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Linuath

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À propos de Linuath

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  1. Bonjour à tous, Si ma mémoire empoussiérée ne me joue pas de tours, il est question de Ynnead dans une courte nouvelle du codex vaisseau-monde sorti il y quelques années, mettant en scène Eldrad Ulthran dans le dôme des Prophètes de son vaisseau-monde. Il y écoute une lente pulsation qui n'a fait que croître durant toute sa vie et qui continuerait de croître pour des dizaines de générations à venir jusqu'à un éventuel réveil de l'entité qu'elle représentait, à savoir le Dieu des Morts. Et la nouvelle s'achève ainsi je crois : Pour ma part je pense que fluffiquement les Eldars vont à terme disparaître. Ils ne sont pas assez nombreux et ont un taux de fertilité aussi élevé que le QI d'un gretchin. Alors de là à pouvoir réveiller le fameux Ynnead... je reste sceptique. C'est bien dommage mais la population Eldar est bien trop faible pour atteindre un niveau d'énergie psychique suffisant à la création ou au réveil d'une entité. Après c'est peut-être "réaliste" de penser qu'une communion de chaque circuit d'infinité de tous les vaisseaux-mondes survivants pourraient réveiller une petite parcelle de cette entité pour un très court laps de temps. Linuath -
  2. Bravo à tous et un peu plus particulièrement au trio de tête ! Désolé pour l'absence de certains commentaires mais le temps manque, le temps manque... Également merci à Inxi pour l'orga, la logistique, les soirées à thème, le voyage sur la lune et tout et tout. A bientôt pour le prochain concours ! Linuath -
  3. Inxi vit hors du temps alors forcément...
  4. Bien le bonsoir ! Merci pour vos commentaires Pas bien C'est fini Effectivement suivant le nouveau codex Eldar, les Autarques ne sont pas un genre "d'Exarque amélioré", sur ce point, je diffère avec le fluff officiel. Mea culpa. Merci encore pour vos commentaires fort sympathiques. Linuath -
  5. Et bien merci Haazehl, ça fait toujours plaisir d'avoir un retour sur un texte surtout quand il est aussi positif ! En ce qui concerne un nouveau texte, je travaille en ce moment sur une histoire futuriste SF, hors univers GW. Je ne sais pas trop ce que ça va donner mais je posterai peut-être ici le début. J'ai toutefois bien envie de retourner sur du Battle, où j'ai déjà un semi-roman à terminer... ça fait jamais que 6 ans qu'il est commencé... Enfin bref merci encore et à la prochaine ! Linuath -
  6. Bon bon bon... je ne soulève pas beaucoup de réactions c'est le moins qu'on puisse dire mais je crois que le compteur de lecture bouge un peu alors sait-on jamais, peut-être aurais-je un retour avant que ce sujet ne se perde dans les tréfonds du warfo... Quoi qu'il en soit, je post ici les deux derniers passages de cette nouvelle. Merci à vous de m'avoir lu. Si vous voulez le fichier PDF il est disponible ICI. Bonne lecture ! ________________________________ Elentir venait tout juste de terminer ce qu’il pensa être une des plus belles œuvres qu’il ait jamais réaliser lorsque son regard croisa soudain celui d’une jeune Eldar qui venait de rentrer dans la salle où il travaillait. Des longs cheveux d’un gris laiteux tombaient comme une cascade d’eau pure sur ses épaules blanches. Et ses yeux… Ses yeux d’un bleu lagon si profond qu’il eut envie de s’y noyer et de ne plus jamais remonter à la surface. Dès l’instant où il la vit, il sut que jamais il n’aimerait d’autre Eldar qu’elle. Sans le savoir, elle venait de lui voler son cœur pour l’éternité. Il ne put décrocher son regard d’elle et celle-ci rougit faiblement en réponse, mais ce rougissement fit l’effet d’une bombe dans son torse comme si son cœur n’avait jamais battu jusque là et que soudain il se mettait à battre la chamade au rythme des pas de l’Eldar qui s’approchait de lui. Lorsqu’elle fut près de lui, il ne trouva rien à dire et resta tétanisé par un genre de souffrance et d’amour mélangé. Ce fut elle qui prit la parole la première tandis qu’elle se tournait vers la rune qu’il venait de parfaire. _ « Quelle somptueuse perfection ! Jamais de ma vie, je n’ai vu de rune d’Isha si belle. Vous devez forcément être Elentir, n’est-ce pas ? » _ « Vous… Vous me connaissez ? » Fut tout ce qu’il parvint à articuler. _ « Bien entendu, on murmure souvent votre nom dans les couloirs. On dit de vous que vous êtes le meilleur Chanteur de Moelle qui ait jamais vécu sur Lugannath. » Sa voix était comme une ondée rafraîchissante lors d’une chaude journée d’été. Il but ses paroles comme un liquide de vie éternelle. _ « Je… Peut-être…Je me contente de faire du mieux que je peux. » Finit-il par répondre. Elle approcha sa main de la rune et en parcourut les lignes sinueuses avec délicatesse. Elle sourit soudain et il réalisa alors que sans s’en rendre compte il avait posé sa propre main sur la sienne. _ « Vous savez mon nom mais je ne connais pas le vôtre. » Dit-il au bout d’un temps indéfinissable. Elle eut alors un petit rire qui fit imploser son cœur comme une piqure d’adrénaline. _ « Kylian. Je m’appelle Kylian. » **************** « J‘irai rejoindre ton Maître, mais toi… Toi, tu n’auras pas cette chance. » Le Prince Démon eut un rire ironique en entendant cette déclaration. Celle qui fut Kylian posa un genou à terre et se rapprocha du corps immobile du Seigneur Fantôme avant de prendre la parole. Mais Calmacil n’écoute pas. Il puisa dans ses dernières réserves et entonna un genre de mélopée psychique, un des premiers qu’il avait appris lors de sa formation, bien des millénaires auparavant. Isha’Wea (1) était son nom et il résonna autour de lui comme un gong. _ « …douleurs ! » Fut tout ce qu’il comprit des menaces du démon qui s’était soudain arrêté net. Il porta la main à son flanc là où Calmacil l’avait blessé et rugit d’une colère noire. _ « Que crois-tu pouvoir encore faire ? Qu’as-tu fait ? Réponds ! » Hurla Celle qui fut une Eldar en retirant sa lame démoniaque du corps artificiel puis en le menaçant. _ « Trop tard, Kylian. » Puis il lui parvint à lever une main où manquait un bout de phalange. « Il est trop tard. » Ce furent ses dernières paroles avant qu’elle ne réduise son corps en charpie dans une frénésie terrifiante. (1)Le Chant d'Isha Mais il était effectivement trop tard. Dans son impatience de vaincre, elle n’avait pas fait attention à la phalange que Calmacil était parvenu à introduire dans son corps. Elentir s’était-il appeler autrefois. Elentir qui avait certainement été le plus grand Chanteur de Moelle qu’ait connu Lugannath. Le Chant d’Isha n’avait été destiné qu’à faire grandir ce morceau de Moelle Spectrale dans le corps du démon. Le reste ne reposait plus sur lui mais sur les milliers de QuasNanar qui parcouraient invariablement chaque parcelle de cette matière psycho-réceptive. Le Prince Démon hurla de rage et de souffrance tandis qu’inexorablement son essence psychique était aspirée vers la Moelle Spectrale à l’instar d’une Pierre-Eprit. Celle qui fut une Eldar tenta d’arracher ses propres chairs mais il était trop tard. Privé de son psychisme, son corps ne tarda pas à se décomposer comme un fruit trop mûr jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une forme ovoïde blanche comme de l’ivoire. Les QuasNanar (2)avaient fait ce pourquoi elles existaient. L’esprit démoniaque de Celle qui fut Kylian était désormais prisonnier de ce réceptacle de Psycho-plastique. (2)Araignées Spectrales Plus tard, le Grand Prophète Sethaÿn découvrit le corps démembré de ce qui fut Calmacil ainsi que sa Pierre-Esprit vide. Il ramena l’esprit du démon sur Lugannath où il fut emprisonné pour toujours sous la garde vigilante des psycho-insectes qui l’avaient enfermé. Nul ne sait ce qu’il était advenu de l’Esprit de celui qui fut Calmacil, l’Epée de Lumière. Certains murmurent que son âme avait malgré tout été aspirée par l’appétit de Slaanesh et qu’il subissait désormais des tourments sans nom dans le Warp. Mais une nouvelle danse venait de faire son apparition dans les représentations des Arlequins et se propageait désormais dans les différents Vaisseaux-Monde. Cette danse ne racontait pas l’Histoire des Eldars. Elle ne racontait pas les combats de Dieux. Elle racontait toutefois comment un guerrier millénaire Eldar s’était sacrifié pour sauver son peuple, et ce, au prix de son cœur et de son âme. Mais elle racontait qu’au moment où Slaanesh s’apprêtait à s’en saisir, le Dieu-Moqueur lui déroba sa prise et emmena l’âme du héros jusqu’en dans un lieu secret où il trouva enfin la Repos de la Mort. The End _______________________ Voilà, voilà en vous remerciant de nouveau, je vous dis bonne continuation. Linuath -
  7. Hello hello, Toujours la suite. Enjoy (or not): ______________________ Calmacil arpenta les ruines pendant une heure, guidé par ce lien psychique ténu, avant de s’arrêter. Le moment était venu. Enfin, pensa-t-il. Tu es donc venu. Avait murmuré une voix qu’il ne connaissait que trop bien dans l’intimité de son esprit. Tu as trouvé le courage de venir m’affronter. Je suis surprise. Et toi, auras-tu le courage de te montrer ? Rétorqua-t-il. Patience petit pantin, patience. Je veux jouer avec toi avant de t’offrir à mon Maître. Avait renchérit la voix avec un mélange d’extase et de cruauté. Tu n’auras pas ce plaisir…Kylian. Il avait particulièrement insisté sur ce dernier mot. Il sentit une vague de noirceur monter chez l’autre présence psychique. Elle détestait qu’on l’appelle comme ça ? Il n’allait pas s’en priver. Tu joues avec le feu petit être faible. Grogna la voix. Je pourrais dire pareil de toi…Kylian. De nouveau il mit une insistance mauvaise dans ce mot. Cette fois-ci la vague de rage noire se fit raz-de-marée retenu par un frêle barrage. S’il la poussait à bout, elle ne tarderait pas à faire une erreur et il ne manquerait pas d’en profiter. Je suis curieux, comment as-tu survécu lors de notre dernière rencontre…Kylian. Et alors qu’il finissait de prononcer son nom, il sentit sa présence. Non sa présence psychique mais physique. Elle était là, très puissante et très proche. Il était prêt. Tu veux vraiment le savoir petit pantin ? Alors regarde bien ! Hurla-t-elle. Calmacil n’eut pas le temps de réagir qu’une forme au moins aussi massive que sa coque de Moelle Spectrale se jeta sur lui et ils roulèrent au milieu des mauvaises herbes et des ruines, faisant s’écrouler des murs et des piliers usés par le temps. Lorsqu’il pensa réussir à se dégager, la forme s’envola loin de lui dans un claquement de cuir tanné. Lorsqu’il se releva il ne put que contempler son adversaire et une sensation qu’il n’avait plus connu depuis bien longtemps étreint son âme. Ce qu’il vit l’horrifia. Devant lui se tenait la forme titanesque d’un Prince Démon dont les formes rappelaient très vaguement les gracieuses courbes d’un Eldar. Les courbes de Kylian, pensa-t-il. La créature démoniaque avait la peau qui oscillait entre un noir rosâtre et violacé ainsi qu’une gigantesque paire d’ailes aussi noires qu’un cauchemar qui semblaient occulter toute la lumière du soleil. Son visage rappelait celui de l’Eldar qui avait trahi Lugannath mais en plus sombre, plus mauvais, plus démoniaque. _ « Et bien ? Comment trouves-tu cette nouvelle enveloppe ? » Sa voix était douce et acide en même temps, pourtant il eut l’irrésistible envie de boire ses paroles. _ « C’est avec cette carcasse que tu comptais me vaincre ? Ah ! Pathétique petit pantin, cette fois-ci je livrerai moi-même ton âme au Grand Seigneur des Plaisirs. » Elle prononça ces derniers mots avec une délectation certaine. Il refusa de rentrer dans son jeu, il avait été vaincu de cette manière une fois. Cette fois-ci tout serait différent. Calmacil posa son regard légèrement fantomatique sur celle qui avait possédé son cœur et laissa la rage imprégner son Esprit. Il sentit son âme se voiler tandis que l’esprit meurtrier de Khaine prenant possession de son enveloppe de Moelle Spectrale. Il ne laisserait pas ce monstre perpétuer plus de massacres au nom de Slaanesh. Aujourd’hui celle qui fut Kylian mourrait et il s’arrangerait pour qu’elle ne puisse jamais renaître. _ « Je ne te laisserai pas l’occasion de retourner dans le Maelstrom. Je ne ferai pas cette erreur deux fois…Kylian. » Il jouait effectivement avec le feu car il sentit une nouvelle vague de pure haine envahir la psyché de son adversaire. Ses yeux luisaient d’une lueur violacée de mauvais augure. _ « Ah non ? C’est donc que tu comptes vraiment me tuer ? Pauvre fou. Tu ne peux pas me tuer et c’est à toi que je le dois. » Cracha-t-elle avant de partir dans un rire à la fois doux et tranchant comme un rasoir. « Tu ne dis rien ? Tu pensais que me lâcher dans le Royaume de mon Maître me tuerait ? Tsss… Quel triste espoir avais-tu là. » Elle ricana de nouveau avant de poursuivre, Calmacil restait de marbre. « Non, non, non je ne suis pas morte, bien au contraire. Finalement, c’est un peu grâce à toi que j’ai pu accéder à mon rang aussi vite. » Ses pensées comme engourdies par l’Esprit de Khaine, le Seigneur Fantôme perçut toutefois ces dernières paroles. Il était donc responsable de l’avènement démoniaque de Kylian. C’était à cause de lui qu’elle avait accéder à autant de pouvoir. C’était logique et il accepta cette nouvelle responsabilité avec un calme froid. Peu importait, tout finirait aujourd’hui et il laverait sa honte dans son sang. Cette dernière pensée s’inscrit en lettre de feu dans son âme tandis que son Eprit sombrait dans l’obscurité. Khaine le possédait désormais. Il fit jaillir sa lame fixée à l’avant bras gauche, puis celle de droite et sans plus de cérémonie il s’élança vers sa colossale adversaire. Celle-ci eut un léger rictus de satisfaction tandis qu’elle déployait ses sombres ailes. Et en un claquement sec, elle fut hors de portée de la charge de Calmacil. Il leva le regard dans sa direction et vit qu’elle dégainait une gigantesque épée. Il put également sentir une terrible présence psychique aussi noire que l’Œil-de-la-Terreur emprisonnée à l’intérieur de la lame. Et malgré que son corps ne soit pas de chair et de sang, il ressentit une violente douleur où aurait put se trouver son flan gauche, à l’endroit précis où s’était trouvée la blessure qui l’avait tué, il y avait de cela bien longtemps. _ « Tu te souviens de sa morsure n’est-ce pas ? Ta vieille coquille vide ne te protégera pas contre elle. Je me délecterai de ta souffrance. » Lança-t-elle avec une impatience non feinte. _ « Finissons-en. » Murmura-t-il simplement à l’aide de son synthétiseur vocal et à peine eut-il terminé que le Prince Démon plongea sur lui. Il réceptionna la charge comme il le put, bloquant la lame de son adversaire avec ses propres armes, des étincelles jaillirent alors que des énergies psychiques terribles étaient libérées. Le combat n’était pas que physique. Ils se dégagèrent, se jaugèrent l’espace d’un battement de cœur, puis rentrèrent dans une danse guerrière sans commune mesure. Les deux titanesque adversaires se battaient au milieu des ruines de l’ancienne cité Eldar, ravageant les murs qui tenaient encore debout, détruisant les piliers qui soutenait encore quelques pans de plancher. Les coups étaient portés à une vitesse et une force aussi effroyables. Le ciel gronda tandis que des nuages d’un gris-noir peu naturel envahissaient le ciel. La foudre ne tarda pas à tomber alors que les éclairs d’énergies psychiques crépitaient autour d’eux. Un temps indéfinissable s’écoula avant qu’ils ne se séparent de nouveau. Le démon ne montrait pas le plus petit signe de fatigue ou d’essoufflement. Calmacil lui restait immobile comme la pierre. La mortelle chorégraphie repris sans que l’un d’eux n’ait prononcé le moindre mot. Le seigneur fantôme bloquait les coups avec une froide assurance avant de contre-attaquer avec une vivacité redoutable. Mais celle qui fut Kylian se servait de son arme comme le peintre de son pinceau, avec un art et une maîtrise sans pareil. Aucun des deux adversaires ne parvenait à prendre de réel avantage sur l’autre. La lutte était égale, terrible pour ces deux guerriers que tout opposait. Il n’y aurait pourtant qu’un vainqueur et tout deux le savait. Il ne battait pas que pour venger leurs propres rancœurs, ce combat avait une dimension bien plus grande. Si Calmacil devait tomber, Lugannath serait à la merci de Celle qui fut Kylian. Si Lugannath devait tomber, Slaanesh aurait l’occasion d’investir la Toile et si la Toile était sienne, le peuple Eldar tout entier était condamné. Et par-dessus tout, c’était un duel plus ancien que les étoiles elles-mêmes qui avait de nouveau lieu. L’Esprit de Khaine qui possédait littéralement Calmacil affrontait de nouveau son plus mortel ennemi. Le Seigneur Fantôme recula sous les assauts répétés du démon et alors qu’il s’apprêtait à porter à son tour un formidable revers d’une de ses lames, Celle qui avait offert son âme à la Grande Ennemi disparut purement et simplement. Il n’eut pas l’occasion de réagir qu’un coup terrifiant brisa la lame spectrale fixée à son bras gauche dans une cascade d’éclairs bleutés. Il eut tout juste le temps de parer un nouvel arc de l’arme de son adversaire destiné à lui sectionner un bras. Avec une lame en moins, il ne pourrait tenir. Il lui fallait abattre sa dernière carte. Puisant dans son formidable psychisme, il esquiva l’épée démoniaque et avec toute la force qu’il put y mettre, il plongea son gantelet de Moelle Spectrale dans le flanc du démon. Il ne pénétra pas très profondément mais son adversaire émit un hurlement de douleur mêlé à une délectable jouissance. Cette dernière tentative avait complètement déséquilibré le Seigneur Fantôme qui n’eut que subir la contre-attaque. La titanesque épée de Celle qui fut Kylian le pourfendit de part en part, le clouant au sol, son gantelet toujours plongé dans les chairs démoniaques. _ « A quoi pensais-tu misérable pantin ? » Siffla-t-elle tandis qu’elle broyait les phalanges de Calmacil de sa monstrueuse force avant de hurler sa victoire dans un rire terrifiant. Les circuits vitaux du Seigneur Fantômes avaient été atteints – Celle qui fut Kylian savait où frapper – et la procédure d’urgence de transfert de son essence psychique vers l a Pierre-Esprit principale se déclencha. Il la déconnecta. Il avait besoin de plus de temps Quoi qu’il advienne désormais, les tourments infinis de Slaanesh l’attendaient. _ « Tu as perdu petit être faible. » Ricana-t-elle. « Une dernière parole avant que je ne te livre à mon Dieu ? » L’Esprit de Khaine reflua comme la vague retourne à la mer et Calmacil ne put s’empêcher de regarder le visage du Prince Démon. Les magnifiques traits de Kylian étaient reconnaissables sous cette peau violacée. Son synthétiseur vocal fonctionnait encore. _ « J’irai rejoindre ton Maître mais toi… Toi, tu n’auras pas cette chance. » ___________________ The end's coming soon. J'espère que ça vous a plu (les critiques sont les bienvenus...) Linuath -
  8. Hello ! Pour ceux qui suivent (et pour les autres aussi) la suite ! ________________________________________ « Tu dois y aller seul. C’est ton destin et ton combat. Tu dois y aller seul. » Avait répété le Prophète des Ombres Arlequin. Et Calmacil savait qu’il avait raison. Il lui fallait combattre seul, c’était aussi inévitable que la mort d’une étoile. Il posa avec une délicatesse inattendue une de ses titanesques mains sur l’épaule de l’Arlequin sans mot dire puis il s’agenouilla dans la mesure de sa taille auprès de Kyarna qui gisait inconsciente sur un brancard de fortune. Sa blessure ne saignait plus et sa vie avait pu être sauvée mais il lui faudrait du temps pour sortir du coma et se rétablir. Calmacil ne la verrait pas se réveiller, il ne discuterait plus avec elle et ne la reverrait certainement plus rire et cette dernière pensée lui brisa le cœur. Ce n’était pourtant pas grâce à lui que les jours de Kyarna n’étaient plus en danger mais bien grâce à l’intervention fortuite des Arlequins menés par un Prophète des Ombres et un Arebennian (1) . Un des Eldars les plus énigmatiques et mystérieux qui soit. Les Arebennian étaient les seuls à pouvoir jouer le rôle de la Grande Ennemie dans les représentations rituels et à dire vrai ils ne pouvaient jouer que ce rôle car on disait que la protection du Dieu-Moqueur leur était refusée et que leurs âmes appartenaient déjà à Slaanesh. Un destin inconcevable pour tout autre Eldar qui en aurait conscience. (1) Solitaire Les Arlequins avaient surgi de nulle part à l’image des sbires de la Grande Ennemie et étaient rentrés dans la danse d’une manière des plus esthétiques et sanglantes qui soit. Malgré toute sa puissance et la rage qui l’habitait, Calmacil ne serait jamais venu à bout de cette vermine chaotique tout seul. Les Arlequins avaient réussi à se frayer un passage jusqu’à l’escouade de Guerriers Fantômes menée par Kyarna et avaient établi une sorte de périmètre de sécurité autour d’eux tandis que le Seigneur Fantôme abattait les créatures démoniques par dizaines dans sa fureur meurtrière. L’ennemi avait fini par reculer derrière les monceaux de cadavres et avait finalement disparu aussi rapidement qu’il était apparu, laissant les Eldars seuls au milieu des viscères sanguinolente pourpres et écarlates des rejetons de Slaanesh. Calmacil avait repris le pas sur l’Esprit de Khaine et n’avait pu que se maudire en voyant le corps immobile de l’Archonte qu’il avait mené à sa perte. Certains des Guerriers Fantômes avaient eux-aussi subi des dommages impressionnant et une trois gisaient inanimés. Mais c’était Kyarna qui occupait l’esprit de Calmacil et personne d’autres même si cette pensée égoïste n’était pas digne d’un guerrier millénaire comme lui. Il sentait la vie en elle mais seulement comme un fil ténu qui retient une charge trop lourde pour lui. Le Prophète des Ombres, qui était d’ailleurs celui qui avait participé au conseil de Lugannath, l’avait pourtant rassuré. Kyarna vivrait et aucun des défunts Guerriers n’était mort de leur second trépas, leur essence reposait au sein de leur Pierres-Esprits, prête à fusionner de nouveau avec Lugannath. _ « Nous allons les ramener en sécurité derrière les lignes de ton Kionash (2), sois sans crainte. Pars maintenant. » (2) Vaisseau-Monde Calmacil se releva alors de toute sa taille et remercia ceux qui étaient venus à leur aide. Ce fut sobre mais les mots ne comptaient pas, chacun d’eux savait ce que le Seigneur Fantôme allait affronter. Ils restèrent silencieux. Puis Calmacil se retourna et commença à avancer d’un pas mécanique tandis que derrière lui les Arlequins repartaient de leur côté. Malgré toute sa détermination, l’ancien Autarque ne put se retenir de regarder une dernière fois derrière lui et il vit que seul le Solitaire était resté à le regarder. Ils semblaient être un miroir l’un pour l’autre. Deux âmes condamnées à servir éternellement de jouet à la Grande Ennemie. L’Arlequin restait immobile mais Calmacil sentit un léger contact psychique s’infiltrer en lui juste avant que le Solitaire n’effectue un gracieux saut périlleux arrière et s’en aille. CergorAch ZainThelios Iam CergorAch’sib SoekTaulam Iarrascurath (3). (3) Le Dieu-Moqueur m’a abandonné mais Le Dieu-Moqueur est avec toi, Seigneur Fantôme _________________ En espérant que ça vous a plu. Linuath -
  9. Hello! Une courte suite pour ceux qui suivent encore. Bonne lecture ! __________________________________ Elendur était resté interdit, paralysé par la nouvelle. Son cœur battait-il encore ? Peut-être. Oui il battait, il pouvait entendre un très léger rythme sourd battre ses tempes, comme un gong très lointain qui semblait lui rappeler qu’un pan entier de sa vie venait de s’effondrer. Respirait-il ? Oui, il sentait la brûlure de l’air qui s’engouffrait dans ses poumons. Mais cet air n’avait plus de saveur de vie, elle était amère. Son corps n’avait rien, son âme toutefois saignait d’une blessure terrible. Une blessure qui ne se refermerait jamais, cela il le savait. Pourquoi ? La question était futile. Kylian venait de revêtir l’armure de Fëanáro. Un des Exarques Dragon de Feu. Désormais rien ni personne ne pourrait plus la sortir de la Voie du Guerrier. Jamais plus il rencontrerait l’Eldar à laquelle il avait lié sa vie. Kylian n’était plus. Kylian était Fëanáro. Il venait tout juste de sortir de la passerelle du vaisseau qui le ramenait, lui et son escouade de Scorpions d’une mission contre une tentative de cette race qui s’appelait elle-même les Tau, d’investir une ancienne planète Eldar. Le combat avait été sanglant et les pertes élevés d’un côté comme de l’autre. Plusieurs de ses amis avaient laissé leur vie sur cette planète. Certains n’auraient pas la chance de fusionner avec le Vaisseau-Monde, leur Pierre-Esprit ayant été endommagé. Mais le deuil de ces Eldars avec qui il avait combattu à maintes reprises s’était vu balayer par ce nouvel orage. Un gigantesque Typhon qui arrachait les lambeaux de son cœur et de son âme. C’était son meilleur ami Elenwë qui était venu lui annoncer la nouvelle. Il le lui avait dit simplement. Inutile d’enrober une telle annonce dans des paroles inutiles. Il était resté debout sur la passerelle de nombreuses heures jusqu’à ce que la fatigue des combats et le manque de nourriture fasse céder ses jambes sous lui. Personne n’avait osé le déranger. Chacun avait eu connaissance de la nouvelle. Etalé sur le métal froid de la plate-forme, il avait alors pensé, longtemps, très longtemps. Puis il s’était relevé avec une nouvelle lueur dans son regard. Il s’élança dans les méandres de Lugannath d’un pas redoutablement décidé, les autres habitants s’écartant sur son passage devant l’éclat sanguinaire qui luisait dans ses yeux. Il marcha jusqu’à ce qu’il arrive à son Temple, La Maison Des Dunes. Là, il alla directement au sanctuaire où reposaient les armures rituelles de combat des Guerriers Scorpions tombés et s’arrêta devant l’une d’elle. Narmacil était là devant lui, attendant l’heure où un nouveau Guerrier endosserait de nouveau son identité pour la gloire de Lugannath et la mort de ses ennemis. Un contact psychique et un à un les éléments de l’armure Scorpion qu’il n’avait toujours pas quitté tombèrent au sol comme des vêtements trop vieux, inutilisables. Il se saisit de Narmacil et l’enfila. L’armure semblait avoir été faite pour lui, elle épousait parfaitement ses muscles tout en lui laissant une grande liberté de mouvement. Il était cette armure. Puis il prit le casque de Narmacil et marcha devant les regards respectueux des autres Guerriers du Temple qui exprimaient pourtant une grande tristesse, comme s’ils venaient de perdre l’un des leurs. Il alla jusqu’à l’autel de Khaine de la Maison Des Dunes et s’agenouilla. Après quelques minutes d’un silence presque irréel, il prit un couteau rituel de l’autel et s’entailla la paume de la main droite, puis celle de la main gauche avant de saisir le casque du Scorpion. Et tandis que le sang ruisselait sur l’armure, il déclara d’une voix grave et déterminée : _ « Iam Margath’. Iam Fir Lirithion. Iam Narmacil’Exarch.(1) » (1)Je suis la Mort. Je suis le cœur armé de la bataille. Je suis l’Exarque Narmacil Et tandis que les autres Guerriers Scorpions entonnaient un chant à la fois triste et solennel un murmure parcourut le Vaisseau-Monde. Lugannath venait de perdre un des siens mais un de ses plus valeureux Guerriers venait de reprendre vie. _______________________ En espérant que ça vous a plu, Linuath -
  10. Bonsoire à Tous ! Après des temps immémoriaux je me permets de remonter ce post étant donné que j'ai terminé cette petite histoire. Je ne mets pas tout d'un coup, comme ça ça fait plus de suspens Bonne lecture aux survivants et merci à vous ! ________________________________________________________________________________ SLaanesh. La Grande Ennemie. La Dévoreuse d’Âmes. Le fléau des Eldars. Autant de noms qui semblaient leur rappeler qu’ils en étaient les uniques responsables. La Chute. Des millénaires d’une décadence poussée à un degré de raffinement si extrême que les Eldars avaient eux-mêmes créé celui qui causerait leur ruine. Les énergies psychiques libérées par ce peuple auquel naguère les étoiles obéissaient, dont le verbe pouvait modeler les planètes, furent si puissantes que leur résonnance au travers de l’espace-temps et du Warp conjuguées mirent au monde une aberration chaotique. Les Voies furent créées par la suite mais en ce temps, rien ne canalisait le potentiel psychique des enfants d’Isha. Livrée à elles-mêmes, elles se rassemblèrent au cours des siècles et prirent la forme d’une entité. Une entité imprégnée de la décadence des Eldars. Cette entité était la décadence. Slaanesh L’avènement de Slaanesh créa une onde de résonnance si terrifiante que Warp et univers matériel se déchirèrent, brisant les barrières entre les deux dimensions qui n’auraient jamais du être rompues. L’entrelacement de ces deux cosmos libéra démons et toutes sortes de créatures mauvaises dont les pouvoirs étaient illimités au sein de cette déchirure connue aujourd’hui sous le nom d’Œil de la Terreur La civilisation entière des Eldars fut anéantie en l’espace d’un battement de cils. Des milliards moururent sur le coup et autant furent marqués à jamais par la corruption qui se déversa sur leur monde. Rares furent ceux qui échappèrent à ce cataclysme qui ébranla la galaxie. Les quelques survivants qui avaient su anticiper cette catastrophe étaient partis à bords des navires marchands, les Vaisseaux-Mondes, qui étaient désormais avec les mondes Exodites et les repères Arlequins les seuls endroits où la race Eldar tentait d’éviter l’extinction pure et simple. Lugannath ne se battait pas pour le renouveau de la civilisation Eldar. Lugannath se battait pour sa survie. Une survie constamment menacée. Calmacil, au cours de sa vie tant physique que psychique, avait affronté un très grand nombre de ces menaces. Des primitifs Tauead (1) et Orkead (2) aux ruches de la Grande Dévoreuse tout en versant à d’innombrables reprises le sang de leurs cousins maudits de Commoragh. Mais si chacun des combats auxquels il avait participé restait gravé dans sa mémoire, certains souvenirs étaient plus vivaces que d’autres. Des souvenirs qui hantaient son esprit comme une lame rougeoyante plantée dans son âme. L’engeance de la Grande Ennemie. (1)Humains (1)Orks Le guerrier millénaire qu’était Calmacil devenait l’instrument de la volonté de Khaine lorsqu’il se retrouvait confronté aux sbires de Slaanesh. Il n’était plus que colère et meurtre. Il était mort et destruction. Cette haine viscérale qui parcourait ses veines avait vu le jour à la trahison de celle qui fut son épouse. L’incompréhension et la détresse étaient devenues colère et rancœur avant de se transformer en cette noirceur plus sombre qu’un cauchemar qui rongeait son âme. Comme un cancer, qui au lieu de nécroser ses cellules, remplissait son cœur d’une colère animale aussi incontrôlable que le Warp lui-même. Pourtant Calmacil savait que cette haine qui faisait de son sang de la roche en fusion et de sa volonté le métal le plus dur avait sa faiblesse. Une faiblesse qui prenait la forme d’une peur sous-jacente, attendant calmement son heure. La peur de se retrouver confronté à elle. Une nouvelle fois. Ce n’était pas le combat en lui-même qui l’inquiétait mais ses sentiments qui l’avaient déjà trahi. Lui qui avait vu les pires horreurs que la galaxie comptait avait peur de lui-même. Il ne l’avait affrontée qu’une seule fois. Elle l’avait vaincu. Et elle l’avait tué. Calmacil pensait l’avoir lui-même tuée en la lâchant à la merci des démons du Maelstrom. Il l’avait espéré. Il l’avait craint. Mais quelque chose, comme un lien psychique, lui intimait le contraire. Et les récents événements n’avaient fait que confirmait ce sentiment. Il s’était préparé pour le jour où il l’affronterait de nouveau depuis longtemps mais maintenant que ce jour était arrivé, il se sentait un peu comme un enfant qui lutte pour ne pas s’endormir dans la crainte que son pire cauchemar ne revienne le hanter. Il n’aurait pourtant plus d’autres occasions, il en était parfaitement conscient. Aujourd’hui déciderait de la vie de l’un et de la mort de l’autre. Il ne pouvait y avoir d’autre issue. Calmacil était déjà mort mais il risquait son âme et un puits sans fin de douleurs et de tortures entre les mains de la Grande Ennemie. Il était bien évidemment conscient de cela mais une question lancinante le taraudait. Allait-il risquer son âme pour Lugannath ou pour sa propre vengeance ? Il s’était souvent penché sur cette question et en avait même longtemps discuté avec Sethaÿn. A dire vrai, les millénaires de batailles auxquelles il avait assisté dans son enveloppe de Mœlle Spectrale l’avait peu à peu coupé du Vaisseau-Monde sans qu’il ne s’en rende tout à fait compte. Il ne voulait pas se battre pour se venger de Kylian. Il devait l’affronter pour mettre fin à ses agissements contre Lugannath. Si les rejetons corrompus de Slaanesh devaient gagner aujourd’hui, le Vaisseau-Monde n’aurait plus que de maigres défenses contre une attaque directe avec la flotte dispersée comme elle l’était. Lugannath devait vaincre ou disparaître. Les sages paroles de Sethaÿn résonnaient encore dans son esprit. Aual athan Kylian Kionash Lugannath athan Men’Sha’eil Lir’Eldar athan Murekhalir Shiasta ail’Istril DyannCarec Arebennian o Uel. (3) (3) Toi contre Kylian, Lugannath contre Les rejetons de Slaanesh (« Main de l’enfer »), Notre peuple ( « cœur des Eldars ») contre la Grande Ennemie (« Celui Qui Apporte La Mort ») Un même schéma, des échelles différentes, où nous avons tous notre rôle à jouer pour le salut de nos âmes. Et elle était là, quelque part dans les ruines de l’ancienne citée Eldar qui s’étalaient devant lui. Elle l’attendait, le guettait. Il en était certain. Et elle savait qu’il savait. Ce lien psychique qu’il avait déjà ressenti la dernière fois, était de nouveau là, comme une lueur insaisissable à la limite du champ de vision. La rencontre était imminente. Mais cette fois-ci, il serait prêt. D’un geste il intima à l’escouade de Gardes Fantômes qui attendait derrière le couvert d’un mur d’avancer. Il pouvait sentir le contact psychique entre eux et l’Archonte qui les guidait. Un indispensable berger car pour ces défunts guerriers, interagir avec le monde matériel était comme évoluer dans une brume fantomatique perpétuelle. Calmacil le savait bien, il avait lui-même été intégré dans ses coques de Mœlle Spectrale bien des fois avant de se sentir prêt à investir l’immense corps d’un Seigneur Fantôme. Plus le Psyker qui le guidait était puissant, plus ils pouvaient évoluer avec facilité, comme un phare qui éclairait un golfe entier. Et l’Archonte en question avait des plus grands potentiels que Calmacil avait pu sentir au cours de sa vie. Ce n’était pas un hasard si Sethaÿn l’avait choisie. Kyarna était peut-être légèrement trop indocile pour le Grand Prophète mais Calmacil et lui avaient souvent conversé sur le devenir de cette Eldar. Elle lui succéderait certainement d’ici quelques siècles, de son propre avis. Kyarna. Un autre problème qu’il ne pouvait – voulait – pas ignorer. Il avait une profonde affection pour elle. Comme pour cette fille qu’il n’avait jamais eue. Il l’avait déjà vu au combat naturellement et force lui était de constater qu’elle se débrouillait très bien mais il ne se sentait jamais complètement serein lorsqu’il la savait sur un champ de bataille. Plusieurs fois il avait intrigué pour éviter qu’elle n’aille se battre, sans qu’elle n’en sache rien, bien entendu. Aujourd’hui pourtant elle se retrouvait à ses côtés pour le pire des combats qu’il n’avait jamais connu. Quel pitoyable père il aurait fait. C’était donc toi derrière toute cette histoire d’accueil d’Arlequins qui ne sont jamais venus. J’aurais du m’en douter. Je n’ai pas la moindre idée de ce dont tu parles Kyarna. Quand apprendrait-il à retenir ses pensées. Tu t’inquiètes encore pour moi Calmacil. Je te l’avais pourtant formellement interdit. Il sentit un très léger soupçon de sourire psychique chez les Gardes Fantômes mais une pensée noire toute aussi légère en effaça toute trace. Quand tu auras atteint ne serait-ce que le dixième de mon âge, Archonte, peut-être pourras-tu te permettre de m’adresser la parole avec moitié moins d’insolence. Dit-il relativement sèchement, lui aussi pouvait jouer ce petit jeu. D’ici là, reste concentrée. Nous y sommes. Ils quittèrent leur couvert pour gagner un nouveau bâtiment délabré. Une pulsation sourde résonnait de plus en plus fort dans l’esprit du Seigneur Fantôme, un battement aussi noir et froid que le vide de l’espace et pourtant c’était une pulsation harmonieuse qui berçait et attirait. Aucun doute quant à son origine. Avançant toujours plus loin dans les vestiges de la cité, ils ne rencontrèrent pas la moindre présence des sbires de Slaanesh et lorsqu’ils voulurent contacter le reste des troupes, Calmacil réalisa qu’ils étaient coupés des leurs. Ce n’était pas vraiment une surprise, il s’était attendu à retrouver cette bulle d’inhibition psychique. Kylian ne refuserait pas le combat direct avec lui mais avec tous les avantages qu’elle pourrait mettre de son côté. Et l’escouade qui accompagnait Calmacil devait l’ennuyer, ce qui inquiétait l’ancien Autarque. Il ne savait pas où elle pouvait se cacher, juste cette pulsation qui continuait de croître indiquant qu’ils se rapprochaient d’elle. Il lui fallait faire quelque chose pour éviter un piège tendu contre ses compagnons. Contre Kyarna. Il avait cette impression de tourner autour d’un hameçon sans appât et d’être pourtant irrésistiblement attiré par lui. Il avait du mal à réfléchir car le battement vibrait comme un diapason dans tout son corps artificiel mélangeant le fil de ses pensées. Aual Ekteÿn’to Ifiath’Kal (4). (4) Tu ne m’auras pas ainsi, Traîtresse Puis soudain, la pulsation disparut. Il leva une des titanesques mains et l’escouade stoppa net. L’atmosphère semblait comme lourde de menaces. Lourde de la puanteur du Chaos. Elle arrivait. Chassant la moindre de ses pensées, Calmacil brisa le barrage qui confinait sa colère. Celle-ci se déversa sur son âme en un torrent de magma rougeoyant. Son Esprit se ferma et la Haine prit le dessus, pénétrant chaque parcelle de sa coque de Mœlle Spectrale. Et tandis que le souvenir incandescent de la trahison de sa bien-aimée remontait chaque connexion cristalline, l’engeance de la Grande Ennemie fut sur eux. Une demi-douzaine de portails plus sombres qu’un cauchemar s’ouvrit et aussitôt des multitudes de créatures corrompues se jetèrent sur les Eldars. Mais Calmacil n’était plus que meurtre et sang, il était Khaine. Anticipant le mouvement des premiers rejetons de Slaanesh, il fit jaillirent deux lames spectrales des gigantesques avant-bras de son corps artificiel. Il avait travaillé de longues années avec les meilleurs Chanteurs de Mœlle pour créer ces armes, répliques de celles qu’il utilisait lorsque le sang coulait encore dans ses veines. Un rapide coup descendant sectionna purement et simplement un premier adversaire en deux tandis que d’un revers de sa seconde lame, il déversa les entrailles d’un autre sur ce qui fut une magnifique arche. Il ne se préoccupa pas de ses compagnons, car la Haine habitait la moindre particule de son âme et enserrait sa volonté dans une tenaille d’acier trempée. Il frappait de taille, massacrant et répandant le sang corrompu de dizaines de créatures. Des rafales meurtrières de sa catapulte Shuriken déchiquetaient les corps tandis qu’il déversait la mort de son lance-flamme. Des démonettes jaillirent des portails et se lancèrent sur lui avec des hurlements stridents tailladant son corps de leurs griffes et pinces. Il ne ressentait pas la douleur mais sa colère grandissait comme une marée montante et ses coups furent de plus en plus violents réduisant ses adversaires à l’état de charpie sanguinolente avant de les écraser des ses immenses pieds. Saisissant une démonette d’un de ses gantelets, il la broya sans plus de cérémonie avant de la jeter avec force dans les rangs ennemis. Malgré cette danse macabre, les rejetons de Slaanesh ne semblaient pas faiblir. Ils n’avaient pas réussi à lui infliger la plus petite blessure et pourtant ils continuaient à se ruer sur lui. Ils continuaient à l’occuper. Un soudain pré-sentiment lui fit reprendre le contrôle de son corps et il bondit vers l’escouade de Gardes Fantômes complètement submergée par un raz-de-marée de tentacules et de pinces violacés. L’angoisse fit soudain contrepoids à la Haine qui le dévorait. Kyarna, fut sa dernière pensée avant que l’Esprit de Khaine ne reprenne son emprise sur lui et que le massacre ne reprenne de plus belle. _____________________________ En espérant que ça vous a plu... La suite demain ! Linuath -
  11. Rien d'autre à ajouter que la suite votre honneur: Bonne lecture ! _____________ Calimehtar avait mal. Mais c’était moins la douleur physique que le sentiment d’échec qui le faisait souffrir. Il avait échoué et il ne le savait que trop bien. La défaite voilait son regard. Il émit un râle lorsque son adversaire retira sa lame de son côté. Elle n’avait pas pénétrée profondément ses chairs mais sa morsure provoquait une douleur sans aucune comparaison. L’Autarque tomba à genoux, il n’avait plus la force de résister. Il avait échoué. _ « Tu abandonnes déjà ? Il faut croire que je t’avais surestimé. » Le ricanement satanique de l’adepte de Slaanesh avait le tranchant du rasoir. La douleur s’infiltrait en lui malgré toute la résistance physique acquise au cours de milliers de batailles, au prix de son sang. Mais il ne l’écoutait plus de toute façon, il ne le voulait plus. Quelque chose – certainement la main de son adversaire – tira son casque en arrière et malgré lui il dut la regarder en face. Il n’avait pas peur d’elle, ni de mourir – la peur de la mort n’avait plus la moindre signification pour un guerrier millénaire – il avait peur de lui, des sentiments que renfermait son cœur et qu’il savait incontrôlables. Calimehtar était toujours le jeune Chanteur de Moelle qui était tombé amoureux de la belle Kylian. Elle avait peut-être trahi Lugannath et toute la race Eldar en rejoignant les puissances sombres mais sa trahison à lui était presque aussi terrible. Il avait laissé ses émotions dicter ses gestes et par sa faute, des Eldars étaient morts. Par sa faute, Lugannath était menacé. Par sa faute. Il ne méritait même pas une mort honorable. _ « Avant que je n’achève ta misérable existence, je veux que tu saches une chose. » C’était le visage de Kylian et sa voix mais quelqu’un d’autre parlait. Ce sourire mauvais n’était pas le sien, il en était certain. Mais les mots qui suivirent lui déchirèrent le cœur comme l’aurait fait le tranchant d’une lame. « Je ne t’ai jamais aimé, pauvre pantin. » Elle partit dans un rire grinçant comme des ongles sur de la craie. « Toutes ces années où tu as été aveuglé par ta stupidité. Tu n’es que l’instrument de quelques fous qui se disent prophètes et tu te balances au bout de ficelles, persuadé d’avoir un destin. Mais tu n’as rien. Tu n’es rien. » Disait-elle vrai ? Avait-il été aveugle à ce point ? Lui avait-elle menti pendant tout ce temps ? Il n’en croyait pas un traître mot. La colère qui montait en lui étant en lutte avec la douleur grandissante de sa blessure. Soudain, il sentit les fixations de son casque sauter puis Kylian l’arracha avant de le jeter derrière elle. Un sinistre rictus assombrit son visage aux traits pourtant toujours magnifiques. _ « Tu résistes encore. » Ce n’était pas une question. « C’est peine perdue. A l’image de ta vie. Epargne-toi ça, je t’ai déjà tué. Le poison qui court dans te veines fera son œuvre d’ici très peu de temps. » Cela, il voulait bien le croire, mais se savoir condamné ne l’effrayait pas. Il devait transformer sa colère en fureur. Il ne pouvait pas laisser le monstre qu’elle était devenue en vie. Il allait mourir, soit. Mais elle l’accompagnerait dans la tombe. _ « Ca ne se terminera pas ainsi, Kylian. » Elle eut un mouvement de recul en entendant son nom. « C’est à mon tour d’en faire le serment. » Ces quelques mots lui avaient coûté, il se sentait comme essoufflé après une longue course ; son temps était compté. _ « Crois-tu que tes pathétique soldats vont de nouveau venir à ton secours ? Ah ! Un faible espoir pour un esprit tout aussi faible après tout. Crois donc ce que tu veux. Pour ma part, tu n’es déjà plus qu’un cadavre qui refroidit. » Elle fit volte-face et commença à s’éloigner tranquillement. Ses forces l’abandonnaient, il pouvait sentir son pouls ralentir et sa vue se voiler peu à peu. Il savait ce qu’il avait à faire. Une poignée de secondes et un dernier effort, c’est tout ce dont il avait besoin. Ensuite il accueillerait la délivrance de la mort ou quoi qui l’attende. Il n’avait plus son pistolet Shuriken et ses deux lames énergétiques fixées aux avant-bras étaient brisées. Calimehtar n’avait plus qu’une dernière possibilité pour en finir. Son casque gisait à quelques mètres de lui, il n’aurait pas la force d’aller jusque là. Il allait devoir enclencher son générateur de sauts manuellement. Il réprima un grognement de douleur lorsqu’il porta la main à son épaule. Ses pensées s’embrumaient, il chercha à tâtons les cristaux de contrôle, les trouva puis fermant les yeux, il déclencha un saut. Il n’avait pas le temps de penser aux probabilités que l’appareil ait été endommagé. Un rugissement démoniaque lui fit exploser les tympans, privé de la protection de son casque, mais cette nouvelle douleur se noya dans l’autre. Il réintégra l’univers matériel juste derrière Kylian et avant qu’elle n’ait pu réagir, il lui planta ce qu’il restait d’une de ses lames dans le bas du dos. La blessure ne serait pas mortelle, il n’avait plus la force d’enfoncer l’arme. Il avait simplement besoin d’un contact avec elle. De l’autre main, il la saisit mollement par le cou pour lui glisser un murmure rauque à l’oreille : _ « Allons rencontrer ton nouveau maître. » _ « Pauvre f… » Elle n’eut pas le temps de finir qu’il avait fait glisser sa main jusqu’à la console de cristaux. Le générateur de sauts s’enclencha de nouveau et tout deux disparurent dans le Warp. Il sentit les démons affamés se ruer sur eux et son âme être inexorablement aspirée par une gigantesque bouche noire comme la plus sombre des abîmes. Ses yeux complètement brûlés par les flots d’antimatière, des larmes de sang roulèrent le long de ses joues lorsqu’il lâcha Kylian. Le poison avait fait son chemin. Mais avant qu’il ne rende son dernier souffle, les sécurités de son générateur s’activèrent et il fut de retour dans l’univers matériel. Ses jambes inertes ne le portaient plus, il s’écroula à terre. Comme le temps d’une vie entière, l’air se vida de ses poumons et son cœur ralentit son rythme jusqu’à n’être plus qu’un battement lointain et sourd. Ses pensées s’enfuyaient. Tout était confus, tout était limpide. Puis tout s’arrêta et le noir devînt noir. Calimehtar était mort. __________ je vais avoir l'air de me répéter, mais la fin approche... Linuath -
  12. Je vais finir par croire que ce post bouffe trop de bande passante... Tout à fait ! Enfin disons juste après. Je n'ai pas mon fichier sur moi, mais je post la suite très vite! Merci à vous. Linuath -
  13. Bonjour à tous! Pour ceux qui continuaient à lire ce texte, je suis sincèrement désolé de l'avoir délaissé... j'essaye donc de me racheter avec cette suite, j'espère que vous apprécierez, le dénouement est proche... Bonne lecture et merci de me lire. _____________________________ C‘était une sensation étrange. Ni agréable ni désagréable. Le seul mot adapté qui lui venait à l’esprit était étrange. C’était comme éprouver toutes les formes d’émotions en même temps et ne rien ressentir à la fois. Comme faire partie de quelque chose d’infiniment grand et se sentir pourtant rare et précieux. Au final, c’était une sensation indescriptible. Il fallait le vivre, il fallait en mourir. Il glissait sur un fleuve d’infinité, il flottait sur un océan de possibles. Il était tout, il n’existait plus, il était unique. Il voulait s’abandonner à la délectable sensation, mais il ne semblait plus avoir de sens. Son esprit était éparpillé comme les milliers d’étoiles d’une galaxie. Et pourtant il se sentait encore un peu lui-même. Mais qui était-il ? L’idée lui parut presque absurde. Avait-il été ? Ses pensées s’évanouissaient comme la brume d’un chaud matin sur Alenor. Le fugace souvenir d’une planète recouverte de verdure traversa chacun des milliards de fragments de son esprit. La douce caresse des rayons d’une étoile double à l’aube et les frissons d’une brise apportant les parfums exotiques d’un monde préservé. Le touché rassurant de celle qu’il avait aimé, de celle qui l’avait aimé. La plénitude de la promesse d’un bonheur sans fin. Puis tout disparut. Il glissait sur un fleuve d’infinité, il flottait sur un océan de possibles. Il était tout, il n’était personne. Le temps s’écoulait, le temps n’existait pas. Puis des murmures s’élevèrent dans cette sensation parfaite. D’abord lointain puis ils se firent plus fort, au point de devenir un brouhaha incroyablement pénétrant. Des paroles indistinctes, vides de sens. Parler ? Ce mot éveilla quelque chose en lui, en eux. Parler n’avait aucun sens, il ne voulait pas parler, il ne voulait pas comprendre. Il voulait retourner à cette sensation. Il voulait. Lui. Son identité se reforma en un battement de cil, en un millier d’années. Les fragments de son moise percutèrent, se reformèrent, les milliards d’étoiles de la galaxie de son être convergèrent et ils ne furent plus qu’un dans une explosion de vie et de mort. Les murmurent qui auparavant n’était qu’un grondement incompréhensible étaient maintenant une complainte mélodieuse qui venait de partout et de nulle part à la fois. Et lui était là. Pas physiquement mais son esprit était un. Il était lui. Des centaines, des milliers de pensée l’assaillirent soudain, des pensées qui ne lui appartenaient pas. Des pensées qui n’étaient pas les siennes, il en était sûr. Elles le traversèrent, le bousculèrent au point d’occuper complètement son propre esprit. Il voulut vainement crier car il sentit son identité se perdre de nouveau. Accepte. Ce mot prononcé vibra en lui comme le grondement sourd d’un orage. Accepte-les. Accepte-nous. Accepte-toi. Cette fois, des milliers de voix prononcèrent ces paroles et elles l’assaillirent. Il fut emporté dans un tourbillon de souffrances. Il voulut lutter, se battre pour survivre, résister mais irrémédiablement, il sombrait, lacéré par ces présences. Jamais il n’avait ressenti pareille sensation d’impuissance, de cela il en était certain. La froide réalité lui tomba dessus comme une chape de plomb, il n’avait tout simplement aucun moyen d’agir. Alors il comprit et il accepta. La souffrance disparut comme si elle n’avait jamais existé. Et les voix cessèrent leur ballet mais elles étaient toujours là. Silencieuses mais présentes, il pouvait les sentir. Il attendait mais rien ne vînt alors il prit la parole, ou plutôt il pensa prendre la parole. Qui êtes-vous ? Qui es-tu ? La question lui revînt immédiatement avec sa propre voix à ce qu’il lui avait semblé. Où suis-je ? Que m’est-il arrivé ? Sa pensée se fit plus autoritaire devant le silence des autres. Où es-tu ? Que t’est-il arrivé ? Une fois de plus, il eut l’impression de s’entendre. Comme s’il parlait à un miroir. Il essaya de rassembler ses pensées, ses souvenirs. Le goût du sang lui revînt, les batailles et la mort omniprésente. Les noms de chacun des guerriers avec qui il avait combattu, de chaque planète où il s’était battu. Les multiples noms qu’il avait porté au cours de sa vie, toutes les identités qu’il avait revêtues, tout lui revînt. Il souvenait de sa vie, il se souvenait de sa mort. Et il savait maintenant où il était. Il venait d’intégrer le Circuit d’Infinité. Son âme venait de se lier au Vaisseau-Monde Lugannath. Il pouvait en ressentir chaque recoin, chacun des êtres qui y vivaient. Il était Lugannath. Comme chacun des Eldars dont la Pierre-Esprit avait été intégré à la Matrice du Dôme de Crystal. Leurs voix psychiques l’entouraient, lui murmurant des mots de bienvenu et de respect. Quelque chose manquait pourtant, comme des formules incomplètes. Il réalisa bien vite ce qui n’allait pas. Ce n’était pas leurs murmures qui étaient incomplets mais bien lui. Il lui manquait quelque chose de fondamental. Une chose sans laquelle il ne pourrait jamais trouver la paix intérieure. Il lui manquait un nouveau nom où il pourrait regrouper chacun des autres. Et il l’avait trouvé. Ses pensées ouvertes au Vaisseau-Monde, la nouvelle se répandit comme une trainée de poudre et chaque Eldar et Esprit de Lugannath s’était arrêté dans sa tâche pour saluer un nouveau Héro qui venait de rejoindre le Circuit d’Infinité. Leurs milliers de voix psychiques raisonnèrent de concert à travers chaque molécule de Moelle Spectrale. Cerka Calmacil ArdTainn (1). (1) Salutation Epée de Lumière, Maître Parmi les Esprits Son identité enfin complète, de nouveaux souvenirs déferlèrent. Des souvenirs où le sang et la mort revenait bien plus souvent que l’amour et la joie. Il se souvenait de chacun des être à qui il avait pris la vie. Il se souvenait de celle qui lui avait pris son cœur. De celle qui lui avait pris la vie. ________________ Linuath - Bon WE à tous
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