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Pièce Montée


Silverthorns

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Je ne sais pas trop, moi non plus, si c'est le bon endroit pour poster cela. Mais bon.

C'est extrêmement court, né d'une simple idée qui m'a traversé l'esprit hier soir. Je ne sais pas si j'ai atteint le but que je recherchais, et j'espère que vos commentaires m'éclaireront. Il y aurait peut être une dimension à rajouter, je verrai selon vos commentaires (si certains le remarquent, par exemple).

Pièce Montée:

Un coup. Deux coups. Trois coups.

Le rideau de brume est tirée par quelque invisible main. La troupe s'égaille.

Le spectacle est ahurissant, assourdissant et dément: on court, on meure, on tir, on pleure, on se cache, on se tue et on se tâche, tout cela sous le hurlement d'une foule d'obus, de déflagrations et d'explosions.

La grande ville est devenue le théâtre épique d'une bataille tragique, où l'honneur laisse place à l'horreur, et où les drames s'amoncellent de la même façon que les corps. Côté cour, on se replie, en proie à la panique; côté jardin, on fuit entre les arbres. Les deux lignes de front s'entrechoquent, la mêlée s'engage, et tous les acteurs se disputent le premier rôle: celui du survivant.

Le tonnerre gronde à quelques pas de là, couvrant le vacarme de la foule en délire; et soudain, c'est le vide. Un trou des plus gênant apparaît, laissant libre une large brèche: le plan entier en est gâché, la stupéfaction laisse place à la colère. Quoi! Ne peuvent ils pas jouer leur rôle correctement? Mourir au bon moment?

Alors que la partie d'en face s'enfonce dans la brèche, on réplique comme on peut, on meuble l'espace, on comble avec ce qui nous passe sous la main, ou par la tête.

Le paroxysme arrive, le bruit redouble, on meure de plus belle, et pourtant les cris, les sifflements continuent. La ligne cède, reflue, tente d'improviser, mais se fait rattraper par ceux qui connaissent parfaitement leur place.

La représentation se termine en apothéose, alors même que la bataille tourne au monologue, et soulève une foule de hourras.

Car ici comme là bas, le virtuose est Roi.

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On entre directement dans le vif du sujet. La courte taille de ton récit ne choque absolument pas et on voit que tu l'as écrit " comme il venait ". J'ai noté juste une faute à ce propos :

on meure

La forme est parfois simple, parfois plus travaillée avec quelques passages remarquables :

Le spectacle est ahurissant, assourdissant et dément: on court, on meure, on tir, on pleure, on se cache, on se tue et on se tâche

Excellent, franchement. On voit d'ailleurs qu'elle t'a plu vu que tu recommences deux lignes plus bas

l'honneur laisse place à l'horreur

Sympa même si elle ne frappe pas aussi fort que la première. Attention à ne pas trop en faire cependant.

Les références au théatre sont nombreuses et bien choisies : rideau, acteurs, spectacle etc... Je pensais au départ que le theatre était une métaphore du champ de bataille mais au vu de la réaction des spectateurs, il semble s'agir vraiment d'une pièce ( alors les contraintes techniques seraient énormes :) ) ou plus vraisemblablement d'un film.

Il y a quand même quelques passages que je n'ai pas compris. Tout d'abord le titre "Pièce montée". Pièce en référence naturellement au théatre, mais pourquoi montée?

alors même que la bataille tourne au monologue

Idem je ne vois pas vraiment ce que tu cherches à nous dire. Par monologue tu entends domination d'un camp face à l'autre? Le monologue représentant la " parole " des armes?

Car ici comme là bas, le virtuose est Roi.

Encore une fois tout cela me semble particulièrement flou. Voilà comme je l'ai compris : "la bas" délimite la pièce de la réalité. Mais alors de quel virtuose s'agit-il ? Du général qui conduit ses troupes à la victoire? Du metteur en scène qui electrise la foule?

Après voir lu ton récit, je sors avec une drole d'impression, celle de ne pas avoir vraiment compris ce que tu cherchais à nous dire.

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Après voir lu ton récit, je sors avec une drole d'impression, celle de ne pas avoir vraiment compris ce que tu cherchais à nous dire.

C'est bien ça, le problème avec les textes écrits sur un coup de tête... Ça laisse des bleus (ahahaha).

Plus concrètement: non, il s'agit bien d'une vraie guerre (enfin, dans le sens ou ce n'est ni du théâtre ni du cinéma); si tu as été trompé, c'est au moins une chose que j'ai réussi: imbriquer les deux à tel point qu'on s'y perde.

Pièce Montée... Je ne sais pas, j'avais peut être envie de gâteau sur l'instant... c'est peut être que cela évoque pour moi la préparation minutieuse de la pâtisserie, avec ses étages, ses rondeurs, avec toujours la référence, comme tu l'as souligné, au théâtre.

Idem je ne vois pas vraiment ce que tu cherches à nous dire. Par monologue tu entends domination d'un camp face à l'autre? Le monologue représentant la " parole " des armes?

Exactement.

Encore une fois tout cela me semble particulièrement flou. Voilà comme je l'ai compris : "la bas" délimite la pièce de la réalité. Mais alors de quel virtuose s'agit-il ? Du général qui conduit ses troupes à la victoire? Du metteur en scène qui électrise la foule?

Et bien, ici, où l'on meure, là bas, où l'on joue: le plus talentueux sera celui qui récoltera le plus, de louanges ou d'honneur, qu'importe.

En tout cas, ravi de voir que tu as cerner cela du premier coup ( ce n'était pas le bout du monde, bien sûr, mais la petite taille du texte n'aide pas).

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Moi j'aime bien :wink:

Une comparaison très bien menée tout le long avec le théâtre, qui cependant, à force d'aller vers l'un ( la guerre ) puis vers l'autre ( le théâtre ) et bien nous laisse un peu au milieu.

Mais c'est une bonne idée, le bon mot au bon moment, sans répétition ou fausse note, c'est sympa ... Même si peut être, ça mériterai d'être un peu plus dévellopé, après si ce n'est qu'un coup de tête, et bien pas grave ! :)

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Pour un coup de tête c'est déjà pas mal ! :whistling:

Franchement j'adore le style : c'est très impersonnel (mais je suppose que c'est le but), et en même temps on croit avoir la scène sous les yeux. C'est d'ailleurs là que tu réussis ton coup : on n'a aucune certitude concernant le sujet.

Est-ce du théâtre ? Une vrai scène de bataille ?

En fait, la façon dont tu l'exprime dédramatise grandement la situation et même quelques évocations pas très joyeuse (les cadavres, les cris,...) ne suffisent pas à nous ramener à la réalité.

En gros, on a l'impression que tout cela fait partie des choses banales de la vie; et tu l'exprime très bien.

J'aime.

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Pas convaincu-convaincu, en ce qui me concerne...

Certes, y'a de l'idée ; certes y'a de la forme (attention, au moins quatre fautes sont encore présentes. Ca nuit anecdotiquement au texte, forcément) ; mais on reste grandement sur sa faim.

En fait, je vois ici un grand manque d'ambition. Une idée, c'est bien, mais ça se développe. Ca s'extrait, ça se travaille, ça se réfléchit, et ça fait un tout cohérent. Là, c'est vraiment trop court.

Je ne dis pas ça subjectivement, attention : c'est typiquement le genre de choses que j'écris entre-deux soirs, quand l'impulsion vient mais que la volonté manque. Je comprends parfaitement.

Mais objectivement, tu ne t'es pas donné l'ampleur de nous faire partager tout la puissance potentielle (car il y en a vraiment, c'est certain :clap: ) de l'idée, et c'est juste... ballot. Peut-être un peu peur du défi que représenterait une longue métaphore filée, je comprendrais. Mais diantre, c'est un challenge, c'est comme ça qu'on apprend !

En bref ? C'est sympa, mais ça pourrait être nyabon :wink: . Et je parle en connaisseur, j'adore ce genre de textes (cf. mon Bric-à-Brac).

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Merci tout d'abord, à Celt comme à Wolf's Shadow.

Maintenant, pour répondre plus précisément:

- les quatre fautes, j'avoue n'avoir fait aucune relecture, mais les signaler va fortement me motiver pour en effectuer une.

- Je pense voir ce dont tu parles lorsque tu dis "manque d'ambition". Malheureusement, c'est vrai que c'était un coup de tête destiné à resté un coup de tête, et il a été posté ici sur une autre impulsion irraisonnée. Maintenant, je me dis qu'il aurait été préférable, comme tu le soulignes, de le travailler plus longuement. A ce sujet, lorsque que je disais "il manque peut être une dimension", je m'interrogeais sur la possibilité d'insérer des références à la musique, pour passer du théâtre à l'opéra...

Cela permettrait, en sus d'un développement plus conséquent, de contenter ces appétits insatiables.

Et parce qu'il faut bien savoir conserver la face:

Serait ce un défi que vous me lancez, tel un gant en travers de la figure? Ah, mais apprenez, Monsieur, que devant aucun challenge, comme vous anglicisez, je ne recule! Et qu'avant ce soir minuit vous aurez ce que vous désirez: la Guerre! (wouhou, quelle subtile référence au sujet de mon texte)

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Chose promise, chose due: voici la nouvelle version.

Un coup. Deux coups. Trois coups.

Le rideau de brume est tirée par quelque invisible main. La troupe s'égaille. On découvre, alors que les roulements de tambour des chars se font entendre, un monde en ruine, d'où s'élèvent quelques fumerolles. Une lumière artificielle éclaire petit à petit la scène, alors que les instincts s'éveillent et que la sirène trompette son appel.

Puis viennent les cuivres de la grosse artillerie, qui martèlent et vrillent les tympans de l'auditoire, accompagné par les chœurs des soldats qui s'époumonent.

Le spectacle est ahurissant, assourdissant et dément: on court, on meure, on tir, on pleure, on se cache, on se tue et on se tâche, tout cela sous le hurlement d'une foule d'obus, de déflagrations et d'explosions. La pièce se déroule, les actes de bravoure se font rares alors que les scènes de couardise se multiplient.

La grande ville est devenue le théâtre épique d'une bataille tragique, où l'honneur laisse place à l'horreur, et où les drames s'amoncellent de la même façon que les corps. Côté cour, on se replie, en proie à la panique; côté jardin, on fuit entre les arbres. Le décor devient un obstacle insurmontable, qui rend vains tous les efforts que déploient les figurants. Les deux lignes de front s'entrechoquent, la mêlée s'engage, et tous les acteurs se disputent le premier rôle: celui du survivant.

Le son déchirant des violons qu'on écorche s'élève, et rythme les battements de vie d'une escouade entière; une brève apostrophe d'un sergent à ses hommes les conduira tout droit à la sortie.

Le tonnerre gronde à quelques pas de là, couvrant le vacarme de la foule en délire; et soudain, c'est le vide. Un trou des plus gênant apparaît, laissant libre une large brèche, au milieu d'un silence gêné: le plan entier en est gâché, la stupéfaction laisse place à la colère. Quoi! Ne peuvent ils pas jouer leurs rôles correctement? Mourir au bon moment?

Pour un court moment, la salle s'est tut, laissant le temps au chœur de saigner sa douleur. Le répit est courte durée: les obus tappent le sol en sifflant, les balles frappent des mains, des pieds et des têtes, un peu au hasard, alors même que la sirène lance de nouveau son appel entêtant.

Alors que la partie d'en face s'enfonce dans la brèche, un chant de victoire aux lèvres, on réplique comme on peut, on meuble l'espace, on comble avec ce qui nous passe sous la main, ou par la tête.

Le paroxysme arrive, le bruit redouble, on meure de plus belle, et pourtant les cris, les sifflements continuent. La ligne cède, reflue, tente d'improviser, mais se fait rattraper par ceux qui connaissent parfaitement leur place.

La représentation se termine en apothéose, alors même que la bataille tourne au monologue, et soulève une foule de hourras. Le rideau de folie s'apaise et retombe, laissant des hommes vides d'énergie et de sentiments, le front en sueur, l'espoir au cœur, cependant: ils ont survécu à cette vaste comédie, pourquoi ne survivraient t-ils pas à la prochaine tragédie?

Ce qu'ils oublient, c'est que le metteur en scène seul retirera les lauriers, les Césars.

Car ici comme là bas, le virtuose est Roi.

Modifié par Silverthorns
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