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Warhammer Forum

[WHB-Mortels] Æskil l'Errant


Arion

Messages recommandés

Bonjour a tous, je suis nouveau sur le forum (je m'y étais inscrit au depart pour la section des petites annonces, très pratique) et finalement, je me suis decidé a participer a la communauté.

Comme beaucoup, j'ai commencé WHB jeune (college) et je n'ai jamais réussi a peindre une armée entière, faute de motivation et de persévérance (ah, la jeunesse :rolleyes: ). Bref, la je m'y met sérieusement, d'ailleurs, je n'achète qu'au fur a mesure que je peint. Je n'ai jamais plus d'une boite de figurines non peintes a la fois (je trouve que ca aide beaucoup pour la motivation).

J'ai choisi de me lancer dans une armée du Chaos, par attrait pour les figurines et le coté rugueux de l'armée (marre de l'E3, F3, svg 5+). Pour l'instant, j'ai peint un héros et 12 GdC (photos pour bientot, l'appareil charge). J'ai choisi un schéma de couleur simple, a base de 6 couleurs uniquement sachant que je pourrais toujours rajouter des détails plus tard. L'objectif immédiat étant d'avoir une armée prète pour le jeu le plus rapidement possible sans "trop" faire de compromis au niveau de la peinture.

Voila a quoi ressemble le schéma de couleur:

[img]http://img818.imageshack.us/img818/5314/p1060798f.jpg[/img]
[img]http://img69.imageshack.us/img69/8974/p1060799xk.jpg[/img]
[img]http://img839.imageshack.us/img839/5568/p1060800n.jpg[/img]
[img]http://img835.imageshack.us/img835/1967/p1060801q.jpg[/img]

Les pieces d'armures sont peintes en noir, puis les arrètes sont éclaircies au Chainmail avant de les recouvrir d'une encre Asurmen Blue. Les détails métalliques recoivent le meme traitement et sont ensuite recouverts de Tin Bitz. Les capes sont pour l'instant simplement peintes en Scorched Brown, plus tard j'enrichirai avec des éclaircissements. La fourrure recoit un brossage a sec de Bleached Bone ainsi que les ceintures, les cornes et petites babioles en cuir ici et la.

J'ai opté pour des armes et armures bleutées car je cherche a donner une impression très froide a mon armée. Le Tin Bitz et les capes en Scorched Brown sont la pour apporter du contraste. Dans le meme ordre d'idée, je pense réaliser un soclage de terrain enneigé, ce qui, j'espère, renforcera le theme hivernal de mon armée tout en apportant de la luminosité (les armures noires c'est bien mais sur des socles noirs ca fait vite très sombre).

J'hésite entre rajouter des éclats de rouge sur les lames (raaah, du sang, on est des duuurs! :rolleyes: ) et je n'ai jamais réalisé de flocage neige (seulement urbain et terre herbeuse). Tous conseil avisé serait le bienvenu :) .

Concernant le fluff, je pense partir sur l'idée d'un ancien scolaire du Nord (comprendre par la, un gars qui sait lire et *gasp* écrire, fait assez rare dans l'univers de WHB, qui plus est pour un Nordique) qui tombe sous la coupe de Tzeentch (pas trop pour la recherche du pouvoir, je pense plutot a un pauvre mec qui se fait piéger en lisant un vieux bouquin par exemple) et qui du coup se retrouve obliger de servir les intérêts de son maitre. Le ton se voudra très différent de ce qui se fait habituellement pour le Chaos (raaah, je suis un fou, je TUE pour Khorne, mhuahahaha!), et ce sera plutot un récit impliquant des protagonistes assez humains, rationnels, avec une touche d'auto-dérision. Je posterai le premier passage avec la photo des GdC.

Ah oui, j'allais oublier, vu que mon premier régiment de GdC est terminé ainsi que mon héros, les prochains sur la planche sont des CdC. Ils sont très légèrement convertis (très légèrement hein, juste des capes) et pour l'instant ils sont sous-couchés.

Edit: voila les photos des GdC. J'en ai pas trop mis, par peur d'être répétitif et de vous ennuyer.
[img]http://img37.imageshack.us/img37/8597/p1060803f.jpg[/img]
[img]http://img834.imageshack.us/img834/4852/p1060804f.jpg[/img]
[img]http://img838.imageshack.us/img838/5897/p1060806f.jpg[/img]
[img]http://img191.imageshack.us/img191/6012/p1060809f.jpg[/img] Modifié par Arion
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Merci pour l'encouragement =)

Voici quelques images d'un CdC en cours de peinture. Les parties metalliques sont peintes en Chain Mail (pour celles qui seront ensuite recouverte de Tin Bitz) les autres sont simplement surlignées. Ensuite, encre Asurmen Blue. Une fois que tout sera sec, je repasserai avec du noir partout ou j'ai débordé, pour un résultat propre.

[img]http://img163.imageshack.us/img163/9660/p1060813f.jpg[/img]
[img]http://img607.imageshack.us/img607/586/p1060815f.jpg[/img]
[img]http://img836.imageshack.us/img836/1673/p1060820f.jpg[/img]
[img]http://img26.imageshack.us/img26/6787/p1060821f.jpg[/img]

C'est relativement rapide a faire pour un résultat somme tout correct. J'ai pu faire mes 12 GdC en une journée avec cette technique. Ah oui, sur la dernière image vous pouvez voir ma "conversion". Une bête cape en Green Stuff. Ca casse pas trois pattes a un canard, mais je trouvais que le dos nu des CdC, avec la croupes tout aussi nues des chevaux, ca faisait vtraiment moche, surtout comparé a tout le reste de la figurine qui déborde de details. Avec une bête cape, j'espère pallier a ce défaut (sorte de cache misère) et créer une cohérence visuelle avec les GdC (tout le monde a une cape, pas de jaloux). J'aurai bien aimé faire un col en fourrure, mais c'est hélas au dela de mes compétences. Si quelqu'un a un tuto accessible pour ca, je suis preneur. =)

Edit: Je suis allé acheter du flocage neige a GW aujourd'hui (je sais, il y a des sites sur le net ou on peut en trouver a beaucoup moins cher, mais je le voulais maintenant). J'ai fait un essai et ca rend bien l'effet que je voulais (contraste, et ca évite l'assombrissement général de la figurine vu que les armures sont noires). Du coup, j'en ai aussi profité pour retravailler les socles de l'unité de GdC et de mon héros, histoire de briser la monotonie de la neige plate. Je compte aussi rajouter des touffes d'herbes éparses ici et la. Photos:

[img]http://img36.imageshack.us/img36/9721/p1060829k.jpg[/img]
[img]http://img638.imageshack.us/img638/7637/p1060825h.jpg[/img] Modifié par Arion
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J'ai hâte de voir tout ça soclé, surtout si c'est de la neige, car il se dégage de l'armée un petit quelque chose de froid. L'ensemble fait presque "noir et blanc" et appliqué à toute une armée ça doit bien le faire.

J'aime beaucoup la bannière, sobre et efficace.
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Merci pour les compliments, ca entretiens la motivation =)

Voila le premier chapitre du fluff du héros de mon armée: Æskil. Attention, ca ne bastonne pas encore, il n'y a pas de morts ou de combats épiques, c'est plutot sa vie a ses tout debuts. Comment il passe de simple peon a un jour, Héros Exalté du Chaos. Attention, [b]gros pave de rumstexte en vue![/b]

[center][b]Chapitre I[/b][/center]

Æskil lutta contre les rafales de vents, peinant laborieusement a faire un pas devant l'autre, les pieds et mollets dans la neige. Il serrait précieusement contre lui un objet pour le moins étrange: un livre. Dans son petit village natal, personne ne possédait de livre. Et pourquoi faire d'abord? Personne ne savait lire, encore moins écrire, et il y avait tellement de choses plus importantes a faire, comme couper du bois ou partir pêcher pour ramener de quoi manger. On avait pas de temps pour les frivolités et puis les livres, valait mieux laisser ça au savants de l'Empire. Æskil n’était jamais allé en Empire. Les marchands de passage dans son village lui en avait souvent parlé, des histoires glorieuses de villes avec des châteaux et des bâtiments faisant plusieurs étages de haut! Des populations dans les dizaines de milliers (ça, Æskil n'y croyait pas trop, il savait reconnaître des sornettes lorsqu'il en entendait. Non mais ho, des dizaine de milliers d'habitants, et puis quoi encore? Bientôt on allait lui parler de bateaux plus grands que des maisons!). Une bouffée de vent gelée s'infiltra sous ses vêtements, le tirant brusquement de sa rêverie. Il resserra encore plus près de son corps le maigre manteau de cuir usée et troué, ses mains engourdies par le froid tentant désespérément de protéger de l’humidité le précieux tome qu'il couvait contre sa poitrine.

Quelques minutes plus tard, il arriva au niveau de sa maison. C’était un fier édifice de bois construit avec attention et.. -bon d'accord, c’était une cahute misérable qui fuyait du plafond et qu'il fallait réparer chaque hiver-, mais c’était SA cahute. Avant d'entrer, il remarqua un peu plus loin une jeune fille engoncée elle aussi dans d’épaisses fourrures rentrant dans sa propre cahute familiale. Halldis, sa voisine de toujours. Ils se connaissaient depuis dix-huit hivers, autant dire toutes leurs vies. Elle était reconnaissable d'entre mille par... sa chevelure blonde? Non, presque tout le monde était blond par ici. Hmm, son teint pale? Non plus. Ah oui, ses yeux d'un bleu cristallin! Non, non, et non. Bref, il ne savait pas trop ce qui la distinguait du lot de paysans et pêcheurs en guenilles de son village, mais c’était Halldis: elle était gentille, belle et désespérément in-intéressée par lui sauf en tant qu'ami. Il était son plus “fidèle ami” qu'elle lui avait dit il y a huit saisons de cela, dans un élan d’émotion après une mésaventure amoureuse avec un des fils d'un bûcheron du village. Æskil se souvenait qu'elle avait sangloté sur son épaule et qu'il l'avait réconforté du mieux qu'il pouvait d'une tape maladroite sur la tête agrémenté d'un “tout doux, hein”. Il se maudit dans le froid, quel imbécile il était. Il leva sa main pour la saluer (impossible de se faire entendre dans cette tempête) et elle agita sa main en retour. Ils rentrèrent dans leurs maisons respectives.

Æskil lutta encore une fois contre la force du vent et réussi finalement a claquer sa porte, retrouvant le confort tout relatif de sa cabane. Un âtre, une paillasse dans un coin, deux tabourets et une minuscule table basse et finalement... son trésor personnel. Il s'approcha d'une étagère qu'il avait laborieusement construite contenant... une demi-douzaine de livres! C’était sa fierté. Des fois, en revenant d'une journée difficile, il s'asseyait et contemplait sa “bibliothèque” (ça s'appelait comme ça) pendant de longues minutes, avant de choisir un livre et de s'atteler a la tache difficile de lire devant un bon feu. Un bon feu... c'est ce qu'il manquait. Il rangea son nouveau tome soigneusement a cote des autres, avec des gestes lents et remplis de milles précautions. Puis il chercha dans un coin un fagot de bois pas trop humide et après moult jurons et imprécations païennes, parvint a lancer un feu. Il se réchauffa devant en se frottant énergiquement les cotes, puis une fois relativement confortable, se tourna vers sa “bibliothèque”. Il passa ses doigts affectueusement sur les vieilles couvertures, savourant le contact chaud et rugueux du cuir. « Charlie le Chien » son premier livre... acheté pour une petite fortune a un marchand de passage. Ce dernier avait consenti a lui apprendre a lire l'alphabet vu le prix. Cet hiver la, Æskil avait du se serrer la ceinture faute d'argent pour acheter suffisamment de nourriture, mais plongé dans le décryptage de son livre, il en avait oublié la faim. En rétrospective, c’était une histoire peu intéressante, d'un chien qui pouvait parler et qui était l'ami des enfants. Du grand n'importe quoi! Néanmoins, il avait affûté son esprit avec ce livre et il parvenait maintenant a lire des choses plus complexes. Comme celui la... « Six jours de romance a Altdorf » de Danielle Steel. Depuis qu'il savait lire, il économisait le plus de sous possible en prévision du printemps, lorsque les premiers marchands passaient par son village. Il allait a la rencontre de chacun d'entre eux et sa requête était presque toujours invariablement accueillie d'un non de la tête suivi d'un regard perplexe puis d'un «tu ne veux pas plutôt de cette magnifique statuette en bois du château de Middenheim? Pas cher, pas cher!». Mais, il arrivait qu'occasionnellement, un marchant mieux lotis que les autres fronce ses sourcils broussailleux, fouille dans le bric-à-brac de sa charrette et en ressorte un livre poussiéreux. Moment de gloire pour Æskil, suivi d'intense négociation pour l'achat de ce trésor. -«Deux pièces d'or!» -«Mais vous êtes fous? Je ne ferais jamais ça même en huit saison!» -«Ouais, je m'en doutais gamin, mais bon, j'aurais essaye, hehe... Bon, une pièce d'argent et trois de cuivre.» -«Une pièce d'argent et deux truites arc-en-ciel!» -«vendu !». Alors, chacun repartait dans son coin, satisfait mais avec la désagréable impression de s’être fait un peu blouser tout de même, l'un avec un poisson d'une fraîcheur contestable et l'autre avec un livre a l’intérêt douteux («La couture pour les nuls»... hein?).

Mais le livre qu'il avait acquis aujourd’hui, -ce livre la-, était diffèrent... il ne savait pas trop pourquoi, mais il en était persuadé. Il alla le chercher sur son étagère et s'installa sur son petit tabouret devant le feu. Il prit quelques instants afin d'observer et de savourer la couverture. Le cuir était noir avec des reflets violets et assez étonnamment, en parfait état. Il n'y avait pas de titre, juste un symbole assez étrange, qu'il n'avait jamais vu auparavant: un cercle au milieu d'une espèce de flamme. La plupart des livres qu'il achetait étaient très abîmés par les intempéries et la vieillesse. Celui la était comme neuf. Æskil allait en prendre soin, ça c’était sur. Penché en avant sur son livre, il repoussa une mèche de cheveux blonds sales qui occupait son champ de vision et ouvrit le tome. Moment magique, il le savait... Il retint sa respiration et... son regard parcouru la première page, confus. C’était rempli de caractères et de symboles qu'il ne reconnaissait pas. [i]Il s'agit sûrement de mots très complexes, avec au moins trois syllabes ![/i] pensa t-il de prime abord. Mais en y regardant de plus près, il ne reconnaissait tout simplement aucune lettre. Peut être était-ce écrit d'une façon élaborée, comme les premières lettres de chaque chapitre dans les autres livres? … Non, vraiment, c’était indéchiffrable. Il tourna les pages, et c’était le même charabia sur chacune d'entre elle. Il revint en arrière et sa confusion s'accrut lorsqu'il... -non, ce n’était pas possible-, le contenu des pages précédentes semblait avoir changé! Il ne pouvait pas en être sur mais... Il devait être trop fatigué. Il persévéra tout de même pendant quelques heures avant de s'effondrer sur sa paillasse dans un sommeil agité.

[i]Il rêvait... Il rêvait qu'il était chez lui, au coin du feu entrain de lire le livre. Il parvenait a tout comprendre et c’était fascinant. Les limites de son esprit semblaient s’étendre indéfiniment. Comme une carte dont les bords s’agrandissaient, révélant de nouvelles terres et océans, repoussant les limites de l'ignorance et de l'inconnu. Il commençait a tout comprendre, le monde, l'univers, des choses que jamais auparavant il n'imaginait ne serait-ce que l'existence. C’était une expérience éxaltante, il ne faisais plus qu'un avec le livre, il était devenu savoir. Instantanée. Illimité. Omniprésent. Tout cela est possible... si tu le veux, Æskil, lui chuchota une voix suave et envoûtante. La voix de... la voix d'Halldis.[/i]

Æskil se réveilla en sursaut. Ce n’était... ce n’était qu'un rêve, se rendit-il compte, une pointe de tristesse et d'amertume dans le cœur. Il frotta ses yeux encrassés, se leva et se débarbouilla le visage dans un seau d'eau. Il observa son reflet. Son visage émacié avait l'air fatigué. Ses cheveux sales collaient a sa sueur. Il ne payait pas de mine ce matin. Seul ses yeux brûlaient avec une intensité qui trahissait sa fureur de vivre. Son envie, depuis toujours, de... Il ne savait pas trop l'exprimer mais il sentait... il savait que le monde ne se réduisait pas a son petit village natal. Il voulait plus, il y avait plein de choses la bas, des choses a voir, découvrir, toucher, goûter. Son village lui semblait être une prison... a la fois physique et mentale. Il secoua la tête et sortit de chez lui, non sans se revêtir de ses vêtements usés.

Il ouvrit la porte et la lumière crue et froide des terres du Nord l’éblouit pendant un instant. Il leva une main pour se protéger les yeux et prit une profonde inspiration de l'air glaciale environnant qui lui fit l'effet d'un couteau dans la poitrine. Autour de lui, le village se réveillait. Ici et la, des pêcheurs sortaient de chez eux et attrapaient leurs filets avant de se diriger vers les pontons. Des bûcherons s’étiraient avant d'empoigner leurs haches. Les femmes s'activaient a leurs taches ménagères, étendant du linge, partant a la cueillette avec leurs paniers grossièrement tressés. Et c’était tout. Voilà l’étendu de son existence. Pêcher, couper des arbres, cueillir des baies. Youpla-boum. Il jura au fond de lui et son cœur sembla s'enfoncer dans les tréfonds de son être sous des couches de neige qui était si abondante dans ces contrées. Le grincement d'une porte de bois qui s'ouvrait attira son attention. C’était Halldis qui sortait de sa maison, dans ses vêtements blancs propres, un panier a la main. Elle le vit et lui adressa un sourire. Seul petit moment de la journée qui lui apportait un peu de chaleur. Il voulait lui dire... il ne savait pas trop ce qu'il voulait lui dire. Mais... quelque chose d'extraordinaire, quelque chose qui lui montrerai a quel point il était différent des autres. Il voulait qu'elle le regarde, transmue d'admiration teintée de crainte. Tout ce qu'il parvint a faire fut de la saluer accompagné d'un «fais beau aujourd'hui, hein?». Elle opina de la tête et partit faire son bonhomme de chemin. Pathétique. Il se détestait a cet instant. Elle allait sûrement passer devant l'autre guignol de bûcheron a l’orée des bois et lui faire les yeux doux. Un quignon de pain légèrement rassis le frappa durement a la tête. C'etait Beiner, fils de Beigarth, l'homme pour qui il travaillait, qui l'interpellait.

-T'es en retard Æskil! Qu'est ce que tu fous la planté comme un piquet? Tiens, ton petit déjeuner. Ramène toi sur les pontons.

Æskil ravala sa fierté, son amertume, ses désirs et espérances, et ramassa le bout de pain. Il mordit dedans et mastiqua la mie dure, légèrement sucrée au contact de sa salive. Il se mit en chemin vers les pontons. Une fois arrive deux minutes plus tard, -le village n’était pas grand-, la famille Beigarth entière, ainsi que quelques autres apprentis comme lui même, étaient déjà affairés a construire et remettre en état des petites embarcations de pêche. Il exhalait de l'endroit l'odeur du poisson mêlé a la senteur acre du goudron qui servait a imperméabiliser les coques. Beigarth lui fit un signe du menton, signifiant clairement : « met toi au boulot, lève-tard ». Il ramassa une hache et se mit a dégrossir des rondins de bois qui allaient ensuite servir de matériaux pour faire des planches. C’était une tache peu gratifiante, mais Beigarth lui avait dit il y a des saisons de cela que c’était important que les débutants artisans passent par tous les métiers ingrats avant de s'attaquer aux travaux plus méritants. Seulement voilà, c’était il y a quatre hivers et cela faisait deux hivers que ses propres fils travaillaient déjà avec lui a la construction et l'assemblage. Beiner lui lança une poignée de goudron qui vint s’écraser contre son visage dans un bruit de succion, déclenchant l’hilarité générale parmi les travailleurs. Il fulmina en son for-intérieur, mais se tut. Que pouvait-il faire ? Depuis que son père était disparu en mer il y a quatre hivers et sa mère morte de chagrin dans la saison qui suivit, il était sans famille. Et dans le Nord, la famille, c’était tout. Beiner, c’était Beiner, fils de Beigarth, respectable charpentier. Lui, il était Æskil. Æskil fils de rien du tout. Beigarth était un homme bien, qui avait eu la générosité de lui donner un travail. Il n'allait pas lui faire l'affront d'insulter ou de se battre avec son propre fils. C’était une bataille perdue d'avance. Alors, il passa une main sur le goudron poisseux et puant et tenta vainement de nettoyer son visage, mais ça allait rester sur ses cheveux, c’était sur. A ce moment, Halldis passa près des quais. Elle tourna la tête et le vit, lamentable, entrain d'essuyer son visage noir de goudron. Il fit semblant de ne pas la voir. Il sentit des larmes d'humiliation lui monter aux yeux mais il les ravala en puisant dans les ressources seules disponibles aux désespérés. La journée allait être longue.
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Salut à toi !
J'aime bien ton schéma, simple et efficace. L'effet de masse est là. Toutefois, pour donner un peu plus de "profondeur" et de contraste, j'aurai ajouter des petites touches d'une couleur chaude par-ci par-là. Par exemple, pourquoi ne pas accentuer les parties en cuir vers une couleur plus "flashy" ? Enfin, j'dis ça, c'est pas une obligation non plus :D !
Bonne continuation !
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J'y ai pensé. A la place de faire le cuir en couleur "flashy", je pensais eclaircir les parties en Tin Bitz dans un or soit plus chaud, soit plus clair. A voir, du cuir rouge ca peut le faire aussi. Si vous avez des exemples je suis preneur. Je ferai des essais et je posterai des images. Vous me direz ce que vous en pensez.
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[quote name='Ajax' timestamp='1312399519' post='1966101']
L'association rouge/bleu-noir, pas sûr que ça rende... par contre, les parties métalliques en bronze, oui.
[/quote]

C'est bien ce que je pensais intuitivement aussi. Je vais donc plutot eclaircir l'or ;)
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Petite MAJ: flocage. Je rajoute des touffes d'herbes ou pas? Hmm...

[img]http://img804.imageshack.us/img804/8792/p1060831.jpg[/img]
[img]http://img846.imageshack.us/img846/4158/p1060832.jpg[/img]
[img]http://img814.imageshack.us/img814/3002/p1060833.jpg[/img]
[img]http://img9.imageshack.us/img9/8673/p1060834o.jpg[/img]
[img]http://img64.imageshack.us/img64/6527/p1060835r.jpg[/img]
[img]http://img193.imageshack.us/img193/4893/p1060836u.jpg[/img]
[img]http://img823.imageshack.us/img823/2992/p1060838.jpg[/img]
[img]http://img163.imageshack.us/img163/1945/p1060839q.jpg[/img] Modifié par Arion
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Un CdC quasiment fini. Peut être quelques détails a retoucher et surtout, peindre le cheval, pour l'instant noir. Je pense les faires dans des tons gris. Noir, ca ferait une figurine gloablement trop sombre, blanc c'est pas très chaotique et marron... j'aime pas. Les CdC aussi verront leurs ornements en Tin Bitz éclaircis (Shining Gold? Burnished Gold plutot?).

[img]http://img823.imageshack.us/img823/5278/p1060841.jpg[/img]
[img]http://img204.imageshack.us/img204/4657/p1060844n.jpg[/img]
[img]http://img20.imageshack.us/img20/2237/p1060845g.jpg[/img]
[img]http://img31.imageshack.us/img31/754/p1060846c.jpg[/img]
[img]http://img225.imageshack.us/img225/7028/p1060847.jpg[/img]
[img]http://img823.imageshack.us/img823/3303/p1060848.jpg[/img] Modifié par Arion
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Si tu rajoutes de l'herbe, mets-en de la jaunâtre, "brûlée" par la neige, pas de la verte, à mon avis, ce serait moins crédible. Tu pourrais aussi rajouter des bouts de bois morts, des petits rochers pour habiller l'ensemble.
Bonne continuation !
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Tres bien vu les buches (de Noyel :ph34r: ) sur les socles, je n'y avais pas pensé. En revanche, de l'herbe jaune... ! Ou-est ce qu'on peut trouver ca? Niveau flocage, j'ai toujours vu que de l'herbe bien verte.
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Tres classe ton schéma, tu manques un peu de précision, mais pour du jeu, c'est largement suffisant.

Pour la neige, le rendu est top, tu utilises laquelle ? Modifié par matelloco
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C'est de la neige GW. Le champion CdC:
[img]http://img402.imageshack.us/img402/1092/p1060853f.jpg[/img]
[img]http://img193.imageshack.us/img193/7052/p1060856f.jpg[/img]
[img]http://img7.imageshack.us/img7/3020/p1060858f.jpg[/img]
[img]http://img833.imageshack.us/img833/1379/p1060860f.jpg[/img]
[img]http://img851.imageshack.us/img851/5175/p1060863f.jpg[/img]


Je n'ai pas traité le socle. J'attends d'acheter du sable et des petits debris, histoire d'enrichir le socle. Juste de la neige, ca fait un peu vide.
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Bonjour, très belles figurines, on sent bien l'esprit "tribu du nord" glaciales à souhait.
Et la suite de l'histoire ? :rolleyes: j'attends de savoir comment ton héros vas passez du coté du chaos.
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Merci pour le compliment! Ca faisait très longtemps que je voulais re-créer cette ambiance terre du Nord (autrefois avec des EN) et on dirait que je commence finalement a y arriver.

Pour le fluff, tout est prêt, mais vu que je n'ai eu aucun retour sur le premier chapitre, je m'étais dit que ca n'intéressais personne...

Sans plus attendre, chapitre II:

[center][b]Chapitre II[/b][/center]

Les rêves devenaient de plus en plus fréquents. En fait, chaque nuit, il rêvait qu'il lisait son livre. Or, la veille au soir ou au petit matin, lorsqu'il s'aventurait a l'ouvrir ses yeux embrumés de fatigue, c’était toujours le même charabia incompréhensible. Il s’était arrêté de se poser des questions auquel il n'avait pas de réponse. Il se contenta d'avancer péniblement a travers ses journées monotones et harassantes, au milieux des [i]autres[/i], -il prononçait ce mot dans sa tête avec une intonation désagréables-, en attendant la tombée du soleil afin de pouvoir rentrer, dormir et rêver.

Ses songes étaient infiniment plus agréables que la réalité. Ils paraissaient de plus en plus limpides également, -des fois-, mêmes plus que sa vie durant la journée, accablé par la fatigue tel qu'il était. Beigarth lui avait fait remarquer qu'il avait des cernes et qu'il était de plus en plus lent et apathique dans son travail, mais il s'en moquait. Du moment qu'il pouvait rentrer et dormir le soir... Dans ses rêves, il comprenait tellement de choses, il avait la sensation de grandir, de mûrir, tout était rapide et tellement intéressant. Le livre ne se trompait jamais et lui faisais découvrir chaque fois de nouveaux horizons. Des fois, le livre et Halldis se mêlaient et ne faisais plus qu'un. Dans ses rêves, contrairement a la réalité, Halldis-le-livre passait beaucoup de temps avec lui, s’intéressait a lui et ils avaient des discussions passionnantes ensemble. Il se sentait proche d'elle et il pouvait ressentir le sentiment réciproque. Il était, -en somme-, heureux. Hélas, invariablement, le réveil finissait par l'extirper de son monde parfait. Malgré tout ses efforts, il ne parvenait jamais a se souvenir de quoi exactement il discutait dans ses rêves ou de ce qu'il avait apprit, ce qui lui laissait un goût encore plus amère dans la bouche alors qu'il déambulait vers les pontons. Lorsqu'il apercevait Halldis, la vraie, il se sentait d'humeur encore plus sombre, presque en colère. Pourquoi n’étaient ils pas comme dans ses rêves ?

Un jour alors qu'il coupait encore un interminable rondin de bois sur les chantiers du ponton, la voix d'Halldis-le-livre résonna dans sa tête aussi clairement que dans ses rêves, tranchant avec le floue qui semblait recouvrir le spectre de sa vie réelle depuis peu.

-[i]Je suis la Æskil[/i], murmura t-elle gaiement.

Il se releva brusquement, la hache pendant de sa main, éberlué. Les autres sur le chantier ne lui prêtèrent pas attention et continuèrent leur taches. Il tourna sa tête vers la gauche et effectivement, Halldis passait par la, son panier a la main.

-[i]Comporte toi comme l'homme que tu es dans nos rêves communs. Prend moi et partons lire vers des contrées extraordinaires![/i] lui susurra t-elle.

La phrase n'avait pas vraiment de sens mais dans sa tête, elle faisait parfaitement sens.

-[i]Je le veux bien, je le veux de toutes mes forces ! Mais comment ?[/i] Pensa t-il.
-[i]Penche toi. Penche toi en avant tout de suite. Obéis[/i], l'ordonna Halldis-le-livre.

Il se pencha en avant juste a temps pour éviter une boule de goudron jetée par Beiner. Son acte d'une agilité déconcertante étonna tout le monde, y compris la vraie Halldis. Les hommes du chantier s’arrêtèrent de travailler un instant, stupéfaits.

-Bah alors, on a pas la tête dans les étoiles ce matin, Æskil ? Railla Beiner.
-[i]Dis lui de plutôt faire attention a la ou il met les pied a la place d’embêter un homme qui travail[/i], chuchota Halldis-le-livre.
-[i]Quoi ? Mais non, pourquoi ?[/i] Pensa Æskil.
-[i]Fais-le, fais moi confiance.[/i]

Pris d'un élan soudain de confiance en soi, il se redressa et clama d'une voix virile a l'attention de Beiner :

-Tu ferais mieux de faire attention a la ou tu met les pieds a la place d’embêter un homme qui travail, Beiner.
-Hein ? Quoi ? Répondit ce dernier d'un air béat avant de glisser sur une plaque de goudron frais.

Il tomba en arrière et heurta un seau plein de liquide d'enduit pâteux qui vint se répandre partout sur sa tête et son corps. Tout le monde partit d'un fou rire et même Æskil ricana lentement, les bras croises. Du coin de l’œil, il vit Halldis, la vraie, le regarder avec fierté.

-[i]Tu vois. Il suffit que tu le veuilles.[/i]
-[i]Mais... ce n'est pas encore comme dans nos rêves. Je suis encore la, sur ces pontons crasseux a accomplir des taches insipides.[/i]
-[i]Ce n'est que le début. Fais moi-confiance.[/i]

Ce soir la, après le travail, Æskil rentra chez, mu par une énergie nouvelle. Alors qu'il allait ouvrir la porte de sa cahute en bois, il aperçut Halldis, sur le point elle aussi de rentrer chez elle. Elle arborait une expression tentant de cacher sa tristesse.

-[i]Va la voir[/i], lui conseilla la voix dans sa tête.
-[i]Que vais-je bien pouvoir lui dire ?[/i]
-[i]Tu trouveras bien[/i], le rassura Halldis-le-livre.

Il marcha vers elle, non plus d'un air fatigué et traînant, comme il l'avait fait ces derniers jours, mais posé et confiant. A sa vu, elle sourit faiblement.

-Qu'y a t-il Halldis ? Demanda t-il.
-Oh... je... rien, vraiment, esquiva t-elle, embarrassée.
-[i]Parle lui des rumeurs qui courent sur elle[/i], souffla Halldis-le-livre.
-Ce sont ces satanés rumeurs qui courent sur toi, n'est-ce-pas ? Avança Æskil.

Le visage d'Halldis s'illumina de surprise mêlée de crainte.

-Pas ici, ma mère pourrait nous entendre, implora t-elle a voix basse.

Æskil la prit par la main et l’emmena dans un coin plus calme, a l’orée des bois.

-[i]Dis lui que tu sais a propos de sa mère, que tout cela n'est que calomnie et que tu arrangera la situation[/i], continua la voix.
-Je sais pour ta mère. Elle est furieuse, mais tout cela ne sont que des mensonges colportés par des lâches. Je peux tout arranger, déclara t-il, confiant.
-Oh Æskil, sanglota t-elle, tu es le seul a me comprendre. Tout le village pense qu'a cause de mon histoire il y a deux hivers de cela avec le fils d'un des bûcherons, je suis une fille de peu de vertu ! Mais je n'ai rien fait de mal avec ce garçon, je le jure. Ma mère me le pardonnera jamais ! Elle dit que je suis foutue, qu'aucun homme digne de ce nom voudra de moi et que je suis condamnée a mourir vieille et seule !

Elle s'effondra en larme.

-[i]Prend-la dans tes bras. Dis lui que tu vas tout réparer. Tu sais qui est a l'origine de ces rumeurs et tu vas le confronter.[/i]
-Ne pleures-plus Halldis. Je ferai taire ces rumeurs, je sais qui en est l'origine. Il paiera pour ce crime sur ton honneur.
-Qui-est ce Æskil ? Qui-est ce ?
-[i]Beiner.[/i]
-Beiner, répondit-il, sur de lui.
-Beiner ? Mais pourquoi diable ferait-il une chose pareil ? S'exclama Halldis, incrédule.
-[i]Il est jaloux.[/i]
-Il te convoite en secret, mais il n'a pas le courage de te prendre, alors il préfère salir ton honneur.
-C'est abominable, Æskil !
-Sois tranquille Halldis, affirma t-il en passant sa main dans ses cheveux. Son crime ignominieux ne restera pas impuni. Demain, tout cela sera régler.

Il la raccompagna chez-elle avant de rentrer et s'allonger sur sa paillasse. Il ne comprenait pas très bien ce qui allait se passer le lendemain, mais il faisait confiance au livre. Il était un homme nouveau, il le sentait. Plus sur, plus fort, il contrôlait ce qui se passait autour de lui. Cette nuit la, il dormit d'un sommeil profond et il ne rêva pas.

Le lendemain il se réveilla et partit en direction des pontons. Il se sentait frais et inébranlable dans sa confiance en soi. Ses poches sous ses yeux avaient disparues et malgré le peu qu'il avait mangé la veille et tous les jours d'avant, il sentait une vigueur nouvelle envahir son corps. La réalité ne lui paraissait plus embrumée. Ses sens étaient aiguises, il voyait clair comme un oiseau de proie, il relevait toutes les odeurs environnantes de son village, -la puanteur du poisson, l’acidité de la fumée des feux éteints, les senteurs de la foret proche-, et son ouïe distinguait le moindre crissement qu'un pas faisait dans la neige.

Pres des pontons, il entendit de violents éclats de voix. Il se rapprocha et vit une centaine de personnes rassemblées, autant dire le village au grand complet. Halldis était au centre du cercle, l'air craintive, près de sa mère qui invectivait Beigarth.

-Honte a toi Beigarth ! Toi qui ne sais pas garder le museau de ton fils fermé ! Il ose répandre son flot de mensonges dans le village afin de porter le déshonneur sur ma fille !
-Ce sont des paroles de folles, vieille femme ! Je ne sais pas de quoi tu parles, se défendit le charpentier. Mon fils, qu'est ce que c'est que ces histoires ? Réponds et parle en homme ! Ordonna t-il a Beiner.

Ce dernier nia et secoua la tête.

-[i]C'est un lâche et une langue de vipère. Tu l'as entendu raconter ses mensonges Æskil[/i], cracha Halldis-le-livre. [i]Défie le sur son honneur ![/i]

Æskil avança au milieu du rassemblement de gens et parla d'une voix forte.

-Tu es un menteur, doublé d'un lâche, Beiner, fils indigne de Beigarth ! Accusa t-il d'une voix lourde.
-Quoi ? comment oses-tu, chien ! Tu n'es qu'un moins que rien ! L'apostropha Beiner hargneusement.
-Ma parole contre la tienne. Je te défie sur ton honneur si tu es un homme, déclara Æskil solennellement.

La foule émit des bruits de surprise. On ne plaisantait pas avec un défi sur l'honneur. Cela se terminait soit par un mort, soit par un exil. Le dernier défi sur l'honneur s’était déroulé maintes hivers de cela entre deux hommes convoitant tout deux la fille du chef du village. L'un deux avait finit par tuer l'autre. C’était la rude voie du Nord.

-Beiner, mon fils, qu'as tu a répondre de cela ? Déclara gravement Beigarth.

Ce dernier était accule. Il n'avait pas le choix.

-Très bien, affronte moi si tu es un homme Æskil !

Il retira sa chemise de toile et avança au milieu du cercle. Æskil fit de même. Mesurant six pieds de haut, Beiner était un peu plus grand que lui et du a une meilleure alimentation et de meilleures conditions de vie, il était également plus fort. Mais Æskil n’était pas mu ce jour-la par des limitations aussi humaines.

-Aujourd'hui, moi Æskil, je défend l'honneur d'Halldis, que tu as injustement bafoué ! Cria t-il.
-Et moi, aujourd'hui, je défend le mien que tu accuses si injustement ! Cria a son tour Beiner.

Sans plus attendre, Beiner se jeta sur lui en rugissement.

-[i]Bascule en arrière, lève ton pied pour le frapper au ventre et projette le au-dessus de toi[/i], lui indiqua Halldis-le-livre.

C’était comme s'il s’était entraîné toute sa vie. Ses membres réagirent avec une célérité et une précision qui l’étonna, ceux de Beiner lui paraissaient lents et patauds en comparaison. Il roula sur son dos et fit passer Beiner par dessus lui avec son pied. Ce dernier s’écrasa durement contre le sol. N’étant pas homme a abandonner si rapidement, il se releva, s'avance vers Æskil et lui lança un coup de poing. Encore une fois, Æskil percevait Beiner comme si ce dernier bougeait sous l'eau. Il eu tout le temps de parer avec son bras droit et de contrer avec son gauche. Son poing contre son visage produisit un bruit de craquement sec qui fit remonter des vibrations dans tout son corps. Beiner s’écrasa une fois de plus au sol sous les hoquets de surprises de la foule. Le fils du charpentier se releva en tituba, un filet de sang coulant de son nez froissé. Il s'essuya le visage du revers de sa main, jura sous la douleur et cracha des postillons de sang, arrosant la neige immaculée d'un jet écarlate. Son regard dardait de gauche a droite et s’arrêta une demie-seconde sur une table proche sur laquelle reposait des outils de pêche... et un couteau.

-[i]Il va attraper le couteau et se ruer sur toi. Tu esquiveras son bras et tu frapperas du pied dans sa virilité. Il lâchera le couteau. Tu le ramasseras et alors, tu sauras quoi faire.[/i]

Comme la voix du livre lui avait prédit, Beiner se précipita sur la table, ramassa le couteau de pêche et se fendit en sa direction, avec la ferme intention de le poignarder. Æskil fit un pas leste de coté et la lame siffla dans l'air sans le toucher. Il frappa de toutes ses forces dans l'entrejambe de Beiner. La surprise se lut sur son visage pendant une fraction de seconde avant qu'il ne s’écroule en se roulant en boule, hurlant sa douleur. Æskil ramassa le couteau tombé a terre et plongea sur son ennemie et taillada sauvagement son visage.

La foule cria de peur mais plus que tout, le cri d'effroi d'Haldis le ramena brusquement a la réalité. Il interrompit son geste a mi-chemin alors que son bras arme était prêt a égorger pour de bon son adversaire tombe a terre. Il était en sueur, haletant, un genoux sur la poitrine de Beiner. Ce dernier avait le visage recouvert de son propre sang, une large taillade barrant sa tête, le défigurant a jamais. Il peinait a respirer et s’étouffait a moitié dans la piscine de sang qui coulait de son visage et s'accumulait dans ses cavités nasales et sa bouches, avant de ruisseler en une flaque sur la neige. Beiner eut un soubresaut et toussa violemment, aspergeant de sang le visage Æskil. Ce dernier se releva et le couteau tomba de ses mains. Il avait l'impression d’émerger d'un mauvais rêve. La terrible nature de ce qu'il venait d'accomplir commençait a s'insinuer dans son esprit. Il observa la foule, l'air légèrement stupéfait, comme s'il les voyait tous pour la première fois.

Le vieux chef du village s’avança et leva sa main.

-Cela suffit, déclara t-il d'une voix chevrotante. Beigarth, emmène ton fils chez toi, que le guérisseur fasse ce qu'il puisse pour le sauver si les Dieux y consentent. Æskil, rentre également chez toi. Que tous les autres retournent a leur travail. Cette affaire, dont les Dieux sont témoins, est close.

Ce soir la, le chef du village, accompagné des chefs de toutes les familles vinrent a la rencontre d'Æskil, devant sa pitoyable cahute en bois, qui faisait pale figure devant les vrais maisons solidement bâties des autres. Il se tut et attendit qu'ils parlent. De toute évidence, l'affaire Beiner n’était pas terminée.

-Æskil, tu as défendu l'honneur d'Halldis et le tien, avec... courage et force, finit par dire le chef du village, l'air très légèrement perplexe.
-... cependant, continua t-il, la preuve de la culpabilité de Beiner n'a pas été faite. Les chefs des familles ont delibérés et l'affront commis envers Halldis est lavé. Mais... tu as commis un acte irréparable. Tu as blesse Beiner, fils de Beigarth dans sa chair, blessure dont il portera des traces a vie. C'est un act terrible et pour cela, tu n'es plus le bienvenu dans notre village, declara t-il sur un ton péremptoire.

Æskil ne pouvait pas croire ce qu'il entendait. Son regard parcouru les visages fermes et défiants des chefs de famille avec incrédulité.

-[i]Ils osent ! Les fous[/i], siffla la voix-du-livre. [i]Ce sont des pleutres sans honneur! [/i]

Un moment de silence passa. Puis Æskil rugit.

-Vous le paierai ! VOUS PAIERAI CETTE TRAHISON ! Je vous maudit, TOUS ! Que les Dieux en soient témoins, un jour, vous me supplierai de vous pardonner ! Vous le regretterez tous !

Sur ce torrent blasphématoire, la petite assemblée du village repartit en silence et le laissa fulminer.

-[i]Ce sont des imbéciles. Vois Æskil, vois comme ils vivent comme des minables, rampant dans la boue. Vois comme leurs vies sont misérables. Mais toi... toi, tu es appelé a un destin plus grand... Infiniment plus grandiose.[/i]
-Oui !
-[i]Tu l'as toujours su, n'est-ce-pas ? [/i]
-OUI !
-[i]Brûle ton passe. Les flammes du changement forgeront de toi un homme nouveau... Un homme capable de transformer le flux de la réalité d'une seule parole maudite ![/i]
-OUI ! Brûlons !

Et sur ces paroles, Æskil entra en trombe dans sa cahute chercher le seul bien qu'il allait conserver : le tome en cuir. Dresse devant le lieu qui n’était désormais plus sa demeure, il jeta une torche enflammée sur le toit. La précaire construction de bois prit immédiatement feu, illuminant le ciel nocturne d'un gigantesque brasier qui se refléta dans les yeux pales et cruels d'Æskil. Aujourd'hui, il brûlait sa maison. Mais le jour viendrait ou il brûlerait la leur. [i]Tous[/i]. Modifié par Arion
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Eh bé.... Tu na jamais pensé a te faire éditer???, je veux la suite moi, aussi bien peinture que histoire :clap: .

[quote]Merci de ne pas poster des ups avec uniquement du fluff, et de l'insérer en même temps que les photos. Si tu souhaites mettre du fluff plus souvent que des photos, je t'invite à ouvrir un topic en "Récits".
Cordialement :flowers:[/quote]
Désolé, il la fait à ma demande. Modifié par zedo
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C'est gentil comme remarque =) J'écris depuis des années, un peu de tout mais je planche surtout sur un bouquin de SF depuis 8 ans. Enfin, tout ca pour dire que j'ai eu le temps de m'améliorer petit a petit (mais j'écris principalement en anglais). Le suite, peinture comme fluff arrive bientot (ce soir ou demain matin).
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Une petite photo du musicien CdC en cours de peinture... J'ai hate de tout terminer et de pouvoir faire une photo de groupe de l'unité!

[URL=http://imageshack.us/photo/my-images/824/p1060864r.jpg/][IMG]http://img824.imageshack.us/img824/6747/p1060864r.jpg[/IMG][/URL]

Uploaded with [URL=http://imageshack.us]ImageShack.us[/URL]
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[b]Merci de ne pas poster des ups avec uniquement du fluff, et de l'insérer en même temps que les photos. Si tu souhaites mettre du fluff plus souvent que des photos, je t'invite à ouvrir un topic en "Récits".
Cordialement :flowers:,

Kaelis[/b]
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