Aller au contenu
Warhammer Forum

La Croisade de la Bannière Noire


The Last Sword

Messages recommandés

Excelent. J'me suis fait tout d'une traite ( aouch, heureusement que je suis en haut débit XD ) et j'ai adoré.

Tu écris avec beaucoup d'aisance, et je pense qu'avec un peu de travail çà deviendrait parfait.

Voilà, j'attends la suite ^^

Sybounet "Tano Heefa27, comment on devient modo ?"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines après...

Merci pour vos commentaires, ça fait plaisir et ça motive pour la suite. Suite difficile à écrire d'ailleurs. Aujourd'hui je ne vous livre un passage misérablement court en comparaison avec les autres. La scène juste après me pose quelques problèmes. Mais je vais faire en sorte de la rédiger avant la fin de la semaine prochaine. C'est d'autant plus frustrant que la fin du chapitre 1 est déjà écrite. Enfin. Place au récit.

Le soir même, le chapelain Kirius traversait l’immense campement du Col des Sivres vers l’aire d’atterrissage aménagée un peu plus bas sur le flanc du volcan. Il avait enlevé son armure énergétique pour revêtir son uniforme d’apparat vert-de-gris. Il avait toutefois gardé son rosarius, un pendentif en forme de croix aux quatre branches de taille égale et surmontée d’une tête de mort. L’insigne de sa fonction de chapelain.

Une foule joyeuse et bigarrée avait investi les allées dessinées par les tentes, improvisant des fêtes à chaque croisement. Malgré le monde, Kirius se frayait un chemin avec facilité, les gens s’écartant sur son passage en souriant et en le saluant. Les space marines étaient populaires sur Echtelion, où ils n’hésitaient pas à se mêler aux habitants et où ils inspiraient l’admiration plutôt que la crainte.

Le chapelain s’apprêtait à emprunter une allée moins encombrée quand il reconnut une silhouette debout à côté d’un feu, dans un groupe d’où provenaient de grands éclats de rires. C’était le sergent Meirion, en compagnie de soldats en tenue moyen-âgeuse. Leurs tuniques arboraient le blason de Cime, un des plus puissants royaumes d’Echtelion et dont était originaire le sergent.

-« Frère Meirion ! » cria le chapelain pour couvrir le bruit assourdissant des conversations et des instruments de musique.

Le sergent se retourna et se fendit d’un sourire en le reconnaissant.

-« Comment allez-vous, mon Père ? »

-« Je reviens des cuisines, » dit-il d’un air grave.

Le sergent cessa aussitôt de sourire et s’inclina vers le chapelain.

-« Que se passe-t-il ? Une tentative d’empoisonnement ? »

Kirius ne put pas se retenir plus longtemps de sourire.

-« Non, rien d’aussi inquiétant. Mais j’ai vu un Phacochon parmi les plats. Rassurez-moi, ce n’est lui que vous et votre escouade avez chassé ? »

Le visage du sergent s’illumina.

-« Si, belle bête n’est-ce pas ? Il fait bien cinq mètres de long pour deux mètres cinquante de haut ! On pourrait nourrir une compagnie entière avec. Je comprends qu’il vous ait surpris, vous n’aviez pas l’habitude de voir autant de viande à la fois dans vos montagnes natales ! Ce vieux patriarche nous a donné bien du fil à retordre avant de rendre le dernier souffle. »

-« Vous voulez rire ? Un enfant pourrait tuer une de ces bêtes dans la force de l’âge avec un lance-pierres. »

Kirius éclata de rire en voyant l’air faussement outré du sergent.

-« Je vous laisse, frère Meirion, je vais accueillir Aléonore. » ajouta t-il avant de s’éloigner.

-« Vous me supplierez de vous garder les meilleurs morceaux pour vous ce soir ! » put-il entendre avant que le bruit de la fête ne couvre la voix du sergent, et le commentaire lui arracha un sourire.

[Edit] Ouaip, je suis d'accord avec vous, y a de la place pour de l'amélioration. Je m'en occupe.

[Edit] Je m'en suis occupé. Je pense qu'une simple virgule suffit, mais dit-moi si tu persistes en faveur d'un point-virgule.

Modifié par The Last Sword
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pas mal, mais pas vraiment utile en apparence, aussi :evilgrin: . Pour l'amélioration, je pense qu'il y à des coins à peaufiner, bien que ce sois parfaitement acceptable comme ça. Et c'est court :) ...

Une petite faute:

-« Je reviens des cuisines. » dit-il d’un air grave.

J'aurais mis une virgule à la place du point.

Voilà,

TH, Thermodynamiciens des Hauteurs.

PS: je tente de terminer l'infographie de l'Opéron pour aujourd'hui soir. Il y a quelques détails sur lesquels il faudra sans doute discuter.

PPS: tu as dit que tu tiendrais compte des remarques faites sur le second post de texte, hors rien (ou peu de chose) n'y a changé... :crying:

Modifié par Tano Heefa27
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

Oui, j'ai du retard. Mon université a connu quelques dérangements ces deux dernières semaines, ce qui n'arrange rien. Enfin me revoilà avec la suite (où l'on comprendra l'utilité plus ou moins discutable du passage précédent, qui servait d'introduction) et une nouvelle : demain, le premier chapitre sera terminé et posté, et nous rentrerons dans le vif du sujet de cet impitoyable 41ème millénaire ousqu'il n'y que la guerre.

PPS: tu as dit que tu tiendrais compte des remarques faites sur le second post de texte, hors rien (ou peu de chose) n'y a changé...

S'il s'agit du court passage, je m'en occupe tout de suite. S'il s'agit d'autre chose... Je ne vois pas de quoi il s'agit. :lol:

Place au récit :

Une demi-heure plus tard le chapelain empruntait le chemin du retour accompagné d’Aléonore. Malgré l’insistance de Kirius qui aurait préféré qu’elle ne se fatigue trop après le voyage dans le thunderhawk du Chapitre, elle avait décidé de rejoindre le campement du Col des Sivres à pied. C’était sa manière d’arriver dans un endroit : lentement, calmement, pour s’imprégner de l’atmosphère du lieu. Aléonore avait soixante ans, un âge respectable sur cette planète à la vie rude et épuisante, mais rien n’aurait pu la faire renoncer à ce rituel, pas même les inquiétudes de Kirius.

Tout en lui donnant le bras, il la regardait du coin de l’œil. C’était une femme menue, ce qui lui donnait au premier abord une impression de fragilité. Sa force de caractère et sa volonté effaçait rapidement cette première idée. Cette autorité naturelle se retrouvait dans son port altier et lui avait fait gagner un respect et une estime généralement réservés aux nobles. Elle avait été une belle femme et sa grâce naturelle n’avait pas été altérée par l’âge, même si son visage était depuis longtemps marqué par les rides de la vieillesse.

En observant le soleil déclinant à l’est jouer avec ses cheveux blancs tressés, Kirius repensa à l’ironie du sort qui faisait que s’il paraissait moitié moins âgé qu’elle, il était pourtant le plus vieux. Il avait vu naître, vivre et mourir plusieurs générations avant elle, et elle était désormais la dernière à porter son nom de famille. Un accident en montagne, un hiver trop rigoureux, une descendance sans fils pour transmettre le nom des Veillapic : les malheurs avaient frappé la famille, ne laissant qu’Aléonore avec son chagrin pour gérer le petit domaine agricole et les biens. Et le laissant lui aussi, bien sûr. Mais il avait abandonné son nom en prononçant ses vœux de frère de bataille et il était absent d’Echtelion la plupart du temps.

En remontant vers le campement, l'allée se bordait d'arbres qui fournissaient aux marcheurs qui venaient du pied du volcan une ombre bienvenue. Quelques pierres avaient été disposées sous leur feuillage en guise de banc et Aléonore avait pour habitude d'y faire une pause avant de rejoindre le col. Au fil des années c'était devenu une tradition pour eux de s'y arrêter un moment et de prendre un peu de temps pour se retrouver. Debout un peu en retrait du banc où elle était assise, Kirius la regardait contempler le paysage qui s'étendait aux pieds du Mont-Flamme. Le soleil couchant embrasait tout, teintant d'orange le feuillage parcouru par le vent et l'herbe des plaines.

-"Tu repars bientôt, n'est-ce pas ?" lui demanda-t-elle en tournant la tête vers lui.

-"Oui. Dans quatre jours. La guerre nous rappelle à nos devoirs, encore une fois."

-"Encore une fois…" dit-elle avec une nuance de tristesse perceptible dans sa voix.

Kirius s’étonna. Elle n’avait jusqu’ici jamais manifesté d’inquiétude à la veille d’un départ en guerre.

-"Il n'y a pas de raison de t'inquiéter. Je ne te laisserai pas seule." dit-il en essayant de la réconforter.

-"Non… Non, ce n'est pas cela, je…"

Elle se tut et reporta son regard sur la plaine tout en bas, mais elle avait les yeux dans le vague et ne semblait pas la voir. Kirius la connaissait suffisamment bien pour voir qu'elle était profondément inquiète. Il l'avait rarement vue dans cet état et à chaque fois c'était pour une chose importante. Il se rapprocha du banc, décidé à l'aider.

-"Si tu ne t'inquiètes pas pour moi, qu'est-ce qui t'angoisse ?" demanda-t-il avec douceur.

-"C'est… Je veux dire, quand je serai morte et toi aussi… Pourquoi… Enfin cette chasteté, ce n'est qu'un vœu, après tout ! Qu'est-ce qui t'empêche réellement d'avoir un fils ? Un héritier pour notre famille ?"

Kirius eut la même impression que si elle venait de lui donner une claque. Il recula d'un pas sous le choc. Aléonore s'était levée et lui faisait face de l'autre côté du banc. Sur son visage, l'angoisse s'était brusquement changée en colère. Enhardie par son recul, qu’elle sembla prendre pour de l’indécision, elle poussa son avantage.

-"Est-ce que ça t'es égal que notre famille disparaisse ? Ce n'est qu'un vœu !" cria-t-elle.

Mais à l'instant où elle prononçait ces mots elle sut qu'elle avait été trop loin. La colère avait balayé la stupeur de Kirius. Une colère sourde, contenue, mais puissante, nourrie par sa déception. Il savait que dans la société d'Echtelion, la famille et le nom qui lui était associé représentaient beaucoup, et il savait qu'Aléonore avait le plus grand mal à se résigner à ce qu'ils soient les derniers de leur lignée. Mais qu'elle l'insulte comme elle le faisait prouvait que malgré toutes ces années, elle n'avait rien compris à l'essence de l'engagement d'un space marine.

-"Non, ce n'est pas qu'un vœu."

Sa voix était calme, mais dure et glaciale, cassante.

-"J'ai prêté serment. Tu comprends ce que ça signifie ? Je ne donne pas ma parole à moitié. Il ne s’agit pas seulement se mettre au service de l'Empereur. C'est Lui donner sa vie, Lui consacrer chaque instant. On n'est pas space marine à un moment et normal à un autre. Ce n’est pas un métier. C’est la voie du guerrier. Il n'y a pas de place pour les compromis."

Ils restèrent quelques instants face-à-face comme s'ils allaient s'affronter, puis Aléonore détourna le regard et ses épaules s'affaissèrent. Sa colère avait disparue et il ne restait plus que sa détresse. Kirius sentit la sienne s'évanouir aussitôt. Il la devinait au bord des larmes. Il fit quelques pas et il la serra contre lui pour la réconforter.

-"Je suis désolé…" murmura-t-elle.

Il ne répondit rien, mais son comportement suffisait à lui dire qu'il acceptait ses excuses. Ils restèrent ainsi quelques minutes, profitant chacun de la présence de l’autre tandis que le soleil disparaissait derrière l’horizon. Au bout du chemin, les premiers feux s’allumaient dans le camp, répondant aux étoiles qui apparaissaient dans le ciel immense.

Non, ça ne lui était pas égal que sa famille s’éteigne avec eux. À lui moins qu’à quiconque, lui qui avait côtoyé plusieurs générations. Il avait vu ses parents mourir, ses frères et sœurs aussi, ainsi que leurs enfants. Il avait vu le cycle de la vie et ça ne lui était pas égal que le fil de la lignée s’interrompe ainsi. Mais il n’y pouvait rien.

-« Allons-y, nous allons manquer le début du banquet. » dit-il doucement en s’écartant.

Aléonore eut un sourire reconnaissant qui illumina son visage en plissant ses rides, et elle prit le bras qu’il lui présentait. Bras-dessus, bras-dessous, ils reprirent le chemin du campement tout proche.

***Suite***

Je l'ai dit, je l'ai fait (j'ai tenu le délai !) même si ça n'était pas très dur étant donné que c'était écrit depuis deux semaines. De quoi s'agit-il ? Du dénouement du premier chapitre bien sûr ! En voilà la première partie, la deuxième pour bientôt. Quand vous aurez mis un p'tit commentaire. ^_^

-« L’enfant. »

Agenouillé dans la pénombre du Librarium, Tibère Valens écoutait calmement le Maître Archiviste. Devant lui, à genoux, le Maître-Archiviste Edimberg tirait les cartes du Tarot divinatoire. Les deux space marines étaient dans une pièce circulaire, au sommet de la tour du Librarium. Les murs étaient tapissés de rayonnages couverts de livres plus vieux que les deux hommes. La seule lumière qui éclairait la pièce provenait d’une ouverture de verre dans le dôme de pierre qui coiffait le sanctuaire des archivistes.

-« La main », annonça l’archiviste en tirant une nouvelle carte.

Il la posa sur le sol à côté de la première. Tibère Valens savait que le Tarot de l’Empereur, dans sa variante locale, demandait le tirage de trois séries de trois cartes qui s’interprétaient indépendamment. La première série était déjà sur le sol – le nouveau-né, le creuset et la planète – et voulait dire, d’après l’Archiviste, que quelqu’un se rendait sur Jomark en ignorant son véritable but, ou bien qu’il aurait là-bas une révélation.

-« Les étoiles », fit l’archiviste en tirant une troisième carte.

Tibère Valens reporta son regard sur l’archiviste. Il ne connaissait pas les arcanes du tarot divinatoire et se remettait entièrement à son maître archiviste pour l’interpréter. Seuls les psykers étaient capables de comprendre le sens caché des cartes et le message que transmettait l’Empereur par leur intermédiaire. La version que l’archiviste utilisait était simplifiée. Les cartes ne changeaient pas selon les courants du warp, et ne demandaient pas autant de minutie et de préparatifs que le Tarot de Terra. C’était évidemment moins précis, mais aussi moins dangereux et plus rapide à utiliser et à interprêter.

-« Un enfant des étoiles deviendra un guide, ou un enfant guidera les étoiles, c’est à dire l’Humanité. »

Tibère ne posa pas de question. La plupart du temps, le sens du tarot était incompréhensible sur le moment et ne devenait évident que plus tard. Il avait appris à ne pas mettre en doute les paroles du maître archiviste. Celui-ci tira une dernière série de trois cartes.

-« Le serpent. L’épée. Le cœur. La trahison frappe au cœur. »

Parfois, le sens du tarot était évident. Tibère Valens sentit l’accablement tomber sur lui. Toute guerre avait ses traîtres dans les deux camps, et ceux-ci pouvaient être utiles, mais il désespérait parfois de l’humanité quand elle s’égarait une fois de plus. L’Empereur s’était sacrifié en montrant aux hommes la voie à suivre, et pourtant certains renonçaient à la grandeur promise, lui préférant la cupidité et les innombrables bassesses dont la Nature n’avait pas été avare en donnant naissance à l’homme. Il soupira.

-« Je dois aller au Sanctus, me préparer au départ. »

Le space marine se releva avec une agilité surprenante pour quelqu’un qui portait une armure qui devait peser autant que lui.

-« Ensuite… Au feu nous répondrons par le feu. » conclut-il, l’air sombre.

Modifié par The Last Sword
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Magnifique suite, bien que courte :) . J'aime beaucoup le dilemme "proposé" à Kirius, qui démontre une fois de plus la complexité de l'Univers de 40k, et son explication, très claire, qui montre bien son côté endoctriné et son sens de l'honneur... Oui, c'est bien écrit.

Tout comme la séance de Divination, dont les sens cachés m'ont beaucoup plu également. Je crois les avoirs compris, et me réjouis donc de voir si la suite m'approuvera :D .

Je n'ai d'autre part relevé aucune faute -difficile d'en faire sur un ajout si court.

J'attend la suite, donc, avec une impatience redoublée :whistling: .

TH, péripatéticien du dimanche et éventuellement du samedi :D .

PS: n'oublie pas de fusionner ton double post...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Comme Tano, mais en différent...

J'aime le personnage d'Aléonore, vraiment très intéressant et révélateur du fait que les SM ne sont plus des hommes tout en l'étant encore un peu... Bref, être un SM, ce n'est pas tous les jours joyeux, et c'est bien souvent problématique...

Pour le Tarot, je suis bien trop mauvais pour voir les sens cachés, mais on finira bien par les voir...

Bonne continuation...

Yohann, qui ne sait pas jouer au tarot...

Modifié par yohannlb36
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est très bon. J'ai tout lu d'une traite également, et j'aime. Au départ je n'ai pas bien réussi à cerner qui était dans le camp de qui, mais au fil du récit on comprend mieux. Les descriptions sont excellentes, moi qui d'habitude préfère l'action pure aux descriptions qui n'en finissent pas, là je dois dire que j'en redemande, surtout les descriptions mentales, comme pendant le combat de Lutte. On est vraiment happé par l'ambiance du récit. Continue.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

À lire les commentaires, je crois avoir réussi à faire apparaître les space marines comme autre chose ques des gros bourrins avec une cervelle équivalente à celle d'un castor (sauvez un arbre, mangez un castor).

Ceci fait, il va être temps de passer au coeur de l'histoire. Hop, voilà la fin du premier chapitre, un passage de transition où j'essaye encore de nuancer le cliché space marine et où on fini par (enfin) partir d'Echtelion. Un peu plus d'action là-bas et un peu moins de description (ce qui ne sera pas une raison pour les rendre ennuyantes, je vous rassure, et puis on retrouvera des affrontement comme celui de l'arène). On reverra Aléonore, mais beaucoup plus tard.

Quant au tarot, je pense que sa signification sera évidente sur le moment. Je ne suis pas un expert en double-sens et en sens cachés. :huh:

L’atmosphère de la petite crypte était saturée par les vapeurs odorantes de l’encens et des parfums qui s’élevaient des bâtons et des coupelles nichées dans les alcôves des murs ; ainsi que du bassin carré rempli d’eau chaude. Debout devant l’escalier qui descendait jusqu’au fond, Tibère Valens attendait patiemment que les deux serviteurs vêtus d’une bure brune aient fini de lui ôter son armure énergétique.

Les deux serfs, entièrement cachés par leur ample vêtement et sa capuche, enlevaient chaque pièce d’armure avec application et la transportaient respectueusement jusqu’à son support, dans l’angle de la pièce. Enfin ils ôtèrent la cuirasse, et il fut libéré de sa protection de céramite. Le Maître de Chapitre fit un geste de la main et les deux serviteurs reculèrent dans l’ombre.

Alors, lentement, il descendit les marches et s’enfonça dans l’eau. En temps normal, l’hygiène des space marines étaient assurée par les systèmes de leur armure et ils ne prenaient jamais de douche ou de bain. Ceux-ci étaient réservés aux rituels de purification. Leurs bienfaits n’étaient pas que physiques. À mesure que Tibère Valens avançait plus profondément dans l’eau, il sentait son esprit se clarifier. La lassitude que faisaient naître chez lui les tâches administratives et l’amertume devant une Humanité qui semblait se complaire dans ses vices se dissipaient depuis quelques jours, remplacées par l’exaltation des combats à venir.

Quand il eut avancé jusqu’à ce que l’eau lui arrive à mi-chemin entre la taille et les épaules, il s’immergea, les huiles dissoutes purifiant tant son corps que son âme. Finis les jours et les nuits passés à combattre des piles de dossiers. L’adversaire serait à nouveau bien réel, dans un affrontement pour l’âme de l’Humanité.

Ce n’était pas qu’il aimait la guerre. Il n’avait jamais trouvé aucun plaisir dans la mort de ses ennemis. Mais il était l’un des guerriers élus de l’Empereur et sa vie n’avait qu’un but. Il trouvait son accomplissement dans la paix de ceux qui ne craignent pas de mourir, dans le geste parfait exécuté au moment parfait, quand la transe guerrière transformait la fureur des combats en une lente danse funèbre.

Certains moines trouvaient la paix en priant dans leurs cathédrales. Ses temples à lui étaient les champs de bataille, la chorégraphie meurtrière de la Lutte d’Acheon était sa prière, et c’était là qu’il trouvait la sérénité.

Il émergea de l’eau, ruisselant et se retourna pour faire face à l’escalier. Le sentiment d’impuissance qui l’avait saisi depuis l’annonce de la trahison de Glosst avait disparu. Que l’on juge cela bien ou mal, le destin de l’Humanité se jouait dans la guerre qui l’opposait à ses innombrables ennemis. Lui et ses frères de bataille avaient un rôle crucial à tenir dans ses combats d’où émergerait l’Homme nouveau. Un Homme forgé par les feux de la guerre et dont, en tant que Guerrier-Phœnix, il était l’un des premiers représentants.

Il sortit de l’eau et aussitôt les deux serviteurs quittèrent l’ombre, tenant chacun une serviette en toile rustique. Le frottement du tissu grossier sur sa peau n’avait rien d’agréable, mais pour rien au monde il ne l’aurait remplacé par une étoffe de meilleure qualité. Comme tous ses frères, il considérait le luxe et le confort comme l’apanage des faibles, comme une corruption qui menaçait à chaque instant sa ferveur guerrière.

Quand il fut sec, les deux serviteurs le revêtirent de son armure. Ce n’était pas celle qu’il portait en entrant dans la crypte. Celle-ci était la relique la plus précieuse du Chapitre, l’armure du premier Maître de Chapitre des Metamarines, Tigur Dioclétien. Il l’avait reçu des Ultramarines à la fin de l’entraînement du Chapitre nouvellement créé, en gage de chance et de bonne fortune. D’un jaune solaire, éclatant, elle était une œuvre d’art et une armure largement supérieure aux autres.

Tandis que les serfs ajoutaient une à une les pièces d’armure, Tibère était fasciné par la puissance de l’exosquelette, la rapidité et la précision de ses mouvements. Plus encore qu’une armure habituelle, celle-ci était le prolongement de sa volonté, au même titre que ses bras ou ses jambes.

Les serviteurs lui passèrent les gantelets aux mains, puis jetèrent sur ses épaules sa cape pourpre, faite d’un maillage de pièces d’adamantium qui en faisait une protection très efficace contre la plupart des armes rencontrées sur les champs de bataille. Ceci fait, ils reculèrent avec une crainte respectueuse que Tibère Valens comprenait tout à fait. L’eau calme du bassin lui renvoyait l’image d’un géant en armure éclatante, plein de prestance martiale.

Il prit les armes qu’ils lui tendaient, l’épée énergétique dont il noua le ceinturon à sa taille et le bolter-fuseur dont il passa la bandoulière à son cou. Ainsi équipé de pied en cape, il prit un instant pour regarder son reflet dans le bassin. Satisfait, il sourit en repensant aux paroles prononcées par le Primarque des Imperials Fists pendant la Grande Croisade, il y avait dix mille ans de cela. « Je n’irai pas au combat humblement, ni ne ramperai dans l’ombre, ni ne me glisserai en silence derrière mes ennemis. Je suis Rogal Dorn, Imperial Fist, Space Marine, Champion de l’Empereur. Que mes ennemis détalent à mon approche et tremblent à ma vue. »

Tibère Valens remercia les deux serfs d’un signe de tête et quitta la crypte par l’unique porte qui faisait face au bassin. Il déboucha dans une autre salle un peu plus grande, les deux serviteurs surs ses talons. Cette crypte était celle qui accueillait les reliques des Metamarines, entre autres l’armure qu’il portait et la Bannière du Chapitre. Celle-ci avait quitté son champ de stase une heure auparavant et avait été confiée aux soins du vétéran de la première compagnie chargé de la porter au combat.

Le Maître de Chapitre ne s’arrêta pas et ouvrit la porte en bois qui donnait sur le Sanctus. Les deux Gardes des Lames en armure dorée qui étaient en faction de chaque côté saluèrent à sa vue. Tibère Valens leur rendit leur salut sans cesser de marcher. Le Sanctus avait une forme d’étoile à cinq branches, dont l’une se prolongeait par un long couloir menant vers la surface. Tout dans le sanctuaire était gigantesque, cyclopéen. Les énormes colonnes de pierre noire aux reflets verts soutenaient une voûte invisible, loin au-dessus du sol. Le seul signe de son existence étaient les diamants innombrables qui y étaient incrustés et qui scintillaient comme des étoiles. Ils étaient réalisés avec les cendres des frères tombés au combat. Une brume légère s’élevait des rigoles qui parcouraient le sol et transportaient de l’eau parfumée à l’odeur apaisante.

Les deux serviteurs s’éclipsèrent tandis que les deux space marines emboîtaient le pas à Tibère Valens. Celui-ci quitta le cercle qui formait le cœur de l’étoile du sanctus et s’engagea d’un pas rapide dans la branche qui menait vers la sortie. Les cinquante guerriers de la Garde des Lames étaient déployés le long de chaque mur, à intervalles réguliers. Avec une discipline qui le rendait fier, Tibère Valens voyait ses hommes le saluer sur son passage puis rejoindre la queue de la colonne dans un ordre impeccable.

Enfin ils quittèrent le Sanctus et s’engagèrent dans un couloir bordé de statues représentant les héros de l’Imperium, à commencer par les Primarques restés fidèles pendant l’Hérésie d’Horus, ainsi que les plus illustres frères du Chapitre. Le couloir s’achevait sur un escalier monumental qui se séparait en deux pour finalement se réunir et déboucher sur la cathédrale, dans le chœur. Au son des chants sacrés, la colonne de guerriers revêtus d’or se dirigea vers les portes grandes ouvertes.

Le Maître de Chapitre gagna le parvis à la tête de sa colonne et s’arrêta là. Le Chapitre entier était rassemblé dans la vaste cour circulaire, ceinturée par les hauts murs de la forteresse. De part et d’autre d’une allée de dalles blanches qui tranchaient sur le gris des pavés, une mer de guerriers en armure recouvrait tout. Les bannières magnifiques et élaborées des compagnies surplombaient cette marée de gris cendre, de jaune et de rouge pour les vétérans. Au-delà, le fond de la cour était occupé par plusieurs dizaines de thunderhawks aux couleurs du Chapitre. L’un d’eux, celui de Tibère Valens, était posé au centre de la cour, sur le grand aigle impérial gravé dans la pierre et serti d’argent.

Dès que le Maître de Chapitre apparut sur le parvis de la cathédrale, les mille space marines frappèrent du poing sur leur cœur dans un claquement unique qui résonna dans la cour puis s’agenouillèrent dans un ensemble parfait. Tibère Valens se sentit fier de ses hommes. Il avait sous ses ordres mille guerriers disciplinés, prêts à donner sans aucune hésitation leur vie pour l'Empereur. Une responsabilité écrasante, mais aussi un pouvoir sans limite que seuls les plus hauts responsables de l'Imperium égalaient ou dépassaient.

Tibère Valens parcourut les rangs du regard. Là, les vétérans de la première compagnie, dont certains portaient l’armure terminator mais dont la plupart se distinguait uniquement par le casque et les épaulières peintes en rouge à la place du jaune. Ici les scouts de la dixième compagnie, qui n’avaient pas encore reçu leur armure énergétique. Certains accompagneraient le Chapitre sur Jomark, mais la plupart resteraient sur Echtelion. Et il y avait également toutes les autres compagnies qui avaient elles aussi leurs faits de gloire et leurs mérites.

En voyant le Chapitre réunit au complet pour le première fois depuis bien longtemps, et sa puissance manifeste, le Maître de Chapitre se souvint du nom que leur donnaient les habitants d’Echtelion. Le Poing de l’Empereur. Il prit la parole, sa voix se réverbérant sur l’enceinte circulaire.

-« Mes frères. Une fois encore, l’Imperium est menacé. Une fois encore, l’Humanité se prouve qu’elle est son pire ennemi. Les traîtres se répandent, détournant les hommes de la seule voie vers le Salut. Leurs paroles sont mensonges mais c’est à leurs actes que vous les reconnaîtrez et c’est à leurs actes que vous les jugerez. »

C'était une citation du catéchisme du guerrier, le livre d'endoctrinement et de prière que le Chapitre avait adopté.

-« Dans Sa sagesse, l’Empereur a déjà jugé les traîtres, et la sentence est la mort. »

Il marqua une pause.

-« Mes frères, qui sommes-nous ? » demanda-t-il d'une voix forte.

-« Nous sommes son bras ! » répondirent les space marines d’une seule voix.

-« En sommes-nous dignes ? »

-« Notre cœur est pur et nous ne craignons pas Son jugement ! »

-« Mes frères, accomplirons-nous Sa volonté ? »

-« En Son nom et pour l’Humanité ! »

Alors Tibère Valens s’avança, suivi de la Garde des Lames, et passa au milieu de ses guerriers agenouillés pour rejoindre son thunderhawk. Quelques minutes plus tard la flottille de transports s’élevait au-dessus de la forteresse-monastère comme un vol d’oiseaux menaçant. Dans un rugissement qui faisait écho à la colère des space marines qu’elle transportait, elle prit la direction du quadrant orbital où la flotte de guerre s’était rassemblée.

***Fin du chapitre 1 : Moines-soldats***

Allez, on se retrouve sur Jomark :huh:

Modifié par The Last Sword
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une suite captivante et qui il est vrai nous fait sortir du cliché Space Marine=gros bourrin...

Sinon quelques fautes de frappes et parfois de temps sont disséminées dans le texte... Inattention quand tu nous tient...

Envoyant

Un oubli d'espace qui change le sens...

L’atmosphère de la petite crypte était saturée par les vapeurs odorantes de l’encens et des parfums qui s’élevaient des bâtons et des coupelles nichées dans les alcôves des murs, ainsi que du bassin carré rempli d’eau chaude.

J'aurais mis un point virgule pour laisser au lecteur le temps de souffler :huh:

Il avait sous ses ordres mille guerriers disciplinés, qui se seraient tranché la gorge sans hésiter sur un mot de sa part.

Je trouve cette phrase assez moyenne dans le sens où un Space Marine n'a pas le QI d'un poulet (grippé ou pas :P ), à la rigueur tu pourrais dire:mille guerriers disciplinés, prêts à offrir leurs vies pour l'Empereur sans arrières pensées; ou quelque chose dans ce genre...

A part ça je trouve ton récit vraiment agréable à lire et on attend l'action qui va se dérouler sur Jomark( c'est pas tiré de Star Wars ce nom?)

Dioclétien

Et lui c'était pas un Empereur romain?

Criomega qui voudrait écrire aussi bien... :huh:

Modifié par criomega
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Finis les jours et les nuits passés à combattre des piles de dossiers

Juste pour te dire que cette phrase résume à elle-seule le paradoxe du Maître de Chapitre, cet administratif combattant...

Pour le reste, du tout bon, comme d'hab', ce n'est pas encore pour cette fois que je vais te passer un savon, mais comme toujours, ce sera la brosse à reluire...

Yohann, brossé au savon...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Enfin ils ôtèrent la cuirasse, déconnectant les câbles qui la reliaient à la

carapace sous-cutanée de son torse,

Je crois qu'il n'est fait mention nulle part de câbles. La connection doit se faire aux moyens d'ondes.

Un Homme forgé par les feux de la guerre et dont, en tant que Guerrier-Phœnix, il était l’un des premiers représentants.

Magnifiquement dit, même si il faut faire attention pour ne pas y trouver un propos eugéniste :P .

mais aussi un pouvoir sans limite que seuls les Inquisiteurs égalaient ou

dépassaient.

Là par contre, tu oublie des tas de gens, à commencer par les Haut-Seigneurs, les Commandants Suprêmes de la Garde Impériale, les Seigneurs Amiraux et les Amiraux Suprêmes de la Flotte Impériale. Tous, mis à part les Commandants GI, ont le pouvoir de dévaster des mondes entiers, et d'y supprimer toute vie...

Là-bas, la septième compagnie qui était chargée de la défense de la planète du Chapitre pour cette décennie.

Mille SM, c'est peu, même si c'est encore raisonnable. De fait, on optimise leur utilisation afin de compenser ce petit nombre. De fait, on laisse aux DFP et aux serfs le soin de défendre les mondes monastères, en cas de Croisade. C'est ce qui me semble le plus logique... :wink:

-« Mes frères. Une fois encore, l’Imperium est menacé. Une fois encore,

l’Humanité se prouve qu’elle est son pire ennemi. Les traîtres se répandent,

détournant les hommes de la seule voie vers le Salut. Leurs paroles sont

mensonges, mais c’est à leurs actes que vous les reconnaîtrez, et c’est à leurs actes que vous les jugerez. »

Magnifique, et beaucoup moins insipide que ce que nous sert habituellement GW en la matière :huh: . J'ajouterais cependant les virgules mises en gras.

Quelques minutes plus tard, la flottille de transports s’élevait au-dessus de la forteresse-monastère, comme un vol d’oiseaux menaçant, et dans un rugissement qui faisait écho à la colère des space marines qu’elle transportait. Elle prit la direction du quadrant orbital où la flotte de guerre s’était rassemblée.

Je modifierais la ponctuation de ce passage comme indiqué en gras B) .

Je trouve cette phrase assez moyenne dans le sens où un Space Marine n'a pas le QI d'un poulet (grippé ou pas  ), à la rigueur tu pourrais dire:mille

guerriers disciplinés, prêts à offrir leurs vies pour l'Empereur sans

arrières pensées; ou quelque chose dans ce genre...

Dans le sens où il est vraiment peu probable que cet ordre soit un jour donné, effectivement, ça passe mal. Je propose donc également d'opter pour la version criomeguesque -nouveau qualificatif-, ou tout au moins quelque chose qui en est inspiré... :) .

A part ça je trouve ton récit vraiment agréable à lire et on attend l'action

qui va se dérouler sur Jomark( c'est pas tiré de Star Wars ce nom?)

Jomark est effectivement le monde où le Grand Amiral Thrawn passe un accord avec Joruus C'baoth, dans l'Héritier de l'Empire, de Timothy Zann -si ma mémoire est bonne-...

Excellent ajout, donc, même si ce n'est qu'une transition. Le départ à la guerre d'un Chapitre doit être un moment intense, et tu l'as bien retranscrit, selon mon humble avis :huh: .

S'il s'agit du court passage, je m'en occupe tout de suite. S'il s'agit d'autre chose... Je ne vois pas de quoi il s'agit.

Voir le 3e post de ce topic pour la partie du texte en question, et le 18e -soit mon premier sur ce topic-, pour le post où sont faites les remarques concernant cette partie. Voir aussi les quelques posts qui suivent :wink: .

Voilà, je crois que tout est dit...

TH, Techmarine Haletant.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

Hop, de retour avec le début du chapitre 2. J'ai tenu compte des diverses remarques et j'ai rectifié le texte en conséquence, à l'exception des remarques de ton 3ème post, Tano. Elles seront incluses dans la version définitive du premier chapitre, quand j'aurais réussi à tout compiler dans un fichier pdf.

En attendant, voici la (courte) première partie. Promis je tape la suite cette après-midi.

Chapitre 2 : En Croisade

Le Maître de Chapitre avait passé tout le voyage seul dans sa cabine de la barge de bataille The Last Sword. La petite pièce était chichement meublée. Un bureau doté d’un ordinateur et d’un terminal de communication, un lit spartiate, trois chaises et une table ronde pour d’éventuels visiteurs, c’était tout. La seule décoration consistait en une bannière aux couleurs du Chapitre accrochée au mur, derrière le bureau. C’était une grande étoffe grise à la bordure jaune, et qui portait le symbole des Metamarines, un M blanc et une épée à la lame de feu. On l’avait mise là pour les communications officielles.

Tibère Valens était assis à son bureau, portant toujours l’armure jaune d’or, et il regardait d’un air concentré la projection holographique qui tenait lieu d’écran à son ordinateur. Des données défilaient rapidement au fur et à mesure qu’il les assimilait. Des schémas, des graphiques, des textes, des cartes militaires, toutes les données qu’il avait pu rassembler sur Jomark étaient dans la mémoire informatique, et bientôt dans la sienne. Pour apprendre plus rapidement, il s’était plongé dans un état d’hypnose semblable à celui qu’utilisait le Chapitre pour endoctriner et former ses recrues. Dans cet état second, entre conscience et inconscience, le cerveau enregistrait les informations à une vitesse incroyable.

Jomark, forteresse sectorielle du Departmento Munitorum

Système Jomark, sous-secteur Jomark / Secteur Sigma-Kappa-Epsilon / Ultima Segmentum

Centre administratif et militaire du secteur (monde-forteresse de la Garde Impériale). Base navale de la flotte de guerre du secteur Sigma-Kappa-Epsilon.

Capitale : Sylon. 20.000.000 d’habitants.

Primo-colonisation (pré-Ere des Luttes) : humains se réclamant de la civilisation paléo-perse (mot-clef inconnu)

Dîme : Solutio Extremis

Population : 200.000.000 (humains)

· dont 50.000.000 sous les drapeaux (une armée de la Garde Impériale)

· et dont 30.000.000 de miliciens (milices ouvrières)

Depuis dix minutes ou dix jours, il n’aurait pu le dire, les informations s’accumulaient à une vitesse folle dans son esprit. Phrases, images, courbes et schémas se superposaient à l’infini dans un chaos indicible. Il ne faisait aucun effort pour les ordonner ou tenter de les comprendre. Il se contentait de les retenir pour que ces informations remontent de son subconscient au moment où il en aurait besoin. Il vivait dans un univers désincarné d’idées et de concepts, de nouvelles données arrivant sans cesse pour s’ajouter à celles qui étaient déjà là, et il lui semblait qu’il en avait toujours ainsi.

Monts Zagros : mines de fer, de cuivre et d’uranium

Région du golfe de Tabir : pêche, gisements sous-marins de nodules de manganèse

Désert d’Agrabah : mines de phosphore, gisements d’hydrocarbures et de gaz

Degré de loyauté : fanatisme

Quelque-chose modifia subitement le déferlement de données. Le flot se tordit, les informations en mémoire se superposèrent à l’image de sa cabine tandis que son cerveau cessait d’ignorer les signaux envoyés par ses nerfs optiques et auditifs. Tibère Valens éprouva une désagréable sensation de vide pendant quelques instants tandis que son cerveau était submergé sous les informations envoyées par son corps auxquelles il devait se réhabituer dans l’urgence. Puis la réalité s’imposa à son esprit, chassant la transe fiévreuse. Quitter l’hypnose artificielle n’était jamais agréable. Il y avait toujours quelques instants de malaise tandis que le cerveau passait de l’univers virtuel à la réalité.

Une lampe rouge incrustée dans le bureau clignotait avec insistance, accompagnée d’une sonnerie assourdie. C’était elle qui l’avait tiré de l’hypnose. Il posa un doigt sur la surface tactile du bureau tout en rassemblant ses idées.

-« J’écoute. » dit-il calmement.

En réponse, la voix d’un des officiers des communications de la passerelle s’éleva dans la pièce.

-« Seigneur Valens, nous recevons une transmission en provenance de Jomark. Elle utilise votre code personnel. »

-« Bien, mettez-moi en ligne. »

Une série de chiffre défila sur l’écran holographique tandis que l’ordinateur décodait les données, puis la surface transparente de l’écran devint vierge. C’était une communication texte, plus sûre et plus facile à coder.

-Mes respects, Seigneur Valens. Ma mission s’est déroulée sans problème. Le gouverneur planétaire a mis une caserne à la disposition du Chapitre. Elle est située dans la capitale, sur l’ancien rempart intérieur, elle garde la Porte du Levant. Le gouverneur lui-même vous recevra dans son bureau du palais dès votre arrivée.

Tibère Valens tapa sa réponse sur la surface tactile du bureau.

-Excellent travail, Orion. La flotte du Chapitre sera en orbite d’ici quatre heures. Je vous retrouverais dans la cour du palais. Vous me ferez votre rapport à ce moment-là.

-Bien, Seigneur.

-En Son Nom et pour l’Humanité.

-En Son Nom et pour l’Humanité, répondit Orion.

L’écran s’effaça. Orion était un atout précieux. Peu de personnes au sein du Chapitre connaissaient son existence. Pourtant il n’y avait presque aucune campagne dont la stratégie n’ait été définie sur la base des informations qu’il avait collectées au préalable. Tibère Valens soupira, puis reprit le processus d’hypnose. Les vrais héros étaient anonymes. Petit à petit sa cabine s’estompa, laissant la place aux données qui remontaient des profondeurs de sa mémoire et aux nouvelles qui arrivaient en masse.

Modifié par The Last Sword
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un nouvel ajout comme toujours bien écrit, témoignant une fois de plus de l'originalité des Metamarines: rares sont à mon avis les Chapitres usant d'informateurs tels que cet Orion :lol: .

Quelques remarques, comme d'habitude:

Envoyant le Chapitre réunit au complet

Une coquille que tu as oubliée, dans l'ajout précédant le dernier posté.

à l'exception des remarques de ton 3ème post, Tano. Elles seront incluses dans la version définitive du premier chapitre, quand j'aurais réussi à tout compiler dans un fichier pdf.

Je suppose que tu veux parler de mes remarques concernant le 3e post de ce topic. Aucun problème, ce n'est de toute façon rien concernant l'orthographe :D .

Dans cet état second, entre conscience et inconscience, le cerveau enregistrait les informations à une vitesse incroyable.

Aaaaaah, si c'était possible pour étudier... [soupir]. Intelligent, comme procédé.

Jomark, forteresse sectorielle, secteur Sigma-Kappa-Epsilon, Ultima Segmentum

Centre administratif et militaire du secteur. Base-relais de la flotte de guerre segmentaire.

Tout d'abord, je mettrais les inscriptions apparessant sur l'écran en italique.

Ensuite, j'aurais écrit cette présentation de Jomark ainsi (je met entre parenthèses les chiffres et données que tu ne fournit pas, mais dont je pense qu'ils pourraient convenir):

Jomark

Localisation sommaire: (Système Jomark/ Sous-Secteur Jomark)/ Secteur Sigma-Kappa-Epsilon/ Ultima Segmentum

Type de Monde: Monde Forteresse de la Garde Impériale/ Base Navale Sectorielle du Secteur Sigma-Kappa-Epsilon

Distance Orbitale Moyenne: (0,8 UA)

Gravité Equatoriale: (0,9 G)

Température Moyenne des Zones Tempérées: (24°C)

Niveau de Dîme: (Solutio Extremis)

AEstimare: (VF6)

Population: 60 000 000 d'habitants (Humains)

Notes: primo-colonisation pré-Ere des Lutte. Population se réclamant de la Civilisation (Paléo-Arabe*). 66% de la population remplit des obligations militaires régulières**. (Monde défendu par 80 Corps d'Armées de la Garde des Sables de Jomark.***)

* Je ne vois pas bien comment des colons de l'Ere des Lutte pourraient avoir un quelconque lien avec les Perses, à par génétique... :rolleyes:

** Si c'est un Monde Forteresse, tous ses soldats sont des GI :) .

*** Encore une fois, tu élargis fortement le nombre moyen de soldats d'un régiment GI.

Je monterais de plus la population à 200 000 000, une bonne moyenne pour un monde colonisé avant l'Ere des Luttes, et surtout pour une Base Navale Sectorielle, ce qui nous ferais environ 130 Corps d'Armées. Contre les 60 Corps de la Bannière Noire... (mais ils sont soutenu conséquemment par des vaisseaux, ce qui contrebalanace fortement).

Depuis dix minutes ou des jours,

J'aurais écrit: "Depuis dix minutes ou dix jours, ...". Au passage, les effets de l'hypnoses sont très bien décris ^_^ .

Monts Zagros : mines de fer, de cuivre et d’uranium

Région du golfe de Tabir : pêche, gisements sous-marins de nodules de manganèse

Désert d’Agrabah : mines de phosphore, gisements d’hydrocarbures et de gaz

Degré de loyauté : fanatisme

Je conseille de mettre également cette partie en italique (ou en police Courrier, éventuellement.)

Je constate d'autre part que tes sources d'inspirations sont vraiment nombreuses :lol: . Pas mal, le Désert d'Agrabah...

ses nerfs optiques.

Je parlerais plutôt des auditifs, puisque les optiques fixent l'écran, et que c'est une sonnerie qui retentit...

tandis que le cerveau passait de l’univers virtuel à la réalité.

J'aurais parlé du passage du subconscient au conscient, mais c'est affaire de goût et de point de vue.

En réponse, la voix d’un des officiers de communication de la

J'aurais mentionné un officier des communications.

Mes respects, Seigneur Valens. Ma mission s’est déroulée sans problème.

Le gouverneur planétaire a mis une caserne à la disposition du Chapitre.

Elle est située dans la capitale, sur l’ancien rempart intérieur, elle garde

la Porte du Levant. Le gouverneur lui-même vous recevra dans son bureau du

palais dès votre arrivée.

Comme pour les autres parties du même type, l'italique serait utile. Je tiens à dire qu'il est étonnant de voir des SM se baser à terre alors qu'ils ont leur flotte en orbite... En effet, je les vois plutôt se positionner au moment du débarquement ennemi, et certainement pas se concentrer dans une seule ville...

Voilà, je crois que tout est dit.

TH, qui te félicité encore pour ton texte, vraiment agréable à lire :whistling: .

Modifié par Tano Heefa27
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pas trop tôt... ^_^ (Bon, OK, il va falloir que je m'y remette aussi... :whistling: )

Plus sérieusement, un bon début, le personnage d'Orion est bien intégré, le coup de l'hypnose pour apprendre me fait envie, surtout pour apprendre une certaine langue, sans oublier Agrabah, son souk, ses tapis, son Aladdin... :rolleyes:

* Je ne vois pas bien comment des colons de l'Ere des Lutte pourraient avoir un quelconque lien avec les Perses, à par génétique...

Bah, des Perses qui au moment de l'ère des Luttes se seraient foutu dans un vaisseau pour coloniser une planète lambda... Il se peut que des Pygmées aient fait pareil... :lol:

Yohann, sur son tapis volant...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voilà, j'ai corrigé et tenu compte des remarques. Je n'ai pas ajouté toutes les infos que tu proposais, Tano, parce qu'à mon avis elles ne présentent pas un grand intérêt pour le récit et que ça alourdirait le texte.

Pour les perses, c'est vrai que c'est un peu capillo-tracté. Mais je voulais donner un style et une ambiance à Sylon, et comme je jouais à Prince of Persia : Les Sables du Temps à ce moment-là, ça s'est imposé tout seul. On peut imaginer que lors de la grande vague de colonisation qui eut lieu après la découverte du voyage warp, des descendants des iraniens/mésopotamiens actuels aient quitté Terra en voulant faire un retour aux sources antiques de leur civilisation.

La référence à Aladin n'était pas volontaire, elle est venue d'elle-même quand je tapais ce passage.

Je ne vous cacherais pas que vos remarques m'obligent à modifier le passage que j'avais écrit pour ce soir :mrgreen: . J'avais finalement décidé d'éliminer Orion, considérant que faire apparaitre un nouveau personnage secondaire à ce moment-là n'était pas très utile, surtout que je ne lui avais prévu aucun rôle après. Mais devant le plébiscite de la foule, je reviens sur ma décision. En plus je viens de trouver un moyen de l'utiliser. Mais il va falloir que je modifie un peu le passage suivant. Vous avez de la chance (et moi aussi :P), parce que je vois comment faire et que ça ne sera pas long.

Je suis content que ça plaise toujours autant.

(Au boulot, Yohann :'( )

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voilà, j'ai corrigé et tenu compte des remarques. Je n'ai pas ajouté toutes les infos que tu proposais, Tano, parce qu'à mon avis elles ne présentent pas un grand intérêt pour le récit et que ça alourdirait le texte.

Certaines infos auraient cependant peut-être été utiles, comme le nom des armées locales.

Jomark, forteresse sectorielle du Departmento Munitorum, secteur Sigma-Kappa-Epsilon, Ultima Segmentum

Centre administratif et militaire du secteur. Base-relais de la flotte de guerre segmentaire.

Cependant, on parle de Base Navale Sectorielle, et non de forteresse (ce mot m'a induit en erreur, je pensais que tu parlais d'un monde gouverné par la GI, comme Cadia...)

Du coup, les deux dernières lignes de ce passage sont inutiles, puisque ça découle de la fonction de Base Navale.

· dont 20.000.000 sous les drapeaux (dix régiments de garnison du Departmento Munitorum + FDP)

· et dont 30.000.000 de miliciens (milices ouvrières)

La présence de régiments administrés par le Munitorum m'avait également induit en erreur: que font-ils là exactement? Ce sont les FDP, qui servent de Garnison sur un monde impérial classique, si il pacifié -ce qui semble être le cas-... Et si il y en a 10 (soit 50 000 soldats GI), je parlerais d'une Armée, ce qui revient au même et serait plus court.

Enfin, si tu parle d'une Milice Ouvrière, c'est elle qui servira de FDP...

Je tournerais donc ça comme ça:

Population : 200 000 000 (humains), dont 50 000 000 FDP (Milices Ouvrières)

Du reste, j'attend la suite avec impatience... mais faudrait pas que ça t'empêche de prendre ton temps, ce qui indispensable au travail correct B) .

TH, qui pense que Yohann ne pourra sans doute pas s'y remettre avant d'avoir finis sont travail en cours :'( .

PS: TLS, tu n'as pas perdu l'Operon de vue?

Modifié par Tano Heefa27
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ah, je pense que nous allons nous perdre dans des subtilités administratives :wink: . Jomark est un monde-garnison servant de base aux troupe de la Garde Impériale dans le sous-secteur. À ce titre la planète dépend directement du Departmento Munitorum, la division de l'Administratum qui gère le commandement et la logistique de la GI (si je ne me trompe pas). Le gouverneur est directement nommé par le Departmento (généralement parmi les hauts-gradés). Donc le statut administratif de Jomark est semblable à celui de Cadia.

Quant aux régiments de défense, j'ai fait deux erreurs : considérer qu'un régiment comptait 6000 hommes au lieude 5000, et penser qu'il y avait des FDP alors que ce ne peut pas être fluffiquement le cas. Les milices ouvrières sont un moyen de mobiliser la quasi-totalité de la population, même celle ne faisant pas partie de la GI, mais ce n'est pas de la FDP.

Quant au statut de Base Navale, j'ai volontairement mis "Relais". Jomark n'est pas une base permanente, ni un port d'attache. La flotte y fait escale de temps en temps et la planète dispose de quelques équipements, mais c'est tout. Jomark n'est pas un monde majeur, d'une importance équivalente à Cadia par exemple.

Oups, désolé pour l'Opéron, je m'y remet demain.

Et maintenant, la suite. Encore une scène sans trop d'action, mais celle-ci est plus proche que jamais. Dans trois mises à jour pour être plus précis (sans compter celle de ce soir).

***Suite***

Précédé par six chasseurs de la Défense Planétaire, le Thunderhawk du Chapitre amorça sa descente vers la capitale de Jomark. Le vaisseau et son escorte ralentirent progressivement jusqu’à Mach Un, puis s’élancèrent vers la Cité dans un grondement sourd. Tibère Valens s’était installé dans le cockpit, derrière les pilotes, plutôt que faire le voyage dans la soute, comme les space marines appelaient l’habitacle du thunderhawk. C’était un bonheur de lever les yeux par la verrière et voir au loin sans que le regard ne soit arrêté par une cloison de métal comme ç’avait été le cas pendant le long mois qu’avait duré le voyage.

Le Maître de Chapitre étudia un instant les chasseurs qui les escortaient, lui et ses hommes. C’étaient des appareils standards de la Garde Impériale, des Vultures. Ils avaient une forme allongée avec de courtes ailes et ils étaient peint en bleu sombre, presque noir. Une couleur qui convenait à merveille au paysage de montagnes sombres qui défilait sous eux. Sur la carlingue des appareils Jomiens, il pouvait voir l’aigle impérial et l’emblème de la planète, un croissant de lune doré.

Ils dépassèrent la dernière ligne de crête des montagnes et la capitale apparut. Sylon était bâtie sur une vaste formation géologique de roche noire. Vu de dessus, elle ressemblait à un ovale orienté Nord-Sud. Le côté Ouest était le plus élevé, et la pente descendait doucement vers l’est. Il y avait une sorte de cuvette qui occupait toute la formation de roche noire et qui était ceinturée par une crête qui en faisait tout le tour. Un rempart naturel qui avait poussé les premiers colons puis l’Imperium a en faire une forteresse. La ville était bâtie dans la cuvette.

Le palais du gouverneur, ainsi que la grande Basilique de Saint-Axilène, étaient situés au point culminant de la ville, au nord-ouest. Un rempart séparait ce lieu où se concentraient les pouvoirs temporels et spirituels du reste de la cité. C’était leur destination. Le terrain descendait en pente douce vers le sud-est. Les quartiers les plus humbles étaient au point le plus bas, et plus on montait plus les habitants étaient riches et importants. La hiérarchie sociale se traduisait dans la répartition géographique. Un principe aussi vieux que l’Humanité.

Mais il n’y avait ici aucun quartier mal-famé. Même les maisons les plus modestes avaient quelque-chose de beau. Tibère Valens avait l’impression qu’on avait essayé de bâtir la cité le plus harmonieusement possible. Les bâtiments étaient plus ou moins ornementés, mais tous étaient construits avec les mêmes pierres ocres et blanches. Sylon était belle et grande. Un joyau de l’Imperium. Un joyau bien gardé. La crête qui formait un rempart naturel était hérissée d’armes, la plupart camouflées. Les plus imposantes étaient les canons sol-espace, dont les énormes affûts étaient pointés vers le ciel, leur silhouettes noires et menaçantes se détachant sur l’horizon.

Les six chasseurs et le thunderhawk infléchirent leur trajectoire vers le point culminant de la ville et le palais. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, le Maître des Metamarines discernait mieux le complexe tentaculaire qu’il formait. C’était un bâtiment immense, tant en hauteur qu’en étalement à la surface. Et Tibère Valens savait que le palais s’étendait également sous terre sur plusieurs niveaux. Il était construit dans le même style architectural que le reste de la Cité, mais la relative épaisseur des murs trahissait l’ossature d’adamantium qui constituait un véritable squelette interne. Un peu partout, on devinait des emplacements d’armes camouflées. Dans les jardins au centre du palais, certains bosquets révélait les canons antiaériens qu’ils servaient à dissimuler.

Leur destination finale était une cour située dans la partie Nord-Est du palais et réservée au trafic militaire. Les chasseurs éclatèrent leur formation quand ils en furent proche, et se mirent à décrire des cercles autour du thunderhawk qui descendait à la verticale pour le protéger d’une éventuelle attaque. Le transport se posa avec douceur et le grondement des moteurs déclina.

Tibère Valens descendit la rampe, précédé par quatre de ses hommes et suivi par quatre autres. Comme à la parade, les premiers se placèrent au garde à vous de part et d’autre. Il tenait à donner la meilleure impression possible.

Vingt soldats de Jomark complétaient la haie d’honneur. Tandis qu’il avançait entre eux, escorté par ses gardes, le Maître de Chapitre nota leur discipline et leur attitude impeccable. Une unité d’élite. Cette impression fut confirmée quand le dernier soldat de la rangée gauche avança d’un pas et se tourna vers lui en effectuant un quart de tour sur place avant de saluer. Sur sa poitrine, il pouvait voir un aigle impérial tenant un croissant de lune dans ses serres. Un souvenir assimilé de force grâce à l’hypnose remonta à la surface de son subconscient. C’était l’emblème de la garde d’Ishtar, le corps d’élite des Forces de Défense Planétaire.

-« Mes respects, Seigneur Valens. Sergent Kenipal. J’ai été chargé de vous mener jusqu’au bureau du gouverneur. »

Le Maître de Chapitre ne répondit pas immédiatement et balaya la cour du regard. Elle grouillait de monde, mais aucun signe d’Orion. Mais il ne s’inquiéta pas. Il aurait été étonnant que l’agent ne se soit pas tenu au courant de son arrivée. S’il n’était pas là, il devait avoir une bonne raison, et il aurait le temps de venir pendant que lui-même serait avec le gouverneur. Tibère reporta son attention sur son guide.

-« Je vous suis, sergent. »

Le soldat fit un demi-tour précis et prit la direction de l’entrée principale. Tibère Valens lui emboîta le pas, suivi par ses huit Gardes des Lames. Les deux gardes de faction, presque des gamins, sursautèrent en l’apercevant et se mirent fébrilement au garde à vous. Le Guerrier-Phoenix réprima un sourire et passa entre eux avec toute la dignité d’un homme de son importance. Au début il avait été agacé par la crainte respectueuse que la plupart des gens témoignaient aux space marines, considérant que cela ne lui donnait droit à aucun traitement de faveur. Mais maintenant cela l’amusait plus qu’autre chose.

Il entra dans le hall à la suite du sergent. Le palais était un dédale de couloirs au sol de marbre, d’escaliers et d’ascenseurs, parcourus par des légions de scribes, de serviteurs et de soldats. Mais le sergent Kenipal ne semblait avoir aucune difficulté à se repérer dans ce labyrinthe surpeuplé. Le soldat n’ouvrit pas la bouche une seule fois pendant le trajet. Son visage impassible ne laissait pas deviner si c’était parce qu’il était trop impressionné ou s’il n’éprouvait tout simplement pas le besoin de parler. Tibère Valens penchait pour la deuxième hypothèse. Cela ne le dérangeait pas : lui-même préférait le silence aux paroles inutiles. Enfin ils s’arrêtèrent dans un couloir moins fréquenté du troisième étage.

-« C’est ici, je vous att… »

La porte s’ouvrit brutalement et elle heurta violemment le sergent qui fut projeté au sol. Une vieille femme sortit en furie, ses cheveux blancs et sa cape flottant derrière elle. À sa tenue de combat et à ses insignes, Tibère Valens reconnut une révérende-mère d’un ordre religieux de sœurs militantes.

-« Soyez maudits, vous et vos généraux ! Vous abandonneriez Ses domaines à l’hérétique sans même combattre ! » hurla t-elle tout en s’en allant à grand-pas vers l’escalier le plus proche.

Tout en la regardant s’éloigner, Tibère Valens aida le sergent à se relever.

-« Lorsque vous serez morts par votre folie, vous répondrez de vos actes devant Son tribunal des âmes ! »

Les vociférations de la révérende-mère s’estompèrent peu à peu. Valens jeta un œil sur le sergent. Il avait le nez en sang.

-« Allez à l’infirmerie. Nous retrouverons notre chemin. »

Ce dernier acquiesça puis s’en alla le long du couloir d’un pas mal assuré, tout en tentant d’arrêter le saignement avec ses mains. Le Guerrier-Phoenix le regarda s’éloigner, puis se dirigea vers la porte encore grande ouverte.

La pièce était vaste. Au fond, face à la porte, de grandes fenêtres s’ouvraient vers le sud-est et laissaient le soleil entrer. Les autres murs étaient ornés de tapisseries et de tentures délicatement tissées. Au centre se trouvait un bureau de taille imposante mais que les dimensions de la pièce faisait paraître modeste. Le gouverneur était assis dans son fauteuil. Il portait un uniforme blanc de maréchal dont la couleur immaculée tranchait avec sa peau basanée. D’après les informations assimilées par Tibère Valens, c’était le grade qu’il avait atteint quand il avait été nommé au poste de gouverneur. Cette fonction lui donnait le titre de Seigneur-Maréchal, mais il refusait de porter les distinctions propres à ce titre, préférant porter une tenue gagnée par son seul mérite au combat plutôt qu'une obtenue suite à une nomination. Une calvitie précoce avait fait reculer ses cheveux noirs sur le sommet de son crâne. Il avançait sur ses cinquante ans. Il leva le regard vers Tibère quand il entra et se leva pour l’accueillir.

-« Ah ! Seigneur Valens ! Bienvenue. Je suppose que vous avez vu la révérende-mère Sulpicia ? Elle est la tête du couventrattaché à notre basilique. » demanda t-il en lui serrant la main.

-« Je viens de la croiser. Ce qui a valu une visite à l’infirmerie au sergent Kenipal. » dit-il en se tapotant le nez, ce qui arracha un sourire fugace au gouverneur.

-« Cette vieille harpie voulait que nos troupes abandonnent leurs positions pour aller à la rencontre de l’ennemi quand il débarquera, en rase campagne. Quand j’ai voulu lui expliquer que c’était de la folie, elle m’a traité de lâche. Et quand je lui ai opposé une fin de non-recevoir, elle est entrée dans une fureur noire. »

Le gouverneur revint à son bureau et s’assit dans son fauteuil.

-« J’ai peur qu’elle ne décide d’y aller quoi qu’il en soit. Le couvent du Saint-Calice a une longue tradition de martyr, mais tout de même... » continua t-il, songeur.

Il haussa les épaules.

-« Bah ! Je ne peux pas empêcher les sœurs de batailles de mourir si elles le souhaitent. Je ne vois pas en quoi cela servirait l’Empereur, mais après tout, Ses voies sont impénétrables. Approchez, je vais vous exposer la situation. »

Tibère Valens s’avança et s’installa dans le plus grand des deux fauteuils qui faisait face au bureau. Malgré sa taille, le dossier était presque trop petit.

-« Vous êtes le deuxième Chapitre à rejoindre Jomark. Les Emperor’s Thunder sont arrivés il y a une semaine. Vous les connaissez peut-être ? »

-« J’ai eu l’occasion de rencontrer leur Maître de Chapitre, frère Acheros. »

-« Bien. Nous avons donc, en plus de vos deux Chapitres, cent Corps d'Armées de nos soldats -cinquante millions d'hommes-, et également trente millions de nos soldats auxiliaires, non réguliers, ces derniers déjà répartis sur tout notre monde. Ils sont formés à la guérilla, urbaine et rurale. Il n'est pas envisageable de les doter du matériel nécessaire aux combats sur le front. Actuellement, ils travaillent dans nos usines, mais peuvent être mobilisés immédiatement selon nos besoins. »

Tibère Valens acquiesça. Les chiffres correspondaient à ceux fournis par Orion.

-« De son côté, le Seigneur-intendant dispose en tout de trente millions d’hommes, répartis en trois Légions de dix millions de soldats. S'il veut prendre Jomark, il devra toutes les engager. Nous aurons tout de même un net avantage numérique. Ce qui ne nous garantit pas un avantage stratégique. Il nous reste cependant deux semaines environ pour achever de nous préparer. C'est plus que nécessaire. »

Il appuya sur un bouton de son bureau et un hologramme apparu, représentant schématiquement Jomark et ses défenses.

-« La bataille en orbite sera décisive. Glosst était une base navale importante et tout son groupe de combat a rejoint le Seigneur-intendant lors de sa prise de pouvoir. Ici, non seulement l'avantage de l'ennemi sera numérique -les flottes marchandes dont il s'est emparées sont nombreuses-, mais également stratégique, malgré notre Flotte FDP et nos défenses conséquentes, ainsi que le renfort apporté par les restes de la Flotte Sectorielle en plus de celles de vos Chapitres. Cet avantage stratégique sera de treize pourcents en faveurs de l'ennemi... Non négligeable, donc. »

Il appuya sur un autre bouton et l’image changea, montrant maintenant Sylon et ses environs.

-« Au sol, Sylon est le seul objectif important. Le reste n’est que petites villes, et usines isolées et bien défendues. L’effort de l’ennemi sera donc porté ici. Il ne pourra pas débarquer à proximité, ce qui offre la possibilité de le harceler avec des raids aériens pendant sa progression. Et quand il arrivera, s’il arrive, il trouvera la plaine aux pieds de la capitale occupée par un réseau de tranchées et de bunkers. C’est là que nous aurons besoin de vous si notre Cité est assiégée. Les Emperor’s Thunder ont placé quelques unités aux points-clés. Je vous propose de faire de même. »

-« Cela me convient. Le gros de mes forces sera rassemblé en groupes d'intervention rapide qui harceleront l'ennemi pendant son approche. J'ai également l'intention d'engager des opérations d'abordage dans l'espace. »

-« Excellent. Je vais prévenir l'état-major de la flotte et celui des armées stationnées dans la Cité de vos intentions. »

Le gouverneur lui tendit un disque de données.

-« Voilà les endroits où l’on aura besoin de vous et de vos hommes. Les officiers sont prévenus, ils vous attendent. » précisa t-il.

-«Parfait. Je vais étudier attentivement vos propositions. Je vous transmettrais les coordonnées des points où seront postés mes guerriers.»

Tibère Valens se leva, imité par le gouverneur qui le reconduisit jusqu’à la porte. Les deux hommes s’arrêtèrent et se serrèrent la main.

-«Une dernière chose. Le chanoine de la Basilique et moi-même avons prévu une grande messe de bénédiction à laquelle les armées défendant Sylon assisteront, avant de rejoindre leurs positions. Vous et votre Chapitre y êtes évidemment invités.»

-«Nous y serons.»

-« Pour l’Empereur, » fit le gouverneur.

-« Pour l’Empereur, » répondit-il.

Puis il s’éloigna en direction de l’escalier, ses hommes lui emboîtant le pas, refaisant le chemin en sens inverse vers la cour. Il avançait vers le thunderhawk quand un soldat s’approcha de lui et salua.

-« Mes respects, Seigneur Valens. »

Le Maître de Chapitre reconnut soudainement son agent. Quelques instants plus tôt, il n’était qu’un garde impérial parmi la foule qui se croisait dans la cour.

-« L’Empereur vous garde, Orion, » répondit-il en souriant. « Venez, je vous écouterai pendant le vol, » ajouta t-il en se remettant en marche.

Un instant plus tard, le thunderhawk décollait et décrivant une boucle, s’élançait vers le sud et le fort mis à disposition du Chapitre. Les six chasseurs qui les avaient accompagnés décrirent un dernier cercle, puis reprirent leur formation d'escorte.

-« J’ai eu un peu de retard, je m’en excuse. Un de mes contacts venait de recevoir une information importante. Vulcan, un monde-forge mineur, est tombé aux mains de la Bannière Noire il y a un mois. Un traître au sein de l’Administratum a dissimulé la nouvelle et nous ne l’avons appris que ces derniers jours. »

-« Comment se fait-il que vous soyez au courant avant le gouverneur ? »

-« J’ai quelques bons amis au service de communication, » répondit-il avec un sourire. « En parlant du gouverneur, que pensez-vous de lui ? » ajouta l'agent.

-« Il m’a fait une bonne impression. C’est un chef. Il est intelligent, et sa carrière militaire parle pour lui. » fit le Maître des Metamarines.

-« C’est aussi mon avis. Mais je le pense trop optimiste. En fait, tout le monde l’est ici. Le moral de la troupe et de la population est élevé, et c’est une bonne chose, mais j’ai peur qu’on sous-estime l’ennemi. »

-« Qu’est-ce que vous craignez ? »

-« Vulcan est très éloigné d’ici. Même si l’Adeptus Mechanicus ne l’avait pas puissamment fortifiée, il fallait tout de même une armée importante pour la prendre. Et la Bannière Noire s’apprête à engager ici la totalité de ses forces. Si nos estimations sont justes, ses armées sont dangereusement étirées sur une distance qu’elles sont incapables de défendre correctement. »

-« Vous pensez que nos renseignements ne correspondent pas à la réalité ? » demanda Valens.

-« Oh, j'en suis venu à penser que c’est le Seigneur-intendant qui nous les a fait parvenir. »

Les deux hommes se turent. Le Maître de Chapitre tourna le regard vers la cité qui s’étendait dans toutes les directions autour d’eux, jusqu’à l’horizon de la muraille naturelle de roche noire. Orion n’était pas du genre à dire quelque-chose sans de solides raisons. C’était son métier. Et il était prêt à le croire même s’il n’avait pas de preuve tangible.

-« Alors nous ne voyons que la partie émergée de l’iceberg. » dit-il sombrement.

-« Dans le meilleur des cas. » répondit Orion.

[Edit] Correction de la répétition et de la majuscule qui manquait.

Oui, Sulpicia a pris un peu de grade. Je cherchais un nom pour une soeur de bataille, et comme j'aime beaucoup celui-ci (surtout ses sous-entendus martyriens, ça doit être mon côté Eldar Noir) je l'ai réutilisé. Cependant elle ne fait que passer.

[Edit] Deuxième correction. J'ai repris tout mon texte en lisant scupuleusement les critiques de Tano-l'impitoyable :D , fini les ignobles répétitions. Reste que je me rallie à ton point de vue : il faut qu'ils arrivent en Thunderhawk. Je réécris dès que possible (c'est à dire pas avant le week-end).

[Edit] Troisième correction, ils arrivent en thunderhawk. Enfin les vacances, ce qui m'a permis de reprendre le déroulement. Et bonne nouvelle, je suis arrivé à la conclusion que je devais éliminer deux passages qui ne servaient à rien. L'ennemi arrive dans la prochaine mise à jour.

Modifié par The Last Sword
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

la révérende-mère Sulpicia

Tiens tiens, elle a pris du grade... :D

Plus sérieusement, de bonnes descriptions, comme d'habitude, je ne vois qu'une petite faute de style:

Sylon, la capitale de Jomark, était bâtie sur une vaste formation géologique de roche noire. Vu de dessus, elle ressemblait à un ovale orienté Nord-Sud. Le côté Ouest était le plus élevé, et la pente descendait doucement vers l’est. Il y avait une sorte de cuvette qui occupait toute la formation de roche noire et qui était ceinturée par une crête qui en faisait tout le tour.

Je trouve que ça fait répétition, donc peut-être à retravailler avec une simple allusion, ou bien avec le mot "ébène" ou une couennerie du genre...

Yohann, content d'avoir laissé quelques traces... :wink:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

ses voies sont impénétrables

J'aurais vu une majuscule à "Ses" :wink:

Contribution mineure, qui n'a en rien entaché le plaisir de lire ton récit. Bravo en tout cas, un texte bien construit, bien écrit et tu accepte volontiers les critiques.

Admirable, vivement la suite :D

YLW

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Désolé de m'obstiner, mais:

Ah, je pense que nous allons nous perdre dans des subtilités administratives. Jomark est un monde-garnison servant de base aux troupes de la Garde Impériale dans le sous-secteur. À ce titre la planète dépend directement du Departmento Munitorum, la division de l'Administratum qui gère le commandement et la logistique de la GI (si je ne me trompe pas). Le gouverneur est directement nommé par le Departmento (généralement parmi les hauts-gradés). Donc le statut administratif de Jomark est semblable à celui de Cadia.

Quant aux régiments de défense, j'ai fait deux erreurs : considérer qu'un régiment comptait 6000 hommes au lieude 5000, et penser qu'il y avait des FDP alors que ce ne peut pas être fluffiquement le cas. Les milices ouvrières sont un moyen de mobiliser la quasi-totalité de la population, même celle ne faisant pas partie de la GI, mais ce n'est pas de la FDP.

Quant au statut de Base Navale, j'ai volontairement mis "Relais". Jomark n'est pas une base permanente, ni un port d'attache. La flotte y fait escale de temps en temps et la planète dispose de quelques équipements, mais c'est tout. Jomark n'est pas un monde majeur, d'une importance équivalente à Cadia par exemple.

Donc, Jomark est une Base Navale Sous-sectorielle (et non relais)... doublée d'un Monde Forteresse de la GI? Elle est alors gouvernée par le Departemento Munitorum -qui est effectivement la branche de l'Administratum qui gère la logistique de la Garde-, et son Gouverneur a le grade de Commandant Suprème de la Garde Impériale -ou équivalent, tel que Seigneur Castellan, comme Ursakar E. Creed, Gouverneur de Cadia.

Ainsi, toute sa population fait partie de la GI, même si bien entendu tout le monde ne combat pas ni ne sert à temps plein. Le nombre de ses DFP est donc égal au nombre de ses habitants (tout au moins au nombre de ceux en état de combattre)...

Et il n'y a donc pas de "Milice Ouvrière". Peut-être des troupes auxiliaires/ des soldats non réguliers.

Il serait à mon avis bien plus logique que Jomark soit la Base Navale Principale du Secteur Sigma-Kappa-Epsilon, puisque la Croisade de la Bannière Noire y est stoppée: il est normal que la Croisade tente de s'en emparer, puisque cela lui assurerait le contrôle du Secteur (sans quoi elle a peu de chance de survie, risquant d'être brisée dans l'oeuf par quelques exterminatus bien placés). De toute façon, il me semble que tu établis ce statut dès le début...

-« Bonsoir, messieurs. Hier, dans la nuit, nous avons reçu un appel au secours général. La forteresse sectorielle de Jomark demande assistance à toutes les forces militaires capables de rallier la planète sous un mois. »

Sinon, pourquoi "sectorielle"?

Note: tant qu'on reparle de ce passage, j'écrirais "Civilisation Paléo-Perse", dans les notes de la présentation de la planète. Une désignation déjà plus en accord avec le fait que "Perse" ne veut plus dire grand chose, au XLIe Millénaire...

Oups, désolé pour l'Opéron, je m'y remet demain.

OK. Je me réjouis de m'y remettre ^_^ . Faudrait quand même que l'infographie soit finie avant les premiers combats ou figureront le chasseur :P ... si possible.

Et maintenant, la suite. Encore une scène sans trop d'action, mais

celle-ci est plus proche que jamais. Dans trois mises à jour pour être plus

précis (sans compter celle de ce soir).

Sadique... encore plus de suspens...

L’espace supplémentaire était constituée

"constiué". Je nommerais ce type de land speeder, pour faire hommage à son créateur... Il faudra corriger, car à ce propos, le Land (Lamb') Speeder Sirocco n'emporte que cinq Marines passagers (ce qui est déjà bien). A moi que ce ne soit une variante encore plus longue, typique du Chapitre?

Au fait, la Première Compagnie des Metamarines possède-t-elle des land speeders? Ou bien est-ce un véhicule réservé à la Garde des Lames?

et d’une barre métallique en guise de plafond avec des poignées pour s’accrocher, et c’était tout.

J'enlèverais le deuxième "et", afin d'éviter une répétition.

Aucun garde-fou, aucun système ne séparait du vide les occupants de la

plate-forme Un moyen de transport pratique, rapide et sûr pour peu qu’on

arrive à s’accrocher aux poignées lors des manœuvres.

Tu oublies un point. Je parlerais quand même de la sécurité apportée par la force des Marines...

Et quel bonheur de respirer l’air libre après ces trois semaines à

respirer l’air recyclé de la barge.

C'est une affaire de goût, mais je mettrais trois petit points à la fin de cette phrase, pour sous-entendre la nostalgie qu'elle fait passer. Et il y a comme une répétition...

Depuis l’appareil, Tibère Valens

Tu pourrais parler du Maître de Chapitre, pour changer: c'est quant même la troisième fois de suite que tu sors "Tibère Valens..." ^_^ .

Depuis l’appareil, Tibère Valens pouvait embrasser toute la ville du

regard.

Un land speeder n'a pas d'altitude plafond très élevée... je vois mal donc l'un de ses passagers embrasser du regard une ville de 20 millions d'habitants... J'aurais plutôt vu la scène depuis un thunderhawk.

Au passage: excellente, la description de Sylon :) .

les pouvoirs temporels

Qu'entends-tu par là?

C’était leur destination.

Surtout si ils se rendent au siège gouvernemental, il faut qu''ils dégagent une impression de puissance rassurante: une arrivée en thunderhawk serait donc bel et bien toute indiquée...

La hiérarchie sociale se traduisait dans la répartition géographique.

Un principe aussi vieux que l’Humanité.

J'aime toujours autant tes rapprochements entre les diverses époques de l'expansion humaine. C'est rafraîchissant, surtout dans un univers tel que 40k :P .

Mais il n’y avait ici aucun quartier mal-famé. Même les maisons les plus modestes avaient quelque chose de beau. Tibère Valens avait l’impression qu’on avait essayé de bâtir la cité le plus harmonieusement possible. Les bâtiments étaient plus ou moins ornementés, mais tous étaient construits avec les mêmes pierres ocres et blanches. Sylon était belle et grande. Un joyau de l’Imperium. Un joyau bien gardé. La crête qui formait un rempart naturel était hérissée d’armes, la plupart camouflées. Les plus imposantes étaient les canons sol-espace, dont les énormes affûts étaient pointés vers le ciel, leur silhouettes noires et menaçantes se détachant sur l’horizon.

Encore une description magnifique, digne de toi :wink: .

Un joyau de l’Imperium. Un joyau bien gardé.

La seconde phrase passe assez mal, je trouve. Je l'aurais fusionnée avec la précédente, ou la suivante, comme suit:

"Un joyau de l'Imperium, qui était bien gardé." Ou "Un joyau bien gardé: la

crête qui formait le rempart naturel [...]"

J'opterais pour ma part pour la seconde option.

Bizarrement ils étaient presque le seul véhicule à survoler la cité.

Il manque une virgule entre "bizarrement" et le reste, à mon sens. De plus, tu parle d'un seul véhicule, je crois, il y a donc des accords à revoir.

Surprenant pour un monde développé.

Idem qu'au-dessus à propos de la virgule, concernant "surprenant". Je parlerais d'un monde civilisé.

L’antigrav se posa dans la cour principale du palais.

Je commencerais ici un autre paragraphe, et donnerais quelques estimations des dimensions du palais, ou au moins de la cour.

L’antigrav se posa dans la cour principale du palais. Celle-ci,

carrée, était entourée par trois étages. Il y régnait une grande activité. Des véhicules entraient et sortaient, des gens allaient en tous sens. Deux chimères et un char Leman Russ étaient stationnés dans la cour.

Encore une répétition facile à éviter...

Tibère Valens donna l’ordre à ses

... et une autre.

Tibère Valens donna l’ordre à ses hommes de l’attendre ici, puis il descendit du land speeder.

Je mets en gras une virgule que j'aurais ajoutée. Du reste, il me parait étrange que Valens ne soit pas escorté par ses hommes à l'intérieur du palais, notamment pour les raisons évoquées en faveur de l'utilisation d'un thunderhawk, et surtout parce qu'un tel représentant de renforts potentiels pour Jomark ne devrait pas négliger l'éventualité d'un attentat à son encontre, mené par des partisans de la Bannière Noire...

Note: à 40k, land speeder s'écrit en deux parties... contrairement à dans SW.

Un homme vêtu d’un treillis militaire standard, de type cadien, venait

à sa rencontre. Le soldat s’arrêta devant lui et fit un salut militaire impeccable.

Ne pourrais-tu préciser la couleur de l'uniforme du soldat? J'imagine volontiers une combinaison de type cadienne, avec un schéma tau classique...

Tibère Valens nota l’insigne sur sa poitrine, un aigle impérial

Encore...

un aigle impérial tenant un croissant de lune dans ses serres. Un souvenir assimilé de force grâce à l’hypnose remonta à la surface de son subconscient. C’était l’emblème de la garde d’Ishtar, le corps d’élite de la garnison de Jomark.

Ça le fait, comme symbole et comme nom. Je suppose que le croissant vient du symbole de l'Islam. Le nom de la Garde d'élite aurait-il aussi un lien historique?

Mais Tibère Valens ne s’inquiéta pas.

Ici, je vois bien le Maître de Chapitre appelé par son seul nom.

Il aurait été étonnant que l’agent ne se soit pas tenu au courant de

son arrivée. S’il n’était pas là, il devait avoir une bonne raison, et il aurait le temps de venir pendant que lui-même serait avec le gouverneur.

Au passage: cet Orion serait-il un Psyker? ça me parait probable, et même logique...

Tibère reporta son attention sur son guide.

Etonnant que tu ne le nomme que par son prénom, à présent. Déroutant, même.

Tibère Valens lui emboîta le pas.

Est-il utile de dévoiler le sujet de ma remarque? Il y a des tas de dénominations possibles, pour Valens: le Maître d'Echtelion, le Maître des Metamarines, le Space Marine, l'officier Space Marine, le Surhomme, le Guerrier Phenix, ...

Au début il avait été agacé par la crainte respectueuse que la plupart des gens témoignaient aux space marines, considérant que cela ne lui donnait droit à aucun traitement de faveur.

"Au début, ..."

Le palais était un dédale de couloirs au sol de marbre, d’escaliers et d’ascenseurs, parcourus par des légions de scribes, de serviteurs et de soldats.

Peut-être faudrait-il mentionner le renforcement -au moins discret- des structures par le métal? Parce que le siège du gouvernement d'un Monde Forteresse est sensé être une forteresse...

Mais le sergent Kenipal ne semblait avoir aucune difficulté à se repérer dans ce labyrinthe surpeuplé.

Le "Mais" me gène, mais c'est une affaire de goûts.

Son visage impassible ne laissait pas deviner si c’était parce qu’il était trop impressionné ou s’il n’éprouvait tout simplement pas le besoin de parler.

J'aurais tourné la fin de la phrase comme suit: "ou si il n'en éprouvait tout simplement pas le besoin." Pour éviter une répétition.

Cela ne le dérangeait pas. Lui-même préférait le silence aux paroles inutiles.

Je vois bien une fusion des deux phrases au moyen de deux points.

Enfin ils s’arrêtèrent dans un couloir moins fréquenté du troisième étage.

Une virgule devant s'intercaler entre "Enfin" et le reste a dû se perdre dans le dédale.

-« Vous feriez bien d’aller à l’infirmerie. » nota t-il.

Il y a un point qui devrait être une virgule. Et cette phrase me parait étonnante dans une bouche qui n'aime pas les paroles inutiles.

En plus, Kenipal est loin d'être un enfant, c'est un Garde d'élite...

Le gouverneur était assis dans son fauteuil. Il portait un uniforme blanc de maréchal.

Je suppose qu'ici, Maréchal équivaut à Commandant Suprême. Je parlerais même de Seigneur Maréchal, car selon moi, Maréchal correspond à Commandant, dans les grades de la GI.

De même que pour Valens, le Gouverneur devrait être, au moins au début de l'entretien, en présence de gardes du corps...

Une calvitie précoce avait fait reculer ses cheveux noirs.

Je dépeindrais aussi le teint des habitants, qui doit être basané.

Ce qui a valu une visite à l’infirmerie pour le sergent Kenipal. »

"Ce qui a valu une visite à l'infirmerie au Sergent Kenipal."

Cette vieille harpie voulait que nos troupes abandonnent leurs

positions pour aller à la rencontre de l’ennemi, en rase campagne.

Ça prête plutôt à confusion. Il me semble que l'ennemi n'a pas encore débarqué... A propos de ces Soeurs de Bataille: leur couvent se trouve sur Jomark?

-« Vous êtes le deuxième Chapitre à rejoindre Jomark. Les Emperor’s

Thunder sont arrivés il y a une semaine. Vous les connaissez peut-être ? »

-« J’ai eu l’occasion de rencontrer leur Maître de Chapitre, frère Acheros. »

Si deux Chapitres se mobilisent pour lui porter secour, c'est que Jomark a une importance non-négligeable. Dans le cas contraire, ils laisseraient ses défenseurs se débrouiller seuls, et attaqueraient l'ennemi de front avec leurs flottes... A mon sens du moins.

-« Bien. Nous avons donc, en plus de vos deux Chapitres, une armée d’environ cinquante millions d’hommes. Et d’également trente millions d’hommes faisant partie des milices ouvrières, répartis sur toute la planète. Ils sont formés à la guérilla et au combat de rue. Il n’était pas envisageable de les doter du matériel nécessaire pour combattre sur le front. Pour l’instant ils travaillent aux usines, mais ils peuvent être mobilisés immédiatement selon les besoins. »

J'aurais écrit:

"- Bien. Nous avons donc, en plus de vos deux Chapitres, cent Corps d'Armées de nos soldats réguliers -cinquante millions d'hommes-, et également trente millions de nos soldats auxiliaires, non réguliers, ces derniers déjà répartis sur tout notre monde. Ils sont formés à la guérilla, urbaine et rurale. Il n'est pas envisageable de les doter du matériel nécessaire aux combats sur le front. Actuellement, ils travaillent dans nos usines, mais peuvent être mobilisés immédiatement selon nos besoins."

Note que j'approprie les soldats au Gouverneur, chose qui me parait importante.

Tibère Valens acquiesça.

Je pense ne pas devoir me répéter.

De son côté, le Seigneur-intendant dispose en tout de trente millions d’hommes, répartis en trois Légions de dix millions de soldats. Nous aurons affaire à une, voire deux Légions au maximum. Nous aurons donc un net avantage numérique. »

J'avais compté que ces 30 millions seraient des forces de croisades, laissant derrière eux, sur les mondes déjà soumis par la Bannière, des forces plus que conséquentes... Je pense donc qu'un objectif tel que Jomark subira un effort maximum de la part des Forces de Croisade. Un engagement des trois Légions, donc. Ce qui ne sera pas superflu, vue cette même infériorité numérique (mais pas nécessairement stratégique).

Note: en raison de la capacité d'emport de la Flotte de Croisade, seuls 4 Corps d'armée (1/5 de Légion) peuvent être transporté à la fois. Ce qui, comme déjà dit, est contrebalancé par le nombre de vaisseaux composant cette Flotte.

représentant Jomark et ses défenses.

"représentant schématiquement Jomark et ses défenses", aurais-je mis en chicannant comme à chaque fois.

-« De plus la bataille se déroulera d’abord en orbite, et nous avons une flotte conséquente. Glosst était une base navale importante et toute sa flotte a rejoint le Seigneur-intendant, mais là aussi il n’aura pas d’avantage numérique. Au contraire, avec vos renforts, nous devrions être sensiblement plus nombreux. De vingt à trente pourcents d’après les estimations. Et nos défenses sol-espace empêcheront l’ennemi d’approcher de Jomark sans combattre notre flotte. Bref, les choses se présentent plutôt bien là-haut. »

J'aurais écrit:

"- L'attaque en orbite sera plus que jamais décisive. Glosst était une Base Navale importante, et tout l'important Groupe de Combat de la Flotte qui y était basé lors de sa prise de pouvoir l'a rejoint. Ici, non seulement l'avantage de l'ennemi sera numérique -les flottes marchandes dont il s'est emparées sont nombreuses-, mais également stratégique, malgré notre Flotte DFP et nos défenses conséquentes, ainsi que le renfort apporté par les restes de la Flotte Sectorielle en plus de celles de vos Chapitres. Cet avantage stratégique sera de treize pourcents en faveurs de l'ennemi... Non négligeable, donc."

D'abord parce que si la situation n'était pas en défaveur des loyalistes, des SM ne se seraient sans doute pas -ou beaucoup moins- impliqués dans le conflit, ensuite parce que mes statistiques confirment que deux flottes SM (en prenant compte des spécificités de celle des Metamarines), une flotte DFP intrasystème conséquente (20 frégates DFP), le restant d'une petite Flotte Sectorielle (4 croiseurs), et des défenses planétaires conséquentes, confrontées à la Flotte de la Bannière Noire (dont j'ai calculé les proportions et quantités statistiques dans mes premiers messages sur ce topic), ont bel et bien un malus stratégique de 13%.

C’est là que nous aurons besoin de vous. Les Emperor’s Thunder ont placé quelques unités aux points-clés. Je vous propose de faire de même. »

Je pense qu'ils auront besoin d'eux beaucoup plus tôt, tout d'abord dans l'espace. Ensuite, les SM sont une force très mobile, et le harcèlement aérien et terrestre pendant la progression de l'ennemi vers la capitale planétaire ne peut que leur réussir...

-« Cela me convient. Le gros de mes forces restera en retrait, prêt à intervenir là où se sera nécessaire. »
-« Excellent. » Le gouverneur tendit un disque de données à Tibère Valens. « Voilà les endroits où l’on aura besoin de vous et de vos hommes. Les officiers sont prévenus, ils vous attendent. »

Tout d'abord, nous sommes une fois de plus confrontés à l'éternel Tibère Valens... -alors que Maître de Chapitre conviendrait parfaitement.

Ensuite, si la phrase qui vient juste après la réplique d'un dialogue ne concerne pas directement son type d'énonciation, les conventions veulent que tu commence un nouveau paragraphe...

-« Pour l’Empereur. » fit le gouverneur.

-« Pour l’Empereur. » répondit Tibère Valens.

Je vois ici deux points finissant deux phrases qui devraient être des virgules. Et une fois de plus, un Tibère Valens...

Quelques instants plus tôt il n’était qu’un garde impérial parmi la foule qui se croisait dans la cour.

Une virgule s'est perdue dans la foule, alors qu'elle devrait s'intercaler entre les "Quelques instants plus tôt" et le reste.

-« L’Empereur vous garde, Orion. » répondit-il en souriant. « Venez, je vous écouterai pendant le vol. » ajouta t-il en se remettant en marche.

Encore un point qui devrait muter en virgule.

Quelques instants plus tard le land speeder décollait et décrivant une boucle, s’élançait vers le sud et le fort mis à disposition du Chapitre.

Encore une virgule qui a dû s'envoler vers d'autres ciels...

Un traître au sein de l’Administratum a dissimulé la nouvelle et nous l’avons appris que ces derniers jours. »

"... et nous ne l'avons appris que ces derniers jours."

Je crains le pire, avec la prise de ce monde forge, même peu défendu :'( .

Du reste, si même l'Administratum est infiltré, je vois bien d'autres traîtres beaucoup moins subtils...

-« J’ai quelques bons amis au service de communication. » répondit-il avec un sourire. « En parlant du gouverneur, que pensez-vous de lui ? »

Une virgule qui a malencontreusement muté en point...

-« Il m’a fait une bonne impression. C’est un chef. Il est intelligent, et sa carrière militaire parle pour lui. » fit Tibère Valens.

Idem.

En fait tout le monde l’est ici.

Ici, la virgule a carrément disparu.

-« Vous pensez que nos renseignements sont inférieurs à la réalité ? » demanda Tibère.

"- Vous pensez que nos renseignements ne sont pas conformes à la réalité?"

Sinon la phrase ne veut pas dire grand chose... à mon humble sens.

A nouveau l'utilisation du prénom, qui m'étonne toujours autant.

Tibère Valens tourna le regard vers

...

Et Tibère Valens était prêt à le croire

Re-...

-« Alors nous ne voyons que la partie émergée de l’iceberg. » dit-il en soupirant.

Manque une fois de plus une virgule, qui elle sans doute n'a pas vu non plus la partie immergée. Je tiens à dire qu'il est difficile d'imaginer quelqu'un qui soupire tout en s'agrippant de toutes ses maigres forces d'homme normal à une poignée qui l'emmène a une vitesse proche du mur du son...

Pour le fond: l'action se précise de façon extrême, on sait maintenant précisément à quoi s'attendre (tout au moins si tout se passe comme prévu), et je pense qu'il était temps, ni trop tôt, ni trop tard :wink: . On est de tout coeur avec les loyalistes, et on attend, comme toujours, la suite, avec un regain d'impatience.

TH, qui espère ne pas trop t'embêter avec de telle corrections, longues mais nécessaires :wink: .

EDIT: certaines remarques ont été modifiées ou supprimées. La fatigue me fait souvent délirer...

Modifié par Tano Heefa27
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...

Ouf, j'en ai fini avec les remarques de Tano. Le passage précédent a été modifié, avec notamment une arrivée en thunderhawk. Il se peut que certaines incohérences m'aient échappé :innocent: . Si vous les voyez, feu à volonté.

Sinon, j'ai enfin la suite. La troisième version est la bonne. J'ai eu du mal à trouver une tournure que je trouve satisfaisante, mais je suis content du résultat ; à vous de me dire si vous l'êtes également.

Je m'occuperai de la suite quand je serai rentré de vacances. Il ne me reste qu'à vous souhaiter une bonne lecture.

> Dark Sun, d'autres histoires sont prévues, mais après la fin de celle-ci.

*** Suite ***

Les silhouettes en forme de dague de deux croiseurs d’attaques aux couleurs des Metamarines se détachaient sur la noirceur de l’espace. Les deux vaisseaux convergeaient doucement, harmonisant peu à peu leur vitesse pour s’amarrer l’un à l’autre. Le chapelain Kirius et son escouade Reclusiam patientaient devant l’entrée sas circulaire du Juste Fureur. Le disque de métal qui le scellait faisait environ deux mètres cinquante, soit un bon demi-mètre de plus que les onze space marines qui se tenaient devant lui.

Cela faisait trois jours que la flotte du Chapitre était arrivée en orbite de Jomark, et Kirius avait passé tout ce temps à sillonner l’espace d’un navire à l’autre pour bénir les équipages. Plus qu’un vaisseau et ce serait fini. Il serait ensuite temps de rejoindre la surface pour se préparer au combat à venir. Et respirer enfin autre chose que l’air recyclé des navires de guerre, manger quelque-chose qui avait été vivant et pas une bouillie de molécules nutritives, bref, quelque-chose de vrai. La vie à bord de ces carcans de métal était trop artificielle pour le chapelain. Il était né dans les montagnes, et tout son être aspirait à ces espaces ouverts, libres et sauvages. Il n’était jamais plus heureux que sur la terre ferme.

Les deux croiseurs avançaient désormais à la même allure et commençaient à s’approcher. Leur vitesse réelle était très élevée, mais entre eux c’était comme s’ils étaient immobiles. Mais soudain ils s’écartèrent l’un de l’autre en changeant de trajectoire. Le haut-parleur accroché au mur de métal du sas grésilla.

-« Chapelain Kirius, vous et vos hommes êtes attendus sur la passerelle. »

Celui-ci poussa un juron.

-« Qu’est-ce qu’il y a encore ? » grogna t-il, plus pour lui-même que pour le haut-parleur qui de toute manière ne possédait pas de micro.

Kirius se tourna vers ses hommes.

-« Allons voir ce que nos camarades de la flotte ont encore inventé… J’espère que ça en vaut la peine. »

Le petit groupe arriva sur la passerelle du croiseur quelques minutes plus tard, après avoir parcouru les corridors étroits et les échelles qui y menaient. Elle était en tout point semblable à celle du navire qui avait ramené le chapelain sur Echtelion, un mois plus tôt.

Il y régnait une certaine activité. Des serfs affairés se penchaient sur leurs écrans, relayant des ordres, surveillant des systèmes, ou accomplissant d’autres tâches encore plus incompréhensibles pour Kirius. Par la baie vitrée, il pouvait voir s’éloigner le vaisseau qu’il aurait dû rejoindre.

Le capitaine du croiseur, frère Antien, se tenait près de la console des communications. Les bras articulés, hérissés d’outils divers et accrochés à son harnais dorsal témoignaient de sa fonction de techmarine. C’était à ces space marines rompus aux technologies que revenait le commandement des navires. Seule la direction générale de la flotte était assumée par des frères de batailles normaux, leur position réclamant plus d’habileté stratégique que de connaissances techniques.

Le capitaine tourna la tête vers eux quand ils entrèrent et les rejoignit après avoir donné une ultime instruction au serf chargé des communications.

-« Que se passe t-il ? » demanda le prêtre-guerrier.

-« Votre mission est annulée, frère Kirius. Des vaisseaux ennemis viennent d’être repérés au point de saut warp de Jomark. Et d’autres arrivent sans cesse. Toute la flotte est passée en alerte de niveau un et rejoint les positions de combat. »

Il marqua une pause.

-« J’ai peur que vous deviez rester avec nous plus longtemps que prévu. Je vais faire mettre des quartiers à votre disposition. En attendant vous pouvez occuper la chapelle. »

Ce n’était pas dit explicitement, mais le chapelain comprenait que sa présence et celle de ses hommes n’était pas souhaitée sur la passerelle. Le capitaine commença à s’éloigner puis s’arrêta.

-« Je vous préviendrai si j’ai du nouveau. » ajouta t-il avant de rejoindre son siège de commandement au centre de la passerelle.

Kirius leva les yeux vers la baie. Les vaisseaux de la flotte impériale s’étaient tous mis en mouvement vers les positions de défense définies par l’état-major de Jomark. Des milliers de points lumineux suivis par les grandes traînées des torches à plasma se déployaient en écran pour barrer la route de Jomark. Quelque-part, à une distance inimaginable pour un esprit humain, l’ennemi venait d’arriver. Deux semaines plus tôt que prévu. Il eut brusquement un mauvais pressentiment.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

"Humain, trop humain" aurait pu dire Nietzsche à la lecture de ce passage, tellement tes SM sont loin d'en avoir le comportement lobotomisé... :innocent:

Le verbe est toujours gracieux, la tension monte doucement mais sûrement, une suite s'impose... :rolleyes:

Yohann, impatient nietzschéen?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cette suite m'a autant plue que le reste à un détail près: le chapelain ne devrait pas raler après le fait qu'il lui faille bénir ses frères, même s'il n'aime pas l'espace confiné des vaisseaux de la flotte...

Un chapelain Space Marine fait son devoir le feu dans les yeux et la prière aux lèvres (bon ok je reprends une phrase d'Ursakar Creed, mais chuuut faut pas le dire... ^_^ ).

Sinon un passage un peu court et qui se finit bien évidemment dans l'incertitude la plus totale pour nous autres pauvres lecteurs, sadique va... :crying:

The Last Sword, prends pitié de nous et pardonne nous.......Mince je me trompe de messe...

La suite, la suite, la suite, bon je sors maintenant que j'ai fait passé mon message... :blink:

Criomega qui se demande comment va finir Kirius si celui ci commence à raler après ses fonctions...

PS: attend que je lui envoie l'Inquisition aux trousses à ton chapelain renégat moi ^_^:wink: ...

Modifié par criomega
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.
Remarque : votre message nécessitera l’approbation d’un modérateur avant de pouvoir être visible.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...

Information importante

By using this site, you agree to our Conditions d’utilisation.