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Warhammer Forum

Les Exilés


DwarfKeeper

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« Et allons bon… »

Zamiel se releva, légèrement frustré. Il s’épousseta les épaules avant de secouer Denethorn et Kelethorn, les jumeaux.

« C’est bon, relevez-vous… »

Les jeunes nains levèrent prudemment la tête et regardèrent le chantier autours d’eux. Leur dernière expérience avait échoué. Ou plutôt avait explosé. Denethorn toussa bruyamment en se remettant sur pieds, tandis que Kelethorn examinait les restes de la machine. Une fois de plus, leur tentative de créer un nouveau chariot de guerre entièrement mécanisé s’était révélé infructueux. Cela ne les dérangeait pas outre mesure car ce n’était pas la première fois que leurs expériences échouaient de la sorte.

Mais là, l’explosion avait ouvert une immense brèche dans le plafond de l’atelier… juste au-dessus de la chambre de leurs parents… Et ça, c’était déjà un peu plus gênant…

* * *

Bofin l’obstiné tapotait des doigts sur la table de la grande salle. Cela faisait maintenant une demi-heure que les trois jeunes nains responsables des dégâts dans SA demeure se tenaient devant lui. Tout le clan s’était réuni pour l’occasion, près de trois cents nains. Zamiel connaissait tous ses parents, et il sut qu’aucun (hormis ceux qui étaient en ce moment même à Altdorf) ne manquait à l’appel. Kelethorn se dandinait d’une jambe sur l’autre, tentant désespérément de cacher sa nervosité. En revanche Delethorn était d’un calme impassible. Le fait qu’il avait reçu un morceau de pierre sur la tête devait sans doute y être pour quelque chose.

Zamiel ne put s’empêcher de sourire. Tous les membres du clan Ironfoot avaient un jour ou l’autre commis un impair, et plus spécifiquement avait désobéi au chef du clan pour poursuivre des expériences interdites, ou fabriquer des machines nouvelles.

C’est d’ailleurs pour cela que son clan avait dû s’installer à Nuln depuis près d’un siècle et demi. Pour avoir désobéi à la guilde des ingénieurs de Karak Norn et fabriqué des machines à vapeur révolutionnaires. S’était d’ailleurs Bofin qui fut à l’origine de ce bannissement. Bizarrement, Zamiel savait que ce dernier ne tiendrait pas compte de ce facteur là… Il voulut prendre la parole :

« Ecoutez mon oncle je…

- Te rends tu seulement compte de ce que tu as fait ?

- Non mais laissez moi vous expliquer ce n’était qu’un acc…

- C’EST TOUJOURS UN ACCIDENT ! C’est la seconde fois que tu me désobéis ! Je t’avais interdit de construire cette machine. Je t’avais interdit de côtoyer ces fous d’ingénieurs humains qui ne savent pas distinguer le plâtre de la poudre !

- Mais mon oncle si on arrivait à construire une telle machine les humains nous…

- SILENCE ! Les humains ne feront rien du tout ! Ce n’est pas en désobéissant aux ordres que tu feras quoi que ce soit !

- Mais vous vous avez bien…

- MOI C’EST MOI ! FAIS CE QUE JE DIS, NE FAIS PAS CE QUE JE FAIS ! »

L’assemblée était silencieuse. Bofin faisait maintenant les cent pas, grommelant dans sa barbe. Tous craignaient la colère du vieux nain. Tous savaient que personne ne pouvait lui tenir tête. Et encore moins gagner. Zamiel chercha du regard un appui dans l’assemblée.

Sa cousine Durgrinne, son oncle Zarack, son cousin Dietrich (nommé ainsi pour faciliter le commerce avec les humains), tous le regardaient d’un air accusateur et visiblement énervé. Zamiel sut alors que lui et ses deux frères étaient allés bien trop loin.

« La tradition de mon clan reprit Bofin, veut que l’élaboration des machineries revienne au clan des Frappe-marteaux. Ton clan, Zamiel Ironfoot se doit de conserver les secrets de fabrication de la poudre, comme il en est depuis toujours.

- Mon oncle, vous savez pertinemment que ces secrets sont depuis longtemps connus de tous. Tous les nains du clan savent fabriquer de la poudre. Les ingénieurs humains aussi. Karl dit que nous devrions…

- Un Humain n’a pas son mot à dire ici ! Surtout un Umbaraki !

- Mon oncle…

- Silence Zamiel… je t’ordonne pour ton bien de garder le silence… Toi et tes frères allez jurer de ne plus jamais faire d’expériences contraire à la tradition. Vous allez jurer de ne plus revoir cet humain. Et vous allez jurer de ne plus jamais contrevenir aux traditions. Et tu rembourseras tous les frais de réparation.

- … jamais… Vous ne pouvez pas m’obliger à jurer cela. Vous ne pouvez pas, je refuse.

- Très bien. Je t’exile de ma demeure. Tu devras partir avant ce soir. »

Longtemps après, Zamiel, Denethorn et Kelethorn étaient toujours dans la pièce vide. Et ils étaient seuls. Des exilés au milieu d’autres exilés…

* * *

« Et alors vous êtes partis ? »

Les humains posaient décidément des questions stupides.

« Bien sûr que nous sommes partis. Que voulais-tu que l’on fasse ? Que nous jetions Bofin dehors ? »

A cette idée, Denethorn pouffa dans sa barbe.

Depuis leur bannissement, de la veille, le trio de nain s’était réfugié dans l’auberge du Cochon joyeux, le repaire habituel des jeunes ingénieurs de la ville. A cette heure-ci, la taverne était comble, et le brouhaha des voix couvrait sans difficulté la musique des troubadours. Le tenancier se prénommait Gros Wilfried, ce qui était plutôt étonnant au vu de l’apparence rachitique de cet homme. Mais sous ses dehors de sac d’os, c’était un homme affable et de bonne compagnie. Surtout qu’il lui arrivait d’offrir des tournées gratuites aux trois nains, ceux-ci faisant parti de ses meilleurs clients.

« Le pire dans tout cela, c’est que Bofin se trompe, assura Kenethorn en reposant son Brock de bière et en faisant signe à Gros Wilfried de lui re-remplir. Cette machine aurait été le clou de notre artisanat! Mais il est trop têtu pour le reconnaître.

- Peut-être n’a t’il pas tout à fait tort… avança Wilfried

- Non ! Il a tort, mais il est trop têtu pour le reconnaître.

- Et si vous lui demandiez pardon ?

- JAMAIS ! Hurlèrent Denetorn et Kelethorn à l’unisson, avant d’exploser de rire. »

Wilfried s’éloigna du duo pour servir d’autres clients. En lui-même, l’homme souriait en pensant qu’il n’y avait pas plus têtu et plus fier qu’un nain…

L’ambiance dans la taverne était des plus chaleureuse. Ce n’était pas un coupe-gorge comme au sud de la ville, ni un bar de la garnison où les rixes entre soldats étaient fréquentes mais bien une taverne de luxe, réservée à une clientèle triée sur le volet. Trois humains en tenue écarlate s’occupait de la sécurité, en empêchant les badauds quelconques et la racaille populaire de rentrer.

En fait, la clientèle était surtout constituée de jeunes nobles désabusés, dont certains membres des pistoliers, ce dont ils se vantaient auprès de la gente féminine. Il y avait aussi une très forte proportion de jeunes ingénieurs, venus dépenser leurs pistoles dans ce lieu d’amusement et parfois pour les plus chanceux de plaisir. Parfois quelques nains venaient dépenser leur or, mais cela était assez rare, et seul Zamiel et les jumeaux faisaient exception à la règle.

Ce soir là, les reflets de l’âtre illuminaient la scène ou une paire de musiciens tentait désespérément de se faire entendre. Quelques marchands discutaient affaire avec de jeunes nobles pour leur vendre des produits censés être exotiques, et un nobliau de bas étage tentait de recruter quelques jeunes gens pour les éjecter de l’endroit.

Un peu plus sur la droite, deux hommes et un nain étaient en âpre discussion. Delethorn remarqua que Zamiel semblait passablement énervé par ce que les deux humains racontaient. A son avis, cela devait porter sur le prix.

Au bout de quelques instants, les deux humains échangèrent une poignée de mains, avant que Zamiel ne revienne au comptoir avec le plus petit et le plus maigre des deux. Karl, de son surnom, se prénommait en réalité Dietrich Von Steppendorf, fils d’un noble d’Altdorf. Karl était apprenti ingénieur à l’Académie des sciences de Nuln. C’était un bon camarade, mais un étudiant assez médiocre. Pas parce qu’il n’était pas intelligent, loin de là, mais surtout parce qu’il était passablement fainéant et volage. Plus que les autres humains, il avait beaucoup de mal à rester concentré sur une chose, et encore pire, parce qu’il préférait courir les jupons que de s’appliquer à la tâche.

Karl était de petite taille et assez sec. Son visage était osseux, et ses cheveux poivre et sel toujours en pétard. Il était loin d’être beau garçon selon les standards humain, et il ne brillait pas non plus par son courage. Mais il avait quelque chose en lui qui attirait la sympathie des hommes et qui séduisait les femmes. Il savait trouver le mot juste. Et il le savait.

« Franz accepte de vous prendre dans le convois qui part après demain. Il fera un petit détour par SchtendenBurg avant de reprendre la direction du Nord pour MiddenHeim. Il vous laissera donc là-bas chez mon frère, qui vous y accueillera.

- Tu es sûr qu’il acceptera de nous recevoir comme cela.

- J’en suis sûr. Il sait qu’il n’a pas le choix s’il veut rentrer à Altdorf. J’ai les grâces de mon père. Lui pas. S’il veut que je lui glisse un mot, il devra se montrer… coopératif.

- Ce n’est pas très gentil tout ça, dit Kenethorn en riant.

- Mais si vous voulez faire tout le chemin à pied et dormir à la belle étoile jeune nain, c’est vous que cela regarde ! Je peux très bien dire à Franz qu’il n’y a que trois passager pour…

- La peste t’étouffe Karl ! Bois donc et tais-toi ! »

La petite compagnie éclata de rire tandis que le gros Wilfried les resservait pour l’énième fois.

- Mais combien devra t’on payer, s’inquiéta Denethorn ?

- Et bien… commença le jeune apprenti, le capitaine du convois refuse de faire ce détour à moins de 300 couronnes.

- COMBIEN ? hurlèrent les jumeaux à l’unisson.

- 300. Mais si vous amenez vos armes et que vous participez à l’escorte, le capitaine à bien voulu faire baisser le prix à 200 couronnes… payables à l’avance bien sûr. »

Les nains grommelèrent en chœur. Zamiel en oublia même de terminer sa choppe. Il s’apprêta à parler mais l’humain le coupa :

« Soyez heureux qu’il accepte. Cela allonge son trajet de près d’une semaine, et les routes sont très peu sûre par les temps qui courent. Et sa cargaison est très précieuse. Imaginez que la nourriture qu’il transporte soit la proie des bandits ou des gobelins. Tout cet or qu’il perdra. Aucun autre capitaine n’accepterait de faire cela.

- Oui mais quand même. C’est énormément cher, et nous ne sommes pas très riches.

- Mais bien sûr ! J’oubliai que les nains n’ont pas le même sens du mot richesse. Vous en avez dix fois plus, et c’est peu cher payer. Mais surtout, ce capitaine à un énorme avantage.

- Lequel ?

- Il n’essayera pas de vous égorger avant la mi-chemin. »

D’autres bûches furent jeter dans l’âtre, tandis qu’une chanteuse entrait en scène et captait l’attention du public. Le voyage risquait d’être assez mouvementé.

* * *

Les deux jours suivants furent des jours d’intenses activités pour les trois exilés. Nombre de préparatifs étaient nécessaires, au nombre desquels la récupération de leurs biens.

Le trio avait en effet dû se faire violence pour retourner dans leur ancienne demeure pour récupérer leur or et leurs affaires. Du moins celles qu’ils n’avaient pas encore prises précédemment. La rencontre inévitable qui s’en suivit avec Bofin fut sur le point de dégénérer, et Zamiel remarqua à quel point les siens étaient furieux contre lui et ses frères.

Mais tous trois avaient pris leur décision. Ils ne s’excuseraient pas, et partiraient de Nuln. Peut-être à jamais. Kelethorn avait proposé de demander asile à leurs frères des montagnes noirs, mais Zamiel et Denethorn ne purent se résoudre à une telle honte. Des exilés au sein d’autres exilés demandant asile… . Ils avaient donc envisagé de rester quelques temps à Schtendenburg chez le frère de Karl, avant d’aviser.

Ils s’étaient au moins mis d’accord sur une chose : se débrouiller pour faire baisser le prix de leur voyage.

La veille du départ, le trio se rendit au lieu de rendez-vous du convoi, à la porte sud de la ville, affin de rencontrer ce Franz, et de le payer… perspective désagréable s’il en est.

Ce fut sans problèmes qu’ils trouvèrent le lieu de rassemblement des chariots. Le convoi de Franz BeckenDorf était le seul en partance ce jour là… preuve supplémentaire de l’état financier du pays. Nuln était une ville marchande, située sur la Reik. Le spectacle habituel en cette période était celui des flottilles de navires marchands qui couvraient entièrement le fleuve et des multitudes de caravane qui encombraient les ponts menant à la ville. Mais depuis quelques mois, le commerce s’était tari. Les raids d’hommes bêtes et de gobelins et les embuscades de pillards humains rendaient le voyage quasiment fatal à tous ceux qui l’intentaient, sans parler du fait que les cargaisons pourrissaient souvent dans le voyage. Et si celles-ci survivaient miraculeusement au voyage, encore fallait-il trouver acheteur avant que le baron ou le comte local ne réquisitionne les marchandises.

Autant dire que le commerce en était dès lors réduit à sa plus simple expression.

Mais cette situation catastrophique, certains téméraires en tiraient profit. Capitaines et marchands sans peur, aventuriers et roublards pouvaient se créer des fortunes en osant ce que les autres n’osaient pas. Et Franz BeckenDorf était de ceux-là.

Ayant presque atteint la quarantaine, cet homme robuste à la barbe broussailleuse en avait vu pas mal tout au long de sa vie comme il se plaisait à le dire. Il avait bourlingué par monts et par vaux des riches terres de la Bretonnie jusqu’aux royaumes montagneux des nains, et s’était taillé une réputation à la hauteur de l’homme.

Ainsi n’avait-il pas hésité à briser l’encerclement d’un siège orque de Zhufbar pour aller porter ses précieuses marchandises à ses clients assiégés avant de reprendre le même chemin en sens inverse, ses chariots remplis des merveilles de l’artisanat nain. C’est lui aussi qui en Estalie, mit le feu au palais d’un quelconque prince ayant refusé de payer ses marchandises, avant de l’abattre en place publique, sous les ovations d’une foule en délire. (Surtout du fait des possibilités de pillage des résidences secondaires du défunt)

En revanche, il était aussi célèbre pour avoir abandonné ses passagers en plein hiver dans le col du feu Noir pour s’assurer de la survie de ses gars, mais aussi pour avoir été l’un des présumés pillard d’un couvent de sœurs sigmarites. Même si rien ne put être prouvé à son encontre, tous savaient qu’il était le premier coupable de l’affaire.

C’est ce mélange d’aventurier et de coquin qui avait fait la fortune de Franz. Il serait prêt à aller livrer ses marchandises au chœur même des désolations du chaos. Pour peu qu’il soit payé.

Et c’est avec ceci en tête que le trio de nain rencontrèrent l’homme.

En fait, les nains l’entendirent avant de le voir. Hurlant des ordres à l’encontre des conducteurs de chariots, ordonnant à ses lieutenants de vérifier l’état des marchandises, s’assurant du bon état de ses saufs-conduit.

Lorsque ce dernier aperçu les trois nains, il ordonna à l’un de ses hommes de continuer à sa place, avant de ses diriger vers eux.

« Le bonjour à vous, maîtres nains ! En temps et en heure ! Je suis heureux de vous accueillir par mis nous.

- De nous accueillir-nous ? Ou notre or ? Rétorqua Zamiel.

- Allons allons maître Zamiel Ironfoot, ne vous fâchez pas déjà. Nous aurons tout le temps du voyage pour nous chercher querelle. Mais il est vrai que notre accord prévoyait une somme à payer pour le transport.

- En effet grommela Denethorn. Voici votre or. »

Le jeune nain tendit une bourse au capitaine marchand, qui la soupesa. Apparemment satisfait du poids, de la bourse, il sourit.

« Bien votre passage et payé jeune maître nain. Maintenant, qu’en est-il pour vos deux compagnons ?

- Pardon ?

- En effet, je ne vois là que le prix de transport pour UN passager.

- UMBARAKI ! Nous n’avons jamais prévu cela hurla Zamiel, rouge de colère. Vous avez dit 300 couronnes, 200 si l’on apportait nos armes pour participer à la défense du convoi !

- Maître Zamiel, il me semble que vous étiez seul lorsque nous avons conclu ce marché. Celui-ci ne tenait donc que pour vous. Estimez-vous heureux que j’accepte deux passagers supplémentaires… pour le même prix. »

Hors d’eux, les trois s’apprêtèrent à faire payer l’humain, mais Kelethorn posa ses mains sur les bras de ses frères pour leurs intimer l’ordre de laisser leurs haches à leur place. Une demi-douzaine d’arbalètes pointait dans leur direction.

« Alors maîtres nains ? J’attends vos réponses dit l’humain en souriant. Mais dépêchez-vous car plus vous attendrez, plus cela vous coûtera cher de participer à MON convoi. J’ai des frais vous savez.

- Vous avez gagné, siffla Zamiel rouge de colère. Pour le moment. Mais vous payerez cela. Très cher.

- Je n’en doute pas maître nain. Je n’en doute pas. »

* * *

Le cri de départ se répercuta tout le long du convoi. La cinquantaine de chariots se mit en branle avec son escorte.

De sa place, Denethorn voyait ce maudit Franz chevaucher vers l’arrière du convoi… leur place.

« Bien le bonjour maître nain ! Je suis heureux de vous savoir déjà en position pour ce long voyage.

- Pas autant que moi, Umbaraki.

- Mais dites-moi, c’est une bien belle arquebuse que vous avez là. De fabrication de l’école d’ingénieur non ?

- CESSEZ CELA ! Ne nous poussez pas à bout humain, vous pourriez le regretter. Cette arquebuse, de ma propre fabrication (Qui se fierait à ces pétoires humaines ?) Pourrait bien vous donner un aperçu de ce que mon peuple peut réaliser.

- Ne te fatigues pas frère, intervint Kelethorn. Cet Umbaraki se délecte de notre fureur.

- En effet jeunes nains, en effet. Mais pas pour les raisons que vous croyez. Lorsque les problèmes surviendront, j’espère bien que toute cette rage que vous avez à mon encontre se reportera sur nos adversaires. »

Sur ce, Franz tourna bride et reparti à l’avant de la caravane. Là où se trouvait un bon tiers de l’escorte.

Celle-ci était constituée d’une quarantaine d’hallebardiers, et d’une vingtaine d’arbalétriers. Mais il faudrait plus que cela pour protéger l’humain de la colère des nains lorsqu’ils seraient arrivés à destination…

* * *

Une semaine s’écoula, monotone. Partout où ils passaient, les membres de la caravane ne voyaient que misère et désolation à mesure qu’ils s’éloignaient de Nuln. Certaines nuit, l’alerte avait été donnée, et l’escorte du convoi dispersait quelques bandes de malheureux affamés qui cherchaient un peu de nourriture. Un arbalétrier tua un homme lors d’une de ces nuits, pour s’entraîner. Il fut abandonné par la caravane après avoir été rossé. Ces hommes, aussi durs fussent-ils n’appréciaient pas la cruauté pure.

Même si la colère des nains ne diminuait pas à l’encontre du capitaine marchand, ceux-ci reconnaissaient à contre chœur qu’il savait diriger ses hommes de main de maître. Et ceux-ci lui étaient totalement fidèles. Et ceci forçait l’admiration de tous y compris de nains.

Cependant, un événement imprévu survint au matin du septième jour. Alors que le convoi venait de reprendre la route, l’alerte fut donnée par l’arrière garde. Un cavalier semblait rattraper la longue suite de chariots à bride abattue.

Voyant cela, Franz ordonna que l’escorte se tienne prête. Seul un fou ou un bandit chevaucherait ainsi seul, en pleine campagne. Le branle-bas fut donné et les hommes prirent leurs positions.

Denethorn se saisit de sa longue vue, et observa le cavalier solitaire. Lorsque ses frères lui demandèrent ce qu’il voyait, le nain se contenta de sourire avant de dire un unique mot :

« Karl. »

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Quelques instants plus tard, Karl rejoignit la queue du convoi, sa monture à bout de souffle. Lui-même paraissait passablement épuisé.

Bien évidemment, Franz fut le premier à accueillir l’humain.

« Mais qui voilà ! Notre jeune ingénieur ! Comment allez-vous donc mon cher ami ?

- Bien bien… un peu fatigué…

- Je suppose que votre présence ici, aussi loin de l’école d’ingénieurs, signifie que vous désirez sûrement vous adjoindre à notre petit voyage ?

- Euh.. En fait oui. Disons qu’il faut que j’aille rendre visite à mon frère. Des affaires urgentes vous voyez ?

- Oui je m’en doute Humain, lança Zamiel hilare lorsqu’il rejoignit les deux hommes, aussi urgent que de mettre de la distance entre vous et Nuln, je me trompe ?

- Zamiel ! Content de te voir ! Et bien disons que l’air frais de la campagne ne peut me faire que du bien.

- Maître nain, amenez donc ce passager de dernière minute avec-vous, pour que nous puissions reprendre votre route.

- Suis-moi Karl. Attaches ta monture au chariot. J’espère que tu as faim mon ami. Nous avons du pain de roc.

- Et bien merci pour l’invitation Zamiel, mais j’ai ma propre nourriture. Mais allons, il est vrai que je suis épuisé.

- Maître nain, n’oubliez-vous pas quelque chose ?

- Qu’oublierais-je humain répondis Zamiel interloqué ?

- Cela fait QUATRE passagers répondis Franz dans un sourire. »

Zamiel blêmit…

* * *

Le convoi reparti sur ordre du capitaine marchand. Lentement, la longue file de chariot reprit son chemin, sur un sol cahoteux. Le paysage se mit à défiler avec une langueur monotone au goût de Kelethorn. A l’arrière, ses deux frères et le jeune ingénieur se restauraient.

Karl avala un morceau de lard, avant de le tendre à Delethorn. Celui-ci le remercia d’un hochement de tête.

« Merci Zamiel. Je n’aurai jamais pu payer sans toi.

- Grmmbll, grommela le nain.

- Vu le prix dis Delethorn, tu nous dois au moins une explication.

- Et bien… oui je vous dois au moins cela.

L’humain semblait gêné. Il avala une longue gorgée de bière, avant de tendre de nouveau la choppe à Zamiel, qui la re remplit à la manière naine. A ras bord, sans en perdre une goutte.

- Voilà, cela fait quelques temps que je courtise une jeune femme. Elle se prénomme Eleanore. Je l’ai rencontré au cochon joyeux, et il est vrai que je ne la laissais pas indifférente.

- C’était cette humaine avec qui tu es souvent parti le soir, pour la raccompagner.

- Oui. Enfin pas vraiment pour la raccompagner.

- Ah ? Tu la laissais dehors alors demanda Kelethorn qui avait une oreille qui traînait ?

- Pas vraiment non… Devant l’air d’incompréhension des jumeaux, et celui hilare de Zamiel, Karl préféra continuer. Et bien il y a trois jours, nous nous sommes retrouvés dans les jardins du quartier de la guilde. La lune venait de se lever, et elle resplendissait d’une lueur magique. On aurait dit une déesse.

Karl s’interrompit quelques secondes, rêver, avant de reprendre.

- Je l’ai entraîné derrière les saules, près du petit lac, pour que nous puissions échapper à la foule du soir. Ce fut des instants magiques. Mais hélas elle semblait gênée. Je lui ai demandé pourquoi, mais Eleanore refusait de me répondre. J’allais mettre cela de côté, mais malheureusement une voix retentit derrière moi.

- « Alors ma fille, voici le fieffé malotru qui vous a mis dans cette situation ? »

- Lorsque je me retournais, je vis horreur suprême… le patriarche de l’école de magie de la ville. Marius Flamme-vive. J’en tombais à terre, juste à côté de la mare.

- « Je crains jeune homme que vous n’ayez mis ma fille dans une situation fort embarrassante. Et l’embarras à tendance à me faire perdre mon sang froid. »

- A oui je me souviens dit Kelethorn, c’est lui qui a été responsable de l’incendie du siège de la guilde des ingénieurs il y quatre ans ! Un jeune ingénieur lui avait manqué de politesse. Il ne s’était pas découvert.

- Oui, c’est lui. Bref j’étais totalement paniqué. Je lui ai demandé pourquoi, qu’est ce que j’avais fait de mal. Et là il me répondit :

- « Mais jeune imbécile, ma fille attend un enfant. »

- Comment demanda Kelethorn ? Mais quel est le rapport avec toi ?

Karl regarda Kelethorn avec dépit, avant de continuer.

- Je reculais au bord du petit lac en lui disant que ce n’était pas ma faute. J’étais totalement paniqué.

- « Il ne vous reste que deux solutions : soit vous épousez ma fille, soit vous mourez. Choisissez. »

- Qu’as tu fais demanda Zamiel qui réprimait son fou rire avec grande peine !

- En fait, je lui ai lancé de la boue au visage avant de me jeter dans le lac. C’est d’ailleurs ça qui m’a sauvé la vie, car il a réduit la moitié du jardin en cendre. J’ai réussi à gagner l’autre rive à la nage et à m’enfuir à toute vitesse. J’ai pu rejoindre la guilde et là j’ai pris quelques affaires et un cheval, avant de m’enfuir à toute vitesse. Ce fut d’ailleurs juste car au moment où je sortais, ce maudit magicien arrivait devant les portes de la guilde. J’ai réussi à éviter ses projectiles mais malheureusement, il a juré de me retrouver et de me faire payer. Et je crains qu’il ne tienne promesse. »

Zamiel n’en pouvait plus. Il était près à exploser, et s’étouffait de rire. Delethorn et Kelethorn, les jeunes jumeaux eux aussi riaient, bien que ne comprenant pas parfaitement tous les tenants de l’affaire. Finalement, Zamiel leva bien haut sa choppe.

« A ta santé Karl ! Pour la peine, je m’estime quitte de notre « petite dette ». Tu m’as bien fait rire. Mais que comptes-tu faire ?

- Et bien pour le moment je pense aller chez mon frère quelques temps. Juste histoire que tout cela se calme. »

Zamiel vida sa choppe d’un trait avant de se resservir. Hélas, cahot plus gros qu’un autre lui fit renverser une partie du précieux liquide. Et reprenant ses bonnes vieilles habitudes, il se mit à grommeler.

Ce fut au tour de Karl de rire.

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Excellent! Je sais, c'est un peu bref comme commentaire, alors je vais développer : les personnages sonnent juste, , bien que les jumeaux n'aient pas une personnalité des plus marqués. Les caractères des autres protagonistes sont bien vus, et réalistes. Le tout est narré sur un ton fort agréable, et le style est plaisant. On attend d'en savoir plus...

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Invité Feurnard

Ah, ce que j'aimerais pouvoir écrire tout cela ! J'ai la conviction que tu nous as déjà prévu toute une histoire bien définie, avec un soupçon d'hilarité dans une touche de cruauté. Ca me rappelle Dürrenmatt, juste pour la peine.

Dangereux, ton magicien ! Karl a intérêt à changer d'identité. L'histoire porte en effet le lecteur dans le récit. Un autre constat dans ta parfaite connaissance des nains... d'où peux-tu tirer tant d'informations ? Tu offres l'agréable sensation de maîtriser ton sujet sur le bout des doigts.

Excuses-moi de ne pas en attendre la suite, car de toute façon elle viendra, que je le veuille ou non. Bon, bonne chance quand même ! Et ne te laisses pas prendre de vitesse par ton récit, comme j'en fis la faute !

Modifié par Feurnard
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Merci merci pour ces encouragements! Ca fait chaud à mon petit coeur de nain.

Feunard, pour répondre à ta question, je n'ai qu'une source de connaissace pour les nains : mon incroyable imagination. B)

Denethorn se frotta les yeux. Depuis le début de sa garde, il avait eu bien du mal à garder les yeux ouverts. Ce n’était après tout qu’un nanillon de quarante ans, tout comme son frère jumeau. Et ce voyage l’avait épuisé. Cela faisait maintenant deux semaines qu’ils avaient quitté Nuln, et le cœur du jeune nain était empli de chagrin. Certes, jamais il n’accepterait de revenir demander pardon à ses aînés (qui de toute façon se trompaient ! C’était lui et ses deux frères qui avaient raison, comme d’habitude !).

Mai pourtant, sa demeure lui manquait. Ici, ce n’était que pluie et grisaille. Et cette forêt dans laquelle il campait ne le rassurait absolument pas. S’étirant les jambes, il se remémora la dispute de cet après-midi entre Franz et les convoyeurs de chariot. Ceux-ci avaient refusé de faire un pas de plus tant que Franz ne les aurait pas payés. Celui-ci était devenu furieux, hurlant qu’ils allaient avancer de gré ou de force pour quitter cette maudite forêt, puis qu’ensuite ils aviseraient. Mais la pluie s’était mise de la partie, et avait détrempé la route. Nombre de chariots s’étaient embourbés, et les convoyeurs avaient refusé de les sortir de là.

Franz dut céder au bout d’une heure mais il était trop tard, et la nuit arriva, bloquant les chariots dans une prison de boue, au milieu d’arbres tous plus inquiétants les uns que les autres.

Denethorn n’aimait pas les arbres. Il n’aimait pas non plus les bruits de la forêt. Zamiel aurait voulu prendre la garde de son jeune frère, mais celui-ci avait refusé. Par Grungni, j’ai ma fierté pensa t-il en souriant.

De loin en loin, il voyait les autres gardes du convoi. Ceux-ci aussi semblaient fatigués, mais Denethorn reconnu quand même que les humains avaient une certaine discipline. Du moins les hommes de Franz. Les autres humains, les convoyeurs, les marchands, n’étaient qu’un ramassis de racaille ne cherchant que la première occasion pour ‘enfuir les poches pleines d’or. Le nain ricana en imaginant la surprise qu’aurait l’un de ces humains s’il tentait de les voler.

Soudain, un battement d’aile fit se retourner Denethorn. Il scruta les ténèbres, le cœur battant, son marteau à la main. Quelques secondes passèrent, qui lui semblaient des heures. Puis il vit une chouette s’envoler, poussant de gutturaux hululements. Le nain soupira. Maudite forêt. Maudits arbres. Maudite pluie. Maudite chouette. Alors qu’il allait se rasseoir, les premiers cris éclatèrent.

* * *

Franz était furieux. Assis dans un chariot, avec ses lieutenants, il consultait une carte à l’aide d’une lampe à huile qui émettait plus de fumée que de lumière.

« Nous avons plus de deux jours de retard constata l’un des hommes.

Franz hocha lentement la tête. Dimitri, qui était le plus jeune du groupe, ne faisait que dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.

- Combien de temps encore pour sortir de cet endroit demanda un grand balafré sur la droite ?

- Encore une demi-journée en temps normal. Avec cette route détrempée, seul Sigmar le sait. Au pire, deux jours.

Franz était furieux. Lui qui était l’un des maîtres de l’arnaque et de l’embrouille, il s’était fait avoir comme un jeune morveux par ces maudits convoyeurs. Il savait qu’il serait obligé de les payer (encore !) s’il voulait que le convoi reparte. Mais cela allait lui revenir cher. Il commença à réfléchir à un moyen de soutirer plus d’or aux nains lorsque Dimitri reprit la parole.

- Certains des chariots ont vu leur cargaison pourrir Franz. Peut-être faudrait-il la jeter pour mieux répartir la charge des autres chariots. Ainsi on sortira plus facilement de ce guêpier.

- Dimitri, jeune imbécile lança le balafré qui répondait au doux nom de Gueule en biais, même si c’est pourri, on peut le vendre. Caché au milieu des autres sacs, ces abrutis de Middenheim ne verront pas qu’on leur sert de la merde.

La pluie cessa soudain, et seules quelques gouttes éparses chutaient de temps à autre sur la toile du chariot. Tous à l’intérieur soupirèrent de soulagement.

- Ne les sous-estime pas dit Franz. Ces abrutis comme tu dis sont plus malin que vous tous réunis. Mais il est vrai que l’on pourrait vendre cette nourriture. Il y a beaucoup de fous qui se flagellent sur les routes. On pourrait la leur vendre. Il n’y verrait que du feu.

- Les flagellants ? Mais ils n’ont rien s’insurgea Dimitri !

- Si. Des icônes. En bon or. Et ça, ça peut se revendre.

Franz se mit à réfléchir à son idée. Ce n’était pas mal. Et s’il n’avait rien, il pourrait toujours les encourager à attaquer un village voisin en les accusant d’hérésie contre de la nourriture. Après, ils n’auraient plus qu’à se servir.

Soudain, Dimitri bascula en avant dans un râle, l’empennage d’une flèche dépassant de son dos. Noir et rouge. Une flèche gobeline.

* * *

Au cri de leur frère, Kelethorn et Zamiel bondirent sur leurs armes. Karl, a moitié éveillé, tâtonnait dans l’obscurité à la recherche de la lampe à huile. Zamiel vérifia que son arquebuse était bien chargée, et jaillit de la bâche du chariot pour tomber à côté de son frère. Celui-ci se tenait le bras, le visage crispé par la douleur. Une flèche était plantée dans son épaule.

La facture de la flèche et les cris des assaillants ne faisaient aucun doute : des gobelins sur loups. Les hurlements de ces terribles montures et de leurs misérables cavaliers semaient la panique dans le camp. Alors que la garde tentait désespérément de se rassembler, nombre de convoyeurs s’enfuirent dans les bois, pris d’une folle panique.

Zamiel ne prêta pas plus d’attention à ces imbéciles : ceux-ci venaient eux-mêmes de signer leurs arrêts de mort.

Epaulant son arme, Zamiel tenta de percer l’obscurité ambiante. Pour un nain, habitué aux profondeurs, cela relevait d’un jeu d’enfant. Mais pour un nain des cités, cela était plus dur.

Une ombre rapide passa devant lui et Zamiel appuya sur la détente. La détonation qui suivit fut accompagné par un hoquet de surprise et la bruit d’un corps qui tombait au sol.

« Un de moins hurla Zamiel ! »

Une double détonation se fit entendre au-dessus de sa tête alors que Kelethorn vidait ses pistolets sur d’autres ombres, avec moins de succès que son grand frère.

Une nouvelle volée de flèches s’abattit sur le convoi. Il semblait que c’était l’avant qui était attaqué. Les gardes se rassemblèrent en plus en moins bon ordre, et se dirigèrent à grand pas vers le dit avant du convoi. Hélas, la boue gênait leur progression, et la pluie qui se remit à tomber obligea Zamiel à délaisser son arquebuse. La poudre allait mouiller, rendant son utilisation trop incertaine.

« Karl ! Aide Denethorn à remonter !

- Je vais bien mon frère ! Je peux me battre !

Le jeune nain tenta de se relever, mais la douleur le figea sur place.

- Je le sais bien frère dit Zamiel diplomate, mais il faut quelqu’un pour protéger l’humain »

Les nains sourirent au détriment de l’humain, qui prit cependant bien la chose. Au milieu des hurlements des loups, des cris des gobelins et des jurons des nains, Karl remonta Denethorn dans le chariot, avant de saisir l’arquebuse de ce dernier. A l’intérieur du chariot, la poudre ne risquait rien…

L’assaut des gobelins était chaotique : ceux-ci s’avançaient rapidement sur leurs loups jusqu’à portée des chariots, lâchaient une volée de flèches avant de se replier. Les arbalètes des humains ripostaient, mais l’obscurité les empêchaient de viser, tout comme les assaillants. Seule la chance faisait qu’un trait atteignait parfois un humain.

Mais l’escorte du convoi, dans l’affolement le plus général ne se rendait pas compte de ceci, et tirait au jugé. Les agresseurs arrivaient par vague, un coup à droite, puis immédiatement par la gauche. Les rares carreaux tirés se perdaient dans la forêt, sous les rires moqueurs des gobelins. Soudain, la puissante voix de Franz jaillit.

« En formation ! Sergent, reformez vos groupes ! Aux arbalétriers : groupe un, visez à droite, groupe deux visez à gauche ! A mon commandement, feu ! »

Immédiatement, la discipline des hommes de Franz reprit le dessus. Par groupe de dix, les hommes de mirent en position de combat. Les arbalétriers firent feu à l’unisson, sans toucher quoique ce soit. Mais ce tir ordonné effaça toute trace de panique dans les rangs des hommes.

Les nains pour leur part étaient interloqués. Pourquoi les gobelins se concentraient-ils à l’avant du chariot, là où la résistance était la plus dure ? Ce n’était pas dans l’habitude de ces créatures, plus lâches que laides… et Grimnir savait qu’elles étaient laides !

Soudain Kelethorn hurla : « C’est l’arrière ! C’est l’arrière du convoi leur objectif ! »

Ceux qui l’entendirent se retournèrent. Au milieu de l’obscurité, ils finirent par apercevoir des silhouettes difformes s’éloigner du convoi, chargés de sacs et de coffres, le fruit de leur butin.

Au même instant, l’assaut cessa, et les gobelins s’évanouirent dans la forêt.

« C’est fini, ils sont partis demanda l’un des rares convoyeurs qui n’avait pas fui l’attaque ?

- Non répondit Franz morose. Cela ne fait juste que commencer… »

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Invité Feurnard

Ton imagination, tu l'as trouvée où ? Faut que j'aille m'en prendre une !

Bon, mis à part ça... je vais pas te couper à chaque nouvelle tirade, mais ton jeu est clair : ton histoire s'embourbe aussi vite que les chariots ! N'ont-ils point atteint le mystér... plutôt prévisible frère que déjà les coups partent. Pauvres nains malchanceux !

Bon, on dira que j'adore les histoires qui ont une fin, mais si je peux t'en conseiller une, et si tu n'as pas déjà prévu comme je le crois toute une trame, fais en sorte que ce récit s'arrête à l'arrivée. Le voyage à lui seul suffit à toute une aventure...

prenante, d'ailleurs.

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Rassures toi mon bon Feunard, la fin est déjà prévue dans les grandes lignes! Mais je ne compte rien révéler pour le moment. Alors plutôt que de patauger dans la boue de mes élucubrations écrites, profittes donc du récit pour passer par l'auberge du Cochon joyeux, et commande donc une bière aux épices d'Orient, ou alors de la liqueur de cerise, et prends ton mal en patience assis au coin du feu, à écouter le chant des troubadours. (si le gros Wilfried daignes te laisser en paix)

Car bien que j'aime les nains, ceux-ci sont bien évidemment malchanceux. Et leur périple est loin de prendre fin, tout comme leurs tracas!

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Invité Gotrek Gotrekson Poing de Fer

Je pense que tu sais déja ce que je pense de ton texte, suite à tes publications sur le forum provisoire de Warhammer-tournois. La suite est excellente! :lol: une bonne fluidité d'écriture alliée à une grande cadence de publication. Peut etre un peu trop, d'ailleurs: ils faut laisser aux lecteurs le temps de suivre le déroulement de l'histoire, pour ne pas qu'ils soient découragés par une progression trop rapide (mais ce ne sera pas le cas pour moi, en tout cas! :hat: ).

Bonne continuation!

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Pas mal l'idée des flagellants. En effet, les routes de l'Empire ne sont pas désertes (surtout entre les grandes villes).

Seule la chance faisait qu’un trait atteignait parfois un humain.

Et leur vision nocturne aussi :

- Gobelin : 10m

- Loup : 15m

- Nain : 30m

- Humain : 0m...

Bonne continuation.

Patatovitch

"C'est le commandant Morton, il a tenté d'abusé du professeur.

- Maiiiis je l'ai trouvé dans mon lit, déguisé en femme.

- Tout de même, commandant..."

Goossens

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Tu es le prochain sur ma liste à lire! Donc commentaire semaine prochaine!

Zarathoustra, pris de vitesse par la cadence de forçat du forum récits!

"Heu, et pis, moi, si je vous mettais quelque chose aussi!" B)

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Les nains font sdes bons récits qui restent par contre souvent au stade de la caricature, même si tu n'y échappes pas totalement (ils boivents, ils grommèlent, ils sont avares, bref c'est des nains, ça s'est sûr!) ,mais tu introduis une note humoristique et suffisemment d'originalité dans les background pour t'en détacher.

Le contexte inventé est vraiment le point fort du récit.

Maintenant, je dirais qu'il manque un peu d'ampleur à l'intrigue, je veux dire qu'on se projète pas assez loin. Je ne dis pas qu'il y a pas de suspense, mais le lecteur a comme seul pont d'ancrage pour se projeter dans la suite: l'arrivée du convoi à bon port. Tu gagnerais à ouvrir un peu l'intrigue de manière à exciter l'imagination et renforcer le mystère. C'est pas facile à faire mais avec ça, tu aurais une très bonne matière pour ça. Tu vois ouvrir un peu sur des questions du genre: que vont-ils faire concrètement? Quelle mission vont-ils avoir? Quel danger les menacerait directement? Ne dis pas tout mais juste un peu. Le texte de Flytox est pas mal pour ça.

Comprend que ton texte est très bien mais j'essaie de trouver un truc pour encore l'améliorer.

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L’aube arriva, apportant un peu de réconfort aux membres du convoi. Hélas, le soleil naissant fut rapidement caché par les nuages, et une fine pluie se remit à tomber, glaciale, désespérante.

Franz fit rapidement le bilan de la nuit. Quatre morts, onze blessés et deux manquants au sein des gardes du convoi. Parmi les convoyeurs en revanche, c’était bien pire. Sur la centaine de ces hommes, seuls une douzaine répondaient à l’appel. Les autres avaient purement et simplement disparus. Et leur sort avait sûrement été scellé.

Avec près d’un tiers de l’escorte hors de combat, le capitaine marchand était hors de lui. Même ses lieutenants refusaient de l’approcher, de peur de subir ses foudres. Et le hurlement lointain des loups glaçait le cœur de chacun de ces hommes… et même des nains…

* * *

Zamiel serra le bras de Denethorn. Malgré le froid glacial qui régnait dans le chariot, la sueur coulait sur son front, et sur chacun des membres présent autours du nain blessé.

- Prêt ? Demanda Kelethorn

D’un hochement de tête, le chirurgien lui donna l’ordre de pousser.

Kelethorn appuya sur l’empennage de la flèche, l’enfonçant millimètre par millimètre dans le bras de son frère jumeau.

Ce dernier, hurla de douleur, perdu dans les affres du délire dû à la fièvre. Karl faillit lâcher prise sous les mouvement saccadés du blessé. Celui-ci se tordait de douleur, mais tous savaient qu’il fallait extraire la flèche au plus vite. Or, comme elle s’était trop enfoncée pour l’extraire normalement, le chirurgien avait décidé qu’il fallait la faire traverser le bras du nain pour ensuite la briser et la retirer du corps meurtri.

- Mais tiens le Zamiel ! Hurla Kelethorn. Je n’y arrive pas !

- Espèce d’incapable ! Regarde, tu aggraves la blessure, hurla son frère en réponse !

- Calmez-vous au nom de Sigmar ! Toubib aidez Kelethorn, il n’y arrivera pas tout seul.

- Non ! Je dois attendre que la flèche traverse. Je vois la pointe ! Allez-y, poussez !

Denethorn hurla avant de s’évanouir lorsque la flèche traversa. Immédiatement, le chirurgien coupa la pointe, et retira la hampe sanguinolente.

- Passez-moi le tison…

- Est-ce que… est-ce que vous êtes sûr qu’il n’y a pas d’autre solution demanda Zamiel ?

- Non… sinon la plaie risque de s’infecter.

Sous les yeux de Karl et des deux nains, le chirurgien versa de l’alcool sur la plaie, avant de la cautériser d’un geste sec. Heureusement que Denethorn s’est évanoui pensa Karl.

* * *

Une fois à l’extérieur, Zamiel s’effondra par terre, terrassé de fatigue. Une main se posa sur son épaule. Celle de Karl. Son visage aussi était marqué par les signes de l’épuisement.

Le chirurgien descendit lui aussi du chariot et voyant les deux compères au sol, décida de leur parler maintenant. Après, il serait peut-être trop tard.

- Votre frère est resté avec le blessé commença t’il. Il restera inconscient un bon moment.

- Merci toubib.

- Je crains pourtant que cela ne serve à rien.

Lentement, Karl et Zamiel redressèrent la tête, et fixèrent l’homme taché de sang.

- La blessure est nettoyée et la plaie est cautérisée. Malheureusement, la flèche était empoisonnée. Et je ne peux rien faire contre ça.

- Cela veut dire que… dit Zamiel livide.

- Il y a peu d’espoir. Je suis désolé, mais j’ai d’autres blessés à voir. Bien que je me demande quel intérêt il y a à soigner des morts en sursis…

Le chirurgien s’éloigna, laissant l’homme et le nain abasourdi, au désespoir. Karl regarda son ami. Celui-ci était étrangement calme, comme résigné. Il caressait lentement le manche de sa hache, le regard perdu dans le vide. Puis, doucement, il tourna sa tête en direction de Karl.

- Ecoutes moi. Je vais aller avertir Kelethorn. Toi, vas retrouver Franz. Et dis-lui ceci : si mon frère vient à mourir, il sera le premier à payer. Et cher.

- Bien… Comme tu veux Zamiel… Comme tu veux…

Zamiel remonta dans le chariot pour parler à son frère. L’ingénieur attendit que le nain soit à l’intérieur. Pour se lever. Il était épuisé, et chacun de ses muscles lui faisait mal. Et pourtant il savait qu’il était l’un des veinards de la journée. Il était en vie. Mais pour combien de temps. Soudain, Karl regretta d’avoir prit peur à Nuln. Après tout, marié à la fille du patriarche de l’école de magie de feu de Nuln aurait certainement eu des avantages. Puis, il se dit que cela aurait été dommage. Après tout, Eleanore n’était pas mal, mais Cindy était magnifique aussi. Quel dommage qu’il ait dû fuir la veille de son rendez-vous avec elle ! Ou était-ce avec Aurore ? Ou bien Natacha ?

Et c’est un sourire bête aux lèvres que le jeune ingénieur s’éloigna.

* * *

Kelethorn était penché sur le corps de son frère. Avec application, il nettoyait la barbe du blessé du sang qui l’imprégnait. Zamiel eu du mal à parler.

Doucement, il s’assit à côté du nain à la barbe naissante. A peine quarante ans et déjà l’inquiétude donnait à son visage l’apparence du visage buriné d’une longue-barbe.

- Tu sais Zamiel, on ne voulait pas grand chose.

- Je sais mon frère…

- On voulait juste avoir une maison à nous… en paix ! On t’a suivi Zamiel… on t’a écouté à Nuln, et on t’a suivi…

- Je sais Kelethorn mais tu verras, on y arrivera.

- A Schtendenburg ? Et que va t’on y faire ? Une autre ville d’humain. Je les hais. A cause de leur stupidité, Denethorn est blessé. Regarde le, ses lèvres sont bleues et il tremble de froid. Je ne l’ai jamais vu ainsi. Et son bras… regarde son bras… il est enflé…

- Ne t’inquiètes pas frère, Denethorn va aller mieux. Grungni est avec nous tu sais. Lorsqu’il sera guéri, nous pourrons nous mettre à l’abri pour toujours… j’ai entendu parler d’une forteresse, Khazad Zhuf… là bas les ingénieurs sont les bienvenus… nous serons en paix et tous les trois…et… Kelethorn ? Kelethorn ?

Karl se retourna, les yeux embués de larmes… le cri de désespoir résonna longtemps dans l’air froid du matin. Seuls les hurlements des loups lui faisaient écho…

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Un texte en forme de pause, qui permet de resserer les personnages. Le ton est plus gtrave et tu réussis bien à le faire passer. Par contre, ton récit arrive à un point où ton intrigue est en suspension. Donc je suppose que la suite va ouvrir les perspectives. D'ailleurs, c'est marrant, ta scène a des similitudes importantes avec le dernier récit de Gotrek au niveau des problèmatiques!

Donc j'attends avec impatience de voir sur quoi tout cela va déboucher. Tes personnages sont bien campés , il ne leur reste plus qu'à rencontrer la grande Aventure! :lol:

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  • 2 semaines après...

Là, je dis comme Popeye! Il est extra ce texte, alors tu va pas nous couper la lecture comme ça!!!! Au boulot! Dis au moins ce que va faire Zamiel à Franz.

Ah, en tant que haut-elfe, je savais les nains imparfait ( cupide, rancunier, incapable de parlementer...) mais là tu les enfonce!!! C'est vraiment génial, ça, c'est des "vrais nains"!!!

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  • 2 semaines après...

Bon désolé pour le retard dans la suite, mais différents évènements (examens blan, formatage d'ordi et flemmingite aigue dans l'ordre) ont empeché la nouvelle dépèche de parvenir jusqu'à vous. Mais voici le début de la seconde partie des aventures de vos nains préférés... ou du moins des survivants. Bonne lecture!

Partie 2 : Les méandres de la haine.

Franz passa lentement sa main dans sa barbe, en réfléchissant à toute allure. Trois autres gardes venaient de mourir du fait du poison, et les autres n’avaient aucune chance de s’en sortir. Avec les nains encore vivant, et ce cul-boiteux d’ingénieur, ils étaient près d’une soixantaine.

Soixante. Immobilisés bar la boue dans une forêt infestée de gobelins. Bien. Il fallait agir vite.

« Sergent ! Cria t’il de sa voix puissante.

Un soldat couturé de cicatrices s’avança à sa rencontre, intimidé par l’apparence du capitaine marchand malgré ses nombreuses années d’expérience. Il avait même affronté un troll une fois, et avait été suffisamment rapide et chanceux pour survivre… à l’inverse de ses camarades. Mais se retrouver face à Franz… c’était bien autre chose.

- A vos ordres capitaine.

- Rassemblez les hommes. Que les convoyeurs prennent les armes des morts. Achevez les blessés et préparez-vous à quitter l’endroit.

- Achever les blessés ? Mais capitaine…

- J’ai dit : achevez-les. Ou préfères tu les laisser aux mains des gobelins ? Je suis sûr qu’ils apprécieraient ce geste de ta part.

- Non… non bien sûr.

- Et dis à Gueule en biais de mettre l’or dans une casette puis de venir ici. Maintenant dépêches-toi, nous perdons du temps. »

Avec résignation, le sergent s ‘éloigna du capitaine marchand. Il appela deux gardes qui vinrent le rejoindre, avant de se diriger vers le chariot où étaient entreposés les blessés. Juste avant de monter, le vétéran sembla hésiter une seconde, puis serrant les dents, il sortit son épée du fourreau avant de grimper dans le véhicule suivi de ses hommes, pour accomplir sa sinistre besogne. Seuls quelques grognements étouffés et le bruit métalliques des armes parvinrent aux oreilles de Franz. Bien pensa celui-ci. Passons à la suite du plan.

* * *

Gueule en biais fit très vite. Avec une demi-douzaine de costauds, il récupéra tout l’or du convoi, qu’il plaça dans un coffre de bois. La plupart des conducteurs restant rechignèrent à se voir dépouiller ainsi pour le « bien du convoi » mais l’aspect de la garde rapprochée du second du convoi et le choc de la nuit les dissuadèrent de trop en faire. Après tout sans or, ils courraient plus vite.

Lorsque gueule en biais vint retrouver Franz, celui-ci achevait de donner les ordres pour le départ. Apparemment, les nains causaient des problèmes. Peut-être devrait-il s’en occuper plus tôt que prévu ?

« Te voilà enfin lança Franz morose. Ces femmelettes sont incapables de faire quoi que ce soit sans moi. Et ce fou de nabot a voulu me tuer.

Le second jeta un regard méprisant sur le nain répondant au nom de Kelethorn. Celui-ci était maintenu au sol par son frère, l’ingénieur, et deux des plus jeunes gardes du convoi. Le nain semblait avoir perdu la raison. Son frère Zamiel ne cessait de lui parler à l’oreille, lançant des regards meurtriers au chef du convoi, qui les ignorait royalement.

- Il faut partir vite, les gobelins ne vont pas tarder à revenir. Et je ne tiens pas à être dans les parages. Je vais ouvrir la marche avec cinq gars. Tu me suivras avec l’or et tes hommes. Sergent vous vous occuperez du centre, avec la majorité des hommes. Les arbalétriers au centre. Quand aux nains et à l’ingénieur… avec les conducteurs en queue de file. Ils couvriront nos arrières. Pas plus de dix mètres d’écart entre la queue et le centre. Si les nains faiblissent, attendez-les. Nous ouvrirons la route. Au moindre problème, nous nous replierons sur vous, alors soyez prêts.

- A vos ordres !

- Maudit humain hurla Kelethorn en larme. C’est ta faute ! Ta faute ! Tu vas le payer ! De mes mains !

- Stupide barbu ! Rétorqua le capitaine marchand. Demandes toi plutôt qui a empoisonné ton misérable frère. Moi ? Ou les gobelins ? Et estime-toi heureux que tu sois toujours en vie. Je serai moi indulgent, ton frère aurait deux deuils à pleurer.

- Si je m’en sors Umgi Umbaraki, c’est avec plaisir que je t’arracherai moi-même me cœur. Prie pour que les gobelins te prennent avant grogna Zamiel.

- Prie plutôt ton âme dit Franz dans un souffle en s’éloignant, sans que personne n’entende bien ses paroles… »

* * *

Quelques minutes plus tard, la soixantaine d’hommes s’était mise en route. Franz houspilla un de ses hommes qui rejoignit la tête du convoi en retard, avant que lui et les siens se s’enfoncent dans la sombre forêt.

Quelques instants plus tard, le silence était retombé sur la route où les vestiges du fier convoi, étaient désormais livrés au vent, à la pluie, et aux charognards.

Lentement, des ombres s’avancèrent d’entre les arbres, entourant précautionneusement le convoi. Bientôt, une quarantaine de silhouettes progressèrent à travers le convoi, commençant à piller méthodiquement la nourriture et les biens abandonnés. Mais une de ses ombres s’avança sans hésiter vers l’ancien chariot de commandement. Pénétrant dans celui-c, l’ombre se mit à pousser quelques grognement d’énervement, avant d’émettre ce qui ressemblerait fort à un cri d’excitation.

Immédiatement, elle sauta du chariot pour se diriger vers les bois. De derrière un arbre, une silhouette massive dans une armure de jade noire s’avança. La frêle silhouette, qui se révéla être un chamane gobelin tendit alors une feuille de papier cachetée de cire à la silhouette en armure. Cette dernière prit la feuille, brisa le sceau, et lu rapidement le message. Puis son rire retentit dans l’ombre des arbres. Long et sinistre.

La suite demain si j'ai le temps.

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Après une longue absence, me revoilà! Donc, c'est avec une certaine impatience que j'attendait la suite de cette histoire, et là, je dois dire que j'ai pas été déçu! Belle transition, la trame continue de s'épaissir et le ton monte entre les nains et Franz... Tout pour me plaire quoi`!!

Donc, continue à écrire, je veux connaître la suite!

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Gueule en biais jura intérieurement. A chaque pas, toujours plus de boue se glissait dans sa botte. Bientôt il transporterait avec toute la terre entre Nuln et Kislev ! Ses gars à côté de lui rageaient de la même manière. Mais leur progression se faisait quand même de plus en plus rapide. Du moins, par rapport au reste de la troupe.

Devant lui, le groupe de Franz avançait avec de plus en plus d’empressement. Il fallait faire vite. Gueule en biais jeta un regard par-dessus son épaule, voyant avec une féroce satisfaction que déjà les hommes du groupe du centre disparaissaient presque de sa vue. Encore une demi-heure, et leur avance serait suffisante…

* * *

Zamiel serra son arme près de lui. Malgré la pluie fine qui tombait sans cesse, il savait que la poudre de son arquebuse ne serait pas inutilisable avant une bonne heure. Il avait lui-même fabriqué cette redoutable arme de tir. Il savait donc de quoi il parlait. Mais il était inquiet. Depuis une heure, Kelethorn avançait, le regard perdu dans le vide. Zamiel n’avait jamais vu son frère dans cet état.

Mais le plus inquiet était incontestablement Karl. Car l’humain s’était rendu compte que Zamiel n’avait pas réalisé. Denethorn était mort. Et ça le jeune nain ne s’en était pas encore rendu compte. Mais pire, Kelethorn avait perdu son jumeau. Il avait déjà vu un de ses amis perdre son jumeau suite à un accident. Il avait basculé par-dessus les murailles de Nuln, lors d’une fête. Ivre mort. Son frère avait perdu la raison par la suite, et s’était suicidé. Autant dire que Karl était même plus qu’inquiet. Que se passerait-il si Kelethorn perdait la tête maintenant ! Ou si Zamiel réalisait enfin la situation dans laquelle ils étaient. A tout hasard, l’humain vérifia que sous sa cape, ses deux pistolets étaient bien chargés.

* * *

Franz se figea sur place, ses yeux fouillant les sous-bois environnant. Au bout de quelques secondes, un sourire carnassier illumina son visage.

« On s’en sortira Capitaine ? Hein qu’on s’en sortira ? »

Franz regarda le jeune Elric. C’était la dernière recrue de sa garde. Un bon gars.

« Tu as quel âge petit ?

- Bientôt dix-sept Capitaine répondit l’adolescent, transi de froid. Il était presque ridicule, sa hallebarde à la main, avec son visage de poupon sorti du berceau

- Ne t’inquiètes pas gamin, on a connu pire dans le Nord, près de Praag.

- Ah oui ! Avec les Nordiques. J’aurais vraiment voulu être avec vous à ce moment là répondit-il.

- Moi aussi. Cela m’aurait évité de faire ça. »

D’un seul geste, Franz fit jaillir un couteau de ses habits, dessinant un sourire sanglant à travers la gorge d’Elric. Celui-ci regarda le capitaine marchand l’espace de quelques secondes, le regard perdu, l’air de demander pourquoi ? Puis il s’abattit au ralenti dans la boue, aux pieds du capitaine marchand en qui il avait eu foi…

Sans un regard, Franz se dirigea vers les sous bois, ses hommes se saisissant du corps de leur ancien camarade avant de suivre leur chef. Quelques minutes plus tard, Gueule en biais arrivant au même endroit, suivit sans hésiter le même chemin qu’avait pris Franz auparavant.

* * *

L’image du troll ne cessait de revenir à l’esprit du Sergent. Le troll. Le troll. Pourquoi ? Il n’avait jamais été homme à se laisser impressionner, ni à croire aux superstitions auxquelles s’adonnaient ses hommes. Mais le malaise s’était installé en lui, et ne le quittait plus. A chaque pas, toutes les fibres de son corps lui disaient de courir dans le sens opposé de la direction qu’il prenait. Ce n’était pas de la terreur. Non, il savait trop bien ce que c’était. C’était l’appel de la mort.

Un pas. Encore un pas. Et un autre. Le sergent se passa la main devant les yeux pour en enlever la pluie mêlée de sueur. De la sueur ! Il était transi de froid et il suait. Que Sigmar lui vienne en aide ! Et depuis un bon quart d’heure au moins, Gueule en biais et ses hommes étaient hors de sa vue.

Lentement, le sergent ralentit. Puis il s’arrêta. Ses hommes autours de lui. Tous regardaient autours d’eux, la forêt sombre et menaçante. Leurs regards étaient ceux d’une proie acculée, la peur marquait chacun de leurs mouvements. Non, pas la peur. La terreur, la terreur sourde, celle qui vous bouffe les entrailles. Celle qui vous oblige à vous recroqueviller sur vous, à vous mettre à pleurer en appelant votre mère, votre frère. Celle que chacun porte en son cœur, quand au plus profond de la nuit, des murmures parviennent jusqu’à vos oreilles, vous enjoignant de les rejoindre. Celle qui précède votre destin.

Une flèche se planta dans la poitrine du sergent. Lentement, il bascula en arrière. Si ses hommes avaient pris la peine de le regarder à ce moment là, ils auraient vu sur son visage, une expression de gratitude… de délivrance.

* * *

L’attaque fut brutale. Une nuée de flèches à l’empennage noir s’abattit sur la petite colonne. La plupart d’entre elles manquèrent leurs cibles, mais quelques unes frappèrent leurs cibles, semant la confusion dans les rangs des hommes. Puis les cris s’élevèrent. Près d’une centaine de gobelins se lancèrent sur les humains encore debout. Ceux-ci se défendirent du mieux qu’ils purent. Les gobelins bien qu’en surnombre, étaient de piètres guerriers, même pour des gobelins. Non seulement ils se gênaient entre eux, mais certains profitaient de la confusion pour abattre un de leurs rivaux… de préférence dans le dos. Mais malgré cela, le groupe d’humains fondait comme neige au soleil.

Mais un groupe d’une dizaine de soldat, à la suite d’un vétéran de nombreuses expéditions particulièrement coriace. D’un coup de hallebarde, le guerrier envoya voltiger une paire de peau-verte avant de s’engouffrer dans la brèche ainsi créée, ses hommes à sa suite. Les gobelins alentour se désintéressèrent de cette proie trop combative pour s’acharner sur les autres gardes, qui furent promptement submergés et taillés en pièces. Mais les guerriers n’allèrent pas bien loin. Quelques mètres à peine et une gigantesque ombre noire quitta les ombres de la forêt poussant un hurlement guttural. La créature, mesurant deux fois la taille d’un homme se jeta au cœur de la petite troupe, chacun de ses coups arrachant la tête d’un homme. Le vétéran serra sa hallebarde contre lui avant de ses jeter en avant : seule ce monstre se trouvait entre lui et sa survie. Son arme trancha la chair visqueuse avec une facilitée déconcertante, et l’espace d’une seconde, l’homme se prit à espérer. Mais sous yeux terrifiés, la chair ainsi tranchées se reforma autours de la lame de la hallebarde, emprisonnant l’arme et scellant le destin de l’infortuné mortel. Lentement, le vétéran leva la tête, croisant le regard du monstre. Et le troll referma ses crocs sur sa tête…

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Invité Baron Leeuwenhart

Wow. Alors là je suis bluffé. T’as tué un des jumeaux ? Pourquoi !!!

Et Franz c’est vraiment un salaud finalement ? Jusqu’au bout j’ai voulu croire qu’il y avait du bon en lui… Bon sang mais pourquoi il a égorgé le pauvre petit gars ?

Une histoire vraiment prenante. Des personnages qui passionnent et auxquels on s’attache rapidement. La suite. Vite.

Ah, Juste un truc, j’ai eu l’impression que comme tu savais que Franz allait faire des saloperies plus loin dans le texte, tu as fait réagir tes Nains depuis le début comme s’ils savaient qu’il était le méchant : depuis l’entrée dans le convoi, ils ne parlent que de lui « faire payer »… alors qu’au début, il les avait juste un peu escroqué. Et c’est quand même pas lui qui a tiré sur Denethorn. J’ai l’impression qu’il y a là une réaction un peu anticipée…

Sinon encore un détail : KARL (edit: ouais je savais que c'était Karl mais j'ai tapé Franz... juste une erreur d'inattention, je suis pas si nul :D et moi le bac ça fait quatre ans que je l'ai passé ^_^ ...) avait justement vu un gars perdre son jumeau il y a longtemps ? Bon ça me paraît un peu gros, mais admettons.

Mais sinon y a rien à jeter. Ca y est, tu as réussi à me passionner. C’est malin.

Modifié par Baron Leeuwenhart
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Alors réponse en bloc :

- Franz est peut-être méchant. (pourquoi personne ne me crois?) Les nains ne l'aiamaient pas d'une part parceque : il leur a demandé un prix exorbitant pour le voyage, les a royalement arnaqué et ce faisant, a brisé un serment qu'il avait passé avec Zamiel. Je pense que c'est déjà pas mal. De plus Kelethorn avait besoin de quelqu'un sur qui rejetter la faute de la mort de son frère. Pas de bol pour franz, c'est lui. Bon je tiens quand même à préciser que Franz s'en bat royalement le... enfin il s'en fout quoi!

- Ce n'est pas franz qui a vu un jumeau mourir... c'est Karl! Alors Monsieur le Baron, 0/20 en lecture! Il faut être plus attentif voyons! Le bac, c'est pour bientôt! :D:D:D

- Tu es passionné? Ah Ah!!! Tant pis pour toi!!! Mainteant, toute personne voulant lire les exilés se devra de me verser deux florins d'or à chaque lecture!!!! ^_^:D euh... Pourquoi vous me regardez comme ça?

DwarfKeeparrrrgghhhh!!!, nain agonisant

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Allez encore un petit morceau, le chapitre deux est bientôt fini.

Bonne lecture!

Zamiel écrasa la crosse de son arme sur le visage du gobelin, avant de la retourner pour la décharger sur le suivant. Celui-ci s’effondra, un gouffre béant à la place de ce qui aurait dû être son visage. Il sentit une main griffue saisir sa jambe et instinctivement, il se mit à frapper la créature à terre. Quelques coups, puis un craquement écœurant signifiant que la boîte crânienne de son adversaire n’était plus. Deux détonations successives à sa droite lui firent réaliser que Karl avait réussi à recharger ses pistolets. Et surtout à tirer. Le nain ne put voir le résultat, mais au juron que poussa l’humain, il fut presque sûr que ce dernier avait encore raté son tir. Malgré cela les détonations avaient dû échauder les peaux-verte, car leur pression se relâcha un instant, et la petite compagnie put les repousser, puis les mettre en fuite. Un convoyeur enfonça son épée dans la gorge d’un gobelin, pendant que deux autres s’acharnaient sur le corps d’un grobi qui avait perdu la tête… dans tous les sens du terme. Puis ce fut le calme qui retomba sur la petite route. Lentement, Zamiel regarda autours de lui. De la douzaine de convoyeurs qui les avaient accompagnés, seuls la moitié d’entre eux étaient encore debout, le regard vide. De nombreux corps ensanglantés parsemaient le sol, montrant l’étendue du massacre. Plus d’une quinzaine de gobelins avaient péris, mais aux cris qui parvenaient aux oreilles du nain, Zamiel sut que le reste du convoi n’avait sûrement pas eu la même chance…

« Zamiel ? Zamiel ! »

A la voix de son frère, le jeune nain se retourna. Kelethorn était couvert de sang des pieds à la tête. Il serait dans ses mains le marteau de son frère.

« Je suis là.

- Les autres…

- Je… je ne sais pas…

- J’ai bien peur que cela soit fini. Ecoutez ! On dirait des cris de victoire »

Aux paroles de Karl, la petite troupe fut saisie d’horreur. Effectivement, les bruits lointains du combat avaient laissé place à des hurlements stridents, non pas de rage ou de souffrance, mais de victoire. Les hurlements d’un prédateur qui vient d’abattre sa proie.

« Il ne faut pas rester ici, il ne faut pas ! Lança un corpulent convoyeur

- Il faut faire demi-tour ! Reprendre la route de Nuln reprit un second.

- Non ! dit Karl. Les gobelins nous tomberaient dessus sans problèmes. On ne peut ni avancer, ni reculer. Il faut fuir par la forêt pendant qu’ils sont occupés.

- Mais enfin rétorqua Zamiel ! On ne peut pas les abandonner !

- Oh que si le nabot hurla le premier convoyeur ! Moi je tiens à garder ma peau. Qu’ils crèvent tous ! Et si tu veux les aider, va crever avec eux.

- Lâche ! Kelethorn semblait prêt à se lancer sur l’humain.

- Sigmar nous aide ! Hurla un autre convoyeur. Les tambours ! Les tambours ! Ils reviennent ! Fuyez !

- Zamiel, Karl ! Aidez-moi, on ne peut pas laisser le corps de mon frère là !

- C’est à cause de votre maudit cadavre qu’on en est là cria le gros convoyeur. A cause de lui, on a été retardé ! Sans ça, jamais les gobelins ne nous auraient rattrapés !

- Les voilà ! »

Une flèche fila maladroitement au-dessus de leurs têtes, allant se perdre sous les frondaisons de la forêt. Instinctivement, les deux nains et l’ingénieur dirigèrent leurs armes dans la direction de l’assaillant et ouvrirent le feu. La détonation eut plusieurs conséquences, dont certaines inattendues.

Tout d’abord, la paire de chevaucheurs de loups qui s’était approchée vida les étriers, terrassée par la vague de plomb. Ensuite, elle eut pour conséquence d’attirer l’attention d’une partie de la horde verte qui, ne pouvant pas participer au dépouillage des morts du fait de leur plus faible constitution, se rendit compte qu’il y avait encore des humains à tuer non loin. Mais surtout, la détonation eut pour dernière conséquence de semer la panique chez les convoyeurs, tous sauf un (un jeune garçon au regard perdu) fuyant le combat en hurlant, dans la direction opposée du carnage.

Immédiatement, Kelethorn rengaina ses pistolets et se saisi d'un côté du brancard sur lequel reposait le corps de son frère Denethorn, tandis que Zamiel se plaçait de l’autre côté. Pendant ce temps, Karl rechargeait maladroitement ses pistolets, faisant tomber à plusieurs reprises les balles dans la boue.

« Suivez nous ordonna le plus jeune des nains »

Immédiatement, le quatuor se lança sous les frondaisons, cherchant à s’éloigner le plus rapidement possible de la route. Ils se déplaçaient le plus prestement possible, titubant à chaque pas sous l ‘effet de la fatigue, évitant branches et racines, glissant parfois, mais ce toujours avec le sentiment que s’ils venaient à ralentir une seule seconde, les gobelins les retrouveraient, les rattraperaient et les tueraient.

Ils fuirent ainsi à travers la forêt pendant des heurs, bien après la tombée de la nuit, bien après que les convoyeurs qui dans leur folie avaient fui par la route aient été rattrapés, torturés, exécutés et mangés. Ils continuèrent à avancer ainsi en silence à bout de force.

Kelethorn ouvrait la marche. Ses pensées étaient pleines du souvenir de son frère. Il ne pensait qu’à lui, était obsédé à chaque seconde. Cela faisait des heures qu’il ne sentait plus ni ses bras, ni ses jambes. Il ne cessait de se reprocher la mort de son frère. De son frère jumeau. D’une part de lui-même. Car à travers Denethorn, c’était lui-même qui était mort. Zamiel quant à lui, soufflait et respirait comme une chaudière au bord de l’explosion. A son visage, on pouvait penser qu’il avait atteint les limites de l’endurance légendaire des nains, car celui-ci n’était plus qu’un gouffre dont la seule émotion visible était la souffrance.

Karl avançait par la seule force de sa volonté, et plusieurs fois, il s’était effondré dans la boue, tantôt à cause d’une racine d’arbre, tantôt par pure fatigue. A chaque fois, le jeune convoyeur au regard perdu s’était porté à son secours et l’avait relevé. Ce dernier n’était pas non plus en meilleur état, car son bras droit ensanglanté pendait mollement le long de son corps.

Tous quatre étaient tellement épuisés, tellement terrorisé et obnubilés par la nécessité de mette le plus de lieus possibles entre eux et les gobelins qu’ils ne sentirent pas le sol se dérober sous leurs pieds…

* * *

Gargluck était content. Le chef lui avait ordonné à lui et à ses gars de garder la bouff’ pour après. Bien sûr Carquit s’était empressé de lui demander s’il fallait vérifier qu’y avait pas de ver dans la bouff’ des zumains ! Sa march’ avait-il répondu, désireux autant que ses trois compères de se repaître le plus possible avant que le boss ne revienne pour s’approprier tout ça.

Les gobelins étaient donc assis autours d’un feu récemment allumés pour faire griller un peu de zumain pour accompagner le reste. Gargluck était un peu à l’écart, cherchant à se garder pour lui son flacon de gnol’ k’arrach’.

Il débouchonna sa flasque, et la porta à ses lèvres. Quelques gorgées de cet affreux liquide coulèrent dans la gorge du gobelin qui poussa un soupir de contentement. Ce nouveau boss était vraiment terrifiant pensa t’il C’était pas un zumain normal. Il avait tué l’ancien boss, le vieux WaaaghKuk, d’un seul coup. A ce souvenir, le gobelin senti sa peur revenir. Une autre gorgée de gnol’ le rassura aussi sec. Il avait pensé fuir au loin avec quelques gars, mais il n’avait pas confiance en eux. Et puis le pillage avec le nouveau boss était bon. Le gobelin reboucha sa flasque et la remit dans ses affaires, à l’abri de la convoitise des autres. Puis il se redirigea vers le feu, prêt à déguster une bonne jambe de zumain.

Alors qu’il n’était qu’à quelques mètres du feu, celui explosa littéralement. Un gigantesque phœnix jaillit du cœur du brasier, enveloppant les trois gobelins terrifiés, les calcinant instantanément, ne laissant d’eux que de simples squelettes noircis.

Gargluck poussa un hurlement de terreur et se retourna, se préparant à fuir. Mais devant lui, se dressait un zumain. Ce n’était pas un zumain normal. Non, celui-ci semblait assez vieux et était assez petit. Mais ses yeux… ses yeux… tout comme ses habits, ses yeux était d’un rouge brûlant, flamboyant. Ils traversaient l’esprit du gobelin comme un millier d’épieux acérés. Gargluck se retourna et tenta de fuir. Le patriarche ne lui laissa pas faire deux pas.

Modifié par DwarfKeeper
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Tu postes à 2h du mat'!!

Ben on peut dire que l'inspiration vient vraiment quand on s'y attend le moins...

Pour la critique:(structurée)

les +:

- le récit est toujours tout aussi prenant

- les personnages toujours aussi attachants

- l'histoire évolue magnifiquement

- bref, le scénar est génial...

les -:

- relis ce texte, tu as laissé plein de fautes et de tournures étranges qui ralentissent un peu le lecteur...

- faut relire le texte...

- À vrai dire, c'est tout... (t'as été trop pressé et t'as laissé passé deux ou trois trucs....)

- en fait, y a rien de bien important...

Donc: Ben c'est parfait! L'intrigue avance, plein de nouveaux personnages viennent nous dire bonjour et même malgré quelques erreurs facilement évitables avec une relecture, ça reste bien écrit...

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