Excusé mon retard, j'ai été assez occupé durant ce weekend.
Donc... pour commencer, je n'ai aucune idée de se qu'est "le clan des otoris".
Il est vraie que sa ne commence pas très sombrement. Peut être que certaines modifications sont nécessaire, j'y réfléchirai dés demain pendant mes longues heures de cours.
Comme tu le dis si bien : "Dans un lointain futur, il n'y a que la guerre"
Je poursuis en vous affichant le chapitre II. Pour lui aussi, il y aura surement besoin de l’assombrir quelque peu.
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Après deux semaines d’un voyage long et fastidieux, à travers l’espace, Klosius et son équipe accostèrent sur Natis-Binaris. Un monde situait à la fois à un carrefour commercial important et possédant de riches ressources minières. Grâce aux nombreux marchands qui y passaient, la planète était rapidement devenue l’une des plus riches du secteur. Jusqu’à aujourd’hui, elle avait été en constante concurrence avec l’ancienne société florissante de Karanor. Aux yeux des autorités impériales, cela la rendait d’une importance stratégique. Pour cela, de nombreuses troupes en garnison étaient présentes pour dissuader toutes attaques.
Le vaisseau avait accosté dans un petit Statioport en périphérie de la capitale planétaire. L’Inquisiteur ne voulait pas attirer l’attention durant le ravitaillement pour repartir rapidement en chasse d‘hérétique. Un Inquisiteur discret à plus de chance de capturer sa proie. Klosius avait aussi l’intention de profiter du temps qu’il passerait sur ce monde pour débuter l’entraînement de Cyrus.
Au second jour sur Natis-Binaris, tout se passait pour le mieux jusqu’à ce qu’une voiture, portant le sceau du gouvernement de la planète, un rapace noir sur un fond rouge terne, vint chercher l’Inquisiteur. Toute l’équipe été étonnée, leur arrivée sur cette planète n’été donc pas passée inaperçu, cela promettait bien des contretemps. D’après Cyrus, le gouverneur tentait de mettre Klosius dans sa poche pour éviter tout ennui avec un représentant de l’inquisition. Peut être faisait-il des affaires en dehors du girond impériales.
Le chauffeur de la voiture nous transmit que seul l’Inquisiteur été convié pour une petite fête organisée en son honneur. Marcus en tant que garde du corps, averti le chauffeur qu’il n’ira pas seul à cette réception. Il alla même jusqu’à intimider le pauvre messager, ce qui ne fit pas céder ce dernier pour autant. Klosius étant diplomate, plus que son compagnon, discuta avec le chauffeur et réussi à le persuader d’emmener une personne avec lui.
À la surprise de tous, surtout de Marcus, L’inquisiteur choisit son jeune apprenti. Le principal intéressé souffla de mécontentement et accepta d’un signe de la tête. Alors, Cyrus s’engagea à la suite de son maître, en direction de leur cabine respective, pour aller immédiatement enfiler une tenue de circonstance. Faute de posséder des habits de soirée, il dû enfiler son vieille uniforme de Capitaine des forces de défense de sa planète natale.
Auparavant, il était responsable d’une compagnie d’élite appelé les « Dragons Ice », celle-ci été renommée à travers tout le système. Elle avait prouvé maintes fois son courage lors de nombreuses batailles. Durant la guerre sur Karanor, cette compagnie s’était toujours retrouvée au cœur des combats pour insuffler courage et vaillance à leurs camarades qui se battaient à leur côté. Grâce à sa résistance acharnée, elle avait pu freiner la progression du Chaos et ainsi donner le temps à de nombreux civils de fuir. Mais aujourd’hui, après le massacre de Karanor, il ne restait de cette glorieuse compagnie que de rares survivants, qui furent réaffectée pour compléter d’autres régiments. La compagnie d’élite des « Dragons ice » de Karanor avait cessé d’exister. Malgré cela, elle restera à tout jamais dans les mémoires, pour son dévouement et son sacrifice au nom de l’Empereur.
Cyrus se remémora ses nombreux camarades tombés aux champs d’honneur. Tous des hommes honorables, tous courageux, tous dévoués à l‘Empereur, mais tous décédés. Leur foi en l’Empereur n’avait pas suffi à les protéger. Ils étaient, pour la plus part, pas plus âgé que Cyrus. Tous s’étaient rencontrés lors de la création de leur régiment. Ils avaient vécu, combattu, ri et pleuré ensemble. Comme des camarades, comme des frères. Tous unis sous la bannière de Karanor, pour l’Empereur et contre ses ennemis.
[i]Chaque jour, quand je ferme les yeux, je revois les visages des hommes et femmes qui étaient sous mon commandement. Je les vois agoniser et mourir. Je ne pouvais rien faire, à part les pousser plus encore en avant…[/i]
Cyrus se posait continuellement des questions, qui le hantait. « Avait t’on vraiment gagné ? Pouvait-on réellement parler de victoire après un tel carnage humain ?» Plus des trois-quarts de la population planétaire avait péri, en défendant leur terre ou sacrifié en masse pour les sombres dieux des assaillants. Malgré que la guerre soit fini, les problèmes ne sont pas pour autant terminés pour les survivants. Comment se nourrir ? Comment vivre ? Alors que la quasi totalité des infrastructures de la planète avaient été rasées. Tout n’était plus que misère, souffrance et désespoir. Maintenant, l’ancien bourgeois se retrouvait au coté du miséreux pour tenter de trouver de quoi subsister. Par contre, les nobles, l’aristocratie, la haute sphère de la société, avaient réussi en grande partie à fuir la planète. Utilisant leurs privilèges pour réquisitionner de nombreuses unités de la garde pour les couvrir. Des unités qui auront été plus utile ailleurs pour la défense de leur monde.
Cyrus avait une aversion des nobles depuis cet instant. Il les tenait en parti responsable du massacre sur leur monde. Lui-même venait d’une famille aisée, mais, Sa famille et quelques rares semblables été restées. Là ou d’autre avaient fui, pour reprendre le commandement des forces de défenses planétaire survivantes, et ainsi défendre leur monde. Dans toutes les histoires pour enfant, on raconte les hauts faits héroïques et le courage hors du commun d’une personne de sang noble avec de l’argent plein les poches. Pourtant, dans la réalité, rarement il est permit de voir un noble avec sa parure chatoyante et ses nombreux bijoux aux devant des combats. Ce n’est pas parce que l’homme est noble qu’il est courageux. Courage et noblesse, deux terme qui vont rarement de paire. Si les personnes mortes, pour avoir protégé le royal fessier d’un de ces nobles, pouvaient parler, elles les caractériseront plus de pleutre.
[i]Chanceux sont les morts d’hier, car aujourd’hui, ils n’auront pas à poser les yeux sur ce qu’est advenu de leur planète…
[/i]
Maintenant correctement vêtu, le jeune capitaine revint rapidement au côté de l’Inquisiteur. En arrivant, il vit Marcus qui tentait inutilement de dissuader Klosius de partir sans lui. Ce dernier, pour mettre fin à la discussion, leva la main pour le faire taire et lui annoncer que durant son absence, il devra s’occuper du ravitaillement du vaisseau et être prêt à partir à son retour dans la soirée ou au petit matin au plus tard. Puis il entra dans la voiture en compagnie de Cyrus et celle-ci parti en s’engouffrant dans les ruelles de la cité.
Marcus visiblement mécontent s’éloigna lentement tout en grognant. Dans ces situations, il se sentait inutile. Il était là, son maître était loin et il n’avait aucun moyen d’assurer sa protection. Cela le frustré au plus au point.
Sur la route, Klosius conversait avec Cyrus. Cependant, ce dernier n’écoutait que d’une oreille, laissant son regard vagabonder sur les diverses allées, constellés de détritus, qu’ils traversèrent.
« Cyrus ceci sera ta première leçon en tant qu’apprenti de l’Inquisition, annonça l’Inquisiteur. Reste discret et écoute attentivement. Là, tu apprendras énormément sur les intrigues et les joutes verbales qui ont lieu durant ces réceptions mondaines. Tout ce que tu apprendras aujourd’hui te sera utile pour plus tard.
- Je dois vous avouer, je vais être mal à l’aise parmi tout ces… Klosius devinant les pensées de Cyrus, enchaina du tac o tac.
- Bourgeois, Aristocrates et nobles dont le pouvoir qu’ils possèdent les rend hautains, narcissiques et égoïstes à l’extrême ? C’est cela que tu veux dire ? Cyrus mal à l’aise devant cette vérité, réfléchit un court instant.
- Je pensais plutôt à bureaucrate, dont les ambitions se limitent à leurs petits conforts personnels. Ces gens ne connaissent rien à la guerre et ne veulent en aucun cas y avoir à faire. Malgré tout, ils n’hésitent pas, quand leurs intérêts sont menacés, à nous commander, voir même à nous juger. Puis ramasser les honneurs une fois la victoire acquise par le sang. Notre sang. Le sang d’homme et de femme qui ne verront jamais la couleur d’une seule récompense.
- Cyrus…Tu apprendras bien vite que l’univers tout entier est bâti sur de nombreuses inégalités. Les hommes ne naissent pas égaux. Certains font partis des classes dirigeantes, seule la lignée ou parfois les hauts faits d’armes permettent d’y accéder. Pour d‘autre, c'est-à-dire tout le reste de la population, ils suivront et subiront jusqu'à la fin de leur vie les instructions des premiers.
- Mais…et nous, où sommes nous situé maître ? S’interrogea Cyrus.
- Nous ? Est bien nous, nous sommes ni dans l’une ni dans l’autre. Klosius afficha un large sourire devant l’étonnement de son apprenti. En tant que membre de la vénérable Inquisition nous ne recevons aucun ordre d’une personne extérieure à notre ordre, qu’il soit noble ou mécréant. Mais aussi nous pouvons arrêter, juger, condamner, ou même réquisitionner n’importe qui, quel qu’il soit. Sache que nous somme sous la bénédiction de l’Empereur lui-même, rien ne peut nous stopper. Comme une leçon apprise par cœur, l’Inquisiteur récita encore quelques vers, signe de dévotion envers son ordre.
L’Inquisition est une organisation ancienne. Elle agit dans l’ombre. Tous ses membres font partis des plus fidèles serviteurs de l’Empereur. Ils pourchassent ses ennemis, rien ne peux les arrêter dans leur tâche. Séparée en plusieurs ordres, ils punissent toutes formes de déviance. Tous sont respectés, craints et dévoués. Ils n’ont aucune pitié envers les ennemis de l’Empereur et disposent d’un pouvoir immense. Ces personnes sont guidées par leur foi. Elles sont prêtes à tous les sacrifices. Que ce soit celui d’une personne ou d’une planète toute entière cela ne fait aucune différence à leur yeux. Il est dit qu’un homme mort pour l’Empereur, n’est pas mort en vain. Pour cela, ils sont prêts à tout pour faire perdurer la race humaine et la parole de l’Empereur aux quatre coins de la galaxie. Ces êtres sont les gardiens du Dogme ».
Cyrus resta silencieux tout le reste du voyage, méditant sur les paroles de son maître. Ce dernier l’observé avec un petit sourire en coin. Son regard fut par la suite attiré à l’extérieur du véhicule. Là, ce qui était sensé être un quartier d’une ville autrefois luxuriante, n’était en faite qu’un bidonville, un énorme bidonville qui s’étendait à perte de vue. Comment une planète, si riche, pouvait avoir tant de gens pauvres. Il n’y avait pourtant pas eu de guerre sur ce monde depuis plus de cinq siècles… Comment cela était-il possible ? Son jeune apprenti n’avait rien remarqué, perdu dans ses pensées et les souvenirs de sa planète en ruine. Ce qu’il y avait tout autour ne l’avait aucunement choqué. Peu après s’être extirpé des bidonvilles, ils débouchèrent sur une immense propriété située sur une petite colline juste à l’extérieur de la ville.
[i]D’ici les propriétaires ont une vue imprenable sur tout les bidonvilles de la région, cela doit être agréable comme panorama…
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Au portail, plusieurs gardes faisaient la surveillance. Tous étaient vêtus de longs ponchos couleur rouge terne et leurs visages étaient entièrement dissimulés sous leurs capuches. Ils étaient armés de fusil laser et observaient la voiture venir vers eux. Arrivés à leur hauteur, l’un des soldats s’était approché pour voir dans la voiture tandis que ses compagnons regardaient les nouveaux venus avec méfiance. Klosius et Cyrus n’avaient pas manqué de le remarquer. Le chauffeur chuchota quelque chose au garde et celui-ci esquissa un sourit sous sa capuche puis fit signe à ses compagnons d’ouvrir la grille. Le portail finalement passé sans encombre, la voiture et ses passagers engagèrent sur un petit chemin en pierre bordé d’arbres morts. Encore plus de soldats patrouillaient dans les jardins et aux abords du chemin qui menait chez le mystérieux propriétaire. Tous étaient armés jusqu’aux dents et guettaient les nouveaux arrivants.
L’inquisiteur examinait la situation sans exprimer la moindre émotion, son visage resté impassible.
« Et bien, il y a pas mal de monde par ici. Mais je doute qu’ils soient les jardiniers du gouverneur, affirma Cyrus avec un brin d’humour dans la voix. Klosius ne partageant pas son opinion se contenta de lui jeter un bref regard empli d‘indifférence.
- Et pourquoi crois-tu que je t’ai demandé de venir armé d’après toi ? Abasourdi par ce que sous-entendait son maître sur le déroulement de ce petit dîner, Cyrus resta bouche bée. Il n’eut pas le temps d’ajouter quoi que se soit car la voiture été arrivée à destination. L’inquisiteur en sortit prestement et Cyrus le précéda sans mot dire.»
La demeure devant laquelle ils se trouvé était immense, elle aurait pu facilement abriter une compagnie entière. Ce bâtiment avait dû être le joyau d’un temps ancien. Les murs été faits d’énormes pierres blanches, aujourd‘hui devenu noir par la crasse et le temps. Les poignées des portes et des fenêtres étaient en or, tout comme les deux statues posées d’un côté et de l’autre de la grande porte d’entrée, représentant deux aigles : les gardiens de cette demeure. Pendant des siècles ces statues n’avaient jamais été nettoyées car la crasse et la rouille s’étaient incrustées par le temps, qui avait fait son œuvre. D’après Cyrus, ces deux majestueux aigles d’antan ne ressemblaient dorénavant plus qu’à deux charognes fixant les nouveaux venus avec leurs regards morts, tout en donnant l’impression de ricaner face au festin à venir.
Cyrus frissonna à cette pensée et toucha du bout des doigts le pommeau de son épée attaché à sa ceinture pour ce redonné du courage.
[i]Cette maison et ses occupants me paraissent étranges, la soirée ne va pas être de tout repos… [/i]
Il rejoignît l’Inquisiteur rapidement, alors que celui-ci était déjà en conversation avec un major d’homme près de la porte. Ce dernier leur indiqua de le suivre, ouvrit la grande porte dans un grincement et s’engouffra à l’intérieur. Dans les ténèbres de la demeure.
Klosius le suivit silencieusement alors que son jeune apprenti, arrivé sur le pas de la porte, jeta un dernier regard à l’extérieur et croisa celui de leur chauffeur qui le surveillait à quelques mètres de là.
« Que l’empereur veille sur vous, exprima à voix basse ce dernier avant de regagner sa voiture et s’en aller. Cyrus s’interrogea sur les dires du chauffeur, mais il fut interpellé par son maître.
- Alors Cyrus tu viens ou tu compte rester dehors toute la soirée ?
- J’arrive maître Klosius.»
Il passa la porte pour rejoindre son maitre. Celle-ci ce referma dans un grand bruit derrière lui, le laissant dans la pénombre du couloir où l’attendait son maître et le major d’homme. Il toucha une seconde fois le pommeau de son épée et suivit les deux autres qui s’éloignaient déjà.
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J’espère vraiment que l’empereur veille sur moi, car cette fête, je la sens mal…[/i]
L’inquisiteur et son apprenti, conduit par leur guide, avaient débouché dans une vaste salle somptueuse. Des meubles, des tapis, des tableaux, des couverts en or et bien d’autre encore. Tout ici était fait pour attirer l’œil, pour ne plus savoir où tourner la tête tant cet endroit était rempli d’œuvres d’art. Mais l’objectif de tout ceci était avant tout d’impressionner toutes personnes venant ici et de montrer le pouvoir de cette famille sur les activités de la planète.
[i]Je comprends maintenant pourquoi la plupart de la population vit dans des bidonvilles, si tout l’argent de cette planète passe dans l’achat de bibelots plus inutile les uns que les autres…
[/i]
La salle de réception accueillait une cinquantaine de personnes. Toutes étaient riches et importantes. Leurs tenues démontraient leurs richesses. Tout n’était que couleurs criardes, dentelles et fanfreluches.
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Ils ont peut être de l’argent, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils n’ont aucun goût… [/i]
Tous parlaient fort, narguaient leurs homologues ou encore racontaient leurs dernières œuvres à qui voulait l’entendre. Voila à quoi passait leurs temps les personnes influentes de ce monde.
[i]Voila donc à quoi ressemble les personnes qui dirigent ce monde. Tous vendraient leur mère pour un peu plus d’argent ou de pouvoir. Leurs loyautés envers notre Empereur est presque palpable…[/i]
Klosius voyant et comprenant le malaise de Cyrus face aux autres invités ne put s’empêcher de ricaner.
Tous deux avançaient parmi les convives pour tenter de trouver leur hôte. Ils le trouvèrent assit tranquillement dans un énorme siège en velours, qui lui aussi devait coûter son pesant d’or. Celui-ci était entouré d’une dizaine de personnes qui tentaient de se différencier les uns des autres en lui adressant des louanges, des compliments ou des cadeaux pour tenter de gagner les faveurs du gouverneur.
« Quelle bande de lèche-bottes, murmura Cyrus.»
Son maître entendit la remarque et pouffa légèrement.
Leur hôte finit par lever les yeux de ses courtisans et aperçu les deux nouveaux arrivants. D’une main, il fit taire toute la salle, il renvoya ceux qui le collaient et s’avança d’un pas tranquille. Tous les yeux étaient tournés vers l’Inquisiteur, son acolyte et le dirigeant de la planète.
« Salutation Inquisiteur. Je suis le Vice-gouverneur Mathias, pour vous servir. Ce dernier détailla de haut en bas l’inquisiteur comme pour juger le danger qu’il puisse représenter. Mais ne jeta qu’un bref regard à son compagnon, en affichant une légère grimace.
- Vous savez Inquisiteur, vous n’étiez pas obligé d’emmener votre larbin avec vous. Il y en a déjà plein ici, répond-y-t’il avec un sourire narquois aux lèvres.»
Cyrus enragea mais fit son possible pour rien en montrer. Il serra les points si forts que ses jointures blanchirent. Dans ses doigts des picotements et une envie irrésistible de mettre son poing dans la tête de cet arrogant aristocrate. Il inspira un grand coup et réprima un grognement.
Klosius, sentant l’énervement de son acolyte, prit les devants.
« Salutation Vice-gouverneur, je suis l’Inquisiteur Klosius. Il posa une main sur l’épaule de son élève, et voici Cyrus. Ancien Capitaine de la garde impériale devenu aujourd’hui mon apprenti. Un jour peut être, il deviendra Inquisiteur.
- Ah, Toute mes excuses pour cette regrettable erreur, j’avais confondu votre apprenti avec le bas peuple.»
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Il mériterait mon pied où je pense celui là. Quel arrogant personnage…[/i]
Mathias ressemblé à toutes les personnes présentent ici. Il était sûr de lui, prétentieux, arrogant, manipulateur, cupide et son petit regard de fouine parachevé le tout. Malgré tout il se différenciait des autres par des habits encore plus extravagants, qui étaient à la limite du grotesque. Tous l’adulaient, l’idolâtraient et le vénéraient pour ce qu’il était, mais surtout pour ce qu’il pouvait leur apporter.
« Dite-moi, Vice-gouverneur, ou se trouve le Gouverneur en ce moment ? Je voudrais avant tout le remercier pour cette invitation, avoua Klosius. Le Vice-gouverneur prit un air surpris et faussement accablé.
- Vous n’est donc pas au courant, Inquisiteur ?
- Pardon ? De quoi parlez-vous ?
- Notre bien aimé Gouverneur a été lâchement assassiné il y a presque dix mois déjà. Nous n’avons trouvé aucune trace du misérable qui a commis cet acte odieux. Tous, nous somme touché dans nos cœurs par cette terrible perte pour notre planète. Pour accentuer ses dires, il joignît ses mains à son cœur.»[i]
Il en fait un peu trop tout de même. Et puis, il n’a pas à se plaindre, il vient de devenir le dirigeant de cette planète, maintenant que son prédécesseur est mort… [/i]
L’Inquisiteur resta impassible devant les dires du Vice-gouverneur, mais intérieurement, il éprouva une légère tristesse. Il avait connu, il y a bien longtemps, l’ancien gouverneur. Ce dernier avait aidé plusieurs fois l’Inquisiteur dans ses enquêtes. De son vivant, il était un petit filou sans importance qui était profondément loyale à l’Empereur. Il avait dirigé cette planète tant d’années sans jamais manquer à ses obligations. Voila pourquoi, quand Klosius avait vu ce qu’été devenu ce monde, il en été resté abasourdi, sans comprendre se qui avait pu se passé ici. Ces deux là avait été, se qu’on pourra qualifier, des amis malgré leurs façons différentes de voir le monde. Mais durant sa longue absence, le temps, la corruption et tant d’autres faiblesses de l’homme avaient englouti son ami. L’Inquisiteur jura d’avoir le fin mot de l’histoire. De trouver celui qui avait tué son ami et de le juger. A sa façon.
« Cette perte est regrettable, fini par ajouté Klosius. C’est donc vous qui êtes le Dirigeant de la planète dorénavant.
- Oui, j’endosse pleinement ses responsabilités pour servir au mieux notre Empereur, affirma t’il en essayant de réprimer un petit sourire de satisfaction. Bon, je dois vous laisser. On se reparlera plus tard, durant le repas. Il n’attendit aucune réponse et s’engouffra dans la foule, laissant seul ses deux convives.
- Tout ce passe bien, ne trouves tu pas ? Lui intima Klosius.
- ça c’est vous qui le dite… affirma Cyrus, en faisant la grimace.»
Les deux compères surveillaient discrètement les agissements du Vice-gouverneur, tandis que celui-ci s’éloignait à travers la foule. Il s’arrêta près d’une petite porte où l’attendait un soldat encapuchonné. Ils parlaient à voix basse tout en lançant de fréquent coup d’yeux vers l’Inquisiteur et son apprenti. Le soldat fini par saluer son supérieur et s’esquiva par la porte aux pas de course. Quant à lui, le Vice-gouverneur, regagna son fauteuil en souriant.
« A votre avis, maitre Klosius, c’est une bonne ou une mauvaise surprise qu’ils nous organisent ? Demanda Cyrus, perplexe.
- Nous n’avons qu’un seul moyen de le savoir. Attendre. Seul le profond soupir d'exaspération de son apprenti lui répondit. »
De tous les côtés de la vaste salle, dans les ombres, se tenaient plusieurs soldats. Silencieux et discrets. Ils ne semblaient en aucun cas déranger les autres invités, si ceux-ci les avaient remarqués. Ce qui était fort peu probable.
Dans un coin de la pièce, jouaient des musiciens. Ceux-ci exécutaient des musiques traditionnelles pour mettre de bonne humeur toutes les personnes présentes. Les musiques qui se succédaient, étaient tantôt grivoises, entrainantes, amusantes ou tristes.
Pendant plus d’une heure, Cyrus et Klosius discutèrent de choses et d’autres, seuls. Les autres convives avait du être prévenu que l’un des invité était un Inquisiteur. Personne ne s’approchait d’eux, ni même leurs prêtaient attentions, à part un mystérieux invité, qui tout comme eux, était seul. Il les fixait de son regard noir depuis leur arrivé. Il était vêtu d’un long manteau gris usé qui contrasté avec sa peau blême. La capuche rabattu sur ses épaules dévoilé son visage décharné, qui affichait aucune expression. A la place de ses yeux se trouvé deux globes couleur de cendre d’une noirceur glaciale qui aurai pétrifié de terreur le plus courageux des guerriers. Étonnamment, cette personne insolite n’avait été remarqué de personne et pourtant tout le monde s’en écarté sans en avoir conscience.
Quand le moment de se mettre à table pour commencer le repas arriva, la silhouette disparu sans laisser de trace.
Une dizaine de table avait été préparé, ronde avec une nappe de couleur rouge terne et recouvertes de couverts en argent. L’inquisiteur et son apprenti était tout deux conviés à la table du Vice-gouverneur. La table accueillait 5 personnes. Klosius à coté de Mathias. Cyrus en face, avec à sa gauche un homme dont l’arrogance n’avait d’égale que son poids et à sa droite un vieillard qui tenait à peine debout. D’après les présentations celui de gauche était le ministre de l’économie planétaire. [i]En voila un qui a du user de manipulation et d’assassina pour arriver là où il est…[/i] Et celui de droite était le ministre de la justice planétaire. [i]Et voila une relique de l’ancien temps…[/i]
Le vin fut servi à tout le monde dans de grand verre. Puis Mathias se leva, son verre à la main.
« Je dédie cette soirée, à notre planète et à notre l’avenir ! Tous les invités levèrent leurs verres et ajoutèrent à l’unisson :
- Au Vice-gouverneur Mathias ! Et tandis que tous buvaient, l’Inquisiteur et son élève rajoutèrent :
- À l’Empereur, seigneur de l’humanité ! »
Mais personne ne les entendit ou ne fit attention à eux. Interloqués, ils s’échangèrent des regards étonnés. Personne remarqua leur gêne et tous continuèrent comme si de rien n’était.
[i]Mais qui sont ces gens sans aucun respects et ignorants, voir même se désintéressant, de notre Empereur? Comment osent-ils ? Ils doivent leur vie à l’Empereur ! Ils doivent leur réussite à l’Empereur !
[/i]
Cyrus fini par boire son verre, mais avec désillusion. Depuis son arrivée sur cette planète, il n’avait trouvé que déception. Peut être que s’était partout pareille mais qu’il ne voulait pas admettre la vérité. Aujourd’hui seul l’argent et le pouvoir guidaient les hommes et rien d’autre. L’Empereur était oublié, ici comme sur tant d’autre planète assurément. Il n’était plus qu’un vague souvenir d’une époque révolue pour des mondes éloigné, situé à la bordure de l’empire. Aujourd’hui, des hommes s’autoproclame Seigneur de leur planète sans que personne ne puis rien y faire. Ils réduisaient leur peuple en esclavage tandis qu’ils s’enrichissaient sur leur dos. Cyrus eu la chance d’être élevé sur une planète qui suivait aveuglément le credo impériale. Il avait apprit à vénérer l’Empereur, à faire la différence entre le bien et le mal, l’honneur et l’infamie. Mais cette planète n’était plus qu’un tas de ruine, l’ombre de ce qu’elle avait été.
Mathias utilisa une petite cloche en or qui était disposé sur sa table. Dés que le son de l’instrument retenti, une vingtaine de serviteur portant des plats entrèrent dans la salle. De toutes sortes de viandes, de poissons et de légumes furent déposés sur les tables. L’Inquisiteur et son élève regardèrent stupéfiés les nombreux plats devant eux. Ils n’étaient même pas certains de connaitre la moitié des mets placé à leur table. Durant cette soirée, la nourriture et le vin coulèrent à profusion. Tout cela ne fit qu’exaspérer Cyrus.
[i]Quelle débauche, avec toute cette nourriture on pourrait nourrir cent soldats pendant une semaine. Alors qu’eux vont tout dévorer en une soirée…[/i]
Le ministre de la justice planétaire, au contraire des autres, était silencieux. Il fixait son assiette sans ciller mais ne la touchait pas. Lui non plus n’avait pas l’air d’apprécier cette fête. À un moment un serviteur s’était approché pour savoir s’il voulait encore du vin. Le vieillard resta silencieux, le serviteur perdit patience et reparti mécontent, en piquant un morceau de viande dans son assiette. Il n’avait rien remarqué ou s’en fichait complètement.
[i]S’il continu à fixer son plat comme cela, la nourriture va peut être bien finir par lui parler…[/i]
Le ministre de l’économie, quand à lui, était d’un naturel curieux. Il ne cessait de poser des questions à Cyrus, mais n’écoutait aucune réponse et enchainait directement sur l’un des nombreux exploits qu’il avait, «soit disant», réalisé. Il riait et donnait des bourrades à Cyrus pour ponctuer ses dires. Ce dernier donnait l’impression de l’écouter mais, en vérité se morfondait a écouter cette personne. Le regard vidé par l’ennui et le verre toujours plein avec l’espérance de voir cette soirée finir.
[i]Avec un peu de chance cet idiot s’étranglera avec un os de poulet, et j’aurai enfin la paix. Je me demande ce que font Marcus et les autres. Ils doivent sûrement plus s’amuser que moi…[/i]
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Le chauffeur de Klusius démarra en trombe après avoir quitté Cyrus. Il repassa le portail avec les gardes à l’entrée et s’engouffra à toute vitesse dans les bidonvilles. Après de nombreux détours pour être sûr de ne pas être suivi, il s’engagea dans une étroite allée, située dans un vieux quartier délabré de la ville. Cet endroit était désert, il n’y avait pas un bruit, sauf celui de la voiture. Le chauffeur s’arrêta devant une ancienne porte délabrée. Il descendit de son véhicule et frappa un nombre de fois précis à la porte, comme pour un code. Cette dernière s’ouvrit et le chauffeur y rentra. Il ressortit quelques minutes après, suivi d’une dizaine d’hommes équipé d’un armement disparate. Il remonta dans sa voiture tandis que les autres montèrent dans un vieux camion caché dans une ruelle adjacente. Tout ce petit groupe parti à toute vitesse en direction d’un Statioport en périphérie de la capital.
Là ou était le vaisseau de l’Inquisiteur...
Suite au prochaine épisode.