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Waz

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Tout ce qui a été posté par Waz

  1. J'ai eu beau lutter, l'inspiration ( et internet accessoirement) m'a (m'ont) fait malheureusement défaut... Plus sérieusement, c'était la panne totale sur ce sujet, et je n'avais pas envie de partir sur un truc trop bateau. J'ai bien pondu un 'tit quelque chose mais vu la qualité de l'ensemble, je préfère ne pas en parler En espérant faire mieux la prochaine fois... Sur ce, Waz, a+
  2. J'en suis Malheureusement, de même que pour d'autres, j'ai bien peur de ne plus être là pour voter Sur ce, Waz ,a++
  3. Que vois-je? Ah bon? tu n'as pas un petit quelque chose à finir, que tu promets depuis longtemps hmm ? Allez, je t'aide, y a Infer dedans :'(
  4. Bravo à tous pour les résultats ( Shas'o Benoît particulièrement ) Quand au vote pour les 5 premiers, les auteurs "lambda" auront peut être 20 points, mais les extraterrestres en auront 50, donc aucun changement Au prochain je suis là, promis Sur ce, Waz, a++
  5. Waz

    La Ruche et l'Essaim

    Salut, Cette "autre chose", je la vois plutôt comme une sorte d'esprit de masse. En gros, peu de sentiment personnels, ( et accessoirement, peu de souci de soi, absence d'auto-conservation), vision des choses selon un aspect global. Ah, aussi, dévotion aveugle à la "hiérarchie" et absence totale d'esprit critique - ce qui est au passage bien emmerdant pour un texte censé représenter les états d'âme de quelqu'un. Bon, jusque là c'est pas bien compliqué, le plus dur c'est de retranscrire tout ce blabla sans tomber dans les clichés ou caricatures de tout poil. Je signale tout de même que le fluff tyty et moi ça fait tout de même beaucoup plus d'un ( ou même de deux), bref, niveau contenu pur, je ne suis pas la bonne personne à qui s'adresser. Sur ce, Waz, a+
  6. Waz

    Les archives impériales

    Un seul et unique texte pour le moment, adressé aux fans de maths ( et à ses détracteurs aussi, tiens). Bref à tout le monde T.P.E. Forever Sur ce, Waz, a+
  7. Waz

    Grèves

    Eh bien, enfin fini, un morceau que j'attendais depuis longtemps. Que dire, sinon que j'adore? pour ne pas répéter ce que d'autres ont dit avant moi, je vais m'en tenir là, de peur de m'étendre en flatteries honteuses qui pourraient entacher mon honneur. Côté points négatifs, une ou deux fautes de frappe ( l'erreur est humaine ) Y en a une deuxième, un mot qui est délesté de son "e", mais c'est pas méchant et ça saute aux yeux. En gros, rien d'affreux de ce côté (je manie l'euphémisme comme pas deux). Enfin, la fin m'a tout de même un peu laissé sur ma faim ( je manie le jeu de mots comme pas deux ). Je veux dire par là qu'il me paraît étrange que le personnage, qui est en quelque sorte le héros de la contre révolution, cède si facilement à ses pieds alors qu'une escapade à la mer réduirait à néant ses chances d'être reconnu comme "l'homme qui a maîtrisé ses pieds". M'enfin, c'est loin d'être dramatique, ça reste quand même excellent Edit : Maintenant que j'y pense, ca me fait pas mal penser à Pennac et à son Cérébrocentrisme dans La Petite marchande de prose Sur ce, Waz, a+
  8. Waz

    Les Trois destins

    Que vois-je? une suite ? Quelque chose qui y ressemble tout du moins... bigre, cela faisait longtemps... désolé d'avance à mes (rares, je n'en doute pas) lecteurs qui vont surement devoir relire la partie précédente pour se remettre le scénario en tête. Bon, désolé aussi à Inxi, pas des masses d'actions ce coup-ci non plus. Bonne lecture quand même Le jeune homme gravit hâtivement les marches de la terrasse. De l'autre côté des porte-fenêtres vitrées, isolé au milieu de la vaste salle parquetée, était assis Jacob. Un air préoccupé ondulait par secousses sur ses traits, déformés par le verre dépoli. Son visage ne paraissait pas coutumier à ce genre de soucis. il ne s'accordait guère à la mine tourmentée qu'il présentait. Même son teint semblait affecté. Sa peau d'ordinaire subtilement dorée se nuançait de touches verdâtres perdues au milieu d'un parterre de pâleur. Le bourgeonnement fané de sa moustache traçait une fine griffure noire au-dessus de sa lèvre supérieure exsangue. Une blessure qui jamais ne se refermerait. Ce fut d'un ton un peu inquiet que Nathan l'aborda : "- Jacob, j'ai quelque chose à te montrer", lança-t-il de but en blanc. L'interpelé leva le regard vers lui mais ce ne fut pas le seul mouvement perçu par Nathan. Là-bas, adossé au chambranle de la porte. Un domestique s'était vaguement agité. Changement de tactique. "- Viens avec moi, il y a dans le fond du parc un petit salon de thé vraiment accueillant." Bien que Jacob parût ne pas tout à fait saisir l'intérêt de l'annonce, il en comprit assez pour se lever sans rechigner. Peu après ils arrivaient en vue du pavillon, planté à une extrémité du jardin d'été. Tout était disposé pour rappeler la lointaine Aqualie. Depuis les grands arbres dépouillés de leur parure de feuilles par l'hiver, jusqu'aux petits points d'eau dispersés ci et là. Le pavillon lui-même évoquait le pays des eaux : tout était courbe, fluide dans son architecture. Murs, portes, fenêtres ondulaient agréablement et se terminaient en une gerbe fauve de foin frais, recouvrant le toit cylindrique. Nathan et Jacob pénétrèrent dans le petit édifice. Un petit salon douillet y était aménagé pour une dizaine de personnes environ. L'endroit rêvé pour deviser ou comploter. Pour l'instant, Nathan privilégiait la deuxième solution. Aucun domestique ne pourrait rester en permanence dans la pièce exigüe sans paraître gênant, si ce n'est importun. Le jeune homme se lança donc dans le récit de ses découvertes. * * * * * Cela faisait presque cinq minutes que Jacob réfléchissait en tirant sur sa pipe. Signe d'intense réflexion. Nathan savait se fier aux frémissement de la moustache de son compagnon pour suivre le fil de ses pensées. Et en ce moment, il le voyait sur le point d'aboutir. "- Nathan, commença Jacob, je crois que j'ai une idée. - Je l'avais deviné... - Suis-je si transparent? Sourire de Nathan. - Si tu savais à quel point... - Bref, je disais que j'avais une idée. Le seul moment possible pour se renseigner sur cet éventuel souterrain est celui où le baron n'est pas là. Pour faire simple, ce soir, pendant l'opéra. - Ah? j'espère que la suite est aussi facile. - Eh bien, presque. L'un de nous devra trouver un prétexte pour revenir au manoir - peu importe l'excuse, ce n'est pas l'important. Ensuite, il fausse compagnie aux inévitables domestiques - peu importe la méthode également, l'essentiel est ailleurs. Enfin, il trouve ce foutu souterrain et improvise la suite. - Je vois. Un chef d'oeuvre de précision, ce plan. - Tu as une meilleure idée? - Non, malheureusement, mais cela ne m'empêche pas de réprouver ton idée, pour une raison très simple. Un détail t'a échappé : nous ne savons pas où est ce souterrain ! Nous n'allons pas passer la soirée à tâtonner dans l'obscurité. - Vraiment? moi je pense en connaître l'emplacement." Jacob souleva d'un geste théâtral du pied le coin du tapis le plus proche. Le bois brut d'une trappe contrastait avec celui exotique du parquet. "- Je l'ai remarquée en entrant. C'est remarquablement bien imaginé de mettre l'entrée ici. Qui penserait à la chercher dans ce pavillon?" En effet, songea Nathan, personne. Encore un coup de la chance? Un facteur bien capricieux que le hasard. Surtout lorsqu'il a tendance à prendre plus d'importance que la préparation ou la raison. Et Nathan n'aimait pas ça, quitte à se répéter. Enfin, pour une fois, il ne renierait pas l'intervention de la Providence. Et pour une fois, il verrait l'effet d'avoir la chance dans son camp, plaisir trop souvent interdit. "- Très bien. Maintenant, voyons les modalités si tu veux bien." Nathan ne put qu'acquiescer. Sur ce, Waz, a+ P.S. : Moi non plus, je ne crois pas que les corbeaux migrent, mais ça fait tellement classe EDIT : Etant donné le peu d'enthousiasme que suscite le texte ( je n'en veux à personne, je l'ai cherché avec un truc aussi lent et un rythme de post abyssalement bas ), je mets le "projet" en stand-by pour une durée indéterminée. Merci tout de même aux lecteurs qui m'ont suivi jusqu'ici
  9. Raaah, ô rage, ô désespoir, ô pérateur ennemi ! Free m'a (encore) trahi, pas de connection pendant près d'une semaine (pile poil pour le concours, qu'ai-je fait pour mériter ça?) Dommage, parce qu'en plus mon texte était plus ou moins prêt... (ok, j'avoue, davantage moins que plus mais l'intention était là). Tant pis, je m'excuse et ce sera pour la prochaine fois, je vais essayer de me rattraper sur les commentaires/votes Sur ce, Waz, a++ (non je ne suis pas mort au fait)
  10. Waz

    Les Trois destins

    Tiens, une souite au passage, pour fêter la fin des vacances Bonne lecture Les laquais ne posèrent pas de difficulté, et bientôt le groupe franchissait la baie vitrée donnant sur le parc. Quelques marches usées par les intempéries flanquaient la terrasse dallée, surplombées par des arbustes fournis qui déversaient leur branchage sur la surface de pierre. Nathan dévala les escaliers à la hâte. Le ciel était toujours aussi maussade en ce midi hivernal. La seule trace du soleil à son zénith était une vague traînée jaunâtre sur le plafond lourd et épais des nuages chargés de pluie. Tout paraissait terne, fade, éclairé par une lumière venue des fin fonds de la tristesse, qui prodiguait ses rayons grisâtres comme un avare distribue ses économies. Même les couleurs autrement éclatantes des parterres de fleurs semblaient faner dans l'air pesant ; les haies avaient l'air passées, vidées de leur substance par un ciel de plomb. Seul touche contraire à cette uniformité maussade, une rose tombée sur l'allée gravillonée, qui éclaboussait le gravier du sang pur de ses pétales. Nathan évita soigneusement de piétiner la fleur encore intacte, laissant saine et sauve la seule trace de couleur qui subsistait dans le parc éploré. Il parcourait les allées et chemins bordées de haies taillées au cordeau, écoutant vaguement les commentaires, guère plus joyeux que les alentours, des domestiques. Le jeune homme cherchait. En faisant mine de s'intéresser à une variété pourtant banale d'iris, il jetait un furtif coup d'œil derrière un buisson ; en prétextant la fatigue il obtenait une pause près d'une fontaine en surplomb, et pouvait ainsi détailler une plus vaste partie du parc. Mais tout cela se révélait vain. Nulle trace de Josuah en quelque endroit que ce soit. Nulle trace de n'importe quoi qui pût le guider sur la trace du disparu. Nulle trace de vie, d'ailleurs, excepté quelques corbeaux trop vieux pour migrer cet hiver. Il poursuivit ses recherches, mais cela était de pure forme. Une sorte d'illusion qu'il s'imposait, tout en étant parfaitement conscient de perdre son temps. Il savait intimement qu'il ne trouverait rien dans cet endroit. Des heures semblaient être passées, mais ce pouvait aussi bien être des minutes. Comment avoir une notion du temps lorsqu'on s'emploie à en gâcher le plus possible? Nathan se résigna. Il avait besoin de réfléchir, de se poser. Il contourna le manoir pour arriver à la partie du jardin visible de la route. L'étang était toujours là, accompagné du saule pleureur ébouriffé. A cet endroit, le ciel semblait encore plus terne qu'ailleurs. Il était difficile de faire la distinction entre les nuages et le masse grisâtre du feuillage. Et pourtant, la voûte nuageuse était bel et bien présente, pressait le saule de toute sa masse, le faisant ployer vers les eaux à peine plus claires du point d'eau. Et l'arbre cédait. Il s'écroulait sur l'étang. Comme si le saule avait pleuré toutes les larmes de son corps désormais desséché, et créé par cette tristesse l'étang stagnant et pur qui lui léchait les pieds. Voila ce qui différenciait ciel et eau : cet éclat argenté qui ne se trouve nulle part ailleurs que dans les larmes de la nature. Un éclat qui semblait bien fugitif, ceci dit, car il disparaissait déjà, progressivement caché derrière un fin voile de fumée. Agent des nuages envoyé troublait la clarté outrageante du point d'eau? Possible, mais Nathan, dont les pensées commençaient à refaire surface, opta pour une autre solution. Ces fumerolles n'auraient pas dû être là. D'où venaient-elles? Il s'approcha lentement pour ne pas éveiller l'attention des laquais toujours proches. La fumée sortait du sol, aussi étrange que cela puisse paraître. Nathan balaya la zone de son pied. Ah, un orifice creusé dans la terre. Il y avait donc quelque chose là-dessous. Quelque chose d'assez mystérieux pour le cacher là. Le jeune homme prit le risque d'humer les fumeroles. Pas de doute, c'était de la vapeur d'eau. La déduction paraissait facile, moins restait sujette à caution. Cette vapeur pouvait provenir de n'importe quelle machine, mais Nathan aurait parié que sa source était davantage de nature militaire. Plus précisément, d'un mousquet, ou peut-être d'un pistolet. Les chances que Nathan ait trouvé l'endroit où était retenu Josuah aurait dû être quasi nulles. Mais le doute - et l'espoir - étaient apparus, plus moyen de les refouler. De toute façon, il n'avait aucun autre indice. Il estima son orientation par rapport au manoir, puis alla retrouver les valets pour rentrer. Deux tâches s'imposaient : trouver Jacob, puis débusquer une quelconque porte menant aux caves dans la partie de l'édifice la plus proche. Ah, et au passage aussi, ne me lapidez pas parce que j'écris qu'un mousquet produit de la vapeur, c'est tout à fait volontaire
  11. Ma divine intelligence? Oups, Crilest, attends-moi pour sortir
  12. Ca devrait aller pour moi aussi Waz, a+
  13. Waz

    Les Trois destins

    Tiens, puisque c'est la mode, (d'être flemmard peut-être ), je vais aussi me lancer dans un petit résumé explicatif histoire d'épargner 2 pages complètes de description pur jus ultra concentré. Ah, je précise toutefois que pour une bonne compréhension de la totalité du récit, mieux vaut tout de même avoir lu le reste, sinon certains détails resteront sûrement un poil obscurs par-ci par-là. (et plus si affinité) So, let's go : Nathan Valde, Jacob von Walhen et Josuah Petersen forment un trio de malfaiteurs efficace, qui a su s'extraire de son cadre de vie misérable grâce à quelques coups d'éclats dans le monde fermé du banditisme. Ils sévissent depuis déjà quelques temps temps dans la ville de Lacarn, située au centre de l'Arhénie, Etat - ou plutôt empire - dans lequel se déroule le récit, et jusqu'ici leurs affaires ont été couronnées de succès. Hélas, alors qu'ils envisagent de prendre leur retraite criminelle, le syndrome de "l'ultime ratage" frappe : ils sont forcés de prendre la fuite après avoir vu leur entreprise échouer à cause d'une suite de détails cumulés, qui les ont mené à l'échec. Il ne reste donc que l'exil pour les trois jeunes hommes, et ils s'embarquent aussitôt pour la capitale de l'Empire, Ahren. Dans la diligence qui les conduit à destination, ils rencontrent, entre autres, un mystérieux personnage, vieil homme méprisant, qui les aidera à se débarrasser d'un prêtre errant étrangement agressif lors de la dernière étape du voyage. Cependant, cette aide n'est pas gratuite. Le vieillard les force à lui rendre un service pour l'instant inconnu en échange de son silence sur le meurtre du prêtre. De plus, il semble connaître leur passé tumultueux et menace de les dénoncer aux autorités de Lacarn en cas de faux pas. Ils poursuivent donc leur périple et leur arrivée se marque par une nouvelle révélation : le vieil homme n'est autre que le baron von Lästerzungberg, noble puissant et reconnu de l'Empire. Alors que les jeunes hommes n'ont pas encore digéré l'information, le baron leur dévoile leur tâche, assassiner quelqu'un, bien que l'identité de la victime soit encore gardée secrète. Le noble leur laisse une nuit pour méditer tout cela, et les héberge dans son manoir privé dans la périphérie de la capitale, manoir qui se révèle être une prison dorée. Toutefois, le lendemain, un nouvel événement apparait. Josuah semble avoir disparu pendant la nuit. Enlèvement ou évasion? Nathan et Jacob tendent de préférence vers la première version et se mettent tout de suite à sa recherche. Voila, en gros. Le résumé n'est pas un chef d'oeuvre et il est en partie incomplet, mais c'est pour donner un aperçu. Sur ce, Waz, a++
  14. Waz

    Les Trois destins

    Allez, une petite suite pour la route, avec ce coup-ci (ô miracle), une avancée scénaristique. D'ailleurs, à un tel point que je trouve presque ce passage rapide La suite bientôt j'espère Bonne lecture Toutefois, fait intéressant, ils étaient seuls. Pas un valet, pas un majordome en vue. Erreur de la part du baron, songea Nathan en se tournant vers Jacob. Celui-ci sautait déjà sur l’occasion et s’était rapproché de son compagnon. « - Nathan, faisons rapide. J’ai un détail à ajouter, très important je pense. - Dois-je te pousser davantage ? vas-y, vite, répondit Nathan. - C’est Josuah. Le baron a menti. - Oui, alors ? comment le sais-tu ? le houspilla Nathan, au supplice devant l’hésitation de Jacob. - Eh bien, je me suis réveillé très tôt ce matin. Une nuit agitée. Et je suis certain, absolument certain, que personne n’est entré, sorti ou je ne sais quoi d’autre de la chambre de Josuah. Nathan accusa le coup. Comment cela était-ce possible ? - Tu veux dire que ? - Je ne sais pas, coupa Jacob. Pas plus que toi. » Que pouvait-il bien être devenu, se demanda Nathan. Rester cloîtré dans un lit ne ressemblait vraiment pas à Josuah. Et même si cela avait été le cas, pourquoi donc le baron aurait menti à ce sujet ? En partant du principe que le vieil homme était à l’origine de cette « absence », comment avait-il pu l’organiser ?Cela n’avait pu se dérouler que durant la nuit… La déduction frappa Nathan comme une révélation divine – aussi peu porte sur la religion qu’il était. Le violent choc contre le mur mitoyen des chambres, la veille. Il l’avait interprété comme un message, un signe. Quelle naïveté, ou plutôt, quelle bêtise. Quoi de plus révélateur qu’une collision lors d’une lutte acharnée ? Certains qualifiaient Nathan d’homme méfiant, voire parfois paranoïaque. Lui n’y voyait qu’une prudence mal avisée puisque la séquestration d’un voisin lui apparaissait comme un puéril message codé. Il allait être sérieusement temps de sortir de l’enfance s’il voulait survivre à ce jeu-là. « - Nathan, le pressa Jacob, tu m’entends ? - Oui, juste une distraction. - Ca n’est pas vraiment le moment. Alors, que faisons-nous ? Nathan n’était pas sûr que lui octroyer la responsabilité des décisions était le meilleur choix au vu de son manque de lucidité, mais personne ne lui laissait choisir. - Nous cherchons Josuah. Essaye d’explorer le plus d’endroits possibles où il pourrait être retenu ? Je vais faire de même, poursuivit-il plus rapidement, alors que la silhouette filiforme d’un domestique apparaissait près de la porte. Il faut connaître le lieu où il se trouve le plus vite possible. - Et pour ce soir ? pour le théâtre ? - Nous aviserons, termina Nathan dans un souffle, avant de se tourner vers le valet désormais proche. - Messieurs, commença celui-ci. En quoi puis-je vous être utile ? - Vous arrivez à point nommé, répondit Nathan. Nous étions justement en train de nous demander si une visite du domaine était prévue aujourd’hui. Il serait dommage de passer à côté d’un tel joyau. - Monsieur le baron avait prévu une telle demande, reconnut le laquais, et il a tout organisé en conséquence. Des membres de la maisonnée seront mis à votre disposition en tant que guides, que vous vouliez effectuer une visite groupée ou séparée. Ils vous accompagneront tout au long de vos découvertes et seront attentifs à vos moindres désirs, soyez-en assurés. En clair, après avoir ôté tout le cérémonial superflu, cela signifiait : des gardes du corps vous surveilleront à chaque minute et veilleront à ce que vous ne voyiez uniquement les lieux retenus par son illustre Majesté le Baron. Cependant, cela valait sans doute mieux que rien, et Nathan accepta, rapidement suivi par Jacob. Ainsi, une bonne heure plus tard, ils se retrouvaient dans le vestibule en compagnie de quatre domestiques, fin prêts à débuter la visite. Et attentifs à chaque détail révélateur. Nathan et Jacob avaient décidé de se séparer afin de couvrir une grande surface en un temps le plus court possible. Si l’un des laquais trouva cela étrange, il n’en manifesta aucun signe, et peu après, le visite commençait. Le groupe de Nathan débuta par le rez-de-chaussée. Il traversa une série de petits salons parquetés et tendus de soie ou d’un quelconque autre tissu damassé – rouge le plus souvent. Il y avait là de quoi fournir un toit à une petite armée d’intriguants, qui affectionnaient ce genre de cadre pour échafauder leurs plans. Le reste de l’espace de l’étage se constituait également de toutes sortes de pièces de réception : salles à manger décorées de lustres et de marbre ; salles de réunions garnies de fauteuils et de tapis exotiques ; même une immense salle de bal où larges fenêtres et grands miroirs se faisaient face pour une bataille dont le monopole de la lumière serait la récompense. Nathan eut aussi l’honneur de passer par la galerie du baron. Le jeune homme n’eut pas besoin de feindre l’admiration, la collection était réellement impressionnante, même selon le profane néophyte qu’il était. Il n’imaginait pas la quantité d’intrigues et de négociations douteuses que ces chefs-d’œuvre avaient nécessité. Ils suintaient presque l’illégalité, protégés entre les parois ouvragées de leur carde d’or. Hélas, cela avait beau être rutilant et agréable à l’œil, Josuah n’apparaissait nulle part. Nathan n’osa pas demander l’accès aux quartiers des domestiques, de peur que ses intentions déjà relativement claires ne soient entièrement révélées. Ceci dit, il serait étonnant que Josuah y soit retenu, l’endroit était trop fréquenté et truffé de couloirs et d’escaliers de service. La visite arrivait donc à son terme, Jacob s’occupant des niveaux supérieurs. Même s’il faudrait comparer au jugé la surface des différents étages à la recherche d’une pièce dissimulée, Nathan jugeait de moins en moins plausible que Josuah soit caché dans la bâtiment. Où donc, alors ? la question demeurait entière. Si ce n’est pas dedans, c’est dehors. Cette constatation étonnait par sa simplicité. Mû par cette logique aussi simpliste qu’implacable, Nathan demanda à visiter les jardins et les dépendances du manoir. Sur ce, Waz, a++
  15. Waz

    Les Trois destins

    Coucou à tous Juste pour dire que je ne suis pas mort et que malgré les examens blancs/pertes de textes/problemes de connection/Chutes occasionnelles de motivation, je suis toujours la. Un tout petit bout de texte complété d'ici peu histoire de relancer la machine (j'éditerais d'ici la fin du week(end j'espère) je vous rassure, toujours fidèle à moi-même, il ne se passe pas grand chose (quoique, en faisant un peu gaffe... ) Bonne lecture Il s’étendit sur les froides couvertures et s’immergea totalement dans l’étude approfondie de ses sens. Une vague odeur de moisi, mal dissimulée par les couches de cire odorante émanait des boiseries, planait jusqu’aux narines par vagues de fétides relents douceâtres. Sa conscience s’étendait rêveusement. Une opaque barrière bloquait ses pensées et excluait tout ce qui n’était pas sensations. Chaque nerf frémissait en son sein, protestait et trépignait, avant d’être lui aussi coupé du monde. Les discrets craquement du bois brut résonnaient de temps à autre dans la pièce. Ils s’élevaient puis retombaient après une brève apogée de souffrance physique. Chaque meuble s’animait tour à tour de cette vie aussi courte que glacée. La table puis la chaise ; cela se propageait, onde avide de chair fraîche. La pendule à présent, cette pendule honnie et redoutée qui ployait sous le poids d’une charge inconnue. Le parquet ; cela se rapprochait dangereusement, bientôt il serait au pied du lit, et ensuite, en fléau inextinguible, il atteindrait… Sa main agrippa le tissu râpeux des couvertures. Aucun réconfort de côté-ci, aucun chaleur protectrice pour recouvrir sa peau engourdie et insensibilisée. Hérissée par le sang froid et acide charrié par ses veines. De vagues ombres se détachaient sur l’étendue noire de ses paupières fermées. Trop tard. La tête lui tournait. Il sombra. Une seule forme, solitaire et enténébrée, se dressait devant lui. Elle furetait, s’approchait petit à petit, ses membres tâtonnants promenant leur masse flasque dans chaque recoin. Un flou brumeux l’enveloppait, la drapait de ses replis toujours plus impénétrables. Bientôt il n’y verrait plus. Soudain, un chatoyant éclair blanc puis le noir. Le noir de l’oubli. Nathan émergea en douceur. Il ouvrit doucement les yeux, encore engourdi de sommeil, pour découvrir les fanfreluches de dentelle du baldaquin se balancer mollement sous la caresse d’un léger souffle de vent. Avec un grognement de bon aloi, il se retourna dans son lit de manière à voir l’ensemble de la chambre. Un domestique était manifestement venu le matin, avait rangé les vêtements éparpillés à travers la pièce et ouvert la fenêtre afin d’aérer un peu le tout. Sans qu’il ne remarquât rien, songea Nathan, l’esprit encore embrumé par la fatigue. La méfiance faisait revenir la lucidité au galop. Quelqu’un ayant des intentions nettement moins pures aurait très bien pu s’introduire dans la chambre sans plus de problèmes. Sa vigilance ne devait pas se relâcher, pas au moment le plus inopportun. Malgré les protestations de ses muscles ankylosés par abus de diligence, Nathan parvint à sortir du lit puis à atteindre ses vêtements. Une rapide toilette effectuée avec la bassine d’eau prévue à cet effet, suivie d’une habillage à la hâte, et il était fin prêt à descendre souhaiter la bonne journée à leur hôte. Il sortit de la pièce, déambula un moment dans les couloirs parquetés, puis mit le grappin sur un domestique dans l’espoir de trouver le baron plus rapidement. Il le trouva dans un petit boudoir, une gazette sous les yeux et une tasse dans la main – thé ou tisane, Nathan n’aurait su le dire -.Un large divan faisait face à un chapelet de fauteuils repartis en arc de cercle sur le sol moquetté. Le valet qui avait obligeamment conduit Nathan jusque là toqua discrètement à la porte et annonça le visiteur : « - Ah, monsieur Valde, bien le bonjour, lança le baron avec un large sourire. Je vous en prie, joignez-vous à moi. » Nathan répondit au salut par une courbette puis alla s’asseoir en silence dans le fauteuil qui lui avait été imparti. « - Je vais faire appeler monsieur von Wahlen puisque nous sommes au complet, continue la noble d’un ton jovial. Voulez-vous du thé ? - Non, je vous remercie. » Une migraine commençait à poindre dans le front de Nathan. Il poursuivit toutefois. « Au complet avez-vous dit ? Où donc est Josuah en ce cas ? » Le baron afficha une expression surprise : « - Ne vous a-t-il point prévenu qu’il retournait à la compagnie de diligence ce matin ? il y aurait apparemment oublié ou égaré quelque chose d’importance. » Nathan retint un juron. A quoi jouait Josuah ? il tenta de dissimuler son gêne par un sarcasme, aussi peu avisé soit-il. « - Et vous l’avez laissé partir tout naturellement. Quelle noblesse… - Sous escorte, cela va de soi, répliqua le vieil homme sans s’offusquer de la raillerie. Votre méfiance outrancière me peine, monsieur Valde. Vous ne devriez pas… ah ! n’est-ce pas monsieur von Wahlen qui arrive là-bas ? » Jacob se profilait en effet dans l’encadrement de l’une des portes du boudoir, pleinement illuminé par la lumière se deversant de la fenêtre dans le dos du baron. « - Et bien, mon cher, l’apostropha celui-ci, qu’avez-vous pensé de ma petite collection de tableaux ? - Impressionnant, sans aucun doute, répondit laconiquement l’interpelé. - N’est-ce pas ? C’est le travail de toute une vie, certaines pièces m’ont demandé des efforts colossaux pour les obtenir. La Chute du monarque de Venira par exemple, a nécessité près d’un an de recherches, et encore la moitié plus de négociations. Et ce n’est pas le pire, voyez-vous. D’autres m’ont causé davantage de soucis encore. Nathan était en ébullition. Le baron semblait être en mesure de discourir des heures sur ses tableaux dont il n’était manifestement pas peu fier. Mais qu’importait l’art ou même La Chute du monarque en ce moment ? Les préoccupations de Nathan demeuraient tout autres, mais il voyait mal comment détourner la conversation sans s’attirer l’ire du vieil homme. Et cette migraine qui lui martelait les tempes, comme un marteau sur une enclume d’étain, comme la réplique appuyée d’un séisme antérieur. Un coup d’œil vers Jacob lui apprit qu’il ne s’intéressait pas davantage aux tableaux. Il ne répondait que par pure politesse et cela se voyait, même si leur hôte exalté ne faisait pas mine de le remarquer. « - A propos d’art, déclara soudain ce dernier, préparez-vous messieurs, car nous sortons ce soir . Le Grand Schwan nous ouvre ses portes. » Nathan hoqueta, désorienté par l’annonce inattendue et lancée sans aucun préavis. Le baron s’amusait. il jouait avec leur nerfs comme un barde aux ongles acérés avec une lyre désaccordée. Le choc à peine digéré, Nathan songea directement aux implications d’un tel événement sous le regard amusé et scrutateur de son interlocuteur. Celui-ci rompit une nouvelle fois le fil – ou la corde – de ses pensées. « - Oui, vous ne vous trompez pas, il s’agit bien du théâtre le plus réputé d’Ahren avec la Triste Plume. J’ai pensé qu’une plongée dans le beau monde vous ferait le plus grand bien avant d’entamer enfin les choses sérieuses. - Mais nous n’avons rien de suffisamment décent à porter pour un tel lieu », fit remarquer Jacob, et Nathan fut un instant tenté de lui vouer un culte pour le pragmatisme qu’il parvenait à affecter en un moment comme celui-ci. Le baron lui-même parut légèrement étonné , et sans doute considérait-il désormais le jeune homme sous un autre jour. Il se reprit très vite : - « Ca n’est pas un problème, je pourrais vous prêter quelque chose de correct pour l’occasion. mais, oh ! veuillez m’excusez, un rendez-vous urgent auprès du Préfet m’attend. Nous poursuivrons plus tard, si vous le voulez bien. Bonne journée messieurs. » Sur ce, le baron s’en fut sans autre sommation qu’un vague signe de tête. Les deux jeunes hommes ne réagirent pas, pris au dépourvu par la soudaineté de ce départ. Deux fois, songea Nathan alors que la silhouette du vieil homme disparaissait dans le couloir, deux fois qu’il leur faisait le coup. Cela frisait l’impolitesse à un tel point que la signification en devenait claire : ici, c’était lui le maître, lui qui dictait les règles. Et malheur à celui qui oserait le contester ? Cependant, à force de prouver sa domination, l’insurrection ne saurait tarder à éclater. Sur ce, Waz, a++ J'ai posté une suite intégrée dans la partie précédente, histoire de ne pas pas me faire zigouiller par Inxi Ah, et le monoligne ne tue pas, au fait (les modos si, il paraît, mais cela fait longtemps que je ne crains plus les lycanomorphes ) Sur ce, Waz, qui ne fait ni latin ni grec mais qui aime les mots tordus
  16. Waz

    Les Trois destins

    Après une absence (trop) longue, me voilà de retour, avec bien sûr un petit quelque chose sous forme de texte, bien évidemment dénué de toute avancée scénaristique Bonne lecture Ils ne pourraient pas avoir de discussion sérieuse ici sans détourner l’attention du domestique très certainement à l’affût de ce genre de comportement. D’un accord tacite, les trois jeunes hommes sortirent de la pièce et s’engagèrent dans le sillage de leur guide silencieux. Il les ramena jusqu’au vestibule carmin, où il opta pour une seconde porte de bois ouvragé dont ils poussa les épais battants. De l’autre côté se dévoila un vaste hall au murs de granit tendus de bannières, sur lesquelles se détachaient le Serpent et la Rose. Un gigantesque lustre de cristal déployait ses ramifications cristallines sous le plafond peint, et baignait la salle d’une vive lumière nacrée. L’éclairage courrait sur le sol dallé agrémenté de tapis, jusqu’aux larges marches de l’escalier. Celui-ci présentait ses courbes gracieuses et massives contre le mur du fond, enroulant ses imposantes volées de paliers en une double hélices bordée de parapets sculptés. Le domestique en gravit les premières marches, rendu inconscient du chef-d’œuvre architectural qu’il foulait par de longues années d’habitude. Il s’arrêta sur le palier du premier étage et franchit une porte menant dans l’aile septentrionale du manoir, toujours escorté par les trois jeunes hommes. Après avoir arpenté le sol parqueté de deux couloirs consécutifs, le petit groupe s’immobilisa face à une rangée de portes flanquées de lampes à gaz. Le valet en désigna trois successives puis s’inclina en souhaitant la bonne nuit à chacun des hôtes. Nathan adressa un dernier regard lourd de sens à ses compagnons, et pénétra dans la pièce qui lui était destinée : un large lit à baldaquin étayait le coin à sa droite, tapissé de brocart bleu sombre comme le reste des murs; le sol recouvert d’un parquet de chêne aux formes géométriques disparaissait en son centre sous un luxueux tapis brodé de fil pourpres et dorés; une armoire à double battant patientait aux côtés d’un petit secrétaire, au-dessus duquel s’ouvrait une fenêtre enténébrée par la nuit. Enfin, trois candélabres à six branches ornaient les murs et diffusaient leur lumière chaude et vacillante partout dans la pièce, jusque sur les arêtes boisées de la pendule placée face au lit. Nathan esquissa quelques pas, puis s’arrêta pour se débarrasser de son manteau. Il le jeta à travers la pièce sans cérémonie, visant le dossier d’une chaise sans toutefois parvenir à le toucher. Il baissa les yeux sur les couvertures couvrant le matelas. Un plateau portant son repas du soir gisait là, et n’attendait plus que sa participation pour débuter le dîner. Après s’être assis et avoir ôté son chapeau, Nathan empoigna sa fourchette et entreprit de faire un sort à l’appétissant morceau de dinde qui le narguait depuis le fond de son assiette. Cependant, aussitôt après avoir englouti la première bouchée, il éructa un juron, tenta maladroitement d’éjecter le contenu de sa bouche dans une pluie de morceaux de volaille à moitié mâchée. Quel imbécile ! se croyait-il encore en séjour d’agrément ? Si le cognac ne s’était pas révélé empoisonné, le repas risquait quant à lui de l’être d’autant plus ! Que faire ? Et bien, tant pis, maintenant qu’il avait avalé une portion de la sournoise dinde, il en assumerait les conséquences. Il attendrait quelque temps, juste ce qu’il faudrait pour laisser un éventuel poison ou somnifère agir. Si aucun effet notable ne se produisait, il finirait son repas, plus prudemment. N’ayant aucune autre occupation en vue, Nathan se laissa tomber sur le lit, et se retrouva très vite en conflit avec des pensées sous-jacentes qui profitaient de ce moment d’inaction pour l’agresser. Il observa pensivement tous les recoins de la pièce, sans vraiment les regarder, plongé dans ses réflexions rêveuses. Il n’avait aucun moyen de prendre contact avec Josuah et Jacob, meurs mouvements étaient très certainement surveillés. Peut-être qu’en ouvrant la fenêtre…non, cela ne fonctionnerait pas. Et puis, qui savait ce que leur préparait le baron ? Même s’il n’y avait pas trop songé jusqu’ici, la tâche qui l’attendait lui répugnait au plus haut point. Que quelqu’un perde la vie lors de l’attaque d’une diligence porteuse d’un chargement précieux paraissait tout à fait concevable, presque dans l’ordre naturel des choses. Mais assassiner une personne de sang-froid, sans aucun objectif valable, cela relevait davantage de l’immoralité. Tout portait pourtant à croire qu’il devrait, lui comme ses amis, s’abaisser à ce niveau. Et cela pour le bon plaisir d’un baron avide d’une justice incompréhensible et – il n’en doutait pas bien qu’il n’eût aucune preuve – de pouvoir. Finalement, Nathan se révélait être comme cette affreuse pendule, là, qui lui faisait fièrement face . Cette petit bille suspendue à un fil et ballottée de tout bord, c’était lui. Comme elle il montait, descendait, atteignait son apogée pour dégringoler derechef vers le côté opposé, tiré par une force contraire. A chaque fois qu’il lui semblait être sur le point de s’échapper, de s’envoler vers le ciel prometteur, un fil le tirait en arrière et le ramenait brutalement dans les affres de la réalité. Et tout cela à cause de cette série de rouages qui tournait, s’emboîtait puis se désolidarisait brusquement. Ces rouages qui jouaient avec lui, l’utilisaient selon leurs capricieux besoins. Peut-être que l’engrenage principal, coiffé d’une toison nacrée, n’était pas le pire du lot ; peut-être était-ce même le meilleur. Il ne voulait de toute façon pas le savoir. La seule information qui subsistait, celle qui obnubilait ses pensées à la dérive, c’était que tout en haut de cet échafaudage de mécanique, de ces roues et de ces engrenages, tout là-haut près du ciel, on trouvait un fruit mûr hérissé d’épines. L’Empereur dominait le système pour l’instant. Or, s’y frotter, même indirectement, ne présageait rien de bon, autant au niveau des perspectives d’avenir que de l’espérance de vie. Un bruit sourd tira Nathan de ses pensées. Un choc. Venant de la chambre de Josuah, sur la gauche. Il se leva avec empressement pour se précipiter contre le mur fauteur de troubles. Il sonda la paroi, chercha à deviner si son compagnon faisait de même dans le but d’établir une communication, aussi ténue qu’elle fût. Soudain, quelqu’un toqua à la porte. Nathan, le premier sursaut passé, pria l’inconnu visiteur d’entrer tout en essayant d’adopter un posture plus banale. L’huis s’ouvrit sur un domestique en livrée sombre et à la calvitie naissante. « - Monsieur à appelé ? interrogea-t-il d’un ton formel. - Et bien…oui », répondit Nathan en réfléchissant frénétiquement pour dénicher une quelconque excuse valable. Alors que son regard balayait le lit, il eut une idée. « Je me demandais juste ce qu’il était advenu de ma valise. - Hélas, monsieur, je n’en sais rien, dit le domestique, le visage inexpressif, je vais me renseigner de ce pas. Bonne nuit, monsieur. » Et il disparut dans le couloir, fermant la porte derrière lui. Très bien, songea Nathan, il ne serait pas facile de contacter Josuah ou Jacob. Leur hôte les avait munis de Cerbères attentifs au moindre mouvement. Des gardes à l’air bien peu corruptible qui plus est. Nathan ne s’attendait pas à recevoir sa valise avant le lendemain, elle devait être en ce moment même soumise à un rigoureux inventaire. Il devrait donc attendre. Il se sépara de son gilet et l’envoya rejoindre le manteau d’une secousse, puis se laissa aller à son désœuvrement. Les reliefs à peine entamés de son repas l’attendaient patiemment sur le lit mais son appétit lui faisait à présent défaut. Waz, A+
  17. Waz

    Le Viebbal

    Coucou Certes, mais j'ai un peu plus developpé Pour ce coup-ci, une autre petite baston(rancunier comme dragon hmm ) Niveau forme, j'ai pas fait attention aux fautes ( aucune ne m'a vraiment choqué en tout cas), par contre une ou deux choses qui me gênent Sourire et dragon, ca ne passe pas, ca me fait bizarre de voir un animal exprimer ce genre d'émotion ( ca rend la bestiole plus attachante mais bon). Pareil pour visage, mais je vois pas trop comment remplacer... face est peut-être un poil mieux. Las est mieux je pense Bizarre comme tournure, je vois à peu près ce que tu veux dire mais je suis pas trop sûr... Niveau fond, ca avance pas des masses, on sait juste que le dragon peut être un vrai bourrin-mais-rusé quand il le veut (sans connotation péjorative), mais j'ai du mal à deviner si on va peu à peu passer jusqu'au point de vue des humains ou rester avec le dragon. Sur ce, Waz, A+
  18. Waz

    Le Viebbal

    A mon toureuh Tout d'abord, la forme (pour ne pas changer une recette qui marche) Quelques imprécisions/tournures bizarres Je vois pas le rapport avec la phrase d'avant, et je trouve l'accumulation assez incongrue ici Outre les deux jolies fautes, je trouve la phrase un peu abrupte pour commencer une discussion. Ca fait un peu "Bon qu'est ce que vous avez pour moi? Ah oui au fait, bonjour " Y en a une ou deux autres, mais rien de méchant Niveau fond maintenant : Outre l'aspect "Bonjour, à bientot" du dialogue, deja énoncé plus tôt, un ou deux trucs m'ont gêné. Je trouve les chasseurs bien peu méfiant pour des gens qui viennent d'agresser un dragon, selon moi ils auraient du être aux aguets, se doutant que la bestiole n'allait pas en rester là. Sinon, le coup du reflet-kitu, pourquoi pas meme si c'est peu probable dans une forêt, mais étant donné que c'est un phénomène somme toute peu courant, je l'aurais mieux vu introduit par quelque chose de plus substantiel que La, on a l'impression que c'est quelque chose de tout a fait normal. (d'ailleurs, c'est le casque et non le soleil qui dévie) Enfin, sur le plan général c'est pas mal du tout, ca commence à s'étoffer et à prendre de la profondeur Sur ce, Waz, la suite
  19. Waz

    Les Trois destins

    Salut Tout d'abord, des petites réponses s'imposent Si ca concerne des références au notre, je dirais plus ou moins. Le cadre ressemble à celui de l'industrialisation, mais comporte des details qui changent, enfiun je ne m'étendrai pas la dessus ici, sauf questions supplémentaires. Quant à la question sur l'histoire de la Terre plate, peut-être queqlues indices dans ce qui suit Allez, bonne lecture Ils atteignirent la porte ouvragée, la franchirent, et entrèrent dans un vestibule : c’était une pièce de belle taille, haute de plafond et tendue de riches tapisseries tissées à la main. Deux lampes à gaz disposées de part et d’autre des trois portes de la salle illuminaient la scène de leur lumière grésillante, reflétées par les tubes métalliques de portemanteaux alignés contre le mur. Alors que les trois jeunes hommes admiraient la fresque représentant l’entrée d’un condamnée aux enfers, peinte sur le plafond de plâtre durci, un domestique signala sa présence par un discret raclement de gorge. « - Monsieur le Baron vous attend, dit-il alors que Jacob pivotait vers lui. Si vous voulez bien me suivre… » Tiens donc, pensa Nathan avec un sourire ironique, leur hôte ne se contentait pas d’être noble, il était aussi baron. Voilà qui compliquait la situation. Traiter avec quelqu’un disposant d’un tel rang et du pouvoir qui y est lié promettait de se montrer risqué. Bah, de toute façon et comme toujours, ils n’avaient pas le choix, autant aller jusqu’au bout des choses quelles qu’en soient les conséquences. Il se décida finalement à suivre le valet, qui les mena à travers quelques couloirs lambrissés et moquettés. Arrivé devant une porte à double battant, il toqua avec légèreté puis ouvrit, avant de s’effacer pour laisser passer les jeunes hommes. Le salon possédait des proportions raisonnables, ni trop petites pour se sentir oppressé, ni trop grandes pour un quelconque effet de solitude et de distanciation. Tout en lui évoquait au contraire l’intimité, le chez-soi. Les murs, plaqués de lambris de bois rare jusqu’à mi-hauteur, se couvraient de tissu pourpre sur la partie supérieure, et étaient ornementés d’une ou deux tentures brodées de fil d’or. Un couple de fenêtres perçait le mur du fond, déversant la lumière jaune des chandeliers fixés sur les parois dans le jardin envahi par la nuit. Un petit bureau noyé sous un monticule de papier et accompagné d’une chaise rembourrée était collé au mur sur la droite, et laissait la majeure partie de l’espace aux confortables fauteuils également pourpres regroupés autour d’une table basse de chêne. Là, quatre verres de cristal finement ciselés trônaient sur les pourtours, et au centre se dressait une flasque d’alcool millésimé, dispersant les rayons ambrés de la bougie proche sur le bois sombre. D’un regard, l’aristocrate les invita à prendre place. Les trois hommes s’avancèrent, foulant le parquet précieux chargé d’exotiques tapis et se calèrent tour à tour dans le creux moelleux des fauteuils. « - Eh bien ! Cela fait toujours plaisir de rentrer chez soi, n’est-ce pas ? interrogea le baron. Les interpellés, sacrifiant à la prudence, restèrent muets et ne firent qu’acquiescer d’un petit hochement de tête. - Goûtez ce cognac ; un vrai nectar vieux de presque un demi-siècle, proposa-t-il en souriant largement. Devant l’hésitation silencieuse des jeunes gens, il éclata d’un rire sec : - Voyons, si j’avais eu l’intention de vous empoisonner, j’aurais eu recours à des méthodes plus raffinées. » Nathan jeta un regard suspicieux à son hôte puis jaugea le breuvage d’un œil méfiant : il paraissait tout à fait normal, mais qui sait ? Un poison particulièrement vicieux pouvait très bien se fondre sans une trace dans le liquide ambré. Enfin, il se décida et empoigna la délicate coupe d’une main prudente, un « merci » murmuré courant sur ses lèvres. Lorsque l’alcool entra en contact avec celles-ci, aucune amertume, aucune acidité ne se fit sentir, même si Nathan était bien conscient qu’une fois encore, cela ne prouvait rien. L’aristocrate l’observait d’un œil rieur. Ce fourbe se délectait de son hésitation, de ses sens exacerbés à l’affût de la moindre saveur suspecte. Après un court moment, il reprit cependant la parole : « - Comme vous le constatez, il n’y avait aucun piège. Réfléchissez un peu, pourquoi vous achever maintenant, après tout le mal que je me suis donné pour vous amener ici ? - Peut-être par sournoiserie, rétorqua Josuah, son rictus ironique retrouvé et l’air assez satisfait de la situation défavorable. - Venant de vous, cela me blesse, monsieur Petersen… Josuah releva les yeux, indigné par un sous-entendu que Nathan n’avait pas vraiment saisi. Avant que l’échange ne s’envenime davantage entre les deux protagonistes, le jeune homme intervint. - Peu importe tout cela. Comme vous l’avez justement souligné, nous sommes là, de plus ou moins bon gré. Que nous voulez-vous finalement, monsieur… monsieur ? - Monsieur le Baron von Lästerzungberg, à votre service. » Bigre, rien que ça. Même pour un provincial comme Nathan, ce nom n’était pas inconnu. C’était une figure éminente du beau monde, reçue à la cour avec des égards quais royaux. D’ailleurs, n’était-ce pas lui qui avait régi le Middenahr durant quelques années, il y avait une ou deux décennies de cela ? Il allait falloir éclaircir tout cela. En attendant, au moins se renseigner sur ses intentions. Ignorant la crispation nerveuse de ses doigts sur l’accoudoir satiné de son fauteuil, Nathan se maîtrisa et, sirotant lentement le fond de sa boisson, se renseigna d’un ton qu’il voulait léger : « - Fort bien. A présent, pouvons-nous savoir ce que vous attendez de nous ? - Oh, c’est finalement assez simple, répondit le baron, rien de bien compliqué en ce qui concerne le fond. Toutefois, avant de vous en dire davantage, je dois être assuré de votre mutisme sur des sujets… sensibles, acheva-t-il après une courte hésitation. Toute action visant à dévoiler ce que je vais vous révéler sera punie de la manière la plus expéditrice qui soit. - Parfait, déclara Josuah sans même concerter des compagnons. Nous vous écoutons. » Il se cala dans son fauteuil, souriant, la lumière orangée des bougies se reflétant sur son long nez droit. D’un regard, la baron interrogea Nathan et Jacob, qui à leur tour donnèrent leur assentiment d’une signe de tête accompagné d’un soupir résigné. Josuah et son impétuosité… « - Bien, débuta l’aristocrate, allons-y. Comme vous le savez, l’Empire est actuellement dirigé par son treizième empereur, Markus von Letzen. Il est au pouvoir depuis la mort de son père, il y a sept ans, et a jusqu’ici fait preuve d’une efficacité raisonnable en ce qui concerne les affaires intérieures. Ce que vous ignorez par contre, c’est que certaines personnes n’approuvent pas tout à fait certains aspects de sa ligne politique. - Certaines personnes comme vous par exemple, releva Josuah avec une moue sarcastique, les yeux innocemment fixés sur l’un des tableaux de maître ornant le mur. Le ton du baron se fit glacé : - Sachez que je n’apprécie par être interrompu. Je ne tolérerai pas une seconde intervention de ce type. Il marque une pause puis poursuivit. - Je reprends. Donc, un nombre croissant de nobles – dont je fais partie puisqu’il semble apparemment que cela soit impérativement précisé – pense que des points précis de la politique impériale gagneraient à être améliorés. Le réclamation la plus virulente porte sur la politique étrangère de l’Empire, que beaucoup jugent honteuse. Elle consiste en effet à se réduire à une sorte de passivité oisive, sans prendre part à la moindre affaire hors des frontières établies, alors qu’au contraire il serait préférable d’agir dès maintenant, de tisser des alliances, de profiter de notre actuelle supériorité pour conclure des traités avantageux. Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que les choses bougent au nord, en Valeron. Leur roi faiblit, il peine à résister aux exigences de ses puissants vassaux qui s’entre-déchirent. S’il vient à céder à un quelconque coup de boutoir plus violent que les autres, et qu’un duc ambitieux parvient à briser l’équilibre des forces et à prendre l’ascendant sur ses rivaux, le Valeron pourrait s’avérer quelque peu gênant dans les temps à venir. La situation menace également de dégénérer à l’ouest. La couronne de l’Hilmark commence à revendiquer la province du Pitmark, annexée il y a maintenant près d’un siècle. Même s’il ne s’agit pour l’instant que de demandes voilées, cela peut rapidement prendre un tour tout autre. Certains prétendent même qu’ils sont sur le point de découvrir le secret de la mécanique à vapeur, technologie que nous maîtrisons et jalousons depuis un demi-siècle. « Non, tout cela doit changer, l’Empire doit cesser de rester fermé, replié sur lui-même. Pensez que nous n’avons jusqu’ici jamais exploré les éventuelles terres au-delà de l’océan, ni celles de l’autre côté des montagnes de l’est. Elles doivent pourtant receler des richesses sûrement énormes, des secrets inconnus et incroyables. Nous devons repartir sur les bases que nous avions lors de la création de notre Empire, réimposer notre hégémonie. Malheureusement, il faut pour cela que l’empereur change d’avis. - Et en quoi tout cela nous concerne-t-il ? s’enquérit Nathan, que pouvons-nous bien y faire ? Le regard exalté du vieux baron se braqua sur lui, comme pour à nouveau l’estimer sous la lueur chaude et vacillante des chandelles. Nous ne sommes pas ici pour tuer l’empereur, que je sache, poursuivit-il. - Non, bien sûr, répondit l’aristocrate d’une voix plus calme. Cela créerait des troubles incontrôlables et de plus, je doute que vous en soyez capables. Toutefois, votre véritable objectif n’en est pas si éloigné que ça. - Comment ça ? intervint Jacob, prenant la parole pour la première fois. - Et bien, messieurs, je vous annonce que vous allez devoir assassiner quelqu’un. » La déclaration fut accueillie par un silence lourd et stupéfait Josuah reprit ses esprits le premier et dit d’une voix dure : « - Les pointes de mon pistolet sont destinées à quelqu’un d’autre… - Comment pouvez-vous le savoir, cher monsieur Petersen, puisque vous ne connaissez pas encore l’identité de votre future victime ? fit remarquer le vieil homme en souriant. Sur ce, messieurs, j’ose avancer l’idée que vous avez eu votre compte en émotions aujourd’hui. Je vais vous laisser méditer tout cela dans votre chambre, nous verrons les modalités demain . » Les trois jeunes hommes émirent un concert de protestations, arguant qu’il n’avait en aucun cas le doit de taire la suite de sa déclaration, qu’interrompre une telle annonce d’une manière aussi brutale relevait de la plus pure mesquinerie. Le baron ne voulut rien entendre, et, insensible aux supplications, traversa le salon pour ouvrir les portes de bois brut. « - Que la nuit vous porte conseil, messieurs. Gerhard vous mènera jusqu’à vos chambres respectives. Bonne nuit, lâcha-t-il avant de s’éclipser dans le couloir, laissant les jeunes hommes plantés debouts au milieu du salon, alors qu’ils s’étaient levés pour donner du poids à leurs exigences.
  20. Waz

    Les Trois destins

    Bon voilà la suite, courte, j'ai pas beaucoup de temps en ce moment Au programme, encore (et toujours) de la description, z'inquiétez pas, c'est la dernière grosse fournée avant une petite avancée scénaristique Pour l'histoire des toits, me semble qu'une maison n'en a qu'un seul en effet Je pense que j'éditerai la suite, sauf si elle est suffisament longue Bonne lecture Le fiacre traversa quelques rues toujours bordées d’ateliers à présent calmes pour la plupart, puis parvint jusqu’à une large route qui conduisait tout droit à la première enceinte. Celle-ci bouchait l’horizon pâle par ses épais murs de sombres pierre taillées et parfaitement lisses. Sur le dessus s’ouvraient les créneaux comme autant de gueules noires guettant les passants de leur œil méfiant, parfois interrompus par une large tour, qui s’élevait jusqu’à faire de l’ombre aux rares étoiles scintillantes. Leur pâle lumière céleste tombait sur les long tubes cuivrés des canons à vapeur parsemant la muraille de leur présence silencieuse, et le reflet métallique des casques caractéristiques des soldats impériaux brisait dans temps à autres l’uniformité des ténèbres naissantes. Toutefois, la route poursuivait son chemin, perçait l’imposant édifice au niveau d’un vaste corps de garde fortifié. Le cocher immobilisa la carrosse au passage de la porte, et un ou deux factionnaires vinrent effectuer les vérifications routinières mais obligatoires dès la tombée de la nuit. Moins d’une minute plus tard, le fiacre s’élançait à nouveau et pénétrait dans le cœur bien gardé de la capitale. Il traversa des enfilades de boulevards, de larges avenues et de majestueuses places ; Nathan ne savait où poser ses yeux éblouis tant il y avait à voir, à entendre et à sentir. Alors qu’il roulait sur le boulevard du Général Karlstein – le célèbre traître à l’ancienne couronne qui avait fait de l’Empire ce qu’il est maintenant, il y a un siècle et demi de cela - , il admira à loisir la vie frénétique qui animait les trottoirs : de vieux monsieurs respectables entraînaient leur femme parmi les étals déployés sous les arcades des immeubles ; des couples de jeunes mariés vaquaient, insensibles aux cris enjoués des camelots vantant les mérites de leur marchandise. Ici, un groupe d’hommes au costume à queue de pie se ruait par la porte dégoulinante de lumière d’un théâtre huppé, provoquant des remous dans la foule bruissante amassée sur les bordures sous le regard imposant mais bienveillant de l’édifice artistement sculpté ; un musicien faisait chanter les cordes de son violon sur une petite placette noire de badauds affairés ou oisifs, qui tous lui accordaient un regard intéressé avant de l’oublier aussitôt. Le tintement clair et sonore d’une cloche retentit, un peu étouffé par le doux grondement de la foule, et peu après surgit une série de wagons cuivrés tirée par une moderne locomotive à vapeur, luisante sous l’éclairage au gaz des hauts lampadaires publics. Bientôt le cortège s’immobilisa, provoquant la descente d’un flot humain paré de redingotes lustrées et de toilettes coquettes. Il vint heurter en une gerbe d’éclaboussures de dentelle les trottoirs pavés et les murs des immeubles, comme une vague de couleurs vives au défi de la sombre voûte du ciel noir ; il engloutissait les promeneurs son nombre écrasant et infiltrait les boutiques illuminées qui bordaient le boulevards avec maints cris de joie et de contentement. Toute cette débauche de vie, de couleur et de modernité prit fin avec un virage sur la gauche, et Nathan put reposer son esprit affolé par tant d’animation. Le carrosse se dirigea vers le flanc de la colline Sudewer qui les écrasait de sa silhouette bâtie. Les rues du quartier qu’ils franchissaient étaient cette fois plus calmes. Quelque badauds se promenaient sur les trottoirs usés à l’ombre des noirs immeubles encadrant la rue, ou se pressaient vers un quelconque estaminet bondé en quête de distraction. Bientôt, ils atteignirent les premières pentes de la colline, et les constructions changèrent à nouveau : les denses carrés de résidences tout en hauteur faisaient place à des villas plus clairsemées qui avaient visiblement échappé aux grands travaux d’aménagement du siècle dernier. Quelques virages plus tard, le fiacre quitta la route pour s’engager dans une allée gravillonnée et bordée de hautes haies taillées. Puis il déboucha dans un parc d’agrément à l’herbe rase et bien tondue, jonché de parterres de fleur rendus ternes par l’obscurité. La surface luisante d’une mare se dessinait à quelques sur la gauche, en partie cachée par l’ombre tombante d’un saule pleureur. Nathan bougea la tête de façon à voir devant la diligence et aperçut leur destination : au centre du parc était construit un beau manoir de pierre sombre, apparemment ancien, constitué d’un corps principal ainsi que de deux ailes placées en retrait. Aucune lumière n’était visible derrière les vastes fenêtres qui parsemaient les quatre étages du bâtiment, seule la lune éclairait le pignon sculpté et orné de gargouilles grimaçantes. Le carrosse passa devant les vitres vides du rez-de-chaussée puis bifurqua pour emprunter une porte cochère placée sur la droite de l’édifice, et qui menait à une arrière-cour pavée. Le véhicule s’arrêta devant le seuil ornementé des marches d’une large entrée, présentant son flanc gauche aux yeux sombres de la porte entrouverte. Un laquais vint ouvrir la portière et l’aristocrate sortit en premier du cabriolet. « - Suivez-moi, messieurs, annonça-t-il une fois au-dehors. Grégoire, voulez-vous vous rendre dans le petit salon et y préparer une flambée ainsi qu’une légère collation ? Le valet acquiesça et pénétra à l’intérieur pendant que Nathan, Josuah et Jacob s’extrayaient du fiacre. Sans un mot, il suivirent le sillage de leur hôte d’un pas prudent, jaugeant hâtivement la bâtisse du regard.
  21. Waz

    Les Trois destins

    Coucou La suite avec au menu des tas de descriptions Hmm ch'est bon cha non? Comment çà une indigestion? 'Veux pas le savoir Bigre, ca vaut bien 4h d'auto flagellation en pénitence dans le congel ça... Allez, bonne lecture La voiture prit un virage sur la gauche et dépassa le promontoire rocheux qui leur barrait la vue. Alors Nathan vit, à une centaine de mètres en contrebas, la capitale étendre ses bras de pierre autour du Dresden. Ses hauts bâtiments se dressaient fièrement, leur toit ardoisé embrasé par la lumière du soleil sur le déclin. Les hôtels particuliers, les monuments, même les humbles maisons semblaient sortir de la terre, la recouvrir de leur masse de pierre uniformément sombre pour profiter de la caresse ocrée du crépuscule. Nathan admira le spectacle, imperméable aux faibles murmures qui s’étaient élevés à la vue de la ville, et tira parti d’un second virage pour mieux détailler la cité. C'était une vaste agglomération – la plus étendue du monde prétendaient-on - , et les constructions paraissaient présentes partout. Depuis les flans escarpés de la colline Sudewer sur la gauche, où étaient bâties de riches demeures agrémentées de parcs, la ville descendait jusqu’aux berges du Dresden, parsemée de larges boulevards et de ruelles, d’antiques immeubles aux mornes façades et d’hôtels aux larges et belles fenêtres. Parfois, un monument, une grande statue ou un palais surgissait au milieu d’un riche quartier et dominait les alentours de sa haute et puissante architecture gothique. Une série d’enceintes cernait la ville et en garantissait la sécurité par l’épaisseur de ses murs et la qualité de sa construction. Le regard de Nathan balaya la foule hérissée des édifices, puis trouva enfin l’objet de ses recherches. Il se demanda comment il n’avait pu l’apercevoir plus tôt tant elle attirait l’œil. Elle était là, la Basilique de Zauberwind, accrochée à sa falaise au défi des lois de la physique, surplombant la cité de ses énormes colonnades protectrices et teintées des flammes du crépuscule. Elles semblait être une mère bienveillante qui couvait sa descendance d’un regard attendri, immense et inébranlable. Nathan s’arracha à sa contemplation béate et tourna les yeux vers la droite, au-delà du fleuve et de sa fameuse Ile des Jardins. Là-bas apparaissait une plaine entièrement bâtie d'habitations plus denses et visiblement modestes . Leur architecture traditionnelle, sans finesse, s’accordait avec le manque d’organisation des rues étroites. Cet endroit regroupait quelques lieux célèbres, comme le quartier des Quais ou la place des Faux Martyrs, reconnus pour leur dangerosité et leur faune pittoresque. On devinait que les lieux étaient en effet propices aux trafics et autres activités plus ou moins honnêtes par son organisation labyrinthique et regorgeante de cachettes et des coins obscurs. Les occupants de la diligence purent une dernière fois discerner le tapis irrégulier des toits aux ardoises descellées, puis le paysage fut happé par les constructions les plus proches. La voiture approchait à présent des premiers faubourgs à un rythme accéléré par la descente et le pavage régulier de la route. Elle ralentit néanmoins lorsqu’elle atteignit les premiers bâtiments, et les chevaux piaffaient, excités par la proximité de leur étable qu’ils devinaient déjà. La diligence traversa quelques rues peu animées et bordées de manufactures et d’ateliers débordant d’activité, puis tourna à droite pour s’engager dans une impasse au bout de laquelle on pouvait apercevoir un bâtiment frappé du sigle de la compagnie de transport. Après un ultime virage à gauche destiné à les amener dans une cour attenante remplie de voitures rangées les unes à côté des autres, la diligence s’arrêta et marqua la fin du périple par le crissement froid et métallique de ses freins. Le cocher descendit précipitamment de sa place et ouvrit la portière devant laquelle il déploya un marchepied de fer rouillé. Ce fut l’aristocrate qui sortit le premier, sans un regard pour le conducteur, un sourire débonnaire plaqué sur les lèvres. La grosse femme suivit, protestant contre la scandaleuse étroitesse des portes lorsqu’elle fut obligée de forcer pour extraire son corps épais du véhicule. Lorsque la jeune femme se présenta à son tour, l’aristocrate se précipita avec grâce pour lui offrir son bras, et lui susurra quelques brefs mots alors qu’il l’aidait galamment à dévaler les quelques marches. Nathan et Josuah vinrent ensuite, supportant Jacob qui ne s’était pas encore tout à fait remis de sa mésaventure de la veille. Ses deux amis s’étaient vus contraints de le porter pour le ramener à l’auberge, et avaient prétexté une indisposition lorsqu’ils avaient presque dû hisser leur compagnon dans la diligence le lendemain matin. Il y avait eu une nette amélioration de son était depuis, mais il titubait encore légèrement et son regard se faisait par moment vide et inconsistant. Alors que Nathan mettait le pied à terre, un responsable de la compagnie sortit d’un bâtiment et vint à leur rencontre. C’était un homme d’un certain âge à la moustache retroussée et au large sourire, portant la livrée blanche et brune habituelle de sa société. Il parvint jusqu’à eux et serra chaudement les mains des passagers et demandant d’un ton jovial : « - Alors, tout s’est bien passé ? Etes-vous satisfaits de votre voyage ? - Entièrement cher monsieur, répondit l’aristocrate qui pour l’occasion s’était lui-même désigné porte-parole du groupe, ce fut un plaisir, plein de surprises et de rebondissements. Bien qu’un peu étonné de cette réponse, et se demandant s’il était ironique, le responsable enchaîna : - Vous m’en voyez ravi. Maintenant, me ferez-vous l’honneur de partager la traditionnelle collation d’arrivée, ou bien le devoir vous appelle déjà ? - Malheureusement, je ne sais pas ce qu’il en est pour ces gens, répondit l’aristocrate en désignant les deux femmes avec un regard appuyé sur la femme imposante alors qu’il prononçait le mot « gens », mais ces trois messieurs et moi-même sommes forcés de vous quitter dès maintenant. - Très bien, comme vous voudrez. Toutefois, avez-vous prévu un moyen d’accéder à la ville même ? Je vous signale que nous possédons un excellent service de carrosses qui vous emmènera partout pour un prix modique. - Cela ne sera pas nécessaire j’ai une voiture personnelle qui m’attend non loin. Nathan fut un peu surpris de cette annonce. Posséder une voiture restait un privilège réservé aux gens aisés, et jusqu’alors, l’aristocrate n’avait pas paru particulièrement nanti du point de vue financier. Il avait remarquablement bien caché son jeu, toutes les conclusions auxquelles était parvenu Nathan s’étaient révélées erronées quel que soit l’aspect de l’homme qu’elles concernaient. Après que la grosse femme eût décidé de rester seule profiter de l’hospitalité de la compagnie, les voyageurs se firent leurs adieux, plutôt froids, bien que le jeune femme sembla plus d’une fois sur le point d’en dire davantage. Nathan et ses deux compagnons se tournèrent alors vers leur guide, et lui emboîtèrent le pas sans hésiter. L’aristocrate n’avait pas menti et lorsqu’ils débouchèrent dans une rue proche, ils découvrirent un cabriolet garé contre le trottoir grossier. Il était de taille respectable, avec un haut châssis et un attelage de quatre chevaux, et sa noire carrosserie lustrée étincelait dans l’obscurité naissante. Les quatre hommes s’en approchèrent et un valet en costume gris sombre les accueillit avec une courbette silencieuse, avant de les inviter d’un geste à monter dans le véhicule. Alors qu’il gravissait les deux paliers du marchepied, Nathan vit les armoiries gravées sur les portes ouvragées : un serpent s’enroulait autour d’une rose épineuse et en mordait les pétales rouge sang avec avidité. L’intérieur était quand à lui luxueusement décoré, les parois de bois ciré se tendaient de velours pourpre, qui s’échouait en une cascade de dentelle sur les dossiers de cuir sombre des banquettes. Nulle poussière, nul accroc n’apparaissait sur la surface brillante des carreaux flanqués de rideaux ornés ; tout dans l’habitacle respirait la richesse et le pouvoir. Les passagers s’installèrent en silence dans le doux renfoncement des banquettes, et l’aristocrate avait l’air tout à fait à l’aise dans cet univers de luxe, au contraire des trois jeunes hommes, nerveux et agités. D’un léger coup de canne sur le plafond, leur hôte donna le signal du départ et le carrosse d’ébranlé dans la nuit tombante.
  22. Waz

    Le Viebbal

    Bigre, déjà fini? Bon au moins, ce se termine plutot bien sur un texte toujours aussi sympa. Les fautes de forme, je n'ai vraiment pas fait attention, il se peut qu'il y en ait beaucoup comme pas du tout (tout du moins, ca ne m'a pas choqué au point de me réveiller s'il y en avait ) Seul bémol (en dehors du fait que Sigred ait eu un accès de grosbillisme ) J'aurais mis atterrir devant lui, sinon on a l'impression que le chevalier et Sigred sont 2 persos différents. Bon ben a part ca, à bientôt pour de nouvelles aventures Sur ce, Waz, A+
  23. Waz

    Les Trois destins

    Salut à tous (ou tout du moins à mes fidèles lecteurs que je remercie ) Voilà la suite je l'espère attendue : ('tention je n'ai pas relu ) Bonne lecture Chapitre II : Ahren L’après-midi touchait à sa fin, et le soleil flamboyant entamait sa lente descente dans le ciel parsemé de nuages. L’ultime journée du voyage approchait de son terme et Nathan se trouvait à nouveau assis sur la molle banquette de la diligence, en proie à une intense réflexion . Il avait eu tout le loisir de penser pendant ces longues heures oisives aussi monotones que les précédentes, et était parvenu à quelques conclusions. Tout d’abord, il avait fort à dire concernant le vieillard : celui-ci avait changé du tout au tout, et alors que la veille il paraissait fatigué, usé et en pleine déchéance, la nouvelle journée l’avait trouvée totalement transformé. Que ce soit à cause de l’approche de la capitale, de sa secrète victoire de la nuit ou d’une quelconque et obscure autre raison, il avait troqué sa tenue défraîchie contre une redingote flambant neuve, ourlée de fils dorés et ornée de boutons de manchette en argent. Son expression, son attitude même s’étaient modifiées. Son menton se levait en une pointe confiante et assurée auparavant absente, et ses rides étaient passées du statut d’accablants signes de l’âge à celui nettement plus flatteur de vénérables marques de sagesse et de connaissance. Il ne jetait plus de regards brefs et courroucés à ses voisins, aigri par un douloureux malheur, mais au contraire les dévisageait tour à tour, majestueusement, fort de son expérience et de la richesse de sa tenue. Il apparaissait comme un inébranlable roc, assis là parmi les êtres inférieurs dont il avait déjà triomphé aisément et sans effort. Nathan ne savait plus que penser du déroutant aristocrate. Le changement de personnalité était trop brutal, quoiqu’après tout pas vraiment illogique, et bouleversait les impressions et les conclusions qu’il avait établies jusqu’alors. Comment pouvait-on passer ainsi de la faiblesse, de la chute à cet état de domination palpable ? Lui qui jusque là se montrait comme un vulgaire nobliau déchu et sans intérêt se propulsait d’un coup sur le devant de la scène, sans qu’aucune protestation ni objection ne se fasse entendre, comme si cela était dans l’ordre naturel des choses. Décidément, cet homme savait manipuler avec habileté, et sa subtilité paraissait d’autant plus évidente au fur et à mesure que Nathan y songeait. Oui, ce n’était pas une conséquence calculables d’événements plus ou moins clairs et mis en relation, cela suggérait davantage une adroite manœuvre ayant pour but de dérouter les esprits naïfs. Nathan examina subrepticement l’aristocrate, cherchant à lire les secrets enfouis de son âme à travers l’acier de ses yeux. Il y décela une chose à laquelle il s’attendait inconsciemment et qui dominait toutes les autres pour un observateur attentif et insensible à l’aura du vieil homme. La fourberie. Fourberie et intelligence, la formule radicale pour obtenir un concentré de cynisme et de manipulation. D’ailleurs, l’un des meilleurs exemples en restait Josuah. Il fonctionnait finalement sur les mêmes bases, mêlant sympathie et vice en un concert de coups bas comme de coups d’éclat. Nathan songea que son ami ne s’était pas montré moins sournois que son homologue aux cheveux gris en de nombreuses occasions, et que cela se révélait aussi être tout à fait son style de cacher la vérité, de se montrer sous un jour différent pour tromper l’ennemi. Restait à savoir qui était cet ennemi… Pourquoi pas lui-même, après tout ? Qu’en savait-il ? Rien, au bout du compte. Il demeurait aussi peu informé sur les pensées et les états d’âme de Josuah que sur ceux de l’Empereur en personne. Qu’une trahison vienne et il ne la verrait pas arriver, cachée qu’elle serait sous le voile trompeur de l’amitié. Ne l’avait-il pas prouvé cette nuit même ? Si Josuah avait vraiment eu pour intention de le tuer, rien au monde n’aurait pu l’en empêcher. Personne n’est exempt de soupçons, aussi vrai que tout le monde subit le coup du hasard au moins une fois dans sa vie. Nathan ne contrôlait ni l’un ni l’autre, et sa colère de l’aidait en rien à résoudre cet épineux problème. Il prit soudain conscience de ses pensées, et avec un frisson de dégoût teinté d’une pointe de regrets, il s’arracha à sa réflexion en maudissant intérieurement son imperfection et son esprit vagabond. Peut-être pas autant qu’il l’aurait dû toutefois… Il se força à reporter son attention sur le monde réel, qu’il découvrit inchangé et toujours aussi morne. Quoique, au-delà du changement d’attitude de l’aristocrate – d’ailleurs, il ne connaissait même pas son nom, il ignorait finalement tout de lui -, tous les autres passagers semblaient avoir modifié leur comportement, comme influencés par l’aura déroutante de leur voisin despotique. La femme massive qui auparavant traînait son regard inexpressif sur tous les recoins de la diligence contemplait à présent le paysage extérieur, son visage se déformant sous l’action incontrôlée de tics nerveux. Même la jeune femme donnait l’impression d’être mal à l’aise, et nombre de ses coups d’œil apeurés se destinaient à l’aristocrate, comme si elle voyait enfin la véritable personnalité de l’individu. Elle paraissait presque accablée sous le lourd poids d’un secret inconnu de tous et qu’elle avait le funeste privilège de partager. Nathan, ne supportant plus la tension sans cesse grandissante de l’habitacle changea de stratégie et opta pout celle de la grosse femme, à savoir s’immerger dans la contemplation du paysage pour oublier peu à peu le reste du monde. La forêt avait fini par laisser progressivement place à la civilisation. Les alentours vallonnés étaient à présent couverts par un terne tapis de champs laissés nus par l’hiver, et jonchés ci et là de larges fermes au toit de chaume. L’épaulement massif d’un des monts Deppel désormais tout proches barrait l’horizon de sa masse rocheuse recouverte d’arbres, mais le ciel embrasé par le soleil couchant illuminait quand même la campagne environnante de ses rayons orangés. Le Dresden coulait majestueusement dans son large lit à quelques encablures sur la droite, et était tel un fleuve de miel et d’agrumes scintillant sous la lumière dorée de l’astre mourant. Au-delà des flots lisses s’étendait une plaine jalonnée de villages agglutinés autour de leur Sanctuaire, et parfois rompue par une fragile ceinture d’arbres luttant contre la gelée. Encore plus loin, on pouvait vaguement apercevoir les Collines Grises dresser leur masse fugitive dans l’obscurité naissante du nord. La diligence grimpait alors sur le flanc rocailleux des racines d’une montagne, et Nathan reconnut l’endroit, celui dont tout le monde parlait avec fièvre et ardeur. Ils arrivaient enfin à Ahren. P.S. : Hexeoclann, mes textes tournent aux environs de 7500 signes, même si je les preferes aux alentours de 10 000
  24. Suite interressante, quoiqu'un peu courte Moi, ces chevaliers rouges me font penser à des vampires mais seul l'avenir nous le dira. Niveau forme, une ou deux fautes par-ci parl-là mais rien de méchant. Ah si, par contre, essaye de mettre un espace après tes tirets dans les dialogues, ca les rendra plus agréables à lire Sur ce, Waz, a+
  25. Niveau forme, j'ai noté quelques fautes mais je ne les citerai pas ici. En revanche, la tournure de me gêne.J'aurais plutôt mis un truc du genre "Si cette entité -c'est à dire moi- se manifestait dans toute sa splendeur...", parceque la, ca fait bizarre (wahou le commentaire précis ) Ah, y a aussi "l’immense identité de l’entité" qui donne un effet pas très agréable (pour le lecteur que je suis, tout du moins) Sinon, niveau fond, pas mal du tout, on attend la suite avec impatience. Peut-être que le Dieu est un peu trop familier mais c'est subjectif. Dernier truc, j'aurais coupé la derniere phrase sur la fin Sur ce, Waz, continue
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