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Le retour des HL


Invité Mr Petch

Messages recommandés

Je dois avouer que j'ai plus été frappé par le coup du néant que par le mot empereur (même si celui-ci a mit fin à mes doutes...)

Kitla fut au début effrayé par ce néant absolu,

Là, c'est là que je me suis posé des questions...

J'aime ces braves être qui se jettent ainsi dans les bras de l'inconnus, faisant confiance à leur dieux. Si seulement ils savaient l'influence qu'ont les dieux dans le néant ^_^ ...

Deux yeux jaunes observaient en silence les trois aventuriers dans la cité

Une porte de sortie de plus! Vraiment, tu commence à tisser une toile scénaristique plutôt dense. Je me pose une seule question, est-ce que, contrairement à moi, tu sais déjà à qui appartient cette paire d'yeux?

Imperator, empereur qui a aménagé une salle de la Gamma pour l'accueil de ces fous! (finalement, je pourrais même être gentil... Vu qu'on m'a prévenu. Je pense que les laisser se ballader dans mon repère ne peut pas faire de mal... Après, ben... après on verra :wub: )

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y avait-il quelque chose dans ce noir absolu ? Un être, un dieu, un empereur peut-être qui l’attendait.

Tu ne l' a pas fait exprès, n' est ce pas ?

L' histoire reste sublime, rien de plus à ajouter.

A ton avis... :wub: Eh oui, petit allusion à mon tout premier commentateur, ce cher Impe!

Je plains les pauvres qui atteriraient dans le néant. J'y suis presque enfermé (ai réussi à me libérer partiellement) et je peux assurer que là-bas, ma haine est sans pareille mesure. Malheur à quiconque viendrais troubler ma colère!

Des menaces à présent...Je vais tacher de ne pas troubler ton impériale colère pour ne pas m'attirer les foudres d'un dieu inconnu...Ils ne font que passer, ne t'en fais pas! ^_^

J'ai fait revenir Korai après beaucoup d'hésitation, il fallait bien lui donner sa chance. Mais ne vous en faites pas, Tuanahok ne vas pas manquer de le perdre une troisième fois (comme on dit: jamais deux sans trois!)

Ce qui est génial quand on écrit, cc'est qu'on peut faire ce qu'on veut avec ses persos sans qu'ils ne contestent. A ce propos, je conseille le livre le Monde de Sophie de Jostein Gaarder sur le sujet du pouvoir d'un écrivain et du lien avec la réalité.

Mr Petch, pas encore assez sadique pour tuer son héros principal

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Ce qui est génial quand on écrit, cc'est qu'on peut faire ce qu'on veut avec ses persos sans qu'ils ne contestent.

Ouais, mais faut rester concentré, parce que quand tu relache la pression, ils se mettent à tuer tes monstres, à résister à tes meilleurs moyens de destruction et vont jusqu'à te défier! (ben oui, on va encore dire que je n'ai qu'à pas me laisser faire, mais que voulez-vous, je ne suis qu'un dieu!)

Des menaces à présent...Je vais tacher de ne pas troubler ton impériale colère pour ne pas m'attirer les foudres d'un dieu inconnu...Ils ne font que passer, ne t'en fais pas!

Pas de problème... Tu as l'autorisation de passer par mon territoire. Fait attention qu'aucune de mes ombres ne te suive, elles sont d'une agressivité sans borne.

le Monde de Sophie

Tiens, j'ai entendu parler (*fouille sa bibliothèque*) ouais, je crois que je dois l'avoir par ici (*lève les yeux et aperçois la montagne de bouquins dans laquelle il fouillait*) mais il va me falloir un certain temps pour retrouver l'ouvrage... N'y parle t'on pas d'une fille qui a deux vies?

Imperator, empereur avant tout (j'ai dit, maudit avant tout!)

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Ma première apparition dans cette section est donc pour toi.... Veinard!!! ^_^

Hum... C'est pas dans le monde de Sophie qu'il établit tout un dialogue autour des cartes à jouer? Je me souviens plus très bien....

Enfin c'est vrai qu'il ne m'avait pas marqué outre mesure et que je lisais 4 bouquins en même temps à l'époque, alors tout est un peu flou..

Enfin bref, un très bon récit (même si je ne l'ai pas lu depuis le début...), je vais sûrement faire des sauts plus fréquents dans le coin...

Quelques petites erreurs relevées par-ci par là (en plus de celles précedemment citée)... Et notamment: celle qui m'as le plus marquée!

Une sarbacane est une arme de Trait, pas de Jet comme tu l'as écrit (à moins que Tuanahok ne s'en soit servit pour la lancer???? Qui sait vu que je n'ai pas tout lu...)

Bonne continuation!

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Alros alors! Voila le début du troisième chapitre, qui voit la suite de la quête de Tuanahok, accompagné par une nouvelle alliée, la petite Kitla. Un nouveau chapitre riches en rebondissements, vous allez voir !

Ah oui! J'oubliais: j'ai besoin d'idées pour nommer le second chapitre, je ne trouve pas. Vous avez des idées?

Bonne lecture à tous!

chapitre 3: la fureur des hommes

Kitla se réveilla difficilement. Elle souffrait d’un immense mal de crâne. Les yeux encore fermés par la fatigue, elle se remémora les événements précédents. Elle avait franchi le portail du temps et s’était un instant retrouvée plongée dans le néant absolu. Autour d’elle, tout était noir, elle ne sentait même plus sa conscience, elle se sentait même inexistante, comme si son enveloppe corporelle s’était envolée. Une bien étrange sensation. Autour d’elle, elle présentait – car elle ne pouvait pas les voir – des ombres qui se déplaçaient, la frôlant de leurs regards perdus. Elle se sentaient épiés par des âmes étranges qui vivaient dans ce monde surnaturel, entre la vie et la mort, la conscience et l’inconscience, le tout et le rien. Son esprit bouillonnant s’était alors mêlé dans une étrange ronde à d’autres histoires, d’autres destins que le sien, comme un imbroglio de vies diverses, du plus simple paysan bretonnien au plus grand des empereurs elfes. Elle ne sentait plus sa présence, ne distinguant plus sa propre histoire de toutes celles qui évoluaient autour d’elle. Enfin, une dernière fois, plus rien. Et elle se réveillait à présent, tâtant ses membres pour vérifier qu’elle était bien sorti de cet étrange rêve.

Elle ouvrit les deux yeux. Tout était noir. Un instant elle crut être encore dans le néant, mais comme elle percevait le sang couler dans ses veines, qu’elle pouvait se toucher le bout du nez ou les orteils, elle se persuada qu’elle se trouvait simplement dans une pièce sans lumière. Brusquement, elle se leva. Elle prit aussitôt un grand coup sur la tête et dut s’accroupir et se masser le crâne pour calmer la douleur. Cela signifiait que le plafond était bas. Elle tendit son bras pour tester et se rendit compte qu’elle devait rester à quatre pattes pour pouvoir avancer.

Soudain, elle entendit à sa droite un grand grognement. Instinctivement, elle porta sa main à sa ceinture pour décocher sa dague. Mais elle se rassura en voyant deux immenses globes jaunes se dessiner dans l’obscurité. Ce n’était autre que le regard du kroxigor, Korai. Tout de même, elle était peu rassurée d’être seule avec ce monstre, cette masse de muscle stupide. Sans doute plus bête que méchant, heureusement. La paroi trembla, suivi par un autre grognement de colère. Korai avait du essayer de se lever. L’amazone avança à tâtons dans le noir, vers les deux yeux jaunes reptiliens. Le kroxigor semblait se démener comme un fou dans ce qui était pour lui une cage de pierre, il pouvait tout au plus rester allongé et ramper au sol comme les serpents. Kitla se dit qu’il fallait mieux se dépêcher de trouver Tuanahok avant que le kroxigor ne détruise la pièce. Mais il n’y avait dans le noir aucune trace du skink. Kitla fit le tour de la pièce en appuyant ses mains contre la paroi. C’était une pièce juste assez vaste pour les contenir tout les deux. Il y avait une issue vers la gauche, un grand trou dans la roche. L’amazone s’empressa de calmer Korai :

« Korai ! J’ai trouvé une issue…Viens… »

Mais elle ne savait pas comment parler avec le kroxigor et elle du se mettre à crier pour que le monstre arrête de frapper comme un fou sur les murs. En le tirant par la main, elle lui fit comprendre qu’il y avait une sortie. Alors Korai la suivit avec un bruit guttural. Ils s’engagèrent dans un autre couloir.

En avançant dans le noir, Kitla finit par s’habituer et à distinguer les contours du couloir, elle parvint à anticiper les bifurcations et à s’orienter plus facilement. En chemin, elle se demandait où elle pouvait bien être. L’atmosphère du lieu, les odeurs végétales de lichens et les petits cris d’animaux se faufilant sous leurs pieds semblaient indiquer qu’ils se trouvaient dans les couloirs d’un temple. Mais le manque de lumière et l’odeur nauséabonde de pourriture montraient que, si c’était le cas, le temple devait être en ruine. D’ailleurs, Kitla commençait par s’impatienter de la longueur du couloir, car l’air qu’elle inhalait devait être vicié et elle n’en pouvait plus de chasser les lézards et insectes qui se faufilaient le long de ses jambes. Derrière elle, Korai se tenait tranquille. Elle sentait la vapeur chaude qui sortait de ses narines. Heureusement pour lui, le couloir allait en s’élargissant et sa hauteur augmentait au fur et à mesure de la marche.

Soudain, Kitla s’arrêta brusquement. Le couloir continuait devant elle en pente raide ascendante. Elle essaya de commencer la montée, mais aucune prise ne lui permettait d’y parvenir. De dépit, elle lâcha un juron. C’est alors qu’elle se sentit comme soulevé du sol brutalement, et un instant, elle put atteindre de ses mains le haut du couloir. Elle comprit rapidement que c’était Korai qui l’avait aidé à s’élever dans l’air. Elle avait senti sa peau écailleuse frotter la plante de ses pieds nus. Et à présent, elle se hissait par la force de ses mains jusqu’à l’étage supérieur. En un bond agile, elle fut sur pied.

« Reste ici, Korai, je vais trouver un moyen de te monter. »

Le kroxigor dut avoir compris car il ne répondit rien. Kitla regarda autour d’elle. Ce couloir ci était déjà plus éclairé que l’autre, sans doute y avait-il une ouverture dans la roche qui donnait sur l’extérieur. L’amazone entreprit de la chercher. Puis, entendant les grognements d’impatience de Korai, elle décida plutôt de tenter de le remonter. C’est alors qu’elle aperçut sur sa gauche d’énormes lianes épaisses comme un arbre. Elles serpentaient tout le long des parois, creusant des trous parfois énormes. Elle essaya d’en arracher une et se rendit compte qu’elles étaient très solides. Avec sa dague, elle parvint à dégager une corde rudimentaire mais assez épaisse pour soutenir le poids du kroxigor. Elle l’attacha par un nœud à un des piliers de la structure du temple, et balança l’autre bout dans la fosse où attendait toujours Korai. Celui-ci comprit rapidement l’utilité de la liane et commença à escalader la paroi verticale. Au bout de quelques efforts, il fut avec Kitla à l’étage supérieur.

« Très bien Korai. Maintenant, je vais chercher une ouverture pour que nous sortions d’ici. Il faut que nous retrouvions absolument Tuanahok ! »

Le kroxigor acquiesça et suivit Kitla dans le couloir qui bifurquait sur la droite. Ils continuèrent leur parcours

Les efforts et l’attente des deux compagnons furent récompensés. Au bout d’un bon moment de tours et de détours dans les labyrinthes de la pyramide, Korai et Kitla accédèrent à une sorte de grande ouverture qui donnait directement sur un éblouissant soleil. L’ amazone dut se couvrir les yeux de sa main car elle ne parvenait pas à voir au grand jour. Ainsi, elle attendit encore quelque temps avant de pouvoir soutenir la vision de l’extérieur.

C’est alors que s’afficha devant elle une immense cité en ruines. Elle était bien plus grande que celle de Tlanxla, avec ses innombrables bassins de frai qui formaient un cercle parfait autour du temple pyramide où se trouvaient Korai et Kitla. Ils étaient sur le deuxième gradin, et devant eux, le gradin inférieur était complètement effondré. La roche était écroulée sur le sol dans un amas pierreux chaotique. Certaines dalles du mur étaient comme brûlées par un boulet incandescent, formant une sorte de gigantesque trou noir sur la surface ocre de la pyramide. Kitla fit le tour du gradin, mais n’y parvint pas car un pan entier était là aussi tombé. Elle vit les immenses temples de la cité, des dômes gigantesques, des palais pyramidaux fastueux, des mastabas colossales et des arènes impressionnantes par leur gradins. Les habitations des skinks elles-mêmes étaient luxueuses, portant des fenêtres décorées par des fresques colorées. Kitla n’en revenait pas de la beauté des lieux. Mais ce qui ressortait était aussi le vent de destruction qui avait du souffler dans la cité il y avait des millénaires de cela. Par endroit, le sol était parsemé de cratères de la taille d’une comète. Ou encore les griffures des lames se comptaient par milliers sur les murs de tous les bâtiments. La forêt luxuriante avait tout envahie, et l’odeur de l’eau croupie sortait de chaque crevasse dans le sol. Kitla sauta à terre pour visiter. Les dalles qui formaient le sol étaient soulevées et flottaient à demi dans des marais envahissants. La mangrove avait engloutie toute la moitié est de la cité, mais le fait que les bâtiments soient encore en place montrait leur solidité.

Kitla arriva, suivie par Korai qui traînait comme masse d’armes une statue d’un dieu au visage détruit par le temps, au niveau d’une colonne dont la pointe semblait toucher le ciel. Elle put alors lire le nom de cette cité où ils avaient mystérieusement atterris.

« - Pahuax…c’est une ancienne cité hommes-lézards…reste à savoir comment nous sommes arrivés ici…Quand penses-tu, Korai ?

Le kroxigor ne répondit pas, mais écrasa nonchalamment sa masse sur un varan qui rampait dans les ruines. Kitla continua, absorbée par ses pensées :

- Voyons…Ce portail du temps a du nous transporter grâce aux pouvoirs des Anciens dans une autre cité. J’avais entendu parler que toutes les cités étaient liées par des lignes d’énergie. Maintenant, il faudrait savoir où se trouve Tuanahok…Tu as une idée, Korai ?

Comme à son habitude, Korai n’écoutait pas. Il achevait le pauvre varan réduit à un tas ensanglanté d’écailles vertes. Soudain, Kitla eut une illumination :

- Tepok ! Tuanahok est béni par Tepok, il se trouve peut-être dans le temple du dieu !

Elle se mit à courir dans les marécages, cherchant des yeux les temples encore debout sous les feuilles, comme égayée par cette idée qui venait de lui traverser l’esprit. Korai la regarda faire, étonnée, puis la suivit à pas lents, mâchonnant les restes du varan.

« Ici ! s’écria Kitla en reconnaissant la statue du dieu serpent à plumes. »

Elle entra dans le temple circulaire. Au centre, une dalle de pierre. Et sur cette dalle était allongé le skink, vêtu d’une tenue de cérémonie violette, les yeux fermés. Kitla s’en approcha et lui parla :

« - Tuanahok, réveille-toi !

Le skink ne réagit pas. Alors Kitla lui secoua un peu le visage pour le faire réagir. Toujours aucune réaction.

- Korai ! Viens et crie un bon coup !

Le kroxigor s’exécuta docilement. Tuanahok, en entendant le hurlement bestial de son ami, sursauta sur la dalle. Il regarda autour de lui, vit Kitla, puis Korai, puis enfin le temple où il se trouvait.

- Que se passe-t-il…Où suis-je ?

- Bienvenue à Pahuax ! lui cria Kitla de sa voix la plus enjouée. »

Modifié par Mr Petch
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tes histoires sont absolument superbes.

il va bi1 falloir que tu sortes un recueil un jour ou l'autre pour mettre tt tes histoires a l'intérieur.

bon et bi1 encore merci pour tes superbes histoires et a+

continue tes histoires!!!!!!!!!!!!!!

continue tes histoires!!!!!!!!!!!!! continue tes histoires!!!!!!!!!!!!!!!

et surtout..........................vive le pphl

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Quand penses-tu

Je pense que tu veux écrire: "qu'en penses-tu?"

J'ai vu que cela ce faisait alors je l'ai noté... Ne m'en veut pas.... :blink:

Très bien mais c'est vrai que j'avais anticipé la chose (les portails) en fait je pensais (à juste titre) que les portails du temps transportaient.... Dans le temps...

Je voyais bien notre petit Tuahanok se retrouver plusieurs millénaires en arrière en plein milieu d'une Tlanxla assiégée par les démons... :lol:

Mais peut-être Mr Petch est-il plus rusé... Et si Tuahanok avait été transporté dans le futur???? :D

Le stratagème est trop simple pour que l'on ne cherche pas l'explication... Il y a un truc... Mais lequel...

Allez continue!

P.S.: Si ce chapitre ce consacre à la "découverte" de Pahuax et des environs, pourquoi ne pas l'appeler tout simplement "Pahuax"?

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pour le chapitre à nommer, je parlais du précédent, qui doit débuter lorsque Tuanahok quitte Feriboatl

Je voyais bien notre petit Tuahanok se retrouver plusieurs millénaires en arrière en plein milieu d'une Tlanxla assiégée par les démons...

:D Damned....je n'y avais même pas pensé....mais c'est une idée géniale et je regrette de ne pas l'avoir eu. Bon, ce sera pour une prochaine fois! :lol:

Ainsi c'est à ça que servent les portails du temps... Et bien, content de l'apprendre.

j'ajoute juste que c'est une intérprétation toute personelle de l'utilité des portails du temps et des lignes d'énergie tellurique, et je pense que niveau background, ce n'est pas juste.

Il faudrait que je fournisse une carte avec mon récit pour illustrer les voyages de Tuanahok...quelqu'un sait où je peux trouver une carte de la Lustrie?

Mr Petch, perdu dans la jungle

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Il faudrait que je fournisse une carte avec mon récit pour illustrer les voyages de Tuanahok...quelqu'un sait où je peux trouver une carte de la Lustrie?
Demande à ;o)rion, il saura te trouver ça ! :blink:

Sinon, tu sais déjà mon avis sur tes textes. A peu près la même chose que tes propres remarques sur les miens, avec juste quelques :lol: en plus et beaucoup de :D lorsque tu me surprends.

Bref, t'es toujours aussi génial !

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Pour les cartes pourquoi ne demanderais-tu pas à True_Cricket, notre secrétaire, je sais qu'il "collectionne" les cartes du Vieux Monde et du monde de WHB en général, peut-être aura-t-il ça sous la main?

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Exellent récit que je viens de lire en entier !

"(- C’est toujours bien une prophétie.

- Ca dépend, des fois ça parle de détruire le monde)"

Encore un fan du donjon de naheulbeuk :lol: .(pour ceux qui connaissent pas, aller voir sa, c'est le truc le plus drôle que j'aie jamais entendu, ici)

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  • 2 semaines après...
Invité Mr Petch

Une semaine d'absence et je passe en page 2, ce forum récits marche bien!

Donc voila ma suite, plus courte que d'habitude mais c'est pour me remettre dans le bain.

Le skink la regarda dans les yeux, de plus en plus inquiet. Il se redressa et s’assit sur la dalle chaude. Voyant le temple, et les lianes qui l’entouraient, il demanda en parcourant la pièce :

« - A Pahuax ? Comment le sais-tu ?

- J’ai lu le nom de la cité sur un des piliers. Une cité en ruine.

- Apparemment. Et que faisons nous là ?

- J’espérais que tu allais m’apporter la réponse !

Tuanahok la regarda et quitta enfin son regard pour sortir du temple, bientôt suivi par l’amazone et par Korai. Il scruta autour de lui, s’éloigna un peu vers la place principale, puis revint sur ses pas et continua à parler avec Kitla :

- Je n’en sais pas plus que toi…Ce portail devait servir à relier les deux cités entre elles. Les dieux ont décidé que je continue ma quête dans cette direction.

- Et après ? Par où allons nous marcher ?

Le skink réfléchit un instant, se frottant le menton de ses doigts fins, et finit par dire d’une voix posée :

- Nous allons bien finir par trouver ça quelque part dans cette cité !

Il partit en sautillant vers le temple de Tepok. Kitla le suivait en riant :

- C’est sûr ! Tu es l’élu des Anciens !

- Aide-moi à trouver des renseignements sur les pierres de ce temple.

Kitla et Tuanahok se mirent à lire les fresques gravées à même la roche autour du temple de Tepok. C’était un exercice assez difficile, car certaines parties étaient rongées par le temps, et de la végétation couvraient des pans entiers de texte. Soudain, Kitla finit par s’écrier de sa voix aiguë :

- Là ! Je crois que j’ai trouvé !

Tuanahok accourut en sautant de pierres en pierres. Kitla lui montrait du doigt des symboles en saurien. Tuanahok les lut :

- « En ce jour viendra à Pahuax l’élu de Tepok. Il parcourra la jungle vers l’ouest et devra se mêler aux hommes pour continuer sa quête vers la victoire et vers le miroir de son destin »

- Encore une phrase énigmatique ? Y aurait-il des hommes habitant près d’ici ?

- Je l’ignore, mais il semblerait que je doive les rencontrer…Et quel peut être le miroir de mon destin ?

Kitla lui sourit et répondit gaiement :

- L’avenir nous le dira !

Puis elle se retourna et sortit du temple en chantonnant un air traditionnel de son peuple. Sa voix douce et apaisante monta aux oreilles de Tuanahok qui se laissa doucement guider par le chant. L’amazone marcha ainsi un moment puis s’assit sur un rocher et se tut. De son habituel ton enjoué, elle lança :

- Alors, Tuanahok ! Nous y allons ?

Le skinks, surpris par cette étrange jeune humaine ne put que lui répondre :

- Oui…allons-y ! »

Il estima par la position du soleil la direction de l’ouest et se mit en chemin. Kitla le suivit, puis le brave Korai marcha derrière lui, chassant les moustiques qui venaient l’entourer.

Leur marche à travers la forêt dura toute la journée. Tuanahok essayait tant bien que mal de suivre une trajectoire droite vers l’ouest, mais craignait de dévier un peu trop. Kitla, avec toute l’insouciance qui caractérise l’espèce humaine, rythmait leur déplacement par ses chants entraînants. Korai se contentait de suivre les deux autres, d'un pas lourd et nonchalant. Soudain, Tuanahok stoppa brusquement sa marche et pointa un doigt vers le ciel :

« - Regardez ! Une nuage de fumée monte de la forêt jusqu’au ciel, quelqu’un allume un feu dans les environs.

- En effet, nous ferions mieux d’être prudent. »

La grande colonne de fumée provenait d’une clairière que l’on pouvait apercevoir au loin en grimpant à la cime des arbres. Mais malheureusement, on ne pouvait voir la présence d’éventuels intrus. A présent alertés, les trois compagnons étaient aux aguets, Tuanahok préparait le poison sur sa dague à l’aide de feuilles cueillies sur le parcours, Kitla s’entraînait au maniement de la lame et Korai grognait de plus en plus après les moustiques sauvages. Le skink se mit à courir en avant sur le chemin sommairement tracé au sol. Kitla le suivait avec peine.

« - Pas si vite, Tuanahok, je ne parviens pas à te suivre.

- Nous devons arriver rapidement à la clairière pour surprendre ces intrus.

- Qui sont-ils à ton avis ?

- Je n’en ai pas la moindre idée…Et j’ignore d’où ils peuvent venir.

- Arrêtons-nous un instant, je suis essoufflée.

- D’accord, je pars en éclaireur, vous me rejoindrez plus tard.

Et Tuanahok fit un énorme bond qui le propulsa en avant, quittant le champ de vision de l’amazone qui s’appuyait contre un rocher pour respirer.

- Attends Tuanahok !

Mais le skink était parti loin en avant. Kitla, soufflant à chaque mot, se dit en elle-même :

- Mais il est parti ! Il pourrait nous attendre.

Korai arriva derrière elle et, ne voyant pas le skink, grogna de plus belle. Kitla lui répondit d’une voix douce-amère :

- Non, il ne t’a pas abandonné, il est juste parti en avant. Je me repose un peu.

Mais le kroxigor ne comprit qu’à moitié les paroles de l’amazone et se mit à courir lui aussi le long du sentier.

- Eh ! Tu ne vas pas me laisser seule, toi aussi ! Mince alors ! »

Kitla, à bout de force parvint à continuer sa marche.

Lorsqu’elle arriva, complètement à bout de souffle, auprès de Tuanahok, elle le vit allongé sur le sol, scrutant à travers les branchages. Il avait du l’entendre car il lui dit dès son arrivée :

« Te voilà Kitla. J’ai repéré nos intrus et je ne pense pas qu’ils nous veuillent du bien. Regarde."

L’amazone allongea son corps longiligne sur l’herbe fraîche à la rosée persistante. Elle écarta quelques branches pour voir la clairière.

En effet, dans la clairière se trouvait un campement d’humains. Ils étaient habillés plutôt simplement et ne ressemblaient pas à des guerriers, pas d’armure rutilante ni des uniformes colorés mais plutôt des haillons gris. Ils devaient être une trentaine, certains d’entre eux étaient enchaînés par des anneaux de fer rouillés. Seuls l’un d’eux, qui trahissait un embonpoint évident, était habillé plus richement avec une grande tunique verte et semblait donner des ordres aux autres, qui rangeaient le campement.

« - Où est Korai ? fit remarquer Tuanahok.

- Je ne sais pas, il était devant moi. »

Le skink s’inquiéta fortement, sa queue s’enroulant sur elle-même en signe de nervosité. Son kroxigor avait de nouveau disparu ! Mais où pouvait-il bien être cette fois ?

La réponse lui fut vite apportée. Tout se passa en quelques instants, un cri bestial déchira le silence de la jungle et une forme verte sortit des fourrées en face de la cachette de Tuanahok et Kitla. La silhouette brandissait une masse dorée qui brillait au soleil. C’était Korai. Dès son arrivée, plusieurs humains battirent en retraite, fuyant précipitamment face au lézard enragé. D’autres arrivèrent en renforts, harangués par le chef au centre de la clairière. Korai commença à donner des coups dans le vide, frappant les corps des humains de sa force surhumaine. Puis, un humain arriva avec une sorte de lasso tressé et le lança au cou de Korai. Il serra le nœud afin d’emprisonner la pauvre bête. Aussitôt, Tuanahok bondit sur ses deux pattes arrières et s’écria :

« Vite ! Il faut l’aider ! »

Il sortit lui aussi des fourrées, sa sarbacane dans une main et sa dague dans l’autre. Kitla hésita un peu. Elle vit le skink tirer sur les humains qui arrivaient vers lui, en abattant quelques un au passage, pendant que Korai tentait d’arracher la corde qui l’enserrait. Le chaos était total, même parmi les humains, car certains profitaient de la situation pour s’enfuir hors de la clairière. C’est alors que Kitla prit les armes et courut vers la clairière. Mais avant d’arriver dans la mêlée, elle trébucha sur un humain qui agonisait et s’affala au sol. Un autre humain arrivait dans sa direction, une épée longue mais rouillée dans la main droite, et lui lança :

- Une guerrière ! Approche ma belle !

Il lui lança un regard provocateur plein de sous-entendus. L’amazone s’élança lestement vers lui et lui planta habilement sa dague dans le ventre, l’homme n’eut même pas le temps de crier, il contenta de se tenir l’estomac et se s’écrouler inanimé au sol.

Mais les autres combats étaient loin, et Tuanahok et Korai étaient à présent enserrés dans des anneaux de métal. Le kroxigor ne pouvait même pas s’échapper. Kitla se cacha derrière un arbre au tronc large. Le gros homme s’adressait aux autres en souriant, et leur signalait apparemment de repartir. Il y avait eu de nombreux morts, mais il ne semblait pas s’en soucier. Le petit cortège entourant les deux lézards se mit en branle sur un sentier caillouteux. Kitla resta seule dans la clairière. Elle entreprit alors de pister le groupe d’humains.

Le convoi avançait lentement à cause des prisonniers enchaînés et des humains qui ne semblaient pas trop motivés. Ainsi, Kitla n’avait aucun mal à les suivre en longeant le sentier par la jungle, se cachant derrière les arbres du chemin. Elle avait bien failli, une fois, se faire repérer mais son agilité lui avait permis de se cacher furtivement dans le tronc creux d’un baobab avant que l’humain n’arrive. Elle gardait toujours un œil sur Tuanahok, enfermé dans une cage en bambou. Il avait du repérer la présence de l’amazone car il semblait parfois à Kitla qu’il lui adressait des œillades. Korai, après s’être débattu comme un forcené, avait fini par céder et se tenait maintenant tranquille, traînant un pesant boulet au pied. Et l’amazone suivait la scène de loin, réfléchissant au passage à un moyen de sauver ses deux compagnons. Mais il y avait bien trop d’hommes, même pour elle qui était une guerrière hors pair. Elle se contenta de suivre de loin le convoi pendant encore une journée, et enfin la nuit tomba sur la forêt.

Les humains avaient trouvés une nouvelle clairière et s’y étaient installés, déballant leur tentes et allumant des feux. Ils commencèrent aussi à sortir des tonnelets de vins et des sacs entier de nourriture salés. L’amazone les guettait toujours de loin. Puis, son attention se porta sur le gros homme. Il traînait à la main, aidé par un autre personnage tout aussi sinistre, portant un bandeau noir sur l’œil, une lourde et grande caisse en bois. Ils se trouvaient un peu à l’écart des autres humains et entrèrent dans une grande tente éloignée du centre du campement. Puis ils en sortirent, riant et parlant fort. L’amazone se demanda alors ce que pouvait contenir cette caisse et pourquoi la traînait-il à l’écart ? Alors elle se faufila entre les herbes jusqu’à la tente, laissant onduler son corps bronzé tel un serpent. Accédant enfin au lieu qui l’intéressait, elle souleva délicatement la toile de la tente et s’introduit à l’intérieur.

La tente était richement décorée, des lumignons orangés éclairait l’intérieur, des lames diverses pendaient à la toile, des sacs d’où s’exhalaient un fumet de viande salée étaient entassés au fond. Mais surtout, Kitla fut surprise en voyant, étendue au centre de la pièce, les yeux fermés, les chevilles et les poignets liés, une jeune fille. Elle devait être un peu plus jeune que Kitla, ses cheveux humides étaient châtain, sa peau était blanche par rapport à Kitla mais tout de même légèrement bronzée. Elle portait un habit en haillon mais qui avait dû être une jupe élégante à volants. Sa bouche était mi-close et elle semblait dormir d’un sommeil paisible. Kitla resta longuement à la regarder, à l’étudier. Elle n’avait jamais vu d’autre femme humaine que ses consœurs auparavant. Puis, la jeune fille marmonna quelques mots et commença à s’agiter. Puis elle ouvrit les yeux brusquement et regarda autour d’elle. Elle faillit crier mais Kitla lui appliqua vite sa main sur sa bouche. La jeune fille voulait parler, elle gesticulait dans tous les sens. Puis elle se clama et se retourna vers l’amazone. Elle lui lança des paroles, fixant de ses yeux clairs son regard farouche, mais l’amazone ne pouvait pas comprendre. La jeune fille semblait littéralement effrayée, elle ne pouvait plus parler et ne bougeait plus. Alors Kitla essaya de la calmer un peu en lui caressant le visage en signe d'amitié. Car l’amazone avait vite compris que cette jeune fille était prisonnière des humains, au même titre que Korai et Tuanahok. Elle voulait donc l’aider elle aussi. Elle commença par prendre son couteau pour défaire les liens – de simples cordages rudimentaires – pour que la jeune fille soit libre de ses mouvements. Puis elle lui donna à manger, farfouillant dans le sac à provisions. Les yeux clairs de la jeune fille s’animèrent lorsqu’elle commença à s’alimenter. elle devait avoir très faim.

Attendant que la fille ait retrouvé ses forces, Kitla essaya d’établir une communication. Elle se désigna du doigt et dit :

« - Kitla

L’autre fille comprit et fit de même, en disant d’une voix encore plus aiguë que celle de l’amazone :

- Leïla »

Les deux filles se sourirent, au moins s’étaient-elles comprises.

La conversation continua ainsi, Kitla essayait de parler à Leïla par des gestes ou des dessins qu’elle traçait au sol. Elle appris sommairement que la jeune fille venait d’une colonie humaine établie à l’ouest, dans une crique et qu’elle avait était capturé par les hommes comme esclaves. Mais elle était en réalité la fille d’un riche marin, et les esclavagistes attendaient sans doute une rançon. Kitla lui expliqua qu’elle accompagnait des lézards – Leïla frissonna en entendant l’existence de ses humanoïdes reptiliens – qui effectuaient une quête à travers toute la Lustrie. Eux aussi avaient été capturés par les esclavagistes. Les deux filles, d’un commun accord décidèrent de sauver les deux compagnons de Kitla.

Modifié par Mr Petch
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Pffouuuuu un vrai boulet ce Korai ! :wub:, va falloir le tenir en laisse! :wub: bon ca fe du bien de revoir ce texte, il me manquait! Toujours peu de défauts mais si j'ai relever un "«" dans le mauvais sens, mais a part ca j'ai beau chercher... Ah si a part les phrases enigmatique qui ne le sont pas vraiment :P sinon continue -_-:innocent::clap:

@+

-=Inxi=-

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Invité Thodric le brave

Exellent je viens de lire tout ton récit d'un seul coup (j'ai mi 1 heure)et je le trouve superbe.

Il y a beaucoup de rebondissement du suspense..

En bref tu peut le sortir en livre.

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Ouaip, les phrase enigmatique ne le sont pas vraiment, mais a par sa j'aime vraiment Korai qui me fait vraiment rigoler, et puis Kitla aussi, surtout au moment ou elle est essoufle et qu'elle se retouve toute seul :wink:

:sorcerer::wub:

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Invité Feurnard

Edit : je m'excuse de mon comportement outrageant. Je préfère même en faire oublier la raison. Petch : mes plus sincères regrets pour le sens de mon ancien message.

Aussi m'exprimerais-je sous des termes plus aptes à rendre ma pensée. Vive ton texte et vive Tuanahock. Koraï a décidément la manie de fiche des situations pas possible, au grand dam d'un skink dépassé par les événements. Certes, peu de descriptions (tu nous avais habitué à mieux) pour un plus d'action peu négligeable car beaucoup d'événements se suivent.

Il ne me reste plus qu'à regretter ce changement de focalisation : voir l'amazone retirer toutes les gloires alors que Tuanahock souffre tristement dans sa cage me semble injuste. :sorcerer:

Bref, tout cela pour te dire que j'ai véritablement apprécié et que même une erreur grosse comme le poing n'aurait pas pu me décrocher de ma lecture. Si ça ne surpasse pas Baudelaire, Flaubert ou (plus humble) garazi, on ne peut qu'applaudir tant ta trame, ton histoire et tes descriptions de ce monde sont prenantes. :wub:

Feurnard, encore désolé.

Modifié par Feurnard
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Invité Mr Petch
Edit : je m'excuse de mon comportement outrageant. Je préfère même en faire oublier la raison. Petch : mes plus sincères regrets pour le sens de mon ancien message.

C'est vrai que j'ai été très étonné en lisant ton commentaire la dernière fois, mais comme je n'en percevais pas la raison (et pourtant, il doit bien en avoir une!)...bref, passons cet incident, tu es bien entendu pardonné! (ou alors non...va expier tes pêchés dans le plus profond précipice de l'enfer, en brûlant de douleur...ahahahahaahahaha(rire sardonique :sorcerer::wub: )

Il ne me reste plus qu'à regretter ce changement de focalisation : voir l'amazone retirer toutes les gloires alors que Tuanahock souffre tristement dans sa cage me semble injuste.

Vrai, mais j'ai eu un élan d'affection pour Kitla...Ne t'en fais pas, l'historie est loin d'être finie, et notre cher Tuanahok a encore de beaux jours devant lui. Et puis pour tout te dire, je n'aime pas les héros, je préfère les personnages humbles et faibles (c'est beaucoup plus drôle à manipuler en tant qu'auteur !)

Voila la suite, bonne lecture!

Tuanahok s’impatientait dans sa cage. Les humains qui l’avaient capturés s’étaient arrêtés pour camper, et le skink en avait profité pour les observer. Le meneur du groupe devait être l’homme bedonnant qui criait à tue-tête d’une voix éraillée. Il portait un barbe drue et noire comme le charbon, ses sourcils épais étaient tout aussi sombres et lui donnait un air inquiétant. Son second était un homme maigre comme un fil, à l’œil bandé qui portait deux épaulettes dorées et un fourreau de bronze à sa ceinture, ce qui montrait une certaine richesse. Les autres humains étaient habillés pauvrement, avec des vêtements sombres et tâchés, et se partageaient en deux groupes : certains étaient attachés par des anneaux de métal et d’autres portaient un bâton en bois et devaient garder les premiers. Tuanahok ne chercha pas à comprendre exactement de quoi il en retournait. Il chercha du regard Korai qui devait être lui aussi dans une cage, une cage certainement encore plus solide que la sienne, car les humains avaient du se rendre compte de sa force. Ne trouvant pas son ami, le skink s’assit dans sa cage. Il remarqua alors que celle-ci était posée sur une charrette traînée par deux chevaux, qui paissaient tranquillement pour le moment les rares herbes du sentier. Il réfléchit en instant à une méthode pour s’échapper, mais il y avait trop de gardes. Il repensa alors à Kitla, qu’il avait aperçue hier en train de le pister. Elle saurait peut-être les sortir d’ici. Mais pour le moment, mieux valait compter sur soi-même.

Les pensées de Tuanahok se firent plus spirituelles. Il se remémora la transe qu’il avait enduré dans le temple de Tepok, sur l’île des amazones. Il semblerait que cette partie du voyage serait tournée vers le dieu serpent à plumes. Il se souvint avoir parlé avec le dieu, dans son rêve. Le dieu lui avait révélé que la suite de son apprentissage serait dure spirituellement…qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Et le miroir du destin évoqué sur les ruines ? Que pouvait encore être cette énigme ? Le skink n’y pensa plus et fouilla machinalement dans sa besace. Il en sortit le joyau violacée de Tepok, le don du dieu. Il l’observa de nouveau…Quelle utilité pouvait-il bien avoir ? Même s’il sentait la force magique de ce joyau, il voyait mal comment canaliser ce pouvoir et donc le rendre utile. Il n’était pas prêtre ! Il rangea le bijou et s’adossa aux barreaux de la cage.

Il sentit alors, pour la troisième fois lors de sa quête, une ombre passer au-dessus de lui. La première fois, alors qu’il naviguait sur l’Amaxone, le soleil l’avait ébloui et il n’avait pas pu savoir exactement à quoi correspondait cette ombre planante. La deuxième fois, il avait cru voir la silhouette d’un toucan au-dessus de lui, mais l’oiseau était si loin qu’il ne pouvait pas vraiment le distinguer nettement. Et cette fois encore, il avait cette sensation étrange que quelqu’un – ou quelque chose ? – le suivait depuis son départ de Tlax. Les Anciens peut-être. Cette idée fit sourire Tuanahok.

Des cris s’étaient fait entendre, et avaient réveillés les deux gardes de Tuanahok qui sursautèrent. Il se passait quelque chose dans le campement humain. Le skink voulut se renseigner et pencha la tête pour voir la scène, mais il n’apercevait que des humains qui couraient anarchiquement et entendait leurs cris d’affolement. Que pouvait-il se passer ? Puis, les deux gardes marmonnèrent, prirent leurs épées et partirent voir ce qui se passait, laissant Tuanahok seul dans sa cage.

Un instant, il eut l’idée de faire partir la carriole en avant, ou d’essayer de briser les barreaux en bambou de la cage, mais une idée le retint : il n’allait pas une nouvelle fois laisser Korai et Kitla seuls, il l’avait déjà fait en s’en était voulu. Mais devait-il attendre qu’il se passe quelque chose ? Non, c’était tout aussi lâche. Il chercha des yeux sur le sol un objet qui aurait pu l’aider. Il vit une sorte d’épée laissée là par les gardes, sans doute. Il pouvait réussir à l’avoir en tendant le bras. Il se pencha donc en avant et essaya de se saisir de l’arme. C’est là qu’il entendit des voix humaines venant du campement. Quelqu’un approchait. Il se rassit dans sa cage et attendit.

Arrivèrent alors le chef et son second. Ils parlaient entre eux et semblaient très préoccupés. Tuanahok ne pouvait bien sûr pas comprendre leurs paroles. Il les vit courir à toute vitesse vers l’avant de la carriole, atteler les chevaux et monter dans le véhicule. Puis, d’un cri vif, ils firent partir leur attelage au galop.

Tuanahok se retourna, il pouvait à présent voir ce qui se passait dans le campement. Il vit Korai libéré de ses liens, qui frappait dans la mêlée les hommes encore intacts, aidés par Kitla. A leurs côtés se tenaient une autre jeune fille qu’il n’avait jamais vu. Mais il comprit en un instant ce qui se passait : l’amazone était parvenue à sauver le kroxigor d’une façon ou d’une autre, et ce dernier avait semé la pagaille parmi les rangs humains. Mais les deux chefs, comprenant que la situation allait à vau-l’eau, avaient entrepris de s’enfuir en carriole. C’est pour s’enfuir le plus loin possible qu’ils avaient lancé les chevaux à toute vitesse et que la cage brinquebalait sur le sentier caillouteux, balançant Tuanahok d’un côté puis de l’autre. Le skink vit s’éloigner la clairière, le campement et ses amis. Une nouvelle fois, il se retrouvait seul pour affronter les dangers.

Kitla fut la première à réagir en voyant la carriole s’éloigner.

« - Là ! Regardez ! C’est Tuanahok ! Ils s’enfuient avec lui. ;

Leïla lui répondit quelques mots que l’amazone ne comprit pas, Korai continuait de trancher les têtes par la seule force de ses griffes et de ses crocs. Kitla continua :

- Il faut les rattraper ! Dépêchons-nous !

Elle commença à courir sur le chemin, mais les chevaux lancés au galop étaient bien trop rapides. Elles n’allait pas pouvoir les rattraper. Alors elle abandonna sa course. Leïla vint et enroula son bras sur son épaule en signe de compassion. Elles ne se comprenaient pas par les mots, mais il y avait bien d’autres façons de communiquer. Kitla comprit que la fille comprenait sa peine. L’amazone ressentit le besoin de parler :

- Je lui avait promis de l’aider et de rester toujours avec lui, je n’ai pas pu tenir ma promesse.

Leïla lui sourit de nouveau et lui montra le sentier, puis lui fit le signe de partir. Kitla retrouva peu à peu espoir en lisant dans les yeux de Leïla que tout n’était pas perdu, et qu’elle croyait qu’on pouvait y arriver.

- Tu as raison, dit l’amazone. On peut encore le sauver. Et nous retrouverons ton père par la même occasion…Il suffit d’y croire. »

Kitla rangea son arme pleine de sang, fit signe à Korai qui s’amusait toujours avec les survivants, qu’il fallait partir, et se mit à courir en avant. Mais Leïla la retint, cette fois. Elle lui désigna du doigt et tas d’habits qui se trouvait dans une malle. Ce devait être les habits de la jeune fille.

- Que veux-tu ? demanda Kitla.

Mais la fille insista, prit les vêtements et les tendit à Kitla, toujours inquiète :

- Que veux-tu que j’en fasses ?

Mais Leïla insistait toujours.

- Les mettre ? Et pourquoi ? »

La jeune fille acquiesça de la tête, et lui mit les habits dans les mains. Kitla hésita un instant, puis finit par accepter. Elle enfila une robe pourpre, et voulut tout de même mettre sa ceinture et son arme. Une fois dans cette tenue, elle avait l’air d’une élégant dame de la noblesse. Sans trop comprendre, elle partit sur le sentier suivit par Korai et Leïla.

La carriole progressait de plus en plus vite sur le sentier cahoteux, et Tuanahok n’en pouvait plus d’être balancé de tous les côtés. Il gardait précieusement dans sa poche le bijou de Tepok, vérifiant à chaque instant s’il ne le perdait pas. Il se sentait irrémédiablement lié à ce bijou, comme si naissait alors une sorte d’amitié, symbole de sa rencontre avec Tepok. Puis, les chevaux ralentirent, le skink entendit les deux hommes parler entre eux, et la route se fit meilleure. Tuanahok jeta un coup d’œil sur le paysage. Il s’étonna alors de ce qu’il pouvait voir…Face à lui, dans une crique rocheuse encadrée par de hautes falaises de marbre, avaient été bâti un village humain. Il voyait des maisons aux toits triangulaires, d’où sortait une sorte de fumée. C’était une petite ville, mais qui semblait, même de loin, bien animée. Il vit des humains qui se trouvaient dans l’unique rue principale. Il y avait même une sorte de temple qui avait été construit au centre. La cité était entouré par des dunes de sable qui la protégeait du vent chaud qui soufflait du sud, et un port rudimentaires permettait au bateau d’aller et venir. Tuanahok se demanda comment des humains avaient pu bâtir cette cité ici, mais il se souvint que Huatl lui avait expliqué que des colonies naissaient dans les criques parfois, surtout loin au nord, là où le soleil était moins violent et les monstres moins agressifs. Le skink n’en croyait toujours pas ses yeux, il se laissa mener à l’entrée de la ville et pu lire rapidement son nom – car il connaissait l’écriture des humains – Estijk. Drôle de nom, pensa-t-il. Soudain, il vit que l’on posait une bâche sur sa cage et il fut instantanément plongé dans le noir.

La petite colonie d’Estijk avait été édifiée il y a quelques années par des barbares nordiques à la recherche de nouvelle terre à coloniser. Les hommes-lézards les laissaient en paix, car pour le moment, aucun des habitants n’étaient venu piller les richesses de l’intérieur des terres. Les reptiles toléraient et ignoraient ces intrus de passage, les laissant vaquer à leurs occupations. Les habitants se nourrissaient du produit de la pêche, car il n’osaient pas aller chasser dans la sombre jungle. Il vivait aussi du commerce, car des navigateurs commençaient à connaître l’existence de la Lustrie, en particulier les Tiléens qui arrivaient de plus en plus nombreux pour partir en exploration – peu, d’ailleurs, revenaient vivant. Mais pour le moment, ce mode de vie nouveau convenait très bien au nordique qui avait fait de Estijk leur port principal – d’autres colonies étaient disséminées plus au nord – et une génération avait même vue le jour dans le village. La cité coulait des jours heureux entre la mer et la jungle.

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Je n'ai lu qu'un bout... :clap: Désolé, j'ai pas beaucoup de temps...Mais ce me suffit qu'en même pour faire une critique rapide!

Tes textes sont toujours aussi bien! Le style travaillé, etc...On sent que tu sais où tu vas! C'est très plaisant! :skull::wink:

Mon frère est fan de tes textes!! C'est quand que tu passe chez un éditeur? :D

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