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Reconquête


Nigmidiv

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Reconquête

Les Chroniques la reprise des galeries ancestrales par Snorramin Gungarson du clan du bélier.

La sentinelle à l'entrée de Karak Hirn savait depuis une demi journée qu'ils arrivaient. La surveillance des cols et des routes par les rangers et les éclaireurs lui avait laissé le temps de se préparer, ainsi que ses guerriers. Il était rare qu'une caravane marchande arriva aussi tard dans l'année. Les neiges étaient tombées, les journées courtes et rarement ensoleillées. Le froid et la glace n'arrêtent pas les nains. Mais il fallait être bigrement déterminé pour vouloir traverser des cols recouverts de neige et user de routes quasi impraticables. Les peaux vertes s'étaient tassées dans des trous, et seule la faim les poussaient à sortir, ils n'en étaient que plus dangereux. Selon le ranger, il venaient par la route du nord-ouest. Autrement dit de chez les impériaux. La sentinelle s'approcha du parapet du pont menant à la forteresse, renifla bruyamment et cracha un glaire qui alla s'écraser trois cent mètres plus bas dans le ravin. Par Valaya ! Allaient-ils encore tarder ? Que des dawis aient été aperçus c'est une chose, mais par les Dieux Ancêtres qu'ils fassent preuve de célérité ! Morgrim devenait bougon avec l'âge, et ce froid rendait sa jambe droite raide. Enfin, alors que ses subordonnés allumaient les lourdes lampes à huile, il les vit. Et ce n'étaient pas des marchands.

La troupe était composée de trente nains. Leur équipement était semblable mais étranger à ce que Morgrim connaissait. Tous portaient de lourdes armures articulées forgées dans un acier noir comme la nuit. Il n'y avait pas de doute à avoir dessus. Morgrim avait passé suffisamment de temps avec son oncle forgeron pour reconnaitre ce métal. Ici, point de maille rivetée, mais des plaques ajustées et des écailles. Leurs armes aussi étaient faite dans le même métal, et par même métal, il fallait comprendre même minerai, forgé dans la même forge, travaillé par les mêmes mains. Ils étaient trop lourdement armés pour une simple escorte. Et que dire de leurs chariots ? Ce n'étaient pas de robustes poneys nains qui tiraient les chariots, au nombre de trois, mais des palerons haut de deux mètres au garrot. Les chariots avaient été renforcés et allégés, l'artisan qui les avaient fabriqué avait opté pour des assemblages d'acier en certains endroits ou des renforts qui permettait de se passer de lourdes épaisseurs de bois. Conçu pour aller partout. Morgrim continua de détailler les nains qui s'approchaient. Instinctivement, il serra le manche de son bec de corbin. Sa vue était acérée, il pouvait voir que ces armures, fort bien ouvragée du reste et bien entretenue, avait subie l'épreuve de la guerre. De fines entailles ou bosselages étaient visibles à son œil aguerri. Ce n'était pas par paresse que cela était visible, non. Le forgeron qui avait repris cela les avait délibérément laissées. Cela indiquait clairement le statut de guerrier de son propriétaire. Ces nains transpiraient la menace sourde. Arrivés à dix mètres de l'entrée, ils s'immobilisèrent en un parfait exemple de discipline militaire. Morgrim comprit alors qu'il avait devant lui des mercenaires. Des nains qui se vendaient aux hommes dans leurs guerres intestines. Leur chef continua d'avancer et son sentiment de malaise s'accentua. Le nain était grand pour sa race, et son armure n'arrangeait en rien l'impression de violence à peine contenu qui émanait de lui. Sa plaque d'acier sombre était rehaussée par un délicat travail de cuir. De la peau de troll. Sur ses épaulières, les dents de quelque formidable animal servait à protéger le cou et à arrêter la lame qui aurait passé sa garde. Le nain retira son heaume qui dissimulait ses traits et Morgrim vit pour la première fois le visage du chef de cette sinistre compagnie.

Ses trait étaient nain, mais différent. Son visage était fin, bien dessiné, son visage délicat, féminin aurait-on pu dire selon les critères nains. Un bellâtre, mais ses yeux, ses yeux en amandes contredisaient tout ce que ce visage avenant, trop avenant révélait. Un regard dénué d'expression. Un regard éteint, mort et des pupilles plus noires que l'acier de son armure. Sa barbe était longue, mais nouée en quatre tresses et décorée de fines amulettes. Morgrim resta méfiant devant l'inconnu silencieux ses traits sa taille, peut-être avait-il un peu de sang humain dans le corps. mais surmontant sa réticence, Morgrim donna de la voix et entonna la formule rituelle.

- Sois le bienvenue ici, fils de Grugni. As-tu quelque chose à déclarer ?
- Rien d'autre de que mon nom et celui de ma compagnie. Je suis Snorramin fils de Gungar du clan du Bélier. Mon clan possède logis et dépendance ici et je viens les voir.
- Et qu'en est-il d'eux ? Dit Morgrim en regardant les silencieux guerriers.
- Mes guerriers, voici la Compagnie de Sombracier.
- Mercenaires, cracha Morgrim. Au son de sa voix, ce n'était pas une question.
- Oui. Mais également des Orphelins.
Morgrim connaissait ce terme pudique. Les orphelins étaient des nains dont les clans étaient morts, disparus ou tellement loin que cela revenait au même. La société naine est logiquement basée sur la solidarité, mais les intrigues faisaient que parfois certains ne trouvaient nulle part leur place. Certains par désespoir devenaient des tueurs. D'autres émigraient sur les terres des hommes. Eux avaient choisi de recréer un clan. Morgrim laissa passer la troupe vers la première bretèche. Les chariots furent fouillé, le contenu dûment enregistré. Puis les nains prirent la route vers l'une des auberges qui offrait gite et couvert à toute heure du jour et de la nuit.
Snorramin se dirigea vers le troisième niveau, vers l'endroit où il avait passé sa jeunesse. Son père le reconnaitrait-il ? Il avait changé. Il sentit sur sa peau l'amulette d'or qui portait contre son coeur. Mais en tant que membre du clan du Bélier, il devait venir suite à l'appel lancé par son père. Le logis du clan ressemblait à une petite fortresse souterraine, le lourd bouclier de bronze avec la rune de son clan y était inscrit, toujours en place. Il frappa à la lourde porte de pierre bardée d'acier et attendit que le gardien du ouvre. Ce dernier était Smednir, un cousin ainé de Snorramin d'une petite cinquantaine d'années.
- Oui ? s'enquit le nain à la forte bedaine.
- Je suis Snorramin fils de Gungar. je viens voir mon père.
- Snorramin ? Est-ce toi ? Par les Dieux, je ne t'ai pas reconnu ! Que la déesse du foyer me damne pour cet affront ! Rentre donc fils de Gungar car tu n'as besoin de t'annoncer dans ta propre maison. Je vais chercher ton père.
Le nain, filant bien plus vite que son embonpoint ne le laissait supposer s'enfonça dans un couloir laissant le nouveau venu dans le hall. Il revint quelques minutes plus tard avec à sa suite un nain à la barbe blanche et au regard sévère. Il inspecta le nouveau venu avec méfiance, la même méfiance qui avait traversé le garde à l'entrée du Karak.
- Bonjour, Père, que ta fortune soit à l'image de tes années dans les halls de nos Karaks, innombrables.
- Sois le bienvenu mon fils. Tu as changé.
- Je sais, les mérites d'une vie au grand air je suppose.
Gungar regardait son fils. C'était lui, mais il ne se rappelait pas que ce dernier fut si grand, ni que son visage fut si fin. La bière et la mauvaise chère humaine sans doute. Mais un membre du clan du Bélier reste un membre du clan du Bélier. Gungar scruta l'équipement de son fils. Du bon acier nain, mais quelque chose le mettait mal à l'aise, était-ce réellement son fils ? Ses yeux, oui ses yeux étaient différents. Fut-ce possible que le regard d'une personne changea tant que cela ? Ses barbe avait poussée aussi. Mais ses cheveux étaient devenus plus sombres. Oui, tout dans son fils était devenu plus sombre. L'entrainant à sa suite, Gungar convoqua le conseil de guerre du clan, les embrassades et la bière seraient pour plus tard. A peine vingt minutes après son arrivée, Snorramin était assis autour de la table de négociation. devant ses parents il prit la parole.
- Je me trouvais en Empire, traquant la peau verte au nord d'ici, quand des marchands ont parlé de l'appel à la reconquête qui a été initié. J'ai à ma suite trente compagnons, des nains qui ont prouvé à de nombreuses reprises qu'ils étaient de bons guerriers.
- Mais étrangers au clan. Cette phrase venait d'être lancée par Skalf, son frère ainé, prochain thane du clan. Où les as-tu trouvé ?
- En Empire.
- Des déracinés donc, des nains dont les ancêtres ont préféré la fuite, continua Skalf. Je préfère me passer de cette engeance.
- J'ai quitté cette forterresse il y a maintenant quarante sept années. Pour vivre, j'ai travaillé de mes mains comme forgeron, grâce à ce que m'a appris notre père et notre oncle. Mais je savais qu'au fond de moi, je serai amené un jour à prendre les armes. Je me suis engagé comme soldat, puis j'ai créé ma franche compagnie. Le moindre de mes hommes a derrière lui deux décennies de combat quasi continues face à la peau verte, à l'homme bête ou au mutant. Nous connaissons la guerre. Combien de guerriers de cette trempe peux-tu aligner Skalf ?
La discussion tournait mal. Skalf et Snorramin ne s'étaient jamais entendus. Arrogant et ombrageux, Skalf avait été le principal argument en faveur de son départ. Mais le timoré nain de jadis avait disparu. L'amulette piaffait de rage, les insultes envers son propriétaire était des insultes à son encontre. Snorramin maitrisa la voix dans sa tête.
- Nous alignerons toute la puissance de notre clan soit deux cent guerriers. Nous avons conclu des accords avec deux autres clans pour la logistique afin de ne pas être pris au dépourvu. Peu après ton départ, notre clan a fait l'acquisition de Tonnerre et Brisant deux canons, parmi les meilleurs. Nous sommes prêts pour la guerre. Et en tant que chef de cette expédition, je n'ai pas besoin de tes nains impériaux coupés d'humains.
- Notre clan a participé à combien de levées ? Ô mon Père, combien de nains ont pris les armes dans notre clan en mon absence ?
- Nous avons mené combat dans les cols avec l'armée régulière il y a cinq été. Avant cela nous avons combattu du troll et du gobelins dans la vallée du couperet brisé. Notre artillerie s'en ait donnée à cœur joie. Et les peux vertes ont débandé avant même d'arriver au corps à corps. Avant cela encore, nous avons nettoyé un nid de vermine à face de rat dans les mines du thane Karagin. nous avons du crédit à notre actif.
- Je pense avoir plus combattu avec mes guerriers. Snorramin devait trouver du soutien. Son père et son oncle pourrait se ranger à son avis. Mais ses cousins étaient du même roc que son frère. Il fallait prouver que s'était du suicide. Snorramin savait qu'en dépit de leur entrainement, les guerriers qui allaient être emmenés au combat n'avait pas vu de véritable guerre. Un entrainement théorique est un plus, mais cela ne valait pas la bataille.
- Quelles sont les forces en face ?
Skalf prit la parole.
- Nous savons que notre foyer originel est tenu par des orcs. Une bande de guerre. Une partie d'entre eux ont quitté l'endroit en automne pour se rallier à un autre chef. Actuellement l'endroit est moins surveillé, leurs effectifs sont plus faibles. Une telle occasion ne se représentera pas avant des années. La neige sera notre alliée. Nous tiendrons un siège et laisserons ces damnés saloperies se bouffer les unes les autres, avant de les écraser quand elles seront affaiblies.
- Tu n'as pas répondu à ma question. Combien sont-ils ? Cinq cent ? Sept cent ? Un millier ?
- Environ un millier.
- Tu veux attaquer notre ancien kazad tenu par un millier d'orcs avec deux cent guerriers et deux canons. Nous n'avons pas l'avantage du terrain, ni celui du nombre. Ce clan n'a pas assez de guerriers professionnels, à l'exception de cousin Kurik qui je le sais a de nombreuses campagnes à son actif. Cette assaut est perdu d'avance.
- Déclares-tu que je me trompe ? Que notre père se trompe ? Gronda Skalf.
- Je déclare que je ne parierai pas un sou de cuivre sur le succès de cette entreprise. vous courrez à la mort. non pas pour l'honneur de notre clan, mais pour la gloire et l'orgueil.
Un brouhaha d'indignation parcouru l'assistance.
- Comment oses-tu manquer de respect à tes ainés ? Rugit Skalf.
- J'ose car nous ne parlons pas de reconquête mais d'avenir. Notre clan a perdu son foyer et ses mines, ses halls et ses tombeaux. Mais nous ne les récupèrerons pas ainsi. C'est vers la mort et la mort seule que se dirige ce clan.
- Quitte cette pièce. En tant que chef de cette expédition je refuse l'aide que tu pourrais nous accorder. Tu sèmes la discorde, tu refuses de reconnaitre le courage de ton clan. Va t'en.
Snorramin quitta la pièce. Il savait d'avance ce qui allait se passer. Mais il se souvint de ce que Tobias, un capitaine de l'empire lui avait dit un jour au sujet d'une mauvaise campagne militaire. On ne peut sauver ceux qui ne veulent pas l'être. Le véritable courage est alors de choisir de ne pas sombrer avec eux. Il faut un grand courage pour accepter cela car cela signifie que l'on va vivre égoïstement.

Fin de la première partie, la suite bientôt ! Modifié par Nigmidiv
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Snorramin alla parler à ses guerriers. Il n'y avait guère de choses à faire pour empêcher son clan d'aller au massacre. Ses guerriers restèrent silencieux. Tous comprenaient les implications d'une telle expéditions. Cependant, pas n'émit d'objections lorsqu'il fut décidé de suivre le clan du Bélier en arrière garde, autant pour couvrir ses arrières que pour recueillir ceux qui échapperaient à cette boucherie. La route était longue vers le kazad du clan, très longue. Le clan était à l'origine de la mythique forteresse de Huit Pics. Située idéalement au sud de cette dernière, sur la croisée des chemin de Karak Izril devenue par la suite Karak Azgal et Karak Azul. Là-bas, les montagnes étaient d'un beige éclatant disait-on. Le voyage promettait d'être long, plus de cinq cent lieues dans les montagnes, soit au bas mots cent à cent vingt jours de marche à travers les montagnes. Le dédale était en partie praticable jusqu'à Karak Azul, dernière forteresse du sud, mais après, et même avant si ce que l'on racontait à propos de Karak Azul était vrai, il faudrait traverser les parties effondrées et abandonnées, qui servent de repaire à toute la vermine des montagnes. Il comprenait l'empressement de son frère. Le kazad ancestral se trouvait sur un accès stratégique. Selon le Livre des Souvenirs du clan, la forteresse était sur une ancienne route commerciale et était de fait un lieu stratégique. En devenant un kazad repris il y aurait de quoi faire des affaires en or. Cent à cent vingt jours de marche. de quoi épuiser une armée. les nains de Skalf seraient morts de fatigue avant d'arriver au Kazad et après, il leur faudrait assiéger un ennemi supérieur en nombre, disposant d'un abri sûr. Seule la faim en viendrait à bout, et si les orcs faisaient une sortie, ce serait fini. En cela il remerciait son vieil ami, Tobias, mort à présent, qui lui avait appris tout ce qu'il savait de l'art de la guerre. Un nain n'a que du mépris pour une peau verte, mais Tobias lui avait appris quelque chose. La ruse. Et il lui appris également que la ruse n'est pas l'apanage de l'homme ou du nain. Même une peau verte peut faire preuve de discernement, de sens tactique. C'était rare, mais pas inhabituel. Les gobelins étaient capables de ce genre de traquenard. Ne jamais sous estimer un ennemi. Après un ultime salut à ses guerriers, Snorramin, alla dans sa chambre.
- Maudit soit ton frère, cet imbécile bouffi d'orgueil. Gronda la voix dans sa tête.
- Mon clan mourra avant que l'année ne soit écoulée.
- La route est longue, un accident durant le trajet et cette armée n'a plus de général, tu deviendrais chef de ton clan après la mort de ton père.
- Je ne commettrai pas de fratricide.
- Khaine pourrait apprécier semblable sacrifice.
- Khaine n'est pas mon dieu, je ne crois pas en son pouvoir.
- Il a pourtant l'œil sur nous. Rappelle toi, le siège de Gustolfo près de Remas en Tilée, nous avons tous communié dans ce massacre insensé, toi et tes soldats plus que tout autre. En un sens, je suis heureux d'avoir été sacrifié et que mon âme se soit retrouvée près de toi. Car tu as été l'instrument de ma vengeance.
- Oui et désormais nous sommes liés. Toi, le fantôme d'un guerrier mort loin de chez lui. Moi, nain exilé volontaire.
- La tête de cette putain dégénérée lorsque tu es parvenu à te détacher et à lui fracasser le crâne avec l'encensoir pour sa cérémonie ! Je me rappelle encore de ses mots "[i]grâce à ses sacrifices mon doux seigneur le Serpent m'offrira un nouveau visage, de nouveaux traits pour remplacer ceux détruits par les affres de la guerre, Morathi elle-même mourra de honte devant la perfection de mes traits[/i]". Elle ne pouvait se douter que vous autres nains êtes plus résistant à l'appel de la magie que vous en avez l'air. De plus tu n'as pas à te plaindre, le sort qui vous a amélioré tes compagnons et toi, beaucoup tueraient pour semblable chose.
- Sauf si l'on découvre notre petit secret, murmura le nain. Le prix à payer.
- Pour toute chose il y a un prix. La reconquête de ton foyer a un prix. Vous autres nains avez ritualisé votre sacrifice comme une fin en soi. Mais nous Druchii, en avons fait une religion et un art. La terreur et la souffrance que nous infligeons est une armure bien plus efficace que la maille ou la plaque. Deviens la terreur et tu seras roi.
- Qu'y gagneras-tu ? Car tu ne fais pas cela par compassion ou par amitié. Ces mots te sont étrangers.
- Pour le prix de mes conseils ? Jure, jure sur tes ancêtres vénérés et sur tes dieux qui hantent ton esprit. Jure de me redonner corps. De faire à nouveau de moi un être de chair et de sang. Imagines-tu ce que c'est que d'être privé de tous ses sens ? De ne plus être qu'une idée, un concept ? Je veux la vie, une vie bien à moi. Jamais je ne retournerai sur les terres gelées où le peuple du roi sorcier vit. Ils m'ont rejeté, traqué comme une bête car je maitrisais les vents magiques et pouvais plier à ma volonté des énergies si puissantes qu'elle faisaient de moi le fils d'un dieu. Cette sorcière m'a vaincu. Et au lieu de me tuer, elle a fait de moi son servant. Tu l'as abattu, te liant à moi lorsque tu a ramassé son pendentif comme trophée.

Snorramin resta silencieux. Il verrouilla ses pensées et prit une profonde inspiration. Avec des gestes mesurés, il retira le pendentif. Il sentit le manque qui accompagnait à chaque fois de ce geste. Il laissa cette sensation s'emparer de lui, l'affaiblissant, lui rongeant l'esprit. Résister à l'attraction de l'ancien sorcier elfique. C'était un exercice martial, aussi éprouvant que le combat à la hache et au bouclier. Mais le nain savait au fond de lui même, qu'il n'avait pas le choix. Un jour il serait découvert, traqué et mis à mort par ses frères de race. Ses seuls véritables frères se trouvaient à quelques distance de lui. Comme lui, ils avaient été atteints par le sortilège. Quand aux hommes d'armes de Remas qui combattaient à leurs côtés, ils avaient vu d'horribles et répugnantes stigmates les transformer en monstres mi-homme mi-serpent. L'abrogation de leur supplice avaient fait d'eux des héros en ce temps là. Il se glissa dans son lit, se préparant à la journée de demain. Dans son esprit, il songea à échafauder un plan. Il était plus rapide que son frère, son matériel était conçu pour des voyages longs à un rythme soutenu. A défaut de suivre son clan, peut être pouvait-il le devancer. Oui, peut être. Et il y avait le secret, qui lui permettrait à lui et à son groupe de faire fi de la fatigue. La peau verte était différente de l'homme ou du nain, toutefois, il serait possible de les utiliser à profit. Pour lui, pour le nom de sa compagnie et pour son clan.

Merci à toi Gobelinvert, je suis chez des amis, aussi pour l'instant, je laisse reposer ma mayonaise littéraire. Je tiens à privilégier la qualité à la quantité. Le plus dur pour moi est de réussir à retranscrire au mieux une bataille et à faire ressentir l'urgence, l'agression. Donc vous pouvez vous attendre à de la baston ! Modifié par Inxi-Huinzi
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Alors je commence tout de suite avec le désagréable :P

[quote]clairement le [b]statu [/b]de guerrier de son propriétaire[/quote]

[quote]- Mes guerriers, voici la Compagnie de Sombracier.
- Mercenaires. Ceci n'était pas une question.
- Oui. mais également des Orphelins.
[/quote]

Rien compris

alors :

+

Belle qualité d'écriture
Bonnes descriptions
Originalité

-

Rien à redire !

@+
-= Inxi =-
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Bonsoir Inxi-Huinzi, j'ai vu que la partie que tu as signalé était peu claire et je l'ai remanié.

- Mes guerriers, voici la Compagnie de Sombracier.
- Mercenaires, cracha Morgrim. Au son de sa voix, ce n'était pas une question.
- Oui. Mais également des Orphelins.

j'ai inventé le terme d'orphelins, en référence aux nains dont des membres de clans étaient partis vers la plaine de Zharr et qui sont devenus des nains du Chaos, j'ai trouvé que cela semblait approprié.

Quand à statu(t) j'ai modifié ! :whistling:

Merci pour tes remarques et heureux que cela te plaise. Modifié par Nigmidiv
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  • 2 semaines après...
Le lendemain, sa décision était prise. Il irait en avant-garde du throng commandé par son frère. Son ainé ne pouvait l'en empêcher. De plus Snorramin et sa bande étaient plus rapides avec leurs chariots légers tirés par des robustes chevaux. Le Throng nain avancerait de manière beaucoup plus lente. Chaque nain aurait à porter une part de matériel en plus de son équipement. Le train de bagage comprenant la nourriture et le reste ralentiraient encore l'allure. Là ou les mercenaires feraient dix lieues, le clan du bélier n'en couvrirait que six, au mieux. Les nains prirent tranquillement le chemin des portes sud, qui permettaient de traverser les montagnes noires. Cette série de gouffres avait été aménagée par les nains survivants des guerres gobelines. Chaque accès à Karak Hirn ressemblait à un couloir de la mort, truffé de pièges. Et depuis des millénaires, aucune peau verte n'avait essayé d'attaquer l'endroit, car il n'y avait rien à attaquer. Des chemins de rondes creusés dans la paroi se dérobaient aux regards, tandis que des dizaines de catapultes et de balistes attendaient la venue d'ennemis. Le Fort du Cor tenait les montagnes avoisinantes et tous le considéraient comme un parfait exemple d'un lieu tenu et défendu par les nains. La troupe se mit en marche vers Barak Varr, première véritable étape du voyage. Cette citadelle, située au cœur des Principautés Frontalières, permettrait aux mercenaires de se reposer et de compléter leur équipement, si besoin est.

Après deux journées de marche, les nains de Snorramin campèrent au pieds des montagnes noires. Sous leurs yeux, s'étendaient les Principautés Frontalières, un agrégat de communautés humaines pouilleuses, tenues en laisse par des bandits ayant quelques gouttes de sang noble disait-on. Il faudrait être prudent, l'endroit était sans foi ni loi. Au loin, les nains entendirent le hurlement d'un troll. Au delà, ce furent des loups qui lui répondirent. Snorramin et ses nains dormirent peu ce soir là. L'habitude, et le fait de s'être reposé ces temps derniers leurs conféraient l'avantage de n'avoir à dormir que trois heures par jour. Bientôt, si la chasse tenait ses promesses, ils n'auraient plus besoin de dormir, voire de se nourrir. Le soleil trouva les nains prêts à repartir. Aucun mot ne fut échangé ce matin là. Un observateur étranger aurait vu non pas un groupe de nains se préparant au combat, mais un organisme unique parfaitement coordonné et discipliné à l'extrême. Seuls les chevaux apportaient un peu de d'animation dans ces enchainements de gestes parfaitement maitrisés. Aucune fioriture, rien d'inutile. La troupe descendit du promotoire rocheux qui leur servit d'abri pour la nuit et les nains entamèrent leur périples dans les steppes des principautés. Deux jours après, les mercenaires eurent pour la première fois l'occasion de montrer leur potentiel guerrier, quand une petite bande de soldats humains leur demandèrent de payer un tribu pour traverser un sentier cheminant entre deux collines basses. Les arbalètes situées dans les chariots percèrent les cottes des mailles rouillées et les légères armures de cuir bouilli, tandis que les haches fracassèrent les boucliers et taillèrent indifféremment les armures et la chair. L'embuscade avait viré à la boucherie du côté des humains en un clin d'œil. Seul un cavalier s'en tira en misant sur la rapidité de son cheval. Cet intermède ayant ralentit les nains, ces derniers abandonnèrent les dépouilles là où elles étaient tombées pour reprendre la route vers Barak Varr. Par mesure de sécurité, les villages aux alentours furent évités, car il était sûr que ces malandrins habitaient dans la région.

Les nains ne firent halte que trois jours plus tard dans une petite bourgade ceinturée d'un mur en bois et en torchis. Le chef du village vint en personne les accueillir et prendre la taxe de passage qui frappait les étrangers.
- Par Grugni, ces humains ont l'air dégénéré, voire pire. Lança un des nains à l'adresse de Snorramin.
- Je n'ai pas l'intention de savoir quelle peste ronge ce village Mylni. La consanguinité des hommes en ces lieux oubliés est légendaire. Qui sait combien de père ont engrossés leur propre fille ici ? On fait reposer les bêtes et demain matin nous poursuivons notre route. L'air est sec. Nous déplaçons beaucoup de poussière. on peut nous voir arriver de loin et nous suivre est trop facile. Plus vite vous arriverons vers Barak Varr, mieux ce sera.
Mylni approuva du chef.
- Selon le tavernier qui prépare son célèbre ragout, nous ne sommes plus très loin des premiers avant-postes Dawi. Encore une bonne semaine de marche à allure régulière.
- Bien, mon frère se rendra compte qu'il est précédé.
- Il se peut que nous recrutions une fois sur place.
- Tiens tu réellement à laisser ce qui nous ronge s'étendre un peu plus à notre peuple ?
- Même nous, nous ne pourrons tenir ces peaux vertes.
- Nous verrons sur place. Il est possible que nous trouvions quelques recrues.
- Snorramin, l'amulette t'as-t-elle parlé ?
- Tu connais déjà la réponse. Pour l'instant je suis seul maitre à bord. Il ne nous trahira pas. Nous sommes liés.
Alors que la nuit était noire, les nains quittèrent le village. Ils n'avaient pas acheté de provisions, prétextant qu'ils avaient ce qu'il fallait dans leurs chariots fermés. Vers midi, alors que la compagnie avançait dans un paysage à moitié aride, une colonne de fumée se vit à l'horizon.
- On y va, ce furent les seuls mots prononcés.

Les orcs encerclaient le petit groupe de nains tels des loups. Les corps de leurs congénères s'entassaient sur le sol. Bien que certains renâclaient à aller achever les nains, le chef peau verte était satisfait par la tournure de la bataille. Cette caravane marchande allait lui rapporter un bon paquet. Les hommes, les ânes et les nains nourriraient les orcs pendant au moins trois semaines. Il y avait l'équipement aussi. Trouvant que ses guerriers manquaient d'encouragements, le chef assena un violent coup de kikoup à l'un de ses subordonné, et détacha la tête du tronc par la seule force de ses bras. Il montra la tête à ceux qui s'étaient retournés. Le message était clair. Au boulot ou je vous botte le cul. Les orcs chargèrent les chariots qui avaient formé un cercle comme des brutes qu'ils étaient. Les quelques carreaux que les gardes humains et nains tirèrent ne les stoppèrent pas. Un monstre à la peau verte, couvert de peintures de guerre blanches et noires, brisa le joug d'un chariot à l'aide de sa massue de pierre avant de foncer en quête d'un ennemi.

Les arrières lignes gobelines eurent à peine le temps de voir les guerriers en armure noire charger leur dos. Snorramin et ses soldats s'enfoncèrent dans la marée verte grouillante de vermine comme des berserks ivres. Ici point de murs de boucliers ou d'avancée lente et inexorable, non. Les nains massacraient les gobelins en frappant comme des sourds, usant de haches jumelles ou d'armes lourdes dont un mouliné emportait trois ennemis. Paniqués, les gobelins prirent la fuite mais la compagnie de sombracier les suivit, brisant les colonnes vertébrales des fuyards, décapitant et fendant les crânes.

Le chef des pillards n'avait pas l'intention de se faire déborder par d'autres nabots. Les gobelins n'étaient rien que des trouillards et des parasites. Demain d'autres gobs, viendraient tout tremblants pour lui jurer fidélité. Il fit signe à ses orcs sauvages d'aller au contact de cette nouvelle menace. Avec sa garde rapprochée, montée sur sanglier, il décida de piétiner les nouveaux venus. Les orcs sauvages risquaient bien de perdre quelques membres au passage, mais au moins, cela apporterait un peu de piment à cette baston qui s'annonçait au départ ennuyeuse. Les nains, ne ralentirent pas l'allure lorsque le régiment de peaux vertes sauvages fit mine de les charger. Les deux forces entrèrent en collision dans un fracas de hurlements et de bruits de métal. Tout aussi furieux que contre les gobelins qu'ils venaient de combattre, les nains laissèrent cour à une fureur hors du commun. Point de rancune ancestrale ou de vengeance, mais une colère, une haine trop longtemps contenue contre ce qui vit. Les nains étaient là pour tuer, et ils le faisaient avec délectation. Un orc, plus chanceux que ses congénères, enfonça son kikoup dans une jointure d'armure et avec un beuglement satisfait pressa de toutes ses forces sur son arme pour éventrer le nain. Mais ce dernier, fit un pas en avant pour se rapprocher de son adversaire comme si sa blessure ne lui importait pas. Sa main recouverte d'acier noir se referma sur la gorge de son assaillant tandis qu'un bruit horrible de succion remplaça les ahanements des deux combattants. Et le même bruit se répéta encore et encore et encore, dans la mêlée. On entendait des cris aussi. Des cris d'orcs qui paniquent, qui gueulent pour échapper à quelque chose. Ce cri de goret qui sait qu'il va crever, tout le champ de bataille l'entendait, au point que les vieux briscards peaux vertes, décidèrent d'aller voir de plus près. Les orcs sauvages quand à eux se mirent à fuir, après avoir perdu les deux tiers de leurs effectifs.

Le chef sentait que quelque se passait de travers, il huma l'air. Il sentait la mort, celle des hommes qui achevaient de répandre leurs tripes dans son dos, mais aussi la mort de ses guerriers. Sa garde le regardait du coin de l'œil. Certains semblaient avoir perdu l'esprit de la baston. Il éperonna sa monture et fonça vers les nains qui se rapprochait. Hors de question de partir. Ses guerriers, ragaillardis de le voir faire face à la menace, le suivirent comme un seul orc. Enfin un vrai défi. Ces saloperies de nabots n'allaient pas résister à la charge furieuse de trente sangliers d'une demi tonne lancés au galop. Pourquoi d'ailleurs ces nabots ne tentaient pas de faire un mur de bouclier ? au contraire, ils se mettaient en tirailleurs comme si il espéraient un duel. Pourquoi pas, après tout les sangliers étaient difficilement maniables et les bêtes avaient tendance à se mettre n'importe comment. Borg dépassa le chef et fonça avec sa monture sur le premier nain en face de lui. Quel crâneur, grogna le chef.

Borg prépara son kikoup pour donner un magistral coup destiné à trancher son adversaire en deux. Ce dernier attendait sans bouger, à deux mètres de son compagnon. lorsque le kikoup s'abattit, et ne trouva aucune cible. Borg sentit un liquide chaud lui asperger la cuisse. Le sanglier fit une embardée et l'orc démonta de ses étriers, sa bête venait de crever d'un coup. Il tourna la tête en tout sens pour chercher le nain et vit ce dernier au cul de sa bête, se préparant à égorger un autre cavalier. Borg rassembla toute sa hargne dans son poing gros comme un melon pour massacrer celui qui avait abattu sa monture, une bête furieuse qu'il avait eu toutes les peines du monde à dresser. Il ne vit pas le coup qu'un autre combattant lui envoya, il sentit juste l'acier se planter dans ses reins tandis que ses jambes se dérobaient sous lui. Quelle journée de merde, fut sa dernière pensée.

L'un après l'autre, les cavaliers se firent massacrer par un ennemi leste et quasi invisible, qui parait chaque coup avec dextérité tandis que la seconde d'après il découpait ce qui se dressait devant lui. Le chef repéra immédiatement le champion de ce groupe de guerriers nains, engoncé dans une armure noire comme la nuit. Il jeta sa monture sur lui afin que les cornes de son sanglier de combat, renforcées de cônes de fer, éventre le nain. Mais la bête fit deux pas de côté et le nain trancha dans le haut de la cuisse de l'orc.
- Tu veux t'battre, nabot ? Tu vas pas être déçu ! Hurla le chef orc face à son ennemi silencieux.
Mettant pied à terre, le chef exhiba un superbe hache à double fer naine. Son kikoup personnel, qui lui avait permis de monter sa bande. La dernière fois qu'un petit groupe d'orcs noirs avaient tenté de lui ravir sa place, il avait personnellement massacré cette bande d'anormaux. Arrivé au contact de son adversaire, il décocha une série d'attaques meurtrières, chacune centrée sur un point vital de son adversaire, tête, poitrine, artère fémorale puis encore tête, cœur. Mais le nain, plus leste que ses congénères, se contenta de d'esquiver l'ennemi. Ses armes, il les portait de manière lâche, pour ne pas se fatiguer. Mais l'orc était endurant. Ses muscles lui auraient permis de continuer à l'aise un tel duel durant des heures. Soudain, le nain fonça sur son ennemi, passa sa garde, et donna un autre coup en direction de la cuisse de l'orc. le sang d'un vert sombre, si bien qu'il semblait noir se mit à couler à gros bouillons. Le chef perdit pied et tenta de faucher les jambes de son adversaire dans sa chute mais cette attaque était vouée à l'échec. Le nain pressa alors sa main sur le cou de son adversaire et le chef sentit quelque chose lui arriver. Magie, pensa-t-il. Il voulut cogner son adversaire, mais son bras pesait si lourd, qu'il abandonna. Un sursaut d'orgueil le poussa à prendre sa hache. Mais cette dernière semblait être boulonnée au sol. Le chef perdit la vie, et c'est avec sa propre hache qu'il fut décapité.

Snorramin porta au dessus de lui la tête de l'orc d'une main tandis que de l'autre il portait l'ancien kikoup de son adversaire. Voyant cela, les pillards restant hésitèrent. Ils connaissaient le pouvoir de l'arme. Se regroupant, se jaugeant les uns les autres, ils tournèrent les talons et décampèrent. Tandis que les plus forts gueulaient des ordres, ralliant leurs troupes en vue de la future "élection" du nouvel orc fort du groupe. Modifié par Nigmidiv
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Ah, un bon texte sur les nains, et pourtant dieu sait que ces courts sur pattes, ces misérables rase-mottes, ces gros barbus dégueulasses, je peux pas les encaisser (nyark…)

Respect du fluff, travail correct sur le fond et la forme (quoiqu’une relecture ne serait pas de trop pour virer les quelques fautes présentes ici et là). Que demander de plus ? La suite, tout simplement...
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Merci Oberon pour tes encouragements, mon correcteur de texte m'ayant lâchement abandonné, j'ai quelques difficultés à visualiser certaines fôtes d'hortogrrafe :whistling: ... Bon je sais c'est pas une excuse.

J'essaye surtout de faire la part des choses entre fluff et logique tactique. tout en gardant une petite part de mystère (au chocolat). Et non, il ne s'agit pas de nains vampires ! :lol:

la suite dès que j'ai le temps !
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[b]Première partie :[/b]

Ton récit est sympathique bien qu'il soit entaché de trop nombreuses fautes d'orthographes qui cassent le rythme de lecture, ce qui est assez dommage. Deuxième remarque : j'ai eu l'impression que ce texte était très inégal. La première partie est très immersive, soignée et les fautes ( bien que nombreuses ) le sont moins que par la suite. La seconde partie est correcte, mais plus décousue dans le style, la syntaxe, l'orthographe. On dirait que tu as d'avantage choisi la facilité. Troisième commentaire et je vais citer la charte pour une fois ( c'est toujours chiant de jouer le rabat-joie-bien-bureaucrate ) :

"[b]Vous ne pouvez pas répondre aux commentaires qui sont faits sur vos textes, sauf si vous postez en même temps une suite à votre texte, ou que vous avez des choses intéressantes à dire. Une autre option est aussi de prendre en compte les commentaires durant l'écriture de la suite.[/b]"

Conclusion : pas de commentaire sans suite, sinon le lecteur est déçu : il voit le post remonter mais pas la suite de son récit favori...

[quote]et sentiment de malaise s'accentua.[/quote]

Il manque un mot

[quote] Il revint quelques minutes après avec un nain à la barbe blanche et au regard sévère.[/quote]

"Après" contraste avec le style plus soutenu du récit.

[quote] - Bonjour, Père, que ta fortune soit à l'image de tes années dans les halls de nos Karaks, innombrables. [/quote]

L'intention est bonne, mais le rendu de cette phrase est lourd, d'autant que tu emploies une tournure similaire quelques lignes plus haut.

[quote]Mais ses cheveux étaient devenus plus sombres. Oui, tout dans son fils était devenu plus sombre.[/quote]

Répétition maladroite

[quote]Gungar regardait son fils. C'était lui, mais il ne se rappelait pas que ce dernier fut si grand, ni que son visage fut si fin[/quote]

Drôle de nain, alors que tu dis plus haut qu'il a l'air tout à fait banal.

[quote]Je me trouvais en Empire[/quote]

La tournure est vilaine.

[quote]face à la peau verte[/quote]

Dans le genre métonymie il y a mieux. Pourquoi ne pas le remplacer plus simplement par : " la vermine orque " ?

[quote]L'amulette piaffait[/quote]

Depuis quand les amulettes piaffent ?

[b]Edit[/b] : tout s'explique :rolleyes:

[quote]nous avons [b]du crédit[/b] à notre actif. [/quote]

Encore une fois, cette tournure est maladroite. Tu pourrais facilement la remplacer quelque chose comme " nous n'avons plus rien à prouver ".

[quote][b]Déclares-tu[/b] que je me trompe ? Que notre père se trompe ? Gronda Skalf. [/quote]

Toujours un problème de registre. On passe trop vite du familier au soutenu.

[quote]On ne peut sauver ceux qui ne veulent pas l'être. Le véritable courage est alors de choisir de ne pas sombrer avec eux. [b]Il faut un grand courage pour accepter cela car cela signifie que l'on va vivre égoïstement[/b]. [/quote]

Aaaaah que c'est dommage. Vraiment. Cette fin était très bonne, suffisamment plaisante pour me donner envie de lire la suite, mais par pitié, coupe la dernière phrase. En expliquant ce qui était implicite, la phrase devient balourde et la fin perd en impact.


[b]Deuxième partie :[/b]


[quote]pour protéger les survivants si il y en aurait[/quote]

Aie ça commence mal.

[quote]son kazad se trouvait sur une route commerciale, en devenant un kazad repris il y aurait de quoi faire des affaires en or.[/quote]

Pas compris le sens de cette phrase ( qui commence sans majuscule d'ailleurs ).

[quote] - Mon clan mourra avant que l'année ne soit écoulée, [b]répondit juste[/b] Snorramin.[/quote]

Cette révélation semble plus mécanique que dramatique. " Répondit juste " ne colle donc pas.

[quote] - La route est longue, un accident durant le trajet et ton clan n'a plus de général, tu deviendrais chef de ton clan après la mort de ton père.[/quote]

Répétition de clan.

On trouve encore beaucoup de fautes d'orthographe ( surtout au début du texte cette fois ). C'est assez pénible, surtout que le récit en lui même est bien mené. Pour ce qui est de l'histoire, c'est original... sans l'être tout à fait. Pas envie de faire de spoil, mais pour le moment je suis assez neutre face à la révélation de ta seconde partie. Voyons-voir où tu vas nous emmener.


[b]Troisième partie :[/b]

Le premier paragraphe est monobloc et le verbe être beaucoup trop utilisé ( était, était, étaient, étaient... )

[quote]L'habitude, et le fait de s'être reposé ces temps derniers leur [b]conférait[/b] l'avantage[/quote]

Dommage, le correcteur ne les voit pas celles-là.

[quote]Le soleil trouva les nains prêts à repartir, aucun mot se fut échangé ce matin là[/quote]

NE fut échangé ?

[quote] L'embuscade avait viré à la boucherie du côté des [b]humains[/b] en un clin d'oeil. Seul un [b]humain[/b] s'en tira en misant sur la rapidité de son cheval.[/quote]

Répétition légèrement disgracieuse.

[quote]Par Grugni, ces humains ont l'air dégénérés[/quote]

Attention à cette faute courante : c'est l'air qui est dégénéré, pas les humains. Enfin... j'éspère que tu me suis ?

[quote]Qui sait combien de père ont engrossés leur propre fille ici ?[/quote]

Peux-tu aller le demander aux vosgiens ? :D

[quote]Bien que certains [b]renâclaient[/b] à aller achever les nains, le chef peau verte était [b]content[/b][/quote]

Attention tu nous faire encore les montagnes russes du registre.

[quote]Les hommes, les ânes et les nains nourrirraient les [b]orcs[/b]. Trouvant que ses [b]orcs[/b] manquaient d'encouragements, le chef assena un violent coup de kikoup à l'un de ses subordonné, et détacha la tête du tronc par la seule force de ses bras. Il montra la tête de [b]l'orc[/b] à ceux qui s'étaient retournés. Le message était clair. Au boulot ou je vous botte le cul. Les [b]Orcs[/b] chargèrent les chariots en cercle comme des brutes qu'ils étaient[/quote]

Répétition, répétition, répétition.

[quote]Les arrières lignes gobelines eurent à [b]peinde[/b] le temps de voir les guerriers en armure noire charger leur dos[/quote]

Peindre le temps. Original ;)

Deux trois expressions m'ont bien fait rire :

"[i]Ce cri de goret qui sait qu'il va crever, tout le champ de bataille l'entendait[/i]"

"[i]Ce dernier attendait sans bouger, à deux mètres de son compagnon. lorsque le kikoup s'abattit, [b]il n'y avait plus de nain[/b][/i]"

[quote]mais cette attaque était vouée à la défaite[/quote]

A l'échec tu veux dire ?

Conclusion : un bon récit de bataille. L'esprit orc est très bien rendu, mieux que l'esprit nain d'ailleurs. Paradoxal puisque ta nouvelle traite principalement des nains. Les fautes sont beaucoup moins nombreuses et dieu merci. Une dernière relecture supprimera celles qui t'ont échappé.

Allez la suite ! Modifié par Kayalias
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Partie une à trois corrigée ! Si quelqu'un voit des fautes, faites m'en part !

En route pour la suite !

Merci Kayalias pour l'ensemble de tes remarques et le travail de correction, je vais revoir le texte !

Le throng du Bélier cheminait depuis une petite dizaine de jours. Aux deux cent guerriers du clan s'ajoutaient cinquante chariots de denrées et de matériels fourni contre des espèces sonnantes et trébuchantes par le clan des Marteaux d'Or, ainsi que soixante dix rangers du clan de Blanche Cime. La progression était lente et ritualisée. L'avant-garde était constituée d'une escouade de rangers dans laquelle Skalf, le frère ainé de Snorramin avait adjoint plusieurs membres éminents de son clan. Derrière eux, les nains les plus anciens formaient un régiment de longues barbes. Les armures les plus révérées et les meilleures haches équipaient ces légendes vivantes au sein du clan. Le père de Skalf, Gungar, avait reçu des autres anciens l'honneur de porter la Protectrice, une arme qui permit au clan de ne pas succomber lors de la débâcle de Karak aux Huit Pics et de gagner la relative sécurité des Montagnes Noires. Selon l'avis de tous, cette arme regagnerait sa salle d'arme avec de nombreuses célébrations.

Le train de matériel et les deux canons se trouvaient derrière ce régiment, flanqués de deux régiments de cinquante guerriers. C'était le cœur du dispositif. Mais c'était aussi et surtout la source de bien des tracas pour les tacticiens et les stratèges du clan, qui se réunissaient chaque nuit à sous la tente de commandement. L'autel des Dieux Ancêtres était rituellement monté par Skalf et son père afin que ces derniers bénéficient des sages conseils de ceux qui arpentèrent le monde alors que celui-ci vivaient de sombres heures. Mais jusque-là, les ancêtres s'étaient montrés silencieux.

Après avoir monté le camp et institué les tours de gardes, Skalf se rendit sous la tente ou le cercle de stratèges l'attendait.
- Nous aurions dû parcourir quatre lieues de plus, après ces dix jours Skalf.
- Je sais, mais mon décompte est encore valable, j'ai volontairement baissé notre progression journalière dans les montagnes, afin de prendre en compte des retards. Pour l'instant, nous sommes dans les temps.
- Il faut que nous parlions de ces cadavres humains, renchérit dans son coin un nain au visage aussi ridé qu'une vieille pomme. Les blessures ont été faite par des armes naines. J'en ai l'intime conviction.
- Ô mon oncle, l'époque est aussi noire pour nous qu'il y a dix siècles. Ces humains avaient tout l'air d'être des bandits. Qu'ils aient trouvé la mort dans quelque affrontement ne nous regarde pas.
Skalf arrêta ainsi la conversation au moment où celle-ci allait dans un sens qui ne lui convenait pas du tout. Son frère. Il savait que ce dernier et sa petite bande avaient quitté le Karak peu de jours avant lui. Et selon les rangers. Sa progression était bien supérieure à celle du throng. Il enrageait. Snorramin représentait tout ce qu'un nain ne devait pas être. Lorsqu'il était plus jeune, le jeune frère de Skalf était timoré, peu enclin au maniement des armes. Il passait son temps auprès de son oncle à apprendre le travail du métal fabriquant des plats, des serrures. Certes, il avait du talent, mais cela ne remplaçait pas la vaillance que tout nain se doit d'avoir. Sa fuite vers les territoires humains en était la preuve. La preuve que le sang nain perdait de sa force millénaire. Ce n'était pas parce que l'on venait après des décennies d'absence dans une armure que l'on était un guerrier. Qu'il parte en éclaireur, trente nains coupés d'humains ne changerait pas sa victoire.
- Nous allons augmenter la vitesse de déplacement, annonça le jeune thane. Six heures de repos journalier. Des repas froids un jour sur deux. Nous avions prévu une semaine de repos à Barak Varr, je donne trois jours. La guerre que nous allons mener demande un corps endurci. Ce corps le sera après notre périple.
Les nains opinèrent du chef.

Snorramin regarda le ciel. Il était pur et dégagé. L'avant poste nain était proche. Mais suffisamment loin pour la cérémonie. Les cinq nains du convoi qui avaient accepté de le suivre, des adolescents selon les critères dawi, mais prometteurs. Il restait à en faire des membres de la compagnie de Sombracier. Les nains avaient obliqué vers le sud, d'où venait les pillards, et avaient massacré les quelques troupes laissées dans le campement orc trouvé quelques heures auparavant. L'acier des kikoup était réuni. Bientôt, il serait transformé en armure. Mais avant, il y avait quelque chose de déplaisant à faire. Les cinq nains avaient signé le manifeste de leur propre sang, ils avaient d'ors et déjà accepté ce qui allait suivre. Les gobelins étaient ligotés. On entendait leurs petits jappements apeurés. Oui, ils avaient raison d'avoir peur. Snorramin recueillit le sang des membres de la compagnie dans une choppe. Il coupa ce breuvage avec de la bière et le donna aux nouvelles recrues. Pas un ne cilla en goûtant le breuvage infect et vicié. Mannslieb n'était pas pleine, mais son quartier était suffisant pour éclairer le campement dévasté des peaux vertes. A présent, la transformation commençait. Les cinq nains convulsaient tandis que leurs esprits se connectaient aux autres membres de cette étrange clan. La fatigue du combat, puis de la marche éreintante pour trouver le camp orc, sans compter la boucherie qui suivit, tout cela fut balayé par un besoin irrépressible. A genoux, rampant dans la poussière, comme si ils étaient revenu au stade ultime de la barbarie, les jeunes nains montèrent sur les gobelins. Poussés par un instinct contre nature et irrépressible ils se mirent à absorber la vie, l'essence vitale des misérables créatures ligotées sous eux. Ils n'étaient plus les représentants d'une race honorable et millénaire, mais des goules avilies au stade ultime de l'abjection. En un instant tout fut consommé. En un instant toute remord fut consumé. Les recrues arboraient désormais un œil noir et sans vie. la transformation se poursuivait et les nouveaux membres de la compagnie de Sombracier faisaient bombance, quittant des corps froids et ratatinés pour des corps chauds et gigotants. Dans cet assouvissement d'appétits blasphématoires, il y avait le fantasme de tout prédateur intelligent qui rêve de goûter sa viande alors que cette dernière remue encore. Snorramin, les regarda avec bienveillance. Son alter ego, dressé dans les ténèbres de son esprit, souriait. Modifié par Nigmidiv
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  • 2 semaines après...
Toujours aussi bien écrit, je trouve que ta description de l'armée naine est jusque ce qu'il faut.
Un seul point négatif : "Les cinq nains convulsaient", se convulsaient ne serait pas plus frenchie ? [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/huh.gif[/img]
Rappel moi de ne jamais entrer dans la compagnie Sombracier, violer du gobelin comme examen d'entrée, très peu pour moi ! [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/wink3.gif[/img]

Plus que deux mots à dire :

[size="7"] [u] LA SUITE ![/u][/size] Modifié par Boromir du Gondor
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  • 2 semaines après...
Suis un brin dubitatif sur le rite d'admission. Etant donnée la tournure du récit, très premier degré jusqu'ici, et sa qualité, ce serait dommage de céder à une certaine forme de facilité, de sombrer dans le "too much". Essaie de retrouver la veine initiale. Pour cela, prends ton temps avant de poster. Le temps de relire. Et surtout le temps de réfléchir.
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  • 2 semaines après...
Pas mal !

Toujours aussi bien ! Je suis vraiment intéressé par cette histoire. J'adore cet aspect sombre des nains où on sent que c'est pas tout noir ou tout blanc mais aussi des deux parfois. Voyons jusqu'où ils vont aller ces pseudos vampires et s'ils vont réussir à récupérer le chateau avant les autres et limiter les pertes !

@+
-= Inxi =-
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