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Ignit le Fourbe

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Tout ce qui a été posté par Ignit le Fourbe

  1. [b]Chapitre II : Le noyé[/b] L’attaque est inattendue. En un instant, le jeune elfe noir se retrouve pris à la nuque, aux bras et propulsé dans l’eau. Impossible de respirer, impossible de se dégager. De véritables tenailles l’enserrent. « [i]Qui ?[/i] » est une question qu’il n’a pas le temps de se poser. Il se débat d’abord, en vain. Impossible de vaincre la force qui le maintient sous l’eau. De l’air ! Il rue, rien n’y fait. Ses pensées s’obscurcissent. Un autre moyen. De l’air. Lorsque le corps du jeune elfe cesse de bouger, les deux elfes noirs relâchent leur prise, tout en le maintenant encore quelques secondes sous l’eau. On n’est jamais trop prudent. Enfin ils laissent le corps aller et s’extirpent de l’eau. Un coup d’œil aux alentours leur assure que personne ne les a surpris en pleine besogne ; ils peuvent rejoindre les autres. Un druchii n’est pas triste, quand il donne la mort. Même quand il donne la mort à l’un des siens. De basse naissance, ils obéissent aux ordres. Corsaires, ils obéissent à leur capitaine. Le capitaine Mandoror, fils du corsaire de renom est quelqu’un à qui l’on se garde bien de désobéir. On le dit cruel, perfide et sadique mais quiconque œuvre à bord de son navire sait que la réalité est plus vile encore. Assassiner son propre frère. Seuls des nobles peuvent avoir de telles idées. Ils ne se sont rien dit, se sont à peine regardé quand l’ordre leur a été donné et n’ont pas bronché quand il s’est agi de noyer le jeune elfe. Tous deux sentent néanmoins le malaise de l’autre. Tous deux savent que le capitaine risque de vouloir s’assurer qu’ils ne parlent pas. Jamais. Ils n’ont pas d’autre choix que de jouer le jeu. Plutôt mourir que de fuir les leurs. Le jeune elfe n’avait qu’à se méfier. Après tout, quand on a pour père le célèbre Verus Mandoror... Corsaire sauvage et sanguinaire, célèbre pour son sabre ensorcelé, qu’il a dit-on arraché de la gorge d’un Léviathan – certains parlent d’un Dragon des Mers – et pour les siècles durant lesquels il a fait la fierté de l’Arche Noire [i]Malédiction[/i], en ravageant les ports des côtes du monde entier… Et s’il est avant tout le chef de l’armada de [i]Malédiction[/i], désormais, il n’a dit-on rien perdu de ses talents de combattant, ni de son absence de pitié. Au moins, le capitaine a de qui tenir. Kalhad Mandoror, l’aîné, s’est taillé également une réputation de féroce corsaire, mais cela fait déjà quelques années qu’il a quitté sa cape en peau de dragon des mers pour devenir chef des armées de l’Arche Noire ; ambitieux, celui-ci, mais sûrement moins mauvais que son frère. Le plus jeune n’a pourtant rien à leur envier, malgré son âge – il est à peine sorti de l’enfance, après tout. C’était sa troisième mission – et sa dernière – à bord du navire de son frère, et il a gagné le droit d’y être à la pointe de son sabre. Un combattant d’exception, dit-on. Cela ne l’a pas sauvé lorsqu’ils l’ont empoigné par derrière, par surprise. Tous deux pensent la même chose : ils l’ont vu combattre, et il aurait mérité une meilleure mort. Mais les ordres sont les ordres. « Pas de trace de sang ». Cela n’empêcherait pas sa mort de susciter des questions. --- Le ventre. Il crache de l’eau. Un instant semble s’être écoulé. Le ventre encore : on lui appuie sur le ventre, et il sent l’eau sortir de ses poumons, son goût salé envahit sa bouche. De l’air. Ses yeux se sont ouverts mais ce n’est que maintenant qu’il voit avec ; à ses côtés, la silhouette fine d’un jeune elfe noir. Khar Sans Nom. Khar le Rusé. Khar, son ami. Les deux elfes sont devenus corsaires en même temps ; avant cela, ils ont grandi ensemble, proches comme deux frères. Plus proches que des frères ne le sont, parmi les elfes noirs. Et désormais, Khar le sauveur. Le jeune druchii se relève, avec l’aide de son ami ; il tousse encore un peu et le sable tangue autour de lui. [i]Qui ?[/i] Il n’a pas encore eu le temps de se poser la question, mais un regard à la voile, qui se découpe derrière les rochers, lui inspire une réponse presque évidente. Son frère. Il aurait dû s’en douter. Il est pourtant le dernier, dans l’ordre d’héritage. Il n’aura ni le sabre, ni le navire. Il n’aura guère que les restes, peut-être quelque bijou rapporté du Lointain Orient. [i]Mais depuis quand mon frère raisonne-t-il comme moi ?[/i] Ils ont toujours été forts différents l’un de l’autre ; l’amitié le liant à Khar étant un exemple parmi d’autres de comportement inconcevable pour son frère. [i]Maudit soit-il, il ne perd rien pour attendre.[/i] Il se retourne vers Khar. Le jeune elfe est plus frêle que lui, ne l’a jamais égalé à l’épée, au sabre ou à la lance ; pourtant, de ses yeux émanent une intelligence qui l’a bien souvent servi et sans doute jamais autant que ce jour-ci. « Merci, Khar, mon ami. Sans toi… » Son ami esquisse un sourire en coin. « Allons, ne te déprécie pas, tu fais simplement très bien le mort, Valis Mandoror. »
  2. [b]Chapitre I : Le naufragé[/b] La journée se finissait comme elle avait commencée : sous des torrents d’eau, sous la fureur du ciel qui n’en finissait de gronder sans relâche, tant et si bien qu’aucun navire n’entrait ni ne sortait du port tiléen de Luccini. Karl Segger sourit à cette pensée. Si les capitaines et autres marchands devaient s’inquiéter de ce retard et de ce temps à quai, c’était pourtant le bonheur des aubergistes et autres colporteurs. Les uns avaient une clientèle tout juste payée et n’ayant rien de mieux à faire que de boire, et toutes leurs chambres étaient prises ; les autres avaient une clientèle ennuyée et ivre, prête à acheter des babioles et à en revendre d’autres, ramenées de l’autre bout du monde. Jetant un œil à la cargaison de sa charrette, il constata une nouvelle fois, non sans satisfaction, qu’il avait sans doute plus vendu en une journée que toute la semaine passée. Il lui tardait de regagner son petit village, pour y ranger ce qui lui restait à vendre, tant bien que mal protégé de la pluie par une grosse toile, et pour reprendre un peu de sommeil avant de repartir sur la route. Celle-ci était boueuse, du fait de la pluie, et étroite, ce qui rendait l’avancée de son vieux cheval bien mal aisée. Cela faisait désormais bien des années que celui-ci l’accompagnait sur les chemins ; Karl Segger était impérial de naissance, de la vieille cité de Nuln. Simple tête parmi une grande fratrie, il n’avait guère été qu’une bouche de plus à nourrir. Bien vite mis à la porte, il avait pris la route et laissé son enfance derrière lui. Il en avait vu et été, des choses, en ses jeunes années ! De ratier à mercenaire, il s’était laissé conduire par les vents du destin et avait parcouru une bonne portion du Vieux Monde avant d’arriver à Sartosa, la Cité des Pirates. C’était là-bas qu’il avait perdu son bras gauche ; malgré la tempête, il la voyait presque au loin, cette île damnée. Il n’avait pas quitté la Tilée depuis qu’il s’était échoué, accroché à un rondin de bois, sur la rive en face de Sartosa. [i]Pas loin d’ici.[/i] Il avait été recueilli par un villageois l’ayant aperçu et s’était installé là, une fois guéri. Il sillonnait désormais la Tilée sur sa charrette, de village en cité, vendant et rachetant ce qu’il pouvait trouver. Pas la pire de ses vies, en fin de compte, et il la menait depuis plus d’années que toutes les autres réunies. Un nouvel éclair, suivi presque immédiatement d’un rugissement dans l’air, arracha le vieil homme à ses rêveries. Il n’avait pas souvenir d’un orage si long, même si la doyenne du village lui avait affirmé le matin même avoir déjà vécu pire tempête. Trois jours durant, disait-elle ! Cela arracha un frisson au colporteur. Il avait certes apprécié le profit de la journée, qu’il sentait dans la lourde bourse qu’il gardait dans un revers de sa cape, mais ses vieux os commençaient à s’irriter d’être ainsi trempés. Il resterait peut-être au chaud, chez lui, le lendemain. Un coup de vent lui ôta sa capuche un instant, le confortant dans cette idée, suivi d’un nouvel éclair, qui illumina la plage en contrebas, ses vagues furieuses et la silhouette d’un naufragé, étendu sur le sable. Segger resta interdit, un instant, et jura. Il n’avait aucune envie de laisser sa charrette, avec son cheval et ses marchandises, au bord de la route, même par ce temps infernal ; aucune envie de rester plus longtemps sous cette pluie battante ; aucune envie de descendre le petit chemin de sable mouillé pour aller s’assurer que le cadavre en contrebas en était bien un. Pourtant, il ne pouvait écarter une pensée contraire : sans doute le villageois qui l’avait secouru, des années auparavant, avait-il eu la même pensée. [i]Descendre, vérifier, remonter.[/i] Et Segger posa sa charrette sur le bas-côté et en descendit, murmurant quelques mots à son cheval, avant de se diriger vers la plage. Le vent ne rendait pas la tâche aisée, pourtant il parvint sans trop de mal à descendre la petite pente et, après avoir jeté un regard en arrière pour s’assurer que la charrette était toujours là, il s’approcha du corps allongé à côté d’une planche abîmée. [i]Impossible de survivre à un naufrage par ce temps.[/i] Et en effet, l’inconnu ne respirait plus. Karl palpa sa gorge, appuya un peu sur son ventre, sans grande conviction. [i]Un de plus clamé par la mer.[/i] C’est en le regardant plus attentivement qu’il remarqua que, sous ses vêtements trempés et déchirés, l’homme portait une chemise de mailles. A le regarder de plus près, les vêtements avaient dû être de bonne facture et à un de ses doigts, une bague dorée avait survécu par miracle à la fureur de la mer. Le vieux colporteur s’apprêtait à fouiller plus attentivement l’homme quand, mû par une impulsion, il porta sa main à la tête du naufragé et la passa dans ses cheveux, révélant une oreille pointue. Il fit un pas en arrière et cracha par terre. Il avait suffisamment écumé les chemins et les tavernes pour savoir ce qu’était qu’un elfe, et pour deviner qu’un elfe aux cheveux si sombres, et vêtu de la sorte, n’était sans doute pas un elfe de la catégorie que l’on souhaitait croiser. Après un instant de réflexion, il refit un pas en direction du cadavre et se laissa tomber à genoux, tendant la main vers les vêtements du mort. [i]Une chemise de mailles, ça reste une chemise de mailles.[/i] Il ne vit pas le serpent se lever d’un coup et lui agripper la gorge, avec une force terrifiante. Par réflexe, sa main vint tenter de décrocher celle qui l’étranglait, mais sans succès. L’elfe noir s’était relevé et enserrait désormais son cou des deux mains. Karl Segger périt ainsi, sur une plage balayée par une tempête sans merci, et sa dernière vision fut celle d’un visage fin, taillé à la serpe, encadré par de longs cheveux noirs, ornés de deux diamants vert sombre. Ses yeux se révulsèrent et, enfin, son corps s’affaissa. L’elfe noir se redressa et laissa tomber le vieil infirme au sol. Le visage de Valis Mandoror se fendit d’un sourire quand il revêtit les vêtements de l’infirme. Celui-ci s’élargit quand il sentit le poids de la bourse bien remplie cachée dans sa nouvelle cape. [i]Partie remise. Ce n’est que partie remise.[/i]
  3. Ignit le Fourbe

    Zyeux

    Je dois avouer n'être que très moyennement convaincu. D'abord parce que tu sembles viser un objet précis : or ton premier quatrain, celui qui est censé fixer mon attention et me faire entrer dans le poème, énumère une liste de choses que l'objet - les yeux, donc - n'est pas. Alors dans certains cas, pourquoi pas. Commencer par évoquer ce que la chose n'est pas pour ménager le suspense et me laisser dans une interrogation qui ne me donne qu'envie de poursuivre à savoir "mais si ce n'est pas ça, alors, qu'est-ce que c'est ?!", pourquoi pas. Mais à mon sens, ça nécessite d'aller contre le sens commun pour marcher. Autrement dit, l'objet évoque naturellement quelque chose, par exemple si ton objet est le feu, ma foi la chaleur ; et ton premier quatrain va nous dire que ce feu là n'est pas chaud ! Alors là pardi, je marche. Ici, j'avoue que je lis les premiers vers sans enthousiasme, parce que je me demande pourquoi tu te contentes de me dire que ses yeux ne sont pas froids ; pourquoi ne me précises-tu pas que ses yeux ne sont pas verts, pas amoureux, etc.. La suite coule un peu mieux ; le neuvième vers a une syllabe de trop, le rythme du premier tercet me laisse très circonspect. Pourquoi ces points qui coupent totalement le rythme ? Sur le fond, je rejoindrai ce qui a été dit : on s'attend à ce que tu finisses un éloge. Sans aller sur la comparaison de Lord Paladin, ça reste plus de l'ordre du "et si tu me regardais moi, hein, *wink*" qui tranche un peu avec le reste du poème dont tu t'effaçais.
  4. Ignit le Fourbe

    Le Corbeau

    Bonjour et bienvenue sur la section / le forum puisque ce semble être ton premier message. D'abord, j'aime bien le rythme en heptasyllabe - même si je me permets de faire remarquer une erreur au neuvième vers qui fait huit syllabes) et j'aime bien l'idée de "réhabiliter" un oiseau habituellement perçu négativement. Le problème, c'est qu'en opposant cette vision négative et répandue, tu te "facilites" quelque part la tâche avec la première strophe qui est plutôt banale. Somme toute, j'aime bien, c'est agréable à lire et bien fait. A bientôt, Ignit.
  5. C'est peut-être ça le souci. On me parle de poète drôle, de poète sensuel : en quoi / comment / quel impact a cette vision métaphysique chiante là dessus ? Développez, donc, amis - au-delà de trois vers choisis, s'entend. ;p
  6. L'article est bien écrit et intéressant, d'autant plus que je ne connaissais nullement le monsieur. Après, je suis totalement hermétique à ce qu'il écrit / à sa vision des choses/posture philosophique.
  7. vie, c'est une syllabe. Il n'y a pas de "vi-euh", ça n'existe juste pas, ça ne se prononce pas, ni rien. Euh : Le/ cha/toie/ment/ de/ tes/ mè/ches/ on/du/lan/tes/ au/ vent. J'en compte bien 14.
  8. Je suis arrivé un peu tard pour ma part, n'aurais matériellement pas le temps et n'ayant absolument rien écrit depuis des lustres, je doute que ça en vaille la peine de toute façon. Bon courage aux participants.
  9. Je vais être contraint de faire bref et malheureusement assez sec : - le minimum, quand tu postes un texte, c'est de le passer au correcteur d'orthographe, ce que tu n'as manifestement pas fait ici. Si des fautes subsistent, demander une relecture par un ami ou un membre de ta famille est une option. - J'ai dû y revenir deux fois pour comprendre de quoi parlait ton histoire, tellement le "trafic de drogue" est peu mentionné. - Les passages avec une succession de dialogues, c'est plus que mauvais. - Quand tu fais du résumé général de la planète, ça va à peu près. On passera les détails wtf du style "tiens, ma planète est une des plus riches de l'Imperium mais personne ne la connaît", mais bon. En revanche, tu vas tellement vite pour tout le reste que c'est incompréhensible : Je viens de le lire, de le relire et de recommencer, je ne comprends toujours absolument pas. Peut-être qu'avant de te lancer dans un récit de grande envergure, tu devrais envisager de t'essayer à des petits récits, plus courts, peut-être plus clichés. C'est en forgeant qu'on devient forgeron et à mon avis, il manque là une base de pratique. Essaie simplement d'écrire quelques descriptions ou quelques récits de bataille. Que ce soit clair, un peu plus enthousiasmant et sans faute d'orthographes. Sur des choses plus ponctuelles, on pourra peut-être t'aider à former quelque chose. Ici, c'est trop brouillon pour en faire quoi que ce soit. Tu pourrais simplement prendre ton introduction "le Colonel a reçu l'ordre de se rendre au Palais du Gouverneur pour une entrevue urgente avec celui-ci" et essayer de narrer ça de manière construite, agréable et moins rapide qu'ici. Cordialement, Ignit.
  10. Je ne sais trop que te dire, ni ce que tu attends comme réponse. C'est mignon tout plein et c'est pas mal du tout pour un garçon de neuf ans, voila.
  11. Merci pour la Chronique. Rien à redire ou à ajouter, je connais de toute façon très peu Théophile Gauthier, voire pas du tout, mais ce poème est intéressant. A vrai dire, la première lecture m'a laissé un peu dubitatif, il m'a fallu une deuxième lecture pour saisir le rythme un peu particulier qui le rend intéressant. Merci à toi, donc Ignit.
  12. Merci pour la chronique, cela m'a rappelé à quel point cette pièce était bien. Il faudrait que je la relise. Je ne vois pas grand chose à rajouter pour le moment, peut-être mettre l'accent sur le côté "monologue intérieur" renforcé par le rôle de la servante qui a vraiment un petit côté "voix de la raison" sur ce passage, par opposition aux arguments venant plus d'émotions et de ressenti d'Andromaque. Parce que, du point de vue argumentaire, Céphise gagne quand même. Ou plus exactement, Andromaque balaie les arguments à coup de "Oui mais ça n'efface pas ce qu'il m'a fait" - ce que l'on comprend évidemment. Et la peinture (littéralement) de la scène est en effet géniale. Ignit le Fourbu.
  13. Un par poème c'est mieux. Plusieurs, je me sens obligé de tout lire / commenter ou au contraire ne rien commenter et comme je n'ai pas forcément le temps et/ou la motivation, je finis par ne rien répondre. >< Le poème ne m'a pas convaincu. D'abord, j'ai eu l'impression de te suivre dans une grande phrase sans trop savoir où j'allais ni où j'étais. A la fin du poème, je me suis rendu compte que je n'avais pas du tout suivi le tout. La raison que j'attribuerai à cela est la même que Lord : la torsion des phrases. A trop inverser les propositions, à trop faire des phrases alambiquées pour la rime, on en perd le sens : ça complique la chose et la rend moins agréable à lire. Je vais prendre l'exemple de la première strophe : Le premier vers n'a pas de verbe, il sonne un peu étrangement à mon oreille mais admettons. Ensuite on a une inversion sujet/verbe, puis un changement, vu qu'on s'attache aux tableaux puis le dernier, quoique... obscur... semble parler du contenu des tableaux. En somme, en plus d'utiliser d'une construction grammaticalement discutable - ce qui peut arriver en poésie mais ne doit à mon sens pas nuire à la lecture ni à la compréhension - tu passes quatre étapes en quatre vers. Et du coup, on te perd. Je ne le dis que maintenant parce que je m'en rends compte en commentant précisément ce passage - et oui, mon commentaire est écrit au fil de la plume ; je suis fatigué. Le premier vers évoque un rêve (on passera sur le "à mon retour" que je ne comprends pas) ; le deuxième vers évoque le contenu de ce rêve, des tableaux ; le troisième vers part sur une caractéristique des tableaux ; le quatrième s'attache au contenu. Tu nous as dit tout ça en si peu de vers et on ne perçoit en somme rien. Enfin, je. La deuxième strophe est... Trop de "y" tue les "y". Le dernier vers est grammaticalement faux, tu devrais dire "Lorsqu'au dedans c'est ton reflet que j'ai vu" ; tu n'as pas besoin de reprendre "au dedans" puisqu'il se situe juste avant. Et puis c'est d'un lourd à la lecture tous ces "y" et toutes ces inversions. "Je m'y suis plongé avec effroi" passe tout aussi bien. Admettons le "J'y ai pénétré avec délice puisqu'il t'offre une syllabe par rapport à la forme "normale". L'inversion est une tentation courante et compréhensible mais en abuser, c'est gâcher un poème. Ah, et pour l'utilisation que tu en fais dans ton poème, on écrit "Ô", pas "Oh". Mais continue d'essayer et de poster tes essais. Il n'y a nulle part ici d'exigence de qualité. D'abord, c'est en écrivant beaucoup que tu écriras mieux, ensuite c'est des échecs qu'on apprend peut-être plus que des réussites. Et tu en apprendras d'autant plus si des gens essaient de te pointer exactement ce qui n'allait pas. C'est pourquoi la section poésie de Warfo est bien. En la plupart des autres lieux, sur internet, tu posteras ton poème et tu auras le droit à des "C'est beau !", "C'est génial !" et "Tu es vraiment un poète !" ; sans doute l'émotion est sincère et c'est également assez agréable de s'entendre vanté mais on apprend bien plus de la critique, quand elle aide à se perfectionner. Tout cela pour dire, continue de nous livrer tes essais, les gens ici essaieront de t'aider et surtout, ne prends pas méchamment une critique. Même quand les critiques paraissent sèches ou te semblent injustes - on a tous posté un texte / poème qui nous paraissait vraiment réussi et on s'est tous indigné intérieurement de voir des gens qui osaient ne pas lui voir des qualités é-vi-dentes. Un message est dépourvu du ton qui indique comment la personne qui écrit dit la chose ; parfois, un message te paraîtra sec alors que l'auteur n'en avait nullement l'intention. Ignit. PS : je me rends compte que j'ai écrit un roman pour ne pas dire grand chose. Dodo.
  14. Quoique n'ayant pas une culture poétique rivalisant, j'essaierai peut-être d'en faire une si besoin, dans quelque temps. Mais pas là, trop de boulot. PS : l'idée de ces chroniques est excellente, par ailleurs.
  15. Je ne suis pas sûr que transformer le tout en trois octosyllabes / un octosyllabes / la reprise soit non plus très bénéfique puisque l'octosyllabe se liant presque tout le temps à la reprise qui est de treize vers, cela risquerait d'alourdir le rythme. Après, je dis ça en théorie et l'avis sur le 10/10/8/8 n'est jamais que le mien ; attends peut-être d'autres avis qui iront dans un sens contraire. Dans tous les cas, la meilleure solution est sans doute d'essayer différentes formes et de voir ce qui, pour toi, aboutit au meilleur résultat. Ignit.
  16. Le titre me semble approprié et j'avoue que ça a assez peu d'intérêt sur le fond à la lecture, tout simplement parce que tu ne fais qu'évoquer à demi-mots des choses qui, si elles renvoient à autre chose pour toi, veulent tout et rien dire pour le lecteur qui ne te connaît pas. Ce n'est pas forcément un mal, hein, je précise juste que j'ai difficilement d'autre image qui apparaît à la lecture du poème qu'un poète à sa fenêtre qui fait une semi-introspection ou en tout cas qui médite sur sa vie. Cela manque peut-être un peu d'images originales pour soutenir la forme, pour être honnête. Au niveau de la métrique, il te manque une syllabe au troisième vers et il y en a une de trop au treizième vers. D'ailleurs, si le rythme n'a rien de notable, il reste correct à l'exception de cette rime entre trois vers au lieu de deux, du vers 13 au vers 15. La rime en "ante" est lourde et je la trouve assez peu agréable à la lecture, alors que le reste se lit bien. Globalement, je chipote mais ça reste un poème surtout si, comme j'ai cru le comprendre, c'est un de tes premiers. Cordialement, Ignit.
  17. Je ne commenterai pas trop le fond. Je suis sceptique quant à la forme, à vrai dire. Les deux premiers décasyllabes de la strophe sonnent en général bien et le deuxième octosyllabe, aidé par la reprise, sonne étrangement bien : cette reprise lui donne comme un temps, une respiration et on souffle qu'on lâche. "Sa troupe à l'assaut de la pente... de ma vie" avec une montée sur le "vie", ce qui me donne envie d'enchaîner sur la strophe suivante. Voila, ça c'est la partie que j'aime bien dans la forme. Le problème, c'est que le troisième vers de chaque strophe, le premier octosyllabe, donc, me rebute fortement, en cela qu'il coupe l'impulsion donnée par les deux premiers vers et quelque part reprise par le quatrième associé à la reprise. Le problème étant que je n'ai pas trop de conseil à te donner quant à la manière de changer cela. Ignit.
  18. Ignit le Fourbe

    Utopie

    Mal ne t'en as pas pris, puisque tu as reconnu qu'apprendre les bases avec du vers libre n'était pas la meilleure chose à faire. ;p Continue d'écrire et d'essayer, et de le soumettre sur le forum. Cela ne peut que t'apporter. Je maintiens mon conseil de commencer par des formes fixes parce que c'est plus simple mais je peux comprendre que cela ne te plaise pas ; auquel cas, continue les vers libres, tout en sachant que les résultats seront plus longs à être concluants.
  19. Ignit le Fourbe

    Utopie

    Je ne sais guère qu'en penser ni que te dire, pour être parfaitement honnête. Et ne voyant pas d'autre réponse, j'en déduis que je ne suis pas le seul. En fait, ce qui manque probablement, c'est une explication de ce que tu comptais faire. Je n'ai pas fait de recherche préalable et ai mauvaise mémoire des noms, je ne sais pas s'il s'agit là du premier poème que tu laisses dans cette section ou non ; je vais le supposer puisque tu parles de "t'initier aux règles de la poésie". Cette phrase cependant est assez peu claire en elle-même et n'aurait pu être éclairée que par le poème qui suit, ce qui n'est pas le cas. Je ne suis sans doute pas clair. Si cette phrase avait été suivie d'un sonnet ou d'une quelconque forme fixe, j'en aurais déduit que tu parles des règles de la poésie classique, de la métrique, des formes fixes, etc.. Ici, les vers ont un nombre de syllabes plutôt variable et je n'y vois pas de structure pensée, de répétition dans les inégalités, ou autre. La déduction éventuelle précédente n'étant pas appropriée, je ne sais qu'en penser. Que souhaitais-tu faire ? Actuellement, le poème ressemble à du vers libre. C'est une forme plutôt difficile à maîtriser que je ne peux que déconseiller si tu commences seulement à écrire des poèmes : l'absence de forme peut paraître une liberté mais celle-ci est assez illusoire. J'ai tendance à dire que la forme et la structure aident tant à former un poème agréable, au début, que s'en passer et arriver à un résultat satisfaisant est en soi une véritable épreuve. Au niveau des rimes, c'est également pour le moins irrégulier : "souffle" ne rime avec rien, "suis-je" et "cerbère" ne riment pas puisque le "e" est muet. Quant à mon impression sur le rythme, j'avoue être dubitatif. Les quatre premiers vers sont assez rapides et laissent espérer quelque chose. Le cinquième vers ne me choque pas, le sixième casse totalement le rythme. La deuxième strophe est assez rythmée, pourquoi pas. Il semble y avoir une recherche sur les deux dernières strophes. La troisième me convaincrait plus s'il y avait un effet d'écho, ou même une rime entre le premier et le troisième vers de la strophe ; dans l'état, elle est peu agréable à la lecture. La dernière strophe est plus acceptable, quoique je demeure persuadé qu'un mètre plus régulier entre les vers impairs et pairs de ladite strophe eussent aidé à rendre la strophe musicale. Pas de commentaire sur le fond que je ne trouve ni très original, ni très intéressant à commenter, que ce soit dans l'idée même ou dans son traitement. Cordialement, Ignit.
  20. Et comment t'intègres ça au "Devinez qui a écrit quoi" ? ;p Sinon ouais, ça se tient en un sens. A voir. Cordialement, Ignit.
  21. J'ai déjà du mal à prendre le temps de lire les textes du concours précédent, je n'arrive pas à avancer mes propres histoires ; un concours sur six mois, je ne prends pas la peine de m'engager, c'est peine perdue. : / Cordialement, Ignit. PS : promis, j'essaie de commenter un brin ce week-end... si j'ai le temps...
  22. J'ai pas le temps en ce moment. J'ai même pas eu le temps de lire autre chose que le premier texte, en fait. Si je peux ce week-end, j'essaierai de lire et de faire un commentaire — même bref. Cordialement, Ignit.
  23. Ignit le Fourbe

    L'iris des Ethar

    Flop ? Ma, qué flop ? Y avait des commentaires, c'était loin d'être inintéressant, il fallait continuer. Bon, sinon c'est un début qui me laisse un peu perplexe. D'abord, on a deux scènes très différentes sans rapport. Revenons rapidement sur la première : les halflings sont loin d'être des athées convaincus, ils ont leurs divinités et vénèrent aussi Sigmar ; précisons que l'athéisme, courant à notre époque, me paraît plus difficilement envisageable dans le monde de Warhammer, d'autant plus que la magie donne une consistance aux Dieux. Bref. La scène d'introduction n'introduit... rien. Enfin si, dans les (très) grandes largeurs deux personnages qui n'ont rien à voir avec ce qui suit. Le passage sur l'elfe est tout aussi frustrant. La moindre des choses, quand tu nous livres un passage, c'est de faire autre chose que de la description. Là, on a un portrait rapide d'un elfe qu'on imagine protagoniste important — étant donné que tout s'y prêtre : issu d'une famille glorieuse, dans une situation propice au tragique... Je ne vais pas revenir sur l'orthographe car celle-ci me semble se passer de critique. Ceci dit, il y a de très nombreuses répétitions. Au début du passage sur le navire "bois blanc" revient deux fois, il y a "à travers" et "traverser" dans la même phrase. Et la métaphore du "cervidé bondissant au-dessus d'un fossé" est relativement inefficace dans la mesure où le terme "cervidé", plutôt scientifique, évoque tout sauf la grâce que l'on rattache au cerf, à la biche, au daim ou que sais-je. Nommer la bête me semble indispensable. Revenons au fond : on voit se dessiner dans ton texte ce que tu amorces comme explication avant de nous livrer ton passage. Je m'explique. Ton héros a un attribut particulier (sans quoi il ne serait pas un "bon héros") mais celui-ci n'est pas "bourrin", à savoir ses yeux qui seraient très beau. C'est bien mais on ne devient pas "illustre" pour ça. "Réputé" au mieux, "connu" éventuellement. D'autant que tu ne cites aucun autre évènement que le fait d'avoir rejoint tôt le camp d'Aenarion. Du coup, ça colle assez difficilement. D'autre part, tu verses à mon sens un peu trop dans le pathos concernant la description de ladite malheureuse femme. D'autant que pour le coup, ça fait vraiment cliché de la "pauvre princesse malade". Par contre, le héros bouillant de rage de ne pouvoir affronter le mal à l'épée, exemples et métaphores à la clé, est plutôt bien vu. Je critique, je critique mais l'extrait est loin d'être mauvais. C'est — comme d'habitude — bien écrit, fluide et compagnie. Maintenant, il va falloir nous présenter un peu plus de contenu pour qu'un avis constructif puisse t'être livré. Cordialement, Ignit.
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