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L'iris des Ethar


Poupi

Messages recommandés

Salutations depuis le Japon,

Pour Haldu,

CITATION

les Sombres Pouvoirs étaient réputés pour leur versatilité

réputées

Je ne suis pas. Le terme "pouvoir" est masculin, pourquoi l'accorder au feminin? A ma connaissance, le changement de genre avec le nombre n'est la particularité que des trois mots "amour", "délice", "Pâques". Peux-tu m'eclairer?

Pour Poupi,

Comment?! C'est Atrachir l'élu?! Bravo Poupi, je ne l'avais pas vue venir celle-la! Cela laisse envisager les rivalites assassines.

Pour le reste, ne sois pas blazé de recevoir des critiques. On aime tous ton texte ici. C'est un des meilleurs de la section. Mais tu ne progesseras jamais avec des louanges. Alors essaye de digerer ce que tu recois... et la suite!

Autrement, voici quelques petites fautes pas bien mechantes qui ont échappé a ta relecture:

l’immense puissance que la prophétesse avait reçu des Sombres Pouvoirs

"avait reçue", accord du participe passe avec le complément d'objet place en antéposition

son regard immature empli d’un luxure bestiale

"une (luxure)"

Trioculus se remit sur pattes

"sur patte" (mais pourquoi cherche a l'animaliser?). Quoi qu'il en soit, "Se remettre sur pied/patte" ou "Se remettre sur ses pattes/pieds"

Atrachir n’aurait laisser une représentante du sexe faible lui parler de la sorte

"aurait laissé"

Bérénice le saisit alors brutalement par le cheveux

"les (cheveux)"

elle se contenta s’appliquer violemment sa dextre sur le front du chef.

" d' "

-Avant le matin, je serais tienne…

"serai" (futur simple) et non "serais" (conditionnel present)

l’aura de la sorcière, toujours envoutant, cessa d’être impérieuse

"envoûtante" accord au féminin avec une aura

Ubris était assez intelligent savoir que lors d’une passation de pouvoir

"intelligent pour savoir"

les premiers jours, voir les premières minutes

"voire" (et même) et non "voir" (regarder)

le sorcier fit-t-il un pas en avant

"fit-il" nul besoin de "t" euphonique

certains craignirent un instant qu’il n’aille gâché le miracle

"aille gâcher"

Pour leur, il lui fallait prendre en main son nouveau pouvoir politique et spirituel

"pour l'heure"

Sacrifiez cette cité à notre maitre !

nouvelle orthographe donc rien a redire (quand même, cela fait bizarre dans un texte médiéval)

lorsqu’ils aperçurent un groupe de cinq citadins qui accourraient vers la sorcière, tendant des bijoux dédiés à Slaanesh pour éviter d’être massacrés par les maraudeurs qu’ils croisaient

"accourrait...massacré...il croisait" Les deux interprétations, au singulier (le groupe) ou au pluriel (cinq citadins) sont possibles grammaticalement parlant. Cependant, la seconde semble plus cohérente avec le contexte. Quelqu'un peut-il confirmer/infirmer?

Les maraudeurs leurs firent cependant rapidement comprendre leur nouveau statut

"leur" (pronom personnel invariable) et non "leurs" (adjectif possessif)

Modifié par emanuel
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  • 2 semaines après...
Pour Haldu,

CITATION

CITATION

les Sombres Pouvoirs étaient réputés pour leur versatilité

réputées

Je ne suis pas. Le terme "pouvoir" est masculin, pourquoi l'accorder au feminin? A ma connaissance, le changement de genre avec le nombre n'est la particularité que des trois mots "amour", "délice", "Pâques". Peux-tu m'eclairer?

:whistling:

En fait, j'ai été tellement habitué à lire "les Sombres Puissances", que c'est devenu une sorte d'automatisme, et du coup, je ne me suis pas aperçu qu'il était écrit pouvoir à la place! :P

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  • 2 semaines après...

Hum, il était temps que je reposte...

Il est inutile de décrire ici par le menu détail le pillage d’une ville par une horde de guerriers impies ; que le lecteur se représente simplement les hommes tués, les femmes violées, et les enfants abandonnés sur les cadavres mutilés de leurs parents ; qu’il s’imagine la nuit la plus longue qu’un esprit peut concevoir, une nuit d’horreur semblant ne jamais se terminer ; pour finir, qu’il tâche de comprendre ce que représente une aube se levant sur une cité en flammes, les rues jonchées de cadavres, les chiens errants léchant le sang des moribonds, et de grossiers barbares célébrant leur victoire par des rituels ignominieux.

Quelques heures avant l’aube, la cité entière était un brasier gigantesque, autour duquel d’effroyables orgies avaient lieu, le nouveau prince de la horde trônant fièrement au milieu des réjouissances, s’unissant à sa prophétesse des manières les plus débauchées qui soient, les guerriers l’entourant procédant aux derniers viols de la bataille ou s’adonnant entre eux à des jeux homosexuels. Au sein de ces célébrations impies, un seul groupe festoyait d’humeur maussade : la secte de Trioculus.

Leur idole avait obtenu l’usage de Diana pour les célébrations, et l’ancienne cultiste avait rapidement compris qu’elle avait intérêt à satisfaire ses nouveaux maitres si elle voulait survivre longtemps dans le cauchemar où elle avait été plongée alors qu’elle attendait une apothéose. Mais ni la chair de l’impériale, ni les caresses de Philarc ne suffisaient à faire perdre sa colère à Trioculus qui, tout en chevauchant brutalement son esclave, gardait les yeux rivés sur la magnifique Bérénice, sise aux côtés d’Atrachir, à qui tous les différents chefs de la horde venaient rendre hommage à tour de rôle.

Finalement, lorsque la luxure ne permit plus à Trioculus de canaliser sa colère, le barbare repoussa son esclave avec brutalité, et, pour se défouler encore un peu, saisit une épée et transperça un autre prisonnier. Essuyant sa lame sur le sable, il cracha en direction de la prophétesse, son esprit infantile et narcissique inventant quelque fantasme où il pourrait se venger de son humiliation :

-Cette femme est un imposteur, grogna-t-il. Je suis le véritable élu des Sombres Pouvoirs. C’est à moi que tous devraient prêter allégeance.

Plusieurs approbations résonnèrent autour de lui, les jeunes dévots de l’éphèbe étant persuadés que seul leur gourou méritait un tel prestige. Le jeune Philarc, néanmoins, semblait plus circonspect. Son rapprochement avec Trioculus lui avait permis de mieux découvrir la véritable nature de son idole, et cette découverte avait entraîné un certain désenchantement, Philarc s’étant rendu compte que l’apollon ressemblait en fait plus à un garnement capricieux qu’à un prophète des Forces du Chaos.

Le jeune barbare considérait donc toujours son mentor comme un être favorisé par les dieux, mais non plus comme le rejeton de Slaanesh. Aussi, voyant la colère de Trioculus, murmura-t-il d’un ton qui se voulait apaisant :

-La colère te fais perdre le bon sens, Trioculus ; tu as assisté comme nous au miracle.

Si quiconque d’autre avait prononcé ces paroles, les disciples de l’adonis l’auraient mis en charpie ; mais la relation privilégiée que Philarc entretenait avec son maitre lui autorisait quelques insolences. Trioculus, néanmoins, ne semblait pas gouter aux perles de sagesse de son amant, et resta à fulminer sans même daigner répondre ou simplement prêter attention à la remarque de Philarc. Comme à l’accoutumée, les humeurs plus ou moins silencieuses de Trioculus eurent beaucoup d’influence sur son groupe de fanatiques, et ce fut tout une portion de la horde qui se retrouva à bouder l’allégresse des festivités.

Atrachir, pendant ce temps, recevait les hommages des différents meneurs de la horde, qui chacun leur tour venaient lui offrir une arme en signe d’allégeance. Le nouveau monarque avait été installé sur une sorte de trône de bois, tiré des fruits du pillage de Poznań, de véritables collines de pièces d’or disposées symboliquement autour de lui, et la superbe créature qui l’avait sacré souverain se tenant à se droite, offrant sa chaire luxurieuse à tous les regards ; à la gauche d’Atrachir se tenait le tas que formaient les diverses armes qu’il avait déjà reçu en hommages : dagues, épées, haches…

Il recevait à présent l’offrande d’Ubris, le chaman de sa tribu d’origine ; le sorcier s’inclina respectueusement devant le nouveau guide de la horde, avant d’ajouter une épée aux cadeaux déjà réalisés. Comme il reculait, Atrachir l’interpella brusquement :

-Ubris ! J’aimerais que Trioculus vienne me rendre hommage.

Surpris, le chaman s’arrêta dans sa marche, fixant son seigneur d’un air perplexe. Le sourire reptilien d’Atrachir était éloquent : il désirait profiter de sa nouvelle autorité pour se venger des sempiternelles insubordinations dont s’était rendu coupable le jeune éphèbe. Ubris, s’il comprenait et légitimait aisément ce désir de vengeance, craignait que cela n’amène de nouveaux troubles ; aussi murmura-t-il d’un ton hésitant :

-Trioculus n’est qu’un guerrier, il n’est ni chef ni chaman ; il n’a pas à…

-Ubris ! coupa Atrachir d’une voix amicale mais ferme. J’ai dit. Toi comme moi connaissons l’influence de Trioculus sur la horde, et toi comme moi savons quelle autorité je tirerais de son agenouillement. Va me le chercher.

Comprenant qu’il n’avait pas le choix, Ubris s’avança vers le groupe de Trioculus, redoutant le pire quant à la réaction du jeune homme. Il envisagea un instant de se servir de ses pouvoirs magiques pour le forcer à prêter allégeance à Atrachir, mais il savait que Bérénice ne tarderait pas à démasquer la supercherie auprès de son souverain. Rageur, le chaman frappa machinalement le sol de son bâton, déclenchant plusieurs regards curieux en sa direction : la présence d’une telle sorcière au sein de la horde renforçait la puissance de la croisade slaaneshite, mais affaiblissait considérablement le pouvoir politique des autres jeteurs de sorts.

Parvenu devant Trioculus, qui grognait encore sous les approbations de ses compagnons, Ubris se racla la gorge et, une fois que le jeune éphèbe eût tourné le visage vers lui, déclara :

-Atrachir désire donner à Trioculus toute la gloire d’un chef et lui demande donc de se joindre à la cérémonie d’allégeance.

Le chaman s’était efforcé de présenter la demande sous un jour positif, mais pour une fois, en dépit de son notoire manque d’intelligence, l’apollon ne fut pas dupe. Crachant aux pieds du sorcier, il grogna :

-Atrachir veut me voir courber l’échine devant lui, après avoir usurpé la place qui me revenait ? Que les démons le dévorent !

En temps normal, Ubris aurait changé en crapaud tout guerrier qui aurait eu l’insolence d’expulser sa salive en sa direction ; mais il savait que son devoir et son intérêt étaient de satisfaire la demande d’Atrachir, qui nécessitait un Trioculus en état de porter une arme. Ravalant sa fierté, le chaman s’apprêta à insister, mais il eut la surprise de voir le jeune Philarc, le mignon de Trioculus, le faire à sa place :

-Trioculus, tu ne peux pas nier la faveur dont bénéficie Atrachir…

Le jeune éphèbe, excédé de ses paroles, se leva et fit mine de s’éloigner mais, alors qu’il allait partir, une idée sembla l’amuser, et, avec un sourire mesquin, il grogna :

-Bien, je vais aller faire mes hommages à Atrachir.

Ubris, en le voyant passer devant lui, comprit aussitôt que l’apollon allait réussir à déclencher quelque nouveau scandale. Le chaman ne voyait pas quoi faire ; mais, après quelques instants de réflexion, il songea que le mieux était sans doute de laisser faire Trioculus et de faire confiance au nouveau monarque, qui avait manifestement décidé d’en finir d’une manière où d’une autre avec les problèmes que posait le magnifique gourou. Aussi Ubris se contenta-t-il de croiser les bras en regardant Trioculus s’approcher du trône de son souverain et de sa prophétesse.

Trioculus s’avança, le fourreau de son glaive toujours au côté, doubla la file des quelques personnalités qui n’avaient pas encore offert leurs présents à leur nouveau guide, et s’arrêta à quelques deux mètres d’Atrachir, qui le regardait d’un air satisfait, mais prudent, redoutant lui aussi quelque caprice de la part du jeune guerrier. Ce dernier amorça un mouvement de la main en direction de son arme puis, brusquement, la délaissa pour cracher une superbe expectoration qui se ficha sur l’avant-bras du souverain.

-Voilà le seul hommage que j’ai à te rendre ! cria-t-il avec rancœur.

Il y eut une masse de cris et de mouvements, et de nombreux guerriers commencèrent à se ruer sur Trioculus, avec l’envie manifeste d’en découdre. De manière simultanée, les partisans de l’éphèbe se levèrent à leur tour, l’arme à la main, s’imaginant peut-être que leur idole allait soudainement prendre le pouvoir et les mener vers la gloire ; des bras s’empoignèrent, et le sang allait couler, lorsque Atrachir se leva brusquement de son siège, cherchant manifestement à rétablir le calme.

Bien évidemment, bien des belligérants ne lui prêtèrent pas attention, jusqu’à ce que Bérénice ne lève la main et ne prononce d’une voix puissante où vibraient de sombres accentuations incantatoires :

-Assez !

Le mot sembla résonner à travers l’Aethyr même, et les empoignades cessèrent ; remerciant sa protectrice d’un signe de tête, mais ayant manifestement envie d’assurer lui-même son autorité, Atrachir plia ses quatre bras en une posture intimidante, et proclama d’une voix forte :

-Cela fait trop longtemps, Trioculus, que nous tolérons tes exactions. Puisque les dieux m’ont permis d’inaugurer mon règne aujourd’hui, il est temps de débarrasser la horde d’éléments perturbateurs de ton espèce.

Tirant une de ses lames, le mutant la pointa en direction de l’éphèbe, et tonna :

-Je te chasse, Trioculus ! Quitte notre peuple immédiatement ! Dès demain, si tu recroises ma route, je fais serment de t’offrir en holocauste à Slaanesh !

Les partisans de Trioculus recommencèrent alors à hurler, mais cette fois ci, les vétérans de la horde avaient vu le péril venir, et maintinrent les mutins en herbe à distance, aider par les chamans. Ubris, tout en usant de ses pouvoirs pour immobiliser les jeunes guerriers enragés, songea que Atrachir jouait un jeu bien dangereux : Trioculus avait à présent la possibilité de déclencher un bain de sang qui ruinerait à l’expédition, et le caractère immature et imprévisible du jeune homme laissait craindre le pire.

Mais, tout en manifestant son manque profond de sagesse, le jeune éphèbe ne fit rien de dangereux pour les partisans d’Atrachir ; pivotant à la manière d’un enfant qui s’en va bouder, il se dirigea vers la muraille près de laquelle avaient été installés les chevaux et, devant des centaines de personnes, déclara d’un air fier cette phrase d’une débilité profonde :

-Puisque c’est comme ça, je m’en vais !

La plupart des guerriers présents soupirèrent devant l’immaturité manifeste du jeune homme, et, à défaut de le tuer, se réjouirent de son départ. Mais tandis que Trioculus s’éloignait, une bonne partie de ses anciens disciples sembla trouver ses dernières paroles emplies d’une sagesse profonde, et rapidement, ce furent près de deux cent guerriers qui firent mine de quitter la horde. Atrachir grimaça en voyant que le rebelle avait autant d’admirateurs, mais songea qu’il lui restait près de deux mille guerriers sous ses ordres, et que les suivants de Trioculus étaient loin d’être les plus valeureux éléments de la horde.

Le jeune rebelle, lui, semblait tout à fait satisfait de voir ses plus fidèles compagnons le suivre dans son exil ; il enfourcha sa monture, et rechercha des yeux son ami Philarc, afin de le laisser prendre la tête des bannis avec lui. Ne trouvant pas son mignon, il s’aperçut que Philarc faisait parti de ceux qui étaient restés avec le gros de la horde ; surpris, Trioculus trottina jusqu’à son amant, et lui fit signe de monter sur sa selle. Mais Philarc, l’air navré, désigna Atrachir de la tête et murmura :

-Les dieux l’ont choisi.

La réaction du jeune éphèbe, contrairement à son habitude, en fut pas de rougir de colère, mais au contraire, de pâlir avec une rapidité affolante ; en effet, depuis que Philarc lui avait sauvé la vie, Trioculus considérait son compagnon comme une sorte de parrain et de protégé à la fois, songeant, dans ses fantasmes semi-chevaleresques, qu’il avait une sorte de dette envers le jeune homme et qu’il lui fallait donc l’assister. Le fait que son amant refuse ainsi de le suivre constituait un sincère bouleversement pour l’éphèbe qui ne s’était jamais sincèrement remis en cause.

Mais l’orgueil mal placé et la colère du jeune homme ne tardèrent pas à reprendre le dessus, et Trioculus ne tarda pas à cracher un bref :

-Eh bien tant pis pour toi !

Puis il partit au petit galop, rapidement suivi de la foule de ses fidèles, qui tinrent à causer un grand tintamarre dans leur désertion ridicule.

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Je commençais à dépérir.

Alors, niveau histoire, c'est pas mal. Le schisme de la horde était assez prévisible, mais reste une bonne idée. Je n'ai plus qu'à voir comment tui vas faire évoluer les suivants de Trioculus (ils vont s'attaquer à ceux d'Atrachir; ils vont s'éloigner en ourdissant une vengeance; ils vont tous simplement quitter la croisade d'Archaon?)

Par contre, je trouve qu'il y a un peu beaucoup de glaviots dans ton histoire. A la fin, je me suis demandé si il fallait le prendre au second degré.

Allez, suite. :)

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-La colère te fais perdre le bon sens

Dommage pour la réaction de Trio. Je l'aime bien au final et malgré ses réactions puériles, j'aurais bien aimé qu'il aille en découdre !!!! Mais bon, il va continuer ses aventures de son côté et je me demande ce qu'il va luia rriver. Si j'étais lui j'essayerai de monter ma propre horde mais dans quelle direction va-t-il bien pouvoir aller ? Bon tout ça pour conclure que j'attends une suite évidemment !

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Merci de ces commentaires :wink:

J'ai l'impression d'avoir perdu des lecteurs (Lib', Ogre...) :) C'est à cause de mon manque de ponctualité ?

Enfin, avant de poster la suite, je vous explique un peu le plan du récit.

Là, je vais commencer une troisième partie. Tandis que la première était un peu "roman familial" et que la deuxième était plus axée sur la dimension épique, la troisième se veut une synthèse entre les deux, où le particulier rejoint le général (allez jamais en khagne, les gens, vous finirez par parler comme Aristote).

Je ne vous en dit pas plus pour pas gâcher le suspens, mais ça vous explique vite fais la structure du récit.

Troisième Partie

Ethar

Chapitre 1

La gloire d’Atrachir

Middenland. Hiver 2522 du Calendrier impérial.

Le serpent ouvrit un œil en percevant le changement de température des alentours. En cette période de l’année et à une heure aussi tardive, le froid convainquait généralement tous les animaux du Middenland de rester dormir, mais le reptile venait précisément de détecter une source de chaleur dans les environs. Curieux, et songeant qu’il y trouverait peut-être quelque rongeur à se mettre sous la dent, le saurien rampa à travers la forêt, vers cette mystérieuse fontaine de tiédeur, tâchant autant que possible de frotter son ventre sur les herbes sèches du bois, et non sur les mottes de neige qui avaient atteint le sol de la futaie.

Après quelques minutes de trajet, le serpent déboucha sur une clairière, qu’il connaissait pour abriter un de ces nids de bois mort qu’aimaient se faire les humains. Mais ledit nid avait disparu face à un gigantesque brasier, devant lequel plusieurs hommes se livraient à des jeux grotesques. Le reptile connaissait les feux de camp, même s’il n’en avait jamais vu dans ces proportions, et savait qu’on pouvait facilement y chasser quelque mulot venu profiter de la chaleur des flammes.

Malheureusement pour lui, alors qu’il s’approchait davantage, le serpent fut repéré par des humains ; et avant d’avoir pu s’éloigner, usant de rires grossiers et de bâtons, les hommes le saisirent, le firent voltiger en l’air, puis le projetèrent dans le feu, lui offrant une mort relativement rapide mais extrêmement douloureuse.

-Les animaux de ce pays brulent aussi bien que les plantes ! s’esclaffa l’un des humains avec les rudes accents de sa langue nordique.

Le feu brûlait d’une telle puissance qu’il réchauffait les guerriers situés non loin du village pris par ses ardeurs, triomphant ainsi du froid de la nuit et de l’hiver du Middenland ; la puissance de la Destruction bravait celle d’Ulric, et sans être capables de formuler des abstractions théologiques de ce niveau, les grossiers slaaneshites se réjouissaient de cette nouvelle victoire à leur manière habituelle : ils avaient empilé les cadavres impériaux en un autel primitif dédié à l’éphèbe qui les conduisait.

Mais depuis plusieurs jours, le conducteur avait grand besoin d’être conduit ; Trioculus s’était en effet enfermé dans un perpétuel sentiment d’angoisse et de culpabilité qui s’apparentait autant que le pouvait le sentiment d’un barbare à de la mélancolie. Face à cette attitude, nouvelle chez leur guide, les renégats de la horde d’Atrachir s’étaient vus contraints de prendre un tant soit peu les choses en main, et une sorte de conseil informel, formé des plus expérimenté, ou plutôt des moins inexpérimentés, des aventureux choisissait les cibles de la petite horde, qui se cantonnait à son habitude de hameaux fragiles pour cibles.

L’origine de ce comportement chez Trioculus était la perte de Philarc ; depuis que ce dernier avait sauvé la vie de l’adonis, celui-ci avait toujours éprouvé un mélange pervers de désir, de reconnaissance et de fidélité chez son compagnon. Le fait que Philarc l’ait désapprouvé distillait un doute pernicieux dans l’esprit enfantin de Trioculus, qui en veniat à se demander s’il avait pris la bonne décision. N’étant pas habituée à ce genre de remise en question, la conscience du jeune nordique avait eu pour réaction cette transe désagréable, qui ôtait une part de son charisme à l’apollon, certes pas au point de lui faire perdre sa clique de dévoués suivants.

En résumé, tandis que ses fidèles se congratulaient mutuellement, Trioculus trônait face au laraire archaïque qu’on lui avait érigé, sans que le moindre plaisir transparaisse d’une manière ou d’une autre de son corps. Cela n’empêchait pas ses adeptes, dont les esprits aliénés mélangeaient sans cesse fantasme et réalité, de se réjouir au plus au point. Toutefois, il restait dans la petite horde quelques individus dont les connexions neuroniques n’avaient pas toutes été altérées par l’adrénaline des massacres, les substances narcotique et la ferveur païenne, et ces perles rares remarquaient bien que la mélancolie de leur idole risquait, à terme, de compromettre leur entreprise de sécession.

Malgré ce sens de l’observation, qui comparé à celui de leurs camarades frisait le génie, ces braves fervents de Trioculus restaient suffisamment immatures pour suivre l’apollon dans sa stupide trahison. Aussi le dialogue qui se produisit entre eux eut-t-il l’apparence d’une discussion enfiévrée entre adolescents préparant une escapade :

-Trioculus ne va pas bien, commença par faire remarquer l’un.

-C’est certain, tu as raison, s’exclama aussitôt un autre, faisant ainsi remarquablement avancer la discussion.

-M’est avis que c’est lié à Philarc, murmura un troisième.

-Ouais, Trioculus est très attaché à cet imbécile, grogna son interlocuteur.

-Sa tristesse doit provenir de l’absence de Philarc, conclut celui qui avait lancé la discussion.

Il y eut à ce moment quelques instants de silence, durant lesquels chacun des conjurés s’émerveilla de (et chercha à comprendre) la phrase si complexe qui venait d’être prononcée. Puis, lorsque les abstractions telles que la notion de devoir ou celle de provenance eurent pénétré chaque esprit présent, une nouvelle voix lança l’idée :

-Si nous ramenions Philarc à Trioculus, celui-ci serait très content !

-Tu as raison ! renchérit celui qui avait l’habitude d’approuver. Et notre prestige au sein du groupe augmentera !

-Comment ramener Philarc ? crut bon de demander un autre convive.

Il y eut à nouveau quelques moments de silence. Finalement, après plusieurs minutes de réflexions, l’un d’entre eux émis ce plan particulièrement complexe :

-Nous n’avons qu’à rejoindre les troupes d’Atrachir, nous infiltrer discrètement dans le campement, trouver Philarc, l’assommer et le ramener jusqu’ici.

Cette idée, qui n’eut soulevée que des commentaires dédaigneux dans toute assemblée de conspirateurs dignes de ce nom, rencontra ici plusieurs cris de joie ; et tandis que les autres renégats continuaient leur ripaille sans même surveiller les montures, quatre d’entre elles s’éloignaient, chacune transportant un barbare enfiévré désirant servir son idole de la meilleure manière que lui permettait son pauvre cortex. Si le lecteur possède lui-même une intelligence supérieure à celle du guerrier barbare moyen, il se sera aperçu de la vanité et de l’idiotie de cette entreprise ; mais les adeptes de Trioculus qui cavalaient présentement dans la nuit trouvaient leur stratagème plus intelligent que les meilleurs plans de bataille d’Atrachir.

Penché au-dessus d’une table de chêne, Atrachir mettait au point ses dernières stratégies. En quelques semaines, l’apparence du monarque avait bien changé ; il s’était vu accordée, par l’entremise de l’un des démons qui accompagnait la horde, une légendaire armure du Chaos, un ensemble de plaques surnaturelles qui avaient proprement fusionnées avec sa chair, le protégeant des coups tout en lui laissant toute son agilité, car le métal s’était réparti de façon moulante sur la peau du guerrier, n’ôtant pas la moindre amplitude à chacune de ses articulations.

Par ailleurs, possédé par son nouveau rôle, Atrachir était devenu un véritable homme de pouvoir, un commandant charismatique apte à mener ses hommes au combat ; ses cheveux et sa barbe étaient désormais taillés et parsemés de tresses, afin d’accroitre sa beauté chère à ses fidèles slaaneshites, et son visage arborait désormais plusieurs tatouages rappelant que la bénédiction des Sombres Pouvoirs était sur lui. Pour finir, plusieurs guerriers du chaos ayant baroudé dans les Terres du Nord, pour lui rendre hommage lui avaient fait don des artefacts ancestraux trouvés au cours de leurs pérégrinations ; Atrachir se battait désormais avec un attirail de lames magiques qui faisaient de lui un combattant encore plus redoutable qu’auparavant, un véritable Seigneur du Chaos.

Mais présentement, c’était son intellect qu’utilisait cette machine à tuer, qui n’avait rien perdu de son discernement passé. La table qu’il contemplait avait été couverte d’objets, afin de représenté les différents éléments du champ de bataille où il livrerait combat dès le lendemain, et il lui fallait décider de la disposition de ses troupes pour cette nouvelle épreuve qui le rapprochait un peu plus de Middenheim, d’Archaon… et de la gloire. S’efforçant de garder la tête froide malgré la pensée grisante qu’il écoperait d’une partie du prestige du Seigneur de la Fin des Temps, Atrachir désigna une zone du plan primitif, et expliqua :

-Leur armée se trouve à proximité du versant ouest du plateau, et n’aura aucun mal à contrôler les collines dès le début de la bataille. Cela vaut-t-il la peine de les lui disputer ?

Ses conseillers, principalement les chefs et sorciers de la horde, se penchèrent sur le territoire qu’il présentait, et l’un d’eux répondit :

-Avant même le début de la bataille, ils auront prit le contrôle de ces reliefs, à moins d’un miracle… Mieux vaut ne pas compter dessus. Il nous faudra subir quelques tirs mais nous pourrons ensuite charger les hauteurs malgré la pente.

-De toute façon, renchérit un autre, leur propre stratégie sera principalement offensive : leurs forces sont principalement composées de cavalerie, et ils n’ont presque aucune arme de tir.

Un sourire reptilien traversa le visage d’Atrachir.

-La bataille se finira donc rapidement en assaut frontal. Voilà qui plaira à nos hommes. Sitôt que nous aurons décidé des emplacements de chaque groupe, nous pourrons rejoindre le champ de bataille…

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Vraiment, tu es méchant avec les suivants de Trioculus. :)

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'ils vont débouler en pleine bataille ou avant. Je n'ai plus qu'à attendre pour voir si j'ai raison, et si oui, pour voir les conséquences.

EDIT: orthographe corrigé

Modifié par haldu
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y chasser quelque mulot venu profiter de la chaleur des flammes.

J'aurais mis au pluriel.

Bon petit PS après l'exil forcé et j'avais pas imaginé que des hommes de Trio auraient décidé de s'activer par tout seul. L'autre ça se trouve le déteste et s'ils réussissent leur mission, il pourrait bien le tuer. En tout cas, il n'a pas décidé de ce qu'il allait faire après donc suite !!!

@+

-= Inxi =-

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  • 1 mois après...
  • 1 mois après...

Hé beh ou quelle est ma dose quotidienne? ^_^

J'ai l'impression d'avoir perdu des lecteurs (Lib', Ogre...) ermm.gif C'est à cause de mon manque de ponctualité ?

Je te rassure c'est juste que je suis un grand flemmard, et que pondre un post tours les deux mois relève déjà de l'exploit chez moi.

Sinon pour ce qui est du texte je suis plutôt dans l'expectative, tu nous laisses suffisamment d'indices pour essayer de deviner la suite, mais pas assez pour se faire des idées sûres. Même si le rythme s'est un peu ralentit j'apprécie toujours autant ton texte et continu à vérifier régulièrement s'il y a un nouveau chapitre.

Donc bon comme les autres, la suite! :lol:

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