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Warhammer Forum

Le monologue.


Imperator

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Ainsi donc, je reprends là où je nous ai laissé pour ce petit aparté, soit au moment où le futur lieutenant Carth vint me voir pour me proposer de partir avec lui.

Bon, alors, comme je le disais avant que vous ne me coupiez, et arrêter de râler, on dirait une vieille femme… Oui, c’est vous qui m’avez coupé, je m’en souviens très bien ! Alors, comme je le disais, je refusais son offre, ne voulant pas risquer ma faute, et ajoutant que son idée était stupide… Bon, ça va, vous aviez raison… Je peux continuer à présent ?

« Pourquoi veux-tu partir, alors que nous avons ici tout à profusion, et avant tout une bonne sécurité », lui disais-je pour tenter bien vainement de le retenir…

« Elle m’attend, je dois aller la retrouver, c’est maintenant ou jamais. Je peux mourir s’il le faut, mais je ne peux plus vivre sans aller au devant de ses pas. » me répondit-il simplement, sur un ton bien trop neutre pour que j’y détecte la moindre trace d’émotion. Décidément, son cœur était vraiment mort.

« Soit, mon bonhomme, mais tu partira seul, parce que moi, je me la coule douce ici et je vais pas me bouger.. enfin, je ne vais pas risquer ma vie pour rien. »

Vous remarquerez que la colère, de même que le ton, montaient ensemble de plus en plus et que j’en perdais presque tout usage d’un langage correct. Lui, au fond, restait calme, posé, au point de me rendre fou : je fulminais !

« Quoi, m’écriais-je, vous voulez partir pour retrouver une femme dont vous savez très bien qu’elle n’en a rien à fiche de vous ? Quoi, vous voulez suivre votre folie devant un but totalement idiot ? Mon pauvre ami, vous êtes dingue ! Si cela se trouve, elle est morte ! Hein, qu’est-ce qui vous dit qu’elle n’est pas morte, que vous courrez après un fantôme ? Comment savez-vous seulement où aller ? Pourquoi y aller ? Pourquoi, pauvre fou, pourquoi veux-tu me laisser ? »

Et voilà que je pleurais, mon dieu, que je pleurais… Il allait me quitter, celui qui avait, avec moi, partagé le cheval, il allait me quitter, ce grand cœur, ce fou que, au fond, j’appréciais plus que tout les autres…

Je suis désolé, ça ne m’arrivera plus. Que voulez-vous, il y a des instants comme ça, où je repense à tout ce qu’il fut, à tout ce qu’il m’a appris, même s’il n’avait pas toujours raison. Tiens, avec quelle ferveur il me tint alors son grand discours sur « pourquoi j’allais le suivre »… Je m’en souviens mot pour mot, tenez, ça donnait ça :

bon, voilà, c'en est assez pour ce soir. Sur ce, Imperator, empereur fatigué d'écrire... La sutie un autre jour.

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Bon assez court, bref, une transition quoi ! D'ailleurs je viens de remarquer que ce texte fait un parallèle avec Emilia et Fred ! Ca ressemble un peu

non, c'est impossible :unsure: ...

Emelia et Frederick, c'est une historie d'amour :clap: , alors que là, l'amour :lol: ... Bon, c'est vrai qu'il y a Erberth et :lol: ... Bon... Tiens, c'est vrai :-x .

Mais y a pas Emelia :-x ... Ah, mais dans Emelia et Frederick non plus :D ...

Bon, ben... Drôles de coïncidences, hein :D ? On dira ce qu'on veut, mais le hasard fait bien les choses :-x .

Sur ce, Imperator, empereur du néant :-x qui est content que ça se remarque :blink: enfin (commençait à croire qu'il ne sait pas écrire).

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« Tu me suivra car, au fond de toi, tu n’as pas envie de rester dans ce paradis artificiel. Tu me suivra parce que c’est tout ce qui te reste, tu me suivra parce que tu t’ennuie, parce que tu n’arrive pas à te satisfaire de cette vie simple et bien trop paisible à ton goût. Tout les pores de ta peau respirent l’action, et ils crient à l’asphyxie ! Je vois au fond de ton regard que la décision a été prise depuis longtemps… Tu es humain, mon ami, et je sais que l’homme ne peut vivre lorsque tout va bien. Tout te paraît étrange, les jours s’enchaînent sans que tu ne comprenne pourquoi, tu es perdu, perdu dans un océan de sourires et de paix intense. Comment ? Tu supporterais de rester là, alors que tu n’y as pas de but ? Alors que tu ne sais même pas pourquoi tu y es ? Cet endroit en te dis rien, pas plus que ses habitants et leur hospitalité. Tu aimes la douceur qui y règne, mais tu te sens étranger à tout cela, comme exilé. Et exilé, tu l’es, mon ami, oui, tu es exilé de ton vrai monde, celui où tu vis vraiment, ou plutôt où tu veux vivre, car tu as ton monde à toi et, au dehors, tu te sens bien trop vulnérable. Et si ce n’était que cela, il me suffit simplement de dire que tu es monté avec moi sur le cheval, et que, à présent, et j’en suis certain, tu ne veux plus en descendre. »

Et comme je restais immobile, complètement scié, et c’est le terme qui convient, par sa virulente expression, il me murmura au creux de l’oreille :

« Tu as jusqu’à ce soit pour me rejoindre devant le mur est, passé ce délai, je pars sans toi. Inutile de te dire que je sais déjà ce que tu as décidé, mais puisque tu ne sais même plus ce que tu veux… »

Et il m’abandonna là, rongé par le doute. Avait-il raison ? Avait-il tort ? Aujourd’hui je me le demande encore, comme bien des choses d’ailleurs… Au fond, oui, j’étais exilé, oui, je ne supportais plus ces huttes, ces gens souriant et ce doux soleil. Oui, je me réveillais parfois en me demandant où j’étais et ce que je pouvais bien y faire, ou en me disant que la journée qui passait était celle de hier, ou inversement. Mais était-ce un problème ? Quelle folie m’appelait donc à continuer encore et toujours sur le chemin de l’incertitude, là où l’on ne sait même pas si l’on se relèvera le lendemain ?

Je crois, aujourd’hui, que ce doit être un démon enfoui en chacun de nous, cette sorte de malédiction qui couve au fond de chaque être, la même qui nous pousse à vouloir toujours plus, la même qui nous fait commettre des folies alors que l’on est tranquillement installé… Ce devait être l’ennui, un ennemi que beaucoup ont appris à craindre et, le plus souvent, à maîtriser. Erberth savait cela, il le savait ! Et dans sa rage d’atteindre son but, il avait eu l’audace d’user de cette facette de l’âme humaine pour me pousser à le suivre, pour me forcer à écouter la voix de la déraison qui, elle, ne demandait pas mieux que de m’exhorter à aller plus loin sur le chemin, toujours plus loin là où le risque se cache. Il connaissait le pouvoir de cette voix sur les hommes et, de peur de se retrouver tout seul face à un problème qui lui était insurmontable, il avait manipulé la seule personne qu’il avait sous la main pour l’emmener avec lui, au suicide.

Inutile d’ajouter que, comme un idiot, je pris le temps de réfléchir à ses paroles, et que, toujours comme un idiot, je finis par déduire que, oui, j’étais monté sur le cheval et que je ne devais pas vider l’étrier tant qu’il ne s’était pas arrêté. La métaphore était jolie, j’en oubliais juste que l’arrêt reflétais la mort…

Tenez-vous vraiment à savoir ce qui se passa ensuite ? La manière dont je le rejoignit le soir venu, en attendant le dernier moment pour cacher l’empire qu’il avait pris sur moins, ainsi que la manière dont il me lança un petit regard dont le « je l’avais dit » ne m’était que trop connu, sont, l’une comme l’autre, parfaitement banales, et je ne crois pas qu’il me faille perdre les heures qui, lentement, s’écoulent dans le sablier pour vous détailler la façon dont l’on franchit une palissade de bois, ni la magnifique pénombre dont nous profitions grâce à la quasi absence de lune. En un mot comme en mille, cette « évasion » fut d’une facilité déconcertante, et, en exceptant l’impact psychologique qu’elle avait sur nos deux vies, elle pourrait passer pour une simple balade de santé. Ainsi, je n’en dirais pas plus sur les heures passées à marcher, ni sur le premier lieu de camping où, pour mon malheur, je me rendis compte que, et mon compagnon et moi, avions négligé d’emporter le moindre vivre. Peut-être, au pire, puis-je me permettre de faire une petite parenthèse sur mon envie de retourner vers le village, vers un lieu plus sûr où mon estomac saurait se remplir, et aussi sur la main qui me saisit le bras, détruisant définitivement l'envie de retourner en arrière.

Cela est heureux, d’ailleurs, car le village en question devait être attaqué trois jours plus tard, et beaucoup d’hommes périrent lors de l’assaut. Je tremble en pensant que j’ai bien failli faire partie du lot…

Commença alors une nouvelle errance, faite de racines et de couches rudimentaires, aménagées avec des peaux de lièvres, très abondant en la région, dont nous nous recouvrions afin de braver le froid toujours plus saisissant à mesure que nous commencions à monter. Car nous montions, et oui. Devant nous s’étendait une immense montagne dont le nom m’échappe et m’échappera toujours, mais qui détenait le seul passage menant au lieu dans lequel nous comptions aller.

Mais je m’aperçois à ma grand honte que j’ai à nouveau sauté quelques détails importants, je suis incorrigibles. J’espère que vous saurez excuser l’âge et ses effets pervers, mais j’avoue que, conjugué à la fatigue, il me brouille souvent les idées, au point que je ne sais jamais où j’en suis, ni dans quelle histoire… Mais passons.

J’ai juste oublié de parler de la découverte par Carth d’une carte dans le village, carte bien complète donc certainement héritée des premiers habitants et fondateurs, et transmise de génération en génération, et qui indiquait la position approximative du village, ainsi que celle du but de mon camarade. Celui-ci, d’ailleurs, m’avoue ce dernier bien après notre départ, lorsque, affamé, meurtri et gelé, je lui demandais après quelle chimère il pouvait bien courir, et qu’est-ce qui pouvait bien le pousser à croire que la belle pour laquelle il se donnait tant de mal était encore en vie, et qu’il allait la trouver au-delà des terres hostiles. Après un soupir, il se décida à tout m’expliquer.

Sa conviction prend racine lorsqu’il apprit, à son retour dans sa patrie, il y avait de cela bien longtemps, que son amie, ou celle qu’il voulait son amie, avait accepté un poste de suivante auprès d’une noble de l’est. Après avoir bien poussé le confident à la boisson, il apprit aussi le nom de la ville où allaient résider la noble et sa suite, ainsi que d’autres informations telles que l’état de santé du chien du bourgmeister et d’autres peccadilles sans intérêt. Par la suite, il décida de laisser en paix celle dont il ne voulait gâcher l’existence en s’immiscent à l’intérieur de celle-ci. Mais, un jour, l’occasion lui fut donnée d’entreprendre un voyage vers ce rêve perdu, et il décida de la prendre, emmenant avec lui un petit citadin un peu abruti et hébété.

Mais cela, aussi beau et informatif fut-il, ne me disait pas comment il savait qu’elle fut encore vivante, bien que je le remerciasse sur le moment pour m’avoir dit comment il savait où aller.

Sa seule réponse, aussi simple et complexe que l’univers, fut :

« Je le sais, c’est tout, il ne peut en être autrement. ».

Je compris ainsi qu’il ne démordrait jamais de son idée, et qu’il était vain de vouloir le faire changer d’avis. D’ailleurs, pourquoi l’aurais-je fait ? Revenir sur nos pas ? C’eût été de la folie. Devant, c’était le destin, c’était le défi relevé, alors que derrière, c’était le passé. Et puis, il faut bien l’avouer, je pensais comme lui… Après tout, si elle était morte, alors tout les espoirs d’un homme serait brisés, sa folie se révélerait au grand jour… Non, cela ne devait pas être, car les conséquences en auraient été insurmontables. Pourtant, au fond, je pressentais déjà le pire…

Les jours passèrent de plus en plus difficilement, et nos forces déclinèrent doucement, mais sûrement. Je me levais, m’appuyant souvent sur une branche ou un rocher, puis, une fois debout, je me mettais à marcher, sans penser, sans plus même réfléchir. Nous étions vraiment exténués. Chaque pas, rapidement, devint lourd, et chaque mouvement se transforma en une débauche surhumaine d’énergie. Chaque seconde, nous faisons des miracles qui ne cessaient de nous étonner, et dont je ne reviens pas aujourd’hui encore. Nous en vînmes même à ne plus dormir, de peur de ne pas se réveiller le lendemain. Ainsi, nous vîmes passer le soleil et la lune, et plus souvent la lune que les soleil, bien étrangement, et peut-être parce que ce n’était que sous sa douce lueur que je daignais laisser se réveiller mon esprit durant quelques secondes, avant de retomber dans une profonde léthargie, dans une forme de somnambulisme. À cet instant, nous atteignîmes le sommet du col, ce dont nous ne pûmes même pas prendre conscience. D’ailleurs, il fallut commencer à se méfier des loups qui, comme soudainement attirés, nous guettaient au passage et, d’ailleurs, nous ne dûmes notre survie qu’à quelques corniches bien situées.

Sur l’une d’elle, un jour, fatigué, complètement vidé, comme une enveloppe dont on a retiré le contenu, je me pris à somnoler, n’arrivant plus à maintenir en activité un corps sans force. Mais avant que je n’aie véritablement sombré dans la mort, une main vigoureuse m’agrippa et me secoua très violemment, me tirant soudain de ma rêverie. J’ouvris un œil, un seul, et vis à mon grand étonnement un silouhette dont je devinais qu’il s’agissait de Carth et qui me tenait, qui me tirait en avant, puis en arrière. Je ne sais ce qui a pu lui permettre cet effort, car je sais qu’il était aussi éreinté que moi… Peut-être la peur d’être seul, peut-être le fait de pouvoir se rattacher à un rêve. Toujours est-il que, pour la seconde fois après les gobelins, il me sauva la vie en m’empêchant de confier mon âme au néant et mon corps aux assauts du froid. Mieux, il me porta un moment, un très long moment, jusqu’à ce que je m’en rende compte et que, par quelques sursauts, je lui montrais ma résolution à ne pas l’encombrer ainsi. Nos regards se croisèrent un instant, comme ceux de deux fantômes, puis se fermèrent : nous devions continuer, même si nous commencions à penser que nous étions morts depuis longtemps…

Enfin, après des journées d’errance dont je ne saurais donner un chiffre précis, et après une survie qui tient du véritable miracle, nous arrivâmes en vue d’une route et, par une chance digne de celle des grands seigneurs dont on entend souvent parler, nous eûmes le bonheur salvateur de tomber sur une caravane de lépreux qui nous conduisit jusqu’à la ville, et dont les passagers poussèrent même l’hospitalité à nous nourrir pauvrement, mais de manière bien plus grande que tout ce que nous avions pu goûter depuis un bon bout de temps.

Vous les imaginez certainement comme bienfaisants, gentils et honnêtes, mais je crois que, si certains étaient animés de ces honorables et vertueux sentiments, d’autres ne pensaient qu’à sauver des étrangers qui, peut-être, avaient des connaissances en ville pouvant les aider. Ainsi va le monde qu’il ne faut laisser passer aucune occasion… Je ne leur en veux pas, ils avaient raison…

Enfin, c’est sous l’aspect de deux mendiants misérables que nous arrivâmes à la grande porte de la ville, et que, étrangement, l’on nous laissa entrer.

La suite n’est, malheureusement, pas très reluisante. Mon ami ne pensait qu’à rejoindre celle qu’il aimait, et moi, je devais penser à notre subsistance. Par bonheur, nous tombâmes sur un ancien camarade d’aventure qui m’avait aidé lors d’une de mes altercations avec les gobelins, lors de ma jeunesse… En échange d’une histoire remplies d’inventions afin de la rendre intéressante, car vous comprenez bien que je ne pouvais les barber comme vous avec le récit authentique des événements, sur notre voyage au travers des « terres hostiles », il nous donna à manger, à boire et même quelques habits.

Pour mon malheur, mon camarade demanda bien vite les renseignements qu’il cherchait et nous ne pûmes profiter plus de l’hospitalité de mon ami retrouvé. Les nouvelles, d’ailleurs, n’étaient vraiment pas réjouissantes, vraiment pas…

On nous appris vite, et je dis nous car je commençais à vraiment prendre cette quête à cœur, à force de me rapprocher de l’objectif, que ladite dame, dont nous n’avions pas révélé le motif de notre intérêt, était partie avec les autres femmes de la suite dans un convoi à part de celui de la maîtresse, pour des raisons dont il est inutile de faire mention, car elles demanderaient trop d’explications. De toute manière, le fait était que le convoi avait été attaqué loin de là, et que le seul rescapé était celui qui nous informait. Il ne put assurer que la dame sur laquelle nous le questionnions avait bien été tuée, mais le doute fit rapidement son petit nid dans nos têtes et, fous de douleurs, nous nous élançâmes sur cette piste. Mon ami me prêta des chevaux, les plus mauvais, qu’il comptait d’ailleurs faire abattre, mais qui allaient nous être très utiles et nous souhaita bonne chance sans y croire, pour la forme. Dans son esprit, nous courrions après un fantôme, un fantôme…

Euh… Dites-moi, où en suis-je ? Hein ? Ah oui, les chevaux et le convoi… Oui, c’est bon, j’ai eu un petit blanc, mais c’est bon…

Trouver le convoi fut chose facile, et nous remarquâmes bien vite l’épave calcinée du chariot, et les restes pillés des bagages. Pour notre étonnement, nous trouvâmes des tombes tout près du lieu de massacre, et mon ami voulu immédiatement commencer à creuser, ce en quoi je le laissais faire, conscient qu’il était inutile de tenter de raisonner un fou pareil… La douleur finirait par s’exprimer, et mon ami pleurerait, me laissant ainsi la voix pour le réconforter. Une larme se mit à couler sur mon œil, en pensant à tout ce que nous avions souffert pour tomber là-dessus, des trolls à la désolation et aux duretés du voyage. Ce n’était pas possible, nous ne pouvions avoir traversé tout cela en vain, les dieux ne pouvaient le laisser faire !

Et effectivement, l’incroyable se produisit :

Alors que mon ami criait à pleins poumons sa haine et son désespoir, un buisson se mit à bouger frénétiquement pour laisser passer une fine silhouette, une ma foi bien belle silhouette, malgré le manque évident de nutrition et la saleté dans laquelle elle avait traîné. Je vis, à la lueur de joie qui trônait alors dans l’œil de mon camarade, que notre quête touchait à sa fin, que nous y étions arrivés.

Oui, nous l’avions fait ! En moins de temps qu’il ne m’en faut pour formuler cela, les deux êtres commencèrent à courir l’un vers l’autre, dans de grands pleurs, et, comme j’allais l’apprendre par la suite, sans croire un seul instant à leur bonheur, pensant que la mort leur permettait de revenir vers l’autre aimé.

Car le plus fou était que, malgré tout les événements et la distance qui les avait séparés, les deux s’aimaient et n’avaient jamais osé se le dire, sans comprendre, usant des mêmes arguments des deux côtés, complètement apeurés par ces sentiments trop étranges pour être acceptables. Je pleurais littéralement de joie de les voir s’embrasser, longuement, fougueusement, comme si ni le temps ni l’espace n’avaient su les écarter et que jamais ils ne fussent éloignés du moindre centimètre. Ils étaient vraiment fait pour aller ensemble, dans une magnifique osmose. Après ces ébats qui durèrent une éternité de magnificence, une de ces éternités qui ne devraient jamais finir, et qui, dans leurs cœurs, ne devait plus finir, nous nous installâmes tous trois autour d’un feu et commençâmes à discuter, entre autre de la manière dont elle avait bien pu survivre dans des contrées aussi hostiles et avec si peu de moyens. Nous apprîmes ainsi que, après l’attaque des hommes-bêtes, elle avait réussi à se cacher à eux et à fuir assez loin pour qu’ils ne la retrouve pas. Par la suite, elle revint sur ses pas et retrouva le chariot dans l’état lamentable où nous pouvions le voir à l’instant, et se décida à creuser des tombes pour pouvoir enterrer décemment ses camarades, et entre autre Eindrich qui ne l’avait pas abandonné et dont nous apprîmes qu’il s’était même sacrifié pour la défendre. Sur l’instant, Karl promit de toujours honorer la mémoire de ce fidèle homme…

Quoi ? Comment ça « qui est Karl » ? Ben c’est Karl, je vous parle bien de l’histoire du conte d’Oswald et de son amour perdu…

Non ?

Ah…

Ah oui, Erberth Carth… Le lieutenant Erberth Carth… Je… J’ai du me tromper à un moment, c’est qu’il y a quelques similitudes… Je suis désolé, je vais de ce pas remédier à la chose… Résumez-moi vite fait les derniers événements. Oui… Oui… Ah, voilà où j’ai sauté. Ah là là… Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie comme disait ce grand auteur.

Bref, nous arrivâmes effectivement en vue du convoi, mais ce ne fut que ruine et désolation qui nous accueillirent. Tout avait été éventré, détruit, piétiné et nous dûmes nous retenir pour ne pas flancher devant la vue des cadavres en robe décapités, brûlés, massacrés… Le pillage avait été fait partout, et certains corps presque intacts montraient visiblement que les pires abominations avaient été commises. Dans un coin, mon camarade trouva une femme et, sans que je ne puisse rien faire, il s’effondra et s’évanouit. Je regardais le visage et le trouvais joli, bien qu’emplis d’une grande tristesse, une sorte de mélancolie saisissante. Je réussissais à apercevoir au travers de la peau blême, de la gorge étendue, exsangue, la joie qui avait habité le corps…Le contraste dut si saisissant que je défaillis à mon tour.

Dans mon cœur, plus de doute, c’était elle, et elle était belle et bien morte, comme beaucoup d’autres dans ce monde de fous, dans ce monde sans sens, absurde.

Voilà, une suite... Et je promets de terminer l'histoire au prochain jet (bon, on verra, mais c'est probable). Si vous avez quelque chose à me dire, c'est le moment, car dans peu de temps, c'est fini... Au fond, c'est comme la vie, un dlbut pompeux, bien entouré, et une mort qui ramène au néant... Rien n'est immortel, et surtout pas les textes...

Je tiens à profiter de l'occasion pour m'excuser de n'avoir aps suivi la lecture ces derniers temps, mais j'ai été tout entier absorbé dans la rédaction de ce texte. Certes, ça n'en valait peut.-être pas la peine, mais j'y tenais. Je rattraperais tout ça par la suite, on verra...

Modifié par Imperator
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un peu plus de pscho, mais ça ne reprend que doucement...

Avez-vous déjà observé un coucher de soleil ? Rien n’est plus magnifique. Doucement, dans son enveloppe orange, l’œil d’or couvert de sang descend vers l’horizon, resplendissant d’une gloire inaltérable. Il va disparaître, on le voit, on le sait, mais à jamais nous sommes certains de le voir réapparaître le lendemain, éternels, glorieux dans le ciel. Il rayonne, il illumine tout, mais, chaque soir, son éclat se terni, comme une mort. Oui, je pense que, chaque soir, alors que j’ai dans ma main une tasse de tisane, et que mon esprit s’envole dans ce ciel balayé de couleurs pourpres, que le soleil va mourir, et, peut-être, voire certainement, ressusciter, le lendemain, à l’aube.

Et bien, mon ami, le visage que je contemplais était comme le soleil qui se couche, mort, retenant encore pour un moment le signe d’un grande gloire passée, d’une beauté irradiante, d’une magnificence inégalée et bientôt disparue pour l’éternité. Mais comme le soleil, je sentais qu’un jour ou l’autre, cette figure renaîtrait, j’étais envahi par l’idée que ce ne pouvait être fini. Toute la majesté contenue dans ces traits si fins ne pouvaient se perdre ainsi, je ne pouvais y croire, et n’y croyais donc pas.

Seulement, tout absorbé que j’étais par ces étranges pensées, je ne remarquais pas que mon camarade avait cessé de pleurer. Son regard, aussi perdu que mon esprit dans les méandres de la pensée, ne trahissait pas la violente bataille qui ravageait son âme. Il n’y a aucun mot en ce monde, malgré tout les écrits, malgré la poésie et la complexité de notre langue, qui puisse réellement retranscrire ces moments-là, et les plus appréciés et complimentés des poèmes sonnent vide à mes oreilles lorsque le souvenir de ces instants m’effleurent l’esprit.

Violence ? Massacre intellectuelle, destruction infinie ? Que signifie tout cela ? J’ai fini, avec le temps, à résumer l’état dans lequel se trouvait Erberth par « le retour au néant ».

En effet, au néant, il y allait. Pour comprendre cela, il suffit de se rappeler qui était cette femme pour lui, et tout l’impact que pouvait avoir sa mort… Tout son monde était basé dessus, sa pensée, ses actions… Lorsque le pilier cède, ce qu’il supporte tombe, c’est une loi universelle, et commence alors une longue et inexorable descente, inexorable à moins que l’esprit trouve, au passage, quelque chose pour se rattraper, une corniche qui puisse faire cesser sa chute, un dernier recoin où se réfugier. Chez la plupart, c’est l’idée du suicide qui prévaut, et les flagellants sont le meilleur exemple de cet état d’esprit, car nombre d’entre eux sont des gens sans but, ayant trouvé dans la mort l’unique voie de rédemption… Les nains, eux aussi, ont traduit cet état par leur fameux culte des tueurs, et leur serment. Mais, par dessus tout, il suffit d’observer ces jeunes gens si normaux en apparence qui, d’un coup, se jettent sous les roues d’un chariot et dont on apprend par la suite qu’ils avaient tout perdu, amour ou fortune, ami ou honneur.

Mais, pour des esprits comme celui du lieutenant, il y a d’autres issues… Lui, pourtant, ne semblait pas vouloir s’y rattacher, se laissant chuter toujours plus profondément, anéantissant petit à petit son existence, massacrant sans vergogne son âme et ce qu’il y avait fait poussé. C’est à cet instant précis, d’habitude, qu’il faut tendre une main, qu’il suffit de montrer un os pour que, soudain, l’esprit l’accepte, sans plus penser, comme dévoué. L’expression « je n’ai plus rien à perdre » montre bien cet état d’esprit. Mais il n’y avait personne pour tendre la perche à Carth, et celui-ci s’enfonçait, personne, sauf moi… Pour quelle obscure raison me suis-je agenouillé, pour quelle maudite et sordide raison l’ais-je donc secoué ? Mais pire que tout, pourquoi lui ais-je rappelé que, bien auparavant, il avait promis de me rendre le cheval pour que, à mon tour, je puisse revenir chez moi ? Ces mots décidèrent de tout.

Il me regarda soudain intensément, de ses deux globes vides et pénétrants. Moi, horrifié par cette vision, je commençait à regretter amèrement des paroles qui pouvaient me coûter cher, et, l’ombre d’un instant, je m’attendis à ce qu’il cherche à me tuer. Au lieu de cela, il me lâcha du regard et, sans plus faire attention à moi, alla vers nos monture chercher une pelle, objet dont je m’étais encombré sous les conseils de mon ex camarade de la cité, puis se mit à creuser un large trou dans le sol meuble et spongieux du sinistre chemin.

Au bout de plusieurs heures durant lesquelles il me fut impossible de rétablir le contact, et que je passais donc à l’observer retirer la terre des entrailles de cette dernière, une magnifique fosse, parfaitement dimensionnée, exemplaire, se trouvait sous mon nez. Je regardais mon camarade, et lui me regarda, content de son ouvrage. Mais son sourire disparut bien vite et, d’une manière funèbre, il commença à se diriger vers le corps de sa bien-aimée. Ce n’est qu’à ce moment que je compris à qui était destiné ce trou.

c'est court, mais la suite arrive... Enfin, je ne sais pas si je pourrais continuer à ce rythme, donc il y a de fortes chances pour que je ne fasse rien de plus pendant un bon moment.

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Salut Impe

Bon, j' ai commencé le texte il y a un petit bout de temps, j' ai bien apprécié, mais quand je suis revenu quelques jours plus tard, j' ai vu d' énormes pavés qui m' ont découragé de poursuivre. Si j' ai le temps, il est sûr que je le lirai, mais ces pâtés sont aussi alléchants (de loin, cela s' entend) que les croquettes que je donne à mon chat :evilgrin:

Mais c' est aussi de ma faute, puisque je ne viens pas très souvent sur cette rubrique. En tout cas, tout ce que j' ai pu lire est vraiment bon, et j' appréciais particulièrement les interventions du vieux.

Donc :lol:

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éternels
son éclat se terni
Massacre intellectuelle

Faute, faute, faute :evilgrin: Allez relecture :lol:

Allez, vas y ! J'ai bien aimé cette suite ! On retrouve les grosses discussions :evilgrin: Celle là, je l'aime bien sur la vision du suicide ! Bon les autres j'aime bien aussi mais la, c'est mon préféré ! Allez suite :angry:

@+

-= Inxi =-

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Yeeeeeeeeeeeeehaaaaaa! :evilgrin: J'ai rattrappé mon retard! Yes! :lol: Pffioou! -_- Je comprends facilement que Monthy3 puisse etre découragé par les pavées j y ai consacré toute ma soirée. :evilgrin:

Bon ce texte alors ça avance bien depuis Mais j'ai relevé plusieurs fautes stupides qu 'y pourrai etre évitées par des relectures attentives.

Le vieux est complétement sénile c'est pas possibles... qu'est-ce qui lui prends j'ai cru que ça allait bien se finir... J'ai eu la peur de ma vie! :D

Franchement tes passages de philo ne mon pas ennuyé du tout j'ai au contraire beaucoup aimé et au fait pas question que cela s'arrete il faut qu'il rentre chez lui et que l'autre devienne lieutenant puis que tu explique pourquoi le mec s'interresse a ça... :P Allez au boulot! :lol:

Sinon, c'est tout bon. :angry:

Sur ce,NETHKHAR, content d'etre à jour.

PS:Je te savais jeune... mais à ce point là! tu as peine 3 ans de plus que moi! :angry:

Modifié par NETHKHAR
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Faute, faute, faute  Allez relecture 

qu 'y pourrai etre évitées par des relectures attentives.

Bon, ben... C'est à mon tour quoi.

Mais le texte devant être relativement vite fini, je vais faire attendre cet instant encore un petit moment. De plus, il y a des chances pour que, lors de la relecture, je rajoute quelques petits déabts philo (entre autre sur les lépreux où j'aurais dû appuyer).

On retrouve les grosses discussions

C'est un plaisir de l'entendre, car je craignais que ça ne se sente pas.

Le vieux est complétement sénile c'est pas possibles... qu'est-ce qui lui prends j'ai cru que ça allait bien se finir... J'ai eu la peur de ma vie!

Très heureux de l'entendre aussi. Il faut dire que le but de ce passage est de, premièrement, marquer le second, et, en deuxième, de faire prendre conscience de ce qui se serait passé dans le meilleur des cas. C'est ma façon à moi de parler de deux fins différentes...

il faut qu'il rentre chez lui et que l'autre devienne lieutenant puis que tu explique pourquoi le mec s'interresse a ça...

Ce sera tellement plus vite fait que tu ne le crois... J'aime autant dire qu'il m'est inutile de rallonger indéfiniment cette histoire, car lorsque tout ce qui aura dû être dit aura été dit, le reste ne serait que superflu... Dans cette optique, je ne crois pas que j'aurais besoin de narrer le retour du narrateur. Mais vous verrez bien.

sur ce, Imperator, empereur du néant.

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La suite… la suite… Et bien… Que voulez-vous donc que je vous dise ? Faut-il donc vous décrire avec quelle minutie, avec quel immense respect il déposa le corps froid et auréolé de mélancolie dans sa fosse ? Dois.je vraiment vous faire l’éventail de tout ce qui a pu lui passer par la tête à ce moment-là ? Oui ? Toute sa vie… En cet instant, il tuait ce qui restait de son enfance, de son existence menée dans cette quête perdu d’avance. Trop longtemps il avait bravé le destin, confiant dans une chance qui l’avait quitté. Il la regardait, mais l’âme qui l’avait aimé n’existait plus, non, cette âme-là était morte à la vue du cadavre. Je ne me suis pas tout de suite rendu compte de ce que le regard qu’il m’avait adressé avait de sous-entendu. En le voyant enterré sa belle, ses souvenirs et sa vie, je compris.

Oui, ce fou, cet être mort, refroidi, avait effectivement trouvé une corniche à laquelle se raccrocher. Le corps, dans sa peur panique de la mort, avait réussi à surpasser l’esprit, le laissant se suicider pour sauver l’enveloppe. Tel un zombie, il avait réussi à se fixer un nouvel objectif, il avait recréer un monde, et j’allais en être le pilier. Oui, il devait me redonner le cheval, et il n’en descendrait pas tant que je ne serais pas là où je dois aller, et il n’envisageait même pas ce qui pourrait arriver au moment où je toucherais mon but. La mort, si souvent évoquée, banalisée presque par des années de guerre et de tourmente, sonnait à ses oreilles comme l’ultime libération, et, aveuglé par cette idée que, un jour ou l’autre, il l’aurait, sa mort qu’il s’était tant promise, il en oubliait que c’était pour en réchapper qu’il se fixait ce nouveau code, cette nouvelle vie.

Moi, de mon côté, je n’en menais pas large. Un temps, je pus éviter la confrontation avec ces yeux serviles, et ce en priant pour le repos de l’âme de la défunte, mais j’avoue que je suais et transpirais à grosses gouttes. « Comment, pensais-je, à peine enterre-t-il celle-ci qu’il l’oublie, après tout ce qu’il a traversé pour la rejoindre ? ». Je n’osais y croire, et je ne voulais pas comprendre. « Au fond, reprenais-je, il ne devait pas l’aimer, puisqu’il peut ainsi l’abandonner et, avant même de l’avoir recouverte de la terre nourricière, ne plus s’en occuper… ». Depuis que j’y repense, il avait cessé d’exister au moment où il s’écroula devant le visage inerte de sa chère et tendre, et celui qui tentait de se recueillir devant les restes n’était plus qu’une ombre, ravagée, qui ne voulait pas accepter la vérité.

Je me levais, il en fit de même, et me suivit pendant que je m’éloignais de la sépulture. Une larme coula encore le long de ma joue, me rappelant sur terre. Que faire, à présent ? Moi aussi, au moment de tourner, lorsque je m’effrayais de m’éloigner des terres civilisées, autant que lorsque je refusais de partir du village qui nous avait si bien accueilli, j’avais pris la décision de faire reposer toute mon existence sur cette femme qui gisait à présent, inanimée, sous plusieurs pieds de terre et de boue, au fond d’une tombe ressemblant trop à celle des mendiants errants pour que je ne m’en veuille pas de la laisser là en pareil état.

Mais encore une fois, la question sonna à mes oreilles, au point que l’écho faillit me fissurer les tympans : « Que faire à présent ? ». Un regard à mon compagnon m’apprit qu’il ne pensait plus. Docile, il se contentait de dodeliner de la tête, une fois à gauche, une fois à droite, attendant patiemment ma décision. Mais que faire mon dieu ? Retourner chez moi ? Au fond, je n’en avais aucune envie.

Que retrouverais-je là-bas, chez moi ? Un tas d’amis abrutis par des dogmes éculés et leur servilité étouffante ? Une famille vicieuse composée en grande partie de vil espions n’attendant qu’un geste de notre part pour nous faire exiler afin de prendre notre place ?

Non, après avoir suivi cet être frustre, simple, aux mœurs certes barbare et primaires, mais sincères et honnête malgré l’unique tentative de manipulation, après avoir suivi cette quête noble, vertueuse, ou tout du moins la plus vertueuse qu’il me soit donné d’imaginer, il me répugnait de retourner auprès d’être aussi cupides, corrompus et avides d’un pouvoir dont je n’avais plus cure. Et, pour résumer ma pensée, voilà la phrase exacte qui me vint à l’esprit sur le moment :

« Peu me chaut que de retourner auprès de ce tas de crétins. ».

Vous y verrez la marque la plus profonde du dédain, et c’était exactement ce que je ressentais, oui, du dédain. Mais du dédain pour un système qui m’avait conditionné, qui m’avait trompé.

Bon, ça avance très doucement, mais j'ai un mal de tête horrible. Si vraiment, j'éditerais ce morceau...

Sur ce, Imperator, qui ne croit pas avoir assez joué sur la corde sentimentale par rapport à la mort de la petite... (pauvre gamine, elle avait rien demandé à personne)

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Pour la mort de la petite, non, ca va ! Ton texte n'est pas écris de facon a ce qu'on est besoin de ce genre de touche :lol:

Sinon on voit la petite metaphore du cheval revenir :evilgrin: C'est l'embleme ! Comme le tapir de Mr.Petch :angry:

Bon, j'ai pas vu de fautes voyante ce coup ci :evilgrin: Et quand on est pas bien, on écrit pas c'est generalement moins bien ( coup de pot, ici ca reste dans la lignée de bonnes parties :angry: !)

Allez une suite ! Quand tu iras mieux, on te force pas vraiment ! ( quoique ... )

@+

-= Inxi =-

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toujours sympa et reposant.Pour la mort je pense que ça va aussi.

j'ai hate de savoir la suite mais pour une fois je ne vais pas te la réclamer.(Comme l'a dit inxi c - bien quand on est pas bien et qu'on se force.)

Bizzarement c'est le seul passage ou je n'est pas relevé de fautes tu devrais avoir mal a la tete plus souvent! :lol:

Sur ce,NETHKHAR, qui suit toujours.

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Pour la mort je pense que ça va aussi.

Pour la mort de la petite, non, ca va ! Ton texte n'est pas écris de facon a ce qu'on est besoin de ce genre de touche

Je n'y peux rien, j'ai l'impression qu'en disant ça, vous pensez:

C'est suffisant, on ressent pas grand chose, mais c'est joliment écrit...

Je voudrais dire qu'il me semble important de faire ressortir tout ce que cette mort a d'important, et la façon dont elle détruit les deux personnes présentes... En bref, il faut que ce soit un tout petit peu émouvant, sans quoi ça perd une partie du charme.

Sinon on voit la petite metaphore du cheval revenir

Mais qu'allait-il donc faire sur cette galère? En fait, c'est un peu ça. Il s'est trouvé embarqué dans une aventure étrange, et maintenant, il faut aller au terme. L'aventure, c'est le cheval, ils sont deux dessus... Bref.

C'est l'embleme ! Comme le tapir de Mr.Petch

Je pense que le tapir, c'était plus pour rire. Ici, ce cheval, il représente vraiment quelque chose d'important.

Bon, sinon, j'apprécie immenséement vos commentaires, vous n'imaginez pas (si en fait) à quel point ça aide à continuer, ça...

Sur ce, Imperator, qui, malgré tout, va tenter de mener le cheval à terme, il y a une bonne pitence qui l'attend à l'étable...

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Et encore et toujours la même question : que faire ?

Jusqu’ici, tout avait été facile ! Il m’avait, tout d’abord, suffit de suivre l’avis de mes tuteurs, puis de mes professeurs… Par après, je devais obéir aux ordres et, à chaque instant, je pouvais m’appuyer sur un avis extérieur qui me guidait. Tout cela s’était mué en une franche compagnie avec Erberth. Toute ma vie se résumait à le suivre partout où il allait, sûr qu’il était de ce qu’il devait faire, me fiant uniquement à son instinct. Mais à présent, plus de professeurs, de généraux, et Carth pareil au légume attendant un ordre que je ne connaissais pas.

Était-ce donc cela, commander ? Ne serait-ce que cette éternelle interrogation, fut-il possible que mes supérieurs aient aussi eu à se poser cette question : que faire ? J’ai toujours eu peine à croire que derrière des masques de certitude, derrière ces visages charismatiques et sûrs d’eux se cachaient le doute et l’ignorance.

Prendre une décision, vite, voilà ce que je devais faire. Et comme tout ceux avant moi, il importait peu de savoir pourquoi je prenais celle-ci, mais avant tout de la prendre, sous peine de rester là, les bras ballants, à me poser encore et encore la question.

« Mettons-nous en route, nous n’avons plus rien à faire ici. » m’écriais-je, pour donner le change.

« Où allons-nous ? » me demanda mon compagnon, à moitié absent…

Je n’en savais rien, je n’en avais aucune idée. Trop de choses s’étaient déroulées, trop d’étranges choses auxquelles je n’étais pas prêt à faire face. Cette morte, qui devait être vivante, avait tout bouleversé. Et puis, prendre une décision, supporter la responsabilité de cet être qui se dévouait soudain à moi… Non, tout était trop lourd, je n’en pouvais plus.

« Monte le camp, nous allons dormir, il se fait tard. »

Je n’avais rien trouvé de mieux, mais je fus obéis au pied de la lettre, malgré un soleil qui luisait visiblement haut dans le ciel au travers des nuages.

Enfin, après tout cela, je trouvais le temps de reprendre mes esprits, et, je l’espérais du moins, l’initiative de la situation…

Bien, j’étais là, avec mon compagnon, et je devais trouver un objectif où nous mener. Cela étant dit, restait à le trouver.

Je repensais à mon ami de la ville. Lui pouvait m’aider et m’entraîner dans une combine dont certains ont le secret, prenant ainsi le contrôle à ma place.

Mais pourquoi, me direz-vous, retourner dans ces histoires qui ne m’avaient, jusque là, apporté qu’une quantité de problèmes dont je ne m’étais sortit que par miracle ? Effectivement, je compris qu’il me fallait aller plus loin que la solution de facilité, et voir ce que je voulais vraiment. Pour une fois, je devais choisir ce que je recherchais, mon but à moi, et je commençais comme beaucoup par repenser à une connaissance que j’avais eu à une certaine époque dans une taverne de la vieille cité, juste la rue au-dessous de la maison familiale.

Allais-je, moi aussi, me lancer dans cette quête éperdu après un amour tout aléatoire, allais-je confier mon sort au hasard et, comme Carth, risquer d’en devenir fou ? Un regard sur le suscité me fit comprendre que ce n’était pas là une voie qui me convenait. En outre, il me semblait clair que la jeune fille ne m’importait pas plus que tant, vu que je n’avais pas hésité une seconde à partir à la guerre en la laissant en arrière.

Mais à force de tourner en rond, je revenais à mon point de départ.

« Mais comment, me demandais-je, font ces brillants généraux qui doivent sans cesse prendre une décision, donner un avis faire preuve d’initiative ? Ils ne peuvent tout de même inventer ? Mais toujours, impossible de comprendre, impossible de faire quoi que ce soit.

C’est là-dessus que, abattu par le sommeil, je m’endormais pour rêver de batailles.

Pourquoi de batailles ? Comment le saurais-je ? Est-il compréhensible que l’on rêve de telle chose à un moment, ou de telle autre un instant après ? Je rêvais de bataille, c’est un fait, et j’étais un simple lieutenant qui, après la mort de son chef, se retrouvait soudain avec la responsabilité de la bataille entière, et, comme il se doit, j’étais largement dépassé par les événements, envoyant les hommes au massacre, les voyant mourir sans que je ne fasse rien qui puisse les sauver. Le cauchemar cessa lorsque je me réveillais en sursaut au moment où je me trouvais seul dans la plaine, mon armée morte à mes pieds. Une étrange sensation de froid se fit sentir sous mon cou, et mes yeux rencontrèrent le regard enflammé d’un humain qui menaçait de me tuer à tout moment si j’osais faire le moindre mouvement. Il est inutile, je suppose, d’ajouter que je n’offris aucune résistance.

Enfin, l’on me sortit de la tente et l’air frais me fit prendre conscience de la situation : Partout s’agitaient des maraudeurs qui fouillaient nos maigres bagages et s’arrachaient les corps des morts du convoi. Je crus même, mais je ne saurais être affirmatif, en voir déterrer celle qui nous avais menés là. Au fond, je n’y faisais pas attention, trop occupé que j’étais par ce spectacle étonnant. Imaginez que vous vous réveillez soudain et que vous découvrez un monde nouveau, fait de brutes sanguinaires et impressionnantes… Étrangement, je ne supposait même pas être en danger, et me contentais d’observer la scène comme si tout m’était indifférent. Peut-être étais-je mort, moi aussi, en voyant le cadavre de la suivante. Un guerrier plus grand que les autres vint me parler, mais je ne compris pas le moindre mot de sa langue aux accents cassant et tenta de le lui faire comprendre. D’un revers d’épaule, il m’envoya valser dans la boue et hurla. Rapidement, des bras me saisirent et je fus relever très violemment. Le grand guerrier revint me faire un discours entrecoupés de rires et de gloussements qui donnaient à la situation un ridicule qui vint à me faire sourire. Il n’apprécia pas et finit ses paroles sur un ton aigre et menaçant dont je ne tins même pas compte.

Au fond, j’en venais à trouver amusant l’idée que, alors que j’en étais à vouloir savoir ce que j’allais bien pouvoir faire, le destin m’avait envoyé la réponse. Je m’imaginais déjà, transpercé de bout en bout par une lame, écroulé dans la terre détrempée, riant à chaudes larmes de cette blague : la mort, alors, m’apparaissait comme une plaisanterie qui viendrait terminer une trop longue rêverie. Toute mon errance depuis la désertion du champ de bataille allait se finir par un coup porté par l’un de ces inconnus envoyé pour une raison qui, je le croyais sur le moment, n’existait pas.

Mais personne ne me trucida, et l’on se contenta de m’emmener, moi et Carth, qui s’avérait être aussi impassible que ma personne, au travers des bois jusqu’à une sorte de campement que dominait une grotte. C’est dans celle-ci que fut emmener Carth, et je fus, pour ma part, projeté plus qu’abandonné, dans une petite tente qui puait atrocement le chamois crevé. Je m’assis en son centre et, aussi soudainement qu’étaient apparu ces étrangers, je m’endormis pour terminer la nuit, me mettant soudain à regretter que ce rêve cesse aussi vite.

J’avoue que, le lendemain, l’euphorie passée, je fus beaucoup plus sensible à ma situation. Assez bizarrement, la mort me faisait à présent peur, alors que quelques heures auparavant, elle m’amusait. Je me mis à fureter dans l’espace exigu qui m’avait été réservé, mais ne trouvait rien qui puisse m’aider. Je me mis donc à attendre.

Mais que pouvaient-ils bien me vouloir, pensais-je, alors que je n’étais rien et qu’ils auraient pu simplement me tuer sur l’instant. Je pensais tout d’abord détenir quelque chose qu’ils convoitaient, ou être le sujet d’une erreur de jugement, mais je me rappelais vite ne rein savoir qui puisse les intéresser et être vêtu comme un paysan, ce qui ne pouvait que les empêcher de me croire suffisamment gradé pour leur apprendre quoi que ce soit. Finalement, je repensais aux légendes qui racontaient le kidnapping des enfants pour nourrir des monstres légendaires, et je me mis à craindre d’être le futur casse-croûte d’une ignoble chose gluante. Mais pourquoi, dans ce cas, ne pas m’avoir tué et avoir jeté mon corps inanimé à la bête en question ? Je ne comprenais pas, mais étais sûr d’une chose : je ne pouvais rester.

C’est à ce moment que je sentis une douleur dans ma jambe gauche. Tâtant l’endroit douloureux, j’y reconnu la forme de l’étui à poignard que je portais à l’époque et qui, bien que je ne m’en sois plus souvenu durant tout le voyage, ne voyant aucune raison de m’en rappeler, ne m’avait pas abandonné. Restait à savoir si le couteau était là lui aussi… Heureusement, et à mon grand soulagement, ma chance honteuse ne m’avait pas quitté et je pus bientôt contempler la lame terne qui trônait au fond de ma paume. Immédiatement, et sans me soucier de savoir si Carth vivait ou non, je me mis à fébrilement découper la toile du fond, ou plutôt la peau de bête du fond si je veux être exact, et pus assez vite plonger ma tête à l’extérieur. Des arbres se présentaient tout proches, personne en vue : il ne fallait pas hésiter.

Après avoir fini d’élargir l’ouverture, je m’extirpais de la tente et me mis à courir en direction des bois, quand une grande clameur me rappela en arrière.

Pourquoi je tournais le regard à cet instant ? Sûrement par peur d’avoir été repéré, ou simplement par curiosité, mais toujours est-il que je le fis, et grand bien m’en pris car je pus assister de ce fait à un événement singulier. Non loin de moi étaient regroupés tout ces barbares, et, en leur centre, un homme à la carrure familière qui tenait dans ses mains la tête du guerrier qui m’avait houspillé la nuit dernière. Je ne restais pas plus longtemps, comprenant que Carth venait de trouver une voie qui le satisfait.

Comment avait-il fait pour trancher la tête du chef, je ne le saurais jamais, pas plus d’ailleurs que je ne sais si le grand guerrier fut jamais le chef de la tribu. Mais ce dont je ne doute pas, c’est que, trouvant là un nouveau promontoire où installer son âme et faire éclater son désespoir, et n’ayant pas eu le temps de se raccrocher à moi, Erberth Carth, le lieutenant Erberth Carth, avait décidé de suivre ce chemin, de vouer son âme à ce qu’il détestait le plus.

Je ne sus jamais ce qu’il devint, par la suite, et ne l’ai plus jamais revu, si j’ose m’exprimer ainsi. Par contre, il va de soit qu’il est encore vivant, et quelque chose me dit que vous le savez aussi bien que moi, non ? Oh, ne faites pas l’innocent, je sais, j’ai compris au moment même où vous êtes entrés. Oui, je vous ai tout dit, mais j’avais bien conscience, dans mon vieux crâne fripé, que ce gredin, que ce brave compagnon et grossier ami, que cet être qui ne fut jamais lieutenant de quoi que ce soit, comme vous le saviez et m’avez pourtant laissé dire, que Erberth Carth, ou quelque fut jamais son nom, c’est vous…

Épilogue :

Encore un peu de thé ?

Oui, c'est fini, vraiment fini! Quoi? Une fin trop bizarre, vous n'avez rien compris? pourtant je n'ai pas arrêté de vous parler de vous... Erberth Carth ne fut jamais que la représentation de l'humain type qui se remet en question et poursuit tout de même son but...

Ceci reste contestable, mais bon. Il faut aussi dire qu'il est peut-êtr temps que je passe à autre chose. Je vais encore relire mon texte une fois, pour voir.

Sur ce, Imperator, qui boucle son texte, un peu par manque d'inspiration philosophique (ça se sent à la fin d'ailleurs).

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Belle fin.

Que dire? Ma foi, elle tient la route, et conclue assez brillemment une histoire qui commençeait juste à prendre l'eau ( :wub: ) cf l'avant-dernier épisode.

Quoiqu'il en soit chapeau, bravo, hourrah, et hasta la vista... jusqu'a la prochaine fois...

Signé: Erberth Carth (j'hésite à ajouter "à jouer"... non, je crois que je vais m'abstenir :ermm: )

Ryuken, posteur incontrôlable, incontrôlé, et totalement disjoncté (la philo :shifty: )

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Ce sera tellement plus vite fait que tu ne le crois... J'aime autant dire qu'il m'est inutile de rallonger indéfiniment cette histoire, car lorsque tout ce qui aura dû être dit aura été dit, le reste ne serait que superflu... Dans cette optique, je ne crois pas que j'aurais besoin de narrer le retour du narrateur. Mais vous verrez bien.

En effet tu as raison...j'avais pas pensé a ça.

Bon un texte de fini amettre au archive. ^_^ Je pense que tu fais bien de t'arreter maintenant car on voyait de moins en moins de philo.Je préfere de loin un texte court qu'un texte qui s'essoufle.

Oui, c'est fini, vraiment fini! Quoi? Une fin trop bizarre, vous n'avez rien compris?

Mais si on a tout compris du premeir coup... :good: Non plus sincerement c'est vrai que celà nessecite un petit temps de réfléxion entre chaque paragraphe pour bien tout assimilé mais sinon ça va.

Pour la mort je pense que ça va aussi.
Pour la mort de la petite, non, ca va ! Ton texte n'est pas écris de facon a ce qu'on est besoin de ce genre de touche 

Je n'y peux rien, j'ai l'impression qu'en disant ça, vous pensez:

C'est suffisant, on ressent pas grand chose, mais c'est joliment écrit

Mais non tu te fais des idées... -_-

Sur ce,NETHKHAR, et encore un superbe texte. :o

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