prononça un unique autre mot de pouvoir. Tanzel s'endormit d'un coup. Les ombres qui le tenaient quittèrent la clairière, entraînant d'autres sur leurs pas.
Puis l'ombre magicienne décida de s'intéresser aux deux autres prisonniers qui lui restaient: Wilhelm et Sylvana.

Elle se dirigea vers eux, accompagnée par l'ombre aux yeux étincelants. Une fois arrivés devant Wilhelm, elles le toisèrent du regard, savourant l'impression de supériorité qu'elles éprouvaient à voir un Sorcier de Bataille attaché à leurs pieds, obligé de lever la tête pour pouvoir les regarder. Puis l'ombre aux yeux d'améthyste donna un ordre à deux de ses soldats. Ceux-ci se saisirent de Sylvana, toujours inconsciente, et la trainèrent jusqu'à côté du Sorcier Céleste. Puis ils se retirèrent.
L'ombre aux yeux brillants ne trouva rien de mieux pour réveiller la Sorcière Grise que de lui donner un gros coup de pieds dans le ventre. La pauvre se réveilla en sursaut, et si les cordes le lui avaient permis, en se tordant de douleur. Puis très vite, cette souffrance se dissipa, en même temps que Sylvana prenait conscience de sa situation. Ce qui prit peu de temps. Malgré sa position, elle émit un gémissement rageur derrière son bâillon. Alors que chez Wilhelm, c'était l'inquiétude qui prédominait, chez la prisonnière, c'était la colère. Heureusement pour ses geôliers qu'elle était ligotée...
L'ombre aux yeux violets s'agenouilla, contempla ses deux captifs. Puis elle déclara, avec une voix féminine, dans un reikspiel parfait:
-Je bavarderais avec vous avec plaisir, mais j'ai des choses plus importantes à faire. M'occuper des autres groupes de cavaliers par exemple. Je vous laisse avec Vengril. Je suis sûre que vous avez des tas de choses à vous dire.
Puis elle se leva, se retourna, et quitta elle aussi la clairière, en intimant à la plupart des ombres restantes de la suivre. Il ne restait donc plus que les otages, deux des soldats recouverts de ténèbres, et l'ombre aux yeux brillants nommée Vengril.

Ce-dernier commença un discours à destination des deux captifs. Il parlait avec une voix masculine, et son propos en reikspiel était grammaticalement et syntaxiquement à un très bon niveau, bien qu'avec un léger accent.
-Des présentations seraient superflues. Je vous connais, et vous me connaissez déjà. Comme Anaya, celle qui était à côté de moi et qui vient de partir, l'a dit, je suis Vengril. Mais vous me connaissiez déjà sous le pseudonyme de Steffen Van Demas.
Cela ne surprit ni l'un ni l'autre des sorciers, qui avaient compris dés le début de l'embuscade que ce n'était pas vraiment Steffen. Le vrai-faux capitaine Van Demas continua:
-Si vous voulez le savoir, le vrai Steffen est mort et profondément enterré.
Là encore, pas de surprise. Aussi triste que cela puisse paraître, les deux prisonniers s'y attendaient. Leur interlocuteur continua:
-Déjà, je veux que vous sachiez que, même si vous devez vous en douter, vous n'avez pas été choisi totalement par hasard. Ce sont les ordres du Démon qui Rêve. Il vous surveille depuis le Royaume du Chaos depuis votre départ d'Altdorf. Cela aurait pu tomber sur d'autres sorciers, mais ce sont vous que les Collèges de magie ont désignés, et cela arrange bien les affaires de notre maître.
» Nous, nous ne faisons que lui obéir. Ou plutôt, Anaya et moi lui obéissons. Les autres travaillent pour l'or que nous leur versons. Moi aussi, je faisais ça, avant qu'Anaya ne me fasse découvrir les merveilles des voies de Tzeentch. Enfin, peu importe, le sujet n'est pas là.
» Sur les indication de Rii'Xelt, nous avons besoin de vos sangs. Ce qui fait que nous devons vous garder vivants, car si nous vous égorgeons maintenant, le liquide vitale que nous recueilleront coagulera et deviendra inutilisable. Mais sachez qu'avec la guerre entre l'Empire et la Waaagh! Nazgarub, vous n'êtes pas irremplaçables. Nous vous garderons vivants si possible, mais notre maître nous a donné l'autorisation de vous tuer si vous tentez de vous échapper ou que vous mettez nos vies en péril d'une manière ou d'une autre.
» Et si jamais, et c'est probable, vous essayez de vous enfuir, et que nous parvenons à vous rattraper sans avoir besoin de vous massacrer, nous vous ferons ressentir la plus atroce douleur dans la moindre parcelle de votre corps, jusqu'à ce que vous en deveniez fous. Dit comme cela, ce n'est pas très impressionnant, mais ça le sera beaucoup plus quand cela vous arrivera.
» Bien évidemment, votre captivité vous soumet à certaines règles, qui me paraissent toutes évidentes. Premièrement, comme je viens de vous le dire, vous ne devrez pas tenter de vous sauver. Le Démon qui Rêve a même déclaré qu'il gracierait peut-être ceux qui se montreront coopératifs.
» Deuxièmement, vos armes vous sont interdites. Vous avez remarqué que nous vous avons pris vos épées pendant que vous dormiez.
» Troisièmement, vous devez toujours obéir à ce que nous vous ordonnons. Si plusieurs ordres sont contradictoires, retenez cette hiérarchisation de priorité: l'ordre donné par n'importe lequel de mes hommes, l'ordre donné par Vengril donc moi, l'ordre donné par Anaya.
» Quatrièmement, sauf ordre contraire, les seuls objets que vous serez autorisés à garder sur vous sont vos habits et vos gourdes.
» Cinquièmement, vous mangerez et dormirez uniquement quand nous le déciderons et que nous vous l'autoriserons. Par contre, vous pourrez boire l'eau de vos gourdes quand vous voudrez.
» Voilà, j'ai fini. Pas d'objections?
Bien sûr, les deux sorciers captifs en avaient, mais bâillonnés comme ils l'étaient, ils ne pouvaient en faire part. Malgré ce fait, ils tentèrent un gémissement, qui fut ignoré dans les règles.
-L'affaire est donc entendue, déclara leur tortionnaire.

Vengril, fit mine de laisser Sylvana et Wilhelm seuls, pour aller farfouiller dans un sac posé par terre. Il en retira son arme de prédilection. C'était un gourdin, formé d'un manche en sapin, et d'une tête ronde et parfaitement lisse en fer, grosse comme un pamplemousse. Selon la force avec laquelle il donnait le coup, et la zone de réception, il pouvait soit tuer soit assommer sa cible. Et il était devenu expert dans cette technique. C'était avec cette arme qu'il avait endormi le vrai Steffen, puis lui avait défoncé le crâne plus tard. C'était également avec cette massue qu'il avait mis Wilhelm hors -d'état de nuire. Et depuis des années qu'il la possédait, il avait cessé de compter le nombre d'os qu'il avait brisé. Il rangeait cet objet dangereux à sa ceinture, dissimulée sous sa cape de ténèbres.
Puis il continua de retirer d'autres choses. Un couteau long comme son avant-bras, des bandages -cela était toujours utile-, quelque chose qui s'avéra être une arbalète de poing, les carreaux de couleur noire de ladite arbalète, une fiole qui contenait du poison pour enduire les carreaux, un flacon qui comprenait son contre-poison, un récipient rempli d'un produit antitétanique, et un plein d'anti-douleur sous forme liquide. Tout cet attirail fut rangé à sa ceinture ou dans de petits sacs en bandoulières, eux aussi cachés par les ténèbres qui recouvraient le corps de Vengril.
Puis, avant de partir, il tira un dernier objet. C'était une outre en peau de daim, pleine. Vengril fit un signe aux deux autres ombres présentes dans la clairière, qui s'approchèrent des deux sorciers capturés et les débâillonnèrent. Leur chef s'approcha d'eux sans se presser, l'outre toujours à la main. Puis il proposa:
-Je comprends que votre situation soit difficile pour vous, aussi je vais faire un petit geste. Vous voulez un peu de vin? fit-il en agitant le ballon rempli de liquide.
-Vous nous prenez pour des abrutis? répondit brusquement Sylvana. Le coup du poison déguisé en vin, ça a déjà été fait dix-mille fois. Au moins.
-Et pourquoi donc voudrais-je vous empoisonner? Je vous l'ai dit, si nous vous tuons maintenant, votre sang ne sera plus assez frais pour être utilisable. Et puis, vous êtes attachés, je pourrais facilement vous égorgez. Ça serait plus rapide et plus pratique, et j'économiserais du poison.
-Vous pouvez très bien nous faire boire une toxine dont vous possédez l'antidote pour nous forcer à rester avec vous. Ou ça peut-être tout simplement du somnifère, répliqua la Sorcière Grise.
-Ce n'est ni l'un ni l'autre, mais c'est bien vu. Je vais vous faire une confidence. Je préfère fortement quand je capture des chamanes Peaux-Vertes. Au moins, ils sont tellement crétins que je n'ai pas besoin de les faire boire de force.
Tout en prononçant ses paroles, il avait sorti son arbalète de poing, et la pointait maintenant sur le front de Wilhelm.
-N'oubliez pas que vous n'êtes pas irremplaçables... ajouta-t'il
Wilhelm aurait voulu répondre quelquechose, mais l'une des deux autres ombres enfonça le goulot dans sa bouche.
-Une seule gorgée suffit, précisa Vengril.
Dans sa situation, le Sorcier Céleste était bien obligé d'obéir, et de boire cette foutue gorgée. Dés que l'ombre qui tenait l'outre vit le thaumaturge déglutir, elle retira prestement le goulot de sa bouche. Lors de cette action, elle renversa un petit peu de liquide sur le sol. Celui-ci était noir, fluide, et plus inquiétant, émettait une légère lumière.

Au début, Wilhelm ne ressentit rien. Mais très vite, au bout de quelques secondes, la géhenne de Tzeentch commença. Sa langue d'abord, puis son œsophage et son estomac le brûlaient comme s'il avait bu de l'acide. Du feu liquide se répandait dans chacune des veines de tout son corps. Tandis qu'une migraine de plus en plus violente s'emparait de l'ensemble de son encéphale. En quelques dixièmes de secondes, la douleur passa de supportable à horrible, puis à inimaginable. La victime se tordait dans ses cordes et hurlait sa souffrance à s'en briser la voix.
Mais la plus horrible de toutes ces sensations était d'ordre surnaturel. En effet, il sentait ses sens magiques qui s'amenuisaient. Déjà, il ne voyait plus la lumière que produisait le liquide noir sur le sol, puis il arrêta de sentir la faible chaleur produite par la cape de ténèbres que portaient les ombres. Puis il comprit qu'il avait perdu la totalité de ses sens magiques lorsqu'il cessa tout simplement de ressentir les Vents de la Magie.
La douleur physique disparut en même que cette sensibilité. Ce qui laissa Wilhelm haletant, sur le flanc, à se demander si par hasard il était en train de mourir. Ce qui, pour lui, aurait expliquer pourquoi il ne souffrait plus. Mais non, il était bien vivant.

Faire boire Sylvana, après cet événement, fut plus difficile que de faire boire le Sorcier Céleste. Après l'avoir menacée plusieurs fois de la tuer, Vengril se demanda s'il allait mettre ses avertissements à exécution. Mais finalement, il préféra une solution un peu moins violente.
Il se jeta sur la sorcière pour lui introduire l'outre de force dans la bouche. La prisonnière tenta de se défendre, mais ses cordes donnait nettement l'avantage à son agresseur. Finalement, il parvint à lui ouvrir les lèvres pour verser du liquide à l'intérieur, avant de plaquer violemment sa main pour l'empêcher de recracher.
Les effets de l'élixir ne se firent pas attendre trop longtemps, et Sylvana se trouva vite plongée dans le même enfer que son compagnon. Quand les symptômes cessèrent, elle aussi était totalement épuisée.
Aucun des deux prisonniers n'opposa la moindre résistance lorsqu'on leur remit leurs bâillons, et qu'on les traina sur plusieurs mètres, loin l'un de l'autre. La potion que l'on leur avait fait boire les avaient tellement vidés de leurs forces, qu'ils, malgré la gravité de la situation et l'inconfort de leur position, s'endormirent presque aussitôt que leurs trois geôliers s'éloignèrent.

-Vous savez ce que vous avez à faire, fit Vengril à ses deux soldats.
Ceux-ci hochèrent la tête avec lenteur, ce que leur chef interpréta comme de la déception.
-Je sais que vous auriez aimé participer au massacre, mais si vous tenez à rester en vie, il faudra faire ce que je vous demande.
-Parceque tu vas nous tuer sinon? répliqua avec arrogance l'un de ses deux interlocuteurs.
-Non, ce n'est pas moi. C'est eux qui risquent de vous massacrer, répondit Vengril.
Le « eux » désignait les deux sorciers captifs.
-Et maintenant, excusez-moi, mais je dois aller voir Anaya, continua-t'il, il faut que je vois quelques détails avec elle. L'un des trois sorciers du prochain groupe connaissait Steffen. Ils ne seront donc peut-être pas aussi faciles à berner.
Sur ce, Vengril se retourna, et s'en alla en direction du lieur décidé pour la seconde embuscade.
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  • 2 semaines après...
Et bien !

Ils sont mal barrés la ! Enfin remarque ils ont l'habitude d'enchaîner les situations les plus désastreuses les unes que les autres. J'espère que les autres se feront pas avoir parce que du coup l'aide viendra de là !!

Moi pas trop de remarque à faire sur ce passage si ce n'est que je comprends pas trop le principe de ce qu'ils ont bu. C'était pas du poison alors mais bien quelque chose comme du somnifère ?

@+
-= Inxi =-
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  • 2 semaines après...
Le truc qu'ils ont bu est expliqué dans ce passage.
Bonne lecture [img]http://r27.imgfast.net/users/2712/43/72/92/smiles/962628.gif[/img]

XXXI-Avant la seconde embuscade

Le sommeil de Wilhelm et Sylvana ne dura pas très longtemps. Pas plus d'un quart-d'heure. Ce qui leur suffit à restaurer leurs forces. Il semble que la potion qu'ils avaient été forcés d'ingérer avait, en contrepartie d'une sensibilité magique diminuée, augmenté leurs capacités de récupérations face à la fatigue.
Lorsqu'ils se réveillèrent, ils furent d'abord surpris une seconde en se rendant compte qu'ils étaient ligotés, juste avant de se souvenir des évènements récents. Leurs agresseurs les avaient placés l'un et l'autre faces contre terre. Mais tordant le cou en arrière, ils pouvaient voir qu'ils étaient également face-à-face, mais séparés par une vingtaine de mètres.
Les deux captifs testèrent leurs liens, chacun de leur côté. Bien évidemment, les nœuds étaient placés hors-de-portée de leur faible liberté de mouvement, et ne laissaient aucun mou dans les cordes. La conclusion s'imposa très vite à leur esprit: ils ne pouvaient pas se libérer seuls, et chacun avait besoin de l'autre pour se détacher. Ce qui ne les enchantaient guère, pour la simple raison de l'espace qui les séparaient.
Les deux sorciers tentèrent d'abord de ramper. Ils s'agitèrent dans leurs entraves, essayèrent de prendre le sol comme appui, de faire tous ce qu'ils pouvaient pour s'avancer ne serait-ce que d'un centimètre. En pures peines. La position dans laquelle ils avaient été attachés empêchait leurs bras et la moitié de leurs jambes de toucher par terre, genoux et épaules compris. Finalement, après une demi-heure à se débattre intensivement, la fatigue les força à cesser. Épuisé, Wilhelm se laissa tomber sur le flanc.
Une idée lui vint à l'esprit.

Sur le lieu choisi par les ombres pour la seconde embuscade.
Les subordonnés de Vengril et d'Anaya s'affairaient, mais avec lenteur et méticulosité. Ils plaçaient les cadavres des Escorteurs sur le faux champ de bataille - certains des corps étant encore criblés par les carreaux noirs -, plaçaient les projectiles d'arbalètes un peu partout par terre, trainaient avec peine les chevaux morts, etc.
Vengril se tenait un peu à l'écart, et observait le bon déroulement de la mise en place du faux lieu du carnage. Un duo d'ombres se tenaient à côté de lui, avec Tanzel Bestraufung entre-elles. Celui-ci n'opposait pas beaucoup de résistance, pour la simple raison qu'il était inconscient. Au bout d'un moment, Vengril leur donna un ordre. Elles trainèrent le captif jusqu'au milieu des cadavres, et le laissèrent tomber.
La chute du Sorcier de Jade constituait une sorte de signal. Toutes les ombres se replièrent, et se fondirent parfaitement dans la végétation environnante, les armes au clair. Anaya, l'ombre magicienne, s'approcha avec plusieurs grandes bouteilles, dans lesquelles elle avait recueilli le sang des Escorteurs juste après leur mort. Heureusement pour elle, il était encore assez liquide. Elle en versa donc sur les corps et autour d'eux.
L'ombre aux yeux violets fit signe à Vengril de s'approcher. Celui-ci comprenait exactement pourquoi, et se laissa faire. Sans ajouter aucun mots inutiles, Anaya commença prononça quelques courtes paroles cabalistiques et caressa doucement son acolyte sous sa cape de ténèbres.
L'obscurité qui le recouvrait commença à luire, avant de se colorer et de se rétracter. Au bout de quelques dizaines de secondes, il avait pris l'apparence de Steffen Van Demas. Il alla tranquillement s'allonger sur le faux champ de bataille.
Ce lieu n'avait pas été choisi au hasard. Il se situait sur la route que leurs victimes avaient empruntée, avant d'être attiré sur le véritable lieu de l'embuscade. Et c'était également par là qu'allait passer le prochain groupe de cavaliers, dont les cibles: les trois sorciers Lucius Heitburg, Reihnold Van Kheisel et Loanna Donauer.
Quelques minutes passèrent, avant que les clapotements des sabots de leurs chevaux se fit entendre.

De leur côté, Wilhelm et Sylvana se débrouillaient comme ils pouvaient.
Ne pouvant pas ramper, Wilhelm avait trouvé une autre manière de se déplacer: il se roulait sur le flanc. Au-début, l'agencement de ses membres lui avait posé problème, mais il s'y était très vite habitué, et avait parcouru une partie non négligeable de la distance qui le séparait de sa consœur. Puis il avait été obligé d'arrêter à cause de la nausée et des vertiges. Sylvana l'avait rejoint en utilisant le même mode de locomotion.
Ensuite, ils leur avait fallu trouver une position qui leur permettait de pouvoir s'entre-aider. Les liens leur avaient compliquée la tâche, mais finalement, ils avaient réussi.
Ils étaient dans une position qui correspondait plus ou moins à ce qu'on pourrait appeler « dos-à-dos ». Les mains de Sylvana étaient placés exactement au bon endroit pour atteindre les nœuds qui retenaient celles de Wilhelm.
Elle était en train d'essayer de les défaire, quand elle vit quelquechose lui bondir dessus et qu'elle ressentit une vive douleur.

Quand les premiers cavaliers aperçurent les cadavres sur la route, leur première réaction fut d'arrêter leurs chevaux. Ce qui forçat ceux qui les suivaient à faire de même. Puis les Escorteurs armèrent leurs arquebuses à répétition, et le groupe repris sa progression beaucoup plus lentement.
Arrivés à la hauteur de ce qu'ils croyaient être un champ de bataille, ils s'arrêtèrent de nouveau. Et ils devinrent pâles lorsqu'ils reconnurent les morts.
D'un seul mouvement, ils descendirent tous de leurs montures pour voir si certains des hommes allongés étaient encore en vie. Dans le cas de Reihnold, il s'agissait surtout de s'assurer que les âmes rejoindraient bien le Royaume de Mórr.
La recherche des survivants, contrairement à ce qu'on pourrait attendre, fut très rapide. Le Vent de Shyish, celui utilisé par les Sorciers de la Mort, était attiré par ce qui avait attrait avec le trépas. Les cadavres en faisant évidemment partis. Reihnold n'avait qu'à sentir les endroits où le Vent était plus intense. Le Sorcier d'Améthyste désigna deux corps, avant de déclarer « Ceux-là sont encore vivants, c'est fini pour les autres », puis, avec un calme étonnant, il commença à murmure les prières destinées à la sauvegarde des esprits des défunts, tout en traçant un peu partout des symboles nécrologiques.
Loanna se précipita sur le survivant le plus proche d'elle. C'était Tanzel, toujours inconscient. Elle vérifia magiquement s'il n'avait pas de blessures graves ou internes, puis elle commença à soigner les plaies béantes partout sur le sorcier. Elle ne voulait pas le réveiller avant qu'elle ait fini la guérison, juste pour éviter à son patient de devoir ressentir la douleur due à ses blessures.
Un des Escorteurs et Lucius se penchèrent sur le deuxième survivant. Celui-ci était allongé sur le ventre, face contre terre. Il ne semblait pas avoir de blessures apparentes, du moins sur le dos. Ils le retournèrent, et Lucius failli s'étrangler de surprise.
-Steffen! Steffen! commença-t'il. C'est toi? Qu'est-ce qui t'es arrivé?
Puis il se rendit compte qu'il était en train de parler à quelqu'un d'inconscient. Le Sorcier Flamboyant pris le pouls du soi-disant Steffen, remarqua qu'il était parfaitement régulier, et décida qu'il ne risquait rien à être réveillé doucement. Lucius pris sa gourde, et commença à en verser un peu sur le visage.

De son côté, Reihnold s'affairait à sa tâche pour le moins macabre. Il se penchait sur un défunt, et murmurait les prières à Mórr pour protéger son âme du Chaos, des nécromanciens, et autres créatures ou dieux irrévérencieux. Puis, il se dirigeait vers un autre décédé, et recommençait.
Le Sorcier d'Améthyste s'était déjà occupé de plus de la moitié des morts, quand il se dirigea vers un cadavre un peu à l'écart des autres. Comme les autres, celui-ci attirait le Vent de Shyish, mais il y avait autre chose. Reihnold ressentait toujours le Vent de la Mort, mais il n'était pas uniquement attiré par le mort étendu. C'était comme s'il y avait quelquechose d'autre qui canalisait ces énergies magiques.
« Faîtes attention, et continuez de vous occuper des blessés ». Le Sorcier d'Améthyste venait de communiquer par télépathie avec les deux autres thaumaturges. Ces-derniers tentèrent de fermer leurs esprits, avant de reconnaître la « voix » de Reihnold. Et ils ne se génèrent pas pour laisser leur mécontentement pénétrer l'esprit de leur interlocuteur. Pour un Sorcier de la Mort, habitués au rejet et à la suspicion venant de tous les côtés, y compris des Sorciers des autres Collèges, cela n'avait aucune importance. Il continua:
« Je le sens dans le Vent de Shyish. Ceux qui les ont tué sont encore là. Les assassins attirent les Énergies d'Améthyste. Ils se cachent autour de nous. Essayez de le dire discrètement à nos Escorteurs. »
« Pourquoi ne le dîtes vous pas vous même? Cela serait beaucoup plus discret et rapide. » répliqua Lucius
« Pour qu'ils paniquent et me tirent dessus? Non merci. » répondit Reihnold
« Qu'est-ce que vous pouvez nous à propos de ces assassins? Et surtout, ont-ils l'intention de nous attaquer? » demanda Loanna, un peu surprise de pouvoir entendre non seulement son interlocuteur, mais aussi le Sorcier Flamboyant.
« Je ne suis pas dans leurs têtes à eux. » dit Reihnold « Mais il est évident qu'ils nous observent. Je suppose que c'est comme un épeire qui attend sur sa toile. Si une mouche passe à côté de l'araignée, celle-ci ne réagira pas. Mais si cette même mouche se prend dans la toile, l'arachnide lui fera passer un mauvais quart-d'heure. L'araignée, c'est eux, la toile, c'est là, et la mouche, c'est sans doute nous. Ils ne nous ont pas encore attaqués, mais ils nous observent. Ça veut donc dire qu'ils attendent qu'on se prenne dans le filet. Si ça se trouve, nous y sommes déjà. Donc, maintenant, vous la fermez, vous continuez de faire comme si de rien n'était, et vous vous arrangez pour en informer les Escorteurs. Merci. »

Assis sur son trône, dans son château volant dans le Royaume du Chaos, Rii'Xelt se pencha pour contempler les deux âmes qui venaient d'échouer à ses pieds. Elles étaient en train de se réveiller. Le Prince-Démon souffla, avec un ton moqueur:
-Wilhelm, tu te souviens, la dernière fois que tu es venu ici, que je t'avais demandé si l'endroit te plaisait? Je crois bien que oui, puisque non seulement tu reviens, mais en plus tu amènes de la compagnie.
Pour l'esprit cité, celui du Sorcier Céleste, le lieu n'était malheureusement pas inconnue. Il fut tout de même surpris de si retrouvé, d'où une comparaison peu flatteuse qu'il pensa à propos de lui-même: « Je suis comme un malade atteint d'Alzheimer dans un bordel. Je suis constamment surpris de me faire baiser. ».
Sylvana, elle, n'était pas un habituée des lieux.
Elle fut d'abord totalement désorientée par la salle du trône où ils venaient d'arriver, et surtout par le Prince-Démon assis sur ledit siège. Sa première tentation fut d'abord de fuir, ce qui dura quelques secondes avant qu'elle ne se rende vraiment compte qu'elle était dans le Warp. Et donc qu'il n'y avait pas d'issue viable en dehors de la salle, sous peine de devenir irrémédiablement folle.
Puis, l'instinct primaire prenant le dessus, étant acculée, la Sorcière Grise voulut se battre, même si elle savait qu'elle n'avait quasiment aucune chance de battre le démon dans son élément naturel. Et que si elle gagnait, elle ne serait sans doute pas plus avancée puisqu'elle ne pourrait toujours pas sortir. Elle n'aurait toutefois pas hésité à combattre, si le Démon qui Rêve avait fait le moindre geste suspect.
Mais Rii'Xelt n'avait pas bougé. Il s'était contenté de croiser ses doigts, et de toiser les deux âmes, en souriant mystérieusement. Ensuite, il était resté d'une immobilité parfaite, déconcertante, et inquiétante. L'atmosphère qui en résultait était très pesante.
Au bout d'un certain temps d'un silence angoissant, Sylvana se pencha vers Wilhelm, et finit pas demander doucement, de peur que tout son trop fort tire le Démon qui Rêve de sa léthargie:
-Est-ce que vous pouvez m'expliquer où nous sommes exactement, qui c'est lui, et qu'est-ce que nous faisons là?
Le Sorcier Céleste déclama, avec un calme qui l'étonnait lui-même:
-Nous sommes dans le château de Rii'Xelt, dans le Royaume du Chaos. Lui, comme vous dîtes, c'est justement ce Rii'Xelt. Et ce que nous faisons là, j'en ai absolument pas la moindre foutue petite idée, même si je trouve que ça m'arrive un peu trop souvent.
-Si vous vouliez le savoir, il suffisait de me demander directement, intervint le Démon qui Rêve. Sylvana - oui je sais comment tu t'appelles -, Wilhelm à bien répondu à où vous êtes et qui je suis. Même si je n'aime pas trop qu'on m'appelle « lui ».
» Pour savoir pourquoi vous êtes là, je vais tacher d'être bref. Tout-à-l'heure, quand vous avez tenté de vous détacher, vous étiez surveillés. Et l'un de mes serviteurs dans le monde matériel, les ombres qui vous ont attaqués, est intervenu, de manière plutôt brutale. En fait, il vous a étranglé. Non, je vous rassure tout-de-suite, aucun d'entre-vous n'est physiquement mort! Vous vous êtes simplement évanouis à cause du maque d'oxygène.
» La potion que l'on vous a forcé à boire continent un ingrédient unique: mon sang. En plus des autres effets, votre insensibilité à la magie et l'augmentation de vos capacités de récupération par rapport à la fatigue, il semblerait que lorsque vous perdez connaissance, vos esprits arrivent ici. C'est purement fortuit, l'élixir étant expérimentale. En fait, vous avez de la chance, vous auriez pu mourir intoxiqué après en avoir bu. Mais vous êtes encore en vie, c'est le principal.
Ne sachant pas trop quoi répondre ou faire, les sorciers restèrent silencieux. Sylvana se demandait s'ils pourraient sortir d'ici, tandis que Wilhelm pensait plutôt à quand ils pourraient partir.
Rii'Xelt fit un geste à l'une des Horreurs Roses qui passait par là. Celle-ci s'approcha, et écouta son maître lui donner des consignes en langage démoniaque. Elle repartit, et revint avec un instrument à mi-chemin entre un télescope portable et un bénitier.
-Voici Larme Céleste, présenta Rii'Xelt. C'est mon aide quand je suis ici.
Puis il murmura quelquechose à l'oreille du démon mineur, qui se retira prestement.
-Vous avez de la chance, vous êtes à une place de choix, continua le Prince-Démon. Vous pouvez assister à la capture de vos compagnons avec un point de vue exceptionnel. Il suffit que vous regardiez dans cet instrument.
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