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L'ascension d'Aktaïr


Aktaïr

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Guest Kroxigor

Le début m'a un peu laissé sur ma fin. On s'ennuye un peu à lire le début jusqu'à ce qu'il arrive dans la salle du conseil calédorien.

La suite m'a enchanté et ravi. Elle était superbement bien écrite.

Sinon, tu vas nous faire attendre un mois entre chaque partie parce que c'est un peu long et certaines personnes risquent de se lasser de ton texte qui est de très bonne qualité.

Kroxigor, la suite et vite!lol!.

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La voilà. Pour l'instant, je suis un peu plus inspiré et l'écriture m'est plus facile. Votre avis est bien entendu le bienvenu.

***

Le groupe arriva rapidement dans ses quartiers. Les chevaux furent remis aux lares pour être soignés, Calderan s’en alla de suite dans son bureau, non s’en donner quelques consignes en vue d’un possible départ pour le lendemain soir. Les deux autres chevaliers, eux, après avoir invité Aktaïr à les suivre, se rendirent directement au mess. Il était vrai qu’ils n’avaient pas encore eu le temps de diner. Bien que plongé dans ses pensées, il les suivit, par automatisme.

Le repas avalé, Aktaïr se rendit dans sa chambrée. Il prit le temps d’écrire une longue lettre à ses parents. Dans celle-ci, il parla surtout des honneurs reçus : son versement dans la garde personnelle de Calderan, son premier appel, les paroles de bienvenue de la part d’Imrik et d’Asarnil au Conseil de Caledor. Il décrivit sa fierté devant tant d’honneurs reçus. Il plia la lettre, la scella et la regarda longuement.

Cette missive lui remémora les instants décrits. Les honneurs réellement reçus n’étaient au final que de la poudre aux yeux jetée à la face des personnes présentes. La fierté ressentie l’avait dupé suffisamment longtemps pour que lui-même y croie un tantinet. Calderan, au prétexte discutable de le préserver politiquement parlant des autres membres du Conseil, l’avait amené par sa simple présence au conseil à soutenir Imrik et ses partisans. Son attitude préservatrice l’avait de facto placé dans un camp, sinon celui d’Imrik, tout du moins celui de Calderan. Lors de l’appel, il n’avait même pas entendu ce dragon rouge qui semblait être tellement connu de tous. Calderan avait dû préparer son intervention avec Imrik. Cette manœuvre était clairement décidée bien avant le départ du régiment. Les évènements avec les druchii ne furent qu’un prétexte à se rendre au Conseil et l’envoi du régiment à Anlec, un prétexte pour venir à Lothern. Aktaïr conclut que même sa rencontre « fortuite » avec Calderan, Minweïr et Imrik le soir de son appel raté était prévue. S’approchant de l’âtre, il jeta sa lettre dans les flammes et regarda ce tissu de mensonges brûler.

Son sang bouillonnait par cette remémoration des faits, il retira ses habits d’apparat, mis des vêtements civils et entreprit de sortir de la caserne. Le piquet de garde nota sa sortie et le laissa se rendre en ville. Aktaïr, ayant un peu de temps libre, partit à la recherche d’un peu de sérénité ou au pire, d’un peu de distractions. Il trouva refuge dans une auberge. Il s’assit à une table de deux personnes, dos à un mur et avec vue sur les musiciens. Le talent de ces derniers et le répertoire joué devaient facilement garder les moins mélomanes des clients présents. Certains dansaient même ou reprenaient les paroles de certaines chansons. Après avoir jeté un rapide coup d’œil aux boissons offertes, Aktaïr se dit que sa morosité ne tarderait pas à disparaitre dans un lieu d’une telle qualité. Lorsque la bouteille d’un bon cru de la région fût payée, il se fît un devoir d’en apprécier les parfums. Satisfait de son choix, il se mit à son aise et regarda les gens s’amuser. Il y avait de tout : des jeunes elfes, surement issues de familles nobles ou marchande, des miliciens ayant finis leur service, des couples, des poètes, des musiciens. Les habits, les manières d’être trahissaient le rang ou la fonction des gens. Tendant un peu plus l’oreille, il se rendit compte à quel point la ville était cosmopolite. Il retrouvait ces moments passés à Tor Aesurii où il faisait la fête avec ses cousins Finrellion et Hemallion. L’ambiance aidant, Aktaïr finit par se détendre complètement. Il oubliait cette tension au fond de lui, ce conflit entre son rêve d’être et sa situation réelle, ce gâchis. Il trouva dans cette vie civile un calme intérieur et il commanda une seconde bouteille. Il passa son temps à déguster son vin et à profiter de la musique et de la gaieté de l’auberge.

Le temps s’écoulait paisiblement. Des groupes s’en allaient, remplacés par d’autres. Mais le dernier groupe entré fût nettement plus remarqué par les personnes présentes dans l’auberge : deux solides princes dragons qui visiblement cherchaient quelque chose ou quelqu’un. Sur indication d’un des serveurs, ils vinrent se poster devant la table d’Aktaïr.

« Chevalier Aktaïr, veuillez-nous suivre jusqu’à la caserne, s’il vous plait. »

« Le Haut Prince Calderan nous a donné temps libre, à moi et aux deux autres chevaliers qui l’ont accompagné au Conseil Caledorien. J’ai jusqu’au prochain quart pour reprendre mon poste. Laissez moi tranquille jusque là. »

« Exact. Mais vous ne vous êtes pas présenté au changement de quart. Maintenant levez-vous et suivez-nous. », grogna le second chevalier.

Aktaïr se rendit compte que la douce rêverie, avec l’aide de l’alcool, lui avait fait perdre toute notion de temps. L’ambiance était retombée, les gens intrigués par ces deux militaires à l’allure vindicative. Aktaïr sourit, dépité. Il se leva et passa devant ses deux compagnons de régiment. Lorsqu’il sortit, il constata que la nuit était déjà bien avancée. Mais ainsi encadré, il ne prit le temps d’en gouter la douceur. Ils arrivèrent rapidement à la caserne, traversant les rues de la ville sans dire un seul mot. Le corps de garde marqua la rentrée du fautif et de ses accompagnants puis ces derniers l’emmenèrent directement chez Calderan.

La rencontre s’annonçait houleuse. Son absence serait certainement considérée comme de la désertion. Aktaïr connaissait le châtiment prévu, surtout en temps de guerre. Lorsqu’il rentra dans le bureau du Haut Prince, celui-ci était assis derrière une table pleine de papiers, face à la porte et Aktaïr s’attendait à se faire agresser verbalement par ce dernier. Mais les seuls ordres qu’il entendit fut celui de s’assoir et celui demandant aux deux autres chevaliers de sortir. Intrigué, le jeune prince attendait que Calderan prenne la parole. Ce dernier écrivait et prenait le temps pour le faire. Il ne l’avait pas encore regardé. Au bout d’un moment, il s’arrêta.

« Pourquoi ? » demanda-t-il ?

Aktaïr, surpris par la question, cherchait une réponse à lui fournir. De plus en plus nerveux, il se demandait ce que lui voulait Calderan.

« Pourquoi quoi, mon seigneur ? »

« Pourquoi ce retard ? »

« C’est assez difficile à expliquer. Mais pour faire simple, je me remémorai ma jeunesse en compagnie de mes cousins à Tor Aesurii et je n’ai pas vu le temps passé. »

« C’est un peu léger comme explication, vous ne trouvez pas ? Vous savez portant ce que vous risquez ? »

« Oui. La punition sera fonction de votre appréciation sur « le temps de guerre » et sur le type de faute, à savoir retard ou désertion. Donc, au mieux, un châtiment administratif. Au pire, la peine de mort. »

« Regrettez-vous votre attitude ? »

« Je regrette mon retard mais pas le temps passé dans l’auberge. »

« Vous m’emmerdez, Aktaïr. Je me contrefous de vos états d’âme. Je sais pertinemment que vous vouliez être à Hoeth. Et il n’y a pas que Minweïr qui me l’a rapporté. Vos compagnons aussi. Vos rêves, je m’en balance. Ici, c’est la réalité. Votre attitude rebelle sape la cohésion de notre régiment. Vous n’avez que faire de ce régiment. Les autres vous tolèrent parce qu’ils ont du respect pour vos capacités et votre admission au sein des nôtres. Mais il n’est pas certain qu’ils donneront leurs vies pour vous sauver au combat. »

« Et alors ? Je n’ai pas demandé à venir ici. Je n’ai pas choisi de venir ici. J’en ai assez d’être le résultat des décisions des autres. Je dois marcher sur le chemin tracé par d’autres et je n’aime pas ça. »

« Je ne sais pas si vous êtes un imbécile ou un idéaliste. Avec une attitude pareille, vous ferez tuer des gens, sans se soucier de leurs sorts, parce que la situation ne vous plait pas. Vous êtes un irresponsable. Vous êtes la proie de vos sentiments. Je vous plains comme je plains ceux qui vous auront fait confiance. »

« Confiance ? Vous me plaignez ? Laissez-moi rire. Je ne suis qu’un instrument pour atteindre vos objectifs personnels ou politiques. Vous vous fichez bien de ce que je peux vouloir. Vous mentez et vous me rendez complice de vos mensonges. Tout cela pour appuyer une faction politique… »

« Ecoute-moi bien, abruti. Que tu ne te fasses pas confiance, c’est une chose. Mais que tu ne fasses pas confiance en la parole de gens honnêtes, qui ont déjà prouvé leurs loyautés et leurs sincérités en est une autre. Tu craches à la face de gens éminemment plus respectables que toi et cela, je ne peux le tolérer. », hurla Calderan, tout en se levant de sa chaise, hors de ses gonds. A ces éclats de voix, les deux gardes rentrèrent précipitamment.

« J’ai dit DEHORS !!! » leur jeta le Haut Prince en les regardant. Aktaïr ne disait plus rien, voyant l’état dans lequel il avait mis son commandant. Ce dernier n’avait pas forcément tord sur certains points. Il avait des qualités martiales certaines. Il le savait. Mais humainement, il n’avait ressenti ce sentiment de camaraderie vis-à-vis de ses compagnons, seulement vis-à-vis de Minweïr. Et encore, il avait souvent eu des conflits avec ce dernier. Calderan le sortit rapidement de ses pensés. Au ton glacé de sa voix, il avait repris le contrôle de lui-même.

« Vous vouliez réfléchir. Je vais vous en donner l’occasion. Je vous colle au cachot jusqu’au repas de ce soir, sans boisson ni nourriture et noir total. Lorsqu’on vous en sortira, vous subirez votre châtiment. »

« Je peux vous poser une question, seigneur ? »

« Non, je n’ai pas encore décidé de votre châtiment. », répondit Calderan du tact au tac.

« Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Pourquoi moi ? »

« Je ne suis pas votre nounou, chevalier. Encore moins devin ou dans le secret des Dieux. Dois-je vous faire mener au cachot par la garde ou assumerez-vous votre faute jusqu’au bout ? », lui dit-il en tendant son ordre d’incarcération.

« Non. J’assume jusqu’au bout, moi », répondit-il avant de prendre le rouleau.

« Mais seulement certains de vos choix et non la réalité. C’est la différence entre vous et moi. » avant de lui indiquer que la conversation se terminait sur ces paroles.

Aktaïr sortit, droit et fier. Fixant un garde droit dans les yeux, comme une marque de défi et de mépris, Aktaïr demanda le chemin du cachot. Une fois le renseignement obtenu, il se dirigea d’un pas décidé. Les soldats de faction furent étonnés de l’aplomb avec lequel le jeune noble se présenta : un mélange de paroles fières et sarcastiques, un regard hautain et dédaigneux, à la limite du mépris pour ces gardiens.

« Pourquoi êtes-vous là ? », osa demander un de ces derniers.

Mais le Calédorien ne prit même pas la peine de répondre et rentra dans le cachot. La porte grinça et plongea la petite pièce dans le noir complet.

Edited by Aktair
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honneurs reçus : son versement dans la garde personnelle de Calderan, son premier appel, les paroles de bienvenue de la part d’Imrik et d’Asarnil au Conseil de Caledor. Il décrivit sa fierté devant tant d’honneurs reçus

Répétitions de ' honneurs reçus '

Cette missive lui remémora les instants décrits. Les honneurs réellement reçus n’étaient au final

A rajouter avec la remarque du dessus ^_^

Pour le fond : :clap::clap: J'adoreeeeeee ! Enfin je retrouve cet orgeuil qui m'avait tant manqué ! Si tu finis ce texte en gardant ce genre de choses ( je dis pas de tout le temps se les faire engueler, hein :wink: Ca serait dur :wink: ) ca serait la perfection !

Bon dans ce passage, petite remise au point interessanté ! Le coup de l'auberge est bien mené mais il pourrait etre sympa de rajouter une pensée du style : Il regrettait de n'avoir pas fait attention au temps qui passe... Quoique non, il s'en contrefoutait ! Un truc du style !

Mais c'est pour chippoter, tu l'enleves ou pas, ca fera pas la différence ! Ce qui le fera, ca sera ta capacité à écrire une suite !

@+

-= Inxi =-

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Guest Kroxigor

Vraiment bien :clap: , pas grand chose à redire sur la forme.

Comme Inxi, je suis heureux de retrouver cet orgueil qui faisait de Aktaïr un héros, un personnage vraiment spécial :wink: .

Dans cette suite, le passage à l'auberge est bien mené et sans fausse note. L'enguelade avec son commandant est aussi plutôt bien retranscrite. IL y a juste un petit passage qui...

« Ecoute-moi bien, abruti. Que tu ne te fasses pas confiance, c’est une chose. Mais que tu ne fasses pas confiance en la parole de gens honnêtes, qui ont déjà prouvé leurs loyautés et leurs sincérités en est une autre. Tu craches à la face de gens éminemment plus respectables que toi et cela, je ne peux le tolérer. », hurla Calderan, tout en se levant de sa chaise, hors de ses gonds.

On ne voit qu'à la fin que Calderan est en colère. Il aurait fallu mettre le verbe de parole en incise ou au début.

En incise(petite proposition): Ecoute moi bien, abruti, hurla Calderan. Que tu ne te...

Il y aussi l'expression, hors de ses gonds, qui est un peu bizarre. Une chaise n'a pas de gonds :clap: et si c'est pour montrer l'emportement de Calderan, il aurait mieux vallu mettre, hors de lui.

Voilà à peu près ce que j'ai à dire. Il y a autre chose mais qui est tout à fait normal: Une suite et vite ^_^ .

Kroxigor.

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Voici une suite. J'espère que vous l'apprécierai. Bonne lecture.

Bien qu’il fût nyctalope comme tous les elfes, Aktaïr dut prendre le temps de s’accoutumer aux ténèbres de sa cellule. Mais rien n’y fut : il avait beau voir dans la nuit, le noir complet était tout aussi handicapant pour lui que pour la majorité des vivants de ce monde. A tâtons, il chercha une place plus ou moins potable pour s’assoir. Il finit par trouver un endroit un peu moins humide. Il s’assit et envisagea différentes possibilités : S’enfuir était hors de question, question d’honneur. Demander à boire et à manger lui était interdit par Calderan et il ne supplierait pas ce dernier de changer de position. Il faisait trop noir pour faire de l’exercice. De plus, l’endroit était bien trop exigu. Puisqu’il ne pouvait rien faire, autant se plonger dans cette attitude méditative que son père lui avait apprise.

Là, son esprit vagabonda de souvenirs en souvenirs. Mais cette incroyable capacité lui permettait de revoir des situations passées. Le moindre détail enregistré inconsciemment dans sa mémoire, et qui pourtant ne l’avait pas frappé pouvait resurgir à tout moment. Là, il revut l’épisode du Choix, ressentant à nouveau la tension dans le jardin intérieur du weyr familiale. Il se rappela aussi le voyage vers l’île où il subit son entrainement. Il revit aussi ce jour, beaucoup plus lointain où Tor Aesurii fut attaqué par les Elfes Noirs et la disparition de sa sœur, Esterell. Il se revit, encore tout jeune en train d’essayer de manier la lourde épée de son père. Il parcourut des souvenirs tant heureux que douloureux. Dans cet état entre le sommeil remplis de songes et l’inconscience hypnotique, il ne vit pas les heures défilées.

Il n’avait pas de point de repère temporel lorsqu’il reçut cette eau glacée en plein visage. Il retrouva ses esprits peu à peu et ouvrit les yeux. La lumière de la torche l’avait aveuglé et il se recouvrit le visage de son avant-bras.

« Enfin, tu reviens à toi. Viens avec nous, Calderan t’attends. »

Aktaïr ne dit mot. Ses yeux reprirent vite l’habitude de la lumière et il finit par recouvrer sa vue. Les deux gardes, des Princes Dragons l’emmenèrent au mess de la caserne. Il put apercevoir le ciel par une fenêtre. Il faisait nuit. Et pourtant, au détour d’un couloir, il put constater que l’agitation régnait dans la cour intérieure de la caserne. Malgré toutes les questions qu’il se posait, il se taisait. Il restait droit et fier. Son regard avait gardé son côté arrogant malgré ce temps passé en prison, sous privation d’eau et de nourriture. Non, Calderan ne l’avait pas brisé.

Il rentra dans le mess. Les tables avaient été poussées contre les murs et les fenêtres closes. Une chaise dans laquelle Calderan était assis trônait au fond de la pièce. Deux rangées de Chevaliers Dragons y menaient.

« Avancez, Prince Dragon. L’heure de ton jugement est arrivée. Tu vas devoir répondre de tes actes devant les tiens. », dit le Haut Prince.

Aktaïr regarda les chevaliers. Ils les connaissaient tous car tous faisaient partie de la garde de Calderan. Avec lui et le Haut Prince, ils devaient être une vingtaine dans la pièce. Loin d’être intimidé par cette mise en scène, il s’avança jusque devant son commandant.

« Que me reproche-t-on ? De quoi m’accuse-t-on ? », demanda-t-il.

« Après avoir entendu tous les membres de cette compagnie, il a été retenu contre toi les charges suivantes : abandon de poste pour ne pas s’être présenté au changement de quart et négligence pour ne pas avoir vu le temps passé. La charge de rébellion n’a pas été retenue car vous n’avez pas résisté aux gardes et que vous vous êtes rendu librement et de plein gré auprès de vos geôliers. La circonstance aggravante « en temps de guerre » n’est pas retenue non plus. Cette assemblée, à l’unanimité, estime donc que le passage devant un conseil de guerre n’est pas jugé opportun. En conséquence, vous comparaissez aujourd’hui devant ce conseil de discipline. Une juste punition a été choisie. A vous de choisir : vous acceptez la réprimande et la punition ou vous faites réunir le conseil disciplinaire régimentaire et vous allez au procès. Votre choix ? »

« Mon père m’a appris à assumer mes choix et mes actes. Ce que vous me dites est votre interprétation mais je l’accepte. Tout comme j’accepterai ma punition. », répondit Aktaïr en fixant droit dans les yeux Calderan.

« Dans ce cas, la juste punition sera la correction de la compagnie car c’est cette dernière qui a été lésée dans son fonctionnement par votre attitude. Ainsi ai-je tranché ! », conclut le Haut Prince.

« Dans ce cas, qu’on me l’inflige de suite. Je suis prêt. », lança Aktaïr à l’assemblée. « Qui frappera le premier ? Toi, Jalimiel. Tu es le plus grand et le plus puissant de nous tous. Tu devrais m’étaler pour le compte facilement. Ou toi, Vinlorin. Tu as une technique de combat impeccable. Cela devrait t’être tout aussi facile. Ou vous, Seigneur. Montrez-nous la voie à suivre. »

Mais ce fut Valkmion, le porteur de la bannière de Calderan qui s’avança. Aktaïr le toisa avec arrogance.

« Il va falloir que tu frappes fort pour me faire tomber. »

Mais le crochet du gauche qu’il reçut au menton le fit vaciller sur ses jambes. Il eut à peine le temps de se redresser qu’un autre chevalier lui mit un coup de coude dans l’estomac, le pliant en deux. Mais Aktaïr ne tomba toujours pas. Cherchant son souffle, il vit que le suivant était prêt à le corriger.

« Il te faudra frapper plus fort, je tiens encore sur mes jambes. »

« Ne te tracasse pas, j’ai promis aux autres de leur en laisser un bout. », répondit son compagnon. La seconde qui suivit, le poing de ce dernier vint s’écraser dans les côtes flottantes d’Aktaïr. Celui-ci gémit, fléchit mais refusait de se laisser mettre au sol.

« Et de trois. Suivant ! Je n’ai pas toute la nuit. », souffla-t-il.

Le quatrième frappa fort, très fort. Puis le cinquième. Puis le sixième. Lorsque le neuvième porta son coup, Aktaïr se sentit flancher. Mais son orgueil ne le lui permettait pas. Du regard, il scruta la pièce. Il vit qu’il était près d’un pilier. Profitant d’un instant de répit, il s’appuya pour reprendre une nouvelle fois son souffle. Il dégustait mais il était hors de question de tomber. Se mettant le dos contre la colonne de pierre, il fît signe au suivant de venir.

Et la dérouillée continua. Accroché à ce pilier comme un naufragé se tient à une bouée pendant une tempête, Aktaïr encaissa jusqu’à l’avant-dernier. Il pensait avoir subi le plus dur mais il vit Jalimiel s’avancer. Ce dernier croisa les mains et, ainsi armé de cette masse formée, il frappa le puni à la mâchoire. Des étoiles apparurent devant les yeux du jeune noble. Il se sentit sombrer dans l’inconscience. Mais son orgueil le rappela à l’ordre. Il ne tomberait pas. Il resterait debout. A peine sentit-il le contact du sol que déjà son corps meurtri cherchait à se redresser. Malgré la douleur ressentie, il trouva un point d’accroche pour se tirer et se remettre sur ses jambes. Après de longs instants, il se tenait à nous debout, le visage tuméfié, du sang tâchant ses vêtements. Il regardait l’assemblée. Il cherchait le suivant. Son esprit, à la limite de sombrer dans les limbes de l’inconscience, résistait grâce à l’orgueil et à la pugnacité de l’elfe vis-à-vis de l’épreuve. Ce fût Calderan qui s’approcha, les poings serrés.

« Jusqu’au bout, tu assumes tes fautes et tes actes. Tu aurais pu te laisser sombrer et ne pas te relever sous les coups de tes camarades. Noble attitude, Calédorien. Alors pourquoi refuses-tu d’assumer ce que tu es ? Car tu es un Prince Dragon. Tu viens de le prouver. Est-ce donc si terrible à tes yeux. Sommes-nous donc si impurs que tu ne veuilles pas être des nôtres ? »

Répondre fut une torture pour Aktaïr mais il parla malgré tout : « Ce n’est pas mon choix. Cela ne l’a jamais été. »

Calderan le saisit par le col, plantant ces yeux dans ceux de ce jeune arrogant, cet imbécile aveugle sur sa destinée qui lui retournait un regard trahissant sa volonté d’acier.

« Te souviens-tu de ton serment, le jour où tu as été accepté parmi nous ? »

« Oui, je me souviens très bien des paroles prononcées. »

Calderan retourna une baffe magistrale à son subalterne et dit « Puisse ceci te le rappeler un peu mieux, chevalier. » avant de le relâcher et de retourner à son siège. Les autres chevaliers s’écartèrent. Calderan s’assit et regardait Aktaïr.

« Tu as subi la punition qu’il t’avait été imposée sans broncher. Tu l’as affrontée avec courage et détermination, comme un vrai Prince Dragon. Tu peux sortir d’ici la tête haute. Mais avant de partir, tu dois entendre ceci. Après discussion avec tous les autres membres de cette compagnie, il a été décidé de t’imposer un autre choix. Demain nous partons pour Anlec, à la guerre. Le bateau lèvera l’ancre sur le midi, en direction d’un port intérieur ellyrien. A toi de choisir : tu restes avec nous, comme Prince Dragon ou tu rejoins Hoeth et sa milice pour terminer ton temps. Si tu choisis cette dernière solution, tu perdras ton titre de chevalier et tu seras délier de ton serment. Tu as donc un choix à faire. Fais-le en âme et conscience. Tu peux te retirer, chevalier. »

Aktaïr regardait Calderan en se demandant le pourquoi de ce choix. Que cherchait donc Calderan ? Le jeune noble se retira, intrigué. Lorsqu’il passa la porte de la pièce, il s’écroula, inconscient, ne résistant plus à la douleur.

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Aktaïr ne dit mot. Ses yeux reprirent vite l’habitude de la lumière

Ne dit un mot... J'aurai mis ca :shifty:

Dans ce cas, la juste punition sera la correction de la compagnie car c’est

dela compagnie, remplace le par : 'par la compagnie' parce que le de m'avait enduien erreur! :skull:

instants, il se tenait à nous debout, le visage tuméfié, du

à nouveaude bout

Pour le fond... :wink: Parcontre:p

Aktaïr regardait Calderan en se demandant le pourquoi de ce choix. Que cherchait donc Calderan ?

Il va choisir de devenir maitre prince dragon des épes :D

Bon pas mal ce petit passage à tabac ! Enfin sauf pour le héros :clap: Par contre, je pensais pas qu'ils ne l'aiment pas, tous ! Y en a meme pas un qui a eu pitié ! Je suis decu :evilgrin:

Bon bah pressé de voir si tu vas garder cet orgeuil malgré le choix qu'il va devoir faire :blushing: Ca pourrait etre interessant que tu nous suprennes :wink::zzz:

@+

-= Inxi =-

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Guest Kroxigor

Bon petit passage qui montre une punition d'elfe. Je n'en avais jamais entendu parler avant et maintenant je sais ce que c'est.

Ton texte est toujours aussi bien et cet orgueil que l'on sentait partir et qui revient de plus en plus fort est superbement bien retranscris.

Va-t-il accepter sa destinée ou la renier, pour le savoir, regardez le prochain épisode et maintenant une courte page de publicité....

Kroxigor,

Bien qu’il fût nyctalope comme tous les elfes

-Je savais bien que t'étais une salope, dit le nain.

Donjon de Naheulbleuk, petite référence et hommage.

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  • 3 weeks later...

La suite des aventures d'Aktaïr. C'est un peu long mais c'est surtout une phase de transition dans l'histoire.

Le Prince Dragon se réveilla dans sa chambrée, un linge humide sur les yeux. Il retira ce tissu et ressentit dès son premier mouvement la douleur de chaque coup qui lui avait été porté. Cela aurait été supportable si les cloches qui résonnaient dans sa tête voulaient bien s’arrêter. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il n’était pas seul : Jalimiel était là.

« Enfin, tu sors de ta léthargie. Bien. On t’a gardé un bon reste du déjeuner. On a pensé que cela te remettrait d’aplomb. », dit-il en lui tendant le bol avec la nourriture encore chaude.

« Merci. Combien de temps ai-je dormi ? », demanda Aktaïr.

« Dormi ? Tu étais KO, oui. Lorsque la correction a pris fin, tu es sorti directement. Tu sais, Aktaïr, ce n’était rien de personnel. Et franchement, on aurait préféré ne pas devoir te punir. Mais tu n’es pas exempt de respecter nos règles. »

« S’il te plait, épargne-moi un sermon si tôt. J’ai l’impression d’être passé sous un char. »

« Ne te tracasse pas. J’ai juste un message à te transmettre de notre part à tous. Tes bagages sont prêts. Il ne te reste qu’à embarquer avec nous. Bien sûr, tu es libre de ton choix et nous le respecterons mais nous aimerions t’avoir à nos côtés au combat. »

« Ecoute Jalimiel. Je sais que vos intentions sont sincères mais je n’ai pas encore pris ma décision. Je dois encore y réfléchir. », peu convainquant sur le coup.

Jalimiel se pencha vers Aktaïr, le regardant dans les yeux.

« Ecoute, tu fais ce que tu veux. Mais tu dois être honnête envers nous. Certains pensent que tu nous lâcheras, par égoïsme, par ambition ou par crainte, peu importe. D’autres veulent croire que tu resteras, fidèle à ton engagement, fidèle à tes compagnons. Mais une chose est sûre : nous ne voulons pas de quelqu’un qui hésitera à remplir son devoir le moment venu. Si tu restes avec nous, le moment venu, nous ne devrons pas nous poser la question : « Peut-on lui faire confiance ? Sera-t-il toujours là ? ». ».

Aktaïr voulut répondre mais Jalimiel avait déjà fait demi-tour et sortait de la pièce. A nouveau seul, il mangea le plat que ses compagnons lui avaient laissé. Il trouvait cela sympathique de la part de gens qui ne l’appréciait que très peu, pensa-t-il. Il finit par se lever, malgré son corps endolori. Il vit sa cantine prête, ses affaires rangées, son armure apprêtée. Le reste de la chambrée était vide. On avait du mal à croire que 4 Princes Dragons y avaient vécu, même peu de temps. Maintenant, il n’y en avait plus qu’un seul.

Toutes ses questions lui tournaient dans la tête. La proposition de Calderan, la bastonnade, le message de ses Frères d’Armes. Il revoyait aussi les heures passées avec Minweïr, son intronisation dans la garde de Calderan, son jeune serviteur, un futur prêtre-forgeron et le moment où il prit l’Epée Dragon, l’épée de son grand-père, qu’il n’avait connu qu’à travers les histoires familiales. Ses interrogations n’en finissaient pas. Ne tenant plus dans cette chambre, il sortit faire un tour dans la caserne.

Il restait peu de monde. Un chariot embarquait les derniers coffres appartenant à la compagnie. La guerre et la mort étaient proches pour ces guerriers. Les batailles avec les elfes noirs étaient souvent très meurtrières. Aktaïr continua son chemin dans les couloirs. Il finit par arriver à la bibliothèque. Il fût surpris d’y trouver Calderan. Ce dernier lisait et semblait en paix. Il souriait même, chose rare chez cet elfe qui incarnait d’ordinaire la rudesse et la force. Ce fût cependant Aktaïr qui l’interrompit.

« Pardonnez mon intrusion, Seigneur. Que lisez-vous ? Cela a l’air de vous plaire énormément. »

« C’est de la poésie lyrique. D’ordinaire, elle se chante au son d’une harpe et d’une flûte. Vous aimez la poésie ou la musique ? », répondit avec douceur Calderan.

« Assez, oui. Mais je suis un piètre joueur et un mauvais conteur. »

« Cela s’apprend. Je voulais absolument devenir poète dans ma jeunesse. Je me disais qu’une fois mon service fini, j’irai en Yvresse l’étudier. »

« Et vous êtes resté. Pourquoi ? »

« On ne choisit pas son destin, on le vit. De toute évidence, je suis meilleur chevalier que poète. C’est difficile à admettre, même lorsque tout le monde vous l’affirme. »

« Mais vous vouliez devenir poète. Pourquoi ne pas avoir persévérer dans cette voie ? Pourquoi ne pas avoir tout tenté pour accomplir votre rêve ? », rétorqua Aktaïr, un peu exaspéré.

« Et pourquoi pas. Parfois, les Dieux font des choix pour nous. Nous sommes des Asurs, fils et filles d’Isha et d’Asuryan. Nous devons assumer notre destin au grand bénéfice des nôtres. Dans mon cas, de par mon titre et ma parenté, je devais assumer mon rôle de commandant et rester dans l’armée. Je profite des moments comme maintenant pour me faire plaisir. »

« Je comprends votre point de vue mais je ne suis pas d’accord avec vous. On a toujours le choix. On a le droit de vivre la vie que l’on souhaite. Si les Dieux vous ont donné le don de la poésie, pourquoi ne pas en devenir un ? C’est un peu trahir le don reçu, non ? »

« Ma vie est ce qu’elle est. A vos yeux, au jour d’aujourd’hui, j’ai fait le mauvais choix. Mais lorsque j’ai eu à choisir, l’évidence m’a guidé. Nécessité fait loi, ne l’oubliez pas. Ce sera le cas pour vous aussi. Lorsque vous devrez faire votre choix, vous choisirez le plus évident. Ce ne sera peut-être pas celui du cœur mais celui de la raison. L’important est d’accepter et d’assumer. »

Aktaïr regardait Calderan. Il avait l’air sûr de lui, confiant dans les choix qu’il avait du faire dans le passé. Il voyait un elfe serein vis-à-vis de sa conscience et assumant ses choix, même fait à contrecœur. Tant d’assurance l’étonnait. Pas de regret, rien.

« Je vais vous laisser continuer votre lecture. Vous partez bientôt. ». Aktaïr quitta la bibliothèque et continua à déambuler dans la caserne. Elle se vidait de plus en plus de ses derniers locataires. Il finit par se retrouver au mess. Il y trouva deux des princes dragons de sa compagnie. Ils discutaient autour d’un verre, attendant le signal du départ.

« Aktaïr, approche et viens boire un verre avec nous. »

Le jeune noble fût surpris de l’invitation mais il accepta. Prenant un verre, il s’assit à leur table. Les deux princes le dévisagèrent. Finalement, un des deux prit la parole.

« Tu ne viendras pas avec nous ? » affirma-t-il platement.

« Ma décision n’est pas encore prise. »

« Note que personnellement, je n’en ai cure. Mais j’ai un service à te demander. Je ne reviendrai pas de la guerre. Je le sais. Alors, prend cette lettre et porte-la à ma femme. Je te le demande comme un service personnel et ce, même si nous n’avons jamais été très proche. »

Aktaïr regarda la lettre que lui tendait le chevalier. C’est alors que le second prit la parole

« Si cela ne te dérange pas, pourrais-tu prendre la mienne avec ? »

Le jeune noble était mal à l’aise. Non seulement, l’attitude des autres membres de la garde n’était pas à l’isolement de sa personne mais en plus, il se voyait confier des tâches on ne peut plus personnelle : apporter les dernières lettres de ses compagnons. Le malaise grandissait en lui. Il accepta malgré tout de bonne grâce et essaya de détourner la conversation vers un sujet plus gai mais l’ambiance n’y était pas. Après un certain temps, il salua les chevaliers et quitta la pièce. Il se dirigeait vers sa chambrée, y rentra et s’assit sur son lit. Le moment de faire son choix arrivait. Le départ approchait.

Aktaïr pesait le pour et le contre : la possibilité de rentrer dans la milice de Hoeth et de finir son service en Saphery. Mais aussi l’abandon de ses compagnons la veille d’un combat certainement sanglant, le fait de rester dans une unité qu’il n’avait pas choisie. Mais la milice de Hoeth n’est pas le meilleur moyen de rentrer chez les Maitres des Epées. Le chemin pour prouver sa valeur était à faire et il avait perdu beaucoup de temps chez les Princes Dragons qu’il faudrait rattraper pour se mettre au niveau de ces bretteurs accomplis. Décidément, le choix n’était pas simple.

Il tournait dans la chambre, à ruminer les possibilités offertes. Il cherchait le choix le plus évident. Et plus il y réfléchissait, plus l’évidence du choix se troublait.

« Oh, excusez-moi, Seigneur. J’ignorais qu’il restait un chevalier dans ces murs. »

Surpris, Aktaïr se retourna. Il vit un elfe assez âgé, vêtu comme un serviteur.

« Je ne suis pas certain que ce soit un chevalier. »

« Ah, c’est donc vous ! J’ai entendu parler de votre situation : les couloirs sont très volubiles avec ce genre d’histoire. »

« Les couloirs parlent trop. Je dois choisir et j’en suis incapable. L’avenir n’est pas clair. »

« Vous doutez de faire le bon choix. C’est donc que les deux propositions vous sont acceptables. »

« Non, j’ai toujours voulu devenir un disciple de Hoeth. », rétorqua Aktaïr du tac au tac.

« Qu’est-ce qui vous dérange, alors ? »

« Les autres sont partis se battre et je reste ici. J’ai l’impression d’être un lâche. »

« Est-ce votre choix ? », demanda le serviteur.

« Non, c’est celui de Calderan. »

« Et depuis quand ce Calderan peut-il choisir à votre place ? »

Aktaïr regarda le vieil elfe. L’évidence du propos lui était clairement apparue. C’était à lui de choisir et de poser son choix. Non pas vis-à-vis de Calderan mais par rapport à lui. S’il pouvait choisir, il connaissait la suite des évènements.

« Savez-vous sangler une armure ? » de manda-t-il à son interlocuteur.

« Oui, mais cela fait longtemps. »

« Aidez moi, je suis pressé. J’ai un bateau à prendre. »

En moins de temps qu’il n’en fallut, Aktaïr, armuré, déboula dans la cour, sella son cheval, y attacha ses sacoches et cavala à travers les rues jusqu’au port intérieur.

Calderan regardait le quai avec attention. Le navire se préparait à lever l’ancre et il voulait être certain de ne rien laisser derrière lui. Le capitaine de la frégate s’approcha derrière lui et dut toussoter pour annoncer sa présence.

« Oui, Capitaine ? »

« Nous sommes près au départ, Seigneur. Tous vos hommes sont à bord ainsi que votre matériel et vos chevaux. La mer continue à descendre mais il ne faut plus tarder où nous finirons par ne plus pouvoir en profiter. »

« Vous avez raison. Levez l’ancre. Nous partons. »

Aussitôt, le capitaine fit signe à son équipage qui, rôdé à l’exercice, s’exécuta. La passerelle fût relevée et les amarres libérées des bites. Les voiles triangulaires prirent le vent et le navire commença à s’éloigner du quai.

« Nous avons de la chance, Seigneur. Le vent souffle dans le bon sens et nous ne devrons pas nous faire remorquer pour quitter le port. »

C’est alors que des cris se firent entendre de la terre ferme, détournant l’attention des embarqués vers sa provenance : un cavalier déboula sur le pont de bois et prenait de la vitesse en direction du navire partant.

« Ce fou va boire la tasse en essayant. » pensa tout haut le capitaine du navire, le sourire aux lèvres.

« Pas si sûr. De toute façon, on va vite être fixé. Il va sauter. » répliqua Calderan.

Le cheval arriva en fin de quai, la bouche écumante. Aiguillonné par son cavalier, il sauta dans un mouvement de grande pureté, expression vivante de la force, la souplesse et l’agilité des chevaux d’Ulthuan. Mais l’arrivée fût nettement moins académique puisqu’elle se solda par une lourde chute de ce dernier sur le pont du navire et le catapultage du cavalier dans la rambarde opposée du navire.

Des chevaliers allèrent aider ce dernier à se relever.

« Joli saut mais il faudra travailler la réception », blagua un de ceux-ci, après avoir constaté que le sauteur était toujours vivant.

« J’ai l’impression d’avoir pris une correction comme celle d’hier soir. » répondit Aktaïr.

« Bienvenu parmi tes frères, dit un second en lui tendant la main pour l’aider à se remettre sur ses pieds. On a cru que tu ne viendrais jamais. Par contre, tu as dû oublier tes affaires sur le quai. »

« Le nécessaire est accroché à la selle. » précisa Aktaïr en saisissant la main tendue. Une fois debout, il se tint les côtes et tira une grimace explicite. Son arrivée fût fracassante, surtout pour lui.

« Mon cheval ? »

« Aussi fou et sonné que son cavalier. Il s’est déjà relevé et à première vue, ce n’est pas trop grave. Mais il boitille. Les soigneurs le remettront sur pied. »

« Mais qu’est-ce que c’est que cette façon de monter sur un bateau. Chevalier Aktaïr, montez ici et tout de suite », ordonna Calderan depuis le pont arrière.

« J’arrive de suite, Haut Prince. »

Le jeune noble monta sur le gaillard arrière, non sans quelques difficultés.

« Soyez le bienvenu parmi nous. Je doute que le capitaine apprécie votre manière de monter à bord. Mais je suis content que vous ayez enfin fait votre choix. », dit Calderan.

« Permettez-moi de lever les éventuels malentendus, Seigneur Calderan. Je n’ai pas encore fait le choix que vous attendez de moi. Pour moi, j’ai choisi la solution la plus évidente, à savoir de me battre à vos côtés. Je ne suis pas un lâche et je ne laisserai jamais tomber mes frères d’armes la veille d’un conflit, même si ce n’est pas l’arme que j’appelle de mes vœux. Le choix que vous m’imposez demande temps et réflexion. Je vous répondrai mais après ce conflit. Voilà ma décision. »

« Jeune arrogant ! Vous croyez être en mesure de m’accompagner en m’imposant vos conditions ? »

« Non, répliqua Aktaïr en lui coupant la parole. Mais vous pouvez me jeter à l’eau, cela m’est bien égal. Ce sera votre choix. Mais le mien est fait. »

Calderan vit quelque chose dans les yeux d’Aktaïr qu’il n’y avait pas vu depuis longtemps : de la certitude. Cette lueur, cette assurance le rassurait : il pourrait compter sur ce chevalier, du moins jusqu’après la fin du raid.

« Cela me convient. Allez-vous faire soigner et profitez-en pour vous reposer. Nous arriverons dans trois jours. »

Aktaïr quittait le pont arrière pour se rendre à sa cabine.

« Sois le bienvenu parmi, Frère. Tu as pris le bon chemin, murmura Calderan, le sourire aux lèvres. Et il faudra que je remercie le vieux pour son aide. »

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« Dormi ? Tu étais KO, oui. Lorsque la correction a pris fin, tu es sorti directement. Tu sais, Aktaïr, ce n’était rien de personnel. Et franchement, on aurait préféré ne pas devoir te punir. Mais tu n’es pas exempt de respecter nos règles. »

Le KO va pas trop ! Ca fait un peu trop contemporain :wub: Sinon j'aime pas trop la suite de la phrase ! Au niveau du fond je l'entend... Ca fait un peu facilité ! Comme moi dans mon texte mon lieutenant qui s'excuse auprès d'un de ces hommes après l'avoir frappé ! Comprendra qui pourra :lol: Soit ils assument... Soit il faut que tu les présentes moins mechant pendant la rouste :evilgrin:

peu convainquant sur le coup.

Je crois qu'il doit manquer un bout de phrase avant ! Du style : dit-il sur un ton

Il trouvait cela sympathique de la part de gens qui ne l’appréciait que très peu, pensa-t-il

Le 'pensa-t-il' n'est pas nécéssaire parce qu'au début, tu as mis 'il trouvait' donc c'est dejà une marque de jugement personnel ! -_-

avait du mal à croire que 4 Princes Dragons y avaient vécu

Rhaaaaaaaaaaaaaaaaa *Deception* Quel est ce chiffre ? :o

dans les choix qu’il avait du faire dans le

chevalier. C’est alors que le second prit la parole

Il manque un double point

« Savez-vous sangler une armure ? » de manda-t-il à son interlocuteur.

demanda

Aidez moi, je suis pressé. J’ai un bateau à prendre

Aidez-moi

Bon je vois que pour le fond tu as choisi la solution de facilité :wink: Tu veux pas nous decevoir donc tu ne choisis pas :D Tu sais qu'en lisant ton texte, je me demandais comment ecrire un texte ou il ne serait pas venu sur le bateau ! Il serait aller a Hoeth puis aurait fait une bataille au coté de ses anciens coéquipiers ! Ensuite il y aurait eu reglement de compte et il aurait tenté d'aller checher le dragon... A que d'idées :wub:

Bon bah tu sais quoi ? Je veux une suite rapide :)

@+

-= Inxi =-

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Guest Kroxigor
« Sois le bienvenu parmi, Frère. Tu as pris le bon chemin, murmura Calderan, le sourire aux lèvres. Et il faudra que je remercie le vieux pour son aide. »

Parmi nous, Frère... Et là on découvre la machination, certes petite, mais néanmoins important car elle va guider Aktaîr pendant quelques temps. Moyen je trouve cette machination.

Sinon cette partie n'est pas seulement une partie de transition je trouve, mais elle introduit aussi la confiance d'aktaîr envers lui-même ainsi que le respect et la "camaderie" des autres prince-dragons envers lui toujours.

Kroxigor et comme Inxi:

Bon bah tu sais quoi ? Je veux une suite rapide

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Plus je relis et plus je trouve qu'il manque quelques détails. Pour moi, le texte est encore à peaufiner (peauffiner? j'ai un doute sur l'ortho). J'essaie d'éviter certaines lourdeurs avec des monologues trop longs mais le résultat n'est pas toujours à la hauteur du travail fourni.

En tout cas, merci pour votre relecture: cela m'oriente et m'aide à améliorer mon style.

Désolé pour le 4: je pensais l'avoir corrigé celui-là.

La solution de facilité? Allons, voyons: qui sait s'il n'y a pas une ou deux surprises plus loin. Certes, ça a l'air un peu gros maintenant mais cela reste logique: arrogant et fier comme il est, Aktaïr ne peut pas laisser partir ses compagnons au combat et lui rester à l'arrière pour "filer le parfait amour" à Hoeth. Patience, j'ai la tête en pleine ébullition avec quelques idées qui me semblent bonnes.

La suite très prochainement: l'arrivée au camp des HE, à Anlec (ou pas très loin). Ca sent le sapin.

A+

Aktaïr

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  • 11 months later...

Longtemps attendue, la suite... c'est pour moi une reprise du travail en cours donc ... ne soyez pas tendre.

Bonne lecture.

Aktaïr

/******************************************************************************/

Le navire cinglait rapidement à travers les eaux calmes de la mer intérieure. Toute voile dehors, tel un oiseau de proie, il fondait vers la côte ellyrienne. Le jeune noble récupérait assez bien de sa punition. La plupart des autres Princes Dragons pensait que son retour annonçait un changement d’attitude de ce dernier. Mais là était l’erreur. Aktaïr n’avait pas changé. Il prenait part aux entrainements, n’y ménageant pas sa peine. Il remplissait ses tâches, ses devoirs en tant que membre de la Garde de Calderan. Mais c’était envers lui-même que le jeune noble était devenu le plus dur. Refusant toute imperfection, il travaillait avec encore plus de rigueur pour perfectionner son art de l’Epée, apprenant à supporter la douleur et la fatigue à l’extrême. Ses tâches à bord, il les abordait en silence. Et une fois celles-ci terminées, il les vérifiait. Les soigneurs se plaignaient de son attitude : il ne pouvait guérir rapidement s’il continuait ainsi.

Malgré cela, et paradoxalement, les sentiments de ses compagnons avaient à son encontre peu évolués. Si pour certains, il restait ce qu’il avait été, un arrogant, un prétentieux et surtout un « enfant gâté », pour d’autres, il était devenu un compagnon d’armes qui avait fait passer le groupe en ces temps difficiles avant ses propres choix. Non pas que le comportement d’Aktaïr aie changé vis-à-vis d’eux, que du contraire, il leurs parlait à peine, se contentant de répondre succinctement aux questions qu’on lui posait, dans les limites de la civilité. Il ne souriait plus aux blagues de certains. S’il y avait de la joie ou de la bonne humeur en cet elfe, elles étaient restées sur le quai à Lothern. Lorsque le navire accosta en Ellyrion, on le surnommait au mieux « le glaçon », au pire « le Sombre » en référence aux Druchii, tant son caractère s’était endurci. Personne ne fût étonné lorsqu’Aktaïr se proposa de partir en avant du groupe en tant qu’éclaireur. Calderan, ayant suivi de loin sans pour autant intervenir, accepta. Ce fût presque un soulagement au sein du groupe lorsque ce chevalier partit avec le groupe de patrouilleurs ellyriens. Aktaïr plombait l’ambiance par sa présence. C’était un fait !

Le trajet sur la partie intérieure de l’île se passa sans problème jusqu’à l’approche d’une des portes gardiennes. Chaque soir, Aktaïr transmettait son rapport à Calderan. Le contenu y était impersonnel, « mathématique ». Dans le dernier en date, il fit état de sa rencontre avec une des patrouilles intérieures de la forteresse et qu’il avait annoncé l’arrivée de Calderan et de sa garde. Il y fixait un lieu de rendez-vous pour reformer le groupe avant d’aller plus en avant.

C’est donc le lendemain que le groupe se reforma et entra dans le complexe défensif. Calderan y reçut des nouvelles d’Anlec . La mobilisation des forces elfiques se passaient au mieux. Comme prévu, les troupes d’enveloppement se regroupaient et seraient bientôt prêtes à marcher au combat. Le reste du régiment de Princes Dragons était passé près de la porte deux jours plus tôt. Cela conforta Calderan : ils ne resteraient pas longtemps sans leur commandant.

Aktaïr quitta la Porte avec ses patrouilleurs tard dans la nuit, prenant trois heures d’avance sur le reste de la Garde. Bien qu’appréciant cette initiative, Calderan fut irrité de n’avoir été averti qu’après le départ d’Aktaïr. L’absence systématique du jeune chevalier au bivouac du soir jusqu’à l’arrivée à Anlec n’atténua pas son irritation. Les rapports transmis par le jeune Prince Dragon continuaient à l’être par un de ses courriers de liaison. Aussi, c’est après l’arrivée du Haut Prince au camp militaire de la cité que le jeune prince se présenta au rapport pour la première fois depuis longtemps.

C’est en armure qu’Aktaïr alla à Calderan. Sous la tente de l’état-major caledorien, il se planta au garde-à-vous devant la table où siégeait Calderan. Les visages étaient tendus. Le Haut Prince scrutait son subalterne, essayant de décrypter les émotions de ce dernier. Mais celui semblait fait de roc, totalement insensible.

« Heureux de vous revoir enfin, Chevalier. Cela faisait longtemps. J’attendais ce moment avec impatience. Je vais enfin savoir ce qui me valait votre absence. »

« Je ne faisait que mon travail d’éclaireur, Seigneur. J’ai patrouillé tout autour de notre groupe pour lui assurer une voie libre jusqu’ici et le préserver de toute embuscade. »

Calderan fut surpris. S’il ne savait pas qu’Aktaïr était belle et bien un elfe, il aurait l’impression de voir une statue parlante. « Arrogant comme un Caledorien », murmura le Haut Prince.

« Je le suis, Seigneur. », rétorqua Aktaïr.

Le Haut prince se rendit compte qu’il avait verbalisé sa pensée, inconsciemment.

« Voilà qui est fort bien mais ayant en charge le commandement des éclaireurs, il était de votre devoir de me faire personnellement votre rapport et non à un subalterne. »

« Je tâcherai de m’en souvenir. »

« J’y compte bien. Cela évitera à l’avenir de me mettre dans de mauvaises dispositions à votre encontre. Mais puisque je vous ai sous la main, faites-moi rapport de la situation ici. Vous avez eu le temps de visiter les installations. »

« Minweir serait mieux placé pour vous rapporter ses impressions. Je n’ai guère eu le temps de tout explorer. »

« Peut me faut de votre opinion. Il a déjà eu tout le temps de faire le sien après. Votre rapport ! »

« Bien. La mobilisation du corps de combat est finie. Il est placé sous le commandement du mage Enallion, comme prévu. J’ai vu ce dernier, furtivement. Il est chétif et à l’air peu sûr de lui mais il a la faveur d’autrui. Le corps de combat est composé majoritairement de lanciers et d’archers. Ils sont tous très jeunes et non pas l’air d’avoir beaucoup d’expérience au combat. J’ai vu plusieurs régiments et tous me laissent la même impression : des novices. De plus, peu de balistes nous sont parvenues. Les équipages s’entraînent mais j’ignore quel est l’endroit le plus dangereux : devant ou derrière eux. Il se dit que les dirigeants de la ville redoutent aussi une attaque de nos noirs cousins et qu’ils sont peu en clin à nous livrer toute l’aide demandée. Les troupes aguerries n’ont pas été rassemblées pour ne pas devoir être versée au contingent. »

« En clair, nous ne pourrons frapper qu’une fois et nous devrons l’emporter sous peine d’être harceler continuellement voire même détruit. Nous n’avons pas de réserve, nous ne sommes pas en mesure d’attaquer le gros des forces druchii et encore moins de nous défendre contre ces dernières si nous sommes pris en terrain découverts. »

« Permettez-moi une autre analyse de la situation : nous sommes la réserve et non la force de frappe principale. Mais voici le plus inquiétant : les druchii ont déjà débarqué, voilà trois jours. Ils ont suivi la route prévue vers la cité. Cependant, les informations fournis par les éclaireurs n’arrivent plus. L’armée chargée de défendre Tor Achare se rend à sa rencontre au lieu de l’attendre derrière les remparts comme prévu. Enallion penserait à faire mouvement et prendre de flanc les druchii. C’est ce qui se murmure parmi la troupe. Les plans ont l’air d’avoir été modifié. En l’état actuel, compte tenu des troupes à disposition, attaquer les druchii, c’est aller au massacre. »

Calderan s’était replié sur lui-même, le regard sombre. L’analyse pessimiste d’Aktaïr semblait plausible. Les informations relatées par le jeune Calédorien était plus que murmurée. D’autres le disaient et avec beaucoup plus de certitude. Après un court moment, il finit par faire appeler le reste de ses chefs d’escadrons. Une fois tous rassemblés dans la tente de commandement, il prit la parole d’un ton ferme et décidé.

« Messieurs, les analyses convergent vers le même constat. Nous ne sommes en sous-nombre, insuffisamment préparés et, pire que tout, avec des troupes peu aguerries. Cette situation précaire est définitivement trop dangereuse. C’est inacceptable. Nous devons prendre les choses en main. Je veux savoir qui compose le groupe de commandement d’Enallion, je veux savoir leurs intentions. Je veux une entrevue avec ces derniers et surtout, je veux être prévenu de tout incident, rumeurs et autres nouvelles avant eux. Ai-je été clair ? »

« Limpide, Seigneur. », reprirent les Princes Dragons présents.

« Aenir, je veux voir les dirigeants civils d’Anlec. Je veux leur parler. Je dois connaitre leurs intentions. Je dois aussi parler aux prêtres et aux représentants de Hoeth. »

Aktaïr s’avança devant tous et demanda la parole.

« Haut Prince, pardonnez ma hardiesse. Ne pourrait-on pas essayer de s’aliéner les différents commandants des troupes présentes ? En cas de malheur au commandement actuel, il faudrait être certain qu’ils se rallieront automatiquement à notre bannière. »

« Excellente proposition. Minweïr, je vous charge de cette mission. Quant à vous, Aktaïr, vous prendrez notre groupe d’éclaireurs et vous patrouillerez tout autour de notre position. Je veux l’état du terrain, les zones propices aux embuscades, les gués des cours d’eau, les plaines où les chars et la cavalerie pourront combattre, les endroits fortifiables. On doit pouvoir se déplacer les yeux fermés dans ce pays. »

« Il en sera fait selon vos ordres. » répondit-il.

« Bien. Partez dès que possible. Messieurs, je compte sur vous. Rompez. »

Aktaïr attendit la sortie de Minweïr. Ils se firent l’accolade, heureux de ses quelques instants pour converser.

« Tu as fini par accepter ton rôle parmi nous. C’est bien ».

« Tu te trompes, Minweïr. J’ai postposé ma décision après cette bataille. Je ne serai pas un lâche qui fuit ses compagnons à la veille de la bataille. C’est tout. »

« A tout le moins, tu nous considères encore comme tes compagnons. C’est déjà cela. Dans combien de temps pars-tu ? »

« Le temps de refaire les provisions et de laisser les chevaux se reposer encore un peu. Les hommes aussi d’ailleurs. Le voyage a été long et je leurs ai beaucoup demandé durant ce dernier. »

« Tu t’es imposé comme leur chef. C’est bien. Tu as de l’autorité. »

« Ils n’ont pas eu le choix. Calderan m’a nommé. »

« J’ai eu écho que tu t’étais proposé. Soit. As-tu vu Enallion. Qu’en penses-tu ? »

« Ce pantin est tout sauf un chef de guerre. Je ne prétends pas reconnaitre un vrai commandant quand j’en croise un mais celui-là… Sait-il tenir une épée au moins ? Ce doit être un grand mage assurément. »

« Tu ironises. Enallion est notre chef pour le moment. Mais nous serons prêts à le remplacer en cas de défaillance de sa part. Je ne crois pas que tes patrouilleurs fassent de même. », répliqua Minweïr.

« Qu’en sais-tu ? »

« Ah, c’est v rai que tu n’as pas l’expérience de la place du commandant. Mais les as-tu vus quand vous êtes rentrés dans le campement ? Ils ont rectifié leur tenue et ont serré les rangs derrière toi. »

« Tu me fais rire, Minweïr. Tous les soldats feraient de même en rentrant au campement avec un Prince Dragon comme chef. »

« Pas des Ellyriens, Aktaïr. Ce sont des cavaliers des plaines. Ils se considèrent meilleurs cavaliers que nous. Ce n’est pas la milice ou un régiment qui rentrerait bannière dehors et trompettes, comme à la parade. Mais tu me comprendras lorsque tu les mèneras au combat. »

« Si Enallion nous en laisse l’occasion, il est capable de se tromper de direction. »

« Tu ironises encore, Aktair. »

« Je sais. Viens-tu boire quelque chose sous ma tente ? Mon départ est proche. »

« J’ai peu de temps à te consacrer. J’ai aussi mes ordres. Mais pourquoi pas.

En chemin, Aktaïr donna quelques ordres à ses patrouilleurs en vue de leur future mission. Enfin, tout deux rentrèrent dans les quartiers du jeune prince et ils burent tout en parlant de choses et d’autres. Minweir trouva Aktaïr détendu, calme.

« Que t’arrive-t-il, Aktaïr ? »

« Plait-il ? », demanda-t-il en lui tendant un verre de vin.

« Tu as changé. Tu es plus calme, plus détendu. Que nous vaut ce changement d’humeurs ? Tu étais bien plus tendu chez Calderan. »

« Je suis content d’accueillir un ami sous ma tente, de boire un verre avec lui. Dans quelques heures, je chevaucherai à la recherche des Druchii, que j’espère trouver avant qu’ils nous trouvent. »

Et la conversation tourna aux banalités. Minweïr alterna conseils, anecdotes tout en se rappelant le bon vieux temps. Aktaïr écouta avec attention son ami, le cœur serré. Demain, la guerre ferait rage. La partie de cache-cache avec les forces ennemies avait commencé et pour l’instant, les Asurs avaient perdu l’initiative.

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Longtemps attendue, la suite... c'est pour moi une reprise du travail en cours donc ... ne soyez pas tendre

Je crois qu'avec Wilheim, vous êtes les plus vieux textes de la section ! Mais c'est sûr qu'en postant une fois tous les six mois, bah ça aide pas !! :wink:

il leurs parlait à peine, se contentant de répondre

leur

était belle et bien un elfe, il aurait l’impression

bel et bien

pris en terrain découverts.

L'un est accordé et pas l'autre B)

Première remarque : Je suis content que tu ais gardé le caractère du personnage ! J'adore vraiment ton récit pour ça, l'attitude de ton elfe par rapport aux autres ! Si tu finis le texte sur cette voie, je l'imprime et je le fais lire à mes connaissances !!! :wink::o

Bon sinon, je me souvenais plus de cet ami ^^ Par contre, je sens qu'il va mourir ! C'est sa dernière attache à ses 'compagnons' et ca pourrait être dans tes plans ! Vivement la suite qu eje vois ça :o

@+

-= Inxi =-

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Guest Kroxigor
La suite très prochainement: l'arrivée au camp des HE, à Anlec (ou pas très loin). Ca sent le sapin.

Euh, pratiquement un an là? :P J'acceuille cette suite avec envie. :D

Bon sinon, je me souvenais plus de cet ami ^^ Par contre, je sens qu'il va mourir ! C'est sa dernière attache à ses 'compagnons' et ca pourrait être dans tes plans

Moi non plus. Et niveau suite, je pense aussi le voir mourir celui-là. Aktaïr verser une larme et redevenir de marbre. :devil:

Sinon, j'ai bien aimé que tu gardes le caractère de ton personnage et que tu l'aie même durci. :devil:

La suite (vite stp)

Kroxigor

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  • 2 weeks later...

La voici. De quoi lire ce week-end... Le texte peut paraitre en demi-teinte, un peu brouillon et il y a beaucoup de discussions. Dites moi quoi...

/**********************/

Sur les ordres de Calderan, Aktaïr commença ses patrouilles dans les zones proches du campement elfique. Il ne tarda pas à séparer son groupe en petites unités de deux cavaliers, chacune ayant en charge une zone spécifique à couvrir.

Mais rester à faire des petits tours autour du campement finit vite par lasser le jeune noble. Plus le temps passait, et il n’y avait pas moins de dix jours qu’ils étaient en mission, plus le sentiment d’avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête pesait sur le groupe. Ses patrouilleurs revenaient sans cesse avec les mêmes nouvelles : rien à signaler. Pas de trace des druchii.

« On finira bien par les trouver. Ils n’ont pas pu passer les Portes vers le pays intérieur. »

« S’ils avaient attaqué Tor Achare, nous le saurions. »

« Ils devront bien se ravitailler. Une armée doit bien manger. »

Tels étaient les commentaires qui animaient les discussions autour du feu de camp. Mais le moral chutait. A force de chercher et de ne rien trouver…

« Il est temps de renter au campement, finit par décider Aktaïr. A tout le moins, nous avons les renseignements de terrain demandés. Calderan les transmettra à Enallion et nous pourrons enfin bouger nos troupes. »

Le lendemain, les cavaliers reprirent la route la plus directe vers le campement militaire d’Anlec. Aktaïr rageait au fond de lui. Il n’aimait pas cette partie de cache-cache.

« Pardonnez mon insolence, Seigneur. Mais vous n’avez pas l’habitude de ce genre de mission, n’est-ce pas ? »

« C’est effectivement de l’insolence, cavalier, répondit-il brusquement. Oseriez-vous mettre mes compétences en doute ? »

« Non, absolument pas. Vous avez bien organisé les patrouilles et le terrain couvert, renseigné est conséquent. Il ne s’agit pas de vos compétences. »

« Alors de quoi s’agit-il, interrogea sèchement Aktaïr tout en le fusillant d’un regard glacé… »

« Vous seriez à leur place, comment vous déplaceriez-vous en terrain ennemi ? »

« Bannière au vent, trompettes sonnantes. Tout le monde saurait que nous sommes venus reconquérir ce qui nous revient de droit et punir les traîtres et parvenus. Nous n’avons pas peur de nos ennemis. Qu’ils viennent. »

« Et pour le ravitaillement ? Comment lutteriez-vous contre les embuscades et contre le harcèlement ? »

« J’emporterai le nécessaire pour les premiers temps. Ensuite, je me servirai sur place. La population nous nourrirait car ils seraient heureux que nous les libérions du joug du Roi Maudit. »

« Vous êtes sérieux ? », reprit de suite le patrouilleur, se rendant compte de l’impertinence de sa question.

La réponse fût cinglante. Entre l’ordre formel de retourner dans le rang et de se présenter au rapport et les promesses de punitions exemplaires, Aktaïr ne se rendit même pas compte qu’il venait de faire forcer l’allure.

Ce n’est qu’une fois les chevaux passablement trop fatigués pour continuer que le noble ordonna la halte et le montage du bivouac. Mais l’incident de la journée avait pourri encore plus l’ambiance car c’était bien là la première fois qu’il se montrait à ce point hautain et arrogant. Arrogant comme un Calédorien.

Aktaïr ne dormit point cette nuit-là. Pourquoi ? Il ne saurait le dire. Blessé dans son amour propre ? Non, certainement pas. La remarque de cet Ellyrien prouvait qu’il ne connaissait au noble art de la Guerre et à ses pratiques. Son incroyable impertinence ? Jalousie de la part de ses monteurs de chevaux. Le fait que ce soit un vétéran ? Il pouvait lui donner une tonne de leçons qui le remettrait à sa place.

Malgré une intense introspection, Aktaïr ne trouva pas la réponse à ses questions. Et c’est fatigué psychiquement qu’il se remit en selle, à l’aube.

Lorsqu’il donna l’ordre de marche, les patrouilleurs le suivirent, sans faire de bruit ni le moindre commentaire. C’est dans le silence le plus complet qu’ils firent une longue traversée lorsqu’ils arrivèrent en vue des tours d’Anlec. Ils rencontrèrent bien quelques fermiers œuvrant aux champs. A chaque fois, un patrouilleur alla aux renseignements mais il revint bredouille.

La rencontre la plus importante fût une caravane de marchands. La patrouille vétéran s’empressa de les prévenir de la menace qui rodait dans le pays. Mais nul ne semblait croire à ces druchii fantômes. Tout au mieux, ils seront bientôt à la foire d’Anlec, à l’abri derrière les murailles d’Anlec.

N’étant plus qu’à quelques lieues d’Anlec, Aktaïr décida malgré la nuit tombante de rejoindre au plus vite le campement. C’est donc tard en soirée qu’il se présenta à Calderan, Enallion et ses conseillers.

« Seigneurs, j’apporte les nouvelles topographiques demandées, conformément à vos ordres. », commença-t-il son exposé.

Devant des cartes détaillées, il explicita avec force de détails les sentiers les plus sûrs, les possibilités de campement, de champs de bataille, d’embuscade. Après deux heures d’explications, Calderan l’interrompit :

« Et la population, que dit-elle ? »

« Curieusement, elle semble sereine. Certains nous ont assurés de nous prévenir en cas d’évènements suspects. D’autres ne croient pas à cette invasion. »

« Pourtant, nous n’arrêtons pas les mises en garde à la population rurale, confirma le représentant civile de la Cité d’Anlec. »

« Je ne vois qu’une chose : vous revenez avec des informations que nous avions déjà. Félicitations pour cette belle preuve de compétence, chevalier. »

L’intervention d’Enallion jeta un froid sur la petite assemblée.

« La chaleur des foyers du campement devait vraiment vous manquer pour être déjà de retour. Mais nous avons envoyé d’autres patrouilles, avec de vrais ordres de recherche. Nous les trouverons, nous ! Maintenant, si vous n’aviez de nouveau à m’apprendre, sortez. Je ne vous retiens guère. »

« Si l’envie de jeter un coup d’œil hors de votre tente vous tente, je vous laisse volontiers mon cheval… » répliqua glacialement le jeune Calédorien..

« Chevalier Aktaïr, je vous colle aux arrêts de rigueurs, lança d’un ton ferme Calderan, coupant ainsi l’herbe sous le pied au mage. Vous répondrez de votre insubordination devant vos pairs. »

Aktaïr tourna les talons, non sans avoir salué l’assemblée. Il fût suivi de Calderan et d’un émissaire de la cité.

Une fois loin de la tente d’Enallion, Calderan ordonna à Aktaïr de le suivre dans ses logis. Il s’y retrouva en compagnie de Calderan, Minweïr et de l’émissaire de la Cité. Derrière une tenture, quelqu’un d’autre était présent mais qui n’avait visiblement pas envie d’être reconnu. Surpris, Aktaïr tira sa dague, prêt à dévoiler l’inconnu.

« Inutile, c’est quelqu’un qui souhaite garder l’anonymat, commenta Calderan. Aktaïr, je vous condamne à 24 heures d’enfermement dans vos quartiers pour votre insubordination à Enallion. Si vous avez besoin de quelque chose, vous demanderez au garde. N’hésitez surtout pas à demander ce qu’il vous ferait plaisir. Un bain chaud sera prêt lorsque vous vous y rendrez. Reposez-vous. Et la prochaine fois, prévenez-moi lorsque vous comptez recadrer Enallion. J’inviterai des gens au spectacle. »

« Passons aux choses sérieuses sans tarder, dit la voix mystérieuse. Qu’avez-vous appris, Chevalier ? Qu’avez-vous vu ? »

« J’ai déjà fait mon rapport à Calderan sur la topologie du terrain, reprit Aktaïr. Sur une distance de 6 jours de marche, pas une trace, pas de fumée suspecte. Mes patrouilleurs ont bien travaillé, je l’assure. On a interrogé toutes les âmes que nous avons rencontrées. Le mental de la population est incroyablement haut. Malgré le fait qu’une armée ennemie est en maraude, cachée quelque part, cela ne semble guère perturber les gens. »

« C’est difficilement croyable. La tension est palpable en ville, reprit Scytil d’Anlec. Le conseil de la cité a dû augmenter les rondes en ville pour calmer la population. Les miliciens ont été rappelés et l’inactivité commence à les rendre nerveux. Cela contraste fortement avec vos dires. »

« Pourtant, même les marchands itinérants continuent à se rendre aux foires. » poursuivait Aktaïr.

« Quoi qu’il en soit, il est anormal de ne pas avoir des nouvelles des Druchii, reprit la voix mystérieuse. D’habitude, on peut les suivre à cause des dégâts et des massacres qu’ils occasionnent. Ce n’est visiblement pas le cas ici. Il faut les trouver et vite car ils n’ont pas l’intention de nous livrer un combat classique. C’est bien trop dangereux pour laisser la situation en l’état. Trouvez-les et vite ! »

« C’est plus facile à dire qu’à faire. Enallion attend l’ouverture des hostilités pour prendre de flanc l’armée ennemie, reprit Calderan. Les seuls patrouilleurs ayant poussés assez loin dans les terres sont ceux d’Aktaïr. Les autres tournent autour du campement, prêt à donner l’alerte. »

« Ah bon, répondit Aktaïr. On a pu arriver au camp sans être intercepté. Si en plus de ne pas chercher nos adversaires, ils ne nous protègent pas efficacement, on file vers un succès indéniable. »

« Cessez cette ironie inadéquate pour la situation, coupa la voix mystérieuse. Calderan, où en êtes-vous ? »

Aktaïr voulut répondre mais Calderan lui fît signe de se taire et répondit à la question.

« Les principaux régiments étrangers sont avec nous. Les Chraciens nous ont d’ailleurs bien aidés en nous rejoignant de suite. Ils n’apprécient guère le comportement attentiste d’Enallion. La milice est commandée par de jeunes officiers. Ils suivent Enallion parce qu’il est le chef désigné. En cas de mort de ce dernier sur le champ de bataille, leur ralliement posera problème. Les ailes de cavalerie des Heaumes d’Argents, ainsi que les Ellyriens et les auriges de Tiranoc sont avec nous. De nouveau, c’est le risque de combattre sur des murailles et le manque d’initiative d’Enallion qui les poussent vers nous. Evidemment, on ne doit pas espérer voir les Maîtres des Epées nous rejoindre. »

« Les Vétérans d’Anlec vous soutiennent, même si cela n’est en rien officiel pour le moment », reprit Scytil.

« Et en cela nous vous remercions. Votre présence et vos actions seront une référence pour les autres miliciens. Ils vous suivront en cas de doute. »

« Enallion est loin d’être aussi incompétent, reprit la voix mystérieuse. Ce n’est certes pas un grand combattant mais il peut anticiper bien des choses. C’est un mage de Hoeth… »

« Mais il est incapable de prédire où les druchii frapperont, coupa Aktaïr. On en est à se demander s’il a la moindre idée de ce qui se passe dehors. Qu’il y aille. A tout le moins, l’ennemi sortira pour nous affronter. »

« Si l’ennemi était venu nous affronter directement, il nous aurait déjà rencontré. S’il se cache ainsi, c’est qu’il ne veut pas être vu et qu’il a d’autres plans, reprit la voix mystérieuse. Des idées sur ce qu’ils mijotent ? »

« Rien que nous ne sachions déjà. Les différents éclaireurs nous annoncent entre huit et dix milles druchii. Leur capacité à se dissimuler tend à prouver qu’ils sont moins, commenta Minweïr. Ce n’est pas une force d’invasion mais bien un raid. Les villages ne sont pas pillés, les marchands ne sont pas attaqués. Ce n’est donc pas une battue à esclaves. »

« Ils cherchent donc quelque chose d’autres, reprit Scytil. D’habitude, c’est plutôt l’ile de Khaine qu’ils cherchent à conquérir. La garde maritime n’a rien détecté de ce côté non plus. Que disent les Naggarythes ? »

« J’ai rarement vu des Guerriers Fantômes aussi nerveux. Déjà pour les trouver, il faut bien chercher dans le campement. Ils se déplacent toujours en groupe, ce qu’ils ne font quasi jamais. Quand on leur demande ce qui ne va pas, ils dégainent leurs dagues avant de répondre on ne pleut plus succinctement.», ajouta Minweïr.

« Je veux parler à un de leurs chefs, ordonna Calderan. Je veux connaître le pourquoi de leurs craintes. Minweïr, trouvez-les ! »

« Inutile, répondit la voix. Enallion les a déjà mandés et ils ne sont pas venus. Lorsque ce dernier s’est déplacé lui-même, la réponse fût trop brève. Vous n’obtiendrez rien de mieux de leurs parts. »

« Il faudra bien qu’ils collaborent, rétorqua Calderan. Je ne suis pas Enallion. »

« Il ne reste pas moins que si les Naggarythes voulaient parler, ils l’auraient fait. Ici, ils ont fait le choix du silence. Et cela me fait bien plus craindre une mauvaise surprise que s’ils parlaient, dit la voix. »

« J’irai leur parler, répondit Aktaïr. J’ai de la famille naggarythe par mon père. Cela les aidera peut-être à parler. »

« Et bien, qu’attendez-vous alors, chevalier ? », trancha Calderan.

Aktaïr les laissa à leur discussion, traversa une partie du campement des Princes Dragons et se dirigea vers les tentes des Naggarythes.

Bien qu’ayant du sang naggarythe par son cousin Finrellion, engager une discussion avec ces elfes au caractère ombrageux demandait de la volonté. Le noble calédorien ne fût donc pas surpris quand la garde lui intima l’ordre de ne plus bouger et de décliner son identité.

« Je viens en paix et au nom du Haut Prince Calderan. Je suis Aktaïr Derch Brlae, fils d’Allarion, seigneur de Tor Aesurii et de Dame Inellia, noble de Naggarythe. Je souhaite parler à votre chef. »

La réponse se fît attendre. Pourtant, Aktaïr se doutait qu’au moindre signe suspect de sa part, il se retrouverait percer de plusieurs flèches. L’idée ne l’enchantait guère mais il avait connu pire situation. Il était Calédorien, il n’avait rien à se reprocher et la mort ne lui faisait pas peur.

« Suivez-moi, finit-il par entendre ». Un garde apparu derrière une toile. Le noble avait pourtant une bonne vision mais seul le premier mouvement du garde put lui indiquer sa position.. Il arriva rapidement devant une tente, identique à celle des autres.

« Avant d’entrer, confiez-moi toute arme que vous portez. Si vous pénétrez dans cette tente armé, c’est la mort que vous recevrez. »

Aktaïr sortit sa dague de son fourreau et la planta dans un des montants.

« Si ma lame quitte ce poteau, c’est son porteur qui trouvera la mort, aussi vrai que je suis un Fils de Caledor. »

Les deux elfes se toisèrent. Visiblement, l’arrogance était un trait de caractère commun à ses elfes. Pourtant, dans les yeux de l’autre, chacun sut qu’il n’y avait là aucune fanfaronnade. Ce fût au dernier moment qu’Aktaïr lâcha son miroir naggarythe pour entrer dans la tente.

Cette dernière était dépouillée. Pas de meuble, pas d’endroit où se cacher. Juste deux coffres, un trépied d’où une lampe illuminait pauvrement l’intérieur. La place pour deux lits, de la vaisselle sur les coffres mais pas de couvert.

« De vrais paranoïaques », pensa Aktaïr car il n’y avait qui ne puisse d’arme.

« Pauvre lieu pour de pauvres elfes à la recherche de l’accomplissement de leur vengeance. »

Le Caledorien se retourna et vit une elfe de haute taille, large d’épaule et d’une pâleur de peau qu’on aurait cru voir un spectre. Pourtant, dans son regard brûlait la haine et la froideur d’une guerrière déterminée.

« Madame, je me présente avec respect devant vous. Je parle au nom de Calderan, Haut Prince de Caledor et … »

« Soyez bref, je vous prie, coupa l’elfe. Je n’ai que peu de temps à vous accorder et je n’aime guère les civilités obséquieuses. Si je vous reçois, c’est parce que un de mes hommes me certifie sur son sang la véracité de voter lignée. Parlez donc sans détour. »

« Soit. Calderan n’a pas confiance en Enallion ni en sa manière de gérer le conflit en cours. Selon lui, nous sommes trop attentistes. Mais nous ne prendrons pas le pouvoir par la force. En cas de défaillance, nous espérons vous voir vous rallier à son commandement. »

« Soyons pragmatique : la question ne se pose pas. Enallion agit avec prudence. Nous ne savons pas où se trouve l’ennemi. »

« Exact, coupa Aktaïr. Mais vous en avez une petite idée. Plus aucun de vos hommes, quand on les aperçoit, ne se déplace seul. Le surcroit de prudence ne laisse certainement rien supposé de bon aux observateurs. Visiblement, vous craignez quelque chose. Quoi ? »

« Vous êtes direct, Prince Dragon. Je vous répondrai ceci : Un elfe n’est jamais aussi bien caché que parmi d’autres elfes. Si les druchii sont cachés, c’est qu’ils sont parmi nous. Où ? Je ne sais. Pourquoi ? Je l’ignore. Le représentant du Conseil Caledorien devrait le savoir. »

« Calderan l’ignore, retourna Aktaïr ».

« Calderan fait partie de la caste des Monteurs. Il sait bien plus qu’il ne veut le dire. Sinon, un représentant direct du Conseil Caledorien ne serait présent en ce moment sous sa tente. »

Perturbé par ces révélations, Aktaïr mit du temps avant de pouvoir reprendre la conversation.

« Cela ne nous aide guère. »

« Alors, passons aux suppositions. On ne trouve pas l’armée druchii mais elle est pourtant toujours là. Logiquement, on n’en déduit que les Druchii s’infiltrent pour le moment parmi nous. Pourquoi ? Je dirais qu’une série d’évènements vont nous désorganiser. Pendant ce temps, ils se rassembleront pour nous attaquer par surprise, à l’endroit qui nous fera le plus mal. »

« Paranoïa que voilà. Ce n’est pas une manière honorable de mener la guerre. »

« Vous êtes bien un Caledorien. En territoire ennemi, loin de toute base de soutien, loin de tout renfort, sans l’appui de la population et en sous-nombre, vous laisseriez l’initiative à l’adversaire ? Ce n’est pas de l’arrogance mais du suicide. Notre adversaire est pour une fois bien plus rusé que cela. Il nous connaît. De deux choses l’une : où il agit comme je viens de vous le dire, où ses troupes sont là pour couvrir autre chose. Rapportez ceci à Calderan. Dans les deux cas, il faudra être prêt à agir rapidement. »

« C’est de preuves dont nous avons besoin. Pas de supputations ! » lança Aktaïr.

« Vous savez où chercher maintenant. Il ne reste plus qu’à trouver. L’entrevue est terminée »

L’elfe se leva, imitée en cela par le noble. Aktaïr aurait voulu la suivre pour continuer la discussion mais à peine sortit-il de la tente que deux gardes l’arrêtèrent et le reconduisirent vers la sortie du campement. C’est donc ainsi qu’Aktaïr se rendit chez Calderan pour y faire son rapport. Pour sa sécurité personnelle, Aktaïr préféra se taire sur le passage « émissaire du conseil ». Le Haut Prince fît peu de commentaires et congédia Aktaïr, non sans lui demandé de se tenir prêt à partir en opération. Aktaïr quitta son commandant, le laissa dans ses pensées. Une fois sous sa tente, le jeune caledorien se prépara à une courte nuit.

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condamne à 24 heures d’enfermement dans vos quartiers pour votre insubordination à Enallion. Si vous avez bes

C'est quoi ce 24 là ? :P

distance de 6 jours de marche, pas

Re belotte ! :P

Les autres tournent autour du campement, prêt à

prêts

Si l’ennemi était venu nous affronter directement, il nous aurait déjà rencontré. S’il se cache ainsi, c’est qu’il ne veut pas être vu et qu’il a d’autres plans, reprit la voix mystérieuse. Des idées sur ce qu’ils mijotent ? »

Les dragons, les dragons, les dragons :( !!!

répondre on ne pleut plus succinctement.»,

Comme dans pleuvoir ? :wink:

Bon ben un bon passage ! Toujours aussi arrogant :P Limite sa punition me fait envie :D Alors on apprend quand même plus sur ce qui se passe avec les Druchi. Ils font un cheval de troie sur la durée si j'ai bien compris. Mais n'ont ils pas des signles physiques particuliers qui pourraient les démasquer :D ? :wink: Bon allez, suite là, je trépigne d'impatience !

@+

-= Inxi =-

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Arghh, j'avais pas vu les chiffres. Bon, on continue?

/****/

C’est un Ellyrien qui tira Aktaïr hors de ses pensées. Cela faisait plusieurs jours qu’ils chevauchaient à nouveau dans les plaines d’Anlec. Mais cette fois-ci, ils contrôlaient et interrogeaient systématiquement les caravanes, les voyageurs et autres marchands. Certains venaient même de Tor Achare. Là-bas, la tension était à son paroxysme. La non-venue de la guerre, la mobilisation des forces et le retour des troupes envoyées avaient fini par lasser la population.

« Ils sont en ordre, Seigneur. », reprit l’Ellyrien.

Aktaïr restait fasciné par la beauté de la jeune elfe. Elle paraissait farouche, orgueilleuse et excessivement sure d’elle. Une assurance magnétique émanait de ce visage.

« Seigneur, réessaya le patrouilleur. Peuvent-ils continuer leur voyage ? »

« Oui, qu’ils poursuivent », finit par répondre Aktaïr, d’une voix un peu perdue. Il aurait été prêt à escorter cette caravane jusqu’à Anlec. Cette dernière s’éloignant, il finit par reprendre ses esprits… et remarqua les sourires en coin des patrouilleurs.

« Poursuivons, ordonna-t-il. » et il lança son cheval sur la route de Tor Achare, suivi de suite par ses cavaliers.

Le soir, le feu de camp enterré projetait quelques ombres furtives de la petite troupe dans le bois où ils s’étaient installés. A l’écart de la route principale, les chevaux pouvaient se reposer et les elfes soufflaient après un de ces journées monotones.

Alors que les deux premiers veilleurs de garde se préparaient pour leur quart, Aktaïr restait à fixer les flammes mourantes. Après un moment, il consentit à y jeter encore un peu de bois. S’enveloppant de sa cape, il tomba de sommeil.

C’est en sursaut qu’il se réveilla. La nuit avait fini par envahir le campement de fortune. Les chevaux avaient disparu, le feu était froid. Les gardes n’étaient plus à leurs postes. Cherchant tout autour de lui, il ne voyait pas de traces de lutte, ni de départ. Rien.

Rien. Tirant son épée, se collant dos à un arbre assez épais, il scrutait les ombres. Rien. Pas un bruit, pas un souffle de vent. Levant la tête, il vit la lune.

« Sainte Isha, protège-moi des Ténèbres ! » fût ses premières paroles.

Le temps passait et il finit par se rendre compte qu’il était seul dans ce bois. Tout seul ! Même son cheval avait disparu.

« Les traitres, ils m’ont abandonné. »

Regroupant tout son courage, Aktaïr finit par prendre la décision de rejoindre le bord de la route, à la recherche de traces de ces patrouilleurs déserteurs. Avec la prudence d’un prédateur nocturne, l’elfe avança à pas feutrés dans le sous-bois, cherchant d’éventuels agresseurs embusqués.

Mais au fur et à mesure qu’il approchait de la route, l’air devint de plus en plus frais. Une lumière rougeâtre perçait à travers les feuillages. Levant à nouveau la tête vers les cieux, il constata que la lune était devenue rouge sang.

« Par Isha, quel est ce maléfice ? »

La main du guerrier sera plus fort le pommeau de son épée. Il commençait à transpirer. Tout cela n’était pas normal.

Mais ce fût la stupeur et l’effroi qui submergèrent le Caledorien lorsqu’il sortit de l’orée du bois. La campagne était en feu, les corps démembrés ça et là, des têtes sur des piques. La vision cauchemardesque le fît vomir. Il avait vu beaucoup de choses, il avait vu et participé à la bataille de Tor Aesurii mais seule une barbarie et une sauvagerie sans nom pouvait expliquer ce spectacle. Sans qu’il s’en rende compte, les larmes coulaient de ses yeux.

Des bruits de bottes, des cris hystériques se firent entendre sur sa droite. Ils approchaient. Se redressant, l’elfe vit l’armée druchii avancée vers lui. Déjà, le ciel se remplit d’harpies à la recherche de proie. Deux d’entre elles virent Aktaïr et se jetèrent dessus. L’elfe vit clairement l’attaque, sortit sa dague et se prépara à recevoir la charge de ces deux abominations. Au moment où la première s’apprêta à se saisir de lui, il fit un rouler-bouler, esquivant ainsi cette attaque. La seconde, emportée par sa charge et son avidité de carnage, percuta la première. Aktaïr s’était déjà relevé, fît volte-face et décapita la seconde harpie d’un coup de taille ajusté. Tournant sur ses jambes, il planta son épée à travers le corps maintenant sans vie, tuant par la même occasion la première harpie bloquée sous la deuxième.

Sortant dans un suintement écœurant son épée de ce fourreau de cadavres, Aktaïr jeta un coup d’œil à la recherche d’adversaires. Ce bref combat avait permis à des lanciers et des furies de se rapprocher de sa position. D’ailleurs, il constata rapidement qu’il était cerné. La fuite était la seule solution raisonnable… mais pas pour lui. Au vu l’ampleur des dommages, Enallion et tous les autres seraient rapidement prévenus.

Le premier lancier arriva et tenta de percer l’Asur. Celui-ci para le coup avec sa dague et repoussa le guerrier d’un violent coup de pied dans le bouclier. Avant que ce dernier ne toucha le sol, l’épée d’Aktaïr lui tailla mortellement chair et os de la poitrine.

L’Asur se retourna pour apercevoir la seconde charge : trois lanciers faisant bloc, en position défensive. Nul doute que d’autres se dépêcheraient de les rejoindre. Mais un violent coup dans les reins projeta le noble sur les lances de ces derniers. S’il put en éviter deux, la troisième se prit dans un plis de sa cuirasse et trouva son flanc. De douleur, Aktaïr frappa si violemment que son coup d’épée fendit le bouclier et le casque du druchii. Aktaïr sentit une main s’accrocher à sa gorge et fût tirer vers l’arrière. Il s’étala de son long. Sous la lourdeur le la chute, il perdit ses armes.

Il vit une furie au corps pâle se pencher vers lui, une longue dague brillante en main. Il vît la haine sur ce visage. Ce visage… qu’il reconnut : la jeune elfe qui l’avait subjugué la veille. La violente douleur dans sa poitrine, la dague découpant son thorax, la mort donnée par cette femme …

Le noble se réveilla en sursaut, les mains sur son buste, cherchant à retirer le morceau froid de l’acier qui se trouvait en travers de ce dernier… Son regard parcourant tout autour de lui à la recherche d’un signe, le souffle court. Il vit les corps dormants de ses compagnons, il vit les deux gardiens montant la garde, il sentit les braises du feu à moitié mort lui redonner un peu de chaleur, il entendit le bruit de la forêt et des chevaux attachés.

Mais surtout, il était vivant, avec un arrière-goût amer dans la bouche… Il savait où trouver un druchii vivant et il l’attraperait. Cette certitude, il ne savait pas d’où il la tenait. Mais dans quelques heures, il mettrait la main sur ces traîtres.

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et les elfes soufflaient après un de ces journées monotones

une

Mais surtout, il était vivant, avec un arrière-goût amer dans la bouche… Il savait où trouver un druchii vivant et il l’attraperait. Cette certitude, il ne savait pas d’où il la tenait. Mais dans quelques heures, il mettrait la main sur ces traîtres.

MOUHAHAHAHHA :clap: Je m'en doutais un peu que c'était qu'un rêve ^^ En fait, au départ, l'abandon aurait pu être une explication qu'il soit seul au réveil mais quand ensuite on apprend que c'est la bataille, on a ce coup-ci aucune explication sur le fait qu'il n'ait pas été réveillé et ce seul point là m'a fait douter. Je sais pas si tu trouveras un moyen de l'esquiver si tu veux le retoucher :-|

Sinon la suite !!!

@+

-= Inxi =-

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Guest Kroxigor

Toujours aussi bien.

Le coup du rêve je l'ai repéré tout de suite tellement je trouvais ça gros: des compagnons d'armes qui l'abandonnent, une armée qui arrive pile à ce moment-là...

Par contre, je trouve que l'arrogance d'Aktaïr s'est tranformée en colère. Il n'a plus un regard tellement hautain, c'est plus quelque chose de cruel qui se développe en lui.

Allez, faut continuer à cette vitesse :clap:

La suite

Kroxigor

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  • 2 weeks later...
Les nôtres sont en manque d’information. Si aucun

informations, je dirais.

Bon un bon chapitre sinon ! Quand je suis arrivé dans la section et que j'ai vu que trois textes avaient été remonté, je me suis dit que j'allais avoir de quoi lire et que c'est pas aujourd'hui que je pourrai terminer mon chapitre puis en fait, j'ai juste eu le tien à lire et comme il est bien, je me suis jeté dessus !

Alors mes premières impressions sont bonnes, un bon passage et tout. Après je me demande juste comment cela va influencer. Est ce que cette victoire va pas faire en sorte qu'il va recevoir plein de compliments et perdre son arrogance ? Est ce qu'on va lui reprocher des fautes ( meilleure option :'( )

Allez suite !

@+

-= Inxi, et son dragon en fait ? :'( On le reverra ? =-

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J'ai surtout et avant tout voulu apporter un peu d'action dans le texte, lui donner un passage un peu plus baston après une longue histoire. J'espère que les lecteurs ont bien pu visualiser les scènes de baston grâce aux détails, que le rythme est suffisant pour captiver du moins un peu.

Maintenant, pour le dragon, ... peut-être :'( (mais mon idée est déjà faite)

La suite s'écrit mais pas aussi facilement que je le voudrais. La gestion des prisonniers et l'implication est assez difficile à écrire: les pertes sont importantes (Au vu de sa manière de combattre, réaction des Ellyriens ? ), il faut retourner à Anlec (avec des blessés et des prisonniers), faire parler les druchii, le fait qu'il soit Caledorien ne jouera pas en sa faveur (et en plus, de la faction adverse à Enallion) et son arrogance. Bref, toute une série de choses à écrire, à rendre aux lecteurs sans pour autant dévoiler totalement la trame de l'histoire (qui devrait apporter quelques surprises, j'espère).

Voilà.

Aktaïr

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Guest Kroxigor

Un bon chapitre d'une bonne histoire. Ce chapitre de combat est le bienvenue après un long moment sans action.

J'espère que les lecteurs ont bien pu visualiser les scènes de baston grâce aux détails, que le rythme est suffisant pour captiver du moins un peu.

Même très bien :crying:

Bref, toute une série de choses à écrire, à rendre aux lecteurs sans pour autant dévoiler totalement la trame de l'histoire (qui devrait apporter quelques surprises, j'espère).

Effectivement ça en fait des choses à écrire!

Maintenant, pour le dragon,

Il est vrai qu'on en a pas entendu parler depuis...houlà, longtemps :P .

Mais sinon, la suite au plus vite !!!!!!!!!!!!!!! :clap:

Kroxigor

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Suite ... et petite explication: charrueur de champ est une insulte adressée aux mages car, lorsqu'ils sont novices, ils aident les paysans en montrant leurs maitrise des vents de magie (voir LA HE, version 6).

Maintenant, bonne lecture.

/***************************************************************************************/

Retravaillé plus bas ...

/***********************************************************************/

Tant que j'y suis, quelques chiffres sur le texte:

La version word contient 195635 caractères, espace compris. Ce qui, sur des feuilles de 11 cm sur 18, avec une police d'écriture Times New Roman et des marges de 1,5 cm tout autour représente 133 feuilles. Comme je suis assez fier de mon texte, je voulais partager ceci avec vous. Aussi parce que cela fait longtemps que je bosse sur ce texte, que j'aime toujours autant travailler dessus et que vous me lisez toujours.

Encore merci à vous.

Petite question subsidiaire: Est-il suffisamment bon que pour être publier par un éditeur (genre Bibliothèque Interdite)?

Aktaïr

Edited by Aktaïr
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Le Furie en premier suivi d’un Prince Dragon

la Furie

dan s les prochaines décennies. Surtout devant d

typo

qui a rallier notre peuple

rallié

La version word contient 195635 caractères, espace compris

Moi, 1 332 583 :wink: Padawan :D

Comme je suis assez fier de mon texte, je voulais partager ceci avec vous. Aussi parce que cela fait longtemps que je bosse sur ce texte, que j'aime toujours autant travailler dessus et que vous me lisez toujours.

Nous aussi !!

Petite question subsidiaire: Est-il suffisamment bon que pour être publier par un éditeur (genre Bibliothèque Interdite)?

J'envie de dire que oui mais après, je sais pas vraiment comment ils vivent l'appropriation de leur monde par un auteur étranger à chez eux. Donc tu peux essayer, si ca se trouve, tu ouvriras une brèche pour les auteurs talentueux. Ensuite, je pense pas que tu puisses sortir de cette édition tant tu es dans le monde de warhammer. Sur les autres maisons d'édition, tu vas te heurter aux copyright !

Pour l'histoire, c'est toujours aussi bien. Finallement, la friction vient des patrouilleurs eux même ! Ce qui en soi, se comprend ! J'aimerais pas non plus que quelqu'un dans un char d'assaut me demande de charger à ses côtés alors que je suis en vélo X-/ ( Quelle comparison ! )

Tu aurais pu pimenter le voyage mais c'est un choix, c'est pas vraiment un problème :lol: Ca m'a juste surpris de passer quatre jours d'un coup ;)Bon bah... vivement la suite !

@+

-= Inxi =-

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