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Lord Paladin

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Messages posté(e)s par Lord Paladin

  1. Hey, a force de mettre 2 heures a repondre a un sujjet j'ai failli louper la reponse de Tarmi.

    Alors, repondons dans l'ordre est tranquillement (pour info la il est 10h27)

    @Ank : Par tordre les phrases j'entends peu ou prou la meme chose que veut dire Tarmi par "phrases étrangement formulées", on sent que tu prends quelques libertes avec la formulation naturelle d'une phrase pur avoir la bonne rime et le bon nombre de syllabes.
    @Absa : Bien que tu es parfaitement raison, c'est aussi normal que l'on commence tous par des sujets semblables et ton message est vraiment tres sec et un poil mechant ce qui n'etait sans doute pas voulu mais tout de meme.
    @Tarmi : D'accord avec toi pour le tout.

    Bref, si tu manque encore un peu d'aisance pour que tout cela paraisse naturel, nous ne pouvons que t'enjoindre a continuer car c'est deja plutot sympa de lire tes oeuvres.

    Pal'

    PS : Pour la derniere phrase, c'est quand meme pas des alexandrins et vus les rimes imterieures tu aurais pu les presenter en octosyllabe sans guere de difficultes !
    PS2 : Et la il est 11h00
  2. Je trouve l'ensemble plutot bien mene et meme franchement sympa. La fin est peut etre un peu trop rapidement expediee, mais ce n'est pas forcement un grand tort.
    Plus grave, tu tort souvent un peu trop les phrases pour pouvoir les faire rentrer dans ton rythme et tes rimes et cela rend la lecture parfois un peu cahoteuse : je pense en particulier a
    [quote]Bientôt, dès l'aube, la vallée pourra rougir.
    Lorsque mourut le jour, devant moi, plus personne.[/quote]
    Ou l'on sent parfois que tu peines un peu a retomber sur tes pieds !

    Ah et pourquoi avoir ecrit la derniere strophe de cette maniere et pas en coupant chaque vers en deux comme on s'y attends ?

    Pal'
  3. Trois gouttes de poussières
    D'eau
    Scintillent dans l'air
    Bleu.

    Car le thé est brulant
    Et arrête le temps.
    Oui le thé est brulant
    Et le jeune homme attends.

    Trois souffles de grand vent
    Passent dans les pins noirs,
    Sifflants et délaissant
    Trois flocons de neige et d'espoir.

    Il n'y a rien que ce jeune homme
    Assis. Cette foret que découpe le vent
    Comme le matin découpant les fantômes,
    Cette chaumière dressée contre le temps,
    Cette table de bois noir et basse,
    La bouilloire qui refroidit lentement,
    Ce bol de thé doux et brulant,
    Cet homme dont rien ne trouble la face.

    Et pourtant au dehors ou le vent se dechaine,
    Dans cette âme rongée de remords et de haine,
    Les démons terrifiants parcourent les chemins,
    Hurlant dans leur parler lourd, froid et inhumain.
    Cent millier de malheurs et autant de promesses
    Qui tombent sur les cœurs, tombent, tombent sans cesse ;
    Les vieilles pierres ont peur sur les flancs escarpés,
    Les pins serrent leurs cœurs de vieux bois fatigués
    Et toute la montagne, attente frémissante,
    Cherche de ses yeux noirs l'aurore nonchalante
    Qui danse sur la plaine et laisse aux longues nuits
    La profonde vallée ou résonne le bruit
    Sourd de milles passions secouant sa poitrine,
    Le cri puissant des trolls, la source cristalline
    Gelée, La neige blanche au-dessus du chalet
    Et la sérénité infinie de ce thé.
  4. Euh, sauf erreur de ma part, Sens est vraiment le type de jeu que je ne recommanderais qu'en dernier ressort ! C'est quand même un jeu tres dirigiste, fermé, dont la gamme n'est pas terminée et qui globalement se prête tres mal a l'improvisation de scenar sur le tas. De plus c'est un jeu a but purement philosophique et qui me semble vraiment concept. Perso je trouve ca genial, mais je ne le recommanderais vraiment pas sans bien connaître la personne en face !

    Pal'
  5. Comme tout les ans, les joyeux lurons de cette lointaine école qu'est polytechnique organise une convention de jeu de role. Et vous êtes cordialement invites a cette édition qui risque fort d'être la dernière en effet comme l'indique de nombreuses [url="http://www.211212.info/"]sources[/url], cette année risque fort d'être la fin du monde, si tout va bien, et si le temps le permet. Enfin bref, tout ca pour dire que les informations sont disponibles sur ce site : [url="http://www.faerix.net/"]Faerix[/url].
    N'hésitez pas a venir nombreux, ca me fera toujours plaisir de vous voir/revoir/torturer ?
    A bientôt, et surtout n'oubliez pas d'acheter des vêtements chauds en prévision de l'hiver nucléaire qui s'annonce rude !

    Bien rolistiquement,

    Pal'
  6. Enfin et parce que je suis grand seigneur :
    [url="http://jeux.dombres.free.fr/spip.php?page=annuaire"]Un annuaire du JdR amateur[/url]
    Ca vaut ce que ca vaut, mais ca te permettra de trouver rapidement des jeux de rôles dans l'ambiance que tu cherches. Après c'est vrai qu'il y a un petit côté orpailleur car il faut chercher longtemps avant de trouver un vrai bon JdR.

    Au passage toujours un univers qui envois du steak avec un système de règle à l'rrache mais que j'ai testé hier pour de la conv' ou de l'initiation et ca tourne comme une porche (oui je sias on dirait pas comme ça mais en fait c'est ce qu'il faut): [url="http://www.tigres-volants.org/Downloads/TV3-Lite.pdf"]Tigres Volants Lite[/url]

    Et n'hésite jamais à aller sur le Grog opur voir les critiques des jeux même amateur bien que plus rare (je m'y emploi activement monsieur) elles peuvent t'épargner la lecture de 20 à 60 page de torchon de temps en temps.

    Pal'
  7. Intéréssant, mais je n'accroche pas vraiment à la poésie libre. Du moins pas celle là il manque un je ne sais quoi de rythme et de force.
    le fond est très jolie et il y a vraiment des passages très sympathiques avec des jeux sur les mots et les contre sens géniaux. Mais... je ne sais pas j'ai l'impression qu'il manque ce que j'aime dans la poésie quoi !

    Pal'
  8. Ah, comment ais-je pu oublier Wushu. Effectivement, Wushu est très cool pour de l'initiation. Je compléterais les remarques de Santoman par ceci. Certes, ce jeu va à toute allure et les parties dureront environ une heure, deux heures pour les plus longues. Ensuite, c'est TRES bien pour de l'initiation car ce je préfère commencer par des parties courtes plutôt que de lancer les des petits nouveaux dans quatre heure d'un jeu qui risque de les lasser rapidement.
    Enfin, un truc important à garder à l'esprit en jouant à ce petit miracle c'est qu'il ne faut jamais dire "non", c'est une règle d'impro de base mais elle s'applique à ce jeu de rôle plus qu'à aucun autre. Ils diront sans doute beaucoup de merde, mais il faut l'accepter rebondir et aller plus loin encore. C'est un exercice assez difficile pour un MJ, mais c'est très sain et ca encourage beaucoup les joueurs à se lancer. C'est donc bien pour de l'initiation.

    Pal'
  9. J'aime beaucoup ton interprétation et te rejoins sur de nombreux points. Même si je persiste à penser que l’extérieur reste emprunt de danger. Mais pas de véritables dangers, plus des dangers surestimés car méconnus. Un peu comme (l'exemple est mauvais mais passons) une route peut sembler dangereuse à quelqu'un qui n'en a jamais traversé et qui se contente de voir les voitures passer alors qu'un parisien le sait bien lui que les voitures s'arrêtent.

    Je développerai sans doute demain, mais juste un petit up du père noël pour dire que j'ai rajouté une version audio (pas génial car le poème est un peu long et ma voix un peu horrible [notamment désolé pour l'erreur dans la quatrième strophe quand je saurais faire du montage je ferais des trucs moins à l'arrache]). Et un recueil de tout ce que j'ai fais en vrac dans am signature. Pareil quand j'aurais le temps je jetterais toute la merde que j'ai pu écrire étant petit mais pour l'instant c'est le seul pdf qui me reste d'avant le cataclysme.

    Sur ce je retourne bosser/manger/desesperer...

    Pal'
  10. Et nous revoila pour une chronique du samedi un peu particulière puisqu'il ne s'agit pas d'un "poème préféré que j'ai choisi avec amour dans le recueil que j'ai recopié moi même", mais d'une oeuvre au hasard séléctionné via le bouton "Un poème au hasard" de poesie.webnet.fr, en fait à l'heure où j'écrie ces lignes, je n'ai pas encore lu le poème en question. (Juste survolé histoire de verifier qu'il ne sagissait pas d'un poème d'amour !)

    [size="4"][b]I - La plume[/b][/size]

    Mais avant d'attaquer le poème en question, commençons par une courte biographie d'un auteur que je ne connais pas (encore) : [url="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Rodenbach"]Georges Rodenbach[/url].
    Rodenbach est né dans une riche famille belge de Tournai mais grandira dans l'ancienne ville portuaire de Gand au coeur des Flandres que l'industrialisation galopante contribue rapidement à rendre invivable. Là il rencontre un homme que vous devriez connaître : Emile Verhaeren lui même, avec lequel il se lie rapidement d'amitié. Diplomé de la faculté de droit de Gand, il est envoyé à Paris par son père pour parfaire son éducation mais il y fréquente plus assiduement les cercles litérraires que les salles de cours.
    De retour en Belgique, il rencontre (comme Verhaeren d'ailleurs) Edmond Picard qui contribue à son succès et participe d'ailleurs aussi à la revue littéraire qu'est la Jeune Belgique dont il est (avec ce bon vieil Emile) l'écrivain le plus talentueux. Parmi ses autres amis connus, ne citons que Villier de l'Isle Adam et Mallarmé au risque d'ennuyer le profane par une liste démesurée.
    Son oeuvre, inspirée de Schopenhauer, des traditions Flammandes et de l'occultisme est constituée d'un imposant corpus de romans et de poèmes compte notamment l'un des premiers romas illustrés : [u]Bruges-la-Mortes[/u] (1892) où il décrit la déliquescence de la ville de Bruges pour laquelle il prophétise un sort semblable à celui de Gand ; prophétie qui, Dieu merci, ne s'accomplira jamais.
    Son style contribuera fortement à faire découvrir au public français les charmes de la Belgique (et notamment de Bruges) et il deviendra l'un des poètes Belges préféré des Français. Lorsqu'il s'éteint d'une appendicite à Paris en 1898, il est d'ailleurs décoré de la légion d'honneur et était même pressenti pour prendre place dans l'académie Goncourt alors en fondation.
    Son influence dans le domaine des arts est manifeste. On dit qu'il serait l'un des principaux modèles de la figure du Swann de M. Proust. Pour ceux que l'inhabituel passionne, vous pouvez allez admirer son [url="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ce/Tombeau_Georges_Rodenbach.jpg"]étrange tombeau[/url] au cimetière du père Lachaise.

    [size="4"][b]II - Le poème[/b][/size]

    [center][size="5"][b][url="http://www.fileden.com/files/2011/12/25/3243049/My%20Documents/On%20aura%20beau%20sabstraire....wma"]On aura beau s'abstraire en de calmes maisons[/url][/b][/size]

    On aura beau s'abstraire en de calmes maisons,
    Couvrir les murs de bon silence aux pâles ganses,
    La vie impérieuse, habile aux manigances,
    A des tapotements de doigts sur les cloisons.

    Dans des chambres sans bruit on aura beau s'enclore,
    On aura beau vouloir, comme je le voulais,
    Que le miroir pensif soit de nacre incolore,
    Un peu de clarté filtre à travers les volets.

    Et l'on entend toujours la plainte de la vie !
    Car, malgré notre voeu d'exil, nous nous créons
    Une âme solidaire et qui s'identifie
    Avec la rue en pleurs dans les accordéons.

    Et peut-on empêcher ses vitres sous la pluie
    D'être comme un visage exsangue, couronné
    Par des épines d'eau que le vent obstiné
    Tresse parmi le verre en pleurs, que nul n'essuie !

    Vitres pâles, sur qui les rideaux s'échancrant
    Sont cause que toujours la vie est regardée ;
    Vitres : cloison lucide et transparent écran
    Où la pluie est encor de la douleur dardée.

    Vitres frêles, toujours complices du dehors,
    Où même la musique, au loin, qui persévère,
    Se blesse en traversant le mensonge du verre
    Et m'apporte sanglants ses rythmes presque morts !

    Ainsi la vie encor par les carreaux m'obsède,
    Car toutes les douleurs sans nom qu'on oubliait :
    Les cloches, le feuillage - éternel inquiet -
    La pluie, et jusqu'au cri d'une fleur qui décède,

    Tout cela qui gémit parmi le soir tombé
    Attire mon esprit dans les vitres, doux piège
    Où les larmes, les glas, les rayons morts, la neige
    Se mêlent dans le verre à l'azur absorbé.[/center]

    [size="4"][b]III - Le calme cabinet[/b][/size]

    [center][img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/72/Woman-with-a-balance-by-Vermeer.jpg/429px-Woman-with-a-balance-by-Vermeer.jpg[/img][/center]

    Un brin de vocabulaire scolaire ne fait jamais de mal, surtout qu'on m'a dis qu'on pourrait tomber sur la poésie au bac cette année (ce qu'il ne faut pas faire pour attirer le chaland).
    Pour la forme, le poème est on ne peut plus classique huit simple quatrains en alexandrins aux rimes croisées ou embrassées selon l'humeur. Pas vraiment de quoi sauter au plafond alors passons.
    Le poème s'organise grossièrement en trois parties relativement perméable que j'aurais tendance à plasser ainsi. d'abord les trois premières strophes forment une sorte d'introduction au sujet en marquant la séparation imparfaite bien que tant recherché entre le poète et le dehors. La seconde partie qui regroupe les trois strophes suivantes développe cette idée et en donne le thème centrale qui envahit soudainement le poème : "les vitres", car cette objet personifie le dilemne du poète tiraillé entre la sérénité et le calme de l'intérieur et l'exubérance chaleureuse et vivante de la rue. Enfin la dernière partie conclue l'oeuvre en une envolée onirique sur laquelle nous reviendrons.
    Au niveau du rythme, il est extrèmement régulier avec une césure classique hormi quelques vers qu'il convient de remarquer. Le second tout d'abord a un rythme 4/4/4 qui peut renforcer l'aspect calme et apaisant de l'intérieur coquet. Mais c'est surtout les deux vers précédent le dernier qui sont remarquables en cela qu'ils forment une sorte d'attente et d'ouverture. Relisez les et remqrquez combien les dernières syllabes ("doux piège" & "la neige") semblent s'échapper du vers presque à tomber à la renverse pour précipiter la fin du poème.

    [size="4"][b]IV - La rue vivante[/b][/size]

    [center][img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d8/Adriaen_van_Ostade_008.jpg/434px-Adriaen_van_Ostade_008.jpg[/img][/center]

    Passons maintenant à une analyse de fond du poème.
    Tout d'abord cette thèmatique de l'opposition entre l'intérieur et l'extérieur symbolisé par la vitre et qui soutient l'ensemble du poème. Ce n'est pas l'opposition entre la vie privée et la vie publique mais c'est celle d'une monde froid et puritain qui semble vouloir étouffer la vie opposé à cette rue animée, encombrée, dangereuse. Car si l'intérieur et avant tout présenté comme un lieu calme, c'est surtout un lieu de confort et de sécurité. Un lieu ou l'on ne risque rien et où la vie passe lentement comme un fleuve lisse de "bon silence". Dehors c'est un monde de danger où cri la "fleur qui décède" et où sonne le "glas". Un monde de pluie, de vent, mais un monde vivant pardieu, d'une "vie impérieuse". Un monde de musique qui à travers la vitre se brise et parvienne dans le monde intérieur "presque mort".
    C'est aussi une opposition entre les deux mondes de la Belgique d'alors : la riche bourgoisie soigneusement calfeutrée dans son intérieur coquet et soigneux face à la classe laborieuse, qu'elle soit ouvrière où paysanne et qui peine dans la rue mais qui peine en chantant. Ce poème résonne un peu comme un appel à l'ouverture d'un mebre de la bourgoisie à sa propre classe pour ne pas se laisser séduire par le confort. Une question qui me vient à l'esprit en lisant ce poème, c'est "qui est le narrateur". Car l'on y imagine bien un jeune homme de bonne famille désirant vivre une vie "à la don quichotte" mais qui se heurte le nez au verre froid de sa demeure. Vitre qui semble le placer hors du monde, hors de la vie qu'il se contente de regarder (cf le vers 18). Vitre qui l'appel dehors mais qu'il a bien trop peur de passer pour pénétrer dans ce monde de dangers inconnus, presque mystique où rôdent "les rayons morts".

    [size="4"][b]V - Conclusion[/b][/size]

    Ce poème illustre tout à fait le côté "occulte" de Rodenbach aussi bien que cette tradition flammande de jeu de clair obscur et d'opposition intérieur extèrieur qui prend ici une connotation peut être politique (mais peut être pas je suis pas expert non plus). J'aime beaucoup ce côté enchanteur et magique présent dans le poème notamment dans les vitres mais aussi dans la musique et la personnification de la vie dans la première strophe. Le style légèrement compliqué et relevé n'est toutefois pas ce que j'aime le plus. Et le rythme bien que parfait n'en est pas moins quelque peu monocorde et lancinant alors que le thème pouvait se prêter à un jeu sur ce dernier.
    Joli poème cela dit, qui me donne envie d'en découvrir un peu plus sur cet auteur. J'espere seulement que vous partagerez au moins une partie de ma découverte et de mon enthousiasme, toute discussion étant bien évidemment ouverte.
  11. Et oui, le seul piège (est encore c'est pour les vieux grisons archaïques) est que dans les vieils poèmes françois, il y a des "e" qui sont prononcés out-of-space ! Par exemple ce passage de la ballade est complètement horrible :

    La pluye nous a débuez et lavez,
    Et le soleil desséchez et noirciz:
    Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
    Et arraché la barbe et les sourciz.

    Notez le "e" prononcé du troisième vers; il m'a fallut longtemps pour m'y habituer à celui là !

    Pal'
  12. Tiens, comme je m'ennuyais et que je suis tombé sur un micro, je vous ai fait un enregistrement audio de ce poème (et de deux autres que j'ai écrit disponible par le même moyen... saurez vous les retrouver ?)
    Il suffit de cliquer sur le titre.

    N'hésitez pas à critiquer l'enregistrement, il est aussi là pour cela !

    BISOUX à tous et bon noël

    Pal'
  13. Ah, je n'accroche pas du tout à celui là !
    Je ne sais pas, je trouve qu'il n'a pas le souffle du premier et qu'il n'a pas non plus de rythme. Le quatrième vers par exemple est difficilement prononçable (et pourtant j'ai essayé toutes les diérèses possibles).
    Et puis je n'accroche vraiment pas non plus à ce dernier vers :
    [quote]Tu me rejette
    Telle une lavette[/quote]
    Je ne sais, pas je trouve qu'il ne s'inscrit pas du tout dans le contexte !

    Ce qui est sympa par contre, c'est le jeu que tu as mis entre les vers longs et courts qui donne un aspect fugace au moment fatidique alors qu'il occupe pourtant l'essentiel du poème.

    Mais bref, parait que c'est réveillon et que c'est sordide de poster des commentaires à cette heure ci, donc je vais plutôt retourner faire de la physique (c'est plus sordide mais personne le sait)
    BISOUX à vous et joyeux noyel !

    Pal'
  14. Rapidement parce que je commenterais surement ton poème ce soir :
    Un vers fixe est un vers avec un nombre fixé de syllabes dont le plus célèbres représentant est ce bon vieil alexandrins :

    "Par un pesant repos d'après midi vermeil,
    Les stalles en vieux chêne éteint sont alignées
    Et le jour traversant les fenêtres ignées
    Étale au fond du cœur des nattes de soleil"

    Celui là étant tiré des croquis de cloître d’Émile Verhaeren. Tu vois que c'est plus simple d'y avoir un rythme efficace et prenant. Le principal problème vient de la règle (maudite) des "e" en fin de mot qui ne sont prononcés que si le mot suivant commence par une consonne. Mais le plus simple pour cela est de lire [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=106652"]ceci[/url]. Puis de se faire une idée de son propre rythme en lisant de la poésie. Je t'enjoint tout particulièrement à fureter dans les chroniques du samedi (les postes qui commencent par [Samedi] dans cette section) qui sont des oeuvres de maître commentées par nos soin (donc plus ou moins techniquement selon les auteurs) et notamment [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=175625"]celle là[/url] qui est un peu plus longue mais à l'avantage d'être orale et bien faite donc géniale pour comprendre de quoi on parle (j'y ait moi même appris énormément).

    Sur ce à ce soir

    Pal'
  15. Salut à toi beau doux frère et bienvenu dans cette maigre section,

    Ne prends pas garde au manque de critique car nous ne sommes guère nombreux aussi manquons nous drastiquement de réactivité. Mais n'hésite pas à nous proposer d'autres œuvres (cela dit, pas là peine d'éditer ce post où de les ajouter dans le même topic, il y a suffisamment de place et c'est nettement plus lisible lorsque l'on sépare clairement les différents poèmes.)
    Bien, les présentations étant faites, je te mènerai tout d'abord dans ce qui constitue en quelque sorte notre trésor de guerre, notre base à tous, [url="http://www.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=106652"]les techniques de la poésie d'un vieux du coin : Petimuel.[/url] N'hésite pas à les lire surtout le début car il y a quelques règles en poésie (pas tant que l'on voudrait le faire croire, mais elles sont essentielles).

    Ceci étant dit, commentons ton poème :
    Tout d'abord je n'arrive pas à voir si tu as cherché à faire des vers fixes. Et les ver fixes, c'est le bien, non pas parce que je suis un vieux con intégriste (quoique) mais parce que cela va t'aider grandement à trouver un rythme meilleur. Car ton poème en manque cruellement, mais crois moi, c'est bien normal quand on débute.

    L'idée de base du poème est assez originale et plutôt bien menée. La première remarque que je peux faire et cependant que tu ne passe pas assez de temps à décrire ta situation initiale, ou plus précisément qu'il n'y a pas assez de changement d'idée entre les deux parties du poèmes que sont les deux quatrains et les deux tercets. Ensuite tu gagnerais grandement à utiliser des métaphores et des comparaisons qui rendent ton texte plus imagé et plus vivant en quelque sorte !

    (Je m'arrète de commenter là tout de suite parce qu'il fait faim mais je reprendrais peut être un jour)

    Pal'
  16. [quote]Cependant simplement décrire le meurtre n'apporte rien[/quote]
    Pas entièrement d'accord, le fait même d'écrire et plus généralement de faire quelque chose, permet d'ores et déjà de changer sa colère en autre chose. Après, il faut aussi voir que chacun voit les choses différemment et ce qui ne fonctionne pas pour toi peut, peut-être, être plus efficace chez quelqu'un d'autre.

    Ensuite, il faut bien voir que dans note cas et comme l'a souligné Absalom, nous sommes là pour juger un poème et en aucun cas l'homme qui l'a écrit (je laisse ce soin à Dieu). Donc ne vois (ni toi ni personne d'autre d'ailleurs) aucune prise de parti sur la question de légitimité des actes décrits dans le poème en question dans ma réponse ni dans celles de mes honorables confrères.

    Ensuite, je voudrais sans contredire ce que tu a écrit, l'augmenter un peu en le généralisant :
    "Toute violence, aussi mineure peut elle sembler [s]faite à une femme[/s] est inacceptable et démontre la faiblesse de l'homme* qui y a recours."

    Et pour terminer (troisième edit mais ce n'est vraiment pas évident d'écrire sur un tel sujet) :
    [quote]C'est d'ailleurs clair dans le poème qu'il y a un avant et un après meurtre, l'action permettant d'obtenir par la force un amour que la vie ne donne pas.[/quote]
    Je ne suis pas encore tout à fait de ton avis car, et c'est peut être ce qu'il y a de plus terrible dans ce texte, le second vers laisse à penser qu'il n'y a pas de remise en doute de l'amour de la fille... Enfin bref en fait j'en sais rien et je suis certainement pas psychologue. Donc bref, je retourne à mon scénar et à mes équations et j'arrête de me prendre le chou pour rien.

    BISOUX à tous

    Pal'

    * Au sens de Mensch, donc homme ou femme.
  17. Mouai, pour de l'initiation... je sais pas trop ca dépend aussi beaucoup de ce que tu veux faire.

    Pour de l'heroïc fantasy, je met un gros +1 sur [url=http://zadkin.free.fr/Tranchons&Traquons.pdf]Tranchons & Traquons[/url] qui a le double mérite d'être gratuit et génial.
    Mais le plus simple est de se chopper un petit jeu générique genre [url=http://www.basicrps.com/core/basic_regles.pdf]BasiC[/url] est de l'adapter à toutes tes folies. Comme ça tu aura un système facilement modulable, tu le connaîtra bien donc répondra plus facilement au demande des joueurs et pourra éventuellement changer trois fois d'univers pour bien montrer toutes les variétés de jeu possible. Ah oui, les règles du BasiC que je t'ai filé (comme la plupart des règles génériques) semblent assez incompréhensibles comme ça. Mais en jeu tu passe une fiche de perso on ne peut plus lisible avec des pourcentages (donc des idées claires de ce que ca veut dire ou pas) et un système plutôt bien fichu.
    Pour aller plus loin tu pourra même acheter la [url=http://www.legrog.org/jeux/basic/basic-roleplaying-4eme-ed-en#1]version complète[/url]

    Dans le genre générique tu as aussi le classique GURPS qui est très sympa aussi et possède une gamme extra large ce qui est bien. dK2 qui est un peu plus difficile à maîtriser au début et peut rebuter les joueurs mais offre de bonnes possibilités aussi. Non décidément le plus simple c'est BasiC AMHA (et puis tu pourra toujours faire jouer du Cthulhu, paraîtrait que c'est le même système à trois vaches près, et Cthulhu c'est le bien absolu !)

    Bisoux celt

    pal'

    PS : Quand je te dis qu'on peut facilement trouver des suppléments pour différents univers :
    Chine : http://www.basicrps.com/chine/BaSIC_Chine_imperiale.pdf
    Arabie : http://www.basicrps.com/atrilia/fr/jdr/index.html
  18. Bon, tout d'abord précisons le but de ce topic, ce qu'il est, ce qu'il n'est pas.
    [b]C'est :[/b]
    [list]
    [*]Une description de ma vision de l'art en général et de la poésie plus particulièrement
    [*]Un essai de mettre au clair mes propres sentiments & pensées
    [/list]

    [b]Ce n'est pas :[/b]
    [list]
    [*]Une doctrine à suivre résolument
    [*]Une tentative pour vous convaincre que j'ai raison
    [/list]

    Ensuite si les modos estiment que ce sujet n'est pas à sa place soit, c'est leur droit le plus strict.

    [b]Comment répondre :[/b]
    En critiquant ma pensée afin de m'aider à la préciser en soulignant les ambiguïtés/contresens/conneries. Mais je pense plus simple que si vous voulez donnez votre propre vision se soit dans un sujet à part pour ne pas finir avec un GBI [grand bordel illisible] si propre au forum (en général, je ne parle pas juste du fofo).

    Passé cette petite introduction que je pensais importante, commençons mon propos.



    [center][b][size="5"][font="Palatino Linotype"]Poésie paladinique[/font][/size][/b][/center]
    [color="#eabd68"]doublepouet[/color][b][size="5"][font="Palatino Linotype"]Introduction[/font][/size][/b]
    [color="#eabd68"]pouet[/color]Il m'est plus d'une fois arrivé au cours de mes réponses dans cette section de commencer un long monologue cherchant à faire comprendre la façon dont je vois et comprend de la poésie. Cependant, ce n'était jamais vraiment le lieu et c'est donc ici, dans ce topic que je tenterais de développer cette difficile question en y mêlant je l’espère un peu d'humour et de nombreux morceaux de poèmes (les miens parfois mais ceux des maîtres le plus souvent) afin d'en rendre la lecture plus agréable et plus utile.

    [color="#eabd68"]doublepouet[/color][b][size="5"][font="Palatino Linotype"]Pourquoi écrire de la poésie?[/font][/size][/b]
    [color="#eabd68"]pouet[/color]Il ne s'agit pas seulement de savoir pourquoi écrire, mais aussi pourquoi choisir ce style si particulier (et si ardu !) qu'est la poésie. La première réponse que je pourrais faire est que parfois, l'idée ne vient pas seule mais provient de la poésie elle même : « Est poète celui à qui la difficulté inhérente à son art donne des idées et ne l'est pas celui auquel elle les retire. » nous confie Paul Valéry. Et il est vrai que parfois c'est dans la forme même de la poésie que naît l'idée.
    [color="#eabd68"]pouet[/color]Mais en dehors de ces cas quelque peu particuliers que l'on pourrait plutôt qualifier d'exercices de styles que de véritables poèmes, on a parfois une idée précise que l'on veut mettre par écrit, alors pourquoi choisir la poésie plutôt qu'un texte plus prosaïque ou la peinture par exemple ?
    [color="#eabd68"]pouet[/color]Tout d'abord il y a une idée évidente de talent, en effet si vous voyez un quelconque de mes dessins, vous me pousseriez à continuer à écrire. Mais au delà de cette seule chose j'ai parfois une idée que je sens devoir être un poème et une autre que je sais devoir être un texte, pourquoi ? Il y a tout d'abord une idée de sujet, une idée de lexique et enfin une idée d'intérêt. Une idée de sujet tout d'abord, car la poésie m'a toujours paru plus adaptée à faire passer un message et une idée forte plutôt que de décrire de longues actions ou des discours plus impersonnel. La poésie recherche pour moi quelque chose de profond et permet d'une certaine manière de m'exprimer sur des choses pour lesquelles j'aurais difficilement pû me contenter de simples mots. Par le jeu des images poétiques, des sonorités, du rythme et surtout des rimes. La poésie permet de mettre dans un texte bien plus que les simples mots qui le compose. Par exemple par un jeu de [url="http://www.stat.ucl.ac.be/ISpersonnel/lecoutre/francais/faussesrimes.html"]fausses rimes[/url] mais ce n'est là que le plus visible des artifices qu'offre la structure et les règles d'un poème à celui qui veut faire plus que de la prose. Pour ma part, c'est surtout le jeu du rythme qui m’intéresse et me passionne car c'est à la fois le plus profond et le plus intime et en même temps le plus sensible à celui qui à un peu d'oreille. C'est ce rythme qui me fait dire au premier coup d'oeil « Voila de la pure poésie ! », ou qui m'agresse les yeux au couteau quand je lis les [i]poèmes[/i] du métro parisien.

    La suite plus tard !

    Pal'
  19. Pour commencer tranquillement sur une réponse au "débat" sur le côté déversoir (pouah que ce mot est laid, mot de passe sans doute de quelque noire confrérie Londonienne) à sentiment de cette section... et bien ma foi c'est de la poésie est cela me choquerait bien plus de n'y voir que des poèmes vide de sens et d'âme que ce genre d'oeuvre. Même moi d'une certaine manière j'essaye toujours d'écrire avec mon âme mais cette dernière est effectivement un gros ours mollasson et endormi (en plus là on est en hiver ; elle dort).
    Edit : J'avais oublié la moitié de ma pensée sur la route. Personnellement j'ai toujours trouvé plus facile de livrer ce genre de poème à de parfaits inconnus car ceux sont les moins susceptibles de s'apitoyer ou de s'inquiéter inutilement. Ils livreront plutôt un avis certes parfois froid et distant mais permettant justement de prendre du recul sur l'émotion et de la dépasser dans l'oeuvre plutôt que de toujours revenir sur la douleur comme le ferait des proches (certainement bien intentionnés n'en doutons pas, mais je suis Alain sur le côté étouffant des bonnes intentions, l'enfer est pavé etc.) Donc ne t'attends pas à des larmes mais bien à des critiques en bonne et due forme de ton oeuvre.

    Ensuite, sur le côté "archaïsant" de la section (@ Kayalias donc). Je ne peux répondre que pour moi même ici, mais je n'ai jamais vraiment accroché à la poésie dite moderne (tout comme à l'art d'ailleurs) car il y a un côté provocateur et "fouttage de gueule" que je n'aime absolument pas. "Mais si cet urinoir est une oeuvre d'art" (pour ne taper que dans le cliché). Cela ne veut pas non plus dire qu'il faut écrire dans un langage le plus complexifié possible (mais je crois que je vais répondre à tout cela dans un autre topic car ce n'est pas vraiment l'endroit).

    Et bref recentrons nous sur le prime sujet : le poème.
    Pour ma part j'aurais essayé de jouer encore plus sur l'opposition entre les deux parties du poèmes, par exemple en choisissant des vers fixe dans la première pour commencer sur un poème d'amour ordinaire en alexandrins (soyons fou) ou autre mais très scolaire. Puis ce rythme venant se briser sur l'image horrible, la suite se délite et on tombe des ers désordonnés et sauvages qui reflète le trouble de l'âme en question.
    Un autre truc que tu peux faire à peu de frais, c'est inverser les deux premiers vers pour renforcer le parallélisem entre le premier vers et le second un truc comme :
    [quote]Je sais que tu m’aime chérie
    Tu sais que je t’aime aussi
    [...]
    Maintenant, tu m’aime chérie.[/quote]

    Pour ces vers là :
    [quote]Tu as eu ce que tu mérite, espèce de catin
    Tu m’as dit arrête vite, j’ai resserré mes mains,[/quote]
    Pourquoi ne pas les avoir séparés après la virgule, vu que tu as déjà des rimes intérieures ça ne te coûtera pas grand chose et ça donnera une impression de vitesse et d'action avec des vers très courts plutôt que de longues sentences dont le rythme n'est pas plus travaillé que cela.

    Bon c'est à peu près tout ce que je vois à la première lecture. J’espère que ces quelques conseils pourront t'aider si tu as le courage de te pencher à nouveau sur le texte.

    Pour le fond, pas grand chose à dire, c'est ton sentiment, tu l'assume. Je le trouve effectivement assez sombre mais le côté soulevé par Kayalias est assez joli, cette image d'apaisement, certes morbide, mais présent ; est assez perturbant est plutôt bien rendu.

    Voili voila, bon, si j'ai le temps un jour j'essaierai d'écrire un truc un peu plus long sur ma vision (actuelle) de la poésie, promis.

    Pal'
  20. Alors pour répondre aussi bien à Absalom qu'à Silverthorns (malgré le fait que vos deux commentaires soit très différents) il s'agit avant tout d'une extériorisation de mes sentiments sur un cursus scolaire très éprouvant ! Donc il ne faut pas forcément y voir de la métaphysique non plus.
    Il s'agissait donc de montrer le désarroi d'une personne devant une masse de connaissance pour le moins impressionnante et terriblement exacte mais qui révèle à chaque fois une petite incompréhension qui le pousse à chercher plus loin encore. Mais aussi à reconsidérer l'étendue de son savoir devant l'immense masse que constitue déjà le petit domaine de savoir qu'il étudie. D'un autre côté pour répondre à Silver' certes à chaque découverte on s'apperçoit qu'on repousse le problème et qu'on ne saura jamais Tout (je répondrais d'abord qu'on ne connaîtra jamais rien du monde, puisque l'on ne peut comprendre que les rapports qu'ont les choses entre elles et non les choses elles mêmes.) mais on n'en sait déjà énormément et avec une précision tout simplement inimaginable il y a encore un siècle (ou même 50 ans). Et puis encore heureux que l'on ait pas tout découvert sinon on ne saurait plus trop quoi faire... (moi en tout cas je ferais du JdR !)

    Ce n'est donc ni un éloge, ni une critique, pas même un constat, juste un sentiment.
    Mais j'aimerais souligner un point brièvement abordé dans le poème et qui montre assez bien ma vision de la science.
    "Etoile, // Poussière d'étoiles // et le sachant"
    Pour faire court, le seul endroit de l'univers où peut avoir été fabriqué le carbone composant la terre et donc notre corps (du moins dans la théorie actuelle mais celle là se porte plutôt bien) et le coeur des étoiles ou se réalise la fusion de l'hydrogène et de l'helium primordiaux en corps plus lourds. Ce qui signifie que l'on est effectivement constitué de poussière d'étoile. Et personnellement, je trouve cela à la fois très joli et très poétique ; tout en étant résolument scientifique.

    Voila, le poème entier raconte cela, comment non pas faire passer la magie au premier plan après la "défaite" de la science conventionnelle, mais plutôt ouvrir les yeux sur la science que l'on croit froide et austère, mais qui sait aussi être très jolie et très belle. Tout en étant parfois très difficile je le reconnais... et le subit. Montrer que l'apprenti (la notion d'étudiant qui est primordiale dans le poème) scientifique peine dans son dialogue avec la vérité et qu'il ne s'agit certainement pas d'arrogance que de tenter de comprendre l'univers, pas plus qu'il n'y a d'arrogance à s'émerveiller devant les techniques utilisées par un peintre dans la réalisation de son oeuvre. Il y a bien plutôt de l’émerveillement devant la beauté des plus récentes théories qui bien qu'âpres et revêches à se laisser comprendre n'en demeure pas moins profondément élégante et belle une fois qu'on les a apprivoisé avec humilité !

    Mais je le dis une dernière fois avant de retourner à tout autre chose, le poème à été écrit assez automatiquement donc il ne faut pas forcément allez chercher trop loin non plus.

    Pal'

    PS : Non, je ne suis pas encore sorti de mes exams ! M'en reste quatre (et des pires) à la rentrée. Je vais donc joyeusement passer toutes mes vacances à apprivoiser les monstres ici mentionnées (sauf la relativité générale aujourd'hui terminée ouf !)
  21. Hey, merci. Je dois avoir un article assez long de Villon qui traîne dans les recoins de mon ordinateur. A l'occasion je la mettrez après un petit dépoussiérage et une adaptation à la version informatique (il est actuellement écrit pour un article dans la revue de mon ancienne école donc les intro//conclusion sont à modifier) enfin bref. Je trouve l choix du poème un peu dommage car il est plutôt long et moins fort que d'autre pas forcément aussi connus que la ballade des pendus. Je pense notamment à certains passages du [u]lais[/u] et à la [u]ballade de bonne doctrine à ceux de mauvaise vie[/u]. J'aime aussi pas mal la [u]ballade des proverbes[/u] mais bon.
    Ca fait toujours plaisir de lire du Villon.

    Pal'
  22. Un peu tard, mais tout de même, je voulais te remercier pour ce poème assez inhabituel et il est vrai plutôt intriguant. L'analyse plutôt centrée sur le fond que sur la forme est à mon sens à la fois personnelle et justifiée et jette un éclairage particulier sur ce poème asse déroutant et quelque peu opaque à mon âme profane (Chose que je retrouve souvent chez les parnassiens).
    Bref, merci pour ce petit moment de poésie.

    Pal'

    PS : Pour les liens, wikipedia est bien que souvent galvaudée, une excellente source d'informations, et pour les images je peux te recommander [URL=http://commons.wikimedia.org/wiki/Accueil?uselang=fr]wikimedia[/URL] qui fonctionne sur le même principe et bien que souvent un peu déroutante dans son organisation et assez formidable dans les ressources qu'elle offre.
  23. Ah, je ferais une réponse plus longue quand j'aurais un peu plus de temps, mais il faut savoir que ce texte écrit d'une manière assez automatique et sans réflexions livre mes pensées de l'instant sur mes cours, à savoir, de la physique des plus théoriques.
    D'où en fait les notions d'espace et de temps qui s'enchaînent, de flux, d'éther, de failles dans l'espace (allusion à des problèmes de coordonnées en relativité générale qui créent des infinis juste parce qu'on n'a mal choisi noter description de l'univers), et je passe sur les réseaux de flèches ([url="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_d%27Ising"]Ising ?[/url]), aux racines et aux poids (théorie des groupes) etc. D'où le côté, mystère et cryptique. En fait il est très terre à terre, où plutôt très reliés à mon quotidien (deux choses finalement très différentes) et extrêmement personnelle d'où tes remarques je pense.

    Pal'
  24. Yop, voici une petite nouvelle écrite rapidement, trop peut être et j'aimerais bien avoir votre avis sur ce qu'il faut changer pour la rendre plus prenante. Enfin bref, vous connaissez votre métier, donc LACHER VOS COM' :

    [center][size="4"]Une histoire de plus[/size][/center]

    Une soirée d'été quelque part dans les collines où le monde est plus sauvage que dans la plaine sans être aussi âpre et redoutable que là-haut, dans les montagnes. Le feu ronronne sur son lit de braise comme un chat que l'on eut bien nourri. Le vent secoue mollement les branches des arbres, laissant planer dans l'air ce murmure troublant et ses ombres mouvantes qui égayent si bien les veillées de contes aux coins du feu. Et sans doute n'était-ce pas par hasard que les cinq jeunes gens avaient choisi ce soir là justement, pour y aller de leur histoire de fantôme et de sorcière, de méchante femme qui vivait seule à l'orée du village et de psychopathe échappé de l'asile... enfin vous les connaissez sans doute mieux qu'eux.

    Après avoir chacun tenté d'éblouir leurs compagnons par la légende la plus vraisemblable, la plus terrible et la plus réaliste qu'ils puissent imaginer. (Tous à part Frank qui avait dû se rabbatre sur la deuxième parce que sa meilleure avait déjà été racontée quelques minutes auparavant !) Tous donc, ont maintenant les yeux rivés sur Mathieu qui seul de la soirée n'a pas encore conté.
    D'ailleurs à bien y réfléchir, il n'a pas encore parlé.
    Mathieu c'est un petit garçon aux cheveux d'un joli blond qu'il laisse malheureusement pousser en une tignasse des plus sales. Ses vêtements sont passés de mode depuis quelques générations déjà et son visage mince, et comme en retrait, laisse à penser qu'on ne l'a invité que parce que les filles ont insisté pour ne pas le laisser à l'écart de la bande ; lui qui est si gentil et si calme.
    Le silence s'établit pesamment sur la clairière. Le jeune garçon, les yeux perdus dans la nuit n'a pas encore remarqué que son tour était venu et attend tranquillement la prochaine histoire. Lorsque David s'adresse à lui de sa voix grave et dure.
    " Et bien c'est à ton tour on dirait !"
    Mathieu écarquille les yeux et regarde autour de lui, la foule des visages qui le scrute avec attention, avec avidité presque. On se demande bien ce que ce petit morceau d'enfance pourra bien inventer de terrifiant... mais cela risque fort de sombrer dans le ridicule.
    Tout commence normalement, le conteur bafouille quelques mots, proteste qu'il ne connait pas d'histoire, ou bien que toutes ont déjà été entendues ce soir-là ; mais les encouragements du cercle finissent par avoir raison de ses rebuffades et il entre au centre pour prendre la parole.

    " ... "
    Ses épaules s'abaissent en un soupir et sa tête retombe vers le sol. L'assemblée va protester quand il leur coupe le souffle d'une voix basse, presque un murmure : "Je n'aime pas raconter cette histoire !" (Ca y'est, il s'est lancé.)
    " Non, je n'aime pas raconter cette histoire.
    " D'abord, parce qu'elle ne parle ni de sorcière, ni de fou. Il n'y a pas de mort et encore moins de fantôme qui soit revenu de sa tombe sans doute trop inconfortable. C'est une simple histoire d'hommes et de femmes ; et à chaque fois que j'y repense, elle me parait vraiment banale.
    " En plus, elle n'est même pas crédible comme histoire. Mais à un point que personne ne veut jamais ne serait-ce que faire semblant d'y croire, encore moins crédible que l'histoire du fou qui tappe sur la voiture avec la tête du mari, pour vous dire la catastrophe que c'est. Mais ce n'est même pas pour ça que je n'aime pas raconter cette histoire.
    " Dans cette histoire, c'est moi qui ai peur. Ce n'est pas vous. Je sens mon sang se figer dans mes veines à chaque fois que se forme sur mes lèvres le récit qui la compose. Un peu comme si les mots s'échappaient des phrases pour venir glisser comme de la glace dans mon dos et je les sens parcourir ma colonne vertébrale comme des rangs de fourmis partant pour la guerre.
    " A chaque fois, on se moque de moi. "C'est tout !", "Et c'est ça ton horreur !", je sais très bien que tout le monde s'en fout, que je suis stupide de ressasser encore et toujours la même histoire à chaque fois. En plus, cette façon qu'on les autres de ne pas me prendre au sérieux, au lieu de me mettre en colère, ça ne fait que souffler sur les braises de ma peur qui redouble de vigueur et je me retrouve tremblant au milieu des éclats de rire.
    " Je suis désolé, mais les autres histoires vous voyez, elles ne me font ni chaud ni froid. Le type qui a épluché sa grand mère dans sa cave ne me fait pas plus peur qu'une pub pour du déodorant. Alors quand on me demande si je connais une histoire - enfin une de ces histoires-là quoi - je suis obligé de penser à celle là. Et Dieu sait que je n'aime pas raconter cette histoire.
    " Oh bien sûr, je pourrais mentir, en raconter une autre. Mais je n'y croirais pas, et ce ne serait pas pareil. Je pourrais essayer de raconter cette histoire en en changeant des morceaux de manière à la rendre au moins vraisemblable, mais je ne peux pas. Non je ne peux pas en changer un seul mot parce que chacun est vrai, et que chacun a son importance. Et de toute manière quand je commence à la raconter je ne peux pas m'empêcher de la finir jusqu'au bout d'une traite sans m'arrêter afin de la finir plus vite.
    " Enfin voilà. C'est mon histoire, et elle ne vaut pas grand chose, je le sais bien. Mais quand on me demande de raconter, c'est celle là qui vient. Et elle n'est pas terrible, pas vrai ?"

    Pal'
  25. Il y aura sans doute des corrections :

    Pages après pages,
    Larmes après larmes,
    Nuits après nuits,
    Sous le soleil diffracté par le verre,
    Sous le tableau au port froid et sévère,
    La magie ne tient plus.
    Elle monte du papier
    En volute de sel,
    Et brûle dans l'espace
    Et à travers le temps
    S’enroule sur elle même
    En flux désordonné
    Tourbillonne dans l'air
    Et poussé par l’éther
    S'enfuit.

    Pages après pages,
    Nuits après nuits.

    Tout sous la plume noire
    Tourne comme le lait
    En lourdes vérités,
    Les dessins s'accompagnent
    D'infinis, de symboles
    et de pages encore
    Noircies par le feu saint
    De la vérité nue.

    Etoiles,
    Poussières d'étoiles
    Et le sachant.
    Ils déchirent l'espace
    De failles inexactes ;
    Et ni leurs cents erreurs
    Ni l'unique raison
    Ne change d'un seul poil
    La toile.

    Et puis,
    On les dits semblables aux dieux
    Pleins d'arrogance et de mépris !
    Mais devant les réseaux
    De flèches alignées,
    Devant les temps passés,
    Futurs, imaginaires,
    Lorsqu'une fois montés
    Aux racines des choses
    Pour n'y apercevoir
    Qu'un plus haut poids encore,
    Devant les vérités
    Froides et nues et belles,
    Ils n'auront retenus
    qu'humilité,
    Éternelle.

    Pal'
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