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Les sept compagnons


Iliaron

Messages recommandés

Arf, j'ai encore oublié des smileys:

Je voulais dire:

C'est mon texte, donc mon fluff 8-s .

En un mot je ne suis pas vexé du tout :mrgreen: .

Sinon je précise dans ce message que j'ai corrigé les fautes dans l'autre qui est juste au-dessus :D (comme j'ai édité, ça ne se voit pas trop :whistling: ).

Iliaron

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Après un long moment sans suite (rassurez-vous, j'en ai profité pour refaire des passages courts, dont le principal est la chasse, et j'ai rajouté plein de rêves :clap: , mais je veux bien les retravailler, voir si ça s'inclue bien...)

Bon, je sais que ce passage est court (6 pages Word, si Inxi veut savoir :huh: ), mais le début m'a été très dur et j'ai peut-être passé une heure juste sur la première page (mais j'en suis très content maintenant :evilgrin: ). La suite est quasiment déjà écrite, rassurez-vous, mais comme ça l'a été il y a au moins deux mois, je vais vérifier que ça s'insère toujours aussi bien :) .

En espérant qu'il n'y ait pas de fautes ^_^ !

Bonne lecture :good: :

Chapitre X : Départ

Les hommes s’étaient réunis en masse dans le centre de la ville. Tous les citoyens, quels qu’il soient, s’étaient présentés dans leurs plus beaux apparats, et avec toute la dignité qu’ils pouvaient développer, devant un bâtiment aux allures royales. Tout n’était plus qu’un océan de couleurs, dont les vagues de murmures venaient s’échouer aux pieds des Aths.

Ces derniers, insensibles à toute l’agitation qui se déroulait derrière eux, se tenaient droits, vêtus de leurs mailles étincelantes, ceinturés de leurs fourreaux. Dans leur dos étaient déployés leur carquois, à nouveau emplis de flèches. Les visages parvenaient à rester impassible, bien qu’attendant avec impatience l’apparition de leur chef. Bientôt le nouveau gouverneur de la ville allait être nommé, et ils allaient pouvoir partir de cette ville, afin de rejoindre leur forêt. Quelques frémissements d’impatience se devinaient au coin des lèvres, ainsi que des sourires niais à la pensée du bonheur bientôt retrouvé. Ils apparaissaient tout de même dignes, et Imladrik qui bientôt surgirait de la porte du palais ne pourrait déceler ces quelques signes… Aucun Ath ne désirait décevoir leur chef en lui montrant qu’ils aspiraient à la tranquillité de la Loriath.

Kirla et Ilia se tenaient côte à côte, mais aucun clin d’œil ou mimique dessiné du coin de la bouche ne venait déranger leur stature. Ils apparaissaient, pour un œil extérieur, comme deux étrangers mis l’un à côté de l’autre par mégarde. Pourtant, aussi furtivement que leur vision le leur permettait, ils jetaient des coups d’œil cachés, entre eux, puis ruminaient en silence l’expression qu’ils venaient de voir, espérant avec folie y déceler un indice… Parfois leurs vifs regards se croisaient, et durant ces courts instants se reflétait dans leurs yeux une question à peine voilée, toute teintée de mélancolie. Etait-ce ainsi que les événements allaient se passer ? Etait-ce ainsi que les événements devaient se passer… Tout n’était plus que doute chez Ilia, un doute mêlé d’une tristesse insondable : celle d’avoir perdu son meilleur ami. Kirla, quand à lui, essayait bien malgré lui de se convaincre que quatre amis valaient mieux qu’un, et engagea une lutte désespérée contre son cœur afin de se refermer sur lui-même, une lutte pour oublier les instants de bonheur qu’il avait vécu en Loriath. En somme, une lutte dont il ne pouvait sortir que mutilé. A jamais. Un mur se dressait devant lui, et plutôt que faire demi-tour, il fonçait dedans tête baissée, en ne pensant à aucune conséquence, comme si l’envie de vivre heureux l’avait déserté… Comme s’il se laissait transporter par un radeau sur les flots tumultueux du destin, et qu’il dérivait loin du mince espoir qui restait en lui : une fine corde, ô combien fragile, qui pourrait le ramener au rivage.

Dans ce torrent de pensées apparut Imladrik. Scintillant des pieds à la tête, dans une armure dorée, une fine et longue épée attachée à sa ceinture. Il était rayonnant, comme si l’enfer dans lequel ils avaient été plongés depuis l’attaque se refermait de lui-même. Deux hommes le suivaient, l’un misérable, l’autre surpris et intimidé par la foule devant lui. Quelques murmures indistincts se firent entendre derrière les elfes, desquels ils ne purent extirper qu’un seul mot soufflé avec crainte : « Malak ».

Imladrik prit alors la parole, forçant sa voix de manière à être entendu de toutes les personnes assemblées.

« - Nous sommes ici pour destituer votre ancien traître et couronner votre nouveau gouverneur. »

Un brouhaha intense secoua durant quelques instant l’assemblée, et quelques hochements de tête ténébreux se firent apercevoir.

Imladrik fit un geste et Malak approcha, se levant de toute sa taille pour encore être apprécié de ses troupes.

« - Voilà le traître, lui qui a honteusement attaqué la Loriath, lui quia volé les sangliers, et lui qui a nié. »

« - Ce n’était pas moi ! Ni mes troupes »nia une nouvelle fois l’ancien roi.

« - Ecoutez-le donc » tonna Imladrik, « percevez donc tous les vices de sa

langue ! N’est-ce pas cet être qui a inventé la mortelle machine à lancer les épées, n’est-ce pas… »

Kirla et Ilia n’écoutèrent pas durant un bref instant le discours, alors même qu’un flot de haine envahissait leurs corps. Ils se doutaient que c’était lui, mais en être sûr, savoir que le coupable était en face d’eux leur donnait envie de se ruer sur cet homme, de le faire payer… Mais ce serait se rabaisser à son niveau. Ne remarquant même pas que les frémissements dans les rangs des Aths s’étaient intensifiés, au contraire de ceux des hommes qui s’étaient tus, ils se forcèrent à suivre de nouveau la harangue.

« … Il ment. Mes fidèles citoyens, ne comprenez-vous donc pas qu’il essaie lui-même d’apparaître sous un jour meilleur ? Voyez » s’exclama Malak, « voyez le coupable de tous ces massacres ! » Il pointa alors du doigt les taches noires réparties en différents endroits. Les funérailles sommaires des hommes…

Imladrik s’emporta alors :

« - J’espérais, candide que je suis, que vous vous excuseriez de tous les torts que vous avez fait subir à cette ville, mais il n’en est rien. Aucun intérêt donc à vous laissez parler. Nous savons tout ce que vous avez fait… »

L’ancien roi émit un gargouillement de protestation, avant d’être traîné de force par Kirl hors de l’estrade. Imladrik tira alors son épée.

« - Le corrompu sort, l’innocent s’avance. »

Légèrement tremblant, l’autre homme s’avança. Lui qui était resté dans l’ombre apparut enfin à la lumière du jour. C’était le clochard.

Etonné, Kirla émit un hoquet de surprise, puis tourna sa tête de droite à gauche : les Aths regardaient docilement, tandis que les hommes se mettaient sur la pointe des pieds pour mieux apercevoir leur futur chef. Il croisa durant un instant douloureux les yeux d’Ilia et comprit en un éclair que lui aussi avait compris. Puis, gêné, il détourna vivement les yeux.

« - Cet homme a subi le courroux du traître, il a été victime. Il sait donc reconnaître le tort que l’on fait aux gens, et saura avec maîtrise faire les bonnes décisions. Que sa pureté soit chérie. »

Quelques timides applaudissements se firent entendre de-ci de-là, mais la plupart des Mormundiens attendaient de savoir quelle place avait eu leur futur gouverneur.

« - Cet homme a été rejeté de votre ancienne société corrompue et imparfaite, il a donc été épargné de tous ses défauts. Aimez-le comme le guide qui vous dirigera sur la voie du bonheur, non celle de la guerre ! »

Aucun applaudissement ne retentit cette fois-ci. Les hommes commençaient à envisager l’unique solution plausible, les dires d’Imladrik ayant occultés les autres possibilités. Ca n’avait été autrefois une personne de haut placé… Et eux qui se laissaient diriger par ces elfes qui les avaient attaqués. Jamais un homme n’élirait un tel être, même pas un citoyen.

« - Cet homme, » continuait à scander Imladrik, « a passé vingt ans de sa vie à croupir sous terre, condamné injustement par… »

Il s’arrêta alors devant la violence des protestations. Les hommes s’étaient mis à hurler, quelques uns avaient dégainés de fins poignards de sous leurs manches, tandis que d’autres levaient leur poing de façon menaçante. Dans le tumulte, nulle voix ne parvenait à se faire comprendre, toutes se mélangeaient maladroitement en une hideuse cacophonie. Soudain, un des hommes s’avança nettement, et lança une étoile de lancer en direction d’Imladrik. L’arme lui passa largement à son côté et vint blesser le bras de l’ancien mendiant.

Avant même de pouvoir se saisir d’une nouvelle arme de jet, l’agresseur se retrouva percé de nombreux traits, et s’écroula à terre dans un gargouillis sonore.

En quelques instants, les Aths avaient fait volte-face, et se tenaient face aux hommes révoltés, flèche encochée. Ilia se maudit silencieusement d’avoir brisé son arc, et dégaina ses deux dagues. Aussitôt Imladrik prit à nouveau la parole avant le drame inévitable :

« - Ne vous rebellez donc point pour une cause futile. Mes soldats son armés et protégés, contrairement à vous. Rien ne sert de mourir à l’aube d’une nouvelle ère.

La voix d’un des rebelles s’éleva vers l’estrade :

« - Vous n’êtes que des étrangers, pourquoi devrions-nous donc vous écouter ? Des étrangers qui nous ont attaqués ! » jura-t-il avant de cracher en direction des elfes.

« - Pour votre bien » répondit d’une façon paternelle Imladrik.

L’homme éclata d’un rire jaune, puis pointa sa courte lame en direction du

nouveau gouverneur, comme pour murmurer une malédiction. Son geste s’arrêta à l’instant même où une flèche vint le percuter à la gorge.

« - Si d’autres hommes pensent que votre ancien roi était meilleur, suivez donc le

chemin qu’a pris cet être. Corrompez donc l’enfer, mais non la société nouvelle et pure. »

Les bruits de révoltes diminuèrent d’intensité, et de nombreux hommes se reculèrent en signe de consentement. Une centaine resta sur place, tandis qu’une trentaine s’avança d’un pas. Celle-ci hurla d’une même voix :

« - Pour Malak ! »

Puis, en un geste ample les hommes jetèrent leurs poignards en direction des Aths à quelques pas d’eux. Les elfes, pris de surprise, ne s’attendant à un geste aussi lâche, n’eurent que le temps de lâcher leurs arcs et dégainer avant de recevoir le choc. Seuls deux hommes tombèrent face contre terre, une flèche tirée hâtivement ayant par chance semé la mort. Les premiers elfes, pris de rapidité, avaient juste dégainés qu’ils furent décapités, mais le second rang retint un instant les agresseurs. Ilia se jeta de côté et fit virevolter ses deux lames et faucha l’un des hommes au passage, tandis que Kirla, se tenant derrière, tira une flèche par-dessus son épaule. Mais ce ne fut pas suffisant pour les arrêter, et ils parvinrent après une lutte rageuse à atteindre le troisième et dernier rang.

« - Reformez-vous », hurla Imladrik, « un rang de plus, je veux un rang de plus. »

Mais ce ne fut pas nécessaire : les hommes étaient blessés et peu nombreux. Leur percée avait échouée, et ils s’étaient eux-mêmes emprisonnés au milieu des rangs des Aths. En effet, seul un homme parvint vivant à passer cette dernière ligne, avant de s’élancer vers Imladrik et le nouveau gouverneur. Il jeta un regard en arrière, et, remarquant qu’aucun de ses complices ne le suivait, s’arrêta. Derrière lui une rangée de traits effilés était encochée. Face à lui Imladrik tenait son épée haut dans le ciel. L’homme savait que lorsque la lame s’abaisserait, les Aths libéreraient avec fureur leurs flèches… Mais il ne leur donnerait pas ce plaisir, cette joie de mater l’adversité !

Il leva la tête d’un air de défi vers Imladrik, lui lança un sourire sardonique, avant de plaquer sa lame contre son cou, amenant le manche contre sa nuque. Il tira d’un geste sec, et s’affala contre le sol. Mort.

Imladrik ferma un instant les yeux, puis tonna d’une voix sévère :

« - Essayez de suivre l’exemple de ces hommes, et vous n’aurez pas la chance de mourir ! »

Ce fut – heureusement, pensèrent les Aths – suffisant pour calmer les ardeurs de la centaine d’hésitants. Enfin ils se reculèrent. Ilia songea avec espoir que cette ville maudite avait peut-être prélevé son dernier dû, et qu’enfin ils allaient pouvoir partir. Une vingtaine d’Aths venait de mourir inutilement, à quelques heures du bonheur retrouvé. Ils avaient survécu au crépuscule, à la nuit… pour mourir aux toutes premières lueurs matinales, juste avant que le soleil ne se lève…

Il se tourna alors vers Kirla, et lui sourit légèrement, heureux de le trouver en vie.

« - On a fait une belle paire » exulta-t-il.

Kirla haussa les épaules avant de se détourner, puis partir. Ilia tendit résigné le bras, avant de le laisser retomber le long de son corps. Avait-il oublié son amitié ? Les révélations avaient-elles eues raison de son cœur ? Il ne vit pourtant pas la larme qui coulait le long d’une joue de Kirla. Seule marque de la lutte acharnée qu’il venait d’engager contre son cœur.

Ilia regarda le dos de Kirla disparaître, puis se détourna afin d’aider les guérisseurs. Il se retourna donc et fixa les nombreux cadavres, marionnettes inanimées qui gisaient à ses pieds.

Il se pencha et retourna le corps de l’Ath juste devant lui. Apercevant la tête, il fut frappé d’horreur, et tomba en arrière. Il connaissait cet elfe, il s’était rapidement entraîné avec lui, et ils avaient appris ensemble à tenir une dague dans chaque main. Et lui qui en rigolant lui avait répliqué qu’avec cette astuce aucun homme ne leur résisterait. Les hommes, à la limite, mais le destin était lui inéluctable… tout autant que la mort.

Imladrik s’élança vers les elfes, suivi tant bien que mal par le nouveau gouverneur de Mor. Il sauta l’estrade avec agilité, puis parcourut les quelques mètres restants à pas précipités. Ne prenant le temps de reprendre sa respiration, il questionna de suite un Ath penché dessus les corps.

« - Des blessés ? »

« - Celui-là » pointa l’elfe.

« - Guérisseurs ! » hurla Imladrik.

Quelques têtes surprises sortirent des teintures blanches. Plongés dans les soins, ils n’avaient sûrement prêté aucune attention à ce qu’il se passait au dehors.

« - Ici, vite » ordonna avec un geste le chef des Aths. Il demanda de nouveau à l’elfe : « D’autres ? »

L’Ath nia d’un geste de la tête, et Imladrik tapa de rage contre sa main gauche.

« - Combien ? »

« - Dix-neuf » lui apprit-il résigné.

Imladrik laissa échapper un soupir rageur, avant de reprendre :

« - On les brûlera en Loriath. Ils le méritent ! Mourir si proche…

Il se tourna alors vers l’homme et lui demanda :

« - Qui étaient ces hommes ? »

« - Aucune idée, j’étais sous terre » lui rappela-t-il.

Imladrik souffla d’énervement puis s’avança vers la foule. Il pointa en direction

d’un qui semblait timide.

« - Toi, viens voir ici. »

L’être s’avança, tremblant, vers l’elfe, exprima avec une grimace sa répugnance à la vue des cadavres, et demanda d’une voix qu’il força à rendre soumise :

« - Oui ? »

« - Qui étaient ces hommes ? »

« - Les anciens gouverneurs de Malak le Roi de Mormundes » répondit-il sans l’ombre d’une hésitation.

L’Ath se prit la tête dans ses mains, perdus dans ses réflexions. Se relevant, il annonça :

« - Nous ne sommes que trop restés ici. Nous devons partir de suite. Notre passage a été bien trop sanglant. » Il se tourna vers le gouverneur :

« - Maintenant tu es à la tête de cette ville. Nous te rendrons peut-être visite si tu as besoin d’aide. Tâche de donner donc bon accueil à tous les elfes que tu verras. Travaille de même pour rendre cette ville vivante, ne tombe pas dans les mêmes excès que l’ancien roi. Et enfin, garde Malak dans les cachots, ne le libère sous aucun prétexte. Il est malfaisant, et sous ses paroles attendrissantes se cache un serpent qui ne demande qu’à mordre… et empoisonner. »

Comprenant l’ampleur de sa nouvelle vie qui commençait, l’homme demanda fébrilement :

« - Et si jamais j’ai besoin d’aide ? »

Imladrik donna une tape dans le dos de l’être qu’il avait appelé.

« - Cet homme sera ton dévoué conseiller. As-tu compris, homme, maintenant tu es aux services de ton nouveau gouverneur. Sers-le du mieux que tu le pourras. Donne ta vie pour la sienne. »

Surpris, l’être dévisagea un instant Imladrik, puis acquiesça. Cela valait toujours mieux que d’être pauvre, devait-il penser.

Alors qu’il s’apprêtait à partir, Imladrik se tourna une dernière fois vers l’ancien mendiant :

« - Enfin, si des hommes t’apparaissent brutaux, violents, viciés… N’hésite pas à les enfermer. »

« - Et c’est tout ? »

« - Non, une dernière chose. Suis-moi. »

Ils montèrent tous deux sur l’estrade, puis Imladrik cria un avertissement pour que la foule, distraite, se tourne de nouveau vers eux deux.

« - Comme plus personne ne s’est opposé, je proclame cet homme votre nouveau gouverneur. Aimez-le ! Servez-le !

Cette fois-ci, des applaudissements se firent entendre. Imladrik ne sut s’ils étaient dus à la mort de l’ancien gouvernement, ou bien s’ils l’étaient par peur de représailles. Il se satisfit tout de même de ceux-la.

Côté intrigue, je suis d'accord: il ne se passe absolument rien du tout.

Côté sentiments, j'ai essayé de rendre la première partie (celle où j'en ai bavé :crying: ) emplie de sentiments et tout et tout :D .

Après, j'ai pensé qu'une rebelle était logique: les hommes ne se soumettraient comme ça, mais la perspective de mourir est suffisante pour en dissuader pas mal.

Rassurez-vous, ils vont bientôt partir (j'imagine que vous en avez marre de Mor, on y a passé plus de temps qu'en Loriath, un comble :clap: ).

Sinon j'ai rajouté un passage dans le précédent:

Il avait seize ans et son grand ami Pierre parvenait à le battre au bilboquet. Lui le regardait faire, une bosse à la tête.

Il avait seize ans et scrutait dans des yeux noirs vides de toute vie : ceux de son ami…

Il avait seize ans, et se tenait au milieu de la ville de Mor, en train d’être considéré étrangement par ses amis.

Iliaron, peut-être une suite pour demain :unsure: .

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quels qu’il soient, s’étaient

Voila la suele faute que j'ai vu ^_^

Sinon, il y a pas à dire, ce passage est bien ! Niveau longueur on a rien à dire et l'action et les evenements sont parfaitements comprehensibles. L'orgueil nous fait aimé la rebellion :unsure:

Bon sinon, ca s'arrete la parce qu'après ca et le changement de pouvoir, il y a rien !! :evilgrin: Allez fais donc une suite !

@+

-= Inxi =-

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Voilà la suite :lol: .

Comme promis, une dispute entre les protagonistes. Finalement j'ai quand même enlevé quelques répliques foireuses censées accumuler de la haine entre les personnages, mais assez minables (la preuve: en me lisant, je n'ai même pas compris pourquoi à l'époque j'avais écrit cela, ça voulait rien dire :lol: )

Si une réplique vous semble mauvaise, n'hésitez pas à quoter, je modifierais.

En espérant que ce ne soit quand même pas trop tiré par les cheveux :lol: .

Bonne lecture :lol: :

* *

*

« - Il est temps d’y aller » exulta avec joie Geoffroy, tout en jetant des deux côtés de son cheval deux ballots, contenant nombre de vêtements rapiécés et usés.

« - Partons donc où tu es resté durant ce mois passé, Kev » déclara Gontrand

« - Puis nous rentrerons à Skefoy » songea Geoffroy avec une certaine nostalgie.

« - Merveilleux, vous allez faire connaissance avec un monde civilisé. Vous allez voir la différence avec vos royaumes souillés lorsque vous y retournerez » railla Ilia

« - Parfait. Dès k’j’y suis il faudra que j’me commande une chope. Depuis le temps, ça me manque… » exulta Arthur

« - Je viens de dire que notre pays était civilisé » le coupa férocement Ilia

« - Un pays sans bière ni taverne. Et ils appellent ça « civilisé » » grommela Arthur.

Gontrand ne put s’empêcher de sourire devant l’embêtement de son ami.

« - Ne t’inquiète pas. Ils doivent avoir d’autres liqueurs et boissons qui remplacent

efficacement cette perte. »

« - Nous buvons de l’eau de source » lui lança Ilia

« - Mais z’avez de la bonne nourriture au moins. Des pâtés, des jambons, des choux en croûte… » demanda Arthur. « V’savez, ce qu’est bon, qui remplit bien la panse, qui… » Il observa Ilia et aperçut sa moue surprise. Il implora « tout ce qu’est d’la nourriture en somme. »

« - Ne vous inquiétez pas » cingla Ilia « vous aurez des baies et du sanglier comme tout le monde. »

« - Des… des baies… » bégaya Arthur incrédule. « Vous avez dit des baies, ces petits fruits de rien du tout que l’on ramasse au détour d’un chemin. Ces fruits, enfin, ça n’a même pas la taille d’une graine, et vous comptez nous nourrir avec ça ? »

« - C’est bien, vous savez au moins ce qu’est une baie. Ils vous ont aussi emprisonnés car vous témoignez d’une intelligence supérieure à côté d’eux. » Il toisa les quatre hommes avec sarcasmes.

« - Enfin » se hasarda Mav, « nous dormirons toujours mieux sur leurs lits moelleux que sur le roc de notre cachot.

« - Effectivement la branche dans laquelle vous dormirez aura une meilleure forme. Enfin, vous allez y être serré, vous êtes bien gros comparé à nous. » fit-il avec une moue de dégoût.

« - Et bien » marmonna Arthur, « le séjour va être long. Kev, promet-moi d’vite êt’sûr d’ton origine, j’tiendrai pas longtemps dans ct’ asile. » Il se tourna alors vers Ilia : « J’imagine k’vos bâtiments sont hauts ‘vec des barreaux aux fenêtres, pour empêcher vot’ « infinie sagesse » d’s’échapper. » grogna Arthur avec mépris.

« - Nous vivons dans des arbres. » Il arrêta un instant de seller sa monture pour regarder Arthur chanceler de surprise, et réprima un sourire moqueur devant la bouche grande ouverte de l’homme. Kirla le héla alors. Ce dernier avait essayé de ne jamais regarder Ilia ni de lui parler, s’adressant toujours aux quatre hommes.

Il avait ainsi espéré ne pas révéler sa faiblesse, ne pas montrer à Ilia à quel point se savoir humain le faisait souffrir. Il avait pensé qu’en ne disant rien, Ilia partirait de lui-même, et faciliterait ainsi la cassure entre ces deux âmes, celle d’avant l’attaque, et celle d’après. Mais cette querelle inutile commençait à le faire souffrir au plus profond de lui-même : il se sentait coupable… Coupable de faire souffrir Ilia… Mais il ne pouvait agir autrement…

« - Ilia, pourquoi es-tu si féroce avec eux. Tu m’as accueilli si rapidement, tu m’as jugé à mon esprit, pourquoi ne ferais-tu pas pareil avec eux ? »

Ilia s’arrêta un instant, perdu dans ses réflexions.

« - Le passé explique le présent, mon ami, cherche dans le passé les réponses, et tu comprendras tout. Ce sont des hommes, tu entends cela, des hommes. On nous a demandé de les libérer, on l’a fait, mais au final sont-ils différents des autres ? Non, ils sont formés de la même manière, ont les mêmes mœurs, la même culture barbare, la même âme… »

« - Tu te trompes » le coupa Kirla, se forçant à rester distant avec son ami, « tu restes à l’extérieur, tu n’essaies même pas de les apprécier. Tu ne fais aucun effort ! Moi qui t’avais toujours considéré comme quelqu’un d’ouvert, de chaleureux, de généreux… Tu n’es au final que fermé et arrogant. Te crois-tu supérieur car tu es un Ath et que tu as vécu quatre siècles de plus qu’eux ? »

Ilia se tourna, surpris de la verve de son ami. « Tu ne me comprends donc pas ? Ce sont eux qui nous ont introduit ce mal intestinal que sont les sangliers. Eux qui ont lancé la Guerre de la Loriath, Eux qui nous ont volé. Eux qui… Tu es un Ath, tu devrais comprendre cela ! » Devant le rictus de Kirla, il continua avec empressement : « Oui, toi aussi tu es un Ath, tu le sais au fond de toi. Rappelle toi de ton enfance, rappelle toi de ta famille, de tes premiers pas, de ta première escalade… » finit-il d’implorer.

« Justement, de mon passé je n’ai aucune réminiscence. Ou devrais-je dire de mon passé d’Ath. On a du toucher à ma mémoire, m’y insérer quelques souvenirs d’Ath, mais le sort a échoué, celui qui me l’a lancé n’avait pas dû prévoir que je retrouve de mes anciennes connaissances et que cela me redonne mes réels souvenirs. Ilia, je suis un homme ! Tu comprends : un homme, comme eux, exactement comme eux. »

Chaque parole résonnait dans l’oreille de Kirla comme un coup de canon, comme si à chaque mot un pan de sa vie s’écroulait. Ilia devait s’en aller… Il serait plus aisé de rentrer à Skefoy s’il ne laissait rien d’autre derrière qu’un cœur rancunier. Cela valait mieux qu’un cœur mélancolique…

« - Et pourquoi t’aurais-t-on donc ensorcelé ? » cria avec fougue Ilia. « Et comment ? De plus, cela est impossible, ils auraient aussi dû ensorceler toute la tribu pour qui t’a accueilli pour modifier les souvenirs de tous les habitants. » Ilia insista sur les « tous », avant de rapidement s’expliquer. « Je me souviens de toi quand tu étais encore jeune ! Tu es un Ath, et tu ne peux le nier !

« - Je suis un homme » énonça Kirla en se forçant à rester calme, malgré son rêve d’hurler le contraire. « Et mes vrais amis sont ici, ce sont eux quatre. Je voulais ne plus te parler pour finalement simplifier mon départ, en te donnant une mauvaise image de moi. Mais visiblement, je n’en aurais, quand à moi, nullement

besoin ! »

Les joues d’Ilia rougirent, et il voulut répliquer sur le même ton. Il avait à moitié ouvert sa bouche lorsqu’il se souvenait que son but était de rester ami avec Kirla… Et lui hurler dessus n’était pas le meilleur moyen… Même si ce dernier semblait faire la sourde oreille, il savait que derrière ce masque se cachait quelqu’un d’autre : le vrai Kirla. Comprenant son erreur, il reprit avec un ton contrit :

« - Pardonne alors mon arrogance, pardonne-moi de tout ce que je leur ai dit, je veux juste que tu te rendes compte que tu ne peux qu’être un Ath. Il n’y a pas d’autres solutions rationnelles. »

« - La magie n’est pas rationnelle » avisa Kirla. Si seulement Ilia pouvait comprendre à quel point cette irrationalité causait la souffrance, il partirait… Il ne se sentait lui-même presque plus la force de monter sur sa monture et de s’éloigner de son passé… Ce n’était plus à lui d’accomplir cet acte douloureux.

« - Nous en avions déjà parlé… Il est absolument impossible de lancer de tels sorts, impossible de pénétrer l’âme de quelqu’un. Tu entends ce mot, IMPOSSIBLE » hurla-t-il avec désespoir.

« - Peut-être que tu ne connais pas la magie non plus, ou pas assez. » Il ajouta devant le regard dénégateur d’Ilia. « Tu veux t’accrocher désespérément aux brins d’herbe d’autrefois… L’époque où tu foulais une plaine gaiement, sans soucis est révolue ! Maintenant que ton monde chavire, cette plaine s’est transformée en falaise et follement tu espères pouvoir tenir sur les plus fines racines, résidus de mon sortilège. Quelle serait la seule autre solution pour expliquer ma dualité, possédant à la fois une âme d’Ath et d’homme ? »

« - Aucune, je le conçois » concéda Ilia, non sans ressentir au fond de son cœur

comme un espoir muet. « Mais tu possèdes de même un corps d’Ath, avec nos longues oreilles sans lobes, cette même finesse propre à notre race, cette même taille, cette même habileté à l’arc… »

« - Si la magie a pu modifier mon âme, mon corps n’était plus un problème » énonça simplement Kirla.

« - Non, je ne peux accepter ceci. Durant deux centaines d’années j’ai étudié la magie Athienne : une fine et douce magie qui se perçoit comme un doux zéphyr. Même dans les royaumes humains que l’on vient de traverser je n’ai perçu aucune tornade capable d’un sortilège aussi puissant. »

« - Alors c’est que l’on n’a pas visité les bons endroits, il n’y a pas à chercher plus loin. Et tu ne m’avais jamais dit que tu étais magicien, pourquoi devrais-je te croire ? » interrogea-t-il brusquement.

« - Les circonstances qui m’ont donné envie de le devenir me sont encore dures. » lui apprit-t-il, une larme roulant sur sa joue. « Mais tes paroles me font penser à celles des hommes, tu ne cherches même pas à expliquer tes dires, et tu attaque ton interlocuteur au lieu d’attaquer notre vrai problème. »

« - Ah, tu vois » lança Kirla d’un air triomphant. « Déjà tu ne me reconnais plus. Enfin tu te mets à accepter la réalité. »

« - Non ! Ne commets pas cette erreur. Qui te dis que tu ne te crois pas homme à cause d’une manigance, d’une supercherie. Qui te dis que ces quatre êtres ne soient pas des magiciens qui t’aient lancés un sortilège dès qu’ils t’ont aperçu » songea-t-il devant les murmures révoltés des hommes.

« - Pourquoi auraient-ils commis un tel acte ? » demanda fatigué Kirla

« - Je ne sais. Pour ta connaissance, pour t’utiliser comme une arme lors d’une prochaine guerre. Tu as encore en mémoire toutes les légendes sur la guerre de Loriath, tous ce qu’ils ont été prêts à commettre ! Qui te dit qu’ils ont changés ? »

« - Tu le dis toi-même, ce ne sont que des légendes » se borna malgré lui Kirla.

« - Mais pourquoi refuse-tu de me parler, de développer tes dires, tes pensées,

que l’on puisse avoir une conversation ? Je ne te reconnais plus, tu n’es plus le Kirla que j’ai connu ! » sanglota Ilia.

« - Effectivement, car le Kirla que tu as connu n’était que magie, et cette magie s’est estompée. Pourquoi cherches-tu donc les réponses toujours plus loin qu’elles ne le sont ? C’est là une des qualités des hommes, accepter la vérité. » Il songea en refermant la bouche que si ce qu’il faisait était une qualité humaine, alors il s’enfermait dans une vérité infondée et souffrait…

« - Si la magie a disparu, explique moi pourquoi ton apparence n’a pas changé. Si ton âme était redevenue ton ancienne âme, alors ton corps aurait repris son ancienne apparence. Mais je te le demande, comment veux-tu modifier un squelette, cela est trop complexe ! Pourquoi ne te poses-tu donc aucune question, c’est pourtant ton âme qui a été manipulée ? Pourquoi tu ne te demandes pas si de tels actes magiques sont possibles ? As-tu donc peur d’épuiser ta cervelle pourtant si grande ? »

« - La magie est mystérieuse et c’est tout. Je n’ai pas envie de plus réfléchir quand il suffit de s’arrêter à une telle constatation. Tu auras de quoi travailler quand je serais parti. Car finalement, je crois que je ne vais même pas revenir en Loriath, je ne supporterais plus la présence d’elfes » finit méchamment Kirla.

« - Pour notre amitié, je t’en conjure, ne fais pas cela. Peut-être que la magie n’est qu’ici, et ne supportera pas la Loriath. Offre moi cette vérification. Comme je vois que tu ne veux entendre raison et que tu deviens temporairement aussi borné qu’un homme… Redeviens Ath en Loriath. Et si par malheur tu ne te sens plus chez toi, alors je te laisserai partir, toi et tes quatre amis. »

« - Sinon quoi ? Pourquoi serais-je obligé de revenir en Loriath ? »

« - Pense à tous ceux qui seront surpris de ton départ. Si tu ne fais pas ça pour moi, fais-le pour eux. Les adieux avec ton père seront peut-être durs… Il n’acceptera pas que tu partes sans un mot, de cette façon » l’exhorta Ilia.

« - Si je suis un homme, alors mon père est aussi un homme. Je n’ai aucun lien avec cet être »répliqua Kirla, bien que repensant avec élégie à tous les moments heureux et gais que Kirl lui avait offert… Même si ce n’était que le sortilège qui avait offert ces instants, cela comptait énormément… Comment pourrait-il donc tout oublier… Cela lui semblait impossible ! Non, cela lui était impossible !

« - Dans ce cas, pense que lui te considère encore comme son tendre fils. Il aura du mal à perdre son fils cadet… Si tu te sens tant homme que ça, n’oublie pas ton cœur de Loriath, celui si tendre, si prévenant, qui pensait d’abord aux autres avant de se soucier de soi-même, celui qui cédait sa part de nourriture en pleine famine aux plus nécessiteux. Si je ne peux te retenir, alors j’aimerais que parte un être au cœur pur… »

Kirla commença à articuler un mot dans sa bouche, puis au dernier moment, alors même qu’il considérait avec méprise Ilia, il s’arrêta. Il venait d’entrapercevoir une lueur… Une idée qui pourrait arrêter les souffrances : même en continuant à s’énerver, la lutte était perdue d’avance… Il avait essayé de se cacher la vérité, afin d’atténuer sa dure signification… Mais il était face à elle, et se borner n’amènerait qu’un déchirement encore plus grand. Pas seulement de lui, mais aussi d’Ilia… Et cela, il ne pouvait se le permettre. Au fond, lui avait perdu espoir, avait même perdu l’envie de vivre… Mais Ilia… Il ne devait être victime de sa bêtise ! Et puis, perdre un ami d’une telle manière… Finalement il pouvait agir autrement… Il suffisait de laisser parler son cœur, ainsi que tous les espoirs qu’il avait en vain essayé d’enterrer.

« - Aimerais-tu que notre amitié se finisse d’une telle manière, dans une dispute.

Quelques larmes coulèrent des yeux de Kirla avant de s’écraser au sol. Il bégaya difficilement :

« - Tu as… tu as raison… Je ne dois pas oublier ces années en Loriath… même si ce n’est peut-être qu’un mois… j’ai appris de nombreuses choses, la beauté de l’amitié, de la nature… Redevenir homme signifie perdre toutes ces choses… Je n’y avais pas songé… Il me faudra bien dire adieu à tous ces plaisirs, car si je pars, je ne pourrais revenir, les Aths n’accepteront pas aux hommes de revenir… même à moi. Je regretterais durant toute ma vie de n’avoir vu une dernière fois l’aube se lever, ses rayons traversant la voûte des arbres… le roucoulement du rouge-gorge… » Il se tourna alors vers ses quatre compères : « mes quatre chers amis, je vais devoir vous demander de préparer mon lit et de m’attendre. Peut-être mes adieux dureront un mois, mais je reviendrais, je vous le promets.

« - Mais nous avions déjà prévu de t’accompagner en Loriath, l’amnésique que tu es l’avait déjà oublié » lança avec joie Geoffroy. « Où que tu vas nous venons. Nous t’avons perdu pendant assez de temps pour risquer de te perdre une nouvelle fois. Et puis, au moins, nous serons sur place pour te tirer les oreilles et te forcer à partir. Et même si au pire tu décides finalement de rester, et bien nous resterons, dussions-nous planter la graine de notre futur lit. »

Kirla essuya les larmes qui coulaient sur ses joues, et les remercia : « Jamais je n’aurais pu espérer telle preuve d’amitié. De personne… » Il se retourna entendant un rictus nerveux. « A part d’Ilia » Le bruit s’arrêta aussitôt.

Arthur fit un pas alors vers Ilia

« - Je… chui désolé pour tout à l’heure. C’est juste deux cultures différentes qui se sont combattues, mais nous partageons les mêmes idéaux que not’ami, ce n’est pas pour rien qu’il fait partie de notre groupe d’ailleurs… Euh… Enfin… Chez nous pour montrer qu’on pardonne on se serre la pince… main » expliqua-t-il devant la mine déconfite d’Ilia. « Je ne sais pas pour vous si c’est différent, mais ce n’est k’la forme, tant k’le fond est partagé. » Il avança alors timidement sa main, et rencontra celle d’Ilia. Il la secoua alors vigoureusement. Ilia se força à répondre, afin de satisfaire Kirla :

« - J’aurais sûrement du mal à bien vous accepter au début. Mais si vous êtes comme mon ami Kirla, alors cela se fera petit à petit. Vous ne pouvez trop me demander rapidement, nous qui vivons longtemps, nous avons du mal à accepter que des choses changent plus vite que nous. » Il eut un petit rire forcé, et constata avec un plaisir mêlé de crainte qu’ Arthur répondait :

« - N’ayez pas de craintes. Nous sommes comme Kev. »

Ilia voulut rectifier « Kirla », mais il hocha silencieusement de la tête. Il finit alors nerveusement :

« - Et pour votre problème de nourriture… J’essaierai de vous préparer des plats, que vous vous sentiez bien. »

« - Ne vous gênez pas pour ça. Il faudra juste prévoir beaucoup, mais alors beaucoup de baies. » Il adressa un sourire timide à Ilia, lequel tenta de le rendre en se forçant quelque peu. Il se retourna alors vers Gontrand et souffla à son oreille :

« - J’espère quand même qu’on n’aura pas à trop l’supporter. Et qu’on rentrera vite. Vais mal me sentir là-bas. »

« - Et Ilia risque d’avoir une très mauvaise influence sur Kev… » répondit Gontrand de la même manière.

Mav s’approcha d’eux et leur chuchota :

« - Que dites-vous ? »

« - Qu’Ilia risque de faire aimer la Loriath à Kev. Et que franchement il est lourd ! »

Mav eut un léger rire et leur apprit :

« - Je l’aime bien quand il n’est pas haineux, il a du cœur au moins. Enfin, un peu trop quand même…

Les trois hommes stoppèrent leur conversation lorsqu’Ilia se retourna, avant de demander :

« - On va rejoindre les autres ? »

Les hommes hochèrent la tête, avant d’enfourcher leur monture. Juste avant de partir au trot, Arthur lança à son camarade Gontrand :

« - La galère commence vraiment… »

Ce dernier lui rendit alors un clin d’œil éloquent, avant de murmurer :

« - Mais n’en parle pas à Kev. »

« - Je sais, je sais » bougonna Arthur. « Enfin, ptêtre k’j’apprendrais à l’apprécier,

avec un peu d’temps… Beaucoup d’temps même, mais qui sait, les pires malheurs et hontes peuvent toujours arriver ! »

Gontrand laissa échapper un rire franc, puis dodelina sa tête.

« - Qu’y a-t-il » questionna Ilia surpris de cet excès de bonne humeur.

« - Oh rien du tout » se reprit Gontrand. « Je suis juste… très content de partir de cette ville. »

« - Deuxième point commun » lança alors Ilia avec un sourire forcé, cachant presque sa déception de trouver des similitudes avec ces êtres.

« - Et j’espère autant qu’il n’y en aura pas trois » marmonna dans sa barbe Arthur. »

Malgré les apparences de passage de transition, il y a deux informations assez intéressantes. Profitez-en, pour une fois qu'elles sont très claires :lol: .

Sinon, à la fin, j'ai rajouté quelques paroles, car l'amitié était bien trop rapide, là ils se forcent pour faire croire à Kirla/Kev.

Pour la suite, il va me falloir sûrement plus de temps, avec la reprise, quelques balades pour profiter une dernière fois du soleil d'été... :ermm: .

Iliaron

Modifié par Iliaron
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tu ne cherche
Mais pourquoi refuse-tu de me parler

T'es faché avec les 's' le pire, c'est que je suis sur qu'il y en a d'autre :ermm:

Sinon, le reproche que j'ai a faire, c'est les changements d'attitudes ... Tu passes du blanc, au noir, au blanc ! C'est trop sec. Par exemple, pendant que je lisais je me suis dit qu'il avait trop vite oublier son passé et paf, il réagit. Et meme quand la personne est pas son vrai père, c'est pas pour ca qu'il y a pas d'affection ! Regardes les enfants adoptés !

Enfin faut revoir des 'tis trucs :lol:

@+

-= Inxi =-

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J'ai écrit plein de courts passages pour expliciter le discours (arrf, je ne suis pas sûr que ce soit bien de jongler comme ça d'une pensée d'un personnage à la pensée d'un autre personnage. Enfin, j'écris comme ça depuis le début :clap: .)

Mais pourquoi refuse-tu de me parler

Il me semble qu'en cas d'inversions, justement de "s" il n'y en a pas :skull: .

J'essaierai tout de même de trouver un Bescherelle!

c'est que je suis sur qu'il y en a d'autre

Oui, j'avais mis un "d" à la place d'un "s", mais pas pour un verbe :D .

J'espère que c'est mieux, je me suis relu, mais je suis crevé.

Pareil, si des explications de pensées ou des réparties vous apparaissent mauvaises, dites-le, car dans 99% des cas, ce n'est aps vous qui avez mal compris, mais l'auteur qui a mal écrit ^_^ .

Bonne (re :) )lecture:

Message édité plus haut.

J'espère vraiment que ce n'est pas trop mauvais, j'ai beaucoup de mal à faire comprendre simplement les pensées complexes d'un personnage (déjà que j'ai du mal à bien imaginer ce que ça doit faire de ne savir qui l'on est... :skull:

Iliaron, demain rentrée :-x (à 14h, heureusement)

Fini les moments d'écritures quand on est inspiré, fini les longues balades à vélo quand on le désire, fini... les vacances et ses bienfaits, en somme :skull:

Modifié par Iliaron
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Salut Iliaron :D !!!

Bon je ne répéterais pas ce que j'ai dit à Inxi, mais des raisons importantes m'ont obligé à détourner mon attention de la section...Mais je reviens en coup de vent pour me pencher sur ton texte, parcequ'il le vaut bien B) ...

Tout d'abord quelques remarques:

Les premiers elfes, pris de rapidité,

Prit de vitesse serait plus juste...

Les premiers elfes, pris de rapidité, avaient juste dégainés qu’ils furent décapités,

Décapités par des poignards de lancer :) ? Y'a pas un problème là?

lui lança un sourire sardonique

on peut lancer des sourires :-x ? C'est pas plutôt rire que tu voulais dire?

Durant deux centaines d’années

Pourquoi pas deux siècles?

Voilou, sinon l'intrigue est toujours génial. J'ai particulièrement aimé la scène de la proclaation du nouveau gouverneur, pleine de tensions et tout et tout...Quant au dialogue tu as bien fait de le retravaillé, il y avait quelques petites chose que Inxi a fait remarquer et qui n'allait pas...

Voilà, tout ça pour dire que c'est touours aussi bon, et que j'attends la suite avec impatience ^_^ !!!

Fourberass...Profitez toujours de la vie, elle peut être plus courte qu'on ne le pense...

Iliaron, demain rentrée  (à 14h, heureusement)

Fini les moments d'écritures quand on est inspiré, fini les longues balades à vélo quand on le désire, fini... les vacances et ses bienfaits, en somme

Comme je te comprends et je partage ta souffrance :clap::skull: !!!

Modifié par Fourberass
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Comme j'ai dû tout lire d'un coup, je ne ferai pas de commentaire trop étoffé.

Juste que tes sept compagnons sont attachants du début à la fin (même les morts, oui ^_^ ), et que l'on se prend à se lamenter avec eux, à douter comme eux, à espérer pour eux.

Le coeur brisé quand ils se disputent, ne sachant que penser, de quel côté se ranger...

Un récit avec de l'action, de la tendresse et beaucoup d'émotions... et aussi de l'amour... qu'est l'amitié sinon l'amour?

Bravo, bravo, bravo.

Guygui, qui posterai une réponse plus précise lors du prochain chapitre.

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Tout d'abord, désolé de poster une suite en ayant si peu commenté les textes des autres auteurs, mais avec la rentrée, la relecture de tous mes Michel Vaillant :( ... Et ce soit, alors que je voulais un peu commenté, j'ai été inspiré (je suis incorrigible :P )

Au passage, merci à Guillaume de rochebrune (c'est tout moi ça :P ) pour m'avoir aidé pour dexu périphrases dans la première description :D !

Et merci à tous ems lecteurs aussi :D

Bonne lecture (et désolé de sa faible taille) :D :

* *

*

« - Ainsi… La Loriath, c’est ça ? » interrogea d’un air surpris Gontrand, en décrivant un geste circulaire du bras. Ils se tenaient actuellement sous des frondaisons, à travers lesquelles le soleil couchant se faisait apercevoir. Les troncs apparaissaient rachitiques, comme malades. Aucun ne dominait les elfes, et tous semblaient s’affaisser, comme voûtés par l’âge.

Autrefois leur apparence élancée dissuadait quiconque le désirait de pénétrer en Loriath. Les gens étaient inquiétés, impressionnés par l’allure des arbres qui se dressaient tels des justiciers immortels aux abords de la Grand-Voie. Leurs massifs corps, entourés d’un camaïeu de feuilles aux couleurs enchanteresses, étaient comme les gardiens de la forêt. Ils permettaient aux Aths de dormir en sécurité, de vivre en paix, et d’œuvrer avec bonheur.

Mais aujourd’hui, des squelettes décharnés d’écorces se tenaient en lieu et place de ces gardiens implacables, tiges si fines que la moindre brise semblait pouvoir en venir à bout. Les branches rachitiques, vidées de toutes feuille, tendaient timidement leurs mains en avant, comme terrifiés par la résistance qu’elles allaient devoir endurer. De nombreux troncs étaient déjà à terre, vaincus. La mort avait pénétré en Loriath, tout ce qui était immortel devait désormais se battre pour sa propre survie…

Les Aths se tenaient étonnés devant l’orée du bois qui avait bercé leur jeunesse, les contes paisibles et rassurants semblaient désormais bien loin…

Ilia observait, ahuri, cette forêt qui lui avait semblé éternelle, se décomposer, se métamorphoser en une forme de faiblesse qu’il ne pouvait comprendre. Pourquoi ? Pourquoi ce rêve qui lui avait permis de tenir durant l’attaque, ce rêve de poser une nouvelle fois le pied en Loriath, était-il ainsi mis à mal ? Qu’avaient donc fait les Aths pour mériter une telle punition ?

En son for intérieur, il l’imaginait aisément : en attaquant les hommes, ils s’étaient rabaissés à leurs niveaux, la forêt ne voulait accepter des êtres aussi malsains. Elle préférait mourir qu’être salie ! A moins qu’elle n’ait accepté que des hommes pénètrent en son sein, cette race haïe par l’Esprit…

S’il fallait, pour guérir de son mal ce havre de paix, se dresser face aux quatre hommes, alors il se sentait prêt ! Voir la forêt malade l’emplissait d’un malaise insupportable. Imperceptiblement, sans même s’en rendre lui-même compte, il glissa sa main jusqu’au fourreau de sa dague, puis s’approche vers Arthur, occupé à regarder les arbres.

« - Et ben, j’m’attendais à mieux qu’ça ! » Il se retourna alors et dévisagea Ilia. « T’m’aurais pas menti sur l’beauté de l’forêt ? »

Ce dernier repris alors conscience de ses mouvements, et nia de la tête, résigné. Il n’avait même pas le courage d’expliquer, comme si le dire rendrait le tableau, peint avec mauvais goût, et qui s’étendait devant ses yeux, réel… Il savait que ce qu’il voyait l’était, mais il n’osait l’admettre…

Pour se redonner consistance, il tourna sa tête de droite à gauche, comme s’il cherchait à comprendre où il se trouvait exactement. Enfin, il s’écarta d’Arthur, se rapprochant de la forêt, désireux de constater l’horreur…

Sautant à bas de sa monture, il sentit le sol craquer sous ses pieds : des branches mortes… Partout ! Entassées, en désordre, aux pieds des arbres, rongées par les animaux, à des endroits éparpillés… Des branches, et non des feuilles… Toutes étaient déjà décomposées… En un mois, tout cela était incompréhensible… Ce mal n’était pas naturel…

Et des ossements aussi, tout autour de lui… Les rongeurs n’avaient survécu à ce changement de nourriture… tout semblait comme empoisonné, pourri à la racine même… La maladie semblait incurable ! La forêt qui n’avait cessé de s’étendre, vivace, reculait d’elle-même, pour une raison inconnue. Sa magie avait été terrassée, sa protection disparue, comme si un sortilège puissant avait été lancé…

Il se tourna, glacé, vers Kirla… Un sortilège puissant… Comme pour lui… Y avait-il donc un lien entre son ami et la Loriath ? Mais pourtant ils avaient été si éloignés pendant un mois, et le mal en avait profité pour vicier, répandant ses miasmes d’immondices parmi les elfes… Comment avait-il donc pu être si éloigné ? Comment pouvait-il réaliser des sorts dits comme impossible ? Toutes ces questions étaient sans réponses… Et quand ils trouveraient, auraient-ils une chance de pouvoir de nouveau s’y opposer une fois ?

Perdu dans ses réflexions, il n’entendit Kirla s’approcher au pas.

« - Tu as vu ce qu’ils ont fait à notre forêt ? »

« - Qui « ils » ? »

« - Si je le savais, je galoperais déjà à leur rencontre ! Tu imagines que toute ma vie passée semblait comme ancrée dans les racines mêmes de la Loriath, et maintenant, tout cela part en déliquescence… Enfin, je veux dire… » chercha à expliciter Kirla.

« - Je te comprends, » le coupa Ilia. « J’aimerais aussi avoir les ennemis devant moi. Tout s’éloigne, tout disparaît peu à peu. J’aimais tant vivre en paix, et maintenant… On a l’impression qu’une implacable vengeance est en place… D’abord le vol… Puis toi… Maintenant la forêt… Que devenons-nous ? »

« - Vengeance ? »

« - Je ne sais pas, j’imaginais… Successivement s’en sont attaqués à la totalité de nos besoins vitaux : la nourriture, le logis… et les amis… Je ne sais pas, et j’aimerai tellement posséder une telle connaissance… Pouvoir ramener le monde comme il était auparavant, quel rêve…

« - Il existe des blessures qui ne se soigneront jamais… »

« - Je le sais, malheureusement… J’aimerais tellement me réveiller et accepter que tout ceci soit un cauchemar… Vivre paisiblement… »

« - Malheureusement je crains que ne soit venu le temps de combattre les maux qui nous accablent… »

« - Tu me sembles… plus courageux qu’avant… Ou peut-être est-ce moi qui le suis moins, sûrement même… »

« - Depuis que je suis concerné de très… près par ça… » Il fit un geste vague dans le vide. « J’aimerais aussi revoir le monde d’avant, je serais prêt à mourir pour cela. Je me sens rattaché aux Aths, bien que j’ai retrouvé mon ancienne mémoire, je… »

« - Je comprends, ne t’inquiète pas. »

« - Non, tu ne le peux, car tu ne vis pas dans un doute constant ! Ma vie d’Ath me semblait meilleure, et la vision des hommes que j’ai eu à Mor ne m’a pas donné envie d’en être un… »

« - Je vois » répondit de façon neutre Ilia, bien que son cœur battait désormais la chamade. Cette révélation venait de lui donner comme un soleil intérieur, qui éclairait le chemin qui se dressait en face de lui. Sur cette route de la vie, son passé lui semblait bien loin et lumineux, mais son futur ne lui avait semblé que ténèbres… Désormais une lueur éclairait, encore timidement, son destin.

« - Maintenant que la forêt semble dépérir, cette vie-là ne m’apparaît pas

meilleure que celle d’humain… Mais mon passé heureux réside dans ces lieux, et cette attache m’empêche de partir comme cela… Je veux aider à rendre la forêt de nouveau un paradis… »

Ilia acquiesça de la tête et lança un nouveau regard morose en direction de la forêt. Il remarqua que les arbres situés plus loin semblaient presque… comme avant.

« - Tu te rappelles, lors de la chasse… On avait vu les arbres malades… Mais cela ne nous avait pas inquiété… »

« - On pensait à d’autres choses… Et cela était moins impressionnant que maintenant… Comme si le mal venait d’apparaître… »

« - Je sens qu’Imladrik sera surmené, dépassé par les évènements… »prononça d’une voix triste Kirla.

« - D’ailleurs, il a repris la marche… On y va ? »

« - Bien entendu. » Il sauta prestement sur Talik, puis soupira : « J’espère que l’Habitat sera sain. Sinon, où vivrons-nous ? »

« - J’espère que la forêt entière s’en sortira. Je veux qu’elle vive, que tout vive, les animaux, les végétaux… Je veux entendre le pouls de la forêt… Il me semble affaibli… »

Kirla hocha sa tête faiblement, avant de murmurer avec une certaine tristesse :

« - Tant d’animaux sont morts… Leur martèlement ne retentit plus… mais le pouls existe toujours, d’autres bêtes gambadent encore… Sûrement qu’il augmentera en s’éloignant de l’orée du bois… »

Ilia ne put qu’accepter ce constat, et suivit au pas Kirla, suivant le groupe d’elfes.

* *

*

La voûte, aux reflets irisés, cachait désormais de son auguste protection la forêt du crépuscule. Les feuilles, qui orangées, qui vertes, bruissaient légèrement dans cette douce brise nocturne qui emplissait l’air de senteurs diverses. Enfin, les troncs, larges mastodontes de bois, se dressaient, enfin imposant, et supportaient cet édifice qu’était le bonheur de la vie.

Heureux d’avoir enfin renoué le contact avec leur Loriath, celle qui les avait éduqué, celle qu’ils avaient quittés, celle dans laquelle ils quitteraient sûrement ce monde, les Aths soupirèrent d’aise, songeant déjà aux joies matinales qu’ils allaient accomplir en se levant le lendemain. La guerre était bien lointaine, et le vol oublié : le malheur et la peur avaient quittés les corps des elfes.

« - Sens cet air qui afflue, sens cet odeur de liberté qui envahi nos corps » s’exclama Ilia en se tournant vers Kirla, un large sourire aux lèvres.

« - J’ai l’impression de pouvoir la toucher. Elle est là, toute proche de nous. Il ne tient qu’à nous de la saisir. » Il tendit son bras en avant, et referma son poing. Il approcha enfin ce dernier contre son cœur, avant de rire de joie en compagnie de son ami.

Arthur s’écria alors, rompant cette douce trêve des âmes :

« - B’zarre, j’sens qu’le moisi ! »

Furieux, Ilia donna une forte ruade à sa monture, qui hennit avec force, avant de partir dans un rapide galop.

« - Ben, qu’est que j’ai dit ? » questionna un Arthur décontenancé par une telle

réaction.

« - Simplement de nous avoir ramené à la dure réalité » reprocha Kirla avant de s’éloigner à son tour. Cet espoir de tranquillité avait été si proche… et il s’était de nouveau enfui au loin, comme disparu. Le retrouverait-il jamais ? Sans avoir besoin de passer de nouveau par les enfers.

* *

*

Des cris de bonheur partout, de jeunes Athis gambadant à travers les brousses pour sauter sur la monture de leur père, des embrassades… L’habitat avait retrouvé ses habitants ! Des filins d’espérance reliaient chaque elfe entre eux, leur multitude insufflant à chacun une joie commune, presque inébranlable. Ils étaient de retour après un mois d’angoisse, ils avaient survécu aux hommes. Ils avaient été supérieurs ! Qui pouvait maintenant posséder l’audace de les attaquer.

Mais déjà, une question vint perturber cet équilibre, jusqu’à le rendre précaire. Combien ? Combien ne partageaient une telle réussite ? Combien !

Les regards s’évitaient désormais, jonglant entre les différentes têtes vivement, cherchant la tête de son époux, de son enfant, d’un ami… Et soudain, un cri horrifié, malgré les précautions d’Imladrik, des Aths venaient d’apercevoir les corps derrière les fourrés.

Recherche effrénée parmi les cadavres, désespoir des uns, espoir des autres. Cette seconde fortune commune avait été brisée, remplacée par des groupes différents, opposés même : les deuils et les retrouvailles. Les uns regardaient le second groupe, envieux, ainsi que honteux de vouloir céder à leur instinct, à leur envie d’oublier. Les autres, gênés de leur joie, fuyaient les regards, et déjà s’écartaient des corps, comme pour ne pas salir les larmes de tristesse d’une larme de joie.

Un lien d’unité aussi fort que lors des retrouvailles ne devait alors plus renaître dans le bonheur, mais dans les cendres même des ténèbres, dans la lutte même pour la survie la plus bestiale. Et cet instant approchait…

Déjà une phrase me pose de nombreux problèmes^^

Il n’avait même pas le courage d’expliquer, comme si le dire rendrait le tableau, peint avec mauvais goût, et qui s’étendait devant ses yeux, réel…

J'arrive pas à organiser ma pensée^^

Ensuite, il ne se passe pas grand chose, mais le passage est quand même d'une importance capitale pour la suite (vous aviez deviné, je pense), avec tout plein de révélations, et la phrase de fin de chapitre pour donner du style :wink: (à prendre au second degré -_- )

bref, au moins vous savez à quoi vous en tenir (ah, ça fait du bien de révéler enfin la "vraie" intrigue ^_^ )

Iliaron, qui devrait commenter plutôt que de poster, mais bon :P

Modifié par Iliaron
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Attends attends! Là, je 'nai aps encore eu le temps de lire la version finale de ce passage, mais je vois :

Au passage, merci à Songe pour m'avoir aidé pour dexu périphrases dans la première description

Tu t'es trompé de forum! Les gens ne vont plus rien comprendre, maintenant! -_-

Guygui, qui va lire la version finalisée de ce passage, mais qui doute y arriver avant de devoir aller au lycée.

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Pal mal, je ne m'attendais pas à se que la forêt soit dans cet état. En sens bien le tiraillement de Kirla, la difficulté de choisir entre deux mondes...

Enfin les emmotions sont bien décris, mais on sent quand même la confusion qu'il y a lors des rencontres, du deuil, etc...

J'attend la suite!

Ecthelion

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Ils se tenaient actuellement sous des frondaisons,

Au singulier

ils s’étaient rabaissés à leurs niveaux

Je pense que ca serait : "a leur niveau"

Bon sinon c'est pas mal !! On redresse doucement la barre après l'action et ca permet de voir les consequences de cette guerre et des revelations !

Bon sinon, j'ai pas grand chose à dire sinon que c'est dans la continuité : on prend beaucoup de plaisir a lire et on est pressé de savoir ce qui va se passer ! Bon je parle un peu pour rien dire donc j'attends la suite -_-

@+

-= Inxi =-

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Toujours pas corrigé, mais j'avais envie d'écrire la suite. Mais c'est dur en fait de suggérer une ambiance glauque ^_^ .

C'est un nouveau chapitre, mais je n'ai pas encore trouvé le titre :D

EDIT du 19/11/2005: chapitre mis

Bonne lecture ^_^ :

Chapitre XI : Découvertes

Maudit ! Pays maudit ! Il était rejeté. Il avait échoué !

Anar laissa errer son regard sur les murailles de la forteresse qui aujourd’hui ne signifiaient pour lui que désespoir, rejet et haine. Le vent était sifflant, faisant claquer les oriflammes orangées et s’infiltrant parmi les branches des arbres entourant le château. Alentour il n’y avait plus qu’une route : son destin, une chance de rattraper son erreur, ou bien… Il n’osait même pas y songer… Si jamais tout cela était vain !

Il vit par-delà les remparts quelques soldats ricaner et le pointer du doigt, comme s’il n’était qu’un animal. Pris de désespoir, Anar s’avança avec ferveur, leur criant hospitalité et leur arguant que la nature allait tôt faire de le déchiqueter et le rejeter mort. Les gardes alors s’esclaffèrent. L’un d’entre eux tira une flèche qui vint se planter à ses pieds. Anar, les yeux en pleurs, s’agenouilla et joignit ses mains au dessus de sa tête en une prière silencieuse. Ils n’oseraient pas lui tirer dessus alors qu’il faisait mine de chérir leur dieu. Il devait parvenir à se faufiler dans l’enceinte de ce château, ne serait-ce que pour le récupérer !

A son immense terreur, une des vigies aboya :

« - Saleté, comment oses-tu ! Comment peux-tu ainsi souiller Notre Dieu. Vous autres, gens de votre espèce, vous ne manquez donc pas de culot de vous approprier ainsi les biens des autres. Pars d’ici. »

Joignant le geste à la parole, il sortit une flèche plombée qu’il encocha, se délectant de l’expression de peur qui se dessinait sur sa victime. Une brise s’infiltra dans son heaume, et il ajusta avec soin son tir. Il voyait les jambes d’Anar fléchir petit à petit. Un rayon de soleil crépusculaire vint étinceler la joue de sa proie, et le soldat devina que l’être suait d’horreur . Il tira fort sur la corde, sentant le fil s’infiltrer dans ses phalanges. Qu’il se sentait fort ! Sa misérable victime palissait devant lui. Ses camarades l’exhortaient à tirer, l’enjoignant de se venger de ces dix années durant lesquelles ils avaient était obligés de vivre avec cette souillure. La flèche fut décochée et se précipita en un vol fou vers sa victime. Cette dernière sauta en un bond rapide, puis courut le long de la route, épandant à sa suite de nombreuses larmes, larmes d’un échec irrémédiable.

La vigie entendit des cris de désillusion suite à son mauvais tir. Qu’ils auraient aimé voir cette vermine ramper en déversant le contenu de son estomac sous les quolibets des citoyens. Voyant le duc approcher, il s’écria :

« - Vous avez vu comment ce couard a fui la queue entre les pattes ? » demanda-t-il en se désopilant.

Le chef s’écria alors avec soulagement :

« - Enfin il n’est plus. Nous n’aurons donc plus à supporter sa vue détestable. »Il

soupira en souriant. « Allons mes amis, allons brûler l’autre. Tout ceci ne sera bientôt plus qu’un mauvais cauchemar et la vie reprendra de plus belle.

Anar, voyant les hommes s’éloigner, serra alors les poings de rage et de dépit. Il n’avait pas réussi à savoir… et lui qui était encore prisonnier dans le château… Il devait réussir à le prévenir, mais comment ?

Soudain un atroce cri retentit ! La douleur et la terreur éclatèrent de leur plus macabre manière lorsque ce râle cessa, puis le calme, comme surnaturelle, malfaisant… C’était fini, il n’était plus. Anar ne put que murmurer un silencieux Folgiwe avant de se détourner du lieu haï, une larme à l’œil. Où allait-il donc aller désormais ? La piste s’arrêtait en cet endroit, et en dix ans il n’avait trouvé un indice. Il ne lui restait plus qu’à tenter sa chance bon gré mal gré… Ou bien revenir, sortir de ce cauchemar… Mais il s’était juré, et cette promesse était toute sa vie. Plutôt mourir que de briser un tel idéal !

Il s’éloigna alors d’un pas pesant, ses pieds butant sur les cailloux en de nombreux chocs, comme son destin avait heurté de plein fouet les malheurs… Et devant lui cette longue route le narguait, droite, rectiligne… alors que sa vie n’avait été que contournements de dangers, tristesses diverses…

Soudain un bruit le fit sursauter, quelqu’un était proche de lui, quelqu’un qui avait cherché à se faire le plus discret possible… Et lui qui n’avait pas d’arme. La personne sortit alors du couvert des arbres, l’obscurité tombante cachant les traits de son visage. Il n’avait plus d’autre solution…, derrière lui, le château, et face à lui, un homme armé. Plus d’autres choix que mourir dignement. L’assaut était suicidaire, mais cela valait mieux qu’attendre la mort. Il devait la provoquer en duel, jouer avec elle, qu’elle mérite son trépas !

Mais il n’eut même pas le bonheur de s’élancer, l’être avait déjà ouvert sa bouche et prononça alors :

« - Salut ! »

Anar, décontenancé, réprima un frisson.

* *

*

Kirla s’éveilla, paniqué. Il jeta des regards furtifs, qui à droite, qui à gauche, cherchant un agresseur caché parmi les ombres. Les plantes entremêlées dardaient des reflets de potence, et le clapotement d’eau de la source lui semblait comme le lent égouttement d’une plaie sanglante. Pourtant il n’y avait rien… Et il le savait, il le redoutait même…

Il secoua sa tête comme pour chasser ces fugitives images de mort, et se concentra sur son cauchemar… Jamais un rêve ne lui avait apparu aussi clair, comme si… Il ne savait même pas ce que cela induisait, mais au vu des conséquences de ses précédentes chimères, cela n’annonçait aucun bonheur ! A moins que, pour changer… Non ! Il pouvait certes avoir espoir, mais ne devait pas non plus se voiler la réalité, même si celle-ci devait être dure, dangereuse, ténébreuse même, il se devait de rester lui-même. Ne plus se laisser guider par des rêves, mais par sa conscience !

Il posa alors sa tête contre la branche à la tête de son lit, et se jura de ne parler ni à Ilia, ni aux hommes de sa vision. Il n’en naîtrait que bagarres vaines et haine… Mieux valait une entente fragile…

* *

*

« - Succ’lent, c’ragoût d’baies » railla Arthur

« - Si vous n’aimez pas, vous pouvez toujours repartir chez vous » tonna Ilia, mécontent de l’injure proférée à l’encontre de sa préparation. Il s’assit alors, renfrogné, avant de déguster son bol. Soudainement, il arrêta son geste en entendant un craquement, comme un cri de souffrance d’un arbre… Et la brise était légère… Il avait du rêver, sûrement un animal qui avait brisé une branche morte, nombreuses en automne… Mais pas autant, d’habitude…

Il lança un regard appuyé à Kirla, mais ce dernier cilla, n’ayant rien entendu. Il restait coi, perdu dans ses réflexions, repensant au rêve de la nuit…

« - On devrait peut-être partir cueillir quelques fruits » suggéra alors Ilia, « avant que la morte saison ne s’installe définitivement… » Il ne parla de ce qu’il craignait réellement, mais il désirait posséder de nombreuses provisions, pouvoir passer l’hiver, et faire face…

Kirla se releva alors lentement, avant de s’adresser aux quatre hommes :

« - Ce sera l’occasion rêvée de vous faire découvrir la forêt… Et puis vous pourrez nous aider ! Allez donc prendre des paniers. »

« - Quoi, tu v… » commença à s’insurger Arthur, mais il fut coupé par un coup de pied de Mav, appuyé d’une rapide phrase :

« - Bien entendu, guide-nous, nous ne connaissons pas ton habitat. »

Il suivit alors l’elfe, tout en lançant un regard noir à Arthur. Kirla se retourna alors vivement et héla son ami

« - Ilia, va chercher… » Il n’osait prononcer, la menace était déjà palpable, et des elfes assemblés autour d’eux étaient encore traumatisés par les événements de la veille… Il fut soulagé lorsque l’Ath acquiesça de la tête, et prononça d’un air qu’il força à être détaché :

« - D’accord. »

Il partit dans la direction opposée, et se dirigea d’abord vers la chambre de Kirla, dans laquelle il se saisit d’un arc et d’un carquois, ainsi que d’une fine dague. Il pénétra ensuite dans sa couche, où, il prit les mêmes armes. Il considéra un instant son armure qui pendait le long d’une branche, les mailles étincelaient dans le soleil matinal… Son imagination lui jouait des tours et augmentait le danger d’une cueillette ! Il ne servait à rien de la prendre… Partir à la cueillette avec une armure ! Pour qui les Aths prendraient-il ? Il rejoignit de nouveau la salle commune, pour découvrir un Arthur fulminant tenant sept paniers dans ses bras. Geoffroy pouffa alors :

« - Pour le punir de son égarement, on a songé à lui offrir un peu de sport ! On y va ? »

* *

*

« - Tu ne sens pas quelque chose… d’anormal ? »

« - Si… Comme une odeur de… fumée… »

« - L’odeur de la peur…, du massacre ? »

« - Si je le savais, je te répondrais ! »

« - A ton avis… ça vient d’où ? »

« - De… partout. »

« - Mais que se passe-t-il donc ici ? Pourquoi donc tout va mal ? »

« - Aucune idée ! Tout n’est que brouillard… Notre chère Loriath se meurt ! » se

lamenta Ilia.

« - Je la considérais comme immortel… Mourir, si elle vivait après nous… Au fond, l’idée était dur, mais pas inacceptable… Alors que là !

« - Si seulement l’on savait comment agir… comment faire… »

« - Oui… Si seulement… Cela serait bien… » songea Kirla. « Gontrand, n’arrache pas l’humus des champignons, ils doivent pouvoir repousser la saison prochaine. »

« - Désolé, j’ai pas l’habitude… Tu comprends, à l’école militaire, on… »

« - Je sais, je sais, » le coupa Kirla. « - Et Arthur, arrête d’arracher les herbes comme cela, on a beau aimé les plantes, l’herbe n’est pas un plat fameux. »

« - Car z’avez d’jà goûté » demanda Arthur, ébahi, comme si une telle idée lui était invraisemblable.

« - Bien entendu ! Comment pourrait-on savoir sinon ? » s’exclama Ilia.

« - Par contre, Geoffroy et Mav, c’est parfait ! »

« - On a l’habitude » se moquèrent-ils, « nous ne sommes pas des brutes, nous pensons aussi à nous nourrir, pas qu’à l’adversaire ! »

« - Et puis, cette forêt m’a l’air presque accueillante maintenant. Un rêve de cueilleur et de chasseur » s’émerveilla Geoffroy. Il ajouta précipitamment, devant le regard accusateur d’Ilia : « d’autant plus que les sangliers sont mes proies préférées, n’est-ce pas Mav ? »

« - Oui oui » railla ce dernier.

« - On a bientôt fini ? » supplia alors Arthur, désemparé.

« - Passe-moi ta corbeille, je la remplis, puis on pourra partir » répondit amicalement Kirla.

Il s’agenouilla, puis commença à s’approcher d’un buisson de myrtille, dans lequel il ramassa avec aisance les fruits, ne se blessant sur aucune épine. Il arrêta alors son geste, et siffla doucement. Ilia se tourna alors vers lui et l’interrogea :

« - Qu’y a-t-il ? »

« - Regarde là-bas ! »

« - Où ? »

Kirla fit un geste de la tête, ne voulant attirer l’attention des hommes.

« - En face. »

« - Non ! »

« - Jamais je n’avais vu un tel spectacle ! »

« - Pauvres daims, ils n’avaient plus assez à manger, pas assez d’herbe… »

« - Je pense que ce n’est pas ça, il y a encore de l’herbe… Leur mère a du mourir,

ils ne pouvaient plus goûter au lait maternel, ils ont été abandonnés…

« - Qui pourrait être cruel pour tuer une jeune mère ? Et on tue des sangliers, mais pas des cerfs ni des biches ! »

« - Je pense que personne a du la tuer… Le climat devient malsain ici… »

Ilia inspira profondément, avant de prononcer :

« - Partons, je n’aime pas ça… J’aurais du prendre les armures… »

« - On rentre » s’écria alors Kirla, forçant sa voix à apparaître fluette.

« - Enfin ! » s’exclama joyeux Arthur.

« - Enfin… » soupira Ilia, serrant le manche de sa dague, « on verra bien si j’ai eu tort. »

Hop la, un petit autre rêve, histoire de (mince alors, mais qui est Kirla/Kev :lol: ?)

Sinon, juste histoire de poser l'ambiance, et d'essayer d'amener les hommes et Ilia à s'entendre (notons que déjà avec geoffroy et Mav ça s'approche, surtout grâce à Mav :clap: )

Pour la suite, je comptais rester un petit temps en Loriath, je verrais si ellipse il y aura ou pas :whistling: .

Iliaron

Modifié par Iliaron
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Je la considérais comme immortel

Au feminin, non ?

Hop la, un petit autre rêve, histoire de (mince alors, mais qui est Kirla/Kev  :whistling: ?)

Salop !! ^_^ Ta pas le droi de faire ca :clap: Meme si tu m'avais prevenu, je peux te dire que la surprise est totale ^_^ Maintenant, le doute est partout !

Bon sinon, dans le fond, le moment clé de ce passage est le reve qui va compliquer la vie de Kirla ainsi que, lorsque les autres vont l'apprendre, leur relation entre eux ! Enfin, je syus pressé de voir comment ca va bien pouvoir finir :D

En tout cas, très joli passage :lol:

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Voilà la suite, vous ne l'attendiez pas, et bien moi non plus :wink: !

J'ai été surpris, depuis une ou deux semaines, toute inspiration m'avait quittée, par contre un léger blues lui, ne m'avait pas quitté (le compagnon fidéle :whistling: )

Et là, alors que je voulais faire un tour rapide, à force d'en avoir marre de cliquer pour ouvrir les pages, c'est venu, comme ça, sans me prévenir, ça a surgi de je ne sais où, et voilà.

Je sais que c'est court, mais j'en ai aussi profité pour de nombreuses modifications (en fait, ce que m'avait demandé de modifier Impe, mais ça avait un peu... traîné. Par contre je n'ai aps encore corrigé les erreurs que m'a signalé Inxi (il en faut du temps pour ouvrir les pages, on sent que c'est la fin du mois :skull: )

Sans plus attendre, bonne lecture! :evilgrin:

* *

*

« - Alors tu es d’accord ? »

« - Oui, mon fils, va vérifier si tu le veux… Mais sache que je t’ai toujours connu depuis que tu es né, cela ne peut être une hallucination… Va donc avec les hommes à Skefoy, mais rentre dès que tu… dès que tu le pourras ! »

« - Je te le promets, père. Ilia sera là pour me ramener au pire. »

« - Il n’y a aucune raison pour que tu éprouves le besoin d’y rester… Enfin, j’espère… »

« - Moi aussi… moi aussi… »

« - Enfin, ainsi va la vie… de plus en plus enténébré, nous ne pouvons que lutter pour lui permettre de subsister… »

« - Oui… Et la forêt qui dépérit… Jusqu’à notre habitat »

Kirl lança alors un regard surpris à son fils, et une larme perla au coin de son œil droit, comme le reflet d’un rubis illuminant l’obscurité.

« - Toi aussi tu l’as remarqué… Je n’avais voulu t’en parler… de peur de gâcher l’insouciance de la jeunesse… Si j’avais su que tu vivais en plein désarroi… »

« - Mais j’ai essayé de te le cacher, je ne voulais te faire de la peine. »

« - Tu aurais dû m’en parler ! J’aurais essayé de t’aider. »

« - Je sais… Je savais que tu m’apporterais un certain réconfort, mais je n’avais pas envie que ce calme dans mon âme se traduise par mes angoisses capturant ton corps… »

« - Tu ne peux savoir ce qu’est être père… Mais sache que je préfère mille fois souffrir et te voir heureux, que le contraire. Mon bonheur passe aussi par toi, surtout même… »

« - Et puis, j’avais peur que tu me prennes pour un fou… Quand des chimères envahissent notre âme… »

Kirl passa alors un bras protecteur autour du cou de son enfant, avant de murmurer :

« - N’hésite pas la prochaine fois, je suis et serais toujours là, à ta disposition. »

« - Merci… »

« - Ne me remercie pas, tu devrais m’en vouloir de ne pas avoir aperçu la multitude de chagrins qui parcouraient ton esprit. »

« - Mais non, avec le vol et l’attaque, nous avons tous été occupés… malheureusement. »

« - Enfin, maintenant, nous sommes en paix… Et j’espère pour longtemps ! »

L’Ath serra alors Kirla dans ses bras, puis s’éloigna vivement, deux longues traînées luisant le long de ses joues, traces de sa faiblesse, traces de son cœur… traces de son combat intérieur.

* *

*

« - Alors ? »

« - Que t’a-t-il répondu ? »

« - Il a dit oui, j’espère ? »

« - Ou plutôt refusé » supplia Ilia.

« - Il a accepté » répondit Kirla d’une voix où perçait la tristesse.

« - Chouette ! Tu vas revoir ta maison ! »

« - Tu vas voir, ça aura pas changé, tu te sentiras de suite chez toi ! » affirma

Gontrand.

« - Je vais te suivre alors… Je me sens obligé de le faire… Mais pour toi, comprends cela, pour pouvoir te ramener ici ! Ta vie n’a de sens qu’en Loriath ! Tu es un Ath ! »

Kirla s’approcha alors de son ami, avant de s’appuyer amicalement sur son dos.

« - Tu ne peux savoir à quel point je te suis reconnaissant d’être prêt à faire cela. Je sais que cela te fera du mal d’aller à l’encontre de mon envie, mais je t’en conjure, s’il le faut, sois prêt à m’assommer pour me ramener ! Je veux être sûr de retourner ici. »

« - Mais pourquoi donc ? » commença à s’indigner Arthur, avant d’être coupé par Ilia.

« - Jamais je ne pourrais te faire autant de mal. Si jamais tu hésites, je te ramènerai… Mais ne m’oblige pas à te blesser… »

« - Si ! »

« - Non, absolument pas. Si tel sera ton désir de rester, aussi mauvais je trouverais ce choix, je ne pourrais jamais m’y opposer. Rappelle-toi cela, un véritable ami souhaitera le bonheur de son compagnon, et non le sien ! »

Kirla renifla alors bruyamment, avant de s’expliquer :

« - C’est la deuxième fois que l’on me fait une telle remarque en une heure. Cela fait… »

« - Cela montre que tu es aimé, et cela n’est pas le fruit du hasard, mais de ton comportement par le passé ! » assura Ilia.

« - Je t’en prie, ne parlons pas de cela, pas là… et pas maintenant… »

« - Désolé… »

« - Alors, puisque tu es prêt à écouter mes ordres, sois prêt à me ramener par tous les moyens que tu trouveras. Mon bonheur passe aussi par toi ! »

« - Non » s’écria Ilia, terrifié par la tournure que prenait la discussion. Ne m’y oblige pas ! »

« - Et nous, nous l’obligerons à t’relâcher ! » gronda Arthur.

« - Arthur ! » tempêta Mav. « N’as-tu donc pas compris ? On n’est pas à un combat où il n’y a que deux issues, gagnant ou vainqueur. Dans ce duel des pensées, il n’y aura ni vainqueur ni gagnant, mais plusieurs issues, quelques unes meilleures que les autres, mais aucune bonne. N’as-tu pas encore remarqué que notre monde a changé depuis la capture de Kev, depuis leur… mort ! »

« - Nous ne pouvons pas seulement revenir et vivre comme avant, en faisant semblant qu’il ne se soit rien passé. » surenchérit Geoffroy. « Même sans Ilia, cela serait impossible, une telle lutte de l’esprit ne peut que laisser des séquelles… irréparables. Et ne trouverais-tu pas en plus ingrat d’abandonner ainsi Ilia, au pavillon du château, en lui souhaitant de bien rentrer. N’as-tu donc même pas un soupçon de tendresse sous ton cœur de soldat ? »

« - Si ! Mais c’est tell’ment dur… Ce serait si simple d’reprendre nos vies tranquilles d’avant, ne plus avoir à se demander si un être pour lequel tu s’rais prêt à mourir va t’oublier. Savoir ce que s’ra le lend’main, quels seront les amis qui partageront ma journée… Là, je sais rien, j’aim’rais que tout s’arrête, l’plus tôt possible ! » La voix d’Arthur était devenu implorante, comme suppliant le ciel de cesser un tel cauchemar. Mais cette prière avant été vaine…

« - Et dire que je croyais que tu voulais rentrer juste pour la taverne et la bière… Désolé de t’avoir parlé comme cela, si j’avais su… Tu es tellement opaque… et ne montre jamais tes sentiments, les cachant derrière ton caractère bourru… »

Un silence suivit cette déclaration, rendant honneur à la solennité du moment qui réunissait les sept compagnons pour la première fois. Ce fut Kirla qui, le premier, se risqua à briser ce moment magique.

« - Maintenant, Ilia, tu as compris pourquoi je voulais rentrer… »

« - Non… » s’excusa presque ce dernier.

« - Je m’en voudrais de t’imposer un tel fardeau… Comme tu l’as dit, un ami souhaite le bonheur de son compagnon ! Et puis… »

« - Et puis ? » insista Ilia.

« - Je… J’ai… »

« - Tu as ? »

« - J’ai… laisse-moi parler jusqu’à la fin, s’il te plaît, et vous aussi, je vous en prie » adresse-t-il aux hommes », j’ai… une angoisse… enfin, non, j’ai peur… d’être pris… d’être capturé par… ce monde humain… Après tout ce que… ce qu’on a vu là-bas, j’ai… j’ai une appréhension à l’idée de me rendre là-bas… Je ne désire pas… tomber moi aussi prisonnier de leur vie…de leurs comportements… Je veux rester libre… Et cette liberté rime encore pour moi avec la Loriath… et les amis… Rester en pays humain ne me semble pas la… la bonne idée pour… concilier ces deux envies… Vous comprenez ? »

Les six êtres acquiescèrent silencieusement, chacun perdu dans ses propres pensées. Songes d’un bonheur à peine contenu pour les uns, joie de comprendre que le don d’amitié ne pouvait être brisé aussi aisément. Une tempête même ne pouvait parvenir à briser les fins liens, impalpables pourtant, qui unissaient les amis. Certes parfois ils bougeaient quelque peu, leur tension altérée par la force du vent, mais toujours ils étaient présents, comme des bastions de résistance, comme une protection infinie. Lents ils étaient à se mettre en place, lente était leur consolidation, lente était la confiance à s’instaurer, mais toute aussi longue était leur destruction…

Voilà, j'ai donc fait la part belle à l'amitié, je ne sais si c'est réussi, mais je trouvais déjà que, de un, on ne ressentait pas assez l'amitié qu'a un fils pour son père (si c'est le bon terme); ainsi que pour les amis aussi.

J'espère avoir réussi!

Voilà les modifications (malheureusement hors du contexte ça ne vous éclairera pas beaucoup).

J'éditerais mes messages quand le forum fonctionnera mieux (ou alors c'est juste chez moi que ça bug)

Modifications mises

Iliaron, pas si court que ça son message en fait^^

Modifié par Iliaron
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Ben c'est pas mal du tout dis moi ! :whistling:

Bon niveau forme, je suis assez étonné ( et jaloux ) car malgré la taille de ton texte, j'ai pas vu une seule faute ( ce qui ne veut pas dire qu'il y en a pas :evilgrin: ), même chose pour les phrases mal construites :wink:

Pour le fond, c'est pas l'amitié qui ressort le plus je trouve dans ce passage, je dirai que c'est la confusion de Kirla ! Il sait pas quoi faire, et dans cette confusion on voit ressortir l'amitié ! Enfin c'est un trèc bon dialogue qui permet de voir que Kirla a des gens qui tiennent à lui et à qui il peut se confier !!

Bon, j'ai fais le tour :

Suite !!!

@+

-= Inxi =-

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Voilà une suite. je voulais écrire plus, mais la proximité d'un DS d'histoire et de tout un tas d'autres choses m'a empêché d'aller plus en avant. (ah les excuses ^_^ )

Bonne lecture:

* *

*

Ilia regagna sa couche, décontenancée. Le discours d’Arthur, il avait du mal à l’admettre, aurait pu être prononcé par un Ath. Certes pas avec les mêmes mots, mais avec les mêmes sentiments, les mêmes expressions… la même volonté. Ne devrait-il donc pas essayer d’accepter ces humains au cœur qui semblait pur, plutôt que de se mentir à lui-même pour la joie bestiale d’avoir raison, de ne pas avoir à changer d’avis…

A quoi tenait-il donc le plus ? A un préjugé, certes fondé, mais non universel, ou à un nouveau groupes d’amis, différents de ses rêves ? Et puis il y avait aussi Kirla… Chaque choix avait des conséquences à court terme si tragiques…

Enfin, pour l’instant il n’avait qu’à préparer ses affaires pour le lendemain, il aviserait quoi faire quand la situation se représenterait… soit durant la totalité de l’expédition.

Entrant dans sa chambre, il jeta sur une excroissance boisée sa cape, avant de se poser sur une branche, songeant. Des souvenirs fugitifs lui revinrent en mémoire, pénétrant avec force sa conscience…

Il se tenait à genoux, ensanglanté. Sa vision était flouée, brouillée par un océan de larme qui ne cessait de s’accumuler devant ses pupilles, noyant l’émeraude étincelante. Ses cheveux de paille étaient fouettés par le vent, et flottaient derrière lui tel un ruban de deuil Sali par les intempéries. A ses pieds, un imposant sanglier était écroulé, une dague dans son œil droit. Enfin, dans ses bras était le corps de son meilleur ami de l’époque, agonisant. Un sourire souffrant parcourait pourtant son visage.

« - Tu as été pour moi… comme un frère… » avaient été ses dernières paroles, avant que sa tête ne bascule de côté et dodeline au gré des sanglots d’Ilia.

Il s’était sacrifié, le considérant comme sa famille… Maintenant il était de son devoir d’être prêt à faire de même pour Kirla, son meilleur compagnon, son presque-frère… Enfin il se sentirait en paix avec lui, enfin il aurait l’impression que le sacrifice n’avait pas été vain, et n’avait permis pas qu’à un spectre de vivre un semblant de vie toute de reproches et regrets… Mais comment sauver Kirla ?

Un sourire triste, presque résigné s’afficha alors sur son visage.

S’il le fallait…

Il se leva et se dirigea dans un coin de sa pièce, se baissa puis ouvrit un coffre végétal. Il en sortit de nombreuses capes, tantôt usées, tantôt rapiécées, avant de sortir une fine couverture marron se confondant avec perfection avec le bois du coffre. Il se saisit alors d’un mince fourreau damasquiné, duquel il sortit un stylet d’une finesse incroyable. Il le dégaina, avant de poser la lame au-dessus d’un de ses ongles, puis de racler quelque peu.

L’arme était encore tranchante, elle n’aurait aucun mal à accomplir sa besogne…

Il se releva alors, dépité. Ses deux bras se balançaient contre son corps. Une larme roula le long de ses joues avant de s’écraser à terre.

Il le fallait…

Il rangea alors la lame dans son fourreau, avant d’attacher ce dernier à l’arrière de sa ceinture, de manière à ne pas pouvoir être vu.

Il le fallait !

* *

*

« - Dommage que l’on doive après r’venir ici » se lamenta Arthur.

« - Je croyais que tu t’étais fait une raison » plaisanta Geoffroy.

« - J’m’en suis fait une… mais j’ai tendance à préférer la solution la plus simple… celle qui me fera le moins souffrir… »

« - Et bien, quel égoïsme de ta part. » continua à se moquer Geoffroy. »

« - Et bien oui, mais j’suis tout de même prêt à faire des efforts ! Et à revenir ici. »

« - Habitude guerrière, » expliqua Gontrand, « quand on a un problème, généralement on l’élimine sans plus réfléchir… Mais d’habitude nos problèmes sont plus simples, aucun soldat ne serait prêt à tuer son meilleur ami car il lui pose des problèmes ! »

« - J’espère bien » ria Mav, sinon je pars sans plus attendre.

« - Et je te suis » ajouta Geoffroy.

« - Enfin, » soupira Arthur, « qu’est-ce qu’on serait prêt à faire pour aider un ami ! »

« - Tout » acquiesça Geoffroy, l’importance du sujet le rendant de nouveau sérieux, « absolument tout, même si cela va dans le sens opposé de nos désirs… »

« - C’est que… je l’aime bien Skefoy. J’sais pas pourquoi, elle nous a pas apporté grand-chose pourtant… »

« - On y a passé notre enfance, et malgré certains mauvais moments, nous en avons vécu d’autres inoubliables, qui resteront liés à cette terre… »

« - Et puis aussi pour… » Il s’arrêta un instant, presque peureux de sa révélation. Sa voix mélancolique mua et devint chevrotante : « pour la bière. »

Geoffroy pouffa un instant, mais ses sarcasmes s’arrêtèrent lorsque Mav posa son bras sur l’épaule d’Arthur.

« - Tu sais, tu peux dire ta véritable pensée, nous n’aurons absolument aucun rire. »

Arthur hocha silencieusement de la tête, avant de murmurer :

« - Pour les rêves d’enfants… où tout était si simple… et si beau. »

« - Oui, la réalité est toujours plus traîtresse… »

« - Mais est-ce donc un mal… Sinon on n’aurait aucune raison de lutter, aucun but à avoir, comme tous nos désirs seraient réalisés… » souffla Geoffroy.

« - C’est assez pessimiste comme vision… Comme si mieux valait rêver nos vies que vivre nos vies… »

« - Je me suis fait une raison depuis longtemps… Les rêves d’enfants, au fond, c’est ça : une vie de rêves, alors qu’en réalité, à part rêver, on ne fait pas grand-chose… »

« - Et puis, surtout, enfant, nos rêves sont jamais détruits par la réalité… Hein Gontrand ? On se relevait toujours ! »

« - Ah ça oui ! On avait encore des vies à sauver, il fallait encore combattre » se moqua ce dernier.

« - Même si on venait de mourir, on restait debout pour les innocents… On en tuait à chaque coup… »

« - Sans oublier que les combats arrêtaient juste quand il fallait, on n’était jamais en retard à un repas ou à un cours. »

« - Alors que maint’nant… La réalité n’est plus aussi simple… »

« - Oui… » songea Gontrand. Il reprit alors sur un ton plus guilleret : « au moins cela permet à une masse de gens de pouvoir vivre encore. Pense à toutes ces veuves. »

« - Justement, elles nous venaient même pas à l’esprit. Et avec nos épées en bois, on aurait pas fait grand mal ! »

« - Nos jeux innocents ont été remplacés par un autre bien plus cruel… »

Les deux soldats soupirèrent alors.

« - Pourquoi continuez-vous donc à guerroyer alors ? s’enquit Geoffroy.

« - Sûrement pour continuer à vivre nos rêves, et mourir dans nos rêves… Je ne me suis jamais posé la question. Ou peut-être parce qu’enfant on a décidé de faire

ce métier, et que l’on n’aimerait pas briser ces lointains désirs… »

« - Ouais, sûrement pour ça ! » approuva Arthur.

« - C’est tout cela que l’on va retrouver demain… Jamais nous n’avions passé une nuit en dehors de Skefoy, et nous venons de passer près d’un trimestre hors de la protection de ses murailles… » prononça avec une certaine tristesse Geoffroy.

« - Pour toi… J’étais déjà allé dormir à Krastik » répliqua Mav. « Mais jamais je n’étais sorti du royaume… Ca va nous faire drôle de revenir… »

« - Et ce sera encore plus dur d’s’en aller… Il faudra combattre not’ désir de rester… ainsi que bafouer les ordres du duc… Jamais il acceptera qu’on parte sans lui donner des informations sur les deux royaumes voisins… Il nous exilera certainement si on agit contre sa volonté… »

« - Surtout qu’il faudra pouvoir entrer sans attirer l’attention… Sinon on peut parier que l’on ne sera pas libre de nos faits et gestes, encore moins Ilia. »

« - Ouais, ça risque d’êt’ dramatique pour lui. Malgré tout ce qu’il est, j’aimerais pas que par amitié il se fasse condamner. »

« - Il y malheureusement ce risque-ci. Personnellement je ne me sens pas prêt à escalader la muraille extérieure, puis devoir marcher une ou deux lieues pour rejoindre la muraille intérieure, et remettre ça. Ca a l’avantage de passer par les endroits les moins gardés… Et encore, il y a bien des rondes sur toutes les murailles… » soupira Mav

« - Je n’avais pas songé à ce problème-là… » avoua Gontrand.

« - A ton avis, en se présentant tous les deux, est-ce qu’il nous ouvrirait les

portes, et les autres pourraient s’faufiler derrière nous. »

« - Aucune chance… Ce n’est pas parce que l’on est soldat que l’on évitera les questions. »

« - Justement, je ne compte pas les éviter. Mais comme on fait partie de ses troupes, il peut imaginer que c’est nous que Malak aura le plus interrogé. Tu me suis ? »

« - C’est certes courageux… Mais je n’y crois pas trop… Ou alors il faudrait beaucoup de chance… Surtout que nous ne pourrions nous évader avant l’aurore… On serait donc séparés de nos amis… »

« - J’sais, mais c’est le seul moyen pour Kirla de réaliser sa visite… C’est important pour lui. »

« - J’aime à croire que nous aussi le sommes… »

« - Pas d’inquiétude pour cela » le coupa Mav, « on l’est tous, sinon il ne nous aurait plus parlé et serait resté avec Ilia. »

« - Et s’il se rend compte qu’il est un homme… enfin, comme il s’rendra compte qu’il est un homme, il aura des remords à repartir, et restera. »

« - Décidemment tu ne lâches pas ton idée… enfin, ça serait bien… » songea avec un léger espoir Mav.

« - Là je ne fais qu’espérer la meilleure solution. Je suis prêt quand même à endurer mon erreur, tout seul s’il le faut. »

« - Je serais avec toi Arthur, je ne t’ai jamais lâché, je ne te lâcherai pas maintenant. »

« - Et toi, Geoffroy, tu penses quoi ? Tu es resté bien silencieux, ça ne te ressemble pas. Tu as manqué quelques occasions d’être sarcastiques » se moqua

Mav.

« - Je pense que l’on voit bien dans cette clairière » prononça-t-il d’une voix lointaine.

« - Euh… Tant mieux, et alors ? »

« - Alors les jours précédents on y voyait moins bien. »

« - Et donc ? »

« - Donc la lune est dans son dernier quartier, c’est tout. »

Il y eut un silence, puis Arthur demanda, vexé par l’attitude de son ami :

« - Tu te moques de nous ou quoi ? Je suis en train de décider de me sacrifier, et toi t’as même pas écouté. Tu ne penses qu’à ta lune… Redescends sur terre ! »

« - Moi, me moquer de vous ? Désolé, ça aurait pu, mais pas cette fois. Reste calme, pas besoin de t’énerver. »

« - T’es bien drôle toi. On est dans une situation critique avec aucune bonne situation, et tu parles de tout ce qui n’a rien à voir avec not’ problème. »

« - Ca a tout à voir, crois-moi… cela signifie que l’on verra bien, donc que l’on pourra aisément approcher de la muraille en évitant les regards des gardes. »

« - Stupide, eux aussi nous verrons. »

« - Non : ils ont des brasiers pour se réchauffer, on est presque en hiver. Leurs

yeux ne seront pas habitués aux ténèbres, trop éblouis pour percevoir le moindre geste. »

« - Et alors ? On arrivera jusqu’à la herse, et ensuite ? Faudrait pouvoir passer la vigie, et si on ne se fait pas remarquer, la herse va pas monter toute seule. A moins que tu possèdes des talents magiques, mais j’en doute » répliqua exaspéré Arthur.

« - Décidemment, tu y tiens à ton sacrifice héroïque » plaisanta Geoffroy. « Je fais mon affaire de la vigie, elle nous ouvrira. »

« - J’ai arrêté de croire aux miracles. »

« - Et bien tu devrais, je te jure, même si je me suis fait une raison, parfois voir le futur sous un bon œil aide à vivre heureux. »

« - Si tu le dis » grogna Arthur. « Enfin, c’est quoi ton plan ? »

« - Bah, tu verras bien, ça devrait te plaire » susurra Geoffroy avant de se coucher.

« - Je n’aime pas quand il dit ça. Lui qui est d’habitude si exubérant » prononça avec crainte Mav.

« - Ouais, et j’aime pas ne pas savoir » ronchonna Arthur.

« - Et bien, vous n’avez donc aucune confiance en votre ami » dit Geoffroy en faisant semblant d’être outré.

« - Justement, non. »

« - Je vous promets, ça devrait vous plaire. Une solution où il n’y a même pas besoin de réfléchir. »

« - J’aimerais voir ça » rugit Arthur.

« - Bonne nuit à tous. Ne vous tracassez donc pas. Et Arthur, tâche de faire preuve d’un peu de silence, tu gênes tout l’habitat » prit le risque de reprocher avec un ton sardonique Geoffroy, jugeant qu’Arthur n’était pas énervé au point de devenir incontrôlable et de n’entendre plus aucune raison.

« - Ca me sera plus simple quand tu arrêteras de te moquer de nous tous. »

« - Ah, l’espoir… »

Mon but a été de montrer la personnalité des quatre humaines, soit:

- Arthur qui a au fond un coeur énorme, bien qu'adepte de la simplicité. Est un peu prisonnier de son aspect, a presque peur de dire ce qu'il ressent car c'est différent de son allure (en témoigne le coup de la bière)

- Geoffroy qui a aussi un grand coeur (car il arrête de plaisanter à un moment, et demande gentiment une question, histoire d'aider (et il est intéressé dans ses amis, veut les connaître ndlr), mais aime bien plaisanter, parfois cruellement. Pourtant il n'a pas pour but d'être méchant (par exemple, il vérifie que Arthur n'est pas à bout...). Il est aussi très mystérieux, presque orgueilleux de lui-même, mais malgré tout possédant beaucoup d'amitié, car il veut faire partager sa solution, histoire d'aider. Il est aussi très compréhensif (cherche à comprendre l'attitude de ses amis par exemple), mais lui aussi se cache derrière ce masque de sarcasmes, par habitude (la remarque de Mav le montre aussi)

Il est vraiment la personnalité la plus complexe que j'ai créée pour l'instant, j'ai parfois un peu de mal à le manier d'ailleurs.

- Mav qui est bienveillant et très compréhensif.

- Gontrand légèrement refermé sur lui-même et peu loquace, mais avec une indéfectible amitié avec Arthur et aussi les autres.

pour la suite, on passera du côté de Kirla ^_^

En espérant que ça vous ait plu

Iliaron

Modifié par Iliaron
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Et ben moi ca m'a plu !

J'ai vu tout de suite ton but dans ce passage ! Ce qui prouve que tu arrives de mieux en mieux à faire passer tes idées. Et puis c'est assez évident qu'on creuse ici les personnages ainsi que le tréfond de leur pensée !

Sinon, niveau forme impec ! Encore un grand dialogue à la Iliaron ! Ca va etre ta marque de fabrique ! Mais c'est vrai que ca rend les presentations plus vivantes meme si le but premier en est un peu perdu ^_^

Ben sinon, je suis pressé de savoir comment ils vont au final faire pour rentrer ! Je crois que je vais devoir attendre mais je suis prêt à le faire ! ^_^

@+

-= Inxi =-

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  • 3 semaines après...

Voilà la suite. Je comptais réécrire Ténébreuse Nuit, mais cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas écrit sur ce texte... Il fallait vite se ressaisir, ne pas laisser mon inspiration repartir :P .

J'espère que ça vous plaît, globalement une partie de l'intrigue avance à grand pas même si... Enfin, je vous laisse découvrir ^_^ .

Et désolé si c'est court (4 pages taille 12 pour le(s) puriste(s)), je voulais continuer, mais on a eu quelques soucis assez importants, et des dossiers à remplir sur internet (le malheur de n'avoir qu'un ordi :P ). La suite devrait quand même être plus longue.

Bonne lecture :lol: :

* *

*

Kirla s’avança doucement, la brise automnale venant caresser avec volupté sa chevelure d’or. Il posa la main sur une branche et huma l’air extérieur, empli de senteurs enivrantes.

Dans quelques jours il verrait enfin la ville où il était censé avoir passé toute sa vie. Une telle pensée l’emplissait à la fois de terreur et d’impatience, peur que ses rêves soient brisés, hâte de connaître enfin sa réelle personnalité…

Il ne savait même pas à quoi ressemblerait ce château, Skefoy, ce qu’il y trouverait… Bibelots d’une enfance oubliée et perdue dans les méandres de son esprit… Ou bien preuves intangibles de son humanité ? Rêves éveillés, ou bien cauchemars jusque-là endormi ?

Ou alors… Cette idée lui causait une crainte croissante… Ne rien trouver, ne jamais savoir qui il était, être à la fois homme et elfe, déchiré entre ces deux natures contradictoires et pourtant si proches… Deux passés se dresseraient face à lui, l’empêchant de faire un pas de plus, l’obligeant à se retourner. Mais ce faisant, il ne verrait rien, son enfance derrière lui, son passé et son futur à la fois… revenir sur ses pas, sur sa vie antérieure, et bifurquer ailleurs, prendre une autre voie, contourner l’obstacle ? Ou bien être obligé de réaliser de constants va-et-vient, pour constater à chacun d’entre eux que la muraille imposante de son destin ne s’est pas fissurée… Etre coincé dans une interrogation perpétuelle, occultant de la vie tous plaisirs nouveaux, tous choix ; enfermant l’esprit dans une question qui jamais ne trouverait de réponse…

Penser cela le fit frissonner, et il resserra sa cape sur ses épaules, comme pour se protéger d’un destin qui n’amenait aucun réconfort…

Il y avait bien Ilia… Il le ramènerait ici, en Loriath… Peut-être que la solution était cachée dans ces bois où il avait passé toute sa vie consciente… Alors il la trouverait, et pourrait charger confiant en direction du futur, et briser sa geôle de pierre, s’échapper en direction d’un nouveau monde, d’une nouvelle vie. Il pouvait compter sur Ilia, il le savait. Ce dernier le forcerait à partir de Skefoy… Tout n’était donc pas perdu !

Et puis il y avait aussi les hommes, quatre anciens amis… Autant de preuves qu’il avait bien vécu une double vie, parvenant à se lier et à des Aths, et à des humains, à avoir deux pères différents… Etait-il donc quelqu’un ? Ou bien juste une image, un reflet qui parcourait le monde, à la recherche de la lueur qui l’émettrait. N’était t-il donc qu’un écho en quête de la bouche qui l’avait émise ? Ou était-il tout simplement la fusion de deux personnes, un Athomme ? L’incarnation de deux individus, avec leur entourage, leur passé…

Enfin, il saurait bien dans les jours à venir… Jusque-là il devait parvenir à lier ses deux passés, à permettre à ses amis de s’entendre entre eux… Il ne voyait plus que cette solution, concilier au mieux ses deux âmes de la manière la plus pacifique… Il ne survivrait pas à une guerre entre Ilia et les hommes ! Son esprit, divisé entre deux extrêmes, se déchirerait de lui-même, ne laissant plus qu’en lieu et place d’un cerveau torturé un lambeau, reste fugitif d’une vie qui avait connu le bonheur…

Après un dernier regard en direction de la lune, il se dirigea, soucieux, vers son lit. Enlevant sa ceinture, il remarqua la dague qui pendait de manière nonchalante. Le manche luisait faiblement, l’éclat parvenant à persister dans la nuit environnante.

Mais cette source de lumière n’apportait aucun réconfort à Kirla… Il imaginait l’arme scintillante, quelques perles rougeâtres s’épandant sur le fil de la lame. Le manche resplendirait du même éclat… mais mieux valaient les ténèbres… Il se sentait prêt à souffrir quelques semaines de plus dans les ombres, pour pouvoir déboucher sur une fontaine de réel lumière, plutôt que de se laisser tromper par un reflet ténu, fil d’Ariane qui ne le mènerait non pas à la liberté à laquelle il rêvait depuis si longtemps, mais à un gouffre encore plus profond, encore plus escarpé…

Kirla se saisit alors de sa dague et l’envoya aussi loin qu’il le pouvait dans la nuit noire. Il ne risquait plus d’être saisi par une faiblesse passagère, mais au prix ô combien élevé.

Il lança un regard furieux à son carquois, et s’apprêtait à s’en soustraire jusqu’à ce qu’il songe que l’arc lui serait d’un grand secours… Il ne tirerait pas de flèches dans le dos, cela il le savait… Une arme de jet pourrait toujours être pratique, et n’avait aucun inconvénient. Lors du duel contre Ilia, il serait trop proche de son ami pour lui décocher une flèche, il ne risquait donc pas de le blesser…

Nullement rassuré par cette conclusion, il se glissa dans son lit et essaya vainement d’oublier toutes les perspectives d’un futur oublié par l’espoir.

* *

*

Il ne pouvait y croire. Son ami avait survécu ! L’avenir n’était plus si sombre que cela ! L’espoir avait embarqué avec eux, et de cette touche d’espérance pouvait débarquer un bonheur immense, si grand qu’il ne parvenait même pas à l’imaginer. Dix ans qu’ils se traînaient dans la boue… Déjà dix ans…

« - Et bien, Anar, tu es bien silencieux ! Triste de me voir ? »

« - Heureux d’une joie que je n’avais plus connu depuis des années. Dix ans pour être exact… Je n’en trouve plus les mots, je te croyais mort à jamais. Le cri avait été si horrible… »

Un sourire sinistre apparut sur le visage du dénommé Folgiwe.

« - Une petite surprise de mon cru… »

« - N’empêche, je ne sais ce que j’aurais pu faire sans toi. Déjà qu’à deux on est si faible… Seul je n’aurais jamais pu, j’aurais abandonné… »

« - Ne dis pas ça ! Ne dis surtout pas ça, tu entends. » Anar recula d’un pas, surpris par la fureur de son ami. « La réussite de notre quête ne tient qu’à un fil, il ne doit pas céder, tu entends ! Ce fil doit perdurer malgré nos morts, tu comprends ? Nous n’avons quasiment aucune chance de survivre, alors si l’un de nous doit mourir, l’autre doit continuer coûte que coûte. »

« - Oui, c’est sûr… Enfin, il est quand même plus rassurant d’être deux… »

« - Souviens-toi, Mälthion nous attend à la frontière. On peut toujours revenir le chercher ! »

« - Tu penses vraiment qu’il viendra ? »

« - Il viendra, sois-en sûr ! Assez parlé, continuons. »

Folgiwe s’engagea alors sur la route, laissant le château s’élever solitaire dans son dos.

« - Attends ! »

« - Oui ? »

« - Tu ne songes pas que le duc va envoyer des messagers pour prévenir les provinces environnantes de notre fuite ? »

« - C’est un risque… Mais si on attend, on se fera prendre. »

« - Il n’y a que cette porte pour sortir, et qu’une seule route pendant un certain temps… Tu me suis ? »

Une expression cruelle apparut sur le faciès de Folgiwe, qui prononça avec une haine contenue :

« - Je crois bien que je comprends. Cela nous permettra de passer inaperçu pendant un certain temps… Le temps que les messagers soient retrouvés. »

« - Alors courrons-nous mettre hors de vue des murailles. Ils ne vont pas tarder. »

Les deux êtres se précipitèrent vers les premiers tournants de cette route désespérément longiligne sur un quart de lieu, progressant avec célérité sous le couvert des arbres.

Peu après le premier virage, ils s’arrêtèrent. La route déclinait et passait dans une anfractuosité, entre deux buttes de terre. De chaque côté de la voie, des arbres aux couleurs automnales bloquaient la vision du château. Enfin, un tronc abattu par les forestiers mais non transformé en bois de chauffe dormait à terre. Les deux fuyards se dirigèrent vers cet abri salvateur, se courbant pour passer sous les branches basses des premiers arbres.

Une fois adossés à l’arbre, Folgiwe tendit à son ami un carquois garni de flèches ainsi qu’un long fourreau. Anar s’en saisit, congratulant son compagnon d’un regard reconnaissant. Lui qui avait cru quelques instants plus tôt devoir partir seul et sans armes… Son compatriote avait pensé à chaque détail avant de le retrouver ! Qu’aurait-il donc fait sans lui ?

« - Silence, entends-les qui arrivent. Toujours aussi bruyants… » souffla Folgiwe.

« - Des hommes, en somme… » prononça sombrement Anar avec une rage contenue.

« - Ils ne vont pas tarder. A toi l’honneur. Vise le dernier de file, je m’occupe du premier. »

Les deux amis se regardèrent un instant, puis Anar se saisit d’une flèche, qu’il encocha fermement. Il tira sur la corde, visant avec soin le coude de la route, juste avant que cette dernière ne plonge entre les deux buttes herbeuses.

Anar baissa ensuite légèrement son arc, de manière à décocher sa flèche une fois le dernier messager bien engagé. Déjà un cavalier passait devant sa pointe, insouciant de la mort pointue. Trois autres passèrent, jusqu’à ce qu’un dernier, une centaine de mètres plus loin, ferme la marche. A peine son cheval avait eu le temps de faire une dizaine de foulées qu’il fut jeté à terre, une flèche en travers de son cou. Au même moment, le premier de file fut jeté à bas de sa monture, un trait venant transpercer son cœur.

Les chevaux hennirent de terreur, sentant leurs maîtres paniquer. Ces derniers s’étaient prostrés sur leurs montures, et essayaient de fuir au plus vite, sachant qu’ils seraient morts avant de pouvoir parvenir aux deux agresseurs. Seule la vitesse pouvait désormais les sauver, ainsi qu’une éventuelle erreur des deux tireurs…

Mais tout espoir fut brisé lorsque le cheval du deuxième éclaireur s’écroula, une flèche plantée dans son garrot, ainsi que celui du quatrième. Seul restait le troisième émissaire, entouré par les cadavres. A peine avait-il eut le temps de brandir son épée qu’il fut frappé par deux traits, et tomba à terre, le bruit de sa chute couvert par les hennissements stridents des chevaux.

« - Vite, calmons les montures, le château est certes loin, mais on ne peut prendre un tel risque. Tuons les survivants, prenons leurs vêtements et montures, et cachons les corps dans les sous-bois… »

Anar s’avança alors de l’avant-dernier cheval, blessé au ventre. Il dégaina sa rapière et l’enfonça avec force dans le corps de la bête. Cette dernière fut parcourue par un dernier frisson, avant de se calmer pour l’éternité.

« - Désolé, cela était nécessaire » souffla Anar dans les oreilles de l’animal.

Il leva ses yeux jusqu’à voir un des hommes se traîner à terre par la force de ses bras, ses deux jambes ayant été brisés lors de la chute de sa monture. Anar s’avança doucement vers l’homme, faisant luire la lame de son épée.

« - Non, je vous en prie. Laissez-moi là, je ne dirais rien aux voyageurs, je vous le promets. »

Un rictus déforma le visage d’Anar.

« - Ta promesse n’a pas grande valeur, homme ! »

« - Non, je le jure, je ne ferais rien de mal… Je ne voulais même pas être messager, j’ai été obligé… »

« - Dommage pour toi. Tu as donc sauvé quelqu’un d’autre, tu devrais être fier de toi. »

Il abaissa sa lame et la pointe fit face aux yeux agrandis par la terreur de sa victime.

« - Pensez à mes enfants. En me tuant vous les tuez aussi…Sauver quelqu’un pour tuer trois autres gens… »

« - Cela leur évitera de mourir bêtement comme toi, terrorisés par le châtiment. »

Il fit le tour de l’homme, et s’arrêta dans son dos. Il posa alors le fil de la lame contre le cou du messager. Sous le contact froid, l’homme frémit de terreur.

« - Je vous offre tout ce que j’ai. Si vous avez besoin de quelque chose pour fuir, je vous l’amène de suite, promis… »

« - Je n’ai besoin que d’une seule chose, et je ne vais pas tarder à l’avoir. »

Il éloigna la lame du cou de l’homme. Ce dernier, se sentant sécurisé, annonça, sa voix moins altérée par la peur qu’avant.

« - Grâce à moi, vous pouvez l’obtenir encore plus vite… Qu’est-ce ? Je vous le ramène aussitôt… »

« - Ton silence. »

Anar leva haut son épée. L’émissaire retourna vivement sa tête, comprenant sa mort inéluctable. Il ne chercha même pas à crier, il ne tenait pas à perdre son temps si précieux pour cela. Il voulait voir le visage de son agresseur, il devait le voir…

« - A jamais ! »

L’épée fendit l’air. Une vision fugitive se promena un instant sur la lame, celle d’yeux verts emplis d’une cruauté mêlé au désespoir, ainsi que celle d’oreilles sans lobes…

L’homme s’écroula à terre, souriant.

Pour le premier passage, petite introspection comme je les aime bien. Il ne se passe pas grand chose, mais bon, j'ai bien apprécié.

En fait, pour l'avant dernier paragraphe de cette partie, je me demande si la vision du duel avec Ilia est bien amenée, j'ai un doute, mais je n'arrive vraiment pas à faire mieux.

Pour la deuxième partie, une masse d'indices clairs (enfin, deux, mais je n'ai pas l'habitude de les faire aussi clair).

Je me suis dit qu'il fallait bien vous donner quelques indices, et que de toute façon, il fallait ensuite parvenir à remettre le tout dans l'ordre... Bonne chance ^_^

(Profitez bien de ce rêve, il n'y en aura pas pendant quelque temps :ph34r: )

Pour la suite, il y aura... je ne sais pas vraiment encore (arf, c'est pile le trou, le reste est écrit, mais il faut le combler ce trou^^)

Iliaron

EDIT: balise d'italique corrigée

EDIT du 23/10/05: correction des erreurs stylistiques que m'a grâcieusement montré Inxi ^_^ .

Modifié par Iliaron
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Encore une courte suite: mes parents m'avaient fait peur, me disant que ma soeur devait amener l'écran (pas la tour), mais en fait non (en résumé, ça aurait donné elle avec écran mais sans tour, et moi le contraire, ça aurait été drôle :P ).

Enfin, faut quand même que j'aide bientôt. Surtout que, comme il n'y a eu aucune réponse, je pense que deux courtes suites d'affilée, ça peut donner une suite longue ^_^ .

Bonne lecture :lol: :

* *

*

L’être s’éveilla en sursaut, palpitant. De larges gouttes de sueurs perlaient le long de son front, et de nombreuses tombaient à terre à chacun de ses tremblements convulsifs.

« - Que se passe-t-il ? »

L’être regarda son ami, le visage encore blanchi par la peur.

« - Il sait. »

La voix avait perdu tout espoir et était lointaine, atone, presque résignée.

« - Qui sait quoi ? »

« - Il sait » répéta la personne, sa voix devenant chevrotante.

« - Oui, j’ai compris, mais encore ? » tempêta la seconde voix.

« - Il a pénétré… »

« - Abrège, arrête de me faire languir ! »

« - Je l’ai senti… »

« - Et ? » prononça la seconde voix en essayant de se calmer.

« - En moi. »

« - Quoi ! » Toute fureur avait soudainement disparu, faisant place à un être pâle, dont la peau blanchâtre réverbérait faiblement face à son ami. « Que s’est-il passé ? Réponds-moi ! »

« - Il était avec moi… »

« - Où ? Pourquoi ne t’en es-tu pas débarrassé ? »

« - Dans mon rêve » finit en un murmure l’être.

La deuxième personne sursauta à cette parole et demanda, sa voix altérée par des années de peur, des années d’angoisse durant lesquelles il avait oublié toutes ses craintes, toutes les possibilités d’échec. Son monde chavirait, il sentait que la victoire qui auparavant était si proche s’éloignait. Il avait beau courir, il ne voyait même plus un seul de ses reflets…

« - Comment ? »

« - Tu as bien entendu… »

« - Tu veux dire que… »

L’être ne prit même pas la peine de répondre et se contenta d’acquiescer d’un signe de tête.

« - Mais alors…»

Terrifié, l’être secoua énergiquement sa tête, comme si le simple fait de nier pouvait rendormir ce cauchemar éveillé.

Pour toute réponse, l’ami inspira avec force, avant d’acquiescer. Durant quelques brefs instants les regards se croisèrent, et chacun put lire dans les yeux de l’autre, tel un miroir fidèle, la même crainte,

« - Tu penses que l’on a un moyen d’éviter… d’éviter l’inévit… ce qui risque de se passer ? »

« - Espérer que j’arrête de faire ses rêves, qu’il arrête de songer… »

« - Fuir ? »

« - Non, si l’on fuit, les gens se poseront des questions… »

« - Tu penses qu’il y a une faille dans le plan ? »

L’être hocha de la tête et prononça :

« - Il y en a une. »

La deuxième personne tourna un regard surpris vers son compagnon, surpris du ton affirmatif de ce dernier.

« - Laquelle ? »

« - Celle de croire que la magie noire ne laissait aucune trace… » Il marqua une pause, puis sous le regard interrogateur de son compagnon, s’explicita : « Avoir la faiblesse de penser que notre plan ne souffrait aucune erreur… »

Un silence s’installa entre les deux individus, court moment où les pensées des deux êtres retournaient à un passé douloureux, instant où les rêves anciens disparaissaient au profit d’un présent incertain.

« - Et tu as rêvé de quoi ? »

« - Notre fuite de Maka… »

Folgiwe souffla un instant, rasséréné.

« - J’avais craint un rêve bien plus… compromettant pour notre quête. »

« - Il connaît nos noms ! »

« - Et alors, tant qu’il ne parvient pas à voir nos visages ! »

« - Et il a vu mon visage sur ma lame. »

« - Un reflet est si incertain… Qui te dis qu’il sait que ce rêve n’était pas le sien… »

« - C’est… différent, pas comme les rêves… normaux. Il l’aura ressenti. »

Les deux êtres stoppèrent un bref instant leur échange, songeant avec amertume à toutes les précautions qu’ils devraient dorénavant prendre avant chaque action. Ils n’avaient pas fait assez attention, trop heureux de trouver enfin une solution,

une fin possible à leur quête… Ils payaient aujourd’hui le prix de cette hâte…

« - D’autant que ce n’était pas la première fois… »

« - Comment ça ? Que signifie-tu par « pas la première fois ». Tu ne m’en as jamais parlé ! »

« - Si, je te l’avais évoqué » se défendit Anar, « mais au début je n’étais pas sûr qu’il soit avec moi, je sentais une présence, mais ce n’était qu’une impression… »

« - Remarque, je m’en doutais vaguement qu’il y avait déjà eu de tels « échanges »… »

Anar écarquilla de larges yeux, signe de sa surprise. Pour toute réponse, Folgiwe se contenta de se moquer un instant, avant d’acquiescer d’un simple signe de tête. Il se délecta quelques instants encore de l’expression ahurie de son ami, avant de demander d’un ton sardonique, faisant l’emphase délibérée des derniers mots :

« Et qu’est-ce qui a changé cette fois-ci au point que tu te décides enfin à en parler à ton ami le plus cher ? »

Anar regarda un instant son ami, s’attendant presque à ce que ce dernier s’écrie que ce n’était qu’une boutade… Mais il savait pertinemment que ce n’était pas le moment pour une telle plaisanterie, et commença à répondre à la question :

« - Il était dans ma tête, et m’a réveillé… »

« - Comment ? »

« - Quand j’ai tué l’homme – tu t’en souviens bien ? – il a eut un frisson de dégoût… et je l’ai ressenti en moi. Ce jour-là je n’avais pas eu une telle réaction… C’est celui qui m’a accompagné dans le rêve qui a eue ce frisson et m’a réveillé… »

« - Tu comptes continuer notre… action ? »

« - On a vu pire. Cela fait tellement d’années que l’on combat… On ne va pas s’arrêter si proche de notre but ! »

« - Oui… Mais on n’avait pas eu un seul problème jusque-là… »

« - Regarde, mais regarde donc le futur ! Tu arrives à visualiser notre rêve ? »

Folgiwe marmonna un « oui » silencieux, concentré à sa tâche.

« - Maintenant, penses au présent, et compare les deux époques… Que remarques-tu ? »

« - Nous sommes proche… Mais encore si loin… »

« - Regarde donc tout le chemin que nous avons parcouru ! Nous ne pouvons plus échouer, pas si proche. » La voix d’Anar était devenue dure, mais Folgiwe ressentit dans cette dernière une supplication silencieuse… Anar était aussi en proie au doute, il ne leur restait plus que l’espoir…

« - J’espère que tu dis vrai, je l’espère vraiment… »

Folgiwe ferma de nouveau les yeux, et s’abandonna un instant à cette onde chaleureuse qu’est l’espérance, leur dernière chance pour réussir… Devant lui de nombreuses autres personnes de la même espèce que lui se déplaçaient joyeusement de par le monde. Leur population avait augmentée… Il était entraîné par les danses virevoltantes, par les chants aux intonations changeantes, dont chaque sonorité faisait vibrer tout son cœur. Il était un et il était tout, transporté au gré des vents, valsant au travers des nuages, chantant les oiseaux et le monde, vivant. La paix régnait, et son bonheur ne connaissait plus aucune frontière, aucune limite arbitraire à la joie…

Il était le grain de sable et la montagne imposante sur lesquels l’aubade des peuples à jamais affranchi se reposait. Il sentait la racine la plus profonde et la feuille ténue emportée par la brise matinale, la terre et l’air réunis en une fusion divine. Il voguait sur la mer avec d’autres de ses congénères. Les planches des radeaux se joignaient à l’équipage, égosillant avec joie des chansons paillardes, chacun réunis dans une même vie. La mer les berçait de ses doux remous, offrant à tous une nouvelle liberté, de nouveaux horizons vers lesquels se déplacer. Tout n’était plus que liens, paix et fraternité. Un monde parfait, construit des rêves de milliers d’individus.

Il ouvrit les yeux un instant. L’enchantement cessa aussitôt.

Il les referma de suite, trop tard. Tout avait disparu dans les limbes de son esprit.

* *

*

« - On part bientôt ? »

« - Patience Arthur, patience. Laisse-moi me réveiller complètement. Vous n’êtes tout de même pas déjà prêt ? »

« - Chevaux sellés, bagages rangés, provisions prises… On n’attend plus que toi et Ilia » railla Arthur.

« - Mais il est à peine l’aurore. »

« - Oui, et alors ? » s’étonna Arthur. « Où est le problème ? Plus vite l’on sera à Skefoy, mieux ce sera ! »

« - Oui, si tu le dis… » Kirla se tut un instant, de nouveau gagné par une peur bestiale du futur… Et le déroulement de sa nuit ne le rassurait pas plus… Etait-il donc une fusion entre trois individus ? « J’arrive sitôt levé. Et dessellez Talik, elle ne supporte aucune selle. »

« - Il en sera fait ainsi » prononça moqueur Geoffroy. « Si sa majesté daigne se lever. »

« - Ca ne donne pas envie » répliqua au tac au tac Kirla.

« - Compris » plaisanta l’homme, avant de s’éloigner avec ses trois compères.

S’habillant, Kirla repensa à la découverte si proche. La peur était encore présente, mais diminuait, au profit d’une d’impatience grandissante… S’il savait enfin qui il était, il n’aurait plus besoin de se poser ces questions existentialistes… Une vie nouvelle, en somme, dans laquelle il n’aurait plus besoin de s’interroger sans cesse… Maintenant qu’il était si proche de la découverte, ses répugnances passées avaient enfin disparus. Il n’avait plus qu’un but : vivre pleinement son existence, quelle qu’elle soit.

Il se dirigea alors vers la couche d’Ilia, et trouva ce dernier encore assoupi. S’approchant, il posa sa main sur le front de son ami, et entonna un chant léger.

L’Ath se réveilla peu après, et leva des yeux surpris vers son ami. L’apercevant, il eut un mouvement de recul instinctif.

« - Et bien, qu’y a-t-il ? » l’interrogea surpris Kirla.

Ilia secoua sa tête, frotta ses yeux, puis fixa son compagnon.

« - Désolé, j’avais mal vu. J’ai passé une mauvaise nuit… »

« - Toi aussi » se moqua Kirla. « Ce doit être le propre des Aths ! »

« - Et une mauvaise soirée » ajouta Ilia sombrement. »

Kirla ne trouva rien à répondre, la révélation lui ayant fait perdre toute voix.

Surpris par ce silence, Ilia fixa son ami, comprenant que ce dernier avait passé une aussi bonne soirée que lui-même. Il questionna tout de même son compagnon, tenant à savoir si la cause avait été la même…

« - Perdu dans tes pensées, j’imagine ? »

« - C’est ça » acquiesça sombrement Kirla.

A cette réponse, Ilia frissonna un instant. Etait-il possible que lui aussi avait été en proie à la même crainte… Il se força à refluer cette peur, ne voulant pas décourager son ami juste avant l’expédition. Ils allaient avoir besoin de tout leur courage pour réussir… Inutile de se saper le moral… De toute façon, rien ne les empêcherait de partir, les hommes seraient prêts à les prendre comme bagages pour cela…

« - C’est peut-être ça notre nature, être pessimiste quand au futur. »

« - Il faut dire », continua Kirla avec une voix faisant place à la résignation, « nous n’avons pas beaucoup de raisons d’être optimiste, tu ne penses pas ? »

Ilia hocha de la tête, songeur.

« - Enfin, avec un peu de chance, je trouverais une réponse à toutes mes

questions demain ou après-demain au plus tard ! »

« - Oui… » prononça d’un ton lointain Ilia. « Ce serait bien… »

« - Bon… Les hommes sont prêts, tu descends quand tu es prêt. »

Kirla s’éloigna alors, conscient de la réaction de son ami. Cela devait être si dur aussi pour lui, toutes les responsabilités qu’il avait désormais…

Ilia regarda l’elfe partir, une lueur presque haineuse dans ses pupilles. Ce reflet eut tôt fait de disparaître, noyé par deux gouttes. Sveltes d’abord, elles ne cessèrent de grossir, formant une sphère parfaite sur lesquelles les rayons solaires se dispersaient. Dans un grondement silencieux, elles roulèrent sur son visage, ne laissant que deux cicatrices luisantes, seules traces du désespoir de l’Ath.

Ilia serra le fourreau de son stylet, puis se leva.

* *

*

« - Fais bien attention mon fils, rappelle-toi que tu es tout ce que j’ai. Ne l’oublie jamais. »

« - Je le sais père, je le sais. »

« - Tu es sûr que tu ne veux pas que je t’accompagne ; ou alors quelques autres gardes. »

« - Ca ira, je suis bien accompagné. » Il pointa de la tête Ilia, à l’air légèrement renfrogné, ainsi que les quatre hommes, franchement impatients. « Et puis le plus important est de ne pas se faire remarquer. »

« - Tu as raison… Et je ne compte pas te contredire, fils. Sois prudent alors, surtout pas d’actions folles. N’oublies pas que tu t’aventures en quelque sorte en territoire ennemi, les Aths ne sont pas les bienvenus. »

« - Je le sais, fais-moi confiance. »

« - Je n’ai jamais douté de toi un instant. Maintenant va, bonne route. »

Il donna une tape sur la croupe de Talik, qui partit au galop. Kirla se retourna et fit un dernier adieu de la main. Kirl fit de même. Une fois son fils hors de vue, il laissa son bras retomber mollement à ses côtés. Il resta longtemps à fixer longtemps la route par laquelle venait de partir Kirla, quelques sanglots apparaissant au coin de ses yeux.

Alors, il ne se passe vraiment pas grand chose ici.

Discussion entre les deux êtres, globalement il n'y a qu'un indice qui peut peut-être être intéressant.

Dialogue entre Kirla et Ilia, j'y tenais pour montrer un peu leur état à chacun, surtout Kirla; tantôt pessimiste et tantôt moins pessimiste (pas pour autant optimiste). Et puis cela permet de créer (je l'espère) un peu de suspense avec Ilia et son stylet ^_^ .

Enfin, le dernier très court passage, j'y tenais aussi. Il ne s'y passe absolument rien, mais bon, Kirl doit quand même être un peu présent, c'est "juste" le père de Kirla, donc la vie de ce dernier lui importe un peu (quel père possessif :ph34r: )

En espérant que ça vous ait plu!

Iliaron

EDIT: pour la fin de la première partie, je me suis inspiré du texte Shinto de Warzazatt, mais pour être sûr de ne pas le copier, je ne l'ai pas relu (sinon la tentation de garder des formulations aurait été vraiment trop forte!).

Bon, c'est beaucoup moins bon que lui (sniff, mais comment l'égaler?), et je n'en suis pas non plus très content car je n'ai pas réussi à lui donner vraiment une "tenue", cad éviter des "sauts" d'actions nombreuses.

C'était surtout pour la différence entre le rêve et la réalité.

Sinon, pour continuer ce que j'ai sûrement loupé, la description de la larme d'Ilia qui grossit (je ne vois pas comment réussir en restant court) -re-EDIT: j'ai modifié ce paragraphe, je le trouve maintenant mieux - , et les gestes et de Kirl et de son fils.

EDIT du 23/10/05: ici aussi correction des (nombreuses) erreurs stylistiques, et ici aussi merci à Inxi ^_^ .

Modifié par Iliaron
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