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Warhammer Forum

[WHB-Empire] Far from home


Schattra

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  • 3 semaines après...

Épisode 36 (il s'attendait à ce que tu le visses)

Salut à tous et excellente nouvelle année! Après un break peut-être mérité, me voilà de retour pour de nouveaux mois de peindouille. J'ai déjà une foule de projets d'hiver mais variés, dont le premier d'entre eux vous sera bientôt soumis. Un petit indice dès à présent, la devise de l'unité: "Volldampf!"
Je n'en dis pas plus pour l'instant...

Vous allez me demander comment je vais remplir cet épisode ("mais comment vas-tu remplir cet épisode? Voilà, t'es content?") sans photos de figurines... Il se trouve que ce week-end s'est tenu un nouveau tournoi au Donjon (le même endroit que celui de décembre), auquel j'ai participé. Voici donc un bref reportage de cet évènement ludique, photos à l'appui.

La journée commence avec une bataille contre Philippe et son ost de morts-vivants décatis mené par nul autre que Vlad von Carst... ah non, on l'informe que le tournoi n'accepte pas de personnages spéciaux. Devant ce coup du sort, Vladounet retourne chez lui sans combattre (il a l'habitude maintenant) et laisse la place à sa meilleure doublure (comprendre que mon adversaire aligne un seigneur équipé exactement comme son idole), accompagné comme se doit de l'unité de Gardes des Cryptes avec bannière de régénération de rigueur.

partie-contre-philippe-montage.jpg

Fort de mes expériences passées, je suis venu cette fois avec une liste un peu plus solide (précision, nous jouions en 2250 points), surtout du côté magie/anti-magie (comment ai-je pu jouer sans le sceptre de pouvoir auparavant? "c'est simple, tu perdais dans 90% des cas..."). Du coup j'arrive assez bien à maîtriser sa magie (le sosie de Vlad s'avère de plus n'avoir aucune des compétences arcaniques de son icône), ce qui s'avère très dommageable pour lui comme on peut s'y attendre. Si on ajoute à ça que mes mages à moi sont en forme (ses chauves-souris et ses loups partent très rapidement, même si je perds deux pièces d'artillerie et des arquebusiers) et que mon tir est assez efficace (pour une fois, les escorteurs se font plaisir sur des chevaliers noirs), j'arrive à maîtriser son armée. On s'arrête au tour 5 sur une victoire majeure pour moi. Adversaire très sympathique, contre lequel j'aurai plaisir à rejouer, peut-être contre le vrai Vlad cette fois!

On enchaîne alors contre le seul autre joueur à avoir réalisé une victoire majeure: Matthieu et ses démons. On va résumer la partie par un seul mot: aïeuuuuuuh. Son armée est clairement calibrée tournoi et c'est incontestablement un très bon joueur.

partie-contre-matthieu.jpg

Armée polythéiste menée avec bonhommie par un Grand Immonde (nom de code: Big Papa), son ost fait des rillettes avec le mien, si bien que nous arrêtons au tour 4. Mention spéciale à la Magie de Nurgle, proprement imbuvable (c'est le cas de le dire) avec son sort aussi immonde que son lanceur: D6 touches Force 5, suivi d'un test d'Endurance pour la cible. Si elle rate, ça continue. J'ai rien réussi, et ai vu mes chevaliers + Prêtre repartir dans la mallette en une fois, suivi un tour plus tard par mes hallebardiers + niveau 2, tous foudroyés par la grippe H1N1 (ou par le vaccin, je sais plus). Même mon adversaire a reconnu que ce sort faisait un peu trop le café (surtout qu'il l'avait en objet de sort), mais j'aurais perdu quand même à mon avis. Malgré cette "game" expéditive, l'expérience fut plaisante grâce à mon adversaire, très sympathique. J'espère pouvoir tirer parti de cette rouste à l'avenir, car si on apprend bien que de ses défaites, on peut dire que je n'aurais rarement autant appris!

On finit le tournoi avec un match contre les Orques et Gobelins de Ménard (c'était son nom sur la fiche du tournoi). Le déploiement est piqué à 40K: on se déploie l'un après l'autre, et on peut piquer l'initiative sur un 6. Comme à Battle, tout le monde ne tire pas, j'ai un sacré avantage, puisqu'il se déploie avant moi.

partie-contre-mc3a9nard.jpg

Je me ménage donc un magnifique flanc refusé mâtiné de coin droit avec (presque) toute mon artillerie sur une colline (3 parties sur le même côté de la même table, j'avais pris mes marques).
Il a le premier tour, qui se passe à merveille pour moi (tête de chamane qui explose) jusqu'à un tir superbe de son Lance-Roc vienne démolir mon unité de contact. Bon. Je réplique en enlevant 3 points de vie à son Géant avec mon canon, seul fait d'arme notable de ces derniers (j'arrive à rater 3 fois de suite son Lance-Roc avec mon autre canon, malgré le fait qu'aucune de ces deux pièces ne bougent de la partie et des estimations évidemment parfaites à force d'habitude... quand ça veut pas...). Mon mortier se surpasse et arrive à rater la centaine de Peaux-Vertes agglutinés au centre de la table pour dévier sur l'unité de mon général (on en a conclut qu'il avait soudoyé les servants). Le Feu d'Enfer fait la job par contre, en massacrant l'unité de Kostos porteurs de l'ennuyeuse bannière qui donne des dés de dissipation pour le bonus de rang.
Dans l'ensemble, nos lignes de batailles se regardent en chien de faïence, avec trois fanatiques tournant dans le no man's land, que je dégomme avant qu'il ne touchent quoi que ce soit. Son Géant percute mes Flagellants et les piétine/balance/mange jusqu'à ce que le dernier d'entre eux finisse par le convaincre que sa fin est imminente à coup de fléau (force 3!). Comme il est déjà 21H moins 5, on arrête au tour 5 sur une égalité en sa faveur, qui se serait sans doute soldée par une victoire si on avait terminé la partie. Encore une fois, joueur très sympathique, bien qu'apparemment pas fan des traductions françaises (Gork War Path, Headbunt, Big Ones... on travaille l'anglais) et fan de statistiques (je me pique au jeu également, et on finit en mathammer appliqué... mais avec des cancres comme les Orques et Gobelins, c'est tout de suite plus compliqué!).

À la remise des prix que nous faisons rapidement, j'ai le plaisir de recevoir le prix de peinture, et par là un magnifique bon de 40 dollars valable dans la boutique organisatrice (il faut savoir que le gérant a reversé plus que le total des inscriptions sous forme de bons, bravo à lui!). En conclusion, encore un tournoi très très glop pour moi, auquel je reviendrai forcément si je le peux (et comme c'est tout les mois et pas tous les ans ou les six mois...).

Je vous laisse sur trois nouveaux strips (le stock s'épuise, va falloir réinvestir) et sur ce simple mot: Volldampf!
nouveaudcor.th.jpgminorit.th.jpgpasseport.th.jpg

Schattra, en mode 2.0.1.0

Modifié par Schattra
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Ma Némésis refait surface et c'est avec beaucoup de bonheur que j'ai parcouru ce petit rapport de tournoi. C'est toujours aussi sympathique de retrouver tes figurines dans le feu (d'enfer) de l'action. Et le prix de peinture est largement mérité au vu des quelques autres armées présentes sur la table.

Pour ma part, la trève des confiseurs a fait plus de dégâts que prévu vu que je n'ai pas encore repris le chemin de la table de peinture.

Bonne année l'Empire !

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Épisode 37 (frais et alerte)

Salut à tous! Après un petit épisode d'échauffement pour cette nouvelle année, nous voilà donc reparti pour une nouvelle saison modélistique intense. Et ça commence avec du lourd, du très très lourd même ("tu dois parler de toi là"), et je parle au premier degré (c'est vous qui déciderez si le second degré est aussi applicable, comme toujours).

@ Lomion: Salut le Druchii des terres gelées, et bonne année à toi! Merci pour le compliment, mais je peux t'assure qu'il y avait de criss belles armées à ce tournoi, avec socle de présentation et tout! Il va falloir que je détermine que faire de ces 40 dollars (ce ne seront pas des figurines, ça c'est sûr!). Ah, tant à penser!^^
J'espère avoir bientôt des nouvelles et des photos de ton ost, qui doit sûrement pas traîner très loin de chez moi, au vu des températures actuelles.

Alors voilà, pendant mon passage en France pour les fêtes, j'ai remis la main sur une boîte que j'avais commandé il y a quelques mois et qui attendait depuis (comme tant d'autres) que je me consacre à son contenu. C'est maintenant chose faite, et j'ai donc la joie, le plaisir et l'avantage de vous soumettre la nouvelle recrue de mon ost (ou plutôt, c'est mon ost qui est sa nouvelle recrue, rapport à sa rareté, toussa): le Tank à Vapeur Erlösung.

tank-vapeur-terminc3a9.jpg

tank-vapeur-intc3a9rieur.jpg

Voila, vous comprenez donc ce que je voulais dire quand c'était du lourd... Cette maquette pèse un poids infernal! Que du bonheur à assembler (comme un boulet, j'ai oublié ma green stuff en France, j'ai donc du en racheter sur place, et je peux vous dire que les prix au Canada sont vraiment plus élevés qu'en France) et un vrai casse-tête à peindre (l'intérieur est pas transcendant, mais je voulais le peindre, donc impossible de tout assembler et de peindre après. Finalement, à grand coup de résine verte et de bouts de trombone, la bête fut jugée assez solide pour pouvoir être risquée sur le champ de bataille, où son efficacité fut assez mitigée (première partie, premier tour, je vise cinq points de chaudière et fait un six... pareil deux parties plus tard).
Malgré tout, je confirme que lancé à fond, ça fait très mal (bah elles sont où les démonettes?) et qu'au pire, ça retient presque n'importe quoi toute la partie (le pseudo Vlad et ses Gardes des Cryptes y seraient encore à l'heure actuelle si on avait pas arrêté au tour 5). Je ne désespère pas d'en faire l'arme de destruction massive auquel tout le monde pense, même si pour l'instant, il craint beaucoup les machines de guerre ennemie (c'est lui qui s'est pris un coup de Lance-Roc à la troisième partie, et les balistes sont justes terribles contre cette grande cible).
Le fluff suivra au prochain épisode, bien que l'espace de création soit bien plus réduit qu'à l'accoutumée, comme il est normal pour une machine de guerre aussi rare (d'ailleurs, Erlösung se traduit par Deliverance en anglais, nom officiel d'un Tank à Vapeur selon GW). Ce sera donc le pilote qui prendra tout pour lui!
Je peux déjà donner son nom: Erik von Eyken, véritable joueur de Montréal dont la ressemblance avec la figurine m'a frappé. Et comme c'est maintenant la mode de survivre à la destruction de son char (quel poseur ce Chronus!), le pilote aura son socle piéton au cas où sa monture finirait par exploser (ça m'est déjà arrivé une fois en quatre parties... 25% de perte, va falloir s'améliorer vite fait ou l'Empire n'aura plus de Tanks en mars!).

La suite sera très probablement consacré à de petits projets annexes, comme Herr Schreier (mais si, vous savez qui c'est) ou une victime pour un socle de présentation Elfe Noir (décidément, plus je les hais, plus j'en connais!^^).

slaanesh.th.jpgngociations.th.jpgfiteness.th.jpg

Schattra, a passé son permis poids lourd

Modifié par Schattra
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Salut !

C'est Julien, le joueur elfe de dimanche, je viens de trouver ton post ici avec toutes les photos, félicitation encore pour une vraiment belle armée de l'empire...c'est motivant, ça va me pousser a finir les hauts elfes tout beaux, pour passer quelque chose de plus ... comment dire... SALE !

Je vois que tu a finit le pilote :D Peut être que le tank se portera mieux les prochaines fois ...

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Hello voisin!

Cela faisait bien longtemps... Peut-être la neige a t'elle dissuader mes middenheimers de venir te rendre visite... Quoique cela m'étonnerait!

Je viens plus poster ici par tradition que dans le souci d'un avis éclairé sur tes nouvelles avancées: tu sais bien que je suis fan de ton armée et du fluff qui va avec... Je ne suis donc pas très critique!

C'est une bien belle bête que tu nous montres là! Ca doit être impressionnant à voir débouler sur le chant de bataille! Ca donnerait presque envie d'en monter un :D

Mais bon... Ca ne collerait pas franchement avec le style de mes gars!

Toujours du bon strip (perso j'ai fait un peu mon feignant ces derniers temps...) mais n'ai-je pas déjà vu celui sur le cuir? Mmm?

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My Daily dose of Schattra... =D

En effet, tu reviens mit etwas sehr Kolossal,ja!

Pas grand chose de constructif a dire, si ce n'est un "cébô" reveur...

Les fêtes de fin d'année ne t'ont point gâté la main!

What next now? Hum?

Allez envoie la suite,ami d'outre atlantique (exilé certes)

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Il est superbe ce tank, même si je les préfère sous un gros caillou ou entre 2 traits de baliste...

Juste un truc super important, socle le, parce que y'a rien de plus pénible à affronter qu'un tank non soclé ! Dans le genre "Non tes orques noirs ne sont pas à portée, ils sont à 8,2 pas de la pointe du TAV" :wink:

Bonne continuation !

A+

Mat

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+++

Début de la connection:

Extra le tank ! Stop

Rien à dire d'autre. Stop

Ha si ! Stop

Bien les strips aussi. Stop

Bouhouhou Stop

Pourquoi t'es pas resté plus en France ? Stop

Dans le nord pas de calais on t'aura accueilli ! Stop

Pourquoi il n'y en a toujours que pour les Stras-bourgeois ? Stop

Tout les mecs talentueux y vont ! Stop

Sinon j'attend la suite ! Stop

Déconnection:

+++

Pzzziout'

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Épisode 38 (et Jeanne d'Arc dit: "vous ne m'avez pas crue, vous m'aurez cuite")

Salut à tous! Aujourd'hui, quelques photos de trois petits projets annexes, qui n'ont pas fait avancer mon armée à grande vitesse, mais qui se sont tous révélés très funs (surtout 2 en fait, le troisième n'était pas bien passionnant en tant que tel, mais offre des possibilités ludiques étendues).

@ Julien (puisque le mystère du pseudo a été éventé^^): Salut et merci! J'espère qu'on pourra se refaire une partie un de ces quatre (puisque l'affrontement Haut-Elfe vs. Haut-Elfe m'a l'air assez plate ^^). À propos, et si jamais tu repasses par là, il y aura un tournoi le 20 février au Donjon Henri Bourassa, donc si tu veux enchaîner les games, c,est l'occasion à ne pas laisser passer!

@ Eol: Ne me dis pas que tes farouches Middenheimers se sont laissés découragés par ces quelques centimètres de poudre (ou alors, leurs gènes dormants d'Elfes Sylvains se sont finalement réveillées^^)! Merci pour ton message, mais pour l'instant, mon Tank perd beaucoup de sa superbe dès les premiers tours de jeu, où il se fait régulièrement immobiliser à coup de canon, de rocher ou de gros lourds à Force 6 (il y en a plein en fait ^^). Et puis que ma minable province toute excentrée a maintenant son Tank (en fait pas vraiment, voir plus bas), tes Middenheimers n'ont pas de raison pour ne pas en avoir (à part le fait qu'ils préfèrent écraser eux-mêmes l'ennemi... littéralement je veux dire).

@ Fiasco Boy: Merci, mais un Tank à Vapeur, ce n'est pas vraiment super compliqué à peindre (le pilote un peu, mais c'est tout). par contre, ça s'écaille à une vitesse (métal oblige)! Et puis c'est assez fragile tout de même (déjà deux problèmes techniques pour ma machine, en même pas 2 semaines d'activité: quand le fluff rejoint la vie réelle). Mais bon, je voulais une pièce centrale: j'en ai une. Mais parlons un peu de tes troupes impériales: à quand les premières photos?^^

@ a child of bodom: Hélas, tous mes adversaires s'emploient à appliquer ta méthode (et pourtant, je leur répète qu'il s'agit d'une pièce de collection, et qu'il faut en prendre grand soin, mais rien à faire), avec un certain succès d'ailleurs. Merci pour la remarque technique, je vais tâcher de trouver un socle très rapidement (évidemment, il n'était pas fourni dans la boîte).

@ Litrik: J'ai aussi des potes dans le Nord Pas de Calais (Wervicq-Sud si tu connais) ^^! Et mon père vient de Malo-les-Bains, alors on peut dire que je suis à moitié Ch'timi (mais c'est vraiment dormant dans la famille). En tout cas, merci pour le commentaire.

Voici donc sur quoi j'ai bossé ces derniers jours. On va commencer par le plus basique, c'est à dire un socle pour l'Ingénieur du Tank à Vapeur. Je ne l'avais pas collé pour une sombre histoire de facilité de rangement dans ma valise à figurine, et tant qu'à faire, je lui ai fait un socle. Mine de rien, ça peut donner lieu à des scénarios intéressants, du style accompagner le pilote jusqu'à son Tank pour qu'il le mette en marche, ce genre de chose. Et puis, comme ma boule de cristal m'a prédit que dans le prochain livre d'armée, il y aura un personnage spécial du type Sergent Chronus sur Tank à Vapeur qui pourra survivre à la destruction de son véhicule, j'ai juste pris un peu d'avance (doucement sur les substances, hein...):

pilote-tank-sur-socle.jpg

Un peu plus fun, j'ai fini le troisième servant de mon mortier de Nuln, qui, si vous en vous rappelez, était un singe. Je vous présente donc Herr Schreier, singe artilleur de son état (le meilleur dans sa catégorie en plus! "en même temps, des singes artilleurs, doit pas y en avoir des masses"):

herr-schreier.jpg

Et pour terminer en apothéose, voici une figurine que j'ai réalisé pour le futur plateau de présentation d'un joueur Elfe Noir que j'ai rencontré à Montréal (ses (très belles) figs'). Il s'agit d'un pauvre impérial qui a cru pouvoir éviter de voir sa ville massacrée par les Druchiis en se rendant sans combattre. Bah, c'était pas une bonne idée!^^

diorama-mauer-c3bcber-wogen.jpg

Le pavé de fluff de rigueur sera consacré au Tank à Vapeur, que j'ai réussi (de manière miraculeuse) à caser dans mon background de manière à peu près harmonieuse:

Erik von Eyken, pilote-ingénieur de l'Erlösung

L'Empire est la plus grande nation du Vieux Monde, englobant des terres depuis les rivages déchiquetés de la Mer des Griffes jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Une telle étendue est à la fois source de fierté et de problèmes pour les citoyens impériaux, disséminés aux quatre coins d'un territoire trop gigantesque et souvent trop sauvage pour pouvoir être défendu avec célérité. Plus d'un hameau isolé a ainsi disparu sous les coups des innombrables ennemis intérieurs et extérieurs du peuple de Sigmar au cours des vingt-cinq siècles d'histoire de l'Empire, victime du délai nécessaire aux généraux impériaux pour rassembler leurs armées.
En conséquence, il n'est pas un village qui ne possède pas sa propre milice, formée de volontaires, pour assurer sa protection, tandis que les plus grandes villes, telles qu'Altdorf et Middenheim entretiennent de véritables armées, professionnelles et bien équipées. Ainsi, on attend de chaque communauté qu'elle se défende de manière indépendante contre toute menace. Toutefois, à bien des occasions, les forces ennemies se sont révélées trop importantes pour qu'une armée régionale ou provinciale puisse s'en occuper seule, et des demandes de renforts furent envoyées à l'Empire, dont le premier devoir est la défense de son peuple.
L'ampleur de cette aide dépend énormément de l'Empereur régnant, et plus d'un a ignoré les suppliques de ses sujets pour se concentrer sur la défense de son palais (Boris l'Avide répondit ainsi à la demande d'aide du Burgmeister de Krausfberg en menant l'émissaire de ce dernier devant une assemblée constituée d'un homme de chaque régiment de son armée, lui promettant le support de celui choisi par l'estafette; cette dernière opta pour le représentant des fameux Cent Épées de von Terbeinz... et repartit à Krausfberg en compagnie de l'unique spadassin qu'il avait désigné, le reste des Cent Épées – qui se rebaptisèrent Quatre-Vingt Dix Neuf après la mort de l'Empereur en mémoire de cet épisode infamant – restant à Altdorf).
Cependant, bien plus nombreux furent les Empereurs qui envoyèrent des renforts conséquents à leurs vassaux en danger, et quelques uns prirent même la tête de ces contingents, le dernier en date n'étant que Karl Franz de Reikland. Cette aide peut prendre la force de troupes régulières, de chevaliers en armure, ou de troupes encore plus exotiques, comme un conclave de sorciers des Collèges de Magie. Toutefois, en cas d'invasion de grande ampleur, lorsque l'Empire doit lutter sur plusieurs fronts et ne peut se permettre de laisser son arrière-pays sans protection, l'envoi d'un des mythiques Tanks à Vapeur peut-être décidé.
Cette décision n'est jamais prise à la légère, car des douze modèles originellement conçus par Leonardo da Mirigliano, seuls huit sont encore en état de fonctionner, les quatre autres ayant été irrémédiablement endommagés au cours d'une bataille. Cependant, il est de notoriété publique qu'un seul de ces monstres d'acier est capable de gagner une bataille à lui seul, et lorsque les hommes viennent à manquer, l'un d'entre eux peut être envoyé secourir une armée dans le besoin. C'est ainsi que des Nebelheimers ont pu lutter au côté d'un Tank à Vapeur lors de la Tempête du Chaos.

Chaque Tank à Vapeur a une histoire unique, mais l'Erlösung se tient à part des autres pensionnaires de l'École impériale des Techniques, car il est le seul à avoir combattu hors du Vieux Monde. En effet, il fut dépêché au secours du corps expéditionnaire impérial en Albion lorsque cette île mystérieuse fut redécouverte après des éons d'isolement. Bien qu'il fit merveille sur ce nouveau terrain d'opération, l'Erlösung supporta mal le climat humide et fut victime d'avanies techniques qui le forcèrent à l'inaction durant les derniers temps de la campagne, d'autant plus que son pilote finit par succomber d'une pneumonie due au climat exécrable de l'île.
Il était originellement prévu que le Tank reste en Albion pour assurer la sécurité de la nouvelle colonie de Neuland, et un ingénieur, Erik von Eyken, fut envoyé sur place pour le remettre en état de marche. Ce dernier, élève brillant mais indiscipliné et turbulent, fut choisi pour cette affectation, honorifique seulement en apparence, après avoir « malencontreusement » expédié une roquette de Tonnerre de Feu dans le bureau du doyen alors que ce dernier s'y trouvait. Une fois n'est pas coutume, la charge n'explosa pas, au grand soulagement du doyen, qui « promut » von Eyken le lendemain de cet incident, bien que ce dernier n'eut jamais été formé à l'entretien d'un Tank à Vapeur.
Toutefois, ses dons en mécanique et en ingénierie, combinés aux longs mois d'inactivité sous la pluie incessante d'Albion, permirent à von Eyken de peu à peu percer les secrets du géant de métal, et parvint finalement à le remettre en marche, juste à temps pour, littéralement, écraser une bande d'Orques en maraude dans les terres du Neuland. Cependant, le manque de formation théorique et d'expérience du pilote faillirent transformer la victoire en déroute, lorsque von Eyken se rendit compte qu'il ne savait pas comment arrêter, ni même faire ralentir, son engin, et manqua d'écraser le général impérial quand ce dernier vint le féliciter, avant de zigzaguer erratiquement sur le champ de bataille, mettant en fuite les régiments neulanders sur sa route. Heureusement pour l'ingénieur, un pli urgent arriva à la cour du comte la veille du début de son procès en cour martiale, réquisitionnant immédiatement l'Erlösung et son équipage pour la défense de l'Empire face à la marée chaotique qui s'apprêtait à déferler sur le Vieux Monde.
Pour la deuxième fois, von Eyken fut expulsé avec les honneurs de son affectation, mais ce dernier était trop heureux de revenir dans sa patrie pour s'en formaliser outre mesure. Quand l'Erlösung débarqua à Marienburg à l'été 2522, ce qu'on appela par la suite la Tempête du Chaos avait déjà débuté, et le Tank à Vapeur fut immédiatement affecté au front Ouest, où les troupes des Électeurs du Nordland et de l'Ostland, épaulées par la mystérieuse armada du Commandeur Aislinn, tentait d'endiguer le flot de nordiques attaquant par mer et par terre. Escorté par les volontaires Marienburgers, l'Erlösung battit le rappel dans l'arrière pays nordlander, rassemblant autour de lui une petite armée avide de combattre les envahisseurs. Par hasard ou par dessein, cette dernière livra sa première bataille au Nebelheim, arrivant à point nommé pour briser le siège de Wartheim et mettre en déroute les armées de l'Architecte du Destin. Après cette première victoire, l'Erlösung poursuivit sa route vers l'Est, épaulé par les survivants de l'armée régulière du Nebelheim, à la tête de laquelle se trouvait le miraculé Karl Andersen.
Parmi les forces gigantesques déplacées par cet événement sans précédent, cet ost passa inaperçu pour bien des tacticiens impériaux, mais ne participa pas moins à quelques unes des plus grandes et plus sanglantes batailles de la campagne, assurant la garde d'honneur du Tank à Vapeur et le sauvant à de nombreuses reprises de ses ennemis lorsque von Eyken perdait le contrôle de sa machine. Ce genre d'incident se fit toutefois de plus en plus rare au fur et à mesure que le pilote apprenait à déchiffrer les signes avant-coureurs d'avanies mécaniques, et lors des dernières heures de la Tempête, von Eyken était aussi chevronné que les autres pilotes, malgré sa courte carrière en tant que chef de char. Lorsque les armées du Chaos refluèrent enfin vers les steppes du nord et que l'Alliance put revendiquer la victoire, si terrible que cette dernière fut, pour elle, l'Erlösung repartit vers Altdorf pour y subir des réparations. Le cas d'Erik von Eyken fut soumis au conseil de l'École des Techniques, et ces derniers entérinèrent son statut d'ingénieur-pilote du Tank à Vapeur, en dépit des vives protestations du doyen.
Depuis, l'Erlösung est reparti soutenir les armées éprouvées de l'Empire afin de protéger le lent rétablissement de ce dernier, gardant en souvenir de sa campagne les couleurs du Nordland peintes sur un des écus de sa coque.


On finit par trois nouveaux (ça, j'en suis sûr, je viens de les faire!^^ Pardon pour les redites au passage) strips, comme d'habitude:
feroufer.th.jpgcuitesvre.th.jpgcorvedercurage.th.jpg

Avec le début d'une nouvelle tranche du Choix des Armes Terres du Sud en février, les nouvelles ne devraient pas être immédiates, mais j'ai bon espoir qu'un nouveau héros vienne rejoindre ma force dans un horizon pas trop lointain. Nom de code: Captasus.

Schattra, qui s'éparpille aux quatre vents

Modifié par Schattra
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Toujours aussi bon !

Le nain génieur est pas mal, mais je préfère encore plus le petit singe !

Du tout bon, un fluff rigolo, et des strips qui le sont encore plus.

J'aime bien le sergent bourré moi.

La suite !

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  • 4 semaines après...

Épisode 39 (il est comme neuf!)

Salut à tous! Longue absence de ma part, mais je reviens finalement avec quelque chose de ma plongée dans les profondeurs de la section. C'est qu'avec tous les projets différents, on s'éparpille!

@ Litrik: Je savais que le singe te plairais!^^ Et il est efficace en plus! Magnifique hit sur des guerriers des clans: 7 morts chez les ratons... Et ne t'inquiète par pour une certaine ville de l'Ostermark, il y aura bientôt de l'Homme-Bête dans les rues!

So, voici sur quoi j'ai planché depuis la dernière fois (fouille dans ses cartons). Ah, voilà! Tout d'abord, un ch'tit lancier impérial tout simple, peint aux couleurs de la Sylvanie suite à la sollicitation d'un collègue anglophone:

lancier-sylvanie.jpg

On continue avec la pièce de résistance: un Captasus (un quoi?) de Marienburg. Donc, pour ceux qui ne connaissent pas la signification de ce terme barbare, cette contraction désigne trivialement un Capitaine impérial sur Pégase (Captain + Pegasus). Le mien sera sûrement promu Caskasus (Captain + Casket of Aldred + Pegasus... ça m'a l'air très bon) dans un futur proche. Comme le kit de Général propose des têtes et du matos bien blingbling, j'ai mis le paquet. Le fluff sera au diapason (Marius Leitdorf, mon idole!).

capitaine-sur-pc3a9gase.jpg

On poursuit avec la triste histoire du pauvre petit gars cloué sur le panneau... Là encore, tout est la faute des Druchiis!

Le cri de la sentinelle fit empoigner la garde de son Draïch au seigneur Uelthin. Ses ombres lui avaient pourtant assuré que cette minuscule communauté humaine était à deux jours de marche de l'armée impériale la plus proche, et il avait personnellement mené le débarquement, profitant d'une brume convoquée par Lithteann pour mettre pied à terre dans une crique sauvage et déchiquetée. Ces pathétiques primates ne pouvaient pas avoir contré le plan qu'il avait si soigneusement conçu, alors pourquoi cette alerte? Autour de lui, ses guerriers s'étaient figés dans une position d'attente, scrutant les alentours du sentier où la petite armée du dynaste progressait. Uelthin gagna en quelques enjambées la tête de la colonne et scruta le point que lui désignait le cavalier noir. Un cruel rictus vint illuminer ses traits durs quand il vit, non pas une armée comme il le redoutait, mais trois vieux humains peiner sur la pente rocailleuse en direction des Druchiis. Il se retourna vers ses suivants et leur donna une série d'ordres brefs. Le rire de l'ost noir résonna sinistrement sur la lande.

« Es-tu vraiment sûr que c'est une bonne idée? » demanda Hervin pour la dixième fois alors que ses deux compagnons et lui-même progressaient vers l'armée qui se tenait sur la colline surplombant le village de Mauer-uber-Wogen.
Millen stoppa son ascension et se retourna vers le marchand, un mépris à peine voilé inscrit sur son visage.
« Je croyais que nous avions conclu que c'était la seule alternative qui nous restait » siffla l'homme chauve, provoquant un mouvement de recul instinctif chez son interlocuteur.
« Mais peut-être que si nous parvenons à gagner la forêt, nous réussirons à... »
« ...à offrir à nos ennemis une partie de chasse au lieu d'une bataille. »
« Assez vous deux! » le troisième homme s'appuya lourdement sur sa canne, son cri ayant visiblement drainé ses dernières forces, déjà fortement ponctionnées par la montée de la colline.
« Assez mes amis, reprit-il d'une voix faible après avoir cherché son souffle pendant un instant, de tous les mauvais choix que nous avons, celui-ci est le moins pire pour notre ville et ses habitants. Je ne peux promettre la réussite de notre entreprise, mais je peux vous assurer notre ruine à tous si nous rebroussons chemin. Il n'est plus temps de douter à présent. Nos vies sont dans les mains de Sigmar, et lui seul décidera de notre sort. »
« Loué soit Sigmar » murmurèrent ses deux compagnons, avant de reprendre leur progression vers le sommet de la butte.


Uelthin regarda d'un air amusé les trois humains avancer vers la forme imposante de son dragon et savoura la terreur qui se lisait sur leurs visages au fur et à mesure que les rangs de ses guerriers se refermaient autour d'eux, leur coupant toute retraite. L'un d'entre eux en particulier, le plus gras, sursautait à chaque renâclement de Sang-froid, à chaque hululement de Harpie. Les deux autres, un très vieil homme, probablement leur chef, et un chauve au visage taillé à la serpe, semblaient être plus maîtres de leurs émotions, mais Uelthin pouvait sentir leur peur grandir à chaque instant derrière leur masque de bravoure. D'un mot, il força sa monture à s'agenouiller et sauta au sol, sa longue cape pourpre s'animant un instant sous l'effet de la bise. Lorsque les trois hommes furent arrivés à distance de voix, il prit la parole, le langage grossier de ces primates lui irritant la gorge.
« Quoique vous aviez à me proposer, humains, parlez rapidement car je n'ai pas de temps à perdre avec des créatures de votre engeance. »
Uelthin avait insufflé assez de mépris et de menace voilée dans son apostrophe pour que le gros barbu laisse échapper un râle d'angoisse. Ses compagnons réussirent à conserver une bonne contenance, mais le dynaste avait terrifié assez d'esclaves à Naggaroth pour savoir que les trois humains étaient rongés par la peur.
« Puissant seigneur, fit le plus vieux d'une voix qui couvrait à peine les mugissements du vent, mes compagnons et moi parlons pour nos concitoyens. Nous ne sommes qu'une humble communauté de pêcheurs, bien loin des préoccupations des grands de ce monde. Nous n'avons que peu à offrir à une puissante armée comme la votre, et sommes bien incapables de nous y opposer, aussi apportons nous la clé de la ville en implorant votre clémence. »
Le vieillard fit un signe de la main, et le chauve s'avança vers le noble Elfe Noir, une lourde clé de bronze posée en travers de sa main calleuse.
Uelthin dut lutter pour ne pas éclater de rire. Une reddition! Ces misérables primates venaient implorer sa pitié! Il laissa son regard courir sur les visages anxieux de la délégation humaine, savourant l'attente douloureuse peinte sur ces derniers. Après une interminable minute, il reprit la parole, un sourire glacé dansant sur ses lèvres fines
« On ne dira pas que le dynaste Uelthin , envoyé du Roi-Sorcier de Naggaroth, ne sais pas se montrer miséricordieux. Le dévouement dont vous faîtes preuve pour vos semblables m'a... ému. Aussi, je vais vous accorder une faveur: nommez un membre de votre...village. Je jure sur mon honneur qu'il ne lui arrivera rien. »
« M...mais, qu'arrivera-t-il à tous les autres? » bredouilla le vieux, trop paniqué pour chercher à garder bonne figure.
« Eh bien, ils auront l'honneur de devenir nos esclaves à Naggaroth, s'ils sont jugés aptes évidemment. Vous comprenez bien que nous ne pouvons pas nous encombrer des vieux et des infirmes, qui nous serons utiles... à leur manière. »
À ces mots, le gros barbu tomba à genoux en sanglotant, au grand plaisir du noble elfe noir . Le vieux, quant à lui était trop choqué pour prononcer quelque chose d'intelligible. Seul le chauve refusa de céder au désespoir, et dans un rugissement de haine, se rua sur le Druchii, un maillet de forgeron dans la main. Instantanément, les guerriers d'Uelthin dégainèrent leurs épées, mais ce dernier leur fit digne de rester en retrait. Son adversaire était aveuglé par sa rage, et ses attaques maladroites n'étaient pas en mesure d'inquiéter un dynaste formé par les meilleurs maîtres d'armes de Naggaroth. Lorsque l'humain, épuisé par son assaut, cessa de mouliner l'air en vain pour tenter de retrouver son souffle, Uelthin passa à l'attaque. Un instant plus tard, le maillet tombait au sol dans un bruit sourd, suivi de près par son possesseur, plié en deux par la douleur causée par la poigne de fer de l'Elfe noir. Sans relâcher sa prise, le dynaste donna une rapide série d'ordres à ses troupes, qui se remirent en marche avec discipline vers le village condamné. Alors que les derniers guerriers disparaissaient derrière le tournant du sentier, le dynaste se pencha vers sa victime, qu'il savait consciente, en dépit de l'atroce souffrance.
« Félicitations primate, lui murmura Uelthin à l'oreille, ton comportement stupide m'a distrait, et je t'offre la vie sauve. Tes camarades n'auront pas cette chance, car je n'ai que faire des vieillards débiles et des poltrons. Quant aux autres, nul ne les reverra jamais de ce côté-ci du monde, mais ne t'inquiète pas pour eux: leurs souffrances ne dureront pas longtemps, quelques années tout au plus. »
Le dynaste tira alors une dague barbelée du fourreau qui pendait à sa ceinture, et, en contemplant sa lame se refléter dans la lumière blafarde, continua son monologue.
« Vous autres humains avez la mémoire courte, c'est indéniable. Votre petite délégation me l'a amplement démontrée... On ne supplie pas la clémence des Druchiis, je croyais pourtant que quelques centaines d'années de raids vous avaient servi de leçons. Puisque ce n'est pas le cas, voici un aide-mémoire pour l'avenir. »
Uelthin approcha lentement sa dague du visage de l'humain, savourant le mélange de terreur et d'agonie qui s'y reflétait. Délicatement, il apposa la pointe acérée de son arme sur le front de sa victime, faisant perler les premières gouttes de sang sans même avoir le besoin de peser sur la lame. D'un geste fluide du poignet, il traça un mince sillon rouge de l'arcade sourcilière jusqu'à la lèvre supérieure de l'homme, puis s'arrêta pour contempler son œuvre.
« Voici de quoi te souvenir un mois... Même si vous autres ne vivez guère longtemps, je pense que c'est loin d'être assez. »
Le Druchii appliqua de nouveau la pointe de sa dague dans la blessure béante, et, appuyant un peu plus fort, il élargit la plaie.
« Ceci devrait durer une année, pas encore assez je gage. »
Une troisième fois, Uelthin fit parcourir à son arme la même trajectoire sur le visage du chauve, à présent inondé de sang, puis une quatrième, une cinquième, une sixième fois, chaque passage ravageant un peu plus les traits de l'humain. Au septième passage, le dynaste atteignit l'os, et sa victime fut secouée de spasmes, avant de sombrer dans l'inconscience.
« Tu n'oublieras pas dans cette vie, ni dans les suivantes. » cracha-t-il en direction de la forme recroquevillée de sa victime, avant d'enfourcher son dragon, qui s'envola dans un rugissement funeste vers le village humain, où résonnait déjà les premiers hurlements des futurs esclaves du roi-sorcier.

L'éclaireur se dirigea à grandes enjambées vers un groupe de cavaliers en tête de la colonne impériale. Ces derniers cessèrent leur conversation lorsqu'ils s'aperçurent du retour du chasseur, qui, après s'être brièvement incliné devant le plus âgé d'entre eux, commença son rapport d'une voix blanche.
« Seigneur comte, le village de Mauer-uber-Wogen a effectivement subi une attaque très récemment, pas plus de trois heures d'après moi. L'enceinte et les bâtiments sont relativement intacts, mais tous les habitants semblent s'être envolés, mis à part ceux dont les corps ont été retrouvés, malades, infirmes et vieillards pour la plupart. »
L'éclaireur eut un hoquet de dégoût à l'évocation des scènes pénibles qu'il avait contemplé à l'intérieur de la ville. Il mit à profit une longue respiration pour se recomposer un visage impassible, et reprit finalement.
« Toutefois, nous avons trouvé un survivant. »
À ces mots, des questions commencèrent à fuser, mais le chasseur se contenta de désigner la procession qui se dirigeait vers la colonne. Le reste des éclaireurs était en effet de retour, accompagné par un homme couvert de sang et à moitié inconscient, et qui sans le soutien des soldats impériaux qui l'entouraient, se serait sans doute trouvé dans l'incapacité de marcher.
« Nous l'avons trouvé aux portes du village, cloué à un poteau. » ,reprit le chef des chasseurs. « Il avait la clé de la ville enchaîné autour de la taille, et nous avons trouvé ceci placardé à proximité ».
L'homme tendit à son seigneur un parchemin déchiré, probablement arraché d'un exemplaire du Liber Sigmaris. Une rune druchii avait été peinte avec du sang par dessus les saintes écritures. Le général impérial contempla le symbole pendant un long moment, avant de tendre le vélin souillé au cavalier le plus proche, qui l'étudia à son tour.
« Uelthin... » murmura ce dernier à personne en particulier.
« Exactement. » confirma le comte. « Notre adversaire est maintenant tellement confiant qu'il se permet de signer ses crimes. »
Pendant ce temps, les chasseurs avaient amené le survivant au niveau de l'attroupement. Le général impérial se pencha de sa selle pour contempler le visage mutilé de son sujet, et ne put contenir une grimace de dégoût à ce spectacle sanguinolent. Une profonde entaille courait en effet sur toute la longueur de la face de l'homme, laissant par endroit paraître l'éclat blanchâtre de l'os. Les lèvres de la plaie avaient gelé à cause du froid mordant, avivant sans doute la douleur du malheureux. Ce dernier respirait lourdement et semblait perdu dans un demi-sommeil cauchemardesque.
Le général fit un signe de la main, et le chasseur le plus proche donna une bourrade au survivant, qui sembla reprendre conscience. Le noble commença à formuler une question, mais s'arrêta en constatant que son interlocuteur ne l'écoutait pas. Ce dernier fixait en effet l'horizon de son seul œil valide, répétant laborieusement la même phrase. Les cavaliers se penchèrent pour mieux entendre, mais l'homme, sans doute sous l'effet de la douleur se mit à hurler de plus en plus fort, jusqu'à ce que le général fasse signe aux éclaireurs d'emporter le survivant à l'arrière. Il se passa toutefois un long moment avant que les vociférations de ce dernier se retrouvent noyées par le bruit des éléments.
« Non, nous n'oublierons pas. » murmura le comte pour lui-même.


On finit avec les strips de rigueur (j'en ai déjà plus, misère...):
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Schattra, INDY Modifié par Schattra
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Yooaaaaaa !

Ça décoiffe ton fluff !

J'ai adoré, tu retranscrit à merveille l'horreur des elfes noirs...

J'avais mal a la joue en lisant tiens !

Pour la figurine, j'aime bien !

Cependant je trouve incohérent que les jambes du cavalier se retrouvent devant les ailes du pégase.

Ça fait bizarre. Mais la peinture est nickelle comme d'habitude !

Pour les strips ?

MOUHAHAHAHA !

L'incident de tir est pas mal !

(ainsi que le cheval qui prie...)

Pour les hommes Bêtes en Ostermark, je ne doute pas de toi, je sait bien qu'ils arrivent. :ermm:

Ya même déjà un mutant qui s'est échappé de ta bande et qui a rejoint mes bonus, je sait pas si tu l'as déjà vu...

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Alors là, je dis « Halte là » !

Je ne peux pas laisser passer une telle mauvaise foi et laisser rédiger une prose (malgré tout bien tournée, il faut le reconnaître) qui fait preuve d’une telle diffamation à l’égard des druchii !

Encore une fois, ce noble peuple passe pour un ramassis de vauriens tortionnaires, esclavagistes sans foi ni loi. Mais c’est peut-être oublier un peu trop vite les obligations et les contraintes que connaissent tous les exploitants de mines elfes noires : la pénurie cruelle de main d’œuvre de qualité. Comment vous voulez faire tourner une industrie avec des ouvriers qui ne résistent pas aux coups de fouet clouté. Non, c’est un réel problème qui n’est pas assez souvent évoqué… Enfin, j’ajouterai que les populations déplacées à bord de nos trirèmes verront des paysages qu’ils n’auraient pas espérés pu voir s’ils étaient restés dans leur campagne impériale, et qu’ils sont nourris et logés à peu de frais.

Certains même auront l’honneur de participer activement à l’entraînement de nos combattants d’élite ou à l’élevage de nos hydres… Vous en croisez beaucoup vous, des hydres, dans les campagnes du Reikland ??!!

Alors cessons-là cette propagande impériale.

Sinon comme toujours le travail présenté est de qualité, je suis vraiment fan de ton boulot. Concernant le pégase et la position des jambes, ça ne me choque pas outre mesure, vu que la position des ailes du pégase elfe noir est identique. Les jambes du cavalier passent bien devant les ailes…

Lomion

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  • 2 mois après...

Épisode 40 (en plus il s'en vante)

Salut à tous! Bon, si je vous dis que j'ai quelque peu oublié ce sujet, je suis crédible, non?^^
La vérité est que j'ai oublié le sujet, mais pas de peindre, et ma flemme a fait le reste. Mais l'année (universitaire) se terminant (et même étant tout à fait terminée), j'ai pensé qu'il était temps de souffler sur la poussière et vous montrer de quoi!

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J'ai aussi eu le temps d'écrire un peu de fluff, je vous laisse associer les images avec les mots (niveau très facile ^^).

Thomas d'Outremont, le «Presque-Sire»

La vie pour les petites gens n'est pas aisée dans notre Empire. Famines, épidémies, guerres et autres calamités s'abattent en effet avec une triste régularité sur les terres de Sigmar, et frappent premièrement le peuple, le plus souvent dans l'indifférence hypocrite des classes dirigeantes. Cependant, un regard sur les autres États du Vieux Monde permet de relativiser cette situation, car partout, du Kislev à l'Estalie, ce constat se répète. Les sujets de l'Empereur peuvent même s'estimer chanceux dans leur malheur, car à leur porte existe une société où la plus grande part de la population est réduite à une misère abjecte pendant que leurs dirigeants et seigneurs vivent princièrement du labeur de leurs sujets. La Bretonnie, car c'est ainsi que cette terre est appelée par ses habitants, est une nation dans laquelle il ne fait bon vivre que pour une infime minorité, et il n'est guère étonnant que beaucoup de ceux disposant des moyens pour la quitter le font, espérant trouver sous d'autres cieux un futur plus prometteur pour eux et leurs familles.
L'Empire, de fait de sa proximité géographique et des relations d'amitié qui l'unissent à sa voisine méridionale, est l'une des destinations privilégiées de ces exilés, et une proportion non négligeable de la classe marchande des grandes cités impériales est constituée de Bretonniens ou de leurs descendants. Beaucoup d'entre eux ne reviendront jamais sur la terre qui a accueilli leur ancêtres, mais certains en viennent à se languir des plaines riantes qui sont le domaine du Roy, et refont le voyage en sens inverse. L'un des cas les plus fameux de cette pratique dans notre histoire récente est celui du dénommé Thomas d'Outremont, comme il en est venu à être appelé en Bretonnie.

Le père de Thomas était un maître-marchand à Couronne, et, en tant que tel, appartenait à la classe bourgeoise du pays. Malheureusement, la société très cloisonnée de Bretonnie ne fait pas de distinction dans la roture, et même l'élite commerçante et financière du royaume est sujette aux vexations et au mépris que les nobles réservent aux moins bien nés. En conséquence, après avoir vu son échoppe saccagée par une bande de chevaliers errants avinés en toute impunité, le marchand partit pour l'Empire avec sa femme et son fils tout juste né, et s'installa à Altdorf.
La famille s'intégra du mieux qu'elle put à son nouvel environnement, et Thomas fut élevé à l'impériale. Cependant, il était très fier de ses racines bretonniennes, bien que son père ne vit pas cet engouement d'un bon œil. Il était en effet bien placé pour savoir ce que les ballades des ménestrels itinérants et les légendes de chevalerie taisaient sur la situation du royaume... Mais Thomas refusait de porter crédit aux récits paternels, ces derniers ne faisant qu'attiser sa nostalgie pour un pays qu'il n'avait jamais connu et pourtant considérait comme le sien.
Les dissensions familiales ne s'apaisèrent pas avec le temps, bien au contraire. Plus Thomas grandissait, plus il défiait ouvertement son père en cherchant la compagnie d'autres exilés bretonniens qui lui apprirent la langue, chose que ce dernier s'était toujours refusé à faire. Son attitude hautaine lui fit perdre le peu d'amis impériaux qu'il avait jamais eu, et lorsqu'il atteignit l'âge adulte, il ne rêvait plus que de repartir vers le Sud, sans avoir les moyens financiers de réaliser ses desseins. Il harcela son père nuits et jours pour qu'il lui fournisse les ressources nécessaires à son voyage, mais ce dernier refusa fermement. Désespéré et amer, Thomas quitta le domicile familial et se mit à écumer les tavernes les plus mal famées en compagnie de d'individus peu recommandables.

Une nuit, un incendie se déclencha à proximité d'une caserne appartenant à la Reiksguard, dévastant le bâtiment et causant la mort d'une dizaine de chevaliers. Le contexte du sinistre, qui s'était produit au lendemain d'une campagne menée par le Reiksmarshall contre des barons bretonniens qui attaquaient les caravanes marchandes passant par le défilé de la Hache, fit naturellement accuser du crime les partisans de la cause du Roy. Le père de Thomas, qui ne l'avait pas vu depuis des semaines, se mit à craindre pour la vie de son fils, sachant fort bien que les convictions personnelles de ce dernier en faisait un coupable tout désigné. Aussi, lorsque ce dernier vint frapper à sa porte pour lui demander une nouvelle fois les ressources nécessaires pour partir pour la Bretonnie, il fut ravi autant que surpris que son père les lui fournisse immédiatement, lui conseillant de quitter la ville au plus vite et de se faire oublier pour quelques temps.
C'est ainsi que Thomas se retrouva à Couronne, sa ville natale, où il se mit en tête de vivre selon ses idéaux de chevalerie. Lorsqu'il eut vent qu'une croisade s'apprêtait à lever l'ancre pour combattre en Arabie, il n'hésita pas une seconde et dépensa ce qu'il restait des deniers que lui avait fourni son père en armes et armures et s'embarqua vers les mystérieuses Terres du Sud. Ce ne fut que quand il arriva là-bas qu'il réalisa que les récits de son père comportaient finalement une part de vérité. Incapable, et pour cause, de prouver son ascendance noble, et donc son droit de combattre parmi les chevaliers selon ses souhaits, Thomas refusa également de rejoindre les rangs des hommes d'armes comme il seyait à la roture, déclarant à l'intendant incrédule qu'il valait mieux que ces paysans incultes, difformes et malodorants. Ironiquement, il s'avéra que seule son origine impériale préserva Thomas d'une fin brutale de la main d'un de ses héros chevaliers, peu enclins à laisser des non-nobles leur dicter leur comportement.
Ne sachant comment résoudre ce cas de figure, l'intendant fit transmettre l'affaire aux plus hautes autorités, à savoir le duc Francis lui-même. N'ayant pas de temps à perdre avec l'égo d'un de ses soldats, mais souhaitant malgré tout ne pas s'attirer l'inimité de ses alliés impériaux en punissant l'un des leurs venu se battre volontairement sous son commandement, il autorisa Thomas à rejoindre les rangs des sergents montés, le plus haut statut militaire qu'un non-chevalier pouvait atteindre, en lui faisant miroiter la possibilité d'être anobli à l'issue de la croisade s'il se battait avec honneur. Fou de joie, ce dernier accepta la proposition du duc et depuis, combat dans l'armée de ce dernier en essayant de se comporter aussi vertueusement que les héros de légende.

Des régiments du Nebelheim au delà du Xème:

Il est à présent tout à fait familier du lecteur que le comte du Nebelheim entretient une armée de métier constituée de dix régiments, dont l'histoire, les hauts-faits et les traditions viennent d'être dépeints par l'auteur. Toutefois, cet exposé ne serait pas tout à fait complet sans l'évocation des forces d'appoint qui viennent rejoindre les troupes régulières dans les heures de grand péril. Volontaires, miliciens ou mercenaires, ces hommes constituent l'ultime réserve de la province en cas d'invasion de grande ampleur, et ont combattu sous les ordres des généraux nebelheimers à de nombreuses reprises. Le statut de ces régiments d'appoint est aussi nébuleux que les brumes dont le comté tire son nom, et dépend en grande partie du tempérament du seigneur qui fait appel à ces derniers.
Certains, tels Gehrard Ier, leur accordèrent une position presque équivalente à celles des unités régulières, pendant que d'autres, comme Jörmar l'Aigri, ne les tolérèrent, qu'à grand peine, que le temps d'une campagne, et les forcèrent à se dissoudre sitôt le danger écarté.
Étant donné l'époque troublée que traverse actuellement notre bien-aimé Empire, il n'est guère étonnant que les derniers comtes en exercice aient laissé à ces bataillons occultes, comme ils sont parfois appelés, un degré de liberté assez important par rapport à certains de leurs prédécesseurs, moins conciliants. En ces temps tourmentés, bien fol en vérité est celui qui s'aliène le soutien, même informel, de guerriers capables et volontaires.

Les «À Moitié» de Karl Braünersohn:
Un grand nombre, sinon la majorité, des régiments irréguliers qui servent dans l'armée du Nebelheim ne laissent que peu de traces, s'ils en laissent, dans les chroniques militaires provinciales. Constituées à la hâte pour la bataille et dispersées immédiatement après pour la plupart d'entre eux, ces unités, peu équipées et mal entraînées, n'ont guère l'occasion de s'illustrer au combat, à moins qu'un général désespéré ne les envoie au cœur de la mêlée, expérience qui se révèle souvent fatale pour ces recrues enthousiastes mais inexpérimentées. Toutefois, les «À Moitié » ont réussi, à force de courage, de persévérance et d'entraînement, à gagner le respect des régiments de métier du Nebelheim, qui voient dans ce ramassis de fermiers, d'artisans et de portefaix la milice la plus fiable du pays.

L'origine des «À Moitié» remonte à un siècle avant notre temps, à l'époque des exactions de Freggulf Œil Torve et de sa bande de maraudeurs. Ce chef norse avait mené à plusieurs reprises des campagnes de terreur sur le littoral de la province, pillant et massacrant les communautés côtières avant de disparaître en mer à l'approche des troupes impériales. Devant la fréquence et la violence de ces raids, les villageois menacés avait envoyé l'un d'entre eux plaider leur cause à la cour de Mahnder le Pingre, le comte d'alors. Ce dernier, gagnant ainsi son surnom, refusa de maintenir une garnison permanente sur place, arguant que la province ne pouvait se permettre de dépenser autant pour assurer la sécurité d'une minorité. L'émissaire, un certain Joakim Braünersohn, revint donc seul parmi les siens, et devant leur désarroi, résolut de former une milice de volontaires pour assurer la sécurité de ceux que le comte avait si négligemment abandonnés à leur sort.
C'est ainsi que pendant des mois, Braünersohn et ses hommes patrouillèrent dans les landes venteuses qui séparaient les villages côtiers, affutant leurs talents de pisteurs et d'archers dans l'attente de la venue inévitable de Freggulf. Et quand ce dernier remit le pied à terre au Nebelheim au printemps suivant, il eut la surprise de rencontrer une véritable opposition pour la première fois depuis le début de ses expéditions.
Conscient que ses hommes n'étaient pas de taille à affronter les féroces guerriers nordiques face à face, Joakim mena une campagne de harcèlement contre les envahisseurs, les frappant à l'improviste par le biais de volées de flèches impromptues et meurtrières. Ces coups de main soigneusement exécutés ralentirent la progression des maraudeurs, qui ne purent piller qu'un seul hameau, précédemment évacué par ses habitants, avant que la venue des armées du comte ne les force à battre en retraite vers leurs navires, uniquement pour trouver ces derniers incendiés par les insaisissables chasseurs de Braünersohn. Incapables de fuir, les guerriers de Freggulf attendirent la venue des troupes impériales et livrèrent un furieux dernier carré au cours duquel l'Œil Torve et toute sa tribu périrent, non sans avoir prélevés un lourd tribut parmi les rangs des nebelheimers (on rapporte que Mahnder préféra engager les norses au corps à corps plutôt que les exterminer à distance pour économiser de la poudre).
En récompense des services rendus par Braünersohn et ses hommes, le comte les autorisa à revêtir les couleurs de la province (redistribuant pour ce faire les uniformes des morts plutôt que d'en commander de nouveaux), mais, fidèle à lui-même, dota si chichement ses nouveaux soldats qu'ils durent répartir entre eux culottes et vestes pour que chacun puisse porter une preuve de son allégeance. C'est ainsi que les «À Moitié» virent le jour, quand Braünersohn en fit l'amère remarque après que le comte soit reparti à Wartheim avec ses troupes.
Depuis ce jour, le régiment continue à patrouiller sur la côte orientale de la province, apportant informations et appui aux armées régulières quand la guerre vient frapper la région. Actuellement menés par Karl Braünersohn, arrière-petit fils de Joakim, les « À Moitié » sont toujours aussi dépenaillés qu'à leurs débuts, mais tirent de leur livrée disparate une si grande fierté qu'ils ont toujours refusé les offres des successeurs de Mahnder de leur fournir des uniformes dignes de ce nom.

J'ai même participé à un tournoi en double (sauf que j'ai du jouer tout seul par manque de joueurs), don t voici le compte-rendu (c'est fou ce que je fait de comptes-rendus/rapports ces derniers temps...):

Je viens avec deux armées de l'Empire, prêt à suppléer à tout désistement de la dernière minute, et il y en eut. Résultat: PY et votre serviteur endossent la lourde responsabilité de se battre seuls contre l'épeire.
Première partie contre Crawd et Scorched Earth (alliance Hauts-Elfes/Gobelins):
L'alliance est pas fluff, mais l'armée est assez balancée, les hordes gobelins occupant la place (et ici) pour que l'élite elfique puisse avancer tranquillement, sous les tirs de baliste of course! Je me déploie tranquillement avec l'essentiel de ma cavalerie sur les flancs, surtout le droit et on peut commencer.
La partie se jouera d'abord sur le flanc droit (pour moi), avec les pistoliers donnant leur vie pour faire sortir les fanatiques, mais survivant à l'opération, les escorteurs faisant paniquer les wolf riders au premier tour et les chevaliers, tels la deathstar qu'ils sont (à 1250 points ^^), culbutant un bloc de gobelins + chamane, une baliste elfique et une baliste gobeline! Les pistoliers, qui ne s'attendaient pas à survivre si longtemps, s'occupent comme ils peuvent en engageant les archers gobelins et tuant le chamane de ces derniers, avant de périr.
Pendant ce temps, sur le flanc gauche... Et oui, pas grand chose, l'animosité bloquant les grobis pendant que mes flagellants font de même avec mes chevaliers. La situation est à peu près la même au centre, où les Elfes se planquent ou bien avancent à petite vitesse dans l'attente que mes tireurs soient décimés. Le général elfique sur perruche tente sa chance avec son arc magique sur le Hellblaster, mais ne réussit qu'à perdre son volatile et un point de vie dans l'opération. Heureusement pour lui, il se révèle meilleur au corps à corps et finit les servants.
La star du match est toutefois le Chariot à Pompe Snotling du centre, qui se paie le luxe de tuer un capitaine monté (!) en un seul round de corps à corps (!!) et sur la charge de ce dernier (!!!) Pendant ce temps, sur le flanc gauche... Bon, pour la faire court, il n'y aura pas une perte de ce côté de toute la partie. Mon capitaine à pied a alors la mauvaise idée de sortir de son unité pour finir le général elfique à coup de pistolet (CT 5, F4, -2 svg tout de même), mais échoue lamentablement, alors que son homologue ne le rate pas, lui. Enfin, c'est le corps à corps que tout le monde attend. Je vous laisse deviner qui l'emporte!
Au final, c'est une nulle logique. Mention spéciale à mon détachement de 9 miliciens qui a réussi à immobiliser à lui seul (ok, il y a avait des outriders pas loin derrière ^^) les Princes Dragons de Caledor dans leur forêt pendant toute la partie.

Deuxième partie contre Olivier et Saschiel (dont j'ai oublié de demander le nom/pseudo pendant le tournoi, fait que je viens de passer 10 minutes à jouer au Cluedo avec la liste des inscrits...), alliance contre-nature de Gnoblars et de Nains
Cool, je n'ai jamais joué contre des Gnoblars! J'entends PY murmurer des choses incohérentes dans sa barbe à propos de Luck Gnoblars et leur 4 sauvegardes à 6+, mais voyons donc, ça ne se peut pas, si? La table favorise fortement les tireurs, avec les deux collines à niveaux dans les zones de déploiement. Le déploiement de l'Empire en tient compte, évidemment, avec les Flagellants en une ligne d'écran devant les lanciers, prêts à nous rejouer l'offensive de la Somme à eux tout seuls, tandis que la cavalerie prend encore une fois place sur les flancs.
De l'autre côté de la table... Des gnoblars, des gnoblars, quelques nains, mais surtout des gnoblars et encore des gnoblars. Les deux lignes de bataille avancent résolument l'une vers l'autre, parce que c'mon, c'est des gnoblars quoi! Mais les nains tiennent absolument à prouver qu'ils existent et déciment mon pauvre petit écran de flaggies dont la course folle vers la gloire et (surtout) la mort finira dans un muret de gromril de 4 pieds de haut (un thane avec ses potes Ironbreakers). Mais l'Empire a aussi de quoi niveau de tir, et le canon des stunties est bientôt rejoint par les deux servants survivants de l'Organ Gun, mis au chômage technique d'un tir de Grand canon bien placé. Même les arquebusiers se décarcassent et arrivent à faucher 6 gnoblars en une seule volée de 10 tirs! La cavalerie impériale rigole doucement en chargeant les avortons glabres, et deux unités disparaissent en deux charges, "pas les plus glorieuses de l'histoire de Warhammer", mais faut bien prendre des points quoi. Les pistoliers n'ont pas cette chance et sortent de la table après une avalanche de sharp stuff sur le tir de contre-charge.
Pendant ce temps, la plus petite armée du tournoi est arrivée à portée de charge... et charge! Les Flagellants, pris en tenaille entre le muret de gromril et une bande de Luck Gnoblars meurent misérablement, mais c'était prévu, et les vainqueurs se gênent dans leur mouvement d'overrun. Les nains réalisent alors avec stupeur la panade dans laquelle ils se sont fourrés. Pendant ce temps, mon pavé de hallebardiers avec Prêtre et Capitaine fesse copieusement les impudents qui ont osé les charger, et poursuivent dans le flanc d'une autre unité, avec des résultats similaires.
Un peu plus loin, les rutilants templiers de Manaan ressentent de légers picotements dans le dos pendant qu'ils progressent vers l'artillerie naine. Malgré cette attaque en traître, les importuns sont massacrés, poursuivis et rattrapés (mais les chevaliers ne feront plus rien de la partie, donc bien joué Olivier!). Le muret déclare une charge contre mes lanciers, et est contre-chargé aussi sec par mon détachement! Le fourbe nain sort alors une dalle de granit de son backpack et monte dessus (on a donc un muret de gromril sur une dalle de pierre, pour plus de solidité). Et pour être solide, c'est solide! Surtout parce que ça n'a plus de flanc, donc autant pour ma contre-charge. Malgré tout mes efforts pour fuir le combat (il ne peut pas me poursuivre) tout en sauvant mon sorcier des coups des Ironbreakers, cet empoté de thane ne tue pas assez de lanciers pour gagner le combat, surtout que ces derniers doivent avoir du sang de Luck Gnoblar dans les veines, au vu du nombre impressionnant de sauvegarde à 6+ qu'ils réussissent. Finalement, je fuis, mais mon détachement s'obstine à rester engagé, ce qui ne donnera qu'une seule phase de tir à mon Hellblaster pour tenter de faire paniquer les nabots, chose qu'il ne parvient pas à faire (il n'en reste plus que l'État-Major et le Thane à la fin toutefois). Les gnoblars se souviennent alors qu'ils sont sensés s'être alliés aux nains et chargent la machine de guerre, après avoir vainement tenté de tirer dessus. Sur le flanc droit, les chevaliers du Loup Blanc du Cercle Intérieur (tout de même), se retrouvent coincés par les nains sur le bord de table, et chargent pour l'honneur. Le défi entre champions est refusé par le plus petit des barbus (et dire que les nains sont sensés être honorables), et mes braves fuient sans surprise. Au centre de la table, ça manœuvre, contre-manœuvre, fuit stratégiquement et se rallie aussi sec, si bien que pas une goutte de sang n'est versé durant les derniers tours (de sang impérial hein, parce que je canarde sec pour tenter de faire fuir les peaux-vertes, mais PY le prophète avait vu juste: les saves à 6+ relançables 3 fois, ça réduit quand même beaucoup les pertes).
Au final, on compte les points, et c'est une majeure pour le camp des courts sur pattes, ce qui a l'air de bien les étonner! Beaucoup de gnoblars sont morts, mais cette vermine ne vaut rien, alors que les nains ont été relativement épargnés, et que l'Empire a accumulé les pertes par-ci par-là. Bravo à mes adversaires, et merci pour cette partie qui fut la meilleure du jour (faut bien en choisir une).

Troisième partie contre Netitbe (désolé, mon appareil a avalé quelques unes des photos d'armées...) et Christian (alliance Empire/Hauts Elfes) Enfin une alliance fluff, et ça me fait même mal au coeur de frapper sur un compatriote, mais on est là pour se mettre dessus, donc on y va gaiement. Je retrouve avec joie Christian, joueur ogre lors de mon premier tournoi au Donjon, qui a décidé de passer au niveau au-dessus pour cette édition! Comme j'ai déjà tout mon stock sur une table et qu'on est pas en avance, on joue la troisième partie au même endroit que la seconde, et je garde même le même côté. Et comme j'ai la flemme de trouver un autre schéma de déploiement, je garde presque le même que précédemment malgré la présence déstabilisatrice de(s mains de) Faust qui commence à coacher le camp adverse.
En face, il y a pas foule, mais la qualité est là (la figurine la moins chère doit valoir 8 points). Il n'y a que ce couard de Mage-Dragon qui se fait bande à part et se cache de mon canon. Toute la partie se joue au tour deux de l'alliance, malgré quelques faits épiques au tour précédent (comme le sorcier impérial isolé qui se trouve truffé de plomb par mes deux derniers pistoliers). Pour que le lecteur puisse avoir une meilleure idée de ce qui s'est passé, j'ai condensé la scène en trois tableaux:
I
II
III
À partir de là, j'ai improvisé pour sauver les meubles. L'avantage, c'est que la partie, déjà tendue, est devenue carrément amicale, car il n'y avait plus vraiment d'enjeux. La nuit est tombée sur le champ de bataille, alors que les chevaliers (qui venaient d'échapper au souffle putride du bébé dragon... et il paraît qu'il cause la terreur en plus, mouahaha) et les lanciers chargeaient les assaillants, les premiers leurs vis à vis (qui fuirent et furent exterminés), les seconds les chars à lions qui fuirent piteusement à travers les flagellants en tuant 3 (et ça s'appelle des alliés!).
Tout cela dégénéra en une grosse mêlée au centre de la table, qui s'arrêta juste avant que les Joueurs d'Épée ne s'en mêlent et que les derniers princes-dragons + général, décimés par le Hellblaster et qui n'avaient pas réussi à infliger une seule wound aux pistoliers sur leur charge (grâce à mon incantation magique de "qui ratent" prononcée juste après que Christian annonce le nombre d'attaques et de touches et avant qu'il ne lance les dés) ne viennent achever ma vaillante machine de guerre. Pressés par le temps, on arrête avant le tour 5, sur un résultat nettement en faveur de la coalition, bravo à elle!

Et pour finir, je suis en train d'écrire un rapport de bataille de 3000 points mettant aux prises l'Empire (non? si!^^) aux Comtes Vampires

Tout ça? Eh oui! Voyez que je n'ai pas chômé!

Schattra, almost on the go

Modifié par Schattra
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Hello Nemesis !

Comme toujours, j'ai suivi tes aventures peinturluresques avec beaucoup d'intérêt. J'ai une préférence pour l'unité de chasseurs que je trouve très réussie. J'ai craint pendant un moment que tu n'aies décidé de voguer définitivement vers les Terres du Sud, mais c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert la remontée de ton topic depuis les profondeurs que je cotoie habituellement ^^

C'est toujours du très bon niveau et le fluff n'est pas en reste.

Très impatient de lire la suite, notamment le rapport de batailles contre les morts-qui-marchent.

Lomion

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AVOUE !

Si tu m'en mets tellement plein les yeux c'est pour t'assurer que je vais bien faire de l'Empire hein! Vil gredin! Sacaphandre! Bachi-Bouzouk! Ectoplasma! Fantominus!

Comme si j'avais besoin de ça en plus! Ralalala!

Bon ben, c'est une sacrée résurrection, c'est vraiment choukar.

Le truc qui provoque la plus grosse turgescence dans tout le lot, c'est les joueurs d'épée... (gnnnil m'en fauuut gnnnn)

Par contre: Pourquoi y'a un rat-ogre dans le tas? ^^ squeek squeek squeek

Goddamnit, c'est magnifique, ca fait pleurer mes nyeux, j'arrive pas à être con-structif...

Bon, j'sais c'qui m'reste à faire dorénavant... :huh:

Allez, tchou, j'vais sécher mes larmes. :D

Fiasco "Wacht am Reik"

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J'ai juste une question:

Pourquoi ?

Pourquoi c'est si bien peint et bien écrit ?

J'en ai marre ça me décourage de voir des hobbystes si talentueux a chaque fois que je me connecte !

Si ça continue je vais arrêter le zobby !

Non je déconne mais faut quand même dire que c'est du joli.

Ma préférence va au "presque sir" !

Litrik, qui attend la suite de ce beau sujet...

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  • 4 mois après...

Je me permet de te faire remonter Schattra (et d'avance pardon aux modos si j'ai mal fait, punissez-moi comme il se doit!) car en me balladant sur le site de GW, j'ai vu dans la section "quoi de neuf aujourd'hui?" une petite photo intrigante.

Après agrandissement de l'image, j'ai eu confirmation de ce que je pensais.

Les Frères du Brisant

(les chevaliers Impériaux en haut à droite!)

Aussi, j'ai pensé que l'évènement était suffisant pour transgresser une loi du forum (chose que je répugne pourtant!) et ainsi te rendre l'hommage que l'on te doit, cher camarade Nordlander à l'armée si belle et au rythme si effréné. :wink:

Fiasco, Pardon aux familles, aux modos, à mon p'tit chat aussi.

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  • 5 mois après...

Épisode 41 (car il fallait en fallait bien un!)

Bonjour à tous! Comme l'épisode dernier peut en faire foi, il s'est passé un petit bout de temps (comme quoi l'éternité c'est surtout long vers la fin) entre l'entrée en hibernation de ce sujet et son (brutal, je connais mon affaire) réveil. Merci à tous les braves qui ont commenté les dernières photos au passage, c'est ce qui motive à en faire toujours plus et toujours plus vite (trèèèèès crédible d'écrire ça après 5 mois ½ d'absence, mais je vous jure que je le pense)!

Donc I'm back jetzt (oui, j'ai profité de ce break pour devenir trilingue), et avec du nouveau matos en plus (d'un autre côté, écrire que je reviens sans poster rien de nouveau, ce serait limite du foutage de gueule, non?)! Joie, volupté et tartinage de gelée de coings!

Les anciens doivent encore se rappeler (sauf ceux qui ont oublié pourquoi ils se sont inscrits au fan club d'Annie Girardot cet été) des tartines de background qu'ils devaient s'enfiler (ou scroller d'un air indifférent, c'est au choix) avant de parvenir aux photos. Et bien, devine quoi papi...

Mikaël von Frühdenheim, le Prince de Suiddock

L'histoire impériale n'a jamais été, comme le lecteur le sait, particulièrement paisible, même pendant les époques considérées par les historiens comme épargnées par le spectre de la guerre (et Sigmar sait que ces dernières ont été rares). On ne peut que maudire la nature de l'Homme qui pousse ce dernier, lorsque le danger extérieur semble avoir été écarté pour un temps, toujours au prix d'immenses sacrifices et d'innombrables tragédies, à se retourner vers son prochain pour exercer sur lui les jeux les plus cruels appris au cours de la lutte pour la survie, tout comme on ne peut que regretter l'incapacité des grands de ce monde à tirer les leçons des erreurs commises par leurs prédécesseurs, les conduisant à toujours retomber dans les mêmes douloureux errements. Le constat est aussi simple à faire que malheureux à énoncer: aucune des grandes provinces qui constituent notre Empire bien-aimé n'a pu échapper bien longtemps aux affres de la discorde et de la division, et toutes ont vu le cours de leur histoire être infléchi par ces épisodes infamants, parfois pour le meilleur, mais souvent pour le pire. À ce titre, la Grande Baronnie du Nordland, dont la province du Nebelheim fait partie, constitue sans doute l'un des exemples éloquents de la manière dont l'orgueil et les intérêts propres des puissants peuvent mener à la déliquescence de ce qui était sain et à l'affaiblissement de ce qui était fort. Comment, en effet, qualifier autrement l'histoire des relations tissées par les siècles entre la Grande Baronnie et la cité qui fut le joyau ceignant sa couronne jusqu'il y a seulement d'un siècle? Combien de vies ont été sacrifié pour tenter, en vain, de guérir la blessure infligée par la masse d'or des maîtres-marchands de Marienburg? Combien de milliers sont tombés, victimes de l'avarice démesurée d'un seul? Pour combien de temps encore la venue du souverain légitime de la métropole séditieuse sera empêchée par la promesse qu'il n'en repartirait pas vivant? Autant de questions illustrant toute l'absurdité de la situation actuelle, et dont la réponse mérite d'être tue par souci de décence.

Si en apparence Marienburg semble être une ville régie de manière démocratique (néologisme signifiant que le pouvoir repose entre les mains du peuple, le lecteur étant laissé seul juge de la pérennité d'une telle forme de gouvernement, ainsi que de son caractère hautement fantaisiste), la réalité est bien plus contrastée, ainsi que votre serviteur a pu le constater au cours de ses voyages dans la cité des canaux. Si n'importe lequel des habitants des taudis de Suiddock, le quartier le plus sordide de Marienburg, peut, en principe, s'élever jusqu'à briguer un siège au Directorat, l'organe décisionnel suprême de ce petit État, l'écrasante majorité de ces pauvres âmes n'aura en réalité jamais le moyen de réaliser une aussi remarquable ascension sociale, et finira ses jours aussi chichement qu'elle l'a commencé. Très étrangement cependant, tous les Marienburger auxquels je fis cette réflexion me rirent au nez et se firent un devoir de me montrer à quel point j'étais dans l'erreur en me narrant longuement l'histoire des quelques individus exceptionnels qui réussirent à déjouer les caprices du destin pour finir leurs jours dans l'opulence et les honneurs, et ce quelle que fut leur position et leur fortune.
Si une telle mauvaise foi peut aisément se concevoir pour les classes les plus aisées, pour qui de telles histoires constituent autant d'os à ronger à lancer à la plèbe miséreuse, l'enthousiasme de cette dernière pour ces récits me surpris considérablement, et je quittais la cité l'esprit troublé. Ce n'est que bien plus tard que je compris que cet aveuglement volontaire était en fait l'un des seuls moyens trouvé par les indigents pour supporter l'iniquité de leur situation et les écarts obscènes de richesse entre citoyens a priori tous égaux. Vu sous cet angle, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi mes innocentes remarques furent aussi férocement vilipendées par tous mes interlocuteurs. La vérité nue est souvent aussi insupportable à l'œil que l'astre solaire.
Cette réalisation me hante encore à ce jour, et je l'espère éclairera le lecteur sur les soi-disant bienfaits de la démocratie. Je ne peux cependant refermer cette parenthèse sans relater ici l'histoire de l'homme qui, à force de ruse, d'audace, de détermination, et, surtout, de chance, incarne aujourd'hui encore le mieux l'idéal de réussite et d'avancement dont les Marienburger sont si épris. S'il m'est impossible de cautionner tous les récits fantasques recueillis au sujet du dit individu, dont beaucoup me semblent venir tout droit de l'imagination enfiévrée du petit peuple, il ne me paraît tout également pas impossible que ces contes fantasques disposent chacun d'une parcelle de vérité, tant le destin accouche parfois d'évènements stupéfiants. Voici donc quelle fut la vie de Mikaël von Frühdenheim, plus connu à Marienburg sous le sobriquet de Prince de Suiddock.

Les origines de celui qui allait devenir Mikaël von Frühdenheim sont mystérieuses mais aucunement originales. Il n'a jamais dévoilé le nom d'aucun de ses parents de sang, qui pourtant devaient être assez nombreux, si l'on en juge par la taille typique des familles de Suiddock On peut donc estimer que Mikaël avait environ une demi-douzaine de frères et soeurs, au moins autant de demi-frères et soeurs, et encore bien plus de cousins. Malgré cette parentèle fournie, le nombre de misérables épaves se déclarant lié par le sang d'une manière ou d'une autre avec le Prince de Suiddock après qu'il eut fait fortune est proprement astronomique, et a sans doute joué un rôle dans le mutisme du nouvel aristocrate au sujet de son extraction.
La vie de Mikaël bascula en 2518, année de la mort du dernier baron von Frühdenheim. Cette famille de la plus antique noblesse terrienne des Wasterlands avait grandement profité de la générosité des marchands de Marienburg sous le règne de Dieter l'Avide, emplissant leurs coffres d'or en échange d'un appui tacite aux volontés émancipatrices de la cité. Alderbricht von Frühdenheim, patriarche de la lignée au moment de la sécession, avait même dépassé toutes les espérances de ses mécènes en prenant les armes à leurs côtés lors des tentatives impériales avortées de soumettre la métropole, au lieu de se ranger sous la bannière de son seigneur légitime, le comte du Nordland. Bien évidemment, cette trahison avait considérablement dégradé l'image des von Frühdenheim auprès de son suzerain, qui, dans un accès d'humeur fort compréhensible après que plus de la moitié de son armée ait été détruite au cours de la bataille du Marais Grootscher, avait juré qu'aucun von Frühdenheim ne contemplerait plus jamais l'aube se lever en territoire impérial, sous peine de mort. Alderbricht, bien disposé à profiter le plus longtemps possible de la fortune qu'il venait d'acquérir, avait donc jugé plus prudent de se réfugier derrière les épaisses murailles de ses bienfaiteurs, abandonnant sans regrets derrière lui ses terres et ses gens. Les années passèrent et les barons von Frühdenheim se succédèrent, bien qu'aucun d'entre eux n'osa jamais poser le pied hors des murs de Marienburg, et encore moins se rendre dans la ville dont ils réclamaient pourtant la souveraineté. Tous cependant aspiraient à arpenter un plus vaste domaine que leur somptueux hôtel particulier de Guiderveld, et à régner sur davantage de sujets que les trois douzaines de serviteurs veillant à leurs moindres besoins.

De toute sa lignée, Waldener von Frühdenheim fut le plus proche de réaliser ce vieux rêve. Devenu baron en 2492 à la suite de son aîné Karlman, il employa les capitaux familiaux au succès de son entreprise, recrutant une petite armée de mercenaires sous la protection de laquelle il comptait bien retourner sur ses terres en conquérant, que le comte du Nordland le veuille ou non. Obnubilé par son entreprise, Waldener finit par saboter son union avec Grietje van den Nijmenk à force d'entretiens avec les capitaines de ses chiens de guerre (hommes peu au fait des usages à respecter dans l'intimité d'une maison noble), en même temps que sa santé se dégradait au fil des « exercices » qu'il imposait à ses hommes dans l'arrière pays Marienburger, et dont il prenait le plus souvent possible la tête. Très affaibli par une pneumonie persistante durant l'hiver de 2517-2518, Waldener, sentant sa mort prochaine, se résolut enfin à passer à l'action. À peine le redoux arrivé, il conduisit son armée hors de la cité d'adoption de son aïeul, et la dirigea droit vers la baronnie de Frühdenheim. Abreuvé des traités militaires de sa bibliothèque, le vieux noble n'écouta pas les conseils de ses lieutenants, favorables à un voyage par voie des mers. Arguant que c'était précisément là la chose que le comte du Nordland s'attendait qu'il fasse, il fit progresser ses hommes à travers les étendues sauvages et désertes du Westerland, afin de prendre par surprise son ennemi.
Si ce stratagème fonctionna à merveille, Frühdenheim n'étant défendue par guère plus que la demi-douzaine de citadins constituant la milice urbaine à l'arrivée des troupes du baron exilé, il eut un coût humain exorbitant. Sur la centaine de mercenaires qui avait suivi Waldener dans son expédition, seuls vingt étaient encore aptes à se battre au moment où ils posèrent les yeux sur les maisons de la bourgade, le reste étant tombé sous les coups des monstrueux habitants des marécages, ou bien victimes des miasmes délétères véhiculés par l'air et l'eau viciés. Waldener lui-même était aux portes de la mort, silhouette décharnée et hagarde attachée par ses hommes à son cheval pour l'empêcher de tomber, et seulement maintenue en vie par sa volonté de reprendre possession de son bien.
Après une escarmouche aussi rapide que violente, le baron moribond put enfin pénétrer dans son fief, dont l'aspect décati eut raison des derniers lambeaux de loyauté de ses troupes. Estimant avoir largement rempli leur contrat, les derniers mercenaires se livrèrent à un pillage en bonne et due forme de Frühdenheim avant de s'évanouir dans la nature, insensible aux injures et aux suppliques de l'infirme qui avait été leur chef. Seul demeura auprès de Waldener le palefrenier de l'expédition, impatient de récupérer la bête pour son compte, mais incapable de se résoudre à jeter dans la poussière le vieil homme la chevauchant pour parvenir à ses fins. Les facultés altérées de ce dernier prirent cependant l'indécision de son ultime serviteur pour une preuve d'amour envers son maître, et, d'une voix à peine audible, demanda au palefrenier de le mener jusque dans la maison familiale des von Frühdenheim, où il voulait le récompenser avant de finir ses jours.
Ainsi, lorsque Mikaël repartit en direction de Marienburg juché sur le cheval de feu son employeur, il était loin de se douter que l'anneau qui ceignait maintenant son doigt et les quelques lignes gribouillées par le vieillard sur la page arrachée d'un missel jauni faisaient de lui le nouveau baron de Frühdenheim. Sa surprise à la découverte de sa nouvelle situation fut au moins aussi grande que celle de l'huissier qui procéda à la lecture du testament de fortune de Waldener, mais, puisque ce dernier avait signé de sa main et remis la bague de sa lignée à son héritier, la validité de la succession ne put être attaquée. Bien évidemment, la Maison van den Nijmenk tenta de faire main basse sur le patrimoine du défunt mari de Grietje, mais Mikaël réussit à gagner le soutien de la toute puissante Maison van de Kuypers en échange de l'arrêt de quelques unes de ses activités commerciales, et la plainte en faux déposée par les clercs des van den Nijmenk fut mystérieusement égarée avant d'avoir pu être examinée par le Rijkskamer.

Le palefrenier de Suiddock et nouveau baron de Frühdenheim surprit tout le monde en réussissant à faire fructifier son affaire au lieu de dilapider sa fortune dans les tavernes et les bordels de la cité. Ayant eu le salutaire bon sens de reconnaître qu'il n'y entendait rien en terme de négoce, il eut l'habileté de s'entourer de personnes compétentes pour gérer ses intérêts à sa place, les sommes détournées par ses conseillers étant une perte acceptable en échange de leur loyauté. Mikaël passa toutefois trop rapidement de la misère la plus noire à la richesse pour pouvoir se complaire dans l'aisance sans tapage des maisons marchandes, et son goût pour les tenues ostentatoires le rendit fameux dans tout Marienburg, et en particulier dans les ruelles tortueuses de Suiddock, où son histoire fut tant de fois répétée qu'il finit par devenir une sorte de figure sainte parmi les indigents, l'incarnation de la réussite fulgurante après laquelle tous soupiraient.
L'autre passion du nouveau baron était le monde équestre, souvenir de l'époque où il devait panser les chevaux des autres pour gagner sa vie. Mikaël fit ainsi agrandir l'écurie de son hôtel particulier dans des proportions indécentes, au grand déplaisir de ses voisins, pour qui l'odeur crottin n'évoquait, contrairement à l'ancien palefrenier, aucun souvenir ému. Grâce à ses nouvelles relations, et en échange d'une somme fort coquette, ce dernier réussit même à acquérir un jeune pégase royal de Parravon, qu'il éleva personnellement jusqu'à sa maturité. Dénommée Erfolg, cette noble bête lui servit de monture pendant les dernières années de sa vie, pour le plus grand plaisir des enfants des rues de Marienburg.

Mikaël von Frühdenheim mourut en 2528, peu après avoir célébré en grande pompe son trente-cinquième anniversaire. Au cours de cette fête mémorable, un obscur cousin de Sasha van den Nijmenk ayant abusé de vodka attaqua l'honneur de son hôte en déclarant qu'il n'était rien d'autre qu'un parvenu ayant hérité la fortune mal acquise d'une lignée de parjures. Dans la confusion qui suivit cette déclaration mal intentionnée, le malotru réussit à échapper à la fureur vengeresse du baron offensé, dont la demande d'un duel d'honneur afin de régler cette affaire se heurta au refus poli mais ferme du portier des van den Nijmenk. Nullement découragé par cette rebuffade, Mikaël fit jouer son réseau d'informateurs, et découvrit après une semaine que le boyar avait filé en douce en direction de Kislev, le temps que la colère de son ennemi retombe. Enragé par une telle bassesse, le baron exilé fit seller Erfolg et s'élança en direction de l'Empire, bien décidé à fondre sur le couard avant que ce dernier ne puisse s'abriter chez ses parents du Nord.
Indifférent à la menace proférée à son encontre par l'ancien comte de Nordland, Mikaël pénétra en territoire impérial au lever du jour, et fit halte dans le premier bourg qu'il aperçut afin de faire se reposer sa monture. Malheureusement pour lui, l'armée du Nebelheim, sous le commandement du Ministre de Sigmar Markus Deusmeister, était déjà stationnée dans la ville, et son arrivée ne passa pas inaperçue. Conduit devant le général de l'ost Nordlander, le baron von Frühdenheim, ignorant que la traîtrise d'Alderbricht avait été oublié depuis bien longtemps dans cette province excentrée et craignant pour sa vie, accepta avec empressement d'aider les forces du prélat à traquer le tristement célèbre hidalgo vampire Arnau de Mataplana, dont les récentes déprédations avaient mis le Nebelheim à genoux.
La bataille qui s'ensuivit, et passa à la postérité sous le nom de bataille de Drünnerwald, vit le triomphe de l'Empire après une nuit de lutte acharnée contre les abominations au service de Mataplana, et permit d'écarter la menace que représentait ce dernier pour la province. Contrairement au massacre qui se déroula dans les profondeurs des Bois Cornus quelques jours plus tard, cette victoire fut étrangement peu coûteuse en vies humaines, moins d'une cinquantaine de soldats impériaux ayant trouvé la mort au cours de l'affrontement. Mikaël von Frühdenheim comptait cependant au rang des victimes de cette terrible nuit, sa dépouille mutilée étant retrouvée au matin à quelques mètres du cadavre d'Erfolg, dont les ailes altières avaient presque été sectionnées par la violence des coups portés par son meurtrier. Le corps de l'aristocrate Marienburger fut exposé pendant une journée dans la chapelle de Drünnerwald, puis brûlé en même temps que toutes les autres victimes impériales selon les recommandations de Deusmeister, peu enclin à fournir de nouveaux corps à réanimer à son ennemi, dusse le cours de la guerre basculer de nouveau contre le Nebelheim. L'anneau des von Frühdenheim fut toutefois soigneusement conservé, et fut ultérieurement renvoyé à Marienburg avec une lettre de condoléances signée de la main même du comte von Nebelheim. N'ayant reconnu aucun héritier de son vivant, les possessions du dernier baron furent rapidement partagées entre les maisons van de Kuypers et van den Nijmenk, et ainsi s'acheva la lignée des von Frühdenheim.


Oui, c'est un peu long, mais il fallait bien marquer le coup! Et pour vous récompenser d'avoir gâché une période indéfinie (mais que j'espère très égoïstement être la plus longue possible) de votre vie à survoler mes âneries, voici la photo de l'intéressé (fig' peinte il y a assez longtemps déjà, mais ça ne peut pas faire de mal):
mikalvonfrudenheim.jpg


Et maintenant, quelques clichés de ce qui m'a occupé depuis l'automne (j'ai un peu ralenti le rythme par rapport à l'année dernière, et ça ne risque pas de s'arranger, alors j'espère que ça vous plaira car je ne sais pas quand arrivera la suite):

Un nouveau régiment de Lanciers:
montage-lanciers1.jpg

Oui, je sais, les Lanciers sont toujours aussi nuls en V8 qu'ils l'étaient en V7, mais que voulez-vous, une pauvre boîte d'initiation datant de la V6 m'a fait des yeux de cocker sur sa table de brocante l'année dernière, et je n'ai pas su lui dire non, faible que je suis. J'espère au passage que vous avez noté l'inutilité complète de la disposition de ces braves gugusses: c'est très utile d'être en 10*3 quand on a des lances, je sais, je sais... Ça veut dire qu'il m'en faut plusse!^^

Une batterie Tonnerre de Feu:

tonnerre-de-feu.jpg

Bon, pour être tout à fait honnête, j'attends toujours le tir chanceux qui me transformera en inconditionnel fanatique de cette machine (pour l'instant, mon singe artilleur fait beaucoup, mais alors beaucoup mieux que ses collaborateurs humains, si bien que je songe à le jouer comme Maître-Ingénieur), mais elle fut assez plaisante à peindre. En plus, il est possible de remplacer les fusées par un feu d'enfer (à condition de ne pas coller les premières), donc si jamais elles me déçoivent trop, je pourrais toujours faire l'échange.

Et enfin, un projet qui me tenait à cœur depuis plus d'un an:

socle-tank.jpg

tank-soclc3a9.jpg

Et oui, mon Tank à Vapeur dispose enfin d'un socle digne de ce nom, lui qui devait jusqu'à présent supporter l'indignité de se faire véhiculer sur un vulgaire plateau de mouvement. J'avais dans l'idée de réaliser un diorama qui aurait ridiculisé celui de l'attaque de Barrak Var par les peaux vertes par la finesse de la composition, les idées développées et le nombre de figurines, mais mon grand œuvre s'est trouvé méchamment limité par un détail bassement bas, l'espace disponible. Bref, ce pauvre petit Troll, qui m'avait été gracieusement donné par un de mes camarades Québécois sous prétexte qu'il s'agissait d'une des figurines les plus moches réalisée par GW (point de vue très défendable), fut le seul élément assez plat pour pouvoir s'intégrer convenablement au tableau. J'espère au moins qu'il a pu profiter de son dernier repas avant de refuser la priorité à un Tank à Vapeur!

Voilà pour cette fois, merci d'être passé(s, sait-on jamais) par cette anomalie spatio-temporelle!

Schattra, "Fire your guns" sera le prochain titre de la playliste

Modifié par Schattra
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Lèèèèèève-toi cadaaaaaaaaavre!! :wink:

Le grand retour du master incontesté des chemises à crevés, des lances de frêne, de la poudre noire et des mauvais jets de dés!!

Ca mon vieux, c'est de la résurrection de masse! Et t'as même pas perdu la main entre temps!

Ya trop de niouzes pour être vraiment critique utile, donc je vais me contenter -histoire de reprendre les bonnes n'habitudes- de lâcher des "cébooo" rêveurs et de me dire que 'ouais, l'Empire, c'est quand même vraiment la classe intersidérale!'.

Woallez, si, un peu quand même: la bébête du comte est un peu pitite pour un grand gaillard cuirassé comme lui, non?

En tous cas, ca fait vraiment très plaisir de revoir du Nordländer par ici. :wink:

Fiasco, voisin Ostländer depuis peu.

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Dommage pour le flou de certaines photos, mais c'est vraiment de l'excellent boulot de peinture, camarade !!

+1 avec Fisaco Boy : trop de news d'un coup pour tout commander, alors je vais faire un pack :

Les couleurs sont bien posées et travaillées, la bannière en freehand est sympa, la peinture des veines du bois est plutôt réaliste à mon goût, l'officier monté dans le régiment donne un petit côté historique assez bien vu et j'adore le petit détail qui tue sur tes lanciers : la légère oxydation des boucliers.

Bref, j'suis fan (t'as remarqué ? ^^)

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Hello!!

D'accord avec le caillou!!!! C'est du grand art tes manches crevées!!

Vraiment un boulot propre, ca fait plaisir!!

Je dirais juste d'essayer d'éclaircir un peu les visages, ils manquent un peu d'expression mais c'est pas si grave.

Pas mal du tout l'idée du TAV qui écrase un troll!!!

Et PS : le titre que tu voulais c'est pas plutot ''far AWAY from home'' ?? X-/

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  • 4 ans après...

Episode 42 ["bâillement caverneux"]

 

Bonjour à tous! Après un hiatus prolongé (4 ans tout de même!), me voici de retour aux affaires. Et si je ne promets pas de poster à un rythme aussi soutenu que pendant ma parenthèse enchantée à Montréal, j'essaierai de vous tenir au courant de mon retour timide dans le zobby plus régulièrement qu'une fois tous les 1545 jours (j'ai fait le calcul). Ce qui ne devrait pas être trop contraignant1.

 

1: Note personnelle: marquer sur l'agenda de poster obligatoirement quelque chose sur ce thread avant Juillet 2019.

 

Malgré mon inaction au cours de ces derniers mois, je me suis tenu au courant des évènements ayant secoué le Vieux Monde, et ai découvert avec stupéfaction que le background des 25 dernières années avait été passé au mixer. Alors comme ça, la planète de Warhammer a été détruite par ce fripon d'Archaon? J'imagine que cela a eu des répercussions fâcheuses pour mon humble province du Nebelheim, certainement portée disparue au même titre que 95% du monde connu (si j'ai bien compris le principe des "bulles de réalité"). Ne pouvant de toute façon rien y faire, et dans l'attente du reboot attendu de Warhammer (en juin, si je ne m'abuse), j'ai repris mes pinceaux afin de terminer des figurines qui trainaient sur mon bureau depuis quelques années. Avec un peu de chance, elles seront toujours jouables en V9.

 

On commence tout de suite avec un petit sorcier Heroquest, m'ayant été confié par un ami canadien. Il m'aura fallu un certain temps, mais je suis parvenu à en venir à bout! Très originalement, j'ai décidé de le peindre aux couleurs de l'ordre gris, son look totalement gandalf-esque et mon manque d'inspiration se conjuguant pour aboutir à ce choix ô combien original. L'historique dont je l'ai affublé a pour but premier de réconcilier la nature secrète des sorciers d'Ulgu avec la tonne de gadgets que trimbale fièrement mon bonhomme. ^_^

 

Örlenard Rostoer, le Clinquant

 

Le Collège Gris est sans doute l’institution la plus secrète de tout l’Empire. Alors que les autres écoles de magie prennent grand soin d’entretenir la réputation de puissance et de mysticisme qui est la leur depuis leur fondation, les maîtres du vent d’Ulgu n’ont jamais semblé se préoccuper de ce que le commun pensait de leur ordre, ni cherché à instiller le respect ou la terreur de ce dernier dans le cœur des sujets de l’Empereur. En conséquence, nombreux parmi les petites gens et les grands seigneurs considèrent l’ordre gris avec suspicion, et considèrent ses mages comme des charlatans et des prestidigitateurs (certes doués) plutôt que comme d’authentiques pratiquants des arts occultes. Avec un peu de préparation et une gestuelle travaillée, n’importe qui peut disparaître dans un nuage de fumée, ou surgir sans crier gare d’une ruelle blafarde. Et quels magiciens dignes de ce nom résideraient au cœur du Riekerbahn, ce repaire de coupe-jarrets, escrocs, voleurs et autres fripouilles devant l’éternel? Trois siècles après sa fondation, le Collège Gris est le plus méprisé de tous les ordres de magie… ce qui lui convient tout à fait, car ses adeptes savent que l’ignorance et la la désinformation sont ses armes les plus efficaces.

 

Le mystère des brumes du Nebelheim a fasciné les sorciers gris dès qu’ils eurent vent de ce phénomène particulier, ce qui ne prit guère longtemps car les illusionnistes, comme ils s’appellent parfois, ont des yeux et des oreilles dans tout le Vieux Monde, et même au delà. Les récits de brouillard tombant en un instant d’un ciel sans nuage, de nuées rougeoyantes capables de disperser le plus discipliné des régiments en quelques secondes, et d’armées entières disparaissant jusqu’au dernier homme dans la brume, intéressèrent grandement les maîtres de l’ordre, qui dépêchèrent immédiatement un de leurs acolytes sur place, afin d’enquêter sur cette légende.

 

Lorsque l’envoyé cessa brutalement de donner signe de vie après qu’il ait fait état de sa suspicion qu’un lien de quelque sorte existait entre la lignée des von Nebelheim et les brumes dont ils tiraient leur nom, ses supérieurs se réjouirent grandement, car cela ne pouvait signifier qu’une chose: le Nebelheim avait bel et bien un secret, un secret qui valait la peine que l’on tue un sorcier impérial (un crime puni d’une mort particulièrement ignominieuse et douloureuse) pour le protéger. Trois jours après la disparition de l’émissaire, trois autres sorciers gris arrivaient à Wartheim, la capitale du Nebelheim. Depuis lors, il y a toujours eu au moins un illusionniste présent sur le sol de la province, et Örlenard Rostoer était celui en poste lorsque la Tempête du Chaos déferla.

 

On sait beaucoup de choses sur Rostoer, ce qui peut sembler étrange pour un un sorcier de l’ordre gris. Lui-même répond volontiers aux questions de ses interlocuteurs au sujet de son passé, de son origine et de ses objectifs, une franchise qui tranche avec les mœurs secrètes de ses pairs. Cependant, si les curieux prenaient la peine de recouper entre eux les informations soutirées à ce mage volubile, ils s’apercevraient vite que ce dernier a donné à chacun une version différente, rendant impossible la vérification du moindre fait le concernant. Le seul élément immuable de son discours semble être son nom, encore qu’il soit très probable que seuls les Nebelheimers le connaissent sous l’identité d’Örlenard Rostoer.

 

Rostoer est surnommé le Clinquant à cause de l’attirail exotique qu’il exhibe fièrement où qu’il aille, en totale contradiction avec le dogme de discrétion et d’anonymat prêché par son ordre. Avec sa plume jaune, son bâton de bronze serti d’améthystes et de rubis, ses rouleaux de parchemins ésotériques et son épée de cristal, difficile pour lui de passer inaperçu. Mais en vérité, il s’agit encore là d’une ruse destinée à abuser l’observateur crédule, car aucun de ces artefacts n’a le moindre pouvoir magique, en dehors de leur capacité à attirer les regards. Ce goût pour l’ostentatoire a plus d’une fois permis à Rostoer de se tirer de situations compliquées, comme lorsque les skavens qui l’avaient surpris au cours d’une exploration d’un village en ruines à l’orée des Marais des Morts s’entretuèrent jusqu’au dernier rat pour le médaillon brillant que le sorcier fit « malencontreusement » aux pieds du chef de la bande.

 

sorcier-gris.jpg

 

Ce gonze à la sculpture fleurant bon les années 90 m'a permis de m'initier à la peinture des épées de force et autres joyeusetés diffractantes, ainsi qu'à celle des fioles à moitié vides/pleines. Autrement, le plus grand défi fut de parvenir à obtenir des teintes de gris à la fois contrastées et complémentaires, ce que je ne suis pas sûr d'avoir réussi. En tout cas, c'était l'occasion de dérouiller mes pinceaux après de nombreux mois d'inactivité, et je suis à cet égard assez content du résultat.

 

Voilà pour cet épisode de reprise. La suite sera tout aussi mystique, avec la mise en couleur de deux autres thaumaturges, ceux là d'une facture un chouilla plus récente (sorciers impériaux plastiques).

 

Schattra, funny how time flies

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