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Warhammer Forum

Rencontre du troisième type-Histoire achevée


Zarathoustra

Messages recommandés

Un vieux texte retravaillé. Donc ne vous étonnez pas de retrouver du connu...

Rencontre du Troisième Type

(ou la théorie du McGuffin appliqué aux skavens)

(ou encore l’Art de dévêtir ce qui est dévêtu)

Introduction

Le texte que vous allez lire traite d’un grave problème. Il arrive que des évènements indépendants de l’auteur donnent des résultats repoussants, abjects ou pire encore. Je vous le dis tout net, ce ne sera pas l’objet de ce texte, au contraire. Il arrive parfois que l’auteur soit littéralement dépassé par les dits évènements parce que quelque chose d’imprévisible et d’incontrôlable s’est immiscé malgré lui dans son scénario, qui au départ était tout ce qu’il y avait de normal, bref peinard, avec rebondissements calculés au millimètre, rythme bien huilé et tout et tout (enfin digne de figurer au goncourt (oui, j’en étais là, donc vous comprendrez d’autant plus mon courroux !)). Et soudain, tout lui échappe ! Tout son travail s’écroule lamentablement…

Bon, pour ne pas vous laisser mourir d’angoisse sottement, je vais vous donner un aperçu de ce qui m’est arrivé et de ce qui vous attend : Que donne un mélange de skavens, d’elfes noirs et de deux individus dont, pour des raisons de sécurité, nous ne dévoilerons pas immédiatement l’identité ? Et bien, ça donne ça, du moins ce qui va suivre si vous lisez jusqu’au bout. Néanmoins, ce texte n’est pas à mettre entre toutes les mains, ou plus exactement pas à laisser aux yeux de tout le monde. C’est pourquoi j’invite quiconque qui aurait un doute sur sa capacité à le parcourir ou qui se sentirait un peu trop jeune à ne pas lire la suite... Je vous aurais prévenu, donc ne venez pas vous plaindre après… Et, j’insiste, je n’y suis pour rien, c’est bien de leur faute à eux, là, les deux immondes qui ont foutu en l’air tout mon travail ! J’entends déjà les langues de vipère se délier derrière mon dos : Zarathoustra vieillit, Zarathoustra se dérobe à ses responsabilités etc. Et bien, oui, j’en suis là, mais on verra si vous faites autant le fier si pareille aventure se produisait à votre insu !

Je profite de l’occasion pour savoir si, parmi vous, certains avaient connaissance de recours juridiques contre des personnages malfaisants qui rentrent dans une histoire sans y être invités ? Merci de me communiquer les procédures par messagerie interne car je ne vais pas en rester là, foi de Zarathoustra. Donc je vous invite à interrompre ici votre lecture avant qu’il ne soit trop tard pour vous, surtout si vous vous êtes senti cibler par mon propos de mise en garde. Dans le cas contraire, merci de remplir le formulaire se trouvant à la page d’accueil, à côté du concierge sur la droite, dans lequel vous vous engagez à n’intenter aucun procès contre l’auteur et dans lequel vous déclarez avoir agi en toute connaissance de cause. Sur ce, apprêtez-vous à trembler d’horreur, à maudire tant de beauté gâchée et humiliée et surtout à plaindre le pauvre Zarathoustra !

Modifié par Zarathoustra
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LA OU TOUT COMMENCA SI SUBLIMEMENT ET OU TOUT S’ECHOUA LAMENTABLEMENT A MON INSU

- Je prépare un plan diabolique depuis des mois et, partout où je vais, je n’entends parler que de skavens. Skavens par-ci, skavens par-là ! Gnanananana ! Tu ne peux pas savoir combien ça m’énerve. Cela dit, ça m’arrange aussi un peu car personne ne prête attention à mes agissements. Les humains sont donc si bêtes. Mais c’est un peu agaçant d’être ignorée à ce point !

- Oui, ma mère !

La matriarche avait parlé. D’ailleurs, elle parlait ainsi depuis un certain temps déjà. Grien, sa lieutenant, tantôt acquiesçait, tantôt ponctuait son monologue d’encouragements, de plaintes pour ne pas faire exploser le courroux de la matriarche qui montait, montait, montait sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle était pour l’instant un témoin passif, elle ne voulait surtout pas devenir une victime…

- J’en viens, vois-tu, à me demander s’ils ne recherchent pas la même chose que nous ?

- Vous pensez, ma mère ?

- M’enfin, que font les skavens dans la région ? Ils ne vont quand même pas nous coiffer au poteau !

- Non, ma mère, nous sommes bien plus intelligents qu’eux ! (Oups ! Grien sentit intérieurement qu’elle avait dit là quelques mots de trop)

- Et bien justement, ma petite, va falloir me montrer ça, car que faîtes-vous depuis des semaines que vous êtes ici ? Je vais vous le dire : RIEN ! Vous me laissez seule agir ! Dorénavant, je veux du résultat ! Du concret ! Des faits ! Plus de vagues suppositions ! Des explications ! Des preuves ! Bref, tout ce que vous ne m’avez pas fourni jusqu’à présent !

- J’y vais de ce pas ! , devança la ravissante furie, bluffée par la faculté de sa chef à renouveler son vocabulaire pour dire une seule et unique chose. Il y avait aussi, avouons-le, une volonté très forte de s’esquiver avant tout dérapage de sa chef qui, dans certains cas, n’était pas à ça prés…

- Tu as le temps ! Ne te presse pas ! En fait, tu as exactement quarante huit heures ! En clair, je veux qu’à mon retour ici, je puisse enfin agir l’esprit libre pour mener à bien mission ! Passé ce délai, je tacherais de te trouver une remplaçante beaucoup plus compétente, si tu vois ce que je veux dire !

Pas de problème, elle le voyait parfaitement ! La jeune et fidèle furie détestait avoir à affronter ce type de situation. Sa matriarche était rarement aussi agressive sauf dans deux cas : lorsque ses amants n’étaient pas à la hauteur (remarquez, ça pouvait être ça, les humains n’ont pas forcément la même ardeur endurante que les elfes et, ces derniers temps, elle devait s’accommoder d’eux !) ou… ou lorsqu’elle était dans ses mauvais jours… Je veux dire lorsqu’elle était indisposée… Enfin, vous voyez ce que je veux dire… Là, lorsqu’elle a ses trucs… (heu, si vraiment vous ne voyez pas, merci de lire la note de bas de pages spécifiquement conçue pour vous : (*) ). Mais cela n’excluait pas le respect. Pour l’heure, elle devait oublier l’accumulation de frustration qu’elle avait emmagasinée en l’écoutant et trouver de quoi calmer sa matriarche.

Un peu résignée, Grien décida de parcourir la forêt toute seule de manière à porter l’entière responsabilité de son éventuel échec, mais, surtout, parce qu’elle était déterminée à trouver des indices et à tirer une partie des honneurs de ses trouvailles. Malheureusement, les heures tournaient sans qu’elle ne découvre quoi que ce soit. Puis vint le lendemain. Elle s’était même rendue jusqu’aux abords de la ville de Bordeleaux pour y trouver une première piste, en vain.

Sur tout le trajet du retour, les sombres vêtements de Grien avaient aspiré les rayons du soleil à son zénith si bien qu’elle accueillit avec plaisir la fraîcheur humide du bois. Elle venait de quitter la place forte pour regagner le campement des furies installé dans l’épaisse forêt avoisinante. Sa mission était restée dans une impasse, même si elle ne se voyait pas l’annoncer à sa chef. Le trot régulier du coursier la berçait. Cette radieuse journée lui redonnait toute l’énergie pour mener à bien sa mission. Le bruissement du vent dans les arbres, la lumière ruisselante des feuilles et le chant harmonieux des oiseaux raisonnaient dans tout son être. Quelle contraste avec l’ingrate et austère nature de Naggarythe ! L’espace d’un court instant, elle en vint même à deviner très exactement ce que ressentaient ses lointains frères de Loren. Pourtant son pays lui manquait...

La rêverie de Grien fut brusquement interrompue pour des bruits souterrains tout proche de l’entrée du campement. Des voix et des pas étouffés semblaient sortir d’un gros rocher entourée de buisson. Les couinements se faisaient de plus en plus forts. Elle coucha sa monture et se dissimula dans le bosquet le plus proche, poignards à la main. Les skavens étaient-ils donc partout ? Quand la lourde pierre se mit à trembler, à défaut de ramener un indice, elle était prête à se sacrifier le plus chèrement possible pour donner l’alerte !

**

*

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J’interromps mon récit dans ce moment crucial pour vous présenter deux protagonistes qui vont jouer un rôle central dans tout ce qui va suivre. Ces deux énergumènes sont la lie de la société, quand je dis société, c’est au sens le plus large qu’il faut l’entendre. Je ne parle pas uniquement de la société humaine, mais de celle des orques, heu, non, même pas, plutôt de celle des gobelins, enfin, je sais pas trop, en fait, je parle de snotlings ! Le premier s’appelle Grobul, avec tout ce qu’il y a de plus snotling en lui-même, si ce n’est qu’il était bien joufflu et un peu plus gros que la moyenne. Le second s’appelait Boubli. Lui est un cas à part. Pour être plus précis, je dirais que c’est LUI le responsable ! !! Oui, oui, tout est de sa faute car, voyez-vous, il possède un tare rarissime pour son espèce : il est intelligent ! Par un concours de circonstances incroyables et improbables (quand je vous dis que j’ai vraiment pas eu de chances… Et pis, y a pas, c’est sur moi que ça devait tomber ! J’vais vous dire, ça fait pourtant des mois, et bien, je n’ai toujours pas digéré le truc ! Impensables j’vous dis, j’avais pourtant tout prévu ! Tout, sauf ça… J’aurais pu avoir le Goncourt ! Ben, non, y’a fallu qu’il se mêle de ce qui ne le regardait pas !), les deux créatures ont pu s’échapper pour se retrouver immédiatement enfermées dans les tunnels skavens. (Vous trouverez plein d’explications en lisant les chapitres 1 : « L’Evasion » et chapitre 2 : « la Potion » du GTC du forum d’à côté, le tout écrit par Thaindor (heu, d’ailleurs, je me demande si celui-là ne serait pas non plus dans le coup ? ! ? Faudra que je vérifie ça !)). Mais là aussi, ils ont réussi à déjouer la vigilance de leurs gardes et les voilà en train de trouver une sortie en suivant un étrange skaven. Maintenant que les présentations sont faites, voyons ce qu’ils vont bien pouvoir faire dans mon histoire, cela dit, priez pour moi et mon scénario, car je ne promets plus rien à partir d’ici !

Les deux amis erraient depuis des heures dans les méandres infinies des couloirs skavens. Boubli tâtait de ces maigres bras les parois du couloir, la faible lueur du bâton du technomage disparaissait peu à peu, il leur fallait absolument presser le pas. Grobul suivait d’un pas lent, fatigué de marcher et surtout regrettant déjà la paisible vie d’avant l’évasion, il n’en voulait pas à son ami, non, mais inconsciemment, il se voyait attendre passivement les évènements, comme c’était le cas depuis toujours… Il était maintenant las et nonchalant.

– Dépêche-toi, on va le perdre ! Cria Boubli

– Pff ! Y en a marre de ces couloirs sans lumière, ça fait sûrement trois jours qu’on marche.

– Mais pourquoi tu t’arrêtes alors qu’on allait le perdre de vue ! Bravo grâce à ta stupidité habituelle j’ai perdu le sorcier maintenant.

- Pas grave, y a qu’à suivre le couloir ! , Répondit Grobul.

Effectivement, Boubli avait beau être très intelligent pour un snotling, il n’avait rien à répondre à l’implacable logique de son compagnon. Et ils marchèrent encore et encore. L’obscurité était total, le silence inquiétant. Un seul point les rassurait, ils n’avaient pas rencontré un seul skaven depuis le technomage, peut-être aussi était-ce parce qu’ils allaient dans la mauvaise direction ? Boubli commençait à s’inquiéter. Il savait qu’ils étaient perdus, seulement jamais il ne s’était pas vu finir ainsi avec sa quête de liberté. Alors qu’il était sur le point de complètement se décourager, dans le lointain, un peu sur la gauche, une légère lueur apparut devant eux, dessinant un gigantesque arc de cercle. En se dirigeant vers elle, ils arrivèrent devant un immense rocher qui obstruait ce qui pouvait être une sortie. Grobul et Boubli mirent en commun toute la force que la nature leur avait donné pour pouvoir dégager le passage, c’était, de toute façon, pas grand chose, mais surtout nettement insuffisant pour espérer y arriver. Rien n’y faisait. La pierre restait aussi immuable que peut l’être un rocher qui ne demande rien à personne.

- On n’y arrivera jamais, faudrait un levier ! Tiens, comme celui qui est là haut !

- Où ça ? Fit Boubli.

- Ben, là, juste au-dessus de ta tête !

- Mais tu pouvais pas le dire plutôt !

- Ben, j’te signale que c’est moi qui ai eu l’idée et que le cerveau, d’habitude, c’est toi !

- Passons ! Aide-moi plutôt, en me portant sur tes épaules pour que j’arrive à le prendre. Voilà, comme ça ! Encore un peu plus haut... J’y suis presque !

- Dépêche-toi, je fatigue !

- J’te dis qu’j’y suis presque… Naaan, c’est pas vrai, je suis trop petit ! Il doit me manquer, ch’ai pas moi, dans les trois fois rien ! Tant pis, c’est trop bête, je vais sauter pour l’attraper ! Hop !

- Aaaaaaaah !

- Craaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaack !

- Ouïe

- Vraouh !

- Grrrrrrrrrrrrriiiiiiiiic ! Schting ! Vouuuuuu ! Poc !

Quelque chose d’incroyable s’était produit ! Le snotling en s’agrippant sur le bâton avait en fait mis en branle le mécanisme d’ouverture (j’vous avais bien dit que j’avais vraiment pas de bol ! J’en reviens pas ! Jamais, ils n’auraient dû s’en sortir et encore moins rentrer de plein pied dans mon histoire !), accessoirement les deux étaient tombés l’un dessus l’autre, amortissant la chute de Boubli. Derrière l’énorme pierre, une splendide forêt s’étalait devant leurs yeux illuminés par la lumière. Ils n’eurent alors qu’une idée en tête tellement la joie les submergeait : courir et gambader dans l’herbe et les feuilles mortes. Boubli pensait que la liberté était décidément bien agréable et que pour rien au monde il ne l’abandonnerait.

A peine eut-il le temps de savourer la douce lumière de la forêt, qu’il vit derrière le dos de Grobul une elfe prête à les décapiter ! Son premier réflexe fut de fuir dans le premier buisson. Il avait de tout temps entendu les gobelins racontés des choses effrayantes sur leur compte si bien qu’il avait lui aussi très peur !

- Boubli, t’es où encore ?

L’elfe se tenait toujours derrière lui, un sourire de plus en plus grand aux lèvres. Ayant relativisé la menace qui l’attendait, elle préféra rentrer ses poignards dans leurs étuis et de s’amuser un peu avec eux, comme une chatte avec des souris coincées dans ses griffes…

- Chuuuut ! Ouas oune elle derre toi !, désarticula Boubli

- Hein !Quoi ? Articule !

- Il dit que tu as une elfe derrière toi ! , dit-elle en saisissant Grobul par la peau du cou. Mais, dis-moi, les snotlings ne vivent pas particulièrement sous terre ?

A ce moment là, Boubli se rendit compte de sa précipitation et sortit de sa cachette, déterminé à racheter sa conduite honteuse. N’entendant que son courage, il prit le premier morceau de bois à sa portée et la menaça d’un œil aussi sanguinaire qu’il put et de sa terrible arme. En guise de réponse, Grien lui lança un regard amusé, qui n’eut aucun effet sur la froide détermination du petit snotling si ce n’est de le faire un peu plus trembler...

- Lâchez immédiatement mon ami Grobul ou je… euh… ou je vous fais très mal avec mon arme !

- Très bien, mais, avant, il te faudrait apprendre à tenir ce bâton et à t’en servir !

Absolument pas impressionné par les propos de l’elfe, il se rua sur elle de toutes ses forces. Au moment où le snotling s’apprêta à armer son coup, la troublante furie, en tournant sur elle-même pour esquiver le coup, tira de sa seule main libre sur l’extrémité qui aurait dû la frapper, ce qui eut pour effet d’aspirer dans le vide et de déséquilibrer Boubli au milieu des fleurs et des fougères. Grobul, lui, était agréablement blotti contre sa poitrine pleine de chaleur. Ne comprenant pas vraiment la réaction de son ami, mais alors pas du tout, il eut au contraire envie de sympathiser avec la jeune femme, peut-être le confort de sa position y était-il pour quelque chose…

- Heu, b’zour m’dame ! Vous savez où on est ?

- Oui, à peu prés. Mais vous n’avez pas répondu à ma question, que pouvaient donc faire deux snotlings tout mignons comme vous dans ce souterrain. ? Je suis sure que votre histoire sera passionnante.

- C’est les skavens qui nous ont fait prisonniers. Et y sont tous méchants ! Comme Boubli est malin, on a réussi à s’évader ! Mais, vous, zolie comme vous êtes, vous devez être drôlement zentille ! , dit Grobul qui aurait rougit jusqu’aux oreilles s’il n’avait été vert par nature !

- Mais effectivement, je suis très gentille ! La preuve, c’est que je veux bien vous apprendre à vous battre si vous me raconter toute votre histoire !

Décidément, Grien avait bien fait de ranger ses armes ! Elle allait enfin en savoir un peu plus sur les hommes rats et elle était certaine qu’en jouant de ses charmes, elle obtiendrait toutes les informations qu’elle souhaitait, bien plus même que si elle avait recours à la violence… Boubli était tout penaud de son attitude. Il n’empêche que l’elfe avait eu, au tout début, un terrifiant regard ! Mais peut-être avait-il été influencé par toutes les histoires des gobelins qu’ils racontaient sur leur compte ?

- Vous ne pouvez pas savoir comme je suis contente de rencontrer les fameux snotlings. Je crois que ma chef serait heureuse de vous rencontrer ! , dit Grien en embrassant Grobul comme un gros bébé. Il eut un appel de chaleur dans tout son corps et une étrange réaction dans son anatomie, puis elle prit Boubli, encore un peu sur la défensive, par la main.

Chemin faisant, les deux snotlings la harcelèrent de questions.

- Et elle est belle votre chef ? demanda Grobul.

- Oui, encore plus que moi !

- Et elle sait se battre ? , fit Boubli.

- Oui, encore mieux que moi ! Elle peut trancher la tête d’un homme en un seul coup !

- Vouaaaa !

- Et elle pourra nous apprendre ?

- Oui, tout ce que vous voulez si vous êtes sages !

Ils continuèrent ainsi à lui poser mille questions lorsqu’ils arrivèrent au campement des furies. Grien eut droit à plein de plaisanteries sur sa bravoure et la qualité de ses redoutables prises ! Comme elles étaient en elfique, les snotlings ne comprirent pas un traître mots et allèrent dire bonjour à toutes car, après tout, elles avaient l’air tellement de bonne humeur, même si leurs tenues les troublaient quelque peu ! L’elfe expliqua à ses sœurs l’objet de sa démarche et ses intentions.

Quant à Grobul, plus il découvrait les autres elfes, et plus il avait envie de rester près de Grien. Surtout qu’elle avait retiré sa grosse cape et présentait tous ses atours ! En la regardant, il sentit une bouffée de chaleur et son cœur battre très très fort ! Décidément, il se sentait tout bizarre, était-ce encore des effets du breuvage skavens (voir le chapitre : « La Potion » de Thaindor) ? Pourtant, il avait aussi l’impression de ne jamais s’être senti aussi bien ! Il était heureux et avait envie de courir partout ! Il vit prés de fougères de jolies petites fleurs jaunes. Il en cueillit un bouquet et l’offrit à l’elfe, qui l’accepta avec un long rire cristallin ! Dans les secondes qui suivirent, Grobul aurait voulu être encore sous terre au milieu des skavens. Devant le trouble très visible du snotlings, elle le souleva et lui posa un petit baisée sur le front. « Tu es décidément le snotling le plus mignon que je n’ai jamais vu ! ». A ces mots, il faillit s’évanouir !

Boubli, lui, faisait connaissance avec toutes ces dames qui avaient formé un cercle tout autour de lui. Il racontait des anecdotes sur son passé d’esclave qui déclenchait régulièrement des fou rires. Il ne s’était jamais senti aussi important ! Mais parfois, le rire des elfes avait une tonalité étrange qui lui faisait presque peur… Qu’importe, il voulait apprendre à se battre et elles avaient toutes l’air d’être de redoutables guerrières. Alors qu’elles réclamaient une nouvelle histoires, il demanda à ce qu’on lui montre d’abord comment se servir d’une arme.

- C’est simple, tu prends, par exemple, un poignard ! Tu menaces ton adversaire la pointe en avant, en le regardant droit dans les yeux. Et, hop, tu attaques d’un geste le plus vif possible, au moment où il l’attend le moins !

La belle lame tortueuse du poignard elfique s’arrêta à quelques centimètres de son cœur. S’il n’avait été vert, Boubli serait devenu blanc comme un linge ! Mais effectivement, cela avait l’air simple. Il se saisit du manche mais celui était bien trop gros pour qu’il puisse le prendre d’une main. Il leva l’arme péniblement. Rassemblant toutes ses forces, il prit de l’élan avec ses bras pour porter son coup. Le poids de l’arme le fit vriller sur lui-même et il chancela au milieu des elfes et de leurs rires ! Même s’il ne l’eut pas voulu, il ne pouvait s’empêcher de voir, de sa basse position, toute cette quantité de belles chaires offertes à ses regards, les voir sous cet angle était encore plus flatteur que tout ce qu’il avait découvert d’elles jusqu’ici... Ces elfes étaient de bien curieuses guerrières ! Mais tout au fond de lui, il sentait son corps bouillonné de vie. Il voulait maintenant absolument réussir à les impressionner.

- Bon, effectivement, cette arme n’est pas faite pour toi. Prends celle-ci, fit l’une d’elles. Son nom était Lucrirthi.

Il s’agissait d’un petit poignard, tout aussi tranchant, que l’elfe dissimulait avec une jarretière de cuir le long de sa cuisse. Bien qu’il eut toujours besoin de ses deux mains, il pouvait mieux la manipuler à sa guise. Toutefois, d’être ainsi le centre d’intérêt de ces jeunes femmes lui donnait chaud aux joues. Il commença à s’exécuter comme on lui avait expliqué.

- Maintenant, si tu te sens prêt, tu peux armer tes coups au-dessus de ta tête et les lâcher en diagonale. L’idéal est de faire pivoter ton arme pour atterrir à l’opposer, comme ça.

L’elfe se tenait derrière lui et lui tenait les bras pour lui montrer le bon geste. Il sentait derrière sa nuque une douce et lourde forme qui, lorsqu’elle lui caressait le cou, déclenchait systématiquement un long frisson jusque dans l’échine.

- Allez, je crois que tu es prêt ! Montre-nous ce que tu as retenu, fit la jeune elfe qui se tenait maintenant face à lui avec une arme.

- Vous n’avez pas peur que je vous fasse mal ? dit Boubli

- Mais non ! C’est le but ! Tu dois focaliser ton attention sur une seule et unique chose (« pour l’instant c’est le cas », pensa-t-il) : tuer ton ennemie ! (« Heu, là, c’est plus le cas », se dit-il en relevant de quelques centimètres son regard jusqu’à présent collé sur son décolleté). Imagine-toi un instant comme un grand guerrier, le sort de la bataille est dans tes mains, tout peut basculer si tu arrives à le terrasser ! Voilà, c’est mieux, tu es prêt ? Et surtout, n’aies pas peur de me faire mal ! N’oublie pas, regarde ton ennemie droit dans les yeux pour deviner ses moindres intentions !

Des plaisanteries fusèrent de toute part sur les propos de Lucrirthi. Quelques échanges parées eurent lieu, mais le snotling était bien trop appliqué pour la surprendre. Elle commença à l’exciter en l’aguichant et en pivotant son buste de gauche à droite, avec un regard narquois, qui, en un instant, rendit ses oreilles brûlantes. Boubli faisait tout pour rester concentrer. Il commençait à se dire que le métier de guerrier nécessitait sans doute des années de pratique et que l’épreuve était bien trop dure pour un pauvre novice comme lui, mais il tenait à sortir fièrement de cette situation. Après tout, son honneur et sa fierté étaient en jeu. « Déjà, reste concentrer… Concentre-toi ! », se dit-il intérieurement. Rien n’y faisait, ses yeux passaient irrémédiablement de ceux de sa vis-à-vis aux formes généreuses qu’il voyait ballotter un peu plus bas. « Non, décidément, le métier de guerrier est très très difficile, le travail de concentration est sans doute la clés de tout, c’est pourquoi, se dit-il, elle cherche à me troubler de la sorte ! ». Il se décida à fixer autre chose que le regard de l’elfe, mais quoi ? Le nombril ! Au moins il n’aurait pas dans sa ligne de mire quelque chose pour le distraire. Il se sentait prêt. Il allait passer à l’action ! Il prit une grande bouffée d’air et zou ! Il s’élança sur l’elfe en levant son arme au-dessus de la tête. Au moment de frapper, malheureusement pour lui, il se buta les pieds contre une branche qui le fit chuter droit sur l’elfe. Le coup qu’il avait amorcé arriva pile sur la hanche de sa belle adversaire et sectionna la fine ficelle qui retenait son si léger pagne ! Des hourrahs rieurs et des applaudissements retentirent tout autour de lui. Juste devant son nez, bien qu’encore plus nue que ses semblables, Lucrirthi riait aux éclats, sans aucune pudeur sur sa tenue !

- Petit snotling, il faudra que tu m’expliques ce fameux coup et comment il se pare ! dit-elle en suçant sur le bout de son doigt le peu de sang qui avait coulé de sa cuisse. Avec un tel exploit, mon ami, tu as gagné le droit que nous t’initions à l’art des bottes secrètes !

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CONCLUSION

Vous allez me dire mais où sont passés les hommes rats ? Ben, vous l’aurez compris, les snotlings ont bien réduit à néant tous mes efforts. Comment parler des skavens après ça ? Honnêtement, et personnellement, c’est trop énorme pour moi. Je n’en peux plus ! Non, non, ne comptez pas sur moi pour continuer cette histoire… A moins… A moins… que vous ne trouviez ses traces ailleurs dans l’infinie, quelque part où tout serait plus agencé, l’intrigue plus complexe et où l’histoire prendrait tout un sens qui nous échappe aujourd’hui ? Oui, peut-être… Mais en attendant que vous ne trouviez ce merveilleux endroit, plaignez, amis lecteurs, plaigniez l’auteur si démuni face à tant d’irresponsabilités et d’incompétence. (**)

Zarathoustra, qui promet qu’on ne l’y reprendra plus

(*) : Bon, le but n’est pas de vous faire un dessin. Mais, il faut savoir que ces dames ne sont pas comme nous, les hommes. Il leur arrive, à peu près une fois par mois, un drôle de truc qui fait qu’elles sont des femmes et nous des hommes. Si vos ne voyez toujours pas, et bien c’est que vous n’aviez même pas à lire jusqu’ici ! Donc vous êtes prié d’interrompre immédiatement votre lecture et de cliquez sur un autre lien de la mise à jour où vous trouverez plein d’autres récits plus adaptés à l’état actuel de vos connaissance de la nature…

(**) : Vous pouvez toujours envoyer vos dons à « Auteurs maltraités », association loi 1901 créée par votre serviteur pour aider les auteurs déprimés ou ayant vécu similaires aventures. Pour cela, envoyez votre RIB et un ordre de prélèvements signé mais laissé en blanc au niveau du montant, je me charge de faire parvenir vos dons. Ayez confiance, je suis également le président de cette association, et croyez que j’ai grand besoin, après tout ça, de … votre réconfort !

PS : Le McGuffin est un terme inventé par Sir Alfred Hitchcock pour désigner le procédé qui va capter l’attention des spectateurs mais qui va très vite se transformer en prétexte et ne plus servir du tout pour la suite, ou alors de manière quasi anecdotique, le cœur de l’intrigue se déplaçant sur l’évolution des sentiments des protagonistes centraux, généralement une femme et un homme. Voilà pour relever le niveau et pour assurer le label qualité du Forum. Même dans ces heures si difficiles, Zarathoustra n’oublie pas sa noble mission !

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Invité Feurnard

Hem... :lol: j'avais plutôt envie de te parler du changement de focalisation :

S'il te fallait dès à présent reprendre le fil de l'histoire au sujet des skavens, sans prendre en compte les suites du GTC, mieux vaudrait passer, soit par une focalisation skaven :wink: (ces sacripants vont nous révéler, mais heureusement nous ont mené au camp furie), soit une focalisation furie :wub: (bon ils me fatiguent, qu'ils me donnent les renseignements et aillent se faire pendre).

L'attachement qu'offrent les deux snotlings ne doit pas faire oublier la "merveilleuse" mentalité d'une furie. Ces deux snots, une fois le lecteur débarassé de leurs états d'âmes, peuvent soit tout dévoiler puis être tués :blushing: , soit devenir les mascottes sans pour autant altérer le cours du récit :D , soit préparer une mixture à rendre malade le campement entier :-x .

Il n'y a aucune difficulté à se débarasser de pareils parasites lors d'un simple changement de point de vue ^_^ , sans pour autant dévaloriser leur sens même d'existence. Tout dépend de l'objectif recherché :D .

"Lorsqu'un élément perturbateur vient à t'ennuyer, cher frère, rappelles-lui le contexte dans le quel il intervient ; rien n'est plus drôle alors que de le voir s'effacer !" (Lettre à Strehger, Feurnard, éditions Phantasmagoria, 1094)

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Il n'y a aucune difficulté à se débarasser de pareils parasites lors d'un simple changement de point de vue :lol: , sans pour autant dévaloriser leur sens même d'existence. Tout dépend de l'objectif recherché :wink: .

"Lorsqu'un élément perturbateur vient à t'ennuyer, cher frère, rappelles-lui le contexte dans le quel il intervient ; rien n'est plus drôle alors que de le voir s'effacer !" (Lettre à Strehger, Feurnard, éditions Phantasmagoria, 1094)

Tu sais, tout mon texte est à prendre au second degré! Les snot', c'est moi qui avait suggeré ça à Thaindor, c'était parfaitement orchestré, d'où ce balais si poétique! :wub: Les snot' de Thaindor sont tellement adorable et craquant que jamais je ne pourrais leur faire de mal , au contraire ^_^

Zara, qui cites avant que tout ne disparaisse :blushing:

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Invité Gotrek Gotrekson Poing de Fer

Ce texte, je l'ai bu! :D

Il est vraiment bien écrit, original, avec un ton féerique, ce qui est rare dans les récits en général.

Des snotlings avec des furies, c'est quand meme bien trouvé!

Et ils ont vraiment de la chance, tes snots! survivre à une furie, faut le faire, etre ammené dans un camps de furie, c'est encore mieux, mais en blesser une et lui enlever son pagne, là, chapeau! :lol:

Et tu as quand meme réussi à faire monter des petites bestioles, qui normalement servent de relaxoir pour les orques et d'aspirateurs pour les gobs, à l'état de héros...C'est de la micro-valorisation? :wub:

Mais par contre je me demande bien si les furies finiraient par tuer les pauvres snots ou les prendraient, comme l'as dit Feurnard, comme mascottes ou objet de distraction...

En tout cas, tu as mérité trois claps! ^_^:wink::blushing:

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Franchement moi j'adore!

Le texte est génial, Il est drole sans tomber dans le ridicule et les coupure de l'auteur qui laisse penser que son histoire ce crée avec ou non sa volonté c'est pas mal (ca fait un peu l'histoire sans fin!)

Au tous cas j'attend la suite avec impatience(c'est un pote à moi).

Je ne dirais qu'une chose

Merci pour ce pure moment de bonheur littéraire! :lol:^_^:wink:

B)

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TROP TROP fort franchement J'ai ADORER :wink:

la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite ... ... ... ... ... ... ... ...

Un grand bravo :-x rien à redire !!!!!!!! :D

et un grand nombre de ^_^:wink::blushing::wub::D:D

-- Deimos elfes noirs j'aloue d'un snot' :lol: LooooooooL --

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  • 3 semaines après...
  • 10 mois après...

Ca m'a démangé en rentrant chez moi ce soir, alors je vous livre le truc sans trop m'avoir relu. Excusez moi d'avance de vous faire subir de telles horreurs. Attention, contient de vrais morceaux de fesses et de nichons dedans, à ne pas mettre dans toutes les mains (je parlais de mon texte, bande de petits cochons! :D )

Partie 2 : Pauvres de nous, ils ont récidivé !

Boubli et Grobul s’étaient bien intégrés, aidés pour cela par l’atmosphère doucement sensuelle qui régnait dans le camp. Ces dames avaient parfois d’étranges regards et des rires inquiétants, mais ils s’y étaient habitués, considérant que tous les elfes devaient être ainsi et que les gobelins avaient peur d’eux sans doute pour ces raisons.

Boubli, de son côté, pensait déjà à l’heure du départ. Il attendait la venue de la matriarche pour parachever son initiation au combat. Pour l’instant, il avait surtout appris à se défendre, néanmoins elles lui avaient enseigné quelques bottes qui étaient devenues redoutables du fait de sa petite taille. Cependant il appréhendait d’annoncer la nouvelle à son ami. Ce dernier avait vécu ces jours passés au côté de Grienlyce dans un rêve de coton. Cette dernière obtenait de lui tout ce qu‘elle voulait. Elle avait même réussi à l’obliger à se laver tous les jours, depuis Grobul aimait beaucoup se laver au milieu des furies…

Pour le malheur de l’elfe, la potion avait agi sur la mémoire du snotling et ses souvenirs dans le tunnel skaven étaient nimbés de brouillard. Boubli avait bien compris que grâce aux informations que lui seul détenait, il avait un atout majeur pour connaître de nouvelles techniques de la matriarche.

Grien, de son côté, commençait à perdre patience. La présence de cette petite boule verte l’amusait toujours autant, mais l’échéance au cours de laquelle il faudrait rendre des comptes à sa matriarche approchait à grand pas. Quitte à employer les pires tortures, elle obtiendrait ses informations. Elle savait suffisamment mener Grobul par le bout du nez pour savoir qu’elle n’obtiendrait rien de lui. Ce n’était pas l’homme à abattre, si j’ose m’exprimer ainsi. Un soir, elle pria Grobul de lui amener Boubli dans sa tente, « pour perfectionner ses parades », rajouta-t-elle en lui déposant un gros bisou sur le nez. Pendant qu’elle se prépara pour accueillir dignement le snotling dans sa tente en tête avec une garde de robe spécialement choisie à cette occasion, ce dernier se mit à courir immédiatement dans le camp pour retrouver son ami.

- Boubli, viens vite, Grien a besoin de toi. Heu, non, elle veut te donner une leçon, heu, je sais plus en fait pourquoi mais elle veut te voir. Suis moi !

- A cette heure-ci ? C’est bizarre, tu trouves pas ?

- Non, rajouta Boubli, son gros nez toujours humide du délicieux baiser qu’il avait reçu et son esprit tout à ce petit point de son corps.

- Moi, j’te dis que c’est curieux !

- Tu vois toujours le mal partout, allons, tu sais bien qu’elle ne ferait pas de mal à une mouche, et surtout pas à nous. Allez, viens et arrête de te poser des questions.

Cependant, Grobul se mit aussi à réfléchir à ce pourquoi. C’est vrai quoi, pourquoi là maintenant et sous sa tente ? Soudain son cœur se vrilla dans sa poitrine. Boubli avait manigancé quelque chose dans son dos ! Il regarda son ami d’un œil bizarre, pour ne pas dire soupçonneux. « C’est vrai que c’est louche ! ».

- Dis Boubli, t’aurais pas un truc à me dire ?

- Non, pourquoi ?

- Oh rien, je croyais…

Il le regarda à nouveau son presque frère (les snotlings sont en gros de toute façon tous des frères, compte tenu de leur mode de reproduction très particulier qui tient autant de la grenouille que du champignon, du moins ce sont les experts les plus à la pointe des mœurs snotlings qui nous le disent, je ne me prononcerais pas personnellement sur ce sujet délicat, mais important pour l’exactitude de mon récit) et lui trouva un air malin, presque intelligent (le mot employé dans sa tête n’était pas celui-là faute de terme suffisamment approchant dans sa compréhension du monde mais le sens était le même). Boubli lui cachait quelque chose, il en était sûr ! Plus exactement, il devait savoir le pourquoi du rendez-vous seul à seule avec sa Grien adorée. Il devait même avoir tout manigancé, l’elfe ne pouvant le trahir de la sorte. Plus il y pensait et plus il trouvait la passion de son ami pour les armes bien louches. C’était ça ! Il prenait des leçons uniquement pour l’attirer à lui. Mais ça ne se passerait pas comme ça !

Bientôt ils arrivèrent vers la tente.

- Nous pouvons entrer ?

- Oui, Boubli peut entrer, qu’il se dépêche, j’ai besoin de lui pour me préparer pour le duel, fit l’elfe d’une voix énigmatique.

- Tu crois que je dois y aller, Grobul ?

- Ben, je sais pas. D’abord, c’est toi qui devrais savoir, après tout, pas moi, fit Grobul d’une morne voix qui surprit son collègue. Puis il s’en alla sur ces mots, l’âme bouleversée par ce qu’il devinait. Tout un monde se fissurait, lui qui n’avait jamais connu le bonheur ni même l’amour avant, et il sentait d’un seul coup la peine, l’injustice et la jalousie s’emparer de lui, sans même qu’il ait idée de l’existence de telle notion. Pour la première fois depuis plusieurs jours, il se retrouvait seul, complètement seul, ignoré du monde, dans une terre qu’il ne connaissait. Puis, soudain, une idée fit place nette, il avait faim !

**

*

Boubli pénétra dans la tente avec une bonne once d’appréhension. Lorsqu’il franchit la porte, il s’arrêta net, sa salive bloquée dans son gosier tellement sa bouche était devenue pâteuse. L’elfe finissait de chausser ses cuissardes, mais son buste était complétement découvert, laissant exprimé cet élan généreux de la nature qui vibrait au gré de ses efforts.

- Peux-tu m’aider à finir me préparer ? Je n’arrive pas à les enfiler. Ca fait dix minutes que je me bats avec elle, fit Grien dans un sourire mutin qui fit trembler d’émotion le petit être tout vert.

- Gloups !

- Tu disais ?

- Ghaaaa ! Heu, oui, tout de suite, se reprit-il quand les informations sonores émises par la furie eurent enfin parcouru son conduit auditif pour atteindre ses neurones. Il secoua sa tête et lui demanda comment procéder.

- Et bien tu te mets derrière moi et tu tires avec moi sur ce satané cuir !

Il se plaça comme elle le lui avait indiqué, sauf que ces bras étaient bien trop courts pour avoir une position des plus confortable, bien que pas forcément désagréable sous d’autres points de vue. L’elfe était pliée en deux et sa croupe était pour ainsi une véritable offrande à qui la contournait.

- Alors, ça vient ou tu dors ?

- Heu, c’est-à-dire que…

- Tu as peur de moi ou quoi ? Je n’ai pas que ça à faire !

Boubli se résigna et souffla en grand coup, puis ferma les yeux en serrant au plus près la belle créature et chercha à tâtons l’extrémité de la botte. Il logea sa tête là où il put pour être le plus opérationnel possible dans sa mission délicate puis tira de toute ses forces. A son grand regret, les cuissardes n’opposèrent nulle résistance et s’enfilèrent immédiatement. L’effort n’avait point été violent, pourtant il était en sueur. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il se trouva nez à nez avec deux magnifiques protubérances charnelles typiquement féminines que l’elfe s’apprêtait à faire disparaître dans un bustier de cuir noir.

- Peux-tu également m’aider à l’agrafer dans mon dos ? Je suis toute engourdie par l’effort que nous venons de produire.

- Oui. Pas de problème.

Il se retrouva donc à nouveau dos à elle sauf que cette fois-ci elle s’était agenouillée plus confortablement. Au moment de s’exécuter, une sensation de perplexité s’empara de lui devant la complexité de sa tache. Il n’avait jamais vu de tel vêtement et ignorait tout de la fermeture d’un tel ustensile qui en soit lui paraissait inutile, même si indéniablement esthétique. Il prit les deux extrémités et tira dessus de manière à faire un nœud. L’elfe hurla de douleur, le snotling ayant coincé une partie de ce qu’il avait précisément à recouvrir entre la peau et le vêtement de cuir. Il sursauta d’effroi devant son erreur et laissa, sous le choc, tomber le tout à ses pieds.

- Laisse, fit la furie en se retournant vers lui et en lui souriant adorablement bien qu’elle eut grande envie de lui planter ses ongles dans ses yeux, je crois que je vais y arriver.

Le petit snotling regarda disparaître ce qui l’émouvait tant.

- Boubli, j’ai à te parler. Depuis que vous êtes arrivés, j’avoue ne plus être moi-même, la preuve, je n’arrive plus à m’habiller toute seule. Comme si votre magnétisme animal me troublait, comme si vos yeux si perspicaces voyaient tout au fond de mon âme. C’est simple mon cœur s’emballe dès que je te vois. Tu ne me crois pas ?

- Heu, c’est-à-dire que…

- J’adore la façon que tu as de dire cette expression !

- Ben, en fait heu, c’est-à-dire... Euh…

- Tiens, tu viens de recommencer ! Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme si tu m’ensorcelais… Où en étais-je, Ah oui, il faut qu’on parle. Oh mon cœur, comme il bat vite… Tiens, donne-moi ta main !

Un drôle de bruit sourd retentit. Dehors, un certain Grobul tournait en rond autour de la tente de manière à ne manquer aucune miette de ce qui pourrait se dire. Ses yeux étaient couverts de larmes. Il ignorait que son ami venait de s’évanouir, victime d’une trop grande dose d’émotion pour un si petit être, mais il n’avait qu’une idée : l’étrangler à la première occasion.

L’elfe ne tarda pas à sortir, furieuse comme elle l’avait rarement été. Partout dans le camp, on l’entendit grommeler : « Mais, c’est pas vrai, mais c’est pas vrai ! ». Et, autour d’elle, personne ne voulut savoir pourquoi l’un de ses seins sortait de son si joli bustier.

Modifié par Zarathoustra
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Ah, ces snotlings... On ne s'en lasse pas...

Évidemment, ça prend une tournure plus, comment dire, plus sérieuse, surtout au départ, mais par la suite on se retrouve à la position de rigolade du départ.

En fait, plus le temps passe, plus on peut redouter la fin du rêve pour les deux, et ça nousa amène à une tension assez particulière, où l'on rit tout en sachant que, au fond, le derneir sourire sera celui de la mort...

Pour la première fois depuis plusieurs jours, il se retrouvait seul, complètement seul, ignoré du monde, dans une terre qu’il ne connaissait. Puis, soudain, une idée fit place nette, il avait faim !

Ce coup-là est des mieux imaginés, car j'avoue avoir d'abord été surpris de tant de sentiments sombres, lorsque l'on tombe sur la dernière phrase qui remet tout à un niveau normal, comme si rien ne s'était passé...

Bref, tu maîtrises, et l'on peut juste regretter que, dans ce passage, il ne se passe pas plus de choses que tant... Car, il me semble, le coup de théâtre du texte viendra lorsque les snots parleront, s'ils le font. C'est là qu'il va falloir redoubler d'ingéniosité.

Enfin, tout ce que je dis, tu le sais déjà, et vu que je n'ai rien vu que je puisse améliorer, je ne peux que (et ça devient une habitude!) te présenter mes félicitations pour ce que je nommerais de l'humour noir...

Sur ce, Imperator, qui apprécierait la suite... (ou qui aimerait avoir un passage supplémentaire, en gros... Ou même le tout jusqu'à la fin...)

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Yeah les petits snotlings du GTC !

Bon en fait la première partie je la connaissais deja :D Donc, la perfection du texte va très bien ! ( faut dire : tout comme le GTC )

Sinon, je le me lasserai pas de voir leur histoire ! Et bien sur de cette jalousie ! Allez balance nous la suite ^_^

@+

-= Inxi =-

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Bon en fait la première partie je la connaissais deja ^_^ Donc, la perfection du texte va très bien ! ( faut dire : tout comme le GTC )

Ou le vilain rabat joie, il n'y a que 10 lignes de communes! :D:) C'est d'ailleurs pourquoi j'ai donné une suite, l'inspiration m'est revenu suffisemment pour apporter autre chose!

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Les chants joyeux des oiseaux emplissaient l’air frais et humide de la clairière. Une lumière étincelante filtrait du feuillage clairsemé des arbres millénaires des alentours et ruisselait sur la rosée des fougères. Allongé contre un énorme tronc couché, Boubli était encore tout bizarre, une grande fatigue pesait encore sur tous ses nerfs. Il gisait, amorphe et allongé sur l’herbe à regarder les feuilles des arbres ou les coucous jaunes par terre, un brin d’herbe dans la bouche et le regard complètement vide, la main gauche jouant avec la carotte de malepierre qu’il avait ramenée des tunnels skavens. Rien de ce qui s’était passé hier n’avait survécu à sa violente émotion.

Qu’avait-il pu se passer dans cette satanée tente ? Tel était la question qui rongeait le pauvre Grobul. Il fixait étrangement son ami et ce dernier ne semblait même pas le remarquer, choqué par la puissance dévastatrice de la furie. Etait-ce lié à la fameuse leçon de combat, auquel cas le coup porté avait dû être redoutablement violent, ou était-ce autre chose, une chose pire qu’une blessure ? Le grassouillet snotling ne pouvait s’empêcher de penser à la deuxième solution, et force de constater que c’était le pire pour lui. Il essayait bien de focaliser son esprit sur autre chose mais au fond de lui, une phrase le harcelait, telle une colère sans nom et sans équivalent sur la planète snotling : « Il m’a piqué ma Grien ! C’est plus mon copain ! ». Cela dit, en voyant son frère dans un état aussi léthargique, il commença à s’inquiéter.

Boubli émergea peu à peu du néant qui l’engourdissait depuis si longtemps et aperçut son ami. Immédiatement, l’image de Grobul le conduisant à la tente se fixa. « Mais c’est bien sûr ! La leçon de combat ! »

- Dis Boubli, ça va ?

- Hein, quoi ?

- Je disais, ça va ? T’as l’air bizarre comme tout ?

- Tu trouves ?

- Ben oui.

- T’as p’têt raison. Je crois que je serais jamais un grand guerrier. Hier, j’ai été lamentable. J’ai rien compris à la leçon de Grien. On n’a même pas combattu et pourtant elle a dû me faire quelque chose puisque je me suis évanoui. Je me rappelle plus de rien !

- Ah bon, c’était que ça, fit Grobul, regonflé à bloc.

- Je me rappelle plus trop, tout est devenu flou. Ah si, je me rappelle d’une histoire de bottes, elle a dû m’immobiliser car j’ai souvenir d’avoir été compressé contre ses…

Le snotling se mit à rougir, des images beaucoup plus précises se dessinaient peu à peu, des choses que le petit être regrettait d’avoir oubliées, comme si la sensualité de la furie lui avait apporté un rayon de soleil sur son corps, il se sentait plus fort en les revoyant dans sa tête. Mais il ne se remémorait pas encore comment il avait perdu connaissance. Son hésitation avait néanmoins réveillé ce sentiment si nouveau et pourtant si oppressant de son homologue, mais ça, il l’ignorait complètement.

- Ses quoi ? Tu n’as pas fini ta phrase…, fit Grobul qui bouillait maintenant.

- Rien, rien. Je l’ai juste aidée à enfiler ses bottes…, précisa Boublie, qui lui n’avait toujours pas remarqué le changement d’humeur de son voisin, perdu qu’il était dans sa quête du passé. Je me rappelle plus de la suite… Mais comment elle a fait, bon sang ! Elle a dû me distraire pour m’assommer. C’est pas possible autrement. Oui, c’est ça, elle a dû me distraire… Oh, oui, ça me revient, elle m’a parlé de son cœur qui battait et, puis, attends, ça me revient, oui, elle m’a demandé de poser ma main sur son sein…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Grobul lui avait sauté au cou et essayait de l’étrangler en hurlant : « T’avais pas le droit ! T’avais pas le droit ! ». Boubli, écrasé par le poids de son ami et surpris par sa réaction n’avait pu réagir ou esquivé quoi que ce soit. Ce remue de ménage attira irrésistiblement l’attention de ces dames qui firent un cercle amusé. Quand Grien comprit que la vie de Boubli était en jeu, elle s’empressa d’interrompre la bagarre.

- Mais vous n’avez pas fini ? Vous n’allez pas vous étriper, j’ai trop besoin de v…. Heu, je veux dire, vous êtes beaucoup trop mignons !

Devinant quelle pouvait être l’origine de la discorde, elle prit le plus gros dans ses bras, comme pour le protéger, et gronda amicalement Boubli, qui pourtant était une pure victime :

- Tu n’as pas fini de te battre ! Avec de si remarquables talents de guerriers, tu aurais pu le blesser ! Il va falloir que je t’apprenne à te contrôler. Je t’en aurais voulu jusqu’à ma mort si tu l’avais blessé ne serait-ce qu’une égratignure ! Tout va bien, mon petit ange ?, s’inquiéta faussement la furie.

Autour d’eux, des rires et des plaisanteries en elfique fusaient de toute part. Grien commençait d’en avoir plus qu’assez d’être pousser au ridicule par de pareils êtres. Toutes ces dérives finiraient bien par atterrir dans l’oreille de la matriarche et elle n’avait rien pour les justifier. Si encore elle était sûre d’obtenir quelque chose d’intéressant, mais avec les jours, elle commençait à en douter. Par chance, la matriarche avait, semble-t-il, beaucoup de retard, elle aurait déjà dû les rejoindre depuis plusieurs jours. Les snotlings devaient savoir quelque chose sur les skavens, elle finirait par l’apprendre. Que pouvaient-ils faire dans leur souterrain si près de leur campement ?

- Boubli, viens immédiatement dans la tente, faut qu’on parle!

Le ton était si péremptoire que le petit snotling suivit sans hésitation l’elfe. Cette fois-ci, il avait peur. A peine entrer, elle se saisit d’un poignard comme pour en jouer négligemment. Lui, regardait avec angoisse la lame brillée d’un éclat cruel. La furie s’amusait à le passer sur ses propres cuisses comme pour l’aiguiser, dessinant d’étranges motifs qui parfois laissaient une trace rouge sur sa peau blanche. Puis, brutalement, elle braqua un regard d’une grande dureté sur lui. Une idée avait germé dans sa tête, Boubli était, certes, plus futé que son confrère mais il n’était pas insensible à ses charmes, en l’amenant par jeu là où elle le voulait, elle saurait lui faire sortir les vers du nez.

- Je crois que tu n’es pas encore un grand guerrier et qu’aucun de mes efforts n’a porté ses fruits. Hier, tu n’as vraiment pas été à la hauteur. Inutile de te dire combien tu m’as déçu, dit-elle, la bouche en forme de cœur et le regard lascif. Si tu veux battre tes ennemis, il te faut que tu maîtrises tes impulsions et, quoi que ton adversaire fasse, que jamais tu ne te distrais. Hier, je t’ai testé et tu as tout fait de travers, comme si tu avais voulu délibérément me vexer. Je veux que tu fasses mieux ce matin. Vois-tu, ce que je te dis là, nous l’appliquons aux dépens de nos adversaires, car comme toi hier, ils sont faibles face à nous car leur concentration tombe peu à peu à notre approche. Je te propose donc de reprendre où nous en étions. Allez, approche !

Boubli n’avait encore rien fait qu’il avait déjà les joues en feu. Il s’approcha d’elle, la main prête à se saisir de sa petite épée au moindre geste suspect. Il ne voulait surtout pas se retrouver dans les pommes comme la dernière fois. Quand la furie se redressa en balançant ses cheveux en arrière, il était à deux doigts de dégainer. Elle le regardait immobile, les mains derrière le dos, un sourire mystérieux aux lèvres. Puis, quelque chose tomba, ce qui fit sursauter le notling, puis écarquiller ses yeux. Le bustier gisait au sol, libérant une magnifique poitrine d’albâtre.

- Leçon n°1 : l’auto-contrôle. Rappelle-toi, c’est là que tu as échoué ! Allez donne-moi ta main et reste sur tes gardes, et surtout ne t’évanouies pas comme hier, ou tu seras un snotling mort, ironisa-t-elle en lui posant sa main à la même place que la veille puis en la déplaçant tout doucement. Alors, c’est comment ?

- Oups… Heu.. C’est…mou !

La furie se contracta à cette réponse. Décidément, manœuvrer cette créature n’était pas chose aisée, elle en venait presque à regretter de ne pas avoir employé la méthode dure ! Cependant, elle devinait qu’elle faisait néanmoins son effet.

- Alors, petit snotling, tu as parcouru les tunnels skavens et tu les as rencontrés ?

- Heu, oui. Ils étaient très nombreux. Une sorte de sorcier donnait des ordres mais on n’a rien compris à ce qu’il disait. Mais il vait l’air en colère. Et puis, ils torturaient des humains pour leur demander des tas de trucs. Nous, on avait peur car ils nous avaient dit que c’était notre tour après..

Le snotling appréciait particulièrement le contact à la fois chaud et doux de cette chaire si lourde et d’apparence si fragile. Ses doigts se mirent à pétrir l’autre également et à sentir, au cœur de ce petit moelleux coussin, se durcir une partie de la chaire. Il entendit un soupir l’encourager. Il avait énormément de mal à se concentrer Sans trop comprendre pourquoi, il se mit à penser à son passé d’esclave chez les gobelins, aux boulettes de viandes pourries qu’il se préparait alors, à la glaise qu’ils utilisaient pour se faire des bols difformes pour se nourrir. Ce faisant, il massait la chose de plus en plus fermement, comme pour en façonner un. C’était tout aussi rigolo, mais beaucoup plus agréable et troublant.

- AAAAAAAAAAIE ! Ca va pas la tête ?

Il sursauta, et sortit son épée de peur. La furie grimaçait de douleur en se massant pour calmer la douleur. Le snotling avait fini par vouloir enfoncer ses doigts pour voir si c’était dur tout au fond. L’elfe le fixa d’un regard perçant de cruauté, puis se ravisa.

- C’est bien, tu as de bons réflexes, en tout cas meilleurs que tes caresses. Reprenons, tu me parlais de choses passionnantes. Tu pourrais nous y conduire ?

- Heu, faudrait que j’en parle avec Grobul, lui se rappelle mieux du chemin, mentit-il.

Pendant ce temps-là, Grobul cherchait un moyen de regagner l’attention de sa furie préférée. Il était inquiet qu’elle le délaissa autant au profit de son ami. Il souffrait, parce qu’il ne pouvait plus la voir comme il le voulait et cet affreux doute ne faisait qu’empirer. D’un autre côté, il s’en voulait d’avoir agi si sottement, mais, en même temps, il ne pouvait s’empêcher de repenser à la dernière phrase de son ami et de la proposition si indécente qu’avait sa tendre Grien. Il tournait, tournait, tournait autour d’un arbre à s’en donner le vertige. Et puis, pourquoi ce deuxième tête à tête en si peu de temps? Pourquoi était-il écarté ? Comment reprendre le dessus? En donnant un coup de pied dans un caillou qui atterrit dans une casserole, il eut soudain une idée : il allait leur préparer un bon repas à la mode gobeline !

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Alors, si je comprends bien, tu ne joues pas seulement à nous faire rire de part ces deux snots, mais tu veux bel et bien parler d'amour...

C'est amusant, et c'est un point de vue des plus intéressant. En effet, sous l'apparence de la rigolade, on sent la jalousie, l'envie, la sensualité. On sent les pièges et les trahisons qui en retournent.

Et, de plus, l'aventure commence à avancer, tout doucement... La fin risque d'être loin de l'apparente plaisanterie qui caractérise le départ. J'en viens à me demander si ça ne va pas paraître étrange qu'au départ on nous parle sur un ton détaché, en se moquant avec autodérision, et que, par la suite, on passe au tragiques, aux intrigues et sombres complots. Certes, nous n'en sommes pas encore là, mais la tension monte vraiment de cran en cran...

Enfin, il faudra surtout voir ce que cela donnera à la fin, si l'effet de changement d'atmosphère fonctionne.

En tout cas, bravo, ça donne vraiment bien. Ah, peut-être corriger juste ces deux petites fautes:

Boubli, écrasé par le poids de son ami et surpris par sa réaction n’avait pu réagir ou esquivé quoi que ce soit.

ou esquiver...

Grien commençait d’en avoir plus qu’assez d’être pousser au ridicule par de pareils êtres.

d'être poussée...

Voilà, sur ce, Imperator,

empereur du néant...

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Difficile de trouver tous les ingrédients d’un plat dans une forêt. Grobul s’était décidé à faire un ragoût à la bouillie d’herbes, la spécialité hautement culinaire des gobelins. Il ignorait la recette mais c’était là son inspiration. La première chose était de trouver de la viande bien pourrie, idéalement un cadavre humain ou gobelin. Il s’était résigné à chasser des lapins ou des souris, mais tout ça allait trop vite pour lui. Il s’était résigné à rentrer bredouille au campement, lorsqu’il croisa Boubli, l’air très triste.

- Ca va pas, Boubli ?

- Si, si.

- Non, je suis sûr que ça va pas !

- Ouais, t’as raison. Ca va pas du tout, je serais jamais un bon guerrier, j’arrive pas à me concentrer suffisamment.

- Ben, mais c’est pas grave. Y a pas besoin d’être concentré pour taper sur quelqu’un !

- Si, il faut savoir rester hyper concentré en toute circonstance, c’est Grien qui me l’a dit, et je t’assure que c’est pas de la tarte ! Elles font des trucs pas possibles !

- Ha, bon ? Et quoi par exemple ? La voix de Grobul devint à nouveau soupçonneuse.

- Oh, des trucs… bizarres qui… te déconcentrent… A chaque fois. ! Je me demande d’ailleurs si je préfère pas être déconcentré, fit-il la voix toute rêveuse ? Et toi ? Ca va ?

- Oui, oui, moi ça va. Excuse-moi, j’ai plein de choses à faire !

- A oui ? J’peux t’aider ?

- Naaan !

- Allez, dis-moi ?

- Naan, j’te dis, t’es bien trop occupé à apprendre à te battre !

- Allez, boude pas ! C’est toi mon meilleur ami et je préfère rendre mon épée si tu devais m’en vouloir !

- Bon, d’accord ! Dis, Boubli, d’après toi, ça leur ferait plaisir qu’on leur cuisine un bon repas à la mode gobeline ?

- Oh oui, t’as raison, c’est une super idée, parce que ce qu’elle mange est bon, mais un peu fade quand même ! On va leur faire la spécialité des gob : le ragoût à la bouillie d’herbes !

- C’est exactement ce que je voulais faire ! Comment t’as deviné ?

- Ben, je sais pas, p’têt parce que les gob’ ne savent faire que ça ?

- Dis, toi, tu sais comment ça se cuisine ?

- Nan, mais j’ai vu plusieurs fois les gob’ le faire…

- Ouais, mais le truc c’est qu’on n'a pas de morceaux de cadavres… Je voulais prendre des lapins ou des souris mais ça court trop vite…

- T’as essayé avec des pièges ?

- Non, pourquoi ?

- Andouille ! Il faut faire des pièges pour les capturer ! Il suffit d’avoir du fil de fer. Laisse, j’ai une idée.

Au départ, Grobul avait regretté de devoir partager son idée, mais, au fond de lui, il était tout content de redevenir copain avec Boubli, même s’il gardait une rancœur prête à éclater au premier signe.

- Dîtes, Madame, on pourrait avoir du fil de fer ?

- Pourquoi faire ?

- Oh rien, c’est pour faire des hameçons pour aller pêcher !

Deux minutes plus tard, Boubli avait son fil de fer pour poser des collets. Ils cherchèrent tout ce qui aurait pu servir à leur recette : des feuilles mortes, de la fougère, des violettes, des baies de houx. Bref, tout ce qui avait l’air comestible. Il s’arrangèrent pour trouver une marmite, prirent un peu de feu et s’installèrent derrière un tas de bois à quelques dizaines de mètres du camp. Le plat prenait tournure. Ils goûtèrent mais trouvèrent ça trop fade.

- Va chercher du piment, du poivre et du sel en cachette !

- D’accord, fit Grobul surexcité !

Il revint quelques instants avec sous les bras les réserves complètes du camp en sel et condiments et les mit directement dans la marmite avant que Boubli n’ait eu le temps de faire quoique ce soit.

- Mais t’es complètement fou ! Ca va faire trop !

- Mais, non, c’est très bon ! J’adore quand c’est fort comme ça.

- Fais voir ! Ouais, t’as raison, c’est super bon ! Le problème c’est que le piment a tout absorbé ma sauce. Et pis, je me demande si on ne devrait pas adoucir un peu pour les elfes, elles ont l’air d’être un peu plus fragiles.

- Oui, mais avec quoi ?, fit Grobul, déjà tout inquiet de rendre son plat incomestibles ou de voir sa Grien malade.

- Je vais chercher de l’eau. Surveille et remue pour que ça n’attache pas.

Boubli alla chercher de l’eau dans une flaque d’un chemin. En la ramassant, il vit un champignon. Il le cueillit en se disant que ça adoucira le plat. Il en vit un autre tout rouge, il le prit aussi en se disant que ça fera en plus jolie, et ainsi de suite. Il ne tarda pas à avoir des champignons plein les bras, d’aspect très variés, mais tous aptes à adoucir le plat selon les critères snotling.

- Des champignons ? C’est une super idée !

- Tu crois que ça doit encore cuire longtemps ?

- Je sais pas, moi j’aime bien quand c’est noir.

Ainsi, les deux compères passèrent la matinée à mitonner leur petit plat. Puis vint le moment d’annoncer leur intention à Grien.

- Euh! Oui…Oui… Oui… C’est… euh! Une très bonne idée ! Mais vous ne voulez pas qu’on vous aide un peu?!?

- Non, non ! On veut surtout pas, c’est déjà tout prêt ! C’est pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour nous, dit Grobul surexcité. On vous a préparé une spécialité ! Faudra juste nous donner un peu de poivre ou du piment pour adoucir ! (Boubli lui donna un coup de coude, car ils avaient déjà tout mis les réserves des elfes dans leur plat).

Des voix a priori contestataires s’élevèrent dans tout le camp. Grien eut toutes les peines du monde pour obtenir un consensus pour y goûter. Elle allait enfin pouvoir se rendre chez les skavens, ce n’était pas ce petit obstacle qui allait tout faire manquer ! En regardant son assiette, elle se mit à douter, peut-être que si finalement… Tout ça n’était vraiment pas engageant. Il est vrai que l’odeur dégagée n’était pas foncièrement rassurante non plus… De manière à donner l’exemple, elle se résigna à prendre la première bouchée.

A sa grande surprise, le plat, quoique curieux, avait une consistance et un goût très original mais nettement plus agréable que ce qu’elle redoutait. C’était extrêmement fort et tellement cuit, qu’elle était incapable de distinguer le goût de quoique ce soit. Elle réussit à finir le plat, les larmes aux yeux par tant de piment et d’assaisonnement et avec un grand soulagement. En mâchonnant le dernier morceau qui passait difficilement, elle invita ses sœurs à l’accompagner, en leur conseillant tout particulièrement la sauce, sur un ton des plus énigmatique.

Devant un tel stoïcisme, ses congénères, bien que très hésitantes, furent obligées de la suivre et finalement le repas devint fort animé, quelques plaisanteries sur leur appréhension et sur l’apparence rustique du plat détendirent très vite l’atmosphère. Grobul et Boubli étaient rayonnants de fierté.

Pendant ce temps là, la matriarche avait repris sa route vers l’unité, l’âme impatiente mais sans doute inconsciente de la terrible tragédie qui venait de se dérouler sous nos yeux.

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-_-

Bien ! J'aime bien comment tu as développé leur ceuillette des champignons et les autres ingrédients !

On a toujours des persos bien construit qui restent dans leur norme ! Et c'est tres interessant et prennant !

Niveau longueur du texte, c'est pile poil ! Ni trop, ni pas assez ! Ca se lit vite bien ! Et en plus on en redemande ! Tiens, d'ailleurs :

LA SUITE

@+

-= Inxi =-

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On dirait le gag où Titeuf (oui, je lis aussi des BD) veut faire sa recette spéciale avec Manu.... On ramasse n'importe quoi et on prie...

C'est excellent! On se marre et, quand on croit atteindre les sommets, tu en rajoutes encore une couche. Je me suis vraiment amusé à la lecture de ce passage!

Au passage, mon petit doigt me dit que toutes les furies sont complètement explosées après avoir ingurgité les champignons. Reste plus qu'à allumer les bougies, ramasser la musicienne et en avant la fête... La matriarche va avoir une bonne surprise. Enfin, je dis ça,. c'est l'impression que me laisse ton texte.

Une chose est sûre, je ne viendrais jamais manger chez toi!

Sur ce, Imperator, qui se demande où tu peux bien aller chercher tout ça!

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Je pense que ma principale influence inconsciente, c'est Asterix. Asterix légionnaire et Les Lauriers de Césars principalement (maintenant que tu me parles de cuisine, je crois qu'il y en a une très belle dans le genre dans le dernier!).

Je pense que cette influence va me quitter pour les prchains épisodes (mais elle me manquera! -_-

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moi, je me souviens des deux druides félés (dans "Le Combat des Chefs") qui essayent de préparer la potion magique :)

je me demande si les pois bleus vont aller aux furies? :D

très bon récit! :lol: snotling et furie, humour et sensualité = mélange détonnant

je ne regarderai plus les snot qui emplissent les magasins GW du même oeil maintenant! -_-

rem: juste un petit effort sur l'orthographe parfois (mais c'est vraiment pour lacher une critique)

Modifié par Yuna
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