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Warhammer Forum

Le retour des HL


Invité Mr Petch

Messages recommandés

Toujours aussi bien.BRAVO! :D:D:wink:

Je me disais aussi qu'il n'avait pas était très poli avec les humains.

Franchement partir sans leur dire au revoir! ^_^:D

Continue! :D

à Maugan Ra: Quand au 1er texte il est très bien.Tu le liras donc sans aucun problème.

Modifié par NETHKHAR
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Pour te répondre, non, l'empereur n'est pas content, il ne l'est pas et ne le sera jamais, damné et meurtri, sa vie n'est qu'un dilemne et ça, même les plus belles phrases n'y pourront rien...

Un jour, je découvriarais le secret de l'empereur, dussè-je en mourir! :D

***Erreur de blackground ?

On peut inventer parfois, non? C'est ce qui apporte de l'interêt à l'écriture.

Je me disais aussi qu'il n'avait pas était très poli avec les humains.

Franchement partir sans leur dire au revoir!

Ah ah! ^_^ Ce n'est pas ce que tu crois!

Allez, je ne vous fait aps plus attendre et vous livre la suite. Bonne lecture!

Il s’agissait bien d’hommes que voyait arriver Tuanahok à bord d’une grand pirogue. Mais une foule de question se pressèrent alors dans son esprit. Pourquoi jouaient-ils des chants traditionnels, pourquoi portaient-ils des plumes et des habits colorés, pourquoi leurs armes étaient en obsinite, minéral que l’on ne trouve qu’en Lustrie, pourquoi brandissaient-ils des étendards aux effigies de Sotek, Tzunki, Tepok, et les autres dieux du panthéon reptiliens, et surtout pourquoi, sur ce bateau, ne voyait-il que des femelles humaines et aucun mâle ? Mais il était déjà trop tard, car la chef du bateau, une fière guerrière arborant des tatouages rouges en forme de serpent (sans doute pour s’attirer les faveurs de Sotek), l’avait vu. Elle brandi sa lame vers lui et cria à ses soldates un ordre. Aussitôt, la pirogue changea de cap et se dirigea vers le pauvre Tuanahok.

Ce dernier était pris au dépourvu. Korai, à ses côtés, ne comprenait pas la situation. En voyant arriver une troupe de guerrières belliqueuses (car leur comportement laissait augurer d’une certaine antipathie envers les lézards), il grogna et prit sa masse entre les mains avec la ferme intention de combattre. Tuanahok lui lança :

« Korai ! Nous ne pouvons que fuir, elles sont bien plus nombreuses que nous ! »

Mais le kroxigor n’y entendit rien, il campa sur ses positions et commença à faire des moulinets avec son arme. Dans la pirogue, les humaines s’agitaient, ramaient de plus en plus fort, criaient et invoquaient les dieux. Tuanahok n’eut alors plus qu’une idée en tête : s’enfuir.

Il eut des scrupules à abandonner là Korai, mais son ami ne voulait rie entendre, il voulait du combat. Ne pas aider un ami n’était pas digne d’un héros, mais Tuanahok était si surpris de voir ces femmes dans le bateau qu’il ne pensa plus à sa quête. Alors le skink s’échappa dans la jungle. Il se dit que s’il arrivait à Tlanxla, il avait une chance de s’en sortir. De toutes ses forces, il entreprit de courir à travers la jungle, aussi long cela dut-il être.

La fin de la journée arrivait, le soir se couchait sur la jungle et les premières fraîcheurs commençaient à apparaître entre les arbres. Chotec était réduit en une boule jaune pâle indistincte. Mais Tuanahok fixait toujours la pointe de la pyramide de Tlanxla. Il ne se l’était pas imaginée si loin, là où il avait échoué sous les cascades. Pourtant, il avait encore de nombreuses heures de marche nocturne. Il décida de s’arrêter un peu pour réfléchir à sa situation. Trouvant appui sur une pierre chaude, envahie de lianes grimpantes, il s’assit et souffla un peu.

Ainsi avait-il fui face à l’adversité, laissant son ami Korai en première ligne. Cette attitude n’était décidément pas digne d’un élu des Anciens. Au moins aurait-il pu aider le kroxigor à se défendre, quitte à mourir. C’était déjà la deuxième fois qu’il laissait son ami entre les griffes de l’ennemi. La première fois, il avait pu le secourir avec l’aide précieuse de Feriboatl, mais là, il était désespérément seul. Où pouvait être le kroxigor, à présent ? Mort ? Tuanahok en doutait, il était d’une solide constitution et il fallait des lames puissantes pour le blesser. Peut-être que les guerrières l’avaient capturé, tout comme les elfes noirs. Dans ce cas, il était en vie.

Tuanahok repensa à ces étranges humaines guerrières. Il avait déjà entendu des rumeurs à propos de guerrières venues s’installer en Lustrie. Mais selon ce qu’il savait des humains,(selon ce que lui avait appris Huatl…ce cher Huatl…si loin à présent, un souvenir perdu. Plus loin même que cette étoile dans la voûte céleste ) il fallait un homme et une femme pour que la race continue de s’étendre. Comment pouvaient-elles faire sans hommes ? Voilà bien un mystère digne des dieux, se dit Tuanahok. Et il sauta de sa pierre et continua sa route. Au-dessus de sa tête, les étoiles brillaient, présence divine par delà le temps et l’espace.

Il commençait à sentir la présence toute proche du temple. La pointe de la pyramide brillait encore, même si la cité n’était plus que ruines et gravas. Tuanahok s’approcha des premières dalles en marbre qui marquaient le voie principale d’accès à la cité. Dans la nuit, les pierres blanches étincelaient de leur gloire passée, même si à présent, la mousse, les lianes, les arbres et les marais croupis avaient tout envahis pour ne laisser apparaître que les plus importantes parties de la cité, ces dernières étrangement conservés des attaques du temps comme par une sorte de volonté divine. Ainsi, arrivant dans la cité, se tenant face à la grande pyramide aux quatre gradins, Tuanahok entreprit de visiter un peu ce qui avait été une des plus grandes cités hommes-lézards.

Ici, il distinguait ce qui avait dû être un monolithe en l’honneur de Tzunki, le dieu des eaux. Ce dieu devait être adoré ici car l’Amaxone passait juste au bord de la cité. On pouvait en voir les reflets doux et calmes, l’onde si paisible. Cette eau rappela à Tuanahok son ami, perdu quelque part dans la jungle. Il vit même sur le bord des pirogues. Un instant, il eut peur qu’il ne s’agît de celle des guerrières, mais en étudiant leur fabrication et leur vieillesse, car un bassin s’était formé à l’intérieur où nageaient quelques poissons. Il testa la solidité de l’embarcation et constata que les siècles ne l’avaient pas trop abîmée. Puis il retourna en arrière vers la cité.

Ce qui surprenait dans ces ruines, étaient la lumière qui en réchappaient, un souffle de vie immuable qui animait encore les lieux. Tuanahok crut entrevoir les ombres des anciens habitants. Et là, ce gros rocher sur le dernier gradin de la pyramide, n’était-ce pas l’esprit d’un vénérable Slann ? Ce temple aux colonnes tenant encore debout malgré les herbes qui le rongeait, ce devait être un temple dédié à Tepok. Se souvenant du dieu tutélaire de sa propre cité, prit d’une insurmontable nostalgie, Tuanahok décida d’entrer dans ce temple.

Bien que l’extérieur était encore solide, l’intérieur montrait les signes évidents d’un grand désordre. Tuanahok observa un religieux silence, car devant lui, sous les décombres, il lisait l’histoire de la chute de Tlanxla. S’asseyant, il déchiffra les anciens symboles gravés dans la pierre depuis plus de cinq mille ans.

« Moi, scribe Tuinihuan écrit sur ses murs la chute de la cité de Tlanxla face aux hordes du désordre. L’armée du désordre grandissait à vue d’œil, des démons, ennemis des Anciens dans leur gloire déchus, arrivaient sur le champ de bataille. Tout n’était que chaos et désolations, nul vie ne résistait à la toute puissance infernale de ces monstres sanguinaires. Ils avaient déjà détruits les Anciens et comptait à présent envahir leur territoire. Mais nous, soldats de Tlanxla, sommes décidés à garder cette cité et à défendre la gloire des Anciens coûte que coûte. L’ordre doit être et sera pour toujours par la volonté des Anciens, et si nous mourrons d’autres se chargeront après nous de maintenir la stabilité du monde. Que les dieux, où qu’ils soient, puissent nous venir en aide. »

Ici, la pierre s’effritait et l’on ne parvenait plus à lire les inscriptions. Tuanahok compris rapidement qu’une grande bataille avait suivi l’arrivée des hordes du désordre et que les Slanns avaient vaillamment combattus. Puis, un peu plus loin, il parvint à lire de nouvelles écritures encore plus troublantes.

« La fin est proche. Notre vénéré Slann Txetzi-Otl a succombé aux coups des démons, le contact de notre cité avec celle de Tlaxtlan, qui doit elle aussi affronter ces démons, doit être brisé. Ces maudites créatures sont mêmes parvenues à briser les précieuses lignes telluriques, nous isolant de nos alliés. Toute la cité est à feu et à sang, et même si nos troupes ont combattu jusqu’à leur dernière force, les démons sont toujours trop nombreux et arrivent dans un flot impossibles à endiguer. Le Slann secondaire Tex-Mex a décidé, pour conserver la mémoire sacrés de la cité, d’organiser une fuite par l’Amaxone. Il existe au nord, en aval du fleuve, un petit temple encore debout où nous pourrons nous abriter. Il est dans le delta du fleuve, cachés entre les arbres. Viendra avec nous Nakai, le kroxigor de la première génération. Il saura nous défendre. Je me dépêche de retranscrire ces mots dans la pierre avant que les démons ne pénètrent dans le temple. Nous devons à tout prix conserver l’ordre du monde, les générations qui suivront devront suivre le grand dessein des Anciens, louer leur magnificence et les servir jusque dans la mort. Que les dieux nous accompagnent dans notre exil. »

Tuanahok resta silencieux face à ces mots, dernières paroles d’une cité déchue. Le skink, seul dans le noir, réfléchit au sens qu’il pouvait donner à de telles paroles, qui évoquaient « le grand dessein des Anciens » qui parlaient de « rétablir l’ordre et la stabilité du monde ». Il comprit cette fois l’engrenage divin dans lequel il se trouvait. Il n’était qu’un élément vivant de ce grand dessein, et sa place était déjà inscrite. Sa quête ne faisait que commencer et déjà, il sentait sa mission divine dans tout son corps, le faire vibrer dans ses écailles. Il savait maintenant que toute créature au service des Anciens vivait pour la restauration du bien, quelle qu’était sa place et son rôle. Il se leva, rassemblant ses armes à sa ceinture et sortit du temple, fier de lui-même.

Contournant le temple baigné de la lumière de la lune, il se trouva alors face à son destin. Le portail du temps dont lui avait parlé Olkayotex. C’était un étrange édifice, une voûte de pierre supportée par deux colonnes. Entre ces deux colonnes, on voyait une sorte de magma noir insondable, aux reflets bleutés. Mais ce néant émettait tout de même une lumière puissante, car toute la place était inondé de sa clarté. Tuanahok s’avança, face à son destin. Il repensa au dessein des Anciens, à sa quête divine, à la restauration de l’ordre et de la stabilité du monde. Tout cela le poussait en avant, vers cet infini inconnu, ce bouillonnement énigmatique, ce vide immense. Il s’apprêta à y entrer, dans ce portail du temps. Il sentait son corps trembler. C’est alors qu’il entendit, au loin, des bruits de tambour. Tournant la tête, il vit arriver une pirogue sur l’Amaxone, remplie des mêmes guerrières. Elles remontaient le fleuve en aval. Korai n’était pas avec elles. Korai…son ami qu’il avait abandonné…Non, il ne fallait pas y penser, il fallait accomplir le dessein des Anciens. Mais méritait-il vraiment ce rôle de héros, après la trahison de son meilleur ami. Tuanahok réfléchissait…il hésitait. La pirogue commençait à disparaître dans le fleuve. Il prit alors sa décision. Il vengerait Korai, qu’il soit mort ou encore en vie. Il courut au quai, débarrassa la vieille barque de son eau et de ses habitants et s’élança sur le fleuve, laissant derrière lui la cité de Tlanxla qui s’éloignait peu à peu de sa vue. Il murmura, sans doute pour mieux parler aux dieux : « Je reviendrais accomplir ma destinée. Je reviendrais. »

Modifié par Mr Petch
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Lut et approuvé! Mais c'est trop court...

Allez, au boulot, on veut la suite!

Un jour, je découvriarais le secret de l'empereur, dussè-je en mourir!

Ah bon... À ta guise, mais je crois que ce sera en pure perte... Un auteur si jeune, quel dommage...

Termine au moins ton texte avant (et ceux qui vont suivre).

Imperator, empereur qui tient à ses secrets!

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Invité Ptitfrere

C'est vrai que c'est un peu court, mais je ne vais pas m'en plaindre car tu n'as surement pas que ça à faire.... :D

Une autre petite faute c'est le "st" au lieu de "est" mais rien de bien grave...

Ptitfrere

P.S: Faudra que j'essaye de faire une histoire aussi..........un jour peut-être ^_^:D

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Invité Maugan Ra

Je n'ai ka m'incliné devan ton talen Mr Petch .

Je vien de lire ton premier texte et il est extraordinaire ,je le conseille a tou les nouveau(kom moi).

j'espere ke tu nou dira kan tu sortira un livre :P

Voila ton nouveau récit est tou aussi bien et plaisan à lire . Bravo :D

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Je n'ai ka m'incliné devan ton talen Mr Petch .

Merci, merci, que de compliments! :D

j'espere ke tu nou dira kan tu sortira un livre

Bientôt! :P Non, je blague. Faut pas exagérer non plus, il y a des tas de textes aussi, voire mieux écrit que les miens. Va faire un tour du côté des Exilés de Dwarfkeeper, ou encore des Annales de GGPF ! Et j'en oubllie plein d'autres injustements (mais j'en profite pour placer mes coups de coeur du moment! :D )

Lut et approuvé! Mais c'est trop court...

:D je me souviens que mon premier retour, de toi, Impe, évoquait déjà la taille de mon intro, et c'est ça qui m'a poussé à écrire plus!

Alors voila la suite. Un peu ratée à mon goût, mais enfin c'est à vous de juger!

Chotec s’était levé depuis longtemps, la pyramide de Tlanxla avait disparu et Tuanahok se préparait au combat. Dans l’espace exigu de sa petite barque humide, il répétait les gestes appris par son maître d’armes saurus, Raqgor. Il réunit les objets qui allait lui servir : la dague de jade, forgée dans un métal inconnu ; le bouclier en écailles de crocodile, une protection non-négligeable ; la sarbacane, redoutable arme de jet ; et enfin le médaillon d’Itzl, qui n’avait pas encore montré son utilité pour le moment. Tuanahok le caressa de la main et le mit autour de son cou. Il se fabriqua une ceinture solide pour y placer toutes ses armes, il harnacha le bouclier dans son dos et se mit debout dans le bateau, le faisant tanguer légèrement. Se sentant comme mu par une énergie sans bornes, il se prit à crier :

« Que les Anciens soient avec moi ! Je te vengerai Korai, et réparerai ma faute ! »

Ce cri eut pour seul effet de faire partir une nuée de perroquets des branches d’un arbre où ils nichaient et de déstabiliser la barque, qui se pencha dangereusement vers en l’arrière. Tuanahok se rattrapa de justesse et sourit.

A perte de vue, autour de Tuanahok s’étendait le marais des piranhas. Le capricieux fleuve Amaxone, avant de se jeter dans la Flaque au niveau du delta de tabazco, se mêlait à un marais bouillonnant et tourbeux, dans les eaux duquel vivaient des créatures voraces et dangereuses qui n’hésitaient pas à dévorer les courageux aventuriers, de toutes origines. Mais dans ce marais résidait un danger encore plus menaçant que ces monstres carnivores. Car il était aussi la demeure des amazones. Campées dans une cité lacustre sur pilotis, ces farouches guerrières, descendantes des premiers marins nordiques venus aborder le nouveau continent. Il s’agissait d’un petit groupe de femmes qui s’étaient établis dans une ancienne cité secondaire au milieu des marais. Peu à peu, elles avaient adoptées les habitude et les dieux des hommes-lézards, se muant en les femmes sauvages de la jungle qu’elles étaient à présent devenues. Et c’étaient bel et bien ces femmes que Tuanahok avait vu sur l’Amaxone, naviguant en amont sur leur pirogue rudimentaire. Il comptait bien s’introduire dans leur camp, même si cette entreprise s’avérait désespéré, le skink avait à présent la sensation d’être l’élu des Anciens, une pièce importante de ce grand puzzle qu’était le dessein des Anciens. Cela n’était qu’un étape de sa quête.

Dans le marais, Tuanahok faisait moins le fier. Il sentait comme une présence sinistre, des yeux qui l’épiaient sans cesse. Dans l’eau, dans les arbres qui ombrageaient les lieux de façon à les rendre encore plus obscures, dans les bancs d’algues qui surnageaient en surface, dans les pierres effrités qui devaient marquer l’emplacement d’une ancienne cité-temple. Tout dans ces marais inspirait la crainte. Les marais des moustiques, où il avait rencontré les caméléons, semblaient bien moins hostile, car on pouvait quand même y distinguer le ciel. Alors qu’ici, les seuls sons étaient le clapotis inquiétants des marais et le grincement sinistre des lianes qui pendaient mollement aux branches des arbres moisis par l’humidité chaude ambiante, qui était comme une nappe de chaleur irrespirable. Mais surtout, ce qui contrastait avec le marais des moustiques était cette sensation gênante d’un danger omniprésent. Ici, nul araignée pour tisser une toile mortelle, non, ici, les prédateurs guettaient longuement leur proie pour se livrer avec eux à une épuisante guerre psychologique. Le skink, flegmatique de nature, n’était pas aussi troublé, mais il pressentait tout de même un proche danger. Son instinct naturel lui disait de se méfier de chaque élément du décor. Là, derrière ce buisson pouvait se dissimuler une féroce salamandre, ou bien encore dans cet arbre guettait un félin dangereux, et ne parlons pas des piranhas qui, disait-on, infestaient le marais. Tuanahok, pour avancer, avait mis sa rame dans l’eau. Il avait retrouvé celle-ci rongée par les dents hargneuses de ces créatures. Sa barque errait donc à présent d’une berge à l’autre sans trop de but. Le skink s’était préparé en plaçant des projectiles empoisonnés dans sa sarbacane. Il s’apprêtait à faire feu au moindre ennemi qui se montrerait.

Soudain, il entendit un bruit provenant d’un amas de terre. Il se retourna. Il ne vit rien à part la motte de terre immobile au milieu du marais. Il se pencha un peu en avant pour mieux voir. Un instant, il avait bien cru voir une ombre sur ce monticule. Mais non rien. C’est alors qu’il sentit une violente douleur dans la nuque et s’évanouit.

Lorsqu’il se réveilla enfin, il entendit des cris de guerre et de tambours tout autour de lui. Il comprit vite qu’il avait été endormi par du venin de tarentule, un puissant somnifère. Il leva la tête. La première chose dont il s’aperçut était qu’on l’avait attaché à un arbre au moyen de cordes. Puis, il vit les silhouettes qui dansaient autour de lui. Toutes des humaines. Il avait été capturé par les amazones. Il les observa danser et reconnut quelques rythmes des incantations sacrées de Sotek. Ces guerrières devaient vénérer le dieu serpent. L’habitat était fruste, des cabanes en bois et en paille. Ces humaines n’avaient pas été capables de copier la perfection des cités-temples. Même si sa situation n’en valait pas la peine, Tuanahok commença à s’amuser. un rictus de mépris apparut sur son visage. L’ombre de l’innocence juvénile s’éloignait déjà du skink.

Interrompant brusquement les chants et les danses, Tuanahok se mit à siffler dans sa langue (une provocation de plus) :

« - Bonjour. Qui êtes-vous et que me voulez vous.

Celle qui devait être la reine, car ses parures étaient resplendissantes, ses armes étincelantes et son attitude hautaine s’avança vers le lézard et lui répondit dans la même langue, se qui surpris Tuanahok :

- Je ne crois pas que tu sois en position de poser les questions, lézard. De plus, je suis persuadé que tu connais notre nom.

- En effet. Vous êtes les amazones. Les guerrières des marais des piranhas. Les femmes sauvages du nord. Les humaines déchues.

- Je vois qu’on vous apprend tout chez vous.

Il était étrange de voir l’amazone s’exprimer dans cette langue gutturale et sophistiquée. Mais pourtant, cela prouvait que les anciennes nordiques s’étaient parfaitement adaptées à la forêt.

- Pourquoi m’avez vous capturé ?

- Tu étais dans notre territoire.

- Nous ne sommes pas en guerre, que je sache.

- Les patrouilleurs skinks de Tlaxtlan n’hésitent pas à nous tirer dessus lorsque nous nous aventurons trop près de chez eux. Non, ce que je me demande c’est pourquoi toi, tu es venu ici en connaissant les dangers. Seul, qui plus est. Ce n’est pas un peu trop téméraire, même pour un lézard.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et continua :

- Tu viens de Tlaxtlan ? Dans ce cas, pourquoi es tu passé par l’Amaxone ? Car nous te suivons depuis ton départ de Tlanxla. Etrange comme parcours, tu ne trouves pas ?

- Je viens ici pour sauver un ami.

L’amazone eut l’air étonnée :

- Un ami ?

- Korai, mon compagnon. Un kroxigor que vous avez tué ou capturé.

- Un kroxigor ? Nous n’avons pas capturé de kroxigor.

Cette remarque fit réfléchir Tuanahok qui changea alors de ton. Korai n’était donc pas mort ? Il ne comprenait pas. Mais la chef des amazones allait lui apporter la solution :

- Nous avions envoyé il y a quatre jours une patrouille en barque pour remonter le fleuve jusqu’aux chutes d’eau. Elle n’est pas revenu. Lorsque nous avons envoyé un second groupe à leur recherche, elles n’ont trouvé que des cadavres de nos guerrières sur une petite plage juste sous la cascade. Ainsi, ce serait ton kroxigor le maître d’œuvre de ce massacre…

Tuanahok était heureux. Korai n’était pas mort, il était encore en vie. Peut-être était-il parti à sa recherche ! Sa force avait eu raison du nombre des guerrières. Le skink répondit alors qu’une lueur d’espoir se ranimait en lui :

- Sans doute. Korai est dangereux.

- Soit. Puisque tu le connais, tu payeras pour lui.

Et l’amazone s’éloigna. Tuanahok lança :

- Qu’allez vous me faire ?

- Noter coutume veut que, lorsque nous capturons des ennemis, nous les soumettons à un défi guerrier. S’ils gagnent, nous les laissons partir. S’ils perdent, nous les tuons. »

Et sur ces mots rassurants, elle s’en alla pour de bon. Tuanahok prit peur. Il allait devoir affronter une de ces guerrières en combat singulier. Qu’elle allait en être l’issue ?

Pour le combat, une arène avait été préparé et l’on avait rendu à Tuanahok ses armes (en prenant la précaution de bien l’encadrer pour qu’il ne s’évade pas). Il pouvait combattre avec sa dague et son bouclier. Mais à la dernière minute, il délaissa le bouclier, car Raqgor ne lui avait pas appris son maniement et il craignait de se tromper.

Il entra dans l’arène où l’attendait son adversaire. Vêtue d’une peau de jaguar et armée d’une épée longue, son armure dorée resplendissait au soleil. Tout autour d’eux, les amazones criaient et encensant leur championne qui répondait au nom de Kitla. Elle était brune et plutôt petite, ses cheveux courts retombant en mèches désordonnés sur son visage bronzé, camouflant ses deux yeux clairs. Son allure athlétique montrait qu’elle avait du participer à bien des combats. Tuanahok s’inquiétait. Il espérait qu’un événement vint interrompre le combat, mais rien ne présageait d’une telle chose. Alors il s’avança face à Kitla.

La guerrière le jaugea du regard elle le fixa nettement avant d’enclencher sa première passe d’armes. Elle chargea droit devant le skink qui, se souvenant soudainement d’un conseil de Raqgor, plaça son arme de façon à parer le coup de Kitla. Celle-ci fut un peu surprise de la vivacité du skink mais enchaîna avec un second coup qui aurait atteint le poitrail de Tuanahok s’il n’avait pas esquivé à temps. Le combat continua ainsi, Kitla faisant pleuvoir les coups sur Tuanahok qui ne faisait qu’esquiver ou parer. Mais l’amazone, cernant qu’elle allait devoir user de la ruse, profita d’une parade de son adversaire pour le déséquilibrer d’un coup de pied dans la jambe. Tuanahok chancela, fit quelques mètres en titubant mais se redressa grâce à son appendice caudal stabilisateur. Kitla, ne perdant pas une occasion, bouscula le skink par un coup à l’épaule. Il tomba à terre sous les ovations du public.

Il ne vit que la pointe de la lame arriver au dessus de lui. Son arme était trop loin pour qu’il puisse parer assez vite. Il attendit le coup venir sur lui…c’est là que l’amulette d’Itzl prit tout son pouvoir. Le public d’amazone vit alors la forme d’abord floue, puis très nette, d’un guerrier reptilien aux yeux jaunes et rouges se matérialiser et contrer le coup de Kitla, qui se recula, étonnée. Toute l’assemblée retint son souffle devant cette vision. Cela ressemblait au dieu Itzl en personne qui aurait secouru le skink dans un formidable éclair bleuté. Tuanahok profita de la stupeur de son adversaire…il fouilla dans sa mémoire et se souvint de son tout premier combat, face à Raqgor. Il était parvenu à le mettre à terre par un moyen simple…bien sûr ! Il suffisait d’utiliser sa queue préhensile. De suite, il enroula sa queue autour de la jambe de Kitla. Bien plus légère que le saurus, il n’eut aucun mal à la faire trébucher. Elle s’affala dans la poussière, lâchant son arme. Le public allait de surprises en surprises. Alors Tuanahok reprit sa dague et la pointa entre les deux omoplates de Kitla qui tentait de se relever. Il ne voulait pas la tuer. Jamais jusqu’alors il avait tué un ennemi. Il entendit simplement la voix de la chef des amazones lui crier :

« Skink, tu es libre ! Tu peux choisir de l’épargner ou de la tuer.

- Je l’épargne ne serait-ce que pour vous prouver que mon peuple et plus évolué que le vôtre ! »

Kitla se releva, encore abasourdie. Elle s’agenouilla face à Tuanahok et lui dit alors :

- Je m’incline face à toi, protégé d’Itzl.

Le cri fut repris en cœur par l’assemblée. Tuanahok exultait dans cette arène. Il sentit une nouvelle force en lui. »

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Raté? Non,je pense pas c'est vrai que c'est pas, tout a fait le même style mais c'est toujours mieux que tous que je peux et pourrzi jamais faire.

Décidément les humains me font toujours faux bond dans tes histoires!

Dans Mildidjou je dis que c'est des esclaves,c'est des pirates.

ET maintenants les amazones.

Bon, j'essairai plus de deviner!

ON veux la suite,Ce skink a encore perdu Korai!

Faudra lui acheter une laisse! :P

Allez,continues!

Modifié par NETHKHAR
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Invité ravil silion

je suis du même avis que Nethkhar, ton texte n'est pas raté du tout. les évenements avec les amazones sont peut être un peu rapides, ce qui est du sans doute à ma soif et à ma vitesse de lecture.

il est vrai aussi que ces deux compéres devraient se balader attachés, j'espère au moins qu'ils vont se retrouver. si ça continue, Koraï va penser que Tuanahok est une poule mouillée, à chaque fois, il fout le camp.

les hl, on les dévore, alors la suite se doit d'arriver à un rythme soutenu, allez dépéche toi!!!!!!!!

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Moi, j'aurais achevé l'adversaire dans un cri de rage...

Mais heureusement, ce n'était pas moi!

Franchement, je ne vois pas ce que ça a de raté! L'ambiance y est, le combat est bien décrit...

Non, je vois pas!

Imperator, qui se demande pourquoi tu te rabaisse...

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il est vrai aussi que ces deux compéres devraient se balader attachés, j'espère au moins qu'ils vont se retrouver. si ça continue, Koraï va penser que Tuanahok est une poule mouillée, à chaque fois, il fout le camp.

Tu es sure que tu n'a pas mal tapé?

Tu as mit que Korai allai penser! :mrgreen::zzz:

Pour un kroxi, c'est pas très beaucoup normal! :D

Non,Sinon j'ai relu le texte (et oui,on dévore alors on se resert pour savourer. :) )

Et je vois toujours pas ce qu'il y a de rater.

NETHKHAR,heureux car il est enfin en vacances. :whistling:

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Pour ce qui aurait pu peut-être éventuellement avoir été suggestivement pensé comme ayant la potentialité hypothétique d'un quelconque léger manquement :

- l'apparition d'Itzl, que je trouve trop brève par rapport au reste.

- euh ?

Toujours bien écrit et surprenant de profondeur, ton récit nous immerge totalement dans le monde des lézards et de la Lustrie. J'en viendrais presque à magnifier cette race tant tu la berces de si belles descriptions. Il y a des erreurs dans tes textes, je ne te le cache pas : ils m'empêchent parfois de suivre le fil de l'histoire. Fort heureusement, tu les pares avec une réelle adresse dans la formulation de tes phrases toujours bien choisies.

Un dernier point pour terminer ? Je trouverais réellement dommage que tu commences à nous parler de Neheckara, alors qu'il te reste tant à faire dans les jungles !

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Invité Ptitfrere
Un peu ratée à mon goût, mais enfin c'est à vous de juger!

Raté ?! Je ne vois pas du tout en quoi ce texte est raté !!! Il est tout aussi passionant et captivant que tout les autres et tous ceux a venir (d'après moi)...

Enfin bon, moi ce que j'en pense, c'est que même si ce texte est "soidisant" raté, je ne t'arrive pas à la cheville et m'incline devant ton talent !!!

Ptitfrere :lol:

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J'avais pris du retard mais la je vien de tous ratraper et je suis enthousiasme.

Je ne trouve pas l'apparition d'Itzl trop courte car c'est une apparition magique qui a pour but de le proteger et non de combattre a sa place.

Tous sa pour dire que j'aime toujours autant, si ce n'est pas plus qu'avant, ton texte :lol:

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Il suffit que je dise que j'ai raté mon texte pour que vous réagissiez tous! :) Je ne sais comment vous remercier! En fait, je disais ça simplement parce que ce passage me semblait trop rapdie, pas assez détaillé. J'ai la sensation d'avoir un style qui s'étale dans le temps de l'action, passant plusieurs lignes sur un événement qui n'a duré que deux secondes? Mais bon, je me trompe peut-être. Pour ce texte aussi, j'ai eu cette sensation d'aller un peu vite et de bacler, mais enfin, ce n'est que mon avis! Donc à tous, bonne lecture!

Un dernier point pour terminer ? Je trouverais réellement dommage que tu commences à nous parler de Neheckara, alors qu'il te reste tant à faire dans les jungles !

pour tout te dire Feurnard, Tuanahok commençait peu à peu à me lasser, et j'avais besoin de me lancer dans autres choses pour ne pas m'ennuyer de ce récit-là. Les contes de l'oasis sont un échapattoire pour que ce texte-là reste bien réfléchi et bien écrit.(ce qui ne veux pas dire que les contes seront baclés!)

C’est ainsi que Tuanahok acquit rapidement dans le camp des amazones une étonnante notoriété. Juste après le combat, la reine des guerrières vint le rejoindre dans l’arène tandis que Kitla allait se retirer dans les gradins. Elle se présenta face à lui et énonça d’une voix solennelle :

« - Moi, reine Titxa te demande si tu es l’envoyé des Anciens ?

Tuanahok fut surpris par cette question. Il répondit tout de même :

- Oui. Je viens de la cité de Tlaxtepok et je parcoure la jungle dans une quête héroïque.

- Tu portes le médaillon d’Itzl, comme écrit dans l’antique prophétie de Tuinihuan.

- La prophétie. Quelle prophétie ?

- Viens avec moi dans le temple de Tepok. »

L’arène Titxa sortit de la reine. Tuanahok la suivit et vit que tout le public était derrière eux. Ils parcourent les rues de pierre du village puis s’éloignèrent un peu de l’enceinte principale pour entrer dans la forêt. Le cortège d’amazones les suivait toujours. Tuanahok sentait son cœur battre en pénétrant dans la forêt. A Tlax, son arrivée avait été annoncée par une prophétie, il en avait été de même dans le marais des moustiques, avec les caméléons. Et à présent, cet événement se répétait chez les amazones. Il prit définitivement conscience de sa place dans le dessein des Anciens. Son propre destin n’était-il que ces gravures antiques sur des plaques de marbre ? Toute son histoire était-elle écrite dans la pierre à jamais ? Cela paraissait vertigineux, mais il fallait se rendre à l’évidence que les puissances qui gouvernaient sa vie étaient indicibles et inconnus pour lui. Il devait se contenter d’accomplir sa quête, qu’importe que serait son libre arbitre. Il lui avait pourtant semblé, lorsqu’il avait été face au portail du temps, décider de lui-même de son parcours. Et maintenant, il avait la preuve que cette hésitation avait été prévue par les Anciens. Alors il entra par la porte du temple en ruines que lui indiquait Titxa.

Ce temple dédié à Tepok était en tout point semblable à celui qui se trouvait à Tlanxla, si ce n’était qu’il était mieux entretenu, sans doute par les amazones. Sur les murs, d’autres gravures apparaissaient. Il comprit alors que le contingent de skink qui avait fui Tlanxla, il y a cinq mille ans, avait trouvé refuge ici, et que le scribe Tuinihuan avait continué ici sa narration. Tuanahok s’approcha et commença à déchiffrer les premiers mots.

« Moi, scribe Tuinihuan de Tlanxla écrit sur ses pierres que notre peuple a fui sain et sauf de notre belle cité, guidé par le vénérable Tex-Mex. Nous allons ici reconstruire les temples et les bassins de frai, en espérant que les marais nous protègent des démons. Déjà, l’espoir renaît un peu parmi nous. Les Anciens ne nous ont pas abandonnés »

La reine Titxa interrompit la lecture de Tuanahok et lui dit :

« Lis plutôt ce passage. »

Elle lui indiquait de la main un passage vers la fin du récit.

« Les démons sont revenus. Nos téradons, envoyés en éclaireur nous ont annoncés qu’ils étaient sur le point de traverser les marais. Connaissant leur nombre toujours grandissant, je crains qu’ils ne représentent un réel danger pour nous. Aujourd’hui, le vénérable Tex-Mex a parlé. Il a dit que nous devrons nous défendre jusqu’au bout pour conserver intact la cité, car tel est le dessein des Anciens. Il a annoncé la venue, dans cinq mille ans, d’un skink élu des Anciens qui pourra trouver ici toute la puissance nécessaire pour continuer sa difficile quête, et qu’il fallait pour cela que le temple de Tepok reste intact, car c’est là que s’accomplira la prophétie. »

Tuanahok stoppa la lecture. Titxa souriait. Depuis de longues années, elle attendait ce moment où l’élu des Anciens arriverait. La prophétie de Tuinihuan était connue de toutes les amazone depuis très longtemps. Et c’était à elle que revenait le mérite de la voir s’accomplir.

« - Mais que dit exactement cette prophétie demanda Tuanahok ?

(- C’est toujours bien une prophétie.

- Ca dépend, des fois ça parle de détruire le monde)

- Elle n’est connue que de nous. Tu seras soumis à un rituel magique pour te donner les faveurs du dieu Tepok. Tu devras méditer longtemps pour atteindre la sagesse qui te serviras pour ta future quête. Nous te laissons à présent. Les prêtresses de Tepok vont t’apporter les éléments nécessaire au rituel. »

Tuanahok resta silencieux et s’assit sur un banc en pierre au centre du temple. Titxa commença à partir, suivie par sa suite de guerrière, laissant seul le skink qui les observait de son regard reptilien pénétrant.

Il attendit là encore quelques minutes qui lui parurent une éternité. Le temps semblait s’écouler lentement dans ce lieu protégé par les dieux. Déjà, Tuanahok sentait en lui des forces divines. Il regarda autour de lui et vit les écritures protectrices qui recouvraient la roche marbré, rongée par le temps. Il s’allongea sur la pierre grise et étendit les bras. Sur le toit du temple, on voyait une large fresque peint avec du noir de charbon et du corail rouge. Elle représentait la figure du dieu Tepok, le serpent à plumes. Il encerclait un œuf géant de couleur mauve qui formait une sorte de spirale. Après l’avoir fixé quelques instants, Tuanahok finit par le voir bouger, tourner de gauche à droite. Il crut entendre une étrange mélopée doucereuse l’emporter dans un autre univers, accompagnée par une agréable odeur indéfinissable embaumant l’atmosphère. Bientôt, il ne parvint plus à quitter des yeux le plafond. Il ne vit même pas venir les deux amazones vêtus des traditionnelles robes mauves de cérémonie qui entrèrent pieds nus dans le temple. C’est elles qui jouaient du fifre et de la lyre, et qui répandaient de la fleur de cactus sur les murs pour donner une odeur enivrante. Tuanahok eut la sensation étrange de se rapprocher du plafond, comme s’il flottait dans l’air et avançait vers le ciel. Il essaya d’ouvrir les yeux, mais le noir s’était fait tout autour de lui et il ne pouvait plus rien distinguer d’autre que la peinture sombre et l’image ensorcelante du dieu serpent à plumes. Il sentit son corps faiblir, ses muscles se relâcher, son esprit s’envoler. Et il le vit…

La pluie avait inondé la région pendant plusieurs jours. De l’eau dégoulinait d’une rigole naturelle sur le toit du temple et retombait en formant une sorte de mare boueuse sur le sol. A cette époque de l’année, les pluies étaient véritablement torrentielles et l’Amaxone rentrait souvent en de longues crues, engloutissant sous les flots la partie basse du village des guerrières. Elles se réunissaient alors sur les collines qui surplombaient les marais et attendaient que la décrue arrive. Titxa et Kitla se tenaient face au temple de Tepok. Elles observaient la porte de bois vermoulue d’où sortirait l’élu.

« - Depuis combien de temps le skink se trouve dans ce temple ? demanda Kitla

- Cela fera presque une lune, lui répondit Titxa. Mais nous devons attendre encore. J’ignore combien de temps.

- Peut-on le voir ?

- Non, il doit être en transe spirituelle. Ne le dérangeons pas ! »

Titxa quitta son amie par un clin d’œil complice. Mais la jeune guerrière resta debout face à l’édifice en ruines. Elle attendit de ne plus entendre les pas de sa supérieure marcher sur le sol humide, et elle s’avança vers la porte du temple avec toute sa discrétion coutumière.

Elle poussa fébrilement la porte qui grinça à peine. Là, face à elle, elle vit Tuanahok, les yeux fermés, les bras tendus, le corps froid , long et reptilien allongé sur le bloc central de la pièce. Kitla s’approcha du lézard. Sa fine silhouette athlétique forma une ombre immense sur le mur. Elle tendit les bras pour s’appuyer sur la roche où était étendu l’élu. Elle le regarda attentivement, posant sur son visage massif de skinks un doux regard humain où pétillait une étincelle de fierté. L’élu…elle avait combattu contre l’élu. Car il ne faisait aucun doute pour elle qu’il fût l’élu des Anciens, une telle quiétude témoignait d’un don spirituelle sans égal. Elle voulut le toucher, sentir ses muscles détendus sous la peau opaque et humide, mais se retint. Elle se contenta de s’agenouiller à ses pieds et à le regarder en silence. Dehors, on entendait le bruit des gouttes de pluie tombant à verse sur le toit. La salle faisait ressortir le moindre bruit et l’ambiance des lieux inquiétait la petite amazone. Elle se mit à chuchoter des prières divines :

« Je ne te quitterais jamais noble élu des Anciens. Je serais pour toujours ta fidèle garde du corps. Jusqu’au bout, je serais avec toi, face à tous les dangers de ton aventure. Tepok, faites que ma prière soit entendu. »

Dans le temple, un étrange événement se déroulait. Dans l’obscurité latente d’un lieu sacré, une humaine communiquait avec les dieux du panthéon reptiliens, les mystérieux dieux de la jungle, ces sombres entités déchues, les Anciens, espoirs d’un peuple abandonné mais fidèle. Dans l’obscurité latente d’un lieu sacré, une humaine devenait membre de ce peuple, se liant à l’un d’eux par une prière. Le soleil se levait au loin, marquant l’aube d’un nouveau jour. Un rai de lumière parvint aux genoux écorchés de Kitla.

Tuanahok ouvrit un œil, puis l’autre. Il recommença à sentir ses muscles se raidirent, son esprit reprendre possession de ses sens. Il bougea une main pour tester. Le contact de l’air humide lui indiqua qu’il ne rêvait plus et qu’il était bel et bien revenu dans le monde réel. Alors il se leva sur ses deux jambes et regarda autour de lui. Il fut surpris de voir une amazone agenouillée face à lui, le visage plongé dans ses deux poings serrés, signe d’allégeance. Il lui tapota l’épaule :

« - Qui es-tu ?

L’amazone leva brusquement les yeux et réprima un cri de surprise en voyant Tuanahok. Ses yeux s’écarquillèrent et elle balbutia :

- L’élu…tu es vivant…tu…

- Qui es-tu, jeune amazone, et que fais-tu là ?

- Je dois te suivre.

- Me suivre ?

- Oui, c’est important. Je le dois. Tepok a accepté ma prière. Je serais ta protectrice jusqu’à la fin de ta quête.

- Ma protectrice ? Mais je n’ai pas besoin de protectrice.

- Que tu crois ! répliqua Kitla qui avait retrouvé ses esprits et s’étaient levée sur ses deux jambes harmonieusement galbées.

- Eh bien soit…mais tu n’ignores pas que je vais loin à présent. Je dois continuer ma quête en me rendant à Tlanxla, et passer par le portail du temps.

- Je viendrais avec toi.

Le skink fut surpris devant tant d’insistance, mais continua :

- Je dois prévenir les autres amazones de mon départ. Il faut qu’elles me fournissent une barque pour naviguer jusqu’à la cité.

- Il sera fait selon tes moindres désirs ! »

Et la guerrière partit en sautillant à travers les buissons encore trempés par l’averse nocturne.

Modifié par Mr Petch
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L’arène Titxa sortit de la reine

Je crois que c'est un jeu de mot( comme: Gal, amant de la rein, alla tour magnanime, galament de l'arène à la tour Magne à Nime. Non, je dois me tromper (Mr Petch, petit cachotier...))

Sinon, ben j'ai pas vraiment compris ce qui s'est passé... Tuanahok est entré en transe et la p'tite aussi? Bon, ils ont parlé aux dieux, vut des images? J'vois pas...

Je rajouterais aussi ce bout-là:

(- C’est toujours bien une prophétie.

- Ca dépend, des fois ça parle de détruire le monde)

Naheulbeuk... Vraiment très connu semble-t'il...

Allez, explicite un peu ce passage ou, au pire, explique-moi... J'aimerais pouvoir suivre Tuanahok sans avoir un poids qui m'empêche de tout comprendre... (même si j'ai pas loup égrand chose.. Dans l'ensemble, La p'tite devient la garde du corps de Tua et ce dernier va à Tlanxla pour passer la porte du temps...)

Imperator, qui aime bien les petits messages cahés dans les textes...

Modifié par Imperator
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J'aurais bien voulu répondre à ton dernier texte, mais... j'ai un problème.

Ils ont déjà tout dit ! ^_^

Toutefois, j'aimerais ajouter une remarque : j'adore la manière dont tu bâcles tes récits ! :wub:

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Me revoila donc, et je me sens plus en forme pour achever la chapitre 2, prêt à tourner une nouvelel page de l'histoire de Tuanahok!

Sinon, ben j'ai pas vraiment compris ce qui s'est passé... Tuanahok est entré en transe et la p'tite aussi? Bon, ils ont parlé aux dieux, vut des images? J'vois pas...

C'est ça que j'avais eu la sensation de rater la dernière fois. Donc j'ai tenté de rattraper le coup dans cetet nouvelle partie en racontant un peu plus. vous de juger (je propose et mes lecteurs disposent! :wub: )

QUOTE 

L’arène Titxa sortit de la reine

Je crois que c'est un jeu de mot( comme: Gal, amant de la rein, alla tour magnanime, galament de la tour Magne à Nime. Non, je dois me tromper (Mr Petch, petit cachotier...))

Exact Impe, j'ajouterai même que ça s'apelle un holoryme, je crois. J'ai trouvé ça drôle alors j'ai laissé. Bravo pour l'avoir remarqué, Impe, tu connais tes classiques! ^_^

Bon allez, voila le texte, bonne lecture à tous!

Le départ fut expéditif. A peine Tuanahok eut-il la barque qu’il se dépêcha de l’élancer sur le fleuve. Les amazones s’étaient étonnées de la demande de Kitla, mais le skink n’avait pas dit non, alors la jeune guerrière avait fait ses bagages et toutes étaient venues la saluer alors qu’elle s’en allait sur le large fleuve dans la pirogue. Sa silhouette haute et son comportement expansif contrastaient avec l’impassibilité du petit lézard, qui ne disait mot et installait les rames sur les côtés. La pluie tombait encore drue et formait la surface de l’eau des petits cercles qui allaient en s’agrandissant, puis disparaissaient dans l’onde. Kitla faisait encore des signes de la main lorsqu’ils perdirent de vue les marais et la colline des amazones. Tuanahok ne s’était même pas retourné. Il avait acquis une sorte d’étrange calme reptilien qui le laissait immobile pendant de longues heures, laissant tomber sur lui les gouttes de pluie. Kitla s’abritait sous une cape en peau de jaguar. Et le temps s’écoula à mesure qu’avançait sur le fleuve ce si étrange duo.

Le premier jour, Tuanahok et Kitla avaient mutuellement gardé le silence. Le skink semblait méditer à l’avant du bateau, l’amazone observait d’un regard ingénu et naïf la nature autour d’elle. La pluie capricieuse avait pour le moment cessée – sans doute pour mieux recommencer – et Kitla scrutait les animaux assoiffés qui venait s’abreuver au fleuve, profitant de l’éclaircie passagère. Il y avait une ambiance singulière lors de ce premier jour, l’ombre des Anciens planait sur la frêle embarcation, une sorte de douce mélancolie encore énigmatique qui étonnait les perroquets et les colibris qui venaient voleter autour des deux aventuriers. Kitla, toujours curieuse du monde qui l’entourait, les laissait se poser sur sa main bronzée, sifflait avec eux en tentant d’imiter leur doux chant apaisant. Puis le soir vint et l’averse reprit de plus belle.

Tuanahok et Kitla commençaient à sentir une certaine appréhension. La pluie violente avait par deux fois faillit renverser la barque, seuls les coups de rames désespérés de l’amazone avait permis de rétablir la situation. Mais cette fois, une grosse quantité d’eau avait pénétrée dans la pirogue qui penchait dangereusement vers la droite et menaçait de chavirer. La temps orageux n’arrangeait rien, car des éclairs lumineux zébrait par moment le ciel, en rajoutant dans le chaos désordonné qui agitait frénétiquement les deux aventuriers. Kitla, à l’aide de sa cape étanche, jetait l’eau par-dessus bord pour éviter l’inondation, Tuanahok ramait à gauche pour atteindre la rive avant que le déluge e soit plus complet. Le courant s’était en plus emballé et c’était face à tous les éléments naturels déchaînés qu’ils devaient se battre. Le vent soufflant fort les poussait fort heureusement vers la rive et ils s’échouèrent violemment sur le sol humide.

Kitla était étendue inanimée sur le sol depuis un certain temps. Son visage aux traits harmonieux, la courbe de son cou, de ses hanches et de ses jambes, tout cela fascinait Tuanahok qui l’observait comme une bête sauvage, étudiant l’anatomie d’une race de lui peu connue. Il attendit qu’elle se réveillât. C’est alors qu’elle ouvrit ses yeux, l’un d’abord, caché par une mèche rousse tombante sur le front, l’autre ensuite, perle d’opale sur sa peau tannée. Tuanahok déclara doucement :

« - Nous nous sommes échoués, et nous méritons bien un peu de repos. Je suis allé cueillir des fruits dans la jungle pendant que tu dormais.

C’étaient les premiers mots qu’ils se disaient depuis le départ. Kitla mit du temps à réagir, puis balbutia, encore émerveillée par le lézard :

- Oui…merci…

Tuanahok lui tendit les mangues fraîches. Elle s’assit en tailleur face à lui et commença à déguster le fruit avec appétit. Ils se trouvaient sous un grand arbre tropicale aux larges feuilles qui les protégeaient de la pluie. Les deux êtres se regardaient de façon complice, comme s’ils se comprenaient. Kitla but une grand gorgée de jus de mangue et, en l’avalant, demanda à Tuanahok :

- Peut-être devons-nous parler à présent. Qu’as-tu vu dans le temple de Tepok, noble élu des Anciens.

Tuanahok émit un gargouillement reptilien. Il se tenait droit comme un I, le regard pénétrant et sûr de lui. Il finit par dire :

- Toi aussi, tu t’y trouvais, jeune amazone. Tu as pu ressentir la même chose que moi.

- Peut-être…

Kitla sourit et attendit. Le skink prit la parole :

- Voilà ce que m’a permis de connaître mon initiation spirituelle au temple de Tepok. J’ai vu l’insondable dieu serpent à plumes, il me regardait de ses deux globes captivant, il décrivait autour de moi des cercles concentriques, et moi, j’étais allongé sur le sol de la jungle, des fourmis me chatouillait le pied et je restais immobile. Il me parla en ces termes :

« Jeune Tuanahok, tu as déjà parcouru une bonne partie du chemin qui te mène au bout de ta quête, mais le plus dur reste à faire, tu le sais. Tu as su prouver ton courage dans cette aventure, mais tu dois encore l’éprouver face à des difficultés grandissantes. Le parcours fut pour le moment dur physiquement, mais il sera maintenant dur spirituellement. Les Anciens t’aideront dans ta tâche. Je te donne une partie de mes pouvoirs. Fais-en bon usage, au bon moment. Bonne chance jeune Tuanahok

Alors il disparut et je restais sur le sol. Les fourmis s’étaient muées en d’étranges points noirs qui m’envahissait le corps. Je sentit une sorte d’immense puissance me traverser le corps tout entier, une puissance divine. Enfin, lorsque les insectes m’eurent entièrement recouverts, je ne vis plus rien que le néant, et je me réveillai dans le temple de Tepok, où je te trouvai au pied de la dalle.

- Et sais-tu ce que t’as donné Tepok ?

- Oui, je crois savoir.

Il tourna la tête vers sa besace qui contenait ses plantes médicinales et en sortit une pierre aux teintes mauves qui resplendissait malgré le manque de lumière.

- Un joyau ? s’étonna Kitla. Connais-tu son utilité ?

- Non, pas pour le moment, mais je suis sûr qu’il renferme une grande puissance. Je vais le ranger pour le moment.

Tuanahok replaça la pierre brillante dans sa besace et prit un morceau de mangue qu’il dégusta petit à petit. Puis il continua :

- Et toi alors, pourquoi as-tu décidé de me suivre ? C’est une réaction étrange, non ?

Kitla plaça ses deux mains entre ses jambes pour montrer son hésitation et finit par répondre :

- Je dois te raconter mon histoire pour que tu comprennes. Ecoute bien. Lorsque je suis arrivée ici, dans le marais des moustiques avec mes sœurs amazones, ma première vision a été celle des pyramides en ruine, ces ouvrages magnifiques qui montraient la grandeur d’une civilisation. J’ai appris à connaître cette race qui nous avait précédée sur les collines. J’ai appris la langue saurienne, j’ai lu les fresque innombrables qui garnissaient les temples, je me suis pris de passion pour cet inconnu si lointain auquel je pouvais m’attacher par des écrits, des gravures éternelles dans la pierre. J’ai acquis ainsi une immense fascination pour ton peuple et ses coutumes. Mon expérience au combat vient de la ferveur que j’ai eu à apprendre à me battre comme vous le faisiez, en lisant les traités de guerre compilés dans les pyramides. Je connais les couloirs des temples comme ma poche, et le savoir que j’ai pu posséder là-bas m’a donné une sorte de pouvoir. J’ai toujours été à part de mes sœurs, solitaire, travailleuse. Et tout naturellement, en fervente admiratrice du peuple saurien, j’ai toujours rêvé d’approcher un jour un véritable hommes-lézards. Tu es venu, j’ai compris que mon destin ne pouvait être qu’avec toi, pour te montrer ma ferveur. C’est pour cela que j’ai prêté allégeance aux Anciens. Et à toi, évidemment. »

Elle rit gentiment, dévoilant la rangée de dents blanches de sa mâchoire supérieure. Elle se leva brusquement et se mit à jongler avec les deux autres mangues qu’avait apporté Tuanahok. Le skink la regarda en souriant discrètement. Cette jeune humaine l’intriguait décidément de plus en plus. Il allait apprendre à le connaître. Il s’étendit sur le sol en écoutant les chants mélodieux de sa nouvelle compagne de route.

Ils repartirent au petit matin, alors que la pluie avait cessé. Par chance, la pirogue n’avait pas subie trop de dégâts et tenait encore bien sur le fleuve calmé. Ils avançaient d’autant plus rapidement que Kitla était enthousiaste, elle chantait et mettait tout son cœur à ramer pour avancer. A l’aube du cinquième jour, ils arrivèrent en vue de Tlanxla. La pointe se profilait au loin. Rapidement, ils accostèrent près des bassins de frai. Le jour était presque levé et la cité commençait déjà à briller. Même en ruine, l’esprit des Anciens émanait toujours.

« Amarre la barque, Kitla, ordonna Tuanahok. Je vais commencer à visiter. »

Le skink s’éloigna un peu pendant que l’humaine nouait une épaisse corde autour d’un pilier de marbre rose. Soudain, elle entendit des cris et des exclamations de voix qui venaient de la cité. Elle se retourna brusquement et prit son épée dans la main. Elle avait bien entendu la voix perçante du skink mais comprenait mal l’autre voix plus grave. Elle accourut et slaloma entre les bâtiments blancs. Une fois sur place, elle assista à une bien étrange scène : face à elle, un énorme reptile serrait dans ses bras l’élu des Anciens qui criait et sifflait. Le monstre reposa Tuanahok, puis celui-ci, constatant la surprise de son amie, lui expliqua :

« - Kitla, je te présente Korai, mon compagnon de toujours…je suis très ému de l’avoir retrouvé.

- Euh…bonjour… »

Le kroxigor répondit par un cri bestial qui fit rire aux éclats Kitla. Elle courut vers les deux lézards et ils se mirent en route vers la porte du temps.

Tuanahok avait retrouvé Korai, pour son plus grand bonheur, et celui-là l’avait accueilli avec toute l’amitié dont était capable un kroxigor. Mais le skink se posait encore des questions : comment son ami avait-il fait pour savoir qu’il fallait l’attendre ici, comment avait-il fait pour se nourrir et vivre au milieu des ruines – car Tuanahok avait bien passé un cycle de lune entier au village des amazones. Pour une créature à l’intelligence réduite, cela relevait plus de l’exploit. Mais le skink avait appris à ne plus s’étonner de rien. Juste à ce moment-là, il sentit une large ombre passer au-dessus lui dans un souffle du vent. Levant la tête, il n’aperçut rien de plus qu’un toucan criard sur la branche d’un arbre. Ils n’étaient donc pas seuls…

Ils accédèrent à la porte du temps. Kitla fut au début effrayé par ce néant absolu, Korai se contenta d’émettre des grognements d’appréhensions. Mais Tuanahok les rassura. Il feignit de savoir ce qui l’attendait derrière la porte, même s’il l’ignorait tout autant qu’eux. Le néant…c’était la seule chose qu’il pouvait distinguer…y avait-il quelque chose dans ce noir absolu ? Un être, un dieu, un empereur peut-être qui l’attendait. Il allait être fixé. D’un signe de tête, il fit signe à ses compagnons qu’ils allaient pénétrer dans le portail du temps. Il franchit le seuil en premier.

Dans la jungle, un bruissement de feuilles. Deux yeux jaunes observaient en silence les trois aventuriers dans la cité. Puis ils disparurent à sa vue dans le portail sacré. L’ombre se détacha des feuilles et s’évanouit dans la jungle. Trois gouttes d’eau perlèrent sur les dalles blanches et glissèrent lentement le long de la légère pente. Elles se perdirent dans le fleuve tranquille où une pirogue abandonnée naviguait seule au gré du courant. L’onde verte vibra. La jungle se tut.

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Alors là, tu n'as pas fini de m'étonner...

premièrement, je dois avouer une erreur...

Je crois que c'est un jeu de mot( comme: Gal, amant de la rein, alla tour magnanime, galament de la tour Magne à Nime. Non, je dois me tromper (Mr Petch, petit cachotier...))

Exact Impe, j'ajouterai même que ça s'apelle un holoryme, je crois. J'ai trouvé ça drôle alors j'ai laissé. Bravo pour l'avoir remarqué, Impe, tu connais tes classiques!

Ben j'avais oublié une partie... J'ai corrigé. Et en effet, 'cest un holoryme (du moins, il me semble. j'ajouterai que je crois qu'il vient de Victor Hugo, auteur des misérables (entre autre) et de quasimodo(me rapelle plus du nom du bouquin).)

Maintenant:

une puissance divine. Enfin, lorsque les insectes m’eurent entièrement recouverts, je ne vis plus rien que le néant,

divin, néant?

Le néant…c’était la seule chose qu’il pouvait distinguer…y avait-il quelque chose dans ce noir absolu ? Un être, un dieu, un empereur peut-être qui l’attendait.

Je plains les pauvres qui atteriraient dans le néant. J'y suis presque enfermé (ai réussi à me libérer partiellement) et je peux assurer que là-bas, ma haine est sans pareille mesure. Malheur à quiconque viendrais troubler ma colère!

En gros, c'est surtout ça qui m'a marqué. Pour le reste, ben en effet tu explique ce qui s'est passé. Et puis, tu te ménage une porte de sortie avec Korai, c'est plutôt bien trouvé. On va maintenant voir si tu va décider de les épargner ou si tu me les cède dans un élent de sadisme caractérisé. (remarque, si tu me les cède, tes lecteurs vont être déçus... Quand je suis en colère, je ne tue pas avec beaucoup de raffinement. Un geste et la vie s'arrête...)

Allez, à toi de voir...

Imperator, empereur tel l'araignée qui attend sa proie...

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y avait-il quelque chose dans ce noir absolu ? Un être, un dieu, un empereur peut-être qui l’attendait.

Tu ne l' a pas fait exprès, n' est ce pas ? ^_^

L' histoire reste sublime, rien de plus à ajouter.

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