Yndrasta: The Celestial Spear by Noah Van Nguyen

[Zzzéro]

Bonjour,

 

Sur Warhammer Community, dans le "next week" il est annoncé que ce roman sort en version papier. Était-il déjà disponible en version numérique ? Et si oui, est-ce que quelqu'un l'a lu ? Ce roman vaut-il le coup car je ne connais pas cet auteur.  
 

Merci d'avance pour vos lumières. 
 

Z.  

[Albrecht de Nuln]

Pas lu hélas car non traduit mais les retours sur cet auteur ont l'air très bons. 

@Solariusa fait une revue élogieuse de son Godeater's Son dans cette section si ça t'intéresse. Peut-être aura-t-il lu celui-ci également.

[Zzzéro]

Ah ! C'est engageant en effet. Je vais peut être me laisser tenter. 
 

merci pour la réponse. 

[Solarius]

Mais on parle de moi ici, ça fait plaisir ! Sur ce, je reprends mon run sur AOS :

 

On va suivre Yndrasta dans l’une de ses plus grandes traques. Elle a reçu pour mission, par Sigmar en personne, de tuer l’un des plus dangereux prédateurs de Ghur : Un gigantesque kraken nommé Tjatsar Mai opérant dans les étendues gelées du royaume. Lors de sa première apparition, celui-ci détruit une cité entière, laissant dans son sillage quelques rares survivants qui se feront attaquer par  des kruleboyz. Ils seront sauvés par Yndrasta qui reprendra sa traque en les laissant à leur sort. On va donc suivre en parallèle la survie dans ce petit groupe dans la toundra glacée de Ghur, et plus particulièrement leur cheffe, la jeune Ndja. C’est un pitch assez classique chez BL : mettre en avant un perso humain sans pouvoir afin de faire comprendre au lecteur la dangerosité de l’univers et faire intervenir le nouveau personnage trop stylé qui servira de Deus ex machina quand la situation sera trop désespérée. C’est là où le bât blesse car cette partie avec le groupe de survivants est assez ennuyeuse, on a du drama très pénible entre la cheffe et un autre perso «tête à claque qui passe son temps à se plaindre mais qui a au final un bon fond » stéréotypé au possible, des discussions interminables et surtout une absence d’enjeux car il n’ y a pas de pertes dans le groupe avant le dernier quart du livre. De plus, les moments où les autres persos insistent bien sur le fait que la protagoniste soit la meilleure du groupe et qu’elle est trop cool sont vraiment forcés et enlèvent beaucoup de crédits à l’intrigue. La partie avec Yndrasta est bien plus intéressante car ponctuée de flash-backs nous racontant des bribes de son ancienne vie et des événements l’ayant amenée à être réforgée. 

Révélation

Il s’avèrera qu’elle aurait pu prévenir la destruction de la cité mais n’a rien fait car elle avait besoin d’un appât pour tenter sa chance contre le kraken. Après que le pot aux roses ait été découvert, Yndrasta finira par péter un câble et balancera aux survivants un discours dignes des pires inquisiteurs de 40K : Qu’elle en a marre de se soucier d’ humains qui ne pèsent pas lourd dans la guerre contre le Chaos, qu’elle a vu un paquet de civilisations se faire anéantir et que souvent il vaut mieux sacrifier des centaines de civils pour avoir une chance de tuer un monstre capable d’en tuer des milliers. Elle reprendra sa traque en laissant dérrière elle les survivants qui iront prévenir une Cité de Sigmar de la venue des Kruleboyz et du Kraken. Yndrasta aura un revirement de conscience après avoir vu une fresque représentant la nation auquel elle appartenait étant mortelle et s’être rappelé que Sigmar ne veut pas que de bons guerriers, mais des individus capables de guider et inspirer les autres dans les heures les plus sombres. Elle finira donc par combattre aux côtés des habitants de la cité au lieu de les sacrifier. Tout ceci se terminera par la mise à mort de l’affreux céphalopode et la défaite des orruks pendant une classique bataille finale. Njal, la cheffe des survivants, deviendra la nouvelle shaman de la tribu et fera appel à Yndrasta dans les dernières pages pour combattre un autre kraken bien des années plus tard. 

 

Au final, rien de bien neuf.  C’est très classique, parfois ennuyeux et par moment vraiment intéressant. J’ai bien aimé les flashback d’Yndrasta et la découverte de Ghur mais j’ai vraiment eu du mal avec la partie du groupe de survivants et l’intrigue est vraiment très clichée. Mon avis est assez mitigé pour ce livre là : Il y a quelques bonnes idées, notamment au niveau des descriptions de Ghur et de l’histoire d’Yndrasta, mais j’ai trouvé que l’histoire était très répétitive et faisait du surplace au point que j’ai plusieurs fois décroché malgré ses 250 pages. J’aime beaucoup Noah van Nguyen mais là il semble qu’on lui a imposé un bouquin de commande car ce n’est pas du niveau du Godeater’s Son. Cela dit il respecte sa promesse car il est vrai que l’on se fait une bonne idée d’Yndrasta et que l’on s’attache à elle. C’est juste assez mou, il y a beaucoup de remplissage et les persos secondaires sont peu intéressants.Ça plaira à ceux voulant découvrir le perso au profondeur et découvrir du lore :

 

- Les étendues de Ghur sont vraiment très très dangereuses. C’est l’occasion de découvrir la partie gelée et sa faune sous marine : La menace principale est un kraken particulièrement retors apparaissant à la surface pour détruire ce qui y bouge. Il a également la faculté d’engloutir ses proies et de les recracher après en avoir fait des esclaves « genestealerisés » qui seront contrôlés par son esprit. C’est une idée intéressante mais pas assez développé, on a du mal à comprendre pourquoi une telle bestiole ferait ça. Il est suivi par une horde de Kruleboyz qui l’attirent vers leurs proies pour ensuite piller ce qui reste. Au niveau de la faune sous marine, on trouvera des anguilles géantes, des baleines gigantesques et des méga orques (le mammifère marin, hein !). On découvrira aussi la civilisation de Riijka-Min, des nomades vivant dans des baraques traînées par des reines. Ils forment des convois gigantesques qui sont considérés comme des citées mouvantes. Ils se sont séparés en un peuple sédentaire ressemblant aux Cités de Sigmar et un autre ayant gardé leurs anciennes traditions. 

- Yndrasta était jadis une puissante guerrière-chasseresse d’une ancienne civilisation, et faisait partie d’une formation d’élite montée sur des pégases. Au début de l’Âge du Chaos, la reine de son clan a été empoisonnée et elle s’est retrouvé à diriger une impressionnante alliance composée de groupes de duardins dépossédés, d’aelfes vagabonds, de chevaucheurs de vers géants et de vampires du clan des Askurga Renkai. Lors de la confrontation finale contre les forces du Chaos, elle a vu son armée détruite et a lancé un dernier assaut face à Doombreed. Elle est parvenu, avant de mourir, à lui planter sa lance dans le coeur après que Sigmar en personne lui ait envoyé assez de puissance pour terrasser son adversaire. Elle a par la suite été reforgée pour devenir sa chasseresse et arpente depuis les royaumes pour abattre les monstres menaçant les forces de l’Ordre. Les bêtes qu’elle voudrait le plus ajouter à son tableau de chasse sont Doombreed, Krakanrock le Noir des dragons ogres et Dragons. Pour elle seule la chasse compte, elle n’est pas une générale ou un leader inspirant. Elle n’est pas non plus liée à un stormhost en particulier, elle rejoint ceux pouvant lui être utile ou ayant besoin de son aide. Elle peut aussi les réquisitionner si besoin. En ce qui concerne sa personnalité, elle ne fait pas dans le social et se montre froide et insensible aux tourments des mortels. Cela est dû au fait qu’elle a vu des civilisations entières se faire détruire et qu’elle a vu tant de massacres qu’elle a fini par raisonner comme un inquisiteur : La majorité prime sur la minorité et il faut faire des sacrifices en ayant un point de vue « global » de l’état des royaumes. Cependant, elle est capable de faire de changer d’avis et de se montrer respectueuse envers celles et ceux qui l’impressionne. Elle s’entend bien avec Hamilcar en raison de sa force, son humour et sa ressemblance avec Sigmar. Elle appelle d’ailleurs ce dernier son « père ». Il lui a confié une lance nommée Thengavar qui est en réalité la « soeur » de celle que Sigmar porte actuellement pour remplacer Ghal Maraz, en possession de Karl Franz du Celestant Prime. Elle avait une fille de son vivant mais le roman n’en parle pas plus que ça.

- On aperçoit Doombreed. Ce dernier à reçu comme don de Khorne le pouvoir de grandir à chaque meurtre, ce qui lui donne la taille d’une montagne ! Après son anéantissement il a été séparé en « écharde » à la manière de Kurnoth ou d’un C’tan pour 40K. Yndrasta traque ses dernières avec beaucoup d’application…

- Les Kruleboyz sont particulièrement vicieux et sournois, ils s’opposent aux Ardboyz qui sont plus Gorkiens et affrontent surtout les plus grosses proies pour prouver leur valeur.

- On peut voir les Askurga Renkai, les ancêtres de l’ordre des Askurgan Trueblades vus dans Warcry, et dont était originaire Lauka Vai. Ils étaient dirigés par Toura Vai, la mentor  de cette dernière durant l’Âge du Chaos. Yndrasta se souvient lui avoir offert un miroir dans laquelle a pu se refléter. Il s’agit d’un ordre de guerriers vampires extrêmement stylés originaires de Ghur et ayant comme mode de vie la traque des bêtes pour boire leur sang et gagner en force. Ils considèrent le fait de boire le sang des mortels indignes de leur condition et ne se nourrissent que de prédateurs. Ils font beaucoup penser aux Chevaliers de Sang mais à pied et beaucoup plus sauvages.

Modifié le 18 mai par Solarius