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Le Bistrot des Poëtes


SonOfKhaine

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Victor Hugo se plaisait à utiliser les orthographes de "poësie", "poëme" et "poëte". Quant au bistrot, lieu de rencontre et de détente, il reste plus poétique que le bar ou le café, de par ses sonorités plus légères, de par son sens ("bistro" signifiant rapide en italien, la pensée du poéte l'est aussi), et de par ses origines étrangères (la Pléiade, groupement de poètes du XVIème avait l'habitude d'user de mots étrangers pour enrichir la langue française). Vous comprenez donc le titre.

Hein, quoi, je n'ai pas expliqué à quoi servait le topic ?

Il s'agit d'une idée de tarmi : avoir un lieu (ou plutôt un topic) où les membres de la section poésie pourraient parler librement, que ce soit de technique, des thèmes, éventuellement présenter des commentaires détaillés des poèmes qu'ils estiment pouvoir être utiles aux autres membres de par le traitement d'un thème négligé, la vision nouvelle d'un thème éculé, l'usage de certaines techniques...

Bref, un lieu où l'on peut parler entre poètes, librement, mais de poésie - de celle qu'écrivent les membres !

Exemples :

- " J'ai envie d'écrire un poème sur l'automne, aidez-moi ! " sera refusé.

- " J'ai écrit deux vers sur l'automne que je trouve superbes : [copié-collé des vers] mais que je n'arrive pas à exploiter dans un poème. Je ne sais pas réellement dans quelle direction partir, ni comment réussir à traiter tout le thème de l'automne en un poème. Vous avez des pistes ? J'ai pensé à une ballade, mais je ne sais pas si ce serait adapté " sera accepté.

- " Lisez ce poème j'ai adoré : [copié-collé du poème] ! " sera refusé.

- " J'ai trouvé que ce poème [copié-collé de tout ou partie du poème] était très riche, et particulièrement intéressant dans le sens où il arrive à fondre et à traiter efficacement des thèmes que rien ne semble lier. Pour ce faire, il utilise... " sera accepté.

Modifié par SonOfKhaine
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Justement, c'est ce contraste entre un néologisme (certes maintenant passé dans le langage courant) et une graphie surranée qui fait tout le charme du titre.

De plus, l'accent grave est un ignominie étymologie, étant donné que "poieô" (je crée) s'écrit avec un épsillon ou non un ètha. Ce qui ne m'empêche pas, tout comme toi, de taper sur les mécréants qui écrivent "poéme". C'est soit, au mieux, l'ë, soit, à tout prendre, l'è, mais le é reste intolérable.

Tiens, j'écrirai bien un poème sur ce e que l'on affuble sans cesse de divers accents, qui torture tant les poètes, qui est réduit au silence en fin de vers dans une indifférence totale de la part du lecteur, hâtif de passer au vers suivant, sur ce e qui est le lettre la plus usitée de la langue mais pourtant souvent oubliée à l'oral, sur ce e tant haï par Pennac.

Modifié par SonOfKhaine
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Au passage, très rapidement, et en coup de vent immonde en tentant de rattraper mon retard immense en section Récits, Poésie & Co., je tiens à signaler le rôle qu'a pu jouer l'OuLiPo dans les considérations modernes de certaines banalités littéraires, entre autres l'emploi de certaines lettres ou syllabes (à approfondir plus tard si j'ai le temps). De même, sur le thème du E, ne pas oublier qu'un auteur (donc j'ai fort malheureusement oublié le nom :D ) était parvenu à écrire un roman sans la lettre E. Du tout.

Puis avait récidivé avec un autre sans les voyelles A, I, O et U.

Ceci pour réagir à la remarque de SoK sur le E qui énerve les poètes.

Edit Petimuel : Perec, bien sûr, dans La disparition, puis Les revenentes (avec une faute volontaire pour imposer la lettre "e" en lieu et place de toute autre voyelle). Des classiques, bourrés de bric et de brocs, avec notamment des sonnets et autres exercices de style du genre.

EDIT moi : 'Me souvenais des Revenentes, mais pas de l'auteur et du premier bouquin. Marchi.

Et au passage, sur Toute la Poésie, 'me semble bien que c'était l'orthographe Umlautique qui était en vigueur, pour "poësie". Comprenne qui pourra.

M'enfin, faudrait créer un sujet sur l'OuLiPo, un jour.

Modifié par Celt
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sur ce e tant haï par Pennac

Woupseuh là. M'apprendra à poster en coup de vent. Je voulions dire Perrec.

Quoi qu'il en soit, quelque chose sur l'Oulipo, c'est une brillante idée. En fait, il faudrait même faire quelque chose sur tous les mouvements qui ont touché la poésie et qui peuvent être utiles pour nous autres.

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OuLiPo ? Sérieux, je pouvions faire un truc là-dessus ? Vrai de vrai :D ?

Laissez-moi quelques jours, et on va voir tout ça :D

Pour les autres mouvements, c'est à voir, mais faut trouver les gensses motivés pour :lol: (Et je rappelle que l'OuLiPo possède deux branches, dont une étudie les "imitateurs par anticipation" :D , i.e. les grands innovateurs avant l'heure)

M'enfin, c'est très sympatique tout ça.

Au passage je remercie le méga-modo-kilébô SonOfKhaine pour avoir créé ce sujet, qui finalement était peut-être l'outil qui manquait pour souder un peu plus la communauté (de laquelle je m'exclus, fallions pas déconner), et tar mineldur aussi au passage pour l'idée :D

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J'ai créé ce sujet en partie contre l'avis de 'muel et j'étais moi-même pas totalement chaud. Ca peut encore facilement partir en topikàflood. Donc c'est p'tet pas une mesure si géniale. Quoi qu'il en soit, tout semblant bien parti pour le moment...

Je m'occupe de mon rapport de stage et ensuite je ferai sûrement quelque chose sur la Pléiade et sur ce que ses idées peuvent apporter au membre qui écrit un poème (car c'est vraiment là-dessus qu'il faut insister !).

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Il y a flood et flood. Je ne suis pas certain que restreindre trop les sujets abordables dans ce topic soit une bonne idée ; un sujet sur lequel on puisse parler de poésie en général, de thèmes abordés par l'un de nous dans un poème mais aussi des questions divers et variés sur des poètes, sur de l'histoire de la poésie, bref un sujet un peu pêle-mêle me semble plus intéressant — et un outil utile, comme le fait remarquer Celt, pour souder la communauté (mais si, mais si tu en fais partie ;p ).

Du coup, je me rend compte que ce post n'est pas spécialement constructif. Je vous aurai bien proposé de travailler sur un quelconque mouvement mais je crains de ne pas avoir vos connaissances poétiques.

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Souder la communauté, c'est bien joli, mais que cela apporte t-il concrètement ? J'entends, en terme de progression et de production littéraire des membres.

Quant à toi, Ignit, tu as bel et bien quelque chose à apporter. Rien que dans mes souvenirs, on retrouve quelques catactéristiques courantes de tes écrits : la prose, la mythologie et les vers libres ('fin avec quand même la rime et la séparation en quatrains). Et ouvrir une discussion sur ces sujets, avec la façon dont tu les vois et la manière dont tu les traites, peut être très intéressant. Je pense en particulier à la prose : en ce qui me concerne, je n'ai écrit qu'un ou deux poèmes en prose, et j'avoue ne pas trop être très sûr savoir comment m'y prendre. Pour la mythologie, je n'ai pas de problèmes particuliers, mais on peut élargir sur l'usage d'autres mythologies que la gréco-romaine, faire une liste des mythes auxquels on peut faire référence, l'utilité de ces références et la manière de bien les intégrer au poème...

Et peut-être même aller voir du côté de chez tarmi ou Petimuel avec les références ou les thèmes chrétiens (l'Apocalypse, Salomé...).

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j'arrive, j'arrive...

Alors d'abord, pourquoi le bistrot des poètes? Parceque d'après moi la section poésie ne dois pas se limiter au postage de poème, j'en suis venu à cette conclusion d'une part en relisant les anciens sujets de philosophie qui m'ont fait constater que les seuls rares débats de la section naissaient à la suite de poème qui n'avaient aucun rapport avec le débat, et d'autre part parce qu'il n'y a aucun endroit pour poser des questions ce qui entraine peut être un mauvais accompagnement des débutants.

Il n'est donc pas question de souder la communauter dans un flood officiel contrastant avec l'esprit de la section, mais plutot de discuter de sujets tel que "pourquoi écrire de la poésie" ou encor "quel est la valeur morale de l'élan poétique?" voir même des sujets plus terre à terre comme "a quoi sert l'alternance des rimes?" ou comme sur la méthode d'écriture de la prose.

Le topic s'adresse donc à tout le monde puisque il ne sagit pas seulement de faire des exposés culturels mais aussi de poser des questions techniques, ou philosophique(en restant dans le sujet) ou de discuter de choses diverses touchant à la poésie.

Modifié par tar mineldur
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Pour les sujets "terre à terre" il existe le guide de poésie. Il y est écrit noir sur beige que l'on peut poser des questions dans ce sujet, ce que Celt a fait, d'ailleurs.

Au passage, je vous invite à relire "fonction de poésie", mis en épinglé.

Bon, soit ne nous bornons pas à ces bêtes considérations, et regardons plutôt ce sujet, où des questions d'ordre moins technique ont été abordées, et qui s'est finalement noyé dans des discussions sans fin. Nous pouvons en déduire :

1 - Qu'il n'est pas certain que des questions telles que "quelle est la valeur morale de l'élan poétique?" puissent ce clore un jour

2 - Qu'il est donc tout-à-fait peu indiqué de consacrer un unique sujet à l'ensemble de ces questions.

Après, de façon secondaire et donc entre parenthèses, on peut se demander si vraiment cela sert d'entretenir des discussions qui ne trouvent pas de terme sur des questions concernant le sens de l'écriture de la poésie. Je ne dis pas qu'elles sont idiotes, ni même inutiles en soi, encore moins inintéressantes, mais je ne suis pas sûr qu'elles puissent apporter quelque-chose à la question.

Parenthèses fermées, je continue de dire qu'un sujet avec une acception aussi vaste et floue a toutes les chances de se perdre, tout comme celui que j'ai mis en lien, qui pourtant était plus corseté.

Les discussions ontologiques devraient à mon sens être postées à même le forum. Quant aux poèmes d'auteurs, Celt avait une idée assez marrante à ce sujet, en tout ca spour ce point là je soutiens sans réserve la limitation à un seul sujet pour tous, afin de ne pas transformer la section. De mon temps je leur en avais d'ailleurs barré l'accès, sauf dans les commentaires, mais à nouveau modérateur nouvelle orientation.

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  • 2 mois après...

Je pense que c'était à prendre au second degré, hein, tar mineldur :flowers:

D'où l'avantage des smiley...

Ben c'est cool ce dépoussiérage m'a permis de découvrir ce topic, et de vous poser quelques questions qui me trottent dans la tête depuis un moment.

Bref. Ça fait un moment que j'ai envie de m'initier à la poësie ( :lol: ), j'ai donc lu le guide et tout et tout...Mais au moment où j'ai voulu commencer à écrire, feuille blanche, niet, nada. Et j'ai essayé plusieurs fois, sans plus de succès. D'où ces quelques questions :

- Comment/pourquoi avez vous commencé à écrire ?

- Écrivez vous à la plume ou sur l'ordi ?

- Comment vous faites pour trouver des thèmes ? Comment ça vient quoi ?

- Comment vous y prenez vous ? Écrivez vous d'un trait, ou par ajout, vers par vers, mot par mot, ou strophe par strophe ? Avez vous des méthodes particulières ?

Sur ce, merci d'avance.

PrYb

ps: J'espère que ça a sa place ici...

Modifié par prophète ybraesil
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Je ne plaisante jamais. :flowers: .

Bref, sois le bienvenu ici. En ce qui me concerne, j'ai commencé à écrire des poèmes à cause d'une sombre histoire de demoiselle, ce qui m'a inévitablement mené à 1) des vers médiocres sans queue ni tête 2) une période de semi-dépression.

J'écris relativement souvent sur ordi, même s'il m'arrive fréquemment d'écrire (griffonner) sur papier quand je suis à ma fenêtre ou en cours. Cela dit, je suis un cas spécial qui supporte difficilement l'écriture manuscrite.

Le thème me vient souvent d'un évènement, d'une pensée, d'un paysage, d'une chanson, que je mets (ou non) en écho avec mon état d'esprit du moment. Ou, rarement, je décide de faire un poème, souvent une forme précise, sur tel ou tel thème.

En général j'écris d'un coup, quitte à retoucher ensuite (mais c'est souvent dur). Parfois avec plan des strophes, parfois sans, au gré des vers.

Bon, voilà, c'est tout ce que je pouvais te dire en ce qui me concerne, mais c'est pas toujours évident d'analyser sa démarche et encore moins de la faire partager.

Bons premiers pas en poésie !

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"Je pense que c'était à prendre au second degré, hein, tar mineldur"

T'es sur? :flowers:

J'ai commencé à écrire le jour ou j'ai découvert la section poésie, j'écris toujours avec un stylo à l'écriture bien grasse.

Plus on écrit, plus les thèmes viennent d'eux même, alors si tu as du mal, écris! :lol:

Et sinon, j'écris par strophe, des quatrains le plus souvent. Aujourd'hui, les mots me viennent vers par vers,

alors qu'avant, c'était mots par mots...

Voila ma petite expérience en quelques mots, je m'en vais motivé les autres pour répondre... (l'histoire de petimuel est passionnante!)

A part ça, c'est pour ce genre de question que j'ai créé le bistro

Modifié par tar mineldur
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Bon, motivé par Tar Mineldur :

1) J'ai commencé à écrire dans des circonstances compliquées.

Pour tout dire, mes parents étaient deux pauvres bûcherons qui n'avaient guère de quoi manger. Un soir, ils décidèrent de nous abandonner dans la forêt pour pouvoir vivre de leurs dernières ressources. Heureusement, caché sous le tabouret, j'avais tout entendu de leur conversation, et j'avais pris soin de garnir mes poches de petits cailloux blancs. Le lendemain, je les avais semés sur notre route, pour être certain de me retrouver. Quand mes parents nous abandonnèrent, mes six frères et moi, nous pûmes retrouver notre chemin.

Mais hélas, trois mois plus tard, mes parents recommencèrent! Caché sous le poêle à mazout, j'avais tout entendu, mais ils avaient pris soin de verrouiller la porte, si bien que je ne pus prendre de petits cailloux.

Heureusement, j'avais peu avant fracturé le tiroir de la commode Louis XVI du boudoir de ma mère, qui était plein de poèmes de Paul Verlaine(car si Verlaine était dans le guéridon, Baudelaire, lui était dans le poêle à mazout, réduit par mes soins à l'état de cendres, ce pourquoi je me trouvais par là quand mes parents eurent cette discussion).

Lorsque, le lendemain, mes parents nous conduisirent à-travers bois en direction de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, je semai ma route de ces poèmes que je n'avais d'ailleurs même pas lus. Mais, aux trois quarts du chemin, ma réserve de poèmes était déjà épuisée.

Heureusement, j'avais dans ma redingotte un papier d'écolier sur lequel j'avais noté mes antisèches pour le concours de saint-cyr.Après avoir gommé les réponses à l'aide de la mie de pain de mon autre poche, je découpai la feuille en quatre et écrivis à la hâte quatre poèmes qui me permirent de marquer la fin du trajet

Nos parents nous mirent donc dans l'avion en première classe, avant de rentrer chez eux en taxi. Heureusement, grâce à l'argent que j'avais piqué dans le porte-monnaie de maman après ses courses (les marchands lui rendaient souvent la monnaie en billets verts), je pus soudoyer l'hôtesse de l'air qui nous laissa descendre de l'appareil, mes cinq frères et moi, car le sixième venait d'être pris d'une soudaine passion pour cette même hôtesse et voulut voyager avec elle. Pour la petit histoire, ils vécurent heureux ensemble et eurent plein de petits plateaux-repas.

Mes cinq frères et moi, donc, retrouvâmes notre chemin grâce aux poèmes que j'avais semés. Nous rentrâmes à la maison le lendemain, après avoir passé la nuit dans un hôtel. Et le matin même de notre arrivée, mon père touchait enfin son indemnité ministérielle et ma mère l'indemnité de licenciement de la firme dont elle était la patronne, et ils avaient de quoi payer des sandwiches pour tous les six, et ils étaient précisément en train de se lamenter sur notre sort, pensant qu'il faudrait payer neuf billets de retour quand ils auraient été nous chercher et qu'un sou est un sou et qu'il ne faut pas jeter ainsi l'argent par les fenêtres et que donc nous étions perdus pour toujours et que c'était bien triste. Combien ils furent contents de nous voir arriver chez eux, comme par magie, sans frais de transports!

Lorsqu'il apprit le stratagème par lequel j'avais balisé notre trajet, mon père fut émerveillé, et m'incita à faire de la poésie, sachant qu'un projet personnel de recueil serait un vif atout pour intégrer sciences-po paris.

Et voilà.

2) J'écris toujours sur l'ordinateur le plus récent possible (je ne fais pas de la littérature de tapettes, moi!)

3) J'ai un logiciel aléatoire permettant de sélectionner des thèmes de poèmes parmi plusieurs millions d'entrées. Il y a plusieurs cellules ("état d'âme", "décor", "images", "message", "couleurs de cheveux", "position", etc.) qui une fois qu'elles sont associées permettent de se fonder sur un thème solide!

4) Une fois ceci fait (il faut parfois s'y prendre à plusieurs reprise), j'utilise un générateur aléatoire de poèmes qui permet de créer des choses sympa, une fois que l'on a entré le code du thème précédemment généré (exemple : XCs44y78ol7 correspond à : "charmante levrette brune dans un ciel d'orage au printemps empreint de tristesse profonde") et divers paramètres, tels que la taille et le nombre de vers, certaines rimes, etc.

Ça marche bien, sans rire! En voici un avec comme thème :

état d'âme = dévotion ;

décor = non spécifié ;

images = dévotes ;

message = mysticisme ;

figure = nu héroique ;

position = surplombante

et cadre = religion

( code ar4J7uGn1 ) , et comme forme déterminée :

quatrain,

rimes croisées,

français médiéval.

Les dames qui monstrent leurs seins,

Leurs tetins, leurs poictrines nuës,

Doit-on demander si tels saincts

Demandent chandelles menuës? *

Ces logiciels sont distribués par Windows, au prix de 999euros chacun dans leur version la plus récente (2.1 pour le générateur de thèmes et 8.2.49.0.√(b²/4) pour le générateur de poèmes). Vous pouvez profiter d'une version d'évaluation de 30 jours sur le site d'Oniris, dont les productions sont à la hauteur de la mécanique.

* Claude-François-Xavier Mercier de Compiègne, Le Cabinet satyrique, "Quatrains sur le mesme subject"

Modifié par Petimuel
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- J'ai commencé à écrire assez naturellement, j'ai toujours aimé cela. On ne niera pas que des histoires d'amourettes passées ont eu quelque chose à voir avec les quelques premiers et si insignifiants vers. Maintenant, j'écris par plaisir, par envie ou parfois, par besoin.

- Plus souvent à la plume ('fin au crayon à papier) car en cours, dans mes marges notamment. Je recopie ensuite à l'ordinateur. J'ai du mal à appréhender mon poème si je ne le vois pas couché sur le papier, en fait. Il m'apparaît différemment.

- Personnellement, je ne les trouve pas, ça vient à partir de quelque chose que je vois, auquel je pense, que j'entends et une fois que j'ai une idée, je la suis.

- Cela dépend vraiment. Parfois, vers par vers. Plus généralement, un premier jet qui coule assez naturellement que je retouche et peaufine après en plusieurs fois.

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Juste en passant :

- Comment/pourquoi avez vous commencé à écrire ?

Pour le plaisir d'écrire, tout simplement. Ecrire un poème basique n'est pas bien difficile et assez rapide, ce qui tranche avec les nouvelles et, surtout, avec d'éventuels romans. Bref, c'était plaisant et court.

Par la suite, comme bon nombre de gens ici, la poésie a été un temps un exutoire à un amour instatisfait, et avec le temps, elle est devenue pour moi un simple moyen (et non plus une fin), celui de maintenir le contact avec l'écriture lorsque j'avais la flemme d'écrire de la prose (et notamment de poursuivre le long, long récit sur lequel je trime depuis quelque trois années - oui, je suis extrêmement lent).

- Écrivez vous à la plume ou sur l'ordi ?

A l'ordi quand j'en ai un sous la main, ce qui est toujours le cas depuis que j'ai un portable (à savoir depuis cet été, suite au trépas prématuré de mon fixe). Auparavant, en vacances, j'écrivais au crayon, mais c'est bien long de recopier des nouvelles sur le PC.

- Comment vous faites pour trouver des thèmes ? Comment ça vient quoi ?

J'écris exclusivement, depuis un certain temps, sur des personnes qui m'inspirent métaphores et comparaisons. Pas de poème sur la nature, donc, ou sur de majestueux monuments, ou sur des événements historiques ; j'écris juste à propos de personnes qui me font rêver ou à qui j'ai envie de faire plaisir (l'un n'empêchant pas nécessairement l'autre, d'ailleurs). Du coup, je trouve tout naturellement mes thèmes en observant les gens - et, pour ce faire, le grand amphithéâtre où ont lieu mes cours constitue une enceinte privilégiée.

Cela dit, cette persistance du thème de la beauté humaine (on pourrait résumer le tout ainsi) implique que je ne parviens plus guère à me renouveler - et cela fait quelques années que cela dure. Bon, la raison est aussi le fait que, comme je l'ai écrit plus haut, la poésie n'est plus une fin pour moi et que c'est avec légèreté et sans grande attention ni intention que je compose aujourd'hui mes poèmes.

- Comment vous y prenez vous ? Écrivez vous d'un trait, ou par ajout, vers par vers, mot par mot, ou strophe par strophe ? Avez vous des méthodes particulières ?

Pour ma part, j'écris d'un trait (après y avoir pensé un certain temps auparavant) et, généralement, lorsque je commence un poème sans l'achever le jour même, je ne le termine pas - et je peux tout aussi bien l'effacer. Les exceptions sont rares et ne donnent jamais rien de bon.

Modifié par Monthy3
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