Les petites mimines de l'Imperium

[Invité]

Ca demande quelques précisions et un développement là Alejandro ^^

Une révolte de serviteurs décérébrés faut en dire plus :D

[AlejandroDeViajes]

Et bien ATTENTION SPOIL:

Le héros principal de la trilogie est un ouvrier grutier de quais orbitaux qui se retrouve pris dans une rixe de bar d'un monde inféodé/gouverné par le Mechanicum. Les skitaris débarquent et coffrent tous les fauteurs de troubles qui sont condamnés à servir comme manouvriers à bord d'une arche mechanicus, sorte d'immense vaisseau stellaire proche dans les dimensions du Phalanx, la base sidérale des Imperial Fist.

Les conditions de vie des manouvriers à bord de l'arche sont terribles car les prêtres du mechanicus considèrent ceux-ci comme du bétail corvéable à merci et remplaçable à l'envie. Les ouvriers mangent une bouillie infâme à la matrix, travaillent un nombre d'heures énorme par jour/semaine, ne peuvent pas se reposer assez, souffrent de pleins de carences alimentaires ainsi que d'un traumatisme psychologique énorme dû à l'arrachage à leur famille, à leur ancienne vie et à leur monde d'origine. De plus ils sont exposés aux radiations ou autres substances toxiques dans les machineries du Mechanicus. Le résultat est affreux: leurs corps se décharnent et vieillissent très prématurément, ils perdent leur cheveux et leurs dent se déchaussent, bref ça ressemble à Auschwitz.

Le héros se révélera une affinité particulière avec les machines et deviendra un "béni de l'omnimessie". Il accomplira sans savoir trop comment des miracles tels que guérir un serviteur décérébré (qui avait été un de ses proches avant d'être lobotomisé) en faisant revenir à la surface sa conscience et sa personnalité. On apprend justement à ce moment là que les serviteurs ne sont pas aussi décérébré que le Mechanicus l'imagine et que leur comportement ne le laisse soupçonner, et que leur personnalité et leurs conscience sont toujours présentes en eux mais comme des voix ténues incapable de se faire entendre. Ces consciences crient donc silencieusement leurs souffrance muettes dans un corps qui ne leur appartient plus. Dur tout ça.

Et l'impensable se produira: le héros deviendra une figure contestataire à la Robin des Bois, puis le chef spirituel d'un mouvement de révolte pacifique qui se traduira par une grève générale de tous les ouvriers et serviteurs, paralysant ainsi l'Arche Mechanicus. La grève aboutira à des négociations avec les technoprêtres et à une réévaluation des conditions de vie des ouvriers.

A noter aussi que dans l'un des livres de la trilogie (je ne me souviens plus lequel) on a la description très détaillées et écrite avec une fascination que je qualifierai de "quasi morbide" de l'opération qui transforme un criminel en un arcoflagellant.

Finalement je trouve que cette trilogie traite assez en profondeur et de manière paradoxale la question de l'humain dans les rouages du Mechanicum. Mc Neil arrivant à rendre des technoprêtres à 95% robotiques et des serviteurs lobotomisé bien plus humains et émouvant que nombre des personnages "normaux" que l'on croise dans d'autres livres sur 40k.

Voilà, j'espère avoir pu apporter un peu au sujet avec ce néofluff ;-) Modifié le 24 janvier 2016 par AlejandroDeViajes

[TaoDogg]

Wow en effet c'est assez radical comme fluff :ninja:

 

J'aime bien, même si je comprends pas trop où McNeill veut en venir, avec tous ces trucs qu'il invente...

[Invité]

A mon avis le :

bref ça ressemble à Auschwitz.

N'est pas tout à fait anodin ^^ les auteurs de 40k aiment bien remettre des situations réelles dans leur univers de SF.

 

C'est du fluff intéressant tout ça, même si c'est toujours embêtant quand on fait une "découverte" après 10 000 ans d'usage, et par un gonze paumé dans la cale d'un vaisseau. Ceci dit ca ne remet absolument pas en cause le fluff établi -> donc c'est yabon ! Même si voila, du coup il faut s'imaginer une sorte de remise en question totale de la programmation des serviteurs, ou pas loin (ben oui si c'est arrivé sur un vaisseau il faut changer le processus pour éviter que ça se reproduise, logiquement).

Le côté charnel/mécanique est bien présent à 40k donc c'est tout à fait dans l'ambiance.

[manah]

Ca fait très lutte des classes ton bouquin... :P

 

 

Sinon pour en revenir aux serviteurs, comme cela a été dit précédemment, ce sont des "outils" de luxe que ne peuvent se payer que des gros marchands, ou les instances gouvernementales/impériales. Ils sont très souvent "lus" car ils gravitent autour des personnages "intéressants" des bouquins, mais l'immense majorité des travailleurs de l'Impérium reste avant tout la plèbe humaine non/peu modifiée.

 

Pour répondre aux questions d'un point de vue Astartes, on retrouve effectivement dans les rangs des serviteurs des chapitres Space Marines de nombreux serviteurs issus des candidats malheureux aux rites de formation Sace Marines : leur mental a été abimé/détruit/ravagé lors de la transformation génétique mais leurs corps représentent souvent un investissement précieux en temps et en ressources, sans compter qu'il comprend parfois certains organes ou séquençages génomiques issus du patrimoine génétique du chapitre, ce qui en fait souvent des surhommes physiquement, à défaut d'avoir conservé leur psyché intacte. De fait, ces "corps" encore vivants sont alors lobotomisés et recyclés en serviteurs pour le chapitre.

 

Toutefois, il existe de nombreux cas où les rites ne fonctionnent pas et permettent à l'aspirant de survivre sans perdre sa santé mentale. Ces candidats malheureux à l'intégration ont néanmoins déjà passé de nombreux tests de probité, de rectitude mentale et sont assurément des sujets loyaux et fidèles à l'Impérium et au chapitre. Ils sont eux aussi "recyclés" : s'ils ne peuvent devenir des Space Marines, ils deviendront alors des serfs : ouvriers, conseillers, gestionnaires, servants d'armes ou commandants de peloton de défense des forteresses... Il existe une infinité de tâches dévolus aux humains dans une forteresse ou un navire d'un chapitre Astartes, qui nécessitent d'être voué corps et âme au chapitre, et bien peu sont accomplis par des Serviteurs, qui servent davantage de "gros bras" aux mécanos, Apothicaires, Techmarines ou autres œuvrants.

Pour exemple, je vous conseille le roman qui détaille l'incident de Rynn, dans lequel on peut découvrir dans les premiers chapitres une partie de la vie au sein de la forteresse des Crimson Fists, notamment un serf du chapitre de haut rang (le commandant de la garnison, si je me souviens bien), qui assiste Pedro Kantor dans les préparatifs de bataille contre la Waagh qui s'approche de la planète.

 

En ce qui concerne le procédé de création d'un serviteur, l'Apothicarion de l'Astartes fait l'essentiel du boulot en ce qui concerne la création du serviteur : lobotomie, installation d'un servo-contrôle crânien pour réguler le bestiau et Hop ! On passe le relais à un Techamrine qui le fera équiper des implants bioniques nécessaires à sa future condition : yeux cybers, prothèse-outil (foreuse, pince, meule, vrille, support d'armes lourde...).

Comme référence pour les serviteurs "civils", je vous recommande le livre de règles de Necromunda qui regorge de détails sur les serviteurs employés notamment dans les mines.

 

Pour le reste, un Serviteur n'est qu'une machine : il dispose d'une niche de rangement équipée du nécessaire pour le recharger : nourrices de nourriture organique ou de produits d'entretien et de recharges et bornes électriques.

Pour les serfs, ils disposent de quartiers dévolus : appartements avec tout le confort nécessaire à un humain normal (je crois me souvenir également que la forteresse de Rynn comprenait des jardins dans lesquels se déroule une scène : ce ne sont certainement pas des spécifications recommandées par le Codex Astartes, on peut donc en déduire que les erfs ont également une voix au chapitre en ce qui concerne els aménagements intérieurs...

 

Enfin, un Serviteur est un outil de qualité, entretenu avec soin, et il est peu probable qu'il soit abandonné ou oublié, à moins que son utilisateur ne décède (et encore, il est souvent alors volé ou recyclé plutôt qu'abandonné).