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Maximilian Draken; Livre I: Deux Ennemis


Poupi

Messages recommandés

Bon la longueur du texte là... Tu te rends compte qu'il tient dans moins d'un écran. Pour une introduction ça passe mais pour un texte, on le finit en deux coups d'oeil. Heureusement chaque fois on apprend deux trois trucs sinon... ^_^

Bon donc un grand dialogue où il déserte pour rejoindre un ordre qui le menera surement a la rencontre de son ennemi héréditaire.

Suite :D

@+

-= Inxi =-

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- Ma famille porte ce nom depuis que mon ancêtre Thomas Draken tua un dragon il y a trois siècles. Est-ce que votre ordre aurait un rapport avec les dragons ?

- Vous verrez en temps voulu, répliqua Luthor. Maintenant… dîtes-moi ce que vous pensez de la menace du Chaos.

Maximilian fut cette fois ci choqué par la question.

- Comme tout le monde, je suppose, répondit-t-il sur le ton de la méfiance. Je pense que le Chaos est un péril imminent qui doit absolument être stoppé.

- Par n’importe quel moyen ?

- N’importe lequel.

- Je suis tout à fait d’accord avec vous, approuva Luthor. Mais tout le monde n’est pas de cet avis. Certains prêtres, par exemple, prétendent qu’il ne faut pas employer n’importe quelles armes contre le Chaos, quitte à ce que la lutte soit plus difficile.

- Je suppose qu’il s’agit-là de théologiens scribouillards et bureaucrates, siffla Maximilian. Qui sont tellement plongés dans leurs livres qu’ils en perdent tout sens de la réalité.

- Là encore, nous sommes d’accord, répondit le mystérieux chevalier. Vous seriez donc près à acquérir une grande puissance, quitte à ce que cela déplaise au clergé ?

- Tout à fait, affirma Maximilian.

- Eh bien réjouissez-vous, Sire Draken, car cette puissance va vous être accordée aujourd’hui.

Le groupe jaillit brusquement des sous-bois pour déboucher dans ce qui semblait être les ruines d’un village détruit depuis plusieurs siècles. Les montures bifurquèrent vers une petite colline au sommet de laquelle se trouvait un petit cimetière. Elles y pénétrèrent et laissèrent leurs cavaliers devant un petit mausolée. Tous mirent pied à terre.

- Qu’allons-nous faire en ce lieu lugubre ? grinça Maximilian.

Luthor parut désapprouver cette remarque.

- Les cimetières ne devraient pas être considérés comme des lieux lugubres. Ils sont au contraire de glorieux monuments de commémoration de nos morts et de nos… lignées.

Les chevaliers écarlates retirèrent alors leurs casques, et Maximilian put enfin voir leurs visages. Luthor était mince et athlétique, et portait une fine moustache aristocratique. Ulrich était large et carré, et une immense barbe lui barbouillait le visage. Le troisième cavalier était assez maigre, mais ses yeux brillaient comme ceux d’un chat et lui donnaient un air inquiétant. Quand au dernier cavalier, s’était une femme à l’air autoritaire, ses longs cheveux blonds coiffés en chignons. Son armure empêchait Maximilian d’évaluer ses formes.

Les cinq chevaliers se rapprochèrent du mausolée puis Luthor déclama d’une voix forte :

- Que l’initiation commence !

Les quatre chevaliers rouges ôtèrent alors leurs armures et Maximilian, prit par un tourbillon de pulsions excitatrices, les imita. Luthor, qui semblait jouer le rôle de maître de cérémonie, se tourna vers le mausolée (Maximilian put alors lire le nom qui était inscrit dessus : « Luthor Hassen, 2007-2078 ») et ouvrit un petit placard dissimulé dans la pierre, puis en tira un long couteau de cérémonie. Il se tourna vers la petite assemblée.

- Que ceux qui font déjà partie de l’Ordre découvrent leurs poitrines ! déclara-t-il à nouveaux d’une voix forte, avant de s’exécuter avec ses trois compagnons.

Puis il se tourna vers un Maximilian stupéfait qui essayait de ne pas trop regarder les seins ronds de la jeune femme.

- Les membres de notre ordre se considèrent comme frères de sang, expliqua Luthor. C’est pourquoi il est coutume que chaque initié s’abreuve du sang des anciens.

Il montra l’exemple en se profonde entaille dans la poitrine, d’où jailli un sang carmin presque trop brillant.

- Bois ! ordonna-t-il.

Maximilian avança dans un état second, se courba vers le torse musclé de Luthor et s’abreuva du liquide sanguin. Puis il se releva les lèvres encore mouillées de sang frais vers le visage du maître de cérémonie, qui souriait d’un rictus diabolique. Luthor passa ensuite le couteau à la jeune femme, qui inscrivit un tendre arc de cercle entre ses deux seins. La sang perla à nouveau et Maximilian y plongea ses lèvres, essayant de ne pas penser aux formes de la jeune femme. Cette dernière passa ensuite le couteau à Ulrich, qui se déchira sobrement la poitrine d’un air dédaigneux. Maximilian lécha rapidement la plaie, avant de se tourna vers le dernier chevalier, qui se marqua une profonde entaille, comme pour montrer qu’il n’avait pas mal. Maximilian s’abreuva à nouveau de liquide carmin, puis se releva vers Luthor.

- A genoux, Maximilian.

Le chevalier obéit et courba la tête, s’attendant à être adoubé à l’aide d’une épée. Ce ne fut cependant pas la froideur du métal qu’il sentit, mais la chaleur des lèvres de Luthor qui descendirent le long de son visage, s’attardant près de son oreille en murmurant :

- Sois le bienvenu, Maximilian… dans l’Ordre des Dragons de Sang !

Maximilian sentit alors deux canines pointues s’abattre sur sa gorge.

Modifié par Poupi
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Waz avait raison, ce sont des vampires. Tes textes sont toujours très courts mais, si tu aimes écrire comme ça... Bon bah c'est très bien ^_^ . Je suis pas calé question vampires mais je crois que Maximilian va en devenir un :) . Bravo.

Hexeoclann.

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Ben pas mal celui-là !

On sent qu'il se fait bien manipuler par le jeu de questions réponses. Par contre, il faudrait surement que tu donnes une explication sur le fait qu'il les obéit au doigt et à l'oeil. Parce qu'il n'y a pas de raison pour qu'il boive du sang, même dans un état d'excitation.

Bon ben il devient un vampire en fin de compte donc il va peut etre par retourner dans les profondeurs de la terre tout de suite tout de suite ! Voyons comment se profile l'histoire à partir de maintenant vu qu'une nouvelle trame doit forcement apparaître à partir de là ! Suite !

@+

-= Inxi =-

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Chapitre 2 : Le château de Halfgraffen

Ostermark. 2501.

Dans le petit village de Halfgraffen, tout le monde connaissait le Chevalier Carmin.

Il s’agissait d’un mystérieux guerrier, protégé d’une lourde armure rouge (d’où son nom), avec pour toute arme une épée qui semblait très âgée. Il venait au village dès qu’un péril le menaçait : ainsi, quelques années auparavant, il s’était battu en duel contre un puissant Minotaure dédié à Khorne, et l’avait vaincu avec une facilité déconcertante. Le Chevalier (qui n’avait par ailleurs pas de monture) ne demandait rien aux villageois, comme si combattre était une récompense suffisante pour lui. Lors que des bandits sévissaient dans la région, il les attrapait toujours pour les emmener on ne savait où, mais on ne les revoyait jamais. Certains disaient qu’il se terrait dans le château de Halfgraffen, une ruine située à quelques kilomètres. Bref, les villageois considéraient ce mystérieux personnage qui était entré dans le folklore local avec un mélange de respect et de crainte.

De tous les habitants du village, la jeune Louisiana était celle qui était le plus sensible à ce personnage mystérieux. Ce n’était qu’une jeune paysanne de dix-sept ans, mais elle savait manier correctement l’épée, à force d’entraînements intensifs et de leçons données par des voyageurs en transit. Elle était relativement belle, mais son manque de féminité dans son comportement et son romantisme débridé qui la faisait rêver d’un jour où le Chevalier Carmin l’emmènerait dans sa résidence au fond des bois l’avaient petit à petit exclue socialement. La plupart des habitants du village l’aimait bien, mais préférait ne pas trop la fréquenter, comme s’ils avaient peur que ses bizarreries soient contagieuses. Cependant, une seule personne détestait vraiment Louisiana : une jeune fille de son âge nommée Ingrid. Ingrid était de celles qui ont un besoin vital d’être remarquées, d’être au centre de l’attention générale. De fait, elle était plutôt bien aimée, voir courtisée, car il s’agissait d’une superbe jeune femme. Mais Ingrid n’en pouvait plus de voir les sourires amusés et sympathiques qui s’affichaient sur tous les visages lorsque Louisiana était dans les parages, elle était jalouse de la fraîcheur enfantine qui émanait de la jeune fille. Louisiana, elle, ne laissait rien transparaître, mais elle souffrait beaucoup de l’hostilité d’Ingrid, et se prenait parfois à lui imaginer mille châtiments plus atroces les uns que les autres.

Ce jour-là, un personnage de haute importance pour le village venait d’y pénétrer. Il s’agissait d’un prêtre de Morr venu réoccuper le temple local, abandonné depuis des siècles. Le soir venait de tomber et les villageois avaient organisé un grand banquet en l’honneur du nouveau venu. Alors que la fête battait son plein, une silhouette rouge sortit des bois avoisinants. Un long silence s’installa autour de la table dressée pour l’occasion : jamais le Chevalier Carmin ne s’était manifesté autrement qu’en temps de nécessité. Le silence dura un certain temps, sous l’œil étonné du prêtre qui ne connaissait pas l’histoire du Chevalier, jusqu’à ce qu’un jeune bûcheron du village ose prendre la parole :

-Messire… il semblerait que vous soyez enfin venu dans notre village pour n’y point répandre le sang ! Daignerez-vous de boire un verre d’hydromel en notre compagnie ?

Il y eut à nouveau un bref instant de silence. Puis le Chevalier répliqua d’une voix laconique :

-Tuez-le.

Cette fois-ci, se fut un silence de marbre qui s’installa autour de la communauté. D’une part, parce que jamais auparavant on avait entendu le Chevalier Carmin parler, et sa voix glaciale avait surpris plus d’un, ensuite parce que le sens de ses propos semblait totalement incongru.

-Tuez le prêtre, répéta le Chevalier.

Les habitants du village commencèrent à se jeter des regards apeurés, ne sachant comment réagir. Brusquement, le prêtre lui-même se leva, l’air énervé.

-Pourrais-je savoir, chevalier dont j’ignore jusqu’au nom, pourquoi ma mort vous serait si agréable ? demanda-t-il d’une voix forte.

-Mon nom ne vous dirais rien, répliqua sèchement le Chevalier. Et sachez que les sermons de vous autres prêtres de m’atteignent pas. Vous ne faîtes que rabrouer le génie des hommes, en les empêchant d’acquérir les talents qu’ils méritent. Depuis les deux siècles que je protège ce village, j’ai été bien plus utile que n’importe lequel de vos dieux soi-disant supérieurs. Aujourd’hui, j’estime être dans mon droit le plus strict en demandant votre vie aux villageois ; cela leur aura coûté moins cher que deux siècles de dîme au clergé, et je suis bien plus efficace que ce dernier.

Avant que le prêtre ait eu le temps de répondre, une voix s’éleva de la foule.

-Il a raison !

C’était Louisiana. Sans crainte, elle s’interposa entre le Chevalier et l’assemblée.

-Cet homme mérite dix fois plus notre respect que le vieillard sénile que nous célébrons ce soir ! Il n’est pas une famille dans ce village qui n’ait aucun membre sauvé un jour par l’intervention du Chevalier Carmin.

Le prêtre porta sur la jeune fille un regard furieux et effaré à la fois.

-C’est donc ce que vous pensez, jeune fille ? demanda-t-il. Eh bien, si vous êtes assez folle ou assez lâche pour frapper un vieillard, allez-y !

Louisiana, l’air tout à fait décidée, dégaina l’épée courte qu’elle portait en permanence sous sa robe. Même le Chevalier Carmin parut surpris. La jeune fille s’avança d’un air décidé vers le prêtre, mais une dizaine de villageois se précipitèrent vers elle et la tirèrent en arrière, tout en lui arrachant son épée. Le Chevalier intervint alors. Dégainant sa propre lame, il s’avança vers la masse en faisant de grands moulinets, de façon à écarter les villageois. Puis il prit Louisiana par le bras, l’arrachant aux villageois, et la ramena doucement en arrière.

-Celui qui fera le moindre mal à cette jeune fille est un homme mort, assura-t-il de sa voix glaciale.

Le prêtre lui jeta un regard furibond.

-Voilà que vous faîtes dans les nobles sentiments ? lança-t-il d’un air bravache. Et si vous veniez vous-même me tuer, comme un brave, au lieu de confier les tâches ingrates à de simples paysans ?

Le Chevalier hésita avant de répondre :

-Je ne peux pas m’approcher de vous.

-Vraiment ? Et qu’est-ce qui vous repousse à ce point ? grimaça le prêtre.

Soudain son visage s’éclaira.

-C’est peut-être ça ? fit-t-il d’un air triomphant.

Et il extirpa de sa bure un petit pendentif en forme de corbeau dont l’œil était symbolisé par une petite pierre violette. Le Chevalier recula d’un pas.

-J’en était sûr ! exulta le prêtre. Vous êtes un démon, une abomination d’outre-tombe !

Le Chevalier semblait de plus en plus hésitant, comme s’il sentait que la situation lui échappait. Il se pencha à l’oreille de Louisiana et lui susurra :

-Dis-moi, petite… qui déteste-tu le plus dans ce village ?

La jeune fille parut confuse un instant puis murmura :

-Ingrid…

Et elle montra la jeune femme du doigt. Encore plus rapide qu’un elfe, le Chevalier courut jusqu’à elle, la saisit par le bras et la tira en arrière, son épée sur la gorge de la paysanne. Nul n’osait bouger. Le Chevalier posa la jeune femme à terre et lu déchira sa robe. Outré, un villageois lui fonça dessus, mais le Chevalier fit un bref moulinet de son bras et le tua avant même qu’il ait conscience de sa mort. Tous les autres paysans s’immobilisèrent aussitôt. Le Chevalier dégaina une dague, puis fit semblant d’examiner la foule.

-Hum… le prêtre est toujours en vie ? Soit.

Il marqua un long sillon le long de la cuisse d’Ingrid, faisant couler un long filet de sang. Les villageois étaient horrifiés et Ingrid gémit de douleur. Le Chevalier entreprit ensuite de déchirer l’autre cuisse.

-Non ! retenti alors une voix.

Le Chevalier tourna la tête et s’aperçut que le prêtre avait désormais un long couteau à viande dans la poitrine, enfoncé par un vieil homme qui gémissait :

-Pitié… rendez-moi ma fille…

Le Chevalier lâcha un petit rire sarcastique avant de balancer la jeune femme vers son père. Puis il se tourna vers l’assemblée.

-Celui qui tentera de me suivre mourra avant d’avoir pu comprendre quoi que ce soit, grinça-t-il.

Il se tourna ensuite vers Louisiana.

-Tu es libre de rester ici, expliqua-t-il, mais je doute qu’ils veuillent encore de toi, pour avoir pris mon parti. Veux-tu venir avec moi ?

Louisiana fit un petit signe affirmatif de la tête et le Chevalier la prit dans ses bras avant de partir dans les bois, aussi rapide qu’un loup. Lorsque les dernières lumières du village se soient perdues dans les ténèbres des sous-bois, Louisiana osa parler à son ravisseur :

-Euh… qu’allez-vous faire de moi ?

-Tu m’as impressionné, répondit le Chevalier. Manier une épée lorsqu’on a ton âge et ta condition sociale est révélateur d’un certain talent. Tu vas donc avoir l’extrême honneur de rejoindre mon Ordre, et tu combattras désormais à mes cotés.

Louisiana se sentit alors transportée de joie.

-Puis-je connaître votre nom ? osa-t-elle même demander.

-Je m’appelle Maximilian Draken.

Modifié par Poupi
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Super :wink: .

Tu m’as impressionner
Impressionné.

J'en avait deux autres mais je les trouve plus.

Mais attends,

C’est peut-être ça ? fit-t-il d’un air triomphant.

Et il extirpa de sa bure un petit pendentif en forme de corbeau dont l’œil était symbolisé par une petite pierre violette. Le Chevalier recula d’un pas.

-J’en était sûr ! exulta le prêtre. Vous êtes un démon, une abomination d’outre-tombe !

Le Chevalier semblait de plus en plus hésitant

Elle est idiote ou quoi (de le suivre) :innocent: .

Bon, en clair, un bon passage. suite.

Hexeoclann.

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La plupart des habitants du village l’aimaient bien, mais préféraient

Tiens une des fautes que j'ai pu voir passer

Bon passage, c'est vraiment le mieux que tu as fait celui-ci. Ca alterne description, dialogue et accion comme il faut. J'aurais cru quand meme que les villageois auraient été plus cool avec le chevalier qui les a protégés. Je pensais que les villageois l'auraient aidé. Surtout après 2 siècles. Soit 5 génération de l'époque pratiquement !

Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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J'aime beaucoup!

Bon, histoire de râler (j'ai des penchants nains), ça fait un peu hollywoodien, le prince (pas très charmant certes) qui vient sauver la belle des griffes des (pas si méchants) villageois.

Mais c'était histoire de râler.

Vraiment, j'aime beaucoup, vivement la suite!.

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ça fait un peu hollywoodien

On a les références culturelles qu'on peut. :wub:

La légende du Chevalier Carmin est toujours racontée dans les veillées du village de Halfgraffen. De nombreuses personnes se souviennent encore de l’enlèvement de la jeune Louisiana et de la mort du père Wilfried. Je n’ai pas de preuve formelle que ce personnage fut réellement Maximilian Draken, mais il est fort probable que lui et le Chevalier Carmin ne fassent qu’un. Il est déjà certain que le Chevalier était un vampire, puisqu’il ne pouvait s’approcher de la relique du père Wilfried. Or, j’ai l’absolu certitude que Maximilian Draken est devenu un vampire. D’abord, parce qu’on retrouve son nom dans des tournois ayant eu lieu plus de soixante ans après sa disparition, et il est impossible à un humain de vivre jusqu’à presque un siècle et de toujours avoir suffisamment de forces pour jouter à un tournoi. Ensuite, parce que lorsque je fouillais le mausolée maudit d’Ostburgad, que je savais être un ancien repère de vampires en ayant torturer un nécromant qui avait cherché à s’attirer leurs grâces, je découvris cinq cercueils, chacun portant un nom : « Luthor », « Ulrich », « Noémia », « Bullface » et surtout « Maximilian ».

Miragliano. Tilée.

Ariano Trivoli s’éveilla doucement. Un rayon de soleil était passé par la fenêtre de la chambre d’auberge où il avait passé la nuit, le sortant de son sommeil. Sur sa poitrine reposait la tête de Louisa, sa maîtresse. Son premier réflexe fut de la réveiller d’un baiser dans le coup. La jeune femme ouvrit doucement les yeux, contempla le visage de son amant, puis sourit en lui disant :

-Joyeux anniversaire…

Ariano sourit à son tour et l’embrassa.

-J’ai été plutôt en forme, pour mon anniversaire, n’est-ce pas ?

Louisa sourit et se leva, sa silhouette parfaite se découpant sur la fenêtre. Elle entreprit ensuite de se rhabiller.

-Tu devrais te dépêcher, ton père ne vas pas tarder à t’attendre, dit-t-elle.

Ariano acquiesça et se rhabilla à son tour. Il appartenait à l’une des plus vieilles familles nobles de la ville, et en tant que tel, il se devait de respecter un protocole des plus stricts : ainsi, son père exigeait de le voir tous les matins à dix heures sonnantes. Louisa, elle aussi, appartenait à une famille patricienne, et les femmes de sa lignée étaient versées depuis des générations dans l’art de la confection des baumes et des philtres. On racontait qu’elles choisissaient leurs époux grâce à des philtres d’amour, mais Ariano savait qu’il ne s’agissait que de vulgaires commérages (ou, tout du moins, ainsi espérait-t-il). Les familles des deux amants étaient parfaitement au courant de leur idylle, mais préféraient faire semblant de ne rien voir.

Il dépoussiéra rapidement sa chemise avant de se préparer à sortir, lorsque sa maîtresse le retint par le bras.

-Ton cadeau, susurra-t-elle.

Elle lui glissa dans la main un petit flacon qui contenait une potion argentée.

-Verse ceci sur la pire des blessures, elle guérira, expliqua-t-elle.

Ariano la remercia d’un léger baiser, avant de sortir dans les rues ensoleillées de Miragliano. Au bout d’environ un quart d’heure de marche, il arriva à la somptueuse résidence des Trivoli. Les gardes le laissèrent passer en le reconnaissant. Il trouva son père dans le jardin, assis sur un fauteuil devant un enclos à chevaux curieusement vide, entouré de divers serviteurs.

-Ah, Ariano, s’exclama le signor Trivoli en apercevant son fils, te voilà enfin ! Prend donc un fauteuil.

Le jeune homme s’exécuta. Il savait que son père ne lui adresserai pas la moindre parole supplémentaire tant qu’il ne lui aurait pas obéi.

-Ariano, reprit son père une fois que le jeune tiléen se soit assis, permet-moi tout d’abord de te souhaiter un joyeux anniversaire. Ce n’est pas tous les jours que l’on fête ses vingt-cinq ans.

Ariano acquiesça en souriant. Son père avait toujours eu un goût marqué pour la grandiloquence.

-C’est pourquoi, continua l’autre, j’ai décidé de t’offrir un cadeau assez spécial aujourd’hui, dont je suis sûr que tu prendras le plus grand soin. Il m’a été offert par plusieurs princes de la ville qui ont du débourser beaucoup d’or pour l’obtenir. Ces idiots ont tentés de me flatter pour que je ne dénonce pas certaines de leurs manœuvres au Conseil de la Ville, mais je ne suis pas du genre à me laisser acheter, même si je ne refuse jamais un pot-de-vin, surtout aussi gros que celui-là… Apportez la bête !

D’un bâtiment en pierre qui serait de remise sortirent alors plusieurs serviteurs, qui tenaient des chaînes à leurs mains. Au bout de ces dernières se trouvait un animal colossal. Il avait le corps, les pattes arrière et la queue d’un cheval mais ses pattes avant, ses ailes et sa tête semblaient provenir d’un aigle monstrueux doté d’un long bec d’une couleur gris acier, et de grands yeux orange. Ses pattes avant étaient pourvues de serres redoutables d’une quinzaine de centimètres de long. Les servants amenèrent péniblement dans l’enclos la créature qui semblait peu consentante, et l’y enchaînèrent.

-Un hippogriffe ! exulta le signor Trivoli, ravi de son petit effet. Des mercenaires ont du le pourchasser très longtemps dans la montagne, et le combat pour le capturer fut rude, d’après les princes qui m’ont fourni…

L’animal semblait très énervé. Il ne cessait de jeter des regards ulcérés de tous les cotés en grognant sauvagement. Le signor se tourna vers un serviteur en armure.

-Capitan Cossimi, en temps que chef de ma garde, je suppose que vous avez le sang-froid nécessaire pour dompter cette créature ?

-Moi ? demanda Cossimi. Enfin, je veux dire… bien sûr, signor.

Il entra dans l’enclos et dégaina son épée. La réaction de l’hippogriffe fut immédiate. Tout se passa alors en un éclair. La griffe de l’animal fendit l’air, Cossimi poussa un hurlement perçant et, une fraction de seconde plus tard, des serviteurs armés de lances repoussaient la bête tandis que d’autres sortaient le pauvre homme de l’enclos. Son bras saignait abondamment. Le père d’Ariano grimaça.

-C’est fâcheux, grinça-t-il. Emmenez cet incapable se faire soigner. Luis, vous êtes mon meilleur garde du corps, je compte sur vous pour calmer cet animal.

Le serviteur massif qui se trouvait à coté du signor eut l’air un peu surpris et effrayé, mais il obéit tout de suite à son maître. Il sauta dans l’enclos et s’approcha de l’hippogriffe qui grogna mais ne bougea pas. Luis marcha lentement et, lorsqu’il fut à porté de griffe de l’animal, il sortit délicatement une lame de sa ceinture et la pointa vers la griffe la plus proche d’un geste défensif. Immédiatement, la bête lui sauta dessus et l’assomma d’un coup de bec sur la tempe. A nouveau, le sang perla. Les serviteurs évacuèrent une nouvelle fois le corps du blessé en éloignant l’hippogriffe. Le signor Trivoli semblait vexé, à présent.

-Père, s’exclama alors Ariano, permette-vous que j’essaye de dompter cet animal ? Après tout, il s’agit d’un cadeau qui m’est destiné.

Le signor Trivoli eut l’air quelque peu décontenancé, mais connaissant la nature impétueuse de son fils, il haussa les épaules.

-Va, répondit-t-il simplement, et puisse ta rapière te protéger de ce monstre.

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Alors,

C'est pas mal mais ça me décois :P . Ca fait trop conte de fée : le jeune et impetueux guerrier qui combat le jour de son annivrsaire un monstre (qui est censé être un magnifique cadeau alors qu'il n'est même pas dressé ) qui le dompte mais qui est blessé et qui utilise une potion magique que lui à donné son amante ( qui est en fait une fée ) pour se soigner :wub: . Bon, OK, j'invente un peu :wub: . Et surtout les meileurs gardes qui ne réussissnt pas à dresser la bête et qui ne meurent même pas.

Bon, sinon, Maximilian qui est en fait Mordras à eut de la chance de devenir vampire car il a ainsi put vivre deux siècles. Comme il était hainneux, il est arrivé dans le monde avant Ariano qui est en fait Trivolus. OK, je suis long à la détente. Je sais pas si tout la monde a suivi mais bon, c'est pas grave :wink: .

J'aimerais savoir si vous êtes d'accord avec moi sur le fait que Louisiana est idiote de suivre Maximilian.

Hexeoclann, qui s'en va vraiment décu par cette partie et qui espère que Poupi fera mieux au prochain texte.

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Bon donc petit chapitre pour découvrir le second personnage à qui il va arriver quelque chose forcement puisqu'il va surement se lancer à la chasse au vampire ( le pauvre ) Sympa le papa qui lui donne un hypo pour cadeau, moi je veux le même pour noël ! Mais en version plus cool.

Sinon moi je pense pas qu'il va user sa potion maintenant mais qu'évidement, il va avoir un lien privilégié avec le zoizo ! Alors chouite ! Parce qu'on veut savoir.

@+

-= Inxi =-

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Pas possible... je pensais qu'il n'y avait que moi pour avoir l'idée de faire des <<"gentils">> vampires, considérant leur don comme une arme contre le Chaos. Bon, cela dit, on a pas choisi la même voie, toi c'est un chevalier et moi c'est un Répurgateur.

Je suis plus ou moins de l'avis des autres, la dernière partie est un peu moins bien que la précédente, mais c'est normal que la qualité soit plus ou moins variable (que ce serait sciant si tous les passages étaient aussi bien les uns que les autres...). J'suis aussi plus ou moins d'accord avec Hexeo' (tu permets que je racourcisse ton pseudo au lieu de l'écorcher ?) à propos de, je ne dirais pas la stupidité mais plutôt la bizarrerie, de la décision de Louisiana. Cela dit, c'est possiblequ'elle ne se rende pas réellement compte de ce que cela suppose (pour elle, être "vraiment" MV correspond sans doute à être un cadavre ambulant dépourvu de toute forme de volonté, et non être un brillant combattant qui nettoye la région depuis deux siècles), étant donné qu'il n'y a pas eu un prêtre de Morr au village puis fort longtemps, et apparement pas de prêtre du tout pour leur rabâcher que MV = trotronul. Surtout si on ajoute dans la balance le fait que de partir avec lui est son unique but depuis bien des années.

SoK, les récits c'est comme le flouffe pourri de GW, il y a toujours moyen de rendre ça plausible en faisant un effort

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  • 4 semaines après...

Désolé pour ce long silence... voici la suite.

Ariano pénétra dans l’enclos et avança doucement vers l’animal grognon. Il se concentra sur les yeux de la bête et remarqua que ces derniers étaient rivés vers la rapière qu’il portait au coté. En observant un peu mieux le corps de l’hippogriffe, il aperçut une entaille profonde au niveau de la patte arrière. Il comprit alors qu’au cours de sa capture, l’animal avait été blessé par une lame et que depuis, il était suspicieux vis-à-vis de toutes les armes humaines. Il porta alors la main à son ceinturon et la bête grogna un peu plus fort. Ariano défit alors son ceinturon et le jeta loin derrière lui, son épée avec. L’hippogriffe sembla surprit, puis reporta son regard suspicieux vers le jeune homme qui avança jusqu’à sa hauteur, avant de se courber. Me mettre à sa merci, songeait Ariano. Lui montrer qu’il est le plus fort. Ce n’et pas plus compliqué que de la politique. Toujours courbé, le jeune patricien avança sur le flanc de l’animal, jusqu’à la patte blessée. Précautionneusement, il sortit de sa manche le petit flacon que lui avait offert Louisa le jour même, et versa quelques gouttes du liquide qu’il contenait sur la plaie. Il y eut un petit bruit de succion, et la blessure ce cicatrisa en quelques secondes. La bête se tourna vers Ariano en grondant, puis observa sa patte. Elle esquissa alors ce qui semblait être un prémisse de révérence envers le jeune tiléen, comme pour le remercier. Ariano caressa doucement le cou brun de l’hippogriffe qui ferma les yeux en poussant de petits grognements approbatifs. Autour de l’enclos, tous étaient stupéfaits de l’aisance avec laquelle Ariano traitait l’animal. Le signor Trivoli s’était même levé pour applaudir son fils. Ce dernier, après une longue hésitation, osa grimper sur le dos de la bête, s’agrippant au cou de l’hippogriffe. L’animal se laissa faire.

-Lâchez-le ! ordonna le jeune patricien d’une voix autoritaire.

Des serviteurs se précipitèrent aussitôt et délièrent les chaînes qui maintenaient la bête au sol. Et soudain, des ailes de quatre mètres d’envergure se déployèrent de chaque côté d’Ariano et se mirent à battre. Ariano eut tout juste le temps de s’accrocher au cou de l’hippogriffe avant que celui-ci ne s’élève dans les airs. Ce n’était pas du tout la même chose qu’un cheval et Ariano sut immédiatement ce qu’il préférait : les ailes immenses qui battaient à ses cotés lui donnaient un sentiment de puissance et de liberté. Les plumes luisantes glissaient sous ses doigts, mais il n’osait pas les serrer plus fort, de crainte de froisser l’animal. Ariano admirait la souplesse de la bête pourtant énorme. Il volait en tous sens dans les airs, montant et descendant au rythme de ses battements d’ailes.

L’’hippogriffe décrivit un large cercle au-dessus de l’enclos puis il piqua vers le sol. Ce fut le moment qu’Ariano préféra le plus. Lorsque la créature baissa le cou, il se pencha en avant avec l’impression de plonger lui-même. Il se cramponna cependant jusqu’à l’instant où il sentit un choc sourd : les pattes sabotées de l’hippogriffe venaient de se poser à terre. Ariano put alors se redresser, triomphant.

-Félicitations, s’exclama son père. Tu as brillamment mérité ton cadeau !

Ariano mit pied à terre et caressa doucement l’hippogriffe le temps que des serviteurs lui passent une corde autour du poitrail.

-J’ai décidé de l’appeler Dqoy, décréta-t-il. C’est un nom elfique signifiant « Triomphant ». Il ne mérite pas moins.

Puis il ajouta, se tournant vers les serviteurs qui emmenaient Nivl.

-Qu’il soit installé dans les plus vastes écuries, et je veux qu’il reçoive l’équivalent en viande de plus d’un veau gras par repas !

Les domestiques hochèrent la tête d’un air obéissant. Ariano se tourna enfin vers son père.

-Père, expliqua-t-il, je ne vous remercierai jamais assez pour ce présent. Je sais que certains rêvent d’une telle monture pendant tout une vie sans être satisfaits.

-Et parmi ceux qui l’obtiennent, commenta le signor Trivoli, rares sont ceux qui s’en montrent dignes avec autant de brio que toi.

Ariano sourit à son tour.

-Je vous remercie. Puis-je aller rejoindre mes amis ? Nous avions prévus de fêter mon anniversaire ensemble.

-Comme si vous ne faisiez pas assez la fête lorsque vous êtes censés travailler pour vos études. Tes années de recalage à l’Université ont du me coûter encore plus cher que cet animal, grommela le père. Va donc ! C’est ton jour aujourd’hui.

Ariano remercia son père, ramassa son épée et sortit dans les rues de Miragliano. Il aimait cette ville, où les bâtiments plurimillénaires cotoyaient les auberges récentes, où les maisons s'empilaient les unes sur les autres suffisamment pour que les voisins puissent se serrer la mains depuis leurs fenêtres respectives et où il existait malgrès tout une harmonie entre patriciens et roturiers, malgrès quelques dérapages de chaque parti.

Alors qu’il empruntait une ruelle, deux hommes se placèrent de chaque coté de son chemin, et le menacèrent de leurs épées tendues :

-Donne ton or, noble seigneur, cracha le premier, ou bien apprête-t-toi à tâter de mon fer !

Ariano se contenta de dégainer sa rapière sans mot dire. Le malfrat qui avait parlé se rua sur lui, mais d’une prise habile, le jeune patricien le fit trébucher sur son compagnon. Le premier malfrat décida de s’enfuir immédiatement (généralement, ses victimes se rendaient sans opposer de résistance), mais Ariano tint le second en respect en lui pointant la lame sous la gorge avant qu’il ai pu tenter de s’échapper.

-Pitié, noble seigneur, gémit le brigand. Je vous supplie de m’épargner.

-T’appétais-tu à m’épargner, toi ? grommela Ariano.

-Vous avez de quoi vous nourrir chaque jour, pleura presque son interlocuteur. Vous aussi seriez poussé au crime à ma place.

Le jeune tiléen hésita un instant, puis rengaina son épée.

-File, crachat-t-il, et estime-toi heureux que je ne te fasse pas bouillir par mon père pour avoir osé s’attaquer à moi.

Le malfrat courut à toute jambes et disparu bientôt dans l’ombre des bas-fonds de la ville.

Oui je sais c'est encore un peu hoollywoodien mais c'est le dernier passage du genre.

Modifié par Poupi
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Salut.

Ce fut le moment qu’Ariano préféra le plus
Un peu lourd. En plus, c'est pas facile de monter un hippogriffe la premiere fois :whistling: .

C'est bien même si c'est un monobloc. Continues.

Hexeoclann.

Modifié par Hexeoclann
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Moi je l'aime bien ce passage.

Le truc qui m'a leplus 'chagriné' dans l'histoire c'est le dernier passage sur l'attaque des brigands. Deja, elle est deux lignes après qu'il quitte son père. Tu pourrais pas rajouter quelques descriptions entre les deux ? On aurait moins l'impression de passer du tout au tout. Sinon la rencontre avec l'hippo est bien, j'aurais pas fait mieux ! Et sa bonté le perdra je suppose, a mort les voleurs ! :whistling:

@+

-= Inxi =-

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  • 5 semaines après...

Hum, mes passages se font de plus en plus rares... c'est po bien poupi...

Voilà la suite:

Chapitre 3 : La dixième flèche Wemid

Ostermark.

Maximilian respira une nouvelle fois le parfum suave de la Confrérie. Ce mélange envoûtant avait été dérobé de nombreuses années auparavant par Luthor à une rivale lahmiane qui s’était installée dans la région. Depuis, la Loge de Dragons de Sang de la région s’en servait à chaque nouvelle initiation, afin d’envoûter le Nouveau-Né et de l’amener à la conversion. Maximilian se souvenait de son propre engouement, le jour où il avait quitté sa vie de mortel, qui avait été jusqu’à le pousser à boire du sang. Lui-même s’en était servi, deux semaines auparavant, pour envoûter la jeune Louisiana. Depuis, cette dernière s’était révélée une apprentie obéissante et prometteuse, qui acquérait lentement mais sûrement les techniques que Maximilian lui enseignait.

Maximilian referma le précieux petit flacon et le rangea dans son écrin. Il se trouvait dans la grande salle du château de Halfgraffen, où lui et ses frères avaient élu refuge. Ils étaient sept, désormais. Au-dessus de la grande cheminée de la salle étaient gravés leurs noms, avec leurs années d’initiation : « Luthor 2078 », « Bullface 2107 », « Noémia 2214 », « Ulrich 2238 », « Maximilian 2301 », « Dorval 2445 » et « Louisiana 2507 ». Dorval et Louisiana avaient encore le statut d’apprenti, Dorval étudiant sous la tutelle de Noémia et Louisiana sous celle de Maximilian.

Le vampire fut tiré de sa méditation par des grattements et des murmures provenant d’une petite porte à l’arrière de la salle. C’était celle qui menait aux souterrains du château, où logeaient les goules qui servaient le confrérie de vampires en échange de nourritures. Satanées bestioles, songea Maximilian. Si elle nous dérange encore pour une question de nourriture… De quoi se plaignent-t-elles ? Comme si elles méritaient mieux que les rats que nous leur donnons !

Il tira son épée, marcha à grandes enjambées jusqu’à la porte, abaissa la visière de son heaume pour se donner un air menaçant (il ne quittait jamais son armure) et ouvrit la porte. Quatre goules se trouvaient face à lui, l’air tout excitées.

-Seigneur, gloussa l’une.

-Bonne nouvelle…

-Bon manger, bon repas…

-Nouvelle chair, nouveau sang…

-Silence ! tempêta Maximilian qui ne supportait pas les petites voix gutturales des goules. Que se passe-t-il ? Vous venez m’annoncer que vous avez trouvé un chaton dans les souterrains ? Eh bien bouffez-le, et fichez-moi la paix !

-Non, seigneur, non…

-Nourriture vôtre, pas nôtre…

-Bon serviteurs penser d’abord au maître…

-Vous vous imaginez que je suis du genre à prendre la même nourriture que vous ? Même votre eau me dégoûte ! Quelque soit l’animal que vous avez trouvé, mangez-le, et cessez de m’importuner !

-Pas animal, seigneur…

-Humain ! Joufflu, et gras !

-Festin !

-Digne de votre altesse !

Maximilian se tut sous la surprise. Que pouvais bien faire un humain dans les souterrains du château ? Il n’aurait eu aucun mal à entrer (le bâtiment était truffé de passages secrets divers permettant de se rendre dans la plupart des localités des environs), mais l’édifice avait la réputation méritée d’être peuplé de créatures s’outre-tombe. Un autre détail turlupinait encore le vampire.

-Pourquoi ne l’avez-vous pas déjà dévoré ?

-Penser d’abord au seigneur, siffla une goule.

Ce furent ses dernières paroles. Maximilian fit un geste précis du bras, et la tête putréfiée de la créature cannibale tomba à terre.

-Je veux une réponse sincère, maintenant, expliqua le vampire d’une voix douce.

Les goules hésitèrent, puis répondirent :

-Armure de métal…

-Lorsque sœur approcher, lui prononcer quelques mots et sœur morte !

-Maintenant elle reposer au fond de nos estomacs…

Maximilian réfléchit. Sans doute un prêtre-guerrier : les sorciers impériaux ne revêtaient pratiquement jamais d’armure. En tout cas, rien qui ne lui soit possible de battre : si l’adversaire était si puissant, il serait déjà entré dans le château. Le vampire était certain d’être un meilleur guerrier que le prêtre, et sa maîtrise des Arts Sombres l’aideraient à contrer les prières de l’ecclésiastique.

-Menez-moi à lui, ordonna Maximilian.

Inutile de prévenir ses confrères. Ils étaient suffisamment occupés et puis Maximilian ne se sentait pas d’humeur à partager plusieurs pintes de sang frais avec qui que ce soit. Les goules l’entraînèrent dans les souterrains du château. Ils empruntèrent un dédale de couloirs obscurs, jusqu’à ce que Maximilian aperçoive la lumière d’une torche. Il fit signe aux goules de reculer, prépara sa lame puis bondit d’une manière féline vers la source de lumière.

Cette dernière était bien un prêtre-guerrier, l’air un peu perdu dans le dédale de couloirs, qui marchait, une torche dans la main gauche et un marteau dans la main droite. L’homme fut surpris en apercevant Maximilian, mais il comprit rapidement à qui il avait à faire. Il murmura quelques mots et un rayon lumineux jaillit de son index, mais le vampire prononça une formule à son tour et un immense rayon violet jaillit de son poing. Les deux rayons se heurtèrent brièvement, mais le celui du prêtre fut rapidement dévié tandis que le violet parvenait jusqu’à l’ecclésiastique, qui fut projeté en arrière. Maximilian se précipita et avant que le prêtre-guerrier n’ai le temps de se relever, une épée lui traversait la gorge.

Maximilian se pencha sur le cadavre frais, planta ses canines dans sa gorge et but de longues pintes de sang à traits goulus. Puis il entreprit de fouiller le corps. Il trouva une dague dissimulée dans une botte, une petite bourse de couronnes d’or, et un ensemble de manuscrits qui semblait divisé en trois catégories. La première feuille était une missive :

Cher Frère Jonas ;

Nos confrères du Culte de Morr nous ont rapporté récemment la mort d’un prêtre dans le village de Halfgraffen, dans l’Ostermark. Le meurtrier serait un certain « Chevalier Carmin », un personnage du folklore local. Il est possible que derrière cette légende se cache une quelconque abomination qui ne voulait pas que la Foi pénètre sur son domaine. Renseigner-vous sur ce personnage au près de la population locale, puis élucidez cette affaire. Nous vous attendons pour votre rapport à Altdorf d’ici un mois. Vous nous montrerez également les manuscrits hérétiques que vous avez trouvés chez le nécromant que vous avez occis récemment.

Votre dévoué

Père Hans

Modifié par Poupi
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Hop, comme les deux autres textes commentés avant, une des ( peu ) nombreuses fautes que j'ai pu voir avant. Faire gaffe à la concordance des temps.

avant que le prêtre-guerrier n’ai le temps de se relever, une épée lui traversait la gorge.

Pour le fond, je trouve ça interessant dans le sens ou ca va surement ammené une nouvelle intrigue mais par contre, je regrette ce combat contre le pretre guerrier qui sert vraiment a rien. Il est vraiment que là pour apporter des parchemins donc limite, faudrait voir si tu pourrais pas trouver un moyen original pour qu'il adquiere ces textes parce que là, ca fait dérisoir et selon moi, il aurait mérité largement plus de descriptions ! Allez suite ! :huh:

@+

-= Inxi =-

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Bon, je ne sais pas si tout le monde a eu le temps de lire l'extrait précedent, mais hop, je profite de mon passage pour balancer la suite:

Intéressant, songea Maximilian. Il semblerait que nous allions bientôt devoir quitter cet endroit. J’espère que les autres ne m’en voudront pas trop.

Les autres documments étaient sans doute ceux que le prêtre guerrier avait dérobé au n"cromant dont parlait la lettre.

Il passa au groupe de feuillets suivant. Il s’agissait de diverses pages arrachées à des grimoires différents, et qui semblaient relater la même légende de différentes façons. A la fin du recueil se trouvait une synthèse d’une écriture décrépie.

Wilhem Tracken était un érudit de la période près-sigmarite. Plus exactement, c’était un prêtre de Taal qui faisait office de sorcier dans une tribu sédentaire du sud de l’Empire. Il était très intéressé par les sciences occultes et entretenait de nombreuses relations avec des magiciens amateurs, sorciers autodidactes, thaumaturges, mages elfes en transit, voir nécromants, devins ou diseuses de bonne aventure et enchanteurs locaux. Finalement, le hiérarque (haut dignitaire du clergé de Taal) le chassa du culte, à cause de ses expériences magiques. Mais Wilhem ne se découragea pas, et finit par dérober un grimoire appartenant à un mage venu d’Ulthuan qui se rendait vers la Tilée. Connaissant l’eltharin, il n’eut guère de mal à comprendre le contenu du livre. En mélangeant ce savoir à ses propres expériences, il parvint à mettre au point un rituel très puissant qui lui permettrait de recouvrer la jeunesse. Il lui fallut beaucoup de temps pour réunir de multiples ingrédients, mais finalement, il les condensa tous en cinq artefacts mystérieux : un grimoire, une bague, un médaillon, une coupe et un diadème. Le grimoire était écrit avec du sang d’homme-bête sur de la peau humaine, la bague était en os (celui d’un vampire) et sertie d’un joyau forgé en Naggaroth, le médaillon avait été dérobé à un Tisseur de Charmes et amélioré à l’aide d’incantations cléricales, la coupe avait appartenu à un Archimage d’Ulthuan et avait été gravée de signes copiés de plaques provenant des citées perdues de Lustrie, et le diadème était jadis celui d’un champion de Tzeentch vaincu par Wilhem qui lui avait ajouté quelques reliques religieuses. Très âgé, Wilhem accomplit son rituel à l’aide d’un jeune apprenti. Tous deux capturèrent un jeune garçon et Wilhem aspira la jeunesse qui était en lui. Toutefois, à force de créer des artefacts si puissants, Wilhem avait sous-estimé la puissance de son rituel : en effet, la jeunesse du garçonnet fut décuplé, et l’apprenti vit son maître rajeunir à toute vitesse, atteignant la force de l’âge, puis la jeunesse, puis l’adolescence, puis l’enfance, puis le stade embryonnaire, avant de disparaître tout à fait. Le garçonnet, lui, vieillit à toute vitesse avant de sombrer en poussière. L’apprenti, terrifié, ramassa les artefacts et s’enfuit vers les terres de l’actuelle Bretonnie, laissant juste le Grimoire Bestial à son frère en lui recommandant de ne surtout pas l’utiliser. Arrivé en Bretonnie, il prit le contrôle d’une tribu humaine à l’aide de son savoir magique et s’y installa. Lorsqu’il sentit sa mort venir, il légua la Bague Vampire et la Coupe Elfique à ses deux fils, puis repartit vers sa terre d’origine, où il voulait trépasser. Mais rapidement, il se retrouva avec le clergé de Taal à ses trousses. Il entra alors en contact avec un Maître des Runes nain et lui échangea le Médaillon Sylvain contre une épée runique, afin de pouvoir se défendre. Finalement, il offrit le Diadème Chaotique à un chef de tribu et ensemble, ils livrèrent bataille contre les disciples de Taal. L’apprenti l’emporta et se rendit sur le lieu où était mort son maître. Il se coucha sur le sol et quitta ce monde l’âme en paix.

Il s’ensuivait une liste de feuilles faisant état des derniers endroits où les cinq artefacts avaient été aperçus.

Sans doute des manuscrits trouvés chez le nécromant qu’a vaincu ce prêtre, songea Maximilian. La jeunesse éternelle était en effet l’un des secrets que recherchaient les nécromants. Bien entendu, lui n’en avait pas besoin : en tant que vampire, il ne vieillissait pas. Cette légende ne lui était donc à priori d’aucun intérêt. Il passa au recueil suivant. Là encore, il s’agissait d’une légende reprise dans plusieurs pages. Maximilian lut la synthèse qui se trouvait à la fin du groupe de feuillets.

Wemid était un elfe qui vécu il y a plus de deux milles ans. Alors qu’il menait une existence paisible dans la forêt d’Athel Loren, dix nécrarques attaquèrent son clan afin de réveiller les corps qui dormaient dans des tumuli près de la forêt. Les elfes parvinrent à les repousser, mais le frère de Wemid tomba dans la bataille. Wemid, furieux, pris dix de ses flèches, les trempa dans de la sève d’homme-arbre en professant d’étranges malédictions, puis demanda à un Tisseur de Charmes de les enchanter. Les flèches acquirent alors la capacité de réduire en poussière tous les morts-vivants qu’elles toucheraient. Toutefois, chacune d’entre elles ne pouvait servir qu’une fois. Durant plusieurs siècles, Wemid parcouru le Vieux Monde à la recherche de ceux qui avaient tué son frère. Il parvint à tuer neuf vampires. Mais le dixième nécrarque lui jeta une malédiction avant de s’enfuir vers le Sud. Sentant sa mort prochaine, Wemid déposa la dixième flèche près d’une grotte, dans les Voûtes, puis retourna en Athel Loren y passer ses derniers jours.

Le nécromant avait ensuite rédigé quelques notes qui donnaient l’emplacement probable de la grotte.

Maximilian fut tout de suite nettement plus emballé : non seulement cette flèche pouvait servir contre lui, et il devait donc éviter que quelqu’un s’en empare, mais lui-même pourrait s’en servir. Un visage s’était affiché à son esprit : le regard méprisant d’Ulrich. Depuis les deux siècles que Maximilian était arrivé dans la Loge, Ulrich n’avait eu de cesse de le rabaisser et de l’humilier. Tous les cinq ans environ, il s’amusait à défier le jeune vampire en duel, riant de son infériorité. En effet, si Maximilian avait montré très rapidement des affinités particulières avec Shysh, le Vent de Mort, qui faisaient de lui un excellent sorcier, il ne pouvait atteindre le niveau d’Ulrich en maîtrise d’arme, car le vampire était plus âgé que lui de plus d’un siècle, et était donc très expérimenté. Maximilian imagina un instant le sourire moqueur d’Ulrich se figé en sentant la pointe de cuivre de la flèche pénétrer dans sa gorge, avant de sombrer en poussière. Il avait pris sa décision. Il dissimula les deux liasses de documents dans son armure, avant de se rediriger vers le château. Sur son chemin, les goules le regardaient d’un air apeuré.

-Allez donc bouffer cette carcasse, vermines, grommela le vampire.

Les goules ne se le firent pas dire deux fois et se précipitèrent sur la dépouille du prêtre.

Lorsque Maximilian fut rentré dans le château, il se dirigea vers une corde qui se trouvait à un mur de la grande salle. Un puissant son de cloche retentit alors.

Presque aussitôt, jaillissant de divers recoins d’ombre, apparurent six silhouettes en armure : les six confrères de Maximilian.

-Qu’y a-t-il ? demanda Luthor de ça voit élégante.

Maximilian hésita un instant avant de répondre.

-J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Je crains fort que notre retraite n’ait été découverte. Si nous voulons avoir la paix, nous ferions mieux de déménager.

Et il tendit la missive trouvée sur le prêtre à Luthor. Ce dernier la regarda brièvement avant de demander :

-Où as-tu trouvé cela ?

-Sur un prêtre-guerrier qui avait réussi à pénétrer dans les souterrains du château, répondit Maximilian.

-Il semblerait que tes prestations à Halfgraffen ne soient pas passées inaperçues, grommela son interlocuteur.

-Une fois de plus, tu manifestes la plus totale incompétence, renchérit Ulrich.

Maximilian lui jeta un regard assassin. Il pouvait toujours compter sur Ulrich pour profiter de ses moments de disgrâce.

-Tu aurais peut-être préféré que je laisse ce prêtre s’installer sur nos terres et purifier les tombeaux afin de nous priver de cadavres à réanimer ? Je passe beaucoup moins de temps que toi à m’entraîner dans mes appartements, je préfère agir sur le terrain.

-Ne m’insulte pas ! s’écria Ulrich. Par ta faute, nous allons devoir quitter cet endroit !

-Tu ne t’es pas autant énervé il y a quelques dizaines d’années, lorsque Bullface a attiré l’attention d’un répurgateur et nous a forcé à quitter le caveau familial de Luthor !

Le dénommé Bullface grommela, comme s’il n’appréciait guère qu’on remémore ses échecs passés.

-Bullface a appliqué notre code d’honneur et a quitté la Loge le temps de trouver de quoi racheter sa faute ! Il nous a ramené des dents de dragon qui nous ont été très utiles lors de rituels postérieurs ! tempêta Ulrich.

-S’il n’y a que ça, ne t’en fait pas ! Je pars d’ici un quart d’heure, afin de ramener quelque chose qui en vaille la peine !

Il y eut un instant de silence, puis Luthor parla d’une voix calme et autoritaire.

-Calmez-vous, tous les deux. Ulrich, en tant que doyen, c’est à moi que revient la charge de réprimander Maximilian. Quand à toi, tu l’as dit toi-même : trouve de quoi racheter ta faute et ne revient pas avant. Tu as droit à dix minutes de préparatifs.

-Et moi ? interrogea Louisiana. Maximilian est mon maître d’armes.

-J’endosserais ce rôle le temps de son absence, répliqua Luthor. Tu peux te retirer, Maximilian.

Le vampire s’exécuta. Il monta jusqu’à sa chambre, située dans une des tours du château, y dissimula les feuillets relatifs au rituel de Wilhem, puis quitta le château sans dire au revoir à quiconque, avec un objectif en tête : les Voûtes.

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es autres documments étaient sans doute ceux que le prêtre guerrier avait dérobé au n"cromant dont parlait la lettre

Heu vu les fautes qu'il y a là, y aurait moyen que tu travailles sous word ? 8-s Y en a plein d'autres après donc faudrait relire en particulier ce passage :huh:

manda Luthor de ça voit élégante

FAllait que je la note celle du dessus parce qu'elle m'a fait saigner des yeux :woot:

Bon pour le fond, je trouve bizarre qu'il soit si mal accueilli, c'est pas réellement sa faute non plus si l'autre est venu à sa recherche. Je veux dire que ca devait arriver et de plus, c'était qu'un homme, pas non plus une armée ! Bon, je t'encourage à faire u ne suite maintenant que la quête est à nouveau lancée ! On va voir comment il va retrouver son ennemi je suppose !

@+

-= Inxi =-

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Ah bah tu relance bien l'intrigue.

Franchement, ca se lit bien et c'est agréable. Pas grand chose à dire d'autre. Ah, si :

un grimoire, une bague, un médaillon, une coupe et un diadème

C'est drôle, c'est exactement les horcruxes de Harry Potter 6 et 7 :huh: .

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C'est drôle, c'est exactement les horcruxes de Harry Potter 6 et 7 .

:o

On a l'inspiration qu'on peut. Pis d'abord, le grimoire c'est moi qui l'ai inventé! :o

Poupi, le gamin qui vous file la suite.

Sud de l’Empire. Hexennacht.

Maximilian avançait sur le sentier étroit, sa silhouette épaissie par son armure se découpant sur la lumière de Morrslieb. Il était tout particulièrement vigilant, car cette nuit était la nuit d’Hexennacht, où les vents du chaos soufflaient avec plus de vigueur que le reste de l’année. De nombreux mages noirs exécutaient donc leurs rituels impies cette nuit-là, c’est pourquoi les prêtres et les répurgateurs étaient très vigilants et surveillaient tout ce qui leur paraissait suspect. Maximilian craignait donc que sa nature ne soit détectée par un clergé quelconque qui se lancerait alors aussitôt à sa poursuite, ce qui perturberait grandement ses plans.

Brusquement, il entendu des voix autour de lui.

-La bourse ou la vie, monseigneur !

Se retournant, il constata qu’il était entouré d’une petite troupe d’archers et d’épéistes, qui semblaient appartenir à une bande de brigand. Celui qui avait parlé et qui semblait être le chef était un homme de haute stature, habillé d’un immense manteau de toile, un chapeau aux larges bords recouvrant son crâne, tandis qu’une multitude de lames pendaient à sa ceinture. Maximilian soupira. D’un geste, il aurait pus terrasser la vingtaine d’hommes à l’aide de sa magie noire, mais il préférait adopter une attitude plus « sportive », comme tous les membres de son ordre. Lentement, il ôta son casque et le jeta à terre. Les bandits tressaillirent en voyant ses yeux de chats briller dans la nuit.

-Monsieur, proclama lentement et fortement le vampire, j’aimerais beaucoup me battre en duel contre vous, afin de voir si vous avez suffisamment de courage pour lutter vous-même au lieu de vous réfugier derrière vos hommes.

Il y eut un instant de silence, puis le chef de la troupe commença à ricaner, bientôt suivit par ses hommes. Rapidement, cela dégénéra en un immense éclat de rire général. Maximilian était vexé. Il avait misé sur le fait que le chef aurait craint de voir ses hommes l’abandonner si jamais il refusait le combat, mais visiblement, ces vauriens n’avaient pas le moindre sens du courage ou de l’honnêteté.

-Soit, dit brusquement le chef des brigands. Je relève votre défi. Cela amusera grandement mes hommes.

Maximilian fut d’abord étonné par ce virement de situation, mais en voyant le sourire malsain qui s’affichait sur les visages des brigands, il comprit que le combat serait probablement truqué et que l’humain tenterait sans doute de gagner par la ruse plutôt que par le talent martial. L’humain ôta son chapeau, dévoilant une longue chevelure noire, et le jeta à terre en imitant grossièrement l’air hautain du vampire (ce qui fit rire à nouveau sa troupe), puis retira son large manteau, dévoilant une armure de cuir épais, et dégaina deux épées.

-Quel est votre nom ? demanda-t-il. J’aime connaître le nom de ceux que je détrousse.

-Je m’appelle Maximilian Draken, répondit le vampire en tirant son épée. Et vous ? J’aime connaître le nom de ceux que j’étripe.

-On m’appelle l’Ombre Noire, répondit l’humain en se donnant un air intimidant.

-Beau pléonasme.

-Pitoyable sarcasme.

Maximilian haussa les épaules.

-Pouvons nous commencer ? demanda-t-il.

-Allons-y.

Les deux protagonistes s’élancèrent l’un vers l’autre et les lames se croisèrent dans un bruit clair et fort. Maximilian fut surpris de l’habilité avec laquelle l’homme maniait ses armes : il n’aurait sans doute fais qu’une bouchée du prêtre-guerrier. Cet homme avait sans doute suivit un entraînement martial important, que ce soit dans l’armée où ailleurs.

Toutefois, le vampire avait deux siècles d’entraînement derrière lui, et au bout de quelques moulinets, il parvint à désarmer son adversaire de l’une de ses épées. Surpris, l’Ombre Noire recula d’un pas. Cette erreur lui coûta cher. Profitant du mouvement de son adversaire, Maximilian plongea en avant, blessant l’humain au poignet et le forçant à lâcher sa deuxième lame. Au moment où il s’appétait à achever son adversaire, Maximilian sentit une flèche plonger à l’intérieur de son avant-bras : l’un des hommes de l’Ombre Noire lui avait tiré dessus. Profitant de la surprise du vampire, le chef brigand sortit une dague de sa poche et déchira la gorge de Maximilian. Le bandit s’attendait à voir son adversaire tomber au sol, mais à sa grande surprise, Maximilian se contenta d’essuyer le sang qui coulait de sa blessure et de retirer l’humain d’un air méprisant.

-Tu n’as aucune loyauté et tu ne mérites que de mourir, déclara-t-il, mais avant de quitter ce monde, sache que je ne suis pas aussi facile à tuer qu’un humain normal !

Et il plongea son épée dans le torse du bandit.

La troupe entière recula d’un pas lorsque le vampire se tourna vers elle. Maximilian tendit un doigt vers l’archer qui l’avait blessé en prononçant quelques mots. Aussitôt, l’homme s’effondra. Un vent de panique souffla alors sur le brigands qui s’enfuirent tous sans demander leurs restes.

Maximilian se pencha sur le cadavre de l’Ombre Noire, puis absorba son sang à grandes gorgées. Il fit de même avec le corps de l’archer. Puis, sans même prendre le temps de s’arrêter pour soigner ses deux blessure, il reprit sa route à grandes enjambées. Alors qu’il s’éloignait des cadavres, il entendit un bruit derrière lui. Inquiet, il se retourna et aperçut une goule qui tentait de s’approcher discrètement des corps pour s’en repaître. Elle remarqua que le vampire l’avait vue, et tenta de s’enfuir, mais Maximilian se jeta sur elle et la plaqua au sol.

-Pitié… siffla la créature.

-Silence, vermine ! tempêta Maximilian. Qui-es-tu ? Pourquoi me suis-tu ?

-Moi goule de Halfgraffen, seigneur, grogna la goule. Loyal serviteur du seigneur depuis…

-Depuis que tu sais que je peux te donner à manger ! répliqua sèchement le vampire. Pourquoi me suis-tu ?

-Maître Ulrich… méfier. Demander goule suivre seigneur et revenir à Halfgraffen avant lui.

Maximilian fut interloqué. Ulrich avait-t-il perçut dans son regard quelque chose qui l’avait incité à le faire suivre ? Où bien savait-t-il pour la flèche ? Tout ça l’inquiétait beaucoup.

-Goule plus revenir chez Ulrich, assura soudain la créature.

-En effet, marmonna Maximilian.

Et il arracha la tête répugnante qu’il tenait entre ses mains.

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il entendu des voix autour de lui.

évidement, on sait tous que ça s'écrit comme ça et même à l'oral ça se dit :o Ah, ces relectures !

Bon pas trop de fautes après donc c'est moins catastrophique que ce que je m'attendais ! Un passage intéressant où la rencontre des bandits ( beaucoup de bruits pour rien je pense ) n'amène sûrement que la rencontre avec la goule. En fait je crois que ton défaut c'est de tout voir en grand, des combats tout le temps, des inquisiteurs, des brigands.. Mais des fois, acquérir l'information le plus facilement possible reste la meilleure solution !

Suite !

@+

-= Inxi =-

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il entendu des voix autour de lui.
évidement, on sait tous que ça s'écrit comme ça et même à l'oral ça se dit Ah, ces relectures !

:o C'est pas gentil de se moquer de moi. :o

Bon, pour rattraper mon retard, je donne la suite tout de suite (lol)

L’Ombre Noire fut retrouvée par des paysans qui faisaient chemin par la route où se trouvait le cadavre. Ils tentèrent de faire croire qu’ils l’avaient eux-mêmes tuée afin de toucher une récompense, mais la garde ne fut pas dupe et les campagnards avouèrent rapidement comment ils avaient trouvé le cadavre. L’interrogatoire de quelques anciens membres de la bande de l’Ombre donna le signalement d’un chevalier à la peau pâle et aux yeux de chats. N’importe quelle personne qui s’y connaisse un minimum en vampires pourrait reconnaître un dragon de sang dans cette description. C’est ainsi que j’appris que Draken avait quitté l’Ostermark. Mais c’est bien plus tard que je compris pourquoi.

Cet incident n’est pas la seule trace du voyage de Draken à travers l’Empire. J’ai en effet trouvé plusieurs traces d’un mystérieux chevalier dans plusieurs provinces au cours du mois où décéda l’Ombre. Tout d’abord, dans un petit village du Middenland, un prêtre de Sigmar fut lynché par des villageois en colère. En effet, ce prêtre était accusé de corruption, et profitait de moult réserves de nourriture tandis que de récentes attaques de brigands avaient privé les villageois de leur pain quotidien. Les paysans s’étaient donc résolus à envahir le temple, mais le prêtre, prévenant, avait appelé un régiment de Chevaliers du Loup Blanc à son aide. Toutefois, au moment où les cavaliers s’apprêtaient à charger la foule en colère, un mystérieux guerrier était sorti de nulle part et les avaient vaincu à lui tout seul. Puis il avait encouragé les villageois à tuer le prêtre corrompu.

Ensuite, il y a Maître Lupinus, Magister de l’Ordre Lumineux envoyé en mission enquêter sur la dixième flèche de Wemid, fut défier en pleine auberge par un individu en armure à un duel de sorcellerie. Les sorts qui s’ensuivirent détruisirent le bâtiment ainsi que le Hiérophante. Pourtant, Lupinus avait plus de quarante ans d’expérience de maîtrise de la magie. Cependant, si comme je le pense il affronta Draken, alors son adversaire apprenait les arcanes depuis plus de deux siècles.

Puis il faut mentionner un bateleur qui vit son ours se mettre dans une rage folle en voyant passer un curieux guerrier en armure devant lui. Il devint proprement incontrôlable et finit par se ruer sur l’inconnu qui l’attrapa au cou et l’étrangle jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le dresseur triste d’avoir perdu sa bête demanda réparation au guerrier qui lui répliqua que s’était l’ours qui l’avait attaqué. Le bateleur expliqua que son ours était une brave bête et qu’il ne l’avait sans doute pas attaqué sans raison, mais le guerrier rétorqua par des menaces de mort et de souffrance. Il s’exhalait une telle froideur de lui que le dresseur préféra ne pas insister.

Pour finir, il y eut le cas d’un artisan d’Averheim, qui vit un homme en armure se rendre dans la boutique à la tombée du jour et lui demander de réparer son épée. Le forgeron avait éclaté de rire en voyant l’arme, et avait conseillé à l’inconnu de s’acheter une nouvelle arme, car la lame qu’on lui tendait semblait âgée de plusieurs siècles. L’inconnu semblait s’être véritablement offusqué et avait massacré toute la famille du forgeron devant ses yeux avant de partir. Le pauvre homme se suicida quelques jours plus tard. On reconnaît bien là l’orgueil des vampires, plus particulièrement celui des Dragons de Sang en ce qui concerne les armes.

Modifié par Poupi
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n par la route ou se trouvait le cadavre. Ils tentère
mais la garde ne fut pas dupes et les campagnards avouère

Toujours plein de petites fautes bêtes de ce style là.

Bon je recommence avec un vieux commentaire : Faudrait que tu fasses plus long ! :shifty: Parce que c'est bien gentil un petit bout de journal mais il se passe rien du tout là, ce n'est qu'un flashback ! Bon on suit au moins ce que tu nous as pas décrit avec un petit sourire aux lèvres devant tous ces exploits de vampire :angry:

@+

-= Inxi =-

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