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Warhammer Forum

[40k] - Tome1, Les Fils de Neptune - HERITAGE


criomega

Messages recommandés

Bonjour à tous,

Avec un peu de retard par rapport à ce que j'avais dit, voici la suite avec le chapitre 10:

Edit: roooh, page 2 :ph34r:
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[b][center]X[/center][/b]

Le sang s’écoulait lentement dans la poussière. Une tache brunâtre se formait progressivement comme à mesure que le fluide était absorbé par le sable. Le Seigneur du Chaos regardait au loin, le regard vide. Ses souvenirs récents l’empêchaient de se concentrer. Il détourna le regard de la ligne d’horizon et fixa la flaque sèche qui mourait à ses pieds. Son accès de rage et de folie était passé mais sa colère demeurait. Il allait mourir et rien ni personne ne pourrait l’empêcher. Il se tourna de nouveau, contemplant cette fois ci la forteresse. La file des esclaves finissait de pénétrer dans l’enceinte et les portes se refermèrent en claquant ; soulevant un nuage de poussière. Irkor quitta le champ de cailloux et monta au sommet d’une colline. Celle-ci surplombait une des vastes plaines de la planète. Il reconnut le champ de course. Les Marines du Chaos relâchaient parfois des esclaves, les obligeaient à courir puis invoquaient des démons et les lâchaient aux trousses des condamnés. On pariait alors sur l’esclave qui irait le plus loin avant de se faire déchiqueter par les monstres. Jusqu’à présent personne n’avait échappé à la voracité des monstres.

Irkor se mit alors à marcher, tentant de faire refluer sa haine et sa colère. Il devait retourner voir son Maître afin d’apprendre son châtiment. Il se sentit soudain très las et se demanda si son existence avait jamais eu un sens. Puis il chassa cette idée de son esprit. Il avait gâché une partie de sa vie en servant un despote momifié, son illumination et son élévation au rang de serviteur des Puissances de la Ruine avait profondément changé sa raison d’être. Mais aujourd’hui il se rendait compte de la futilité de sa vie dans les desseins des dieux du Chaos. Il avait fidèlement servi son dieu durant plus de trente siècles, faisant s’empiler les crânes de ses ennemis au pied de son trône d’airain, au nom d’une foi corrompue. Mais il aimait et se satisfaisait de cette vie, remplie du hurlement du bolter et du rugissement de sa lame démoniaque. Mais aujourd’hui tout cela était révolu, ses années de gloire étaient passées. Il était tombé en disgrâce auprès de son seigneur, et la seule récompense qu’il recevrait serait la mort.

Le sentier décrivait une courbe et durant plusieurs minutes la forteresse du Chaos disparu de son champ de vision. Irkor remarqua alors les traînées rougeâtres qui maculaient le sol pierreux. Les esclaves avaient été frappés et leur sang avait coulé le long de leurs blessures, laissant une piste sanglante derrière eux. Le chemin était bordé de hautes pierres, laissant parfois apercevoir la fente d’une meurtrière cachant une arme lourde.
La place forte des serviteurs du Chaos était un véritable piège, et l’allée menant à la porte un couloir de mort. Les angles de tirs des armes dissimulées se recoupaient et transformeraient quiconque n’était pas autorisé à s’approcher en un tas de pulpe sanguinolente.
Irkor songeait à tout cela alors qu’il s’avançait à la rencontre de sa propre fin. Son seigneur lui avait refusé une mort digne, et il n’osait imaginer ce qui l’attendait.
Il s’arrêta devant les portes d’airains de la forteresse et attendit qu’elles s’ouvrissent pour lui. Il pénétra dans l’enceinte la rage au cœur et la peur au creux du ventre.
Les Marines renégats qu’il croisait ne le regardaient pas, signe évident de leur mépris. Eux devaient déjà savoir quel serait son châtiment pour avoir failli à sa mission. Il gravit l’escalier de pierre noire menant aux quartiers de son suzerain, rencontrant d’autres Marines qui le regardait en ricanant sauvagement.
Enfin il arriva devant la lourde porte de bronze de la salle où trônait son seigneur. Irkor poussa les battants et pénétra en frissonnant dans la vaste pièce.

Immédiatement la lumière émanant de son maître l’aveugla et le froid mordant de la pièce le saisit.
-Monseigneur…salua Irkor.
-Irkor, lui répondit son maître. Tu as failli. Irkor gardait le silence. Qu’aurait il pu dire. Sa vie était arrivée à son terme et son crâne roulerait bientôt au pied du trône de son dieu.
Son seigneur reprit.
-Dépose tes armes sur le sol et retire ta bannière. Tu n’en plus digne.
Irkor obéit, s’attendant au pire des déshonneurs.
« Les morts se foutent de l’honneur. » se dit-il amèrement.
Les lieutenants du Chaos se levèrent de leurs sièges de granit et posèrent un regard méprisant sur la forme agenouillée.
-Irkor, debout.

Le seigneur déchu se releva, et croisa le regard de ses anciens frères d’arme. Il leur renvoya son mépris, mais il fut obligé de baisser la tête en croisant les yeux de son maître.
La colonne de Marines quitta la pièce et emprunta le chemin que Irkor venait de parcourir. Ils se dirigeaient vers le champ de course.
Irkor sentit l’humiliation la plus totale le gagner à l’idée qu’il allait mourir comme un esclave.
Les Space Marines arrivèrent sur le terrain inégal et rocheux que constituait le champ de mise à mort.
Les corps mutilés des hommes tués par Irkor avaient disparu, dévorés par les charognards qui pullulaient.

Une fois parvenu au sommet d’un monticule, le seigneur du Chaos s’arrêta et appela Irkor.
-Et maintenant vois quels seront tes tueurs…
Et ayant dit ces mots le seigneur entonna une mélopée, la température chuta brusquement et le voile de la réalité vacilla lorsqu’une bande de démons surgit du Warp.
Les créatures chamarrées portaient de lourdes haches de bronze et leurs armures d’airain avaient en partie fusionnées avec leur chair.
Irkor reconnut immédiatement les Sanguinaires. Il en avait déjà vu au cours de combats sanglants dans lesquels la férocité des créatures surnaturelles faisait souvent fuir leurs adversaires terrorisés. Mais aujourd’hui c’était lui qui subirait leur soif de sang.
-Irkor tu as une heure avant que nos amis ici présents ne te dépècent.

Le lieutenant déchu savait ce qui lui restait à faire.
Avec un dernier regard chargé de haine il s’élança dans la morne aridité de la plaine qui s’étendait devant lui.
Sa force surnaturelle le portait loin de ses bourreaux. Depuis longtemps son armure était devenue une extension de son propre corps et les runes signalant la présence des démons quittèrent la visière de son casque. Puis Irkor s’arrêta, se retourna et attendit que les démons le retrouve.
S’il devait mourir il en emporterait avec lui au pied du trône de Khorne.

-Seigneur, pourquoi lui avoir laissé une chance de survivre ?questionna un des lieutenants restés auprès de leur maître.
-Pourquoi ? Parce qu’un serviteur de Khorne doit apprendre à reconnaître sa mort lorsqu’elle arrive et la futilité de la combattre. Qui a dit que je lui laissais une chance ?
Le silence lui répondit.
-Le temps imparti est écoulé…
Il se tourna vers les démons retenus par sa magie ets’adressa aux tueurs démoniaques dont la soif de meurtre déformait les traits. Leurs crocs saillaient hors de leurs gueules, dépeignant leur faim de chair.
-Démons, je vous ordonne de retrouver et de tuer ce traître, car telle est ma volonté, moi, Rashar le Sanglant, et parce que telle est la volonté de Khorne, Seigneur de toutes les guerres…

Les démons partirent comme des flèches lorsque les liens magiques qui les retenaient furent levés ; brandissant leurs haches au dessus de leurs têtes et hurlant leur colère à l’encontre de l’univers.
Irkor entendit le martèlement de leurs sabots avant de les voir. Une meute de huit tueurs fanatiques et insensibles à la douleur. C’est alors qu’il s’élança vers eux, le bras droit levé. Le premier démon à le voir fut également le premier à mourir. Irkor le frappa si violemment que la hache de bronze quitta les mains du démon et le lieutenant du Chaos la rattrapa de la main gauche. Il l’abattit alors de toutes ses forces, traversant la chair démoniaque et renvoyant le sanguinaire dans le Warp. Les autres démons l’entourèrent alors et Irkor engagea son dernier combat. Les coups de hache pleuvaient, plus rapides que l’éclair. Irkor parvint à renvoyer deux démons de plus vers l’espace de l’Empyrean lorsqu’il sentit une lame pénétrer profondément son épaule gauche. Il fit volte face et frappa le démon avec toute la force de sa rage. L’entité recula dans une gerbe de sang et un hurlement assourdissant, son museau fracassé par le poing rageur du Space Marine. Il para le coup suivant arrivant de sa droite, si vite que l’œil humain n’aurait pu suivre le mouvement. Irkor sentait le sang couler, sa vie et ses forces se répandant le long de sa blessure, glissant le long de son armure et s’écrasant mollement sur le sol.

Il ne pouvait échouer de nouveau. Pas maintenant. C’est alors qu’il revit le visage triomphant du garde impérial responsable de sa disgrâce. Une rage aveugle et destructrice le submergea alors et Irkor perdit toute notion du temps, de la douleur et de ses propres mouvements. Il se mit à hurler sa haine et abattit son arme si puissamment et avec tant de fureur qu’un autre démon se fissura sous la violence du coup. Un autre sanguinaire s’évanouit dans l’univers de folie d’où il était venu, déstabilisé par la perte de son monstrueux camarade. Les derniers sanguinaires firent de nouveau pleuvoir la mort vers le lieutenant du Chaos. Ce dernier avait de plus en plus de mal à parer les coups de ses démoniaques adversaires. Leur soif de sang défigurait leurs faces. Irkor eut un sursaut de volonté et fracassa le crâne de l’une des entités. Mais cet effort l’avait cruellement affaibli et l’un des deux derniers démons en profita pour faire sauter la hache des mains d’Irkor. Celle-ci se désagrégea avant de toucher le sol, rejoignant les royaumes du Chaos. Irkor, vidé de ses forces se laissa choir sur le sol. Il vit le sanguinaire élever sa hache au dessus de sa tête puis celle-ci plongea vers son cou. Il glissa sur le côté au moment où l’arme aurait dû le décapiter. Il se releva et avec une vitesse stupéfiante il se plaça derrière le démon, lui saisit la nuque et lui brisa brutalement les vertèbres. Cette ultime dépense d’énergie eut raison du lien qui unissait le dernier sanguinaire au monde matériel.

Une fois que sa substance se fut dispersée dans le vent Irkor retomba au sol. Son armure comptait de multiples entailles, là où les haches des démons avaient creusé de larges sillons. Il saignait de dizaines de blessures et une fois l’adrénaline du combat et l’ivresse du meurtre passé, la souffrance rattrapa le lieutenant de Khorne. Irkor sombra dans l’inconscience, la douleur émanant de son épaule terrassant les derniers fragments de sa volonté.

Rashar sentit le hurlement des démons mineurs au travers du voile de la réalité et il sut que son lieutenant était mort. Un rictus déforma son visage alors que les coins de ses lèvres s’étiraient pour former l’esquisse d’un sourire. Il se retourna et remonta vers sa forteresse, suivi de ses vassaux. Son armure rouge sang était décorée de multiples trophées vantant la gloire de Khorne. Il portait un long vouge dont la lame brillait. Le démon qu’avait vaincu le seigneur du Chaos essayait de quitter sa prison de métal mais la volonté de Rashar était telle que ces efforts étaient futiles. Son bras gauche se terminait par un gantelet énergétique ayant fusionné avec sa chair. Son poignet droit arborait un fulgurant intégré à l’armure. Une simple impulsion mentale faisait jaillir les bolts des deux canons, semant la mort et la destruction. Rashar était investi d’une grande puissance et nombre de ses vassaux le jalousaient. Il avait reçu de nombreux dons de son dieu depuis qu’il avait vaincu son prédécesseur, et il savait pertinemment qu’un jour il aurait à se battre contre l’un de ses lieutenants. Mais pour l’heure il savait qu’aucun d’entre eux n’oserait le défier ouvertement. D’une humeur aussi sombre qu’à son habitude il se retourna et contempla de nouveau le champ de pierres où il avait fait mourir le seul des hommes susceptibles de le menacer. Un nouveau sourire apparut sur son visage ravagé, couturé de cicatrices rituelles. Un homme n’était rien au regard de la multitude des serviteurs de Khorne, et une existence, une vie n’était rien comparé à l’éternité des Puissances du Chaos.
Il se détourna et franchit les lourdes portes de bronze, laissant la nuit recouvrir la planète, et le froid envahir les plaines…

Irkor était étendu sur le dos, les yeux fermés, du sang coagulé au niveau de ses multiples blessures. Mais il restait inconscient. La douleur qui l’avait submergée avait laissé la place à une autre forme de souffrance. Il délirait. Ses rêves l’emportaient sur les planètes où il avait combattu. Il se revit même enfant alors qu’il entrait au service de l’Empereur. Puis il revit la trahison de son chapitre, la guerre incessante contre l’Imperium et son accession au rang de lieutenant du Chaos. Puis ses rêves se modifièrent et il se vit au pied d’une montagne de crânes. Aussi loin que portait son regard des crânes s’étendaient en monticules. Au centre se dressait une colonne vertigineuse au sommet de laquelle se trouvait un trône d’airain, si large qu’une planète aurait pu être posée dessus. Mais en lieu et place d’une planète se trouvait la plus imposante créature qu’Irkor eut jamais vue.
Il se trouvait devant son dieu, le grand Khorne en personne. La présence de l’entité le fit immédiatement tomber à genoux.

Il émanait du dieu une telle puissance que Irkor sentait affluer en lui une nouvelle force. Une rage primale et une colère aveugle qui faillirent déchiqueter son âme. Mais il tint bon et il sentit que cette haine le quittait. Irkor pensait être mort mais son dieu se mit alors à parler.
-Serviteur, ton heure n’est pas venue, ton crâne n’ornera pas mon trône avant longtemps.
La puissance de la voix faisait voler des milliers d’ossements et Irkor sentait un vent puissant le repousser. Mais le poids de son armure et sa volonté lui permirent de ne pas être emporté par le rugissement de son dieu.
-Tu vas repartir vers les royaumes des hommes afin d’y porter ma parole et de montrer à tous comment Khorne récompense ses serviteurs…
Dans un hurlement assourdissant, Khorne se leva et ses ailes surpuissantes l’emportèrent hors de la vue du lieutenant du Chaos.

La montagne de crânes frémit à sa base avant de lentement s’affaisser sur elle-même. Les morts d’un milliard de guerre déferlèrent sur le Space Marine. Ce dernier battit des bras et des jambes pour se dégager, broyant des dizaines de visages dans de grands cris rageurs. Lentement mais sûrement, les crânes le recouvrirent et le dernier qu’il contempla fut celui de Marvin, ses dents blanches lui renvoyant un sourire narquois.
Tout devint noir et la vision s’estompa, abandonnant Irkor dans les brumes de son délire.
Plusieurs heures s’écoulèrent. Le seigneur du Chaos sentit une nouvelle douleur remplacer les autres. Une douleur sourde qui courait le long de son bras gauche. Puis elle aussi disparut. Irkor sentait que la conscience lui revenait peu à peu. La première chose qu’il ressentit fut le froid mordant qui l’entourait. Ainsi tout le monde le croyait mort, démembrer par les sanguinaires. Il s’en réjouit. Personne n’allait se lancer à sa poursuite et il pourrait récupérer de ses blessures. Péniblement il se releva mais il retomba aussitôt. Ses muscles tétanisés ne lui obéissaient plus.
La vision de son dieu l’avait affaibli de manière bien plus significative que son combat face aux démons. De nouveau il sentit son esprit glisser vers les limbes de l’inconscience. Dans un sursaut de volonté il se força à garder les yeux ouverts et fixa le ciel. Il se tint ainsi à genoux quelques dizaines de seconde, avant de perdre connaissance à nouveau.

Un long moment passa et, lorsqu’il sortit de son sommeil sans rêve, Irkor remarqua que la douleur qui l’avait terrassée avait quitté son corps. Puis il leva son bras gauche pour s’essuyer le front. Il avorta son geste avec un hoquet de surprise. Entre ses phalanges se trouvaient désormais cinq griffes démesurées. Irkor contempla durant de longues minutes cette nouvelle partie de son corps.
Il essaya de se rappeler quand il avait demandé à ce qu’on lui greffe une nouvelle arme, mais il n’y parvint pas.
Puis il se remémora sa vision de son dieu et la douleur qui avait fusée dans son bras gauche. Irkor comprit alors que Khorne l’avait récompensé, et il s’en réjouit. Ses ennemis allaient bientôt connaître sa colère.

Il se releva, grogna en sentant ses membres affaiblis protester, et essayant de calmer le marteau qui résonnait dans sa tête. Il lui fallut plusieurs minutes pour avoir une vision parfaitement claire de la situation dans laquelle il se trouvait.
Son armure lui indiqua que nulle présence n’était sensible dans un rayon de dix sept kilomètres. Au-delà de cette distance les résultats n’étaient pas viables. Irkor appela d’une simple impulsion mentale un nouveau répertoire et re-visualisa le trajet qu’il avait parcouru durant sa course et son combat contre les démons.
La forteresse des Marines du Chaos se trouvait à environ vingt et un kilomètres au nord est de sa position. Un vaisseau venait de quitter les couches de la haute atmosphère, sa traînée plasmatique visible depuis le sol. Irkor ne tint pas compte de ce dernier point ; un vaisseau quittant la planète ne le gênait pas. D’ailleurs cela l’aiderait à se venger. Moins il y aurait de Marines sur son chemin mieux cela vaudrait. Sa survie et son honneur étaient en jeu et il savait qu’il ne pourrait pas éternellement fuir devant ses adversaires.

Mais il lui fallait avant tout trouver une arme. Un élancement de son bras lui rappela soudainement qu’il possédait une arme bien supérieure à une quelconque épée tronçonneuse. Il fit jouer ses griffes et s’aperçut qu’elles étaient rétractiles, ne dépassant plus que de cinq centimètres au lieu des quarante qu’elles mesuraient lorsqu’elles étaient totalement déployées.
Irkor rugit. Un cri de haine venu du plus profond de son être, du plus profond de son âme. Son hurlement se répercuta sur les rochers et l’écho démultiplia le son. Irkor prit alors son dieu à témoin et lui jura de se venger. Puis il se mit à rire, songeant au sort qu’il réservait à son ancien seigneur.
Il se mit alors à marcher et les ténèbres nocturnes l’avalèrent. Modifié par criomega
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Chapitre 10, déjà !

Mon avis sur la question, en toute simplicité :

1°) C'est un chapitre que j'ai moins apprécié que les précédents mais c'est surtout à cause du personnage de Irkor qui m'est vraiment antipathique (en même temps il a tué Marvin ! Faut pas tuer Marvin ! Demandez à Travolta !). Cependant en lecteur désormais fidèle je l'ai lu quand même, d'abord dans l'espoir de voir la fin de ce fourbe félon et ensuite parce que le style et la rigeur littéraire est toujours là.

2°) Ensuite un petit quelque chose m'a turlupiné avec cette histoire de sangiunaire. D'abord bravo pour les haches de bronze ! les vrais sangui ont des haches et pas des épées. J'ai revu l'image des anciens sanguinaires de GW à l'époque de la V6, et ça fait plaisir ! Ensuite je suis assez troublé par la matérialisation/démartérialisation des haches... je m'explique : les sanguis arrivent avec lors de l'invoc... normal jusque là, mais quand Irkor déboite le premier il disparait dans la foullé mais pas sa hache ? (dans l'ordre je crois que c'est désarment puis boum retour de la hache à l'envoyeur) Mais plus tard, quand Irkor est désarmé elle se désagrége immédiatement. On a l'impression que chaque armes est une sorte de mini démon invoqué en même temps que le sangui (comme les invocations d'armes dans Morrowind) et est indépendant du démon qui le manie... je ne sais pas où c'est indiqué dans le fluff d'où ma perpexité...

3°) Les griffouilles. C'est mignon ça ! Khorne aurait pu penser au collier anti-puce aussi pendant qu'il y était :lol:/> ! Par contre je trouve dommage que ce soit tout ce que Irkor gagne dans l'affaire... j'aurais vu perso une mutation plus avancé avec un visage défiguré et de la fourrure qui pousse de partout genre loup garou, comme si Greuhh avait joué au docteur pour soigner les blessures de son champion (mais il aurait fallu qu'il se prenne plus de coups que ça; il 'en sort plutôt pas mal là). Ca auraut encore plus renforcé le côté progression sur le chemin de l'assencion démonique, alors que là il reste encore très maroune pour le coup à utiliser l'équipement de son armure (sentir ses ennemis au loin ou les voirs avec une vision astrale c'est tellement plus classe !)
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Bonjour,

Merci pour ton commentaire JutRed, je m'en va le décortiquer de ce pas:

[quote]Chapitre 10, déjà ![/quote]

Tiens, c'est pas faux ça. Enfin, j'ai commencé à publier en mai, donc 2 chapitres par mois c'est pas mirobolant non plus ;)

[quote]1°) C'est un chapitre que j'ai moins apprécié que les précédents mais c'est surtout à cause du personnage de Irkor qui m'est vraiment antipathique (en même temps il a tué Marvin ! Faut pas tuer Marvin ! Demandez à Travolta !). [/quote]

Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à le terminer, même en le reprenant. Et il arrive un moment où on se satisfait de ce qu'on a sans pouser plus loin: "le mieux est l'ennemi du bien" (maxime que j'applique aussi dans ma peinture)

Ben voui, sinon j'étais parti pour tout réécrire (le chapitre) et je m'en sentais pas le courage... :blushing:

Sinon: aaah Irkor: il est pas fait pour être sympathique, c'est un méchant vilain pas beau quoi ^_^

[quote]Cependant en lecteur désormais fidèle je l'ai lu quand même, d'abord dans l'espoir de voir la fin de ce fourbe félon et ensuite parce que le style et la rigeur littéraire est toujours là.[/quote]

J'espère que le suivant sera moins rébarbatif.

[quote]2°) Ensuite un petit quelque chose m'a turlupiné avec cette histoire de sangiunaire. D'abord bravo pour les haches de bronze ! les vrais sangui ont des haches et pas des épées. J'ai revu l'image des anciens sanguinaires de GW à l'époque de la V6, et ça fait plaisir ! Ensuite je suis assez troublé par la matérialisation/démartérialisation des haches... je m'explique : les sanguis arrivent avec lors de l'invoc... normal jusque là, mais quand Irkor déboite le premier il disparait dans la foullé mais pas sa hache ? (dans l'ordre je crois que c'est désarment puis boum retour de la hache à l'envoyeur) Mais plus tard, quand Irkor est désarmé elle se désagrége immédiatement. On a l'impression que chaque armes est une sorte de mini démon invoqué en même temps que le sangui (comme les invocations d'armes dans Morrowind) et est indépendant du démon qui le manie... je ne sais pas où c'est indiqué dans le fluff d'où ma perpexité...[/quote]

Je suis d'accord pour les haches. D'ailleurs, je trouve les dernières figs de sanguinaires trop minces: vlà les fillettes cornues avec des épées...

Alors, pour la persistance/non persistance des haches j'imagine ça comme ça: tout dépend de la volonté du porteur.
Du coup, quand Irkor décalque le premier, il lui prend tout de suite la hache, qui n'a donc pas le temps de se dématérialiser.
Puis quand lui même se fait botter l'arrière train: il est plus vraiment frais le Irkor, du coup il a moins de volonté pour maintenir la hache dans le monde réel (il se concentre plutôt sur sa survie) et du coup la hache repart d'où elle est venue (le premier qui dit: dans ton c*l (même pour la rime) je lui envoie un coup de plasma)

Après, c'est une interprétation libre que je fais, donc je conçois que tout le monde n'adhère pas à cette vision du truc.

[quote]3°) Les griffouilles. C'est mignon ça ! Khorne aurait pu penser au collier anti-puce aussi pendant qu'il y était :lol:/> ! Par contre je trouve dommage que ce soit tout ce que Irkor gagne dans l'affaire... j'aurais vu perso une mutation plus avancé avec un visage défiguré et de la fourrure qui pousse de partout genre loup garou, comme si Greuhh avait joué au docteur pour soigner les blessures de son champion (mais il aurait fallu qu'il se prenne plus de coups que ça; il 'en sort plutôt pas mal là). Ca auraut encore plus renforcé le côté progression sur le chemin de l'assencion démonique, alors que là il reste encore très maroune pour le coup à utiliser l'équipement de son armure (sentir ses ennemis au loin ou les voirs avec une vision astrale c'est tellement plus classe !)[/quote]

Irkor en mode chaton :lol:

Il n'a qu'une griffe sur le bras gauche (quand je dis "une griffe" je veux dire: des griffes sur une seule main)

Pour le collier, je le vois mal se trimballer avec pour le moment.

Qui a dit qu'il ne gagnerait que ça? :devil:

Je vois l'évolution démoniaque un peu comme dans le jeu de rôle INS/MV: les démons/anges commencent grade 0 et monte progressivement vers le grade 3.

la première évolution est relativement rapide mais ne donne que de petits bonus. Les suivantes donnent plus de pouvoir mais sont plus dures à atteindre.

Donc: qui vivra verra (ou mourra sous les griffes de Irkor: choisis ton camp camarade)

Donc la fourrure c'est pas pour tout de suite. Docteur Greuh est passé une fois, mais ne dit on pas: "jamais un sans plus?" [size="1"](ok ça veut rien dire, mais c'est pas grave, chhhhhut)[/size]

A bientôt,

Crio
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[quote name='criomega' timestamp='1381241979' post='2444058']

Je vois l'évolution démoniaque un peu comme dans le jeu de rôle INS/MV: les démons/anges commencent grade 0 et monte progressivement vers le grade 3.

[/quote]

Donc ce n'est plus l'âme d'Irkor dans son corps mais celle d'un démon ? Si je me rapelle de mes quelques parties de INS/MV dans mon ancienne vie de rôliste les anges squatent les corps d'humains qui sont "morts" non ?

Je ne sais pas pour les démons dans ce Jdr là donc je m'arrête ici pour mes extrapolations Jdro/fluffico/métaphysiques.
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Hum hum, me suis mal exprimé on dirait.

[quote]Donc ce n'est plus l'âme d'Irkor dans son corps mais celle d'un démon ? Si je me rapelle de mes quelques parties de INS/MV dans mon ancienne vie de rôliste les anges squatent les corps d'humains qui sont "morts" non ?

Je ne sais pas pour les démons dans ce Jdr là donc je m'arrête ici pour mes extrapolations Jdro/fluffico/métaphysiques.[/quote]

Je faisais un simple rapprochement entre l'évolution des grades dans INS et celle qui conduit de Space Marine à Prince Démon. (de mon point de vue, je le rappelle pour ceux qui dorment dans le fond)

Pas d'histoire de remplacement d'âme (même si ça aurait pu).

Sinon, pour te répondre: dans INS les anges [b]ET[/b] les démons s'incarnent dans des corps d'humains décédés, pas de discrimination là dessus.

Donc: Irkor est toujours Irkor (avec des griffes et en mode chaton pas content :P)

Crio Modifié par criomega
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[quote][color="#330000"][size="2"]je le rappelle pour ceux qui dorment dans le fond[/size][/color] [/quote]

[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/sleepy.gif[/img] ZZzzz [i]*ouvre un oeil*[/i] S'qui s'passe? Euh, je sais ! Elle est revenue dans ton... J'ai bon ?
Ça c'était pour le quota d'idiotie auquel je m'astreints à chaque post.
Cela étant dit :

Pour revenir vite fait sur Marvin :
Je lui avais mentalement collé la tronche du Sergent Barnes et comme les décors sont en général peu esquissés (ça n'est pas un reproche, l'imagination ça sert à ça) j'avais l'image d'une bande de GI's le cul dans le désert avec des trognes de film de guerre (et des tenue plus proche des soldat américains donc que des Tallarn, cela dit j'ai un peu lu leur fluff par la suite et les gars, si j'ai bien compris, sont plus proche des catachan que des cadien niveau discipline)...


Avis général :
J'apprécie toujours autant de te lire, le style et la rigueur sont toujours là. Ce chapitre donne l'impression d'être plus compact que le précédent (moins de dialogue pour l'aérer?) mais comme il est plus court il se lit très bien.
Dans le même ordre d'idée le combat contre les sanguinaires est sympa et donne une mesure de la puissance du méchant tout en le forçant à repousser ses limites. Bon ça ne le rends pas sympathique pour autant mais ça le crédibilise. On a pas affaire à un simple boss de fin de niveau sans personnalité (désolé, j'ai pas trouvé mieux comme expression).

Et justement : Irkor:
Je suis d'accord avec JutRed sur le fait que le personnage est antipathique mais c'est, à mon avis, ce qui rends ce chapitre d'autant plus appréciable. L'univers tourne sans le(s) héros et le méchant se construit dans l'ombre en suivant son propre agenda.
Mais si Irkor est un champion du chaos donc un être foncièrement égocentrique, pourquoi attends-t-il sagement sa sentence sans fuir/se rebeller/mourir dans un dernier baroud'honneur ?
S'est-il astreint un code moral ? Khorne est aussi le dieu de l'honneur martial mais il reste un dieu du chaos. Pourquoi ne saute-t-il pas à la gorge de Rashar s'il se sait condamné ?
Bon celà étant, le fait qu'on ait affaire à des suivants de Khorne un peu plus "calme" que l'image d'épinal du gars qui passe ses journée à hurler "Blood for the blood god !" donne une certaine profondeur à leur société.
Tiens d'ailleurs ça me fait penser...


La société :
Elle me fait de plus en plus penser à celle des (vrai) méchants de metal adventure, je sais je me répète mais ce chapitre m'évoquait pèle-mèle : un monde rouge-orangé, des ziggourats, des gens empalé, du fer noir forgé partout et encore plus de ziggourats.
+ quelques space marines du chaos bien déformé avec des cornes et des esclaves en haillons...


Sa récompense :
Elle est sympa sa griffe ! (tiens et le fait qu'il soit précisé à plusieurs reprise que l'armure est d'avantage un objet de haute technologie qu'une simple protection, ça aussi j'aime bien).
J'imagine bien le bras complètement boursouflé, les plaque de l'armure à moitié noyées dans les muscles avec un main géante et griffue au bout (bon, cest peut-être un peu plus propre que ça).
Ça fait très élu et corrompu à souhait.[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/devil.gif[/img]

Quant au collier... euh...[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/crying.gif[/img] avec un grelot ?

Edit : Ah bah si, le collier de khorne, c'est une récompense, je crois... au temps pour moi

Mais pitié : pas de fourrure !

Et à INS/MV les ange s'incarnent dans le corps d'humains volontaires (et les démons dans des cadavres), c'est une des règles du Grand Jeu [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]

Au plaisir de lire la suite Modifié par Ocrane
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Bonjour,

Merci pour les retours, ça fait plaisir.

Répondons au commentaire du sieur Ocrane (vlà qu'il m'a encore pondu un pavé...)

[quote]ZZzzz *ouvre un oeil* S'qui s'passe? Euh, je sais ! Elle est revenue dans ton... J'ai bon ?
Ça c'était pour le quota d'idiotie auquel je m'astreints à chaque post.[/quote]

Que répondre à cela...

[quote]Avis général :
J'apprécie toujours autant de te lire, le style et la rigueur sont toujours là. Ce chapitre donne l'impression d'être plus compact que le précédent (moins de dialogue pour l'aérer?) mais comme il est plus court il se lit très bien.
Dans le même ordre d'idée le combat contre les sanguinaires est sympa et donne une mesure de la puissance du méchant tout en le forçant à repousser ses limites. Bon ça ne le rends pas sympathique pour autant mais ça le crédibilise. On a pas affaire à un simple boss de fin de niveau sans personnalité (désolé, j'ai pas trouvé mieux comme expression). [/quote]

Merci, ça, ça fait toujours plaisir :)

[quote]Et justement : Irkor:
Je suis d'accord avec JutRed sur le fait que le personnage est antipathique mais c'est, à mon avis, ce qui rends ce chapitre d'autant plus appréciable. L'univers tourne sans le(s) héros et le méchant se construit dans l'ombre en suivant son propre agenda.
Mais si Irkor est un champion du chaos donc un être foncièrement égocentrique, pourquoi attends-t-il sagement sa sentence sans fuir/se rebeller/mourir dans un dernier baroud'honneur ?
S'est-il astreint un code moral ? Khorne est aussi le dieu de l'honneur martial mais il reste un dieu du chaos. Pourquoi ne saute-t-il pas à la gorge de Rashar s'il se sait condamné ?
Bon celà étant, le fait qu'on ait affaire à des suivants de Khorne un peu plus "calme" que l'image d'épinal du gars qui passe ses journée à hurler "Blood for the blood god !" donne une certaine profondeur à leur société.[/quote]

Oui, Irkor est mauvais (original pour un serviteur du Chaos) et a donc un peu tous les attraits archétypaux de ce genre de personnage. Pour l'antipathie, je ne dirai rien :whistling: (même sous la torture)
Comme tu le remarques, Khorne est le dieu de l'honneur martial; donc je considère qu'Irkor a effectivement un "code d'honneur" auquel il s'astreint.

On pourrait rapprocher ce passage de la notion qu'ont les orks du combat: on ne perd jamais: si on gagne: on gagne, si on s'en va, c'est pour pouvoir revenir se battre et gagner.

Donc pour le baroud d'honneur: qui vivra verra! (et comme Irkor est toujours en vie...)

De plus, je ne conçois pas les SMC que comme des gros bourrins débiles tels que nous les vend GW...

[quote]La société :
Elle me fait de plus en plus penser à celle des (vrai) méchants de metal adventure, je sais je me répète mais ce chapitre m'évoquait pèle-mèle : un monde rouge-orangé, des ziggourats, des gens empalé, du fer noir forgé partout et encore plus de ziggourats.
+ quelques space marines du chaos bien déformé avec des cornes et des esclaves en haillons... [/quote]

Faut vraiment que j'y rejoue...Tu serais pas sur la région parisienne des fois que?

[quote]Et à INS/MV les ange s'incarnent dans le corps d'humains volontaires (et les démons dans des cadavres), c'est une des règles du Grand Jeu[/quote]

Ok, merci pour la précision, j'ai encore joué que du démon. (campagne Fire & Ice, pas finie d'ailleurs)

[quote]Au plaisir de lire la suite[/quote]

Il suffisait de demander :)

----------------------------------------------------------

[center][b]XI[/b][/center]

Les voyants qui bordaient le lit se mirent soudainement à clignoter, avertissant l’apothicaire du réveil de son patient. Il inspecta les mesures, déchiffra les runes rougeoyantes de son moniteur et appela le Maître des archivistes.
Bertius regardait son disciple étendu sur une civière. Cela faisait deux semaines qu’il était inconscient. Deux semaines durant lesquelles la vie de Melkior avait dépendue de sa seule volonté et des instruments de survie auxquels il était branché. Les fluides d’un narthecium continuaient à lui être injectés, aidant son corps brisé à se remettre de sa traumatisante expérience.

Les battements de ses cœurs résonnaient dans sa tête. La fraîcheur de l’air emplissait ses poumons à chaque inspiration. Melkior sentait la vie revenir en lui. Le drap qui recouvrait son corps meurtri conservait la chaleur qu’il dégageait, l’enveloppant d’une gangue de tiédeur. Puis vint la douleur. Ses muscles endoloris se rappelèrent à lui lorsqu’il tenta de bouger le bras. Un élancement aigu le saisit, se propageant dans ses membres et lui comprimant la cage thoracique. Une larme de douleur fit briller son œil droit avant de couler paresseusement le long de sa joue. Le rythme de sa respiration s’accéléra. Melkior sentit qu’on lui saisissait le poignet gauche et qu’un instrument de mesure y était fixé. Le son d’un pépiement lui parvint, et il s’aperçut rapidement qu’il correspondait aux battements de son cœur primaire. De la lumière lui parvenait au travers de ses paupières closes. Celle-ci se fit de plus en plus vive jusqu’à ce que le Space Marine ouvrit les yeux. La violente agression lumineuse lui arracha une nouvelle larme.

Un torrent d’émotions se déversa soudainement en lui. Les pensées de milliers d’êtres vivants traversèrent son esprit, inondant chaque recoin de sa conscience. Cette dernière se replia dans un réflexe défensif, prenant la forme d’une montagne s’élevant au dessus des flots. Les éléments psychiques déchaînés venaient heurter la base de cette dernière, sapant progressivement ses fondations.
Melkior s’astreignait à élever des digues, luttant contre les flots d’émotions contradictoires qui lui parvenaient. Des vagues chaudes de pensées complexes s’abattaient sur ses maigres défenses. Les pensées réfléchies de ses frères étaient les plus simples à rejeter car il devait employer ses propres facultés mentales pour les déchiffrer. En revanche, les pensées primaires des créatures des profondeurs de Cymeria parlaient à ses propres instincts animaux. La recherche de nourriture, le froid des abysses océaniques, la volonté de survie. Tuer ou être tué. Toutes ces pensées s’écrasaient violemment sur les digues qu’il s’efforçait de bâtir.

Patiemment, il édifia un rempart derrière les digues, puis dressa un barrage mental contenant les flots déchainés.
A peine eut-il achevé cet ouvrage que les digues cédèrent totalement, permettant aux éléments de se rapprocher du centre de son esprit. Ceux-ci déferlèrent sur le barrage, emplissant la déclivité de retenue psychique qu’avait conçue Melkior.
Le barrage tenait, et l’archiviste entreprit de le renforcer tout en posant les fondations d’une citadelle.
Il lui sembla qu’une éternité s’était écoulée lorsqu’il posa la dernière pierre de la forteresse psychique. Il se rendit alors compte qu’il avait inconsciemment reproduit la forteresse monastère du Chapitre. Cette dernière était elle-même sise au milieu de l’océan planétaire de Cymeria, dans l’espace réel.

La goutte d’eau qui s’était échappé de son canal lacrymal droit atteignit la commissure de ses lèvres. Melkior passa sa langue sur ses dernières et décela la note de sel douce amère emprisonnée dans sa larme.
Il n’arrivait toujours pas à bouger sans que sa poitrine fût comprimée par une main invisible.

Il chercha le regard son mentor, y cherchant le réconfort et le pardon. Ses yeux encore secs s’humidifièrent lentement, l’éclat de la vie revenant doucement dans son corps brisé. Melkior se sentait mis à nu sous le regard pénétrant de Bertius. Son mentor le regardait sombrement. Ses pensées dérivaient et il ne vit pas le regard désespéré que lui lançait Melkior. Il se retourna, dit quelques mots à l’apothicaire et quitta l’infirmerie. Le géant en bure blanche s’approcha de son patient et lui parla. Mais Melkior n’écoutait pas. Le départ rapide de son supérieur le troublait et l’inquiétait plus que ce qu’il n’aurait voulu. Il rejeta les pensées qui lui obscurcissaient l’esprit et, fermant les yeux, il franchit les portes de la citadelle de sérénité qu’il avait bâtie.
Sa poitrine le lança douloureusement et il se retrouva dans un couloir sombre. Se retournant, il constata qu’un mur d’obsidienne l’empêchait de revenir dans le monde réel. Posant la main sur cette création inconsciente, il comprit que son esprit le protégeait de la douleur qui enflammait sa poitrine physique. Il parcourut le corridor et se retrouva face à une porte fermée. Il saisit la poignée métallique et, tournant doucement la clanche, il ouvrit la porte. Sa vie défila alors en sens inverse en un clin d’œil. Ses craintes et ses peurs les plus profondes remontèrent à la surface. Il se revit enfant. C’était une chose rare que des Space Marines se souviennent de leur jeunesse originelle et Melkior le savait.


Il était né dans une des tribus barbares qui peuplaient la côte du continent oriental de Cysterion. Celle-ci avait bâti une cité lacustre, vivant grâce aux ressources de la mer et de la richesse des sols des terres environnantes. Elle pratiquait le troc pour obtenir ce qui lui faisait défaut, tel le fer ou des chevaux rapides. Un rempart de bois ceignait la petite bourgade et la fumée de sa forge s’élevait, noir, dans le ciel clair.
La mère de Melkior était morte en lui donnant le jour et son père avait été tué par un scorpion de feu au cours d’une chasse alors qu’il avait trois ans.. Ce fut son oncle, un pêcheur de ratamondes, qui le recueillit et l’éleva comme son fils, le préservant ainsi de la mort qui le guettait.. Les dix premières années de sa vie furent rudes et l’esprit de Melkior se développa de façon surprenante. C’est ainsi qu’au cours d’une partie de pêche il fit fondre les hameçons de bronze de son père.. Les ratamondes étaient de féroces prédateurs marins dont les dents aiguisées comme des poignards étaient très recherchées. Ces derniers n’hésitaient pas à venir chasser dans des eaux peu profondes à l’embouchure des fleuves se jetant dans la mer. C’est en aidant son père à remonter un spécimen particulièrement virulent que l’incident s’était produit. Le jeune homme avait involontairement fait fondre une partie des crochets et le métal en fusion avait ravagé le palais puis le cerveau de la créature, épargnant miraculeusement les précieuses dents. Son père fut pris d’une grande frayeur en voyant les yeux de son fils s’illuminer d’un éclat azuré et l’air se charger d’électricité statique. Le jeune homme ne s’était, quant à lui, pas rendu compte du changement survenu en lui mais interrogea son père sur la soudaine liquéfaction des hameçons. Ce dernier évoqua la possibilité qu’un acide très puissant ait rongé les crocs métalliques.
Malheureusement ses ennuis ne firent que commencer. Au cours des mois qui suivirent Melkior prit conscience des changements qui s’opéraient en lui et il acquit de nouveaux talents qui le terrorisèrent. Il se rendit néanmoins compte que pratiquer le sport de manière intensive et participer aux chasses les plus éprouvantes lui permettait de maîtriser son esprit. Mais ce fut au retour d’une de ces expéditions que Melkior fut exclu des siens, en dépit de l’aide qu’il leur avait apportée.
En effet, un de ses rivaux le provoqua en combat singulier lui contestant sa récompense de chasse.


L’apothicaire se rapprocha du lit de Melkior suite aux mouvements de ce dernier. Ses signes vitaux revenaient à la normale, mais il savait que son esprit avait été affecté de manière bien plus significative que sa chair. De plus son statut d’archiviste ne lui valait pas que des sympathisants au sein du Chapitre. Nombre de frères se méfiaient au plus haut point de ces hommes capables d’utiliser leur esprit pour anéantir les ennemis de l’Empereur. Mais lui, frère Ganael, respectait chacun des guerriers qui passaient sur ses tables d’opérations et dans les lits de repos.


Melkior s’avança au centre du cercle, et affronta le regard brûlant de haine de son rival. Il ne savait pas quel affront lui valait cette rancune, mais il était prêt. Peut être plus qu’il ne l’avait jamais été.
Son père lui donna son arme, une espèce de grosse massue cloutée, alors que son adversaire dégainait d’un geste fluide une épée brillante.
Arborant le sourire de ceux qui sont sûrs de vaincre il se jeta furieusement sur Melkior. Le jeune homme esquiva difficilement l’attaque, puis se remit en garde. Mais l’autre était déjà sur lui. Il bloqua l’épée de son adversaire mais la force du coup lui arracha sa massue des mains ; avant qu’un coup de pommeau ne le fasse s’écrouler sur le sol poussiéreux. Un fin filet de sang coulait le long de son menton, mais Melkior n’y fit pas attention. Il se retourna, se releva péniblement, les yeux fermés. Le sourire de son adversaire s’élargit. Le combat n’avait pas commencé depuis plus de deux minutes que le vainqueur ne faisait pas de doute. Prolongeant la mise à mort de sa victime, il le railla, chacune de ses paroles chargées de sa haine.

Melkior le coupa soudain ; ne prononçant qu’un simple mot :
-Pourquoi ?
Mais l’autre ne l’écoutait pas, continuant à se gausser de lui.
-Pourquoi ?répéta-t-il un peu plus fort.
Mais toujours, l’autre l’ignorait.
-Pourquoi !cria-t-ilet son adversaire le toisa, empli de colère et de dégoût.
-Parce que tu souilles notre clan, abomination !

Melkior sentit la colère le gagner, et un brouillard obscurcit subitement sa conscience. Lorsqu’il retrouva ses esprits, il sentit qu’une nouvelle force s’était emparée de lui. Il contempla l’assistance et se rendit compte que tous avaient reculés de plusieurs pas.
Relevant la tête, il vit que son ennemi avait lui aussi reculé, la peur déformant les traits de son visage ;
-Si tu tiens tant à prendre ma vie, alors vient la chercher.
Mais l’autre ne bougeait pas, pétrifié par la terreur.
-Eh bien, qu’attends tu ? Je sens ton doute, je renifle ta peur. Finalement, tu n’es qu’un chien qui brandit un morceau de fer.
-Je…Je te hais !!
Les larmes brouillaient la vue du garçon, et Melkior se rendit compte qu’il ressentait les émotions de son adversaire.
-Je te hais, sale sorcier !
-Quoi ?! Que dis-tu ?
-Tes… Tes yeux ont changé, et seuls les sorciers peuvent faire ça, l’ignores tu donc !
-Mes yeux ?
Melkior était décontenancé et son ennemi le vit. Sa raison balayée par la haine il se jeta de nouveau sur le jeune homme.

Mais celui-ci esquiva aisément le coup de taille que lui portait son adversaire. Puis il se retourna et tendit la main. L’autre garçon fut percuté de plein fouet par les éclairs bleutés jaillissant des doigts de Melkior. Ce dernier, frappé de stupeur, perdit sa concentration et l’énergie qui s’échappait de son corps se tarit, jusqu'à ce que de simples arcs électriques courent entre ses doigts. L’autre se tenait par terre, le souffle coupé par la douleur. Puis il se releva et se rua sur Melkior. De nouveau celui-ci sentit la haine qui agitait son ennemi, et de nouveau il esquiva l’attaque.
-Arrête ! Il n’est pas utile que l’un de nous meurt !
-Il n’est plus temps d’avoir des remords !

Melkior avait laissé son adversaire se rapprocher de lui, pensant qu’en refusant le combat son opposant s’arrêterait. Mais il n’en fut rien.
Son ennemi leva alors sa lame au dessus de la tête de Melkior et s’apprêta à l’abattre, dans le but avoué de faire exploser le crâne de son adversaire.
Soudain le temps parut ralentir, et le jeune guerrier se rendit compte qu’il pouvait repousser son ennemi avant de recevoir le coup fatal qui lui était destiné.
Il ramena sa main droite en arrière et concentrant toute sa volonté dans cette action il la projeta vers la poitrine de Björg. Oui, c’était cela le nom de ce jeune homme.
Melkior se rendit alors compte que son bras n’atteindrait pas Björg. Celui-ci était trop loin. Mais il n’interrompit pas son mouvement, mu par une volonté qu’il ne se connaissait pas. Au moment même où il termina son geste, le temps reprit son cours normal, et Björg fut soulevé du sol, parcourut trente mètres dans les airs avant de s’écraser au sol dans un effroyable bruit d’os brisés. Sa lame rebondit sur le sol en tintant. Le sang se mit à couler là où les côtes avaient transpercé les muscles du torse.
Melkior regarda son bras toujours tendu vers l’avant, et sa main qui avait réduit Björg à l’état de chair sanguinolente. Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Il tomba à genoux, secoué par ses sanglots. Il n’avait pas voulu ça, et pire que tout, il ne savait pas comment il avait fait.

Les membres de la tribu formèrent alors un cercle autour du corps disloqué de Björg, et ne lui jetèrent qu’un regard empli de haine. Melkior ressentit les intentions meurtrières des membres de son clan, et cela le plongea dans un trouble encore plus grand. C’était eux qui avaient autorisé ce duel et maintenant ils refusaient d’admettre que leur favori ait pu échouer contre lui.
Lui, le fils du pêcheur… Melkior releva la tête, ravala ses sanglots et regarda son père qui se tenait à l’écart. Il ressentait les émotions du vieil homme. Mais il ne décela aucune haine, juste un profond et sincère regret. Puis il vint à sa rencontre, alors que les autres gens s’écartaient, emportant le corps de Björg et se lamentant sur sa mort.

-Père, que s’est-il passé ? Suis-je maudit ?
-Mais non, tu n’es pas maudit, répondit ce dernier alors que ses yeux brillaient d’émotion.
-Suis-je en train de devenir mauvais ?
Son père le prit par les épaules et plongea son regard dans celui de Melkior.

-Ecoute-moi très attentivement : tu n’es pas quelqu’un de mauvais. Tu es quelqu’un de bon à qui il arrive des choses spéciales.
-Mais…
-Tu sais, la vie ce n’est pas d’un côté les gentils et de l’autre les gens mauvais.
-Alors je ne dois être rempli que de méchanceté pour que les dieux m’affligent d’une punition si cruelle…
-Ne dis pas ça mon fils, les dieux savent mieux que toi ce qui se cache dans ton cœur.
-Mais j’ai tué un homme père…en utilisant de la magie…
Un torrent de larmes s’écoulait librement sur les joues de Melkior.
-Mais tu ne l’as pas tué pour de mauvaises raisons.
-Y’a-t-il de bonnes raisons pour tuer quelqu’un ?
-Tu sais, il y a une part de lumière et d’ombre en chacun de nous. Ce qui importe, c’est celle qu’on choisit de montrer dans nos actes. Et tu n’as jamais montré que de la bonté et de la générosité envers notre clan. Tu lui as témoigné ton amour et ton respect toute ta vie.
-Les autres ne pensent pas comme vous père…
-Melkior, j’ai toujours su que tu étais différent des autres garçons, et je ne m’étais pas trompé. Les dieux n’offrent pas ce genre de don aux gens méchants.

Le pêcheur entraîna son fils jusqu’à leur maison, sise au bord de la cité. Le vieil homme tendit une lance de chêne à pointe de fer à son fils.
-Tu vas devoir quitter le village mon fils. Tu n’y es plus en sécurité.
L’émotion déchirait la voix de son père, et de nouveau les yeux du jeune homme s’emplirent de larmes
-Les dieux t’ont fait don d’un grand pouvoir, et un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Sers t’en pour faire le bien autour de toi mais n’en sois pas l’instrument. Puisse-t-il te conduire vers des cieux plus cléments.

Des cieux plus cléments… Si seulement cela pouvait être vrai…Melkior leva les yeux vers le ciel bleu, puis fit ses adieux à son père. Il quitta le village sous un soleil de plomb, les yeux brûlants et le visage ruisselant de larmes…
Il se retourna une fois, le temps d’apercevoir son père enfouir sa tête dans ses mains, des perles brillantes coulant sur ses doigts.
Seul, il s’enfonça dans les étendues désertiques de Cysterion, marchant à la rencontre de sa destinée.


Le capitaine Aepinus et l’inquisiteur arpentèrent durant plusieurs minutes les longs couloirs de la forteresse avant d’entrer dans la cellule de l’officier. L’inquisiteur fut surpris par le dépouillement de la pièce. Nul ornement, nul objet d’art. Seulement la bannière du capitaine et de nombreux rouleaux de parchemins enluminés.

-Asseyez-vous,.
-Non cela ira, je préfère rester debout.
-Comme vous voulez.
La remarque n’était pas due à l’absence de fatigue mais à la différence de taille entre les deux hommes. Le capitaine mesurait environ deux mètres soixante, alors que l’inquisiteur atteignait seulement le mètre quatre vingt dix.
-Pourquoi êtes vous venu?
-Connaissez-vous le système de Bellaza ?
-Evidement, pourquoi ravivez vous un souvenir douloureux ?
Le ton du Marine s’était fait encore plus froid, encore plus distant, et l’inquisiteur ne manqua pas de le noter.
-Je ne cherche nullement à vous blesser, ni vous ni votre honneur, mais sachez que ce souvenir est important…
-Ce n’est pas vous qui allez m’apprendre l’Histoire de mon Chapitre !
-Je sais. Vous êtes un homme fier Capitaine, fier et intelligent. Ne vous méprenez pas sur mes intentions.
-Ne croyez pas être en position de me donner des leçons ! Je n’ai aucun doute sur vos intentions. Aucun.
-Peut être est ce là le problème Capitaine. Vous n’aimez pas les psykers, n’est ce pas ?
Si les yeux d’Aepinus pouvaient cracher des flammes, l’inquisiteur aurait été incinéré sur place. Le représentant de l’Ordo Malleus fit mine de ne pas le remarquer.
-Sachez que certains de nos astropathes ont récemment entendus des voix dans le Warp, annonçant l’exhumation d’un trident, une arme ayant appartenue à l’un des légendaires fondateurs de Chapitres.

Le regard du capitaine se fit pensif, regardant au-delà de son interlocuteur. L’inquisiteur en ressentit presque du soulagement. Durant tout leur trajet et la courte conversation, il avait eu la sensation que deux faisceaux laser habitaient les orbites du Space Marine. Il n’avait pas réussi à s’ôter de l’esprit qu’il était une cible et que le capitaine allait le réduire en cendre.
-Quelles sont les preuves de vos paroles inquisiteur ? Inquisiteur… ? demanda soudain le guerrier.
-Appoloyon, Inquisiteur Appoloyon. Tout d’abord, le monde de Bellaza est le monde sur lequel est décédé le Maître de Chapitre Mulitor. Ensuite, l’équipe de fouille qui a exhumé les reliques a été anéantie il y a quelques semaines par un raid des forces du Chaos. Deux transports ont réussi à s’échapper et ont lancés un appel de détresse. Mais lorsque le Star Furor est arrivé en orbite, les deux appareils avaient disparus…
-Détruits ?
-Non, le vaisseau chaotique n’était plus présent lorsqu’ils ont disparus des radars de contrôle. Ils se sont simplement…évaporés…comme par magie…
-Vos paroles sont empreintes de superstition archaïque, inquisiteur. Je vous croyais au-delà de ça.
Appoloyon prit une grande inspiration, pour ne pas perdre ses nerfs, mais son langage corporel trahissait la colère qui montait en lui.
-Vos manières ne sont dignes ni de votre rang ni de votre Chapitre…
-Proférez ne serait-ce qu’une insulte de plus et je vous jure que votre sang souillera ce sol !

Les deux hommes se fixèrent un moment, se jaugeant mutuellement, avant qu’Aepinus ne reprenne la parole.
-Que transportaient ces deux appareils ?
-Ils sauvaient, ou du moins essayaient de sauver les reliques déterrées. Et parmi l’enregistrement reçu par le Star Furor se trouvait la liste de ces reliques.
-Cessez de parler par énigme ! Venez en au fait : ou le Trident se trouvait à bord, ou il ne s’y trouvait pas !
-Il y était, répondit Appoloyon d’une voix sourde.
-Alors le Trident est toujours perdu. Vous n’apportez rien de nouveau à nos propres recherches.
-Nos astropathes tentent de retrouver la trace de ces vaisseaux capitaine.
-Des vaisseaux ? Ce n’est donc pas le Trident que vous recherchez.
-Les vaisseaux et leur contenu bien évidemment.
Appoloyon venait de réaliser son erreur.
-Ne me prenez pas pour un idiot, dit Aepinus dans un murmure glacé. Vous voulez vous adjoindre nos services en nous faisant miroiter l’arme de notre Père.
-Mes intentions n’étaient pas de vous offenser, je….
-Vous y êtes pourtant fort bien parvenu. Je ferai part de ces informations au Commandeur lorsqu’il arrivera…
-Votre Maître doit venir ?
-Oui, mais vous ne le verrez pas.
-Et pourquoi cela ?
-Parce que vous êtes un inquisiteur…

Le sens de cette dernière phrase était parfaitement explicite, mais Appoloyon tenta néanmoins de l’ignorer.
-Un Inquisiteur a tout pouvoir de réquisition, votre Maître ne pourra m’interdire de….
-Sachez que si vous êtes toléré dans notre forteresse c’est uniquement dû à votre rang, le coupa Aepinus, pas à notre volonté.-Vous n’avez pas le droit de…
-Ne croyez pas pouvoir me dire quels sont mes droits. Surtout pas dans ma Maison ! Maintenant sortez inquisiteur, cette conversation est terminée.
-Je…
-Je vous ai dit de sortir, et je n’aime pas me répéter.
-Très bien, mais vous entendrez encore parlez de moi, répondit l’inquisiteur furibond.
Appoloyon, sortit précipitamment de la cellule. Immédiatement deux Space Marines en armure l’encadrèrent et l’escortèrent jusqu’à ses quartiers..
-Nous verrons inquisiteur, nous verrons…
Les paroles d’Aepinus se perdirent dans l’obscurité du couloir.




A vos claviers,

Crio Modifié par criomega
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Hello,
Nouveau chapitre, nouveau pavé [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img]


[u]* Tour d'abord une pré-intro qui n'a rien à voir :[/u]
[quote][color="#330000"][size="2"]Faut vraiment que j'y rejoue...Tu serais pas sur la région parisienne des fois que?[/size][/color][/quote]
Nope, désolé, j'habite à Brest, face à la rade [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/tongue.gif[/img]



[u]* Et une intro qui a à voir :[/u]

Bon, je ne vais pas écrire faire une énième éloge sur ton style et caetera. Juste que c'est agréable d'avoir une fluidité sur autant de chapitres (précision importante, vu que j'ai dû relire le chapitre IX pour me remettre cette intrigue-là après l'intermède "Irkor").
Deux parties dans mon post : Une première sur Melkior , une seconde sur Aepinus.



[u]* Melkior :[/u]
Ma phrase préférée :
[quote][color="#330000"][size="2"]Les battements de ses cœurs résonnaient dans sa tête.[/size][/color][/quote]
Difficile à dire pourquoi. Peut-être parce qu'elle sert d'introduction à la suite de l'action et qu'elle nous met littéralement dans la peau du Space Marine en nous rappelant au passage qu'il est... euh... un Space Marine.
Bref, elle m'a trotté dans la tête pendant le reste de la partie introspection donc il fallait que je la cite.

Partie tout en description que j'ai bien aimé. La représentation métaphorique de la lutte de Melkior... Je n'adhère pas forcément (quand c'est au premier degré)au concept de vision mentale si bien construite mais là elle est plutôt bien passée (on remerciera donc l'auteur plutôt que la scène[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]).

Concernant la partie "retour en son jeune temps" (pas d'autre idée de nom) : C'est sympa d'avoir l'enfance d'un archiviste ou plutôt sur l'éveil d'un psyker (tiens, ça m'donne une idée [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/tongue.gif[/img] (pas l'histoire, je te rassure, juste le concept)).
C'est d'autant plus appréciable quand la réaction du père est originale (par rapport aux standards 40k...) et mise en opposition avec la réaction logique (enfin logique 40... bref) du reste du clan.
En revanche, j'ai un peu moins aimé le dialogue père-fils (de "[color="#330000"][size="2"]-Mon fils, je suis désolé…[/size][/color]" à "[color="#330000"][size="2"]dans le monde extérieur. Viens avec moi.[/size][/color]"). Pas la teneur (ça serait bête, je viens juste de dire que j'aimais le choix du père), juste la forme. J'ai l'impression que ça casse la lecture (je laisse le soin à quelqu'un d'autre de confirmer ou d'infirmer mon sentiment sur le sujet).



[u]* Aepinus-Appoloyon.[/u]
Affrontement entre un capitaine qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et un inquisiteur qui du coup ne sais pas trop sur lequel danser jusqu'à ce qu'il décide que bon ça suffit les conneries...

*Grande inspiration*
[size="1"]yay !*[/size]

J'aime la relation entre les deux personnages. L'ascendant (physique pour commencer) d'Aepinus sur un inquisiteur conscient de son rang face à un capitaine qui, quant à lui, donne quelque peu l'impression d'outrepasser (ou d'ignorer ?) le sien, tout en restant sympathique.

Et justement : Ne présume-t-il pas un peu trop de son importance, au final ? J'espère lire la réponse dans un chapitre prochain.

Nan, franchement j'ai trouvé ça super sympa tout particulièrement cette phrase (que je gardais pour la fin). J'ai rigolé en la lisant :

[color="#330000"][size="2"][quote]Vos paroles sont empreintes de superstition, archaïque inquisiteur[/quote][/size][/color]

[color="#330000"][size="2"]Je ne sais pas si c'était intentionnel ou si tu t'es trompé de place pour ta virgule mais en tout cas l'insulte est géniale et... c'est probablement le seul genre d'insulte dont serait capable un Space Marine[/size][/color][img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/biggrin.gif[/img].
Et je finirais donc sur cette citation.


En attendant la suite...

[color="#330000"][size="1"]* Je précise, pour qu'il n'y ai pas de malentendu, que cette exclamation marque mon (réel) enthousiasme (c'est juste pour mon quota blagues et références à 2 zlotys)[/size][/color]
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Je ne chercherais pas ici à rivaliser avec la prose du sieur Ocrane ci-dessus, je me contenterai de donner mon avis à mon bien humble niveau...


Pour ne parler que du chapitre et seulement du chapitre (pas la peine de me lancer dans une logorée ditirambique pour louer le style, ce n'est plus à faire ni à refaire) je reprend modèle sur mon illustre prédecesseur :



Partie Melkior :

Ca peut se résumer ainsi : "j'imagine une enfance désoeuvré"... clairement Melkio a pas eu la vie facile (en plus de chopper un nom de toutou à mémé) entre les affres de la vie barbare et de l'éxistance de psyker en sus c'est comme relire les malheurs de Sophie.

On comprend bien que les Deth Trident comme tout bon chapitre SM ne recrute pas sur n'importe quel monde de bourgeois pourri (y a que les Schtroumpf pour recruter des scouts d'europe sur Ultramar) mais deux petites choses me turlupinent :

[quote]
C’est ainsi qu’au cours d’une parti de pêche il fit fondre les hameçons d’acier de son père..

[/quote]

J'ai rien contre la pèche bien sûr mais c'est plus les hameçons d'acier... sur un monde sauvage je les arait plutôt vu en os ou un truc dans le genre, pour le coup ça fait pas très sauvage comme truc.. ou alors on les raviataille en matos comme pour catachan ?

[quote]

En effet, un de ses nombreux rivaux le provoqua en combat singulier selon les rites alors en usages au sein de la tribu.

[/quote]

Et c'est le drame. D'un coup je passe des bords de rivière à pécher avec pépé à Fenris où on les gamins de dix ans s'écharppent à la lame rituellement... la transition est un chouia brutale pour moi (pêche à la ligne le matin, étripage à l'arène l'après midi, sympa la réforme scolaire !)

Par contre on sens bien le côté très "haissez le psyker" qui transpire un peu partout dans ton chapitre depuis un certain temps et ça s'est bien !



Parfaite transition pour causer de la deuxième partie sur le capitaine et l'inquisiteur...

Là encore la confrontation qui se joue renforce l'image de Black Templar du Chapitre (le format 1k on s'en tempone, les psykers y sentent bizarre, l'indépendance de l'Astartes c'est pas pour les chien), le capitaine ayant une liberté de ton que ne se permettrai pas un Ultra ou un Fist avec un représentant de Sa divine Inquisition. Comme Ocrane j'ai l'impression que le Capichef outrepasse un peu ses fonctions mais j'ai aussi dans l'idée que si la mésentente cordiale continue comme ça il va y avoir un Inquisiteur qui va passer par le premier sas d'évacuation des déchets fissa...

Du coup l'inquisiteur n'est pas non plus des masses diplomate et ne cherche pas du tout à arondir les angles... je sais pas qui l'a formé et il devrait relire "discuter avec un Space Marine pour les nuls" pour augmenter ses chances de réussites dans son plan secret (et accessoirement son espérence de vie)


J'attend la suite donc et pendant ce temps je me remet au boulot !
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Plop,

Vite fait en coup de vent:

J'ai modifié le passage sur la pêche ainsi que le dialogue père-fils d'après combat.

Sinon, pour ce qui est du niveau technologique de mes "barbares": je les imagine comme nos ancêtres les gaulois, donc ce ne sont pas des troglodytes.

Ils maîtrisent la forge et l'agriculture, sont sédentaires...Ce qui ne les empêchent de se mettre sur la tronche si besoin est.

En gros, je dirai qu'ils en sont à l'âge du fer.

Je repasserai pour détailler ma vision du rapport Death Trident/Inquisition.

Crio
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Là cette histoire de pêche à la ligne ressemble à quelque chose... c'est plus viril on sent l'esprit nordique genre Thor pêchant Jörmungand et pas une partie de pêche à la truite au bord de la rivière parce que y a pas la télé !



Edit : +1 pour Ocrane je doit changer de lunettes (ou de cerveau) Modifié par JutRed
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Yep ! Je rejoins JutRed (sauf que j'aurais écris pêchant plutôt que "prêchant" :P)

Le nouveau dialogue père-fils est plus naturel, mieux inséré dans le texte.
Bon y'a un petit côté "Tu es un sorcier, Harry" mais c'est raccord avec le reste et en plus on a une meilleurs idée du point de vue du père qui va au-delà du simple amour paternel.
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Plop,

[quote]Edit : +1 pour Ocrane je doit changer de lunettes (ou de cerveau)[/quote]

Arg, j'ai pas eu le temps de copier la phrase foireuse X-/

Sinon, content que les modifs vous plaisent.

Pour le dialogue, je suis d'accord que la première mouture ne collait pas avec le reste.

Pour la partie de pêche, c'est vrai que la transition était brutale.

[HS ON]

[quote]* Tour d'abord une pré-intro qui n'a rien à voir :

[quote]Citation
Faut vraiment que j'y rejoue...Tu serais pas sur la région parisienne des fois que?[/quote]

Nope, désolé, j'habite à Brest, face à la rade[/quote]

Ah, Brest, ville de mon enfance...Ca me fait pas peur, si y'a moyen de s'organiser une partie, je suis prêt à faire le trajet.

[HS OFF]

[quote]Partie tout en description que j'ai bien aimé. La représentation métaphorique de la lutte de Melkior... Je n'adhère pas forcément (quand c'est au premier degré)au [b]concept de vision mentale si bien construite[/b] mais là elle est plutôt bien passée[/quote]

Merci, par contre j'ai pas bien saisi ta remarque que j'ai mise en gras.

Est-ce à dire que sa construction mentale se passe trop bien? Que tu aurais vu des interventions de forces extérieures qui seraient venues perturber ladite construction?

Sur la remarque de JutRed (hormis que j'ai modifié le passage sur la pêche après son commentaire):

[quote]J'ai rien contre la pèche bien sûr mais c'est plus les hameçons d'acier... sur un monde sauvage je les arait plutôt vu en os ou un truc dans le genre, pour le coup ça fait pas très sauvage comme truc.. ou alors on les raviataille en matos comme pour catachan ?[/quote]

Comme je l'ai dit dans ma réponse rapide de ce matin, je vois le monde de recrutement comme étant à l'âge du fer. Donc, peut être pas d'acier, mais la maîtrise de la forge est connue.
Je développerai probablement ledit monde dans un chapitre ultérieur (qui n'est pas prévu avant au minimum le tome 2)

[quote]Je ne sais pas si c'était intentionnel ou si tu t'es trompé de place pour ta virgule mais en tout cas l'insulte est géniale et... c'est probablement le seul genre d'insulte dont serait capable un Space Marine[/quote]

:lol:

J'ai hésité à laisser tel quel, mais c'était effectivement une erreur de positionnement de la virgule. (Mais ça ne vaudra jamais le: "la guerre fessait" de JutRed ;)/> )

Bon maintenant, le passage avec l'inquisiteur:

[quote]* Aepinus-Appoloyon.
Affrontement entre un capitaine qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et un inquisiteur qui du coup ne sais pas trop sur lequel danser jusqu'à ce qu'il décide que bon ça suffit les conneries...

*Grande inspiration*
yay !*

J'aime la relation entre les deux personnages. L'ascendant (physique pour commencer) d'Aepinus sur un inquisiteur conscient de son rang face à un capitaine qui, quant à lui, donne quelque peu l'impression d'outrepasser (ou d'ignorer ?) le sien, tout en restant sympathique.

Et justement : Ne présume-t-il pas un peu trop de son importance, au final ? J'espère lire la réponse dans un chapitre prochain.[/quote]

[quote]Là encore la confrontation qui se joue renforce l'image de Black Templar du Chapitre (le format 1k on s'en tempone, les psykers y sentent bizarre, l'indépendance de l'Astartes c'est pas pour les chien), le capitaine ayant une liberté de ton que ne se permettrai pas un Ultra ou un Fist avec un représentant de Sa divine Inquisition. Comme Ocrane j'ai l'impression que le Capichef outrepasse un peu ses fonctions mais j'ai aussi dans l'idée que si la mésentente cordiale continue comme ça il va y avoir un Inquisiteur qui va passer par le premier sas d'évacuation des déchets fissa...

Du coup l'inquisiteur n'est pas non plus des masses diplomate et ne cherche pas du tout à arondir les angles... je sais pas qui l'a formé et il devrait relire "discuter avec un Space Marine pour les nuls" pour augmenter ses chances de réussites dans son plan secret (et accessoirement son espérence de vie)
[/quote]

Alors effectivement, mes Marines ne tolèrent pas la moindre ingérence dans leurs affaires. Donc un inquisiteur qui vient fourrer son nez en douce...La seule partie de l'inquisition qu'ils "apprécient" est l'ordo xenos et en particulier la Deathwatch.

Pour le format 1000 gus que je ne respecte pas, c'est une modification volontaire du fluff car je trouve ça débile comme chiffre. Il me semble que j'en avais parlé dans un post précédent, mais pour résumer: le taux de perte devrait être d'un marine toutes les 2 semaines pour que ce soit viable...Mais quand on voit les pertes par mission qu'ils peuvent subir je trouvais ça complètement incohérent.

L'animosité entre les deux organisations me permettra par la suite de "forcer" mon chapitre a devoir collaboré avec les Ordos pour prouver que ce ne sont pas justes des connards arrogants ;)
(dans le même genre d'inimitié on a les Space Loulous qui ne peuvent pas blairer l'inquisition, mais vu leur passé il est plus difficile d'aller leur chercher des puces)

Pour les réponses de l'inquisiteur: ben c'est pas un enfant de choeur qui va se laisser marcher dessus, même par un capitaine de l'astartes.

Bon, mes Marines ne sont quand même stupides au point de tuer un inquisiteur juste parce qu'ils n'aiment pas qu'on vienne voir ce qu'ils font dans leur maison.

Pour les psykers, oui ils se méfient beaucoup des leurs, donc je vous laisse imaginer pour les autres...

Et pour finir:

[quote]Bon y'a un petit côté "Tu es un sorcier, Harry" mais c'est raccord avec le reste et en plus on a une meilleurs idée du point de vue du père qui va au-delà du simple amour paternel.[/quote]

Si tu fais référence à Harry Potter, je suis assez d'accord. D'ailleurs, une partie du dialogue est issu de répliques d'un des films.

Pour ce qui est d'aller au delà de l'amour paternel, je dirai simplement que comme c'est son oncle, c'est assez facile :P



Je tiens vraiment à vous remercier tous les deux parce que même si ma prose approche les 1750 lectures, il n'y a guère que vous qui commentez.

Bon, je n'oublie évidemment pas tous les :ph34r: qui passent: vos avis m'intéressent aussi, donc lâchez vous. Je me permettrai de citer le Pape Jean Paul 2: "N'ayez pas peur!"

Alors: à vos claviers bande de moules ;)

Crio Modifié par criomega
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Hello,

Du coup, pour Brest, je t'ai répondu en mp pour éviter de continuer le HS.[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img]
[quote][color="#330000"][size="2"]Partie tout en description que j'ai bien aimé. La représentation métaphorique de la lutte de Melkior... Je n'adhère pas forcément (quand c'est au premier degré)au[/size][/color] [b]concept de vision mentale si bien construite[/b] [color="#330000"][size="2"]mais là elle est plutôt bien passée[/size][/color][/quote]


Euh... alors là j'ai dû bouffer une partie de ma phrase en corrigeant un truc parce que je n'arrive même pas à comprendre ce que j'ai écris...[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/sleep.gif[/img]'

En gros l'idée est que[i]d'habitude[/i] je ne suis pas fan des luttes métaphoriques avec une représentation si cohérente. Je préfère les trucs distordus.
Là en revanche j'ai bien aimé (et puis j'imagine mal l'esprit d'un Space Marine, même dans le coma, être aussi foutraque que celui d'Alice d'American McGee).

[quote][color="#330000"][size="2"]J'ai hésité à laisser tel quel, mais c'était effectivement une erreur de positionnement de la virgule. (Mais ça ne vaudra jamais le: "la guerre fessait" de JutRed [/size][/color];)[/quote]

Oh ben non ! Il était génial le placement de virgule. Mais c'est vrai que du coup ça en devenait [i]vraiment [/i]insultant (mais finalement si le Space Marine ne se souciait absolument pas des conséquences ou, mieux, cherchait activement à insulter l'inquisiteur, ç'aurait été génial).

[quote][color="#330000"][size="2"]La seule partie de l'inquisition qu'ils "apprécient" est l'ordo xenos et en particulier la Deathwatch[/size][/color][/quote]

C'est marrant, tout le monde aime la DeatWatch [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]. C'est pas un mal (je serais de toute façon mal placé pour faire le reproche). C'est juste qu'on retrouve la même idée chez Skadi dans la section Background. Ça doit être comme "Roger" (et puis le concept de la Deatwatch est sympa).

[color="#330000"][size="2"][quote]Si tu fais référence à Harry Potter, je suis assez d'accord. D'ailleurs, une partie du dialogue est issu de répliques d'un des films.[/quote][/size][/color]

[size="2"][color="#330000"]M'disais aussi. En même temps dans le registre "révélation bien amené" y'a pas beaucoup d'autre références de qualité qui me viennent à l'esprit (et, j'avoue, Harry Potter à bercé mon adolesc... hem ouais bon, dit comme ça, c'est bizarre). La seule autre serait celle d'Obi-wan à Luke mais :[/color][/size]
[size="2"][color="#330000"]"Prends ça, Melkior. C'était la hache de force de ton père. L'arme des archivistes. Les nouveaux bolters sont bien moins maniable. C'est l[/color][/size][color="#330000"][size="2"]'arme noble d'une époque révolue.[/size][/color][color="#330000"][size="2"]"[/size][/color]
[size="2"][color="#330000"]Bah, ça l'aurait moins bien fait. [/color][/size]

[size="2"][color="#330000"][quote][/color][/size][color="#330000"][size="2"]c'est son oncle[/size][/color] [color="#330000"][size="2"][/quote][/size][/color]

[color="#330000"][size="2"]Au temps pour moi.[/size][/color] Modifié par Ocrane
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  • 3 mois après...
Bonjour à tous,

Après une très longue inactivité, me revoici, surgissant des cendres, tel le phénix.

Bon, ok, je m'enflamme...

Merci à tous ceux qui sont passés depuis mon dernier post, même s'ils n'ont pas forcément laissé de traces

J'ai eu un gros blocage sur le chapitre que je vous livre ici, dès le premier paragraphe où j'ai eu du mal à trouver une explication qui me satisfaisait sur les pérégrinations d'Irkor...

Merci au sieur Ocrane pour ses derniers commentaires, même si ça date un peu (de toute façon, je n'avais qu'à pas être absent aussi longtemps, et pis voilà)


Brefl, trêve de blabla, voici le chapitre 12:

---------------------------------------------------------------------------

[center][b]

XII[/b][/center]

Regardant vers l’horizon, il vit les montagnes qui lui barraient le chemin. Mais cela ne l’inquiétait pas. Sûr de sa nouvelle force, Irkor marchait inexorablement vers son destin. Il avait l’impression que le temps n’avait plus d’emprise sur lui, et il ne ressentait aucune fatigue, même après trois jours passés à courir dans des étendues désertiques ; s’attirant l’allégeance de toutes sortes de créatures. Il devait en général tuer l’alpha de la meute qui croisait son chemin et il en prenait ainsi la tête. Plus de trois cents monstres le suivaient à présent. Son armure lui indiquait les sources d’eau et éventuellement de nourriture, mais il ne s’arrêtait jamais plus de quelques minutes.
Irkor courait. Contre son ennemi, contre le temps, vers son destin. Il le savait semé d’embûches, d’ennemis à terrasser, jusqu’à ce qu’il atteigne son but suprême.
Mais il devait tout d’abord rassembler des partisans et pour cela il devrait obtenir les faveurs de son dieu. Il rencontra des tribus guerrières qu’il s’assujettit soit en tuant les chefs soit en gagnant leur loyauté en terrassant des adversaires monstrueux. Irkor parcourut ainsi les étendues de M’Lhorr durant toute une semaine, ne s’arrêtant jamais plus de quelques instants.
Et à l’aube du huitième jour, regardant vers l’est, il contempla la Forteresse de Sang, ressentant le souffle des milliers de guerriers qui le suivaient.
Les nids d’armes lourdes disséminés tout le long du sentier menant à la forteresse interdisaient tout assaut direct.

Faisant signe à ses troupes de ne pas bouger il s’avança sur la route pierreuse. Il parcourut une trentaine de mètres et s’arrêta devant l’arche de fer qui ornait le début du Chemin du Sang.
Une sorte de porte ornée de huit branches métalliques. Sur chacune était gravée la rune du Dieu du Sang. Ces dernières rougeoyaient et faisaient vibrer l’air, affaiblissant la frontière séparant le monde réel des royaumes du Chaos.
Contempler ce portail rendait la plupart des hommes fous, les rendait frénétiques ou bien les figeait sur place.
Irkor sentit la haine enfler en lui telle une tempête. Il se rappelait l’humiliation que lui avait infligée son ancien suzerain et une boule de bile acide remonta le long de son œsophage. L’expectoration s’écrasa en sifflant sur le sol.
L’heure de la vengeance avait sonné. Il ne serait plus jamais la proie d’un autre. Il était celui qui chassait. Il était le prédateur ultime. Bientôt, tous le saurait, tous se soumettrait ou trouverait la mort en se confrontant à lui.

Il regarda brièvement la foule silencieuse qui se tenait derrière lui puis il hurla le nom de son ancien seigneur :
-RASHAR !!
Et plusieurs fois il s’époumona, appelant le Marine du Chaos.
Les tourelles d’armes lourdes révélèrent soudain leurs positions, et se mirent à scruter le chemin poussiéreux.
Leurs senseurs balayèrent la pente et fixèrent les rangs des guerriers et des monstruosités qui suivaient Irkor. Mais ces dernières oscillaient en permanence entre le monde réel et les domaines de l’Immaterium si bien qu’après quelques instants, une partie des tourelles rentra dans ses logements tandis que l’autre continuait à fixer les créatures humaines et inhumaines.
Irkor appela de nouveau son ancien suzerain
Les dernières armes lourdes glissèrent en chuintant sur leurs rails et disparurent derrière les mantelets de pierre et d’acier qui parsemaient l’accès à la forteresse. Alors seulement, les portes de la citadelle s’ouvrirent, laissant passer un petit groupe de Marines.
Bien qu’ils ne le sussent pas, ils étaient déjà morts.
A peine eurent-ils quittés le sentier, que Irkor leur tomba littéralement dessus, plantant ses griffes dans la gorge du premier. Les trois autres eurent à peine le temps de dégainer leurs armes que le seigneur déchu les frappait. Il ne leur laissa aucune chance, ne montra aucune pitié.
Bientôt, quatre crânes de plus avaient rejoint le trône de Khorne.
De nouveau, Irkor se tourna vers la forteresse et cria le nom de son ennemi.
Une minute s’écoula, puis deux. Irkor fulminait. Rashar le méprisait il tant que cela ?

[i]Des flancs de la colline s’ouvrirent soudainement des dizaines de portes dissimulées. Celles-ci se mirent à vomir un flot incessant de créatures décharnées qu’animait une seule volonté : celle de tuer.
Ces troupes avancèrent alors en hurlant vers les guerriers du seigneur de Khorne.

D’un rugissement, Irkor lança ses propres forces à l’attaque, et les deux hordes se fracassèrent l’une sur l’autre, leur fureur décuplée par l’odeur du sang.
Des créatures monstrueuses éparpillaient les hommes au gré de leurs mouvements rageurs avant de se faire mettre en pièces sous les coups vengeurs de leurs ennemis.
Les plaintes des mourants se mêlaient aux hurlements des vivants et le sang coulait librement sur le sable de la plaine.

Irkor frappait aveuglément, se frayant un chemin sanglant au travers de ses ennemis. Ses griffes ne laissaient dans son sillage que des tronçons sanguinolents et des cadavres méconnaissables.
A la vue du Space Marine les troupes dépareillées de Rashar rompirent le combat, tentant de retourner vers leurs tanières. Mais nul salut ne s’offrit à eux, les portes demeurant obstinément closes. La masse des combattants les rejoignit et un cor de guerre sonna l’hallali.[/i]

Lorsque son dernier s’affaissa à ses pieds, Irkor se tourna vers les battants d’airain de la porte principale et hurla :
-Je te savais faible, Rashar, mais pas au point d’avoir peur des morts !
Et alors que ses derniers mots s’échappaient de sa gorge, les lourds battants d’airain s’ouvrirent.
Six Space Marines descendaient le long du chemin.
En tête se tenait Rashar. Irkor était satisfait ; enfin il allait pouvoir se venger, faire payer Rashar pour sa stupidité.

Les Marines arrivèrent enfin devant lui. La plupart ne purent empêcher un cri de surprise leur échapper. D’autres firent un pas en arrière. Seul Rashar ne paraissait pas troublé même si sa voix trahissait son étonnement.
-Toi.
-Il est temps de mourir, monseigneur…
La rage consumait l’esprit d’Irkor, mais sa détermination ne s’en trouvait que renforcée.
-Tu crois vraiment en tes paroles…
Les yeux du seigneur de Khorne brûlaient de rage.
Pauvre fou.
Irkor était prêt, plus que jamais. Tous ses muscles étaient tendus, prêts à l’action déterminante qu’ils allaient accomplir.
-La fête est finie charogne, grogna l’élu de Khorne.

Ces paroles annoncèrent le début des hostilités entre les deux géants. Rashar poussa un hurlement qui fit reculer ses lieutenants, et, ivre de rage il se jeta sur Irkor, projetant son poing hérissé de piques vers le visage de son adversaire.
Mais celui-ci se jeta sur le côté, esquivant la charge du seigneur du Chaos.
Ce dernier fit volte-face et empoigna son vouge. Irkor vit venir le coup de taille avant de comprendre que c’était une feinte. Il se jeta désespérément en arrière. Mais la lame recourbée l’atteignit et il sentit le tranchant énergisé lui mordre cruellement la chair de la cuisse.

Irkor poussa un grognement et Rashar attaqua de plus belle. L’élu esquivait les coups avec une énergie nouvelle ; une énergie qu’il ne se connaissait pas. Son dieu lui avait offert plus que des griffes. Et cette pensée le fit sourire.
-Que se passe-t-il Irkor ? Déjà à la limite de tes forces? Pathétique…rien d’aussi faible ne mérite de survivre.
-Nous sommes enfin d’accord… magicien.
L’insulte faisait explicitement référence à la légion honnie des Thousand Sons. La surprise passa sur le visage de Rashar l’espace d’un battement de cœur, mais Irkor n’avait pas besoin de plus. Il se jeta sur son ancien suzerain, et lui planta ses griffes dans le torse. Puis il recula tout aussi vivement qu’il avait attaqué. Le sang poissait le long de ses griffes, et coulait abondamment sur l’armure déchirée de Rashar.
-Si c’est là tout ce que tu peux me faire, le railla ce dernier en crachant un peu de sang.
-Le sarcasme…la dernière arme des faibles, répondit Irkor.

Rashar allongea le bras, sa lame s’approchant de plus en plus près du cou d’Irkor. Puis soudain, ce dernier glissa hors de la trajectoire mortelle, enroula son bras autour de l’arme d’hast et se jeta sur le côté. Ce mouvement fut si violent que Rashar lâcha son vouge.
Rashar se mit à crier des ordres à ses lieutenants, mais ceux-ci n’esquissèrent pas le moindre geste.
Irkor attendit que son ennemi se remette en position de combat et jeta l’arme sur le côté. La lame rougeoyante émit un feulement d’insatisfaction, peu habituée à être traitée de la sorte, en s’écrasant sur le sable gris.
Puis ils se jetèrent l’un sur l’autre, échangeant des coups d’une violence inouïe, chacun cherchant à briser l’autre. Puis Irkor se dégagea. Regardant Rashar, il fit jouer ses griffes.
-Tes griffes ridicules n’impressionneraient même pas un grox mourant.
Et sur ces mots, sa main gauche se déforma, laissant peu à peu apparaître un gantelet énergétique.
-Et maintenant, tu vas mourir…

Et avec un rugissement de bête sauvage, Rashar projeta le gantelet vers la tête de son ennemi à une vitesse stupéfiante. Au dernier moment, Irkor se baissa, se jeta sur le sable, effectua une roulade et passa derrière son adversaire. Avec un beuglement il enfonça ses griffes dans la jambe de Rashar. Ce dernier perdit l’équilibre et tomba sur le sol. Irkor en profita pour ramasser le vouge de son ancien maître. Puis il se releva et fit face au seigneur agenouillé.
Rashar tentait de se relever, mais son genou disloqué l’en empêchait. D’un mouvement peu exercé Irkor trancha le bras supportant le gantelet, laissant le démon emprisonné s’abreuver du sang. Puis il rejeta à nouveau l’arme qui lui était peu familière.

-Rien d’aussi faible ne mérite de survivre, dit-il d’une voix caverneuse.
-Tu ne pourras jamais me tuer, je hanterai tes nuits, je serai ton éternel cauchemar, Khorne m’en soit témoin !cracha Rashar.
A ces mots, un coup de tonnerre assourdissant déchira le silence de la plaine.
-Nous verrons, murmura Irkor, nous verrons…
Ses griffes fendirent l’air dans un sifflement d’agonie, arrachant la gorge du seigneur du Chaos.
Le silence qui suivit la fin de Rashar était aussi tendu que celui qui avait précédé leur duel.

Puis, tel un coup de tonnerre, la foule des suivants de l’élu de Khorne rugit le nom de son héros. Irkor sentait son sang battre furieusement ses tempes.

Il regarda les lieutenants de Rashar qui se tenaient en retrait. Puis trois d’entre eux s’avancèrent, et implorèrent Irkor de leur pardonner. Ils n’avaient fait qu’obéir, ils n’étaient pour rien dans la disgrâce qu’avait connue Irkor. Mais ce dernier coupa court à leurs lamentations.
-Vous êtes si faibles que vous seriez prêts à ramper devant l’empereur si vous pouviez sauver vos misérables vies…
Les trois Marines se raidirent sous l’insulte et relevèrent la tête, regardant Irkor.
-Khorne ne tolère pas la faiblesse…Moi non plus…
-Pitié seigneur…commença à implorer l’un d’eux.
-Plus aucune pitié…
Et il lui plongea ses griffes en travers du torse. Encore, et encore. Il ne s’arrêta que lorsque le tronc du Marine ressembla davantage à une faille béante qu’à un corps.
-Ainsi périssent les faibles…
Les deux autres lieutenants reculèrent et s’agenouillèrent.
Irkor, sans dire un mot, porta son regard sur les deux Marines qui n’avaient pas bougés.
-Nous sommes fidèles à notre Dieu, et nous savons reconnaître ses serviteurs.
-Tu parles bien, lui répondit Irkor, quel est ton nom ?
-Malfalax, Seigneur Irkor.
-Et ton compagnon silencieux ?
A ces mots, les lèvres de l’autre Marine s’étirèrent pour former un rictus que l’on eut pu considérer comme un sourire, si la vue de deux rangées de crocs superposées n’avait immédiatement ôtée cette idée de l’esprit.
-Mouktar, Seigneur, grogna le Marine.
-Bien, les charognards nous débarrasseront de ceux-là, dit-il en désignant les cadavres des morts.

Les Space Marines repartirent vers les portes de la Forteresse de Sang. Celles-ci se refermèrent derrière eux. Les tourelles d’armes lourdes regagnaient silencieusement leurs logements.
Le soleil était à son zénith ; dans quelques heures les dépouilles des morts auraient disparues, seules leurs armures témoigneraient que des hommes étaient décédés en bas du chemin.

Laissant les deux lieutenants déchus se retirer dans les ombres de la place centrale de la forteresse, Irkor, Malfalax et Mouktar montèrent directement dans la salle où se trouvait le trône de Rashar.
-Je veux que d’ici le coucher du soleil ce trône ait été détruit.
-Bien Seigneur.
-Rassemblez les troupes, je dois leur parler.
-Il en sera fait comme vous le souhaitez.
Et les deux lieutenants d’Irkor sortirent de la pièce, relayant les ordres du nouveau seigneur de la Forteresse de Sang.

Irkor contemplait le lieu où il se trouvait. Il en connaissait chaque détail, mais il ne s’y était jamais trouvé seul. Maintenant l’occasion lui était enfin donnée de porter la parole de Khorne partout dans l’univers.
Irkor se prit à examiner le globe lumineux qui représentait le quadrant de la galaxie où se trouvait M’Lhorr. La planète qui avait été offerte à Rashar par Khorne lui-même. Cela faisait maintenant trois siècles que la Forteresse de Sang s’élevait sur le sol de cette planète perdue à la limite de l’Œil de la Terreur.
Irkor pianota sur la console, et une autre planète apparue au centre de la sphère lumineuse. De nouveau il tapa des coordonnées, et un nouveau monde apparut.
Il scruta intensément les images, agrandissant certaines vues, avant de rendre sa taille normale à la planète.
Puis il quitta la pièce, se rendant au balcon qui dominait la place centrale de la citadelle.
Le spectacle qui s’offrait à ses yeux était assez inhabituel. Des rangées de Space Marines étaient alignées, leurs armures rouges sang absorbant les rayons du soleil.

Malfalax et Mouktar le rejoignirent.
-Monseigneur, commença Malfalax, ils sont tous là, comme vous le souhaitiez.
Irkor le regarda, jaugeant son lieutenant. Malfalax était néanmoins un vétéran, et il soutint sans faillir le regard de braise que lui adressait Irkor.
Puis le seigneur de Khorne se tourna vers son autre lieutenant. Mouktar s’inclina l’espace d’un bref instant et Irkor sut que ses ordres avaient été transmis.

Puis il se tourna vers les Marines rassemblés en contrebas.
-Mes frères, rugit-il, nous voilà à l’aube d’un âge nouveau ; l’âge où les ennemis de Khorne verseront des torrents de larmes, l’âge où nous verserons des torrents de sang en Son nom !
Les centaines de Marines rugirent leur approbation.
Irkor leva les mains, apaisant la foule.
-Rashar est mort tout à l’heure, de mes propres mains.
Les Marines se regardèrent dans un silence de mort. Irkor entendit le cliquetis de bolters que l’on armait.
-Croyez-vous que j’ai fait cela pour moi ? Non, non ! Je l’ai fait pour nous tous ! Rashar ne voulait plus mener de combats, il préférait nous envoyer nous, plutôt que de mener les guerres !
Rashar était faible, et par la grâce de Khorne, ce lâche n’est plus de ce monde !
Les Marines l’écoutaient désormais attentivement. La conviction qu’Irkor mettait dans ses paroles avait acquis les Space Marines à sa cause.
-Désormais, je vous mènerai au combat, car telle est la volonté de Khorne. Avec moi, nous ferons s’amonceler les crânes de nos ennemis au pied de Son Trône !
Soyez avec moi et nous marcherons ensemble pour l’éternité ! Pour la gloire de Khorne !

Les Space Marines rugirent de nouveau leur approbation, des tirs commençaient à fuser dans les airs. Puis le cri des Marines se transforma en un mot. Un simple nom. Irkor.
Le seigneur de Khorne s’enorgueillissait de ses nouveaux pouvoirs. Laissant ses hommes scander son nom, Irkor quitta le balcon, se dirigeant vers la salle où se tiendrait son conseil de guerre. Ses deux lieutenants à ses côtés, Irkor fit venir les sergents d’escouades et certains vétérans. Les quelques Space Marines en armure Terminator étaient bien évidemment présents.
-Bien, tout le monde est là, commença Irkor en entrant dans le Strategium. Nous allons pouvoir commencer.
Comme vous le savez, Rashar avait entrepris de rassembler des reliques impériales dans le but de les désacraliser et de les offrir en offrande à Khorne.
Tous les soldats présents opinèrent de la tête.
-C’est peut-être une des rares bonnes idées que nous devons lui reconnaître. Néanmoins, son avidité l’a poussé à en vouloir toujours plus, et c’est ce qui m’a valu la disgrâce. Sa folie l’a conduit à lancer des raids de plus en plus loin au cœur des territoires contrôlés par les laquais de l’empereur. Nous avons perdus plusieurs vaisseaux et de trop nombreux frères. Aujourd’hui nous allons leur rappeler qu’ils ne sont pas à l’abri de nos coups.
-Vous comptez attaquer un monde impérial, Seigneur ?
-Attaquer un monde impérial ? Non, pas vraiment…Plutôt un système impérial.
-Tout un système ? Nous ne pourrons jamais tenir un siège. Prendre la planète oui, mais pas la tenir…
-Qui parle de tenir un siège ? Nous allons simplement envahir un système et le convertir. Mais nous ne le ferons pas seuls.
-Et qui viendra nous aider ? Les peaux vertes ?
-Les peaux vertes…Ces créatures stupides…Non, ce n’est pas à eux que je pensais bien qu’ils auraient pu nous être utiles.
-Alors qui ?
-Nos frères des Thousand Sons viendront avec nous.
-Les adorateurs de Tzeentch ? Ils nous détestent autant que nous les détestons…Qu’ont-ils à nous offrir ?
-Leurs vies, mon frère, leurs vies…
-Mais Seigneur Irkor, que devrons nous leur donner en échange ?
Il était si rare d’entendre le vétéran que le silence s’était fait lorsque Mouktar avait parlé.
-Nous leur offriront la vie de tous ceux que nous capturerons…
-Mais nous ne faisons jamais de prisonniers ?!?
-Ils n’ont pas forcément besoin de le savoir Malfalax, mais il nous faudra néanmoins en faire quelques-uns cette fois ci.
-Comme vous le souhaiterez Seigneur.
-Bien, préparez les vaisseaux et les hommes, nous partons bientôt.
-A vos ordres.
Les Marines rugirent leur allégeance à Khorne, puis la salle se vida.

Alors Irkor se retourna vers le globe de lumière.
Il regarda longuement le système et fit un agrandissement de la quatrième planète. Il se pencha, examinant les continents, les fleuves et les villes.
-Tu es à moi…
Puis il se releva, et éteignit la console.
-Bellaza…





A vos cailloux, tomates, claviers...

Crio Modifié par criomega
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Bon j'ai déjà posté en long et en large un avis général au fil de mes précédents post et en dépit de ton absence, tu n'as pas perdu en qualité d'écriture.[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img]
C'est toujours aussi agréable à lire, exempt de fautes (enfin je crois ^^) et précis... enfin comme d'hab' quoi.


Aller : Juste un point négatif pour commencer, quand même :

- Irkor a "recruté" des suivants durant son exil. C'est logique : il est réellement devenu un élu de son dieu et par là même attire forcement des suivants à lui mais une fois aux portes de la fortresse, j'ai un peu l'impression qu'ils ne servent pas à grand chose...
C'est bête qu'ils soient là en spectateurs parce que finalement Irkor aurait tout aussi bien pu se pointer tout seul pour défier son ancien patron.
Ce qui aurait peut-être renforcé le côté badass du perso.

Enfin, c'est juste une impression qui n'efface pas l'originalité du-dit perso.

Oh ! et :

[quote][color=#330000][size=2]-Et ton compagnon silencieux ?[/size][/color][color=#330000][size=2][...][/size][/color]<br style="color: rgb(51, 0, 0); font-size: 13.333333015441895px; line-height: 20px; background-color: rgb(236, 187, 111); ">
[color=#330000][size=2]- Mouktar, Seigneur, grogna le Marine.[/size][/color][/quote]

Là... J'avais du Lagaff' en tête. Oui, je sais, les années 90 ont fait des ravages.

Je l'avais déjà dit mais c'est agréable de lire l'histoire d'un suivant de Khorne qui ait un minimum de jugeote et ne soit pas réduit... bah à un simple caricature de khorneux.
Ok, Irkor est un méchant mais c'est un méchant bien amené depuis plusieurs chapitres et qui au file de tes chapitres à acquis sa dose de charisme.
Du coup... même si on devine qui sont les gentils dans ton histoire on a une dimension assez omnisciente, avec ses héros des deux côtés ce qui (en dehors des descriptions et des noms propres à l'univers) évoque précisément ce qu'est Warhammer 40k (le wargame).
Enfin, c'est mon ressenti sur ce chapitre mais j'aime beaucoup l'impression rendue.

Du coup... on en viendrait presqu'à oublier ce brave [color=#330000][size=2]Heliantinos[/size][/color][color=#330000][size=2] ... Peut-être avais-je présumé de son importance finalement ?[/size][/color]

Et j'en veux pour exemple (de la guerre supposée et de l’intelligence propre à faire d'Irkor autre chose, d'un point de vue narratif, qu'un simple suivant de Khorne) : le projet d'alliance avec les Tzeentchites en dépit de la réaction épidermique de son lieutenant, l'idée qui est rendue étant qu'il est autre chose qu'un simple guerrier puissant, c'est également un réel seigneur du Chaos en devenir (et le recul nécessaire qui va avec).

Et j'en suis venu à me demander si (en dépit de son statut de "méchant") il n'allait pas la remporter, cette guerre.

Au plaisir de lire la suite pour obtenir ma réponse[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img] (ou quelque surprise si je me suis planté dans mon pronostique).
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  • 2 semaines après...
Mon avis sur ce chapitre :



1°) Malgrès toute l'antipathie que je peut avoir contre Wolfy (fallait pas tuer Marvyn !!!), c'est finalement le chapitre le concernant que je préfère... car pour une fois plutôt que de passer ses nerfs sur de pauvres types sans défense on a eu le droit à un vrai combat dans toute sa grandeur martiale qui plait à Khorne (qui comme Crom considère qu'une bonne baston est meilleure quand les deux camps sont de force égale... ça dure plus longtemps !)


2°) Je rejoint Ocrane sur le fait que c'est un peu triste pour la meute de grouilleux qui à l'aube du huitième jour se retrouvent comme deux ronds de flan à faire de la figuration devant la forteresse... un peu comme si Irkor s'était juste baladé comme ça pour faire du level avec des quêtes secondaires mais n'avait pas prévu d'utiliser les compagnons PNJ pour le finish


3°) Dernier point, j'ai trouvé que Iky avait trouvé assez vite son plan d'action, un petit passage sur google map et hop c'est reparti comme en 40 ! J'imagine que c'est quelque chose qu'il avait déjà prévu depuis longtemps avec tout son plan impliquant les Tzeencheux (candidats pour la prochaine fournée de chair à canon ou partenariat un minimum sérieux ???), mais comme ça été présenté j'ai d'abord eu comme l'impression que Irkor était comme possédé et que cette idée subite lui avait été soufflé par quelqu'un (ou quelque chose) d'autre...


Sinon c'est toujours un plaisir de te lire, aussi bien pour la qualité du texte que la régularité des chapitres...



Bon courage et à la prochaine !
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[quote]Le néant absolu dans lequel ils se terraient depuis douze heures[/quote]

J’aurais inversé la phrase parce que dans ce sens là on dirait qu’il manque une suite, du genre : le néant absolu dans lequel ils se terraient depuis douze heures était… blablabla

[quote]Mais je viens de recevoir un message nous indiquant que des troupes d’assaut vont débarquer sur
la planète d’un instant à l’autre…[/quote]

Le « mais » est superflus je pense ça donne l’impression d’un enfant boudeur

Alors premier check point à la 10ème page : Le principal défaut est que c'est pour moi totalement impersonnel, les personnages ont beau être des marines, il n'ya aucune psychologie. Je trouve que c'est dommage car ça ne fait qu’énoncé de fait. Comme si on suivait des robots !

[quote]guère de [b]leurss [/b]pertes, respectant fidèlement leur credo guerrier[/quote]

[quote]Ces paroles dirent sourire Heliantinos. Elles comptaient parmi[/quote]

J'arrive à la 20ème page et c'est le même constat. Sauf que du coup je me pose de question parce qu'il n'y a pas plus de trame. On cherche à savoir, il n'y a pas un seul indice sur la suite.

[quote]Lle Chapitre et l’Empereur vous doivent une victoire.[/quote]

Page 30 : la trame enfin ! Du coup c'était quelque chose que je ovulais dire après mais je vais le dire maintenant. J'ai compris que tout le début plante le décor mais il y a beaucoup de passage "sans intérêt pour l'histoire". Ca présente les personnages, surtout sur leurs capacités mais si on ne le lit pas, on perd rien sur l'intrigue. Du coup, ce qu'il faudrait penser à l'avenir (car sur ce texte c'est trop tard), ça serait soit de faire la même chose mais glisser des bouts de l'intrigue des le début discrètement, à coup de petites phrases, soit lancer l'intrigue en présentant les personnages et l'univers au fur et à mesure.

[quote]-Allez, remettez-vous au boulot les gars, ordonné finalement Marvin.[/quote]

[quote]pouvoir identifier els arrivants, l’informa la sentinelle postée dans[/quote]

[quote]-La vraie question est : qu’allais-tu oublier de faire[/quote]

[quote]dans le bassin, brisant plusieurs os§. Il eut la satisfaction[/quote]
[quote]
-Il n’y que moi, rétorqua le prisonnier.[/quote]

[quote]Aepinus, Amenez leà la jonction[/quote]

[quote]cria-t-ilet son adversaire le toisa, empli de colère et de dégoût[/quote]

[quote]un grand pouvoir implique de grandes
responsabilités.[/quote]

Sérieux ? Tu nous fais une spiderman là ? :P/>

[quote]Appoloyon, sortit précipitamment de la cellule[/quote]



Alors franchement j’aime bien. On dirait que c'est pas le cas vu les commentaires du dessus mais que neni. Ca reste que des détails au final parce que j'ai quand même dévoré ton histoire d'une traite chose qui m'arrive rarement sur ce forum. Normalement les trucs de SF sont pas ma came mais j’ai quand même accroché à ton histoire, signe que tu te débrouilles quand même pas mal ! Je trouve que le début est pour moi un peu light et pourrait tout de suite faire plus plonger le lecteur dans l’histoire, ça serait mon principal regret. Par contre ça s'améliore vers la page 40/50 ou on plonge un peu plus dans les personnages et même si c'est eux, ça les humanise et on s'y attacherai presque ;)/>

J'ai relevé plutôt les fautes que de revenir sur les tournures de phrase. Vu la quantité de texte, je peux pas tout chipoter :P/>

On multiplie pas les personnages ce qui fait qu’on arrive quand même à repérer qui est qui et je ne m’embrouille pas. Un bon point. On reste aussi simple dans les descriptions et plutôt clair et on suit l’histoire facilement. On a un aperçu de la trame maintenant mais ce qui serait bien ça serait de savoir pourquoi cette arme est importante. Pour ceux du chaos on a plutôt compris mais pas pour les humains. Parce qu’au final, ça reste qu’une arme (même si c’est un symbole) et s’ils l’ont perdu une fois, c’est bien que ses pouvoirs sont limités et donc ça ne pourra pas sauver des galaxies..

Et j'aime bien le démon et son come back. Je trouve un peu facile quand même comment sort du fort le seigneur du chaos mais bon, fallait bien trouver un moyen de le faire tuer !! Au début je pensais qu'ils allaient envahir le fort en mission commando !

Bon ben, tu peux m’envoyer la suite !

@+
-= Inxi =- Modifié par Inxi-Huinzi
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  • 1 mois après...
Bonsoir à tous,

(avec mention spéciale aux trois qui se sont fendus d'un commentaire :P/>/> )

Premièrement: je tiens à m'excuser pour le manque de réactivité et de post, mais la vraie vie m'a beaucoup occupée et vous rajoutez à cela une énorme panne d'inspiration/motivation et on obtient un grand vide...

Deuxièmement et comme toujours: réponse aux courriers des lecteurs:

[quote]Bon j'ai déjà posté en long et en large un avis général au fil de mes précédents post et en dépit de ton absence, tu n'as pas perdu en qualité d'écriture.
C'est toujours aussi agréable à lire, exempt de fautes (enfin je crois ^^) et précis... enfin comme d'hab' quoi.[/quote]

[quote]Sinon c'est toujours un plaisir de te lire, aussi bien pour la qualité du texte que la régularité des chapitres...
[/quote]

[quote]Alors franchement j’aime bien[/quote]

Merci

[quote]1°) Malgrès toute l'antipathie que je peut avoir contre Wolfy (fallait pas tuer Marvyn !!!), c'est finalement le chapitre le concernant que je préfère... car pour une fois plutôt que de passer ses nerfs sur de pauvres types sans défense on a eu le droit à un vrai combat dans toute sa grandeur martiale qui plait à Khorne (qui comme Crom considère qu'une bonne baston est meilleure quand les deux camps sont de force égale... ça dure plus longtemps !)[/quote]

Je suis d'accord :)/>/>


[quote]Aller : Juste un point négatif pour commencer, quand même :

- Irkor a "recruté" des suivants durant son exil. C'est logique : il est réellement devenu un élu de son dieu et par là même attire forcement des suivants à lui mais une fois aux portes de la fortresse, j'ai un peu l'impression qu'ils ne servent pas à grand chose...
C'est bête qu'ils soient là en spectateurs parce que finalement Irkor aurait tout aussi bien pu se pointer tout seul pour défier son ancien patron.
Ce qui aurait peut-être renforcé le côté badass du perso.
[/quote]

[quote]2°) Je rejoint Ocrane sur le fait que c'est un peu triste pour la meute de grouilleux qui à l'aube du huitième jour se retrouvent comme deux ronds de flan à faire de la figuration devant la forteresse... un peu comme si Irkor s'était juste baladé comme ça pour faire du level avec des quêtes secondaires mais n'avait pas prévu d'utiliser les compagnons PNJ pour le finish[/quote]

[quote]Je trouve un peu facile quand même comment sort du fort le seigneur du chaos mais bon, fallait bien trouver un moyen de le faire tuer !! Au début je pensais qu'ils allaient envahir le fort en mission commando ![/quote]

Quand l'auteur galère à trouver un "pourquoi du comment" pour expliquer pourquoi son (anti) héros se traîne une semaine, ça se voit tout de suite...

Mais je suis totalement d'accord avec vous et j'ai donc ajouté un passage où les PNJ font plus que de la figuration d'arrière cour, je l'ai mis en italique histoire que vous puissiez le voir.

[quote]Je l'avais déjà dit mais c'est agréable de lire l'histoire d'un suivant de Khorne qui ait un minimum de jugeote et ne soit pas réduit... bah à un simple caricature de khorneux.
Ok, Irkor est un méchant mais c'est un méchant bien amené depuis plusieurs chapitres et qui au file de tes chapitres à acquis sa dose de charisme.
Du coup... même si on devine qui sont les gentils dans ton histoire on a une dimension assez omnisciente, avec ses héros des deux côtés ce qui (en dehors des descriptions et des noms propres à l'univers) évoque précisément ce qu'est Warhammer 40k (le wargame).
Enfin, c'est mon ressenti sur ce chapitre mais j'aime beaucoup l'impression rendue.[/quote]

Merci, c'est tout à fait ce que j'essaie de faire ressortir: les khorneux sont certes des brutes mais pas sans cervelles (du moins, pas tous)

[quote]3°) Dernier point, j'ai trouvé que Iky avait trouvé assez vite son plan d'action, un petit passage sur google map et hop c'est reparti comme en 40 ! J'imagine que c'est quelque chose qu'il avait déjà prévu depuis longtemps avec tout son plan impliquant les Tzeencheux (candidats pour la prochaine fournée de chair à canon ou partenariat un minimum sérieux ???), mais comme ça été présenté j'ai d'abord eu comme l'impression que Irkor était comme possédé et que cette idée subite lui avait été soufflé par quelqu'un (ou quelque chose) d'autre...[/quote]

Hm, Deux ex Machina me voilà :D/>/>

Plus sérieusement, je me voyais mal les faire attaquer tous seuls, et c'est vrai que je sors un peu ça d'un chapeau. J'essaierai de développer les clauses initiales du "partenariat" dans la suite.

Pour le gros bloc de critiques d'Inxi:

Je suis entièrement d'accord que tout le début est rébarbatif et pas très palpitant pour les initiés que nous sommes. Je ne sais plus si je l'ai écrit dans mon tout premier post, mais je le remets ici:
le début a justement été écrit pour ceux qui ne connaissaient ni l'univers de w40k et donc encore moins les Space Marines.

Mais c'est vrai que j'aurai pu amené ça de manière plus subtile.

[quote]On a un aperçu de la trame maintenant mais ce qui serait bien ça serait de savoir pourquoi cette arme est importante. Pour ceux du chaos on a plutôt compris mais pas pour les humains. Parce qu’au final, ça reste qu’une arme (même si c’est un symbole) et s’ils l’ont perdu une fois, c’est bien que ses pouvoirs sont limités et donc ça ne pourra pas sauver des galaxies..[/quote]

A part que c'est leur relique la plus prestigieuse?

Pour faire un parallèle: qu'est ce que les gantelets de Maccrage ont d'exceptionnels? ou toutes les armes des maîtres de chapitre nommés dans 40k?
Si je fais une liste vite fait de mémoire:
-Gantelets de Maccrage (Ultramarines)
-Griffes de Shryke (Raven Guard)
-Marteau Imperial Fist
-Lance de feu Salamander
-Epée magique des White Scars
-...

Ce sont toutes des reliques sacrées et...ben pour moi c'est tout. Elles ne changent pas non plus la face de la galaxie. Ce sont les gros badasses qui les portent qui forgent le destin de l'univers.
Imaginons maintenant que le porteur soit tué, que l'arme disparaisse pour une raison ou une autre, qu'elle ait été cachée (genre la lance Salamander) il y a longtemps...
Que vont faire les gus du/des chapitres en question?

La rechercher comme des fous parce que c'est sacré, mystérieux et trotrodark, ou alors s'en tamponner l'oreille avec une babouche parce qu'après tout, ce n'est qu'une arme et que c'est le porteur qui fait tout avec?

Bon, je force clairement le trait, mais tu saisis l'idée. Avec mon arme, c'est pareil :)/>/>

Et après tout ce blabla, voici le chapitre suivant qui nous emmène donc au chiffre 13 (trotrodark :devil:/>/> )
Par contre, je vous invite à relire le chapitre portant sur le dérapage mental de Melkior.

De même, si vous trouvez un gros décalage temporel entre les chapitres précédents et celui ci (à condition que vous ayez le courage de tout relire) merci de me le dire, je me suis fait des noeuds au cerveau pour essayer de tout faire correspondre mais je ne suis pas certain d'y être parvenu.


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

[center][b]XIII[/b][/center]

Le Capitaine Aepinus compilait les rapports que lui transmettaient les équipes de recherche. Après cinq heures de traque, un seul individu avait été appréhendé et le reste de la forteresse était exempt de tout intrus. Un frère arborant l’épaulière rouge caractéristique des techmarines du Chapitre se tenait à côté de lui, déchiffrant les flots de données que vomissait le cogitateur bourdonnant.
Il activa le comlink de son armure et se activa la fréquence de diffusion générale. Sa voix retentit alors dans tous les hauts parleurs :
-Monastère sécurisé, traque terminée.
-Levez les protocoles d’urgence, ordonna-t-il ensuite au techmarine.

Tous les Space Marines s’immobilisèrent en entendant la voix de leur Capitaine, et reprirent leurs activités journalières.
[i]
Au sein de la forteresse, le temps n’a pas d’emprise sur ses occupants. Trois semaines s’écoulèrent en un clin d’œil, les prières succédant aux entraînements ; les périodes de repos trop brèves succédant aux repas trop maigres.
Amadeus et son escouade se dirigeaient vers l’armurerie générale afin d’y récupérer certaines pièces d’équipements abîmés lors des entraînements lorsqu’ils croisèrent des frères portant des pièces d’armures lourdement endommagées et des armes ayant participé à de durs engagements.
Les épaulières de ces guerriers arboraient toutes une large bande argentée, noircie par endroits dans la fureur des combats.
La deuxième escouade qu’ils croisèrent avait déposé ses équipements à l’armurerie et ses membres arboraient maintenant de grandes toges de bure cramoisies. La masse musculaire des Astartes restait facilement discernable sous le tissu râpeux.
Ce ne fut que lorsqu’ils croisèrent pour la troisième fois une escouade qu’ils se rendirent compte de leur ignorance. Leurs regards furent instantanément attirés par l’héraldique si particulière du meneur de cette dernière. Le trident noyé dans les flammes était la marque personnelle du sergent Akroma. En face d’eux se tenaient certains des vétérans d’assaut de la Première Compagnie et cela ne pouvait signifier qu’une seule chose.[/i]

-Le Maître de Chapitre est rentré, souffla Amadeus. Les six scouts s’étaient figés sur place.
-Cela veut dire que le reste de nos frères ne devraient plus tarder ; remarqua Tyrinos, un des nouveaux compagnons d’arme d’Amadeus.
Ils se remirent en marche et arrivèrent rapidement à l’armurerie principale du Chapitre.
Un spectacle particulier les attendait. Les frères de la Première Compagnie venaient déposer leurs équipements afin qu’ils y reçoivent les réparations nécessaires. Des bolters étaient alignés par centaines, des dizaines d’épées tronçonneuses attendaient de se voir remplacer leurs chaînes auxquelles il manquait de nombreuses dents et des armures étaient entreposées, attendant de recevoir les rites de maintenance.
Des dizaines de stations accueillaient les frères portant l’armure Terminator, les aidant à se défaire de leur équipement. Des bras robotisés agrippaient les plaques d’armure et desserraient les boulons qui les liaient les unes aux autres.

Au milieu de toute cette agitation, se tenait le maître de l’Armorium. Une nuée de serviteur répondait immédiatement aux ordres donnés par sa voix de stentor.
Heliantinos repéra les sergents Anaxagore et Bellephoron sur sa droite à leur grand éclat de rire.
Anaxagore menait l’une des escouades de Terminators d’assaut du Chapitre. Il était une force de la nature, à l’image même de sa devise : dur et sans pitié. Une force colossale qu’amplifiait démesurément son armure. Au combat, son marteau tonnerre se moquait des armures aussi bien que des blindages. Bellephoron combattait au contraire tout en finesse. Son escouade maniait la lance énergétique et l’on disait qu’ils étaient si vifs que leurs ennemis ne voyaient pas la mort les saisir.

-Tu es sur mon chemin, petit frère, dit une voix où perçait un certain amusement.

Tyrinos sentit son sang se figer lorsqu’il se retourna. De longs cheveux blancs aux reflets bleutés cascadant sur ses épaules, un visage pâle, presque blanc, des yeux du noir le plus pur, un Aureum Gladius porté en médaillon.

-Toutes mes excuses, Premier Capitaine, souffla précipitamment le scout en s’inclinant et s’écartant de deux pas.

Le visage de Theokoles se fendit d’un large sourire devant l’attitude déférente du jeune homme.

-Allons, ce n’était pas là une réprimande, une boutade mal formulée tout au plus.
-Premier Capitaine ? répondit Tyrinos surpris.
-Il est bon d’être de retour chez soi petit frère, un parmi les siens.
Le scout se contenta d’acquiescer de la tête.
Le capitaine tendit alors son avant-bras à Tyrinos et ce dernier s’empressa de le serrer.

Theokoles était une légende vivante du Chapitre. Ses faits d’armes étaient connus de tous et ses exploits les plus remarquables dépassaient les frontières du Segmentum.
Il était également une force de la nature, mais d’un genre bien différent d’Anaxagore. Si ce dernier était un géant se battant en armure Terminator et privilégiant la force brute à toute autre discipline martiale, le Premier Capitaine se battait en amure énergétique avec ses légendaires lames jumelles.
Son style de combat n’était suivi que par une poignée des meilleures guerriers du Chapitre ; guerriers qu’il formait lui-même.
Son albinisme était le fait d’une légère mutation de son patrimoine génétique, mutation qui affectait également ses capacités régénératives. Theokoles, s’il craignait les lumières trop vives sans son casque de combat, cicatrisait plus vite qu’aucun autre Death Trident et avait survécu à des blessures qui auraient terrassées ses frères.
Son talent de dimachère était tel que l’on disait que seul un membre de la garde prétorienne de l’Empereur pouvait le battre.

Tyrinos était toujours dans un état second lorsqu’il quitta l’armurerie avec le reste de son escouade.

Au cours du mois qui suivit, les frères des autres Compagnies rentrèrent à leur tour, et le Chapitre fut de nouveau réuni au complet.
Plus de trois mille guerriers en armure noire se rendirent alors au Hall des Héros. Les Space Marines se tenaient au garde à vous, resplendissant dans leurs armures, éclairés par des centaines de torches. Ils attendaient le Maître de Chapitre Aetius.
Et il arriva. Les trois mille hommes s’agenouillèrent devant lui. Le Chapelain de la Première Compagnie à ses côtés, Aetius s’agenouilla à son tour, et la célébration eut lieu. Personne ne dit mot. Le silence n’était troublé que par la voix du Chapelain, déclamant les textes sacrés du Chapitre.

Au bout de deux heures, le Chapelain les bénit, et ils se relevèrent. Aetius prit alors la parole :
-Mes frères, en ces temps de guerre, l’Empereur fait appel à nous afin de défendre Son domaine. Il en est qui devraient être avec nous aujourd’hui mais qui ne sont pas là. Souvenez-vous d’eux, souvenez-vous qu’ils ont versé leur sang en Son nom, et pour la gloire de notre Chapitre. Ce soir je ne vous dirai pas de ne pas pleurer. Si vous vous en sentez le besoin, pleurez.
Mais souvenez-vous d’eux ! Honorez-les ! Honorez-les comme ils vous auraient honoré !
Que ce soir soit marqué de leur souvenir. Commémorateur, je vous laisse la parole.

Et Seigtus, le Porte Etendard du Chapitre récita le nom de tous les morts, tombés au cours des différentes campagnes auxquelles avait pris part les Death Trident.
Il fallut une demi-heure à Seigtus pour terminer. Tant étaient morts ; mais leurs décès ne seraient jamais oubliés. Tous les frères restants se souviendraient de leurs sacrifices.
Amadeus regarda Heliantinos. Il n’était nul besoin de mots pour exprimer leur chagrin. Tous deux se souvenaient de leurs camarades tombés contre les orks.
Puis les plats furent servis. Le repas restait chiche malgré les victoires remportées un peu partout dans la galaxie par les frères de bataille. Mais cette cérémonie n’était pas celle des victoires ; c’était celle du souvenir. L’une des plus importantes du Chapitre.
Le repas dura une heure, après quoi les frères se retirèrent dans leurs cellules afin de méditer et de se souvenir.

De nouveau les voyants du lit se mirent à clignoter. Ganael s’approcha du lit de Melkior. Son état s’était stabilisé la semaine précédant l’arrivée du Maître de Chapitre. Cela faisait six semaines que l’accident était survenu. Les cicatrices couraient sur le torse et les bras de Melkior. Ganael avait passé quarante-huit heures à stabiliser son état et il avait bien crût que Melkior allait les quitter plusieurs fois. Mais contre toute attente Melkior avait survécu. L’apothicaire releva les données que débitait un cogitateur et les lut rapidement.
Melkior s’agita alors. Ganael se rapprocha.

-Tout va bien mon frère, vous êtes de nouveau parmi nous.
-Le trident…maître de chapitre…prévenir…
-Calmez-vous mon frère, les drogues qui vous ont été injectées vous font toujours de l’effet.
-Maître de chapitre…trident…
-Vos paroles n’ont aucun sens, calmez-vous.
Et sur ces mots Ganael enfonça une seringue dans le bras de Melkior, lui injectant une nouvelle dose de calmant.
Melkior se rendormit aussitôt.
Ganael médita les paroles de son patient durant quelques minutes, puis il repartit s’occuper des autres tâches qui réclamaient son attention.

Ce ne fut que trois jours plus tard que Melkior s’éveilla de nouveau.
-Combien de temps suis-je resté ici ?se demanda-t-il à haute voix.
-Un mois, deux semaines et trois jours, mon frère.
La voix de Ganael fit sursauter Melkior.
-Combien avez-vous dit ?
-Un peu plus d’un mois et demi.
-Je ne puis rester ici plus longtemps.
-Et croyez-vous que ce soit une décision qui vous revient ?
-Je…
-Vous êtes si jeune, et vous croyez déjà savoir ce qu’est la sagesse…
-Il ne s’agit pas de ça, frère.
- Alors de quoi s’agit-il ?
-Je ne puis vous le dire, vous ne me croiriez pas…
-Si vous le dites, mais cela n’infléchira pas ma décision.
- Pouvez-vous faire venir frère Bertius ?
-Le Maître des Archivistes ?
L’étonnement était facilement décelable dans la voix de Ganael.
-S’il vous plaît.
-Je vais voir s’il peut venir, l’imminente arrivée du Maître de Chapitre lui prend beaucoup de temps.
-Le Commandeur Aetius est de retour ?
-Oui. Son triomphe contre les orks il y a un mois nous fait mériter son retour.
Ganael quitta le lit de Melkior et ce dernier l’entendit parler dans son communicateur. Au bout d’une dizaine de minutes, Ganael revint auprès de Melkior.
-Frère Bertius devrait bientôt venir vous voir.
-Merci frère apothicaire.

Helios se contenta de franchir la porte aux filigranes d’argent et appela deux serviteurs lobotomisés. Il avait bien vu la peur dans les yeux de l’intrus, mais curieusement, sa voix n’avait pas l’accent du mensonge.
"La douleur le fera parler bien plus efficacement que des mots." pensa Helios.
Puis il retourna vers la cellule.
La température avait baissé, et le prisonnier commençait à trembler. Le Space Marine et les serviteurs, immunisés au froid, donnèrent l’impression de ne pas le remarquer.
La porte coulissa silencieusement et les trois bourreaux entrèrent dans la petite pièce.

De nouveau Helios prit la parole.
-Je te laisse une dernière chance d’avouer ta corruption et tes intentions. Coopère et tes souffrances ne dureront pas, garde le silence et ces murs garderont le son de tes hurlements pour les cent prochaines années.
Mais l’homme resta silencieux.
-Très bien. Ton obstination ne me laisse pas le choix. Procédez.
Les deux serviteurs de torture s’avancèrent, certains des scalpels qui faisaient office de doigts se mirent à crépiter d’une énergie blanchâtre.
-Les scalpels neuroniques sont particulièrement douloureux. Avoue et ta mort sera rapide.
-Jamais je ne renierai mon Maître !cria l’homme.
- Qui est-il !rugit Helios en réponse.
Les premières entailles se firent jour dans la chair de l’homme. Les scalpels neuroniques touchèrent les nerfs, et une insupportable douleur traversa le corps de l’homme.
-Je ne le renierai jamais !!
Des larmes de douleur roulèrent sur les joues du prisonnier.
-Mauvaise réponse, soupira Helios.
Et une nouvelle entaille apparut.
Le hurlement de l’homme résonna longuement dans la cellule. Mais nul hormis Helios ne l’entendit.
La boucherie avait commencée.
Le sang jaillissait par saccade, là où la chair avait été lacérée. Helios répétait inlassablement les mêmes paroles, cherchant à apprendre à qui l’homme obéissait. Au bout d’un quart d’heure, les serviteurs arrêtèrent leur sinistre travail afin de laisser le prisonnier s’exprimer.
-Qu’as-tu donc à dire ?
-Jamais je ne le trahirai…
Ces quelques mots prononcés dans un souffle n’attendrirent nullement le chapelain.
-Qui sers-tu ?
Et, criant ces mots, Helios dégagea les lames de son gantelet.
-Réponds !
Mais l’homme resta silencieux, inspirant douloureusement.
-Réponds à mes questions et j’abrègerai tes souffrances.
-Jamais…je ne…le trahirai…
Helios soupira ; puis plongea violemment une des lames dans le bras du supplicié.
Le hurlement que poussa ce dernier vrilla les tympans d’Helios, et les filigranes d’argent scintillèrent.
-N’essaie surtout pas d’user de ta magie en ce lieu !!
PARLE !!
Et Helios retira sa lame.
Le sang coulait abondamment de la nouvelle plaie.
-Mon maître est l’Empereur Dieu de l’Humanité…
Helios était troublé. C’était la seconde fois que le prisonnier lui répondait cela.

Se pouvait-il vraiment que cet individu fasse partie des gens qui servaient l’Empereur ? Pourquoi quelqu’un qui servait l’Imperium aurait-il pénétré une forteresse Space Marine sans autorisation ? Tout cela n’avait pas de sens… A moins que celui-ci ne m’échappe…

Helios rengaina ses lames et fit sortir les serviteurs lobotomisés de la cellule. Il approcha son vidage à quelques centimètres de celui de l’individu et lui chuchota ces deux mots :
-Je reviendrai…

L’individu suait abondamment malgré le froid de la cellule, son sang coulait lentement le long de ses membres suppliciés, réchauffant ses muscles endoloris. Se pouvait-il que son maître l’ait ainsi abandonné ? Cela n’avait pas de sens. Seules deux explications étaient envisageables : soit son maître l’avait vraiment abandonné à la torture qui lui était infligée, soit son maître était mort.
Mais aucune de ces options ne lui convenaient. L’une comme l’autre le conduirait à une mort lente et douloureuse entre les mains des serviteurs de torture et les questions de ses tortionnaires.

Bertius entra dans l’Apothecarion d’un pas pressé. Son apprenti venait de sortir du coma, et plus d’un mois s’était écoulé depuis son accident. Il s’approcha de frère Ganael et lui parla un court instant. Il examina les appareils enregistrant les constantes vitales de Melkior, et s’assit à côté de son élève.
-Il semblerait que tu sois sorti d’affaire Melkior.
-Il semblerait en effet, maître.
-Avant que tu ne parles davantage, sache que ce que tu as fait était très imprudent, tu aurais pu mourir, ou pire…
-Je m’en excuse sincèrement, mais ce que j’ai vu valait largement ce sacrifice.
-Ecoutes moi Melkior, les archivistes de notre Chapitre suscitent au mieux une forme de sympathie, voire de compassion parmi nos frères, et au pire de la crainte voir même de la haine pour les plus fondamentalistes…
-Est-ce à ce point ?
-Ça l’est pour certains. Mais là n’est pas l’essentiel. Qu’as-tu vu de si important ?
-Le Trident a été retrouvé !
-Le Trident ? Tu veux parler du Trident de Neptunius ?
-Exactement, il a été déterré par des soldats de la garde impériale.
-Sur Bellaza ?
-Oui, mais pourquoi êtes-vous si songeur tout à coup ?
-Bellaza a été attaquée il y a deux semaines. L’expédition impériale a été massacrée. Mais nous ne savions pas qu’elle avait retrouvée des reliques nous appartenant.
Tu vas venir avec moi.
-Où donc ?
-Raconter tout cela au Maître de Chapitre.
-Au Commandeur Suprême ?!?
-Ces révélations sont de la plus haute importance, répondit Bertius en haussant un sourcil. Ou ne te sens-tu pas prêt ?
-Je n’ai jamais été aussi prêt, Maître.

-Bien que mes paroles ne vous empêchent pas de partir, je vous déclare inapte au combat pour le moment et pour une période minimale de vingt jours, frère archiviste.
Ganael venait de prononcer ces paroles d’un air détaché, mais le ton de sa voix laissait clairement deviner ses craintes sur l’état de santé de Melkior.
-Je ferai selon vos instructions, lui fut-il répondu.

Les deux archivistes sortirent de l’Apothecarion et se dirigèrent vers les quartiers des membres de la Première Compagnie. Ils ne croisèrent personne, les vétérans n’étaient pas encore rentrés.
-Sait-on quand le Maître de Chapitre reviendra ?
-D’après les informations que nous avons reçues, la campagne contre les orks est presque terminée. Aetius a reçu l’autorisation de quitter le théâtre des opérations et est reparti aussitôt qu’il a pu. La Première Compagnie sera là d’ici quelques jours désormais.
-Quelques jours ? Mais le système envahi par les orks n’était-il pas plus éloigné que cela ?
-Si, mais vous êtes resté inconscient longtemps. Le Chapitre va de nouveau être réuni au complet.
-Depuis combien de temps cela n’est-il pas arrivé ?
-Une réunion complète du Chapitre ? Environ quinze ans il me semble.
-Quinze ans…Comme le temps passe…
-Le passé n’est là que pour nous permettre de mieux nous tourner vers l’avenir, il n’est pas bon de s’y complaire.
-Je le sais bien, mais notre passé comporte ses bons souvenirs.
-Ces souvenirs que tu évoques, ce sont des instants éphémères de jours meilleurs. Des jours où la paix régnait dans la galaxie, avant que les horreurs extraterrestres ne viennent.
-Je sais. Mais plus proche de nous se trouvent certains hauts faits d’arme, de glorieux jours pour le Chapitre.
-C’est exact. Mais ces victoires ne seront rien comparées à celles que nous offrira notre futur.
-Vous avez raison Maître.
-Ne t’en fais pas Melkior, un jour, toi aussi tu comprendras que ce que nous faisons ou que ce que nous avons fait n’est rien en comparaison de ce que nous accomplirons.
-Alors j’attendrai ce jour avec humilité.
-Tu n’as guère le choix.
-Vous ne devriez pas vous moquez de moi frère.
-Allons, si je ne vous taquine pas maintenant, qui donc devrait s’en charger ?
-Un jour je vous le rendrai frère Bertius.
-Alors j’attendrai ce jour avec impatience Melkior. Viens avec moi, nous devons être prêts à monter à bord de la barge d’Aetius lorsqu’elle sera accessible.
-Nous n’attendrons pas qu’il ait débarqué ?
-Les informations que nous devons lui transmettre sont trop importantes pour qu’elles souffrent un quelconque retard.
-Que s’est-il passé pendant que j’étais inconscient ?
-La Dixième Compagnie est rentrée victorieuse et tu as raté le banquet donné en leur honneur. Tu as également raté la rencontre entre le Capitaine Aepinus et l’inquisiteur Appoloyon.
-Un inquisiteur ? Chez nous ?
-Aussi curieux que cela puisse paraître, il semblerait qu’il soit porteur du même message que toi.
-Il a eu la même vision que moi ? Il me semblait que cela était impossible.
-Ça l’est. Mais il a accès à d’autres sources de renseignement. Mais il ne semble pas en savoir beaucoup.
-Alors lui comme nous ne sait pas où se trouvent ces objets ?
-Non. Mais le Maître de Chapitre accordera sûrement plus de valeur à la parole d’un de ses frères qu’à celle d’un inquisiteur.
-Je sais que le Chapitre a connu de nombreux heurts avec les Ordres de l’Inquisition, mais je n’ai jamais vraiment compris quel avait été l’élément déclencheur de cette si grande suspicion entre nos deux organisations.
-Il est des choses qu’il vaut mieux ignorer, Melkior.
-J’en suis bien conscient, mais pourtant vous le savez.
A ces mots Bertius s’arrêta.
-Ecoute-moi bien Melkior. Pour ta propre sécurité ainsi que celle de nos frères, certains secrets ne sont divulgués qu’aux officiers supérieurs ainsi qu’aux différents Maîtres. Ces secrets ont malheureusement déjà coûté la vie à certains d’entre nous par le passé.
-Alors pourquoi me racontez-vous tout cela ?
-Parce qu’un jour je ne serai plus, et que le Librarium aura besoin d’un nouveau Maître. Melkior, tu es l’apprenti le plus talentueux que j’ai jamais connu. Le plus puissant également. Mais cette puissance n’est rien si elle est mal utilisée, ou si d’autres la détourne à leur profit. Garde toujours à l’esprit que ce qui fait la puissance du psyker est aussi son plus grand ennemi. Abaisse ta garde ne serait-ce qu’une seconde et ton âme subira d’atroces tourments pour l’éternité.
-Vos paroles m’honorent et m’effraient tout autant, Seigneur Bertius. Je ne veux pas vous voir mourir, tout comme j’espère être digne de votre confiance.
-Tu ne m’as jamais déçu. Tu ne me décevras pas, j’en suis sûr.

Le comlink de l’archiviste bipa, et Bertius accusa réception des informations qui lui était transmises.

-Dépêchons-nous, le Solar Avenger va bientôt arriver.
-Nous allons monter directement à bord de la barge de bataille du Commandeur ?
-Effectivement, comme je te l’ai déjà dit. Ton coma t’aurait-il fait perdre la mémoire ?
-Arrêtez de me taquiner, je ne suis plus un enfant.
-A mes yeux, vous serez toujours un enfant…




Merci à ceux qui continue à lire mes écrits, même s'ils se contentent de rester dans l'ombre.

A vos claviers

Je tache de passer vos écrits aussi vite que possible, et je tente d rattraper l'énorme retard que j'ai pris, veuillez m'en excusez les aminches :)/>/> Modifié par criomega
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Hello,
Content de te revoir parmi nous.


Du coup, en guise d'intro :
[quote][color=#330000][size=2]Premièrement: je tiens à m'excuser pour le manque de réactivité et de post, mais la vraie vie m'a beaucoup occupée et vous rajoutez à cela une énorme panne d'inspiration/motivation et on obtient un grand vide...[/size][/color][/quote]
Personne ne t'en voudra [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img].

Et concernant l'importance des reliques sacrés :
[quote] [ils][color=#330000][size=2]La recherche[/size][/color][ent][color=#330000][size=2] comme des fous parce que c'est sacré[/size][/color][/quote]
En fait, à titre personnel, je trouve que ce bout de phrase résume le fond de ma pensée sur le sujet.
La foi dans l'univers de 40k est une composante essentiel et - à mon sens - l'emporte parfois sur le côté pragmatique. Que ce soit un trident ou un cure-dent de l'Empereur, si c'est sacré, ça mérite tous les sacrifices.[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img]

Cela étant, passons à la critique proprement dite (schéma standard à base de j'aime pas/j'aime/phrase marquante)...

Ben, du coup et en dépit - ou peut-être à cause, justement - de l'avertissement, je ne suis pas très fan du paragraphe d'ellipse.
Enfin, plus précisément, la scène est sympa : trois semaines plus tard, la vie à reprit son cours mais... paf ! Élément perturbateur, et on replonge dans le grand bain !
Ok, la base et simple et élégante mais... c'est peut être un peu trop concis ?
Euh... pour préciser ma pensée, j'aurais préférer lire la description de l'action : ils croisent un groupe, un deuxième, un troisième... avec peut-être une petite variation à chaque fois, quelque chose qui individualise ces groupes et qui amènent l'escouade à s'interroger et à trouver ses conclusions elle même (le début du troisième paragraphe)

Bon, je pinaille peut-être un peu trop sur un point qui n'en mérite pas tant, en fait (peut-être est-ce dû à la mise en garde de ton préambule :P )


Cela étant dit, le [i]gros [/i]point positif - qui ne s'est jamais démenti au fil des chapitres - est que tu maîtrise et utilise toujours aussi bien l’intérêt que présentent tes Space Marine.
On lit l'histoire d'une bande de guerrier, certes, mais tu manque rarement l'occasion de nous remettre en mémoire qu'il s'agit surtout d'un [i]chapitre [/i]de chevalier du [i]futur [/i](ça vaut aussi pour les chapitre sur Irkor, d'ailleurs). Et c'est un point qui vaut d'être souligné, je pense.

L'intrigue avance doucement. Ou plutôt le grand nombres d'intrigues... (enfin, j'en ai dénombré 5, mais peut-être est-ce que je compartimente trop)
Ça renforce l'image d'un monastère populeux et c'est renforcé par le fait qu'on n'ait pas un perso unique fixe, qui vole la vedette aux autres (mais ça, ce n'est pas nouveau... d'ailleurs, au passage : "Salut Heliantinos, content de te revoir."[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img])
Ce point là aussi, à mon sens, est révélateur de l’intérêt de ton histoire.
Et, ça aussi, tu t'y entends pour le gérer.

La phrase que je retiens :
[quote][color=#330000][size=2]Des dizaines de stations accueillaient les frères portant l’armure Terminator, les aidant à se défaire de leur équipement. Des bras robotisés agrippaient les plaques d’armure et desserraient les boulons qui les liaient les unes aux autres.[/size][/color][/quote]
Ok, c'est presque un passage mais j'ai beaucoup aimé l'image qu'elle suscitait.


Le mot inutile de la fin : Je préfère quand même tes tournures grecques et assimilé (même le nom "Melkior" et le côté oriental qui va avec) aux terminaisons latines (quoique celles-ci puisse ce justifiée puisque le trident lui même est celui d'un certain "Neptunius"... Mais "Ganael" fait surtout figure de breton perdu en plein mer Egée.[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]).

Conclusion : Next Chapter (hey ! Y'a pas de deadline. Prends ton temps.)
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Wow, déjà une réponse, et quelle réponse :)

Content de voir que ma conception des reliques et autres choses sacrées est partagée, ça me conforte dans mon choix de ne pas en faire un objet de la mort qui tue et qui roxe du poney ^_^

Pour ce qui était de l'avertissement concernant la faille temporelle, c'était plus au sujet de Melkior qui est resté dans le coma, et dont l'histoire est un peu décalée par rapport aux autres. Pour illustrer: lorsqu'il se réveille, la 1ère Cie n'est pas encore arrivée; alord que quelques paragraphes plus haut, le sieur Heliantinos en voit.

Tout ça pour dire que j'ai essayé de raccrocher les différences temporelles par la suite, mais qu'il se peut qu'il y ait des failles dans mes calculs...

[quote]Cela étant, passons à la critique proprement dite (schéma standard à base de j'aime pas/j'aime/phrase marquante)...

Ben, du coup et en dépit - ou peut-être à cause, justement - de l'avertissement, je ne suis pas très fan du paragraphe d'ellipse.
Enfin, plus précisément, la scène est sympa : trois semaines plus tard, la vie à reprit son cours mais... paf ! Élément perturbateur, et on replonge dans le grand bain !
Ok, la base et simple et élégante mais... c'est peut être un peu trop concis ?
Euh... pour préciser ma pensée, j'aurais préférer lire la description de l'action : ils croisent un groupe, un deuxième, un troisième... avec peut-être une petite variation à chaque fois, quelque chose qui individualise ces groupes et qui amènent l'escouade à s'interroger et à trouver ses conclusions elle même (le début du troisième paragraphe)[/quote]

Sinon, j'ai ajouté un petit morceau pour décrire un peu les vétérans que croisent les scouts, et je suis d'accord que ça fait moins: paf voilà les plustroforts du chapitre.

[quote]Cela étant dit, le gros point positif - qui ne s'est jamais démenti au fil des chapitres - est que tu maîtrise et utilise toujours aussi bien l’intérêt que présentent tes Space Marine.
On lit l'histoire d'une bande de guerrier, certes, mais tu manque rarement l'occasion de nous remettre en mémoire qu'il s'agit surtout d'un chapitre de chevalier du futur (ça vaut aussi pour les chapitre sur Irkor, d'ailleurs). Et c'est un point qui vaut d'être souligné, je pense.[/quote]

Merci :D

[quote]L'intrigue avance doucement. Ou plutôt le grand nombres d'intrigues... (enfin, j'en ai dénombré 5, mais peut-être est-ce que je compartimente trop)
Ça renforce l'image d'un monastère populeux et c'est renforcé par le fait qu'on n'ait pas un perso unique fixe, qui vole la vedette aux autres (mais ça, ce n'est pas nouveau... d'ailleurs, au passage : "Salut Heliantinos, content de te revoir."Image IPB)
Ce point là aussi, à mon sens, est révélateur de l’intérêt de ton histoire.
Et, ça aussi, tu t'y entends pour le gérer.[/quote]

C'est vrai que je tire un peu de tous les côtés pour l'instant, mais les fils devraient finir par se rejoindre héhé

D'ailleurs, j'avais nommé mon récit "Destins croisés" à l'origine, donc je suis content de voir que quelqu'un note la profusion de potentiels fils rouges :)

Pour le coup des stations de déshabillage des terminators: je voyais mal des petits serviteurs être capable de porter les plaques d'armure, donc j'imagine un peu unt ruc à la Iron Man pour les aider.

[quote]Le mot inutile de la fin : Je préfère quand même tes tournures grecques et assimilé (même le nom "Melkior" et le côté oriental qui va avec) aux terminaisons latines (quoique celles-ci puisse ce justifiée puisque le trident lui même est celui d'un certain "Neptunius"... Mais "Ganael" fait surtout figure de breton perdu en plein mer Egée.Image IPB).
[/quote]

D'ou ma facilité à faire mourir les Marinus ^_^
Plus sérieusement, je préfère aussi les noms à consonnaces autres que latine sauf certains que j'ai totalement inventé et qui passe plutôt bien (à mon goût évidemment, nous n'avons pas tous les mêmes)

Crio
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A tout seigneur, blablabla...

Pour faire simple : j'aime bien...

Un Chapitre de transition qui fait avancer gentiment chaque intrigue en même temps...

J'aime surtout :

Le Scout FanBoy ! Me suis demandé s'il se laverait un jour la main après avoir serré la pogne de Mr le Capichef ! En plus avec le déroulement de CV qui va bien on comprend que le gars se doit d'avoir un poster de ses idoles dans sa cellule...

Ganael Apothicaire généraliste ! Déjà non les bretons ne se perdent pas en mer Egée ils y font juste du canotage de plaisance ! Ensuite c'est suffisamment rare de voir un SM se soucier de la santé de ses confrères, certains auteurs ayant tendance à recourir abusivement aux différents organes sur-humains de leurs marines pour gagner du temps et faire kiool, donc j'approuve (même si le passage, délivrance de certificat de sortie contre avis médical est de trop à mon avis)

Ce qui me gêne aux entournures c'est :

Les passages de transitions... ont saute quand même de période temporelle en période temporelle, de micro-scène en dialogue métaphysique avec des transitions que je trouve un peu abrupte... à ce propos j'ai du mal à comprendre quand notre archiviste comateux (j'ai oublié son nom désole... peut être si tu pouvait nous pondre un dramatis personae à un moment ou un autre que l'on s'y retrouve facilement, là je commence à avoir du mal à faire le tri entre personnages principaux, secondaires et figurants de fond de tableau) se ballade avec son boss et qu'ils se racontent que le grand Maitre vient juste de débarquer... ça se situe quand ? Avant ou après le repas de la victoire-mais-restons-sobres-faut-pas-trop-se-la-ramener-vu-les-mecs-qui-y-sont-restés

La torture de "l'intrus"... là je ne comprend juste pas.. c'est pas censé être un agent de l'inquisiteur (celui qui a joué à cache cache avec des surhommes psychotique armés pour la chasse au Squighot) ? Si oui qu'est-ce qu'il fiche encore là ? son patron aurait du le sortir de cellule... ou alors il s'est pris un bolt durant l'entracte et on ne le sait pas encore ? et aussi le chapelain fait vraiment naïf pour le coup dans le genre "comment les gens qui travaillent pour l'Empereur chercheraient à nous infiltrer plutôt que de nous poser gentiment la question ? je ne peut pas croire que de telles pratiques puisse exister..." si même le citoyen de base sait que les Inquisiteurs sont des types hautement louches aux méthodes pour le moins drastiques et peu recommandées je m'étonne qu'un Chapelain Space Marine ne soit pas au courant...


Voilà c'est tout pour le moment, continue comme çà, c'est en lisant le travail des autres que je me redonne envie d'écrire mes gribouilles...
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  • 3 semaines après...
Bonjour à tous,

[quote]Pour faire simple : j'aime bien...

Un Chapitre de transition qui fait avancer gentiment chaque intrigue en même temps...

J'aime surtout :

Le Scout FanBoy ! Me suis demandé s'il se laverait un jour la main après avoir serré la pogne de Mr le Capichef ! En plus avec le déroulement de CV qui va bien on comprend que le gars se doit d'avoir un poster de ses idoles dans sa cellule...

Ganael Apothicaire généraliste ! Déjà non les bretons ne se perdent pas en mer Egée ils y font juste du canotage de plaisance ! Ensuite c'est suffisamment rare de voir un SM se soucier de la santé de ses confrères, certains auteurs ayant tendance à recourir abusivement aux différents organes sur-humains de leurs marines pour gagner du temps et faire kiool, donc j'approuve (même si le passage, délivrance de certificat de sortie contre avis médical est de trop à mon avis)[/quote]

Que dire à part merci :)

[quote]Ce qui me gêne aux entournures c'est :

Les passages de transitions... ont saute quand même de période temporelle en période temporelle, de micro-scène en dialogue métaphysique avec des transitions que je trouve un peu abrupte... à ce propos j'ai du mal à comprendre quand notre archiviste comateux (j'ai oublié son nom désole... peut être si tu pouvait nous pondre un dramatis personae à un moment ou un autre que l'on s'y retrouve facilement, là je commence à avoir du mal à faire le tri entre personnages principaux, secondaires et figurants de fond de tableau) se ballade avec son boss et qu'ils se racontent que le grand Maitre vient juste de débarquer... ça se situe quand ? Avant ou après le repas de la victoire-mais-restons-sobres-faut-pas-trop-se-la-ramener-vu-les-mecs-qui-y-sont-restés[/quote]

Je suis d'accord que les passages se succèdentun peu violemment.

Alors pour remettre les choses dans l'ordre:

Toute la scène avec mon archiviste comateux (Melkior) ainsi que le dialogue avec son chef se passe avant l'arrivée de la 1ère compagnie et avant l'arrivée du Maître de chapitre.

Pour ce qui est d'un Dramatis Personnae, j'en ferai un dès que j'aurai finalisé le prochain chapitre (j'espère d'ici la fin du week end) où j'indiquerai les persos principaux avec leurs armées d'appartenance ainsi que leurs grades.

[quote]La torture de "l'intrus"... là je ne comprend juste pas.. c'est pas censé être un agent de l'inquisiteur (celui qui a joué à cache cache avec des surhommes psychotique armés pour la chasse au Squighot) ? Si oui qu'est-ce qu'il fiche encore là ? son patron aurait du le sortir de cellule... ou alors il s'est pris un bolt durant l'entracte et on ne le sait pas encore ? et aussi le chapelain fait vraiment naïf pour le coup dans le genre "comment les gens qui travaillent pour l'Empereur chercheraient à nous infiltrer plutôt que de nous poser gentiment la question ? je ne peut pas croire que de telles pratiques puisse exister..."
[/quote]

Héhé

Alors, oui, le petit gars est censé être un agent inquisitorial. Ce qu'il fiche encore là? Ben, comme dit, il y a des décalages temporels entre les scènes et tout se raccorde un peu plus tard dans le récit. Donc pour le moment, c'est pas que l'inquisiteur l'a oublié, c'est juste qu'il n'a aucune idée de ce qui est arrivé à son agent.

Pour ce qui est de la naïveté du chapelain: disons que même s'il se doute que l'inquisition infiltre tout et n'importe quoi, il n'a aucune preuve que son prisonnier lui dit la vérité. C'est un peu comme essayer de prouver son idendité devant un juge de la manière suivante:
Le juge: Vous dites êtes Criomega, prouvez le.
Moi: Je suis Criomega mais je n'ai pas de carte d'identité ni aucun papier avec mon nom, mais je vous jure que c'est moi.
Le juge: Hm...

=> 2 possibilités:
- je dis la vérité mais je ne peux pas la prouver
- je mens et rien ne peut le prouver

Ben, c'est un peu la même situation à laquelle fait face le chapelain. Sauf que lui, il a déjà plus ou moins rendu son verdict: un étranger qui fouine et qui raconte de la m**de: DIRECTION LE BUCHER!! :devil: :devil:

Enfin, c'est comme ça que je le voyais, et ça ne transparaît peut être (sûrement) pas assez.

[quote]si même le citoyen de base sait que les Inquisiteurs sont des types hautement louches aux méthodes pour le moins drastiques et peu recommandées je m'étonne qu'un Chapelain Space Marine ne soit pas au courant...[/quote]

Là par contre je ne suis pas en phase avec toi.

Le citoyen lambda ignore ce qu'est l'inquisition jusqu'au moment où celle ci lui met le grappin dessus. Et en général, elle ne veut pas que du bien audit citoyen...

Le secret est d'ailleurs l'une des armes principales de l'inquisition, qui d'n'hésite pas à purger un monde ou à laver le cerveau de populations entières (méthode qui n'en laisse en général que très peu sur leurs jambes...)

Que les Space Marines connaissent les Ordos, j'y vois pas trop d'inconvénient, mais pas leurs méthodes ni leurs spécificités. (L'Ordo Xenos étant peut être à part à cause des liens qu'il entretient avec la Deathwatch)

Voili voilou,

La suite au prochain numéro,

Crio

PS: à tous les lecteurs silencieux :ph34r: : n'hésitez pas à donner vos avis (sur mon récit certes puisqu'il s'agit ici de mon topic, mai également sur ceux des compères écrivains) et ce, même si vous pensez que ce que vous avez à dire n'en vaut pas la peine ou que vos éventuelles questions vous paraissent stupide.
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  • 2 semaines après...
Pas mal ce petit passage !

Par contre je mets un bémol sur quelque chose : le rythme auquel tu postes. Tu sais sur le fofo, si tu postes pas régulièrement, tu perds rapidement tes lecteurs et les nouveaux qui arrivent sont majoritairement rebuté par de longs passages à lire si bien que tu devrais faire attention. Pour ceux qui ont déjà lu ton histoire, tu les perds tout simplement parce qu'ils ne se souviennent plus des détails ni des petites choses importantes dans le grand schéma ;) Ecrire n'est pas seulement dur dans les idées ou les formulations mais aussi d'apprendre à trouver le temps de le faire ainsi que créer son inspiration les jours où elle est pas là !

Bref sur le fond, un chapitre en douceur qui fait plutôt office de transition ! On développe, on se fait confiance, on présente la suite donc que du bon ! J'aime bien du coup tu présentes l'humour un peu des soldats, ça fait une parenthèse bienvenue ;)

@+
-= Inxi =-
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Bonsoir à tous,

[quote]Pas mal ce petit passage ![/quote]
[quote]Bref sur le fond, un chapitre en douceur qui fait plutôt office de transition ! On développe, on se fait confiance, on présente la suite donc que du bon ! J'aime bien du coup tu présentes l'humour un peu des soldats, ça fait une parenthèse bienvenue[/quote]

Merki :)

Et effectivement, tout comme j'ai du mal à concevoir un Chapitre de 1000 gus, je n'imagine pas que nos SMa soient incapables d'avoir de quelconques émotions.

[quote]Par contre je mets un bémol sur quelque chose : le rythme auquel tu postes. Tu sais sur le fofo, si tu postes pas régulièrement, tu perds rapidement tes lecteurs et les nouveaux qui arrivent sont majoritairement rebuté par de longs passages à lire si bien que tu devrais faire attention. Pour ceux qui ont déjà lu ton histoire, tu les perds tout simplement parce qu'ils ne se souviennent plus des détails ni des petites choses importantes dans le grand schéma ;) Ecrire n'est pas seulement dur dans les idées ou les formulations mais aussi d'apprendre à trouver le temps de le faire ainsi que créer son inspiration les jours où elle est pas là ![/quote]

Je n'en suis hélas que trop conscient, mais la difficulté est justement de trouver du temps pour écrire. Je n'arrive pas forcément à me poser devant mon PC et à pondre 3/4 pages en une soirée, et même lorsque cela arrive, je laisse passer quelques jours et je reprends lesdites pages un certains nombre de fois en ajoutant des petits bouts en en enlevant d'autres.

Je vais néanmoins essayer de reprendre un rythme un peu plus constant en postant tous les 15 jours. L'avenir dira si j'y arrive.

Comme demandé il y a un certains temps, voici un Dramatis Personnae.
Je précise que celui ci n'est pas exhaustif dans le sens où certains personnages peuvent apparaître (tel que le Capitaine de la 1ère Cie) sans pour autant jouer un rôle primordial dans mon récit.

[b]Chapitre Death Trident[/b]

- Aetius: Maître de Chapitre Death Trident
- Aepinus: Capitaine de la 4ème Cie
- Aeremius: Capitaine de la 5ème Cie
- Seigtus: Sergent Terminator, Porte Etendart du Chapitre
- Gabriel: Premier Chapelain
- Helios: Chapelain de la 10ème Cie
- Heliantinos: Scout de la 10ème Cie
- Amadeus: Sergent scout de la 10ème Cie
- Bertius: Maître des Archivistes
- Melkior: Archiviste

[b]Garde Impériale[/b]

- Maximilian: Gouverneur de Bellaza
- Irvin: Pilote d'Arvus
- Faif: garde impérial
- Loess: garde impérial

[b]Chaos[/b]

- Irkor: Seigneur World Eater (affilié à Khorne)
- Malfalax: Space Marine du Chaos World Eater
- Mouktar: Space Marine du Chaos World Eater
- Iakeim: Sergent Terminator du Chaos World Eater
- Horroclix: Seigneur Thousand Sons (affilié à Tzeentch)
- Kosmas: Terminator du Chaos Thousand Sons
- Dremos: Capitaine du vaisseau chaotique Harshness
[b]
Autre[/b]

- Jehan: garde de la cité

Et voici maintenant le chapitre 14. Bonne lecture:

-----------------------------------------------------------

[center][b]XIV[/b][/center]

A plusieurs milliards de kilomètres, la forme élancée du croiseur d’attaque Aquifex fendait l’Immaterium. Le suivaient l’imposante barge de bataille du Commandeur Aetius ainsi que le Storm Spirit, une frégate d’assaut plusieurs fois millénaires, et enfin le destroyer Conqueror ; dont l’actuel commandant s’était distingué en de nombreuses occasions au cours de la prestigieuse histoire du navire de guerre.
A bord de chacun des vaisseaux des dizaines de frères de bataille se préparaient à retrouver leur monde d’origine.
Le Commandeur pouvait enfin souffler après deux ans d’une guerre sans merci livrée contre les peaux vertes. Ces adversaires ne faisaient pas preuve de grandes qualités tactiques, mais leur ardeur guerrière était comparable à celle des Space Marines. De nombreux frères étaient tombés au cours de cette campagne, et bien d’autres étaient morts durant ces deux années. Mais partout où des frères de bataille Death Trident combattaient pour la gloire de l’Empereur, des mondes sortaient de l’oubli et retrouvaient un but.
L’Humanité devait lutter pour sa survie, et les Space Marines n’étaient qu’un outil de plus qui le lui permettait.

Aetius accordaient beaucoup d’importance à la vie de ses hommes mais également à celle de ses alliés. A l’inverse de nombre de commandants impériaux, il ne considérait pas les hommes de troupe de la Garde Impériale comme du bétail, tout juste bon à mourir pour faire se dévoiler les emplacements de tirs ennemis, ou pour nettoyer un champ de mines. Et avant lui tous les autres Maîtres du Chapitre avaient fait preuve du même état d’esprit concernant la vie des simples mortels.
Mais aujourd’hui il ne pensait pas à ces hommes et à ces femmes qui avaient combattu aux côtés de ses Marines. Aujourd’hui il allait revoir Cysterion. Cela faisait presque dix ans qu’il avait quitté sa planète natale, et celle-ci lui manquait. Ses étendues sauvages, ses habitants farouches, ses prédateurs implacables. Peut-être allait-il pouvoir chasser un scorpion de feu ? Il n’avait besoin que de temps pour cela.
Mais avant, la cérémonie du Souvenir devait être célébrée.

Seigtus entra alors dans le Sanctorium du Commandeur toujours plongé dans ses pensées.
Seigtus était le Porte Etendard du Chapitre. Un guerrier unique, aux talents martiaux inégalés, si ce n’était par le Premier Capitaine. Seigtus était un membre de la Première Compagnie depuis cent cinquante ans, et il avait refusé le titre de Commandeur bien des années auparavant. Il se savait bon guerrier, mais il n’était ni un diplomate aguerri ni un tacticien.
Son refus n’avait pas été pris comme une marque de mépris, mais comme de la sagesse. Seigtus reconnaissait ses talents mais également ses propres faiblesses et cela le rendait irremplaçable au sein de l’état-major du Chapitre.

Le Space Marine dévisageait silencieusement son supérieur. Aetius était grand, même pour un Space Marine. Trois mètres cinquante, deux cents cinquante kilogrammes de muscles. Une ancienne cicatrice disparaissait sous les nouvelles. Le crâne rasé luisait sous la lumière artificielle, faisant ressortir les marques des récents combats. Aetius était charismatique, capable d’enflammer le cœur de ses frères, ou au contraire de les calmer. Toujours le premier au combat, et toujours le dernier à quitter le champ de bataille. En cela il suivait à la lettre la plus ancienne des traditions du Chapitre. Un combat n’est jamais perdu tant qu’il reste un frère pour le mener. Que la victoire ou la mort ; la devise des Maîtres n’avait jamais trouvée plus grande justification que dans le comportement d’Aetius. Aussi bon stratège que guerrier, il établissait toujours des plans minutieux avant d’engager un combat. De fait, il préservait au maximum la vie de ses hommes mais aussi celles de leurs alliés. Seigtus accompagnait Aetius depuis tellement d’années qu’il lui était facile de répondre aux souhaits de son Seigneur avant même que celui-ci ne les ait formulés.

Le vétéran patienta un moment, puis voyant que son suzerain ne l’avait pas remarqué il prit la parole.
-Commandeur, pardonnez-moi de vous soustraire à vos pensées, mais nous approchons du point de sortie.
Aetius releva la tête, et regarda son ami.
-Excusez-moi, je ne vous écoutais pas…
-Nous approchons du point de sortie. Le système de Cymeria n’est plus qu’à quelques minutes.
-Très bien, je suppose que le Commandant attend des instructions.
-Peut être que si nous ne voulons pas nous écraser sur la planète ou traverser un soleil, il vous faudrait vous bouger jusqu’à la passerelle.
-Seigtus, votre sens de l’humour et votre ironie n’ont pas changé d’un iota depuis que je vous connais. Très bien, je vais aller sauver le navire.
-Je vous en suis très reconnaissant Commandeur, répondit le vétéran en prenant un air soulagé.
-Vous êtes incorrigible mon vieil ami.
-Et vous, vous vous faîtes vieux…
Sur ces paroles les deux Marines se dirigèrent vers le Strategium du vaisseau en riant.
[center]
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**[/center]

Orbite de Bellaza, quarante-cinq jours plus tôt.

Cela faisait deux semaines qu’ils avaient été capturés et qu’ils ne savaient pas où ils se trouvaient. Ils avaient tout juste eu le temps d’envoyer un signal de détresse, mais ceux qui le recevraient penseraient que les pilotes cherchaient à fuir les disciples du Chaos et pas un nouvel adversaire.
Mais c’était ainsi. D’autres ennemis avaient surgis de nulle part et les avait contraint à se rendre. Au moins n’étaient-ils pas morts.
"Bien piètre consolation", pensa Irvin.
Le pilote impérial avait sauvé des reliques des mains du Chaos pour mieux les donner à d’autres. "Peut-être eut il mieux valu que je meurs sur ce tas de sable."
Mais le temps n’était plus aux regrets. Irvin était seul dans sa cellule. Les murs blancs étaient recouverts d’une espèce de matière organique, ou du moins cela y ressemblait bigrement.

Dans une pièce d’une importance bien plus grande, deux silhouettes élancées se parlaient.
-Comment vont les humains ?
-Seuls quatre d’entre eux ont pu être capturés.
-Quand est-il des deux autres ?
-Nous avons dû les tuer. Ils avaient commencé à tirer sur les nôtres. Le choix ne nous a pas été laissé.
-Le choix… Nous ne sommes pas les esclaves des choix des autres.
-Pardonnez-moi, mais je ne suis pas d’accord.
-Et quel est donc votre point de vue ?
-Parfois, d’autres choisissent pour nous, et nous ne pouvons-nous détourner des conséquences de ce choix.
-Peut-être que ces autres font des choix que vous considérez comme étant déterministes, voir dirigistes. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une convergence de destinées. Au final chacun fait son choix. Les humains ont choisi de se battre, et vous avez choisi de répondre à la violence par la violence.
C’est un choix que vous avez fait que vous le vouliez ou non. Au final, vous êtes resté aussi libre de vos décisions qu’ils l’étaient eux-mêmes.
Mais cette discussion nous égare, revenons à nos affaires. Qu’y avait-il d’intéressant parmi les artefacts récupérés ?
-Les humains ont déterré des reliques nous appartenant.
-Lesquelles ?
-La légendaire Lame du Vent, du moins c’est ce qu’indiquent les premières analyses, ainsi que les gantelets de Vaul qui appartinrent au Grand Prophète Maugh’Lui.
-Très bien, nous pouvons nous en retourner chez nous l’esprit en paix. Nous avons fait ce qui devait être fait.
-Mais l’avons-nous choisi ?
-Notre race parcourait les étoiles alors que les humains n’existaient pas. De tout temps nous avons fait nos propres choix. Cet évènement n’est que le résultat d’un choix qui a été fait par l’un d’entre nous ; et lorsque l’un d’entre nous fait un choix, c’est comme si nous tous l’avions fait.
-Vos paroles sont sages, Vénéré. Que devons-nous faire des objets appartenant aux humains ?
-Nous les abandonneront sur un autre monde, là où notre race n’est pas menacée. De cette manière nos ennemis s’entretueront.
-Il sera fait selon vos souhaits, Vénéré.

Le long vaisseau de guerre tourna lentement sur lui-même, et dans un flamboiement d’énergie, sa masse s’ébranla dans une dimension inaccessible aux hommes. La Toile représentait le moyen le plus sûr pour se déplacer d’un bout à l’autre de la galaxie. Celle-ci se décomposait en de multiples ramifications, à la manière du système sanguin. Certaines artères étaient si larges que des vaisseaux de guerre de plusieurs kilomètres de long pouvaient y circuler, tandis que d’autres ne permettaient que le passage d’individus à pied. Les eldars utilisaient ce système depuis des millénaires, et jusqu’à présent il était resté inviolé.
Dissimulé au reste de l’univers dans cette autre dimension, les prophètes présents à bord du vaisseau se plongèrent dans leur transe divinatoire, et au bout de quelques heures une planète fut trouvée pour y déposer les reliques impériales.
Une fois la destination atteinte, le navire quitta la Toile et réintégra l’espace réel dans un éclair de lumière. L’élégant vaisseau eldar se plaça en orbite haute, et une navette se détacha de l’imposante masse de moelle spectrale.
Le petit vaisseau se posa aux abords d’une agglomération, et y abandonna les hommes avec leurs bibelots.
Une fois leur mission achevé, les eldars regagnèrent leur vaisseau mère et disparurent de nouveau, réintégrant la Toile.

-Ce monde sera bientôt convoité par de multiples factions. Toutes auront comme objectif de le contrôler et de récupérer ce que nous venons d’y laisser.
-Je suis d’accord avec vous Vénéré, mais cela n’est-il pas risqué ? Nous avons un portail à la surface de cette planète.
-Je le sais. Mais ce portail est condamné depuis plusieurs générations, et les humains sont loin d’avoir les connaissances nécessaires pour le réactiver.
Les deux xénos se tournèrent alors vers le cœur blindé de la soute, là où reposaient les artefacts qu’ils venaient de retrouver.
Le monde de Ryzza avait depuis longtemps disparu des senseurs du vaisseau.

Irvin ne comprenait pas. Il avait déjà affronté les eldars, et aujourd’hui comme alors, leurs méthodes et leurs tactiques lui échappaient.
L’impérial rassembla rapidement les trois autres survivants, et après un bref conciliabule, deux d’entre eux rejoignirent la route la plus proche se dirigèrent vers une zone habitée dans l’espoir de transmettre un appel à l’aide.
Il n’y aurait plus qu’à espérer que ce serait l’Imperium qui répondrait le premier.
[center]
*
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La sphère rougeâtre qu’était M’Lhorr se détachait dans l’obscurité de l’espace. La flotte du Chaos se rassemblait. Les vaisseaux World Eaters étaient déjà en orbite depuis plusieurs jours lorsque ceux des Thousand Sons arrivèrent. Le vaisseau amiral d’Irkor, le Tears Flood, flottait paresseusement au centre d’une formation comprenant pas loin de vingt-deux vaisseaux. Du croiseur d’attaque à l’escorteur lourd, toutes les classes de bâtiments étaient représentées.
La formation des Thousand Sons quitta le Warp dans de grands flashs lumineux. La pointe de flèche que formaient les huit appareils bleu et or était impressionnante. Le croiseur principal, tout en longueur semblait taillé pour la vitesse, mais ses flancs étaient hérissés de tourelles.

-Seigneur Irkor, grogna une voix par la radio.
-Seigneur Horroclix, répondit le disciple de Khorne.
-Votre prédécesseur avait proposé une entreprise commune. Dois-je m’attendre à subir le sort que vous lui avez réservé ?
La voix qui lui parvenait était clairement suspicieuse, les différents entre les factions du Chaos étaient courants, mais certains étaient plus marqués que d’autres. Ceux qui opposaient les Thousand Sons aux Word Eaters avaient atteint des sommets.
Les deux légions étaient rivales depuis une éternité. Les premiers utilisaient la magie, tandis que les seconds la méprisaient.
-Je comprends que cet accord vous semble douteux compte tenu de nos différents.
Un silence suivit cette déclaration, et Irkor sut que son homologue l’écoutait.
-La planète Bellaza ne vous est sans doute pas inconnue seigneur Horroclix.
-Evidemment que je connais cette planète. Il est inutile de m’insulter Irkor.
La conversation s’envenimait et si Irkor n’arrivait pas très vite à calmer le jeu, la situation dégénérerait au point que les deux flottes ouvriraient le feu l’une sur l’autre.
-Seigneur, de récentes informations me sont parvenues de Bellaza, et plusieurs d’entre elles faisaient état de la découverte de reliques.
De nouveau un silence tendu lui répondit.
-Ce que je vous propose n’est ni plus ni moins que de venger l’affront qui nous a été fait autrefois. Et aujourd’hui comme alors, nous devrions nous battre ensemble, laver notre honneur dans le sang de nos ennemis.
-Une offre alléchante s’il en est…
Voici mes conditions :
Je veux un de vos lieutenants de confiance à mes côtés.
-Autrement dit, un otage de valeur, grogna Irkor d’une voix sourde.
Horroclix l’ignora et poursuivit d’une voix ferme.
-Je veux des prisonniers, retenez vos pulsions de boucher, et alors nous aurons un accord. Ces conditions ne sont pas négociables. Acceptez ou refusez. Vous avez deux heures.
Et sur ces paroles, le crachotement de la radio s’éteignit.
-Ils ont rompu la communication Seigneur, crut bon de signaler un des serviteurs de pont.
Un coup de fouet claqua et le malheureux reçut une nouvelle balafre sur son dos décharné.

-Malfalax, Mouktar, venez.
-Tout de suite Seigneur, répondit Malfalax.
Mouktar, comme à son habitude se contenta d’un hochement de tête.
Les trois Space Marines entrèrent dans les quartiers privés d’Irkor.
-Alors que proposez-vous ?
-Je pense que nous n’avons pas besoin des Thousand Sons pour reprendre Bellaza. Ils nous gêneront plus qu’autre chose. De plus ils nous trahiront dès que l’occasion se présentera.
-Maintenant qu’ils sont là, je ne vais pas les renvoyer chez eux.
-Et pourquoi pas ? Qu’ont-ils de si précieux à nous donner pour que nous ne puissions pas nous passer d’eux ?
-Comme notre Seigneur l’a déjà dit, ils vont nous donner leurs vies. Ou peut-être préfères-tu donner la tienne Malfalax ?
Les paroles de Mouktar furent suivies d’un silence pesant, que le vétéran brisa.
-Je pense qu’effectivement ils vont nous trahir, mais nous ferions la même chose à leur place. Il nous suffit de rester sur nos gardes et de frapper les premiers.
-Je suis d’accord avec toi mon frère, et je dois dire que mes propres paroles m’étonnent, lui répondit Malfalax.
-Alors c’est décidé, nous acceptons leurs conditions. Nous ferons des prisonniers, et nous les livrerons à ces charognards.
-Quand est-il de leur autre condition ? Celle de leur présenter un de nos officiers ?
-L’un de vous deux souhaite-t-il y aller ?
-Ce serait une insulte que de nous retrouver avec des sorciers, incapables de se battre avec une lame dans les mains.
-Je le sais bien. Cette alliance me répugne autant que vous, mais nous n’avons pas le choix. Alors, qui envoyons-nous ?
-Je vais y aller, dit alors Mouktar.
-Tu es sûr de toi ?
-Vous l’avez dit vous-même Seigneur. Nous n’avons pas le choix. Je le ferai pour la gloire de Khorne, et ces chiens verront notre puissance. Le temps est venu pour eux d’apprendre à nous craindre.
-Très bien ; ton acte ne sera pas oublié, et lorsque nous en aurons fini avec Bellaza, tu t’occuperas toi-même des officiers Thousand Sons, Mouktar.
-Vous me ferez un grand honneur, mais plus encore, ce sera un grand plaisir que d’exécuter ces ordres, Seigneur Irkor.

Les trois géants sortirent de la pièce, la rage au cœur, et rejoignirent la baie de commandement.
Une fois arrivés, un subalterne annonça d’une voix morne et dénuée de tout éclat :
-Les vaisseaux Thousand Sons ont adopté une formation défensive, ils se préparent à quitter le système. S’ils choisissent de le faire, nous ne pourrons pas les en empêcher.
-Peu importe ce que ces couards préparent, nous serons prêts à contrer leurs artifices, grogna Irkor.
-Les batteries sont prêtes Monseigneur, lui annonça un de ses subordonnés.
-Etablissez une liaison avec le Death Flint.
-Tout de suite Monseigneur.

La communication s’établit dans un crachotement de la radio, et les parasites furent rapidement remplacés par la voix d’Horroclix.
-Alors, quelle réponse avez-vous à me donner ?
-J’accepte vos conditions, et mon lieutenant va vous rejoindre à bord de votre vaisseau.
-Qui est-ce ?
-Le Seigneur Mouktar.
-Quel est son rang dans votre état-major ?
-Oseriez-vous mettre en doute ma parole Horroclix ?cria Irkor.
-Je prends simplement mes précautions Irkor.
-Il est l’un de mes bras droits.
-Très bien, envoyez-le nous.
-Il est déjà en chemin, et il ne vient pas seul.
-Qu’est-ce à dire Irkor ?
-Son escouade l’accompagne.
-Ce n’était pas prévu dans nos accords !
-Vos conditions ne faisaient également pas parti de nos accords initiaux.
-Ces arrangements avaient été pris en dehors de ce système et pas par vous. Si vous n’aviez pas autant de vaisseaux à votre disposition vous…
-Seigneur Horroclix, vous auriez aussi bien pu refuser l’offre initiale, et nous nous serions tournés vers un autre seigneur Thousand Sons.
-Vous m’insultez Irkor !
-Vos paroles sont aussi insultantes que les miennes il me semble !
Un long silence suivit ces échanges venimeux.
C’est d’une voix glaciale qu’Horroclix reprit la parole.
-Très bien, j’accepte votre second ainsi que son escouade à mon bord. Mais je vous préviens, à la moindre désobéissance de sa part, au moindre faux pas, je les tue tous, et je romps nos accords. Acceptez-vous ?
-C’est de bonne guerre.
-Très bien, envoyez-moi les coordonnées de la cible.
-Pas tout de suite. Nous partirons dans d’ici deux semaines, seigneur Horroclix.
-Et puis-je connaître la raison de ce nouveau délai ?
-Nous allons attendre l’arrivée d’un autre vaisseau.
-Qui est ?
-Le Harshness.
A ce nom, plusieurs Marines tressaillirent de surprise, et le rictus qui apparut sur le visage de Malfalax laissait également transparaître son étonnement.
Mais ce qui emplit Irkor de satisfaction fut la voix de son interlocuteur.
-Vous avez vraiment réussi à convaincre le commandant du Harshness de se joindre à nous ?
-Le capitaine Dremos n’a pas été facile à persuader, mais oui, il est avec nous. Son navire devrait arriver d’ici deux semaines.
-Très bien. J’imagine que c’est à ce moment-là que nous nous mettrons en route vers le système de Bellaza ?
-C’est exact, mais vous possédez déjà les coordonnées de ce système non ?
-Oui, mais vous devez avoir un plan pour éviter les vaisseaux qui orbiteront à coup sûr au-dessus de la planète.
-Qu’est-ce qui vous fait dire que des vaisseaux seront présents ?
-Votre passage mouvementé a décidé les laquais du faux empereur à renforcer leurs défenses.
-Notre force de frappe devrait suffire, mais si nous voulons corrompre la planète elle-même il nous faudra tenir l’espace. Et le Harshness nous donnera le temps nécessaire à l’accomplissement du rituel.
-Très bien. Dans ce cas je reprendrai contact avec vous dans deux semaines. Death Flint, terminé.

Les deux formations de navires s’éloignèrent l’une de l’autre, et l’attente commença. Le noir de l’espace vint bientôt supplanter les flamboiements des moteurs, et les vaisseaux ne furent plus que de petits points brillants.
M’Lhorr était restée cachée aux yeux de tous depuis des siècles, et elle le resterait tant que les escadres orbitant au-dessus d’elle existeraient.
Nul impérial ne foulerait jamais son sol corrompu, nul loyaliste ne respirerait l’air étouffant de son atmosphère. La planète dormait, et seul le silence peuplait ses rêves. Lorsqu’elle se réveillerait, seule la mort emplirait son esprit.

Les Thousand Sons conservèrent leur formation défensive, parés à toutes les traîtrises, tandis que les World Eaters se dispersaient dans l’espace. Les canons de tous les vaisseaux présents étaient parés à faire feu au moindre signe de danger, et les Thousand Sons savaient qu’une confrontation directe les mènerait à leur destruction. Les disciples de Khorne étaient notoirement connus pour leur total manque de pitié et leur sauvagerie au combat.
Le Death Flint se déplaçait silencieusement dans l’immensité spatiale, ses senseurs au maximum de leur puissance. Le navire effilé comme une pointe de flèche était suivi de ses sept escorteurs. La traînée de plasma incandescent qu’ils laissaient derrière eux était d’un rouge volcanique, en prélude au massacre qui s’abattrait sur Bellaza.
Les disciples du Chaos étaient prêts. Leur colère allait bientôt ensevelir un monde dans les ténèbres.
Telle était la loi du Chaos. Corrompre et détruire. Et les deux généraux excellaient dans ces deux domaines.
Bellaza ne le savait pas encore, mais son destin était scellé, le sort de ses habitants décidé et sa corruption annoncée.
Un déluge de fer et d’acier allait tomber sur la planète, et nul n’en réchapperait.


A vos claviers,

Crio

PS: je tâche de rattraper mon retard sur les textes de mes compagnons écrivains dès que possible. :unsure:
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