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Silverthorns

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Tout ce qui a été posté par Silverthorns

  1. Silverthorns

    Le secret de Tor Yldrin.

    Yo! Pas grand chose à dire: c'est très fluide, maîtrisé, fautes quasi inexistantes (même si je n'y ai pas particulièrement prêté attention). Novateur, aussi: sur mer, avec des corsaires, c'est tout bon. Maintenant, les quelques petits points dommages: -concernant l'avant Hargendorf, quand ils voient un navire qui s'enfuit directement: pour un capitaine d'expérience comme il a l'air d'être, c'est obligatoirement mauvais signe, car ce navire a le temps de faire tous les ports de la côte pour prévenir d'un raid d'Elfes Noirs; mais là, rien, sa flotte ne tente pas même de le poursuivre. Je trouve cela peu crédible, même au regard de son arrogance d'elfe. Et qu'il soit surpris en découvrant que la ville l'attendait, c'est du même ressort. - "Et quelle que fût la forme que ça aurait pris" Je trouve ce passage maladroit. "Et quelle que fut [parce que fût c'est pour un canon] la forme qu'elle [la colère] prit" me semble plus juste. Mais me semble, seulement. - Après, c'est personnel, mais la société elfe noir m'apparaît tellement viciée et fourbe que je trouve ton personnage candide, parfois. Ce n'est pas désagréable, mais te sera peut être reproché par quelques fanatiques du "fluff". En tout cas, c'est très bien, et on lit le passage sans s'en rendre compte.
  2. Je crois que l'effet recherché est atteint: ils m'ont fait rire, avec leur tronche barbues au nez rouge. Beau boulot!
  3. Personnellement je n'aime pas les NMM, principalement les dorés (parce que pour l'argent/métal passe encore). Même si c'est un niveau technique qu'il peut être bon de maîtriser, je trouve le rendu final bien décevant souvent. Et malheureusement, là, j'adhère moyen. En fait j'apprécie la chaleur de ton or, ce côté presque "en fusion" qui s'en dégage, mais après... Sais pas, peut être que c'est dû au vernis. N'y connaissant par contre rien du tout en NMM, je me passerai de commentaires techniques. Et euh... Cette drôle de ligne noir au milieu de l'épée va t-elle rester ainsi? Parce qu'un bleu très sombre (genre Regal Blue, à la limite avec une pointe de noir) passerais très bien, non? Et puis les ailes sont un poil (ahah) monotones.
  4. Silverthorns

    EMPEREUR

    Je serais d'avis pour dire qu'elle est sculptée, mais peut être me trompe-je.
  5. Silverthorns

    EMPEREUR

    Et tu as bien raison: son diorama se prête tout à fait à cette ambiance, et à peu d'autres (enfin, selon moi). Je ne voyais de toutes façons pas d'autres moyens pour l'éclairage que quelque chose de centré sur l'Empereur, mais faire de sa personne la source même... Ça c'est de l'idée! Il faut tout de même garder à l'esprit que tu fais ce qu'il te plaît d'abord, ce que tu peux ensuite; et donc si nos remarques vont à 'encontre de ta volonté première, n'en tiens pas compte, de même si elles se révèlent irréalisable. En tout cas, bon courage mon gars!
  6. L'explication viendra plus tard, justement; mais le problème c'est encore une fois que je n'ai aucune idée de la probabilité de la chose. Mais bon.
  7. Ah, bon, voilà le genre de choses dont j'ai besoin. J'avoue avoir commencé ce récit un peu n'importe comment, en seconde je crois, et même maintenant je ne fais que très, trop peu de recherches. Pour la chute, je rectifierai cela assez vite. En ce qui concerne la lecture impersonnelle... Les premiers chapitres, où il est vraiment enfant, sont volontairement laissés dans un flou passe partout: pas le nom des parents, toussa toussa... La suite est normalement plus détaillée. Mais tu n'as lu qu'en diagonale, donc je peux imaginer que tu ne l'ai pas vu. D'autant que tu n'as apparemment digéré que la partie où il revient après une longue absence, et même si le suspens est maigre, c'est volontairement que je ne décline son identité qu'à la fin. Mais merci d'avoir pris du temps.
  8. Silverthorns

    Pièce Montée

    Chose promise, chose due: voici la nouvelle version. Un coup. Deux coups. Trois coups. Le rideau de brume est tirée par quelque invisible main. La troupe s'égaille. On découvre, alors que les roulements de tambour des chars se font entendre, un monde en ruine, d'où s'élèvent quelques fumerolles. Une lumière artificielle éclaire petit à petit la scène, alors que les instincts s'éveillent et que la sirène trompette son appel. Puis viennent les cuivres de la grosse artillerie, qui martèlent et vrillent les tympans de l'auditoire, accompagné par les chœurs des soldats qui s'époumonent. Le spectacle est ahurissant, assourdissant et dément: on court, on meure, on tir, on pleure, on se cache, on se tue et on se tâche, tout cela sous le hurlement d'une foule d'obus, de déflagrations et d'explosions. La pièce se déroule, les actes de bravoure se font rares alors que les scènes de couardise se multiplient. La grande ville est devenue le théâtre épique d'une bataille tragique, où l'honneur laisse place à l'horreur, et où les drames s'amoncellent de la même façon que les corps. Côté cour, on se replie, en proie à la panique; côté jardin, on fuit entre les arbres. Le décor devient un obstacle insurmontable, qui rend vains tous les efforts que déploient les figurants. Les deux lignes de front s'entrechoquent, la mêlée s'engage, et tous les acteurs se disputent le premier rôle: celui du survivant. Le son déchirant des violons qu'on écorche s'élève, et rythme les battements de vie d'une escouade entière; une brève apostrophe d'un sergent à ses hommes les conduira tout droit à la sortie. Le tonnerre gronde à quelques pas de là, couvrant le vacarme de la foule en délire; et soudain, c'est le vide. Un trou des plus gênant apparaît, laissant libre une large brèche, au milieu d'un silence gêné: le plan entier en est gâché, la stupéfaction laisse place à la colère. Quoi! Ne peuvent ils pas jouer leurs rôles correctement? Mourir au bon moment? Pour un court moment, la salle s'est tut, laissant le temps au chœur de saigner sa douleur. Le répit est courte durée: les obus tappent le sol en sifflant, les balles frappent des mains, des pieds et des têtes, un peu au hasard, alors même que la sirène lance de nouveau son appel entêtant. Alors que la partie d'en face s'enfonce dans la brèche, un chant de victoire aux lèvres, on réplique comme on peut, on meuble l'espace, on comble avec ce qui nous passe sous la main, ou par la tête. Le paroxysme arrive, le bruit redouble, on meure de plus belle, et pourtant les cris, les sifflements continuent. La ligne cède, reflue, tente d'improviser, mais se fait rattraper par ceux qui connaissent parfaitement leur place. La représentation se termine en apothéose, alors même que la bataille tourne au monologue, et soulève une foule de hourras. Le rideau de folie s'apaise et retombe, laissant des hommes vides d'énergie et de sentiments, le front en sueur, l'espoir au cœur, cependant: ils ont survécu à cette vaste comédie, pourquoi ne survivraient t-ils pas à la prochaine tragédie? Ce qu'ils oublient, c'est que le metteur en scène seul retirera les lauriers, les Césars. Car ici comme là bas, le virtuose est Roi.
  9. Bon, alors pour répondre à l'appel désespéré de... Euh... Un lecteur... Qui ne s'est pas manifesté ici... Ouais, mais je suis sûr qu'il y en a d'autres, d'abord! Je disais donc que je vais augmenter la cadence des chapitres: il y en aura un le lundi, et un le vendredi. Maintenant, je lance un appel au secours à vous tous, lecteurs fantomatiques: j'ai grand besoin d'aide. Parce qu'en fait je n'ai lu que très peu de SF, et je ne suis pas vraiment familier de ce genre là; par conséquent, je suis certain qu'il y a de nombreuses incohérences, des impossibilités formelles, etc. D'abord, la contrainte imposée par ma volonté de rester dans le futur de ce monde ci me pose de grandes difficultés, par rapport aux temps de trajets, à plein de petites choses qui confèrent au texte sa crédibilité. En deux mots comme en cent, manifestez vous, si jamais vous veniez à rencontrer quoique ce soit. Et puis parce que j'ai loupé le créneau hier, le chapitre suivant: CHAPITRE 6: 1er Janvier 2200, zone Uk40°N. L’homme avançait dans les rues, l’air hagard. Il regarda avec mépris les tours qui s’élevaient partout, jusqu‘au ciel très gris, les trains qui passaient en sifflant leur rage, les gens, la multitude de gens… Ses vêtements étaient passés, il en avait conscience. Alors, il entra dans la première grande surface qu’il rencontra, se dirigea droit sur le rayon vêtements, et après un court essayage, s’habilla dans un coin. Il arracha négligemment les codes d’identification des produits, et sortit du magasin. Le vol n’était plus très répandu dans une société où tout était uniformisé. Puis il se dirigea vers l’arrêt du RUD le plus proche, qui se dirigeait vers l’Est. Bien que le train fut plein, il se dégagea autour de lui un espace confortable. L’odeur, peut être. Ou bien son regard, acéré et mordant. Dans tous les cas, il arriva à destination sans encombre. D’un pas vif, il s’élança. Ses bottes, qu’il avait seules gardées de son ancien accoutrement, martelaient le sol alors qu’il avançait. Il s’arrêta devant une porte, et leva un sourcil surpris en identifiant le même appareil qu’à l’entrée du supermarché, fixé au dessus de la porte d’entrée. A y bien regarder, il y en avait un peu partout. Un peu trop partout. Ses souvenirs ne lui jouaient pas des tours, ils n’y étaient pas la dernière fois. Le bâtiment était toujours en activité. Un sourire amer aux lèvres, il repartit et arriva cette fois ci devant une construction basse et massive; il en poussa la porte, au dessus de laquelle il vit le même appareillage que plus tôt. Il n’oublierait pas de demander ce que c’était. Le hall était immense, et le comptoir qui s’accrochait à un des murs semblait dérisoire. L’homme se posa devant, et activa une sonnette qu’il connaissait bien. Un homme, vieux et fatigué, plus vieux qu’il n’aurait du l’être d’ailleurs, apparut. Levant les yeux sur l’inconnu, il se figea. Deux larmes perlèrent au coin de ses yeux ridés; un sourire fleurit sur les lèvres de l’autre. « Mais où étais tu donc durant ces cinq années? » La voix du vieil homme tremblotait d’émotion. En face de lui se tenait l’homme, son regard posé sur lui. « -Cela, tu le saura plus tard. D’abord, réponds moi: peux tu me loger, au moins quelques temps? - Bien sûr, mais je… » L’homme ne l’écoutait plus, cela se voyait clairement. Surpris par ce qu’il découvrait, le vieil homme réfléchissait: cinq ans représentait somme toute un délai capable de changer une personnalité. « -Dis moi, comment vas tu? » reprit le nouvel arrivant. « - Mal, je le crains. Les livres ne passionnent toujours pas les gens, surtout que tous peuvent désormais les lire via leur Matrice et… - Qu’est ce qu’un… Qu’une matrice? - Tu n‘en as pas entendu parler? » s‘étonna le vieil homme. Devant le regard de son ami, il décida de donner une explication.« Une sorte d’ordinateur de poche, parfaitement capable de rivaliser avec un modèle plus gros, et ayant accès à une banque de données inégalable. On peut aussi rentrer des centaines d’informations sur soi-même et les partager. Bref, je vais devoir fermer, surtout que mon goût pour les antiquités ne plaît pas du tout. Oh, mais j’arriverai bien à vivoter, ne t’inquiètes pas », ajouta t-il devant les sourcils froncés de son ami. Une minute passa, dans un silence complet et plein de questions silencieuses. Puis le vieil homme reprit la parole: « Viens, je vais te montrer ta chambre. Et la douche ». Le froncement de sourcils blancs fit plus d’effets encore que les paroles, et l’homme, malgré sa haute stature et son regard glacial, se retrouva en train de suivre le dos courbé de son ami. Quelques temps après, l’homme sortait de sa chambre. Il dégageait désormais une incroyable sensation de force, et un charisme puissant: ses cheveux, qu’il avait raccourci, ne lui tombait plus qu’aux épaules; habillé avec plus de soin, son tee-short noir serrait de prêt son torse épais, son jean sombre rentrait dans les bottes hautes qui lui servaient de chaussures, avec à la main un long manteau kaki, le tout formant un ensemble disparate sans paraître étrange. Ils discutèrent de choses et d’autres, l’homme se renseignant surtout sur le fonctionnement actuel des choses. Puis une question revint sur les lèvres du vieil homme: « Et alors, où étais tu? » En silence, il attendit une réponse. Il crut qu’elle ne viendrait jamais. Puis l’homme sembla sortir de sa rêverie. «- Pas si loin que cela. J’ai pas mal bourlingué, voyageant de ci de là. Sans me fixer. J’ai découvert de nombreuses choses. -Comment cela? Serait-ce si différent que cela lorsque l’on dépasse la limite de notre zone? » L’homme le regarda, longuement. Le vieil homme comprit: son regard. Voilà ce qui avait changé. Plus froid, plus dur. Trop froid et trop dur pour son âge… « Je vais faire un tour. » L’homme se leva, enfila son manteau. Jetant un dernier regard autour de lui, il assura le vieil homme qu’il reviendrait bientôt. Lorsqu’il fut sortit, ce dernier marmonna quelque chose avant de se lever péniblement et d’aller reprendre sa place derrière un comptoir où il savait que personne ne viendrait demander de renseignements. L’homme marchait de nouveau dans la rue. Sauf que désormais, il s’efforçait de ne pas être remarqué. Il monta rapidement dans un train alors que celui ci partait. En s’installant, une chose le frappa: les gens qui l’entouraient semblait un peu… Gris. Il aurait pu l’exprimer autrement, mais il trouva que c’était ce qui convenait le mieux. Enfin, ils paraissaient plus gris qu’avant. Lui posait un regard indifférent sur les gens, dégoûté sur le reste. Il descendit quelques minutes plus tard, se dirigeant droit sur un Dôme. Ces Dômes, qui étaient présents dans chaque zone en nombre variable, mais jamais plus de cinq, représentaient depuis longtemps le moyen le plus rapide et le plus sûr pour accéder à tout ce que l’on désirait savoir. A l’entrée, il remarqua encore une fois la présence du boîtier. Il chercherait. Il entra, consulta la fiche de disponibilité des machines, et monta jusqu’au deuxième étage. Là, lorsqu’il alluma l’ordinateur, il fut étonné lorsque s’afficha une demande d’identification. Il n’avait jamais fallu un code pour cela. Il se leva, et s’approcha du point d’information de l’étage. «- Excusez moi, j’ai… Perdu mon code. Comment… - Votre code? Perdu? Mais vous avez pourtant vos deux bras! - Pardon? » Cela n’avait aucun sens pour lui. L’employé prit un air méprisant et lui répondit: « Oui, votre code, tatoué sur l’un de vos bras. Vu qu’il vous sert à tout, vous comprenez? Maintenant excusez moi, j’ai besoin de passer aux toilettes. » L’employé s’éloigna. ‘Tatoué sur l’un des bras? Mais c’est être marqué comme du bétail…’ Il suivit l’arrogant petit homme à lunettes qui marchait en boitillant vers les toilettes. Là, il vérifia précautionneusement, et constata la présence du boîtier en plus d’une caméra. Se plaçant hors du champ de celle ci, il attendit. Le petit bonhomme sortit, et vit cet inconnu qui se tenait dans un coin de la pièce. « Mais qu’est ce que… » Sa phrase s’étrangla dans sa gorge alors que le tranchant de la main de l’autre s’abattait sur son cou. Assommé pour une bonne demi heure, au vue de la violence du geste. Relevant prestement la manche de l'agressé, l'agresseur mémorisa le code, puis sortit. Regagnant une place libre, il tapa rapidement le code, en gardant un sang froid inébranlable. Lançant le programme, sa première recherche concerna les nouveaux boîtiers. Rien, pas même un article de presse informatique. Même si ces mesures remontaient au jour où il n’aurait pas pu en entendre parler, il aurait dû rester des traces. Sa deuxième recherche concerna une disparition. Mais il ne trouva rien non plus. Se concentrant d’avantage, il plongea au cœur d’un tourbillon d’informations. La douce chaleur qui régnait à l’intérieur contrastait avec le gris du temps à l’extérieur. Secouant la tête comme pour chasser le mauvais temps, la jeune fille entra plus avant dans le Dôme. L’écran de disponibilité, projetant sa lumière rouge et verte, attira son regard. Deuxième étage. Parfait. L’ascenseur la mena en quelques secondes à destination. Un pas après être sortit, elle lança un regard circulaire sur la salle. Elle soupira devant la foule de gens, tous penchés de la même façon, et se dirigea vers l’ordinateur qu’elle avait réservée. L’homme cherchait toujours fébrilement, inconscient de tout ce qui se passait autour de lui, plongé dans une bulle où réflexion se fondait avec mémorisation quasi instantanée. Cependant, ses sens aiguisés lui firent entendre un cri, plus haut que le reste du bourdonnement des voix. Jetant un coup d’œil dans la direction d’où il venait, il vit deux agents de sécurité, conduits par l’employé qu’il avait assommé, se diriger vers lui. Il ne prit pas même la peine d’éteindre la machine, juste d’effacer l’historique, puis se leva. La jeune femme avançait vers son poste lorsqu’elle remarqua qu’il était occupé, par un homme plongé dans des recherches. Rien ne bougeait si ce n’était, elle l’imaginait, ses yeux. Alors qu’elle arrivait à sa hauteur et qu’elle allait lui demander quelques bénignes explications, un cri retentit. Comme tout le monde, elle regarda vers les toilettes: deux agents de sécurité avançait dans sa direction, guidé par un homme qui pointait clairement le doigt sur elle. Ou plutôt, non, sur l’ordinateur. En baissant les yeux, elle réalisa que c’était sur l’homme qui y était assis. Elle n’eut pas le temps de reculer que l’homme, qui s’activait sur la machine, se leva d’un bond. Ils se percutèrent. Elle ne vit plus rien que le noir du tee-short de l’homme, qui la dépassait largement. Alors qu’il allait se mettre à courir, il percuta quelqu’un, et se retrouva à terre, ne voyant plus que le roux d’une chevelure abondante. Ne cherchant pas à comprendre, il se releva d’une traite et se mit à courir. Il entendit des pas marteler le sol derrière lui. ‘Depuis quand y a t-il des agents de sécurité?’, s’entendit-il penser. Se rendant compte qu’il n’y avait plus d’escaliers depuis longtemps ici, il s’approcha, toujours en courant, de l’ovale central qui formait comme un tunnel vertical de vide, présent à chaque étage. Heureusement pour lui, la distance était faible d’un étage à l’autre. Cinq mètre, tout au plus. Il sauta, et retomba avec fracas au milieu d’ordinateurs qui, malgré leurs fixations, roulèrent au sol en crépitant et en jetant des étincelles vengeresses. Comme la plupart du temps, les estimations de l’homme s’étaient révélées inexact. Plutôt sept mètres que cinq. Heureusement, ses chevilles étaient solides, et il reprit sa course, à peine ralentit. Il sourit, en pensant à ce qu’aurait été sa fuite si les agents avaient été armés. « Oui, dans les toilettes, là comme ça! » L’employé à lunettes mima très mal le coup que lui avait asséné l’homme. Plus loin, le deuxième agent s’approcha de la fille, un peu surprise par ce qu’elle avait vu. «Dites moi, jeune fille, êtes vous sûre de ne pas le connaître? Vous vous teniez pourtant à côté de lui. » Elle lui jeta un regard exaspéré, avant de répondre un peu sèchement: « Non, je ne le connais pas. Si je le connaissais, croyez vous que je serais restée, ou même qu’il m’aurait percuté? Je suis venu ici parce qu’il n’avait pas signalé l’utilisation de l’ordinateur. » L’employé, enfin libéré de l’interrogatoire de l’agent, rentra chez lui. Ce n’est qu’en arrivant qu’il remarqua que sa manche était remontée, mais n’y prêta plus attention. Dans le train du retour, l’homme réfléchit. C’en était raté pour passer inaperçu. Cependant, il avait vraiment besoin de ces informations, et il prendrait de toute façon des risques. Lorsqu’il arriva chez son ami, celui ci l’attendait dans la cuisine, en train d’essayer d'arranger les produits pour leur donner un semblant de saveur. Enfin, c’est ce que pensa l’arrivant. «- Bonne journée? - Oui, si l’on veut. Cherchais des renseignements. » Cette réponse, pourtant lapidaire, fit hocher la tête du vieil homme, qui alluma l’écran incorporé au mur. La téléplasma cracha le son avant que l’image n’apparaisse. Un des rares reportages qui passait encore. « Aujourd’hui même, un inconnu a saccagé un Dôme dans un secteur proche de la Bordure. Les images des dégâts sont tout ce que l’on a, l’homme s’étant par hasard tenu hors du champ de vision des caméras. Il a aussi agressé un employé. » Le reste se perdit lorsque le vieil homme éteignit la télévision. Il alla s’asseoir dans un fauteuil, le dos droit, les yeux dans le vague. L’homme n’eut d’autre choix que de s’asseoir en face. Cela fait, le silence fut rompu par le senior: « Racontes moi tout, Thana. » En face de lui, deux yeux banquises brillèrent dans le crépuscule qui tombait sur la Ville, monstre qui ne dormait jamais, et qui résonnait jour comme nuit d’un éternel vacarme, charriant un vent lourd, véritable haleine putride sortant de milliers de corps plus petits… Thana se pencha en avant, posa les deux coudes sur ses genoux. « Tu as toute la nuit, j’espère. » Thom, le bibliothécaire, l’ami, acquiesça, et écouta. Longuement. Lorsque tout fut dit, lorsque plus rien n’était inconnu de la vie de Thana, le soleil se leva, posant ses majestueux rayons comme un regard bienfaisant sur les deux hommes désormais silencieux…
  10. Silverthorns

    Pièce Montée

    Merci tout d'abord, à Celt comme à Wolf's Shadow. Maintenant, pour répondre plus précisément: - les quatre fautes, j'avoue n'avoir fait aucune relecture, mais les signaler va fortement me motiver pour en effectuer une. - Je pense voir ce dont tu parles lorsque tu dis "manque d'ambition". Malheureusement, c'est vrai que c'était un coup de tête destiné à resté un coup de tête, et il a été posté ici sur une autre impulsion irraisonnée. Maintenant, je me dis qu'il aurait été préférable, comme tu le soulignes, de le travailler plus longuement. A ce sujet, lorsque que je disais "il manque peut être une dimension", je m'interrogeais sur la possibilité d'insérer des références à la musique, pour passer du théâtre à l'opéra... Cela permettrait, en sus d'un développement plus conséquent, de contenter ces appétits insatiables. Et parce qu'il faut bien savoir conserver la face: Serait ce un défi que vous me lancez, tel un gant en travers de la figure? Ah, mais apprenez, Monsieur, que devant aucun challenge, comme vous anglicisez, je ne recule! Et qu'avant ce soir minuit vous aurez ce que vous désirez: la Guerre! (wouhou, quelle subtile référence au sujet de mon texte)
  11. Silverthorns

    Pièce Montée

    Merci bien au deux Monsieurs du dessus
  12. Silverthorns

    EMPEREUR

    Vive Fiasco Boy qui m'évite d'avoir à répondre à toute cette imagination débordante mais non moins déplacée. Allez, Louis, montre toi digne de nos Rois d'antan!
  13. Pas fan de la soudaine apparition du vert sur tes archers. L'idée est bonne -comprendre celle des archers sylvains, mais j'aurais vu un schéma plus... Restreint?
  14. Silverthorns

    [40k-SM] Un petit Maroune

    On va faire un nouvel essai, avec quelques doses de civilités en sus. Alors pas taper, Monsieur Paps. Bon. On voit à ton marine que tu as de l'ambition. C'est bien, parce que c'est ce qui pousse vers le haut. Après... Ça manque clairement d'application. - Ta peinture n'est pas soignée, elle déborde et ne suit apparemment pas les aspirations de ton pinceau: du rouge là où il n'en faut pas, du beige/blanc qui se balade, bref, les yeux sont attirés de tous côtés par ces débordements. - Le lavis a été très mal géré: coulures, inégalités, bref, c'est sale, et ça rend ta figurine illisible. - Là encore, ton pinceau n'a pas suivit tes idées: les éclaircissements sont trop épais, inégaux, et bruts de pomme pour le moins. - Le rouge n'est que peu traité. - Les yeux et les free hand manquent clairement de précision. La nouveauté, maintenant, c'est qu'en plus de pointer les erreurs, je vais essayer de te dire comment y remédier: - Une couleur à la fois, la principale d'abord, jusqu'à la moins présente, et tu reprends à chaque débordement. Une fois toutes tes couleurs ainsi posées, tu as une base saine. - Pas obliger de mettre une tonne de lavis sur ton pinceau, et encore moins de vouloir l'appliquer en une seule et même fois. Tu fais une jambe en rechargeant ton pinceau en cours de route, tu le rinces, rebelotte pour l'autre... Et tu l'appliques là où il doit être principalement, pas partout si possible (trop brouillon à mon goût). - Les éclaircissements, ben... Sur les arrêtes, mais t'avais compris. Moins contrastés. Plus précis, et pour ça, retouches tout d'abord, précision par l'entraînement ensuite. - Juste un lavis? C'est trop peu. Tu peux déjà rendre l'armure plus lisible par le simple fait de repasser une couche de ton rouge sur les saillantes/planes. - Là, j'y peux rien; c'est à toi d'expérimenter. Voilà. Maudits moi, trouves moi méchant, simplement exigeant, prends en compte ou non ce message, c'est toi qui vois. Mais le simple fait que j'ai répondu devrait t'assurer de mes réelles intentions.
  15. Silverthorns

    Yemissi

    Juste une petite remarque ici, avant de passer la main: Là je ne suis pas d'accord. Les médias, au contraire, jouent presque le rôle de "rassurateurs" sur le sujet, tout comme les politiques; et ça marche sur pas mal de monde, ceux qui vivent un peu loin de cela, et qui ne cherchent pas à regarder ailleurs que ce qu'ils ont sous le nez. Trop de monde. Voilà, ce sera tout.
  16. Silverthorns

    Sœurs & Tau

    Et tout l'intérêt d'écrire réside en la possibilité de faire ce que l'on veut. Il faut bien prendre en compte que ce texte est né d'une frustration -si je peux me permettre- suite à une défaite sur table. Il n'est qu'un prétexte pour rabaisser au rang de victoire à la Pyrrhus la débâcle de son armée. Alors oui, si on se penche sur l'aspect réaliste, on s'apercevra vite que c'est dur à avaler. Mais tout l'univers de Warhammer ne l'est il pas?
  17. Silverthorns

    Yemissi

    Ton récit est polémique tu le sais très bien, soulève un thème à fleur de peu pour nombre de concitoyens, dans un climat à fleur de peau. Et en ce qui concerne le fait de supprimer l'intérêt de ton récit comme tu le dis je vais être sec mais franc, pour moi il n'en a pas, tes réflexions n'ont rien de nouvelles, n'apprennent rien à une personne un minimum mûre (et je pense à un ado de 15 ans avec un minimum de bon sens et suffisamment les pieds sur terre) et ont déjà été écrites des milliers de fois. Et pour ma part je ne viens pas sur le warfo pour lire de tels sujets surtout quand cela me semble verser dans l'angélisme et le béni oui oui que l'on trouve déjà en quantité plus qu'excessive dans les media. Ah, j'ai bien peur que la limite dont parlait Celt soit presque franchie... Tout d'abord, merci à la modération: même si j'ai essayé de soupeser mes mots avant de les poster, on n'est jamais sûr qu'ils soient acceptés. A ce propos, si jamais une discussion plus poussée intéressait l'auteur (ou d'autres, d'ailleurs), on peut toujours essayer de se faire ça par Mp. Pour finir, concernant le texte en lui même: j'ai du mal à raccrocher ton premier paragraphe au moins -le deuxième avec, peut être- au reste de ta réflexion: certes, il est question d'une fille malgré l'interrogation qui suit son image, mais cela fait justement trop... Hors de propos, erreur de registre. Tu parles d'une fille à qui tu es apparemment attaché, avec 'envie', si je puis dire; mais ton développement ne parle que de la question de la xénophobie -puisque c'est de cela qu'il s'agit ici. Et ce simple fait d'avoir un début plus 'romantique songeur' nuit quelque peu, d'abord à la crédibilité de ton texte, ensuite sur le but précis de ton texte. Quelque chose de plus vif aurait peut être été plus approprié, sans toutefois sombrer dans la prise de partie ou la provocation, s'entend (parce qu'après tout, on est sur un forum. Et un strict, sans vouloir émettre aucune critique ni jugement).
  18. Silverthorns

    Pièce Montée

    C'est bien ça, le problème avec les textes écrits sur un coup de tête... Ça laisse des bleus (ahahaha). Plus concrètement: non, il s'agit bien d'une vraie guerre (enfin, dans le sens ou ce n'est ni du théâtre ni du cinéma); si tu as été trompé, c'est au moins une chose que j'ai réussi: imbriquer les deux à tel point qu'on s'y perde. Pièce Montée... Je ne sais pas, j'avais peut être envie de gâteau sur l'instant... c'est peut être que cela évoque pour moi la préparation minutieuse de la pâtisserie, avec ses étages, ses rondeurs, avec toujours la référence, comme tu l'as souligné, au théâtre. Exactement. Et bien, ici, où l'on meure, là bas, où l'on joue: le plus talentueux sera celui qui récoltera le plus, de louanges ou d'honneur, qu'importe. En tout cas, ravi de voir que tu as cerner cela du premier coup ( ce n'était pas le bout du monde, bien sûr, mais la petite taille du texte n'aide pas).
  19. Pour tes nécrons, le premier test est bien plus convaincant. Et c'est une très bonne idée qu'a proposé Wopt Bébé Enragé.
  20. Silverthorns

    Pièce Montée

    Je ne sais pas trop, moi non plus, si c'est le bon endroit pour poster cela. Mais bon. C'est extrêmement court, né d'une simple idée qui m'a traversé l'esprit hier soir. Je ne sais pas si j'ai atteint le but que je recherchais, et j'espère que vos commentaires m'éclaireront. Il y aurait peut être une dimension à rajouter, je verrai selon vos commentaires (si certains le remarquent, par exemple). Pièce Montée: Un coup. Deux coups. Trois coups. Le rideau de brume est tirée par quelque invisible main. La troupe s'égaille. Le spectacle est ahurissant, assourdissant et dément: on court, on meure, on tir, on pleure, on se cache, on se tue et on se tâche, tout cela sous le hurlement d'une foule d'obus, de déflagrations et d'explosions. La grande ville est devenue le théâtre épique d'une bataille tragique, où l'honneur laisse place à l'horreur, et où les drames s'amoncellent de la même façon que les corps. Côté cour, on se replie, en proie à la panique; côté jardin, on fuit entre les arbres. Les deux lignes de front s'entrechoquent, la mêlée s'engage, et tous les acteurs se disputent le premier rôle: celui du survivant. Le tonnerre gronde à quelques pas de là, couvrant le vacarme de la foule en délire; et soudain, c'est le vide. Un trou des plus gênant apparaît, laissant libre une large brèche: le plan entier en est gâché, la stupéfaction laisse place à la colère. Quoi! Ne peuvent ils pas jouer leur rôle correctement? Mourir au bon moment? Alors que la partie d'en face s'enfonce dans la brèche, on réplique comme on peut, on meuble l'espace, on comble avec ce qui nous passe sous la main, ou par la tête. Le paroxysme arrive, le bruit redouble, on meure de plus belle, et pourtant les cris, les sifflements continuent. La ligne cède, reflue, tente d'improviser, mais se fait rattraper par ceux qui connaissent parfaitement leur place. La représentation se termine en apothéose, alors même que la bataille tourne au monologue, et soulève une foule de hourras. Car ici comme là bas, le virtuose est Roi.
  21. Silverthorns

    Yemissi

    Mouais. Tu parles d'illusion, et tu fais bien. Parce que tout d'abord tu emploies à tort le mot racisme: étymologiquement, c'est celui qui croit en l'existence de races, et surtout en la supériorité de certaines sur d'autres. Le phénomène que tu décris, c'est la simple expressions d'un rejet de l'allogène en tant qu'allogène, et non pas en tant que 'race'. Parce qu'il est indéniable qu'aujourd'hui ces questions sont fondamentales, il vaut mieux mettre les points sur les i: on peut respecter, admirer, apprécier, une culture qui n'est pas la notre, un peuple qui n'est pas le notre (et parler de peuple n'est pas insultant), il n'empêche que remplacer notre culture par la leur n'est pas la solution. Et si, comme tu le dis, à juste titre je pense, que beaucoup ont cette réaction, ce frémissement, cet instinct qui pousse à s'écarter ou à se méfier, c'est bien que quelque chose existe. Un quelque chose qui devrais, plutôt que de se fustiger inutilement, de se détester et de s'en vouloir, qui devrais, donc, se faire se poser la question suivante: est ce qu'on a choisi la bonne voie? Est ce que les peuples sont vraiment fait pour se mélanger? J'ai une réponse. Ma réponse. Elle ne vaut pas pour tout le monde, alors je ne la partagerais pas ici. Cela ne servirai qu'à attirer sur moi les regards faussement haineux de la morale bien-pensante. Néanmoins, je vous propose un petit poème, de Rudyard Kipling, très simple dans sa forme. En même temps, pas besoin de plus. The Stranger The Stranger within my gate, He may be true or kind, But he does not talk my talk-- I cannot feel his mind. I see the face and the eyes and the mouth, But not the soul behind. The men of my own stock, They may do ill or well, But they tell the lies I am wanted to, They are used to the lies I tell; And we do not need interpreters When we go to buy or sell. The Stranger within my gates, He may be evil or good, But I cannot tell what powers control-- What reasons sway his mood; Nor when the Gods of his far-off land Shall repossess his blood. The men of my own stock, Bitter bad they may be, But, at least, they hear the things I hear, And see the things I see; And whatever I think of them and their likes They think of the likes of me. This was my father's belief And this is also mine: Let the corn be all one sheaf-- And the grapes be all one vine, Ere our children's teeth are set on edge By bitter bread and wine. Et une traduction que je trouve moyenne mais qui est apparemment la version "officielle": L'Etranger L'étranger qui passe mon portail, Il peut être sincère ou aimable, Mais il ne parle pas ma langue, Je ne peux pas connaître son esprit Je vois son visage et ses yeux et sa bouche, Mais pas l'âme qui est derrière. Les hommes de mon propre sang, Ils peuvent faire le mal ou le bien, Mais ils disent les mensonges que je connais. Ils connaissent les mensonges que je dis, Et nous n'avons pas besoin d'interprète Lorsque nous allons acheter et vendre. L'étranger qui passe mon portail, Il peut être mauvais ou bon, Mais je ne peux pas dire quel pouvoir le contrôle Quelle raison gouverne son humeur ; Ni quand les dieux de son lointain pays Reprendront possession de son sang. Les hommes de mon propre sang Ils peuvent être très mauvais, Mais au moins ils entendent les choses que j'entend Et voient les choses que je vois ; Et quoi que je pense d'eux et de leurs goûts Ou qu'ils pensent de mes goûts. C'était la croyance de mon père Et c'est aussi la mienne : Le grain doit former une seule gerbe Et la grappe doit donner un seul vin, Et nos enfants doivent se faire les dents Sur le pain dur et le vin. En te souhaitant malgré tout bien du plaisir, je prierai pour toi.
  22. Bon, une telle avalanche de photos n'aide pas. Que dire sinon que tu as un bon niveau? C'est propre, les couleurs sont toujours bien choisies. Mention spéciale pour la figurine de la Lune Noir (avoir lu la BD aide pas mal à apprécier ton travail; mais tant qu'à faire, il n'y avait pas une figurine de l'autre ordre [je ne me rappelle pas le nom], dans des teintes bleutées et en armure un poil plus lourdes?), les nécrons métal intégral (j'aime cette couleur, c'est dingue), et pour le bronze de tes BA. Il y a l'air d'y avoir un back pack de travers chez ta compagnie de la mort (celui qui est le plus proche du résultat final, d'ailleurs). Bref, bon travaiiil.
  23. Silverthorns

    Sœurs & Tau

    Bah bah bah. Bah bah bah bah bah. On aura compris que je suis très étonné. Étonné tout d'abord du commentaire de Shas'El: pour quelqu'un qui semble être un habitué des lieux, et possédant au moins certaines qualités d'écriture (parce que je n'ai fait que jeter un coup d'œil vers ton lien), ne devrais tu pas apprécier de voir un peu de sang nouveau, et une bonne écriture? Et c'est là que survient mon deuxième étonnement de la journée, ce qui, admettons le, fait beaucoup pour un seul homme: pourquoi qualifier ton 'style' de pompeux? Si vraiment je devais dire quelque chose sur ce que tu as écrit, c'est que je suis content de voir quelqu'un écrire correctement. Le français est une langue très riche et très belle lorsqu'elle est bien maniée, et ce que l'on entend ou lit de nos jours n'est pas du français. Non. Tout cela pour dire qu'un style pompeux ne ressemble pas à cela, mais à (un peu d'humour ne fait pas de mal, n'est ce pas, Hachis Parmentier?).Maintenant, concernant le besoin de sécurité et d'explication de Monsieur Shas'El: non, non, et non. Parce que c'est très bien comme cela, et parce que c'est normal, dans le cadre d'un petit récit, de ne pas tout expliquer. Si c'est court, cela doit être dense (oh, c'est magique, je réponds à autre chose en même temps) tout simplement parce que la lecture est courte: il faut que le lecteur soit immergé le plus vite possible, qu'il entre dans le récit dès les premières lignes, et qu'il n'ait pas le temps de se reposer. Et c'est ce qui se passe ici. Et c'est pourquoi on se passe volontiers d'une introduction inutile qui rendrait la suite moins intéressante. Parce qu'au fond, qu'est ce qui importe: que les soeurs soient là, qu'elles meurent et qu'elles se vengent, ou bien de savoir qu'elles sont venues par la ligne de navette galactique n°21, qui a fait un arrêt sur le monde précédent parce qu'un touriste voulait acheter un souvenir et qu'elles sont arrivées en retard? La réponse tombe sous le sens. La suite de tes remarques est donc par là même avortée: non, pas besoin de cartes, de schémas, de listes, de photos, de notices bibliographiques, de café ni de croissant. On est pas dans un reportage, mais dans une scène de bataille. Ensuite, vouloir rendre un récit de mort vivant, je trouve cela paradoxale, pour le moins. La remarque sur l'orthographe, on s'en serait bien passé aussi. Je n'y ai pas spécialement porté attention, mais je pense pas en relever plus de 5 si je les cherchais. Alors bon. Maintenant, tout de même, adressons nous à l'intéressé: c'est beau. Bon, je l'accorde, il suffit d'introduire une dimension pieuse, sainte, sacrée à un texte pour qu'il me plaise (enfin, avec quelque restrictions, tout de même). Là, c'est vraiment fort, je trouve, ce cercle de femmes guerrières qui chantent dans la brume, alors même que leurs consœurs sont mortes, auréolée de leur foi, divines martyres que la guerre fera oublier. L'atmosphère lourde et feutrée du brouillard est parfaite, et le lieu tombe à pic. Une petite remarque, cependant: J'aurais mis de partout, plutôt, pour faire comprendre que leur chant est devenu assourdissant, qu'il se répercute partout dans le marais, qu'il couvre tout les autres bruits, bref, pour donner une dimension mystique plus grande à ce chant qui est, après tout, d'une importance capitale dans le récit. Je ne relèverai pas les quelques maladresses (emploi d'expressions, plusieurs petites choses comme cela), à moins que tu ne me le demandes. En tout cas, merci; j'ai vraiment apprécié.
  24. Silverthorns

    Vaincre ou mourir

    Mouais. Bon. Faisons preuve de psychologie. Premièrement, beaucoup trop de fautes en tout genre. Une qui revient sans arrêt, c'est la confusion entre -ai/-é, et cela à toutes les déclinaisons possibles. C'est un peu agaçant, mais surtout cela nuit gravement à ton texte. Je relèverai aussi quelques erreurs de temps: on se trouve d'un coup avec des présents au milieu de ton récit au passé. Maintenant, le plus gros souci de ton texte: il est trop descriptif, et il l'est sur les mauvaises choses. Comme l'a souligné BloddyFool, il faudrait axer tes descriptions sur d'autres sujets: est ce qu'on est là pour vivre le quotidien d'un soldat, ou bien pour acheter un char ou un "Pouf"? C'est un peu sec comme tournure, mais ce que je veux dire, c'est que tes descriptions sont bien souvent maladroites et inappropriées. Je vais essayer de te donner un ou deux exemples. Ici, par exemple. Quel besoin de savoir qu'ils ont trois roues, que patati et patata? Je vais essayer une réécriture légère de ce passage. "Deux Jeggers... De quoi inquiéter sérieusement les défenseurs. Ce simple surnom, que lui avaient donné les hommes de la Ligue, suffisait à faire frémir les soldats lorsqu'il était murmuré. Et on comprenait facilement pourquoi: une chimère au blindage renforcé et à la maniabilité accrue était déjà une plaie; mais si la tourelle était remplacée par une paire de bolters lourds, vous aviez là un chasseur d'infanterie redoutable. Et eux ne possédaient que peu de moyens pour contrer cette menace: deux malheureux lances-roquettes par unité. Heureusement, la Ligue avait rapidement mis au point un système de lance grenade auxiliaire, combiné aux fusils lasers des gardes, et qui permettait des tirs de grenades antichars à faible portée." Est ce que tu saisis la différence? C'est déjà au niveau du découpage des phrases qu'il te faut travailler: phrases longues rime avec phrase complexe, souvent, d'où multiplication des connecteurs/propositions/ponctuations... Et c'est pas toujours facile à manier. Alors hop, phrases plus courtes, plus directes aussi, qui évitent les détails inutiles, etc, etc. Un autre exmple: Sans compter les nombreuses fautes d'orthographe, prête attention à la phrase en gras: c'est long, lourd, fastidieux, même pas coupé de virgules ou autres. Tu peux déjà réduire comme cela: 'La cadence de tir des défenseurs était impressionnante, couvrant la zone de tirs, balayant l'espace de leurs lueurs rouges; et pourtant, les troupes de l'Ernor chargeaient toujours, de la même façon qu'une comète fonce sur une planète alors même qu'elle se désagrège petit à petit.' C'est plus fluide, une pause est marquée au point virgule, le lecteur peut digérer les premières informations... Ensuite, sur l'histoire en elle même, je ne me prononce pas: je suis absolument naze sur le fluff 40k. Cela ressemble énormément à d'autres histoires de batailles, mais après tout c'est l'univers qui veut ça, et l'intrigue n'est pas déroulée complètement; les personnages sont à peine ébauchés, pas vraiment de développement de leurs pensées, de leurs caractères... Bref, je ne sais pas si c'est un premier essai d'écriture, mais il y encore un peu de boulot pour arriver au niveau qui se lit bien, sans prise de tête et avec plaisir (parce qu'au fond il y a peu de gens qui n'apprécient pas les intrigues plus ou moins simples, avec de la bonne baston et des rebondissements eux aussi plus ou moins simples). Bon courage pour la suite.
  25. Bon, la longueur des passages décourage apparemment bien des gens. Dommage, je dois donc continuer ma traversée en solitaire. Ici, le chapitre 5. Ne soyez pas surpris par les heures que j'indique parfois, c'est le fuseau horaire qui veut ça. Ah oui, et je précise, ou précise à nouveau: les commentaires sont les bienvenus. CHAPITRE 5: « Une punition exemplaire, hein. Inadmissible de frapper des élèves… Ce n’est nullement possible qu’ils aient fait ça… » Thana ressassait les phrases que le directeur lui avait crié, montrant les cinq élèves ‘victimes’ de sa brutalité naturelle. Il avait bien pensé que cela lui jouerait des tours un jour. Pour l’instant, seule l’image de leurs sourires goguenards lui restait. Et une autre. Mais il ne voulait pas y penser. Il fourra rageusement des habits dans son sac de sport. Ils le trouvaient pénible? Et bien, il disparaîtrait. Sans un bruit malgré la colère qui bouillonnait en lui, il franchit la porte. La nuit était profonde dans l’établissement endormi. Il se faufila dans le couloir qu’il connaissait si bien, suivant le même chemin que lors de ses nombreuses excursions nocturnes. Même si la Ville ne dormait jamais, il avait toujours trouvé cela plus reposant, un peu plus agréable aussi. Pour l’instant, il avançait, tous ses sens en éveils. Il passa devant une porte close, et il fit un effort pour ne pas s’arrêter. Mais après quelques pas, il se retourna, abandonna son sac, et veillant à ce qu’elle ne grince pas, ouvrit la porte. Au bout de quelques minutes passées à tâtonner dans le noir, il trouva enfin ce qu’il cherchait. Il s’arrêta sur le seuil d’une autre porte désormais ouverte, et contempla la forme allongée dans le lit. Il resta plusieurs minutes, fixant dans sa mémoire la silhouette vaguement distincte dans la faible lueur qui transperçait les rideaux, l’odeur, si particulière. Puis il se détourna, un pincement au cœur. La porte se referma derrière Thana. Alors, les yeux grands ouverts, Lilia laissa échapper les larmes qu’elle avait retenu tout le temps qu’il avait passé là, à la regarder, croyant qu’elle dormait… La porte se referma derrière Thana. Il était passé inaperçu dans le hall, malgré le veilleur de nuit. Une fois dans la rue, son sac à la main, il se dirigea immédiatement vers un des supermarchés qui pullulaient dans la Ville, proposant les produits fabriqués artificiellement dans les gigantesques fermes robotisées. Il acheta de quoi tenir plusieurs jours, puis ressortit. Alors qu’il piochait déjà dans ses réserves, il se demanda où il pourrait aller. Marchant au hasard, il leva les yeux vers le ciel: les étoiles brillaient au travers d’une couche de nuages trop épaisse pour être entièrement naturelle, et fournissaient un spectacle que peu de gens prenaient la peine d’apprécier. Les rues étaient relativement calme à cette heure ci, mais les trains magnétiques sillonnaient encore la Ville de long en large. Soudain, le ciel disparut à sa vue, et il baissa progressivement les yeux sur la silhouette massive du Mur. Inconsciemment, son désir de voir ce qui se trouvait au delà avait guidé ses pas vers ce lieu, limite infranchissable. Était ce seulement certain, d’ailleurs? Durant son cheminement inconscient, il avait bien sûr pensé à ces révélations énigmatiques. Il se demandait d’ailleurs si c’était le hasard qui l’avait poussé à prendre ce livre là. Il était jeune, et il se plaisait à imaginer qu’il pourrait être le sauveur de l’humanité, ou quelque héros de cette trempe là.. Toujours immobile devant le mur, Thana remarqua que malgré son aspect lisse, le Mur souffrait des ravages du temps et que l’entretien devait être moins fréquent que ce qu’il pensait. Des prises apparaissaient ça et là. Et Thana pratiquait l’escalade depuis qu’il était arrivé à l’orphelinat. S’assurant que son sac ne tomberai pas, il s’engagea là où il pensait avoir les meilleures chances de réussites. Il commença en douceur, préférant ne pas se fatiguer pour rien, le Mur étant quand même très haut. Ses doigts trouvaient toutes les aspérités du mur malgré la pénombre, et pourtant, son ascension n’en était pas moins lente. Au bout d’une vingtaine de minutes, même sa souplesse ne compensait plus complètement la difficulté de la montée. Et il n’était qu’à la moitié, grâce à un coup de chance qui lui avait conféré de nombreuses prises. Lorsqu’il eut dépassé de quelques mètres le milieu du Mur, il se rendit compte que la partie supérieur était en bien moins bon état, offrant ainsi des prises plus larges. Il se sentit mieux, car l’éventualité de ne pas arriver au bout lui avait traversé l’esprit. Sans compter la descente… Ainsi, il grimpait toujours, ses muscles jouant sous ses deux épaisseurs de vêtements. Bloqué un temps, il remarqua une prise sur sa droite, légèrement en dessous de ses côtes; sa jambe se plia, son pied se cala sur cette aspérité saillante, et il poussa. Alors qu’il arrivait à la fin de son mouvement, la pierre céda. Il lui sembla qu'il flottait en l’air pendant quelques instants, puis le vide l’attira. Devant ses yeux, fixés droit devant lui, passa une des lézardes qu’il avait utilisé pour se hisser. Instinctivement, il jeta sa main dans la fissure. Le choc manqua de lui démettre l’épaule, et la douleur remonta jusque dans ses doigts, lui arrachant un cri de souffrance. Rapidement, il s’assura une prise plus grande et tenta de reprendre son souffle. Cette montée n’avait rien à voir avec ce qu’il avait pratiqué avant. Question de vie ou de mort à chaque instant, la tension faisait palpiter les veines de ses tempes, et sa transpiration glacée lui coulait le long du dos. Il examina sa main, et constata qu’elle saignait. Abondamment. Alors, courageusement, il reprit sa progression, ses doigts engourdis cherchant à tâtons des prises. Désormais prudent, il n’avançait qu’en étant sûr de ses prises. Lorsqu’il arriva au fait du mur, la nuit commençait à s’éclaircir. Le jour se lèverait dans quelques heures, quatre tout au plus. Le mur, épais d’un mètre à son sommet, offrit à Thana un repos bien mérité. Il commença par examiner sa main: écorchée à plusieurs endroits, l’un de ses doigts le faisait atrocement souffrir. Cassé, certainement. Il fouilla dans son sac, à la recherche d’un possible bandage; ne trouvant rien, il sacrifia un de ses tee-shorts pour en arracher une bande assez longue; il appliqua quelques mouchoirs sur la blessure, transforma sa bande de tissu en une bande enveloppant deux doigts et maintint le tout par un nœud. Puis il mangea pour tenter de regagner des forces. C’est alors qu’il constata qu’il était frigorifié: à cette heure et à cette altitude, le vent soufflait en continu et devenait mordant rapidement. Malgré cela, et son inquiétude sur sa position, il s’allongea, et plongea dans un demi sommeil rythmé par le bruit de la Ville. Lorsqu’il s’éveilla, le soleil se levait. Les yeux encore embués, il regarda la Ville, qui gagnait en activité. Dans une heure, ce serait une véritable fourmilière, bruissant incessamment, avec ses milliards d’habitants… Puis son regard se posa sur l’autre côté. Ses yeux devinrent ronds, prêts à lui sortir de la tête. Très vite, sa contemplation se mua en frénésie, et il entama sa descente comme si il venait de dormir des heures dans un bon lit… Quelque part sur l’Océan Atlantique, 9H55: Une pièce, sombre. Sur un mur, une porte, à peine discernable. A sa gauche, un bureau, plongé dans l’obscurité; en face, un écran , seule source de lumière de la pièce. Sur cet écran, se détachait le contour d’une silhouette. Elle prit la parole: « Monsieur, un à réussi à nous échapper. Ce matin, il avait disparu. Notre agent sur place aurait du se méfier, mais il avait été appelé ailleurs, et est arrivé trop tard. La dernière fois qu’il a été enregistré, c’était à la sortie d’un supermarché. Je vous envoie les coordonnées. Nos équipes travaillent à le retrouver. » L’écran de l’ordinateur posé sur le bureau s’alluma, révélant une personne jusqu’ici dans l’ombre. Des informations cryptées défilaient alors que la communication s’achevait. « Ainsi, le premier à nous échapper vient de là bas, hein… » La personne se détourna. Sur l’écran, la zone Uk40°N se découpait nettement… 8H30, orphelinat de Winderland: Tous les pensionnaires s’étaient massés dans le hall à la demande du directeur. Celui ci était apparu sur un grand écran installé il y avait peu, et s’adressait aux enfants depuis son bureau. « … Ainsi soupçonnons nous le dénommé Thana d’avoir fugué. Toutes les informations que vous détenez seront les bienvenues. » Le groupe que Thana avait croisé le jour d'avant fut le lieu d’un échange intense de regards. Puis Romain prit la parole, s’adressant directement à un des membres du personnel de l’établissement: « Vous devriez demandez à la rouquine, c’est la seule qui ai pu approcher ce fou. » Dans la foule, Lilia sentit les regards se poser progressivement sur elle, au fur et à mesure que l’adulte avançait vers elle. Alors, elle fut prise d’angoisse. Cette fois, Thana ne viendrait pas, elle en était sur. Quelque part sur l’Océan Atlantique, 10H15: Une scène identique à la précédente se déroulait dans ce bureau, mis à part que l'homme qui se trouvait dans la pièce et recevait les informations jouait maintenant les informateurs. Et il parlait à cinq personnes. « Comme je vous le disais, cet événement révèle une faille dans notre système, et c’est pourquoi je vous demande d’examiner avec soin le dossier que vous avez reçu, car il contient la clé d’un avenir meilleur. » Il fit une pause. Moment crucial, le projet tant soupesé allait sûrement être mis en place. « Un monde où chacun devra être à sa place. » Le reste de la conversation fut étouffé lorsqu’une porte de communication se referma.
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