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Jeunesse, vie et déclin


Imperator

Messages recommandés

Bah c'est toujours aussi bon !

C'est bel et bien une gamine de neuf ans qui parle, même si on sent une progression dans son esprit (normal, vu ce qu'elle a vécu et est en train de vivre)

Bref toujours aussi bon, le rythme s'accelère, ce qui laisse présager du pire pour notre pauvre petite Claire :wink:

Sinon, j'ai relevé ceci

juste quelques cagues sourires

Vagues sourires non?

Korelion, toujours plus!

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Invité Le sale skaven marseille

je croyais que les elfes sylvain ne sortaient jamais de leur forets ?? Sinon très bon texte on voit bien qu elle est encore jeune même dans son esprit j en pleure :wink:

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Bref toujours aussi bon, le rythme s'accelère, ce qui laisse présager du pire pour notre pauvre petite Claire

Allons, ne soyons pas si pessimiste. Après la pluie le beau temps... (enfin, c'est l'adage qui le veut).

je croyais que les elfes sylvain ne sortaient jamais de leur forets ??

Je le croyais aussi, mais Aerion aime vraiment les humains, et a surtout compris que s'il s'alliait avec eux, il aurait beaucoup moins de mal à protéger la Loren. D'ailleurs, même si l'on ne le sait pas encore précisément, il est le roi de la Loren, et donc Orion n'existe pas. Une vieille légende pour faire peur aux humains et maintenir le mythe elfique.

Ainsi va la vie quand le temps passe.

En tout cas, merci pour vos encouragements, c'est très sympa. Je me demande juste si les nombreuses répétitions du mot "sourire" à la fin ne sont vraiment pas de trop... Je crois que je vais éditer ça sous peu.

Sur ce, Imperator, qui va devoir développer un peu Del'... (on va essayer)

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Invité Le sale skaven marseille

J aimerai bien que plus tard en la voie ce battre par mis les elfes sa serait cool.

Je la vois bien tuant des hommes bêtes avec del' a cote d elle puis après elle aurait un beau dragon et elle irait cramer son père

:wink:

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J aimerai bien que plus tard en la voie ce battre par mis les elfes sa serait cool.

Je la vois bien tuant des hommes bêtes avec del' a cote d elle puis après elle aurait un beau dragon et elle irait cramer son père

L'idée est plaisante... Mais, entre nous, ce n'est qu'une humaine, aucun dragon ne courbera son échine devant une si frêle créature. Sans compter que ça tournerait au bourrinisme bien abusif.

J'ai une autre idée dans mon sac, mais c'est bien essayé. (faut dire que, pour le moment, l'idée principale du texte est à peine effleurée...)

Sur ce, Imperator, empereur du néant.

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Invité Snikch, le maître de la nuit

Effectivement, haïssable à souhait!

Toujours aussi bon, mais c'est triste :blushing::innocent::D

Bon je retrouve beaucoup plus le caractère naïf, et ca rend très bien...

Mais ca sent la guerre civile à plein nez ca dites donc...

Et quelque chose me dit qu'elle va plus revoir son papa...

Bon et bien, bonne chance pour la suite...

En tous cas je l'attend avec impatience...

@+

-=Snikch, les elfes c'est plus ce que c'était...=-

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f'ectivemet, elle a l'air mal barrée la petite Claire :innocent: .

Très bonne continuation, mais seulement il y a une petite chose qui me parrait floue:

À un moment, on tombe sur une salle et on voit des gardes qui se battent entre eux. Certains ont des bandeaux rouges autour de leur casque. C’est pas joli, et ils ont pas l’air gentils… Nous passons très vite devant cette scène.

j'ai vu dans une des réponses une allusion aux elfes sylvains, mais là vraiment je ne comprends pas.

et aussi...si tu pouvais taper plus vite... :blushing:

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Bon, une petite transition avec un nouvel élément très insidieusement introduit... Ce n'est pas très long, mais j'ai si peu de temps à moi...

Retraite :

Nous sommes arrivés il y de cela deux semaines dans cette petite demeure. Je la trouve plus jolie que le palais. Là-bas, tout le monde se bat, et les méchants rôdent dans les couloirs. Ici, tout le monde est gentil et je peux attendre papa.

Pour cela, je passe chacune de mes journées sur le grand balcon. De là, on voit très loin sur le chemin par où Del’ m’a dit que papa passerait et le muret est très pratique pour se coucher. Tonton ne veut pas que je me couche dessus, mais c’est long, parfois, d’attendre et il me faut aussi me reposer. Pour manger, un garde m’apporte une assiette. Souvent, je ne mange pas, seulement quand j’ai très faim. Cela fait deux semaines et si beaucoup d’elfes sont arrivés par le chemin, pas un seul n’était papa.

J’ai passé la première semaine seule au balcon, mais depuis un moment, un des gardes reste avec moi, il regarde le paysage avec moi, et je sais pas ce qu’il y cherche. C’est lui qui m’apporte le dîner, et comme ces temps j’ai très faim, je suis toujours heureuse de le voir venir. Mais je ne mange pas tout le temps ce qu’il m’apporte. Parfois, il m’observe, et quand je veux le regarder, il détourne la tête.

Alors c’est moi qui l’observe. Il est jeune, son visage est très doux et toute son attitude a l’air gentille. Quand il regarde l’horizon, ses yeux restent très fixes, jusqu’à ce que je ne le regarde plus. Là, je sais que c’est de nouveau moi qu’il fixe.

Je l’aime bien, au fond, je me sentais seule. Hier, il m’a demandé ce que j’attendais à ce balcon, et je lui ai répondu que j’attendais mon père. Il m’a regardé tendrement, et puis, avec une voix toute douce, il a répondu : « Oui, on espère tous qu’il reviendra… »

Je lui ai toujours pas demandé ce qu’il cherchait avec moi, et j’ai fini par croire que c’était aussi papa. Pourtant, au fond, je sens qu’il est là pour autre chose…

Tout le reste du temps, je mange, j’apprends avec Del’, ou je dors. J’apprends beaucoup, je mange peu et je dors le moins possible. À chaque fois que je dors, je vois Daki poignardée, et son fantôme vient gémir devant moi, et moi j’ose pas la toucher, la caresser. Et elle, elle gémit encore plus, elle me supplie de lui prodiguer mes caresses, mais moi, j’ai trop peur. Chaque matin, je m’éveille en pleurs, je ne l’ai encore jamais touchée, elle est trop sale avec tout ce sang.

Del’ a voulu savoir ce qui se passait, mais j’ai pas trouvé les mots. De toute manière, je ne me rappelle plus tout. Je sais que Daki est morte, et que Maki aussi. Je sais qu’on est partit et que papa doit venir. C’est tout ce que je sais. Je le lui ai dit, mais il ne veut pas me croire. Pourtant, à chaque fois qu’il veut me le reprocher, il s’arrête, il regarde en l’air, une petite larme se forme sous son œil et il recommence à parler normalement, en oubliant de me gronder.

Hier, l’elfe n’est pas venu au balcon. Au début, j’ai pas fait attention, mais au bout d’un moment j’ai arrêté d’attendre papa et j’ai regardé s’il ne venait pas. Très vite, je suis retournée sur le muret. À la fin de la journée, il était toujours pas venu, alors je suis partie. Je n’ai compris que ce matin que ce jour-là, ce n’était pas papa que j’attendais… J’ai été très malheureuse, mais aujourd’hui, il est venu. Il s’est excusé, il a dit qu’il avait été empêché, et il a commencé à regarder le chemin. J’ai rien dit, j’ai sourit et j’ai aussi regardé. J’aime attendre papa avec lui…

Maintenant, je vais me coucher. Demain, Del’ vient me chercher. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas encore tout prévoir, mais que demain il allait se passer quelque chose. Qui sait ? Peut-être qu’il va me rendre mon père ?

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Bon, que dire sinon toujours aussi bon ? Ha si, j'ai trouvé :

Nous sommes arrivés il y de cela deux semaines dans cette petite demeure.

cette forumle fait un peu trop "sérieuse"

Sinon, on ralentit dans l'action, pour une rencontre avec un garde elfe qui, on l'espère va nous amener à quelquechose.

Ladernière phrase relance le supsense avec un mystère sur l'intrigue !

toujours sur la dernière phrase

Maintenant, je vais me coucher. Demain, Del’ vient me chercher. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas encore tout prévoir, mais que demain il allait se passer quelque chose. Qui sait ? Peut-être qu’il va me rendre mon père ?

Bon, ben là, concordance hein! c'est à revoir gramaticalement

Korelion, plus vite, plus vite :blushing:

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Bon, voilà mon retard de rattraper !

Forme, impecable ! On est bien avec un vocabulaire d'enfant ! C'est bien fait. On ressentirai presque ce qu'elle ressent ! En fait, non ! On ressent déjà :huh: Bon pas de phrases bizarres ni de grosse faute ! On persevere ! :-x

Fond est bien aussi ! Le passage de la peur dans le lit est pas mal, pas de problèmes la dessus. Par contre j'ai pas vraiment compris qui était ces elfes avec le bandeau, une guerre civile ?

L'attente est bien faite elle aussi ! Tu prend bien ton temps, ca nous parait long ! Comme la gamine :D Ce n'est pas un reproche, enfin je sais pas si c'était fait exprès ( la dernière fois que j'ai dit ca, j'ai eu tord donc ... ) Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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Bon tout d'abord je voudrai te dire qu’à cause de toi(et seulement toi) j'ai presque pas dormi pendant la nuit dernière. Et oui ton texte est bien trop captivant pour le commencer à 22h et penser s'arrêter au bout de la première partie. Alors moi inconscient de mon acte je prends le tas de feuille d'un coups(sans réfléchir quoi), je me mes à lire la première partie, puis sans m'en rendre compte la deuxième. Arriver à la fin de la deuxième je me dis(grâce à un éclair de lucidité) qu'il faudrait que je pense à me coucher(le lendemain lever 6h :huh: ). Mais là par le plus grand des malheurs, je lis la première phrase de la troisième partie, et là patatrak(un lapin apparaît euh non) mes yeux captiver par l'histoire ne s'arrêtent pas. Ressortant quelque peu de mon doux rêve, je me rends compte qu'il est 23h(aïe sa craint demain 4h de contrôle) et que le texte a fondu sous mes yeux larmoyant. Mais le pire n'est pas là. Et oui le pire, c'est quand je me rends compte que ça fait deux heures que je pense à se bip de texte et que je n'ais toujours pas dormi.

Résultat des courses: j'ai dormi 5 heures (et c'est pas assez), mais quel bonheur je peux te dire que je ne me suis pas lassé à un seul moment. C'est fluide, c'est emportant, ça fait pleurer, ça fait sourire, ça fait rêver.

Enfin bon tu m'auras compris: j'ai adoré. Donc un grand bravo :D

Le seul truc qui me dérange c'est quelques formules un peu soutenues pour une fillette de 9 ans.

Mais aussi quelque chose de plus profond: la naïveté de la fillette. Je trouve que pour une fillette de 9 ans qui a été violée, qui a vécu durement pendant 9 ans de sa vie (enfin bon sa a pas été rose), elle est un peu trop naïve. J'ai que 16 ans maintenant mais je me rappel bien de mes 10ans(s'est assez proche) et il me semble que j'étais pas pareil que comme on voie Claire. Effectivement c'est pas vraiment comparable car c'est pas le même contexte mais bon même à 9 ans une fille de paysans(je m'avance sûrement trop là on sait pas la profession des parents il me semble) sait ce que c'est la mort. Et je dois te dire qu’en le relisant ce passage m'a fait bizarre:

J’essaie de le faire chanter, de le faire voleter comme à son habitude, mais il arrête pas de retomber sur le sol. Mes joues sont toutes mouillées et je vois trouble. Je ne sais pas pourquoi, mais je viens de comprendre que Maki ne chantera plus. Dans mon esprit, un autre doute vient, une sorte d’enchaînement logique, un pressentiment plus affreux encore. S’ils s’en sont pris à Maki, ils n’hésiteront pas à…

Car là si j'ai bien compris, elle ne comprend pas ce qui est arriver à son oiseau ce qui marque fortement son inconscience de la mort. Alors je ne vois pas vraiment comment elle peut en avoir peur. Donc bon je pense que le problème vient plutôt de trop de naïveté. Mais bon j'ai peut-être pas bien compris après je sais pas. Toi tu en penses quoi?

Donc voilà le seul truc qui m'a un peu déranger sinon un grand bravo en espèrent une suite rapidement :P .

Machiavel.

PS: comment tu fais pour écrire tout ça en si peu de temps? :D

PPS: désolé pour les fautes d'orthographes mais bon je suis extrèmement mauvais dans cette matière(comme vous l'aurez sûrement remarquer :-x ).

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Bon, pour commencer, je dois dire que ton commentaire a une tendance étrange à faire remonter mon moral... J'avoue que depuis un moment je commençais à considérer la possibilité de tout réécrire...

Mais vu ce que tu en dis, je crois que je vais au moins attendre d'avoir sorti la suite (que je pense des plus intéressantes).

Sinon, Claire est une âme innoncente. Vraiment, elle est sincère, gentille, naïve, elle croit dans le bien de tout le monde (mes parents, ils sont gentils...) et il lui faudra du temps pour qu'elle apprenne à s'ériger une forteresse (et ça va être douloureux!). C'est d'ailleurs de cela que traite la suite, le fameux événement de Del'.

Pour la mort de l'oiseau, c'est un peu comme lorsque l'on voit son père mort devant soi, on commence par essayer de le ramener à la vie, plus encore lorsque l'on a neuf ans et que l'on vit dans un monde à part (Daki, elle me parle...). Mais elle sait ce que c'est que la mort, elle ne veut juste pas l'accepter (j'attends mon papa et "à la guerre, on meurt").

Sinon, j'avoue que je suis un garçon, que je n'ai JAMAIS vécu de situation aussi critique et que je dois faire appel pour cela à une imagination maladive (c'est le terme qui convient). Bon, j'avoue tout de même m'inspirer de deux ou trois faits de ma vie réelle, mais j'amplifie tout. (n'extrapolez pas, c'est impossible).

PS: comment tu fais pour écrire tout ça en si peu de temps?

J'aime écrire, et puis... C'est encore court par rapport au nombre de pages finales... D'ailleurs, si j'avais réécri, ce serait plus long...

PPS: désolé pour les fautes d'orthographes mais bon je suis extrèmement mauvais dans cette matière(comme vous l'aurez sûrement remarquer  ).

En tant que modérateur, je peux t'assurer que ton écriture est des plus normales, et que au contraire, pour quelqu'un de 16 ans, tu maîtrises...

J'ai que 16 ans maintenant mais je me rappel bien de mes 10ans(s'est assez proche) et il me semble que j'étais pas pareil que comme on voie Claire.

je profite de l'ajouter, mais ce qui va suivre dans ce texte te concernera alors... Parce que d'une certaine manière, ça va expliquer pourquoi moi, toi et tout les autres ont perd ce gentil côté pour devenir ce que l'on est (bon, en vérité ça me concerne surtout moi). Avec de la chance, tu y reconnaîtra un ou deux détails étrangement proches. Surtout que maintenant, il est temps que Claire apprenne l'amour...

Sur ce, Imperator, qui savait que son texte plaisait, mais pas à ce point là...

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Bon, pour commencer, je dois dire que ton commentaire a une tendance étrange à faire remonter mon moral... J'avoue que depuis un moment je commençais à considérer la possibilité de tout réécrire...

Ca va pas non? Faudra tout relire pour tout recommenter ? :huh:

Bon blague à part, à part peut être deux trois phrase qu'on a cité qui ne faisait pas assez naîve, y' a pas des masses de choses à retoucher (ou alors tu crains que l'on ne choississe ton texte pour le conseil et qu'on aile chercher la toute petit bête... :D D'ailleurs, ou en sont les absents pour critiquer les Contes pour le conseil :D )

Sinon

J'ai que 16 ans maintenant mais je me rappel bien de mes 10ans(s'est assez proche) et il me semble que j'étais pas pareil que comme on voie Claire. Effectivement c'est pas vraiment comparable car c'est pas le même contexte mais bon même à 9 ans une fille de paysans(je m'avance sûrement trop là on sait pas la profession des parents il me semble) sait ce que c'est la mort.

Faut considérer qu'elle n'a justement QUE 9 ans, qu'elle n'a pas réçu d'éducation, que son meilleur ami s'amusait à la faire ch... chaque fois qu'il pouvait, qu'elle n'a jamais du sortir de sa ferme avant le début de l'histoire, donc n'a jamais pu parler de ce qui lui été arrivé avec d'autres, et qu'enfin et surtout, ele vit dansun monde ou il y a des elfes quasi immortels, des "bouquetins" féroces et autres créatures de légendes, donc pour elle le conte de fées, elle est en train de le vivre et ne veux pas qu'il s'arrete

Korelion, de passage, et qui attend la suite accessoirement :-x

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Bon, pour commencer, je dois dire que ton commentaire a une tendance étrange à faire remonter mon moral...

Manque plus qu'a remonté le mien :D . Enfin sérieux, je dirais que je m'en satisfait alors :P .

(que je pense des plus intéressantes).

:huh::-x Le salbiiiip il joue avec nos nerfs :D .

Sinon, Claire est une âme innocente. Vraiment, elle est sincère, gentille, naïve, elle croit dans le bien de tout le monde (mes parents, ils sont gentils...)

Oui ben c'est justement là dessus que j'ai un problème(je suis le seul alors t'en fais pas). Je la trouve un peu trop innocente, moi personnellement, si tu donnes pas d'indication sur l'age je penserai à une gamine de 6-7ans(ou alors à ma petite cousine qui a presque 10 ans mais là c'est un autre problème :D ). Enfin bon je sais pas moi tu crées le personnage que tu veux. Alors si tu veux qu'elle soit comme sa alors soit!

Sa ne m'empêchera pas d'aimer ton texte.

Faut considérer qu'elle n'a justement QUE 9 ans

Oui mais il faut aussi considérer qu'elle a quand même 9 ans. Enfin bon je vais pas y revenir :blink: .

donc pour elle le conte de fées, elle est en train de le vivre et ne veux pas qu'il s'arrete

Aïe c'est mal barrer :D .

Machiavel.

PS:

En tant que modérateur, je peux t'assurer que ton écriture est des plus normales, et que au contraire, pour quelqu'un de 16 ans, tu maîtrises...

J'imprime et je montre sa à mon prof de français, par contre je t'envoie un courier pour que tu puisses signer car sinon il va pas me croire :D .

Modifié par Machiavel
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Si le début restait choquant malgré tes avertissements (choquant parcque tu le décris de manière tellement innocente et naïve...troubalnt en un mot) j'ai lu le reste avec grande atention.

Je ne suis pas assé ancien pour avoir lu tes autres texte, j'aimais déjà le loup solitaire, mais celui là...J'arrive pas à en détaché mes yeux.

En fait tu tes attaqué à quelque chose de difficile, la naïveté et l'innocence son très difficile à transcrire et à faire passé. C'est vraiment (et sans vouloir te flatter outre mesure) un des plus beaux texte que j'ai lu!

(il es vrai que je n'ai pas encore entamer les exilé ...)

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Allez, une petite suite qui est en fait une transition et... Enfin, voyez plutôt...

Retour aux sources :

Il pleut… C’est bizarre, à chaque fois que je suis triste, il pleut. Je vois pas à travers la vitre, et Del’ veut pas me parler. Je sens qu’il est triste, il veut pas me dire pourquoi… Et puis, je sens que cela me dépasse, que quelque chose de tellement horrible se passe que l’on ne peut que se taire.

Alors je me tais.

Les cahots nous soulèvent, nous bousculent, nous projettent l’un contre l’autre. Je ne me plains pas, je fixe le sol, comme Del’. Je repense au jeune elfe par moment. J’ai pas eu le temps de lui dire au-revoir, il sera triste… Et puis, avec qui il va pouvoir attendre ? Je sais pas pourquoi, mais j’aimerais bien qu’il m’attende au bout du chemin, et là on attendrait papa. Si seulement Del’ me disait où on se dirige, si seulement il voulait bien me parler un peu…

Finalement, je n’y tiens plus, il faut que je sache :

- Tonton ?

- Quoi ?

Il a l’air si fatigué… Je n’aurais pas dû parler, non… Mais c’est trop tard, il faut que je termine, et puis, je veux savoir.

- Où on va ?

Je crois que des yeux aussi désespérés, ça existe pas ailleurs dans le monde, et ça jamais pu exister. Quand on me regarde comme ça, je tiens pas, je pleure aussi. On s’étreint, il me console un peu. Je crois même qu’il a esquissé un sourire. Mais quand on se sépare enfin, il voit dans mon regard que je veux toujours savoir. Il accepte et il parle :

- Je ne peux pas tout te dire, c’est compliqué… L’important, c’est que je vais te mettre en sécurité, chez un ancien ami. Il va prendre soin de toi pendant un certain temps. Après, je reviendrai te chercher… Mais surtout, tu ne devra jamais dire d’où tu viens et qui tu es. Tu dira juste que tu t’appelles Claire, d’accord ? Si on te demande qui est ton père, ou ta mère, tu répondra que tu n’as ni père ni mère, d’accord ?

- J’ai un père… je réponds.

Il a pas répondu. Del’, il est capable d’être là un moment, et juste après il est plus là, il s’est envolé et on peut pas le réveiller, même si ses yeux sont ouverts. C’est pour ça que je sursaute quand il reprend…

- Oui, tu as un père, mais eux ne doivent pas le savoir, et surtout pas que tu as vécu avec nous, les elfes, tu comprends ?

- Non, je réponds.

Pour une fois, c’est faux. J’ai compris, c’est normal, j’ai compris parce que j’ai été une humaine parmi les elfes, et que je ne dois pas être une elfe parmi les humains. Mais tonton peut-il seulement accepter que je comprenne ? Le puis-je moi-même ?

- Ce n’est pas grave. Promets-moi de ne jamais en parler, c’est très important !

- Je le promet, je dis.

Après ça, il m’explique que son ami tient une sorte de collège et que je vais avoir des cours avec d’autres enfants, qu’il allait essayer de revenir de temps en temps mais que je serais beaucoup livrée à moi-même mais que son ami allait veiller sur moi et que donc j’avais pas à m’en faire. Il faut que je sois courageuse, il dit, mais je sais à peine ce qu’est le courage. Il m’a beaucoup raconté les histoires des héros qui ne tremblent pas devant l’ennemi, mais ce sont des histoires, et moi je ne veux pas combattre l’ennemi. Le reste du voyage se passe tristement, dans le silence. Je profite de ce que Del’ parle pas pour me demander ce qui va m’attendre là-bas…

Je vais rencontrer d’autres comme moi, et puis, je serais chez un ami… Au fond, tout ne va pas trop mal. Alors pourquoi Del’ il est aussi inquiet ? Enfin, après plein d’heure de voyage que j’ai cru qu’il finirait jamais, on arrive. Je le sais parce que Del’ a fait se stopper notre véhicule. Je regarde par la vitre, et j’aperçois un grand bâtiment très sombre et très gros. Un éclair passe dans le ciel, et avec la lumière je vois le mauvais état des lieux. On ne dirait pas une maison, mais une prison.

La prison :

Cela fait six ans que j’habite la prison. Je n’y vis pas mal, mais mes débuts y furent difficiles. Je me rappelle encore la petite fille qui descendait, cette nuit de mon arrivée, du carrosse. J’avais peur, j’étais pleine d’espoir… Lorsque Deleth est revenu vers moi, je n’avais pu comprendre son air embarrassé, me contentant de lui demander si son ami allait bien. Bête que j’étais. Son ami était mort depuis longtemps, et je suis sûr qu’il le savait dans le tréfond de son esprit. S’il était là, il dirait qu’il n’avait pas eu le choix, je suppose… Je n’aurais jamais cru que mon propre oncle pouvait me trahir. Je lui faisais confiance, il remplaçait un peu mon père parti, ou mort, et lui n’a pas hésité à m’abandonner dans cet enfer.

La prison, comme j’ai eu tout le loisir de le découvrir au fur et à mesure de mon intégration ici, est un ancien couvent plus ou moins rénové. Quelques petits ajouts ont cependant été faits, entre autre au niveau des barreaux des fenêtres, et à celui des portes barricadées ou condamnées. Il y a beaucoup de règles à respecter ici, mais la première est que personne ne sort d’ici.

J’ai découvert, lors de ma venue, ma chambre, une sorte de geôle aménagée avec un lit de paille et des infiltrations d’eau, une ouverture dans le mur presque au niveau du plafond, évidemment barrée d’innombrables barres de fer, et une auge, pour se baigner paraît-il. J’arrive encore à me remémorer l’intense dégoût qu’avait provoqué en moi cette vision d’horreur. Jamais je n’avais eu à affronter autant d’infâmie en si peu de temps, et l’arrivée de rat plus gros que ma tête ne fut pas pour arranger les choses. J’ai passé les trois premières nuits prostrée dans un coin, n’arrivant à fermer l’œil de peur d’être dévorée vive. Lorsqu’enfin la nature reprenait son droit et que mes paupières s’affaissaient, un cauchemar venait irrémédiablement démolir le peu de paix qu’avait amené le sommeil. Dans le même temps, je découvris la nourriture, ou ce qui s’en rapproche dans cet établissement. Pour nous, c’est à manger, pour vous, c’est à vômir. J’ai fini, avec le temps, par savoir ce qu’il mettait dedans. Quel ne fut pas mon étonnement d’apprendre que ce n’était pas des morceaux d’humains, comme je le croyais étant jeune, et de la cervelle de rat, mais des débris de porc et du choux. Le cuisinier n’a qu’un seul talent en ce lieu, celui de faire d’aliments une bouillie répugnante et dégoûtante.

Mais le pire était encore à venir. Ce qui devait rendre supportable tout le reste ne pouvait être que la plus grande, la plus immense erreur que la nature aie jamais pu produire.

Je fus menée devant le père Axen lorsque je me fus plainte de ma « chambre », chose que j’ai bien évité de refaire par la suite… Arriver jusqu’à son bureau ne fut pas un problème, et j’étais même confiante. Je croyais encore naïvement que c’était l’ami de mon oncle. Ce lâche n’avait pas trouvé la force de me prévenir.

Au moment où j’ai franchi la porte, je fus assaillie d’odeurs plus malsaines les unes que les autres et qui semblaient vouloir nous asphyxier… Comment décrire l’atmosphère surnaturelle qui régnait là ? Toute la pièce était plongée dans l’obscurité, j’avais l’impression que des cadavres pourrissaient quelques part, tellement était forte l’odeur poignante de la mort solitaire, et j’eus autant la surprise que la terreur de voir un de ces cadavres que mon imagination maladive avait créés. Il bougeait, il vivait, et il vint s’approcher de moi. Son haleine était repoussante, mais mes tentatives pour y échapper furent vaines. Il m’avait attrapée par le menton et exhalait autant qu’il lui était possible toute la puanteur qui l’habitait. J’eus face à moi ces yeux exorbités, énormes et reptiliens, je pus presque toucher le visage en décomposition de ce débris humain. Quelle ne fut pas ma profonde horreur lorsque je me rendis compte que cette aberration pouvait parler. Et de quelle manière ! Chacune de ses paroles était une volée d’épines qui vous rentraient dans tout le corps, vous transperçaient et ressortaient de l’autre, vous laissant sans vie, dépouillé de ce que vous fûtes. Heureusement pour moi, il fut bref :

- Une pensiooonaire qui ssse plaint ? Tu n’aiiimes pas ta chammbre, ma peetite ?

Que pouvais-je dire d’autre que :

- Si monsieur, beaucoup.

Je sais avoir passé tout cet entretien à me maudire pour m’être plainte. J’aurais préféré être véritablement morte, plutôt que plongée dans cette éternelle tourmente qui ne semblait jamais vouloir prendre fin ! Et lui de me dire qu’il avait accepté « par charité » de me garder dans sa demeure… Et de rajouter qu’il comptait sur ma complète coopération, et de parler de discipline, et de se vanter, et de continuer sur autre, chose, savourant à chaque instant le supplice qu’il me faisait subir. Aujourd’hui encore, je n’en reviens pas d’avoir survécu.

Je revins pourtant le soir même dans ma cellule. Le soleil ne s’était pas couché, l’entretien avait duré vingt minutes tout au plus. C’était toute mon enfance qu’il avait volée. Toute ou presque en fait. Je perdis le reste par la suite.

La vie en prison :

En prison, on doit apprendre. Pour cela, nous sommes réunis dans une salle par paquet de quarante à soixante, et l’enfoiré arrive. L’enfoiré, c’est le professeur. Il est vieux, méchant et ne s’occupe pas de nous. Le but de l’exercice est de ne pas se faire remarquer durant les cours. Au début, j’ai eu le plus grand mal à m’en sortir.

J’étais sortie pour la première fois de ma cellule au bout de la première semaine. Il faisait beau, j’avais presque dormi toute la nuit et toute mon âme n’aspirait qu’à s’égailler. C’est pourquoi, lorsque je vis tout ces enfants dans le vieux cloître, que j’appelais le jardin à l’époque, nom qui lui est resté, je ne pus m’empêcher d’aller les aborder, et en particulier un groupe d’autres filles qui, d’apparence, semblaient gentilles.

Elles m’ont très bien accueillie, elles m’ont questionnée, elles m’ont consolée et nous sommes devenues amies. Elles m’expliquèrent comment se passaient les cours, la manière dont il fallait impressionner le professeur et les différentes règles de l’établissement. Je les crus sincères et m’appliquait à bien suivre leur recommandations.

C’est ainsi que je fis l’étalage de mes connaissances en classe, et j’eux particulièrement l’occasion de « briller » lorsque l’enfoiré nous eus lu un texte dans lequel figurait un passage en elfique. Il l’avait traduit de manière très imparfaite, et je décidais de lui faire remarquer son erreur. Je ne pouvais me douter que cet âne n’avait aucune notion d’elfique, qu’il n’avait pas envie d’en avoir et surtout qu’il ne fallait jamais le contredire. Je déclenchais sa colère et l’hilarité de la salle. Un grand vide s’est fait autour de moi, et quelqu’un, ou plus précisément l’une des filles qui m’avaient conseillée, cria « la crétine » et toute la salle repris l’hymne, trop heureuse de pouvoir tout mettre sur le dos d’un bouc émissaire. Un bouc émissaire bien docile, car je ne sus comment réagir face à autant de méchanceté conjuguée. J’avais fait ce qu’il fallait et l’on m’insultait, l’on me jetait des bouts de bois, quelques petites pierres que ces garces, prévoyant la scène, avaient mises de côté. Le professeur vint vers moi, mais mon espoir de le voir remettre de l’ordre fut vite détrompé. Une gifle dont le souvenir m’est encore cuisant m’envoya au sol et je ne me relevais que pour en recevoir une seconde.

Le calme se fit et chacun reprit sa place comme si de rien n’était. Tout redevint comme avant, si ce n’est que l’on me bombardait continuellement de tout ce qui pouvait tomber sous la main de mes camarades, et que j’entendais par intervalle presque régulière mon nouveau surnom « la crétine » dans mon dos, devant moi, partout à la fois, et, pour mon plus grand désespoir, à la grande indifférence du professeur, trop heureux de ne plus s’ennuyer pendant ses cours.

Lorsque je ressortis de la salle, je pleurais presque. Une des filles vint vers moi. Je ne la connaissais pas, j’étais triste, je me confiais immédiatement à elle comme j’en avait pris la très mauvaise habitude. Elle n’a pas ri, au contraire, son écoute fut des plus attentives. Dans mon malheur, je lui expliquais mon père et ses jeux, mon séjour dans la grande forêt, la mort de mon cheval et mon exil ici. Elle eut l’air compréhensive et je la quittais en croyant m’être fait une amie. Dès le lendemain, j’eus à subir maintes plaisanteries sur mon rang, mon cheval et tandis que les garçons se moquaient, les filles me faisaient des révérences et me nommaient « votre altesse », ajoutant par moment « la crétine… ». Si j’avais eu toute ma tête à l’époque, je me serais préoccupée de savoir lequel des surnoms allait prendre le dessus. Mais j’étais trop bouleversée pour penser. J’ai fait la seule chose qui pouvait être faite, et j’ai fuit dans ma chambre. Là, j’ai beaucoup pleuré, et lorsqu’enfin le torrent se fut tari, je me mis à réfléchir.

Les événements commençaient à prendre une tournure logique dans ma tête. Je faisais le lien entre ce qui m’arrivait et ma façon d’agir, ainsi que celle de mes camarades. Je me rendis compte que j’avais été jouée, et si j’en ai d’abord ressenti une honte terrible, tout mes sentiments se sont vite transformés en une sourde haine, puis en une farouche détermination. Comment expliquer ce que le désespoir peut faire de dégât dans l’âme d’une enfant de presque dix ans ? Est-ce explicable ? Je sais que le processus ne s’est pas fait en un jour, mais chaque matin et chaque soirée voyait se lever et se coucher une enfant de plus en plus nourrie des blagues et quolibets de ses camarades. Je souffrais en silence, me promettant de rendre coup pour coup.

L’occasion se fit attendre une éternité, et entre temps j’appris à me fondre dans le décor. Ma première préoccupation, instinctive je dois le dire, fut de tout remettre à un autre bouc émissaire. J’avais plus senti que compris que ce fardeau que je portais pouvait facilement être donné à un ou une autre. Il fallut près de six mois pour que je trouve une cible et, surtout, que je me décide. Ces six mois furent sans nul doute les pires de ma vie. Enfin je trouvais un jeune homme un peu bêta et qui concordait parfaitement avec ce que je cherchais. Je lui ai parlé, j’ai beaucoup hésité, puis, finalement, j’ai donné le coup de grâce. Il a foncé dans mon piège, il s’est ridiculisé et moi, j’étais sauvée.

La nuit même, je n’arrivais à fermer l’œil en pensant à toute l’ignominie dont j’avais été capable. Le pauvre n’avait rien vu passer. Il était faible, je l’avais exploité à merveille, je lui avait fait faire ce que je voulais et tout avait si bien fonctionné que son surnom fut « fils à maman », l’un de ceux qu’il ne faut pas porter dans un tel lieu. Je me rappelle avoir presque failli m’être compromise en allant le soutenir et tout lui expliquer lorsqu’il avoua publiquement qu’il adorait sa mère.

Bien évidemment qu’il n’y a aucun crime là-dedans, ma jeune victime, mais a-t-on besoin qu’il y aie crime ? Au fond, ce qui comptait avant tout, c’était l’avis de la masse. C’est cet avis que j’ai dû apprendre à maîtriser. Je repense encore au fils à maman, par moment, lorsque j’ai des remords. Je ne dois pas en avoir, personne ici n’en a.

Premiers pas :

Enfin arriva l’heure de ma revanche… J’avais alors 15 ans. J’étais encore la crétine, mais peu de personnes usaient de ce surnom. D’habitude, l’on ne me parlait pas, et si l’on le faisait, c’était pour me remettre à ma place. L’une de celles qui m’avaient accueillie eut le malheur de me remettre à ma place une fois de trop. En allant me couché, je ne pus réussir à rester calme. À quoi bon souffrir encore pour rien ? Je savais que mon père ne viendrait plus, Depuis le temps, j’avais fini par me faire à l’idée qu’il m’avait abandonné, comme Ikha l’avait dit. Un simple passe-temps… De toute manière, a-t-il jamais existé ?

J’étais seule et il fallait que je me sorte de cette situation. Une résolution d’une froideur sans égale m’envahi alors. La solution était simple, l’acte aisé, seule la conscience s’y opposait. Je la foulait du pied sans scrupule aucun.

C’est donc sans hésitation que, au détour d’un sombre couloir, je fit couler son sang. J’avais attendu longtemps, il avait fallu remettre plusieurs fois mon projet, soit parce qu’elle était suivie, soit parce qu’elle changeait soudain d’itinéraire. Enfin, après une semaine, elle se trouva au bon endroit au bon moment. Je n’ai pas hésité, j’ai sauté, je l’ai plaquée au sol, je lui ai enfoncé la lame dans la gorge, puis, dans un éclair de rage, je lui ai cavé les yeux et transpercé une vingtaine de fois le ventre. Elle était méconnaissable et moi, couverte de son sang.

Je restais ainsi longtemps prostrée devant son cadavre, mi-heureuse, mi-désespérée. Finalement, quand la réalité eut repris le dessus, je me rendis compte que je ne pouvais me présenter ainsi devant tout le monde. La corruption avait fait son œuvre, je n’eus pas la moindre opposition à aller voler l’ensemble de la garde-robe de ma victime. Elle avait la clé de sa chambre sur elle, il m’avait suffit d’entrer et de me servir. Je pris aussi ses autres affaires, son argent qu’elle avait caché sous la paille et un médaillon qui pendait contre le mur. Tout m’appartenait, car j’en avais besoin. Je n’y crois plus trop aujourd’hui… Je prenais par vengeance, par soif de possession et pour le plaisir d’enfin faire du mal.

Le lendemain, lorsque j’apparu au milieu de mes camarades vêtue des vêtements de ma victime, il y eut quelques sifflements, un silence pesant et tout reprit sa place. On ne vint pas m’interroger, personne ne m’aurait accusée, j’étais blanche comme neige. Cela assura définitivement mon esprit qu’en ce lieu, les assassins étaient mieux récompensés que les vertueux.

On pourrait croire, à ce récit, que je devins une tueuse, une assassin de la nuit… Il n’en est rien. Pendant cinq années, j’ai observé, et j’ai su ce qui arrivait à ceux qui tombaient dans cet excès de confiance. À leur tour, ils étaient tués et personne ne disait rien, comme par un accord tacite. Mourir est plus facile que vivre.

Non, je ne peux là que remercier le sort qui mit entre mes mains une idée bien plus prometteuse. De ce simple meurtre, de mon attitude et grâce à quelques rumeurs judicieusement introduites, je devins un fantôme, je me suis entourée d’une aura de mystère. Je pensais simplement me mettre à distance des autres, m’assurer la paix, mais cela m’apporta bien plus, tellement plus…

Les garçons :

Dans la prison, nous sommes des filles et des garçons. Les garçons dorment dans une aile, nous dans une autre. On ne se voit que la journée, et la nuit pour certaines qui font venir leur ami dans le cellule. Ce sont alors des hurlements bestiaux et des cris déchirants qui nous tiennent éveillés. Nous ne disons rien, on se retourne et on oublie. Au début, je ne comprenais pas ce qui se passait. Chose étrange vu que j’étais probablement l’une des mieux prédestinée à le savoir.

Les garçons ont un avantage sur nous : ils sont plus forts. Dès lors, c’est eux qui font la loi dans le jardin et dans toute notre société. Il ont des accords entre eux et se soutiennent par bandes qui, souvent, s’affrontent. Notre rôle à nous, dans cette affaire, c’est de se trouver du côté des vainqueurs en choisissant un protecteur. Une fois le choix fait, il faut le séduire, ce qui est facile vu les circonstances, et l’on est protégée. Mais la protection, comme toute chose, se paie, et le salaire ici est en nature.

J’ai déjà réussi à observer mes camarades une fois dans la cellule. J’avais réussi à sortir et je regardais par la fenêtre au plafond. Ils ne pouvaient me voir, mais moi, je voyais tout.

La fille, une petite, pimbêche mais assez sûre d’elle, faisait entrer un des garçons, un jeune qui avait reçu le soutien d’un plus vieux. Je ne pus m’empêcher de penser que c’était là un choix judicieux. Pourtant, je fus vite tirée de mes pensées. En effet, ils s’étaient dévêtus tout les deux, et lui se jeta sur elle qui se mit instantanément à gémir. J’hésitais entre rire, pleurer ou gerber. La scène dura à peine deux minutes, après quoi le garçon se releva en s’en alla dans la couloir. Je n’avais pas appris grand chose, mais suffisamment pour être certaine que je préférais me donner la mort plutôt que de m’abaisser à ce point. C’est cette pointe d’orgueil qui me sauva du bourbier.

En effet, la plus forte des bandes de garçons était alors commandée par Mickau, un grand et fort jeune homme dont la carrure suffisait souvent à imposer le respect. Pour ceux qui n’y croyaient pas, un passage entre ses doigts permettait de remettre les choses au clair. Il lui est arrivé de ne plus se maîtriser, et un nouveau qui l’avait défié est mort entre ses mains. Lorsque la dépouille inanimée est tombée à ses pieds, il a regardé tout le monde d’un air menaçant et chacun s’en est allé.

Il a fini, pour une raison qui m’échappe encore, à remarquer que je n’avais aucun protecteur, et que je ne cherchais pas à en avoir. Personne ne cherchait à me créer d’ennuis et j’étais pourtant seule et vulnérable. Mon dédain et la lueur d’orgueil dans mes yeux fit le reste. Lui qui pouvait tout avoir ici me voulut moi. Je ne m’en rendis pas tout de suite compte, et lorsqu’il vint me réclamer de face, j’eus l’étrange réflexe de le défier. Nos regards se sont croisés et je ne sais pas ce qu’il a pu lire dans le mien, mais il s’en est allé sans plus ajouter.

Rapidement, il est revenu à moi. Depuis cet instant, il est doux comme un agneau avec moi, il essaie de me séduire à sa manière. Il m’a apporté des fleurs, des bijoux, il a réussi à faire peur au professeur pour qu’il m’obtienne une chambre presque acceptable et il s’arrange de loin pour que je reçoive les meilleurs morceaux lors des repas. Il a tenté d’écrire des poèmes pour moi, il me les a envoyé, c’était ridicule. Mickau est un idiot, plus qu’un idiot, c’est un inculte, une espèce de sauvage qui se croit animé de sentiment, un fou, et plus que tout, il me dégoûte jusqu’au tréfond de mon être. Mais il m’offre une vie acceptable, bien au-dessus de tout ce que je suis capable d’obtenir par moi-même.

Pourtant, je sais qu’il n’est pas amoureux, comme il le prétend. Toute son affection, tout les sentiments qu’il ressent, tout cela n’est que la somme de certains facteurs. Il m’a trouvée à son goût, il a décidé de mettre des obstacles sur sa route, rien de plus, Si je m’offrais à lui, c’en était fini, mais si je le repoussais trop violemment, je perdais tout avantage. Je sus exploiter cette chance au mieux, et je variais période de grâce et de disgrâce, je portais parfois les cadeaux qu’il m’envoyait, à d’autre je l’ignorais purement et simplement. Lorsqu’il venait ramper à mes genoux, je le dédaignais. Il n’en demandait pas mieux et insistait encore, puis s’en allait, aussi triste d’avoir échoué qu’heureux de vivre une passion.

Il se trouva très vite des filles qui comprirent l’avantage qu’il y avait à être de mon côté, et je finis par avoir toute une cohorte qui me suivait, me copiait et essayait de me ressembler pour recevoir mes grâces et, par là même, un peu de ce que Mickau m’offrait. Je jouais aussi avec cet élément là. Je choisissais très attentivement celles qui pouvaient m’accompagner, et une erreur signifiait la disgrâce. L’intrigue devint de plus en plus complexe, et je faillis m’y perdre lorsque, soudain, je me rappelais que ce n’était pas une vie. Mickau ne serait pas éternellement patient, et il viendra un jour demander son dû. De plus, ma poitrine s’est développée, ma taille s’est affermie… Ce que son esprit avait créé d’amour, le corps le transforme petit à petit en pulsion animale, et je vois arriver à grand pas le moment où moi aussi je devrais le faire entrer chez moi, vraiment chez moi… Il me faut fuir, mais je ne sais comment. Je dois partir et toutes les issues sont fermées.

L’âge d’or est bientôt fini… J’ai dû accepter, et malgré tout mon marchandage, j’ai dû céder à Mickau le droit de venir me voir dans trois jours. Je sais ce que cela implique, et lui sait exactement ce qu’il veut. J’ai pris une décision : si dans trois jours je ne suis pas partie, je dois mourir.

Pour les explications, Claire grandit (un jour ou l'autre...)et comme elle est cultivée, elle sait parler (parce que j'ai besoin de m'exprimer correctement). Les points importants sont:

- l'apogée de l'horreur avec le vieux

- le ridicule tue...

- les garçons...

Je rappelle, au passage, que j'invente tout cela, et que donc si je me trompe quelque part,vous pouvez me le faire remarquer, je ne suis pas une expert en psychologie.

Sur ce, Impe, qui écrit un peu de temps en temps...

Modifié par Imperator
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Allez, une petite suite qui est en fait une transition et... Enfin, voyez plutôt...

Sur que c'est une transition !

Le début du texte nous laisse en conifance, on retrouve la petite Claire, naïve mais gentille et on se doute juste que quelque chose va lui arriver.

Puis vient le paragraphe des 16 ans. Les Premiers paragraphes de La Prison reste encore à peu près dans le même ton, un peu plus sombre dans l'opinion, mais on reste encore sur Claire 9 ans.

Puis vient le

Pour nous, c’est à manger, pour vous, c’est à gerber.

Là, on perd tout repère. Intérieurement, on sent franchement la "transition" qui fait plutôt opposition avec le début.

On retombe dans l'horreur du début de texte, jusqu'à ce que Claire décide de choisir un bouc émissaire.

Là, l'horreur commence à sortir de son environnement pour finalement venir de Claire.

In finit par se demander si c'est bien la même personne qui parlait avec son cheval, qui jouait dans la Loren et aux yeux desquels "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".

Bref, on ressent encore un sacré choc, surtout en lorsque elle parle du meurtre de façon détachée.

Enfin pour finir, même on est bousculé et renversé par le changement de comportement (ce qui je pense, est voulu), on en veut encore, parceque c'est très bien écrit!

Korelion, si j'y croit, ça peut quand même finir bien cette histoire :huh:

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J’eus face à moi ces yeux exorbités, énormes et reptiliens, je pus presque toucher le visage en décomposition de ce débris humain.

Ce passage n'est pas assez clair, on pense avoir à faire à un zombie (tant au niveau de la description qu'au niveau du langage :huh: ) mais en fait, le texte indique par la suite que ce n'est que le "père abbé".

Si tu pouvais nous aider à tirer ça au clair.

C’est donc sans hésitation que, au détour d’un sombre couloir, je fit couler son sang. J’avais attendu longtemps, il avait fallu remettre plusieurs fois mon projet, soit parce qu’elle était suivie, soit parce qu’elle changeait soudain d’itinéraire. Enfin, après une semaine, elle se trouva au bon endroit au bon moment.

Ce qui me parraît assez troublant, c'est la transition de ses sentiments entre "le pauvre idiot qui aimait sa maman" qu'elle humilie avec regret, et le meurtre sans scrupule d'une (visiblement) innocente. Je dis ça mais je n'ai peut être pas pris en compte sans doute, la transition de la "gamine" à "l'adolescente".

Pour nous, c’est à manger, pour vous, c’est à gerber.

Je rejoint le point de vue de Korelion, la transition du langage passe assez mal, il faudrait y remédier.

bonne continuation

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Ce passage n'est pas assez clair, on pense avoir à faire à un zombie (tant au niveau de la description qu'au niveau du langage  ) mais en fait, le texte indique par la suite que ce n'est que le "père abbé".

Si tu pouvais nous aider à tirer ça au clair.

je me disais aussi... D'ailleurs, comme on ne le revoit plus, je vais essayer de tout remettre en ordre...

Ce qui me parraît assez troublant, c'est la transition de ses sentiments entre "le pauvre idiot qui aimait sa maman" qu'elle humilie avec regret, et le meurtre sans scrupule d'une (visiblement) innocente. Je dis ça mais je n'ai peut être pas pris en compte sans doute, la transition de la "gamine" à "l'adolescente".

Effectivement... D'ailleurs, elle a failli avoir des remords, mais dans le fond, elle est sûre d'avoir fait ce qu'il fallait.

Je rejoint le point de vue de Korelion, la transition du langage passe assez mal, il faudrait y remédier.

je vais voir ce que je peux faire... Mais, à un moment ou l'autre, il faudra la transition...

Korelion, si j'y croit, ça peut quand même finir bien cette histoire

Oui, ça finira bien, d'une certaine manière...

Pour le reste, ce passage doit, comme le dit korelion, faire le passage entre Claire à 9-10 ans et Claire à 16. Au début, elle est naïve, touchante d'innocence, mais bien vite, de par la société dans laquelle elle vit, elle devient aigre, dure et sans pitié. Je dois dire au passage que je voulais là caricaturer l'effet magnifique de notre société sur certaines personnes... Mais je pousse à l'extrême.

Bref, elle apprend le ridicule (ce à quoi elle n'avait encore jamais eu à faire face), l'hypocrisie, la méchanceté, etc...

Enfin bref, sur ce, Imperator, qui va voir ce qu'il va faire...

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Bon !

On a une transition ici assez bien réussi ! On passa parfaitement de la petite fille à l'ado ! Le languague et sa perception du monde se sont modifié donc tout va bien ! C'est bien joué !

J'ai pas vu de fautes ni de droles de phrases donc mon commantaire sur la forme s'arrete la :huh:

Les chapitres s'enchainent un peu vite, tu pourrais en regrouper certains, enfin c'estdes broutilles ca, c'est pas vraiment determinant !

Je sais plus quoi dire à part : suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Ca fait un moment que j'ai lu la suite, mais je pensais que la suite allait arriver assez vite et vu que je ne voyais pas grand chose à dire... Mais bon vu que je vois que sa traîne un peut, je me permets de dire que j'ai tout autant aimé cette transition que le début. Alors un grand bravo :D . Mais surtout la suite!!!!!!!!!!!!

Machiavel trop impatient?

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Invité Dark Johner

Je ne pense pas être original dans ce que je vais dire, mais force est de constater que tu tiens là une bien belle intrigue.

Pour le début, avec une petite fille toute candide qui raconte les horreurs de son père avec des paroles innocente... brr... C'est un sujet grave, et j'estime que tu le traites très bien.

J'ai personnelement un peu de mal avec le fait qu'un Seigneur Elfe prenne sous son aile une petite humaine, mais ce n'est qu'une question de goût ( je ne parle pas d'improbabilité, juste de mon avis ). Quand aux deux ordures que tu lui opposes dans ce royaume, j'adore. Les bassesses dont tu parlais dans ton introduction prennent ici bien forme avec ces viles personnages, rongés par la jalousie et l'ambition. J'aime a les détester.

Pour la transition, encore une fois bravo. La façon de parler change, l'ambiance aussi. Je ne sais pas si il s'agit de ton vécu, mais les attaques psychologiques qu'elle subit de la part des autres est très réaliste. Testé et approuvé comme on dit.

Le meurtre: S'agit il d'une métaphore pour montrer sa transformation psychologique ( dans le sens ou en tuant cette s****, elle tue également tout les bons sentiments en elle qui l'ont tant fait souffrir jusque là? )? Si tel n'est pas le cas, je trouve que c'est quand même un changement sacrément brutal avec l'enfant présentée dans les premiers chapitres. Pour connaître personnelement les changements que l'ont peut subir a force de brimades et d'humiliations, je trouve difficile a admettre d'en arriver au meurtre.

Tout ça pour dire que cette histoire est passionante a lire, et que j'en prend même plaisir a me faire du mal ( le vécu, le vécu )

Vivement la suite :blushing:

P.S: On a un point commun, c'est qu'on aime à torturer et faire souffrir nos personnages. La vie est laide, alors pourquoi raconter de belles histoires avec des lapins et des arc en ciel, hein? Ca ne sert qu'a se faire du mal. Le sordide, le glauque, la souffrance, voilà ce qui est réaliste. C'est triste mais c'est comme ça :D

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...

Et bien:

Je ne sais pas si il s'agit de ton vécu, mais les attaques psychologiques qu'elle subit de la part des autres est très réaliste.

Non, je ne fais en vérité qu'imaginer.

C'est pour cela que j'ai si peu appuyé (alors que j'aurais dû aller dans les détails).

Le meurtre: S'agit il d'une métaphore pour montrer sa transformation psychologique ( dans le sens ou en tuant cette s****, elle tue également tout les bons sentiments en elle qui l'ont tant fait souffrir jusque là? )? Si tel n'est pas le cas, je trouve que c'est quand même un changement sacrément brutal avec l'enfant présentée dans les premiers chapitres.

Il s'agit effectivement d'une sorte de métaphore (elle doit effectivement tuer en même temps tout ce qu'elle a de bon en elle, ce qui se fait sur la durée, le passage à l'acte étant l'ultime aboutissement). Pour le reste, il manque en effet quelques détails...

On a un point commun, c'est qu'on aime à torturer et faire souffrir nos personnages. La vie est laide, alors pourquoi raconter de belles histoires avec des lapins et des arc en ciel, hein? Ca ne sert qu'a se faire du mal. Le sordide, le glauque, la souffrance, voilà ce qui est réaliste. C'est triste mais c'est comme ça

Aussi étrange que cela puisse paraître, il existe, derrière la couche de crasse de notre monde, derrière tout ce que nous avons bâti de mauvais et d'ignoble, une sorte de jardin luxuriant, un lieu magnifique où il fait bon vivre et où enfin l'on trouve un vrai repos. La vie n'est pas que tristesse, et si tu veux trouver ce lieu, je te conseille d'aller le chercher dans les bras d'une femme, ou dans les bras de Dieu.

Sur ce, Imperator, empereur athée au possible (mais qui n'a pu s'empêcher de se mettre en retard pour répondre à un cri de détresse, et surtout pour faire une petite rime...)

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Hééé bin! Et dire que j'allais passer à côté de ça...? :skull: Et dire que c'est par pur hasard que j'ai ouvert ce texte... Ca aurait été une grande perte pour moi...

Mais aussi, c'est de ta faute, Imperator, va falloir faire des progrès dans le titrage parce que ça accroche pas trop :lol:

Bon, j'ai tout lu. Conclusion: c'est génial! :blushing::blushing:

Du moins la première partie avec la petite claire naïve... Après, ça devient un peu trop glauque à mon gout! Non pas que je suis choqué (c'est quand même pas atroce au point de ne pas pouvoir lire jusqu'à la fin), mais on avait fini par la prendre en affection, l'aimer pour sa gentillesse... Puis tu la fait soufrir gratuitement (méchant! :D ) et tu la transforme progressivement en tueuse froide et manipulatrice... Pas un de ces méchants caricaturaux comme le classique seigneur de la mort, le chef de guerre orque, le dragon maléfique... Non, une "vrai" méchante, corrompue, sournoise, maquiavélique... Suffisement "réaliste" pour qu'on puisse la haïr... Et la haïr avec force... Personnelement, je préfère encore le personnage du traitre elfe, qui si il est fourbe et mauvais, n'en reste pas moins... Enfin moins haïssable... (Si c'est le résultat que tu voulais produire, c'est réussit!)

Tu me dira que tu nous avait prévenu au début du texte... Oui, mais en fait le problème c'est que le lecteur (moi, en tout cas...) est un peu déçu de voir le personnage évoluer dans cette direction. La coupure est trop brusque. Si tu avais commencé par là, par la fille qui devient progressivement "méchante" dans sa "prison", sans parler de la gamine qu'elle était avant, je t'aurais acclamé. Mais là... Trop dérangeant (pour moi).

Sinon, c'est tout bon! :skull:

Ah si un petit détail: les elfes trops noirs ou blanc: le gentil père et le gentil oncle, trop opposé au méchant demi frère et à la traitresse...

Un coup de pouce pour la suite si tu veut t'en sortir en beauté: fait la assassiner par le garçon "fils à maman" en vengeance, juste avant qu'elle ne réussisse à s'enfuir! :skull:

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  • 3 semaines après...

Allez, après une longue attente (enfin, mon attente à moi quoi...), je reviens vous embêter un peu avec cette histoire.

Pour le cas où (on est jamais assez prudent) je rappelle à tout un chacun que cette histoire n'est pas prévue pour un jeune public ou les âmes sensibles. Certains passages peuvent paraître assez choquant, même si je me suis auto-modéré dans cette partie (la vieillesse, que voulez-vous...).

Bref, voici la suite de la vie de Claire:

Espoir et déception :

Cette nuit a été trop longue pour mon âme tourmentée. Je ne crois pas avoir fermé l’œil plus de cinq minutes. Ma résolution est plus forte que jamais. Réveillée par un oiseau un peu trop bruyant, j’ai eut la chance d’être debout avant les autres. Discrètement, je me suis faufilée jusqu’à la porte principale. Là, j’ai pu en constater la totale étanchéité. Passer par là est impossible, et d’ailleurs aucune porte n’était franchissable. Je devais perdre toute la matinée à les examiner toutes. Des cadenas plus gros que ma tête et des verrous gros comme le poing les maintiennent fermement en place. J’ai rapidement dû perdre l’espoir de passer par là. C’eut été trop facile, je m’y attendais un peu.

J’ai donc résolu de passer par dessus le grand mur de la cour. Je suis plutôt légère, et je ne devrais pas avoir de mal à me hisser avec l’aide d’une corde à nœud. Me procurer celle-ci ne me prend que peu de temps. Ici, on trouve tout ce qu’on veut du moment que l’on est bien placée. Je ne cherche même pas à savoir d’où mon fournisseur a pu l’obtenir et je le quitte. Il me faut deux heures pour nouer les nœuds. Un moment, je pense y attacher un véritable grappin, mais je me rends compte qu’une pierre bien ficelée fera tout aussi bien l’affaire. Celle-ci est trouvée et assemblée au reste en peu de temps. La nuit vient de se coucher, le premier jour avec lui, j’attends impatiemment le lendemain. Saurais-je m’éveiller assez tôt ce jour-là aussi ? La question me fait presque rire. Je suis éveillée plus qu’il n’est envisageable de l’être, il fait froid et je ne compte pas dormir. Du reste, la nuit se passe sous les cris de divers volatiles, comme notamment une chouette, un hibou et un merle.

Ce petit exercice d’écoute me rappelle Del’ et ses cours. Combien d’heures ais-je passé à étudier son gros livre, à apprendre par cœur les noms des espèces, puis à aller les observer au dehors ? Traître, dis-moi donc à quoi cela me sert, aujourd’hui, sinon à me rappeler encore et toujours le poids de ton abandon ? J’avoue avoir pensé un moment retourner dans la forêt, dans l’espoir d’y retrouver sinon mon père, au moins une famille qui m’aime. Sotte que je suis, je n’y trouverais que la mort et le dédain royal d’un elfe pour une humaine. J’irais sans doute dans une ville quelconque, à mendier s’il le faut. La colère est mauvaise, c’est vrai, celle-ci, en me distrayant, m’a endormie.

Je me redresse d’un coup, comme frappé par la foudre, essoufflée, couverte de sueur. J’observe les parois de ma chambre, elles sont si grises… Mon cauchemar est loin à présent. Je m’accorde un moment de répit. Ce fut si horrible. Mais je le chasse de ma pensée. Un regard à l’extérieur m’apprend que ce rêve inopportun aura au moins eut l’avantage de me faire lever avant le soleil. Fébrilement, je me jette sur ma corde et je sors dans le couloir. Aucun bruit, tout va bien. Je m’apprête à avancer, mais mon oreille perçoit soudain un son nouveau. Surprise, je m’enfonce d’un coup dans un creux de la paroi, priant pour ne pas tomber sur quoi que ce soit. Mes paupières se rouvrent, je reviens à la vie, le couloir reste inanimé. Le son, lui, est toujours là, c’est encore un de ces oiseaux de malheur. Pestant contre des animaux aussi mal pensant, je reprend mon chemin. Un escalier passe, puis un autre et j’arrive au centre de la grande cour. Il n’y a jamais de gardien ici, je ne sais pas vraiment pourquoi. Ils doivent pourtant se douter que personne ne veut rester.

Qu’importe, cela me convient. Je m’approche de la muraille et, après l’avoir fait tournoyé, je projette la pierre vers le ciel. Celui-ci me la renvoie rapidement et je ne dois qu’à un réflexe salutaire de ne pas avoir le crâne cassé en deux. La peur me quitte vite et je ramasse à nouveau la pierre. Je veux m’en aller. Au troisième essai, je réussit mon envoi et elle passe par dessus le grand mur. Je me sens soudain soulevée, et mes pieds quittent le sol pour, lentement, redescendre des limbes.

Je cherche un moment ce qui a pu se passer. La corde fait une taille très respectable, bien suffisante pour aller s’écraser de l’autre côté. De toute évidence, le mur est bien plus haut en dehors qu’en dedans. Quel précipice peut bien m’attendre là ? Quel gouffre, quel ravin ? Je ne vais pas abandonner aussi proche du but !

Rapidement attacher la corde à un pilier, tester la résistance et, après une seconde d’hésitation, de peur intense, s’élancer… Finalement, il suffit de bien peu de choses pour soudain ressentir tout ce que l’espoir peut avoir de dévastateur sur l’esprit. Vais-je tomber ? La corde résistera-t-elle ? Vais-je pouvoir passer ? Qu’est-ce qui m’attend de l’autre côté ? Je veux un moment me convaincre que quoi qu’il arrive, jamais je ne reculerai. Je me trompe lourdement : j’ai déjà renoncé.

L’évasion :

Le sol de ma chambre m’accueille lourdement. Je n’ai même pas la force de me traîner jusqu’à mon lit. Quelle futilité que la vie… J’étais si proche du but et, soudain, il a fallu que mes yeux rencontrent le vide, cet abyme insondable. Impossible de fuir, inimaginable de partir par là, seul serait resté le suicide.

Maintenant que je suis là, à tremper le plancher de mes froides larmes, je regrette de ne pas l’avoir choisi. Pourquoi, pourquoi ne pas m’être élancée dans le vide, n’avoir pas confié mon corps à la mort bienveillante, plutôt qu’au porc qu’annoncera le matin ? Il aura suffit d’une simple sensation de peur, d’un léger frisson et d’une hésitation pour me couper définitivement tout chance de sortir de l’enfer. Condamnée je suis, oui, condamnée à souffrir, à subir encore et encore le sort des miséreux. Qu’espérais-je ? N’est-ce pas le sort de tout être humain sur cette terre ? Y a-t-il seulement jamais eu être heureux dans ce monde ?

Je ne pleure plus, je n’ai plus de larmes à verser. Dehors, le soleil vient de se lever, et avec lui le chant des oiseaux, d’un seul oiseau, toujours le même, qui répète inlassablement sa chanson de mort. Les notes s’envolent et semblent converger vers ma fenêtre, porteuses de toute la mélancolie qui est mienne, de tout mon passé et de toutes mes peines. Peut-être ais-je encore le temps de mourir, rapidement, en me brisant la nuque, en me coupant avec une lame les artères qui remontent le long de mon cou.

Improbable espoir… Je n’ai même pas la force de me relever, où trouverais-je le courage de mettre fin à mes jours ? Et cet oiseau qui continue, infatigable ! Mais vas-tu te taire, sale volatile ! Ce ne sont plus des notes que j’entends, mais des mots, comme ceux des moqueurs. Je deviens folle, j’entends une voix, des phrases. Et encore reviens la sempiternelle réplique :

« Reviens, toi qui attendais, reviens à nous. »

Se pourrait-il seulement que… ?

Non, c’est impossible, mais pourtant… Je ne peux résister à l’appel, il me faut savoir. D’un bond, je traverse la pièce et rejoins la fenêtre. Au travers des barreaux, je peux contempler la nature en éveil, les grands arbres et le soleil qui dépasse de l’horizon. Pourtant, je n’ai que faire de la nature, des arbres ou du soleil. L’oiseau que j’attendais n’est pas présent, lui, et je me rends compte qu’une fois encore, le pire mal de la boîte de pandorre aura eu raison de moi. Ils avaient raison : l’enfer, c’est la répétition.

Accablée, je m’écroule contre la paroi. Étrangement, je suis plus calme que je ne l’ai jamais été depuis toutes ces années. Le son des pas dans le couloir résonne le long des murs et vient se loger dans mes oreilles, aussi régulier que le battement sourd de mon cœur. Je n’y fais que peu attention, ce n’est qu’un bruit qui se mêle aux autres, un bruit parmi les millions qui parcourent le monde. Je me prends à repenser à mon enfance, à ma toute première enfance. La ferme, les vaches, les cochons, mon chien et la grande ville que je rêvais de visiter un jour… Et ma mère, mon père, durs tout les deux, mais qui me fournissaient un vrai foyer. Que m’importe tout ce qu’ils ont pu me faire, je donnerais ma vie si seulement je pouvais maintenant retourner juste avant que je ne parte loin d’eux, si seulement je pouvais empêcher la folie qui m’emporta loin de ma vraie patrie. J’étais maltraitée, peut-être, mais je ne vivais pas mal, non ! J’avais du pain, un toit, et je m’amusais, parfois. Ma vie, depuis mon départ, n’a été faite que d’errance, de pleurs et d’horreur.

Au loin, les paroles reprennent : « Reviens, toi… »

Où l’ais-je entendu, d’où mon esprit peut-il bien tirer ces mots ? N’étais-je déjà pas assez mal en point qu’il fallait encore m’enserrer dans les circonvolutions infernales de la folie ? Je n’en peux plus, je ne veux plus rien entendre, ni bruit de pas, ni mots à la fenêtre. Je ne veux plus penser au passé et en regretter les erreurs. Je veux disparaître, tout simplement.

« … toi qui avec moi attendais… »

« … reviens à nous… »

« … reviens … »

« … »

Le silence, omniprésent, semble m’avoir comme enveloppée d’une grande cape de tranquillité. Je n’entends plus rien, je me sens légère, libre, libérée. La voix a cessé. Je devrais en être heureuse, et, pourtant, je ressens qu’elle me manque. Une phrase représenterait bien mon état : « Tel est l’homme qu’il ne peut vivre sans espoir. » Je l’oublie aussitôt, c’était Deleth qui me l’avait dite. Doucement, je me relève au milieu du calme ambiant, et, avec une lenteur et un calme apaisant, je regarde à nouveau au travers des barreaux. Au départ, seul le ciel bleu azur m’apparaît, et je me repaît un moment de son scintillement, de son allure d’eau dormante qui aurait refusé, au contraire des autres, de quitter le plafond.

Puis, doucement, mon regard s’abaisse, et je vois tour à tour un écureuil, sous lui un arbre et au pied de l’arbre une frêle silhouette qui m’est, et ce bien étrangement, familière. Mes lèvres bougent, je me sens parler, mais ce n’est plus moi qui prononce les mots qui naissent au fond de ma gorge. La silhouette quitte le refuge des arbres, dévoilant des pieds fins et agiles, une tunique vertes, à l’apparence de feuillage, et un magnifique torse sur lequel est posée une tête d’elfe. Il m’a vue, il me répond, je sais que je le comprends. Je crois discerner un sourire sur son visage, mais celui-ci s’efface bien vite. Nous restons là quelques instants, figés à l’image de deux statues.

La première, je me ressaisit. Les sons reviennent et parmi eux plusieurs chocs violents contre ma porte. C’est Mickau, il vient me chercher. J’entends aussi sa voix, il est en colère, il ne pensait pas trouver porte close. D’abord suppliant, le ton passe au reproche, puis à la colère. Bientôt, il menace de défoncer les planches qui me séparent de lui et, à l’instant, lesdites planches se mettent à trembler, se ressaisir, puis trembler à nouveau. Deux coups, trois coups… Je reste pétrifiée… cinq coups, six coups… Je vois déjà l’instant où la porte va céder. Les planches semblent ne plus pouvoir me protéger bien longtemps, et plusieurs laissent entendre qu’elles abandonnent le combat, allant jusqu’à se rompre en deux.

Enfin, je réagis. Je me retourne vers la fenêtre et appelle au secours la silhouette que j’avais vu auparavant. Mais elle a disparu. Je la cherche partout, je fouille arbre et buisson, mais nul trace d’elle. Un rêve, un cauchemar ? Je n’ai plus le temps d’y penser : la porte vient de céder, et c’est un Mickau en sueur, mais bien décidé à en finir, qui pénètre dans la pièce. Je ne peut retenir un cri intense de désespoir, et je me laisse choir sur le plancher, inanimée.

Lorsque mes yeux se rouvrent, je suis sur mon lit. Devant moi, Mickau, le regard hagard, perdu, un peu fou. Je veux parler, mais je vois qu’il m’a bâillonnée. À l’instant, je cherche à m’enfuir, mais seule ma jambe gauche veut encore répondre à l’appel, les autres membres étant immobilisés par des liens trop serrés. Avant que je n’aie pu réaliser, la jambe est elle aussi réduite à l’impuissance. Je détourne le regard, mais une puissante main me saisit le visage et le détourne vers celui de Mickau. Il est fou, je le lis dans ses yeux, fou et dangereux. Il marmonne quelques mots que je n’entends pas, et passe plusieurs secondes d’éternité à observer les larmes qui coulent le long de mes joues. Mais l’éternité s’avère trop courte, et il se relève vite pour commencer à entreprendre ce pourquoi il est venu jusqu’ici. Intérieurement et extérieurement, je sers les dents. En vérité, je crois même que je m’évanouis.

Je ne peux pas assurer que ce qui suivit fut un rêve ou la vérité, ayant plus eut l’allure du premier que de la seconde.

Au moment où les mains allaient soulever le voile qui me couvrait, un grand fracas secoua la pièce, et de la poussière se mit à tomber du plafond, accompagnée de plusieurs morceaux de celui-ci. Je voulus me soulever, mais je ne pus que relever un peu la tête pour apercevoir, au loin, une grande brèche dans le mur, à l’endroit même où siégeait la fenêtre, et au travers de cette brèche les branches d’un arbre de dimension gigantesque. Desdites branches sauta l’elfe que j’avais cru apercevoir, et lorsque Mickau fondit sur lui, il évita la charge avec l’agilité d’une panthère, puis esquiva encore quelques coups en priant son adversaire d’abandonner, mais finit par sortir une petite lame de son dos pour, avec une vitesse défiant l’imagination, la planter dans le ventre de Mickau. Aussitôt, il la ressortit et l’enfonça encore dans chacun des yeux, puis, de rage, dans tout le corps de l’infâme être, le réduisant en charpie. Enfin, il se tourna vers les branchages et à l’instant ceux-ci s’animèrent pour élargir la brèche, me dévoilant un visage gravé dans l’écorce, un visage dur et accusateur. L’elfe fit un mouvement de la main, puis s’approcha de moi. Son visage était magnifique et resplendissait dans la lumière de l’extérieur. Son souffle chaud vint rencontrer mon cou et, avec douceur, il se pencha au-dessus de mon oreille pour y glisser quatre mots :

« Tu es en sécurité. »

Là s’arrête le rêve. Je ne me suis réveillée que bien plus tard, ballottée par les cahots du galop, manquant de peu de tomber de la monture qui me portait au travers de la sombre nuit. Je me suis accrochée par réflexe au cavalier devant moi et, levant le regard, j’ai aperçu la lune, éphémère vision rapidement effacée par les nuages et la pluie. Reprenant un peu mes esprit, j’ai cherché à parler à mon compagnon de voyage, mais il ne répondit pas à mes appels. Je devais me contenter de fixer le sol tout le reste du voyage, n’apercevant de toute la chevauchée que la boue et les herbes écrasées par les sabots de notre monture.

Sur ce, Impe... (et vive l'inspiration)

ps: j'en profite pour vous remercier tous, car c'est vraiment en vivant parmi vous, dans la section, que je trouve la motivation d'écrire, même si ce que j'écris ne vaut pas toujours la peine d'être montré, c'est pour moi un plaisir toujours renouvelé que de mettre en prose des histoires abracadabrantes.

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