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La pluie et le vent,


Lord Paladin

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Bon, voila un petit poème écrit sur un bout d'inspiration qui s'est malheureusement vite essoufflée.

Sinon, oui, je lis les messages sur les autres postes, il faut juste que je réfléchisse avant de savoir quoi répondre !

La pluie et le vent

En un matin d’hiver à tout autre semblable,

Les mains posées au front, les coudes sur la table

Et le nez piquant droit vers un ouvrage abscons

Où s’écrasaient, épars, les fruits de ma raison,

J’entendis dans la pièce une étrange romance.

C’était le vent, ce vieil ami des jours d’enfance,

Des jours passés sur les crêtes des grands sommets

À marcher devant nous toute une éternité,

À boucaner notre âme au soleil des collines,

À tutoyer la vie – et la mort sa voisine !

Il m’a parlé longtemps et conté maints propos,

Tant que le froid soleil était déjà bien haut,

Quand je me suis levé pour refermer ma porte

Au nez de cet ami venu des années mortes.

J’ai plongé mon regard sur les sombres secrets,

Mais frappant de ses doigts agiles et légers

Les vitres de mon vieux et reculé repère,

Elle s’en est venue ; elle ma première

Amour, ma mélinée ; la pluie d’été !

Elle s’était perdue comme un enfant troublé,

Et venait rechercher mon humble compagnie

Qui tant de fois hier encor l’avait ravie.

Je la sentis tantôt jouer dans mes cheveux

Et glisser ses baisers tendres et facétieux

Un à un dans mon cou, et sur ma peau glacée.

Ah fi, ma vieille amie, cesse tes simagrées !

Lors tirant le rideau avec célérité,

Je me suis retourné vers celle qui dormait,

Cette muse d’hiver échappée de mes rêves

Dont la poitrine aimée lentement se soulève,

Entourée de sommeil et de sa nudité

Comme un songe d’enfant pour un temps alité.

Je suis resté un temps pris dans mes rêveries,

Contemplant mon amour d’une estime infinie.

Et puis deux alcyons passèrent dans le ciel,

Mon cœur fou entendit le chant de leur appel.

Alors abandonnant tout, travaux sérieux et femme,

Je courus au dehors, pour y brûler mon âme

Au soleil délirant des contes murmurés

J’ai rejoint l’autre monde où les dieux jouent aux dés

Sur des tables dorées à l’ombre du grand frêne

Où sur des trônes blancs glacés dorment des reines

Dont la beauté ferait rosir même les monts

D'un charmant crépuscule esquissé sur leur front.

Pourtant ne t’en fais pas, ma si tendre et si chère ;

Car à ces muses bleues, et ces déesses fières

Il manquera toujours l’ampleur de ton amour

Et je prendrais bien vite la route du retour,

Le vieux chemin de l’est, cette sente oubliée,

Qui relie ma folie à ton âme adorée.

Merci Ignit ^_^

Pal'

Modifié par Lord Paladin
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Whao...

C'est beau, c'est fluide, c'est gai, c'est euphorique, bref ce n'est que du bonheur :P

J'espère pour toi que la gente demoiselle dont tu parles existe réellement ^_^

En tout cas si oui, on connais au moins une femme heureuse XP

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J'ai bien aimé, mais sans être aussi transporté que d'habitude. Déjà, rythmiquement, j'ai eu du mal à trouver quelque chose de bon, mais ça vient peut-être de moi (note spéciale tout de même pour "c'était le vent...", vers que j'ai beaucoup aimé pour le changement de rythme qui colle bien avec le fond).

Ensuite, le premier vers m'a assez peu convaincu de par sa construction, puisque justement ça trop "poétique", ou du moins trop versifié, pour être justement aussi banal et ordinaire que c'est dit.

Niveau rimes, sans parler de leur richesse, sommets/éternité et secrets/léger ne me semblent pas rimer, ou alors tu as un sacré accent (normand, je crois...).

Il y a aussi au dernier vers une virgule à l'hémistiche qui n'a pas lieu d'être syntaxiquement et brise la lecture. Et il manque un point ou une virgule à la fin de l'avant-avant-dernier vers.

Autre "problème" : l'image "boucaner/brûle l'âme" est belle, mais deux fois dans un même poème, ça fait redite.

Modifié par SonOfKhaine
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C'est marrant, parce qu'autant pour les 2 premières strophes je vois bien le rapport avec le vent et la pluie, autant le reste...

Bon, mais outre cette petite dérive qui s'opère peu à peu, que dire?

On sent une très forte fuite en avant, pour cacher, ou oublier, cela je ne le sais, le passé: tes vieux amis sont mis à la porte, et cela pour préserver la quiétude de la belle (et la bête! Muarf muarf muarf! Bon, reprenons notre sérieux.)

"Tant que le froid soleil était déjà bien haut"

Ça, c'est beau.

"Au nez de cet ami venu des années mortes"

"Ah fi, ma vieille amie, cesse tes simagrées"

Bon, ça c'est juste le corollaire de ce que je disais. D'ailleurs, c'est drôle, j'ai l'impression qu'on pourrait mettre ce texte (du moins le début) en opposition avec "Ceux de la Ville". Je m'explique.

Autant dans ce dernier poème tu méprisais, à raison selon moi, ceux qui, étroits d'esprit, vivent tristement. Bon. Ici, on dirait un travail sur toi même pour, justement, ne plus ressentir ni voir tout ce que tu décrivais dans "Ceux de la Ville". Parce que tu as un certain âge, pour la demoiselle endormie, en fait je ne veux pas le savoir, mais c'est l'impression que cela donne: tu te contrains.

Alors heureusement, on a ces vers:

"Alors abandonnant tout, travaux sérieux et femme,

Je courus au dehors, pour y brûler mon âme

Au soleil délirant des contes murmurés"

Bon, là on voit que tu n'es pas encore vaincu, et c'est bien.

"Entourée de sommeil et de sa nudité

Comme un songe d’enfant pour un temps alité."

Au risque de paraître indélicat, l'image ici me dérange un peu: même si elle est l'incarnation de la pureté, si elle n'est enveloppée que de sa nudité, j'ai du mal à y voir le songe d'un enfant. Bon. C'est pas choquant non plus.

"Et puis deux alcyons passèrent dans le ciel,"

Et là, je me suis dit: ah mais alors c'est pas du flan son histoire d'ornithologie?

"Eux pourtant permanents, et d’un flegme grognon

Qu’on les croirait toujours en un profond sommeil

- Et l’on est bien surpris, à l’heure du réveil –"

J'accroche moyen. Trois vers pour les montagnes qui tiennent une place bien minime dans la narration, si je puis dire, c'est trop (EDIT: après relecture, c'est pas si minime comme place. Mais c'est trop quand même, et c'est assez mal raccroché avec ce qui suit). Enfin, selon moi, s'entend. D'autant plus que "permanents" n'est pas le plus adapté. On comprend l'idée, mais il manque ce qui fait l'habituel beauté de tes images.

"Elle s’en est venue. Elle ma première"

J'ai du mal à saisir l'utilité du point...

"Mon cœur fou entendit, le chant de leur appel."

Idem avec la virgule. Soit je n'ai pas saisi le rythme du poème, soit c'est juste à ce moment là, mais ça bloque par rapport au reste.

Voilà ma modeste contribution à la critique. Désolé de ne pas avoir plus d'outils pour analyser cela en profondeur.

Pour finir, je dirais simplement que c'est beau. A séparer en 2 poèmes, peut être, ou à regrouper sous le titre ... Euh... "Mes amours passés"? Nan, c'est nul.

Re-édit: "Elle s’était perdue comme un enfant troublé"

Là je me demande pourquoi ne pas avoir mis: "une enfant troublée". Ça ne change en rien les syllabes, conserve une cohérence de sens plus grande peut être (même si je vois parfaitement pourquoi employer ce masculin généralisant), et puis au niveau des rimes féminines et masculines... Bon, là ça pèche. Mais quand même!

Modifié par Silverthorns
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Merci Bloody,

si oui, on connais au moins une femme heureuse

Si seulement ce pouvait être vrai !

Pour SoK, l'un de mes plus gros défaut et cela se remarque notamment quand j'écris de la prose, c'est que mes personnage parle comme je parlerai moi... et ce n'est absolument pas naturel. Je pense que ce que tu soulève dans le premier vers vient du même problème, pour moi c'est banal ; pas pour le reste du monde.

Pour la répétition des figures, j'ai essayé de les écarter suffisamment, et d'une certaine manière c'est justement un rappel pour souligner un retour vers le passé tant béni. Mais j'y réfléchirai encore un peu.

Quand aux rimes, oui j'ai du mal avec les "é" et les "è" (mais je ne suis pas normand, faudrait pas m'insulter non plus B) )

Bon Silverthornes : jà, si je met un titre c'est généralement pour en mettre un, le rapport est pas toujours génial.

Dans l'ensemble le commentaire que tu fait est très juste, ce poème est une manière de décrire ma vie le plus fidèlement possible et j'ai parfois l'impression, quand je regarde derrière moi, de ne plus entendre les vieilles folies que me racontait le monde. Cela vient d'une part du fait que je me laisse enfouir sous un poids sans cesse plus grand de travaux divers et variés, mais aussi de changement sentimentaux, c'est vrai.

Bon. Ici, on dirait un travail sur toi même pour, justement, ne plus ressentir ni voir tout ce que tu décrivais dans "Ceux de la Ville".

C'est plus compliqué, j'ai moins de temps à leur consacrer et je le regrette parfois. Mais j'ai aussi tendance à vouloir m'investir pleinement dans ce que je fais, au moment ou je le fais, et cela demande de mettre à la porte beaucoup de choses (parfois c'est la "demoiselle endormie" :ph34r: ).

Bon, là on voit que tu n'es pas encore vaincu, et c'est bien.

Ou que je n'ai pas encore triomphé de moi même ; tout dépend du point de vue !

Ah et oui, j'ai beaucoup de mal avec la ponctuation, m'en va corriger cela !

Pour terminer enfin :

c'est pas du flan son histoire d'ornithologie?

Absolument pas, même si j'y consacre de moins en moins de temps, j'ai passé de délicieuses heures, les pieds dans les marais, l'œil dans la lunette et le nez dans le vent pour partir observer nos amis à plumes.

Edit : Pour le problème de la montagne, j'ai failli avoir une attaque tant il y avait effectivement un problème (curieux que personne ne l'ai vu d'ailleurs mais passons) c'est corrigé.

Pal'

Modifié par Lord Paladin
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