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Warhammer Forum

La Prophétie des Eléments


Linuath

Messages recommandés

Que du bois mort ? Intéressant :blink: !

Bon une remarque que j'ai à dire concerne la description de l'orc. Il y a un seul bémol, c'est quand tu dis qu'elle est éclaboussé de sang ou un truc comme ca. En fait juste après tu dis que tout les villageois sont encore debout. Donc ca va pas très bien :blink: On sait après qu'il y a eu des morts mais sur le coup ca m'a marqué ! :P

Sinon les descriptions sont très belle ! Félicitations ! Il y a également pas de fautes d'ortho, et c'est bien joué. Donc à perseverer.

J'espere qu'on entendra encore parler du chevalier, tu vas pas le laisser partir comme ca... Sinon, j'attends une suite aussi bien écrit que celle la : prenante et parfaite ! Suiteeeeeeeee :D

@+

-= Inxi =-

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Et tu as mis le doigt sur LE truc qui me chagrinait également Inxi ! :blink:

lorsque j'ai écrit le passage, j'avais plus ou moins noté ce problème et en fait, je n'y ai jamais remédié :blink: honte sur moi et ma maisonnée...

donc du coup il va me falloir réparé la faute !

merci de m'avoir rappelé tout cela !

je suis sur la suite mais bon il y les fêtes et il y a la rentrée...

alors je ne promet pas de délai...

sur ce elfiquement,

Linuath

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Un chevalier qui aime les arbres...

Mmmmmh...

Ca me rapelle quelqu'un ça, mais pourquoi méprise il alors les gueux, en ayant été un lui même...

Sinon, tu t'es décidé pour le yeux mauves, moi j'aurais préféré verts, mais bon... :blink:

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fin du chapitre 4 :

Byzhon regardait le sanglier, qui grimpait tant bien que mal le long du chemin escarpé, d’un air sceptique. Juché sur sa vouivre serpentine, il caressait affectueusement, d’une de ses longues griffes sales, la selle en peau d’ogre sur laquelle il reposait. Puis sa main s’égara sur le cou de sa monture et il lui donna une tape amicale – geste qui aurait aisément pu briser la nuque d’un gobelin – ses yeux d’épervier ne quittaient pas l’animal velu.

_ « Di moa Fyfinn’, pourkoi kun dmé cauchon r’vien tou seul, alor kjen é envoyé plus ke jé de doi é d’orteils ? Pi y zété monté par dé gars’ lé bestioa. Ya kekchose qui clauch’ s’tu veu mon avi, ma bell’. » Adressa-t-il au wyrm sur un ton qui paraissait presque soucieux. Il eut pour seul réponse un léger grognement –qui rappelait plus un gargouillement d’estomac qu’un quelconque signe d’approbation. Il resta encore un moment à observer l’avancée du sanglier, les yeux plissés, comme plongé dans une profonde réflexion. Puis il prit un air résolu, comme s’il venait de prendre une décision, et il intima à sa monture de quitter le piton rocheux sur lequel ils se trouvaient. Le monstre hybride emmena son cavalier jusqu’à un contingent d’orques noirs qui attendaient docilement sous le chaud soleil de midi, dans une grossière parodie du vol majestueux des dragons. Il se posa lourdement et se mit à saliver à la vue du sanglier cavalant. Byzhon descendit et atterrit encore plus brutalement sur le sol dans un vacarme de mailles s’entrechoquant. Un des orques noirs se sépara de son régiment et approcha du Seigneur de Guerre. Ils étaient aussi grand, de la même couleur de peau et certainement de force égale, mais voilà, Byzhon lui, possédait des pouvoirs qui décourageaient les prétendants à son poste. Aussi, l’orque s’agenouilla maladroitement devant son chef ce qui fit naître un large sourire de satisfaction sur les lèvres de ce dernier. Il le savait, Kroshnar n’attendait qu’une occasion favorable pour prendre sa place. Il le tenait à l’œil, deux fois plutôt qu’une. Mais on ne pouvait nier qu’il avait son utilité, ce n’était pas pour rien qu’il en avait fait son bras droit. Et puis la rivalité favorisait les prouesses au combat, pensa le gargantuesque Seigneur peau-verte. Lorsqu’il deviendrait vraiment gênant il devrait parvenir sans trop de mal à s’en débarrasser. Le chef de sa garde se releva avec un grognement presque inaudible. Byzhon le regarda d’un œil critique : son armure était rouillée aux aisselles –la sueur orque était atrocement corrosive– et le sang de ses victimes avait été grossièrement nettoyé sur la plaque pectorale ; il portait un pagne de cotte de maille et un casque massif recouvrait complètement sa face. Byzhon s’attarda sur celui-ci et montra les dents, parodiant de l’indignation.

_ « Kroshnar’, Kroshnar … Commença-t-il sur un ton condescendant en posant une de ses grosses mains sur l’épaule de son second. TON CASK ! » Rugit-il en couvrant l’orque noir de postillons malodorants. Le rugissement se répercutait encore dans les montagnes lorsque Kroshnar’ parvînt à reprendre ses esprits et à enlever fébrilement son couvre chef métallique.

_ « Ben vwala ! Cé pa conpliké la politèce, tu vwa bien ! » Reprit sardoniquement le Seigneur orque. Le Sanglier était à présent à leur niveau et s’était docilement arrêté près des deux imposants orques. Byzhon le prit par la crinière de la nuque et passa sa main sur sa fourrure dorsale. Lorsqu’il la retira, elle était rougie par du sang coagulé. « Bon maint’nant, di-moa c’ke t’en pense… Dit-il à Kroshnar en lui montrant sa large paluche. Le lieutenant passa à son tour une main sur la fourrure poisseuse de la bête et la renifla de ses larges narines. Puis il passa sa langue sur un bout de doigt et un éclair sembla traverser son esprit.

_ « Si vou voulé mon avi chef ’, cé du sang, pa d’doute » Dit-il avec un sérieux ridicule. Au regard noir que lui adressa son Seigneur, Kroshnar comprit qu’il allait passer un sale quart d’heure. Mais Byzhon se contenta d’envoyer une formidable claque sur le derrière du crâne chauve de son second.

_ « ‘Spece d’singe d’l’espace ! La prochain’ foi k’j’voudré une réponse comme ça j’m’adresseré à un squig, face de grot’. »Aboya le Chef de guerre, le reste se perdit dans des insultes noires qui faisaient allusion à la génitrice de Kroshnar. Ce dernier accusa le coup et alors que Byzhon ruminait quelque autre sympathique surnom, il risqua :

_ « P’tète que les gars y s’sont fé zigouillé par les zom… Chef ’. »

Byzhon regarda son aide de camp avec un air surpris et leva les bras vers le ciel, où quelques rares nuages s’effilochaient à haute altitude.

_ « Merci Gork d’lui avoir donné l’illumination ! fo croire que kan j’te tape, tu d’viens un poil plus futé mon pot’ Kroshnar. Fodra k’j’men souvienne. » Beugla l’immense Seigneur dans un rire gras. « Et coment k’tu kroi que ça a pu arrivé ? » Reprit-il.

Son lieutenant passa machinalement une main sur son menton massif, feintant une profonde réflexion. Il en profita pour gratter une petite verrue poilue qui pointait près de sa joue gauche. Ils restèrent un moment cois, le regard de Byzhon, toujours fixé sur Kroshnar s’assombrissant de plus en plus. Au bout de trois bonnes minutes du silence le plus profond, le Seigneur peau-verte perdit le peu de patience qu’il avait et s’apprêta à écraser son poing droit sur le visage de l’orque noir. Mais il retînt son geste au dernier moment et montra les dents en grognant, puis il se détourna de Kroshnar en maugréant pour lui-même devant le peu de matière grise que possédait son second. Il adressa un bref instant à sa vouivre un regard entendu et le monstre rugit de satisfaction avant d’abattre le dard, situé au bout de sa queue, sur la nuque du malheureux sanglier. Celui-ci beugla de tant de surprise que de douleur avant que ses muscles ne soient tétanisés et de s’effondrer lourdement, la gueule écumante. Il était mort avant de toucher les rochers. Le venin de la vouivre était proprement fulgurant, contractant tout les muscles, y compris le cœur, jusqu’à ce que celui-ci n’explose dans le corps de la victime, entraînant évidemment sa mort. Cela en l’espace de quelques secondes. Byzhon n’avait pas regardé la scène, il y avait déjà assisté tant de fois. Il n’avait donc pas pu profiter de la mine déconfite de Kroshnar qui avait tout de même saisit l’avertissement lorsque le dard avait frôlé son propre cou.

Le Seigneur de Guerre marcha un moment sur le sol rocailleux avant de s’arrêter devant le bord du précipice. Il posa une botte cloutée sur un rocher et regarda l’horizon. L’humeur de Byzhon s’assombrit ; à croire que Gork et Mork eux-mêmes voulaient lui mettre des bâtons dans les roues. Il résuma brièvement la situation : la veille, des éclaireurs retrouvaient la carcasse pourrissante d’un des leurs sur un sommet du versant Est de la vallée et évidemment, aucune trace d’un quelconque assaillant si ce n’était le trou qu’il avait laissé dans le crâne du gobelin. Et aujourd’hui – il sentit la colère monter de plus belle en y repensant – aujourd’hui il venait de perdre une avant-garde d’une trentaine de chevaucheurs de sangliers, cela, contre toute attente. Il n’avait que faire de la perte d’un gobelin, il en avait des centaines à sacrifier. Mais qu’il n’y ait pas le moindre signe de l’agresseur était plus problématique. Une bête sauvage aurait au moins pris la peine de dévorer le peau-verte, mais on l’avait retrouvé intacte, ou presque. Quel gâchis de nourriture, pensa l‘orque. Par contre perdre une partie de sa cavalerie lourde, ça le contrariait fortement. Surtout s’il n’avait pas fait exprès de les envoyer à la mort. Il y avait trop d’inexpliqué dans tout ça, même pour un peau-verte. Il commençait même à se demander si c’était bien par chance qu’il avait trouvé un chemin de sortie pour sa waagh à travers le dédale rocheux – il était de notoriété publique chez les orques que Gork et Mork était très joueurs avec leurs protégés.

Mais ils étaient venus pour se battre et il ne fallait pas compter sur Byzhon pour faire demi-tour s’il y avait une perspective de bataille sanglante. Il fallait tout simplement revoir son jugement sur les capacités des humains à se défendre. Oui, il allait falloir faire preuve d’un peu plus de prudence. Peut-être même qu’il allait falloir mettre au point une stratégie plus aboutie qu’un simple charge frontale.

Dans le lointain, une buse cendrée, fort ventrue pour un oiseau de cette espèce tournoyait autour de quelque chose qui ressemblait à la dépouille inerte d’un loup-cervier des neiges. Le rapace décrivait des cercles de plus en plus serrés tout en perdant peu à peu de l’altitude. Ces oiseaux se nourrissaient d’ordinaire de viande fraîche mais la surcharge pondérale de celui-ci semblait l’empêcher de capturer des proies vivantes, aussi devait-il se contenter de jouer les charognards, à l’occasion. Soudainement, la buse plongea vers la dépouille du canidé, feintant une vraie chasse, comme si elle voulait se donner bonne conscience et oublier qu’elle rompait avec les habitudes fondamentales de son espèce. Byzhon regardait la scène avec une sorte de fascination indifférente, aussi silencieux que la mort elle-même. Et puis, alors que l’oiseau allait planter ses serres dans le corps inerte du loup-cervier, celui-ci, aussi rapide que l’éclair, roula de côté et asséna un puissant coup de patte au rapace qui semblait plus surpris que paniqué. La buse n’eut toutefois pas l’opportunité de reprendre son vol, le loup-cervier profitant du déséquilibre de l’oiseau se jeta sur lui, en saisit la tête et en brisa la nuque d’un brusque mais non moins redoutable geste de la gueule. Il ramassa prestement le cadavre du rapace puis sen alla au trot après avoir jeté un regard scrutateur autour de lui. Le visage du Seigneur de Guerre orque s’éclaira soudainement et un rictus d’une intense satisfaction naquit sur ses grosses lèvres vertes, dévoilant une paire de canine à la taille respectable. Il éclata d’un rire terrifiant tout en revenant vers sa vouivre et son bras droit d’un pas allègre presque enjoué.

_ « Mon pot’ Kroshnar, j’croît k’jviens d’avoir un coup d’génie ! » Lui lança-t-il entre deux gloussements.

Et alors que son lieutenant aller prendre la parole, Byzhon ajouta :

_ « Mais jvé pas t’le dire tout de suit’, j’risquerais de griller le peu d’cervelle que t’as dans la caboch’ . J’ai encore b’soin d’toi, t’as d’la chance… » Il avait prononcé ces dernières paroles de façon à ce que la garde d’orques noirs campée non loin puisse l’entendre distinctement. Le Seigneur de Guerre éclata de nouveau de son rire le plus gras lorsqu’il vit Kroshnar essayer de masquer sa colère devant cette nouvelle humiliation publique. Quelques gloussements émergèrent du régiment d’élite, aussitôt étouffés par le regard glacial que Kroshnar adressa à ses guerriers.

Byzhon rigolait encore lorsqu’il abandonna son second pour aller rejoindre sa monture –toute trace du sanglier avait disparu. Seule une flaque de sang ainsi que la gueule rougie de la vouivre, rappelaient le sort de l’animal. Le Seigneur grimpa sur le dos du monstre qui battit l’air de ses puissantes ailes membraneuses avant de parvenir à soulever sa masse. Byzhon, s’il avait cessé de rire, gardait toutefois un sombre sourire de satisfaction alors qu’il retournait vers le gros des troupes. Kroshnar était resté seul et fixait la vouivre et son cavalier de son regard le plus noir. Si quelqu’un avait pu voir ses yeux, il n’y aurait vu qu’une seule et unique chose, aussi ardente que le flamboiement de ses globes oculaires.

Le désir de vengeance.

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Bonne suite! Très bonne suite même!

Les dialogues sont bien fait, les évènements comme la buse et le loup bien trouvés, le chef orc noir plus vrai que vrai...

En gros, c'est excellent! 8-s

J'admire la facilité avec laquelle tu changes de style, c'est assez étonnant!

En tout cas, c'est avec plaisir que je suivrai la suite de ton texte, qui arrivera vite je l'espère! :wink:

Le Warza(n'aime bien lé zorks moué!)

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Et bien, et bien 8-s

C'est pas mal du tout. J'ai deux trois trucs à dire quand meme. D'abord fais attention avec le langague orc, il ne faut pas que ca devienne impossible à lire... Mais pour l'instant ca passe bien !

Ensuite, il n'y a pas de fautes sur la forme mais juste ça

Quel gâchis de nourriture

C'est lui qui pense ça donc ca va pas... Quelque part, c'est lui qui le mangera vu que le corps est entier donc il a pas gaché la nourriture. En fait, la comprehension de cette phrase repose uniquement sur quel point de vue on adopte.

Sinon la relation dominant-dominé orc est bien mené et elle va peut etre ammené a une situation dans la suite de ton histoire. Ca te laisse une possibilité de developpement! Bon bah suite, je crois que j'ai tout dit !

@+

-= Inxi =-

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j'avoue que j'ai du mal à suivre l'histoire de gâchis de nourriture Inxi

il faut dire que mon point de vue de lecteur est pour le moins subjectif...

mais je pensais avoir fait comprendre que le seigneur trouvait révoltant que de la "viande" n'ait pas été consommée alors qu'elle était encore fraîche, d'où le gâchis

enfin bref si ça en chagrine d'autres, je ne verrai aucun problème à réécrire ce passage

d'ici là, la suite risque d'attendre, ma rentrée est demain (vive la prepa :blushing: ...)

et vu mon programme... on va dire une ou deux semaines je pense

voilà, bon dimanche

a+

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Je réxplique plus mieux :blushing:

En fait, il parle de gachis de nourriture... Mais le gachis de nourriture pour un orc, c'est quand le corps est inutilisable alors que là, le corps est encore entier. Il peut donc le manger si l'envie lui chante.

Mais d'un autre point vue, celui qui a tué le gob ne l'a pas mangé et a donc gaché la nourriture. Donc ca, c'est le deuxieme point de vue car l'orc lui l'aurait mangé ! Voili voilou !

Tous ca pour un gob ^_^

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

comme tu dis... tout ça pour un gob...

bon enfin bref, chacun adopte le point de vue qu'il veut et interprete comme bon lui semble ! c'est un des droits les plus imprescriptibles du lecteur ! ^_^

la suite..et bien disons ce WE ?

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  • 3 semaines après...

^_^ j'avoue que là... j'ai depassé les limites de la patience rationnelle qu'on ait en droit d'attendre de la part d'un être humain... :D

mais enfin, enfin voilà la suite ! elle est plus longue que d'habitude, histoire de compenser. voilà la donc le chapitre 5 de la prophétie des éléments (nouveau titre), si il y a des fautes, merci de le dire, j'ai relu un peu vite :P

Ch.5

Le Métal, la Bête et le Vert

La forêt s’était tue. Une ultime brise printanière agita les branches de quelques pins, puis tout redevînt immobile. Les chants des oiseaux avaient cessés depuis de longues minutes déjà, laissant place à un silence pesant. Même le sempiternel bourdonnement des petits animaux ne se faisait plus entendre. On aurait presque pu croire que les bois retenaient leur respiration, car l’air devînt lourd sous les frondaisons et bien que le soleil nageât dans un ciel vide de tout nuage, la pénombre gagna lentement le sous-bois. L’atmosphère était proprement oppressante et aurait fait se dresser les poils de la nuque des plus preux. Un soudain bruit de branche cassée suivi d’un beuglement bestial rompit enfin le silence profond. Un homme-bête émergea d’un bosquet de fougères, fauchant les herbes hautes d’un grand cimeterre qu’il tenait de se main gauche tandis qu’il étreignait les lanières d’un large bouclier de bois, fendu à divers endroits, de l’autre. Il grognait et marmonnait des paroles gutturales, incompréhensibles. Il s’arrêta un instant entre deux grands conifères, comme s’il était prit d’un doute puis il renifla l’air humide de ses larges narines. Il ne s’arrêta même pas lorsqu’un petit groupe de ses congénères traversa à son tour le bosquet pour le rejoindre en silence, exception faite du bruit des côtes de mailles noires qu’ils portaient et qui cliquetaient à chacune de leurs larges enjambées, ces nouveaux arrivants portaient tous un petit bouclier de peau rond, une grande hache dans le dos et une lame courbe à la taille, mais ils tenaient toutes leurs armes rengainées. Ils étaient à présent six de ses créatures chaotiques à humer avidement l’air. Puis le plus grand des hommes-bêtes qui arborait des cornes d’une taille plus que respectable émit un petit bruit rauque.

_ « Quoi servir ? Pas de vent, pas d’odeur. Perdre temps. Personne. » Dit-il à la créature au cimeterre. Ses mâchoires de bouc qui n’étaient pas adaptées au parler des hommes imitait pitoyablement les intonations et donnaient à ses paroles un genre d'accent primitif. Le premier homme-bête hocha respectueusement la tête et repartit en avant, suivi presque immédiatement de quatre autres. La plus grande créature allait leur emboîter le pas lorsqu’un léger souffle de vent, aussi fugitif que le bourdonnement d’une abeille, effleura sa vilaine face bestiale et le fit s’arrêter de nouveau, les narines grandes ouvertes. Il tourna vigoureusement la tête à la recherche de quelque chose qui restait manifestement invisible. Puis une petite mésange quitta son nid en piaillant pour rejoindre une branche haute d’un autre pin, arbre près duquel se trouvait l’homme-bête aux grandes cornes. Ce dernier adressa à l’oiseau un regard de glace ainsi qu’un grognement sourd puis il psalmodia quelques mots inaudibles sinon pour lui-même et il repartit à la suite des autres, ses lourds sabots détachant des mottes d’humus à chacun de ses pas. La mésange continua de piailler, appuyée sur la même branche, inconsciente des deux prunelles violettes qui la regardaient fixement à quelques pouces seulement.

Linuath décontracta doucement les muscles de son corps et relâcha peu à peu la tension de la corde de son arc. Il avait tenu en joue le grand homme-bête jusqu’à ce que celui-ci reparte à la suite de ses pitoyables congénères ; s’il avait esquissé le moindre signe qu’il avait repéré l’elfe, ce dernier l’aurait abattu avant qu’il ait pu donner l’alarme. Il n’était pourtant pas bien difficile à discerner : sa cape de feuilles contrastait légèrement avec les épines du bois de pins dans lequel il se trouvait. Mais les grands conifères étaient assez touffus pour le camoufler à des yeux non avertis. Il remit sans bruit la flèche dans son carquois et entreprit de suivre les rejetons du chaos. Il se déplaçait dans un silence impressionnant, les branches semblaient s’écarter d’elles-mêmes devant lui afin de lui épargner le moindre bruit qui pourrait passer pour inhabituel aux oreilles des créatures cornues. Même en prenant toutes ses précautions, il n’avait pas grand mal à les suivre, ceux-ci ne faisant pas de grands efforts de discrétion ; ils se dirigeaient manifestement vers la grande clairière d’Emynör, ainsi que l’avait baptisé le premier de la multitude des prédécesseurs de Linuath dont le nom avait été oublié au fil des millénaires. Pour quelle raison se rendaient-ils là-bas ? Il n’en avait pour l’instant pas la moindre idée.

Après une bonne heure de filature la plus discrète possible, les créatures débouchèrent enfin sur une large trouée de verdure dont les brins leurs arrivaient presque jusqu’au genoux. L’herbe y était grasse et plus verte que jamais, sauf au sommet d’une petite butte située non loin du centre de la clairière, où rien ne semblait pouvoir –ou vouloir—pousser : le tertre faisait un quarantaine de pieds de long et une trentaine de large en formant une ellipse grossière et n’était recouvert que de terre noircie d’où perçaient ça et là quelques vieilles pierres. Cette butte n’était indubitablement pas naturelle et cela, Linuath le savait pertinemment.

Peut-être quatre siècle avant qu’il ne vit le jour, avait eu lieu une embuscade massive ici même. C’était encore à l’époque où une centaine d’elfes sylvains vivait sur la lisière de la forêt d’Arden. Ceux-ci avaient de leur plein gré quitté la forêt-mère pour ces bois dans l’espoir d’une vie moins confinée. D’après les histoires que chantaient les ménestrels sylvestres, les membres de cette enclave avaient décidé de mettre fin aux raids, relativement fréquents, des hommes-bêtes sur le territoire qu’ils s’étaient octroyés. Aussi avaient-ils décidé d’attirer les différentes hardes dans la clairière d’Emynör où ils pourraient tirer parti du couvert des bois et faire pleuvoir une pluie de flèches sur les rejetons du chaos. Des éclaireurs avaient donc été envoyés au cœur des bois afin de les débusquer et de servir d’appât pour les mener là où ils le voulaient. Ce plan n’était pas foncièrement une mauvaise stratégie, mais il ne laissait aucune place à d’éventuelles alternatives, autrement dit, si les choses ne se passaient pas comme elles avaient été prévues, la situation pouvait très rapidement leur échapper.

Ce fut malheureusement le cas.

Ils avaient pourtant réussi à amener une bonne partie des hommes-bêtes au milieu de la trouée, ce fut alors que le carnage commença. Les elfes sylvains libèrent des volées successives de traits, toutes plus meurtrières les unes que les autres car les créatures hybrides étaient en une telle concentration que chaque projectile trouvait invariablement une cible. S’ils étaient restés sous le couvert des bois, les elfes auraient très certainement exterminés les hommes-bêtes. Mais l’orgueil avait eu raison de la plupart des sylvestres et un grand nombre d’entre eux avait quitté le sous-bois pour achever les rares survivants au corps-à-corps. Ils étaient tellement sûrs d’eux qu’ils avaient parfaitement sous-estimé leurs adversaires. Aussi, bien que ces derniers fussent fort peu nombreux, ils avaient succombé à la rage et leurs désirs de vengeance et de voir couler le sang de leurs ennemis semblaient ne pas connaître de limite. Ils parvinrent à occire tous les gardiens des bois venus à leur rencontre et cela, sans la moindre pitié –pitié qu’aucun elfe n’avait réclamée –avant qu’une volée de flèches ne mette un terme à leur pitoyable existence. De la centaine d’elfes sylvains qui avaient pris part à l’embuscade ne restait plus qu’une vingtaine de survivants : ceux qui avaient su garder le contrôle de leurs pulsions en demeurant à couvert dans les arbres. La clairière était proprement jonchée de dizaines et de dizaines de cadavres et déjà, corbeaux et corneilles tournoyaient au dessus du charnier. Les survivants récupérèrent les corps de ceux qui étaient tombés et les enterrèrent avec cérémonie au pied de nombreux arbres afin que leur esprit trouve la paix dans l’union avec la Nature. Les nombreuses dépouilles des hommes-bêtes furent rassemblées au milieu de la trouée et les elfes y édifièrent un tertre funéraire en souvenir de ceux qui avaient donné leur vie pour exterminer ces créatures. Mais le chagrin et la douleur des survivants étaient trop forts pour être oubliés en ces lieux. Ils quittèrent les bois quelques semaines seulement après la bataille et jamais plus la forêt d’Arden ne fut l’objet d’une nouvelle colonisation. Seul un poste de garde fut établi, fonction qu’assumait Linuath depuis les seize dernières années

Les six créatures se tenaient toujours debout non loin du tertre central qu’elles semblaient parfaitement ignorer. Deux d’entre-elles, dont la plus grande, tuaient le temps en fauchant les herbes de leur grand cimeterre, trois autres avaient sorti des morceaux de viande séchée à l’aspect peu ragoûtant ainsi qu’une outre de vieux cuir noir contenant un liquide tout aussi noir qu’ils burent goulûment tout en avalant quelques bouchées de leur ration de viande. Le dernier homme-bête, quant à lui, humait l’air, la tête penchée en arrière. C’était le même qui avait le premier presque décelé l’odeur de Linuath. Mais cette fois, l’elfe était sous le vent, bien à l’abri à l’intérieur du feuillage touffu et verdoyant d’un grand hêtre où sa cape se fondait parfaitement. Non, l’homme-bête ne pouvait pas avoir senti sa présence. Il cherchait autre chose, quelque chose qui se faisait attendre. Soudain un cor fit entendre son chant grave depuis les profondeurs des bois. Linuath s’arrêta presque de respirer et concentra toute son attention sur les sons que lui apportaient ses oreilles pointues, tandis que les six créatures du chaos, sans s’agiter le moins du monde, tournèrent à l’unisson la tête dans la direction d’où venait le son –précisément là où l’elfe s’était camouflé. Ils arrêtèrent tous leurs activités respectives pour imiter leur congénère qui humait toujours l’air. Puis le plus grand d’entre eux, celui aux grandes cornes que Linuath avait considéré comme étant le chef du petit groupe, détacha un petit cor, suspendu à la ceinture grossière qui tombait au travers de son torse. Il porta à ses lèvres l’une des extrémité de la corne courbe et prit son souffle avant de répondre au premier appel par une longue note sourde. Quelques secondes s’écoulèrent sans qu’aucune des créatures ne dise un mot, puis de nouveau le cor grave raisonna, cette fois-ci il semblait plus proche, certainement à moins d’une lieue.

Et soudainement, le ciel se couvrit. De gros nuages gris à l’aspect menaçant descendirent rapidement des montagnes pour venir recouvrir la clairière. Mais, pire que tout : le vent changea de sens. Une bourrasque agita l’arbre dans lequel s’était réfugié Linuath au même moment où un coup de tonnerre éclata dans le lointain. Le plus petit de hommes-bêtes –celui qui semblait être l’éclaireur– se figea, narines grandes ouvertes et ses yeux noirs comme le charbon balayait de manière inquiétante la bordure de la trouée. Puis il bloqua son souffle et son regard se braqua sur le grand orme. Puis il sortit brusquement son cimeterre et rugit pour attirer l’attention de ses congénères.

_ « Là-bas ! Beugla-t-il. Espion ! Chose des arbres ! Tuer ! » Sans attendre de savoir si les autres le suivaient, la créature hybride s’élança à grandes enjambées vers la cachette de l’elfe. Celui-ci avait déjà encoché une flèche et bandé son arc ; l’arbre ne le protégerait pas indéfiniment, surtout si d’autres de ces êtres fétides venaient rejoindre ceux-là. Il pouvait en affronter six mais pas une horde entière, à fortiori si sa présence venait d’être découverte. Il allait devoir fuir. Il jeta un coup d’œil aux cinq autres hommes-bêtes : après quelques secondes de réflexion, ils s’étaient rués à la suite de l’éclaireur. Ce dernier était maintenant à moins de trente mètres de l’arbre. Linuath sentit la haine ancestrale de son peuple pour ses monstruosités abjectes envahir son cœur, peut-être que les esprits des elfes tombés il y a si longtemps l’incitaient à venger leur mort, peut-être oui. Mais à ce moment précis, il n’en avait cure, il ne voulait pas y réfléchir, il ne voulait même pas penser, tout ce qu’il voulait c’était occire ces insultes à la gloire de la Nature. Son esprit s’embrasa, il visa soigneusement l’avant-coureur et lâcha la corde. Le trait siffla brièvement avant de violemment se planter dans l’œil gauche de l’homme-bête. Il tomba à la renverse, proprement coupé dans son élan, il était mort avant d’avoir touché le sol. Sans perdre une seconde, Linuath puisa un deuxième projectile de son carquois. C’était comme s’il ne contrôlait plus ses gestes, la soif de vengeance asséchait sa bouche et aucune quantité de sang n’aurait pu la calmer. Il en avait pourtant abattu bien souvent et jamais il n’avait perdu ce sang-froid que tout forestier se devait de posséder. La seconde flèche toucha un des hommes-bêtes en pleine poitrine, ce dernier s’arrêta comme surpris et tomba face contre terre ce qui fit ressortir la pointe d’os poli de son dos velu. Avant que le corps ne touche la terre, un autre trait siffla et transperça la gorge d’une troisième créature qui lâcha instantanément ses armes pour porter ses hideuses mains à la blessure d’où jaillissait un épais sang rouge. Deux des trois survivants hésitèrent soudain à franchir les dix derniers mètres qui les séparaient du tireur embusqué. Mais le grand chef aux longues cornes rugit un ordre guttural et ils se jetèrent en avant. Linuath décocha une nouvelle flèche qui traversa la gueule ouverte de l’une des monstruosités avant de perforer l’arrière de son crâne, le tuant net. Il s’apprêta à perpétuer le massacre lorsque soudain, une étoile de métal rouillée à huit branches, grossièrement forgée, se figea sur une branche proche de l’elfe. Il se saisit rapidement d’une flèche qui vibra aussitôt dans l’air en direction du lanceur mais celui-ci leva brusquement son petit bouclier au dessus de lui et le trait s’y planta avec un « toc » sourd. Puis l’homme-bête l’abaissa en beuglant des railleries dans une langue incompréhensible. Mais à peine quelques sons étaient sortis de sa gorge velue qu’un autre projectile traversa son groin dans un atroce bruit de cartilage brisé. La créature s’affala au pied de l’arbre ; son agonie fut brève, sa respiration sifflante s’arrêta au bout de quelques secondes. Linuath regarda avec pur mépris son cadavre, même si elle était morte, cette monstruosité souillait la terre de son sang corrompu. Puis, aussi soudainement qu’elles l’avaient envahies, ses pulsions sauvages l’abandonnèrent, comme la vague se retire de la plage qu’elle vient d’inonder. Il ressentit comme un trou béant dans son esprit, un vide presque palpable à l’intérieur de sa conscience. Il en vînt presque à souhaiter que cette rage primale revienne pour combler ce manque qui lui pesait. Il se revît abattre les cinq aberrations, les unes après les autres, et à chaque fois que l’une de ses flèches prenait la vie d’une des créatures, il sentait comme un imperceptible fourmillement dans l’échine. Il quitta brusquement sa rêverie.

Cinq. Il n’en avait tué que cinq.

Il mit chacun de ses sens en alerte, à l’affût du moindre signe qui trahirait la position du dernier homme-bête. Il L’elfe jeta un rapide coup d’œil autour de lui mais il n’y avait que de l’herbe d’un côté et des arbres de l’autre. Un étrange sentiment d’appréhension s’infiltra dans son esprit. Comment une créature aussi peu évoluée pouvait-elle échapper à sa perception aiguë ? Il ne pouvait rester là de toute façon, comme sembla le lui rappeler le même cor qu’auparavant qui venait de retentir non loin de là. Il pouvait déjà ressentir l’aversion de l’esprit des bois pour la horde d’infectes créatures qui souillait la forêt, elles ne devaient vraiment plus être loin. Il s’assura de nouveau que le dernier homme-bête n’était toujours pas visible, mais non, ce qu’il voyait ou entendait n’avait rien d'alarmant. Il entreprit de redescendre de son abri, sans relâcher la moindre parcelle de vigilance. Alors qu’il s’apprêtait à sauter d’une branche basse pour rejoindre le sol meuble, l’épiderme fin de son dos se tendit soudainement comme le cuir d’un tambour et les poils de sa nuque se hérissèrent. Comme chaque elfe sylvain, il avait appris à faire confiance à ce genre d’intuition, un sixième sens que des millénaires de symbiose avec les esprits des forêts avaient fini par inscrire dans le génome de son peuple. Aussi, au lieu de simplement se laisser tomber au sol, il prit appui sur la branche pour se propulser le plus loin possible en avant dans un prodigieux saut périlleux. Pendant qu’il virevoltait dans les airs, il aperçut la créature aux longues cornes qui abattait sa grande hache sur la branche où il se tenait une seconde auparavant. Le coup fut porté avec une telle violence qu’il failli sectionner net le bois dur de l’orme dans la largeur, qui faisait tout de même dix pouces de diamètre. La branche fragilisée par la profonde entaille se rompit dans un sinistre craquement et resta pendue un instant en se balançant avant de finalement tomber bruyamment au sol. Linuath atterrit lestement parmi les herbes hautes, à la lisière de la clairière. Il fit immédiatement volte-face tout en rabattant sa cape longue feuillue, qui gênerait ses mouvements, dans son dos. Il lâcha son grand arc au sol et dégaina aussitôt son épée. Mais, encore une fois, la créature du chaos avait disparu, comme par magie. « Bien sûr, par magie. » Pensa-t-il, c’était évident. Le cor sonna une nouvelle fois, son porteur ne devait pas être à plus de quatre cents pas, sans aucun doute. Linuath tenait toujours ses sens en alerte : si son adversaire avait le pouvoir de disparaître à sa vue, il ne devait pas pouvoir éviter de faire du bruit en marchant ou même de déplacer les herbes à son passage. Les herbes, voilà où se trouvait son salut. L’elfe ramassa son arc d’un geste vif et sans perdre une seconde, il s’élança au milieu de la trouée verdoyante recouverte d’un ciel de plus en plus gris. Pendant qu’il courait, il sentit plus qu’il n’entendit le bruissement de l’herbe contre un corps, à quelques pas à peine, derrière lui. Le visage de Linuath resta impassible mais ses yeux violets étaient tournés vers le côté. Il s’arrêta brusquement dans sa course, lâcha une nouvelle fois son arc et avec une célérité impensable chez tout être autre qu’un elfe, il s’accroupit avant de se servir de ses mains pour se propulser en arrière, les deux pieds tendus. L’impact suivit immédiatement. Linuath sentit les muscles de ses jambes se contracter sous le choc avec le torse musculeux de l’homme-bête. Celui-ci redevînt tout à coup visible alors que sa large main gauche lâchait une espèce d’artefact ésotérique qui brillait d’une étrange lueur sombre. Il semblait avoir le souffle coupé par le violent coup porté à ses poumons. L’elfe n’attendit pas qu’il se relève pour abattre sa lame sur la tête de bouc. Mais son adversaire leva le manche de son arme pour se protéger. Il en profita pour porter un coup à la jambe droite de l’elfe. Le solide bois frappa durement son mollet et il roula de côté. L’homme-bête se releva en même temps que lui et ils se firent face. L’espace d’un battement de cœur, leurs regards se croisèrent. La cruauté primale du rejeton du chaos se confronta à la profondeur de la haine de l’elfe des bois. Les deux ennemis héréditaires se jetèrent l’un sur l’autre. Linuath para avec force la hache qui allait s’abattre sur lui, puis il contourna l’homme-bête en tournant sur lui-même avant de frapper sa cuisse gauche. La lame laboura le cuir puis déchira les chairs, ce qui libéra un flot de sang. La créature rugit de douleur mais parvînt à asséner un coup de sabot qui envoya bouler l’elfe à quelques pas. Le monstre aux cornes s’élança vers lui en boitant, sa hache prête à frapper de côté. Linuath attendit, accroupi, la charge, le visage plus froid que la plus glaciale des eaux du Nord. Il serra le pommeau de son épée tellement fort que ses articulations devinrent blanches. L’arme de son adversaire décrivit un arc mortel en direction de son cou mais il ne chercha pas à l’éviter. Au dernier moment, tandis que l’homme-bête affichait déjà un rictus de victoire, l’elfe se baissa vivement, frôlant le sol, en même temps qu’il ramenait son arme en arrière. La créature, emmenée par son élan, s’approcha de lui et il frappa la jambe de son ennemi, avec toute la force que son aversion avait accumulée. La lame effilé de l’épée elfique trancha nette le sabot de l’être hybride au niveau de la cheville, sectionnant os et tendons dans une gerbe de sang corrompu. Le monstre cornu s’écrasa lourdement dans un rugissement de douleur, lâchant sa titanesque hache pour tenter d’arrêter le flot continue de liquide de vie qui s’échappait de l’artère sectionnée.

Linuath se releva prestement pour mettre un terme à la vie de cette abjecte créature, tout son corps, toute son âme lui intimaient de le faire, mais alors qu’il allait abattre son épée pour porter le coup fatal, un mouvement à l’orée des bois attira son attention. Il leva les yeux et aperçut une dizaine d’hommes-bêtes qui émergeaient de la forêt. Ils le virent également mais ne semblèrent tout d’abord pas comprendre. Puis comme si les cris de leur congénère qui gisait aux pieds de l’elfe leur donnèrent l‘illumination, ils se mirent à courir en beuglant vers l’endroit où se trouvait Linuath et son adversaire agonisant. À peine ceux-là avaient-ils quitté les bois que d’autres apparurent à au seuil de la clairière, mais plus nombreux cette fois-ci, beaucoup plus nombreux. En réalité, pas moins d’une centaine, si ce n’était pas plus, d’hommes-bêtes sortirent des méandres de la forêt. Un coup de tonnerre retentit, tandis qu’un éclair zébrait un ciel toujours plus sombre. Linuath était seul. Son beau visage ne trahissait pas le moins du monde la détresse qu’il ressentait néanmoins. Les dix créatures qui le chargeaient seraient sur lui dans moins d’une minute. Il pensa un instant à les combattre mais, tout forestier qu’il était, il n’en viendrait jamais à bout, pas sans une distance respectable entre eux. Son salut se trouvait dans la fuite. Encore fallait-il battre ses ennemis à la course, ce qui n’était pas gagné d’avance. Il regarda rapidement derrière lui : les plus proches arbres se trouvaient à quelques six cents pas de lui. Il ne pouvait pas se mentir à lui-même, il lui serait quasiment impossible de les atteindre sans se faire rattraper. L’espoir sembla proprement fuir son esprit, il allait mourir ici, à l’endroit même où ses frères et ses sœurs avaient donné leur vie pour vaincre ces mêmes ennemis. Il faillit lâcher son épée lorsque ses jambes tressaillirent. Puis, une force nouvelle s’infiltra en lui, comme l’eau fraîche et rafraîchissante d’une cascade. Linuath ne chercha même pas à comprendre d’où elle pouvait bien venir. Il grava une résolution dans sa conscience : il ne tomberait pas sans emmener le plus de ces créatures avec lui dans la mort. Ses yeux flambèrent de la même rage qu’auparavant, il rengaina son épée, repris son arc et s’apprêta à abattre le plus proche de ses adversaires. Mais soudain, une brise caressa son visage en lui apportant un murmure presque inaudible : « J’ai d’autres projets pour toi, fils de la Nature. ». Et alors que la voix disparaissait, emmenée par le vent, l’elfe entendit distinctement un cri de rapace. Sans qu’il s’en rende compte, un léger sourire éclaira son visage. En fin de compte, il ne mourrait peut-être pas aujourd’hui.

Modifié par Linuath
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d accent
les seize dernières années
La créature, emmené par son élan

Ca c'est les quelques fautes que je vais prendre la peine d'indiquer ^_^ C'est des fautes tout bête due à la longueur de ton texte :D On peut pas etre parfait avec un texte de cette longueur ^_^ Mais bon, sinon la forme est très bien !

Pour le fond, c'est une course poursuite exceptionnelle que tu nous fais vivre ! J'ai vraiment eut l'impression de savoir ce qu'il se passait. Les descriptions donnent vraiment toutes les indications nécéssaires.

Bref, je vois que du positif pour l'instant :P Alors suite !

@+

-= Inxi =-

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Invité Urian poisonblade

WAHOOO, c'est tout ce que je trouve a dire .L'histoire est super, jai commencé a lire alors que le chap 4 était terminé et jai eu du mal a attendre tout ce temps!Je laisse aux autres le soin de corriger tes(rares)fautes,je nai pas le niveau pour me permettre de critiquer. Je me décide enfin a poster pout t'encourager dans ta voie <_<:P:shifty: Un seul mot ; continue!!!

Pour la critique constructive on verra plus tard B)

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merci à vous deux !

les corrections ont été faites sauf pour :

QUOTE 

les seize dernières années

tu voudrais mettre un S à seize Inxi ?

si c'est le cas, c'est faux ! les chiffres ne s'accordent pas !

je m'attelle à la suite

@ Bientôt !

Linuath

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Hum...

(j'ai pas l'air ridicule là...)

euh non en fait je le savais hein ! <_<

je..euh..je voulais juste faire une blague ! (mauvaise foi power !) :P

Modifié par Linuath
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  • 2 semaines après...

Enfin, enfin, enfin !

une suite donc :blink: pour le chapitre 5 qui s'annonce légèrement plus long que les autres ( en moyenne 6 pages word mais celui-là fera dans les 8, à priori)

merci à Urian, Warza et Inxi bien sûr de suivre ce texte, ça me fait vraiment plaisir

sans plus attendre :

La plaine était vaste. Assez vaste pour que les soldats des deux armées qui se faisaient face ne puissent que distinguer les contours de leurs ennemis. A peut-être sept ou huit lieux de là, derrière les lignes orques, on pouvait apercevoir les contreforts des sœurs pâles, aux sommets perpétuellement blancs. Le ciel était recouvert d’un manteau gris qui tirait même vers le noir ça et là. Il n’y avait pas un souffle de vent pour chasser ces nuages menaçants. Malgré l’imminence de l’averse, l’air était sec comme du parchemin. La plaine était bordée au nord par un petit bois de bouleaux, dont les troncs blanchâtres faisaient ressortir leur feuillage printanier, tandis qu’au sud c’était l’immense forêt d’Arden qui longeait l’étendue herbeuse. Les rangs bretonniens étaient silencieux, les seuls bruits audibles étaient les légers hennissements des fiers destriers ou encore les plaques d’armures frottant contre les cottes de mailles. Même les lignes approximatives de paysans qui faisaient office d’archers, d’ordinaire bruyants et criards, se gardaient bien d’ouvrir leurs bouches. Comme si le ciel tenait à montrer qu’il s’impatientait, le tonnerre se fit entendre. Le grondement céleste fut bref et lointain mais le silence pesant qui régnait sur les lignes bretonniennes l’amplifia considérablement.

Entre deux régiments de chevaliers du Royaume se trouvait l’état-major bretonnien. Les six hommes avaient tous leur heaume calé sous un bras et observaient sans mot dire les lignes ennemies de leurs yeux d’épervier tandis que les deux Damoiselles du Lac qui avaient accompagné l’armée tenaient leurs yeux fermés et leur visage était figé par la concentration. Ce fut le Roy qui brisa le silence pesant de sa voix emprunte de majesté.

_ « Ma foi, ils ne sont pas si nombreux que ça. Certes ils sont en supériorité numérique, mais de peu. » Le Roi de Bretonnie se tourna vers le Duc Hagen de Gisorieux qui se trouvait en retrait lorsque celui-ci prit la parole.

_ « Vous avez raison Sire. Peut-être que la peur qu’ils ont inspirée à mes chasseurs a décuplé leur imagination. Ça ne serait pas la première fois qu’un gueux se laisse emporter par sa frayeur. » L’imposant chevalier du Graal n’avait pas quitter l’armée adverse des yeux tandis qu’il parlait, comme s’il redoutait une quelconque fourberie à tout instant. Les quatre autres hommes acquiescèrent silencieusement de la tête. Le Baron Michel de Cerfcourt était toujours aussi froid et son expression sévère n’avait semblait-il pas changé depuis qu’ils avaient quitté Couronne. Tandis que l’armée cheminait à marche forcée, une cinquantaine de chevaliers de la Quête les avaient rejoints. A leur tête, le Seigneur Jean de Castel-Arche qui avait prêté le serment de la Quête déjà trois ans auparavant. Le Roi l’avait immédiatement convié à se joindre à l’état-major, honneur qu’il avait chaleureusement accepté. Son armure était marquée par les multiples combats auxquels il avait participé, elle était néanmoins impeccable de propreté, de même que son tabard ambré. Il n’était pas très grand mais férocement bâti, ses longs cheveux noirs tombaient en désordre sur la collerette de cotte de mailles qui lui protégeait le cou. Le heaume qu’il enserrait de son bras droit était plus large que les autres –à l’instar de sa tête– et était recouvert d’un cimier couleur de cuivre. Les deux autres hommes qui venaient de donner leur assentiment à Hagen se nommaient Louis d’Esteblois et Agilgar Housterand ; tout deux étaient des chevaliers du Royaume et Barons d’un domaine proche de la capitale aux tours blanches. Le premier avait le teint basané, contrastant avec ses plaques d’armure polies et on pouvait lire dans ses yeux une fougue contenue à grande peine ; il semblait avoir tout au plus vingt cinq ans. Il était de fait le plus jeune chevalier à jamais avoir été intronisé Baron de Bretonnie. Cet honneur, il le devait à un haut fait d’arme : deux ans auparavant, alors qu’il était encore chevalier errant, il avait occis pas moins de quinze bandits de grands chemins qui s’en prenaient à une Dame en visite chez sa famille. Cette dernière rapporta le courage exceptionnel et les prouesses du jeune preux à la Cour du Roi qui l’adouba peu après. Certains ménestrels chantaient déjà la chanson du Sire d’Esteblois, fléau des faquins. C’était la première grande bataille auquel il participait. Agilgar, quant à lui, avait le teint pâle d’un homme qui ne sort plus beaucoup de sa demeure. Ses cheveux blancs comme neige se mariaient parfaitement avec son tabard et le caparaçon immaculé de son cheval. S’il n’avait plus l’intrépidité et la jeunesse de son cadet, il avait cependant remplacé la témérité par la réflexion et la vivacité par la sagesse. Il avait beau avoir un âge plus qu’honorable, Agilgar était encore capable de redoutables passes d’armes et il ne dédaignait pas un tournoi de joute de temps à autres.

_ « Ou peut-être n’est-ce là que leur avant-garde. » La voix de Jean de Castel-Arche était comme l’écho d’une vaste caverne, légère et profonde en même temps, comme irréelle.

_ « J’en doute mon ami, Béaquis m’a mené au-delà de leurs lignes, je n’ai point vu le moindre orque à des lieues à la ronde. » Lui répondit le Roi Louen.

_ « Alors nous en viendrons facilement à bout. Qu’attendons-nous ? Les hommes s’impatientent Majesté. » A peine le jeune Louis d’Esteblois avait-il prononcé ces mots que les cinq autres hommes se tournèrent vers lui. Le Roi et Jean avaient un léger sourire suspendu aux lèvres mais l’expression des trois autres était légèrement teintée de dédain. Ce fut Hagen qui prit la parole.

_ « Sont-ce les hommes qui s’impatientent Jeune Sire, il insista fortement sur le mot jeune, ou est-ce vous ? Je peux sentir votre sang bouillir de là où je suis. Ne soyez pas si prompt à vouloir aller vous battre et à entraîner vos hommes à votre suite. » Le ton qu’il avait employé était légèrement paternaliste, sans être méprisant, comme si le chevalier du Graal se rappelait avoir un jour été pareil. Le jeune Baron s’empourpra visiblement après la réprimande implicite et ses efforts pour se rendre invisible furent vains. Louen Cœur De Lion rit doucement alors que ses vassaux et lui reportèrent leur regard sur leurs ennemis. Le silence s’installa derechef pendant quelques instants, il n’y avait toujours pas le moindre souffle de vent et les cieux devenaient de plus en plus noirs, la pénombre se fit plus intense. Le tonnerre gronda de nouveau au Sud, plus proche cette fois-ci – une de Damoiselle du Graal sursauta et ouvrit brusquement les yeux.

_ « Majesté ! S’écria-t-elle. Monseigneur ! » Les six chevaliers firent volte-face comme un seul homme dans un crépitement de mailles métalliques. Le visage toujours crispé, la Damoiselle s’avança vivement vers son souverain. C’était une jeune femme longiligne, au teint pâle et aux cheveux brun tirant vers le roux. Elle portait une longue robe de soie d’Estalie aux manches bouffantes et brodées avec soin, une fine ceinture de cuir complétait son vêtement. Devant son expression affolée, Louen l’empêcha de s’agenouiller devant lui en la prenant gentiment par le bras pour qu’elle puisse le regarder dans les yeux.

_ « Calmez-vous gente Dame, il n’y a que des amis ici. Reprenez-vous et dites nous ce que vous avez vu et qui a pu vous mettre dans un tel état. » S’il avait prit une voix rassurante et si son visage paraissait des plus apaisants, ceux qui connaissaient suffisamment Louen savaient qu’il n’était nullement tranquille.

_ « Il se passe quelque chose Majesté. » Elle semblait s’être à peu près reprise mais sa voix tremblait ostensiblement et son visage fin était encore livide. Sa consœur les rejoignit à son tour avec la même expression terrifiée. C’est cette dernière qui poursuivit.

_ « c’est effroyable Seigneur ! Je ne sens… » Elle regarda subitement l’autre magicienne qui secoua la tête en réponse à sa question muette avant de reprendre. « …Nous…Nous ne sentons plus Sa Présence. » Acheva-t-elle dans un bruissement noyé par un sanglot.

Les six chevaliers eurent un mouvement de surprise et tous écarquillèrent les yeux, même Louen et Hagen qui, pourtant, avaient bu à la coupe sacrée de La Dame. Les deux Damoiselles du Graal avaient les larmes aux yeux, comme si elles avaient manqué à leur devoir.

_ « Au nom de Baal, comment cela peut-il être possible ? » S’écria Louis, il tressaillait presque et dû raffermir sa prise autour de son heaume.

_ « Laissez donc Baal où il est, Messire. C’est à la Dame qu’il faut nous fier et à personne d’autre. » Le ton réprobateur d’Agilgar, le vieux chevalier, ne laissait pas le moindre doute quant à son opinion sur les autres cultes implantés en terres de Bretonnie.

_ « Paix mes Seigneurs, trancha le Roi avant de s’adresser à la première Damoiselle. Comment est-ce arrivé ? Etes-vous certaines de ce que vous avancez ? »

La jeune femme acquiesça de dépit, larmoyante.

_ « Il ne se passe pas, d’ordinaire, un instant sans que nous ne sentions Sa Présence en nous. Elle était encore là il y a quelques instants. »

_ « Puis le ciel a grondé et elle s’est évanouie. » Continua la seconde femme.

_ « c’est terrible Majesté, c’est comme si j’avais- nous avions- perdu une partie de notre âme. » Reprit l’autre avec une douleur dans la voix qui ne pouvait être feinte.

Louen Cœur De Lion leva la tête vers les cieux menaçants, malgré la lourdeur de l’atmosphère, l’air était toujours aussi sec à respirer. Son expression se fit aussi sombre que les nuages mais ses yeux se mirent à luire singulièrement.

_ « N’ayez crainte mes amis, jamais Elle ne nous abandonnera, je ressens toujours sa présence en moi et nul doute que Hagen aussi. » L’intéressé acquiesça de la tête. « Quelque fourberie des ces infectes créatures nous aura occulté sa lumière. Cela nous ne pouvons le permettre, comme nous ne pouvons leur permettre de fouler plus encore nos terres. » Sur ces mots, le Roi de Bretonnie avança d’une quinzaine de mètres en avant de l’armée puis se tourna pour faire face à ses troupes. Il sortit l’Epée de Couronne de son royal fourreau, la lame dorée projetait une lueur fébrile dans la pénombre ambiante et d’une voix qui portait il proclama :

_ « Louée soit La Dame et puisse Sa grâce nous être accordée une fois de plus. » Les chevaliers mirent pied à terre comme un seul homme, retirèrent leurs heaumes à l’unisson et des centaines de lames furent tirées dans un seul geste. L’ensemble de l’armée s’agenouilla pieusement, les preux chevaliers avaient planté leur épée dans la terre et la tenaient à deux mains par la garde comme le voulait le code. Louen regarda avec fierté les rangs disciplinés de son ost. Il posa un genou à terre à son tour, son corps était entouré d’un halo surnaturel et son armure dorée rutilante lui donnait un aspect divin ; le monarque baissa les yeux et ajouta de sa voix la plus forte :

_« Prions. »

Modifié par Linuath
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:blink:

Voilà ce qui pourrait resumer ce que j'ai lu -_- Donc globalement, c'est bien, pas de reprocghe important

Pour la forme, une seule petite faute de frappe

tes-vous

Bon j'ai pas mi la ligne, c'est dans un dialogue donc ca devrait aller assez vite :ermm: Ou sinon, tu va dans edition de ton explorer et tu fais rechercher :)

Pour le fond, c'est interessant car tu introduis un nouvel element que j'ai zappé : leur lien avec la Dame Donc ca complique et devient interessant en meme temps -_- J'adore ! Donc suite :wink: !

@+

-= Inxi =-

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Merci à toi Inxi !

je viens de me rendre compte que je n'avais même pas répondu !

la faute de frappe est corrigée, en fait, la police du forum ne reconnait pas le E majuscule avec un accent circonflexe... tout s'explique -_-

Pour le fond, c'est interessant car tu introduis un nouvel element que j'ai zappé : leur lien avec la Dame Donc ca complique et devient interessant en meme temps  J'adore ! Donc suite  !

vu le peu de retours que j'ai sur ce texte, je commence à mettre sa qualité en doute ! Enfin peut-être que la longeur joue son rôle de démotivation :zzz:

je me demande si je ne vais pas poster un résumé avant la prochaine suite, histoire de...

:blushing:

une suite sous peu, sous peu !

Linuath -

"-qu'est-ce qui t'es arrivé au bras ?

-j'ai pris une cuite hier soir...

-je vois pas le rapport.

-Ben, j'ai fait un bras de fer avec un homme-arbre..."

conversation entendue au détour d'un sentier de Loren

Modifié par Linuath
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  • 2 semaines après...

petit résumé pour ceux qui serait tenté de commencer l'histoire (on a le droit de rêver) en cours de route. (to jump in the band wagon comme diraient nos vis-àvis anglophones :lol: )

Linuath est un elfe sylvain, forestier de son état. il est assigné depuis une quinzaine d'année à la surveillance du nord de la forêt d'Arden en Bretonnie. au début de l'histoire, il rejoint son poste après être revenu à Athel Loren pour défendre le Royaume pendant l'hiver.

arrivé sur place grâce à un faucon nommé Glowynn, il sauve la vie d'un chevalier de la quête, Guy de Chaunon, mis à mal par des homme-bêtes, il va même jusqu'à se montrer à lui et dévoiler son identité.

Les semaines passent et un jour, le Duc Hagen De Gisorieux révèle au Roi Louen l'attaque imminente d'une horde d'orque descendant des montagnes proches de la forêt d'Arden. l'armée de Couronne est mobilisée et se met en marche le jour même. Linuath lui aussi découvre la présence de la waaagh et envoie un message à Athel Loren. On fait alors la connaissance du meneur de cette armée peau-verte : Byzhon l'futé, orque noir ayant ceci de particulier qu'il sait lire, compter et accessoirement utiliser un livre de sorts ! il lance une petite avant-garde de chevaucheurs de sanglier à l'attaque d'un village, son armée mettant trop de temps à descendre des pentes rocailleuses.

Les paysans du hameau se battent vaillament et obtiennent la victoire grâce à l'intervention d'un mystérieux chevalier de la quête anonyme. Byzhon découvre la défaite de ses orques mais n'en fait pas grand cas, ici est introduit son bras droit : Kroshnar, capitaine de la garde d'orques noirs et viscéralement jaloux de son seigneur qui l'humilie publiquement à chaque occasion.

Linuath piste un groupe d'homme-bête dans la forêt et après les avoir affronté, se retrouve confronté à toute une armée de gors. (que va-t-il se passer ??) L'armée bretonienne rencontre enfin son homologue peau-verte sur une large plaine bordée d'un côté par la forêt d'Arden et de l'autre par un bois de bouleau. les deux ost se font face en silence et l'atmosphère est menaçante, une pénombre régne sur les lieux. Les Damoiselles du Lac perdent le contact avec leur déesse, Louen coeur de Lion ne perd pas courage et fais prier son armée.

la suite en live ! (si vous le voulez bien), i.e. demain !

PS j'ai modifié le prologue ainsi que la dernière partie du 1er chapitre, à noter également la modification du titre du 5eme chapitre : Le Métal, la Bête et le Vert

Modifié par Linuath
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vu le peu de retours que j'ai sur ce texte, je commence à mettre sa qualité en doute !

Après la dernière connerie que j'ai sortie, je me suis fait tout petit...

Mais, je suis là, et je lis, et je suis là, et je n'ai rien à dire, sinon que j'adore ce texte...

Donc, une suite (rien de plus constructif à dire, pour changer...)

to jump in the band wagon

Hi, je ne conaissais pas... Enfin, ça ne diffère pas énormément du français...

conversation entendue au détour d'un sentier de Loren

:lol:^_^

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Après la dernière connerie que j'ai sortie, je me suis fait tout petit...

y'a vraiment pas de raison !

QUOTE 

conversation entendue au détour d'un sentier de Loren

une autre à la fin :blushing:

allez :

la suite et fin du chapitre 5, comme promis, bonne lecture !

« Y sont kan même bocou Chef’ ! »

Le gobelin arrivait tout juste à mi-hauteur de Byzhon, chapeau comprit. Il était vêtu d’une longue robe de jais, remarquablement bien tenue. Sa vilaine face était la seule partie de son corps découverte avec ses mains aux longs doigts terminés par de non moins longues griffes jaunes. A la ceinture de corde élimée qui ceignait sa taille, pendait une vieille serpe à la lame émoussée et aux reflets d’un vert mystérieux. Il grattait nerveusement d’une griffe, le bout de son menton recouvert de poils épars, tandis qu’avec son autre main, il serrait vigoureusement un long bâton de bois noir, surmonté d’une effigie de Mork. Le Seigneur de Guerre ne prit pas la peine de répondre au Chamane gobelin de la nuit. Lui-même ne pouvait nier que l’armée d’en face était plus grande que ce à quoi il s’était attendu. Il avait beau savoir compter –et était d’ailleurs le seul– il n’avait pas osé se faire une idée plus précise du nombre de chevaux que montaient les « boates de métal ». Ses petits yeux rouges, profondément enfouis sous une arcade proéminente, fixaient intensément l’armée adverse. Celle-ci était restée immobile pendant un long moment puis un des humains s’était avancé. La distance respectable qui séparait les deux lignes ne l’avait pas empêché de discerner l’armure étincelante de l’homme, comme si les plaques dorées avaient concentré chaque rayon de soleil pour gêner ses yeux. Ça doit être lui l’chef’ avait-il aussitôt pensé. Puis tous les humains étaient tombés à genoux devant lui l’homme à l’armure d’or. Une vague de respect mêlée de jalousie avait submergé Byzhon : même lui n’avait jamais réussi à se faire agenouiller toute une waaagh. Il avait alors décidé qu’il devait être un adversaire tout à fait valable et que c’était sa hache, et aucune autre arme, qui séparerait la tête du corps de cet humain –l’ jaune –comme il l’avait surnommé.

Ils avaient vraiment beaucoup de cavalerie lourde, plus que le Seigneur orque noir n’en avait jamais vu. Et il était en terrain découvert. Rien ne pourrait gêner la charge ennemie et celle-ci balayerait à coup sûr l’armée peau-verte comme si elle n’était composée que de ridicules snotlings. Oui, rien. Absolument rien ne pourrait empêcher les boates de métal de les exterminer. Sauf peut-être… le visage de Byzhon, qui jusque là était resté préoccupé, se fendit d’un large sourire en même temps qu’un lointain rire montait des profondeurs de sa gorge, aussi sourd que l’écho d’une vaste caverne. Le chamane leva la tête et le dévisagea avec une anxiété bien visible. Lorsque Byzhon s’en aperçu, il attrapa de sa main gauche le col de la robe du gobelin qui surpris, laissa tomber son bâton sur le sol meuble. Le Seigneur de Guerre amena la tête de la petite créature en face de la sienne avec une expression mauvaise.

_ « Keske t’as à m’zioter comme ça toi ? Si t’as l’moindre problème mikrobe, jvé t’le réglé a coup d’ Kikoup. » Le gobelin déglutit avec difficulté avant de répondre d’une voix terrorisée :

_ « Non, non Chef’, j’ai pa d’probleme, j’vous assure. J’me demandé juste…euh…pourquoi qu’vous rigolié en r’gardant les zoms là-bas. C’est tout Chef’, j’vous assure. M’faites pas d’mal Chef’ ! » Finit-il presque en larme, si tant était que les gobelins pouvaient pleurer. Byzhon grommela entre ses dents en fixant le chamane implorant de son regard le plus mauvais. Puis comme s’il s’était soudainement désintéressé du petit peau-verte, il relâcha son étreinte sur le vêtement noir et le gobelin tomba sans s’y attendre des deux mètres qui le séparaient du sol. Le Seigneur orque ne prêta pas la moindre attention aux gémissements étouffés du sorcier, qui se releva péniblement en époussetant sa robe avant de s’éloigner. Byzhon regarda quelques secondes le petit chamane retourner vers son clan en claudiquant avec une froide indifférence. A quoi pensait-il avant de se faire interrompre ? Son regard revint sur les lignes bretonniennes, toujours agenouillées. A la charge ennemie bien sûr. Il avait déjà eu le malheur d’avoir sous-estimer les boates de métal et s’était, depuis cet épisode dont même le souvenir était douloureux, promis de ne plus jamais refaire la même erreur. Il devait avant tout protéger ses unités d’élites de l’inévitable massacre que provoquerait une charge, pour ce faire, il avait déjà une petite idée de qui iraient en première lignes.

_ « Atout’jamb’ ! Rugit-il dans la direction qu’avait prit le chamane. Ramèn’ donc ta face de grot’ par là ! T’as dix s’condes !» Un court moment s’écoula sans que rien ne se passe. Byzhon plissa ses yeux, ceux-ci n’étaient plus que deux sombres lueurs rougeâtres au fond du gouffre de ses arcades sourcilières. Un sourd grommellement d’impatience s’échappa de sa large gorge. Il prit son inspiration

_ « Atout’jamb’ ! Dans deux s’condes t’es un gob’ mort ! » S’il y avait eu du vent, sa voix aurait sans aucun doute porté jusqu’aux rangs bretonniens. A l’instant où il terminait son injonction, une petite voix essoufflée se fit entendre aux pieds du gigantesque orque.

_ « …Suis là Chef’ ! Il reprit bruyamment son souffle. J’suis là… »

Byzhon baissa le regard, il ne pouvait pas lui donner tort, il était bien là – Dommage pensa-t-il –un indicible rictus de déception passa sur son visage l’espace d’un battement de cil. Atout’jamb’ était un gobelin tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, légèrement plus fin peut-être, mais rien n’aurait pu le désigner comme un vétéran de nombreuses batailles.

Et pourtant, c’est bien ce qu’il était.

Chef de son propre clan depuis un nombre record d’années, il avait survécu à tellement de batailles qu’il en avait perdu le compte, encore que ne sachant pas compter, cela n’avait de toute façon pas bien grande importance. Il était presque devenu une légende vivante parmi les gobelins qui vivaient dans les montagnes, ses exploits ayant déjà fait plusieurs fois le tour des sœurs pâles. Sa rare expérience des combats, il ne la devait pas à la chance et encore moins à ses prouesses de guerriers. Non, si Atout’jamb’ avait survécu à tant de massacres, c’était tout simplement parce qu’il avait une capacité remarquable à fuir aux moments les plus opportuns. C’est au cours de ses nombreuses déroutes qu’il avait gagné son nom, les orques se gaussant en regardant son clan s’enfuir tout en beuglant « ils détal’ à tout’ jamb’ ! ». Byzhon avait trouvé une utilité non négligeable à cette technique orthodoxe de combat. Les gars d’Atout’jamb’ n’avaient pas leur pareil pour attirer l’ennemi dans des pièges, sans pour autant qu’ils soient sacrifiés dans la manœuvre. Ce n’était que des gobelins, certes, mais ils lui étaient plus utiles vivants que morts, pas besoin d’être un génie pour le reconnaître et Byzhon était loin d’être bête.

Le petit peau-verte n’avait toujours pas repris son souffle. A croir’ k’il a traversé la waaagh en entier pensa le Seigneur orque. Comme s’il était pris d’un doute soudain, il jeta un œil à sa droite : le clan des « zathletes » d’Atout’jamb’ était bien stationné à l’autre bout de l’armée peau-verte, et même pour un squig, ça faisait une belle distance. Y mérit’ bien son nom lui.

_ « J’vé avoir b’soin d’toi pour c’ke tu fé d’mieux. » Le gobelin qui avait plus ou moins retrouvé son teint normal avala avec difficulté sa salive, son regard allait des lignes ennemies au Seigneur orque noir avec une certaine appréhension.

_ « Vous pouvé précisé Chef’ ? » Finit-il par articuler. Une sorte de léger grondement sortit de la gorge de Byzhon, on aurait dit un rire. Un éclair illumina la clairière, étrangement sombre, suivi d’un coup de tonnerre tonitruant, comme le rugissement d’une bête sauvage.

_ « T’fé pa d’bile, t’as just’ à faire comme d’hab’. Tu t’pointes avec tes gobbos dans c’coin là, il désigna d’une de ses longues griffes le bois de bouleaux à sa droite, tu t’fé le moins discret possible et apré tu fé comme d’hab’. » L’expression angoissée d’Atout’jamb’ fit aussitôt place à un soulagement non contenu.

Soudain, le chamane gobelin de la nuit que Byzhon avait congédié revint en courant, l’air affolé. Il ne prêtait plus attention aux saletés qui s’accrochaient à sa longue robe noire et trébucha plusieurs fois dans sa précipitation.

_ « CHEF’ ! CHEF’ ! On a un prob’ ! » Les yeux rouges du sorcier ne pouvait feindre l’horreur qu’ils exprimaient. Byzhon et Atout’jamb’ tournèrent en même temps leur regard dans sa direction. Il n’était plus qu’à une poignée de mètres du Seigneur orque noir et du chef gobelin lorsqu’il s’écria :

_ « C’est affreu Chef’ ! C’est même pir’ ke ça ! On va tous y rester ! Jé… » Byzhon ne lui laissa pas le temps de finir, il s’était avancé à la rencontre du chamane et l’avait saisi par la gorge de sa grosse main gauche, étranglant la fin de sa phrase.

_ « Tu voudré pa gueulé encore plus fort ! T’as ptete envie klé boyz nous lâchent et kon y restent tous vrément ? T’as autant de caboch’ qu’une fesse de squig ! » L’orque noir tenait le gobelin si près de sa bouche et avait crié si fort que si ce dernier n’était pas assommé par l’haleine fétide du Seigneur, il aurait, tout au moins, des problèmes d'audition pour la semaine à venir. Le sorcier paraissait en effet légèrement abasourdi, il semblait même au bord de l’évanouissement. Byzhon s’éloigna de quelque pas du reste de la waaagh, tenant toujours le gobelin par le cou.

_ « Cé koi l’problem Aristokrat? » Reprit-il sur un ton qui n’avait rien perdu de son tranchant, lorsqu’il jugea la distance raisonnable. Le chamane commençait à virer au bleu sous la poigne de l’orque et essayait de prononcer des mots qui ne pouvaient prendre forme, faute d’air, tout en désignant sa gorge de ses mains avec des gestes frénétiques. Byzhon maugréa et reposa le gobelin qu’il venait d’appeler Aristokrat sur le sol sans la moindre délicatesse. Ce dernier reprit son souffle un instant sous le regard impatient de son Seigneur.

_ « Au nom des fesses de Gork et Mork réunies ! Tu veu k’j’t’aide à parlé ? » Menaça celui-ci. Le chamane s’empressa de faire un signe de dénégation de la tête.

_ « Cé justemen ça l’prob’ Chef’ ! j’lé sens plus ! » Le gigantesque orque noir leva un sourcil sceptique.

_ « Les fesses de Gork ? »

_ « Euh…non, Gork tout court, pis Mork aussi ! ‘fin y’a plu rien koi ! » La détresse d’Aristokrat était presque palpable.

_ « keske ça veut dire ça ? » Byzhon fut presque surpris de voir le gobelin émacié à ses côtés. Mais son étonnement ne dura pas plus longtemps qu’une seconde. Il attrapa le peau-verte par le col de sa tunique en cuir de yak.

_ « Toi, t’as rien entendu, rien du tout. T’as bien imprimé ça dan ta cervell’ de troll ? Si t’ouvres ton bec, j’m’assuré kon t’appelle plus Atout’jamb’ mais Aplu’d’jambe, cé clair ? » Le gobelin tremblait de peur, il semblait connaître Byzhon depuis assez de temps pour savoir que ce n’était pas une menace en l’air. Il opina du chef, terrifié. Le seigneur de la waaagh le relâcha et le laissa partir après lui avoir rappelé ses instructions. La situation venait de se compliquer. Si le sorcier disait vrai alors les dieux l’avaient abandonnés, et ça, même pour lui, ça n’était pas encourageant. Il regarda de biais le bois de bouleaux avec un regard songeur : il allait devoir se reposer sur Kroshnar plus qu’il ne l’avait envisagé, ça non plus ça n’était pas encourageant. Il émit un de ses sempiternels grognements puis il revînt au chamane.

_ « Maint’nant, explik moi tout. » Lui dit-il.

Linuath - n'osez pas la prepa ! -

-tiens, qu'est-ce-que tu fais avec ce trébuchet ?

-tu vas voir...

-et pourquoi tu l'armes avec un paysan ?

-tu vas voir...

(KLANG)

(WAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaa...)

- et voilà, j'ai inventé le SERF-VOLANT !

conversation entre deux ingénieurs bretonniens.

Modifié par Linuath
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Mmmmh...

Ca manque d'elfe ça...

Voyons voyons, comment cela se fait il que la magie ne soit plus présente, et ce, dans les deux camps??? Moi qui pensait que c'était un coup de l'orque, et bien non en fait...

Mais, par contre, une petite incohérence: les bretos prient après avoir "perdu le contact", or, le chamane gob à côté de Byzhon n'a pas l'air troublé pour autant.

une vieille serpe à la lame émoussée et aux reflets d’un vert mystérieux

Il l'a piqué à un prophète gris???

et pourquoi tu l'armes avec un paysan ?

Ca fait un peu naheulbeuk...

Voila voila voila...

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Mmmmh...

Ca manque d'elfe ça...

je sais... mea culpa, mais ça va pas tarder à revenir....

Mais, par contre, une petite incohérence: les bretos prient après avoir "perdu le contact", or, le chamane gob à côté de Byzhon n'a pas l'air troublé pour autant.

pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont pas perdu le "contact" en même temps !

QUOTE 

une vieille serpe à la lame émoussée et aux reflets d’un vert mystérieux

Il l'a piqué à un prophète gris???

qui sait... c'est un gob :blushing:

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Bon je ne ferai aucune remarque sur la dernière blague .... Pitoyable ? :blushing: Ah ouais ! C'est le mot juste :D

Bon rapidement, puisque c'est pratiquement une reproduction ( cote fond ) de ce qui se passe chez les brettos ! Donc a ce niveau, on retrouve bien l'ambiance orc donc c'est agreable notamment avec leur petite delire ^_^

La forme ne souffre d'aucunes lacunes et j'espere que ca continura comme ca ! Rien n'a entravé ma lecture!

Je cherche des conseils a te donner mais pour l'instant, je n'en vois pas ! C'est un bon chapitre ! Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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