[jeu] l'arbre poétique

[Jineon]

De la belle boisson. Il connaît ses saveurs,

L'orge est enfin rentré il est beau et doré.

Par art et alchimie, les nains l'ont transformé.

Et qui le boira donc, qui saura l'apprécier ?

C'est Skrogo le gobbo, celui qui l'a volé.

:'(

-Jin- Ma page, ma précieuse sixième page !

Modifié le 8 février 2009 par Jineon

[perfectdark]

Evoque l'ambroisie. Il se fait professeur,

Vante les mérites du divin breuvage

De sa robe aux reflets irrisées, ambrées

De sa douceur qui provoque la loghorrée

Et libére les langues même trop sages

et je me retrouve avec des alexandrins sans le vouloir....

Une petite entrée en douceur dans cette section que je découvre...

[Jineon]

Une petite entrée en douceur dans cette section que je découvre...

Il pousse un peu la porte, jette un oeil au dedans

Puis, courageux, se lance et compose un quatrain.

"Hé, bienvenue à toi ! Ici, point de vilain

Mais des gens bienveillants qui t'accueillent en riant."

[Celt]

Hé, bienvenue à toi ! Ici, point de vilain (Jin')

Tu peux venir en paix, nul ne te châtiera,

Point de vil oppresseur, rien que des âmes fières*

Mais fais bien attention au rythme de tes vers :

Là, nul alexandrin ! Et il t'en coûtera...

Perfectdark

*Ou alors "des travailleurs agraires" / "des chercheurs de salaires" / "des tugudus à l'air" / "des morts buveurs de bières" / "des Luc je suis ton père"... (Petimuel pour tous)

Modifié le 11 février 2009 par Celt

[perfectdark]

Là, nul alexandrin ! Et il t'en coûtera...

Et me voila fort bien repris

Je vous prie de me châtier comme il vous sied

Mais à porter à mon crédit

Dans le sud d'ou je viens les vers ont plus de pieds

trahis par les "e" méridionaux qui se pronnoncent un peu trop

[Jineon]

Dans le sud d'ou je viens les vers ont plus de pieds (perfectdark)

Les verres ont ils plus de pieds ?

Ou le regard est-il troublé ?

Qu'importe, et où est le souci ?

Plus y a d'verr's à pieds, plus on rit.

Edit Petimuel : Rhâââ, mais arrêtez de mettre des esses à "souci" au singulier, nondidjou!

Edit du Jin :

Parle-t-on de ce sou soûl-ci ?

Ou est-ce celui sous ceci ?

Serait-ce à caus' du sou sis

Dans le troisièm' vers qu'on pâlit ?

... Je suis déjà dehors ->[]

Modifié le 15 février 2009 par Jineon

[SonOfKhaine]

L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn (Petimuel, enfin presque)

L'Homme était dans le monde et regardait Abel,

Les mains ensanglantées, mais le coeur réjoui.

Une vie de service est certainement belle,

Une vie de sévice est bien loin d'être pis.

Sok, oui, je sais, "sévices" est académiquement toujours au pluriel.

[Petimuel]

Académiquement toujours au pluriel

Comme si pour écrire, une paire de mains

N'avait jamais suffi, des poignées d'imbéciles

Vont pépiant des lois qu'ils oublieront demain

Frustrés de leur échec en cet art difficile.

Et j'ajouterai même :

La règle a de valeur son tour irrégulier,

Permettant l'apogée du mot individuel.

Poétiquement, l'art s'écrit au singulier,

Académiquement, toujours au pluriel.

Une pensée au site Oniris, bien sûr...

Modifié le 13 avril 2009 par Petimuel

[SonOfKhaine]

Permettant l'apogée du mot individuel. (Petimuel)

Révolution, camarade, révolution !

Rêves sans solutions, car ma rade prévaut,

Raie veut cent soles, eussions-nous le kârma, Sion...

Crève sans solution, rêveur de l'OuLiPo !

[Jineon]

Crève sans solution, rêveur de l'OuLiPo ! (SoK)

Craie veut sang ! Craie de Khorne !

Sots, l'eussions-nous su, là,

Rai va devenir morne :

Délit ! Houle ! Hip ! Holà !

-Jin- Pas mieux avec vos vers à coucher dehors...

Modifié le 24 avril 2009 par Jineon

[Ignit le Fourbe]

Délit ! Houle ! Hip ! Holà !

Délit de faciès reconnu

Houle au levant, danger, marins !

Hip-hop, sers-toi de tes mains !

Holà ! Tu es le bienvenu !

Ignit,

d'la folie les vers d'au-dessus.

[X2MceDd]

Houle au levant, danger, marins! (Ignit le fourbe)

Au fil de l'eau, le vague à l'âme;

Tanguant sur le pont, sous le soleil couchant;

Je voudrai dans mon coeur plonger cette lame

Donc le fil semble si accueillant!

Je me permet ici de poéter

Devant ces vers enivrants;

Peut être que cela ne rime à rien,

Mais, devant tant de talent

Mon manque d'expérience égale mon humilité!

Modifié le 28 avril 2009 par X2MceDd

[crashnarf]

Au fil de l'eau, le vague à l'âme, X2MceDd

Il fleur de sel, pourtant

Il ment au grès du vent

Sur sa folie, son grément

Sur son bateau séant.

Un petit délire au passage, ça fait pas de mal ^^

Edit Petimuel : les fautes font partie du délire, ou pas? J'ai beau chercher, je ne vois pas de jeu de mots entre le grès et le gré du vent.

Modifié le 27 août 2009 par crashnarf

[sponiitroll]

Il ment au grès du vent (crashnaf)

Délit d'amitié ou promesse d'un amour?

Cette libre vie où bon vivre était donné

S'enfuit par la tendresse d'un simple baiser

Et en rêve sa simple existence il savoure.

sponiitroll, pour passer le temps...

Modifié le 30 avril 2009 par Petimuel

[Ancre]

Et qui le boira donc, qui saura l'apprécier ?

Où c'est qu'elle est ma bière ?

Je sais rien j'ai rien vu.

Y'en avait dans mon verre,

Maintenant y'en a pu' !

Ancre, qui fait des rimes pauvres, mais pauvres, mais c'est pas grave tant qu'on s'amuse ... non ?

Modifié le 15 août 2009 par Ancre

[Hulrik le Sage]

Où c'est qu'elle est ma bière ? (Ancre)

Bue sans vergogne, engloutie

Telle un saki dans la furie

Elle tourbillonne puis s'enfuit

Dans le gosier du malappris.

Hulrik, en passant.

Modifié le 15 août 2009 par Hulrik le Sage

[Ignit le Fourbe]

Elle tourbillonne puis s'enfuit (Hulrik)

M'abandonnant une fois de plus,

Voguant vers l'infin — Santé !

Et ne me laissant en surplus

Rien ; guère que de quoi trinquer !

[Bloodyfol]

Cette libre vie où bon vivre était donné (sponiitroll)

Mais quelle ineptie ! Mais quelle félicité !

Il y a donc encore en ce monde pourri

Quelques vaillantes âmes pour crier : liberté !

Mais quelle affligeante ironie...

Rien d'autre à ajouter vôtre honneur...

Modifié le 29 avril 2010 par Bloodyfol

[SonOfKhaine]

Quelques vaillantes âmes pour crier : liberté ! (Bloodyfol)

Empire ou czar, tu as dû tout souffrir et voir,

Ton blé pillé, ta vie souillée, la langue haïe,

Par l'Allemagne en guerre ou bien la Bolchévie...

Ton drapeau n'est ni blanc, ni sanglant : il est noir.

[Bloodyfol]

Ton drapeau n'est ni blanc, ni sanglant : il est noir. (SonOfKhaine)

Il est despotiquement levé à la face du monde,

Et tel qui le décrie, il s'en rit cruellement !

ô Drapeau noir à la haine profonde !

Tu est le Désespoir, nôtre noir châtiment !

[Invité Blanche_neige]

Tu es le Désespoir, notre noir châtiment ! (Bloodyfol)

Elle marchait, lentement. Toujours prenant, son temps.

Tu l'aperçus, tu sus. L'Homme y pense souvent,

A ces quelques années qu'emportera le vent

Tu vis la faucheuse. Elle était dans son champ.

Un grand mea culpa pour les rimes, mauvaises et de sonorités identiques. Un plus grand mea culpa encore à Hugo.

[malu]

Tu l'aperçus, tu sus. L'Homme y pense souvent (Blanche_Neige)

Comme un cri perçant l'air, déchirant les tympans.

Elle sommeillait en toi, patiemment, en suspens,

Mais l'heure est fin venue, tu rugis, tel un lion,

Et ta rage s'exprime: viens à moi, Rébellion!

[Celt]

Tu l'aperçus, tu sus. L'Homme y pense souvent, (Blanche_neige)

A la vue de son corps, ma pulsation grandit.

Quand elle se retourne et me dit "Viens ici..."

Je ne peux résister à l'appel de son lit.

Oui l'homme y pense, mais la femme, elle, le dit.

Voilà pour relancer ce petit jeu que j'adore

Le dernier vers doit être prononcé avec des pincettes, heing... Alexandrin de Thèbes, ça.

[Mekaniak]

Quand elle se retourne et me dit "viens ici..."

Vers ce long couloir ou l'on ce serait tou dit

Tout du long tout de go, sans jamais dire "merci"

Ce couloir noir, tout près et loin d'ici

Je me sens oh! oui, je me sens bien bizzare...

[Charcal]

Tu vis la faucheuse. Elle était dans son champ.(Blanche_Neige)

Penchée sur le corp qui git

Elle ramasse les restes éparses

De son âme en peine, déchiquetée. Elle part,

Les corbeaux finiront son oeuvre macabre et infini.